#Un peu de discretion ce serait pas mal par contre
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vigilant-cleric · 10 months ago
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@offurandfeathers
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Le crĂąne serrĂ© comme un Ă©tau, la gorge brĂ»lante comme lors d'une traversĂ©e du dĂ©sert, Ashen aurait presque pu croire Ă  une nuit d'hĂ©donisme invĂ©tĂ©rĂ© si ce n'Ă©tait son peu d'attrait pour l'alcool et, surtout, le sentiment d'anxiĂ©tĂ© qui lui serrait la cage thoracique. MĂȘme les soirĂ©es les plus dĂ©chaĂźnĂ©es des patriarches de Baldur's Gate ne l'auraient pas emmenĂ© Ă  l'autre bout de FaerĂ»n, il le savait. Et il n'en Ă©tait d'ailleurs pas coutumier.
Mais son refus de s'impliquer dans la politique locale et son impartialitĂ© digne d'Helm en faisaient justement la proie parfaite pour les cultistes de l'Absolu. Si un des prĂȘtres les plus dignes de confiance de la ville, manipulĂ© par un parasite, incitait les citoyens balduriens Ă  se convertir Ă  un nouveau dieu, qui oserait le contredire ?
Malheureusement, le cleric n'était pas au courant de ce qui s'était tramé derriÚre son dos. Pour le moment, sa priorité était de trouver un endroit qui pouvait garantir une certaine sécurité en dehors des chemins mal fréquentés. Malgré sa carriÚre militaire, il ne restait qu'un seul homme, bien peu pour faire face à plus de deux ennemis.
Pour une fois, la chance l'avait frappé. Il n'avait pas seulement trouvé un tel endroit - le bosquet des druides - mais il était aussi rempli de figures familiÚres, d'Elturiens comme lui. Et pas des moindres ; l'un d'eux était son ancien commandant des Hellriders, Zevlor en personne. Il ne l'avait pas vu depuis des années. Pire encore, il le pensait porté disparu à Avernus, tombé sous les coups des cambions et autres progénitures infernales. Leur lien, ancien et invincible, avait suffi pour que Zevlor donne l'ordre d'ouvrir les portes pour laisser passer Ashen.
C'est par ce mĂȘme tiefling qu'il apprit qu'il y avait au sein du bosquet un cĂ©lĂšbre et altruiste guĂ©risseur du nom d'Halsin qui pourrait peut-ĂȘtre l'aider avec sa dĂ©licate situation. C'Ă©tait presque inespĂ©rĂ©. Encore un peu et Ashen pourrait presque croire que son chemin de retour Ă  la maison serait tout tracĂ© et sans embĂ»che.
L'autorisation de dĂ©ranger le druide lui fut exceptionnellement donnĂ©e, peut-ĂȘtre dans l'espoir que le fait que le cleric lui doive une faveur le conduise Ă  rester un peu plus longtemps au bosquet pour mettre ses armes Ă  profit contre la menace des gobelins.
Se faisant le plus discret possible, Ashen s'introduit au sein du sanctuaire des druides. Il dĂ©couvrit qu'il n'Ă©tait pas trĂšs difficile de trouver l'ami de Zevlor ; il Ă©tait imposant comme un ours des montagnes, un fait tout Ă  fait exceptionnel pour un elfe. L'humain inclina la tĂȘte, fermant son poing pour reproduire le signe d'Helm.
"Druide Halsin, puisse le Grand Gardien vous accorder sa vigilance. J'ai Ă©tĂ© conduit ici par Zevlor, mon ancien commandant Ă  l'armĂ©e. Il m'a dit que vous pourriez peut-ĂȘtre m'aider."
En enlevant son casque pour paraßtre moins belliqueux, bien qu'il y ait peu de chance que sa petite taille puisse intimider le druide, Ashen prit une grande inspiration, cherchant ses mots avec précaution.
"Je m'appelle Ashen. Je suis prĂȘtre au Tabernacle de Baldur's Gate. Je m'y rendais il y a quelques jours, et tout ce qui s'est passĂ© aprĂšs ça est un trou noir dans ma mĂ©moire. Je me suis rĂ©veillĂ© au beau milieu de nulle part avec un mal de tĂȘte perçant. Je ne sais pas ce qui m'est arrivĂ©. Ma connexion avec les Dieux est altĂ©rĂ©e. Je sens que ce n'est ni la fatigue, ni un abus de boisson..."
Il se passa une main dans les cheveux, comme pour essayer de soulager sa migraine. Un effort vain.
"Je sais que ce n'est pas beaucoup d'éléments, mais je n'en ai pas plus. Les seuls qui pourraient m'en vouloir sont les soldats de Zariel, et ils ont abandonné ma chasse il y a bien des années. Mon mal n'est pas d'origine infernale, j'en suis certain."
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grand-mechant-loup · 2 years ago
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S.
Il y a ce profil sur lequel je tombe un jour. Des profils, sur les applis de rencontre il y en a des centaines, voire plus. Alors on espĂšre toujours tomber sur le profil qui vous fera chavirer, mais la vĂ©ritĂ© c’est qu’à force de « swiper » on se fait anesthĂ©sier. Les profils semblent ĂȘtre tous les mĂȘmes.
Et donc il y a ce profil un jour. Une fille brune, jolie. Elle s’appelle S.. Un sourire discret mais franc. Et surtout il y a ce truc en plus, ce truc que je vois et qui me parle. Ce truc qui me plait. C’est quelque chose que je n’explique pas. MĂȘme en y rĂ©flĂ©chissant je n’ai pas la rĂ©ponse. J’ai rencontrĂ© une autre fille il y a quelques mois de ça, qui physiquement lui ressemblait un peu et avec qui j’avais eu des Ă©changes trĂšs agrĂ©ables. Mais aprĂšs deux rencontres j’ai rĂ©alisĂ© qu’il n’y aurait rien de plus. En tout cas rien qui puisse venir de moi, aussi sympathique qu’elle fut, il n’y avait aucune alchimie. Je le lui ai expliquĂ© et elle n’a pas insistĂ©, semblant mĂȘme touchĂ©e par ma sincĂ©ritĂ©.
S. donc. Il y a « match » et nos Ă©changes dĂ©butent. Ils sont fluides et faciles. Elle s’exprime bien et sans faute, c’est toujours apprĂ©ciable.
Je ne sais plus trop comment nous basculons sur WhatsApp. Elle m'explique qu’elle a deux enfants et qu’elle n’a eu depuis sa sĂ©paration qu’une relation « non exclusive ». Un plan cul quoi. Je me dis que si elle est encore sur ce type d’appli c’est peut-ĂȘtre qu’elle cherche autre chose. Je lui explique que pour ma part, je ne suis pas Ă  l’aise dans ce type de relation. Elle me rĂ©torque qu’elle en a un peu fait le tour et qu’elle ne serait pas forcĂ©ment contre une vraie relation. Et d’ailleurs ma façon de voir les choses l’interpelle.
ProblĂšme : nous avons des enfants et nos emplois du temps ne coĂŻncident pas du tout. Nous envisageons de nous voir mais il y a toujours quelque chose qui bloque. Et puis elle est en train de changer de travail et cela l’accapare pas mal. Nos Ă©changes s’espacent puis cessent totalement. Je tente de temps en temps de la relancer. Sans rĂ©ponse. Ce que j’ignore Ă  ce moment-lĂ  c'est qu’elle a changĂ© de numĂ©ro.
C’est des mois plus tard que je la retrouve sur la mĂȘme appli. Je me dis qu’elle va probablement me ghoster et que si elle a cessĂ© de me parler c’est que je ne l’intĂ©resse tout simplement pas. Mais il n’en est rien. La conversation reprend et elle semble enthousiaste de me « retrouver ». Elle me demande de lui envoyer de nouvelles photos de moi, ce que je fais. Elle me dit les apprĂ©cier. Ça me surprend toujours mais je commence Ă  accepter l’idĂ©e que je puisse plaire Ă  une femme. A. me rĂ©pĂ©tait sans cesse Ă  quel point elle me trouvait beau. P. me l’avait dit aussi, de façon plus clinique. Un constat objectif que j’avais trouvĂ© amusant. Elle m’avait mĂȘme plusieurs fois expliquĂ© que je pouvais me montrer beaucoup plus entreprenant. Avec elle mais avec les filles en gĂ©nĂ©ral.
S. et moi n’avons toujours pas d’emplois du temps qui coïncident mais nous percevons quelques jours en semaine qui nous autoriseraient à boire un verre. Nous fixons donc une date et un rdv dans un bar.
Nous sommes donc en semaine, j’ai travaillĂ©, je dors mal, il fait froid, il pleut et ressortir ce soir lĂ  est Ă  la limite de la torture. Mais cela fait des mois maintenant que nous discutons (malgrĂ© une longue coupure) et je perçois sans savoir vraiment pourquoi, qu‘il y a quelque chose Ă  creuser. Alors je me mets un coup de pied aux fesses et je me rend Ă  ce rendez-vous.
« On part du principe qu’on aura mangĂ© ? Me dit-elle ». Je trouve ça prudent de sa part. Si ça ne le fait pas, inutile que ça se prolonge de trop. Va donc pour un verre.
Nous nous retrouvons donc peu aprĂšs 21h dans un pub (aprĂšs sa sĂ©ance de sport qu’elle ne louperait pour rien au monde).
J’arrive le premier et l’attend Ă  l’extĂ©rieur. Quand elle arrive, je la vois se garer sur le parking et je me demande quelle sera la premiĂšre impression. Si ça ne doit pas le faire, on le sent tout de suite et s’en suit au minimum une heure de souffrance. Plus si on est poli. Et je suis poli.
S. s’avance vers moi, et je sais Ă  ce moment-lĂ  que je n’aurai mĂȘme pas besoin d’ĂȘtre poli. Elle est souriante, Ă©lancĂ©e, discrĂšte mais avec une prĂ©sence Ă©vidente. Plus jolie que sur les photos oĂč elle ne semblait pas trĂšs Ă  l’aise. C’est ce qu’elle dĂ©gage qui me plait. Nos premiers Ă©changes sont timides et hĂ©sitants. Nous entrons dans le pub, il y a du monde, Nous nous installons au bar et commandons deux biĂšres qui vont nous durer presque 3 heures.
Notre conversation est d’abord banale. Je pense que nous parlons de nos emplois respectifs puis peu Ă  peu nous dĂ©vions sur des sujets plus intimes : nos vies, nos sĂ©parations, nos enfants, nos histoires depuis que nous sommes sĂ©parĂ©s. Je me sens Ă  l’aise Ă  son contact, j’aime sa façon de parler. Par moment elle a des tournures de phrase qui pourraient ĂȘtre les miennes et ça me surprend autant que cela me rassure. Je pense que je me livre pas mal. Peut-ĂȘtre trop. Elle me dira plus tard qu’elle m’a trouvĂ© intĂ©ressant et touchant. Je ne sais pas dans quelle mesure c’est un compliment. Je pense que c’en est un mais ça rĂ©sonne en moi comme une mise en garde que je me fais Ă  moi-mĂȘme de ne pas ĂȘtre cette personne trop sensible qui pourrait agacer Ă  la longue.
La soirĂ©e s’étire jusqu’à presque minuit. Autour de nous, les derniers clients quittent le pub et les serveuses s’agitent ostensiblement comme pour nous indiquer qu’il est l’heure de rentrer chez nous. Je paie les biĂšres et me demande si je ne fais pas une bĂȘtise. Mais S. ne m’a pas paru outrageusement fĂ©ministe et je me dis qu’elle ne prendra pas mal que je m’acquitte de la note. Elle me remercie mĂȘme.
Je la raccompagne Ă  sa voiture. Moment gĂȘnant. Que doit-il se passer Ă  ce moment-lĂ  ? Elle me propose de monter dans sa voiture et de me conduire Ă  la mienne qui est garĂ©e plus loin. J’y vois une invitation mais je ne suis pas garĂ© assez loin pour justifier qu’on m’y conduise. On fait encore un peu traĂźner la conversation, j’ai du mal Ă  la laisser. J’ai envie que cette soirĂ©e continue. On se dit qu’on va se revoir. « Oui, vraiment ! » je dis, parce que j’en ai vraiment envie et je crois percevoir qu’elle aussi. Mais pour ce soir nous nous laissons. J’approche mon visage du sien pour lui faire la bise et elle pivote lĂ©gĂšrement ce qui fait que les commissures de nos lĂšvres se touchent presque.
*
« Vas-y on s’en fout, on se voit quand mĂȘme ! »
Notre premiĂšre rencontre remonte Ă  des semaines. Il ne fait plus aucun doute que nous nous plaisons et que nous voulons nous revoir. Une date a Ă©tĂ© fixĂ©e mais finalement annulĂ©e pour une raison qu’elle ne me donne pas tout de suite (un bouton de fiĂšvre).
La fenĂȘtre pour nous revoir entre ce souci et les possibilitĂ©s suivantes (10 jours plus tard) est Ă©troite, d’oĂč ma proposition de nous voir quand mĂȘme.
S. accepte. Nous nous verrons le lendemain, un lundi, chez elle comme elle me l’avait dĂ©jĂ  proposĂ©.
Elle a mĂȘme annulĂ© son sport quotidien pour que nous puissions nous voir sans ĂȘtre pressĂ©s par le temps. Je note l’effort.
Une fois chez elle, nous nous installons sur son canapĂ© et reprenons notre conversation de l’autre soir. Je la trouve trĂšs belle. Et plus que ça elle me plait vraiment Ă©normĂ©ment. Je regarde ses lĂšvres et je sens que je la dĂ©sire. Il est dĂ©jĂ  minuit quand je lui dis : « J’ai un problĂšme, tu vois comme je te disais tout Ă  l’heure j’ai encore le sentiment d’ĂȘtre en lutte permanente contre moi-mĂȘme. Tu vois bien que je ne suis pas le garçon le plus entreprenant du monde, mais l’envie est lĂ  mĂȘme si je me retiens ». Quelques minutes plus tĂŽt, quand je lui ai fait remarquer qu’il Ă©tait dĂ©jĂ  tard elle m’a dit : « Oui, il va falloir faire quelque chose. »
Maintenant elle me sourit : « Et il se passe quoi si tu ne te retiens pas ? »
C’est lĂ  qu’on s’est embrassĂ©s. Sa bouche a immĂ©diatement Ă©tĂ© entreprenante. Sa langue de suite prĂ©sente. Ses lĂšvres sont charnues et dĂ©licieuses. Nous nous sommes longuement embrassĂ©s. Elle est venue sur moi, m’a dit que si elle guĂ©rie, en revanche c’était la mauvaise semaine du mois. Cela ne m’a pas paru ĂȘtre un problĂšme dans la mesure oĂč le moment Ă©tait dĂ©jĂ  dĂ©licieux et plein de promesses.
Elle a commencĂ© Ă  appuyer son entrejambe contre moi. Les soupirs ont fait place aux gĂ©missements. Nos mains sont parties Ă  la dĂ©couverte de nos corps en glissant sous nos vĂȘtements. J’ai dĂ©couvert sa poitrine, j’ai sucĂ© ses seins, elle a dĂ©fait mon pantalon et a caressĂ© mon sexe d’abord Ă  travers mon caleçon. Je ne sais plus dans quel ordre. Je sais qu’elle m’a sucĂ© et qu’elle m’a fait assez confiance pour laisser mes doigts s’aventurer dans sa culotte puis Ă  l’entrĂ©e de son sexe. Elle a rĂ©pĂ©tĂ© « Putain ! » plusieurs fois en soupirant. « C’est terrible
 ». J’ai pincĂ© ses tĂ©tons : « Je ne te fais pas mal ? - Non j’aime quand c’est fort
 »
Elle m’embrasse et me dit que je suis beau.
