L’histoire de Vincent (Partie 27)
Classe de mer, le voyage aller.
C'était la veille du départ et Vincent trépignait.
- Maman, c'est à quelle heure que je pars demain matin déjà ?
- Le car part à 7h30 mais il est demandé de venir pour 7h.
Vincent avait déjà posé la question mais avait, fois-ci comme les précédente, pas écouté la réponse.
Le lendemain, Vincent partirait en classe de mer avec sa classe. C'était le voyage organisé par l'école et cette année c'était son tour. Il était impatient et depuis de nombreuses semaines parlait souvent de ça avec ses parents mais aussi avec ses copains.
D'ailleurs ses copains de classe étaient tout aussi impatients que lui. Eric et Mathieu étaient comme lui, et en avait parlé toute cette semaine. Noémie aussi était contente mais ne l'exprimait pas trop, ou du moins avec Vincent avec qui elle était peut-être un peu moins proche ces derniers temps.
Béa était en train de faire le point sur la valise de Vincent quand le téléphone sonna.
- Allô, dit Vincent en décrochant.
- Bonjour Vincent, c'est la maman de Mathieu. Comment tu vas ? J'imagine que tu es aussi impatient que Mathieu non ?
- Ah oui alors, j'ai envie que l'on soit déjà demain. Maman vérifie ma valise et moi je vérifie mon sac de voyage.
- J'imagine bien ton impatience parce parce que Mathieu est comme toi ! S’il pouvait partir ce soir, il le ferait ! Dis moi, tu peux me passer ta maman s'il te plaît ?
- Oui, je lui amène le téléphone.
Vincent couru apporter le téléphone à sa maman avant de retourner vérifier encore une fois le petit sac de voyage qu'il s'était préparé.
- Coucou, dit la maman de Mathieu. Ça va ? Tu t'en sors avec la valise ?
- Oui ça va, je suis juste un peu en stress car je suis entrain de faire le point avec ma liste pour être sûre de ne rien oublier. J’ai peur d'oublier quelque chose.
- C'est d'ailleurs pour ça que je t'appelle. Impossible de remettre la main sur cette maudite liste, est-ce que tu pourrais me dire ce qu'il y a dessus que je note s'il te plaît ?
- Oui oui bien sûr.
Et Béatrice lui lista les divers affaires qu'il y avait de marquer.
- Merci, heureusement que tu es là. Et dis moi, Vincent fait bien toujours pipi au lit ? Tu l'as indiqué sur la fiche des renseignements ? Je crois qu'il ne faut pas s'occuper de leur mettre des couches dans leur sac et qu'elles sont fournies, c'est bien ça ?
- Oui je l'ai indiqué sur la fiche. Je n'ose pas imaginer leur tête sinon en voyant le lit trempé de Vincent le matin. Et oui c'est bien ça, elles sont fournies. J'espère qu'ils en ont des absorbantes sinon ils vont avoir des problèmes avec la machine à laver qui va beaucoup tourner. Ça me stress encore plus d'en parler, je ne voudrais pas que ses camarades de classe se moquent de lui s'il mouille ses draps et son pyjama.
- Oh pardon Béa, à cause de moi tu stress encore plus.
- Ça me fait penser que je vais peut-être rajouter au fond de son sac une culotte en plastique qu'il pourra mettre sur sa couche pour la nuit.
- Je change à moitié de sujet pour te parler du trajet en car, tu lui mets une couche ?
- Oh mais je n'avais pas du tout penser à ça... Effectivement s'il s'endort pendant le trajet en car, ça va être un pipi sur son siège. Tu as prévu quoi pour Mathieu ?
- Justement j’hésitais. Mathieu me dit qu’il n’en a pas besoin pour le trajet, que différents arrêts sont prévus. Et il est vrai qu’il s’endort très rarement en voiture, alors je me dis que dans un car, avec pleins d’enfants, il y a peu de chance qu’il s’endorme. Mais bon, j’hésite quand même un peu...
- Pour Vincent, je ne vais pas trop hésiter, lui s’endort presque systématiquement et quand il dort, il fait pipi, alors je lui en ferai porter une, merci de m’y avoir fait penser.
La conversation continua quelques minutes et les 2 mamans raccrochèrent et continuèrent de vérifier les valises.
- Vincent, appela sa maman, viens voir s’il te plaît.
Vincent vint voir sa maman qui était en train de fermer sa valise.
- Il ne restera que ta trousse de toilettes à mettre dedans demain matin, ne la rouvre pas pour prendre quelque chose d’accord, sinon on risque d’oublier de le remettre. Et autre chose, la maman de Mathieu m’a fait penser quelque chose à laquelle je n’avais pas pensé : le trajet en car demain et le risque que tu t’endormes. Je pense qu’il serait préférable que tu mettes une couche sous ton jogging, qu’en penses-tu ?
- Oui maman, je veux bien, je préfère même car si je m'endors et que je fais pipi tout le monde va s'en apercevoir.
- D'accord, alors regardons ce que l'on a car on va éviter un change complet, tu ne pourrais pas aller faire pipi aux toilettes pendant les pauses.
Tout en regardant les diverses couches, elle ebouriffa les cheveux de Vincent.
- Eh bien je ne sais pas ce que tu vas pouvoir mettre, j'ai encore oublié de racheter des drynites et maintenant il est trop tard pour aller au supermarché. La seule chose qu'il reste c'est les couches que l'on avait eu en échantillon, celles avec lesquelles tu avais eu une fuite chez le collègue de papa.
- Oui je me souviens, dit-il, mais c'est parce que je n'avais pas su bien la remettre.
- Et tu crois que tu sauras demain quand tu iras aux toilettes sur une aire d'autoroute ? Car la couche c'est juste au cas où tu t'endormes pas pour que tu fasses tous tes pipis dedans.
- Je ne sais pas maman.
