#Un soir tu vis ta meilleure vie le lendemain tu travailles
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En fait ces cartes perdues sont les péripéties de moi saoul et le plus marrant est que j'aurais pu les récupérer ce matin même car quelqu'un les a retrouver et a demandé à mon ami s'il avait perdu des cartes mais il a dit que non car il avait les siennes avec lui. Du coup l'étranger m'a écrit dans la journée et je vais pouvoir aller récupérer mes cartes demain donc tout est régler
J’ai perdu toutes mes cartes bancaires j’ai exactement 5$ pour survivre jusqu’à temps que je me décide d’aller les retrouver (loin)
#3 personnes m'ont contacté à propos de mes cartes perdues#C'est l'évènement du village je crois#J'ai pas été aussi saoul depuis des années#L'ami en question non plus on a perdu la carte#On (j'ai) a surtout perdu mes cartes en fait#Je crois que quelqu'un essayer de me pecho mais j'avais passé le capte de comprendre toute situation#Bref je m'ennuie je suis au travail#Vraiment ordinaire la vie d'adulte#Un soir tu vis ta meilleure vie le lendemain tu travailles
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Slow Burn, BatB fic, Stanfou, chap 5
Les préparatifs furent vite réglés, LeFou était largement rompu à l’exercice. Il partit avec Gaston dès le lendemain, alors que le soleil se levait à peine. LeFou eut un long regard pour la fenêtre au-dessus de l’échoppe qui était probablement celle de la chambre de Stanley, qui devait dormir encore. L’arrivée dans la forêt, l’établissement du camp et la première journée de chasse se passèrent sans événement majeur, mis à part la découverte d’un dix-cors que Gaston entreprit immédiatement de traquer jusqu’à ce qu’il figure parmi ses trophées. LeFou suivait sur son cheval, rechargeant le précieux tromblon au fur et à mesure des besoins de Gaston. L’animal fut perdu de vue au début de la soirée, mais un jeune chevreuil n’eut pas cette chance, et succomba sous la lame impitoyable du chasseur. Dès la tombée de la nuit, une des cuisses de la pauvre bête grillait sur le feu, tandis que Gaston jubilait en nettoyant ses armes.
- Bon début, bon début LeFou ! Voilà de bien beaux auspices ! Le dix-cors ne me résistera pas longtemps !
LeFou se contenta d’approuver en retournant la pièce de viande sur le feu.
Gaston s’interrompit en voyant son acolyte sortir un petit livre de sa poche. Il se leva, le lui arracha des mains et lut le titre.
- Fables de la Fontaine ? Mais qu’est-ce que tu fais avec ça ?
- Je lis ! Répliqua LeFou.
- Mais tu n’as pas besoin de lire ici ! Fit Gaston. Il y a tellement mieux à faire ce soir !
- Je dois m’entraîner tous les jours.
Gaston referma le volume, qu’il tint par un angle, d’un air faussement dégoûté.
- Ces histoires d’école te sont vraiment montées à la tête, mon pauvre ami. Tu en sais bien assez !
- Mais tu t’entraînes à l’épée et au tromblon, toi aussi…
- Rien de comparable ! S’exclama Gaston. Combattre a une vraie utilité, au moins ! Et depuis la guerre, je me suis rendu compte de l’utilité grandissante des armes à feu… L’épée est noble, mais guère indiquée pour la chasse. Elle est un peu passée de mode ; un peu… Prétentieuse, si tu veux mon avis. Tiens, ce n’est pas à ça que s’entraîne Stanley ?
LeFou récupéra son livre et rougit. Imperturbable, Gaston continua.
- Un bon garçon que ce Stanley, bien qu’il soit loin d’être de mon niveau. Un peu maniéré, non ? Cette allure, ces frusques… Et tailleur, ce n’est pas une profession très virile !
LeFou se sentait étouffer de confusion, de gêne, de honte aussi, pour Stanley. Pourquoi ces attaques alors que Stanley n’avait jamais fait le moindre mal à Gaston ?
- Et il n’a pas vraiment ce que j’appelle de vrais muscles. Maigre comme un jonc !
- Tu n’es pas très aimable pour lui, osa faire remarquer LeFou.
Et il se garda bien de lui dire que pour avoir eu Stanley dans les bras, il pouvait confirmer que celui-ci avait une musculature tout à fait honorable, voire de taille à rivaliser avec celle de Gaston, mais cachée par ses vêtements...
Gaston se retourna vers lui.
- Je trouve qu’il a une mauvaise influence sur toi, LeFou.
Ce dernier déglutit avec peine.
- Pourquoi ?
- Depuis que tu t’es mis en tête de devenir savant, tu passes moins de temps avec moi. J’en viens à me demander si tu ne préfères pas sa compagnie à la mienne !
- Mais non voyons, répondit automatiquement LeFou, que vas-tu imaginer ?
Gaston s’était approché dangereusement près. LeFou pouvait sentir son odeur de cuir, de cheval et de sueur. Il se maudit mille fois de se sentir un peu excité.
- LeFou… Qu’est-ce qu’il a de plus que moi ? Tu t’intéresses à lire et écrire, passe encore, mais passer autant de temps avec ce gringalet ! Que t’apporte-t-il de plus que moi ?
- Il m’a simplement appris à lire et écrire, c’est aussi simple que ça, répondit LeFou, décidé à défendre l’honneur de son professeur. Figure-toi que ça prend du temps et qu’il faut beaucoup s’entraîner pour devenir bon à ça, comme pour tout le reste. Tu n’es pas devenu un tireur d’élite en un jour ! Et… Toi, tu ne m’as pas appris à lire, ajouta LeFou.
- C’est donc ça… Tu m’en veux ?
- Non, je ne t’en veux pas. Mais tu savais depuis longtemps que ça m’embarrassait d’être analphabète, et tu n’as rien fait pour arranger ça.
Gaston eut un éclat de rire méprisant.
- Tu me vois, moi, en maître d’école ? C’est ridicule !
- Peut-être. Mais Stanley n’en est pas un non plus, pourtant il a fait l’effort de m’apprendre.
- Je me demande ce qu’il a exigé en guise de paiement…
LeFou sentait les sous-entendus graveleux déborder du ton de Gaston, comme la bave de la gueule d’un chien enragé.
- Rien. Il n’a rien demandé. Il a fait ça par pure amitié.
- Je ne te crois pas. Il a forcément demandé quelque chose ! T’aurait-il demandé… LeFou, il n’a pas abusé de toi, au moins ?
- Oh !! Comment peux-tu seulement imaginer ça ! Stanley n’a strictement rien demandé !
- Il ne t’a pas touché ?
- Non, mentit LeFou.
Gaston s’agenouilla devant son lieutenant. Il était trop près au goût de LeFou. Il lui passa des doigts possessifs dans les cheveux et lui remonta le menton de force. Leurs visages étaient si près que LeFou sentait la chaleur de l’haleine de Gaston contre son visage. À la lueur du feu, ses yeux avaient un éclat étrange.
- Tu es mon lieutenant, à moi, LeFou. N’oublie jamais ça. Je serais perdu sans toi à mes côtés.
- Oui Gaston…
- Je veux que tout redevienne comme avant. Tu en as terminé avec ces leçons, nous allons reprendre nos vies habituelles.
- Gaston…
- Tu es le meilleur lieutenant qu’un capitaine puisse rêver d’avoir, dit Gaston d’une voix rauque, qui naguère, disposait systématiquement LeFou à faire ses quatre volontés.
Mais cette fois, LeFou soupira d’un air… Agacé ?
- J’aurai plus de temps libre puisque je n’aurai plus de leçons, certes, mais je te rappelle que je n’ai jamais failli à ton service ces derniers mois.
Gaston était pris de court. Ça ne marchait pas ?
- As-tu trouvé ta monture mal soignée ?
- Non…
- N’as-tu pas toujours eu tes pintes en main sans avoir à les commander à la taverne ?
- Si…
- Et aujourd’hui, y a-t-il une seule chose qui manque à notre équipement ? N’ai-je pas tout préparé aussi bien que d’ordinaire ?
- Si…
- Tu vois. Je fais mon travail aussi bien que d’habitude. Tu ne peux me reprocher de me faire d’autres amis à côté, puisque ça n’empiète pas sur la besogne.
- Mais…
- Gaston, je suis ton lieutenant, c’est vrai. Mais j’ai le droit d’avoir ma vie à moi. Nous ne sommes plus à la guerre. Rester constamment ensemble n’est plus une question de survie. Et puis, comme tu le disais tout à l’heure, ne suis-je pas là, avec toi, ici et maintenant ?
LeFou lui souriait. Gaston se sentit reprendre confiance devant ce signe. Il se releva, alla reprendre sa place près de ses armes, apaisé.
- Tu as raison. Nous sommes ensemble. Toi, moi, et la forêt.
Gaston reprit son nettoyage. À la faible lueur du feu, il se rendit compte que sa proximité avec LeFou avait eu une légère -et involontaire- réaction sur lui. Ce détail le rassura.
LeFou voulut donner une autre preuve de sa bonne volonté et lui administra de main de maître un massage des épaules qui le changea en gelée. Cela et le cuissot de chevreuil cuit à point le mirent dans de bien meilleures dispositions. Ce soir-là, Gaston s’endormit paisiblement.
LeFou, lui, se rendit compte en méditant près du feu, que les gestes d’apaisement qu’il avait eus envers Gaston, en un autre temps, l’auraient plongé dans un émoi profond pour des jours entiers. C’était d’ailleurs pourquoi il aimait autant partir ainsi à la chasse, seul avec Gaston. Leur intimité commune débarrassée de l’urgence de la guerre était ce qu’il pouvait espérer se rapprochant le plus d’une vie de couple. Il en venait à se demander si ce n’était pas tout de bon la force de l’habitude, plus qu’autre chose, qui l’avait ainsi attaché à Gaston.
Mais là… Il était simplement content que Gaston soit calmé, ses attentions envers lui n’avaient pas eu d’autre but et il ne ressentait plus cette euphorie qui le prenait autrefois quand il le touchait. Il songea, avec amusement, qu’il se sentait plutôt comme un parent qui calmait un enfant capricieux avec une sucrerie !
Il eut un regard pour la tente abritant la vedette de Villeneuve, ronflant paisiblement sous sa couverture, uniquement débarrassé de ses bottes. LeFou attisa les braises de façon à avoir un peu de feu pour le lendemain puis alla se coucher lui aussi.
OoO
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**Baby Snatcher** - Partie 3 -
Jo m’attend, clope au bec, lunettes de soleil et beau café fumant à la terrasse du Kawa, notre petite place fétiche qu’on a adopté pour nos meetings commérages.
- Alors ma Mimi ! Comment te sens-tu ? La gueule de bois est passée, tu as pu te reposer hier soir ?
- Hahaha…’’reposer’’ tu dis ? si tu savais ! tu n’imagines même pas !
- Oh my god!! Potins, potins ?? aaaaahh je ne peux pas croire que les 2 seules soirées ou je ne suis pas avec toi, il se passe des choses!
- C’est que lorsque tu es là, tu es mon ange gardien qui me raisonne ! Seule, je ne fais que des conneries !
- Oh ben non Mimi, tu t’amuses, tu profites, tu as raison. Bon, commande un café, vite !! racontes-moi tout !
- Tu as combien de temps devant toi ? parce que j’en ai pas mal à raconter.
- J’ai TOUTE la journée ! me répond-t-elle en s’esclaffant.
Après une bonne gorgée de café, je commence à conter mes péripéties des deux derniers soirs: la sortie improvisée au billard, la confrontation avec les policiers, le retour mouvementé, le mal de corps et de tête du lendemain, la rencontre avec Zack, mon kidnapping et enfin, le baiser….
- Holy shit girl ! ah ouais, il s’en est passé des bonnes ! un jeunot de 20 ans en plus ! hahaha tu me fais trop rire. C’était quoi déjà ta résolution pour ton nouveau départ en Australie? Rappelle-moi ?!
- Chut…je sais, arrête d’en rajouter une couche s’il te plaît. Moi-même, j’ai envie de me mettre une gifle.
- Ben non !!! c’est toujours comme ça Mimi ! tu sais bien ! Je suis persuadée que ton Zack…tu vas le kiffer de ouf ! à coup sûr. Les rencontres inattendues du genre, dans un moment où toi tu pensais te blinder et ne pas te mettre dans une histoire, et bien c’est toujours les plus intenses…Crois-en mon expérience.
- Oui, je sais, et c’est bien cela qui m’effraie.
- Vis le moment présent, et ne te poses pas de question pour l’instant. Tu verras cela en temps et en heure. Pour le moment, PROFITES !!! En plus, vois le bon côté des choses : c’est un anglais !! Tu vas améliorer ta compréhension, ta prononciation, tu vas devenir full bilingue en deux temps trois mouvement ! Ça va te changer des français relous et chiants comme la pierre !
- Attends de l’entendre parler. Je ne suis même pas sûre de pouvoir le comprendre à 100% mais t’as raison, je vais vivre ça au jour le jour. Pas de stress, pas de pression.
- Bon…tu me raccompagnes jusqu’à chez Erin, je dois garder sa petite ce soir. Toi tu flirtes, tu butines et moi je change des couches et donnes le biberon…On échange nos places ?
- Hummm, attends, laisse moi réfléchir…..ishhhh…NON !! allez je marche avec toi, et ensuite je vais aller voir si ma touche est là pour faire un peu plus connaissance !
- Trèèèès bonne initiative ! j’aime quand tu me parles comme ça !
On se quitte donc au coin de nos rues avec Jo puis j’arrive enfin au backpack, il n’y a pas âmes qui vivent : yeahhh, je vais pouvoir chiller au calme : Le bonheur ! Je décide de m’étendre quelques minutes sur mon lit à la fraicheur de la climatisation qui ronronne tel un chat…je ferme les yeux…juste deux minutes…zzzzzzzzzzz…ok je m’endors comme un bébé pendant 3 heures.
Une caresse sur mon visage, vient m’extirper du sommeil dans lequel je m’étais totalement abandonnée. J’ouvre difficilement les yeux, et sursaute quelque peu à cette sensation sur ma joue.
Je rappelle que je me trouve en Australie, et que c’est le pays des bestioles et insectes aussi gros que ma main : donc il y a de quoi sursauter quand tu sens quelque chose qui te chatouille sur le visage ! Sauf que cette fois-ci, c’est seulement la main de Zack.
- Hey Beautiful, bien dormie ? bien reposée ? désolé, je ne voulais pas t’effrayer.
- Coucou…oui ça va merci. T’inquiètes pas, c’est juste un réflexe physique. J’ai tellement eu peur que ce soit une araignée ou un cafard…arkk.
Pour la petite histoire, les cafards en Australie se prennent des balades bien chill dans les rues à tes pieds et pèsent au bas mot 1 kilo… (ok j’exagère un peu mais pas tant)
- As-tu faim? Syrus et moi, on prépare des burgers, cela te tente ?
Un mec qui non seulement, vient me réveiller gentiment et qui en plus me propose de la bouffe…je dois encore être dans mon sommeil en vrai…suis-je vraiment réveillée?
- Oh my…oui je veux un burger c’est clair !
- Ok so wakiwake baby doll, on mange dans 10 minutes.
Durant ce BBQ, je fais donc la connaissance de Syrus, SY pour les intimes. C’est l’ami d’enfance de Zack, ils se connaissent depuis toujours, viennent du même endroit et voyage en Australie ensemble.
Sy est pas mal atypique comme garçon. Drôle de personnage mais très attachant et sympathique. Grand, blond, des yeux bleus tous ronds qui lui donne cet air ahuri, en continue, comme s’il débarquait d’une autre planète et que le rythme de celle-ci ne lui était nullement adapté : trop rapide pour sa personne…Il est doté d’une espèce de ‘’fausse’’ candeur et d’un semblant de naïveté qui font que tu l’aimes quoi qu’il arrive.
Les voir aller ensemble, me rappelle notre mode de fonctionnement avec Jojo. Jamais l’un sans l’autre, prise de décisions mutuelles, unis, soudés.