Tout cela a durĂ© jusqu’à plus de 2h du matin. A chaque fois que nous faisions une pause, tout repartait dans un baiser. Je crois que je ne pourrais jamais me lasser de ses lĂšvres.
« Tu peux rester si tu veux
 »
Bien sĂ»r que j’aurais voulu, mais nous travaillions tous les deux le lendemain, il Ă©tait dĂ©jĂ  plus de 2h et il Ă©tait clair que tous les deux dans le mĂȘme lit, nous n’allions pas dormir.
Sur le pas de sa porte, elle me rend ma veste en jean. « Elle a l’air chaude, je pourrais te la voler. » Je l’enfile et elle vient se blottir contre moi. Elle me serre contre elle. L’espace d’un instant je me dis que la vie n’est pas si compliquĂ©e, que c’est ça que je veux : quelqu’un qui a envie de se blottir contre moi. Je glisse mes mains dans son dos pour toucher encore une fois la dĂ©licatesse de sa peau si fine. Je sens les muscles tendus de part et d’autre de sa colonne vertĂ©brale et je me dis que je veux rester lĂ .
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lunechante · 2 years ago
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Quand il s’agit de ce que je ressens, j’ai l’impression de ne plus arriver Ă  faire la diffĂ©rence entre ce qui est rĂ©el et ce qui ne l’est pas.
Des semaines que j’ai de lĂ©gers acouphĂšnes en continu. Parfois, je sais que c’est ça, mais Ă  d’autres moments, je ne sais pas si c’est moi ou un bruit discret mais rĂ©el que j’entends.
Au niveau Ă©motionnel, c’est encore pire. Hier par exemple. Tout allait bien, enfin, je croyais. Je venais de passer une nuit sans interruption (trĂšs rare pour moi, la derniĂšre date de dĂ©but fĂ©vrier, les prĂ©cĂ©dentes de novembre
) et une copine venait manger le midi, j’étais plutĂŽt contente.
En discutant avec la copine de mon dernier rendez vous chez le mĂ©decin, elle m’a dit que j’étais en colĂšre et m’a demandĂ© pourquoi, ce qui m’a beaucoup dĂ©contenancĂ©e parce que je n’avais pas remarquĂ© que j’étais en colĂšre. J’ai essayĂ© de lui expliquer, la fatigue de devoir toujours tout rĂ©expliquer, mon manque de confiance en les professionnels de santĂ© (suite Ă  de nombreuses fois oĂč je n’ai pas Ă©tĂ© prise au sĂ©rieux, oĂč on m’a prescrit des mĂ©dicaments dont je n’avais pas besoin et/ou qui ont considĂ©rablement empirĂ© les choses), mon agacement Ă  ce que cette mĂ©decin qui n’est pas ma mĂ©decin traitante me demande systĂ©matiquement si je suis Ă  jour de mes frottis alors que je n’ai pas de vie sexuelles et que je viens la voir pour un arrĂȘt de travail pour me reposer une semaine avant de me refaire happer par les idĂ©es suicidaires contre lesquelles je peine de plus en plus Ă  lutter. Bien sĂ»r que dans ces moments-lĂ  j’ai pas envie en plus de devoir me justifier auprĂšs d’une inconnue de ne pas avoir besoin de frottis parce que j’ai autre chose Ă  foutre que d’avoir une vie amoureuse et sexuelle. Que j’en ai marre de devoir toujours justifier mon diagnostic parce que je masque tellement bien que je n’ai pas du tout « l’air autiste », whatever that means, et que parce que ça ne se voit pas ça ne veut pas dire que les difficultĂ©s ne sont pas lĂ  et qu’il faut me traiter comme une neurotypique. Que j’en ai marre de passer mon temps Ă  renoncer Ă  avoir une vie personnelle pour ĂȘtre tout juste capable de fonctionner en pilote automatique au travail. Que en fait j’ai envie de voir ma famille et mes amis (mais j’ai pas eu le temps d’expliquer que c’est pas si simple parce qu’il faut que ce soit Ă  petites doses parce que ça me demande du repos, et que le repos c’est du temps seule. Toute seule. Dans le calme, chez moi, sans personne d’autre autour). Que ça me fait du mal de ne pas pouvoir avoir accĂšs Ă  tout ça. Parce que c’est quand mĂȘme des besoins que j’ai. Et la seule rĂ©ponse que j’ai c’est « mais une vie de famille c’est fatiguant aussi tu sais », alors que en fait ce qui me fait mal c’est ce renoncement sans fin. Toujours.
C’est un peu comme mes crises d’angoisse, que j’ai mis trĂšs longtemps Ă  identifier comme telles, parce que je n’hyperventile pas (comme apparemment la plupart des gens). Et je n’ai pas non plus l’impression que j’ai un poids sur la poitrine. Non, il y a deux possibilitĂ©s : soit j’ai mal au ventre Ă  en avoir du mal Ă  rester debout. Mais je vais quand mĂȘme attendre d’ĂȘtre seule pour me mettre dans un position plus confortable, soit j’ai mal au cƓur. Je crois. Quelque part par lĂ  en tout cas. Que ce qui est entre la cage thoracique et le diaphragme se rĂ©trĂ©cit. Si je prends de plus grandes respirations, c’est bien pire. Les premiĂšres fois, je croyais que j’allais mourrir. Puis vers 14 ans j’ai pris l’habitude. Il faut attendre que ça passe. En gĂ©nĂ©ral quelques heures. Parfois plusieurs jours, voire un peu plus d’une semaine.
C’est aussi me rendre compte que quand mes proches sont au bout du rouleau, la pire pensĂ©e qu’ils ont c’est « ce serait bien que ma fille soit malade comme ça j’aurais une excuse pour rester Ă  la maison ». Moi les 3/4 du temps c’est « quand tu rentres du boulot tu es trop crevĂ©e tu n’arrives mĂȘme pas Ă  t’occuper de toi, tu n’as plus envie de rien du tout, tu sers Ă  rien, tu ne vas jamais mieux, ça n’ira jamais mieux, tu emmerdes tout le monde avec tes problĂšmes qui n’en sont pas, arrĂȘte tout ça. Mais bois pas de l’eau de javel, tu te raterais. Si tu te jettes par la fenĂȘtre c’est pas assez haut tu te raterais aussi. Il faut prendre le reste de neuroleptiques que ce dĂ©bile de psychiatre t’avait fait prendre ». Pour moi c’est quasi quotidien, depuis l’adolescence. Mais quand les autres sont dans un Ă©tat inquiĂ©tant, c’est bien Ă©loignĂ© de ça. Et on s’occupe d’eux. Moi la premiĂšre. Mais quand moi je suis comme ça tout le monde s’en fout. Je n’ai pas le droit Ă  cette attention. Quand j’essaye de l’exprimer, soit on change trĂšs vite de sujet, soit on me dit qu’on est triste pour moi mais qu’il faut que je vois un professionnel. Comme si j’en avais pas vu assez, qui soit ne m’aident pas, soit me sĂ©datent au point que je ne suis plus moi. Vraiment, dans ma tĂȘte il n’y a plus rien. Aucune envie. Aucune attention. Je ne peux mĂȘme pas lire. Alors me ressourcer, n’en parlons mĂȘme pas. Je ne suis plus en capacitĂ© de m’engager dans les activitĂ©s qui me font du bien.
Alors oui, j’étais en colĂšre, merci de me l’avoir fait remarquer. Je n’avais mĂȘme pas haussĂ© la voix. AprĂšs ca je me suis mise Ă  pleurer. Mais j’en fais quoi de cette colĂšre ? Quand je la garde en moi, elle ne disparaĂźt pas, elle grandit jusqu’au moment oĂč elle explose. Quand je l’exprime, je vois bien que je gĂȘne. Que je peine celles Ă  qui j’essaie d’en parler. Personne ne me rĂ©pond jamais qu’elle est lĂ©gitime. C’est qu’elle est donc irrationnelle je suppose. Mais qu’est-ce que je fais avec ?
La copine en question (qui donc ne va pas bien en ce moment), elle arrive Ă  exprimer ses besoins Ă  son conjoint. Moi, ça me met trĂšs longtemps pour les identifier. Puis aprĂšs, je ne sais pas trop Ă  qui en parler
 Quand il s’agit de besoins/limites sensorielles, Ă  chaque fois que je les ai exprimĂ©s Ă  ma famille, on s’en foutait, j’exagĂ©rais. Mes besoins humains (d’attention, d’ĂȘtre rassurĂ©e, de connexion), j’ai honte de le exprimer. Parce que ce serait rĂ©clamer l’attention de l’autre, ĂȘtre needy. Alors je n’ose pas. On m’a tellement dit que j’étais comme ça, et que c’est pas bien, que ce n’est que quand j’arrive au fond du fond du trou que je vais lever ma main. En espĂ©rant qu’on la voit et qu’on l’attrape. Mais sans ĂȘtre capable de demander clairement.
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mel-et-ses-histoires · 6 years ago
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Horloge atomique.
Il est 22h tout pile. Une voisine de l’immeuble d’en face passe visiblement un bon moment. A chaque fois c’est à 22h tout pile. Son mec / sa nana / ustensile quelconque est visiblement trùs ponctuel.
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e642 · 2 years ago
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Je m'ennuie je crois. Partout. Pour tout. C'est mortifĂšre ce quotidien. Je ne pensais pas que faire des Ă©tudes qui ne me plaisent pas pouvait prendre une aussi grosse part de tracas. Je suis l'Ă©tudiante moyenne qui n'a jamais brillĂ©e nulle part d'autre qu'au bac français et qui ne sera reçue nulle part en master parce qu'elle n'est clairement pas dĂ©bile mais elle n'a jamais remuĂ© ciel et terre pour rĂ©ussir. Les sĂ©lections approchent et je sais d'avance que je serai refusĂ©e, par contre, je ne sais pas encore oĂč je serai refusĂ©e. En effet, je n'ai aucune idĂ©e de ce que je veux faire plus tard, si tentĂ© que je veuille faire quelque chose plus tard. Bus-amphi-insomnie. Trois mots parfaitement amers en bouche. Que dire maintenant ? Plus rien. Je suis grande. C'est fini les enfantillages. C'est fini les problĂšmes. C'est fini les crises existentielles. C'est ce que je croyais. C'est ce qu'on nous fait croire. Le fait est que je regarde ma chambre de gamine et que je me demande oĂč je serai dans un an. Si je serai. Et comment je saurai que j'ai gĂąchĂ© ma vie. J'en ai dĂ©jĂ  trop l'impression pour qu'elle ne soit pas en train de tourner au cauchemar. Ça ne m'intĂ©resse toujours pas la vie. On ne peut pas me reprocher de ne pas avoir essayĂ©, ce serait de la mauvaise foi. J'ai peur que rien ne me retienne encore tout le long chemin que sera ma ridicule et risible existence. Elle me donne envie de pouffer. Je me fais rire Ă  passer 6h de mes journĂ©es assise sur mon lit Ă  me poser les mĂȘmes questions. J'avais 15 ans que je dĂ©testais dĂ©jĂ  vivre et que je me demandais dĂ©jĂ  oĂč ça allait me mener. Pourquoi je n'arrive pas Ă  tirer du plaisir lĂ  oĂč tout le monde le fait ? On puise pourtant dans la mĂȘme temporalitĂ©, sur la la mĂȘme planĂšte. Pourquoi il n'y a jamais eu d'eau dans mon puits ? Ou pourquoi il faut que je descende en rappel pour essayer d'en trouver ? À ne jamais boire, c'est certainement pas l'envie qui a germĂ©. Je n'ai jamais Ă©tĂ© une terre fertile et propice Ă  la joie, la projection ou l'insouciance. Je me suis toujours posĂ©e trop de questions que personne ne s'Ă©tait jamais posĂ©. Non. Je ne veux pas dire que je suis plus intelligente, je veux seulement dire que je trouve ça incohĂ©rent qu'autant de gens supportent la vie. C'est pourtant d'une violence presque inouĂŻe. Comment c'est possible que si peu de gens aient recours Ă  des fins tragiques ? Comment c'est possible que la majoritĂ© ait mĂȘme peur de mourir ? Regrette de ne pas avoir plus de temps ? On en a trop de temps. Je me sens absolument mal d'ĂȘtre si mal dans mon existence quand certains auraient aimĂ© en avoir une plus longue, une comme moi avec des embĂ»ches minimes si ce n'est quasiment imperceptibles. Je me plains beaucoup sans rĂ©ellement dĂ©noncer un problĂšme. Je n'ai jamais rencontrĂ© quelqu'un qui avait le mal de vivre pour aucune raison prĂ©cise. Mes parents m'ont souvent dit que j'Ă©tais un bĂ©bĂ© peu joyeux, peu bavard, discret, qui pleurait souvent. Je n'ai jamais arrĂȘtĂ© de l'ĂȘtre au fond. BĂ©bĂ© triste est devenu adolescent triste lui mĂȘme devenu adulte triste. La peine n'a donc aucun fond ? Aucune limite ? Aucun Ăąge ? Au lieu d'empiler des accomplissements, des jolis souvenirs, des rĂȘves, j'ai toujours prĂ©fĂ©rĂ© creusĂ© sauvagement une terre gelĂ© d'affliction pour tout y enterrer. J'ai toujours eu un rapport malsain Ă  la mort. Quand j'avais 10 ans j'ai demandĂ© Ă  mes patents qu'on m'incinĂšre, qu'on ne fasse pas de cĂ©rĂ©monie et qu'on donne mon corps Ă  la science. Ça m'a toujours plus intĂ©ressĂ©e de peaufiner ma mort que continuer ma vie.
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vicnormansstuff · 3 years ago
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Message d'Hervé Ryssen :
Anti-pass et vaxo-sceptiques : Acte 4 – Analyse. Il y a eu sans doute cinq cent mille manifestants dans les rues des villes françaises ce samedi 7 aoĂ»t 2021 ; et il aura suffi d’une seule photo d’une jeune femme tenant une pancarte pour crĂ©er une fois de plus un climat d’hystĂ©rie. Cette jeune femme s’appelle Cassandre Fristot. Son nom a Ă©tĂ© jetĂ© en pĂąture au public par les professionnels de l’antiracisme qui – comme d’habitude – rĂ©clament sa mort par pendaison en place publique. Parce qu’on sent bien que c’est cela qu’ils aimeraient, ces donneurs de leçons, qui ne supportent ni la contradiction, ni le dĂ©bat, ni rien du tout qui pourrait ressembler Ă  une critique de leur pouvoir. « QUI ? » peut-on lire sur la pancarte de cette jeune femme, au milieu des noms des responsables politiques qui veulent absolument nous faire vacciner.
Le « Qui ? » fait Ă©cho Ă  un entretien du 18 juin sur la chaĂźne CNews entre un petit journaliste inconnu nommĂ© Claude Posternak et le gĂ©nĂ©ral Dominique Delawarde, qui avait Ă©voquĂ© « la meute mĂ©diatique occidentale dont nous savons qui la contrĂŽle ». Claude Posternak, les yeux gros d’une haine difficilement contenue, l’avait sommĂ© de prĂ©ciser sa pensĂ©e : « Qui ? », « Mais Qui ?!! », afin que le gĂ©nĂ©ral français lĂąchĂąt le morceau, ce qui aurait permis de porter plainte et de le faire condamner. VoilĂ  oĂč on en est.
