#Vie du lettré
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Un lettré, un dessinateur et un écrivain
Il est toujours intéressant de sortir des œuvres lues pour en explorer une autre facette, celle par exemple de ceux qui les créent. Il ne s’agit pas ici de biographie, même si le genre est très intéressant, on suit un sentier balisé avec un début, un milieu et une fin. Voyons ici trois exemples de livres qui sortent des sentiers battus. Vie du lettré de William Marx, publié en 2099 aux Editions…
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#Angoulême#écrivain#Bande dessinée#Bastien Vivès#Création#Dernier week-end de Janvier#Dessinateur#Ecriture#Editions de Minuit#Jean-Philippe Toussaint#L&039;urgence et la patience#Les éditions de Minuit#Lettré#Littérature#Vie du lettré#William Marx
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Dernier post sur Mélenchon et après j'arrête avec lui mais je voulais juste dire que ce qui me frustre le plus, c'est que je le trouve impeccable sur les questions de la transidentité, clair (il me semble, les personnes concernées me corrigeront) sur l'islamophobie, excellent en débat, bon orateur, courageux face à certaines saloperies, quand Zemmour s'est foutu de sa gueule en disant qu'il était sourd et qu'il a répondu du tac au tac "je suis sourd de naissance. Vous avez un problème avec les handicapés ?", incroyable ! Et en plus, il aime la littérature ! Et il défend la Palestine ! Et il nous a tous donné espoir en 2012 ! Et si j'avais pu voter en 2012, j'aurais voté pour lui (mais j'avais 17 ans).
Son défaut, comme beaucoup d'hommes, et en particulier des hommes blancs âgés ET EN PARTICULIER (je parle d'expérience) des hommes blancs âgés lettrés, c'est qu'il est têtu et qu'il a trop d'égo et qu'il n'admet pas qu'il ait pu merder. Et je ne pense même pas qu'il soit antisémite, je ne pense même pas que ce soit une stratégie électorale, je pense juste à mon grand-père, qui s'appelle aussi Jean-Luc, un vieux militant communiste, qui n'a jamais admis qu'il pouvait avoir tort, qu'il pouvait s'être trompé au moins une fois dans sa vie et je pense qu'ils ont plus qu'un prénom comme point commun.
#papi tu n'as aucune chance d'aller sur tumblr mais je pense à toi#french politics#bref j'arrête avec méluche maintenant c'est trop
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"Le paysage devint accidenté, abrupt, le train s'arrêta à une petite gare entre deux montagnes. On ne voyait au fond de la gorge, au bord du torrent, qu'une maison de garde enfoncée dans l'eau qui coulait au ras des fenêtres. Si un être peut être le produit d'un sol dont on goûte en lui le charme particulier, plus encore que la paysanne que j'avais tant désiré voir apparaître quand j'errais seul du côté de Méséglise, dans les bois de Roussainville, ce devait être la grande fille que je vis sortir de cette maison et, sur le sentier qu'illuminait obliquement le soleil levant, venir vers la gare en portant une jarre de lait. Dans la vallée à qui ces hauteurs cachaient le reste du monde, elle ne devait jamais voir personne que dans ces trains qui ne s'arrêtaient qu'un instant. Elle longea les wagons, offrant du café au lait à quelques voyageurs réveillés. Empourpré des reflets du matin, son visage était plus rose que le ciel. Je ressentis devant elle ce désir de vivre qui renaît en nous chaque fois que nous prenons conscience de la beauté et du bonheur. Nous oublions toujours qu'ils sont individuels et, leur substituant dans notre esprit un type de convention que nous formons en faisant une sorte de moyenne entre les différents visages qui nous ont plu, entre les plaisirs que nous avons connus, nous n'avons que des images abstraites qui sont languissantes et fades parce qu'il leur manque précisément ce caractère d'une chose nouvelle, différente de ce que nous avons connu, ce caractère qui est propre à la beauté et au bonheur. Et nous portons sur la vie un jugement pessimiste et que nous supposons juste, car nous avons cru y faire entrer en ligne de compte le bonheur et la beauté, quand nous les avons omis et remplacés par des synthèses où d'eux il n'y a pas un seul atome. C'est ainsi que bâille d'avance d'ennui le lettré à qui on parle d'un nouveau "beau livre", parce qu'il imagine une sorte de composé de tous les beaux livres qu'il a lus, tandis qu'un beau livre est particulier, imprévisible, et n'est pas fait de la somme de tous les chefs-d'œuvre précédents mais de quelque chose que s'être parfaitement assimilé cette somme ne suffit nullement à faire trouver, car c'est justement en dehors d'elle. Dès qu'il a eu connaissance de cette nouvelle oeuvre, le lettré, tout à l'heure blasé, se sent de l'intérêt pour la réalité qu'elle dépeint. Telle, étrangère aux modèles de beauté que dessinait ma pensée se quand je me trouvais seul, la belle fille me donna aussitôt le goût d'un certain bonheur (seule forme, toujours particulière, sous laquelle nous puissions connaître le goût du bonheur), d'un bonheur qui se réaliserait en vivant auprès d'elle." Marcel Proust
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O2Vie 302-2023 / 07 : L'humilité (1)
Philippiens 2:5 : Ayez en vous les sentiments qui étaient en Jésus Christ.
Philippiens 2:8 : il s'est humilié lui-même, se rendant obéissant jusqu'à la mort, même jusqu'à la mort de la croix.
L'humilité est-elle une faiblesse? L'humilité est-elle un complexe? L'humilité est-elle une ignorance? Nous pouvons facilement penser que être humble ou faire montre d'humilité c'est s'anéantir ou devenir moins que les autres. Nous pouvons facilement penser que être humble c'est montrer l'infériorité face aux autres, et par conséquent, tout le monde manifeste l'arrogance d'une manière ou d'une autre pour se valoir ou s'ériger en supérieur. Tout au long de cette semaine, la parole de Dieu nous montrera que nous avons raison d'être humbles, tout le monde sans exception.
Le chapitre 2 de l'épître aux Philippiens nous montre un exemple atypique, un exemple par excellence d'humilité. Une humilité qui défie l'être humain, une humilité qui domine l'ego, une humilité qui se tourne vers autrui pour lui faire du bien: l'humilité du Seigneur Jésus-Christ. Jésus-Christ est Dieu n'est-ce pas ? Philippiens 2:6 - lequel, existant en forme de Dieu, n'a point regardé comme une proie à arracher d'être égal avec Dieu. Il a toute la gloire en tant que Dieu, gloire infinie et incommensurable, créateur, supérieur et meilleur à tout. Et c'est lui qui quitte cette position et vient vivre sur cette terre parmi les hommes. Contre toute attente il n'a pas vécu sur terre comme le patron de tous. Si c'était moi, je vous assure que je vivrais avec tous les privilèges dus à ma personnalité et à ma position. Le verset 5 nous parle des sentiments qu'il avait. Et l'un de ces sentiments est l'humilité. Comment Dieu va-t-il être humble ? Pendant que Dieu est humble, l'homme est arrogant et présomptueux. Certaines personnes vont jusqu'à demander à leurs semblables "tu sais qui je suis?" Jésus-Christ a été humble pour accomplir la volonté de Dieu. Il a été humble pour sauver l'homme. D'autres versions, pour dire "il s'est humilié" disent "il s'est abaissé." Et il s'est abaissé jusqu'au plus bas degré: les hommes l'ont arrêté, jugé, accusé faussement, frappé et crucifié. C'est ça l'humilité de Christ. La Bible nous exhorte à avoir les sentiments qui étaient en Christ. Et comme je le mentionnais plus haut, l'un de ces sentiments est l'humilité. Autrement dit, soyons humbles comme Jésus-Christ ! Que nous soyons grand ou petit, jeune ou vieux, riche ou pauvre, patron ou serviteur, autochtone ou étranger, lettré ou illettré, parent ou enfant, soyons humbles. Notre maître, notre Seigneur et Sauveur l'a été et il nous le recommande. Ça commence dans le cœur et ça se traduit dans les paroles et les faits. Beaucoup de privilèges et de récompenses y sont attachés. Nous le verrons.
Bon début de semaine à tous dans l'humilité !
Hervé BATISSE & L’Equipe Eau de Vie
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« IL FAUT BEAUCOUP DE CHAOS EN SOI POUR ACCOUCHER D’UNE ETOILE QUI DANSE » F . Nietzsche
UN HOMME MAJUSCULE
Nous le connaissons déjà bien et son GODOT(1) nous semble être son passeport d’écrivain à l’international . Bien sûr les principaux protagonistes du drame, Vladimir et Estragon, nous sont familiers, déjà par leur façon très chapelinesque de porter le melon, mais beaucoup d’autres, eux aussi « hauts en couleurs » méritent notre attention : Molloy (2) Malone (3) Krapp (4) Hamm (5) Winnie (6) … tous embarqués dans des textes de fortune, sont secoués par des répliques et des fulgurances qui, un soir de représentation, feront dire cette plaisanterie à Jean Anouilh : « je viens d’assister à la représentation des PENSEES de Pascal interprétées par les clowns Fratellini » .
SAMUEL BECKETT, l’auteur de ces œuvres est un lettré . Dans les années 20, il achève de solides études en histoire et langues romanes (7) . Il lit, dans leur langue originale, les œuvres de DANTE, GOETHE, HOLDERLIN, CERVANTES, CALDERON, PASCAL, DESCARTES … Il traduit les poètes dont les français NERVAL, ELUARD, RONSARD … , il commente les philosophes BERKELEY et GEULINCX … Cette large culture lui permettra d’exercer des activités d’enseignement . Elle favorisera également sa rencontre et ses échanges avec des peintres, des musiciens, des artistes du théâtre et naturellement d’autres écrivains, en particulier cet irlandais en exil, JAMES JOYCE (8) dont l’écriture inclassable influencera jusqu’à un certain point l’écrivain en devenir .
En un peu plus de cinquante années, Samuel Beckett écrira une œuvre romanesque et dramatique d’une rare singularité qui pour le fond comme pour la forme renouvellera radicalement les enjeux de la littérature et du théâtre .
Rétrospectivement et à grands traits, son histoire est glorieuse : reconnaissance universitaire , reconnaissance publique dans le monde du théâtre, présence régulière sur des ondes des grandes chaines radiophoniques et télévisuelles(9), succès éditoriaux et enfin, en 1969, prix NOBEL de littérature .