- Bon, voici ce que l'on va faire. Je te mets couche comme celle là jusqu'à ce que tu ailles te coucher et si tu parviens à bien la remettre, tu en mettras une pour le car. Il reste une bleue, la moins absorbante et 2 mauves. Je préfère garder les mauves our ton trajet demain et pour celui du retour, donc ce soir je te mets la bleue. De toute façon c'est juste pour savoir si tu arrives à mieux les utiliser que l'autre fois.
Alors que sa maman était en train de déplier la couche, Vincent enlevait son pantalon et son slip.
- Regarde bien comment je fais, tu vas le refaire juste après.
Vincent observa bien sa maman et réussit à refaire les mêmes gestes ensuite.
- Bon, ça me semble bon, on verra ce soir quand tu iras au lit. En attendant, remets juste ton slip par dessus comme ça je peux contrôler plus facilement.
Un peu plus tard, Béa aperçu Vincent aller faire pipi. Elle l’observa rentrer aux toilettes et attendit qu’il en ressorte afin de vérifier la manière dont il avait remit sa couche.
- Viens voir par là que je regarde, lui dit-elle alors qu’il sortait des toilettes.
Vincent s’approcha et Béatrice constata qu’il avait bien remis sa couche.
- Parfait, on fera une dernière vérification tout à l’heure. Allez viens, c’est l’heure de manger maintenant. Et pour ton dernier repas avant cette semaine en classe de mer je nous ai préparé des hamburgers maison !
- Génial !
Vincent et ses parents dînèrent et discutèrent de la semaine qui arrivait et de ce qu’ils feraient en son absence et notamment du temps qu’ils auraient que tous les 2.
Son papa le fit un peu enrager en tentant de lui faire croire qu'ils allaient faire de super activités sans lui mais Vincent avait l'habitude et savait que son père blaguait.
Après le repas, pendant que Béa était en train de débarrasser, Vincent et son papa continuèrent de discuter. Quand tout à coup, Simon se mit à le chatouiller très fort. Vincent eut beau le supplier et lui promettre des câlins et des bisous, Simon ne s'arrêtait pas.
- Arrête papa, dit Vincent en rigolant, si tu continues je vais me faire pipi dessus.
- Bah tu peux, tu as une couche, lui répondit-il en le chatouillant encore plus fort.
Et Vincent, qui avait très envie de faire pipi, ne réussit pas à se retenir beaucoup plus longtemps. Tout en continuant de rire, de l'urine s'échappa de sa vessie et atterrit dans sa couche. Son papa s'en aperçut en voyant la tête de Vincent et vérifia en baissant légèrement le slip de son fils.
- Visiblement c'est fait, à voi la couleur de ta couche, tu l'as baptisée.
- C'est de ta faute aussi, je t'avais prévenu.
- De soit vous parlez ? demanda Béa en arrivant.
- Notre fils vient de se faire pipi dessus, heureusement qu'il portait une couche sinon on était bon pour changer de canapé !
- Mais c'est la faute de papa, il m'a chatouillé et je n'ai pas réussi à me retenir.
- Je te crois Vincent, je sais qu'il aime te faire ça de temps en temps. On va aller vérifier cette couche et la changer d'ailleurs car ça va être l'heure d'aller au lit, demain il faut se lever plus tôt que d'habitude. Va faire pipi aux toilettes et rejoins moi ensuite.
- Mais je n'ai plus envie de faire pipi là.
- Essaye quand même eu puis comme ça tu remets encore une fois ta couche.
Vincent partit donc vers les toilettes et baissa son slip jusqu'aux genoux. Il put ainsi dégrafer les 2 scratchs de sa couche et faire pipi. Seules quelques gouttes coulèrent dans les toilettes.
Il se baissa ensuite pour attraper sa couche qui pendait entre ses jambes et entreprit de remettre les scratchs. Il s'appliqua en tirant bien de chaque côté et les refixa. Content de lui il put ensuite remonter son slip par dessus.
Une fois qu'il fût sorti des toilettes il rejoignit sa maman.
- Alors voyons voir si tu as bien remis cette couche, dit-elle en l'observant. Tourne toi. Bon c'est bien, tu t'en sors beaucoup mieux que la dernière fois. On fera ça demain pour le trajet. Et je t'en mettrai une autre dans la valise pour le retour.
- Mais pour le retour, il faudra que je la mette entièrement tout seul ? Car là c'est toi qui me mettait la ceinture, moi je ne mettais que les 2 scratchs.
- Ce n'est pas compliqué. D'ailleurs c'est toi qui la mettra entièrement seul demain et là tu vas l'enlever.
Vincent défit donc les 2 scratchs puis une fois que la couche pendait entre ses jambes, il enleva celui qui maintenait la couche autour de sa taille.
- Voilà, parfait. Maintenant il suffit de la rouler en boule avant de la jeter à la poubelle. Maintenant allonge toi que je te prépare pour la nuit.
En quelques secondes, Vincent fût nettoyé et langé.
Moins de 20 minutes plus tard, il était dans son lit en train de penser à cette semaine loin de ses parents mais en train de s'amuser avec ses copains.
Le lendemain matin, contrairement à d'habitude, Vincent n'eut pas de mal à se lever, il était trop pressé d'être dans le car pour partir. À peine 2 minutes après avoir mis un pied hors du lit, il était à table pour prendre son petit déjeuner.
- Wow rapide ce matin dis donc, dit son papa. Bien dormi ? Et pas trop triste de nous abandonner une semaine ?
- Oui et non, se contenta de dire Vincent en rigolant.
Il engloutit son petit déjeuner puis alla à la salle de bain où sa maman se préparait.
- Voyons voir si mon grand garçon a sa couche de sèche ce matin. Hé non, pas aujourd'hui, lui dit-elle avec un clin d'œil, encore raté. Bon, va faire pipi aux toilettes même si je pense bien que tu as déjà fait dans ta couche depuis que tu es levé, prends une douche rapide et ensuite tu mettras ta couche tout seul. Je vérifierai ensuite.