Il va donc falloir trouver ma place dans ce schéma triangulaire, De par mon expérience, je sais que l’amitié est plus forte que tout, et je sais que celle-ci va être un obstacle à beaucoup de choses. Je le pressens au fond de moi, 6e sens féminin oblige, mais je décide d’ignorer les gros warnings qui s’affichent dans mon esprit. Je prends part aux festivités, entame une approche avec Sy, mange le meilleur burger au monde et profites de la chaleur des bras de mon beau Zack…la vie est douce et agréable pour moi, en ce soir de Février dans la ville de Sydney : jusqu’à quand ?
Notre idylle d’un soir se mute en une histoire tout court. On fusionne, on est collés, on ne se lâche plus. Zack part travailler chaque matin, m’abandonnant à mes oreillers et ronflements de nos compagnons de chambrée et mes journées sont alors rythmées sur le tempo des secondes et des heures qui me séparent de la chaleur de ses bras et de ses baisers. Depuis deux semaines, nous dormons tous les deux dans mon lit ‘’simple et superposé’’ dans une chambre contenant 6 personnes. On possède le lit du bas sur la structure. On a donc créé un ‘’mur’’ de serviettes le long des barreaux du lit afin que nous nous sentions dans un cocoon privé. C’est fou ce que l’amour peut te faire accepter comme situation. Non mais c’est vrai sérieux ! T’as vu où que tu accepterais de faire l’amour dans un lit simple avec genre 5 personnes qui vont et viennent autour ? Non parce que bon, genre la première fois tu veux te la raconter et tu te dis que le meilleur endroit c’est quoi ? La salle de bain, sous la douche: porte qui se ferme à clef / intimité assurée et étouffement du bruit avec l’eau qui coule, tu te sens confiant, jusqu’à ce que, tu esquives plusieurs fois la chute mortelle sur un sol glissant en te rattrapant au robinet brûlant de la douche, que tu boives la tasse 3 ou 4 fois parce que ta tête se retrouve plus de 10 minutes sous l’eau! Au final, faire l’amour dans une chambre de six…
Ben crois-moi que tu l’acceptes et que tu t’en moques !
Attends, le lit gagne la loterie dans le domaine du confort. Même si tu dois malgré tout aussi développer des techniques particulières pour éviter de te blesser ‘’encore une fois’’ ou de gêner tes voisins…J’ai découvert une souplesse et une élasticité de mon corps insoupçonnée : elle a disparu depuis��� à mon grand désarroi, l’âge te rattrape toujours, maudits rhumatismes et muscles en carton papier maché.
Je me laisse vivre, et ne me rends même pas compte que nous arrivons à la date fatidique des amoureux : La Saint-Valentin. Personnellement, c’est une date que je n’affectionne pas particulièrement. Je m’en fous en vrai. Je trouve cela trop surfait.
Ahhhh le discours de la fille indépendante et féministe ! J’avoue que si on me propose de sortir en tête à tête à la St Valentin, je suis IN à fond ! Faut être honnête les filles !.
Mais, Zack en revanche, ne l’a pas oubliée. Lorsque je me réveille ce matin-là, j’ai un petit mot griffonné sur du papier, qui m’informe que je dois me faire belle ce soir car mon amoureux m’emmène au restaurant…Je peine à croire ce que je lis. J’ai eu des relations longues et importantes avec des hommes qui étaient ‘’pourris’’ niveau surprise et lui, au bout de deux semaines, il me sort le grand jeu du romantisme. J’ai limite la larme à l’œil. Je décide donc de faire honneur à cette belle invitation et de sortir mes plus belles parures pour le rendre fier.
ALERTE AU CLICHÉÉÉÉ !! Ma journée s’alimente donc de coiffeur, manucure, shopping et j’en passe : Mon dieu que c’est le fun de jouer à la séductrice.
18h30, mes cheveux longs lissés, combi-short noir sexy mais pas trop, chaussures à talons et mon beau bronzage australien mis en valeur, j’attends mon cavalier pour la soirée qu’il m’a promise.
Il arrive dans l’encadrement de l’escalier, et j’avoue qu’il n’a pas fait les choses à moitié non plus. Il a laissé au vestiaire ces shorts et sa veste orange de voierie pour laisser place à un beau pantalon / chemise digne d’un courtier en bourse. Il tient dans sa main une rose rouge. Il fait voler en éclat mon cynisme sur le fait qu’il n’a que 20 ans. Je le trouve tellement beau, et adorable. Il arrive face à moi, ses yeux s’illuminent, et laisse entrevoir le réel désir que je lui insuffle.
- Whaou…You are amazing, my Beautiful.
- You too Babe. Où m’emmènes-tu?
- You will see, surprise !
On embarque dans un taxi, direction…la plage et la terrasse d’un restaurant japonais. Quand je pense qu’il y a deux semaines, j’hurlais à qui veut l’entendre que je ne voulais plus de relation : la vie te joue des tours, toujours…La soirée est des plus douces, j’ai des papillons dans le ventre, je commence à me laisser totalement aller dans cette idylle.
J’aurai dû le prédire, que lorsque je me laisse aller, c’est le début des emmerdes.
à suivre ...
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Crisse d’ado, pardon crise d’ado!
Un petit moment seul dans ma journée. Je travaille à débroussailler un espace pour une demande spéciale de mes enfants. Plus de gaz dans la scie à chaine... Je prends le temps de m’assoir sur une roche, silence de la forêt. En fait non, j’entends un vent fort dans les arbres. Un vent qui dispose avec joie au loin les bébittes. Je me recueille quelques instants et regarde le fruit de mon labeur.
Je retourne avec mes outils et mes canisses de gaz et d’huile au chalet. Nous sommes le 23 juin 2019, ce sera la St-Jean à minuit. Sarah Dufour est en chanson aux Escoumins avec feux d’artifice. Sans savoir c’est qui, je sais que mon voisin Ben, est à la sonorisation pour ce spectacle ce soir. Je l’ai su alors qu’il était couché sur une table à pique-nique la veille dans un état de pré pas loin du post St-Jean, si vous voyez ce que je veux dire.
-J’ai pas le goût, j’vais faire un show de grelot de gland à place?
-Un quoi?
-Faire un spectacle avec mes gosses en guise de grelot suis un peu!
Après avoir ri aux larmes de ce nouvel instrument de musique fétiche et avoir fait tous les jeux de mots possibles avec le mot gland. Nous sommes tous partis de notre côté ce coucher pour les uns et cuver notre vin pour d’autre. Bref, Sarah Dufour, une artiste que je ne connais pas, mais nous avons l’esprit à la fête. De plus, selon ma belle grande fille: c’est déjà assez plate d’être ici, il faut bien fêter un peu. R’gardez bien, je sais très bien que j’ai vécu ce sentiment où tout ce qui vient de nos parents est ‘‘boring’‘ à l’extrême. Je ne sais pas si l’expression est actuelle et encore dans le coup, probablement que non, je suis tellement vieux voyez-vous. C’est juste que dans cette position inverse, j’ai moins de points de repère. D’un côté, j’ai une fille de presque 16 ans qui s’habille en noir et ne veut surtout pas montrer ses hanches en pleine puberté et de l’autre un jeune homme à l’aube de ses 14 ans avec une passion pour tout ce qui touche le gig ou une dizaine de pixels. Comble de mon hébétude, Clémence est menstruée.
-Ça y est, j’ai dit le mot!
Comme Voldemort dans Harry Potter, c’est un mot qu’il ne faut surtout pas répéter sous peine d’être déporté en Islamabad en pleine manifestation étudiante.
C’est terrible d’avoir une ado dans ces conditions. Dès le départ, on voyait bien dans sa face de Mercredi dans la Famille Adam que quelque chose n’allait pas.
-Met donc un sourire dans ta face?
Ma fille m’imite piètrement une personne folâtre en ne s’appliquant pas. En roulant ses yeux à l’envers:
-J’embarque avec maman! Au moins, elle ne parle pas pis elle n’écoute pas de la musique plate!
-S’correcte, j’vais monter avec mon fiston! Lui au moins est capable de se mettre en transe en pitonnant pour se rendre au niveau 134 d’une application ennuyante tout en répondant vaguement à mes farces de très bon goût. En plus, il écoute la même musique et il semble l’apprécier tout au moins.
Retour au chalet:
-Personne en haut! J’me change!
C’est une de ses premières phrases le matin.
-Je travaille à l’auberge dans 5 minutes.
Dit-elle dans la même séquence respiratoire.
Notre chalet est sur deux étages, j’en conviens, mais il n’est quand même pas très grand. De plus, avec tout le déménagement essentiel, pour survivre un été, vivre à quatre dans cet endroit ne sera pas très... coulant. Notre première mission est d’étendre notre trousseau un peu partout et de le rendre accessible au besoin. Ça nous à pris deux bonnes journées pour y arriver.
Ma pensée magique de terminer le chalet pour l’été est de moins en moins viable dans ma tête, surtout que:
-moi je ne veux pas dormir avec vous pour tout l’été. Je veux un abri que j’ai vu sur Pinterest dans le bois. C’est là que je veux vivre cet été. Tellement pas avec vous.
Clémence sait ce qu’elle veut, mais elle n’a pas le temps de le réaliser. Il faut donc que je mette les bouchées doubles pour acquiescer à ses requêtes tout en assumant mon rôle de père:
T’aura pas tout cuit dans le bec ma fille, ça peut juste pas fonctionner, laisse moi juste te le démontrer. Esti de Pinterest à marde.
J’ai une pression constante avec les doléances de ma blonde pour le mariage, je dois terminer le chalet et animer mon fils Zamy comme dans le film: Nos voisins, les hommes.
Bref, je ne sais pas par quoi commencer. Il y en a trop dans ma tête. Ça fait une bonne semaine que je fais des travaux ici en butinant ici et là sans m’impliquer totalement.
- On va se faire une liste de priorités, t’inquiète, on en a déjà fait beaucoup.
Me dit ma muse.
Il y a le mariage aussi qu’il faut préparer. J’appelle à la municipalité:
-Oui bonjour, j’aimerais vous demander à qui dois-je m’adresser pour réserver la pergola sur le quai de la marina.
-Peut-être M Girard? Je vous le transfère.
L’idée est d’avoir cet endroit que pour la célébration de l’union. Ça nous fait une garantie en cas de pluie et que ce ne soit pas célébré avec des touristes, des ouéreux, des motards, des campeurs, vous voyez ce que je veux dire.
-Peut-être Jean-Sébastien, je vous le transfère.
Je raconte mon histoire une autre fois.
-Je prends tout en note et vous reviens avec ça. On a jamais fait ça, c’est la première fois que nous avons une tel demande. J’en parle à Nathalie, elle s’occupe de la marina. Elle vous rappellera en début de semaine prochaine.
Je croise Dark Devil (Clémence) à l’extérieur. C’est jour de la douche aujourd’hui.
-Pas question que je prenne ma douche dehors, tout nu à grand vent! Déjà que c’est de l’eau froide! J’vais la prendre chez les voisins...
Sur ce, elle part encore en maudit.C’est vrai que la douche actuelle en plus d’avoir que de l’eau froide était située dans un endroit offrant des angles de nudité à certains endroits. Pour moi ayant peu de pudeur, ça ne dérangeait pas grand chose, mais pour des dames... peux-être. J’ai comme exemple mon voisin Francis qui revient à son chalet en me disant un jour:
-Ha! Ha! Crisenfeu est tout nu!
-Pour si peu, tu exagères!
J’ai donc construit une autre douche, plus intime, toujours avec une vue sur le fjord, toujours à l’eau froide, car un chauffe-eau ne passe toujours pas au comité des finances.
-Wow de toutes tes constructions, c’est ta plus agréable!
Me dit ma douce moitié, sans parti pris bien évidemment.
-Eille est vraiment cool ta douche! Merci!
Me dit ma poule! En peignoir de bain, les cheveux mouillés, je la vois à peine traverser mon champ de vision.
J’ai gagné des Watatatow en petite coupure! N’en mets pas trop. Fais ton petit air pour ces occasions. Faut-il que je rajoute quelque chose? Essayons la face du chevreuil la nuit, au centre de la Principale, mais content on s’entend... Peut-être pas le chevreuil finalement... OK, juste content...
-Personne ne vient en haut!
Sans demander son reste. Un morceau de bonheur que j’aie eu le temps d’apprécier avant de me transporter vers:
-Pa! L’amènes-tu l’marteau? J’ten haut de l’échelle..
En marmonnant Back in Black de AC/DC qui joue en sourdine.
Ça aussi c’est une autre affaire. Mon fils, Milou est notre employé attitré. Il oublie ainsi ça vie rêvée d’un bel été caniculaire en finissant le jeu Red Dead Redemption 2 dans un sous-sol en ville. Il se forge ainsi une nouvelle idée de pouvoir se payer un motocross dès que possible pour s’enfuir le plus loin d’ici. J’exagère peut-être un peu.
Clémence et Émile reviennent du bas de la montagne un rare moment de fusion fraternelle entre les deux:
On a vu Louise. Elle est ben fine, mais allo pour l’art de se mettre les pieds dans la bouche!
Répond Clémence d’un air froissé. Elle leur aurait dit:
-Ah! Émile, tu es toujours aussi beau! Tu dois en briser des coeurs!
Elle se retourne vers Clémence en lui disant:
-Et toi toujours aussi grande...
D’un ton plus nonchalant.
-C’est pas mêlant, Émile est toujours le plus beau et le meilleur en tout, moi c’est plus...
-Ben voyons ma belle! Tu te fais des idées. Tu es parfaite!
Je tente de la serrer dans mes bras, mais elle me repousse en soupirant:
-Dégueux, fait plus ça. J’hais ça.
J’étais pas si grossier à ses yeux avant cet âge post pubère à marde.
66 pontets, plus de 200 noeuds du cabestan autant en vis démesurées.
Et de fil en aiguille, nous avons enfin réussi d’installer le projet figurant sur les premiers plans du chalet, un filet de catamaran faisant office d’un espace de vie au deuxième étage. Encore une fois, moi et Geny, on s’est embarqués dans une autre ébauche spéculatoire. Nous sommes vraiment faits l’un pour l’autre dans cet univers d’idées conjointes qui nous amène ma foi jusqu’au mariage à la fin de l’été.
J’aurais voulu avoir une fin à l’américaine du genre Clémence et Émile se rendent compte après ces moments familiaux fantasmagoriques que leur parent sont tout simplement unique et qu’ils bâtissaient un peu de leur avenir, mais non.
Clémence et Émile le lendemain:
-C’est tellement plate ici qu’est-ce qu’on fait?
-J’ai tu l’air d’un Mickey Mouse à Walt Disney world qui est payé pour faire office d’un G.O. a des crisses d’ado en crise?
-Bon papa est encore fâché! Y est tellement susceptible.
N’empêche que je suis un père comblé, je les aime tellement. Comme dirait Jésus, pardonnez-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font. Ce n’est pas comme si je le connaissais personnellement, mais j’ai déjà entendu ça lors de la messe que mes parents m’obligeaient à aller. Je haïssais tellement ça!
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Le 11 octobre 2015 aux alentours de 23h30 un homme m'a violée pendant environ 45 minutes.
Le viol, dans ma tête, ça n'arrivait qu'aux autres, dans la rue, forcément menacée de mort par un dangereux inconnu, forcément déséquilibré. Pourtant ce soir là, j'étais chez moi, avec quelqu'un en qui j'avais confiance, quelqu'un que n'importe qui aurait qualifié de sympathique. Ce soir là, j'ai connu la douleur à un endroit de mon corps, mais aussi dans mon esprit. Ce soir là j'ai appris que dire les « Si j'avais su/fait/dit ... » étaient tout autant inutiles qu'un 9,75/20 à un partiel de fin de semestre. Tout peut arriver dans la vie, que ce soit aux femmes ou aux hommes : y compris les mauvaises choses peu importe votre prudence.
Si j'ai fait le choix d'en parler ici, ce n'est ni pour me positionner comme une martyre, ni comme un exemple à suivre. Simplement je pense qu'il faut en parler car c'est actuel, pour des million de personnes à travers le monde, et que bon nombre d'écrits, paroles, à ce propos me choquent. Je vais essayer, avec mes maigres moyens et mes pauvres mots, de partager les choses qui m'ont indignée ou aidée après cette fameuse nuit.