Pour atteindre ces sommets de la reconnaissance internationale, il lui faudra durement se battre contre toutes les difficultés quotidiennes et ordinaires de « la vie d’artiste » mais aussi et plus encore, se battre contre lui-même . Ses exigences, sa sensibilité coïncident très peu avec des formes qui s’apparentent à la facilité – au contraire ! et cela n’est pas sans souffrance physique, intellectuelle, intime - celles là même qui feront dire au psychanalyste DIDIER ANZIEU(10) : « Samuel Beckett a mis quarante ans à naitre et quarante ans à mourir »
Rassemblons ici en quelques mots les difficultés rencontrées par l’écrivain, son œuvre, son écriture . Après la seconde guerre mondiale qu’il a choisi de vivre en France (11) , il ne s’agit pas de prospérer tranquillement en gérant quelques acquis et des reconnaissances ….
Samuel Beckett porte en lui une vivante littérature . Il lui faut la libérer . Pour lui, dans ces années d’après guerre, la scène des ruptures est forcément douloureuse - ruptures intimes (sa famille ) ruptures culturelles (ses études, son pays, son modèle littéraire J.JOYCE) et pour son art d’écrivain, rupture linguistique (de l’anglais au français )
Beckett cherche à se désolidariser d’avec sa langue maternelle, il travaille pour la désapprendre, pour retourner à la misère primitive des mots .(12)
Cette scène des ruptures qu’il aurait pu écrire, il l’a vécu et elle nous est rapportée par ses proches, un peu comme une légende : une nuit du printemps 1946 face à sa mère malade, dans la maison familiale et/ou, face à la mer, sur une plage, à proximité de Dublin, Samuel Beckett, seul, jette en pâture aux appétits des vents du large, ce qu’il pense être ses fardeaux . Place au vide, à l’infini, à l’inconnu, pour accueillir les nouvelles voies que lui soufflent déjà ses espérances .
« Il est temps de saisir ce qu’il y a encore avant que tout ne s’éteigne … il est temps d’écrire en face du pire jusqu’à ce qu’il fasse rire «
Au cours de cette nuit, l’homme qui marche sur les sables d’une plage irlandaise est un homme qui vient de se dépouiller de la lourde charge d’une partie de son passé . Il voit les pas qui lui restent à accomplir . Il en règle la cadence et s’encourage : « Il faut continuer, je vais continuer » . Il repousse les difficultés qui sont encore présentes, il s’amarre à des convictions sans doute muries depuis plusieurs années et s’engage dans l’écriture « d’une œuvre d’appauvrissement de la langue » . Il pactise avec l’ obscurité qui lui révèle être son meilleur lui-même . Inlassablement il va « régler la netteté » de sa vision et dépeindre un monde en mots en s’infiltrant dans les interstices de sa langue et de sa pensée, dans ces zones aigues et secrètes, quand elles imaginent que le temps et l’espace ne font qu’un .
SOLITUDE – longuement – durement …La panoplie noire de la mélancolie en seconde peau il voit la nuit du printemps 1946 s’éterniser …parfois elle recouvre et efface, parfois elle préface des journées d’écritures qui libèrent son œuvre et qui, souterrainement font passer la littérature occidentale du vingtième siècle dans la modernité .
Samuel Beckett avait le courage dans le talent aurait dit Wittgenstein . Il avait aussi le goût sacré du silence, le goût de la précision, l’attention bienveillante, la critique lucide et généreuse . Il portait ses qualités créatrices et humaines avec humilité . Il retenait ses doutes sous une épaisse couche de pudeur . Il pouvait entreprendre de longues marches en trainant les pieds comme un enfant pour sculpter des montagnes de feuilles mortes … et au retour, retrouvant sa machine à écrire, il redevenait l’homme qui écrit « encore puis encore ,jusqu’à « écrire avec des mots qui disent le moindre meilleur pire » .
Aujourd’ hui, trente quatre ans après sa mort, son œuvre a largement conquis l’espace éditorial et théâtral . Elle a noué des liens forts avec la société contemporaine . Son caractère hors norme, son humour jubilatoire, sa liberté d’esprit confirment son authenticité et sa rareté . Cette pensée d’un autre grand du théâtre pourrait être portée au crédit de cette œuvre tant elle répond clairement à l’exigence nommée par ANTONIN ARTAUD : « le plus urgent ne me parait pas tant de défendre une culture dont l’existence n’a jamais sauvé un homme du souci du mieux vivre et d’avoir faim que d’extraire de ce qu’on appelle la culture LES IDEES DONT LA FORCE VIVANTE EST IDENTIQUE A CELLE DE LA FAIM » .
REMERCIEMENTS
à celles et ceux qui par leurs recherches et leurs livres m’ont permis « d’approcher » l’œuvre de SAMUEL BECKETT .
EVELYNE GROSSMAN- la défiguration – éditions de Minuit – 2004
ANTOINETTE WEBER-CAFLISH – chacun son dépeupleur – éditions de Minuit – 1994
MARTIN ESSLIN – théâtre de l’absurde – éditions Buchet/Chastel -1977
ANNE ATIK – comment c’était- éditions de l���Olivier -2003
JEAN PIERRE MARTIN- la bande sonore – éditions José Corti – 1998
NICOLAS DOUTEY -notes de Beckett sur Geulincx – les solitaires intempestifs-2012
JAMES KNOWLSON – Beckett – éditions Actes Sud – 1999
PASCALE CASANOVA – Beckett, l’abstracteur – éditions du Seuil -1997
NATHALIE LEGER -les vies silencieuses de Samuel Beckett – éditions Allia – 2006
LA REVUE D’ESTHETIQUE /N° HORS SERIE/ SAMUEL BECKETT /1990
REVUE EUROPE /Samuel Beckett/1993
Les cahiers de l’HERNE -Samuel Beckett – éditions Fayard – 1997
FRANCOIS BRUZZO – Samuel Beckett – éditions H .Veyrier – 1991
JEAN FREMON -la blancheur de la baleine – éditions P.O.L – 2023
JEAN MICHEL RABATE – Beckett avant Beckett
Remerciements enfin aux EDITIONS DE MINUIT, éditeur de l’œuvre romanesque et théâtrale de SAMUEL BECKETT
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Notes- (1) en attendant Godot 1949 -première mise en scène en France : Roger Blin 1951
(2)Molloy 1951 éditions de Minuit (3) Malone meurt - 1948 -éditions de Minuit
(4) la dernière bande- 1959- éditions de Minuit (5) fin de partie -1957- éditions de Minuit
(6) oh les beaux jours 1963 éditions de Minuit (7) Dublin-Trinity College
(8) auteur d’Ulysse et de Finnegans wake (9)BBC 1956 Tous ceux qui tombent
(10) Beckett et le psychanalyste 1992 éditions Mentha
(11) Durant la guerre , S.BECKETT est un résistant poursuivi par la gestapo , il se réfugie à Roussillon en Vaucluse jusqu’à la fin de la guerre . En 1946 il est avec la Croix rouge irlandaise pour implanter un hôpital de campagne à SAINT LO . A la suite de ce travail il écrira SAINT LO , capitale des ruines (cf. revue Europe 1993)
(12) G .Vico- philosophe et poète italien du XVIII siècle
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Heilige und Hexer - Mystiques et magiciens extrait 1, pp95f
p95. - Chapitre III
Un célèbre monastère tibétain : Koum-Boum. - Son arbre miraculeux. - Vie monastique. -L'enseignement supérieur lamaïste. - Les «bouddhas vivants ».
En quittant Jigatzé et mon ermitage, j'ai retraversé l'Himâlaya, redescendant vers l'Inde. C'est à regret que j'abandonne cette région enchantée où, pendant plusieurs années, j'ai mené une existence fantastique et captivante. Il s'en faut de beaucoup, je le sais, que de cette antichambre du Tibet j'ai pu entrevoir tout ce que les cénacles mystiques du vaste «Pays des Neiges» cachent aux profanes de doctrines et de pratiques étranges. Mon séjour à Jigatzé m'a révélé aussi le Tibet scolastique des lettrés, ses universités monastiques, ses immenses bibliothèques. Que de choses me restent à apprendre! Et je pars ... Séjour en Birmanie. Retraite sur les monts Sagain auprés des Kamatangs, les moines contemplatifs de la secte bouddhique la plus austère. Séjour au Japon, dans le calme profond du Tôfoku-ji, un monastère de cette secte Zen qui, depuis des siècles, groupe l'aristocratie intellectuelle du pays. Séjour en Corée, à Panya-an (le monastère de la Sagesse), ermitage caché au milieu des forêts, où quelques penseurs solitaires vivent une vie de tranquil ascétisme sans emphase. p96 - Lorsque je m'y rendis pour solliciter mon admission temporaire, des pluies torrentielles venaient d'emporter le chemin. Je trouvai les religieux de Panya-an réparant la brèche. Le jeune moine chargé de me recommander, de la part de son abbé, s'arrêta devant l'un des travailleurs, boueux comme tous ses compagnons, le salua profonde-ment et lui dit quelques mots. Le «terrassier» appuyé sur sa pelle me considéra attentivement pendant un instant, puis inclina la tête en signe d'acquiescement et se rendit à l'ouvrage sans plus s'occuper de moi. - C'est le supérieur, dit mon guide. Il vous permet de venir. Le lendemain, l'on m'offrait l'usage d'une cellule complètement vide. Ma couverture étendue par terre m'y servait de couche et ma valise de table. Yongden partageait la chambre, aussi peu meublée, d'un novice de son âge. Le programme quotidien comprenait huit heures de méditation, divisées en quatre périodes, - huit heures d'études et de travail manuel, - huit heures consacrées aux repas, au sommeil et à des récréations selon les goût individuels. Chaque matin, avant 3 heures, un des moines faisait le tour du bâtiment en frappant sur un instrument de bois, pour réveiller ses frères et tous se rendaient à la salle commune où ils s'asseyaient le visage tourné vers la muraille, pour méditer pendant deux heures. Que dire de l'austérité du régime ... du riz et quelques légumes cuits à l'eau ... encore ces derniers manquaient-ils souvent et le riz, tout seul, constituait le repas. Le silence n'était point enjoint, comme chez les trappistes, mais les moines n'échangeaient que rarement une phrase très brève. Ils n'éprouvaient pas le besoin de causer ni de dépenser leur activité en gestes extérieurs. Leur pensée s'attachait à des problèmes intimes et leurs yeux, comme ceux des images du Bouddha, regardaient «en dedans». Séjour à Pékin, si loin du quartier étranger que m'y rendre est un véritable voyage. J'habite encore un monastère: Pei-ling sse, jadis un palais impérial.