Ce « qui ? » a Ă©tĂ© observĂ© Ă  de nombreuses reprises un peu partout dans les manifestations des semaines prĂ©cĂ©dentes, sur des drapeaux, des t-shirts et des pancartes. La pancarte de Cassandre Fristot aura donc Ă©tĂ© le top dĂ©part pour la « meute mĂ©diatique ». Ce dimanche – le lendemain de la mobilisation – on a entendu des cris de douleurs sur toutes les ondes, sur toutes les chaĂźnes de tĂ©lĂ©, sur toutes les radios et tous les sites internet des journaux subventionnĂ©s. Quelques ministres sont montĂ©s au crĂ©neau, une fois de plus, pour dĂ©noncer l’horreur des sous-entendus. Certains candidats Ă  la prĂ©sidence de la rĂ©publique y ont vu un moyen de se faire bien voir et ont crachĂ© Ă  leur tour dans le seau Ă  champagne pour preuve de leur engagement rĂ©publicain. Enfin bref, la musique est bien connue.
Cette fois-ci, l’objectif est de jeter le discrĂ©dit sur le mouvement contre le pass sanitaire, qui prend de l’ampleur – en plein mois d’aoĂ»t – et qui recĂšle une force littĂ©ralement explosive. La « meute » (la quasi-totalitĂ© du systĂšme mĂ©diatique) avait dĂ©jĂ  agi de la sorte avec le mouvement des Gilets jaunes qui avait Ă©tĂ© dĂ©peint dĂšs le dĂ©part comme une coalition d’antisĂ©mites, de conspirationnistes, de racistes, de nĂ©gationnistes dĂ©cĂ©rĂ©brĂ©s et emplis de haine. Cette « haine » qui est effectivement palpable quand on regarde l’entretien entre Claude Posternak et le gĂ©nĂ©ral Delawarde. Les deux camps sont irrĂ©conciliables.
Il aura suffi d’une pancarte, une seule pancarte pour dĂ©chaĂźner cette indignation mĂ©diatique. C’est dire que les journalistes Ă©taient Ă  l’affĂ»t. Si cette jeune femme n’avait pas Ă©tĂ© lĂ , le pouvoir aurait trouvĂ© autre chose. Quelques policiers en civil auraient pu par exemple graffiter des slogans antisĂ©mites ou provoquer un incident ou un autre. Le philosophe Alain Finkielkraut aurait pu opportunĂ©ment se tenir Ă  un coin de rue sur le parcours de la manifestation et se refaire insulter une deuxiĂšme fois devant une camĂ©ra qui se trouverait lĂ  au bon moment. Tous les coups sont permis. Tout cela est trĂšs classique.
Par consĂ©quent, s’indigner de la prĂ©sence de tels manifestants au prĂ©texte qu’ils permettent Ă  des journalistes de jeter l’opprobre sur le mouvement anti-pass sanitaire relĂšve d’une belle candeur politique. Voici ce qu’écrit Julien Rochedy : « Les #Qui obsessionnels semblent n’ĂȘtre que les idiots utiles du gouvernement car ils lui servent, opportunĂ©ment, Ă  discrĂ©diter tout un mouvement. »
À ce rĂ©gime, il ne faudrait pas Ă©voquer l’immigration, sous peine de prendre le risque d’ĂȘtre taxĂ© de « racisme » ; il ne faudrait pas douter de l’efficacitĂ© du vaccin, sous peine de prendre le risque d’ĂȘtre taxĂ© de « conspirationniste ». Et il ne faudrait pas douter non plus du rĂ©chauffement climatique, quand on se les caille en plein mois d’aoĂ»t.
Surtout, c’est bien mal mesurer le potentiel rĂ©volutionnaire du mouvement, car rien ne permet de penser que le feu va s’éteindre avec ces quelques pelletĂ©es de sable contre l’antisĂ©mitisme. Et il ne faut pas non plus ĂȘtre sorti de Saint-Cyr pour constater que ce mouvement est vilipendĂ© depuis le dĂ©part par les kapo-journalistes stipendiĂ©s qui prĂ©sentent les anti-pass et les vaxo-sceptiques comme des dingues bons Ă  ĂȘtre piquĂ©s. Mais Julien Rochedy n’en dĂ©mord pas. Écoutez ça : « Ils se prennent pour des dissidents de l’espace alors que c’est tout l’intĂ©rĂȘt du gouvernement et des mĂ©dias de voir un maximum d’antisĂ©mitisme, mĂȘme quand il n’y en a pas, dans les manifs anti pass sanitaire. Idiots utiles. »
En somme, selon Julien Rochedy, le plus important serait de se faire bien voir des journalistes et des mĂ©dias ! OK Julien ! Message reçu ! Mais ça fait quarante ans qu’on en soupe, de ce discours. Alors tu peux passer chez ton coiffeur et ton barbier avant d’aller pĂ©rorer sur les plateaux de CNews dans un joli petit costume si tu veux. Libre Ă  toi. Tu peux aussi descendre dans la rue avec tes compatriotes pour tenter de renverser le cours des choses en laissant les gens exprimer leur colĂšre Ă  leur maniĂšre. Il faut de tout pour faire un monde. Mais tout cela n’est pas bien important au regard de la dĂ©termination populaire qui se fait jour.
Puisque les accusations dĂ©shonorantes d’« antisĂ©mitisme » n’impressionnent plus personne (sauf Julien Rochedy), le gouvernement va sans doute passer Ă  la vitesse supĂ©rieure pour terroriser les masses rĂ©calcitrantes. Car la terreur reste encore le meilleur moyen de tenir les foules en respect. C’est ce qui risque de se passer Ă  la rentrĂ©e quand les manifs se grossiront de tous ses parents indignĂ©s d’ĂȘtre de fait obligĂ©s de faire vacciner leurs enfants de douze ans alors mĂȘme qu’ils ne risquent rien du covid19.
Comme au dĂ©but du mouvement des Gilets jaunes, le gouvernement lĂąchera ses chiens – les « antifas » – afin de faire la chasse Ă  « l’extrĂȘme-droite » antisĂ©mite dans les cortĂšges. Les « blocs noirs » renverseront et brĂ»leront des voitures, casseront les vitrines, ce qui aura pour effet immĂ©diat les tirs de grenades lacrymogĂšnes et les LBD dans la gueule, avec une dissuasion certaine pour les femmes – nombreuses dans les cortĂšges – et les pĂšres de famille.
Le seul moyen de se prĂ©munir contre ce scĂ©nario est d’afficher clairement nos couleurs : bleu-blanc-rouge. Oui, nous sommes des patriotes. Les gauchistes n’ont qu’à organiser leurs propres manifestations. C’est prĂ©cisĂ©ment ce dĂ©faut d’identitĂ© qui a permis fin 2018 aux sans-frontiĂšristes de parasiter trĂšs rapidement le mouvement des Gilets jaunes. C’est cette pusillanimitĂ©, cette gĂȘne Ă  porter notre drapeau qui nous a perdus. Nous avons voulu ĂȘtre discrets, rassembleurs, tacticiens, « la jouer habile », comme le dirait l’autre con, et l’on sait fait baiser en beautĂ©, parce que nous avons laissĂ© s’infiltrer ces pourritures de gauchistes, qui prĂ©fĂ©reront toujours – soyez-en bien certains – des Macron, des PĂ©cresse et des Xavier Bertrand Ă  des gens comme nous. Affichons donc clairement nos couleurs, mes amis.
Hervé Ryssen. 9 août 2021.
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alexar60 · 5 years ago
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La p’tite bonne
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Monter Ă  la capitale a toujours Ă©tĂ© son rĂȘve. Elle voulait faire comme ses copines qui Ă©migrĂšrent dans Paris. La Bretagne n’offrait aucune possibilitĂ© d’avenir Ă  moins d’aimer la vie rude, le travail harassant dans des champs aux sols Ă©puisĂ©s et vu son niveau scolaire, Madenn savait qu’elle ne travaillera jamais comme institutrice. Alors, aidĂ©e par ses amies, elle trouva un poste de domestique dans une famille riche de Paris. Avant, elle profita d’une semaine tranquille pour dĂ©couvrir la ville lumiĂšre, ses bĂątiments, ses bistrots et ses rues peuplĂ©es de voitures. Elle dĂ©couvrit le tĂ©lĂ©phone, l’eau courante mais aussi la mode. Elle rĂȘva de devenir une femme du monde, par contre cela serait trĂšs difficile pour une petite bretonne avec des difficultĂ©s Ă  parler correctement le français. En attendant, elle devait nettoyer la maison de ses patrons. Son emploi ne fut pas si difficile qu’elle crut, ou bien elle Ă©tait vouĂ©e Ă  ce mĂ©tier ; Enlever les poussiĂšres ne fut pas compliquĂ©.
Parfois, Madenn se sentait Ă©piĂ©e par quelques regards discrets. Elle pensa au fils ainĂ© qu’elle surprit Ă  faire une carte de France un matin sous les draps. Le jeune homme montrait un certain intĂ©rĂȘt pour la belle jeune femme. D’ailleurs, entre eux, la diffĂ©rence d’ñge ne devait pas ĂȘtre Ă©norme
 trois, peut-ĂȘtre quatre ans. Sa tante avait six ans de plus que son mari. Ainsi, elle se mit Ă  le draguer, l’excitant avec quelques gestes indĂ©licats. Elle s’amusait Ă  cambrer ses fesses en lui apportant le petit-dĂ©jeuner ou oublier son tablier avec le haut de sa chemise dĂ©boutonnĂ© afin de dĂ©couvrir les formes gĂ©nĂ©reuses de sa poitrine. Elle jouait de ses charmes pour attirer les yeux du fiston sur ses jambes qu’elle montrait sous prĂ©texte de remonter ses bas en train de glisser. Elle rĂ©pondait par des clins d’Ɠil ou des sourires coquins faisant rougir le jeune garçon qu’elle devinait puceau. Bref, elle fit tout pour ĂȘtre invitĂ©e dans son lit et s’offrir une possible vie de luxe comme courtisane du futur maitre de maison.
Elle nettoyait la salle principale au moment oĂč elle entendit la porte grincer discrĂštement. Comprenant que le futur amant l’espionnait, elle s’amusa de lui en grimpant sur la cheminĂ©e commençant Ă  laver l’immense miroir mural. Madenn chantonna une mĂ©lodie douce de son pays, faisant croire qu’elle ne le voyait pas. Avec une Ă©ponge, elle retirait les traces de saletĂ©s sur la glace puis elle essuyait les trainĂ©es Ă  l’aide d’un chiffon, Ă©vitant l’eau de se former en gouttelettes qui pourraient glisser le long du miroir. Elle chantait maladroitement, jouant un peu le rĂŽle de la fille prude attendant d’ĂȘtre culbutĂ©e. Soudain, quelques pas rĂ©sonnĂšrent dans la salle. Madenn ne tourna pas la tĂȘte, prĂ©fĂ©rant continuer de laver le miroir. Elle savait qu’il n’était pas loin. Elle entendait son souffle comme un Ă©cho derriĂšre elle. Alors, pour mieux l’attirer dans sa toile, Madenn releva sa robe et l’utilisa pour retirer une marque, un petit point tachant le miroir. Pendant qu’elle montrait ses dessous, elle jouait mal la comĂ©die, se permettant mĂȘme des commentaires Ă  haute voix tel que : « Heureusement que je suis seule, sinon on verrait que je ne porte pas de culotte ! ». AprĂšs ses mots, elle entendit marcher dans sa direction, elle ne voulait pas le voir s’approcher, prĂ©fĂ©rant jouer la surprise dĂšs qu’il osera poser la main sur elle. Elle continuait Ă  laver le miroir quand elle s’exclama en dĂ©couvrant que ce n’était pas le jeune garçon dont elle espĂ©rait entretenir une relation.
La bonne descendit du rebord en marbre de la cheminĂ©e et se trouva honteuse face Ă  sa patronne. La femme ĂągĂ©e d’une quarantaine d’annĂ©es, la regarda avec un air compatissant. Elle prit la main de Madenn et la porta contre son sein. Puis, alors que la bretonne fermait les yeux, elle approcha ses lĂšvres contre les siennes l’embrassant tendrement. Madenn connaissait les plaisirs saphiques ; enfin, elle en avait entendu parler mais jamais elle n’aurait pensĂ© que les yeux qui la mataient pendant son travail furent ceux d’une femme. Elle trouvait qu’elle Ă©tait belle et quand la maitresse de maison l’emmena dans la chambre, elle put confirmer les potins des autres domestiques du voisinage sur son corps de rĂȘve. Elle Ă©tait idĂ©alisĂ©e et maintenant, Madenn Ă©tait invitĂ©e Ă  mieux visiter ce corps convoitĂ© vainement par de nombreux hommes, offrant aussi Ă  Madame de lui enseigner certains plaisirs dont elle n’avait aucune idĂ©e jusqu’à ce jour.
La relation entre les deux femmes furent secrets jusqu’à ce qu’un aprĂšs-midi, Monsieur entra Ă  l’improviste. Il suspecta quelque-chose d’anormal en retrouvant sa femme nue dans le lit. Il se prĂ©cipita pour ouvrir l’armoire mais ne dĂ©couvrit personne ni sous le lit; aucun amant n’était caché ! AprĂšs une petite dispute et des excuses faites Ă  son Ă©pouse pour sa fausse mĂ©fiance, il appela Madenn afin de lui demander de prĂ©parer un lĂ©ger encas. Quand il vit la trace de rouge Ă  lĂšvres dans le cou de la bonne, il comprit. D’abord humiliĂ© par la dĂ©couverte, il prĂ©fĂ©ra laisser faire puis aprĂšs quelques rĂ©flexions, il dĂ©cida de ne pas renvoyer Madenn. Quelques jours plus tard, il rentra en cachette et surprit le couple enlacĂ© dans son lit. A ce moment, il se dĂ©shabilla et participa Ă  la fĂȘte, permettant ainsi Ă  Madenn de quitter sa petite chambre de bonne situĂ©e Ă  l’étage et de dormir chaque nuit entre Monsieur et Madame.
Alex@r60 – octobre 2019
Photo d’Albert Wyndham, Paris 1930
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ts2-uglacy · 5 years ago
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Chapitre 24 : De grossesse en grossesse.
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PrĂ©cĂ©demment, Becky a atteint un niveau de popularitĂ© exceptionnel avec ses trente relations amoureuses simultanĂ©es. Ce dĂ©sir satisfait, elle s’est enfin dĂ©cidĂ©e Ă  prendre son rĂŽle d’hĂ©ritiĂšre Ă  cƓur et a trouvĂ© un gĂ©niteur qui lui plaĂźt bien (traduisez : avec un fort potentiel de mochetĂ©). Une insĂ©mination plus tard, voilĂ  oĂč nous en sommes !
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BoiNNnNNNnNNG ! Le ventre de Becky s’arrondit !
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Et viennent avec les nausĂ©es. C’est officiel, on a un bĂ©bĂ© en route !
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“GrAaAaOUuu, Junior, j’ai un bĂ©bĂ© dans le ventre !”
Florinda, elle caresse le sien tendrement avec le contentement d’une femme qui n’est plus enceinte.
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Becky dĂ©cide donc de passer sa journĂ©e Ă  Ă©tudier la parentalitĂ©. Avec un petit qui pointera bientĂŽt le bout de son nez, autant ĂȘtre bien prĂ©parĂ©e.
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De son cĂŽtĂ©, Bucky dĂ©cide que c’est le bon moment d’aller faire une photo au photomaton !
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Et voilĂ  qui est fait.
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DĂšs son retour, le couple accroche la photo au mur, lĂ  oĂč se trouvaient avant un portrait de Bucky et un autre de Charlotte...
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Becky, elle, apprend vite !
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Mais elle ne se repose pas sur ses lauriers et va Ă©galement apprendre la prĂ©vention contre les incendies, afin d’offrir Ă  son bĂ©bĂ© un environnement aussi protĂ©gĂ© que possible.
Et alors que je jouais une autre famille :
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Florinda dévoile son cÎté démoniaque...
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... en volant le journal des voisins.
Moi qui la croyais super gentille, il semblerait qu’elle aussi ait ses travers.