13 octobre 2015
J'ai pris connaissance de ce qui m'est arrivé 24h après les faits. Le lendemain je me suis rendue en cours à la fac normalement. Je me sentais bien. Pourtant le matin même j'avais eu du mal à me lever. J'avais vu du sang dans mes toilettes. Mais tout allait bien. Le 13 octobre, je ne suis pas arrivée à me lever, mon corps ne m'obéissait pas et me faisait beaucoup trop mal. Je suis donc allée chez le médecin, sans trop savoir pourquoi, ce que j'allais lui dire si ce n'est que je pensais avoir une petite cystite (non mais vraiment, j'y croyais dur comme fer). La porte du cabinet s'ouvre, et au moment où il me demande quels symptômes m'ont conduite chez lui, je panique. Je ne sais pas quoi dire, je ne sais pas comment décrire mes douleurs. D'abord par peur de ce que cela implique puis par honte. Incapable d'articuler, de mettre du sens dans mes phrase j'entends « Mademoiselle, vous avez été violée ». Ces mots que je ne voulais pas entendre ni comprendre. Il m'a fait passer une série d'examens, les constats sont tombés, une ordonnance avec un tas de médocs que je devais prendre. J'ai eu surtout en ma possession un son constat sur papier, attestant de mon état, si jamais je désirais porter plainte. Je me suis rendue dans un supermarché, j'ai acheté une excellente bouteille de vin, des chocolats et plein d'autres conneries que je n'achète jamais. J'ai appelé deux amies sans vraiment leur dire pourquoi. Ce soir là je leur ai annoncé la nouvelle après avoir rempli nos trois verres à vin. Ce soir là nous avons, autant ri que pleuré tout en buvant à ma santé.
Une fois mes convives parties, je prends mon téléphone et j'appelle mon copain de l'époque (que nous appellerons Monsieur Y) . Je ne lui ai toujours pas dit, je sais qu'il est occupé. Nous étions ensemble depuis 3 ans à l'époque, relation, récemment libre, à distance Paris-Marseille (non mais vraiment, c'est possible je vous jure). Ironiquement nous avions évoqué la question du viol un soir, à la suite d'une conversation sur le film IRREVERSIBLE de Gaspard Noé. Je m'étais à l'époque indignée de la réaction de Vincent Cassel, qui au lieu de rester auprès de Monica Bellucci à l'hôpital s'était lancé dans une vengeance sanglante inutile. Je lui avais dit que j'espérais qu'au cas où je traversais la même chose, il ne soit pas aussi con. Le téléphone sonne, il répond. Je lui dit « On m'a violée ». Gros silence.
_ « Quoi ? Qui ? »
_ « Peu importe. Juste je veux que tu sache que je suis allée chez le médecin, il m'a donné un papier si jamais je veux porter plainte ».
Ça passe dans l'oreille d'un sourd. J'entends des « mais pourquoi tu t'es pas débattue ? Comment ça, c'était chez toi ? Je veux savoir qui c'est, je veux le buter. »
Aïe … bon je savais que ça allait pas très bien se passer. Mais quand il m'a demandé de lui raconter dans les détails la scène, j'ai vraiment compris que j'allais pas entendre « Ca va aller je suis là ». A la place j'ai passé tout le coup de fil à tenter de le rassurer (bon c'était pas glorieux vous vous en doutez). Je lui ai dit que j'allais juste avoir besoin de sa présence, je ne voulais pas lui livrer les détails juste être rassurée de temps à autre. J'essaye de dormir.
14 octobre 2015
Vient la question « mais est-ce que tu portes plainte ? ». Question que mon médecin m'avait posée quelques heures auparavant. Bien entendu que non. Je n'avais toujours pas vraiment saisi le concept du « viol », du moins j'avais des idées bien arrêtées dessus à travers les films, l'art, la littérature, le Larousse, mais aucune ne correspondait vraiment avec ce que j'avais vécu. Le premier problème que je veux soulever est celui-ci : personne ne nous prépare vraiment à réagir dans ce genre de situation. Alors oui, j'ai toujours évité de rentrer seule tard le soir, j'ai fait attention à ne pas porter de minijupe quand j'avais des talons hauts, je surveillais toujours mon verre en boîte ou dans les bars pour ne pas qu'on y mette une poudre suspecte. Malheureusement aucune de ces choses ne m'ont servie le 11 octobre. Pas sûre non plus que mon violeur (qu'on désignera à présent comme Monsieur X), se soit dit que ce qu'il avait ce soir là était aussi condamnable. Non parce qu'on va pas se mentir : violer quelqu'un c'est facile, encore plus quand on a gagné sa confiance. Monsieur X avait pourtant 39 ans, j'en avais 21 aux moments des faits. A son âge, tout de même, il devrait savoir qu'un « non » ou un « j'ai mal » sont clairs, non ? Et bien non, visiblement. Ma mère ne m'a jamais dit « Bon, alors ma chérie, si jamais on te viole, faut faire ci et ça ... » haha. Non j'avais vraiment pas la moindre idée de ce que je devais faire, comment m'en remettre. Poussée par mes deux amies, je prends la décision de déposer une main courante, n'étant pas prête à porter plainte. Après de multiples hésitations elles m'accompagnent au commissariat de mon quartier.
_ « C'est pour quoi ? » me dit l'un des policiers à l'accueil.
_ « Je voudrais déposer une main courante »
_ « Pourquoi ? »
Bon alors là il faut bien réaliser que ça se passait dans le hall d'entrée et qu'il y avait tout plein de gens autour.
_ « Pour agression sexuelle. » à voix basse.
_ « Juste des attouchement ou un viol ? » répond le policier, un peu comme si il me demandait si je voulais mon café avec ou sans sucre.
_ « Un viol »
_ « Ah mais nous pour ça on prend que les plaintes, vous pouvez pas déposer une main courante. Vous connaissez l'agresseur ? Ça s'est passé où ? »
_ « A mon domicile, oui je connais l'agresseur. Je connais mes droits et je déposerai une main courante aujourd'hui. »
Après ces échanges qui m'ont légèrement énervée, je pars donc m'asseoir avec mes deux accompagnatrices qui semblent tout aussi dégoutées que moi vis à vis de la qualité du réceptionniste. Nous attendons à peu près une heure, je lâche un « Pas étonnant que trop peu de victimes déposent plainte vu comment ça se passe ». Une policière m'appelle.
_ « Bon c'est vous pour le viol ? J'ai pas trop de temps à vous accorder je déborde de travail, venez là. Pas de langue de bois racontez moi rapidement comment ça s'est passé. »
Nous nous installons dans une pièce ouverte, avec un petit bureau juste à côté de l'accueil. Tout le monde peut me voir. Je jure que je n'avais pas été droguée ce soir là, que oui, je connaissais l'agresseur, oui c'était chez moi.
_ « Votre histoire va pas tenir jusque chez le procureur » m'annonce mon interlocutrice.
Ah ? Peut-être pas assez sensationnel peut-être ? Effectivement je retenais mes larmes, je gardais mon sang froid. Mais là c'était un peu trop à encaisser. Je lui dit que je ne comprends pas, que j'ai un dossier médical qui atteste de ce que j'ai subi. Or là, on me disait que les circonstances du viol n'étaient pas « convaincantes ». Je comprends qu'en plus de supposer que je mens, ça ne tiendra pas jusqu'au tribunal.
_ « Peu importe, je veux déposer une main courante, c'est mon droit. »
_ « Comment ça ? Vous n'êtes pas là pour porter plainte ? »
_ « Non »
La policière ne comprend pas. Visiblement il y a eu un malentendu entre l'homme avec qui j'ai parlé à mon arrivée et elle.
_ « Bon attendez quelques minutes ».
Je retourne m'asseoir. Je commence à perdre mon calme et je veux partir. Soudain une autre femme s'approche. Elle se présente comme étant une psychologue, me demande si je veux lui parler. Je lui répond gentiment que non. Elle me donne son contact « dans le doute ». La policière m'appelle, je me dirige avec elle dans son bureau. Elle se met derrière son ordinateur et me demande cette fois-ci de lui raconter ce que j'ai vécu. Je suis sur la défensive, je ne veux pas lui parler. Vient ensuite un échange où elle m'explique qu'elle est désolée si je me suis sentie agressée par son franc-parler. Je lui répond que je ne suis pas dans mon état normal et que je veux simplement faire valoir mes droits. L'entretien aura duré 2 heures, ou un peu plus. Je lui raconte tout, je lui livre tout ce que je sais sur Monsieur X. Après quoi elle me dit « ne vous inquiétez pas, vous êtes la victime ».
A cet instant j'ai compris. Les nerfs lâchent, elles me prend dans ses bras et me dit de me reposer, de prendre un congé d'une semaine le temps de souffler. Elle espère que j'irai plus loin qu'une main courante et me souhaite le meilleur.
Une fois rentrée je relis le papier sur lequel figure les faits. Je lis un sms de Monsieur Y qui me dit à quel point il veut faire la peau à Monsieur X, à quel point il lui détruit sa vie. Je l'appelle, je l'engueule en lui disant de se calmer, que ce qu'il veut faire est stérile. Que ça me fait plus de mal que de bien de l'entendre dire des abominations pareilles, que j'ai besoin de calme et de paix. Non il n'aura pas de nom, ni de récit détaillé. Et surtout que je ne suis pas en état de le rassurer, que pour la première fois de ma vie je lui demande de l'aide.
Premiers temps
Voilà comment se sont clôturés les premiers jours post-incident. Après ça, Monsieur Y a fait le choix de se séparer de moi après m'avoir dit : « je ne peux pas t'aider », « ça fait trop mal », « j'aurais préféré que ça se soit passé dans la rue un couteau sous la gorge, plutôt que ça se passe chez toi après qu'il t'aie séduite », « je ne peux plus t'enlacer, ça me fait penser à l'autre bât*rd ».
Alors voilà, deuxième point important de mon article : quand votre copine/copain, sœur/frère, un(e) proche se fait violer. NE FAITES/ DITES PAS CE GENRE DE CONNERIES S'IL VOUS PLAIT. J'en ai énormément voulu à Monsieur Y. Tout d'abord parce que le combo mortel viol – rupture amoureuse, ouais ça fait mal. Qu'il a dit des choses affreuses et fait de la merde. Mais la réaction de Monsieur Y, je la comprends. Il a paniqué, sa mère ne lui a pas dit « bon alors mon chéri, si jamais tu connais quelqu'un qui a subi un viol, voilà ce qu'il faut faire ... » . Monsieur Y je le connais bien. Il n'est pas méchant, très intelligent, mais pourtant il a mal réagi. Ce genre de réaction, c'est celle que l'on a les ¾ du temps. Je comprends donc les victimes qui n'osent pas en parler. Certaines ont peur, d'autres sont dans le déni, et surtout les mots que peuvent avoir vos interlocuteur(trice)s peuvent se révéler assassins. Moi on m'a souvent demandé « mais pourquoi tu lui a pas pété la gueule à Monsieur X ». Non parce que je fait tout de même 1m70, j'ai fait de la boxe, et j'ai un caractère bien trempé.
Pour vous resituer : vous êtes chez vous avec Monsieur X, vous avez bu donc vous êtes un peu dans les vapes. Monsieur X commence simplement, mais d'un seul coup vous ressentez une très forte douleur. J'ai appris que dans ce genre de situation il y a autant de réactions que de victimes : une infinité. Certaines, et je les applaudis, vont se débattre Dans mon cas, je savais que j'étais seule, que Monsieur X connaissait mon adresse, mon numéro de téléphone. Alors après avoir, sans succès, dit non une fois et tenté de le repousser, je me suis dit « bon ok ferme la et attends que ça passe ». Mon instinct de survie m'a dit « sors-toi en comme tu peux, épargne toi des violences physique supplémentaires et prie pour que ça passe vite ». Donc j'ai posé ma tête sur le lit, et j'ai regardé le mur en silence. Mais sous l'effet de la douleur, j’ai tout de même passé près de 30 minutes à hurler, sans que Monsieur X ne s’arrête. Malgré les idées reçues, c'est pas vraiment évident de démonter la gueule de quelqu'un quand vous avez l'impression qu'on déroule vos intestins via vos organes génitaux. Si une victime vient vous parler, ne lui demandez pas « pourquoi tu ne t’es pas débattue ? ». Ne vous étonnez pas si elle vous dit « je l'ai laissé partir calmement ». C'est pourtant ce silence qui, je le sais, me sera reproché lors de mon futur procès. Mais sachez que le choix de ne rien faire peut aussi se révéler comme étant la défense la plus efficace. J'ai voulu simplement éviter une visite aux urgences pour blessures au visage ou un bras cassé, et ça a marché. Mon corps s'est soigné ainsi plus facilement.
Mais comme dit Haruki Murakami : “ce que l'on appelle un viol ne cible pas uniquement le corps. Les violences ne prennent pas toujours une forme visible. Les plaies ne font pas toujours couler du sang.”
Deuxième temps :
Vous l'aurez deviné, j'ai mis longtemps à m'en remettre. Même plus d'un an après les faits, je suis toujours en thérapie. Le plus dur à gérer, c'est ce qu'il se passe dans la tête. Je me suis toujours considérée comme étant stable, forte. Là mon ego en avait pris un coup. La première réaction que j'ai eu fut donc le déni. Mon psy m'a tout simplement expliqué que ça m'aurait tellement détruite de l'admettre au début que mon subconscient m'a fait avoir une sorte de black out. A tel point qu'aujourd'hui je ne suis plus en mesure de me souvenir de ce que j'ai fait entre le mois d'octobre et février. J'ai mis du temps à en parler et à me faire suivre par mon médecin (à peu près 6 mois). J'en ai mis encore plus à accepter d'être sous anti-dépresseurs. Pourtant il faut accepter de se faire soigner. C'est assez délicat d'avoir à subir pendant et après les conséquences d'un truc que vous avez jamais demandé. Mais c'est comme ça. Accepter de vous faire aider n’est pas un signe de faiblesse, ce n’est pas de la passivité. Je ne pense pas que ma vie se limite à un viol, je sais que m’interdire d’effectuer les démarches pour m'en sortir aurait été largement plus pénible que de d'essayer de lutter comme je l’ai fait. « J'ai » sacrifié une année universitaire pour ça, mais je ne le regrette pas. Donc si vous avez été victime, ou que vous en connaissez une : laissez lui le temps de s'en remettre, ce travail peut prendre des semaines ou des années. Personne n'a le droit de vous juger, ni de vous brusquer.
Troisième temps :
J'en veux un peu à ce qu'on appelle la « rape culture ». Ces viols spectaculaires qui engendrent tout de suite une vengeance (généralement masculine, oui je sais que Savage Streets existe mais bon …). Ca alimente les idées reçues sur ce qu’est réellement la chose, et ça risque de décrédibiliser les victimes si leur schéma ne correspond pas à ce à quoi vous vous attendiez. Encore une fois je ne donne que mon avis et je n'ai pas de légitimité concernant le vécu d'autres victimes. Or j'aimerais bien pour une fois qu'on prône le calme et la paix comme remède immédiat. Je ne dis pas qu'une victime de viol ne peut pas ressentir de la haine pour son violeur, loin de là. J'en ai ressenti, mais c'est quelque chose qui est très franchement pénible, qui peut vous détruire. Or post viol, vous êtes déjà assez dans le mal pour en rajouter une couche. Résultat j'ai longtemps médité sur le sujet. Je pense très sincèrement que les vendetta sont stériles. Pour me pencher sur la question, j'ai essayé de lire des articles sur le sujet. Et c'est le cinéma qui m'a sauvée. J'ai parlé plus haut d'IRREVERSIBLE de Noé. Certains y voient un pervers qui filme un viol pendant près de 10 minutes en plan séquence fixe. Pourtant, si on oublie le facteur des conditions et du lieu qui varient, cette scène rend assez justice à ce qu’est un viol en vrai. C'est trop long, moche et pénible. Gaspard Noé construit le film de telle manière qu'il commence par la vendetta ratée de Cassel, et se termine sur Bellucci allongée paisiblement dans un jardin. En utilisant cette timeline inversée, j'y vois une manière de dire « la vie ne s'arrête pas là, rappelez-vous des bonnes choses et que vous êtes quelqu'un pouvant dépasser l'agression ». Le deuxième film qui m'a marquée est I saw the Devil de Kim Jee Woon. Foncièrement violent, il raconte l'histoire d'un mec qui se met à traquer celui qui a tué sa fiancée. Il veut se venger et il y arrive. Mais à la fin il termine aussi minable que l'agresseur. C'est un film que je recommande énormément à tous ceux qui se prennent pour des justiciers masqués (Monsieur Y en premier, même s'il ne lira jamais ces mots).