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#Marie-lyne Bezille#37 min ·#Je traitais dimanche sur ce blogue de la question du populisme#expliquant en quoi il n’est en rien conforme à l’étiquette surutilisée dans les médias pour éliminer certaines positions et certains acteur#car on ne débat tout simplement pas avec des fascistes.#Plus fondamentalement#dévaloriser le fait de s’en remettre au peuple repose sur l’idée que celui-ci ne serait pas rationnel#qu’il serait porté à s’enfermer facilement dans la haine si les « populistes » titillent ses instincts les plus primaires. Un des exemples#« Après tout#Hitler a été élu démocratiquement ! »#entend-on dès qu’il faut contester la légitimité de formations politiques qui se livrent au jeu électoral si leur discours va à l’encontre#et qu’il est facile de s’appuyer sur les masses ignorantes aux idées arriérées pour parvenir à mettre en place un régime totalitaire.#Ce mythe est commode#est des plus colportés et a la vie dure. Mais il demeure#précisément#un mythe. Se référer à l’histoire est chic#mais encore faut-il amener des faits véridiques et avoir la culture nécessaire pour soutenir ses dires#ce qui n’est pas le cas de tous les pseudos-lettrés de ce monde qui vivent intellectuellement au-dessus de leurs moyens.#En fait#lors de la seule élection présidentielle à laquelle Hitler a participé sous la République de Weimar#en 1932#le chef nazi s'est contenté de la seconde place avec 30 pourcent des suffrages#loin derrière Paul von Hindenburg#qui a eu 49 pourcent. Au second tour de cette même élection#Hitler a eu 36 pourcent contre 53 pourcent pour Hindenburg.#Le Parti nazi#lui#a obtenu la première place lors de trois élections législatives tenues en 1932 et 1933. Encore là#lors de son meilleur scrutin (mars 1933)#le NSDAP n'a eu la majorité absolue ni dans les votes
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Je parle jamais de ce garçon. Comme si c'était un secret. Je l'ai connu il y a quelques années, en fait, on s'était déjà vus à une soirée. Lui m'a envoyé un message anodin un jour, il avait répondu à un de mes contenus. Puis on avait parlé de choses banales durant 24h. J'avais du mal à le cerner. Puis on a plus parlé pendant des mois. Il est revenu de temps en temps, parler de choses triviales. J'ai de suite aimer sa manière d'écrire, très lettrée, fluide, sans faute. Au détour d'une conversation j'avais cru comprendre qu'il avait une copine. L'été précédant mon entrée en fac, on a décidé d'aller boire un verre, sans ambiguïté aucune. J'avais énormément ri. Il était intéressant. Très beau. Puis on avait repris cette habitude de parler de temps en temps sans trop de but. De fil en aiguille, nous nous sommes revus l'été précédant mon entrée en deuxième année de fac. Une après midi parfaitement douce. Je le découvrais. Ça me plaisait ce que j'entendais, voyais. Une façon de penser aussi décaler que la mienne, donc parfaitement corréler à la mienne. À partir de ce moment, on a commencé à parler plus souvent, de manière plus appuyée. À se voir plus souvent. Il avait beau avoir une copine, on parlait tard, tôt, souvent, peu, en se disant rien ou en parlant de tout. Je me suis toujours dit qu'un garçon avait le droit de voir une fille en dehors de sa copine. C'est pour ça qu'il me plaisait dans l'ombre. C'était de l'ordre d'un intérêt en fond. Je savais son potentiel. En juin, il est parti 4 mois en mission avec l'armée en Afrique. Cala signait un arrêt de discussion car restriction drastique concernant les réseaux sociaux. Deux semaines après son départ, j'ai reçu un message. Il avait réussi à obtenir mon numéro. Je pense que c'est à partir de ce moment là qu'on a commencé à se rapprocher alors que nous étions à des kilomètres l'un de l'autre. À parler de sujets sérieux tard le soir. On parlait beaucoup lors de ses gardes, on se tenait compagnie. C'est souvent la nuit que les langues se délient. Une certaine tension, certains sous-entendus ce sont immiscés. Je me suis dit plusieurs fois que c'était des vues d'esprit. Mais ça me plaisait de rentrer dans ce jeu de drague subtile. Il a fini par rentrer de ces 4 mois. Puis aujourd'hui on s'est vus. Toujours aussi beau, bien habillé, gentil mais ce qui m'a le plus marquée c'est qu'il m'a fait rire, extrêmement rire. Et il m'a captivée encore une fois, c'est une des rares personnes profondes que j'ai pu croiser dans ma vie. On a bu des demis pêches, on a couru sous la pluie, on a mangé puis on a écouté de la musique en fumant des cigarettes. Et je la sentais cette tension monter, ces regards appuyés, ces choses qui me laissent penser que soit on se plaît, soit il a une drôle de manière d'être ami avec quelqu'un. On parlait sans s'arrêter, on rigolait, c'était un feeling, ça m'a vraiment fait du bien. J'avais, honnêtement, envie de l'embrasser langoureusement. Comme rarement j'ai envie d'embrasser langoureusement quelqu'un. Ce garçon je n'y pense pas souvent, seulement lorsqu'on se parle ou se voit et il me fait toujours me dire "c'est dommage qu'il ait une copine, parce que j'ai l'impression que je pourrais tomber amoureuse de lui sans faute d'efforts". J'aime ce côté interdit, ce côté où il ne parle jamais de sa relation, ce côté où il ne se passe jamais rien dans le fond mais que l'air se fait moite d'envie. J'aime plus profiter de ces moments comme ça que si nous avions fait quelque chose. Il ne se passe jamais rien de physique entre nous, mais il y a toujours ce moment, avant que je quitte sa voiture, où on se fait la bise lentement et que je sens que ma langue n'a qu'une envie: harponner la sienne. Des fois, je me dis que je me fais des idées, que j'aimerais lui dire qu'il me plaît mais je ne souffre pas de cette situation alors je préfère sentir le désir palpable. Il me fait me sentir à l'aise, drôle et douce. Il me fait réfléchir, il a des arguments, une façon de parler propre à lui. Ses mots me charment. J'aime juste ces petits temps d'appétence l'un pour l'autre.
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Source: Merced County Sun, 1 August 1913 This little fun fact (if it was ever true) has since been surpassed in multiple languages as has been discussed on gavroche dot com but my source shows that this trivia has been circulating since at least 1913, not 1975 as is given as an example on gavroche dot com. I found this reprinted in lots of American articles in the 1910s. Anyways, whether it is longest or not, here is the sentence in question (4.1.3):
Fils d'un père auquel l'histoire accordera certainement les circonstances atténuantes, mais aussi digne d'estime que ce père avait été digne de blâme; ayant toutes les vertus privées et plusieurs des vertus publiques; soigneux de sa santé, de sa fortune, de sa personne, de ses affaires; connaissant le prix d'une minute et pas toujours le prix d'une année; sobre, serein, paisible, patient; bonhomme et bon prince; couchant avec sa femme, et ayant dans son palais des laquais chargés de faire voir le lit conjugal aux bourgeois, ostentation d'alcôve régulière devenue utile après les anciens étalages illégitimes de la branche aînée; sachant toutes les langues de l'Europe, et, ce qui est plus rare, tous les langages de tous les intérêts, et les parlant; admirable représentant de «la classe moyenne», mais la dépassant, et de toutes les façons plus grand qu'elle; ayant l'excellent esprit, tout en appréciant le sang dont il sortait, de se compter surtout pour sa valeur intrinsèque, et, sur la question même de sa race, très particulier, se déclarant Orléans et non Bourbon; très premier prince du sang tant qu'il n'avait été qu'altesse sérénissime, mais franc bourgeois le jour où il fut majesté; diffus en public, concis dans l'intimité; avare signalé, mais non prouvé; au fond, un de ces économes aisément prodigues pour leur fantaisie ou leur devoir; lettré, et peu sensible aux lettres; gentilhomme, mais non chevalier; simple, calme et fort; adoré de sa famille et de sa maison; causeur séduisant; homme d'État désabusé, intérieurement froid, dominé par l'intérêt immédiat, gouvernant toujours au plus près, incapable de rancune et de reconnaissance, usant sans pitié les supériorités sur les médiocrités, habile à faire donner tort par les majorités parlementaires à ces unanimités mystérieuses qui grondent sourdement sous les trônes; expansif, parfois imprudent dans son expansion, mais d'une merveilleuse adresse dans cette imprudence; fertile en expédients, en visages, en masques; faisant peur à la France de l'Europe et à l'Europe de la France; aimant incontestablement son pays, mais préférant sa famille; prisant plus la domination que l'autorité et l'autorité que la dignité, disposition qui a cela de funeste que, tournant tout au succès, elle admet la ruse et ne répudie pas absolument la bassesse, mais qui a cela de profitable qu'elle préserve la politique des chocs violents, l'État des fractures et la société des catastrophes; minutieux, correct, vigilant, attentif, sagace, infatigable, se contredisant quelquefois, et se démentant; hardi contre l'Autriche à Ancône, opiniâtre contre l'Angleterre en Espagne, bombardant Anvers et payant Pritchard; chantant avec conviction la Marseillaise; inaccessible à l'abattement, aux lassitudes, au goût du beau et de l'idéal, aux générosités téméraires, à l'utopie, à la chimère, à la colère, à la vanité, à la crainte; ayant toutes les formes de l'intrépidité personnelle; général à Valmy, soldat à Jemmapes; tâté huit fois par le régicide, et toujours souriant; brave comme un grenadier, courageux comme un penseur; inquiet seulement devant les chances d'un ébranlement européen, et impropre aux grandes aventures politiques; toujours prêt à risquer sa vie, jamais son œuvre; déguisant sa volonté en influence afin d'être plutôt obéi comme intelligence que comme roi; doué d'observation et non de divination; peu attentif aux esprits, mais se connaissant en hommes, c'est-à-dire ayant besoin de voir pour juger; bon sens prompt et pénétrant, sagesse pratique, parole facile, mémoire prodigieuse; puisant sans cesse dans cette mémoire, son unique point de ressemblance avec César, Alexandre et Napoléon; sachant les faits, les détails, les dates, les noms propres, ignorant les tendances, les passions, les génies divers de la foule, les aspirations intérieures, les soulèvements cachés et obscurs des âmes, en un mot, tout ce qu'on pourrait appeler les courants invisibles des consciences; accepté par la surface, mais peu d'accord avec la France de dessous; s'en tirant par la finesse; gouvernant trop et ne régnant pas assez; son premier ministre à lui-même; excellent à faire de la petitesse des réalités un obstacle à l'immensité des idées; mêlant à une vraie faculté créatrice de civilisation, d'ordre et d'organisation on ne sait quel esprit de procédure et de chicane; fondateur et procureur d'une dynastie; ayant quelque chose de Charlemagne et quelque chose d'un avoué; en somme, figure haute et originale, prince qui sut faire du pouvoir malgré l'inquiétude de la France, et de la puissance malgré la jalousie de l'Europe, Louis-Philippe sera classé parmi les hommes éminents de son siècle, et serait rangé parmi les gouvernants les plus illustres de l'histoire, s'il eût un peu aimé la gloire et s'il eût eu le sentiment de ce qui est grand au même degré que le sentiment de ce qui est utile.
