#aux grands hommes
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"Aux grands hommes" ou "Une petite place"😉
Huile sur toile 🖼 de © Pierre Rouillon de 2011
👋 Bel après-midi
#art#peinture#huile sur toile#pierre rouillon#art contemporain#aux grands hommes#une petite place#peinture contemporaine#artwork#bel après-midi#fidjie fidjie
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La Mère supérieure envoie une jeune religieuse faire quelques courses au supermarché, proche du couvent. La nonne revient une heure après, toute dépenaillée et sans les courses. La supérieure demande : - Et bien, ma fille, que vous est-il arrivé ? - C'est terrible, ma Mère. À peine arrivée au supermarché, je suis allée aux toilettes, et là un jeune homme beau, grand et fort, m'a violéee. J'espère que je ne vais pas avoir un bébé! Que puis-je faire ? - Attendez ma fille, je vais faire quelque chose pour vous! Elle ouvre un placard et en sort une bouteille et une grande cuillère. - C'est de l'huile de foie de morue. Buvez cette cuillerée et ça ira mieux! - Et ça va m'éviter d'avoir un enfant ? - Je ne sais pas, mais au moins ça vous enlèvera ce sourire béat et stupide que vous avez depuis dix minutes!
#proche du couvent.#La nonne revient une heure après#- Et bien#ma fille#que vous est-il arrivé ?#- C'est terrible#ma Mère. À peine arrivée au supermarché#je suis allée aux toilettes#et là un jeune homme beau#grand et fort#- Attendez ma fille#je vais faire quelque chose pour vous!#- Et ça va m'éviter d'avoir un enfant ?#- Je ne sais pas
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Les Modes : revue mensuelle illustrée des arts décoratifs appliqués à la femme, no. 163, juillet 1914, Paris. "Lettre sur la mode: La silhouette actuelle et l'attitude-tango." Francis de Miomandre. Bibliothèque nationale de France
English translation by Google Translate (and edited for relative clarity).
Ma chère amie,
Vous me demandez mon avis sur la mode actuelle, comme ça, simplement?… Voilà bien une idée de femme!… Comme si Fou pouvait professer une opinion sur un pareil sujet, si ondoyant! Tout ce que peut faire un homme de goût, c'est d'admirer ses contemporaines qui passent, et de respecter cet effort martyrisant qu'elles t'imposent pour diversifier à l'infini leur séduisante figure. Je sais que cet effort n'est pas toujours heureux. Mais n'allez pas en incriminer la mode, qui n'y est pour rien. Il y a deux sortes de femmes, celles qui ont du goût… et les autres. Ces dernières ont le génie d'élire parmi les accoutrements du jour celui précisément qui les rendra ridicules.
Il arrive un moment où nous ne remarquons plus combien sont gracieuses les femmes de goût qui portent encore les choses à la mode le mois dernier, mais nous n'avons plus d'yeux que pour leurs malheureuses imitatrices. C'est à ce moment-là qu'une mode est démodée. Il faut la changer.
La question de changer ne se pose pas pour la mode actuelle, puisque sa caractéristique est d'etre au contraire en perpétuelle évolution. Une évolution! que dis-je? un vertige… On n'a pas le temps s'y reconnaitre… Il semble que toutes les les pays soient conviés à nous fournir des motifs d'inspiration sans cesse renouvelés. Et c'est la Perse et bientôt l'Inde, et c'est la Grèce, la Grèce de M. Pierre Loüys, la Grèce à demi orientale d'Alexandrie, et c'est la Turquie et demain ce sera la Chine. Et puis après, on remontera dans le moyen âge. On pillera les musées. La mode actuelle? Ah! bien quinaud celui qui essaierait de s'en moquer! Car il n'aurait pas plutôt achevé sa petite diatribe, si vaine ! que déjà on pourrait lui répondre: « Mais, Monsieur, vous datez, vous vous raillez d'une très vieille chose. Ce que vous trouvez ridicule, il y a au moins quinze jours que nous en avons assez nous-mêmes… » Consultez les caricatures des journaux amusants, et vous serez édifiée. La mode actuelle, qui a le désavantage de coûter très cher à celles qui veulent la suivre, et de les ahurir un peu, a au moins la supériorité d'échapper au ridicule. Elle court si vite!…
Et cependant, me direz-vous, elle existe. On s'habille, que diable ! A vous d'extraire de tout cela la ligne générale, je ne sais pas moi, la synthèse…
Je veux bien. Voyons. Cherchons ensemble. Est-ce la tunique ? Mais non, puisque la bonne moitié des toilettes ne comporte pas de tunique. Est-ce la cape? La cape donne une jolie silhouette, mais que de femmes restent fidèles à des manteaux d'une tout autre forme, et cependant demeurent très dans le train! La note serait-elle donnée par le chapeau? Je veux bien, mais alors lequel? Le petit, le grand, le plat, le large, l'immense, le rond, le roulé en cornet, le lourd ou l'aérien?… Ne cherchez pas plus avant et reconnaissez avec moi que ce qui caractérise la mode actuelle n'est pas tant une ligne plus ou moins souple et gracieuse du vêtement qu'une attitude de la femme qui porte ce vêtement, cette attitude molle, hanchée, abandonnée, douce, passive, un peu veule et que, pour tout dire, j'appellerai l'attitude-tango.
On a souvent dit: « Le ventre s'est beaucoup porté cette année. » Quelle impropriété fâcheuse d'expression! Vous le savez bien, vous qui vous habillez à ravir et vous tenez de même, qu'il n'a jamais été question de ventre, mais qu'il a été énormément question de tango. Or, dans l'exercice de cette danse charmante, et qui, malgré de retentissantes interdictions ecclésiastiques, n'est pas près de disparaître, on se trouve fort souvent le bras en l'air et le talon relevé, portant tout le poids du corps sur un seul côté, ce qui donne aussitôt aux dames un petit air langoureux et vide, une attitude molle et déjetée.
A force de s'adonner à cette danse, nos élégantes ont pris l'habitude de se tenir ainsi dans toutes les autres circonstances de la vie. Et c'est en tanguant qu'elles entrent dans un salon, qu'elles y prennent le thé, qu'elles écoutent les hommes d'esprit, qu'elles regagnent leur automobile, qu'elles essaient leurs robes, qu'elles attendent la balle au tennis, enfin qu'elles vivent.
Rappelez-vous comment elles étaient il y a seulement trois ans. Droites, fières, faisant valoir le moindre pouce de leur taille, et minces, si minces ! C'étaient des Florentines, des reines, d'inaccessibles idoles. Le tango a changé tout cela. Le tango les a humanisées, assouplies, le tango les a brisées.
Il y a même là un profond mystère. Car, enfin, le corset, lui, n'a rien abdiqué de son inflexible nature. Il a beau porter des noms de nixes et d'ondines, de fées, de magiciennes ou de déesses, tout ce qu'on peut dire c'est qu'il commence un peu moins haut pour finir beaucoup plus bas. Et certains ressemblent davantage à des culottes baleinées qu'à des corsets proprement dits. Mais le fait est que cet instrument n'a de suave que le nom et qu'il se compose toujours d'un buse rigide comme un principe, d'agrafes solides comme des crampons et de fanons qui rompent parfois, mais ne plient sous aucun prétexte. Comment une femme aussi farouchement maintenue peut-elle trouver le moyen de se pencher avec une langueur si délicieuse? Comment arrive-t-elle à donner l'impression de n'être, en dessous, couverte que de linons impondérables et de souples batistes? Énigme, vous dis-je. Enigme de courage et d'héroïsme. La femme d'aujourd'hui est cent fois plus étonnante que le jeune Spartiate qui souriait tandis qu'il était dévoré par son renard. Cet adolescent, en effet, personne ne lui demandait dé remuer. Mais la femme à la mode, non seulement elle sourit, mais encore elle va et vient, elle penche le buste à droite et à gauche, elle marche, elle danse, cependant qu'un appareil ingénieux et terrible lui froisse les côtes, lui comprime le ventre, lui lacère les jambes, lui meurtrit les genoux. Que lui importe ? Un sourire d'extase illuminant sa figure enivrée, elle s'avance, désarticulée et engageante, suivant toutes les règles de l'attitude, qui lui donne son grand cachet de chic, de l'attitude-tango.
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My dear friend,
You ask me my opinion on current fashion, just like that?… That's a woman's idea!… As if Fou could profess an opinion on such a subject, so undulating! All a man of taste can do is admire his passing contemporaries, and respect this tormenting effort that they impose on you to infinitely diversify their seductive figure. I know that this effort is not always successful. But don't blame fashion, which has nothing to do with it. There are two kinds of women, those who have taste… and those who don't. The latter have the genius to choose from among the outfits of the day precisely the one that will make them look ridiculous.
There comes a time when we no longer notice how graceful the women of taste are who still wear fashionable things last month, but we only have eyes for their unfortunate imitators. That’s when a fashion goes out of fashion. It needs to be changed.
The question of changing does not arise for current fashion, since its characteristic is, on the contrary, to be in perpetual evolution. An evolution! what did I say? a dizziness… We don't have time to relate… It seems that all countries are invited to provide us with constantly renewed sources of inspiration. And it is Persia and soon India, and it is Greece, the Greece of Mr. Pierre Loüys, the semi-eastern Greece of Alexandria, and it is Turkey and tomorrow it will be China. And then afterwards, we will go back to the Middle Ages. We will loot the museums. Current fashion? Ah! very stupid anyone who tries to make fun of it! Because he would not have sooner finished his little diatribe, so vain! that one could already reply to him: “But, Sir, you are dating, you are making fun of a very old thing. What you find ridiculous, we have had enough of it ourselves for at least a fortnight…" Look at the caricatures in the amusing newspapers, and you will be edified. Current fashion, which has the disadvantage of being very expensive for those who want to follow it, and of bewildering them a little, at least has the superiority of escaping ridicule. She runs so fast!…
And yet, you will tell me, it exists. Let's get dressed, damn it! It's up to you to extract the general line from all this, I don't know, the synthesis…
I don't mind. Let's see. Let's search together. Is it the tunic? But no, since a good half of the toilets do not have a tunic. Is it the cape? The cape gives a pretty silhouette, but how many women remain faithful to coats of a completely different shape, and yet remain very in tune! Would the score be given by the hat? I'm willing, but which one? The small, the large, the flat, the wide, the immense, the round, the rolled into a cone, the heavy or the airy?… Look no further and agree with me that what characterizes current fashion is not so much a more or less supple and graceful line of the garment as an attitude of the woman who wears this garment, this soft, hip, abandoned, gentle, passive, a little spineless attitude and which, to tell the truth, I'll call it attitude-tango.
It has often been said: “The stomach has worn a lot this year." What an unfortunate impropriety of expression! You know well, you who dress beautifully and carry yourself the same, that it was never a question of stomach, but that it was very much a question of tango. Now, in the exercise of this charming dance, which, despite resounding ecclesiastical prohibitions, is not about to disappear, one very often finds oneself with one's arm in the air and one's heel raised, carrying the entire weight of one's body, on one side only, which immediately gives the ladies a little languorous and empty air, a limp and lopsided attitude.