Quoi qu’il en soit, de retour à la maison...
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... on s’apprĂȘte Ă  fĂȘter l’anniversaire de Brice !
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Et c’est un Bucky en slip de bain qui approche le bĂ©bĂ© du gĂąteau. Parce-que quelle meilleure tenue pour un anniversaire ?
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Joyeux anniversaire, Brice !
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Un vrai petit clone de Bucky ! Et ce profil ingrat <3
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“Pourquoi tu me parles ? Je dĂ©teste avoir des sƓurs !”
Et bah ça commence bien...
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On lui a enfin rapidement meublĂ© la chambre sur le thĂšme de l’espace ! Si on ne manquait pas tant d’argent depuis la construction de la dĂ©pendance, on aurait probablement aussi optĂ© pour du papier peint assorti, mais on verra ça plus tard.
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Petit Brice dĂ©bute sa vie d’enfant en souhaitant apprendre la physiologie.
Quand je disais dans le chapitre prĂ©cĂ©dent, ou celui d’avant, que c’était un enfant intelligent, aujourd’hui le jeu me le prouve !
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Et Ă©trangement, sa mĂšre obtient le mĂȘme dĂ©sir en mĂȘme temps.
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Ainsi donc, mÚre et fils passeront la journée à apprendre ensemble.
Peut-ĂȘtre seront-ils un peu moins souvent malades Ă  la maison...
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Becky, elle, malgrĂ© sa grossesse, a toujours des envie de fricoter. On appelle donc celle avec qui l’alchimie est la plus forte, j’ai nommĂ© Prof Aurore !
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Mais regardez-moi ce ventre ! J’ai tellement hĂąte de dĂ©couvrir ce qui se trouve Ă  l’intĂ©rieur !
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Les choses vont trùs vite de “petit cñlin” à “s’envoyer en l’air dans la voiture”.
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Puis s’envoyer en l’air au lit.
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“Maman, moi aussi je peux mettre du maquillage ?”
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“Et porter des robes aussi ?”
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“Bien-sĂ»r frangin ! Mais quand tu seras grand, parce-que pour ton Ăąge, la narratrice n’a pas de vĂȘtements non genrĂ©s et elle n’en veut pas pour plein de raisons techniques chiantes Ă  expliquer.”
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Prof Aurore arrive au milieu de la conversation et se pavane.
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“Becky, combien de fois devrais-je te dire que te voir toi et tes amantes vous promener en sous-vĂȘtements dans la maison n’est pas appropriĂ© ?”
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Et comme d’habitude, Becky sait satisfaire ses amoureuses !
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J’adore voir Ă  quel point il ressemble Ă  son pĂšre. J’aime les autres enfants de Bucky, mais celui-lĂ  est ce que j’avais espĂ©rĂ© depuis le dĂ©but !
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Becky, elle, ne souhaite pas trouver un emploi stable, mais elle passe pas mal de temps Ă  tĂ©lĂ©travailler en donnant des conseils financiers sur Internet. 200$ par 200$, elle ramĂšne un peu d’argent Ă  la maison.
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Et puis... vient enfin le moment de l’accouchement !
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C’est un garçon !
Bienvenue dans la famille, Baptiste !
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Bucky et son bronzage sont trĂšs heureux de cette naissance et ne manquent pas de le faire savoir Ă  la maman !
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Et comme promis au gĂ©niteur, ce dernier n’apparaĂźt pas dans l’arbre gĂ©nĂ©alogique, grĂące Ă  ce mod qui vient de sortir et dont j’ai rĂȘvĂ© des annĂ©es durant !
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On meuble donc trÚs rapidement une chambre avec le nécessaire à bébé.
C’est franchement peu recherchĂ©, mais les bĂ©bĂ©s grandissent si vite que j’ai toujours la flemme de leur meubler une belle nurserie qui ne servira que quelques jours.
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Alors que Becky dĂ©pose le bĂ©bĂ© dans son lit, Bucky, lui, espionne les voisins avec le tĂ©lescope, et on dirait qu’il a vu quelque chose de gĂȘnant !
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"Alors comme ça on espionne chez les gens ? TimbrĂ© ! Famille de timbrĂ©s !”
Bien fait pour toi, espĂšce de petit voyeur ! MĂȘme pas capable de te faire discret !
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MalgrĂ© sa maternitĂ©, Becky continue d’avoir envie d’une vie sexuelle Ă©panouie et voudrait s’envoyer en l’air en public ! Direction donc le centre LGBT oĂč se trouve un photomaton qui fera bien l’affaire. Avec toutes les conquĂȘtes qu’elle a eues, il y en aura bien une sur place avec qui satisfaire ce dĂ©sir.
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Et banco ! Ni une ni deux, elle trouve une partenaire !
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Un vieillard les remarque et semble désapprouver ce qui est en train de se passer.
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Et un dĂ©sir d’accompli, un !
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Quelques instants plus tard, elle remet le couvert avec une autre Simette, de maniĂšre autonome.
Coquines.
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Oh ! C’est notre gĂ©niteur ! Et si.... ?
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“Hey ! J’ai un truc à te demander...”
“Quoi ? Non ! Je ne paierai pas de pension et je refuse de reconnaĂźtre l’enfant s’il y en a un ! On Ă©tait pourtant d’accords !”
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“Doucement ! Ce n’est pas du tout ça ! En fait, j’aimerais en avoir un deuxiùme assez vite, pour qu’il ait un petit frùre ou une petite sƓur d’un ñge similaire...”
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“Vois-tu, en tant qu’hĂ©ritiĂšre d’un Uglacy, il vaut mieux que j’ai plusieurs enfants afin d’avoir le choix quant Ă  mon propre hĂ©ritier ! Imagine que le premier n’ait pas hĂ©ritĂ© de tes meilleurs gĂšnes ?”
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“Alors voilà, si tu voulais bien me redonner un peu de ta substance magique...”
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“D’accord, si tu veux, mais Ă  condition que notre accord premier reste le mĂȘme !”
Et ainsi, Becky négocia une nouvelle fois une contribution de son géniteur favori.
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Brice rentre de son premier jour d’école !
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Il dĂ©couvre ainsi, pour la premiĂšre fois, les joies des devoirs. Comme Bucky est un bon grand-pĂšre pĂšre, il aide sa progĂ©niture du mieux qu’il peut.
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Florinda, elle, continue de gravir les Ă©chelons !
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Quand les deux parents sont d’accords pour envoyer leur enfant dans le privĂ©, c’est qu’on doit essayer.
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Voilà qui est donc programmé pour le lendemain.
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AprĂšs ses devoirs, Brice s’entraĂźne au violon. En bon “gĂ©nie de la musique” il gagne quelques points de crĂ©ativitĂ©, laissant un peu de temps Ă  la famille pour ne pas avoir Ă  s’en occuper.
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“C’était marrant d’apprendre la physiologie avec toi maman ! On peut faire autre chose ensemble ?”
Bah oui, tiens. Il serait temps que tu te rapproches de ton fils, Florinda ! Vous n’ĂȘtes mĂȘme pas amis !
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“Bon, d’accord. Et si on jouait au petit train ?”
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On achĂšte donc un train Ă©lectrique !
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Rapidement, toute la famille vient l’essayer. Mais c’est franchement l’ennui : ils restent plantĂ©s devant Ă  le regarder tourner, le regard vide... En mĂȘme temps c’est assez rĂ©aliste... Franchement, qui s’amuse Ă  regarder un train tourner en rond ?
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Junior est un bon Servo et s’occupe toujours aussi bien des bĂ©bĂ©s en parallĂšle Ă  ses tĂąches domestiques.
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“Tenez, Monsieur. Les bĂ©bĂ©s de votre espĂšce ont besoin de chaleur corporelle pour se sentir bien. Je ne peux lui en fournir avec mes bras mĂ©talliques.”
Une option bras chauffant sur un Servo, ça n’existe pas ?
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“Papa ! Papa !”
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“Papa, j’ai eu 20/20 !”
“Rien Ă  foutre, gamin, je suis occupĂ© Ă  observer les voisins.”
Et puis finalement...
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Challenge accepté.
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“Bonjour, Monsieur. Je suis Florinda, la mùre de Brice. Puis-je vous faire visiter ?”
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Alors que le proviseur passe de piÚce en piÚce, escorté par Florinda, Becky, elle, met la main à la pùte en préparant du homard.
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AHHHH, voilà qui complique les choses ! Ce soir on est déjà occupés avec le proviseur ! Bon. Demain dans la journée.
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Et Becky se foire ! Allez, pas grave...
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... au deuxiĂšme essai, le plat est correctement cuit !
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“Vous ne le savez peut-ĂȘtre pas, Monsieur, mais j’ai Ă©tĂ© une Ă©lĂšve de votre Ă©cole. J’adorais tout particuliĂšrement la sĂ©paration des sexes en classe. Être entourĂ©e de filles Ă©tait vachement cool !”
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“Et moi, Monsieur, j’ai appris la physiologie avec ma maman ! Je peux vous dire exactement oĂč se trouve le nombril !”
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OUI ! Défi relevé, Brice va en école privée !
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La journée se termine et BoiNnnNnNG ! Becky entame une nouvelle grossesse !
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Youhou ! MĂȘme Ă  son Ăąge, petit Brice nous rapporte de l’argent !
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“C’est moi qui ai trouvĂ© l’étoile ?”
Et oui ! Tu peux ĂȘtre fier !
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Le lendemain, je retrouve Brice et sa mĂšre en train de buller.
Quand il demandait Ă  faire des activitĂ©s ensemble, j’imaginais plein de choses mais pas la drogue.
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Vient enfin le moment de fĂȘter l’anniversaire de Baptiste.
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C’est Ă©videmment maman qui souffle les bougies, et puis...
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... bébé Baptiste devient bambin !
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À priori, il a tout pris de son pĂšre gĂ©niteur, Ă  part les jours creusĂ©es et le menton proĂ©minent. C’est un bon dĂ©but ! Il faut encore voir ce que ça donne en grandissant.
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“Allez mon p’tit ! Il est temps d’apprendre à faire sur le pot !”
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“Mais c’est trop nul, et j’ai froid aux fesses !”
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Alors que Bucky s’occupe de son petit-fils, que Becky socialise avec certains invitĂ©s, et que le reste de la famille est au travail ou Ă  l’école... Boris, lui, prĂ©sente le bain Ă  remous familial Ă  sa fiancĂ©e.
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Je vais vous faire une confidence : je les trouve vraiment trùs beaux ensemble ! Boris a bien vieilli et ils ont l’air si complices que je les trouve assortis.
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Et youpla boum !
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Encore un couple qui copule ici !
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Betty et Vincent, eux, sont plus discrets sur leur amour. Ou peut-ĂȘtre est-ce la passion des dĂ©buts qui s’est estompĂ©e ?
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En bon papy, Bucky est le seul de la famille Ă  dĂ©sirer s’occuper du petit dernier.
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“Enfin quelqu’un qui s’occupe de moi hihi.”
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Alors que Becky, elle s’occupe de son frùre.
“Tu vas voir, la trigonomĂ©trie c’est chiant, et puis, ça sert Ă  rien. On va dire qu’une douzaine Ă  la louche, c’est bon.”
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Florinda continue de gravir les Ă©chelons dans sa carriĂšre ! Plus que 4 promotions et on y est !
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Et finalement, bébé Baptiste a appris à marcher !
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GrĂące Ă  ça, il gagne deux points d’aspiration bonus Ă  dĂ©penser. Hourra !
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D’ailleurs si on s’attardait un peu plus sur lui ?
Quelle surprise ! Baptiste est donc d’une profonde gentillesse, plein d’humour, et hyperactif. Bon, par contre c’est un crado renfermĂ© sur lui-mĂȘme, mais... qu’importe ! On a ENFIN un gentil dans cette famille de monstres !
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Florinda, elle aussi, gagne un point d’aspiration Ă  dĂ©penser.
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Et pour continuer sur cette lancée, on va satisfaire sa soif de connaissances en commençant par la prévention contre les incendies !
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Du cÎté du sous-sol, on a un peu décoré la chambre de Brice, avec un papier peint étoiles et un tapis confortable.
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Bien qu’elle s’occupe de son petit frĂšre, Becky continue Ă  dĂ©sirer multiplier les relations amoureuses, et elle jette son dĂ©volu sur Kiara.
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Parfait !
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Leur relation est déjà assez haute et il suffira donc de peux de choses pour que...
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... son désir soit satisfait !
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“Alors ça c’est un coquillage que j’ai trouvĂ© sur une Ăźle au trĂ©sor pendant que je faisais une expĂ©dition en bateau pirate...”
Brice raconte des histoires à sa copine de classe sur un coquillage qui sert à décorer les toilettes.
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Alors que Becky, elle, continue de satisfaire ses différents désirs du jour.
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Ce machin prend beaucoup de place au sous-sol mais Brice s’y intĂ©resse. Il ajoute quelques dĂ©corations pour faire joli, genre des panneaux de signalisation, un chĂąteau d’eau, etc.
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BoiiIiINnnNNG ! Le ventre de Becky s’arrondit encore !
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Ohlala, j’ai encore tellement hĂąte de dĂ©couvrir ce petit deuxiĂšme !
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C’est trùs bien, ça. Une personne de plus saura maütriser le feu en cas d’incendie dans la maison.
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“Écoute ma chĂ©rie... je pense que ce serait bien que tu prennes un peu le temps de t’occuper de ton fils. Je peux me charger des devoirs du mien si tu t’occupes des besoins du tien !”
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“Mais papa, quand Brice Ă©tait petit, je me suis occupĂ©e de lui. Et tu sais ce que j’ai appris ? C’est qu’un bĂ©bĂ© et un bambin, c’est profondĂ©ment ennuyeux. Ça babille, ça ne sait pas argumenter, on ne peut pas leur parler de sexe... Je prĂ©fĂšrerais attendre qu’il soit plus grand pour m’en prĂ©occuper.”
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Les paroles de Bucky on nĂ©anmoins eu un impact sur Becky puisque la voilĂ  en train d’essayer.
“Bon, il paraüt qu’il faut qu’on apprenne à se connaütre, toi et moi...”
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“Allez, mange ça."
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Aviez-vous déjà remarqué à quel point les biberons sont GIGANTESQUES par rapport à la taille des bambins ? Si ce truc est rempli de lait, il doit peser une tonne pour les petits bras qui sont censés le tenir !
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Florinda est sur une bonne lancée.
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Mais Becky, à quoi ça va te servir puisque tu as déjà une aspiration platine pour le reste de ta vie ?
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“Chibitam beuloona, voovam, snooboo, chibitam beuloona, voovam sneug“
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“Je ne comprends rien à tout ça...”
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“Ma sƓur, elle commence Ă  ĂȘtre super grosse ! Il paraĂźt qu’elle va avoir un bĂ©bĂ©...”
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“Tu crois que ce sera un bĂ©bĂ© chien ?”
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“Beurk, j’espùre pas !”
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Allez ma belle, plus que deux promotions ! Continue comme ça !
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Et finalement, Becky obtient un dĂ©sir relatif Ă  son fils ! Pour une Simette romantique, c’est Ă©vĂšnementiel.
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Pendant ce temps, encore ce mĂȘme collĂšgue de Junior qui passe sa vie Ă  la maison Ă  observer ses habitants de façon louche. Il est presque toujours lĂ . Quand mes Sims font caca, quand ils mangent, quand ils regardent la tĂ©lĂ©...
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C’est l’heure de la naissance !
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Et c’est une fille ! Bienvenue dans ce monde, petite BĂ©rĂ©nilde.
Deux bĂ©bĂ©s Ă  la suite avec une marque de naissance, c’est exceptionnel !
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“Dis ma-man.”
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“Mam.”
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“Oh, tu y es presque !”