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Le souffle épique chez Saint-John Perse
Près de cinquante ans après sa mort, plus de soixante ans après le Prix Nobel de Littérature, Saint-John Perse appelle encore à lui les jugements les plus contradictoires. les plus paradoxaux. Si l'on quitte les cercles assez restreints des universitaires et des lecteurs éclairés férus de poésie, deux cercles qui parfois se recoupent, son oeuvre est peu lue, quasiment jamais étudiée dans le secondaire, rarement à l'honneur des concours. L'image du poète est brouillée par celle du diplomate. La réception critique de son oeuvre fut longtemps troublée par une éditions de La Pléiade pour le moins discutable sur le plan philologique. Relevant davantage de l'oeuvre de fiction que de la démarche scientifique de présentation des textes. Réécriture de soi, forme originale d'autofiction. Au bout du compte, une réputation solide d'obscurité précède l'auteur, comme si la plaisante petite phrase attribuée par Marcel Proust au personnage de Céleste dans Sodome et Gomorrhe avait à jamais frappé la réception de son oeuvre d'un sceau d'incompréhensibilité : "Mais êtes-vous sûr que ce sont des vers, est-ce que ce ne serait pas plutôt des devinette? " Devant la difficulté d'identifier une oeuvre complexe, il est tentant pour le critique de recourir à l'oxymore et au paradoxe afin de jeter une lumière, fût-elle fugace, sur les écrits du poète. D'aucuns le firent avec grâce, tel Jean Paulhan qui parlait à propos de celle de Saint-John Perse d'une "épopée sans héros". Comme Paul Valéry qui reste aujourd'hui encore lié au titre de "mystique sans dieu", Saint-John Perse est souvent associé à ce verset d' Amers : « Ils m'ont appelé l'obscur et j'habitais l'éclat ». C'est en suivant le fil de ces trois citations que nous nous proposons de tisser notre commentaire de Vents, "oeuvre oeuvrée", pour reprendre les mots du poète, celle dans laquelle la poétique persienne semble la plus fidèle aux règles par le poète même édictées lors de son allocution au banquet de réception du Prix Nobel. Vents s'inscrit selon nous dans une double tension, poétique et historique, reliant le monde de l'écrivain et celui du diplomate, envers et contre les affirmations du poète qui toujours s'ingénia à dresser un mur infranchissable, entre Saint-John Perse et Alexis Leger. Mur édifié jusque dans l'élaboration de "son Pléiade", construction de contre-vérités et de mensonges. Rédigée sur l'île de Seven Hundred Acre Island, chez ses amis américains, Vents retrouve les accents d'un fil poétique dont les origines se perdent jusqu'aux Pontiques d'Ovide, jusqu'aux vers des lettrés chinois en vacance du pouvoir que le diplomate avait lus dans ses années de Chancellerie à Pékin. Certes l'exil déjà avait marqué la vie de Saint-John Perse. De ses premières évocations des Antilles de l'enfance aux "portes ouvertes sur l'exil" célébrées dans le recueil du même nom. Mais avec Vents, pour la première fois, l'histoire racontée se confond avec l'Histoire vécue. La distance politique prise par le diplomate outre-atlantique se change en distance poétique. Jeté sur un île, le diplomate soudain à l’écart du cours des l’Histoire se change en poète pour chanter les courants de la destruction. Alors que l’ancien monde s’effondre, Vents se présente sous certains aspects comme un poésie de la destruction épique. Mais cette destruction porte, comme toute apocalypse, en elle les germes d’une renaissance. Renaissance rendue possible par le poète qui, troisième visage de l’œuvre, se pose en hérault de l’apocalypse comme en héros du renouvellement des forces historiques et humaines. Telle est selon nous la place à part de Vents dans l’œuvre de Saint-John Perse : le réponse donnée par le poète au diplomate, réponse qui ne se pouvait concevoir que dans une forme épique. Un poème épique donc, dont nous entendons démontrer à la fois la fidélité aux modèles du genre et l’originalité dans les contours du héros épique ici célébré. Qu'est-ce qu'une épopée? Pour aller à l'essentiel d'une question générique complexe, la réponse la plus simple, et donc aussi la plus approximativement réductrice serait de présenter l'épopée comme un récit narratif dans une forme poétique. Mais toute narration poétisée ne saurait prétendre à l'élévation épique. Avant toute chose, l'épopée est le récit d'un déplacement, d'un parcours. Tel est le cas de L'Odyssée, de L'Eneide, et même de L'Iliade qui obéit à cette poétique du mouvement. Par d'épopée immobile. Qu'elle chante une grandeur ou déplore une décadence, qu'elle tende vers l'anabase ou se ploie vers la catabase, l'épopée est fille du déplacement. Elle peut se définir avant toute chose comme la narration d'un mouvement, l'expression poétique d'une force qui va, si nous acceptons de reprendre la formule hugolienne. Elle même forgée par le poète avant qu'il ne connût lui-même un exil insulaire et atlantique. L'action épique s'inscrit dans la rupture de l'immobilité du héros. Enée part, Ulysse rentre, Achille est poussé par sa colère. Dans l'épopée, la muse chante un emportement enthousiaste. Exempte de nostalgie, l'oeuvre qui nous intéresse porte ainsi en elle trois sceaux. D'abord celui de la célébration d'un souffle épique, chassant dans son avancée les ruines d'un monde ancien que l'Histoire est en train de battre en brèche. Ensuite, celui de l'enthousiasme, car la force des vents balaie le monde décrit et l'oeuvre écrite, opérant par touches successives un passage du blame à l'éloge. Enfin, car il nous semble, contre l'affirmation de Jean Paulhan que cette épopée n'est pas dénuée de figures du héros, le poème offre au lecteur le masque d'un poète officiant aux cérémonies de l'élucidation du monde passé comme du monde à venir. Le souffle épique L'emportement, nous en trouvons naturellement le souffle dans Vents. Le titre, pour commencer, porte en lui cette charge, cette force. Il serait au demeurant presque possible d’éclairer le poème tout entier à la lumière du reste de l’œuvre. Julien Gracq commente ainsi dans En lisant en écrivant l’œuvre de Saint-John Perse « On peut ouvrir le recueil n’importe où, et porter la page ouverte à son oreille comme un coquillage, c’est toujours la même cantilène océanique qui se soude sans effort à elle-même et se mord à satiété l’étincelante queue. » . Cette phrase, ce compliment ambigu dirons-nous, nous invite à voir dans l’œuvre entière de Saint-John Perse une seule et même phrase. Et à la question qui nous intéresse, celle de la dimension épique de cette écriture, il serait presque possible de donner une réponse plaisante, construite par les seuls titres des œuvres successives rassemblées dans l’ OEuvre elle même. Considérant l’épopée comme le récit de hauts faits, notre poète a chanté la gloire des rois et offert le récit d’une anabase. Tel Enée fuyant par la force des choses une civilisation anéantie par la guerre, il a su changer son exil en épopée. Une épopée qui jamais ne sombre dans la nostalgie, qui ne se limite pas au tableau des destructions d’un monde ancien, qui toujours s’élève au rang de l’éloge. Telle est sa vision, et sa pratique, de la poésie. Comme Dante dont il dressa le portrait comme on contemple son image dans un miroir, il a suivi les chemins de l’Histoire, accompagnant les hommes de son temps, ainsi qu’un chemin spirituel, embrassant dans son œuvre la terre, le ciel et les enfers. Porté qu’ils étaient l’un et l’autre par une force qui incline jusqu’aux lettres du texte, toute en italiques, une force que Perse nommait les vents. Ce souffle épique, c’est dans Vents justement qu’il est le plus présent. Cette force du vent souffle d'ailleurs sur tout le poème puisqu'elle imprime, c'est le cas de le dire, un mouvement oblique à chaque lettre du texte. L'italique figure ici la lettre romaine que le vent a fait ployer, lui faisant dessiner cet angle aigu que premier Chant évoque "se hâter, se hâter, l'angle croit.". Ce souffle épique agite donc le verbe même du texte, de sa lettre comme nous venons de le voir, au "grand arbre du langage", lui aussi célébré dès le Chant I, dont les feuilles sont animées par le vent. L’âme du vent se présente avant toute chose comme une force destructrice donc, le renouveau porté par le langage ne pouvant souffler que sur un terrain battu en brèche par le souffle de l’histoire. Et sur le Chant I c’est ce vent destructeur qui s’abat sur terre. Tout ce chant étant placé sous l’autorité divine de cette chute : « Eâ, dieu de l’abîme… » L’image qui porte le mieux ce thème est présente dès la première Suite du chant. « … et nous laissaient, hommes de paille, En l’an de paille sur leur erre… » L’image ici évoque une confusion entre les hommes et leur monde, confondus dans un même fétu. Alors que le vent de l’histoire balaie la paille des êtres, c’est toute une ère qui semble prendre sa substance dans le brin asséché emporté par le vent. Et la troisième suite du Chant, jouant en répons avec ce couplet, instaure une amplification des forces destructrices. La matière lourde succède à la paille comme un jouet dans les mains du vent destructeur, qui disperse désormais les édifices de l’Histoire dans une longue énumération : « … balises… bornes milliaires… stèles votives… casemates.. batteries… edicules… oratoires.. �� Et ainsi de suite jusqu’au comble de l’emportement « … toute pierre jubilaire et toute stèle fautive… » Jusqu’à la paronomase de « votive » en « fautive » qui donne au souffle le tour d’un châtiment. Destruction aussi des illusions du savoir, avec dans la quatrième Suite la destruction des « Basiliques du Livre » Ces palais royaux désertés, comme le diplomate désertait ses fonctions d’exil, à la Bibliothèque du Congrès, pour laisser parler le poète. Des savoirs livresque ne reste que la poussière des sépulcres blanchis : « Ah ! qu’on m’évente tout ce loess ! Ah ! qu’on m’évente tout ce leurre ! Sécheresse et supercheries d’autel… Car ce qui fut ancré dans l’Histoire des homme est emporté par le mouvement ou recouvert par le temps. Et en particulier les symboles de l’autorité morale, religieuse, savante. Toujours dans la troisième Suite du Chant I « Elles couchaient les dieux de pierre sur leur face, le baptistère sous l’ortie, et sous la jungle le Bayon » La nature a repris le dessus sur la civilisation des hommes et l’image des temples et des statues jetés à bas rend visible la fragilité de l’œuvre humaine. Jusqu’à la vanité des entreprises épiques des hommes de guerre, à la sixième Suite : « … où le temps fait son nid dans un casque de fer… » Dans le Chant II, c’est le Sud, cette patrie du premier exil, qui semble porter en elle tous les