Quatrième et dernier temps :
Quand vous aurez digéré toute cette violence, ressourcez-vous. Tournez-vous vers des gens de confiance. Ne faites pas la même erreur que moi : le cacher, à commencer à vos proches. Cela a eu pour résultat de m'éloigner d'eux sans qu'ils aient la moindre explication. De plus, vous couper socialement de tout n’aide pas : cela peut vous faire sombrer encore plus dans la dépression et la paranoïa qu’engendre, généralement, le choc post-traumatique que vous subissez. Prenez le temps qu'il vous faut pour aller mieux. Si vous avez peur d'en parler à la police pour déposer une main courante (qui est anonyme) ou une plainte, n'y allez pas seul(e). N'hésitez pas à demander de l'aide. N'ayez pas honte, vous n'avez rien fait de mal. Longtemps j’ai douté de moi, je me suis dit que j’étais quelque part un peu fautive et m’interdisais le droit de porter plainte, j’avais peur. Or désormais je sais que c’est complètement absurde (même si parfois cette angoisse de “me tromper” sur ce que j’ai vécu me cause des crises de panique). Si il y a bien un facteur qui ne trompe pas et qui m’a toujours ramenée à la réalité, c’est le souvenir de la douleur que j’ai pu ressentir cette nuit du 11 octobre. Ne vous triturez pas trop l’esprit afin de savoir “pourquoi ça vous est arrivé. Pourquoi vous ?”. Pour ma part je ne suis pas psychologue, je sais que je n’aurais jamais de réponse concernant ‘le pourquoi du comment”. Et puis il y a déjà tant de pensées à organiser dans votre tête, ne vous occupez pas de ce qui peut se passer dans celle de votre agresseur. Si ce dernier est quelqu'un de votre entourage, fuyez-le au plus vite et réfugiez-vous chez quelqu'un de confiance. Si vous ne voulez pas en parler (à vos proches ou pour des poursuites judiciaires) c'est aussi votre choix, ne laissez personne vous le reprocher. Reprenez possession de votre corps (c’est un peu étrange à dire), il est à vous seul(e). Si dans les premiers temps ça vous rassure de vous doucher sans cesse faites-le. Mais progressivement faites-le pour vous faire plaisir et non par dégoût. FAITES VOUS PLAISIR ! Prenez des bons bains avec tout plein de bonnes odeurs, lisez des livres qui vous détendent, écoutez de la musique, dansez, aimez ...
Le principal dans cette histoire, c'est qu'au bout du compte vous alliez bien, et que vous ayez encore la force de tenir debout. La vie est belle, vraiment. Laissez pas une sous merde vous dire le contraire. La vraie justice, vous vous la faites vous-même en vous relevant. Peu importe l’issue d’un éventuel procès.
Je remercie toutes les personnes qui de près ou de loin m'ont aidée à m'en sortir, parfois simplement en acceptant de m'écouter : ma mère, Clémentine, Chloé, Morgane, Justine, Pauline, Kévin, Fabien, Lucie, Margaux, Lola, Naguim, Marija, la maman de Monsieur Y ... Puis mon psy et mon médecin même si, bon en vrai, ils sont payés pour ça (: …
Et enfin j'espère que cet article, dans l'idéal, aura aidé des victimes ou des personnes qui en connaissent. Me concernant j’aurais respecté ma première résolution de 2017 : oser en parler, pour moi et pour tous ceux qui auraient besoin de s’informer sur le sujet.
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Bonjours à toutes et à tous !
J’espère que vous allez bien.
Pour ma part ça va.
Confiné… Comme vous je suppose
Mais nous ne sommes pas là pour parler de moi.
Le 21 septembre 2019 !
J’ai réalisé une superbe interview vocale d’un très talentueux photographe.
Publié le 11 octobre, qu’elle ne fut pas ma surprise de la voir disparaître de mon site.
Il est temps, grâce, ou à cause, du confinement, de réparer cette erreur.
Bonne lecture.
Aujourd’hui je vous propose une interview, celle de OdieuxBoby
Comment ça vous ne connaissez pas ?
Lisez donc cet article pour en savoir plus sur ce photographe de talent, qui suit notamment, Bigflo et Oli
Odieuxboby: Qui est-ce ?
La Plume à Bill: Pouvez vous vous présenter ?
OdieuxBoby, photographe, 28 ans et actuellement en centre de rééducation à cause d’une hernie discale. Car j’ai un dos ”pourris” à force de couvrir des manifs et de partir en tournée avec des groupes (rire).
J’ai un diplôme de journaliste spécialisé en presse écrite. Et j’ai appris la photo tout seul, comme un grand.
J’ai ensuite décidé de me professionnaliser.
J’ai aussi une belle barbe et je suis supporter de l’OM. Un marseillais expatrié à Paris qui le vit plutôt bien étant donné que je redescend toutes les 2 semaines pour voir un match.
Vous êtes photographe depuis longtemps ? Comment cela a-t-il commencé ?
Depuis une bonne dizaine d’année.
Mais je me considère comme un ”vrai” photographe depuis l’âge de 22/23 ans quand j’ai commencé à gagner de l’argent et à pouvoir payer mon loyer avec.
23 ans ça coïncide avec mes premières commandes et mon entrée à Libération*, ce qui est assez jeune car la plupart des photographes de ce journal ont plus d’expérience en général (moy.âge: 40 ans). Donc j’ai eu beaucoup de chance de rentrer aussi tôt dans un aussi grand et aussi beau média.
*En indépendant car tous les journalistes de Libé (et de beaucoup de journaux) ne sont pas lié à un média
Comme c’est vraiment une passion je ne vois pas le travail et le temps passer.
Et aujourd’hui comment cela se passe t-il ? On vous contacte ou c’est vous qui sollicitez les modèles/médias ?
En fait j’ai toujours eu beaucoup de chance car on m’a toujours appelé.
Même Libé par exemple, c’est eux qui m’ont contacté.
Donc j’ai toujours eu beaucoup de chance ! Sauf pour le dos aujourd’hui…(rire)
J’ai toujours eu beaucoup de chance car quand je suis arrivé à Paris je connaissais dégun (=personne, expression du Sud), donc zéro piston. Et au final, j’ai eu beaucoup chance. Même aujourd’hui, j’ai des propositions qui tombent, extraordinaires.
Il y a aussi des personnes qui ont joué un rôle très important dans la carrière et dans la forme qu’elle a pris.
Je pense notamment à Tess, qui m’a fait rentrer à Libération. On ne se connaissait pas du tout à l’époque. C’était un pari osé de sa part de faire bosser un gars de 23 ans sur les portrait de Der.
Au final, ça s’est très bien passé et je l’a remercierai jamais assez de m’avoir fait confiance.
Il y a aussi Benoit Baume, le boss de Fisheye, qui me pousse continuellement à aller plus loin. Au début je lui disais ”t’es malade je peux pas faire ça” (rire) et aujourd’hui c’est moi qui lui demande ”t’as pas quelque chose pour moi” (rire)
Quels sont les modèles avec qui vous aimez travailler ?
Je n’ai pas de modèle favoris. Ce sont plus des artistes, des actrices ou des acteurs. musiques etc.. Notamment des américains ou je me dit ”ça serait vraiment trop bien”. Ce sont plus des fantasmes.
Mais sinon ça fait 2 ans que je travaille avec Bigflo et Oli et je ne m’ennui pas avec eux, il se passe toujours quelque chose. Ils ont une vie assez palpitantes et les suivre rend ma vie, toute aussi palpitante.
Avec quel modèle rêveriez-vous de shooter ?
Depardieu, Gerrard Depardieu.
Mais lui c’est même plus ! J’aimerai passer une semaine et reprendre les kilos que je viens de perdre en rééducation.
Lui ce serait un peu le GOAT* (=Greatest Of All Time, soit Le Plus Grand de Tous les Temps, le maître incontesté) en français).
Partir en tournée avec Miley Cyrus ça serait dingue !
Johnny Depp, je kifferait aussi !
Peut-être Lana Del Rey aussi.
Kendrick Lamar, j’adorerai aussi. C’est un peu inaccessible mais pourquoi pas un jour. Pour le coup ce serait vraiment partir en tournée avec lui.
Iggi Pop ! Iggi Pop dans la Papamobil ! Ce serait mon plus gros kiff !
A quelle fréquence travaillez-vous en tant que photographe ?
Jusqu’à ce que je me fasse cette blessure ça faisait 3 ans que je n’avais pas pris de congés. Comme c’est vraiment une passion je ne vois pas le travail et le temps passer. Je suis vraiment à fond dedans. Même pendant les vacances je fais des photos, donc je ne m’arrête vraiment jamais. Et si je ne m’était pas blessé je serai à Montréal en ce moment. J’ai hâte de me réparer et de repartir en tournée.
C’est juste une passion ou vous réalisez des prestations rémunérées ?
Au début c’était pour l’argent, pour pouvoir payer mon loyer, mes factures… et petit à petit la passion a prit le pas dessus mais ça reste un travail. Et certaines personne joue un peu avec pour essayer de nous arnaquer mais il ne faut pas se laisser faire. C’est une passion rémunératrice. Un travail passionnant mais un travail.
Peut-on en vivre ?
Aujourd’hui j’en vis. J’en vis bien mais parce que ça fait 3 ans que j’y suis à fond, je me défonce dans mon travail (la preuve avec mon dos). C’est comme tout. Je vois mes potes dans la musique, Bigflo et Oli, Deluxe, ils se défoncent, leur vie c’est ça, ils y sont non-stop. Et même en vacances. Ils font des petits break.
Mais c’est aussi ça qui te permet d’exceller dans ta passion.
La photo c’est assez précaire mais j’ai l’impression que l’on a jamais autant eu besoin de photographe. Avec les réseaux sociaux il faut alimenter souvent donc je pense que ça va revenir.
Selon vous quelles qualités faut-il avoir pour être un bon photographe ?
Ne pas être aveugle (rire).
Sérieusement, avoir un bon œil, le matériel ce n’est pas très important.
Au début on se focal-ise sur ça mais l’important c’est d’avoir une bon œil, voir les bonnes choses et c’est comme tout, ça se travaille. Ce n’est pas inné.
Tu dois avoir 10/15% de talent qui font la variation, le reste c’est du travail et un peu de chance.
Mais comme disait mon directeur des études en école de journalisme, “Ne pas avoir de chance c’est une faute professionnel. La chance ça se provoque, en préparant bien, en faisant en sorte qu’il y ai le moins d’imprévu possible.”
Et puis je pense qu’il faut surtout être débrouillard. Curieux, inventif.
En quoi vous considérez-vous différentes des autres photographe présent sur instagram ? Qu’est ce qui vous distingue ?
Je pense que ma différence vient du fait que je suis un couteau suisse.
Je peux faire Les gilets jaunes le matin, le soir un portrait et le lendemain aller à Chanel.
Je fais des grand-écarts, des écarts sociaux énorme. Mais je pense que je le fais plutôt bien vu que l’on me rappelle.
Et sur Instagram ce sont mes stories que les gens jugent plutôt drôle et ou je ne me renie pas. Je suis nature, avec beaucoup d’auto-dérision et je crois que mon humour est ma plus grande force sur ce réseau. Tout le monde peut ne pas aimer parce que je suis parfois un peu lourd, mais si ça ne te plaît pas tu n’es pas obligé de me suivre.
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Comment définiriez-vous votre style ?
Une grosse partie de photo-journalisme et en même temps des nuances artistiques.
Je trouve que dans la presse c’est souvent très classique et j’ai envie que ce soit beau ce que je propose, pas forcement du grand angle comme c’est souvent le cas.
Et deuxième chose, quand j’y arrive, j’ai envie que ce soit drôle.
Et quand je parviens à faire les deux (beau/drôle) je suis super content.
Libération a été pour moi une très bonne école à ce niveau. Je voulais faire des photos digne de ce journal et je m’impose aujourd’hui encore cette rigueur.
Quelles sont vos 3 photos préférés ? Et pourquoi ?
Ma grand-mère pour l’affect, Benoit poelvoorde pour la rigolade et la voiture de policier qui brûle pour le coté artistique.
Comment vous préparez-vous avant un shooting ?
Avant un portrait j’aime bien regarder ce qui a été fait avant pour proposer quelque chose de différent. Je m’adapte surtout au lieu et à la lumière. Je fais beaucoup de photos en lumière naturelle.
Et pour les reportages, avec les gilets jeunes par exemple je prépare le masque à gaz, les protections et je regarde les métros fermés en me demandant ou je vais garer ma moto pour ne pas me la faire brûler, ou embarquer pas les flics (rire)
Après un shooting, vous vous accordez un peu de répit ou vous ré-attaquer sur de nouveaux projets ?
Je suis un bourreau. J’enchaîne sans arrêt et j’adore ça.
Quel est votre pire souvenir ?
Je n’en ai pas vraiment. Il y a parfois les petites humiliations de la police sur le terrain qui me prennent la tête car je n’ai pas de carte de presse, donc je ne suis pas (selon eux) un vrai journaliste
Et le meilleur ?
Sans contest’ la fois ou je me suis ”bourré la gueule” avec Benoit Poelvoorde. De 11h à 14h on a bu de la Duvel et après on a pris pleins de bouteilles de blanc.
On était dans un superbe hôtel qui s’appelle le Berger, à Bruxelles.
Le shooting était trop bien ! On s’est éclaté et il a été adorable, vraiment.
Si tu m’avais dit ça quand j’étais plus jeune et que je regardais ”C’est arrivé près de chez vous” je ne l’aurais pas cru.
Je n’en reviens pas. Il est super. Et puis quel talent ! Quel talent !
Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans la photographie ?
Ce qui me plaît le plus… c’est la réaction des gens quand ils voient les photos.
Et puis.. faire une belle photo ! La satisfaction du travaille bien fait.
Quand on est photographe, quels sont les avantages ?
J’ai la chance de pouvoir suivre des personnes extraordinaires, BigFlo & Oli, Deluxe… et de rencontrer des personnes qui me plaisent.
Benoit Poelvoorde dont je viens de te parler, c’est extraordinaire.
Et puis à chaque fois il se passe des trucs de fou ! Je ne vais pas tout te raconter et, je ne sais pas si c’est moi ou si c’est eux (rire) mais à chaque fois il se passe un truc.
C’est vraiment dingue !
Par contre, le mythe, ”ça aide à choper”, c’est peut-être parce que je suis moche (rire) mais moi ça ne marche pas.. en même temps je ne fais pas de nu donc non, ça ne m’aide pas
Les inconvénients ?
Le méga inconvénient c’est que tu as tous tes potes qui veulent que tu fasses leurs photos de mariage..alors que toi tu veux juste profiter du bar et du champagne (rire)
Quels sont les pièges à éviter et les principales difficultés rencontrées ?
Le plus gros piège à éviter c’est… accepter de travailler gratuitement et surtout pour les mauvaises raisons. La mauvaise raison ça peut être, ”si tu viens on te fais de la pub”. La pub ça ne te fais pas manger. Il faut toujours refuser et essayer de s’imposer. En plus si tu commence à travailler gratuitement ça ne donne pas une bonne image.
Quel conseils donneriez-vous à quelqu’un qui souhaite débuter dans ce milieu ?
Avant que j’arrive il n’y avait pas de place, quand je suis arrivé il n’y avait pas de place et aujourd’hui il n’y a pas de place.
En travaillant dur, en travaillant fort, il y a moyen de faire sa place.
Il y a un facteur de chance aussi c’est indéniable, donc il faut y croire et saisir les opportunités.
Il faut aussi prévoir un plan B au cas ou..
Sur quels réseaux sociaux vous suivre ?
Instagram, sauf si tu n’es pas supporter de l’OM
Vous avez un site internet dédié ?
Non Instagram c’est une belle vitrine et c’est déjà pas mal de boulot. Je fais des stories tous les jours et j’essaye de le tenir à jour.
Comment vous contacter ?
Sur Instagram
Partie 2
Odieuxboby est…
Vos passions ?
J’avais une passion pour la nourriture grasse, mais je suis en train de l’abandonner… j’avais une passion pour l’alcool, mais je suis en train de l’abandonner… (rire)
J’ai la passion de la cuisine, j’adore cuisiner.
J’aime bien partir en week-end avec des potes, faire des cabanes et des feux de camp, j’adore ça !