Finalement, Becky s’entend plutît bien avec son fils !
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“Oui, je joue de la guitare dans le dos, et alors ?”
Rien, rien, c’est juste que je m’étonne de voir Ă  quel point tu as progressĂ©...
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Puisque Becky voit son affection grandir pour Baptiste, elle dĂ©cide de s’occuper de BĂ©rĂ©nilde dĂšs son plus jeune Ăąge afin de, cette fois, ne rien manquer de la vie de son bĂ©bĂ©.
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“Hey ! Tu fais quoi là ? Ma chambre est interdite aux filles !”
“D’accord, allons jouer dehors, alors !”
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BATAILLE DE BOULE DE NEIGE !
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“Finalement t’es plutît sympa pour une fille !”
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“Merci ! Et toi t’es plutît sympa pour un trouduc !”
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Les enfants finissent tout bleus de glaciation Ă  force de rester dehors, alors Brice va se faire un chocolat chaud...
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... sans mĂȘme en proposer Ă  la petite Sudem, elle aussi frigorifiĂ©e. AprĂšs tout, pour quoi faire, hein ?
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“Tu souviens le mariage ?”
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Becky est la digne fille de son pĂšre et elle aussi observe les voisins sans leur consentement.
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“Ohoh, il est tout nu !”
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Chibitam baloona.
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Le petit Baptiste sait qui est sa maman et n’a de cesse d’avoir des dĂ©sirs d’interactions avec elle.
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Suivant les conseils de son pÚre, Becky prend le temps de réaliser les désirs de son fils et construit petit à petit une forte relation avec lui...
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... alors que Florinda apprend une nouvelle compétence !
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Et voici donc le moment tant attendu de l’anniversaire de la petite BĂ©rĂ©nilde, qui nous montrera sous peu son vrai visage !
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On souffle les bougies...
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TADAAAAAM !
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Petite BĂ©rĂ©nilde grandit et... ressemble comme deux gouttes d’eau Ă  son grand frĂšre !
Il doit y avoir une malĂ©diction dans cette famille pour que les frĂšres et sƓurs d’un mĂȘme couple soient sans cesse des copies conformes.
Pourtant, j’utilise le Rerandomize Sim Generator de la Batbox pour Ă©viter ça, mais... le jeu en dĂ©cide autrement !
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D’ailleurs, si on s’intĂ©resse un peu Ă  sa personnalitĂ©, mĂȘme lĂ , elle est l’exacte copie de Baptiste.
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Florinda, elle, rentre du travail avec une nouvelle promotion ! Allez, plus qu’une ! On y croit !
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“Moi j’ai appris la physiologie et je peux te dire que si on n’a pas d’ailes, c’est parce-qu’on n’est pas des oiseaux !”
Continue Ă  parler, Brice. Je suis sĂ»re que ça l’intĂ©resse vachement.
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De son cÎté, Baptiste apprend à faire sur le pot !
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“Et dire que je vais devoir tout refaire avec BĂ©rĂ©nilde... mais pourquoi ai-je fait deux enfants, au juste ?”
Et je pense qu’il s’agit d’un bon moment pour clore ce chapitre !
Becky est passĂ©e de jeune femme libre Ă  mĂšre de deux enfants le tout en environ une semaine, et ce n’est pas rien ! Un tel chamboulement dans sa vie va probablement lui faire revoir drastiquement ses prĂ©occupations. D’ailleurs, elle obtient de moins en moins de dĂ©sirs liĂ©s Ă  la romance et semble s’assagir d’elle-mĂȘme.
Je suis personnellement un peu déçue que ses deux enfants soit des copies conformes, mais peut-ĂȘtre que l’un ou l’autre se montrera plus intĂ©ressant que le second... ça pourrait aider Ă  choisir lequel des deux finira en concurrence avec Brice pour la place d’hĂ©ritier ! Parce-que oui, je trouve que Brice a largement sa place et tant pis si on doit recommencer Ă  la gĂ©nĂ©ration 2. On l’appellera la gĂ©nĂ©ration 2 bis. Puisque ce qui compte c’est de garder les plus mauvais gĂšnes, il n’y a pas de raison que Brice ne soit pas candidat !
Mais on a encore le temps pour y penser. L’adolescence est encore loin pour les deux derniers. D’ici à ce qu’on y arrive, portez-vous bien !
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pissou-blog2 · 4 years ago
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Pisser dehors
Je crĂ©Ă© ce blog sur une impulsion dĂ©bile. Je suis atteint d’une addiction bizarre qui s’est aggravĂ©e il y a quelques annĂ©es suite Ă  un Ă©vĂšnement tragique (entrĂ©e en matiĂšre dramatique, mais vous n’en saurez rien de plus et surtout, cela n’a finalement que peu d’importance pour la suite). Depuis cet Ă©vĂšnement, un truc me hante et aprĂšs avoir longtemps bassinĂ© quelques confidents avec cette chose, et bien j’ai dĂ©cidĂ© de les Ă©pargner et de plutĂŽt me servir du net comme confessionnal pour dĂ©verser toutes ces merdes. Qui sait, peut-ĂȘtre que certains comprendront, quant aux autres, si cela les fait rire et bien ça n’aura pas Ă©tĂ© vain non plus. Avant toute chose sachez que j’ai parfaitement conscience de la dimension bizarre et ridicule de l’addiction que je vais exposer ici. Il s’agit d’une forme curieuse d’ondinisme solitaire (donc masturbatoire) qui s’exprime d’une façon assez spĂ©ciale. Ce n’est pas particuliĂšrement “trash”, c’est surtout “curieux”, certains trouveront certainement cela plutĂŽt “ordinaire”, voir sans intĂ©rĂȘt ... et ils auront sans doute raison. Le fait est que ce n’est pas mon cas ... moi je ne trouve pas ça “normal” et “ordinaire” et j’avais besoin d’un espace pour en parler en dĂ©tails Ă  des fins disons ... thĂ©rapeutiques. VoilĂ  l’objet du dĂ©lit: j’aime pisser dehors. Alors oui, dis comme ça, on se demande bien pourquoi en faire tout un cake ... et bien en effet, il n’y a pas trop de raisons. Maintenant laissez moi prĂ©ciser quelque peu. Suite, donc, Ă  un Ă©vĂšnement sinistre moi et ma compagne avons Ă©prouvĂ© le besoin de nous mettre au vert. Il nous fallait un gros break au calme pour reprendre nos esprits et nous avons donc louĂ© un gĂźte isolĂ© au beau milieu de nulle part. Exception faite d’une maison voisine n’ayant pas franchement vue sur la propriĂ©tĂ©, les habitations suivantes se trouvaient Ă  quelques kilomĂštres de distance. Au calme, loin de tout, j’avais champ libre pour me ressourcer, me mettre Ă  l’écoute de mon esprit en souffrance, comme pour lui demander ce dont il avait besoin pour se remettre d’aplomb. La rĂ©ponse est venue assez vite, j’avais envie d’écouter un peu mieux mes envies Ă  la con, mes petits plaisirs primaires, faire preuve d’indulgence avec moi mĂȘme et mon corps pour en tirer des plaisirs simples ne faisant de mal Ă  personne, et dans ce domaine, l’un des plaisirs bruts qui s’est imposĂ© immĂ©diatement a Ă©tĂ© celui de faire pipi dehors. Le gĂźte Ă©tait parfait pour cela, il disposait d’un grand jardin ponctuĂ© d’un vieux chĂȘne Ă  l’une de ses extrĂ©mitĂ©s, un passage contournait la maison, dĂ©bouchant sur un petit chemin offrant des bosquets d’hortensia et des haies ceinturaient les lieux, amenant un peu de discrĂ©tion par rapport au seul voisin dans les parages. La maison elle mĂȘme disposait de plusieurs sorties et je pouvais donc, Ă  toute heure, me retirer discrĂštement Ă  l’extĂ©rieur pour aller me soulager dans la vĂ©gĂ©tation sans alerter ma compagne. Elle n’aurait certainement pas fait grand cas de ma lubie si elle m’avait surpris, mais elle s’en serait certainement Ă©tonnĂ©e, et perso je ne tenais pas Ă  donner l’image d’un beauf qui pisse dehors sans complexes, Ă  la vue de tous, ce n’est pas mon genre. Bref, je prĂ©fĂ©rais rester discret. Presque dĂ©s le dĂ©part le plaisir que je retirais de ces petites sorties pipi me fit dĂ©tester par contraste les moments oĂč pour diverses raisons, j’utilisais tout de mĂȘme les toilettes pour satisfaire ce besoin, aussi je dĂ©cidais rapidement de ne plus y aller s’il ne s’agissait que d’uriner. Ce besoin lĂ , maintenant, je dĂ©crĂ©tais que la rĂšgle serait de ne plus le satisfaire QUE dehors pendant la durĂ©e du sĂ©jour, et il en fut ainsi. Bienheureux avec ce jeu idiot je buvais des litres de flotte exprĂšs pour me soulager abondamment et rĂ©guliĂšrement dans le jardin et bientĂŽt le problĂšme que je constatais fut qu’à la nuit tombĂ©e, il semblerait forcĂ©ment bizarre Ă  ma femme qu’en me levant pour pisser, je n’aille pas me rendre simplement aux toilettes situĂ©s juste en face de notre piaule. Aussi je dĂ©cidais de lui avouer ... de lui dire que dĂ©s le dĂ©part j’avais privilĂ©gier le pipi dans la nature et qu’à compter de maintenant, je ne comptais plus faire autrement ... que donc, si la nuit elle m’entendait passer le pas de la porte, plutĂŽt que la porte des chiottes, il ne fallait pas qu’elle s’en Ă©tonne. Cet aveu la fit rire, mais elle accepta immĂ©diatement et sans peine. Quel plaisir cela fut d’ailleurs, par la suite, de ne plus avoir Ă  craindre qu’elle me surprenne et ne comprenne pas le dĂ©lire ... ne plus avoir l’air suspect quand je sortais sans raison apparente, ou tout simplement pouvoir lui dire “j’arrive, je sors juste pisser” quand le besoin s’en faisait sentir.   J’avais maintenant entiĂšrement champ libre pour me soulager oĂč je le voulais, quand je le voulais, sans avoir l’impression de lui mentir, et par extension, de me mentir Ă  moi-mĂȘme. Le dernier obstacle demeurait l’hygiĂšne. La fantasmagorie liĂ©e au “pipi libre” ne vient pas de nulle part chez moi, j’ai pendant des annĂ©es Ă©tĂ© maniaque du lavage de main, me les lavant des dizaines de fois aprĂšs ĂȘtre passĂ© aux toilettes ... une “maladie” mentale qui a jadis pris des proportions affolantes et que j’ai calmĂ© avec l’ñge ... ne parvenant nĂ©anmoins pas Ă  me dĂ©barrasser d’un rĂ©sidu de cette chose, me forçant encore Ă  me les laver (dans des proportions raisonnables) aprĂšs chaque passage aux WC. Je n’ai rien contre cette habitude dans un cadre ordinaire, mais ici je n’avais plus envie de lui obĂ©ir. Si je continuais Ă  me laver les mains pour toutes les autres raisons valables imaginables, je souhaitais m’épargner cette peine pour mes pauses pipi. Pouvoir, comme un sale gosse, pisser oĂč j’le voulais puis reprendre illico mon activitĂ©, sans faire un dĂ©tour pĂ©nible par la salle de bain pour faire mes ablutions. Et de fait, cumuler le pipi dehors et l’absence de lavage de mains y Ă©tant liĂ© m’offrait une libertĂ© nouvelle que je n’avais pas soupçonnĂ© au dĂ©part, l’impression de ne plus voir les salles d’eaux et les chiottes comme des “passages obligĂ©s” de la journĂ©e, des ponctuations rituelles avec leurs installations, leurs gestes, leurs sons de tuyauteries et tout le tralalĂšre. La disparition de tous ces dĂ©tails envahissant donnaient aux journĂ©es un aspect plus long, plus libre, plus “complet”.  Changer de lieu Ă  chaque fois renouvelait l’aspect ludique de la chose, offrait une fraĂźcheur permanente Ă  l’acte, et puisqu’uriner n’était plus qu’une question de trouver oĂč se soulager, l’acte en lui mĂȘme devenait plus simple et rapide. L’un des autres aspects plaisant rĂ©sidait dans le fait de ramener cet acte dans le cadre “visible” ... non que je souhaitais ĂȘtre pris en flag, mais les toilettes ont quelque chose d’une forteresse qui invisibilise ce besoin pour les autres, et par extension pour soi aussi puisqu’il devient “banal” de s’y rendre. Ici exit la lassitude puisque chaque pipi devient sa propre partie de cache-cache, son micro dĂ©lit d’exhibitionnisme. On reprend pleinement conscience de l’acte, du fait de sortir son sexe, de contempler le jet scintillant au soleil, de surveiller ses arriĂšres, du besoin de se dĂ©faire rapidement de la derniĂšre goutte, et la miction elle mĂȘme n’est pas jetĂ©e dans un trou magique oĂč elle disparaĂźt comme par enchantement, elle est lĂ , visible, odorante, maculant la vĂ©gĂ©tation, le sol, les arbres et les murs, trahissant temporairement le mĂ©fait. On se sent un peu indisciplinĂ© aprĂšs avoir commis une telle chose et surtout, on retisse un lien Ă©troit avec son corps en retrouvant la rĂ©alitĂ© concrĂšte de ce besoin qui se remet Ă  exister dans le cadre quotidien au lieu de s’en extraire honteusement dans un confessionnal dĂ©diĂ©.  Ne portant pas de sous-vĂȘtements il m’a fallu apprendre Ă  faire cela dehors le plus efficacement et proprement possible, pour ne pas ranger ma queue dans mon froc alors que son gland Ă©tait encore moite ou dissimulait quelques derniĂšres goĂ»tes sournoises. ArmĂ© d’un mouchoir dans ma poche arriĂšre (que je ne jette pas dehors aprĂšs usage) j’essuie consciencieusement mon bout bien secouĂ© et tirĂ© pour le remettre en place ni vu ni connu. Je maĂźtrise maintenant tellement cet art Ă  la perfection que je me demande comment j’ai pu laisser passer un tas d’autres gouttes de par le passĂ© en utilisant les toilettes. Mais il faut dire que l’extĂ©rieur facilite les derniĂšres manƓuvres d’hygiĂšne pour qui pisse debout. Nul besoin de se soucier d’oĂč giclent les derniĂšres gouttelettes, et si en remballant on sent quelque chose venir, on peut toujours ressortir l’engin rapidement et le secouer un peu mieux sans se soucier d’ĂȘtre encore au lieu prĂ©cis qui servait de cible pour se soulager.  Tout est plus simple en pissant en extĂ©rieur. Suite Ă  ce premier sĂ©jour au vert j’ai donc pris pour habitude d’en faire de mĂȘme dans tous nos voyages similaires, quant au lieu de visiter une grande ville, nous choisissons d’aller nous isoler dans la nature. De jour comme de nuit je ne pisse plus qu’à l’extĂ©rieur et cette habitude m’apporte toujours la mĂȘme satisfaction, sensation de libertĂ© et sensation de bien ĂȘtre, au point d’ailleurs qu’il me soit impossible de comprendre pourquoi j’ai si longtemps procĂ©dĂ© autrement. Je ne parle pas simplement du fait de pisser dehors de temps en temps, c’est bien le fait de le faire systĂ©matiquement dehors qui m’emplit tant de joie dans ces sĂ©jours, et d’ailleurs Ă  prĂ©sent je prendrais presque pour un constat d’échec le fait de ne faire ne serait-ce qu’une exception en allant aux toilettes. Je tirerais mĂȘme une certaine satisfaction Ă  ce qu’en cas d’impair, ma femme en vienne Ă  me dire “mais pourquoi t’es pas allĂ© faire ça dehors” ? D’autant que j’apprĂ©cie l’inĂ©lĂ©gance toute masculine qu’il y a Ă  faire une chose pareille. Une part de moi se satisfait de se dire “laisse les toilettes aux filles”, comme si une curieuse forme de galanterie se trouvait dissimulĂ©e lĂ  dedans. Une galanterie que j’éprouve d’autant plus quand nous nous levons ensemble la nuit ma femme et moi, et qu’alors qu’elle se dirige vers les toilettes, sans aucunement lui dissimuler mon intention, et sans aucune forme d’explication, je me dirige pour ma part vers le jardin, parce que les choses sont ainsi et qu’il s’agit de notre nouvelle “normalitĂ©â€ quand nous sommes en vacances dans la nature. Merci Ă  ceux d’entre vous qui auront lu cette premiĂšre bouteille Ă  la mer (et dont je doute de l’existence), j’achĂšve ces lignes au milieu d’une nuit profonde qui me verra encore aller pisser dans l’herbe avant d’aller me coucher, alors que demain sera l’ultime journĂ©e d’un sĂ©jour qui aura Ă©tĂ© saturĂ© de ces escapades dĂ©licieuses, avant que l’ordinaire ne remette tristement de l’ordre dans ce besoin naturel dont je considĂšre qu’il ne devrait ĂȘtre soulagĂ© QUE de cette maniĂšre.