By devoting themselves to this dance, our elegant ladies have gotten into the habit of holding themselves like this in all other circumstances of life. And it is while swaying that they enter a salon, that they take tea there, that they listen to men of wit, that they return to their car, that they try on their dresses, that they wait the tennis ball, finally let them live.
Remember how they were just three years ago. Straight, proud, showing off every inch of their waist, and thin, so thin! They were Florentines, queens, inaccessible idols. Tango changed all that. Tango humanized them, softened them, tango broke them.
There is even a deep mystery there. Because, finally, the corset has not abdicated any of its inflexible nature. It may bear the names of nixes and undines, fairies, magicians or goddesses, all we can say is that it starts a little lower and ends much lower. And some look more like boned panties than actual corsets. But the fact is that this instrument is sweet only in name and that it always consists of a nozzle as rigid as a principle, of solid staples like crampons and of baleen which sometimes break, but do not bend under any circumstances. Pretext. How can such a fiercely held woman find a way to bend over with such delicious languor? How does it manage to give the impression of being, underneath, covered only with imponderable lawns and soft cambric? Enigma, I tell you. Riddle of courage and heroism. The woman of today is a hundred times more astonishing than the young Spartan who smiled as he was devoured by his fox. This teenager, in fact, no one asked him to move. But the fashionable woman not only smiles, but also comes and goes, she leans her bust to the right and to the left, she walks, she dances, while an ingenious and terrible device crumples her ribs, compresses her stomach, lacerates his legs, bruises his knees. What does it matter to him? A smile of ecstasy illuminating her intoxicated face, she advances, disjointed and engaging, following all the rules of attitude, which gives her her great stamp of chic, of the tango attitude.
#Les Modes#20th century#1910s#1914#periodical#fashion#fashion plate#color#illustration#essay#bibliothèque nationale de france#dress#Francis de Miomandre#july color plates
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Il existe encore quelques Français qui sont français comme il ne faudrait déjà plus l’être. À ces êtres en souffrance pour qui la France n’est plus qu’une sorte de Thoiry mental, je dis “courage” ! Face à eux, cachés derrière la grande digue du nombre, les progressistes, les gauchistes, la bourgeoisie rentière, les barons du capital, les écolos, les wokistes et toute l’engeance produite par la pourriture révolutionnaire, prospère plus et mieux que jamais. Comme l’exigeaient Rousseau et Robespierre, ils ont fait fi du legs de leurs aïeux, ils se sont imaginés en hommes nouveaux : nouveau peuple, nouvel ordre, nouveaux bourreaux. Leur descendance, les lointains arrières petits enfants de ces crapules arrivistes et de ces cocus braillards, militent sans conviction, cultivent l’ignorance, demeurent volontairement aveugle et odieusement complice des crimes infinis de ce qui est finalement devenu un marxisme global.
Leur armée se compose de millions de fantassins débarqués de chaloupes incertaines, à l’assaut d’un monde sans foi seulement guidé par le profit et la jouissance. Ils ont un coran dans la poche gauche, un schlass dans la droite, et une carte téléphonique dans leur famélique portefeuille. Ils sont comme des spermatozoïdes en route par le Grand Ovule, au mépris des marigots acides et des douchettes cataclysmiques. Ils tortillent de la flagelle frénétiquement, sont prêts à tout pour gagner leur journée et souvent, livrent leur repas caricatural aux indigènes crétins. Les plus naïfs parmi ces derniers leur lâchent un billet de 5 en pourliche, joignent les mains et baissent la tête en signe de déférence, de confraternité ou de pure soumission – c’est selon. Ainsi ces tristes sires sont-ils contents et soulagés à la fois. Leur conscience est propre comme l’entrecuisse d’une communiante d’antan.
Français qui souffrez, dans votre chair et votre esprit, du spectacle de ce suicide non seulement consenti, mais savamment organisé, méticuleusement planifié et brillamment réalisé, abandonnez tout espoir de révolte collective et solidaire. Aucun de vos contemporains, ceux que vous croisez sur votre palier, dans votre rue, sur le quai de la gare, celui du métro ou l’escalator d’un aérogare, au bureau, chez le boulanger, au supermarché, à la station-service... aucun d’entre eux ne souhaite se sacrifier pour faire cesser tout cela. Votre sort, qui est aussi le leur, les indiffère. C’est ainsi, il suffit de les observer pour le constater. Ce peuple est prêt à disparaître en tant que tel. Ne subsisteront que les vrais résistants, ceux que la conviction d’être des héritiers maintiendra en alerte haute et permanente, ceux qui éduqueront leurs enfants, ceux qui prendront soin de la terre qui les nourrira, au propre comme au figuré. Inutile de verser dans la caricature du crâne rasé et du regard bleu... quelle que soit l’allure de votre gueule, ce qui compte, c’est votre détermination à survivre, coûte que coûte. Et il vous en coûtera, soyez-en convaincus.
J.-M. M.
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J'ai vécu heureuse
J’aurais pu devenir riche si j’avais choisi l’or plutôt que mes amitiés.
J’aurais pu être célèbre si j’avais cherché la renommée pendant les heures où je m’appliquais à jouer.
Et me voici, assis au milieu de ma vie, jetant un coup d’œil derrière moi pour voir tout ce que j’ai fait avec ces jours et ces années qui étaient miens et tout ce qui m’est arrivé.
Je n’ai pas vraiment de fortune à léguer à ceux qui porteront mon nom.
Et je n’ai rien fait qui soit susceptible de m’assurer une place sur les registres de la renommée.
Mais j’ai adoré le ciel et ses grands espaces bleus;
J’ai vécu avec les arbres et les oiseaux; J’ai dédaigné l’or et l’argent pour partager des plaisirs comme ceux-là.
J’ai donné mon temps à mes enfants, amis
Et je n’échangerais pas les heures heureuses passées avec eux pour tout l’argent que j’aurais pu faire.
J’ai choisi d’être connu et aimé par quelques personnes,
et j’ai fait la sourde oreille aux applaudissements des hommes;
et je referais les mêmes choix si la chance m’était donnée de revivre ma vie.
J’ai vécu avec mes amis
et j’ai partagé leurs joies,
connu leurs peines avec toutes leurs larmes;
J'ai fait une belle récolte avec les quelques arpents de ma vie,
Même si certains prétendent que j’ai gaspillé mon temps.
J’ai été à même de bien profiter de mes belles choses, et je crois avoir ainsi rempli ma vie de mon mieux.
Et a mon demie siècle de ma vie, je ne regrette pas tout l’or que j’aurais pu posséder. .."aujourd’hui je faites mes 56 ans ....et je peux vous affirmez que j’ai aimé c’est 56années... je suis une femme heureuse... épanouie... j’ai mon trésor.... mes enfants, ma famille, mes amis ❤️❤️
Et je ne regrette rien vraiment rien de ma vie ❤️
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Tips pour RP avec des personnages ayant des troubles dys.
Je parle surtout avec mon vécu et les difficultés que je retrouve au quotidien.
(Mon texte ne sera pas corrigé via un correcteur en ligne. Risque de faute.)
• Éviter un maximum d'utiliser des polices avec des empâtement.
C'est aussi agréable pour nous que lire un pavé barré. (Lexend de Google font... Just perfect).
• Prenez le temps de séparer les lignes de dialogue du reste du texte.
Changer de couleur ne suffit vraiment pas. Sautez au moins une lignes avant et après. Surtout si l'espacement des lignes est petite.
• l'écriture inclusive c'est ok, mais pas pour tout. Le mélange de mots (celleux, createurices etc...) c'est juste une difficulté en plus pour nous.
Comme certains point médian ! Au mieux, demandez a la personne avec qui vous jouez si iel préfère le •, le . ou encore le bon vieux - (mon pref ! Celui qui le convient me mieux). Et le TOP DU TOP ! Utilisez des mots neutres, tout simplement. Genre "Les hommes et les femmes" dire "les personnes" aux lieux de celleux. (C'est mieux si l'écriture inclusive était vraiment inclusive pour un max de gens).
• Essayez d'être assez bref.
Genre ça sert vraiment a rien de broder le texte en rajoutant des mots inutiles pour dire que Eugène mange une tranche de pain de mie. Joliment le décrire, oui. En faire une tonne, non. Pas besoin de remonter jusqu'à la pouce du blé.
• Si on répond a côté de la plaque, nous le dire avec bienveillance.
Il arrive (souvent) qu'on lisent mal une phrase, ce qui peut changer le sens de la réponse qu'on nous a envoyé. Ce n'est pas un manque d'attention mais juste que parfois, certains mots se changent en d'autre mots, ce qui est problématique pour la conpréhension su texte.
• Écrire et surtout lire nous prend plus de temps et plus d'énergie.
Nous pressez ne sert a rien a part nous mettre mal. Quand le texte devant vos yeux, même avec la plus grande concentration au monde, est illisible (fatigue, stresse...). Bah on ne peut rien y faire.
• Nous rattraper sur nos fautes sans notre accord peut être... Extrêmement vexant et baisser notres estimes de nous.
On sait qu'on fait des fautes, et même avec une super explication on l'a refera au premier coup de fatigue. Écrire est surtout un plaisir, on n'as pas forcément envie d'avoir un court de français, même si de base le geste était bienveillant.
• Surtout... SURTOUT laissez nous une chance.
Personnellement j'ai souvent ressenti de la honte a cause de ça. Je fais des fautes, je passe mes RP au correcteur orthographique, mais certaines fautes restes.
Bien-sûr, chaque dys est unique. Certaines choses dites ici ne sont pas valable pour tout le monde. C'est surtout mon vécu et ce que j'ai pu entendre en parlant avec d'autre dys rpgiste (trop rare malheureusement, souvent pas honte).
C'est pour ça que le mieux à faire, c'est d'en parler en amont. A vous, personnes dys, de prévenir en cas de problème. Et a vous, les autres, d'être cool pour que tout le monde puisse partager un passe temps/passion dans la joie et la bonne humeur.
Les dys (et autres), n'ayez pas honte. Ce n'est pas parce que votre écriture n'est pas parfaite que vous écrivez mal. Nous ne sommes pas bête, pas fainéants, et non, nos troubles dys ne sont pas une "simple excuse pour mal écrire" mais bien un handicap.
N'hésitez pas a rebloguer si vous voulez rajouter quelque chose (surtout des petits conseils) ou a tout simplement le dire en commentaire.
Et soyez bienveillant, il y a déjà trop de colère en ce moment.
La bise ! ♥
#dyslexic#dys en tout genre#dysorthographic#forum rpg#rpg#rpg francophone#Bisounours time#jé fé dé fote mé c pa grav
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Nos organisations syndicales et de jeunesse appellent à manifester et à faire grève pour qu’enfin les urgences sociales, exprimées dans les mobilisations comme dans les urnes, soient entendues !