visages d’une décadence allant jusqu’au pourrissement. Géographie indistincte de fertilité et de corruption. « ô Sud pareil au lit des fleuves infatués… » « On ne fréquente pas sans s’infecter la couche du divin » De l’analogie évidente entre le lit des fleuves et la couche des dieux, le Sud semble porteur ici d’une fertilité malsaine que le poète rejette dans l’image symbolique des « …vierges cariées… » Comme si la pureté même portant ici les germes de sa déliquescence. Et c’est dans le Chant III que semble trouver son apogée ce chant de la destruction. Semblant pour un instant quitter l’élément aérien, le poète semble trouver la source d’un souffle nouveau et destructeur dans la matière même. Ainsi la troisième Suite du Chant évoque-t-elle : « …un silencieux tonnerre dans la mémoire brisée des quartz …» Cette foudre déchaînée par l’homme « Homme à l’ampoule, homme à l’antenne, homme chargé des chaînes du savoir … » c’est la force de l’atome que le poète évoquera, face à la lampe d’argile du poète, dans son discours de Stockholm, force désignée ici par l’image du monstre, « Et le monstre qui rôde au corral de sa gloire, l’OEil magnétique en chasse parmi d’imprévisibles angles… » Une épopée de la célébration En contrepoint à cette dévastations apportée par les vents, le poème chante aussi l’événement d’un nouveau monde. Comme si la destruction de la matière, paille et pierres emportées par le souffle épique comme nous venons de le voir, comme si la destruction au cœur de la matière, apportée par le tonnerre atomique de l’image que nous venons d’analyser, était le prélude nécessaire à l’instauration d’un monde épuré. A l'univers poussiéreux des archivistes du savoir, balayé par les vents dans la quatrième Suite du Chant I, répond la célébration des explorateurs et des pionniers. Dans la première Suite du Chant II, c’est le continent américain qui semble constituer, dans son ensemble et dans la virginité de son sol, la première page d’un livre exempt de cette poussière, de ce leoss honni. « Des terres neuves par là-bas… Toute la terre aux arbres par là-bas… comme une Bible d’ombre et de fraîcheur… » Ce chant du Nouveau Monde, puisque l’enthousiasme épique invite de façon répétée à « s’en aller, s’en aller… », c’est d’Est en Ouest qu’il se dirige. « La face en Ouest pour un long temps… » souligne explicitement le début de la deuxième Suite du Chant II Cet mouvement géographique qui suit la course du soleil comme celle des vents se complète par une célébration du Nord et de ses rigueurs. Nous l’avons vu dans une première partie, le Sud est peint par le poète comme le lieu mouvant des « délices de l’ordure et de la création ». Ces humeurs humaines que les pythagoriciens appelaient « miasma ». Monde grouillant, d’où les insectes et le crabes évoqués dans la quatrième suite du Chant II . Ce Sud, il s’oppose à toute la première partie du Chant II qui constitue une célébration des terres du Nord. L’ère chantée par le poète, celle de « l’An neuf », c’est celle de l’hiver nordique qui est présenté comme un modèle d’ascèse face à la vie putride des marais. Et c’est toute la deuxième Suite du premier Chant qui célèbre cette saison. Douze fois, la répétition anaphorique du mot « Hiver » décline les pouvoirs de ce moment privilégié, le reliant à tous les éléments du monde. Animaux, bisons, skunks... Végétaux, thyrses et pommes… Minéraux, cristaux, onyx… Métaux, fer et cuivre… Eléments chimiques, arsenic, bitume… Et pour encadrer cette énumération des vertus attachées à la saison hiémale, une question et une prière : « Et l’Hiver sous l’auvent nous forge-t-il sa clef de grâce ? » « Enseigne-nous le mot de fer, et le silence du savoir… » Sur ces deux axes géographiques, le poème écartèle le monde et fonde une ère nouvelle. Mais une ère pour les hommes, et point seulement pour les éléments. Ce fait, c’est dans le Chant III que le poète semble le crier. Dans la quatrième Suite « …Mais c’est de l’homme qu’il s’agit ! » « Se hâter, se hâter, témoignage pour l’homme ! » Cette célébration n’est en effet pas désincarnée. Elle trouve son point d’orgue dans la glorifications des explorateurs et des conquérants, dans le Chant III. La première Suite s’ouvre sur l’évocation des explorateurs : « Commentateurs de chartes et de bulles, Capitaines de corvées, Légats d’aventure… » A ces hommes encore trop attachés à la poussière du papier, succèdent les conquistadors : « Les cavaliers sous le morion, greffés à leur monture… » Cette « greffe », nous le savons, fut la cause même de la victoire des conquérants espagnols, que les Indiens, les voyant juchés sur leurs chevaux, prirent pour ces créatures divines dont leurs légendes annonçaient l’arrivée. Pour finir cette célébration des hommes, le Chant III déroule dans sa deuxième Suite l’énumération de ceux qui ont érigé le Nouveau Monde « Des hommes encore, dans le vent, ont eu cette façon de vivre et de gravir. » Gouverneurs en tête, suivis des Réformateurs, des Protestataires, et jusqu’aux hommes de science « …lecteurs de purs cartouches dans les tambours de pierre… » Ceux-la même qui déchaînent pour la destruction du monde ancien le Monstre déjà évoqué. A ces hommes du renouveau, répondent des figures féminines. Aux "vierges cariées" du Sud, s'oppose la ruée, encore la force du mouvement "de filles à l'an neuf, portant sous le nylon l'amande fraîche de leur sexe." Célébration d'une fraîcheur opposée à la corruption. Cette corruption, nous l'avons vu, géographiquement ancrée dans le Sud, point cardinal pour le poète du retour nostalgique rejeté. Et c’est toute l’analogie tissée dans la première suite du Chant II qui met en parallèle les terres vierges du Nouveau Monde avec la figure de la femme. Dans cette suite, la répétition anaphorique des « terres neuves » croise la répétition du mot « fraîcheur ». De cette terre féminine célébrée naîtra le monde à venir, le fruit mûrit : « Des terres neuves, par là-haut, comme un parfum puissant de grandes femmes mûrissantes » « Toute la terre nubile et forte… » Et si, dans la deuxième suite du Chant III, sont célébrés, ces derniers pionniers en date d'une lumière nouvelle, pour une nouvelle ère, atomique, c’est à travers la métaphore du sexe féminin " ... nous cherchons dans l'amande et dans l'ovule et le noyau d'espèces nouvelles". Dans la rencontre entre ces hommes et ces femmes du renouveau, c’est le germe de l’avenir qui constitue au dernier Chant le point final de la célébration « Des messagers encore s’en iront aux filles de la terre, et leur feront encore des filles à vêtir pour le délice du poète. » Ainsi le souffle épique porte-t-il en son sein une parole de célébration. Le poète chante la décadence d'un monde qui a perdu sa sève, mais aussi l'avènement d'une ère nouvelle, celle qui s'ouvre à des hommes nouveaux. L'oeuvre poétique de Saint-John Perse semble bien dessiner ses contours de façon paradoxale : comme toute épopée, elle chante un exil, souvent un retour, mais l'un comme l'autre, exempts de toute nostalgie. Chant de célébration, elle oppose deux mondes, balayant l'un pour élever l'autre. Les masques du poète Et pourtant, l'essentiel n'est pas dit si l'on se contente de relever l'éloge d'un monde à venir. Le poète le rappelle lui-même à l'envi "c'est de l'homme qu'il s'agit." Et c'est l'homme comme poète qui dans Vents endosse le rôle du héros de cette épopée qu'est l'oeuvre de Saint-John Perse. Cette "oeuvre oeuvrée" dont il est question dans son discours de Stockholm. Vents nous révèle de façon directe cela. C'est une épopée qui invite l'homme à écouter la parole d'un poète qui a choisi de marcher "sur le chemin des hommes de son temps" Quel poète? Quel héros? Un poète inspiré, certes. Non pas apollinien, il a abandonné "la boue des feuilles mortes au bassin d'Apollon" En affirmant avoir "bu le vin de lierre" il se range explicitement du côté dionysiaque, du côté de l'enthousiasme. "Je te licencierai, logique, où s'estropiaient nos bêtes à l'entrave". Renonçant aux lumières de la logique, le poète cherche une illumination. "Et la réponse à lui donnée par illumination du coeur." Le masque ici porté, c'est pour certains critiques, Henriette Levillain en tête, celui du Shaman. Comme ce thaumaturge des steppes, le poète a survécu à la foudre « … par la foudre même mis sur la voie des songes véridiques… ». Comme le shaman, sa fonction est d’être parmi les hommes à qui il va révéler cette lumière frappant la terre depuis le ciel : « Son occupation parmi nous, mise au clair des messages ». Autrement dit, rendre audible une parole révélée par la foudre mais restée obscure aux hommes, toujours la poétique de l’oxymore. C’est précisément parce qu’il répète l’ « avertissement du dieu » qu’il évoque « Le monstre qui rôde au corral de sa gloire ». Car le « monstre », du latin « monere », est un avertissement. Ici, la « lampe d’argile du poète » éclaire les dangers de « l’ère atomique » qui s’annonce. Dans cette situation du poète entre deux mondes, nous voyons la preuve que le poète est bel et bien le héros de l’épopée. Porté par le souffle des vents, témoignant des grandeurs passées et de celles, fussent-elles terribles, à venir, le poète apparaît comme celui qui relie la terre au ciel et les enfers à la terre. Ne peut-il à cet égard être vu autrement que comme le héros d’une épopée par lui-même chantée. Si Saint-John Perse laisse aux antiquaires ou aux orties les feux éteints, les cendres, d'une religion passée, c'est pour mieux célébrer les lumières de la science. Cette épiphanie des savoirs est annoncée dès la première suite, les oracle du "très grand arbre du langage" murmurent dans les "quinconces du savoir".
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LE DERNIER DUEL - D'après l'ouvrage Le Dernier Duel : Paris, 29 décembre 1386 d'Eric Jager. Basé sur des événements réels, le film dévoile d’anciennes hypothèses sur le dernier duel judiciaire connu en France - également nommé «Jugement de Dieu» - entre Jean de Carrouges et Jacques Le Gris, deux amis devenus au fil du temps des rivaux acharnés. Carrouges est un chevalier respecté, connu pour sa bravoure et son habileté sur le champ de bataille. Le Gris est un écuyer normand dont l'intelligence et l'éloquence font de lui l'un des nobles les plus admirés de la cour. Lorsque Marguerite, la femme de Carrouges, est violemment agressée par Le Gris - une accusation que ce dernier récuse - elle refuse de garder le silence, n’hésitant pas à dénoncer son agresseur et à s’imposer dans un acte de bravoure et de défi qui met sa vie en danger. L'épreuve de combat qui s'ensuit - un éprouvant duel à mort - place la destinée de chacun d’eux entre les mains de Dieu.