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damedragonvole · 5 years ago
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Journée internationale du droit des femmes.
Nous Ă©tions « on fire » pour cette journĂ©e ! PrĂ©parations d’affiches par Manu et Laura, d’un exposĂ© sur les disparitĂ©s Nord-Sud par Sylvia.
Nous avons proposĂ© aux autres membres de la mission 71, une lecture de texte que nous avons Ă©crit, Laura, Sylvia et moi. Puis un dĂ©bat sur diffĂ©rents thĂšmes comme « Qu’est-ce qu’ĂȘtre une femme ? » ou « J’ai grandis dans la culture du viol. » ou encore « On ne peut plus draguer dans la rue. ».
Ces moments ont été trÚs forts et les échanges trÚs intéressants !
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J’ai trouvĂ© masse de prunes au Jardin MĂ©tĂ©o alors je les ai ramassĂ© : 2,3 kg ! J’ai fait deux tartes et il en restait Ă  croquer. Tout le monde a adorĂ© =)
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Recette de ma mamie lorraine ! Juste la pĂąte et les prunes et du sucre.
Nous avons passĂ© le reste de l’aprĂšs-midi Ă  jouer Ă  Terraforming Mars, pour apprendre Ă  Laura et Guillaume. Nous sommes maintenant 7 joueuses et joueurs !
En bonus, le texte de Laura :
« En cette journĂ©e internationale de dĂ©fense des droits des femmes, j’aimerais partager avec vous mon tĂ©moignage.
Ma prise de parole est celle d’une femme Ă©voluant au sein des milieux fĂ©ministes militants, entourĂ©e d’hommes et de femmes qui ont fait de la lutte contre le sexisme et le model patriarcal leur cheval de bataille.
Mon sport, issu des milieux underground, punk et revendicateurs, est, comme je pense vous l’avez compris, plus qu’un simple loisir pour moi. Par son histoire, le roller derby est profondĂ©ment fĂ©ministe. Il a Ă©tĂ©, et reste pour moi, un outil d’émancipation et d’affirmation personnel grĂące aux valeurs qu’il vĂ©hicule. La tolĂ©rance et l’inclusion Ă©rigĂ©s comme ligne de conduite dans les chartes Ă©thiques de chaque club, ont fait de cette communautĂ© un espace oĂč l’on se sent en sĂ©curitĂ© et libre d’ĂȘtre soi-mĂȘme. Elle rassemble une fantastique diversitĂ© de corps qui s’assument, de sexualitĂ©s qui s’assument, de genres qui s’assument, d’individualitĂ©s qui s’assument.
Pendant quatre annĂ©es, ce doux cocon a Ă©tĂ© mon cercle social et mon espace privilĂ©giĂ© d’expression.
Lors de notre dĂ©cision de partir pour Amsterdam, nous avons toutes et tous fait le choix de quitter notre famille, nos ami.e.s, notre quotidien plus ou moins rangĂ© pour y faire entrer des inconnu.e.s d’ñges diffĂ©rents, de milieux diffĂ©rents, de passifs diffĂ©rents.
Par cette dĂ©cision de partir pour Amsterdam, je me suis finalement Ă©loignĂ©e du sexisme vĂ©hiculĂ© par les mĂ©dias, les magazines, les publicitĂ©s, les politiques, et me suis rapprochĂ©e d’un sexisme ordinaire, un sexisme du quotidien duquel je parvenais Ă  me prĂ©server en mĂ©tropole.
La premiĂšre claque a fait mal. Elle avait la chaleur brĂ»lante de sa main posĂ©e sur mon dos, la douceur de ses vicieux mots Ă  mon oreille, la soumission apparente de mon corps courbĂ© s’étirant aprĂšs l’effort et ma soudaine fragilitĂ© face Ă  cet homme jouissant de son statut et de sa droite posture pour affirmer sa domination. Une belle entrĂ©e en matiĂšre avant mĂȘme d’avoir posĂ© le pied sur notre Ăźle.
La seconde, sur Amsterdam cette fois, avait pour prĂ©texte la fĂȘte. Elle avait aussi pour prĂ©texte le fait que je suis une femme, et lui un homme, et qu’un simple « non » Ă  sa question de partager une danse ne pouvait lui suffire, et qu’en m’enserrant de ses bras, de plus en plus fort, il aurait le pouvoir de le transformer en « oui ».
La troisiĂšme est le fruit d’un sexisme invisibilisĂ©, parfois inconscient mais pas moins blessant. Un sexisme discret mais puissant, vĂ©hiculĂ© par l’éducation, la culture et les codes sociaux. Il s’infiltre et se cache dans nos blagues, nos expressions et par ce biais, permet de perpĂ©tuer un clivage entre hommes et femmes, entre dominants et dominĂ©es. « Fais pas ta gonzesse », « t’es pas assez fĂ©minine », « t’as pas les couilles ! », « une femme, c’est pas censĂ© se tenir comme ça », « t’es un bonhomme ! », « tu voudrais pas t’apprĂȘter de temps en temps ? ».
Mais celle qui m’a finalement fait le plus mal, c’est mon silence. Un silence qui m’a surprise et fait culpabiliser. Un silence comme seule rĂ©ponse Ă  mon incomprĂ©hension. Un silence pour Ă©viter l’affrontement, soigner les relations dans ce contexte d’isolement. Un silence violent et dangereux, qui ne sert la cause de personne.
Ce silence a finalement pris fin lorsque le sujet de la fĂ©minisation dans les TAAF et la question de notre Ă©ventuelle participation Ă  la journĂ©e de dĂ©fense des droits des femmes ont Ă©mergĂ©s. Le dialogue au dĂ©part timide, s’est, au fil des discussions, transformĂ© en Ă©changes passionnĂ©s et salvateurs dont le point d’orgue est cette lecture de nos tĂ©moignages devant vous.
La libĂ©ration de la parole est primordiale pour pouvoir continuellement travailler Ă  rendre notre sociĂ©tĂ©, et notre communautĂ© amstellodamoise, plus Ă©galitaires. Je crois en la capacitĂ© d’écoute et de comprĂ©hension de chacun et chacune. Hommes et femmes restons solidaires et essayons d’ĂȘtre exemplaires. Ici ou ailleurs, osons parler, osons Ă©couter celles et ceux qui parlent, osons considĂ©rer celles et ceux qui ne peuvent pas parler, osons nous remettre en question, osons nous amĂ©liorer. »
Et le mien :
           « D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours Ă©tĂ© attirĂ©e par le milieu masculin. La maniĂšre d’ĂȘtre en sociĂ©tĂ©, la libertĂ© que ça semble donner d’ĂȘtre un homme.
J’ai toujours Ă©tĂ© la seule fille du groupe d’amis. Bien sĂ»r, j’ai eu et j’ai toujours des amiEs mais naturellement je vais toujours vers le groupe de gars, plutĂŽt que le groupe de nanas.
Combien de fois, j’ai pensĂ© ĂȘtre totalement intĂ©grĂ©e Ă  mon groupe d’amis et soudain, l’un d’entre eux propose une activitĂ©, pose une question au groupe, aborde un sujet et par la forme de sa phrase, je sens qu’on ne me demande pas mon avis, que je ne serai pas incluse dans la conversation.
Quel effort je fais alors pour m’inclure moi-mĂȘme dans la conversation, parce que je pense, et je suis convaincue que ce que j’ai Ă  dire peut apporter quelque chose d’intĂ©ressant.
Ça m’est arrivĂ©e souvent d’ĂȘtre mise Ă  l’écart de mon groupe d’amis sans aucune autre raison que celle d’ĂȘtre une fille. Et pour ĂȘtre rĂ©intĂ©grĂ©e au groupe, c’était Ă  moi de faire l’effort de revenir vers eux, parce que je savais que ce ne serait pas eux qui viendraient me chercher.
           Je pense avoir eu beaucoup de chance, de grandir dans une famille oĂč les femmes, mes grands-mĂšres et ma mĂšre avaient subi des injustices de genre dans leur vie et n’ont pas voulu que ma sƓur et moi subissions la mĂȘme chose.
Ma grand-mĂšre qui a grandi avec deux frĂšres et une sƓur. Elles n’ont jamais pu suivre des cours de musique, faire des Ă©tudes comme eux. Elle s’est battue contre sa propre famille pour Ă©pouser l’homme qu’elle aimait.
Mon autre grand-mĂšre dont sa mĂšre lui a parlĂ© de ses rĂšgles avant que sa pubertĂ© n’arrive. Chose peu courante dans les annĂ©es 40 oĂč on laissait encore trĂšs seules les jeunes adolescentes face Ă  cette Ă©preuve.
Ma mĂšre qui a grandi avec trois frĂšres et les moqueries, remarques blessantes qui vont avec, et qui a dĂ» se forger une carapace solide pour se sortir du modĂšle homme/femme qu’on lui avait montrĂ©. Je me suis souviens de son intervention auprĂšs de ma maĂźtresse en maternelle pour qu’elle arrĂȘte de dire que j’étais un garçon manquĂ©.
En dehors de ma famille, il y a eu ma professeur de flĂ»te Ă  bec et de chant, Aline Behar, une femme dĂ©terminĂ©e et courageuse qui m’a donnĂ©e confiance en moi.
J’ai eu la chance de croiser cette conseillĂšre d’orientation anonyme qui ne m’a pas ris au nez quand je lui ai demandĂ© quelles Ă©tudes il fallait suivre pour devenir astrophysicienne.
Et dans les grandes figures connues, il y a Françoise Combes, astrophysicienne, spĂ©cialiste des galaxies et de la matiĂšre noire dont j’ai assistĂ© Ă  la confĂ©rence aux Rencontres du Ciel et de l’Espace en 2012. Et bien sĂ»r, Claudie HaignerĂ©, encore unique femme française Ă  ĂȘtre allĂ©e dans l’espace.
           Toutes ces personnes, ces femmes, m’ont aidĂ©e Ă  me rendre compte que ce que je voulais ĂȘtre dans ma vie, Ă©tait possible.
Ces personnes, ces femmes, m’ont donnĂ©e la force de me dire « Je suis capable de le faire, je vais aller dans des domaines oĂč on ne m’attend pas ». Et de dire, face Ă  ceux qui pourraient ĂȘtre surpris de mes choix et de ma prĂ©sence : « Je suis lĂ©gitime Ă  ĂȘtre lĂ  oĂč je suis aujourd’hui. ».
Je vois les autres comme des personnes avant de voir des hommes et des femmes, et j’attends des autres qu’iels fassent de mĂȘme. Je suis une personne, avec des dĂ©sirs, des choix et une histoire. Comme tous les ĂȘtres humains.
           Cette journĂ©e du droit des femmes n’est pas une journĂ©e oĂč on attend des hommes qu’ils soient plus galants et aux femmes qu’elles soient plus chiantes.
C’est une occasion de donner la parole Ă  une partie de la sociĂ©tĂ©.
Il n’y a pas les hommes contre les femmes, ça n’a aucun sens et ça n’en aura jamais puisqu’on a besoin les uns des autres pour avancer.
Mais Ă  droit Ă©gal, il y a des personnes privilĂ©giĂ©es par rapport Ă  d’autres, et ça, il faut que ça change. »
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thesecondwasp · 5 years ago
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Pendant le mois de juillet de deux-mille-neuf, je suis morte.
Une merveilleux titre, par vrai ? Je ne suis pas totalement morte Ă  vrai dire, mais une partie de moi a Ă©tĂ© tuĂ©e cet Ă©tĂ©-lĂ . Que je mette un peu de contexte, j'avais tout juste sept ans, j'Ă©tais en vacances en France, en Bretagne pour ĂȘtre exact et j'ai Ă©tĂ© abusĂ© sexuellement.
Il avait dix ans de plus que moi, on Ă©tait seul sans adulte et c'est tout ce que vous avez besoin de savoir.
Sur le moment, je n'ai pas rĂ©alisĂ© ce qui s'Ă©tait passĂ©, ça n'avait pas l’air grave. On ne m'aurait pas laissĂ© avec s'il Ă©tait dangereux. Quand on est rentrĂ©, je suis devenu une enfant plus calme, plus discret, plus apte Ă  garder un mensonge et silencieuse, je m'efforçais pour les autres. Du faite que j'Ă©tais une enfant, mon cerveau a enterrĂ© ce qui s'Ă©tait passĂ© sous des couches et des couches de silences Ă©pais et je l'ai oubliĂ©. Ça m'a rendu vivante, silencieuse mais vivante, comme si rien ne s'Ă©tait passĂ©.
Puis un jour, il y a prĂšs de deux ans, tout m'est revenu. Tout. Cette nuit-lĂ  j'ai pleureur au point oĂč les deux jours suivants j’étais une masse vide de toutes Ă©motions, le regard flou, et n'enregistrant rien. Et une seule phrase en tĂȘte le son de sa voix me disant que je pouvais, qu'il n'avait rien Ă  craindre.
J’ai lu beaucoup par rapport à ce que je pouvais faire, mes options. Aucune ne me convient.
Le dénoncer ? Pour qu'on me dise que je mens, non merci. Ou encore qu'on me charge pour diffamation, encore moins envie. Surtout que maintenant ça fait dix ans, donc il y a prescription.
Je n'ai pas de preuves surtout, c'est sa parole contre la mienne et on sait trÚs bien comment ça finit.
Puis, quand je pense aux consĂ©quences que ça aurait maintenant, j'aurais aussi mal que lui. Il y a une femme et une fille. Putain ... Ça crĂ©erait juste des emmerdes.
Mais l'autre chose c'est qu'il fallait que je m'en remette et spolier, c'est toujours pas le cas. Je suis à mis-chemin, ou presque. La chose que j'ai remarquée c'est que je fais un deuil, parce que oui, je suis morte cette journée. Parce qu'on m'a pris une partie de moi que je ne retrouverais jamais.
Je fais un deuil, un deuil qui m'a dĂ©jĂ  pris deux ans et je n'ai mĂȘme pas fini.
Et comme la perte d'un proche, il y a cinq étapes à ce deuil, pas si différente du deuil classique :
Le DĂ©ni/Le Choc
J'ai eu les deux dans mon cas, presque huit ans de déni et quelque temps de choc.