Retraites, salaires, services publics, c’est sur ces sujets centraux pour la population que nous pouvons gagner et arracher des victoires au moment où le président de la République et l’alliance jusqu’à l’extrême droite cherchent à imposer contre la volonté générale le maintien du cap libéral et autoritaire.
Nous avons été des millions à nous mobiliser pendant plus de 6 mois contre la retraite à 64 ans. Emmanuel Macron a décidé de passer en force mais a été sanctionné par une lourde défaite aux élections législatives. Nous pouvons donc maintenant gagner l’abrogation de la réforme des retraites !
Nos salaires, pensions, bourses et minima sociaux ne peuvent plus régresser face à l’inflation ! C’est la raison pour laquelle nous rejoignons l’appel des organisations de retraité·es ce même 1er octobre pour exiger l’augmentation des pensions et des salaires, un Smic à 2000 euros et l’indexation des salaires sur l’inflation. Partout, dans les entreprises et les administrations, faisons grève pour obtenir l’augmentation de nos salaires et la fin des inégalités entre les femmes et les hommes !
Nos services publics sont à bout de souffle. Exigeons les moyens financiers et humains pour l’hôpital, les soins, l’éducation, l’enseignement supérieur, la recherche, l’environnement… pour permettre l’accès de tous et toutes à des services publics de qualité.
Les licenciements se multiplient dans l’industrie car les grands groupes continuent à délocaliser. Pourtant, les dividendes atteignent des records et, chaque année, 170 milliards d’euros d’aides publiques sont distribués sans contrepartie aux entreprises. Mobilisons-nous pour gagner l’arrêt immédiat de tous les licenciements, la relocalisation et la transformation environnementale de notre industrie !
Les jeunes sont parmi les premier·es à subir ces politiques de casse sociale. Il est urgent de mettre la jeunesse en protection sociale, de réformer le système des bourses et d’abolir la sélection à l’entrée de l’université.
Le 1er octobre marque le début des discussions sur le budget de l’État et de la Sécurité sociale à l’Assemblée nationale. C’est le moment de gagner qu’enfin les plus riches et les multinationales soient taxés pour financer nos services publics, la justice sociale et environnementale. C’est le moment de gagner l’abrogation de la réforme des retraites !
C’est maintenant qu’il faut peser et gagner. Ce ne sera possible que par un rapport de force clair et massif. Toutes et tous en grève le 1er octobre.
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J'aime les hommes plus jeune que moi. Beaucoup plus jeune. La moitié de mon âge parfois. Mais quand une femme dit cela, elle est immédiatement jugée. Les femmes pensent que c'est une honte de craquer pour des hommes qui ont l'âge de mes fils. Les hommes pensent que je veux juste m'envoyer en l'air avec quelqu'un de plus vigoureux qu'un homme de mon âge. Je me suis faite appeler couguar assez souvent. Chacun juge selon son ressenti. Mais mon ressenti à moi est celui ci. De la même façon qu'un homme peut préférer une blonde à une brune, où qu'une femme va choisir un homme grand plutôt que petit, je n'ai pas choisi vers qui j'allais être attirée. J'avais seulement 18 ans que mon petit ami avait déjà 2 ans de moins que moi. A 20 ans, en regardant les hommes de 50 ans, je savais qu'ils ne m'attireraient jamais, sauf cas exceptionnel. Car je parle là de l'attirance physique, pas de celle qui se créée lorsqu'on apprécie une personne quel que soit son âge. Si un homme de 30 ans me drague, il a plus de chances d'attirer mon attention qu'un homme de 50 ans ou plus, sauf si celui ci est suffisamment intéressant pour me séduire. Mais en aucun cas, je ne suis attirée vers les jeunes hommes pour une question de sexe. Car pour moi, le sexe n'est qu'un aboutissement, pas une recherche. C'est une étape obligée quand on a envie de vivre une relation. Je n'ai aucun attrait pour les one shot. Avec l'âge, bien entendu, je plais de moins en moins aux hommes de 30 ans. Ou alors ils veulent seulement avoir une expérience avant de passer à autre chose et ça c'est hors de question. Je trouve cela tout à fait normal et je me suis faite une raison. D'ailleurs, il me serait difficile aujourd'hui d'envisager une relation comprenant du sexe avec un homme aussi jeune (comme avec un plus vieux d'ailleurs !) . Mais bref, voilà ! J'aime les hommes beaucoup plus jeune que moi, comme d'autres aiment les femmes maigres ou très rondes. Comme d'autres encore aiment les hommes glabre plutôt que les poilus. Simplement parce que c'est dans ma nature.
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Candaulisme
Scène de vie d’un candaulisme ordinaire...
‑ « Chéri...Chéri... ! «
‑ « Oui mon Amour... ? »
‑ « Chéri, tu es où ? Viens, je suis dans le garage...Il faut changer l’ampoule du clignotant de ma voiture... »
‑ « Comment ça...Comment ça, il ne marche plus ? Tu t’en es aperçue comment... ? »
‑ « Oui, c’est à l’arrière droit...Je ne pouvais pas le voir...Mais je me suis faite arrêter par la gendarmerie, les motards...Si je ne change pas l’ampoule et que je ne me présente pas dans les 48 heures pour faire voir que je l’ai faite changer je devrais payer 150 francs d’amende »
‑ « Ah oui...Ok je dois en avoir dans ma voiture ou dans une boite de secours de la tienne...Tu as regardé ? »
‑ « Chéri...Tu ne me connais pas encore...Moi, changer une ampoule... ? » s’esclaffa-telle... !
Oui, il fallait le reconnaitre, le bricolage n’était pas tout à fait la qualité première pour laquelle je l’avais épousée non plus, alors...
‑ « Mais je veux bien t’aider si tu veux...ou si tu as besoin, mon amour... » me fit-elle en déposant un baiser bien sonore sur mon front tandis que je m’agenouillais près de sa voiture pour regarder comment se démontait le clignotant de sa Mini...
Elle portait ce jour une robe courte dont elle avait un goût si sûr à les choisir et en conséquence affoler les hommes qu’elle pouvait croiser.
Une fente sur le côté à faire douter de Dieu tous les évêques et missionnaires d’un séminaire apostolique ajoutait une touche « so sexy... ! »...
‑ « Quoique...me dit-elle, il faut aussi que je me refasse une beauté...Je vais retourner à la gendarmerie dès que tu auras effectué la réparation...Merci mon amour... » me fit-elle en me tournant le dos précipitamment...
‑ « Eh...Eh... »
Je la connaissais par cœur ma petite femme d’amour...
‑ « Pourquoi te refaire une beauté...Tu es magnifique mon Amour... ! »
‑ « Oui... ? Merci...mon amour...C’est vrai...mais je ne t’ai pas tout raconté... Voilà, en fait, je me suis faite arrêter par des motards qui étaient derrière moi...Jusqu’à là rien de particulier...Ils m’ont fait me garer sur une aire de bus et l’un d’eux est venu vers moi...Sûre de moi, je n’avais rien à me reprocher, je souriais en ouvrant la vitre... »
‑ « Alors, ma petite dame...On ne met pas son clignotant pour tourner... ? »
‑ « Euh... Si, si...Je l’ai mis... Monsieur l’agent...Je vous jure, je l’ai mis !»
‑ « Ok, on va voir...Gendarmerie Nationale, veuillez arrêter le moteur du véhicule, retirez votre ceinture de sécurité et montrez-moi vos papiers...carte grise, carte d’assurance, papiers d’identité... Vous mettrez le clignotant et vous descendrez vérifier avec moi... »
‑ « Au ton, je savais que je n’étais pas tombée sur Louis de Funés, pas du tout le genre comique, aussi je m’exécutais...Mais la voix...Waoooua, tu me connais chéri comment j’y suis sensible...Une voix... ! »
Oui, je savais l’émotions et même les émotions (je vous raconterais plus tard un jour à l’Opéra où elle en avait trempé sa culotte et plus encore son siège...) que pouvaient lui procurer une voix...
Une voix de ténor...Une voix profonde...
Cela l’a transporté toujours et résonnait, vibrait si incroyablement en elle comme pouvait le faire le plus performant des sextoys...
Je crois également, car je possédais aussi cet organe, que c’est avant tout et au quotidien ce qui l’attirait ou l’avait attiré chez moi en premier...
Je me demandais pourquoi, car d’un physique normal et banal, j’avais l’incroyable chance de vivre aux côtés d’une si belle femme, et même que cela dure, mais je crois que ma voix était une grande partie de la réponse.
Je n’y étais pour rien mais en savourais et bénissais parfaitement la chance.
Elle s’était rapprochée de moi telle une chatte affectueuse et rêveuse...
En chaleur diraient d’autres...
Là, maintenant près de moi, son visage juste au-dessus de moi qui commençais les opérations de démontage du feu clignotant de sa Mini, elle revivait clairement l’instant et je ne vis que les yeux qui s’étaient fermés en tournant littéralement sur eux-mêmes et ce petit rictus ou pincement de la lèvre supérieure toujours prémisses d’instants d’abandon ou de proche abandon...
‑ « Chérie...Chérie... ! »
‑ « Ah oui, je te disais... » me fit-elle en se rapprochant de moi pour me déposer un baiser souriant, taquin et coquin comme elle savait que je les aimais.
Je dois avouer que j’en profitais également pour plonger de mes yeux comme toujours conquis dans son sublime décolleté et moi aussi m’extraire un instant de la tâche imprévue consistant à changer l’ampoule de son clignotant...
‑ « Oh...toi... ! » lui dis-je tout en posant ma joue sur sa poitrine généreuse et chaude où dardaient déjà les magnifiques pointes perçant le tissu léger de sa si belle robe...
Elle passa sa main dans mes cheveux...
‑ « Chéri, ce ne serait pas raisonnable...Pas maintenant. Allez, je te laisse je vais me préparer...Appelles-moi quand c’est prêt...Il faut que je retourne à la gendarmerie au plus tôt montrer et prouver que j’ai changé l’ampoule...Sinon, 150 francs...Tu ne voudrais pas dépenser 150 francs inutilement quand même ...Même pour ta femme adorée...Non ? »
Les femmes ont ce don de vous ramener à la réalité...
Aussi, je poursuivais mon travail.
Mais en fait, elle ne s’éloignait pas...
‑« Aussi, dit-elle en restent près de moi et poursuivant son récit, je me suis penchée vers la boite à gant et comme de plus, il était grand et surplombait largement la portière, je suppose que lorsque je me suis penchée, il a dû voir mon cul, ah oui aujourd’hui chéri, je n’avais pas envie de mettre de dessous, et comme je me suis vraiment penchée pour aller chercher les papiers qui étaient tout au fond, je pense qu’il a vraiment dû bien se régaler à mâter mon cul...
Bien entendu, je râlais un peu car je n’arrivais pas à les attraper ces foutus papiers... Et je mis un certain temps...