Même s’il est au cœur du propos, le duel en lui-même n’est qu’une petite partie de ce film spectaculaire, mais aussi extraordinaire.
Pour commencer Ridley Scott nous peint un Moyen âge, sombre, monochrome et plongé dans l'hiver permanent sous la coupe omniprésente de l'église. Les gens sont simples, mais les passions sont fortes. On meurt comme on vit, de façon aussi aléatoire que souvent cruelle, en permanence aliéné aux incertitudes d’une vie fragile.
Les seigneurs guerroient, paient les taxes à leur suzerain et en viennent parfois à marier leur fille pour sortir la tête de l'eau sur le plan matériel. Plus il est bas dans la condition, plus la situation de l'homme est précaire dans ce monde de violence. La condition de la femme n'est pas pire (pour une fois!) mais elle n’est guère meilleure. L'homme qui veut assouvir ses pulsions se préoccupe assez peu de la volonté de cette dernière et les mésaventures de Marguerite sont finalement monnaie courante dans cet univers patriarcal, froid et dépourvu d'horizon.
Ce peuple du Roi Charles VI est dépeint avec une esthétique impressionnante. Le bruitage des armures, des chevauchées, des coups mortels assénés sur les corps agonisants, est envahissant. Il submerge le spectateur d’un réalisme saisissant. Aussi lointaine que cette époque puisse paraitre, le rythme de l’action et sa mise en scène nous impliquent dans les ressorts politiques et sociétaux de cette histoire “vraie”. Ridley Scott parvient même à nous faire vibrer au gré des émotions des héros, malgré la distance qui nous sépare de la psychologie de ces personnages moyenâgeux.
Pour rentrer dans le vif de cet opus, les deux protagonistes du duel sont incarnés de façon aussi antipathique l’un que l’autre. Jean de Carrouges (Matt Damon, méconnaissable) est un guerrier aguerri, c'est à peu près son seul atout. Monolithique et dépourvu de sens politique, sa psychologie manque autant de finesse que son allure. Il cultive l'art de se faire des ennemis. Ecuyer comme Le Gris, il attaque Pierre son suzerain (Ben Affleck aminci et peroxydé) devant les tribunaux dans l'espoir de récupérer un fief, ce qui lui vaut de se faire un ennemi pour la vie.
Brutal avec sa femme et surtout soucieux de son honneur, son obsession pour affronter De Gris (Adam River) en duel à mort comme pour se venger de cette épouse insaisissable qu’il n’a jamais réussi à charmer. Même offensé et cocu, Carrouges ne parvient pas à emporter l'adhésion. Matt Damon est convaincant dans son interprétation grâce à son physique massif et à son visage carré qui arbore une moue de dédain constante (ainsi qu'une coupe mulet de concours).Jacques Le Gris est un écuyer lettré et un grand séducteur. Volontiers flagorneur avec son suzerain, il jouit d'une confortable situation. C'est aussi un intriguant et un hypocrite, difficile à cerner. Adam Driver est remarquable dans le rôle de ce sinistre individu.
Marguerite de Carrouges (Jodie Comer) est une très belle jeune femme, intelligente et complexe. Mariée à Jean de Carrouges, violée par son rival Jacques le Gris, la jeune femme prend conscience un peu tard qu'en révélant la souffrance qu’elle aurait taire “comme toutes les femmes”, elle a déclenché un processus qui la dépasse.
Se référant à Dieu, l'issue du duel judiciaire ne peut faire émerger de l'affrontement que la vérité selon les croyances de l'époque. Malgré ce qu’en pense Margueritte bien plus réaliste que croyante, pour son époux comme pour le peuple tout entier, la science des armes n'a rien à voir avec l'issue du combat qui ne peut que désigner par Dieu lui-même celui qui dit la vérité. Marguerite de Carrouges sera donc brûlée vive si son mari est vaincu en duel.
Le switch se fait tout en finesse lorsque Marguerite prend conscience que ce dernier, motivé par la jalousie, n'est préoccupé que par son honneur dans ce duel à mort et que la manifestation de la vérité et l'honneur de son épouse lui importent finalement peu. Ce duel est finalement la mise en scène du drame personnel de Marguerite, comme celui de toute une époque où l’émergence d’une vérité autre que celle de l’Eglise s’affronte avec l’obscurantisme ambiant.
Pour ce faire Ridley Scott nous offre une scène de combat haletante. On perçoit dans ce duel aussi violent qu’incertain toute la haine que se vouent les deux protagonistes. La colère et toutes les rivalités minutieusement accumulées au fil du temps, se révèlent au grand jour sous le regard inquiet de Marguerite qui surplombe la scène sur un bucher déjà prêt à l’emploi. Son destin est en définitive lié à celui dont la rage et la brutalité sera suffisante pour sortir vainqueur…
Le Dernier Duel serait un film parfait s’il n’avait pas été alourdi d’une redondance narrative qui avait tout son intérêt sur deux temps, mais qui plombe le spectateur et le détache de cette action captivante en troisième temps.
NOTE 19/20 - Depuis Gladiator, on n’avait jamais rien vu d’aussi cinématographique; à la fois saisissant et spectaculaire, épique et radicalement dépaysant tout en étant étonnamment réaliste. Les acteurs sont authentiques et troublants, ils évoluent dans un décor à la hauteur d’une reconstitution tout à fait remarquable.
Même si le scénario est quelque peu gâché par une redite des faits qui n’apporte pas grand chose, la passion, la fureur, la force des croyants et la folie du Moyen Age sont au rendez-vous pour nous plonger dans un univers que seul le très grand cinéma de Ridley Scott peut nous offrir avec cette qualité.
Il y a 20 ans, la réalisateur de Gladiator affirmait déjà sa force en mettant un duel au cœur de son propos. Alors que les scènes qui nous avaient marquées sont encore très vives dans nos esprits, il réitère avec ce film d’une ampleur indiscutable tout en étant une expérience visuelle viscérale. Passionnant au détour de chaque plan, la photo, le son et le montage confèrent à ce chef d’œuvre un réalisme qui nous implique de façon étonnante. On est éblouis par les scènes d’action, mais aussi secoués par la nature du drame qui se joue et par la manière dont Scott en tire un film militant, aux résonances très (un peu trop?) contemporaines
Le propos de Ridley Scott nous en apprend autant qu’il nous fait vibrer; une quatrième heure de séance n’eut même pas été de trop pour le plaisir de ma rétine et de tous mes sens.
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Dimanche 7 novembre 2021
L'amour des animaux
C'est la paresse qui m'anime. Enfin, qui m'anime pas, du coup. Ma paresse est légendaire et je l'assume complément. Ne rien branler est un art chez moi. C'est un luxe que peu de gens peuvent se permettre d'avoir. La vie est beaucoup trop courte pour la gâcher à travailler ! Je refuse d'être un esclave et de vouer ma vie à enrichir des gens qui m'exploitent ! Ah, zut, je commence à parler comme un gauchiste, il va falloir que je me calme...
Mon plus vieil ami est Julien D. que je connais depuis environ 26 ans. Et bien qu'aujourd'hui nous n'avons plus rien en commun sinon nos souvenirs, j'essaye d'entretenir notre amitié, de stay in touch. En fait ça se passe comme ça : une fois tous les mois et demi ou deux mois, environ, l'un de nous envoie un message à l'autre sur messenger. En général un truc assez futile, ce qui crée alors une conversation tout aussi futile, et ainsi, nous ne nous perdons pas de vus. Nous nous sommes vus deux fois ces 21 dernières années. Ca n'a pas été ce que j'avais espéré. Nos souvenirs communs sont heureux, en ce qui me concerne, et je donnerais tout pour que l'on revive tout ça : les parties de jeux vidéos le week-end avec nos petits frères, ce genre de souvenirs qui ne m'ont jamais quittés car ils représentent les moments les plus heureux de ma vie. Je pense qu'il y a moyen que je me débrouille pour qu'on tente de revivre ça, ou du moins des semblables sensations, ce qu'il faudrait c'est qu'on se démerde pour choper un endroit avec de quoi jouer aux jeux vidéos (rétros, les jeux, c'est important), et qu'on se fasse une session de jeux en multijoueurs non stop en ne pensant à rien d'autre. Ce serait bien ! On se ferait des parties de Bomberman, Golden Eye 64, Mario Kart, Street Fighter... et ça pendant des heures et des heures. Et si le résultat et à la hauteur de mes espérances, on renouvellerait l'expérience chaque année. Ouais, je rêve de ça !
Vu le génial Fabrice Luchini à la télé l'autre soir. Comme d'habitude, il a fait son numéro. Je me suis fait cette réflexion : Fabrice Luchini, en fait, c'est le JCVD lettré !
Ces jours ci rien ne change, je continue de traîner sur Tinder quotidiennement et les jours passent sans que rien ne se passe, les matchs se font même, semble-t-il, de plus en plus rares... et je ne comprend pas pourquoi ! Non parce que, croyez le, je considère que mon profil est super intéressant et dans mon esprit, toutes les filles les plus chouettes et les plus intelligentes devraient se pâmer devant mon profil Tinder, elles devraient se dire « wow mais attends ce mec c'est THE mec que j'ai toujours rêvé de rencontrer ! Il est grand, passionné, passionnant, cultivé, il sait jouer de la musique en plus, mon dieu il faut absolument qu'on match !». D'ailleurs, dans mon esprit, ces filles là sont belles, puisque comme je l'ai toujours dis, je ne sortirais jamais avec une fille aussi vilaine que moi !
Bon, mais la triste réalité est celle-ci : aucune fille sensée ne voudrait sortir avec un mec moche, relativement pauvre, plus trop jeune, sous anti-dépresseurs et qui vit encore chez ses parents. C'est dommage, je pense, de s'arrêter à de si petits détails ! Alors oui, je persiste et passe chaque jour du temps sur Tinder en attendant de trouve LA fille jolie et cultivée qui va tomber amoureux de mon super profil. J'y crois de tout mon cœur.
J'ai de la chance de vivre à cette époque où les hommes ont le droit de ne pas forcément être virils. Bon, je n'irais pas jusqu'à dire que je suis efféminé, mais le fait est que je ne suis pas viril et que je suis loin d'être le parfait mec de base. Oh, j'ai bien essayé d'être un vrai mec, dans le passé, c'est allé si loin que j'ai joué au football pendant trois longues années. Mais c'était pas vraiment moi. Moi je suis maladroit et nul dans tous les sports. Ce n'est pas pour moi. Si je vibre au foot, c'est devant la télé. Et puis regardez-mes mains, ce sont des mains fines et délicate, des mains pas faites pour le sport ou le travail, ce sont des mains faites pour jouer du piano, de la guitare, tenir un crayon, un pinceau et caresser les courbes d'un corps de femme, qu'on se le dise !