Pendant huit annĂ©es mon esprit a effacĂ© ses quelques heures dramatiques. Je me rappelais qu'on avait Ă©tĂ© en vacances, je savais avec qui j'Ă©tais et je pense que si je m'Ă©tais concentrĂ© je me serais vaguement rappelĂ© de quelque chose. Puis un jour, un matin, un samedi, en plein hiver lors du pire moment de ma dĂ©pression, je m'en suis rappelĂ©. Tout est revenu, je sais pas pourquoi Ă  ce moment prĂ©cis, je sais pas ce qui a Ă©tĂ© l'Ă©lĂ©ment dĂ©clencheur, peut-ĂȘtre le fait qu'il allait avoir un enfant dans les mois qui allait suivre oĂč peut-ĂȘtre que mon esprit Ă  penser que je pouvais supporter ça maintenant.
Et honnĂȘtement le pourquoi je m'en fichais sur le moment, j'ai juste Ă©tĂ© envahie par cette vague blanche mentale, quelque d'indomptable. J'ai passĂ© le reste de la journĂ©e avec les lĂšvres scellĂ©es avec juste ses images qui remontait Ă  la surface et ses mots qui ont continuĂ© Ă  me tourner en tĂȘte pendant quasi une semaine : « C'est rien, tu risques rien. Ça va pas te faire de mal. »
Ma mĂšre avait remarquĂ© que ça allait pas, elle avait essayĂ© de m'en parler aprĂšs le repas du soir. Mais j'ai fait comme si de rien n'Ă©tait, rĂ©pondant juste des ''hum'' Ă  toutes ses questions. Elle a dĂ» penser que j'avais une mauvaise journĂ©e Ă  cause de ma dĂ©pression et de mon anxiĂ©tĂ© qui venait d'ĂȘtre diagnostiquĂ© Ă  l'Ă©poque.
Quand j'ai Ă©tĂ© me coucher ce soir-lĂ , cette vague blanche m'a enveloppĂ©. Tout Ă©tait lĂ , tout, tous les dĂ©tails. Les odeurs de l'endroit, les sons, ce qu'il disait, ce qu'il m'avait fait. Et, en plus de subir une de mes pires crise d’anxiĂ©tĂ© de cette pĂ©riode, j'ai pleureur Ă  m'en vidĂ©. AprĂšs ça j'Ă©tais vide; vide de toutes Ă©motions, de toutes sensations, de toutes envies, vide de vie. Le jour suivant a Ă©tĂ© pareil, mais aux yeux de ma famille c'Ă©tait une autre jour avec moi et ma dĂ©pression. Et le jour d'aprĂšs pareil, sauf que j'avais l'Ă©cole, je n'ai pas mangĂ©, j'ai Ă  peine parlĂ© et je suis incapable de me souvenir d'une seule chose de cette semaine qui a suivi. Et finalement, j'ai lu des centaines de tĂ©moignages de gens Ă  qui c'Ă©tait arrivĂ© avant moi. Et j’admets que ce qu'il m'a fait vivre est faible par rapport Ă  ce que d'autres ont vĂ©cu et c'est lĂ  qu'Ă  commencer l'Ă©tape suivante.
Le Doute
Au vue des tĂ©moignages que j'avais lus, je me demandais mĂȘme si j'avais vĂ©cu un abus. Et la rĂ©ponse est oui, selon la loi de mon pays oui, j'ai Ă©tĂ© abusĂ©. Mais j'en ai doutĂ©, pendant le mois qui Ă  suivi je n'ai fait que ça, doutĂ©.
Est-ce que je l'avais vraiment vécu ?
Est-ce que j'exagĂšre ?
Est-ce que ça valait la peine de me faire si mal pour quelques choses de si commun ?
Est-ce que c'Ă©tait ma faute ?
J'ai maintenant les réponses à toutes ses questions, elles sont finit par venir ma ça a été un mois trÚs long. Et avec ses doutes sont venus d'autres questions :
Est-ce que j'en parle Ă  ma mĂšre ?
Non, ça la détruirait de savoir qu'elle n'a pas pu me protéger
Est-ce que je portes plainte une fois majeure ?
Non, ça ferait passer dix ans, la prescription serait passer.
Et il y en a des tonnes d'autres qui me sont passĂ©es par la tĂȘte mais je ne vais pas les lister. Le doute n'a pas Ă©tĂ© la partie la plus dur, clairement c'Ă©tait juste beaucoup de questionnement, c'Ă©tait calme comme pĂ©riode, la suivant la beaucoup moins Ă©tĂ©.
La ColĂšre
Qu'on commence par ĂȘtre honnĂȘte, cette partie va avec les autres, elle est prĂ©sente dans toutes les autres. Personnellement elle a aussi Ă©tĂ© Ă  part, un moment oĂč je n'ai Ă©tĂ© que ça, un concentrĂ© de haie, de furie et de rage.
J'Ă©tais en colĂšre contre tout le monde, contre tout. Contre le fait qu'on m'avait enlevĂ© le droit d'explorer ma sexualitĂ© comme n'importe quelle ado de seize ans. DĂšs que j'Ă©tais seule je voulais frapper quelque chose, je voulais hurler Ă  m'en faire exploser les poumons. Et vu que je ne pouvais pas faire ça, parce que j’avais dĂ©cidĂ© de garder tout ça pour moi, j'avais dĂ©cidĂ© d'en faire mon secret. Je hurlais dans mes oreillers, je frappais mes meubles, lançais mes carnet de cours, me privais de nourriture, frappais mes cĂŽtes Ă  me faire des bleus de la taille de ma main, me tailladais les mains avec un mini opinel. J'ai presque tout fait pour faire disparaĂźtre cette sensation.
Puis soudainement, j'ai eu des sentiments pour une amie Ă  moi et j'ai essayĂ© de cacher tout ça, pour paraĂźtre bien Ă  ses yeux. Et je me suis mĂȘme mis en couple avec. Elle Ă©tait, elle l'est probablement toujours, asexuelle. Ce qui veut dire, si je le rĂ©sume grossiĂšrement qu'elle ne voulait pas de relations sexuelles de toute sorte, et ça m'allait trĂšs bien, parce que clairement je n'aurais jamais pu le faire Ă  cette Ă©poque avec toute cette colĂšre en moi.
Mais Ă©ventuellement, Ă  force d'essayer de cacher tout ça, j'ai fini par moins les faire et voir arrĂȘter pour la plupart. Il m'arrive encore d'ĂȘtre en colĂšre contre lui et contre moi et ma faiblesse mais ça va mieux, ce n'est pas parfait mais c'est mieux.
La NĂ©gociation
C'est la partie la plus compliquĂ©e, la plus longue et je ne suis mĂȘme pas sĂ»r qu'on en sorte totalement, parce que je suis encore dedans. C'est compliquĂ© parce que la nĂ©gociation se fait entre deux mĂȘmes parties de soi.
J'ai commencé cette phase quand j'ai quitté mon ex, ironiquement. Mais j'avais décidé que j'allais apprendre à vivre avec. Non, je n'allais pas pardonner celui qu'il m'avait pris cette partie de moi mais j'ai commencé à me dire que je pouvais vivre avec.
Je n'en ai pas parlĂ©, ni Ă  un psychologue, ni Ă  ma mĂšre, ni Ă  mes meilleurs amis, mĂȘme si je sais qu'il pourrait tous m'aider mais c'est mon combat et je ne veux pas ajouter ce poids. C'est le mien et c'est Ă  moi d'apprendre comment le porter mais je n'en fait plus mon petit secret noir.
Quelques personnes sont au courant, une collĂšgue de travail qui a vĂ©cu quelque chose de similaire, deux connaissances et ma petit-amie actuelle. Parce que j'ai rĂ©ussi Ă  suffisamment apprendre Ă  vivre avec ce poids pour pouvoir me laisser imaginer une relation oĂč je pourrais aller plus loin.
Mais je n'ai clairement pas fini de me battre avec ça, il m'arrive encore d'avoir des crises et de paniquer pour des choses qu'on jugerait simples dans une relation. Mais j'y travail, je me suis offerte de la lingerie pour apprendre Ă  l'apprĂ©cier dans un contexte plus sexy et surtout, aprĂšs des annĂ©es d'hĂ©sitation, j'ai osĂ© me commander un sex-toy, je sais pas si je l'utiliserai un jour mais la possibilitĂ© est lĂ . Parce que je dois, non je veux m'accaparer ma sexualitĂ©, je veux ĂȘtre celle qui dĂ©finit comment je ressens les choses. Et je sais que je vais encore hĂ©siter, paniquer et vouloir me cacher avec ma honte parce que Ă  dix-sept ans je suis toujours vierge et que je ne contrĂŽle pas mes rĂ©actions. Mais ça viendra.
D'ailleurs ma copine est une personne Ă  qui je veux dire un million de merci, parce qu'elle me supporte, qu'elle m'aide, me soutient et est comprĂ©hensive et je ne suis pas sĂ»r qu'elle ait conscience d'Ă  quel point elle m'apprend Ă  m’accepter et Ă  m'aimer un peu dans ce processus et Ă  quel point je ne pourrais jamais assez la remercier pour ça.
L'Acceptation
Je n'ai pas encore atteint cette phase. Je ne sais pas quand j'y arriverai, ni comment mais je pense qu'il y a des chances que j'y arrive.
Ça deviendra une partie de moi, mais une partie avec lequel je serais d'accord de cohabiter. Qui sera lĂ  un peu tous les jours mais ça ira.J'aurais peut-ĂȘtre encore des doutes, de la colĂšre, des larmes et des crises de panique mais ça voudra dire que si j'ai pu y arriver une fois, pourquoi pas deux ?
J'ai dĂ©jĂ  fait des progrĂšs, mĂȘme si je refuse de m'en accorder le crĂ©dit pour le moment, il y en a. Mes petites victoires, le fait que je me sourisse dans le miroir quand je pense Ă  mes presque progrĂšs, les quelques acceptations que je me fait envers moi-mĂȘme. Cette nĂ©gociation envers moi-mĂȘme est un progrĂšs, mĂȘme si parfois j'ai l'impression de faire plus un pas en arriĂšre qu'en avant parfois mais ça devient plus lĂ©ger Ă  porter.
Et ça prendra son temps, peut-ĂȘtre toute ma vie. Je ne l'accepterai jamais complĂštement, parce qu'on m'a en partie tuĂ© ce jour lĂ , mais c'est qui je suis.
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Lune de Miel, BatB fic, StanFou
Titre : Lune de miel
Auteur : Yoda-Ben2
Fandom : BatB 2017  
Genre : Du cul, de la guimauve et un poil d’humour, parce qu’il en faut.
Rating : M  
Pairing : Stanley/LeFou  
Notes : Norbert. C’est le nom du Stanley de la version de 1991. Il fallait que je le ressorte. De plus, dans l’Ancien RĂ©gime, Saint Norbert Ă©tait autrefois invoquĂ© pour guĂ©rir les troubles Ă©rectiles, certaines versions du rĂ©cit de sa vie marquant sa conversion vers la trentaine, quand il fut frappĂ© par la foudre et aurait, dit-on, passĂ© le reste de sa vie « à la redresse »...
Six heures sonnĂšrent au clocher de l’église. Stanley se rĂ©veilla lentement, puis se blottit contre le corps chaud contre le sien.
Ses lĂšvres effleurĂšrent l’épaule dodue et recouverte de taches de rousseur.
- Mon cƓur, c’est l’heure de se lever

Étienne grogna quelque chose avant de se mettre sur le dos. Ce faisant, il commença à ronfloter. Stanley rit et caressa le torse de son amant. Celui-ci sourit, les yeux clos.
Stanley avait toujours un peu de mal Ă  rĂ©aliser chaque matin, ce miracle qui se renouvelait Ă  chaque fois devant ses yeux ; il est vrai qu’ils ne vivaient ensemble que depuis quelques semaines. Étienne, enfin dans ses bras, aprĂšs avoir passĂ© tant d’annĂ©es Ă  soupirer en le regardant de loin. Enfin sien. Il avait chaque fois l’impression de retomber amoureux de lui, comme ce matin d’automne oĂč il avait eu le coup de foudre absolu pour le lieutenant de Gaston, quand ils avaient fait leur retour triomphant aprĂšs la guerre. Le petit miracle Ă  l’échelle cosmique de voir ses sentiments rĂ©ciproques et, que pour une fois dans sa vie, unique mais essentielle, la providence avait permis que tout se dĂ©roule comme dans ses rĂȘves les plus fous.
Étienne attira Stanley à lui et les deux hommes s’embrassùrent longuement, avec paresse.
Le vĂ©tĂ©ran n’aurait, de son cĂŽtĂ©, pas espĂ©rĂ© plus grande fĂ©licitĂ© que celle que lui faisait vivre Stanley en rĂ©sidant avec lui. Lui qui avait vĂ©cu une si longue partie de sa vie seul, qui avait perdu tĂŽt sa famille, avait dĂ©sormais un vĂ©ritable foyer avec son compagnon. Sa maison -leur maison- Ă©tait devenu un havre oĂč ils Ă©taient heureux. Et Stanley lui prouvait son amour de mille maniĂšres, que ce soit par des attentions, des petits soins (comme c’était Ă©trange d’ĂȘtre celui qui Ă©tait choyĂ©, aprĂšs des annĂ©es Ă  avoir donnĂ© sans rien recevoir en retour !), des compliments
 Ou des preuves plus physiques.
DĂ©jĂ , leur baiser gagnait en fiĂšvre et Étienne sentit contre sa cuisse que l’érection matinale de son bien-aimĂ© commençait Ă  prendre de l’ampleur. Stanley se glissa sur lui et Étienne ouvrit complaisamment les jambes pour l’accueillir. Ils prirent rapidement un rythme qui leur devenait familier, quasiment sans arrĂȘter de s’embrasser. Simplement, de temps Ă  autre, Stanley allait couvrir le cou, le visage, la gorge d’Étienne de baisers en lui murmurant des mots tendres.
- Mon amour
 Je t’aime si fort, si fort

- Moi aussi je t’aime, mon ange, mon Stanley

La veille, Stanley avait Ă©tĂ© une bĂȘte dĂ©chaĂźnĂ©e dont les assauts avaient menĂ© Étienne au septiĂšme ciel Ă  de trop nombreuses reprises (pour ĂȘtre franc, Étienne avait arrĂȘtĂ© de compter aprĂšs cinq), et mĂȘme si ces sĂ©ances matinales entamaient d’ores et dĂ©jĂ  le peu d’énergie qu’il avait pu rĂ©cupĂ©rer pendant leurs quelques heures de sommeil commun, Étienne les chĂ©rissait encore davantage que leurs nuits enflammĂ©es. Il apprĂ©ciait grandement les moments de fougue oĂč le jeune homme d’ordinaire rĂ©servĂ©, voire timide, montrait sa passion sans retenue, mais ces instants de douceur sensuelle Ă©taient plus intimes encore Ă  ses yeux.
Stanley, de son cĂŽtĂ©, laissait toute libertĂ© Ă  ses dĂ©sirs depuis qu’il n’était plus Ă  la merci d’un retour obligatoire et discret Ă  la maison familiale le lendemain. Tout Ă  la joie de disposer de son bien-aimĂ© Ă  sa guise, il ne se rĂ©primait plus et ne pouvait se lasser du plaisir de faire l’amour avec Étienne, autant qu’il en avait envie. Le vĂ©tĂ©ran Ă©tait toujours si caressant, si doux, il accueillait avec tant de joie ses manifestations de tendresse que le jeune tailleur ne pouvait s’en rassasier. Il s’enivrait de la douceur de la peau et des lĂšvres de son amant comme d’un vin Ă©ternellement nouveau.