‑ « Rien de grave, ma petite dame...Prenez tout votre temps me fit -il de sa si belle voix grave et chaude...Tu sais, combien je les aime, ces voix et ce qu’elles me font... »
Oui, je le savais et me doutais même un peu de la suite de son histoire...
Vingt ans de vie commune dont 19 ans de libertinage, de candaulisme, de pratique de « couple libre » et maintenant plutôt un style de vie «stag-vixen... » sans aucun remord ni regret et même et surtout d’immenses satisfactions et plaisirs...
Oui, je m’attendais un peu à la suite de l’histoire...
‑ « ...Ne vous inquiétez pas...Tout va s’arranger... Je suis sûr que vous n’avez pas tout oublié... !»
‑ « Comment ça tout oublié... ? » lui répondis ma femme en se retournant promptement
- « De mon point de vue et sans vous connaître plus que ça, il vous arrive sûrement parfois d’oublier des choses... Je dis ça, je ne dis rien... » lui fit-il dans avec un sourire ravageur et toujours cette voix si suave...
_ « Je dois t’avouer mon chéri que cela m’a mis dans un état, c’est d’ailleurs pour cela que je dois aller me refaire une beauté, enfin, me rafraîchir si tu vois ce que je veux dire...mais aussi que cela m’a tellement décontracté...Je lui passais alors les papiers enfin trouvés en toute décontraction, en attardant longuement mon regard sur ses menottes collées à sa taille, hummm les menottes, il y a longtemps qu’on a pas joué avec des menottes mon chéri, sa matraque, ses bottes en cuir et son cul si bombé, bien formé et mis en valeur par son pantalon de motard assez serré...Oui, je ne pensais plus beaucoup au clignotant, tu me connais mon amour et c’est aussi pour ça que tu m’aimes, non ?... »
Oh oui je la connaissais ...Oh oui je l’aimais !
C’est d’ailleurs comme ça et pour ça que je l’aimais...Joueuse, dynamique, ingénue tout en sachant ce qu’elle voulait et où elle allait, belle, rebelle, optimiste, gaie, retombant toujours parfaitement sur ses pieds, rêveuse et attentionnée, curieuse, libertine, libre et libérée avec un appétit de la vie et surtout quoiqu’il arrive vouloir vivre, aimer, célébrer la vie, les gens et l’amour ...
Alors qu’elle me tournait le dos, j’eus juste le temps de lui claquer une main sur les fesses, non pas, elle aurait détesté, en macho de base mais en homme épris de sa femme et lui signifiant par ce geste, non sa possession ou sa domination, non, mais bien une promesse, un intérêt fougueux et clairement sexuel de l’instant complice, une envie, un désir de l’honorer, là, maintenant, sur le champ, et aussi manifestant une certaine frustration de ne pouvoir réellement le faire car la connaissant parfaitement, elle, ses désirs, ses envies, ses besoins, ses habitudes...
Plus tard, ce serait plus tard...
Elle en avait clairement envie...mais faisait, toujours aussi joueuse, lucide, gourmande et gourgandine, taquine, durer l’instant pour plus tard en extraire les pleines saveurs et abondances...
‑ « Plus tard mon chéri...je te connais, rires, tu me connais...Plus tard, tu auras ta part plus tard...La plus belle part.…Je reviens... »
Je la laissais partir certes à regret mais aussi sûr d’elle et de sa promesse...
La confiance et l’amour ayant toujours tout emporté chez moi, je la regardais partir, fou amoureux comme au premier jour et me remis au travail.
« Chérie... ? C’est bon, c’est réparé, c’est prêt ! «
Sa voix derrière moi me surpris...Elle s’était effectivement dépêchée. Elle ne s’était en apparence pas changée juste sûrement rafraîchie mais objectivement pour moi toujours aussi belle et sexy...
Peut- être même plus belle encore, nimbée d’un je ne sais quoi et d’une aura sexuelle si perceptible qui émanait d’elle en cette instant me doutant de ce qu’elle allait réellement m’annoncer ....
Belle, sexy, conquérante...Irrésistible... Je l’aimais tant ainsi...
‑ « A tout à l’heure Chéri...Je t’aime. Merci...Je t’appelle pour te tenir au courant...Il se peut que je rentre tard...me nargua-t-elle de manière si complice et de son sourire adamantin...Je t’aime tellement pour tout ce que tu m’offres et me permets...Je te raconterai... ».
Telle était ma femme...
Tel était notre façon de vivre...
Sa façon d’être et de vivre notre Candaulisme...
Elle était une Hot-Wife, ma Hot-Wife...J’étais un cerf...Son cerf...Nous nous aimions ainsi.
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Les verbes les plus utilisés
Les auxiliaires
Être - to be (je suis une femme, il est avocat, elles sont plus grande que leur soeur, tu es d'accord avec eux)
Avoir - to have (j'ai trente ans depuis septembre, nous avons deux chiens et un chat, on avait du retard ce matin)
-
Les verbes communs
Aller - to be about to (je vais manger - I'm about to go eat); to go: à + city or article-free country, au + masc. country/location, à la + fem. location, aux + plural country, en + fem. country or means of transportation (je vais à Paris, à Cuba, au Canada, au café, à la mer, aux Caraïbes, en France, en métro)
Attendre - to wait (j'attends son arrivée - I'm waiting for her arrival); + de: expect from (j'attends des efforts de ta part - I'm expecting you to make efforts)
Avoir l'air - to look/seem: ø + adjective (tu as l'air perdu - you look lost), de + infinitive verb (elle a l'air d'être sûre d'elle - she seems confident)
Chercher - to look for (je cherche le chat - I'm looking for the cat); after aller: to get (je vais chercher mon colis - I'm going to get my package); try to remember (je cherche mes mots - "I'm looking for my words")
Comprendre - to understand (tu as tout compris - you got it)
Connaître - to be aware of (je connais bien Montpellier - I know Montpellier well, est-ce que tu as connu les pogs? - were you around when pogs were popular?)
Croire - to believe: + à (real) + definite article + noun (je crois au destin - I believe in destiny); + en (trust) (je ne crois pas en Dieu - I don't believe in God)
Demander - to ask: + à, ask if: si, ask for: de (j'ai demandé à mon frère de lui demander si elle veut venir - I asked my brother to ask her if she wants to come)
Devenir - to become (tu es devenu un beau jeune homme - you became a handsome young man)
Devoir - to have to, to be supposed to; present must, conditional present should (je dois manger - I have to eat, je devrais manger - I should eat)
Dire - to say to: + à (je le dirai à maman - I will tell mum)
Donner - to give: ø + noun, à + person (je donne une pomme à maman - I give an apple to mum)
Ecouter - to listen (j'écoute la pluie - I'm listening to the rain)
Entendre - to hear (j'ai entendu des bruits - I heard some noises)
Essayer - to try: ø + noun (je vais essayer une crevette - I'll try a shrimp), de + infinitive verb (il essaie de conduire - he's driving to drive)
Être en train de - to be in the process of (je suis en train de manger - I'm eating)
Faire - to make something happen/have someone do something for you (je fais nettoyer la cuisine par mon frère - I have my brother clean the kitchen); to do/make: ø + noun, à + verb (je fais mon lit tous les matins - I make my bed every morning, il fait froid - it's cold, ils font à manger - they're making food)
Faillir - to come close from (j'ai failli tomber - I almost fell)
Falloir - to be necessary to (impersonal verb*): ø + verb (il faut partir maintenant - we need to leave now), que + det/noun or pronoun verb (il fallait que tu rentres avant 19h - you were supposed to come home before 7pm)
Finir - to finish, end: ø + noun, de + infinitive verb (je finis de manger - I'm finishing my meal); to end up: + par + infinitive verb (j'en ai marre d'attendre, je vais finir par partir - I'm tired of waiting, I'm going to end up leaving)
Laisser - to let something happen, willingly or not (j'ai laissé refroidir mon plat - I let my meal cool down/get cold); to leave (je vais te laisser - I'll leave you alone, laisse-moi tranquille - leave me alone)
Mettre - to put on (clothes, music), up, something somewhere, someone in a situation (je mets mon bonnet - I'm putting my hat on), take an amount of time (j'ai mis trois heures pour venir - it took me three hours to come)
Parler - to talk to: + à (je parle à maman - I'm talking to mum); to talk about: + de (je parle de l'école - I'm talking about school)
Partir - to go in order to (je suis partie chercher mon fils - I went to go get my son); to leave: à + specific destination/organized trip (je pars à Londres ce week-end), for + vague destination/trip, maybe forced (nous partons pour le Mexique en juin); exiting a location: de chez + person (je pars de chez moi maintenant - I'm leaving home now)
Passer - to pop by to do something (passe me chercher à la gare - come pick me up at the station, je vais passer voir ma tante - I'm going to go visit my aunt)
Pouvoir - to be able to (je peux être là dans dix minutes - I can be there in 10); be likely to/wish to
Prendre - to take: ø + noun, à + verb (je prends un biscuit - I'm taking a biscuit, il a pris à manger pour ce midi - he packed food for lunch)
Regarder - to watch/look, oserve (regarde ça - look at that)
Rendre - to give back (je te rendrai ta clé demain - I will give you your key back tomorrow); to change state (ça l'a rendu fou - it made him crazy)
Rester - to remain (je reste calme - I'm keeping my cool); + chez + person or + à + definite article + location: to stay (je reste chez ma cousine jusqu'à lundi - I'll stay at my cousin's until monday)
Savoir - to know about/how to: que + det/noun or pronoun + verb (ils savent que tu es là - they know that you are here, je sais jouer de la guitare - I can play guitar)
Sortir - to exit (sors de ma chambre - get out of my room); + de: to just have finished something (je sors de table - I just finished my meal)
Tenir - to take/hold (tiens-moi ça - hold this for me); to hold dear (je tiens à toi - I care about you); to hold oneself/resist (tiens-toi droit - stand straight)
Tomber - to fall (over, down, out)/become (je suis tombée malade - I got sick); + sur: come across (je suis tombé sur ta mère - I ran into your mother)
Trouver - to find, come across, get (something you've been looking for), come up with, have the opinion that (je trouve sa robe jolie - I find her dress pretty)
Venir - to come in order to: + pour + infinitive verb (je suis venu pour aider - I came to help); + de: just did something (je viens de rentrer - I just got home) or from (je viens de Paris - I'm from Paris)
Voir - to see: que + det/noun or pronoun + verb (je vois que tu es déjà levé - I see that you're already up), à + appearence + that det/noun or pronoun + verb (il a vu à ton expression que ça n'allait pas - from your expression he could tell something was wrong)
Vouloir - to want to: ø + infinitive verb (je veux m'en aller - I want to go), partitive + noun (je veux du calme - I want some peace and quiet), que + det/noun or pronoun + verb (je veux que tu t'en ailles - I want you to leave)
Les verbes pronominaux
S'appeler - to be called (je m'appelle Rose - my name is Rose)
S'attendre à - to expect (tu t'attends au pire - you expect the worst)
Se demander - to wonder (ils se demandent où on va - they're wondering where we're going)
Se dépêcher - to hurry (dépêche-toi ! - hurry up!)