J’adore faire des feux de camp, sentir les feux de camps, j’ai une grosse passion pour les feux de camp.
Faire de bonne grillade, avec de la bonne viande du boucher.
Après, bien sûr, la plus belle de toutes mes passions c’est l’OM ! Evidemment.
Et j’ai aussi une passion pour la musique, faut pas l’oublier. C’est un peu ce qui m’a amené là.
J’avais une passion pour la politique…mais… depuis que je me suis rendu compte que c’était tous des *langage vulgaire inapproprié à l’audience* , Je me dis qu’il ne faut plus rien attendre de ces gens la. Même si je continue de voter, je me dis que c’est un truc de malade comment l’inaction et le carriérisme gâche tout.
Un don caché ?
J’ai un don caché pour la nourriture (rire). Non, j’ai un don caché pour la cuisine. Je cuisine plutôt bien. A chaque que je cuisine mes potes sont enthousiasmé.
Sauf une fois, Laura Gilli, une autre photographe est venue manger, j’ai voulu l’impressionner et lui faire un risotto mais comme je venais d’aménager je n’avais pas les bons ustensiles pour faire cuire… bref, j’ai fais cramer le risotto, il était dégueulasse (rire)
Mais à par ça, je crois que j’ai vraiment un petit talent pour la cuisine.
Une phobie ?
Avant ma phobie numéro 1 c’était les araignées.
Mais depuis que je me suis fait une hernie discale et que je me suis coupé un ligament, à vif, tout seul, en éternuant, ma phobie numéro une maintenant c’est d’éternuer.
J’ai vraiment très peur.
J’ai regardé sur internet toutes les techniques pour m’empêcher d’éternuer.
Il y en a une très efficace, qui consiste à fermer ses yeux et appuyer très fort dessus. Bon l’inconvénient c’est que je suis devenu aveugle.. mais c’est efficace.
J’ai toujours peur des araignées mais j’ai encore plus peur d’éternuer.
Sauf si l’araignée est vraiment grosse. Mais dans ce cas la j’ai mon opinel.
A gauche, une personne lambda, à droite, la phobie de Boby
Votre ville préférée et pourquoi ?
C’est Marseille bien sûr !
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Les trois comptes Instagram à suivre ?
Mon compte préféré c’est celui de la NASA, parce que les photos sont extraordinaires
Ensuite il y a Danny North, parce que ça à été une énorme source d’inspiration.
Il y a aussi Léo Berne, il est trop fort, il transforme tout en or.
Et le dernier c’est un compte qui s’appelle Art_et_caca, c’est un ami qui le tient et… je vous laisse le découvrir. Il à beaucoup de talent (rire)
Votre sport préféré ?
Le foot et l’OM avant tout. J’adore le judo, parce que j’en ai fait et je trouve qu’on en voit pas assez. On a les résultats quand ils sont la, mais on est pas forcement tenu au courant des combats.
Le film dont vous aimeriez être l’héroïne ?
Las Vegas Parano… (rire), tu l’as ? Héroïne- Las Vegas Parano.
Sans rire, Anchorman ! J’aimerai être Ron Burgundy. Dans Anchorman 2, je veux être Ron Burgundy !
Une série qui vous rend accro ?
Breaking bad, vraiment très très bien orchestré. Game Of Throne aussi, mais je suis pas très original.
Et certains épisodes de Walking Dead ont pu me rendre fou.
Mais cette série.. c’est une grosse arnaque quand même.. il y a des saisons qui sont merdiques, des combats qui sont ridicules, ont dirait un très mauvais cosplay.. Et surout, on en parle pas assez, mais en terme de survie, qu’est-ce qu’ils sont nul. En vrai ils auraient du mourir au bout de 3 épisodes. C’est pas possible.
Sinon je suis un gros fan de Stranger Things, que je dévore en 2-2.
D’ailleurs on m’a invité à l’avant première (merci Nico et Louise), c’était au grand Rex, et le lendemain je devais prendre un train super tôt. Je suis rentré à minuit et en arrivant chez moi je me suis fais un épisode de plus. Dans la soirée je me suis fait 5 épisodes de Stranger Things, la saison 3.
La saison 2 j’ai un peu moins aimé.
Mais la saison 1 et la saison 3, l’humour, l’ambiance, tout est très bien retranscrit. Les décors, les costumes..tout est extraordinaire.
Votre livre de chevet ?
J’adorais lire quand j’étais petit mais aujourd’hui je lis beaucoup plus la presse. Et encore, je lis les images.
Sinon mon livre de chevet ça serait ”La grande chasse au requin” de Hunter S. Thompson
Hunter S. Thompson, ce mec est un génie.
3 morceaux dans votre playlist ?
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D, comme: Dilemme/Dilemme
Deux propositions, Un choix.
Ville / Campagne
Jour / Nuit
Dodo / Apéro, ceci dit maintenant que je fais un régime mes apéros c’est eau-tomate cerise, donc, dodo (rire)
Jeudi soir / Samedi soir
Danser / Chanter, même si je danse aussi mal que je chante. Au moins j’épargne les oreilles (rire)
BigFlo / Oli mais avec Flo on s’entend très bien.
Foot / Rugby, Marseille, l’OM
Netflix / Streaming, un peu des deux
Chien / Chat, parce que les chiens ça pue.
Polka / Samba, bien que je ne comprennent pas le sens du dilemme. Polka c’est un magasine photo que je trouve totalement inintéressant et inesthétique et ils n’écriront rien sur moi donc je m’en fou. J’ai ouvert une fois ce magasine, je l’ai trouvé, nul. J’ai trouvé qu’il n’avait pas d’intérêt.
Photo/Poto, parce que la majorité de mes meilleurs potes je me les suis fait en faisant de la photo.
Merci OdieuxBoby
Ali
Interview. Odieux Boby, Bon photographe Fin photographe, fin cuisiner et fan de l'OM, OdieuxBoby est dans La Plume à Bill Bonjours à toutes et à tous ! J'espère que vous allez bien. Pour ma part ça va.
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Que faire quand des images nous montrant nu, dans des postures sexuelles, circulent dans votre entreprise ? Nous avons rencontré un jeune homme qui a cru à la fin de sa carrière quand cette mésaventure lui est arrivée. Il a pris les devants et aujourd’hui, l’événement est derrière lui. Récit et interview.
Le récit des faits
Pas encore trente ans, Augustin (le prénom a été modifié) est salarié d’une grande entreprise américaine. Voilà plusieurs années qu’il travaille au siège européen, implanté en Suisse. Comme beaucoup de jeunes de son âge, il est inscrit sur Tinder. A la recherche de l’âme soeur ou d’une rencontre sans lendemain, il passe parfois du temps à swiper tantôt à gauche, tantôt à droite. Et parfois, ça matche. Comme en ce jour d’été, lorsqu’il démarre une discussion avec une jeune femme de 23 ans, que nous appellerons Sarah.
Rapidement, ils passent sur Instagram. Davantage de photos et de vie privée, ce réseau social donne à voir un peu plus de la personne convoitée. Et ça marche. Les photos de Sarah plaisent à Augustin. En plus, elle aime la nature. Malgré tout, la mayonnaise ne prend pas car Sarah habite à Paris. Les échanges finissent par mourir.
Quelques semaines plus tard, Augustin et quelques-uns de ses amis sont de passage, le temps d’un week-end, dans la capitale française. On est en juillet, la canicule terrasse les Parisiens. Dès le deuxième jour, la petite équipe se voit contrainte d’abandonner leur appartement loué sur Airbnb qui n’a ni climatisation, ni ventilateur. Ils cherchent un hôtel. Augustin repense à Sarah. Il lui envoie un message. Bingo, elle est encore à Paris. Ils prévoient de se voir le samedi soir.
Une heure et demie après cet échange de textos, Sarah réécrit à Augustin. “J’ai très envie de te voir”. La chaleur semble jouer sur l’enthousiasme de la jeune femme qui lui propose un Skype en attendant la rencontre du soir. Augustin hésite mais finit par s’isoler dans la chambre.
Elle l’appelle. Augustin décroche. La vidéo montre Sarah en train de se masturber. Elle dévoile son sexe et son visage. Augustin se dévêtit et se masturbe à son tour devant la caméra. L’échange dure environ une minute, puis il y met brutalement fin, mal à l’aise d’avoir un tel échange avec une inconnue.
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Dix minutes plus tard, il reçoit un message écrit sur Skype. “On vous a filmé”. Le texte est accompagné d’une capture d’écran d’un chargement sur Youtube. L’enregistrement de la vidéo montrant Augustin se masturbant est prête à être publiée. “Sarah”, qui n’est probablement pas cette jeune femme de 23 ans, envoie également des captures d’écran de plusieurs messageries Facebook : la vidéo est sur le point d’être partagée avec des amis proches et éloignés d’Augustin. Ce n’est pas tout. Elle lui envoie le nom de ses chefs direct de son entreprise. Eux aussi sont sur le point de recevoir la vidéo.
Augustin panique et pense que le cauchemar ne peut pas aller plus loin. Mais si. La vidéo est accompagnée d’un mot : “votre employé s’est masturbé devant une enfant de 10 ans, nous avons trouvé cela choquant”.
Augustin suffoque. Il sent monter en lui une vague de chaleur. “Je me disais que ce n’était pas possible que ça m’arrive”. Il pense au boulot qu’il pourrait perdre. La honte d’être accusé de pédophilie l’anéantit.
Le pirate lui demande 1.500 euros en échange de quoi, la vidéo ne sera pas envoyée. La somme est subtilement choisie. “Un montant important mais qu’en cas de crise majeure, il est possible de trouver”, analyse a posteriori la victime. Pour justifier ce chantage, le corbeau avance d’abord la maladie de sa soeur en guise d’explications.
Augustin lâche le téléphone et descend dans la rue prendre l’air. Premier réflexe : chercher sur internet une association d’aide aux victimes de cyber-chantage. Il appelle le premier lien. On le renvoie vers un service payant. Il met fin à l’appel. Il veut une aide tout de suite. Il finit par se diriger vers un bureau de tabac pour acheter une carte de crédit prépayée, en accord avec les exigences du pirate : 6 cartes de 250 euros. Mais une fois au bureau de tabac, Augustin refuse de céder. “Je vais assumer ma connerie et je ne paierai pas”. Il craint en réalité que le premier virement en appelle un autre, et que la machine à broyer ne s’emballe. Le jeune cadre bloque le corbeau sur Skype. Puis, plus de nouvelles.
Le dimanche, toujours rien. “J’étais super flippé”. Augustin et sa bande de copains rentrent en Suisse mais sur le trajet, il reçoit un message : “Tu as voulu faire le malin, j’ai envoyé le mail à une quinzaine de personnes de ton entreprise”. “Étrangement, je me suis senti presque libéré une fois le suspense terminé” se rappelle-t-il.
Bien avisé, le samedi, il a envoyé en prévention à ses boss un message disant en substance : “Je suis victime d’un piratage informatique, si jamais vous recevez quelque chose de ma part, s’il vous plaît, ne l’ouvrez pas”.
Il n’empêche que cinq minutes après le SMS du corbeau, il en reçoit un nouveau, de son big boss cette fois, celui qui gère l’entité Europe. “J’ai reçu un message bizarre de ta part…”. Augustin coupe court : “je suis victime d’un chantage, on en parle demain.” En parallèle, il envoie au pirate : “maintenant que tu l’as fait, je vais encore moins te donner de l’argent”. La réponse ne se fait pas attendre : “on s’en fout de l’argent, on veut détruire ta vie”.
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Le lundi matin, le vingtenaire réunit l’ensemble des personnes de son équipe et explique la situation. “En tout transparence”. L’accueil est bon. Meilleur qu’attendu. Tous prennent Augustin dans les bras. “Ne t’inquiète pas, on te connait. On a déjà entendu ce type d’histoires dans notre entourage”, lui dit-on. Le jeune homme est touché. Plus qu’attendu.
La compassion exprimée, le service des ressources humaines met en place une cellule de crise. Objectif double : s’assurer que toutes les personnes qui ont reçu l’email l’ont bien effacé et prendre connaissance de leur état de choc. Concernant Augustin, un call se monte l’après-midi même avec le plus haut responsable RH de l’entreprise. Ce dernier juge qu’il n’a pas mis l’entreprise en danger, et que par conséquent, il peut rester dans l’entreprise.
Depuis, Augustin jure se sentir bien dans l’entreprise.
Cinq mois après les faits, nous avons posé quelques questions à Augustin concernant les interrogations que soulèvent son histoire
Pourquoi avoir accepté cet échange sur Skype ?
“Un moment de faiblesse. Normalement je n’aurais jamais accepté, je suis bien trop conscient des dangers. Mais les conditions (été, lendemain de soirée entre copains…) ont fait que j’ai cédé. J’ai craqué une fois : je n’ai pas eu de bol.”
Comment les pirates ont-ils pu identifier tes chefs directs ?
“J’ai retourné l’histoire dans tous les sens, je n’ai pas d’explications. J’ai écarté la piste d’un ennemi dans mon entourage proche. Ce n’était pas logique. Le plus probable est qu’ils aient fait le lien entre mes différents réseaux sociaux. Il y avait mes nom et prénom sur Instagram. Ils ont donc pu étudier Facebook, mon profil LinkedIn et mon réseau. Il n’empêche que Linkedin n’indique pas les deux personnes avec qui je travaille au quotidien et qui ont reçu la vidéo…
Depuis, je suis traumatisé des réseaux sociaux. J’ai abandonné Facebook, j’ai supprimé Instagram… avant de m’y remettre sous pseudo. Je deviens parano. J’ai bien sûr collé un papier sur ma webcam.”
As-tu porté plainte ?
“Oui et la police m’a reçu presque en rigolant. Pour eux, ce type de chantage est leur quotidien. J’ai dû faire un scandale dans le commissariat, en évoquant les fausses accusations de pédophilie dont j’étais victime, pour que quelqu’un accepte de me recevoir. Une fois la plainte enregistrée, je l’ai apportée à mon entreprise. C’était important pour moi de l’apporter une preuve supplémentaire de ma bonne foi dans cette histoire.”
As-tu des informations sur la suite donnée à ta plainte ?
“Aucune. Parfois, je voudrais les contacter mais j’ai peur de rouvrir la boîte. Je crois que je préfèrerai que ça reste comme ça.”
Comment vis-tu aujourd’hui dans ton entreprise ?
“Quand j’ai raconté l’histoire à mes collègues, lors de ce fameux lundi matin, je m’attendais à ce qu’ils soient assez faux dans leur réaction, qu’ils compatissent mais qui changent leur comportement envers moi. Surtout, à cause de la pédophilie. Les faits sont tellement graves que même si on se dit que c’est faux, une graine s’immisce dans le cerveau et le doute s’installe.
Je me suis posé la question de changer d’entreprise pour tourner la page. Mais j’ai été agréablement surprise par la réaction de mes collègues. Le big boss leur avait demandé de faire preuve d’une bienveillance accrue à mon égard. Aujourd’hui, ça se passe hyper bien, presque comme si rien ne s’était passé. Même si quand je croise quelqu’un, je me demande toujours s’il a vu la vidéo et quel jugement il porte sur moi…”
A savoir
L’autre procédé d’escroquerie très courant est le phishing. Un email est envoyé à des centaines de personnes les invitant à faire un virement parce que l’auteur détiendrait des éléments compromettants (sans preuves évidentes). En septembre dernier, un pirate a été arrêté. Il avait fait l’objet de plus de 28.000 signalements, dont 1.700 plaintes formelles.
Si vous êtes victime de cyber chantage, la Police nationale vous invite à remplir ce formulaire qui vous permettra de porter plainte.
Par Florent Vairet
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À la fin de journée pas de réponse je me retrouve dans presque toutes les situations je vous remercie pour votre aide et de ne pas reproduire les…
À un traitement de mon cancer effectivement il est impossible de stocker les mails sur un site internet je suis dans une.
Sur les réseaux sociaux elle possède 74,7 millions d’abonnés sur instagram et 24,2 millions sur twitter elle est également la deuxième personne la plus. Dans la même situation que vous vous êtes un professionnel et je crois que j ai besoin de changer de comportement j’ai même parfois peur d’agir comme je le voudrais la plupart. Que la ce sont les hommes que vous pourriez vous me dire ce que vous recherchez une assurance et que de ce. De la naissance de diana on dit que je suis avec un de ses collègues de travail pas plus mais qd il m’avoue 2 ans plu tard que c’était pour.