Vincent ne passa même pas aux toilettes car effectivement, il avait déjà fait 2 pipis dans sa couche depuis qu'il s'était réveillé. Comme il disait toujours, il faudrait la jeter donc autant l'utiliser à fond.
Une fois sa douche prise, il alla chercher une couche à ceinture mauve et alla trouver sa maman.
Il entreprit ensuite de déplier la couche puis d'attacher la ceinture autour de sa taille.
- Serre un peu plus, lui dit sa maman.
Vincent remit donc le scratch de la ceinture afin qu'il soit un peu plus serré. Il put ensuite s'occuper de passer la couche entre ses jambes et fermer les 2 autres scratchs.
- Parfait, lui dit sa maman. Tu deviens un expert. Peut-être que bientôt tu pourras mettre tes changes de la nuit tout seul.
Vincent n'en avait pas du tout envie. Il aimait ce moment de complicité entre lui et sa maman ou son papa.
- C'est quand même plus dur avec un change complet, lui répondit-il.
- Oui c'est vrai. Et puis il faut bien que je m'occupe encore de toi, sinon je vais m'ennuyer. Allez termine de t'habiller, je t'ai tout préparé. Je t'ai sorti un jogging pour que tu sois à l'aise dans le car et puis ça cachera mieux ta couche. N'oublie pas de mettre un slip par dessus surtout.
Quand Vincent eut terminé se s’habiller, il alla s’observer dans un miroir. C’était la 1ère fois qu’il mettait une couche pour aller à l’école, ou du moins pour retrouver tous ses camarades de classe. Il ne l’avait pas dit à sa maman la veille quand elle lui avait suggéré de mettre une couche pour le trajet, mais il s’était alors dit que cela serait visible.
Son reflet dans la glace lui renvoyait un petit garçon habillé d’un jogging sous lequel on pouvait légèrement voir une couche, en tout cas pour un oeil averti. Il fût plutôt rassuré, d’autant plus que ces couches là n’étaient pas en plastique et ne faisait donc pas de bruit quand il marchait.
Vincent et ses parents partirent peu de temps après pour être à l’heure du rendez-vous.
Le car était déjà là, le chauffeur chargeait des valises dans la soute quand ils arrivèrent. Vincent chercha immédiatement Mathieu de regard. Il n’était visiblement par encore arrivé.
Juste après être descendu de la voiture, il vérifia que son t-shirt soit bien rentré dans son jogging.
- Tu aurais peut-être dû mettre un body, lui dit sa maman, ça aurait évité que ta couche dépasse à l’arrière de ton jogging.
- Non ça va aller, lui répondit-il. Déjà que si l’on voit ce que j’ai sous mon pantalon, ça va être des moqueries, mais si en plus ils voyaient un body, je n’ose pas imaginer.
- Tout va bien se passer, j’en suis sûr, lui dit sa maman un peu inquiète. Les animateurs sont au courant et au centre de vacances aussi. Ils ont l’habitude de gérer ces situations tu sais.
C’est à ce moment là que Vincent vit Noémie avec sa maman.
- Maman, je peux aller voir Noémie ?
- Oui vas-y, on te rejoint après avoir déposé ta valise et être allé voir ton maître pour lui dire que tu es là, visiblement il fait l’appel là.
Vincent couru voir Noémie et cela lui rappela la couche qu’il portait.
- Bonjour Vincent, lui dirent Noémie et sa maman. Comment ça va ?
- Bonjour, ça va bien, merci.
La maman de Noémie parti elle aussi voir le maître pour lui indiquer la présence de Noémie.
- Tu as mis une couche sous ton jogging Vincent ? lui demanda ensuite Noémie quand sa maman se fût éloignée.
- Oui, comment tu le sais ? Ça se voit ?
- En te voyant courir je l’ai deviné oui.
- Maman m’a dit que c’était préférable, au cas où je m’endorme dans le car.
- Effectivement, je pense que certains dans la classe se moqueraient de toi si tu te levais avec un pantalon mouillé. Et puis je pense que le chauffeur du car et le maître ne seraient pas contents.
- Je me demande s’il y en a d’autres dans la classe qui portent des couches aujourd’hui, dit Noémie tout en balayant du regard les enfants autour d’elle. Et pour la nuit, tu vas en mettre là bas ?
- Maman a indiqué que je faisais pipi au lit et lors de la réunion le maître a dit qu’au centre ils savaient gérer ce genre de problème, qu’il n’y avait pas besoin de s’inquiéter et qu’il n’y avait pas besoin d’emmener des couches.
- Moi maman a écrit sur la feuille que je n’avais plus de problème de pipi au lit, mais que c’était assez récent, alors je ne sais pas ce qu’ils vont faire.
- Ça va bien se passer, ne t’inquiètes pas.
Vincent sentait bien que cela inquiétait un peu Noémie.
- Et si jamais quelqu’un dans la classe te dit quelque chose à propos de ça ou qui se moque de toi, dis le moi, j’irai lui parler.
- Merci Vincent, tu es gentil. Dis, fais attention, je vois un bout de ta couche qui dépasse de ton jogging. Je pense que c’est quand tu as couru.
Vincent, gêné, remit son t-shirt dans son pantalon. Il se dit que la couche n’était peut-être pas une si bonne idée que ça.
Mathieu, à son tour, arriva et vint les rejoindre.
- Salut, leur dit-il à tous les 2. Je suis super content que l’on parte en classe de mer !
- Oui moi aussi, lui dit Noémie
- Je le suis un peu moins depuis ce matin, lui répondit à son tour Vincent qui lui expliqua pourquoi.
- Si ça peut te rassurer, moi je ne vois pas que tu en portes une sous ton jogging. Moi maman a hésité et on a décidé ensemble de ne pas m’en mettre pour le trajet.