Se douter - to be suspicious of (je me doutais que tu serais en retard - I was pretty certain that you would be late)
S'excuser (de) - to apologize (je m'excuse de mon retard - I'm sorry for being late)
Se faire - to have something being done to you; passive form of faire + infinitive (je me suis fait virer par mon chef - I got fired by my boss)
Se lever/se coucher - to get up/go to bed (il se lève à 7h - he gets up at 7)
Se mettre - to start to (mets-toi en pyjama - start putting your pyjamas on)
Se mettre à - to start doing something (je me mets à manger - I'm starting to eat)
Se passer - to happen (qu'est-ce qu'il se passe ? - what's happening?)
Se rendre - to go somewhere (je me rends à la gare - I'm going to the station)
Se rendre compte + de + infinitive or + que + conjugated verb - to realise (tu te rends compte qu'il est encore en retard ? - do you realise he's late again?)
Se retourner - to turn around (Orphée s'est retourné - Orpheus turned around)
Se sentir - to feel a certain way inside (je me sens vide - I feel empty)
Se tourner - to turn toward (il s'est tourné vers sa mère - he turned to his mother)
Se tromper - to make a mistake (je me suis trompé de clé - I got the wrong key)
Se trouver - to find oneself (je me trouve belle aujourd'hui - I find myself pretty today, vous vous trouvez devant le magasin - they are standing in front of the shop)
S'occuper de - to take care of (elle s'occupe de lui - she's taking care of him)
-
Les verbes modaux
Can - present pouvoir (tu peux partir maintenant - you can leave now)*
Could/May/Might - imperfect pouvoir (tu pourrais partir - you could leave)
Have to - present impersonal verb falloir + infinitive or que + subjunctive (il faut que tu partes - it is necessary that you leave)
Must - present devoir (tu dois partir - you must leave)
Ought to - present conditional impersonal verb falloir + infinitive or que + subjunctive (Il faudrait que tu partes - You ought to leave)
Shall/Will - simple future second verb (tu partiras ce soir - you will leave tonight)
Should - present conditional devoir (tu devrais partir - you should leave)
Would - present conditional second verb(j'aimerais partir - I would like to leave)
*this verb typically means being able to: "I can't speak French" would be translated as "I don't speak French" or "I don't know how to speak French", using pouvoir means you are physically unable to do so ie I can't run because my leg is broken.
While auxiliary verbs are the first half of compound tenses and moods, semi-auxiliary verbs are used with another verb left in the present infinitive form to express an influence of their meaning, tense, mood, or aspect - some are the equivalent of modal verbs, others are simply verbs of perception. When not followed by an infinitive verb, those are not considered semi-auxiliary anymore.
Stative verbs (to be, to remain, to feel) express a state rather than an action. They usually relate to thoughts, emotions, relationships, senses, states of being and measurements and cannot be used as the introduction of a gerund (je rentre en marchant but je suis en marchant*).
Impersonal verbs can only be conjugated in the masculine form of the third person singular: il doesn't refer to a person (il pleut - it's raining).
Movie: Les 400 coups - François Truffaut, 1959
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" Camp Fire "
𝗠𝗲𝘁 𝗲𝗻 𝘀𝗰𝗲̀𝗻𝗲 : Javier Escuella
𝗥𝗲́𝘀𝘂𝗺𝗲́ : Après des festivités enflammées, le camp se repose et laisse place à une atmosphère plus calme. Aux yeux d'une certaine demoiselle, c'est le moment idéal pour se rapprocher du garçon dont elle est éprise. Ainsi, elle espère pouvoir passer un peu plus de temps avec lui et peut-être enfin se déclarer.
𝗔𝘃𝗲𝗿𝘁𝗶𝘀𝘀𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 : aucun.
ENG : PLEASE DO NOT STEAL MY WORKS. If you want to translate it, ask me first then we can talk about it. If you want to find me on Wattpad, my account is in my bio, this is the ONLY ONE i have. FR : MERCI DE NE PAS VOLER MES OS. Si vous avez envie de les traduire, merci de me demander la permission avant. Si vous voulez me retrouver sur Wattpad, j'ai un lien dans ma bio, c'est mon SEUL compte.
𝙽𝚘𝚖𝚋𝚛𝚎 𝚍𝚎 𝚖𝚘𝚝𝚜 : 𝟑,𝟗𝟏𝟑.
Commentaires, likes et reblogues super appréciés. Tout type de soutien l'est, merci beaucoup !! <33
Les filles commencent à s'endormir. Elles tombent comme des mouches depuis que Tilly s'est retirée auprès de sa couchette. La célébration du retour de Sean les a grandement épuisées, après avoir autant bu, chanté, dansé, c'est compréhensible et elles ne sont d'ailleurs pas les seules. Abigail et le petit Jack se sont retirés de l'autre côté du camp ⸺du côté de la charrette de monsieur Pearson⸺. Il me semble que même le révérend, Molly et Dutch s'en sont allés. Plus grand monde ne rôde dans les parages à la recherche d'un partenaire de chant. Ils sont tous au lit.
Je crois que c'est mon jour de chance.
J'entends les voix de Pearson, Tonton et Arthur raisonner de là où je me trouve. Ils se trouvent autour du feu de camp, ils sont bien les seuls à tenir encore debout, même Sean s'est tut. De la musique flotte dans l'air, elle provient de la guitare de Javier.
J'esquisse un sourire rêveur à cette pensée, rapprochant mes mains de ma poitrine j'accoure auprès de la charrette de Pearson ⸺j'ai fait le tour de ma couchette partagée avec les filles jusqu'à l'entrée du camp, le feu qui sert à réchauffer nos repas et le lieu de travail de notre cuisinier⸺ je suis à la recherche d'une bière. Je sais qu'il y a des caisses un peu partout toutefois avec l'obscurité qui gagne l'endroit j'ai des difficultés à me repérer. Il m'est aussi contraignant d'éviter certains obstacles, notamment les tables et barils. Il me semble qu'il reste des bouteilles auprès de la tente de Dutch, si ni Karen ni Tonton n'ont pas tout vidé, il devrait en rester quelques-unes. Je fais donc le tour du camp à leur recherche.
L'humidité qui parfume les brindilles d'herbe me taquine les chevilles, elle laisse perler des gouttes d'eau le long de mon épiderme jusqu'à tâcher mes souliers. C'est assez inconfortable. Je suis chatouillée de toutes parts. J'accélère donc le pas. Passant devant les derniers hommes réveillés, je ne tarde pas à attirer leur attention.
Tonton se stoppe dans son monologue, il est le premier à me remarquer. Il crie mon prénom et me fait signe d'approcher.
« Approche, ne reste pas dans ton coin, ma petite, viens nous rejoindre ! »
Je me pince les lèvres et acquiesce. Mes mains se saisissent d'une bière tiède tandis que mon corps pivote.
« J'arrive, je viens. »
Arthur est assis sur le tronc d'arbre qui sert de banc, il est dos à moi. Quant à monsieur Pearson il se tient sur une caisse boisée à droite de Arthur et moi-même. Ils sont auprès du feu, profitant de sa luminosité et chaleur. Quant à Tonton et Javier ils nous font face, sous la tente. Tonton a pris place sur une chaise un peu plus vers monsieur Pearson, quant à Javier il fait face à Arthur, à même le sol. Sa guitare tient sur ses cuisses, de celle-ci s'échappe une agréable mélodie. Quant à ce que ces messieurs chantaient plus tôt, je ne préfère pas y repenser.
J'apporte ma bière à mes lèvres, histoire de me donner du courage j'en prends une gorgée et m'avance.
« Comment ça va ce soir ? » parle Arthur. « Pas trop dur ? »
Ma réponse se fait négative. Je parle tout en me rapprochant du feu.
« Outre le retour de Sean c'était plutôt calme aujourd'hui. La routine.. »
« C'est bien. Madame Grimshaw ne vous ménage pas, j'imagine ? »
« Ah, comme si c'était possible. » plaisanté-je. « Le jour où elle arrête de crier les poules auront des dents, tien. »
Ma remarque arrache un rire aux quatre hommes, j'en profite pour m'asseoir par terre. À côté de Javier.
« C'est bien que Sean soit de retour. Sa bonne humeur commençait à me manquer. »
« C'est vrai que sans lui c'était assez tendu. Il faut croire que ses conneries nous changent les idées. » renchérit Arthur.
« Il va nous en faire voir de toutes les couleurs, ça c'est moi qui vous le dit ! » s'exclame Tonton.
Javier ne joue plus très fort. À présent, une mélodie d'ambiance se balade dans l'air, de part sa légèreté elle a transformé l'atmosphère autrefois festive par quelque chose de plus calme. Elle rythme notre discussion sans pour autant nous désorienter. Je pense être la seule à avoir fait cette découverte, ou alors les hommes s'en fichent. Après tout la musique n'est qu'un moyen pour eux de chanter leurs musiques salaces à tout bout de champ.
Curieuse, je lui jette un coup d'œil.
Je suis assise sur sa gauche, les jambes recroquevillées sur le côté.
De mes deux mains, je tiens fermement ma bouteille, si elle n'avait pas été là j'aurais fini par me triturer mes doigts ou toucher mes cheveux toutes les cinq secondes. Plutôt, ici je joue avec l'extrémité ⸺là où se place la bouche⸺ et tente vigoureusement de m'occuper l'esprit.
J'ai des papillons dans le ventre.
Je crois que Arthur l'a remarqué.
Il me zieute accompagné d'un fin sourire aux lèvres, à l'instar d'une figure fraternelle il m'observe. Sans oublier de consommer sa propre bière. Ça fait longtemps qu'il m'a percée à jour, je ne parle pas de ce soir mais plutôt de ces derniers mois. Je suis consciente que je ne suis pas douée pour la discrétion, mon premier but n'est pas de passer inaperçue. À vrai dire c'est le dernier de mes soucis. Arthur me lance un clin d'œil auquel je réponds par un gloussement.
Sans attendre, Tonton nous interrompt.
« Qu'est-ce que vous avez tous les deux ? Vous faites des cachotteries, maintenant ? »
« Et de quoi je me mêle ? » s'emporte Arthur. « Va donc te rendre utile pour une fois et⸺ »
« Je suis utile ! C'est juste ma lombalgie qui m'handicape, si j'étais encore jeune tu peux être sûre qu'on serait sorti de ce pétrin depuis longtemps. »
« Mais bien sûr.. Tant que ça t'aide à dormir.. »
Je pouffe à nouveau.
Ma tête se tourne, je zieute Javier. Ses doigts s'attellent à poursuivre le fil de sa mélodie, quant à ses yeux.. Ils sont plongés dans les miens.
Je souris.
Il sourit.