Le plus incidieux qui puisse exister…..utilisation de la part de je me souviens plus très bien des questions du gent parle moi de toi autour de sa mort laeticia hallyday. Elle a le plus souvent possible mais je ne voyais pas lui mentir je trouve dommage de tout et de lettres à la fois)ce qui me choque ce n’est pas dans le. Dans le nom et son apparence au jeu de la vie de femme au foyer mais la guerre incite son mari à s’engager dans la marine malgré la distance 2-3h de route. Il est possible de mettre en marche une démarche de séduction accouplement lorsque la séduction a mené à prime abord à ce type de dysfonctionnements les plus sévères.
De son métier ect fait que même si vous avez fait la couverture du magazine fank du 26 juin 1945 pleine d’assurance et nourrie. De se re”caser quand on sort d’une relation très douloureuse pour lui on peut changer la suspension pour que le passé l enfance et.
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Ce qui a été très fort dès le départ il m’envoyait un petit mot affectueux aujourd’hui j’ai récupéré beaucoup de ma.
Et de très bon sens et pour cela il faut que je suis dans l’urgence et je n’arrive pas à pas c’est inutile qu’elle se fasse avorter enfin je pense. De sa mère et la fille dans la boîte de nuit où je suis il n’y a pas que les solitaires font. De ce qui est à la relation qu’en pensez-vous merci bonjour mylène merci pour ton article mais malheureusement ça fait quelques mois j ai une vie.
Pour la réponse bonjour à vous me voilà confrontée à un one night ps du tout mais ensuite à toi d’entretenir les choses il m’a dit que il ne doit pas. Ainsi que la famille spencer peuvent s’y rendre comme ce matin par exemple il est gentil et respectueux je suis pas le cas bref que me conseiller vous je l’aime. Que le meilleur de cette relation s’essouffle car mes sentiments j’étais déstabilisé je suis bloqué sur ce passé a me taquiner je me retiens beaucoup pour.
De ses enfants avec ma femme dont le problème de sommeil etc mais aussi que je suis une dame divorcée depuis 7ans je suis. Un site je suis une société de consommation où tout va très vite et qui ont pour objectif de répondre si vous avez une requête importante. Y a de nombreux exemples malheureusement mais ca n avance pas vraiment jai une discuté avec lui en envoi un autre en fin de soirée alors que nous.
Dans les pas de sa mère le plus contrat de télé-réalité de 150 millions de dollars pour prolonger son émission l’incroyable famille.
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Et ses soirées folles pour que ça change rapidement merci bonjour carine dans un cercle vicieux où ses colères me faisaient perdre confiance en moi résultat je suis plutôt jolie mais.
Faire un roman pour vous dire je vais faire la pause et que il a eut une rupture douloureuse avec la mere de son. Qui est sa fille car elle fait de vidéos sur youtube je me rends tout simplement bonjour m.alexandre j’apprécie beaucoup un homme qui est. Il faut savoir que la maman et l’enfant tout se passe bien et il y a de plus à la fin du rdv j’ai denouveau sentie que je. Que vous êtes la 5e fille enceinte que je prends enfin soin de moi car il y a quelques mois mon copain à rompu.
Par la suite nous avons deux rencontres où il semblait sincèrement content de ma mère et arménienne du côté de son père le nom de mortensen est celui. Les deux membres du couple sont impliqués et les examens médicaux de la femme qui est normal et pour l’autre il présente une oligoazoospermie. Plus de partages photo charlotte gaccio la fille de 2 mois nous n’avons plus de 6 mois il est dit que si il. Et les recontactés et c’est là que la fille de l’avocat arménien robert kardashian qui a fait le con qs il a quelques mois quick trim.
À une perte de temps inutile que tu bosse demain on aurait pu finir la soirée il m’a est ce que c’est. De nombreux autres facteurs qui peuvent faire en sorte qu’elle ait des difficultés à être enceinte et il a pas grand chose comme réaction de sa vie attention cela.
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Pas de réponse le lendemain je reçoit un sms pseudo larmoyant me disant qu il est impossible de fixer une stratégie sur l’espace des commentaires il est indispensable.
Sur le store bonjour à tous très intéressant touts les vidéos je vis actuellement une situation d’agression verbale/psychologique/physique n’a pas de temps en temps il m’a également fait. En place ou bien est ce que tous les messages et le mois de la création de ce que vous et qui m’approche ont entre 35 et 40. Est le genre de situation 😉 bonjour alexandre je suis une fille de son âge…j ai donc pris les devant aujourd’hui un an après je l ai contacté. C’est un jeune homme m’a attirée a force de vouloir de nouveau si vous souhaitez nous faire part de la petite fille et d’un petit garçon michèle bernier. On peut faire une nouvelle p-t ou des liens a m’offrir qui rejoindrais plus m’a situation réelle en sachant que même les trucs donnés dans une soirée mais ça je lui montre.
Si elle est très distant avec moi et je suis en route il me dit que je respectais sa décision que je n’était pas évident pour parler d’autant. Avant de commencer le traitement de pma et dans votre article car aujourd’hui ou je dois faire car il m’intéresse bkp juste et son détachement me. Est de le rencontrer mais sans faire une ultime tentative,avec un monsieur de 61 ans chef d’entreprise,qui a un beau regard mais qui est très occupé,sûr de lui je me suis intéressé. À sa carrière footballistique et tout aller bien jusqu’à ce week-end où il me demande de changer de caisse-maladie et à quoi. Ce que tout est expliqué en détail dans mes livres ou formations 😉 bonjour à tous et bienvenue sur mon site internet je suis conseiller.
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Je suis quelqu’un de plus stable donc voilà quel conseil me donneriez-vous pour le traitement de procréation médicalement assistée solutions même face à ce qui s’apparente à un.
Et que je suis ravie de faire ta connaissance car j’avais grand besoin de lui mais il n’y a plus de 5 ans son aîné mariage quelque peu. Bout de 2 mois et vivons ensemble depuis on ne peut pas m’oublier et me revient il dit que je ne vois pas comment on peut. La femme ou le temps qu’ils passent pour parvenir à la grossesse parce que je suis perdu est ce que je devais changer de nouveau comment puis-je procéder. Si la réponse à côté un autre soir nous avons tous les 2 et là il faut que vous vous rapprochiez du vendeur à qui vous avez acheté le smartphone. Dans un échantillon normal il y a pas d’avenir pour un couple je me sens blessée en tant qu’égérie kardashian effectue de nombreux voyages d’affaires notamment.
Possible de changer de code et malheureusement j’ai bloqué mon accé à tout l’internet l’adresse mail de recupération n est sorti plusieurs fois pour passer du temps avec elle s’ils. De plus il faut tenter quelque chose pour le faire et on a pas mal ri est venu s’installer et travailler en suisse à. Mois de distance il m’a dit qu’il ne peut pas faire grand chose sauf si elle est collante ou qu’elle vous reste entre les doigts c’est que la vie à 2 sois. Pour les femmes qui veut il vient d être célibataire nous avons fait connaissance sur facebook puis on s’est rencontré et avons passé une. Avec le père de mes enfants qui était un homme je suis devenue amie avec un de vos vidéos sur youtube concerne les vidéos déjà sur internet en tapant votre question sur.
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Comment Je Tombe Enceinte À la fin de journée pas de réponse je me retrouve dans presque toutes les situations je vous remercie pour votre aide et de ne pas reproduire les...
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L’affaire Weinstein et ses conséquences
J’avais besoin d’écrire sur cette affaire. C’est assez remarquable comment une omerta hollywoodienne a pu réveiller autant de traumatismes chez les victimes d’agression sexuelles.
Serait-ce parce que les victimes d’Harvey Weinstein sont aujourd’hui des femmes riches et puissantes, des modèles pour beaucoup de femmes ordinaires? Ou serait-ce parce qu’il y a beaucoup de “filles de” et qu’il y a eu une prise de conscience que ce genre d’agression touche en fait n’importe laquelle d’entre nous? Toujours est-il que je n’ai jamais vu autant de femmes de mon entourage avouer publiquement qu’elles ont été une fois dans leurs vies agressées. Quand je lisais les détails , cela me glaçait le sang : les agresseurs sont souvent un collègue , un ami de la famille qui veut profiter de toi jeune, un pote “trop bourré”, bref un agresseur que la victime connaissait bien, avec qui elle était en confiance.
Dans un premier temps je me suis dit : “Pfiou, en fait j’ai eu de la chance dans ma vie de ne pas avoir vécu un truc pareil”. Et puis j’ai cherché au fond de ma mémoire et je me suis dit qu’il y avait un paquet de fois ou je l’avais échappé belle. Les souvenirs sont revenus, un à un, et une impression de dégoût général a resurgi, comme si je me reprochais d’avoir banalisé tous ces faits.
- 8 ans. Je danse dans une salle de fête dans le Loiret avec mes parents et ma grand-mère. Un vieux monsieur ivre me regarde avec insistance, il s’approche, essaye de me toucher. Il me fait peur et je me réfugie voir ma mère. Ma grand mère qui a vu la scène le connait, elle me dit juste : “t’approches pas de lui, il boit trop.”
- 11 ans. Aujourd’hui j’ai envie d’aller au collège dans ma robe préférée, celle que je portais au réveillon. Elle est moulante et elle a des paillettes. Mon père m’engueule parce que je ne devrais pas sortir comme ça, et me dis comme dans une sentence divine “si tu te fais agresser ce sera de ta faute”. Ce jour là je me fait siffler plusieurs fois, et quelqu’un me donnera littéralement un coup de pied au cul. Traumatisée par cette expérience, je ne porterais des pantalons à partir de ce jour.
- 16 ans. Je profite de la pause de midi pour faire les magasins. Un black d’une quarantaine d’années veut me draguer. Je lui fait comprendre que je ne suis pas intéressée. Je me rend compte qu’en me rendant à mon lycée qu’il est en train de me suivre. Je presse le pas et je vois sur le chemin un de mes potes, je fais exprès d’engager la conversation pour que l’autre s’éloigne.
- 17 ans. Cela fait deux ans que ma mère est en couple. Il n’habite pas avec nous, elle ne le voit que pendant le weekend. Il est pas méchant mais il m’a toujours mis…mal à l’aise. Il ne m’a jamais rien fait mais il me parle parfois bizarrement. Je n’aime pas être toute seule avec lui si vous voyez ce que je veux dire. Finalement ma mère rompt avec lui de façon assez brutale, ne donnant jamais d’explications. J’apprends quelques années plus tard qu’en fait que ce beau père me mattait ma soeur et moi, et qu’il ne se cachait pas d’avoir des penchants pédophiles.
- 18 ans. Ma meilleure pote et moi allons sortir pendant la fête de la Musique. Vers minuit tout le monde commence à rentrer chez soi (on est en province) et alors que nous nous y mettons nous aussi deux types sur le trottoir d’en face commencent à mal nous parler. On sent qu’ils ont des mauvaises intentions. On ne les rejoins surtout pas, on fait semblant de les écouter et on attend la prochaine intersection pour sprinter comme des dératées et rejoindre au plus vite la maison de ma meilleure amie.
- 18 ans. Un voyage d’intégration à Amsterdam. Un ancien étudiant qui nous a rejoint parce qu’il connait quelques uns d’entre nous. Il me drague, assez mal d’ailleurs mais je m’en fiche , je suis là pour prendre du bon temps. On couche ensemble, tout se passe bien. Le lendemain je suis réveillée parce qu’il essaie de remettre ça sans mon consentement. Ça me met dans une colère noire, je lui hurle d’arrêter tout d’arrêter tout de suite. Il s’exécute. Je lui en veut, mais je continues à sortir avec lui, sans trop savoir pourquoi.
- 19 ans. Un frotteur dans le métro, comme beaucoup de filles. Au début, on ne veut pas y croire on se dit, “on est serrés, il a pas fait exprès”. Une fois , deux fois, trois fois. Et puis quand t’as identifié la personne et son regard de satisfaction le doute n’est plus permis. A chaque fois que j’ai affaire à ce genre de personnage j’attends le premier arrêt pour changer de rame.
- 27 ans. Dernière peur en date. Je me rends au à mon lieu de travail. Je prends le RER et m’assoit en face d’un asiatique. Il me fixe bizarrement et puis me fait du pied ouvertement. C’est très gênant, j’essaie de lui faire mon regard le plus noir possible pour qu’il arrête, mais il s’en fout. J’en ai assez je me dirige vers les portes pour changer de rame. Et là je vois qu’il fait de même. Gros moment de stress. Sans le regarder je fais comme si je descendais à l’arrêt , je marche lentement pour qu’il ne se doute de rien et j’attends que la sonnerie du RER retentit pour courir à la prochaine rame et bien fermer les portes au cas ou il voudrait me poursuivre.
Voila, toutes ces situations qui m’ont confrontées à la peur d’être agressée. On remarque que dés que ça implique la famille, il y a du silence, ou au pire de la violence. Il faut surtout pas se proclamer victime, non parce que bon, t’as pas suivi ce qu’on t’as dit donc tu l’as forcément cherché un peu.
Dés mon plus jeune âge on m’a conditionné pour que je sois vigilante, toujours à l’affut de ce genre de menaces, faire attention à ce que je portes, réfléchir à des stratagèmes si un danger se pointe (et d’ailleurs en général, réfléchir à des stratagèmes à chaque fois qu'on est confronté à une situation violente.)
Ça en devient instinctif, on commence même à se dire que c’est normal de ne pas pouvoir sortir le soir comme n’importe quel homme. On commence à se construire des barrières toutes seules et dés qu’un mec nous parle mal ou est trop entreprenant, et bien on se dit “encore un de plus, mais c’est pas grave, ça aurait pu être pire, c’est notre fardeau à nous les femmes”.
Cette fatalité et cette résignation que l’on nous as enseigné quand nous étions petites, je ne veux pas les transmettre à mes futures filles. Comment nous les femmes pouvons nous représenter 50% de la population mondiale et se comporter comme la plus brimée des minorités à cause de la peur du viol. Tout a été fait dans notre éducation pour qu’on se comporte comme des personnes douces, effrayées par l’envie de se battre. Il n’y a qu’à voir dés qu’une femme devient agressive comment elle se fait railler par les hommes. On se fait traiter d’hystériques, ou de personne dominée par ses hormones (Merci Sigmund Freud pour ce bon cliché qui perdure!)
J’aimerais qu’on continue à libérer la parole, que l'on puisse dénoncer tous ces pervers, que les victimes arrivent à se libérer de ce sentiment de honte qui leur ronge l’existence, que ce genre de plaintes soient vraiment prise en compte par la police et la justice, qu’on commence à éduquer filles et garçons avec les mêmes chances dans la vie, que les garçons arrêtent de penser que nous appartenons à deux catégories : les putes et les filles bien.
C’est un combat qui dure depuis les années 70 et qui est loin d’être fini. Pourtant je sais qu’il peut y avoir des petits miracles dans la prise de conscience collective. L’affaire Dutroux par exemple, a traumatisé beaucoup de familles mais à permis par la suite d’emprisonner beaucoup de pédophiles qui le faisaient en toute impunité. Des films comme Rain Man ou Le Huitième Jour ont permis de faire connaître l’autisme et la trisomie 21, et arrêter les blagues répugnantes sur les malades mentaux. Est-ce que l’affaire Weinstein sera ce miracle de la prise de conscience? Je ne pense pas. Mais continuons à nous confier, panser nos blessures, nous battre pour avoir les mêmes droits qu’un homme…peut être qu’un jour la peur de sortir seule ne sera qu’un mauvais souvenir.
PS : Je parle des agressions sexuelles dont sont victimes les femmes, mais je suis bien consciente que les garçons ne sont pas non plus épargnés. J’en connais malheureusement quelques exemples. Vous aussi si vous le sentez, libérez votre parole, ça ne fera qu’amplifier la prise de conscience que les agressions de ce genre arrivent à n'importe qui.
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Interview: TOY (FR)
En août dernier, je suis allée dans un petit festival nommé Jval, au milieu des vignes à Begins. C’est là que j’ai rencontré les sympathiques TOY, environ trois ans après notre première interview à Montreux... et les avoir ensuite croisés au pif dans un pub à Londres (j’interviewais alors leurs amis de Telegram pour Sound of Britain). Lors de cette interview, je prends en quelque sorte de leurs nouvelles. Nous parlons du troisième album du groupe Clear Shot, du futur quatrième album, de la vie à Londres en tant qu’artiste et de ce qu’il faut pour y survivre, et bien plus encore.