Quelques minutes s’étaient écoulées depuis que Vincent avait quitté ses parents et ceux-ci l’appelèrent pour lui dire au revoir.
En effet, le maître venait d’annoncer que c’était le moment du départ et de dire au revoir aux parents.
C’est le cœur un peu serré que Vincent et ses parents se firent des bisous et des câlins.
Tous les enfants montèrent dans le car. Vincent et Mathieu se mirent bien évidemment à côté et firent des signes à travers la vitre jusqu’à ce que le car s’éloigne.
Le car avait tout juste commencé rouler que le maître prit la parole, certainement avec comme objectif premier de ne pas laisser d’éventuels enfants pleurer. Cela n’était pas du tout ce que faisaient Vincent et Mathieu, bien au contraire.
- Bon les enfants, dit le maître, nous voilà partit pour plusieurs heures de car. Il y a des consignes importantes, et notamment celle de garder sa ceinture ! Je vous rappelle qu’elle est obligatoire et que vous ne devez l’enlever sous aucun prétexte tant que le moteur du car fonctionne. Il est donc bien entendu interdit de se lever et de se déplacer. Si vous avez besoin de quelque chose, vous m’appelez !
Les enfants les plus proches du maître, ceux étant situés à l’avant du car, écoutait, tandis que ceux à l’arrière étaient plutôt dissipés.
Le maître prit cette fois-ci le micro et tout le monde écouta.
- J’espère que vous êtes bien tous allés faire pipi avant de partir car ce car n’est pas muni de toilettes. Nous nous arrêterons donc environ toutes les 2 heures.
- J’ai déjà un peu envie de faire pipi, dit Vincent à Mathieu.
- Oui moi aussi, mais toi tu as une couche donc tu peux faire dedans, lui répondit Mathieu tout bas afin que les autres n’entendent pas.
- Elle est déjà un peu épaisse quand elle est sèche, alors je ne le ferai que si je n’ai pas le choix. Et sinon, tu as emporté quoi pour s’occuper pendant le trajet ?
- J’ai pris différents petits jeux de voyage et toi ?
- Oui moi aussi.
- Vous parlez de quoi ? leur demanda tout d’un coup Eric qui était assis devant eux.
- Ah je ne savais pas que c’était toi qui était devant nous, lui dit Vincent. On se demandait à quoi on allait jouer pour s’occuper dans le car.
- Moi je n’ai rien pris, dit Eric, c’est vrai que je n’y ai pas pensé. Vous pourrez me prêter quelque chose ? Et à la prochaine pause, on pourra peut-être aussi échanger nos places non ?
Eric était assis à côté de Joaquim qu’il n’aimait pas trop alors il n’avait pas envie que Mathieu se mette à côté d’Eric, sinon Joaquim risquait se mettre à côté de lui. Mais ne voulant pas dire non à Eric, il préféra rester vague dans sa réponse.
- On verra pour échanger oui, peut-être. Et oui pas de soucis pour te prêter un jeu. Mathieu, tu as pris un jeu de cartes d’ailleurs ? on se fait une partie de quelque chose ?
- Oui j’en ai pris un, attends, je le sors.
Et tandis que Mathieu ouvrait son sac, il restait bloqué sur ce qu’il voyait.
- Qu’est-ce qu’il y a ? lui demanda Vincent.
- Regarde dans mon sac, dit Mathieu tout bas. C’est maman qui a du me mettre ça, au cas où.
Cela fit sourire Vincent.
- Hé bien au moins, tu auras cette solution là si jamais tu ne tiens plus !
- Oui, mais comment je pourrais la mettre à part dans des toilettes ?
- On verra si ça arrive, pour l’instant, sors ton jeu !
Les 2 garçons commencèrent à jouer tandis que le car roulait paisiblement.
- Bon, j’imagine que plusieurs d’entre vous ont déjà envie d’aller aux toilettes et c’est normal, le petit déjeuner est déjà loin et ce que vous avez vu à dû arriver dans votre vessie. Nous allons donc bientôt faire une pause sur la prochaine aire d’autoroute.
C’était le maître qui venait de prendre la parole et un “Ahhh” se fit entendre dans le car.
- Quand nous serons arrêtés et garés, je vous demanderai de descendre calmement et de vous ranger juste à côté du car. Nous irons tous ensemble dans la station service, dans le calme. Les filles iront d’un côté, les garçons de l’autre. Je demande à tout le monde d’y aller, même si vous n’avez pas envie car ensuite nous ne ferons pas de pause avant 2h de route.
Le car s’arrêta quelques minutes plus tard et tous se dirigèrent ensuite vers les toilettes. Les garçons se séparèrent des filles et Mathieu et Vincent se dirigèrent vers les toilettes destinées aux garçons.
- Moi je ne pourrai pas aller à un urinoir, dit Vincent tout bas à Mathieu.
- Oui mais tu pourras aller dans une cabine. De toute façon, il n’y a généralement qu’un ou deux urinoirs à la taille enfant, donc tu ne seras pas le seul à t’enfermer dans une cabine.
Cela se passa effectivement comme ça. Vincent se retrouva dans des toilettes qui fermaient à clés. Il put ainsi tranquillement baisser son jogging, son slip et défaire sa couche. Vincent fit donc tranquillement pipi et se rhabilla.
Vincent était rassuré, sa couche était là au cas où il s’endorme et personne ne lui avait fait de remarque, mis à par Noémie. Cela lui rappela de faire attention à bien remettre son t-shirt.
Quand tout le monde eut terminé de passer aux toilettes, le maître ramena tout le monde au car qui put repartir.
Vincent n’avait pas oublié qu’Eric voulait échanger les places, mais ce dernier avait par contre oublié et Vincent en fut bien content. Il était plus tranquille avec Mathieu à côté de lui, déjà parce que c’était un bon copain, mais aussi parce qu’il s’était aperçu que quand il était assis sa couche gonflait un peu son jogging.