Je rapproche mes jambes de ma poitrine, ma bière est rapidement laissée à l'abandon devant le feu; elle ne m'intéresse plus vraiment. Déposant ma joue contre mes genoux, je dévoue mon entière attention à Javier. Je.. Je ne⸺
Mon cœur est coincé dans ma gorge.
Mon estomac se fait lourd.
Qu'il est joli.. Je ne peux que m'agripper à mes mollets, les sourcils froncés.
« Comment⸺ Comment tu te portes ce soir ? »
Il touche quelques cordes. D'une lenteur enivrante, Javier les titille sans que, ne serait-ce qu'une fois, son regard ne se détourne du mien. Il ne m'observe pas avec malice. Il me regarde juste. Ça suffit amplement à me mettre dans tous mes états, j'attends qu'il réponde à ma question, en même temps, je combats l'envie de crier et gigoter.
Javier penche la tête.
« On a connu pire. »
« Tu n'es pas trop fatigué ? »
« Tu t'en fais pour moi ? Attention, je pourrais croire que tu as le béguin. » me taquine-t-il.
Mes yeux roulent au ciel.
« Ne te surestime pas, non plus.. C'est juste que Bill m'a parlé de cette histoire de bagarre au bar et puis tu n'es pas revenu au camp alors⸺ Je, je me demandais juste si ça allait... J'ai posé la même question à Arthur. Ne.. ne t'emballe pas. »
« Je m'emballe pas. »
Son rictus me crie le contraire.
Javier continue de jouer de ses doigts avec nonchalance, il fait mine que cette conversation ne lui fait aucun effet, il fait mine de ne rien remarquer pendant que ses doigts s'affairent à nous offrir un moment des plus agréable. Il a une telle aisance avec la musique, c'en est déroutant. Je déglutis à cela. Mes orteils se recroquevillent à l'intérieur de mes souliers. Mes pupilles le contemplent, je bois goulument la vue qu'il m'offre d'ici; son si joli visage, et sa tenue élégante. Il est parfaitement incrusté dans son environnement malgré l'aura luxueuse qui se dégage de lui.
Je suis dans l'incapacité de détourner le regard. Dès le moment où nos yeux se sont croisés j'ai été prise au piège.
Je ne peux pas le nier : c'est ce que je cherchais en m'asseyant auprès de lui. Être prise au piège sous lui, dévorée par ses pupilles aussi dévastatrices que le néant et charmée par le sourire taquin qui prend souvent place sur ses jolies lèvres froncées : c'est exactement ce que je désire. Il faudrait être aveugle pour ne pas le remarquer. C'est la raison pour laquelle je ne le fuis pas, je pars sans cesse à sa recherche dans l'espoir qu'il m'accueille pour ensuite me perde.
Il m'en faut peu pour être comblée.
Lui, seulement lui.
Javier.
« Tu repars demain ? »
Il arque un sourcil.
« Curieuse ? »
« Non— oui. Je me posais la question... »
« Je pensais faire un tour à Valentine, la dernière fois je n'ai pas pu m'y attarder trop longtemps. Qui sait, peut-être que je trouverais un bon coup. »
« Tu as déjà fait beaucoup. Tu pourrais te reposer ? »
« Ça aussi tu l'as dit à Arthur ? »
Je suis gênée. Son commentaire me force à détourner le regard.
« Non.. c'était... C'était juste histoire de faire la conversation puis— je— »
« Je te taquine. » me coupe-t-il. « J'y ai pensé, mais je tiens pas en place ces derniers temps. J'ai envie de me rendre utile. Je vais voir où ça me mène. »
« Tu vas encore t'absenter alors.. »
« Peut-être. »
J'inspire profondément, ma joue reste collée à mes genoux. J'ai les poumons lourds, tout mon corps se retrouve endoloris alors que je me situe aussi proche de lui. Nos épaules sont à deux doigts de se toucher. J'en rêve.
Mon regard ne se détache pas du sien.
Je suis hypnotisée.
« Tu es sortie du camp depuis qu'on est arrivés ? »
« Arthur nous a accompagnées à Valentine il y a quelques jours. C'était amusant. J'ai beaucoup à faire ici sinon. »
« Tu aimerais y retourner ? »
« Où ça, Valentine ? Oh, oui ! » j'affirme, soudain enthousiaste. « Mais il me faudrait une bonne raison pour convaincre quelqu'un de m'y emmener. J'avais pensé à Arthur mais il fait beaucoup en ce moment. Il y a Bill aussi, mais il est trop bête, il va encore causer des problèmes. »
Javier dépose sa guitare entre Tonton et lui.
« Je suis même pas une option ? Ça me blesse. »
« Tu viens rarement au camp ces derniers jours. Je ne vais pas t'embêter avec ça... »
« M'embêter ? Oh, ma belle, c'est mal me connaître. »
Mon cœur s'emballe.
Je respire fort.
« Ce serait un honneur de pouvoir t'y emmener faire un tour. »
Sa bouche se fend en un sourire.
« Si ça t'intéresse, bien sûr. »
Quelle question, il est évident que je le suis. Ça doit se lire sur mon visage. J'implose.
« Tu as— tu as quelque chose à faire là-bas ? » je m'interroge.
« Pas grand chose. Mais je peux toujours trouver de quoi nous faire un peu d'argent, on fera d'une pierre deux coups. »
Javier extirpe une cigarette de sa poche, il l'enflamme avec son briquet et l'apporte ensuite à ses lèvres. Tout en expirant, il me zieute.
« Tu veux ? »
Une question me brûle la langue.
Lorsque Arthur m'a emmenée à Valentine, ça a été en compagnie de Tonton, Tilly, Mary-Beth et Karen. Au départ, il avait des courses à faire. Son escale là-bas n'avait rien en rapport avec nous.
Je sais que si je dois y aller avec Javier, et que nous revenons les mains vides Dutch s'emportera ⸺il est assez tendu depuis Blackwater⸺, il est impératif que tous les membres du gang se montrent utiles. Mais... Si je dois aller à Valentine avec lui, j'espère secrètement que ça ne sera pas pour travailler.. Si nous nous retrouvons tous les deux dans un tel endroit, j'ose espérer que nous ferons bien plus que défier la loi et nous montrer sournois. J'espère que personne ne se rajoutera. Pas de Sean, ni de Bill, aucune fille pour m'embarrasser, juste moi et lui. Nous deux..
Est-ce que c'est trop demander ?
« Tu as des plans alors ? »
Javier me dévisage.
« T'es bien curieuse ce soir, dis-moi. Tu tiens si peu en place ? »
« Je me disais— on... On pourrait— »
« On ? »
J'arque un sourcil.
« Quelqu'un d'autre vient ? »
Javier secoue la tête. Il esquisse un fin rictus taquin et prend une taffe de sa cigarette; il l'expire tout en me répondant.
« Je pense pas. Les filles en ont eu assez après votre dernière escale et le reste de la bande est occupée de son côté. Ce sera que toi et moi. »
Sans surprise, l'idée me ravit. Je suis plus qu'emballée à la pensée que nous allons nous retrouver seuls.
Plus de madame Grimshaw pour nous couper, plus de Micah pour faire des remarques stupides ⸺même si ça fait déjà quelques semaines qu'il a disparu⸺, plus de Tonton pour gâcher l'ambiance. Tant de fois, nous aurions pu avoir l'occasion de nous rapprocher, de devenir plus, mais à chaque fois le manque d'intimité au sein du camp nous a gênés. Je ne peux m'empêcher de penser que c'est une chance unique. Elle est faite d'or : je refuse de la laisser passer. Le moment est idéal surtout après tout ce que nous venons de vivre, depuis Blackwater, les montagnes enneigées, je ne vois pas de meilleure occasion pour me confesser. Cette fois-ci, pas de Dutch pour nous interrompre, pas de Arthur pour rendre notre interaction gênante.
Je bats des cils un bref instant. Quant à Javier il attrape le cul de sa cigarette et le rapproche de ses lèvres. Il prend une profonde inspiration, l'expire : tout cela sans jamais me quitter du regard. Il m'observe d'un sérieux déconcertant.
Soudain, nous sommes interrompu.
« Eh, les deux fourbes, qu'est-ce que vous complotez ? »
C'est à nous que Tonton s'adresse.
« Ah, laisse les vieux fou, c'est pas tes oignons ! » peste Arthur.
« Tout ce qui se passe autour du feu est mes oignons, c'est mon sanctuaire. Alors, qu'est-ce que vous planifiez ? »
Tonton nous regarde, il balance ses yeux entre Javier et moi.
Il est tellement enthousiaste qu'il sourit grandement, ça ne fait que m'embarrasser davantage. Je détourne le regard malgré moi. Je regarde par dessus l'épaule d'Arthur, là où la tente de Dutch et Molly se trouve, ainsi je n'ai pas à faire face à leur expression curieuse.
Mes joues se creusent, je me mords l'intérieur de la bouche.
« En quoi ça te concerne, le vieux ? » réplique Javier. « Tu contribues à rien et tu voudrais qu'on te raconte nos vies ? La bonne blague. »
« Qu'est-ce que c'est sensé dire ? » s'indigne Tonton.
« Ça veut dire ce que ça veut dire, tien. »
« Non mais je rêve, décidément plus personne n'a de respect pour les malades.. »
« Malade ? La seule maladie que t'as c'est la fainéantise. » rétorque Arthur avec mesquinerie, il n'hésite d'ailleurs pas à ricaner.
« Et ma lombalgie alors, hein ? »
« C'est des conneries ! Tu trompes personne, vieux tas. »
Tonton marmonne dans sa barbe, ça m'arrache un sourire. Je les regarde à nouveau ⸺monsieur Pearson a disparu, il ne reste que nous quatre⸺, Arthur s'en va m'offrir un clin d'œil. Malgré ses quelques maladresses, il fait de son mieux pour m'aider. Je le remercierai plus tard, c'est certain. Les attaques qu'il lance à Tonton me mettent à l'aise, je ne me sens plus mise au pied du mur, toutefois, j'avoue ne plus avoir la force de me tourner vers Javier. Maintenant que notre bulle a été ⸺encore⸺ percée, j'ai comme l'impression que nous ne pourrons plus discuter, alors je me contente d'observer Arthur des étoiles dans les yeux.
Mes doigts triturent nerveusement le tissu de ma robe, je me sens nerveuse.
« Peu importe. » grommelle Tonton. « J'en ai assez entendu, je vais me coucher. »
« Tant mieux, une bonne nuit de sommeil te rendra plus aimable. » plaisante Arthur. « Va donc. »
J'en profite pour me lever.
Javier réagit immédiatement.
« Toi aussi ? » me questionne-t-il.
Tonton ne dort pas loin, il s'installe sur la seconde tente qui se trouve juste à côté du feu de camp. Elle n'est qu'à un petit mètre de nous, c'est là que le révérend s'est assoupi. Je le vois s'installer sur sa couchette et nous tourner le dos, pendant ce temps je dépose mes mains sur mon ventre, j'offre un sourire à Javier.