Je suis sur Twitter depuis plus de 11 ans. Et cette année, après des années de stagnation, j'ai pris une bonne cinquantaine de followers en quelques mois. Je ne sais pas trop pourquoi. Je suis suivi par pas mal de vieux mecs avec qui je partage l'amour du rock et de la pop. Beaucoup bossent dans la presse rock, dans les médias, certains sont même fameux. Ainsi, je trouve toujours ça fou lorsque Pierre Lescure lui même réagit à l'un de mes tweets. Je suis assez actif en tout cas et je tweete toute sorte de choses parfois pertinentes, parfois drôles et souvent absurdes. J'aime ça et je compte bien continuer des années encore.
Sur Tinder, je tombe régulièrement sur des profil de motardes. Et le fait est qu'elles m'intimident. Non, vraiment, les filles à motos ce n'est pas pour moi.
J'ai observé ces dernières années une augmentation de la sensibilité et de l'amour que j'éprouve envers les animaux. Je ne compte plus le nombre de vidéos de chats ou de chiens, entre autres, que je regarde chaque jours et, c'est difficile à expliquer mais mes sentiments à leurs égards sont très forts et il m'arrive d'être très triste et réellement perturbé après avoir eu vent d'une histoire d'animal maltraité. J'en suis même venu à me demander si ce n'était pas raisonnable pour moi d'envisager de devenir vegan... Non, il y a peu de chance pour que ça arrive mais le fait est que je m'interroge tout de même, ce qui n'était pas le cas il y a encore quelques années.
Aujourd'hui en discutant avec Canel et Justine, on en est arrivé à se dire que ce serait chouette si elles venaient elles aussi à Paris durant le même week-end que moi. Et puis une chose en entraînant une autre, voilà qu'elles ont achetées des billets de train et qu'elles s'apprêtent à louer un logement près de chez Flora où je loge. C'est super ça ! Voilà une raison de plus de me réjouir de cette escapade à la capitale.
Bande son : Greatest Hits, The Cure
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Les épées de l'académie française.
Qu'es-ce que L'académie française ?
C'est une institution fondée par le Cardinal Richelieu en 1635. Il est composé de 40 sièges (40 représentant).
Quel est son but ?
Son but est d'appliquer des règles à la langue française pour l'harmoniser, la rendre éloquente et compatible avec les arts et les sciences. Créer une langue accessible à tous, pas seulement accessible aux spécialistes. (fais une seule phrase)
Aujourd'hui ça n'a pas changé, mais il se posent maintenant sur une base plus large (?) : des années de travail sur lesquels s'appuyer, de même pour les académiciens, ainsi que la diversité et le pluralisme des langues.
Comment y parviennent-ils ?
Ils créent un dictionnaire, une grammaire spécifique, utilisent la poésie, définissent une rhétorique.
Qui en fait parti ?
Les personnes lettré et de lettre (pourquoi avoir employé le terme de "lettré" ?) (connaisseur et écrivain) de divers lieux d'activité.
34 sièges sont occupés aujourd'hui, 6 sont dit "vacants" (souvent pour cause de "vacances")
737 membres ont fait et font partie de cette académie, ils sont appelés les "immortels".
Quels sont les symboles ?
Les deux principaux sont :
- la veste : confectionné avec un drap bleu foncé ou noir, brodé de Rameau d'olivier, broderie en vert et or. L'utilisation de l'olivier et du vert ramène à son nom : l'habit vert. (pourquoi le choix de l'olivier ?)
Pourquoi bleu, noir et vert et pas autre chose ?
Exemple, Pas de rouge car trop agressif, signifie le sang.
Pas de blanc car trop salissant et royaliste (blanc symbole des rois, sur le drapeau français c'est ce qu'il signifie, la monarchie).
Pas de jaune car il a une mauvaise réputation, associé à l'infidélité.
Enfin, ce vert rappel le vert utilisé par l'armée, la veste est d'ailleurs confectionné par le tailleur de l'armée ou des couturiers reconnus comme pierre cardin. (ce sont ton interprétation pour les couleurs, ou c'est des codes dictés par l'Académie Française ?)
Aquarelle réalisée par Noelle Herrenschmidt pour le site institudefrance.fr, habit d'un académien français, chez la femme et chez l'homme
- l'épée : rapproche les académiciens au roi, les femmes n'en recevais pas au début (remplacé par un sac à main brodé).
Faite sur mesure, la poignée de l’épée porte les symboles représentant la vie et l’œuvre de l'académicien.
La conception est libre pour les artistes joaillier reconnu comme Jean vendome ou des artistes d'autres professions comme Pierre soulages.
Épée de Xavier Darcos, par le joaillier Lorenz Baümer, 2013 / Épée de Alain Charles Perrot, par le forgeron-coutelier Jean-Nöel Buatois, même année
Pourquoi des symboles ?
Pour distinguer ceux qui appartiennent à l'académie, pour éviter les fraudes. Mais ils ont acquis plus de signification avec le temps, surtout les épées avec les exploits, vécu... Des académiciens.
Pourquoi ces deux là ?
D'autres auraient pu aller mais trop peu distinctif et trop facile à reproduire comme des médailles, des cartes ou des insignes.
Focus sur le l'épée de Simone veil :
Créé par le sculpteur tchèque Ivan Theimer, en argent massif, emeraude et rubis et de type sabre léger.
Son manche est structuré de deux mains enlacées à son début (appelé la fusée), l'attache du fourreau est en forme de visage appartenant à une femme, elle possède des gravures le long de la lame, le tout de couleur argenté, inchangé, un format discret, fin, sage, à l'image du propriétaire.
Des symboles bien spécifique :
1. Une femme juive :
Son matricule de déportation est gravé sur la grande lame, ainsi que des flammes des fours crématoire sur le poignet de la première main enlaçant l'autre.
2. Une femme activiste :
L'Attache du fourreau est en forme de visage féminin pour représenter son combat pour le droit des femmes, notamment pour la légalisation de l'avortement.
Les deux main enlacées représente l'entraide et la réconciliation entre les peuples.
3. Une femme de pouvoir :
Sur la lame sont également gravé deux inscriptions : "liberté, égalité, fraternité" et " unie dans la diversité" qui représentent les nombreux siège qu'elle à occupé, autant pour la France que pour l'Europe
D'autres symbole existe, tous aussi important : une carapace de tortue pour la longévité ou encore des branches d'olivier sur les mains enlacés pour la vie et la paix en plus de rappeler l'habit vert.
Épée de Simone Veil.
Pourquoi j'ai choisi ce sujet ?
J'ai choisis ce sujet car je l'ai découvert il y a pas longtemps et que ça à réussi à me passionner en très peu de temps. J'aime beaucoup la façon qu'on les artistes à faire passer des messages à travers les épées, toutes de styles différents (matériaux, formes, couleurs...) ! (J'avoue que j'aimerais bien en tenir une dans les mains 😶)
Le site de l'académie française est passionnant : https://www.academie-francaise.fr/
Une affaire de design ?
Englobe une partie des métiers du design et des métiers d'art : l'artisanat d'art et la joaillerie.
Tout le monde peut trouver l'épée qui lui plaît.
Référence facile à communiquer si on parle de signification, de message.
Une grande démarche de recherche et de création est nécessaire à l'aboutissement de ces épées.
LHOSTE DORYAN
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La paix et l'amour de Dieu vous soient rendus au nom puissant de Jésus de Nazareth!
Textes bibliques: Jean 3:16, 36; Mathieu 16:26;
#Le_salut_de_ton_âme_est_plu_important_que_tout.
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
📖 Ton âme est éternelle 📖
👉 Connais-tu le prix d'une âme?
👉 Connais-tu le prix de ton âme?
👉 Sais-tu qu'il fallait le sang du Fils de Dieu pour le salut de ton âme?
👉 Valorises-tu ce sang versé pour toi?
👉 Christ a-t-Il souffert en vain pour toi à la croix?
👉 Christ est-Il mort en vain pour toi?
Mon ami, amie, n'abandonne pas ton âme entre les mains du diable!
Tu vas à l'église, c'est bien! Mais tant que tu n'as pas une relation personnelle avec Christ, ce ne vaut absolument rien. En effet, la relation que tu dois avoir avec Dieu prévaut sur celle que tu veux avoir avec le monde.
Jésus-Christ n'est jamais mort pour établir, fonder aucune religion, mais pour former, fonder, bâtir l'Église, Matthieu 16:18. Jésus-Christ est pour que tu puisses avoir, développer une relation personnelle avec Dieu, une relation Père-fils, Père-fille. Véritablement, tout le monde a une relation avec Dieu. C'est, en effet, la relation entre Créateur et créature. Cependant, cette relation n'amène personne au ciel. Et Jésus-Christ est venu, s'est offert à la croix pour rétablir cette relation qui s'était rompue depuis Éden.
Mon ami, amie, j'aimerais attirer votre attention, réveiller votre esprit sur quelque chose très important: ne tombez pas dans le piège, ne soyez pas pris au piège que le diable vous tend toujours par la religion.
👉 Il est à remarquer que l'homme est tellement attaché à la religion qu'il rejette si facilement la parole de Dieu. Voici, la religion n'engendre pas la foi, mais la parole de Christ, Romains 10:17.
👉 L'homme, une fois né d'une mère et d'un père qui servent Dieu; c'est-à-dire s'il est issu des parents chrétiens et se retrouve dans une Assemblée chrétienne, autrement dit dans une église, il pense donc être chrétien. Non! C'est archi faux. C'est antibiblique cette pensée.
👉 D'autres pensent être enfants de Dieu lorsque leurs parents se sont entendus sur le fait qu'ils doivent naître ou apparaître au monde. C'est encore archi faux. Car quand même tes parents se sont mis d'accord pour te mettre au monde, quand même ils étaient tellement contents et heureux d'avoir ce rapport, tu es né enfant de colère et non enfant de Dieu. Au fait, l'Écriture dit :<<Jean 1:12-13, Mais à tous ceux qui l’ont reçue, à ceux qui croient en son nom, elle a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu, lesquels sont nés, non du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu>>.
📖 Et Nicodème a compris cela. Il a compris que ce qu'enseigne Jésus-Christ est totalement différent de ce qu'enseigne la religion.