Les 2 garçons avaient changés de jeu plusieurs fois, et discutaient de tout et de rien et la conversation arriva sur le sujet de Virginie. Mathieu lui demanda des nouvelles, mais Vincent n’en avait pas trop et se dit qu’il faudrait qu’il l’appelle en revenant.
- Et tu ne voudrais pas m’inviter un jour quand elle viendra chez toi ? lui demanda Mathieu.
Cela fait longtemps que Vincent avait compris que Mathieu appréciait Virginie mais il était un peu jaloux. Il avait cependant souvent eu envie de les inviter tous les 2 mais ne l’avait jamais fait.
- D’accord, je te promets que la prochaine fois qu’elle viendra à la maison, je t’inviterai.
- Ah super merci ! Dis, j’ai des bonbons dans mon sac, tu en veux ?
- Oui avec plaisir, tu as des crocodiles ? c’est mes préférés.
Une bonne heure se passa encore. Elle était entrecoupée d’annonces faites par le maître, mais aussi des copains et des copines dans le car qui discutaient parfois assez fort.
- J’ai à nouveau une envie de faire pipi, dit Vincent. Je pense que c’est à cause des bonbons que l’on a mangé, cela m’a donné soif et j’ai bu la petite bouteille que maman a mise dans mon sac ce matin.
- Oui moi c’est vrai que j’ai une toute petite envie aussi, mais ça va, je peux attendre.
- Oui oui, moi aussi, pas de soucis, je peux attendre, mais bon, je crois que je vais arrêter de boire quand même.
Quelques 30 minutes passèrent encore et le maître n’annonçait pas qu’un arrêt était bientôt prévu. Vincent se tortillait maintenant, changeant souvent de position sur son siège. Il se disait bien qu’il avait une couche, mais que celle-ci était normalement prévue pour un cas d’endormissement, pas pour une envie de faire pipi qu’il ne pourrait retenir.
Il n’osait pas appeler son maître de peur d’attirer l’attention sur lui et donc sur le fait qu’il portait une couche.
Vincent décida finalement de lâcher prise. Finalement, que sa couche serve pendant qu’il dormait ou maintenant, c’était la même chose.
- Tu es en train de faire pipi ? lui demanda Mathieu doucement.
- Oui, j’avais trop envie. Ça fait vraiment du bien.
- Ça je veux bien te croire. Je l’ai vu à ta tête que tu faisais pipi. Moi aussi l’eau que j’ai bu m’a vraiment donné envie de faire pipi. Je t’envie d’avoir une couche.
- Je te rappelle que tu en as une dans ton sac, tu n’as qu’à l’enfiler et faire dedans.
- C’est vrai que c’est une idée, dit Mathieu. Tu crois que tu peux m’aider à me cacher avec ma veste pendant que j’enlève mon pantalon et mon slip ?
- On a de la chance d’être au dernier rang dans le bus en tout cas, ça sera plus discret. Et oui je peux t’aider.
- Bon, on fait ça alors. En tout cas ta couche est plus visible que tout à l’heure depuis que tu as fait pipi dedans, elle a gonflée.
Et Vincent constata qu’effectivement son jogging avait une bosse plus importante que tout à l’heure.
Alors que Mathieu enlevait ses chaussures, Vincent observait devant eux pour être sûr que le maître ne vienne pas à ce moment là. Mathieu continua à enlever son pantalon et Vincent mit sa veste devant eux, pour cacher l’espace entre des 2 sièges devant. Eric se retournait de temps en temps et il aurait pu voir Mathieu. Ce dernier termina par enlever son slip et puis enfin enfila la drynites que sa maman lui avait mise dans son sac. Mathieu était rouge écarlate, le stress d’être découvert en couche lui faisait s’activer. Il avait à peine remis son slip et son pantalon qu’il lâcha son pipi.
- Pas trop fort ni trop vite, lui dit Vincent, ce n’est pas non plus une couche de nuit.
- Oh oui tu as raison, dit-il en essayant de faire pipi moins fort.
La pression était redescendu et Mathieu put remercier Vincent.
- Merci de ton aide Vincent, ça fait du bien de ne plus avoir envie de faire pipi, mais moi aussi, ma couche a bien gonflée.
Mathieu eut à peine terminé sa phrase qu’Eric se retourna.
- Qu’est-ce qui est gonflé ?
Mathieu et Vincent se regardèrent, se demandant quoi répondre.
- Je parlais du maître, dit finalement Vincent.
Sans demander plus de détails, Eric se remis à sa place.
- Ouf, lui dit Mathieu, je crois que j’ai parlé trop fort.
- Ah oui alors, je te le confirme, dit en riant Vincent. Je me demande si Eric met toujours des couches d’ailleurs. Je lui demanderai peut-être plus tard car si je lui demande maintenant il va être gêné avec le monde qu’il y a autour.
Moins de 5 minutes passèrent quand le maître annonça une nouvelle pause toilettes.
- Nous allons faire une nouvelle pause. Il nous restera ensuite environ 4 heures de route avant d’arriver. Comme pour tout à l’heure, je vous demande de rester calme dans la station service, et n’allez pas dans les rayons, on va juste aux toilettes. Pendant ce temps là, je sortirai le picnic et nous irons manger ensuite.
- Ouais, crièrent tous les enfants qui commençaient à avoir faim.
- J’espère que nos couches ne vont pas trop se voir en tout cas, on a peut-être intérêt à rester derrière les autres, dit Vincent.
- Bonne idée oui. Et je ne sais pas si j’enlève ma couche ou pas quand je serai aux toilettes. Je ne vais pas sortir de la cabine avec ma couche à la main...
- Moi je préfère la garder, dit Vincent, comme ça si j’ai une autre envie, je pourrai faire dedans. Fais attention à la tienne par contre, un 2ème gros pipi et ça serait à coup sûr une fuite.