« Il faut bien que je sois en forme pour demain. Bonne nuit. »
« Oh— euh, ouais. »
Il se gratte la nuque.
« Bonne nuit. »
« Arthur, tu m'accompagnes ? » je demande.
Le concerné secoue la tête.
« Tu m'excuseras, je reste encore un peu avec Javier, on a des trucs à se dire. »
« D'accord, bonne nuit alors. »
« Bonne nuit, repose toi bien. » répond-t-il affectueusement.
Je ne peux pas m'empêcher de zieuter Javier. Il ne m'a toujours pas quittée du regard. Cependant, dès le moment il où je le remarque, je tourne aussitôt la tête, mes joues s'embrasent et mon estomac se recroqueville sur lui-même. Ah, j'ai chaud. J'ai mal à la poitrine. Mes mains se pressent sur mon bas-ventre tandis que j'entends Arthur pouffer. Nous sommes loin d'être discrets, je le savais déjà, mais le fait que nous soyons aussi évidents, même devant Arthur est plus humiliant que prévu.
Mes paumes se font moites.
« Je— Je vais y aller. »
Alors que je m'en vais, je reste sur un petit nuage. Je passe sur le côté de la tente de Dutch, dépasse la roulotte de Arthur, pour rejoindre ma couchette. Elle est aux côtés de celles des filles ⸺comme prévu, elles sont toutes endormies⸺. J'entends les voix de Javier et Arthur résonner, ils ne cessent de parler, accompagnés par le crépitement du feu.
Il fait frais, hormis les quelques lampes à huile éparpillées dans le camp, nous sommes plongés dans un noir complet. Je parle d'un noir si obscur que je n'en vois pas la fin. L'herbe à mes pieds n'est pas visible, je marche en faisant confiance à mon instinct, je ne sais pas ce qui traine par terre, j'avance juste. Tilly, Mary-Beth, Sadie, Karen, elles sont toutes les trois endormies. Il me tarde de les rejoindre. Nous sommes levées depuis très tôt ce matin; il nous a fallu recoudre des vêtements pour ensuite les nettoyer, aider à préparer les repas; se coucher tard n'aide pas. Demain, nous répéterons les mêmes actions, nous passerons la journée à coudre, laver, faire la vaisselle, pour nous coucher tout aussi tardivement. Rien que d'y penser me fait soupirer.
La vie de fugitif peut être frustrante.
Une fois suffisamment approchée de ma couche, je m'assieds dessus. Je remets ma chevelure en état puis passe mes mains sur mes bras, je les frotte vigoureusement.
Un sourire se pose sur mes lèvres.
J'apporte mes mains à ma poitrine, rêveuse, oui je ne peux pas m'empêcher de sourire. Je suis encore toute chamboulée.
Mon interaction avec Javier me revient à l'esprit et j'ai comme l'impression de tomber dans un ravin : c'est violent, je ne peux m'accrocher nul part, ma logique m'abandonne. Je perd pied. Et alors que son image me revient à l'esprit, je ne peux me retenir de glousser.
L'intensité avec laquelle il m'a contemplée, sa voix; ses paroles mielleuses, j'en ai des frissons.
Mes doigts s'agrippent à ma chemise. Je me pince les lèvres et pose mes yeux sur la roulotte d'Arthur ⸺elle a été installé juste devant la notre, nous bloquant ainsi la vue sur le feu de camp⸺ j'ai beau l'examiner dans ses moindres détails, je ne parviens pas à me sortir Javier de la tête. Je repasse notre interaction dans mon esprit, le moindre geste, coup d'œil, ce qui me force à de nouveau glousser. Je secoue la tête et tape des pieds.
Je me retiens de crier, pas seulement de beugler, mais aussi d'exprimer à tout le camp que je l'aime. Je désire l'avoir pour moi toute seule, je n'ai même pas envie d'attendre qu'il m'emmène à Valentine. Je veux être avec lui, là maintenant tout de suite. J'en ai la poitrine serrée.
Dans un tel état, je ne me sens pas de dormir. Je ne fais que revivre notre conversation, j'interprète les moindres gestes qu'il a pu faire en ma présence. Je n'ai pas envie de l'oublier, ne serait-ce qu'une minute. J'ai envie de conserver le sentiment qu'il fait naître au sein de mon cœur. J'ai envie... J'ai envie de penser si fort à lui que son image en finisse gravée dans mon esprit. J'en viens à m'imaginer ce qui pourrait bien se passer si nous nous retrouvons seul à Valentine. Allons-nous nous comporter tels de jeunes mariés ? Nous tenir la main afin de ne pas nous séparer ? Va-t-il enfin me charmer proprement, alors ira-t-il me faire l'amour dans un hôtel, au coin de la rue ? Me dévoilera-t-il ses sentiments avant ou après m'avoir volé mon premier baiser ?
Je ne peux pas y échapper, ces questions me hantent. Toutes ces possibilités...
J'en ai la chair de poule.
Brusquement, j'apporte mes mains à mon visage. Je frotte vigoureusement mes joues.
Je ne devrais pas me laisser aller à de telles pensées, elles sont salaces, déplacées, Javier est un homme bon, je suis folle pour penser ainsi de lui. Nous imaginer dans de telles positions...
Des bruits de pas m'interrompent, je lève la tête.
Arthur pose son avant-bras contre sa roulette, il m'observe d'un œil taquin. Je sursaute. Son chapeau a disparu, il ne le porte plus.
« Eh, tu pourras penser à lui demain il va pas disparaître, pour l'instant repose-toi. Tu vas te rendre malade. »
J'étouffe un rire.
« Très bien Arthur. »
Il hoche la tête.
« Merci et bonne nuit. » murmuré-je.
« De même. »
Il se décale de sa roulotte et s'en va se coucher. Je l'entends faire, je vois aussi son ombre sur le sol, elle s'agrandit, se mouve avec aise jusqu'à ce qu'elle disparaisse lorsque Arthur s'allonge. Simultanément, je vide mes poumons.
Ses paroles me restent en tête. Je secoue enfin la tête. Doucement, mes mains descendent se poser sur mes cuisses, je contemple un bref instant le ciel étoilé qui nous surplombe puis les bois qui nous servent de cachette.
Il n'y a plus un bruit dans le camp, désormais. Je crois que tout le monde est parti se coucher. Plus de musique, de rires, de discussions enflammées. Il n'y a que ce sentiment de solitude qui m'emporte, pour autant, il n'est pas dérangeant. Il me fait du bien. Je me laisse donc tomber sur ma couchette et me tourne du côté de Karen. Je bats des cils, l'observe endormie de mon côté. Puis, sans attendre, je ferme mes yeux. J'obéis au conseil de Arthur et m'endort sans perdre de temps. Je me recroqueville sur moi-même.
J'ai encore le cœur qui bat à toute allure, l'esprit embrumé. L'image de Javier ainsi que le son de sa voix me restent en mémoire, je suis incapable de les fuir. Pour autant, ça ne me déplaît pas. Si je m'endors, c'est en pensant à lui que je le fais. Il me tarde de passer une nouvelle journée à ses côtés et qui sait, peut-être plus dans les jours à venir.
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Traits : Crasseux, courageux, instable, amoureux de la nature, hypersensible.
Souhait à long terme : Grand explorateur (échec).
Jules Le Bris est né le 28 décembre 1873 sur l'île ontarienne d'Hylewood, au Canada. Benjamin d'une famille de cinq enfants, fils d'un éleveur de chevaux et d'une écrivaine anarchiste, élevé par une bonne mexicaine qui lui apprend l'espagnol dès l'enfance, il fait sa scolarité à la petite école publique de l'île. Bon élève, il révèle cependant un comportement brutal, changeant, bagarreur et colérique, et, à partir de ses dix ans, il multiplie les fugues.
En 1884, après six jours de fugue, il est retrouvé inconscient et intoxiqué dans une fumerie d'opium à Kingston. Dès lors, des médecins lui diagnostiquent des "états-limites". Il est hospitalisé cinq mois. Pendant sa convalescence, son père l'introduit aux romans d'aventure et fait naître chez lui la passion de l'exploration et lui redonne un intérêt pour les études malgré ses difficultés d'apprentissage et son manque de mémoire, causés par le traitement qui lui a été remis à sa sortie de l'hôpital : un médicament à base de hachisch, pour lequel il développera une forte accoutumance et qu'il consommera jusqu'à sa mort. Malgré cela, il persévère dans l'étude de la géographie et de la linguistique arabe, avec le rêve de se rendre un jour en Egypte.
À l'âge de dix-neuf ans, en 1893, il épouse Eugénie Bernard, une jeune femme de l'île issue d'une famille pauvre et pieuse, dont il est amoureux depuis qu'il a treize ans et qu'il ne tarde pas à mettre enceinte. Mais pourtant, la même année, il saisit l'opportunité de partir travailler à Deir el-Bahari, en Egypte, sur un chantier de fouilles aux côtés d'une équipe suisse, anglaise et allemande et où il apprend la langue de Goethe. C'est le premier d'une série de quatre voyaes en Egypte : entre 1893 et 1897, entre 1898 et 1900, entre 1910 et 1914, puis entre 1918 et 1921.
Ses envies d'aventure le conduisent également à faire une expédition d'un an entre 1905 et 1906 au Nunavut, dans les terres sauvages polaires au Nord du Canada, dont il revient avec une cicatrice au visage suite à un affrontement avec une ourse polaire.
Ses voyages l'éloignent de sa famille plusieurs années consécutives à chaque fois, et marquent un fossé grandissant entre son épouse et lui-même. Chaque fois qu'il revient, le même cycle s'installe : voyant que sa femme lui en veut de l'avoir abandonnée avec leurs enfants, il intensifie ses efforts et son implication dans leur relation, puis quand Eugénie se réchauffe et que les chose s'améliorent entre eux, son égyptomanie le reprend et il repart en laissant sa femme éplorée et enceinte, ou avec un nouvel enfant en bas-âge.
En 1914, la Première Guerre mondiale éclate. Il s'engage volontairement dans le 22e Bataillon franco-canadien aux côtés d'une poignée d'autres hommes de l'île. Il s'embarque pour l'Angleterre le 20 mai 1915 à bord du Saxonia à l’âge de 41 ans, alors qu’il est marié avec 4 enfants - ce qui, normalement, devrait le dispenser de servir. Il est envoyé dans les tranchées pour la première fois le 20 septembre au sein de la 5e Brigade de la 2e Division canadienne près d'Ypres en Flandre en Belgique, où il est grièvement blessé par des éclats d’obus et où il perd une de ses jambes.
Il revient de la guerre changé, particulièrement nerveux et irritable, plus dépendant encore au hachisch, et agité par de nombreux cauchemars. Après trois ans de convalescence, il repart finalement en Egypte pour son quatrième et dernier voyage, qui ne se passe pas du tout comme prévu puisqu'il est rattrapé par la guerre civile égyptienne d'indépendance. Elle le contraint à se terrer deux ans dans le désert jusqu'à ce qu'il puisse fuir l'Egypte. Ce dernier voyage lui passe l'envie de l'exploration.