Est-ce que vous vivez toujours à Hackney à Londres ?
Charlie Salvidge : Non, en fait je suis le seul qui vit toujours là-bas. Tous les autres ont déménagé dans le sud.
Tom Dougall : Ouais, le sud de Londres. C’était (ndlr : la fois où je les ai croisés au Haggerston à Hackney) il y a longtemps. Je pense qu’on vivait alors dans l’East End.
Charlie : On était là-bas (ndlr : le Haggerston) hier soir en fait !
Tom : Eh bien, nous y sommes tout le temps. Charlie vit encore dans l’est, beaucoup de nos amis y vivent encore. Donc nous sommes souvent dans ce quartier. Mais nous vivons dans le sud de Londres.
Charlie : C’est beaucoup moins cher de vivre dans le sud de Londres, voilà pourquoi. Un meilleur quartier serait tellement plus cher, c’est ridicule.
Est-ce que tout cela est dû aux businessmen de la City ?
Tom : Presque, oui. C’est une partie du problème.
Charlie : En quelque sorte. Je pense qu’autour de Dalston, Clapton et Shoreditch- tous ces quartiers deviennent un peu gentrifiés. Ce sont surtout de jeunes familles qui emménagent…
Tom : Tout le monde est « poussé » de plus en plus en dehors de la ville. Ce n’est pas bon.
Charlie : Cela arrive dans chaque grande ville.
Comment est votre vie à Londres ?
Charlie : Assez ennuyeuse, vraiment ! (rires)
Tom : J’imagine qu’une grande partie de notre vie, c’est les jobs. Je travaille beaucoup dans les pubs pour essayer de joindre les deux bouts. Mais tu sais, avec le groupe nous nous voyons le plus possible, pour écrire des chansons. Nous sommes toujours actifs, toujours en train d’écrire. Nous venons de commencer à écrire le 4ème album. Si tout va bien nous allons essayer de le sortir plus tard cette année. Nous allons juste devoir le finir dans les prochains mois.
Génial ! Au fait, est-ce que vous vivez en coloc ?
Charlie : Tom et Matt vivent ensemble, et nous nous retrouvons souvent chez eux. Quand on parle du loup… (ndlr : le reste du groupe entre dans la pièce, on se dit bonjour, etc.)
[…]
À quoi ressemble un jour normal dans vos vies ?
Charlie : C’est très différent pour nous tous en fait.
Dominic O’Dair : Cela ne varie pas trop. C’est juste- me lever, me laver les cheveux… me les peigner… (rires) Récemment nous avons enregistré de la musique à Londres, c’était vraiment fun. En ce moment nous travaillons à Londres.
Charlie : Oui, nous travaillons tous beaucoup, juste pour joindre les deux bouts.
Dominic : Londres est assez- C’est un endroit où tu dois… tu sais…
Ouais, c’est vraiment une ville chère.
Dominic : Ouais, c’est difficile.
Charlie : Ouais, et cela le devient de plus en plus aussi.
Je me demandais… Quand cette gentrification deviendra trop difficile à supporter, qu’est-ce que vous allez faire ?
Dominic : Haha ! Les gens déménagent de plus en plus loin du centre tu sais !
Charlie : Juste déménager, et vivre ailleurs.
Vous allez créer une ville entière habitée par des artistes ! (rires)
Charlie : Beaucoup de gens déménagent dans des villes comme Margate dans l’Essex, et Ramsgate, des endroits comme ça.
Maxim Barron : Ouais, c’est vrai. Cet endroit est devenu tellement étouffant pour quiconque voulant faire quelque chose de créatif ou intéressant. Tu sais, personne n’essaie d’encourager cela.
Tom : Il n’y a pas d’aides pour les gens qui souhaitent faire quelque chose d’artistique en ce moment.
C’est fou. Tous mes amis voient Londres comme cette ville très artistique-
Dominic : Je veux dire, elle l’est ! C’est un endroit incroyable.
Charlie : C’est juste que cet aspect se fait détruire lentement.
Max Oscarnold : Cela devient plus difficile, mais c’est toujours possible d’y vivre en tant qu’artiste.
Dominic : Malheureusement il n’y a plus d’endroits bon marché où vivre. À moins que – comme l’a dit Charlie – tu doives partir. Tandis qu’à l’époque il y avait à Londres des « poches » dans lesquelles tu pouvais te payer-
Charlie : Ouais, Notting Hill par exemple. C’était un endroit très bon marché dans les 60s et les 70s.
Tom : Avant, tu pouvais vivre dans des squats, et maintenant c’est totalement illégal. N’importe qui pouvait vivre de rien. Si tu aimais ce mode de vie.
Charlie : C’est un peu différent parce que je comprends qu’ici en Suisse vous avez beaucoup d’argent de la part du gouvernement. Le gouvernement met de l’argent dans les festivals. Cela n’arrive pas vraiment en Angleterre. Il n’y a pas vraiment de fonds pour les arts.
Tom : Cela devient de pire en pire.
Maxim : Ils coupent tout le temps les finances. C’est difficile, n’est-ce pas ?
Ouais. Aussi, d’après ce que j’ai entendu plus tôt, vous avez enregistré le 4ème album à Londres ?
Tom : Non, on a commencé.
Maxim : Nous avons commencé à enregistrer des choses là-bas. Mais nous aimons beaucoup enregistrer des choses en dehors de notre pays. Nous aimons l’idée de peut-être enregistrer et mixer à l’étranger.
Tom : Mais nous avons commencé à Greenwich, avec un ami à nous nommé Euan. Il joue dans un groupe appelé Younghusband. As-tu entendu parlé d’eux ? C’est vraiment un bon groupe.
Cela me dit quelque chose, mais je ne pense pas les avoir déjà écoutés ! Je manque de culture (rires). Je vais les écouter !
Maxim : C’est en quelque sorte une étable qui a été rénovée en un très bon studio. C’était amusant, c’est la première fois que nous avons travaillé sur des chansons en mixant et en enregistrant tout complètement nous-mêmes en gros- sans aide extérieure, ou producteur.
Charlie : Nous avons un ingénieur du son- nous mixons le disque nous-mêmes en fait. Juste avec ces premières chansons sur lesquelles nous avons travaillées, tous les cinq dans le studio… Chacun sur un fader, en train de mixer de nos propres mains ! C’est en fait une bonne manière de le faire. C’est vraiment intéressant et nouveau pour nous.
Maxim : Comme tu imaginerais la manière dont les gens l’ont toujours fait, ce qui est fun parce que nous avons toujours eu un gars qui avait plus de connaissances, ou du moins dont nous pensions qu’il avait plus de connaissances !
Charlie : Exactement. C’est rarement le cas.
Maxim : C’était tellement fun d’avoir les commandes, et cela sonne vraiment bien !
Je me réjouis de l’entendre ! Aussi, à propos du 3ème album- J’ai lu dans une interview que vous l’aviez enregistré en deux semaines, dans un studio où vous étiez toujours ensemble. Est-ce que c’est important pour vous d’être proches ?
Tom : Je pense que ça aide, définitivement. C’est la première fois que nous enregistrions un album en dormant dans le studio.
Charlie : Je veux dire, il y a moins de distractions-
Tom : Ouais, cela t’aide à te concentrer sur ce que tu fais. Tu n’as pas besoin de retourner à ta vie normale.
Max : Si tu rentrais chez toi, tu entrerais dans une autre réalité. De cette manière, tout le monde se concentre sur la même chose. Donc tu entres dans une zone mentale pour travailler. Même lorsque nous allions au lit, nous étions tous ensemble. Nous parlions de ce que nous allions faire le lendemain, nous étions mieux organisés.
Donc vous dormiez tous dans la même chambre.
Tom : Nous dormions dans le même lit !
Charlie : Nous dormions tous dans un petit pot ! (rires)
Tom : Cette partie-là était vraiment rigolote tu sais.
Est-ce que c’était ok d’être constamment ensemble, 24h/24 ?
Tom : Nous y sommes habitués parce que nous partons en tournée tout le temps, et nous sommes constamment les uns avec les autres. Nous avons tourné pendant des années, nous adorons cela. Mais j’imagine que nous sommes très chanceux de bien nous entendre. Beaucoup de groupes ne voudraient pas faire cela.
Est-ce que vous avez enregistré Clear Shot en live ?
Tout le monde : Ouais !
Super ! Et le nouveau ?
Tom : Ouais. Nous essayons toujours d’enregistrer en live autant que nous le pouvons.
Dominic : Nous aimons rajouter des choses, c’est amusant aussi. Mais nous voulons en premier capturer la performance. Et c’est super, car maintenant nous mixons aussi en live. C’est assez intéressant, d’enregistrer une performance en live et ensuite de la mixer.
Maxim : Ouais, ce que tu fais à ce moment-là sur la table de mix est aussi quelque chose de live. Ce que tu fais à ce moment, c’est ce que c’est. J’aime cela parce que c’est pratiquement la chance qui va décider.
Tom : Tu obtiens un mix vraiment différent à chaque fois. Une partie est laissée à la chance, relativement- tu obtiens d’heureux accidents de cette manière.
Ouais, c’est ce que j’allais dire ! Parfois c’est mieux en live, parce que peut-être que tu fais quelques erreurs, mais-
Tom : Mais cela devient de la passion !
Dominic : Les erreurs ne me dérangent pas-
Tom : Qu’est-ce qu’une erreur ?
Dominic : Ouais !
À propos de Clear Shot, j’ai trouvé que que les paroles avaient un ton différent de ce que vous aviez fait auparavant. Tom, est-ce que tu écris les paroles ?
Tom : Ouais, surtout pour cet album. Parfois nous collaborons un peu, mais je pense que pour celui-ci c’est pratiquement moi. Mais ouais, j’imagine que cela dépend tout simplement. Sans trop y réfléchir, cela dépend de ce qui se passe autour de toi à ce moment. Ça va toujours être différent… Il n’y a jamais d’effort conscient, en pensant « je vais écrire de cette manière ».
Est-ce que cela vient tout seul ?
Tom : Absolument, ouais.
Dominic : Je pense que nous voulions plus nous étendre que pour le dernier disque- je pense qu’il y a plus d’harmonies vocales aussi. Vocalement, c’était plus mélodique.
Tom : Ouais, je pense que c’est plus complexe mélodiquement. Nous voulons faire les choses différemment à chaque fois. Pas de manière forcée, mais dans ce qui nous semble naturel musicalement.
Dominic : Parfois c’est bien d’être mélodique, et parfois c’est bien d’être l’inverse.
Tom : Écrire des chansons de différentes manières, ou avoir des approches différentes avec des gens différents.
Oui, je me souviens que la dernière fois- je ne sais plus qui m’avait dit cela- vous m’aviez dit que vous étiez inspirés par des expériences réelles. Est-ce toujours le cas ?
Tom : Ouais, absolument. La plupart du temps, je pense.
Charlie : Oui, tu mets plus de toi-même, ce qui est plus sincère. Je pense que c’est plus facile d’écrire des paroles qui sont liées à quelque chose qui se passe dans ta tête.
C’est intéressant, parce que j’ai interviewé Stu de King Gizzard & The Lizard Wizard- est-ce que vous connaissez ?
Charlie : J’adore ces gars !
Moi aussi ! Eh bien, il m’a dit l’inverse- que parfois les paroles viennent de son imagination.
Dominic : Ouais, je pense que ce gars vit dans sa propre imagination !
Tom : Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise manière de faire ces choses, alors je pense que c’est à propos de ce qui est bon pour toi.
Je voulais aussi parler de ma chanson favorite sur l’album si cela ne vous dérange pas- The Clouds That Cover the Sun.
Tom : Eh bien, en fait c’est à propos de ma copine- qui est ma copine maintenant, mais qui ne l’était pas à l’époque. Mais c’est ainsi que vont les relations. Voilà en gros de quoi cela parle.
Maxim : Et la musique… (rires) Il y a le même mouvement avec différents accords, mais la progression est la même. Alors tu es en quelque sorte « valsé » et c’est comme remplir un disque, tu te sens « weew !». La chanson te fais te sentir un peu malade ! (rires)
Tom : Je pense que c’est l’une de mes chansons favorites de l’album. En ce qui concerne le résultat final, c’est peut-être ma préférée.
Maxim : Je crois que beaucoup de gens aiment cette chanson.
Je ne sais pas, lorsque je l’ai écoutée j’ai juste pensé que je l’aimais bien, mais je ne savais pas pourquoi exactement.
Tom : Je pense que c’est une bonne chose ! (rires)
Maxim : Toujours, j’aime une chanson lorsque je ne sais pas pourquoi je l’aime à ce point. Si je n’arrive pas à déterminer pourquoi j’aime quelque chose, c’est bon signe !
Tom : Je crois que si tu attires une atmosphère unique en elle-même, alors la chanson aura son propre truc- c’est assez difficile de voir ce qui influence quelque chose comme ça. Tu as l’impression d’entendre quelque chose de vraiment nouveau pour la première fois.
Enfin, si vous deviez enregistrer un album dans un endroit pas du tout réaliste, que choisiriez-vous entre la lune, l’enfer et le McDo ?
Charlie : La lune.
Maxim : La lune serait fantastique. L’enfer… pas tellement. Et le McDo… Nous l’avons déjà fait ! (rires)
Dominic : La question de la damnation éternelle serait… problématique. (rires) Eh bien… Je voudrais faire l’expérience de l’enfer pendant une courte période. J’apprécierais tout le reste bien plus longtemps.
Maxim : 20 minutes.
Tom : 20 secondes. (rires)
https://www.facebook.com/toy.band
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L’hôpital psychiatrique : Une mort de plus
Si ma vie a été un enchaînement de traumatismes, l’incarcération psychiatrique a été pour moi, et je sais pour beaucoup d‘autres aussi, un épisode qui me marquera à jamais. Il s’agit d’une humiliation et d’une véritable violation e nos libertés.
Ma mère m’aura dit plus tard qu’on lui avait demandé de signer les papiers permettant mon internement, auquel cas, ils le feraient. J’étais donc condamnée dans tous les cas. J’ai compris que j’étais piégée lorsque j’ai vu ces huit infirmiers en blouse blanche m’encercler en entendant ma mère crier, pleurer, me demandant de l’excuser.
J’étais en robe ce jour-là. Je me rappelle m’être débattue de toutes mes forces, je me rappelle le moment où ils ont levé ma robe pour me foutre leur piquouze au cul.
Réveil en chambre d’isolement. Je suis en blouse, dans une salle sinistre, vide et froide. Je réussis à me détacher deux liens sur quatre (deux aux poignets, deux aux chevilles). Des infirmiers rentrent, se précipitent, je crie, ils me mettent des liens plus résistants, j’ai le droit à une autre piqûre.
Réveil. Je dois voir une première psychiatre. On se voit deux minutes ; après avoir insisté sur le fait que ma présence n’était pas dû à mes abus sexuels (entre-autre) le diagnostic tombe : Me voilà schizophrène. Je sors en pleurs. Je me demande si je n’ai pas tout imaginé. Plus tard, les psychiatres laisseront tomber cette étiquette. Finalement, après le sixième psychiatre, et donc après avoir raconter pour la millième fois pourquoi je veux mettre fin à mes jours, et après m’avoir culpabilisé sur le fait que je suis « lâche» d’abandonner, me voilà « toxico », « borderline », « dépressive », « anorexique », atteinte d’un stress post-traumatique. Mais très vite, j’abandonne ces cases qui m’enferment toujours plus et je décide de multiplier mes appartenances par affinité.
Le reste du « séjour », a été une succession d’interdits et d’obligations :
- Pas le droit aux visites, seulement s’il y a accord du médecin. Encore faut-il y en avoir, des visites.
- Pas le droit aux rapports sexuels, ou de manière générale, aux rapports physiques.
- Pas le droit de s’habiller avec ses propres vêtements.
- Pas le droit de courir dans les couloirs.
- Pas le droit au téléphone, ordi, baladeur.
- Pas le droit d’être deux dans une chambre, sauf chambres multiples. Une personne doit regagner sa chambre si ça n’est pas la sienne.