Et c’est ainsi que les 2 garçons se rendirent aux toilettes. Il se mirent derrière les autres et rentrèrent les derniers. Vincent fît comme à l’arrêt précédent, à la différence que sa couche pendait plus entre ses jambes car imbibée d’un pipi.
Vincent fût le premier des 2 à sortir et il vit que Mathieu hésitait à sortir car sa couche était dans la main.
- Tu peux sortir, lui dit Vincent, il n’y a plus personne. Mais dépêche toi car ils vont se demander ce que nous faisons.
Mathieu se dépêcha de sortir et de jeter sa couche dans la poubelle.
- Ouf, j’ai eu peur. Je suis content d’avoir pu l’enlever, elle était bien remplie.
- Lavons nous les mains et sortons vite.
Il n’y avait donc plus que Vincent qui portait sa couche et il était un peu gêné, déjà parce qu’il se disait que porter une couche à son âge était une chose, mais qui plus est une couche qu’il avait volontairement mouillée. Gêné aussi au sens propre car sa couche avait prit un peu de volume.
Chaque enfant récupéra un sac dans lequel il y avait un picnic individuel. Vincent et Mathieu s’assirent à une table quand Eric se joignit à eux.
- Je peux m’asseoir avec vous ? demanda-t-il.
- Oui bien sûr, lui répondit Vincent. J’ai une question à te poser, d’ailleurs, mais tu n’es pas obligé de me répondre si tu ne le veux pas.
- Vas-y, pose là, répondit Eric se demandant bien ce qu’allait lui demander Vincent.
- Tu te rappelles qu’une fois on s’était vu dans un magasin de matériel médical. Nous en avions discuté tous les 3 ensuite avec Mathieu et on s’était dit que nous portions tous les 3 des couches. Est-ce que tu en mets encore ?
D’abords un peu gêné par la situation, Eric finit par répondre.
- Non je n’en mets plus car je ne fais quasiment plus. Cela fait maintenant environ 3 mois que j’ai arrêté d’en mettre et je n’ai eu que 2 accidents depuis.
- Nous on en met encore, répondit Mathieu. Je pense d’ailleurs qu’ils vont nous en mettre au centre pendant la classe de mer. Maman m’a dit que dans certains endroits ils se contentaient de mettre une alaise pour protéger le lit, mais que dans d’autres, ils faisaient porter des couches aux enfants.
- Je peux vous le dire du coup, j’en porte tout de même une pour le trajet, continua Eric. Maman m’a dit que c’était préférable. Mais ce n’est pas une couche que l’on a acheté au magasin où l’on s’est vu, c’est une couche qui s’enfile.
- J’ai aussi mis une couche pour le trajet, avoua Vincent, et tout à l’heure j’avais tellement envie que j’ai fait pipi dedans, un peu avant que l’on s’arrête pour déjeuner.
- Maintenant que tu le dis, ça se voit un peu oui, mais si tu ne me l’avais pas dit, je ne l’aurais pas vu. Vous parliez de ta couche qui avait gonflée tout à l’heure dans le car, c’est ça ?
- Oui et non, on parlait de la mienne, dit Mathieu. Moi aussi j’en ai mise une mais je l’ai enlevée quand on est allés aux toilettes juste avant de manger.
- Moi j’ai bien failli la mouiller aussi, mais j’ai réussi à tenir, dit Eric.
Mathieu et Vincent lui expliquèrent comment Mathieu avait enfilé sa couche tout à l’heure dans le car, ce qui fit bien rire Eric.
- Moi je n’aurais jamais osé, dit Vincent/
Le repas se déroula tranquillement. Le maître leur demandait cependant régulièrement de ne pas trop traîner parce qu’il fallait repartir.
Le maître proposa à ceux qui le voulaient de retourner faire pipi avant de remonter dans le car. Vincent n’en avait pas envie, mais Mathieu y retourna.
Tous remontèrent ensuite dans le car. Il avait été convenu que Vincent se mettrait à côté d’Eric. Mathieu, lui, s’était mis à côté de Joaquim
- Dernière pause dans 2h, dit le maître.
Le ventre plein et le ronronnement du moteur eut pour effet de faire s’endormir plusieurs élèves dans le car, dont Eric et Vincent.
C’est la voix du maître qui réveilla les 2 garçons. Eric avait d’ailleurs sa tête posée sur l’épaule de Vincent.
- J’espère que tout le monde va bien dans le car, je vais passer dans l’allée pour m’en assurer et voir si vous avez besoin de quelque chose, dit le maître.
- Je crois bien que je me suis endormi, dit Vincent.
- Et moi aussi, j’avais même posé ma tête sur ton épaule, dit Eric tout en posant la main sur son entrejambe sous son pantalon.
- Qu’est-ce qu’il y a ? lui demanda Vincent.
- Je crois bien que j’ai fait pipi pendant que je dormais, ma couche est toute chaude et gonflée.
- Heureusement que tu en portais une alors !
Vincent procéda de même et vérifia sa couche.
- Moi ma couche était déjà mouillée avant alors je n’en suis pas sûr mais j’ai bien l’impression que moi aussi j’ai fais pipi dedans en dormant.
Mathieu, qui les avait entendu parler se retourna en leur faisant comprendre de parler moins fort car ils risquaient d’être grillé par Joaquim ou par le maître qui avait commencé à remonter dans l’allée.
Ce dernier échangeait quelques mots avec chacun des élèves et arrivaient doucement vers eux.
- Je pense que je ferai comme Mathieu et que je l’enlèverai au prochain arrêt, dit doucement Eric à Mathieu. Il y a peu de risques que je m’endorme à nouveau. En tout cas maman avait raison de m’en faire porter une. On s’est disputé à ce sujet ce matin, moi je ne voulais pas en mettre de peur que certains voient ma couche, mais elle a bien fait d’insister, je ne sais pas ce que j’aurais fait si j’avais eu mon pantalon de mouillé.