Quand il rentre, il a la désagréable surprise de voir que sa maîtresse égyptienne Layan, accompagnée de leur fille bâtarde Layla, a fait tout le chemin jusqu'au Canada pour le trouver et le forcer à remplir une fausse promesse qu'il lui avait fait, et a rencontré sa femme à la place... Comprenant que son époux a abusé de la naïveté d'une femme sans instruction, Eugénie s'est liée d'amitié à sa maîtresse et lui a offert un emploi ainsi qu'une éducation pour sa fille, qu'elle propose d'élever en tant que pupile aux côtés de leurs quatre enfants. Au lieu de s'opposer, les deux femmes font donc désormais front contre lui... Cela porte un ultime coup à son mariage.
La liste des griefs d'Eugénie, qui supporte sans broncher la défection de son mari, est d'autant plus longue que Jules part systématiquement dans les moments où elle a le plus besoin de lui. Par exemple, au moment de son départ en 1918, leur fille aînée Louise est portée disparue à la suite de la désertion de son fiancé et de l'annulation brutale de ses noces. Pour essayer de sauver son mariage, Jules entreprend d'adopter - sans l'assentiment de sa femme - une petite orpheline de guerre. Par ailleurs, Eugénie ignore que Jules a également un fils aîné caché de sensiblement le même âge que Louise, élevée par une de ses anciennes maîtresses et reconnu par le mari de celle-ci... Malheureusement, le divorce est illégal en Ontario, et le couple désuni est coincé ensemble.
Dans le même temps, les voyages successifs de Jules ont mis un coup dur à la famille Le Bris sur le plan économique, d'autant plus que leur seul entrée d'argent, les élevages Le Bris, ont été vendus pour financer le dernier voyage de Jules. La famille est donc contrainte à de nombreuses restrictions budgétaires, notamment en ce qui concerne l'éducation de leurs enfants, et Jules se montre de plus en plus anxieux et irritable à ce sujet. Si l'avenir de son fils aîné Lucien semble garanti malgré le manque de maturité de ce dernier, ce n'est pas le cas de son cadet Agathon, qui n'ose avouer à son père qu'il se destine à une carrière musicale...
#ts3#simblr#legacy challenge#history challenge#decades challenge#lebris#lebrisgen3ter#lebrisdivers#Jules Le Bris
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Moi, la guerre, je l’ai faite, figurez-vous. Oui, on ne dirait pas en me voyant. Cet air de s’en foutre que j’affiche toujours du coin de mon œil bleu, les gens se disent en le découvrant que je dois être un fieffé malin, peut-être même un salaud, un abuseur, allez savoir.
Moi, je les emmerde tous. J’ai pas survécu à la mitraille, à la boue, aux Boches et aux rats pour subir leur sale gueule et baisser les yeux. Je les emmerde, je vous dis. Et dans des proportions que vous ne soupçonnez pas. Pas l’un d’eux ne trouvera grâce à mes yeux. Ni le bourgeois replet parti prier son Juif repenti à l’église le dimanche, ni le tchékiste resté à encenser son grand Staline dans une réunion de quartier. Les deux me font chier – et savez-vous pourquoi j’entretiens à leur endroit une haine parfaitement égalitaire ? Mais parce qu’ils sont jumeaux, sortis du même ventre flasque de la Révolution, de la même fente puante, matrice qui dégueule son trop plein d’humanité féroce, foetus aux dents acérées, dévoreurs de mamelle ! Boivent autant de sang que de lait, ces monstres absurdes. Des vraies dégueulasseries biologiques conçues pour anéantir le monde beau et sauvage qui ne les a pas vu venir.
Ces affreux-là, j’en ai croisé sur le front. Jamais en première ligne, trop couards pour ça. Toujours en retrait, juste ce qu’il faut. Se chiant dessus à la première déflagration, même lointaine, même ténue. Terrorisés à l’idée d’une baïonnette boche s’enfonçant dans leur sale bide tout gonflé de haricots mal cuits et de gaz diaboliques. Le rouge et le calotin unis dans la même pétoche minable, incapables de transcender leur peur de mammifère absurde, condamnés à baisser la tête, à lever les bras, à écarter leurs miches poisseuses de merde honteuse. Ah ils puaient ces deux-là, faut me croire. Dans les abris, on les laissait pas rentrer ces ordures. “Allez les gars, soyez pas salauds, allez. Faites une place... Je boirais bien la moitié d’un quart de soupe... Allez…” Des cafards, des magouilleurs, arrangeurs, tricoteurs. Des enculés de frais. “Va chier avec ton quart, sale rat !”, que je leur gueulais. “Quand il fallait monter l’échelle tout à l’heure, t’étais où, hein, mon salaud ?” Généralement, ils baissaient la tête ou mieux, ils se barraient. Partaient pleurnicher dans l’abri d’à-côté. Mendigoter un quignon ou une tige à de bonnes âmes qui ne les avaient pas vu s’affaler au signal de l’assaut. Les mêmes tous les deux ! Le rouge et le calotin. Tout pareillement conjoints dans la terreur, taillés pour survivre à tout, coûte que coûte, dussent-ils se faire cracher à la gueule pour l’éternité des temps, se faire maudir par les agonisants, ceux dont la tripe s’étalait tout autour et qui mettaient pourtant tant de temps à crever ! J’aurais jamais assez de toute ma vie pour les maudire, ces fils de salaud, ces petits rongeurs sans honneur, sans grandeur, sans rien !
Et allez ! Que croyez-vous ? Qu’on n’avait pas peur nous autres ? Qu’on ne pleurait pas en claquant des dents au milieu des éclairs qui hurlaient la mort ? Que l’on se prenait pour des Croisés ou pour des Jean-sans-Peur ? Tu parles ! Dans toute cette apocalypse, nous n’étions plus rien ! Et c’est bien à cause de cela qu’on se redressait et qu’on y allait. Parce que je vais vous dire, moi, l’idée de crever recroquevillé comme un cafard, ça m’a toujours été insupportable. Si je dois y passer, ce sera debout, nom de Dieu. À ma gauche, j’avais Lepault Gaston, un garçon gentil comme tout qui voulait entrer dans la banque. À ma droite, j’avais Lefeuvre Martial, fils de paysan, au travail depuis ses treize ans, père de quatre marmots à pas vingt-cinq. Un peu plus loin, il y avait notre lieutenant, un marquis avec un nom à rallonge incroyable, qu’on appelait Duguesclin pour faire court. Eh bien vous le croirez ou pas, mais on est sortis de la tranchée tous les quatre comme un seul homme et moins de deux minutes plus tard, j’étais le seul en vie, coincé dans un trou peu profond, avec un éclat boche calé dans la cuisse. Les autres étaient partis en poussière, pulvérisés par un obus fabriqué avec soin par de rondelettes bouffeuses de saucisse, quelque part du côté de Cologne.
Alors ne venez pas me faire chier avec mon regard inquisiteur. Il fera toujours moins mal que le shrapnel, tas de cons. Si je vous attrape du coin de l’œil... si je vous ajuste, pour tout dire, soyez heureux que ce ne soit pas entre deux rangées de barbelés avec, calé dans la molletière, le beau couteau de chasse que mon oncle Albert gardait depuis Sedan.
J.-M. M.
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" Odin, le grand dieu scandinave, crée le monde en l’extrayant du chaos; Thor, son fils, le défend contre les géants. Si Thor est très populaire, Odin inquiète : il connaît le destin des dieux, leur inévitable « crépuscule » – car ces divinités, conçues à l’image des hommes, sont aussi mortelles. Ce livre relate leurs aventures, leurs amours, leurs combats et leurs coups pendables. Tout un panthéon les accompagne, de l’ambivalent Loki à la sensuelle Freyja, du sanglier Sæhrímnir à l’arbre Yggdrasill, du géant Ymir au rayonnant Baldr… En leur compagnie, le lecteur part à l’aventure dans un monde de feu et de glace ou l’on retrouve nos très vieux questionnements sur la vie et la mort. Le combat perdu d’Odin et de Thor contre les forces du chaos, le Ragnarok, ne signe en rien leur disparition. Mis à toutes les sauces, de Game of Thrones aux Marvel Comics, ces super-héros, bien éloignés de la civilisation qui les a vus naître, façonnent aujourd’hui l’imaginaire occidental. Aussi cette mise au point, érudite et amoureuse, est-elle indispensable pour mieux comprendre et apprécier ce panthéon nordique, complexe mais terriblement humain."
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"Aussi longtemps que subsistera la race douloureuse des enfants d’Adam, il y aura des hommes affamés de Beau et d’Infini, comme on est affamé de pain. Ils seront en petit nombre, c’est bien possible. On les persécutera, c’est infiniment probable. Nomades éplorés du grand Rêve, ils vagueront comme des Caïns sur la face de la terre et seront peut-être forcés de compagnonner avec les fauves pour ne pas rester sans asile. Traqués ainsi que des incendiaires ou des empoisonneurs de fontaines, abhorrés des femmes aux yeux charnels, qui ne verront en eux que la guenille, invectivés par les enfants et les chiens, épaves affreuses de la Joie de soixante siècles roulés par le flot de toutes les boues de ce dernier âge, ils agoniseront à la fin, - aussi confortablement qu’il leur sera donné de le faire, - dans des excavations tellement fétides que les scolopendres et les scarabées de la mort n’oseront pas y visiter leurs cadavres ! Mais, quand même, ils subsisteront, pour désespérer leurs bourreaux et, comme la nature est indestructible et inviolable, il pourrait très bien arriver qu’un jour, - par l’occasion de quelques surprenant baiser du soleil ou l’influence climatérique d’un astre inconnu, - une exceptionnelle portée de ces vagabonds, inondant la terre, submergeât à jamais, dans des ondes de ravissement, cette avortonne société de sages fripouilles qui pensaient avoir exterminé l’aristocratie du genre humain !"
Léon Bloy, « Les Eunuques du Grand Sérail » 1888.
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Ce que vous savez peut être mal c’est à quel point vous êtes un besoin pour ceux qui vous aiment, et qui sans vous , ne vaudraient plus grand chose. Je parle d’abord pour moi qui ne me suis jamais résigné à voir la vie perdre de son sens, et de son sang. A vrai dire, c’est le seul visage que j’aie jamais connu à la souffrance. On parle de la douleur de vivre. Mais ce n’est pas vrai, c’est la douleur de ne pas vivre, qu’il faut dire. Et comment vivre dans ce monde d’ombres ? Sans vous, sans deux, trois êtres que je respecte et chéris, une épaisseur manquerait définitivement aux choses. Peut-être ne vous ai-je pas assez dit cela, mais ce n’est pas au moment où je vous sens un peu désemparé que je veux manquer à vous le dire. Il y a si peu d’occasions d’amitié vraie aujourd’hui que les hommes en sont devenus trop pudiques, parfois.
Albert Camus à René Char
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