Émerveillé par l'enseignement du Seigneur Jésus, il (Nicodème) a donc rencontré Jésus-Christ de nuit pour recevoir et apprendre davantage les choses du Royaume de Dieu. Voyons, Nicodème a considéré son âme et la valeur de son âme. Il a résolu d'abandonner la religion pour expérimenter la vie éternelle, Jésus-Christ. Nicodème a cessé de s'attacher à sa religion pour connaître, faire connaissance à celui qui donne la vie à l'âme, au pécheur. Fais donc comme Nicodème. Et tu recevras la vie qui abonde dans le sang de Christ.
Voilà! La religion, pour mépriser et passer outre de la loi de Dieu portant sur le salut de l'âme, elle se crée ses propres doctrines. Elle travaille de manière à dévier et détruire l'homme à petit ton âme.
Mon ami, amie vraiment ça fait longtemps que tu chantes, longtemps que tu évangélises, longtemps tu adores, longtemps que tu vas en mission; ça fait longtemps que tu prêches, longtemps que tu enseignes, ça fait longtemps que tu enseignes, etc. Mais, sache que ta relation avec Dieu est plus importante que tout cela.
HOMMES, FEMMES, GARÇONS, Filles, GRANDS, PETITS L, RICHES, PAUVRES, LETTRÉS, ILLETTRÉS... Dieu vous a tellement aimés qu'il a envoyé son unique Fils, Jésus afin que vous ayez la VIE ÉTERNELLE.
La VIE ÉTERNELLE en Jésus-Christ est plus importante que toute autre chose que vous pourriez AVOIR, POSSÉDER.
Veuillez Réfléchir avec moi pendant quelques minutes.
1-VANITÉ des VANITÉS, TOUT n'est que VANITÉ!
➡️ Le monde passe
➡️ L'argent passe
➡️ La richesse passe.
➡️ La luxure passe.
➡️ La galanterie passe.
➡️ Les relations humaines passent.
➡️ La femme passe.
➡️ L'homme passe.
➡️ Les connaissances (académiques) passent.
➡️ Les diplômes(certificats) passent.
➡️ Le doctorats passent.
➡️ Les postes passent.
➡️ Les relations humaines passent.
➡️ Le confort passe, etc. Avoir tout ça, c'est bien. Alors que sans Jésus, cela ne vaut absolument rien!
Mais, il est quelque chose d'important qui dure à jamais.
Lequel?
C'est bien L'AMOUR de Dieu pour L'HUMANITÉ.
▶️Pourquoi avez-vous toujours tendance à mépriser Dieu?
▶️Pourquoi avez-vous toujours tendance à rejeter Dieu?
Car le fait de mépriser Jésus-Christ, c'est mépriser L'AMOUR de Dieu pour vous, et c'est aussi mépriser Dieu Lui-même.
Rejeter Jésus-Christ, c'est donc rejeter L'AMOUR de Dieu manifesté pour vous.
⛔ La VIE sur la terre est tellement courte.
2- Après avoir vécu pendant un petit peu de temps sur cette terre,
TOUT EST FINI?
Rép- Non, absolument. Mais, arrêtez de vous tromper!
<<Après la mort ce n'est donc point le NÉANT>>. Après la VIE sur terre, L'ÉTERNITÉ vous ouvre largement ses bras, ses portes. Mais il y a aussi une bonne et simple question que vous devez vous poser:
<<OÙ VAIS-JE PASSER L'ÉTERNITÉ?>>.
*En ce qui a trait au jugement de l'homme après la mort, il n'y point de MENSONGE, point D'ABSURDITÉ. C'est une VÉRITÉ Absolue. CAR CONFIRME-T-ELLE LA Bible, la Parole, la Révélation écrite de Dieu à l'humanité:<<il est réservé aux hommes de mourir une fois, après quoi vient le Jugement, Hébreux 9 :27>>. Et au jour de ce jugement, tout sera à clair, à nu devant toi. Il n'y aura rien de caché. Ta connaissance, en effet, sera parfaite. Ta mémoire sera plus fidèle qu'à jamais.
⚠️ Ne vous laissez pas emporter par la RAISON, car la raison est opposée à FOI. Et la raison ne vous amène jamais saisir ce qui est spirituel. La raison est INSUFFISANTE et INCAPABLE de rendre l'homme heureux.
➡️ La RAISON a ses limites.
➡️ La PHILOSOPHIE a ses bornes.
➡️ La SCIENCE, elle aussi a ses frontières.
➡️ La technologie a ses limites.
*Mais L'AMOUR de Dieu n'a point de FIN. Dieu est AMOUR, mais aussi, il est JUSTE.
*Vous devez faire CHOIX de votre DESTINATION pendant que vous êtes VIVANTS sur la terre.
⛔ Dieu vous aime tellement!
Venez donc à Jésus dont le sang a été versé pour que soit sauvé. Viens à Jésus-Christ qui donne la PAIX, le REPOS, la LIBERTÉ, la VIE ÉTERNELLE... à ceux qui croient en Lui. Au lieu de faire éloge de ta religion qui n'est basée que sur une part de vérité, viens te plonger dans le sang de Christ pour recevoir le pardon, la vie, la paix...
📖 Jean 3:36, Celui qui croit au Fils a la vie éternelle; celui qui ne croit pas au Fils ne verra point la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui. La vie éternelle t'est offerte en Jésus-Christ. Le ciel t'est promis. Et L'enfer est RÉEL, Matthieu 25:41.
📖 Et toi qui méprises l'enfer, lis seulement Luc 16:1931.
📖 Romains 6:23, Car le salaire du péché, c’est la mort; mais le don gratuit de Dieu, c’est la vie éternelle en Jésus-Christ notre Seigneur.
📖 Romains 10:9-11, Si tu confesses de ta bouche le Seigneur Jésus, et si tu crois dans ton cœur que Dieu l’a ressuscité des morts, tu seras sauvé. Car c’est en croyant du cœur qu’on parvient à la justice, et c’est en confessant de la bouche qu’on parvient au salut, selon ce que dit l’Écriture: Quiconque croit en lui ne sera point confus.
Maranatha!
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L’idée que les contes sont faits pour les enfants est fausse. Elle vient d’une dérive très occidentale et moderne. Dans beaucoup de sociétés, quand on commence à raconter des contes sérieux, les enfants vont se coucher… Mon hypothèse est que les contes constituent la littérature des illettrés. Ce sont des histoires qui ont circulé dans le peuple, qui ne savait ni lire ni écrire, et qui remontent peut-être aux temps où l’écriture n’existait même pas. Ces histoires ont été sans doute en grande partie véhiculées par les femmes. Car les illettrés des illettrés, les négligeables des négligeables, c’étaient évidemment les femmes. Les contes ont donc été considérés comme la littérature des ignorants et, à partir du moment où la société s’est civilisée, et où l’école est apparue, devenant même obligatoire, et où tout le monde a appris à lire et à écrire, les ignorants parmi les ignorants sont devenus les petits enfants. Il y a donc eu une sorte de glissement et de confusion entre littérature des pauvres et littérature pour enfants. Or, c’est faux pour ce qu’on appelle les « sociétés primitives », et dans une grande partie du monde occidentale.
Il faut observer comment les contes s’y sont pris pour se faufiler à travers le temps, comment ils se sont servis du mépris dont ils étaient l’objet pour se donner des forces, pour passer quand même, comment ils nous disent que l’importance d’une parole ne se mesure pas au bruit qu’elle fait : les contes ne sont jamais passés au journal de vingt heures ! Aujourd’hui, on pense que l’importance d’une parole se mesure au bruit qu’elle fait, au fait que dix millions, cinquante millions, cent millions de personnes l’entendent. On peut dire une ineptie entendue par cinq cents millions de personnes, ça n’en reste pas moins une ineptie. Le conte, lui, n’est jamais entendu par des millions de personnes, mais il a été entendu par cent millions de fois une personne. Dans le secret d’un lit, d’un coin de feu, d’une parole qui se faufile partout, comme la vie…
Vous savez, Bouddha n’a pas arrêté de dire des contes, et pas à des enfants. Et le Christ ! Et je ne parle pas d’Homère ni des auteurs du Màhâbhârata ! Toutes les traditions spirituelles, les soufis, les moines zen racontent des contes, et ce ne sont pas des histoires tout justes bonnes à endormir les petits. Mais je suis persuadé que si le conte a survécu, c’est justement grâce au mépris dont il a été ‘victime. Parce qu’ainsi, on ne s’en est pas préoccupé, on n’a pas essayé de le manipuler pour en faire du pouvoir, on l’a laissé vivre. Le conte n’était pas récupérable par les lettrés, qui n’allaient pas s’abaisser à tenter de démontrer qu’une citrouille ne peut pas se transformer en carrosse. Ainsi, les contes se sont faufilés à travers les siècles parce qu’on ne s’en occupait pas.
Le conte n’est pas de chair et ne peut donc ni pourrir ni se défaire. C’est une immense leçon de vie : Soyons comme les contes, ils ne nous enseignent pas seulement par ce qu’ils disent, mais par la manière dont ils vivent. Regardez-les vivre et prenez modèle. Pour moi, c’est une telle leçon de vie que j’ai pris les contes comme maîtres. Ils m’ont dit : « sois fluide ! Ne te fixe pas ! Ne t’accroche à aucune opinion ! Ni à aucune personne ! Mais sois perpétuellement aimant.
Henri Gougaud dans Donner du sens à sa vie
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En fait, la fonction du roman semble changer : c'est maintenant un avant-poste du journalisme, nous lisons des romans pour nous documenter sur des zones de vie que nous ne connaissons pas - le Nigéria, l'Afrique du Sud, l'armée américaine, un village minier, les coteries de Chelsea, etc. Nous lisons pour découvrir ce qu'il se passe. Un roman sur cinq cents ou sur mille possède la qualité qu'un roman devrait posséder pour être un roman : la qualité philosophique. Je découvre que je lis la plupart des romans avec le même genre de curiosité qu'un livre documentaire. S'ils sont le moins du monde réussis, la plupart des romans sont originaux en ce sens qu'ils informent sur l'existence d'une partie de la société, d'un type de personnes, qui ne sont pas encore révélés à la conscience générale des lettrés. Le roman est devenu une fonction de la société fragmentée, de la conscience fragmentée. Les êtres humains sont tellement divisés, de plus en plus divisés et morcelés en eux-mêmes, à l'image du monde, qu'ils cherchent désespérément, sans le savoir, des informations sur d'autres groupes à l'intérieur de leur propre pays, sans parler de groupes dans d'autres pays. Ils tâtonnent aveuglément à la recherche de leur propre entité, et le roman-reportage constitue un moyen d'avancer dans cette direction.
Doris Lessing, Le carnet d’or (1962) - p.115
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