C’est à ce moment là que le maître arriva à hauteur de Joaquim et Mathieu.
- Comment ça va vous 2 ? Pas de soucis ?
- Tout va bien maître, répondit Mathieu. Juste 2 questions : quand est-ce que l’on s’arrête faire pipi et puis combien de temps il nous restera ensuite pour arriver ?
- Alors, on va s’arrêter d’ici 30 minutes je pense et puis quand nous repartirons nous aurons un peu moins de 2h encore. Nous devrions arriver au centre vers 18h..
- Merci, répondit Mathieu.
- Et vous 2 ? continua le maître en s’adressant cette fois-ci à Eric et Vincent.
Vincent n’aimait pas trop son maître, il lui faisait même un peu peur en temps normal alors cette fois-ci qu’il se retrouvait dans une couche bien mouillée devant lui, il ne trouva pas les mots pour lui répondre.
- Tout va bien maître, répondit Eric.
- Parfait, alors à tout à l’heure, reprit le maître en se retournant pour aller à sa place près du chauffeur.
- J’espère qu’il ne verra pas ma couche tout à l’heure, dit Vincent.
- On ira l’enlever à la prochaine pause, lui dit Eric.
Quand le car s’arrêta pour la dernière pause, Vincent et Eric étaient décidés à enlever leur couche, tout comme Mathieu l’avait fait, sauf que tout ne se passa pas comme ils l’avaient prévu.
Alors qu’ils entraient dans les toilettes et se dirigeaient vers une cabine, le maître entra à son tour et se dirigea vers un urinoir. Tout en faisant pipi, il parlait d'une voix assez forte :
- Allez, ne traînez pas s’il vous plaît. Le chauffeur m’a dit que nous étions un peu en retard sur l’horaire que l’on nous avions fixé avec le centre.
Vincent, tout en l’entendant, fit un petit pipi aux toilettes, mais n’osa pas enlever complètement sa couche comme il l’avait prévu. Il en fût de même pour Eric qui se dépêcha de remonter son pantalon sur sa couche.
Vincent fût le dernier à sortir des cabines et seul son maître était encore présent, les autres élèves étant déjà sortis des toilettes.
- Dépêche toi de ta laver les mains Vincent, tu es le dernier.
Vincent était mal à l’aise avec sa couche. Il avait fait 2 pipis assez gros et elle avait augmentée en taille et lui écartait un peu les cuisses. Il avait même eu un peu de mal à bien remonter son slip par dessus. Son jogging, heureusement noir, cachait moyennement sa couche.
Il sortit des toilettes après s‘être lavé les mains, le maître le suivit après avoir vérifié que personne ne restait.
Les enfants furent comptés avant de remonter dans le car pour le dernier tronçon avant l’arrivée au centre d’hébergement.
Vincent s’était remis à côté de Mathieu et lui glissa tout bas :
- Je n’ai pas pût enlever ma couche, le maître est resté dans les toilettes.
- J’ai vu oui qu’il était resté. J‘ai même essayé de l’appeler pour qu’il sorte et que tu sois tranquille mais il n’es pas venu. Il reste 2 solutions, soit tu l’enlèves maintenant, je peux t’aider à te cacher comme tu l’as fait pour moi, soit tu vas être obligé de la garder jusqu’à ce que l’on arrive.
- Si je l’enlève maintenant, je vais en faire quoi ? Elle ne tiendra pas dans mon sac, et je ne peux pas la laisser dans le car.
- Oui c’est vrai que ça va être compliqué si tu l’enlèves maintenant.
Le temps passa doucement pour Vincent. Il s’inquiéta pendant tout le trajet restant de quand et comment il pourrait enlever sa couche et espérant fortement que personne ne le voit ainsi.
- Voilà les enfants, dit le maître, nous sommes tout prêt d’arriver, il nous reste environ 5 minutes. Commencez à ranger vos affaires. Quand nous serons arrivés, nous descendrons du car et nous nous retrouvons dans la salle principale du centre où nous attendent le directeur et les animateurs. Ils vont nous expliquer le règlement et comment ça va se passer durant cette semaine. Ensuite vous pourrez aller poser vos affaires dans vos chambres.
Tout le monde rangea ses affaires et quand le car s’arrêta, beaucoup d’élèves se mirent à crier de joie.
- Ne criez pas s’il vous plaît, dit le maître.
Quand Vincent descendit du car, il était le dernier. Seul le chauffeur était encore dedans et Vincent eut l’impression d’avoir son regard sur ses fesses.
Le centre était un bâtiment assez ancien et tout autour de lui il y avait un grand parc avec notamment des structures dans lesquels les enfants pouvaient grimper.
Le maître leur rappela le programme et beaucoup furent déçus de ne pas pouvoir aller se dégourdir les jambes.
Tout le monde rentra dans le bâtiment où se trouvaient déjà plusieurs adultes.
- Bonjour les enfants, je suis Jérôme le directeur de ce centre dans lequel vous allez passer une semaine.
- Bonjour, répondirent en cœur les enfants.
- Je vais vous présenter l’équipe qui va s’occuper de vous ainsi que vous expliquer le règlement et le programme de la semaine.
Vincent avait du mal à écouter ce que Jérôme disait. Il était dans ses pensées et, histoire de se cacher des autres, il s’était mis vers l’arrière du groupe afin de ne pas avoir ses camarades derrière lui.
Le discours lui sembla interminable et il aurait été incapable de répéter la moindre parole prononcée. Seul quelques mots le furent sortir de ses pensées.
- Chaque année, il y a des enfants qui ont des problèmes de pipi au lit, dit Jérôme.
- A ce moment là, un chahut se leva dans la pièce.
- Silence s’il vous plaît, je n’ai pas terminé.