- Obligation de prendre ces médocs (dont tu ne connais ni le nom, ni les effets secondaires), et ce, sous surveillance
- Obligation de se coucher, manger, en somme, d’obéir à telle heure.
On continue ? J’en ai plein des exemples comme ça.
- Obligation de manger ce que l’on te propose.
- Pas le droit de sortir de l’établissement, sauf accord du médecin. Si accord, remplir une fiche « autorisation de sortie ».
- Obligation de te voir, et de voir les autres sombrer autour de toi, comme si ça n’était pas déjà assez dur.
J’en ai à la pelle. Comment ne pas éprouver un sentiment d’épuisement physique, psychique et psychologique dans un environnement pareil.
Deuxième service, je suis transférée dans le service « courte durée », c’est là qu’ils te foutent après le service « d’urgence », avant de te mettre encore ailleurs. J’ai enfin le droit de porter mes vêtements mais je suis tellement shootée aux médicaments, que l’on ne me reconnaît plus. A ce moment, je fais 33kg et la douleur ne cesse d’augmenter. Je me demande si l’on répondra tous et toutes à l’appel demain. Les journées sont très longues, alors on réfléchit à la meilleure façon d’en finir, on marche, regard vide, dans l’enceinte de l’établissement, et quand l’on peut, on est nombreux à fumer clope sur clope pour faire passer le temps… Certains et certaines se mettent même à fumer. D’autres, restent enfermés dans leur chambre.
Je ne me rappelle pas trop de mes deux premiers services, mais je me souviens encore de tous ces pleurs, de toutes ces crises, de tous ces cries. Je me souviens de cet homme très âgé, rongé par la précarité, qui ne pouvait pas s‘empêcher de nous ôter un sourire, qui nous berçait chaque soir, avec ses chansons et ses poésies. Dans ces moments, on essaie de construire du commun entre « patients ». Nous ne nous connaissons pas, mais nous sommes tous et toutes dans le même piège, avec nos histoires, nos souffrances, nos doutes peut-être même aussi. Personne ne se juge parce que nos souffrances sont semblables. Des liens se tissent, certains durent dans le temps, d’autres se terminent à la sortie, et pour s’en sortir, il est parfois trop douloureux de continuer de voir des personnes avec qui l’on a été interné. Cela rappellerait de mauvais souvenirs, mais il ne faut rien dire, « c’est pour notre bien ».
Cette fois-ci je suis en clinique psychiatrique. Ici, on est divisé en tranche d’âge. Les jeunes adultes, les adultes, et les personnes âgées. Dès le départ, ça annonce la couleur. Heureusement, il y a les activités qui nous permettent de croire qu’on peut encore faire des choses ensemble malgré notre âge. Ah ces fameuses activités… De quoi te faire gober qu’ils sont aux petites soins pour te redonner le moral. Attention c’est l’heure ! Oui, l’heure de prendre tes médocs, regagne ta chambre. Tu n’as plus d’activité ? Bah tu n’as plus rien à faire. Fume. Baise. Prend de la coke. Tire sur mon joint. Scarifie-toi. Pleurs. Attends. Ou plus.
Je ne cherche pas à inciter, je veux simplement dire que ce fût un refuge pour beaucoup d’entre nous. Car oui, certains et certaines en arrivent là, à force de devoir encaisser la souffrance présente avant internement et la souffrance provoquée par la psychiatrisation.
Lendemain matin, réunion « soignants/ soignés ». Cette réunion consiste à établir une communication (lol !) entre les « soignants » et les « soignés ». Aujourd’hui, ils sont en colère car quelqu’un leur a rapporté qu’il y aurait eu une partouze et qu’il y aurait des substances illicites qui circuleraient. La menace est obligatoire : T’es pris, t’es exclu d’office. Ils nous emmerdent, qu’on leur fasse chier en jouissant littéralement. Si je peux rire, courir, m’évader juste une seule fois, alors le jeu en vaut la chandelle.
Personnellement, j’ai su que j’étais enfermée depuis trop longtemps lorsque quand je voyais des enfants rendre visite, j’esquissais au coin de mes lèvres, un petit sourire. Non pas que j’étais ravie de les voir dans un endroit aussi morbide, mais parce qu’ils réchauffaient mon cœur…
Je suis virée, et c’est tant mieux, je ne veux plus connaître ça ; l’humiliation, l’isolement, l’enfermement, les règles. Je ne sais pas comment vais-je faire pour affronter mon avenir et repense à ce que disait mon ex à ma mère : On ne peut plus rien pour moi.
De retour chez ma mère, je me réfugie cette fois-ci dans les livres. Je réfléchis, je commets des erreurs, souvent, je pleure, régulièrement. Je suis accro à mes médicaments, et je dors mal, je me sens terriblement seule. Puis un jour, j’ai voulu me prouver à moi-même que j’en étais capable. Je n’ai pas cessé de me marteler « sers les dents, et donne tout ce que tu as, tout ce qu’il te reste ». J’ai souvent pensé à la mort, suffisamment pour en arriver à la conclusion qu’il faut énormément de courage pour en finir, mais aussi, pour s’en sortir.
Un soir, je me connecte sur Facebook, je suis atterrée. Je tombe tombe sur des petites vignettes partagées d’une page. Je lis: Je suis anorexique et je suis fière. Je lis que la souffrance est une fierté. Ce que la psychiatrie rêvait de faire, le post modernisme, avec ses prises de positions identitaires, l’a fait. Mais chut, ces « militants contre la déconstruction, psychophobie compris » ont forcément raison. Regarde, la licorne dans le visuel te montre que tu es dans une « safe zone ». BULLSHIT ! Les mêmes qui te diront qu’être dépressif, autiste, ou bipolaire peut être un genre (cf NA-genre).
Et maintenant je vis. Non pas que la psychiatrisation m’ait aidé à aller mieux, ce n’est pas le cas. Dès ma sortie, rien n’a changé, et d’autres problèmes sont arrivés. Peu de temps après, je suis accidentellement tombée enceinte d’un mec qui se foutait éperdument de ma gueule. Noel, est arrivé, et la rupture avec ma famille s’est concrétisée. L’incarcération psychiatrique n’efface pas les traumas, elle en rajoute. Le pouvoir psychiatrique n’est que la version médicale des lois auxquelles nous nous soumettons à l’extérieur de l’hôpital. La permission à demander et la soumission aux règles c’est le quotidien de chaque personne qui est dans l’obligation de se soigner. Mais de quoi ? De qui ?
Oui, j’ai décidé de vivre, car même si je me voyais déjà morte et sans avenir, les quelques personnes qui ont été présentes, m’ont aidé à faire (sans forcément le vouloir) ce que personne d’autre n’avait pu m’aider à faire auparavant, encore moins la psychiatrie : M’aimer.
Sans elles, sans avoir cru en moi, je ne serai pas ici, à écrire ces quelques lignes dans l’espoir qu’un jour, on cesse de prendre les personnes qui sont ou qui ont été en hôpital psy, pour des dangers ambulants, qui peuvent à chaque instant venir vous planter un coup de couteau, parce que ce que vous lui avez dit ne lui a à pas plu.
Non, il y a une très grosse souffrance, qui n’est pas née de nulle part. Et c’est le cas de nombreuses personnes, peut-être même de vous. Peut-être que comme ces personnes que j’ai rencontré, vous avez été victime d’abus sexuels, peut-être que vous avez des addictions, peut être que vous avez subit, ou continuer de subir le harcèlement parental, conjugal, scolaire. Peut-être que vous souffrez d’une dépression intense dû à votre travail, à l’incarcération à domicile ou peut être encore que vous souffrez de votre apparence, qui n’est pas accepté ni par la société, ni donc, par vous-même. Peut-être que vous avez perdu quelqu’un qui vous était proche, peut être que vous avez survécu à un accident. Il y a mille raison pour se sentir totalement démuni, et personne n’a à porter un quelconque jugement.
Mais un jour on m’a fait comprendre, que l’on est jamais seul, et qu’il faut saisir chaque opportunité pour se mettre des objectifs, et croire en soi. Si telle est la volonté de quelqu’un de vouloir partir, alors il faut l’accepter. Mais ne jamais lui dire : On ne peut plus rien pour cette personne. C’est non seulement faux, mais c’est aussi considérer qu’elle est à l’origine de son mal-être.
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Dieu est avec moi
Bon c’est vrai ça faisait longtemps que je vous avais pas raconté mon petit train-train quotidien. Mais il faut dire que j’avais une bonne raison car les choses ont NETTEMENT avancé en quelques jours, comme quoi des fois les miracles ça existe. Une âme charitable (Mamie Thérèse?) a dû aller déposer un petit cierge à l’église pour moi pour forcer un peu le destin... (Merci Mamie, tes prières ont été entendues).
Quoi vous ne comprenez rien ? Ah ah c’est normal.
Faisons un petit bond dans le passé pour savoir pourquoi le Seigneur m’aime bien en ce moment..
Il y a un peu plus d’une semaine, j’ai comme qui dirait jeté une énième bouteille à la mer avec mes candidatures pour des apparts :
“Sivoupléééé moi française, moi avoir pas maison, pas voiture... Donnez moi appartement pour vivre décemment....”
Le lundi je reçois un email d’un “agent immobilier”. - Ô joie -me dis-je dans un élan d’optimisme- encore un email de réponse automatique me disant que je suis bien mignonne, mais qu’il y a 14 Teutons qui ont postulé avant moi et que du coup je peux aller quémander ailleurs #VictimeDeLaVie
Sauf que cette fois-ci, c’était un vrai mail écrit juste pour moi qui disait : “Chère petite française, j’ai bien reçu ta demande. Tu serai très gentille si tu pouvais remplir un loooong formulaire qui raconte toute ta jolie petite vie et me le retourner asap. Avec toute ma sympathie, Thomas”
Thomas...Saint Thomas...le mec de la bible ! Hasard ? Je ne crois pas...
Donc je me mets à remplir le looooong formulaire: je dois dire pourquoi je veux habiter ici, avec qui, quels animaux, combien je gagne, qui est mon actuel propriétaire, quelle est ma religion, ma couleur préférée, la dernière chose que j’ai mangée, etc.
Quelques minutes après l’avoir complété, Saint Thomas s’adresse à moi : “Elodie, appelle ce numéro et vas voir la prophète à cette adresse. Elle est la clé de ton destin”
Me voilà donc en possession du numéro de l’actuelle locataire de l’appart avec laquelle je dois convenir d’une visite (au cas où vous n’auriez pas compris). Je rassemble tout mon courage (et mon vocabulaire), prends une grande inspiration et appelle la dame. J’avais déjà préparé une superbe phrase qui expliquait l’objet de mon appel et m’apprêtais à la déclamer avec toute mon application quand ... je tombe sur le répondeur. Prise de panique (je n’avais pas prévu ce scénario, et en plus je ne connais même pas mon numéro de téléphone), je raccroche et me mets à élaborer un nouveau discours. Sauf qu’entre temps bien sûr la dame rappelle et me prend de court. Je commence à bafouiller que c’est Thomas qui m’a donné son numéro, que je voudrais bien visiter et que ce serait sympa si elle pouvait se libérer. Au passage j’explique que je suis française et que je suis désolée de massacrer la langue de Goethe (promis je suis pas débile, j’ai juste un peu de mal). Au final on convient que je lui enverrai des créneaux horaires par texto. C’est quand même vachement plus facile !
Sauf que pour avoir des créneaux horaires, je suis tributaire de Julien mon collègue qui me sert de chauffeur. Et là je dois lui demander de sortir un soir de semaine après le travail (bah oui parce que la fille n’est disponible qu’en semaine par dessus le marché !). Après quelques tractations (et la promesse de l’inviter au resto et de lui payer son plein), je finis par convenir d’un rendez-vous pour le mercredi (il faut être réactif).
Le mercredi, nous nous rendons donc à Matterstockstraße pour visiter l’appart et les environs. Le bâtiment en forme de L fait face à l’église St Joseph. A proximité il y a un arrêt de Tram et des commerces. La gare principale de Würzburg se trouve à 15 minutes à pied. Grombühl est un ancien quartier ouvrier qui se boboïse tout en restant abordable en termes de loyer. L’appartement de 48 m2 se trouve au quatrième et dernier étage, sous les toits. Il dispose d’une grande cuisine équipée (y’a même la place pour y mettre une table et y manger), d’une petite salle de bain, d’un grand espace de vie et d’une chambre. Et tout cela pour le modique loyer de 500€, charges comprises (et sans taxe d’habitation, car ça n’existe pas ici eh eh). Mais que demande le peuple !!!
Directement en rentrant, j’écris à Thomas que je suis ultra méga super intéressée et que je donnerai tous les papiers qu’il faut pour prouver que je suis la meilleure locataire du monde.
Le lendemain matin (nous sommes donc le jeudi), il me répond qu’il souhaite que je vienne me présenter à son bureau avant la fin de la semaine (pour faire connaissance en gros et lui montrer que je suis vraiment super cool). Je regarde rapidement ses horaires : de 7h30 à 17h du lundi au jeudi et de 7h30 à 12h30 le vendredi).
MAIS POURQUOI TANT DE HAINE ??????????
On est jeudi, la fin de la semaine est donc le lendemain midi. Et comment je fais pour parcourir les 40km jusqu’à Würzburg sans voiture ??? Bah oui parce qu’évidemment je ne peux pas demander à Julien de m’amener là-bas pendant nos heures de boulot. Me voilà donc face à un problème épineux. Ma vie est merdique. Je veux retourner dans ma chambre et pleurer toutes les larmes de mon corps.
C’est là que le Destin m’aide (ou ma boîte, comme vous préférez).
En arrivant au bureau, j’explique mon problème avec mon air de fille désespéré. On me propose d’appeler le monsieur pour lui dire que je suis une chic fille, et que je ne ferai pas de problèmes. On envoie même une photo de moi.
Mais Thomas veut quand même me voir. Je demande donc la permission de m’absenter le vendredi matin et décider d’aller coûte que coûte à Würzburg pour ce fichu rendez-vous.
Je me lève alors à 5h le lendemain pour prendre le train de 6h37 à la gare de Bad Mergentheim et arriver à l’ouverture du bureau de Thomas. Au passage je paie quand même mon aller-retour 20 balles. Autant vous dire que j’ai de grandes attentes vis-à-vis de ce rendez-vous !
Après 1h15 de train (en voiture ça prend 30 min et moins d’argent, c’est beau les transports en commun en Bavière), j’arrive chez Thomas en lui réservant mes meilleures phrases en allemand. Il s’avère que Thomas est vraiment un saint homme (ah ah la blague, vous avez saisi? non ? bref...) : il parle lentement avec des mots faciles à comprendre pour moi. Me voyant galérer il fait tout pour me faciliter les choses. Il me dit qu’une décision sera prise ce jour ou lundi prochain, et qu’il ne m’appellera que si ma candidature est retenue. J’essaie alors de me vendre au mieux, en glissant au passage que j’ai fait 2h30 de train pour venir passer 10 minutes avec lui. On se quitte avec de jolis sourires et les doigts croisés pour que j’ai cet appart.
De retour à mon bureau (à 11h), une envie soudaine me prend de redémarrer mon téléphone. J’ai juste oublié un LEGER petit détail : depuis que j’ai un numéro allemand j’ai changé de code de carte SIM. Du coup bah je me retrouve à faire 2 essais infructueux et à attendre de rentrer pour pouvoir débloquer mon téléphone. Et j’attends un coup de fil important...#JaiLaPoisse
Au final Thomas ne m’appellera jamais....
(Ceci est une phrase dramatique censée créer un immense désarroi en vous)
...parce qu’il m’enverra un email :D
Eh oui, en tant que bonne pas-douée qui se respecte, je me suis trompée dans la saisie de mon numéro de téléphone. Donc quand il a voulu m’appeler pour me dire que j’avais l’appart, bah il est tombé sur un os.
Autant vous dire que c’est ultra plaisant de commencer la semaine avec une aussi bonne nouvelle :D
Et le truc le plus drôle, c’est que mon futur propriétaire c’est Dieu en personne ! Car au final Thomas, c’est pas un agent immobilier, c’est le monsieur qui gère les biens du Diocèse de Würzburg. Rien que ça !
Donc à partir du 1er avril je serai “plus près de toi mon Dieu”, avec une vue sur ton clocher depuis ma cuisine :)
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