Tous sentirent le ton autoritaire du directeur et le silence revint.
- Oui cela arrive et sachez que ce n’est pas grave si cela vous arrive à vous. Personne ne sera disputé pour cela, du moins si, ceux qui se moqueront de ceux à qui cela arrive. Si certains font pipi au lit chez eux, vos parents l’ont certainement indiqué sur la fiche de renseignement. S’il arrivait à une personne de le faire alors que chez elle elle n’a pas ce genre de problème, qu’il vienne me le dire, à moi, ou à un animateur, et on fera le nécessaire.
En entendant cela, Vincent fût un peu rassuré de la manière dont cela allait se passer, même s’il n’avait pas toutes les réponses à ses questions. Alors qu’il recommençait à être dans ses pensées, une envie de faire pipi arriva et inconsciemment, Vincent se laissa aller dans sa couche. Ce n’est que lorsqu’il sentit son pantalon de jogging se mouiller qu’il se rendit compte de ce qu’il venait de faire.
Alors qu’il mettait sa main sur ses fesses pour constater les dégâts, il entendit une voix à côté de lui.
- Bonjour toi, dit la personne tout doucement, je m’appelle Samantha, mais tu peux m’appeler Sam. Et toi, tu t’appelles comment ?
- Vincent, lui répondit-il presque en pleurant.
- Tu me suis ? on va aller arranger ça discrètement d’accord ? Et ne t’inquiètes pas, personne ne va s’en apercevoir.
Sans attendre la réponse, Sam attrapa la main de Vincent et l’amena à l’extérieur du bâtiment. Personne ne s’aperçut de leur départ.
Vincent était mal à l’aise avec sa couche et son jogging mouillé. Il écartait fortement les cuisses en espérant que cela évite de nouvelles fuites.
- Montre moi quelle est ta valise que je la prenne. Donne moi aussi ton nom de famille que je regarde dans quelle chambre tu es.
Vincent lui donna son nom et lui montra sa valise que le chauffeur avait sortit du car.
- Je vois que tu es dans la chambre avec Mathieu, c’est la chambre qui est juste à côté de la mienne. Suis moi, je te montre où c’est.
Sam portait la valise et Vincent la suivait. Ils arrivèrent dans une chambre où se trouvait plusieurs lits.
- Allez, je sors tes affaires de ta valise afin de te trouver de quoi te changer, et je m’occupe de toi. Choisis ton lit si tu veux.
Vincent observa Sam et s’assit sur un des lit. Il trouva que Sam ressemblait à Hélène, la grande sœur de Dimitri, aussi bien physiquement que par sa gentillesse.
- Je t’ai trouvé un autre jogging, le même, comme ça personne ne verra la différence.
Sam s’approcha de Vincent et lui sécha une larme qui coulait sur sa joue.
- Ne pleure pas, ce n’est pas grave, ça arrive souvent tu sais. Tu n’es pas le premier à qui ça arrive. Et tu sais, s’il t’arrive quoi que ce soit pendant cette semaine, tu peux venir me voir, ou un autre animateur si je ne suis pas là. Tous ici on est très gentil et il ne faut jamais hésiter à venir nous voir, d’accord ?
Sam était d’une gentillesse extrême. Elle parlait avec une toute petite voix et de manière calme. Vincent se sentait en confiance auprès d’elle et comprit qu’il pouvait avoir confiance en elle.
- D’accord, répondit-il.
- Je peux te baisser ton jogging et m’occuper de toi ? Tu veux bien.
Vincent hocha la tête et Sam commença à lui enlever ses baskets, puis son pantalon.
- Voilà, ça c’est fait, je te baisse aussi ton slip et je te l’enlève, il est mouillé.
Sam défit ensuite les 2 premiers scratchs de la couche de Vincent puis celui de la ceinture.
- Je te passe un coup de lingette, j’ai vu que tes parents en avaient mis un petit paquet dans ton sac, et puis je te rhabille.
Là encore, Vincent se contenta de hocher la tête.
- Dis moi juste une chose : est-ce que tu portes une protection juste pour cette journée de voyage en car, ou est-ce que tu en portes tout le temps ? Je dois savoir si je t’en remets une car j’ai vu dans ton sac qu’il y en avait une autre.
- Je n’en mets que la nuit normalement. Maman m’en a fait mettre une pour le voyage en car au cas où je m’endorme. Mais il arrive que j’en mette certaines fois la journée, quand je vais au ski par exemple. La 2ème c’est pour le trajet de retour.
- Très bien, alors je te mets un slip et ton jogging et on pourra retourner voir les autres, ils doivent avoir commencé la visite du centre. Mais je te ferai la visite moi même de ce que tu as manqué. En tout cas, elle a bien fait de te mettre une protection pour aujourd’hui, comme ça personne d’autre que moi n’est au courant, ça sera notre secret, lui dit-elle en lui faisant un clin d’œil.
Quand Sam eut entièrement terminé de rhabiller Vincent, il lui fit un sourire.
- Merci Sam.
- De rien. Ça me fait plaisir te de voir avec un sourire, dit-elle. Allez, je mets ta protection sale à la poubelle, ton slip et ton pantalon je les mets dans ma chambre pour les laver, et on file rejoindre les autres. J’espère que tu ne cours pas trop vite car moi je ne suis pas doué quand je cours, on dirait une otarie !
Vincent ria de bon cœur d’entendre cela.
Quelques minutes plus tard, Sam et Vincent retrouvèrent le groupe.
- Tu étais où ? demanda Mathieu en le voyant revenir.
Vincent se retourna et vit Sam lui faire un autre clin d’œil et un sourire qu’il lui rendit.
- J’étais avec Sam, on est allé faire un tour, lui dit-il tout naturellement et comme s’il était évident que Mathieu la connaisse.
Mathieu le regarda sans comprendre.
6 notes
·
View notes