Quelques minutes plus tard, Étienne sentit le plaisir monter de plus en plus et laissa l’orgasme le traverser, la tĂȘte rejetĂ©e en arriĂšre, pendant que Stanley accĂ©lĂ©rait la cadence, et finissait lui aussi par jouir, haletant. Ils restĂšrent peu de temps enlacĂ©s, la demie venait de sonner et ils allaient ĂȘtre bientĂŽt en retard s’ils traĂźnaient encore au lit. Un dernier baiser, puis ils se levĂšrent afin de se prĂ©parer pour la journĂ©e.
OoO
Dick et Tom se retrouvĂšrent comme ils le faisaient souvent, pour aller dĂ©jeuner Ă  la taverne Ă  la pause de midi. Leurs Ă©pouses respectives travaillaient elles aussi et c’était une solution plus simple. Ils venaient d’entrer Ă  la taverne quand ils croisĂšrent Stanley. Celui-ci les salua, Ă©changea avec eux les nouvelles d’usage et s’excusa de ne pas rester plus longtemps.
- Il y a des commandes pressĂ©es Ă  la boutique, je suis juste venu faire une petite pause avant de m’y remettre. Mais je serai lĂ  ce soir !
Stanley Ă©tait radieux, le teint rose et l’air frais comme un gardon. Tom et Dick le saluĂšrent et commandĂšrent leur repas.
Ils s’étaient attablĂ©s Ă  leur coin habituel quand ils virent arriver LeFou. Celui-ci Ă©tait livide, des cernes grisĂątres immenses sous ses yeux.
- Eh, LeFou !
Dick, inquiet, commanda une assiette pour lui aussi et l’installa d’autoritĂ© avec eux. LeFou grimaça de douleur en s’asseyant, mais avala voracement le repas devant lui.
Olivier le tavernier approcha de la table et dĂ©posa devant LeFou une tasse de bouillon de bƓuf concentrĂ©, bien riche et parfumĂ©.
- Pour le jeune marié ! Rolande a estimé que tu en avais besoin. Offert par la maison.
LeFou lui coula un regard liquide de reconnaissance avant de boire. Dick et Tom le regardaient avec inquiétude.
- C’est
 Heu
 DĂ©solĂ© de le demander, mais c’est mon frĂšre qui t’a mis dans cet Ă©tat ?
- Je le confesse, souffla LeFou.
Sous les pointes de son col, on devinait plusieurs suçons. La petite exclamation de douleur qu’il avait poussĂ©e en s’asseyant Ă©tait hautement explicite sur la nature de ses misĂšres. Tom et Dick se regardĂšrent en souriant, attendris.
- Ah, ça me rappelle mon mariage

- Moi aussi ! C’est que ma Marianne, c’est une gaillarde !
- Je me rappelle ma lune de miel avec Magdeleine. Quatre jours quasiment sans s’arrĂȘter ! HĂ© hĂ© hĂ©, pas Ă©tonnant qu’on ait conçu CĂ©cile aussi vite. Il est vrai qu’on avait Ă  peine dix-huit ans.
- Par contre, dans quel Ă©tat il t’a mis, s’enquit Tom en voyant LeFou. Ça va aller ?
- Oh, oui, ne vous inquiĂ©tez pas, s’empressa de rassurer le vĂ©tĂ©ran en continuant son repas. On va simplement dire que
 Ces derniers jours me rappellent avec Ă©nergie ce que dix ans de diffĂ©rence peuvent avoir sur l’endurance du corps humain.
- C’est qu’on a la santĂ©, dans la famille, fit Dick avec un Ă©norme sourire paillard.
- Je te le fais pas dire.
- Alors ?
- Mmh ?
- Combien hier soir ? Demanda Tom en remuant les sourcils.
LeFou finit de mastiquer sa bouchĂ©e et tenta de masquer sa gĂȘne en buvant un peu de bouillon.
- Oh, vraiment ! Quelle indiscrétion !
- Oh, ça va, on est entre hommes !
LeFou joua avec un morceau de pain, le teint devenu Ă©carlate.
- Heu
 Dix ou douze, je crois.
Les deux autres ouvrirent des yeux effarés.
- Dix
 Ou douze ?
- En une soirée ??
- Mais comment c’est possible, doux JĂ©sus ?
LeFou se tortilla sur sa chaise, trĂšs gĂȘnĂ© d’avoir cette conversation.
- Eh bien, c’est, heu, c’est comme ça. Ça vient naturellement.
- Ah ben pour avoir la santé, vous avez la santé chez les Laurent, fit Tom en fixant Dick, qui se sentit tout petit. Qui aurait cru ça ?
- On va dire que Stanley a de la ressource. Dommage que mon endurance n’égale pas vraiment la sienne...
- Tu vas t’user la santĂ© si ça se prolonge !
- Oh, je ne m’inquiĂšte pas
 C’est l’attrait de la nouveautĂ© pour Stanley, il finira par prendre un rythme moins soutenu. Et puis c’est normal d’ĂȘtre trĂšs enthousiaste aux premiers temps. J’ai eu vingt ans, moi aussi.
- Vingt ans pendant la guerre, c’est pas la panacĂ©e
 Surtout pour ce genre de bagatelles !
- On se débrouille.
Dick était resté silencieux pendant quelques minutes, pondérant la situation.
- Mouais
 Mais dix ou douze, ça dĂ©pend du contexte. Si ça se trouve, c’était pliĂ© en quelques minutes Ă  chaque fois. Autrement, ce ne serait pas possible !
LeFou Ă©tait tiraillĂ© entre le besoin de rĂ©tablir la vĂ©ritĂ© et la gĂȘne de devoir aborder ce genre de dĂ©tails avec le frĂšre de son compagnon. Cela dit, il Ă©tait plutĂŽt content d’avoir des amis Ă  qui en parler, Ă  ce moment...
- Dick, avec toute la tendresse que j’éprouve pour ton frĂšre, je peux t’affirmer une seule chose : la seule chose qui soit ridiculement courte chez lui, c’est sa pĂ©riode rĂ©fractaire !
Dick et Tom rougirent.
- J’avais bien dit Ă  maman que c’était une mauvaise idĂ©e de lui donner Norbert comme second prĂ©nom !
Tom faillit recracher la gorgĂ©e d’eau qu’il Ă©tait en train de boire, LeFou Ă©clata de rire. L’éclat se rĂ©verbĂ©ra dans toute la salle et le rire communicatif du vĂ©tĂ©ran fut accompagnĂ© par ceux de ses deux convives.
- Je pense qu’on a dĂ» dormir entre deux et trois heures. Cette nuit et les prĂ©cĂ©dentes. Il
 Il va falloir que je lui demande au moins une nuit de rĂ©pit, je le crains
 Je n’ai plus l’ñge Ă  supporter un tel rythme et j’ai du mal Ă  trouver du temps dans la journĂ©e pour me reposer.
Dick et Tom s’arrĂȘtĂšrent de rire. Le frĂšre de Stanley posa une main amicale sur le bras de son beau-frĂšre.
- Si tu le lui demandes, il t’écoutera. C’est quelqu’un de raisonnable !
LeFou sourit.
OoO
Stanley rentra assez tard de la taverne, il avait envie de retrouver Dick et Tom pour plaisanter et rattraper la pause de midi qu’ils n’avaient pas passĂ©e ensemble. Étienne Ă©tait dĂ©jĂ  rentrĂ©. Il tentait de lire, mais dodelinait de la tĂȘte. Le jeune homme avait remarquĂ© son air patraque ce matin dĂ©jĂ , mais lĂ , Ă  la veillĂ©e, il Ă©tait indĂ©niable que son compagnon semblait extĂ©nuĂ©. Stanley s’approcha de lui.
- Tu as l’air Ă©puisĂ©.
Étienne leva les yeux de son livre, lui sourit pour le rassurer.
- Je
 Je suis un peu fatiguĂ©, c’est vrai.
- Alors il faut aller se coucher, mon cƓur.
Étienne eut un petit rire gĂȘnĂ©.
- Je
 Je ne pense pas qu’on va se reposer si on va se coucher !
- Oh, si. Ce soir, on va aller se coucher, je vais te serrer dans mes bras, et tu vas dormir, mon cher.
Étienne posa son livre, Stanley lui prit les mains.
- J’ai Ă©tĂ© un peu Ă©goĂŻste
 J’aurais dĂ» me rendre compte que, heu
 J’étais trop demandeur.
- Il n’y a rien de mal Ă  ça, Stanley. C’est extrĂȘmement flatteur d’ĂȘtre aussi sollicitĂ© par un beau jeune homme, qui s’évertue Ă  me trouver irrĂ©sistible !
- Mais ta santĂ© est importante pour moi. Je vais me rĂ©frĂ©ner un peu dorĂ©navant
 MĂȘme si ça va ĂȘtre difficile ! Tu as dĂźné ?
- Oui, Ă  la taverne.
- Alors viens

Stanley tira Étienne du canapĂ© et le guida vers leur chambre. Il se fit un devoir de le dĂ©shabiller entiĂšrement, puis se dĂ©vĂȘtit lui-mĂȘme en un clin d’Ɠil. Étienne voyait bien que Stanley, s’il n’y avait pas eu cet imprĂ©vu, aurait sans doute proposĂ© Ă  son compagnon de passer une nuit identique Ă  la veille, mais le jeune homme n’en fit rien.
Stanley ouvrit le lit, poussa gentiment Étienne dessus, rabattit les couvertures sur eux, souffla la bougie et l’enlaça par-derriùre.
- Je t’aime, Étienne. Dors bien.
- Dors bien mon amour.
Le pauvre Étienne s’endormit en quelques secondes à peine. Stanley caressa, attendri, le bras d’Étienne avant de l’imiter.
Fin
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fallenrazziel · 5 years ago
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Les Aventures d’Erwin & Livaï #1
Recueil d'OS EruRi, constituĂ© de petites scĂ©nettes qui me trottent dans la tĂȘte et que j'Ă©cris quand l'envie est trop forte^^ Ils seront donc Ă©crits et publiĂ©s selon mes Ă©motions du moment. Bien que je place ces OS dans un contexte canon, ils ne font pas partie des Chroniques de LivaĂŻ, mais de mon headcanon. Ils ne sont pas non plus publiĂ©s dans l'ordre chronologique. Certains Ă©pisodes peuvent se suivre mais tous peuvent ĂȘtre lus sĂ©parĂ©ment. Ces OS peuvent ĂȘtre tour Ă  tour romantiques, comiques, tristes, Ă©mouvants, coquins ou drĂŽles (pas de sexe explicite).
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Le froid de l'hiver hurlait dehors. Mais dedans, le crépitement des flammes dans le grand ùtre du chùteau suffisait à donner une impression de chaleur. Les pierres disjointes des murs anciens laissaient malgré tout passer des courants d'air que le feu ne parvenait pas à faire oublier totalement.
En cette fin d'année 846, les expéditions avaient cessé et ne reprendraient que l'année prochaine. Erwin Smith, le major du bataillon d'exploration, en avait donc profité pour tenter de dénicher un nouveau quartier général pour son régiment. Cet ancien bùtiment fortifié, à l'intérieur du Mur Rose, lui avait paru adéquat, mais le coût des réparations serait exorbitant, pas du tout dans les moyens du bataillon. Seules la salle commune et l'aile ouest tenaient encore debout. Il avait espéré en venant ici que les dégùts du temps ne soient pas si conséquents, et il s'était trompé.
Le temps de s'en rendre compte, la tempĂȘte de neige s'Ă©tait levĂ©e, coupant toute possibilitĂ© de retour avant plusieurs heures. La nuit Ă©tait tombĂ©e et l'avait forcĂ© Ă  rester ici. Mais il ne s'en plaignait pas ; il Ă©tait du genre Ă  s'accommoder de toutes les situations. Assis dans le canapĂ© qui trĂŽnait dans la piĂšce, il avait Ă©talĂ© devant lui sur une table basse quelques papiers importants qu'il avait emmenĂ©s avec lui. Il devait vĂ©rifier l'Ă©tat des finances et se prĂ©parer Ă  se rendre Ă  des soirĂ©es de donateurs en cas de besoin.
Il parcourait des yeux de longues listes de fournitures quand la grande porte d'entrĂ©e claqua derriĂšre lui. Un souffle violent chargĂ© de flocon envahit la piĂšce pendant quelques secondes. Il ne sursauta mĂȘme pas, il savait qui c'Ă©tait. Il se tourna Ă  demi par-dessus le dossier du sofa et regarda un instant LivaĂŻ, son fidĂšle subordonnĂ©, occupĂ© Ă  taper ses bottes contre le mur de l'entrĂ©e. Des plaques de neige blanche tombĂšrent au sol, oĂč elles ne tardĂšrent pas Ă  fondre grĂące Ă  la chaleur ambiante. Les cheveux de jais du caporal Ă©taient constellĂ©s de neige brillante et il se secoua un peu pour la chasser. EmmitouflĂ© dans son manteau militaire rembourrĂ©, il ressemblait Ă  un petit animal Ă  fourrure Ă  la mine hargneuse plutĂŽt qu'Ă  un humain. Il s'exclama alors :
- Putain, Erwin, on se les gĂšle vraiment lĂ -bas ! Mais les chevaux sont Ă  l'abri. Ils passeront la nuit au chaud.
Erwin hocha la tĂȘte sans rĂ©pondre et retourna Ă  ses papiers. Il devait se concentrer pour ne pas perdre le fil. Le caporal se dĂ©plaça dans son dos, longeant le canapĂ© pour se placer face au feu. Il Ă©tendit ses mains devant les flammes et soupira d'aise en sentant sa peau se rĂ©chauffer Ă  travers ses gants. Il commença Ă  retirer son manteau doucement, puis avec plus d'empressement, car la neige fondue devait couler en dessous. Erwin sourit Ă  cette vue, et un moment son attention se dĂ©tourna de nouveau de sa tĂąche.
Il ne pouvait s'empĂȘcher de regarder LivaĂŻ se dĂ©barrasser au fur et Ă  mesure de toutes les couches qu'il portait, jusqu'Ă  ce que sa chemise habituelle de militaire apparaisse. Des aurĂ©oles de sueur et de neige fondue la marquaient par endroit, et il vit LivaĂŻ frissonner.
- Tu devrais rester prĂšs du feu et te frictionner, lui conseilla-t-il. Tu risques d'attraper froid.
Sa phrase fut ponctuée par un court éternuement, suivi d'une protestation ennuyée.
- C'est de ta faute si je me suis enrhumĂ© ! On a pas idĂ©e de venir ici, loin de tout, alors qu'une tempĂȘte de neige se trouve dans les parages !
- Je ne savais pas, les prévisions météo étaient bonnes pourtant...
- Tu sais bien qu'elles sont bidons deux fois sur trois ! Vraiment, je te retiens de m'avoir fait venir ici...
- Hanji et Mike n'étaient pas disponibles, et puis je ne t'ai pas forcé...
- Non, mais c'est quand mĂȘme de ta faute. Heureusement qu'on a prĂ©vu de quoi se changer.
- Je ne savais pas si nous allions rentrer aujourd'hui au QGR, j'ai préféré que nous soyons parés...
Livaï marcha vers son paquetage adossé à un coin de la cheminée, et fouilla dedans un moment. Il en retira un pull en mailles fines, et un pantalon épais, un peu trop larges pour lui. Erwin avait remarqué sa perte de poids récente ; il lui en avait parlé une semaine plus tÎt, mais Livaï n'avait pas paru s'en inquiéter.
Le caporal se dirigea avec ses vĂȘtements secs dans un coin de la piĂšce, une petite alcĂŽve obscure, mais le major ne ratait rien de ses gestes. Il n'avait plus la tĂȘte Ă  compulser les listes interminables et la quiĂ©tude du lieu le saisit soudainement. Avec le froufroutement des vĂȘtements de LivaĂŻ qui glissaient sur le sol, l'endroit lui parut tout Ă  coup trĂšs pittoresque et solitaire - et mĂȘme un peu romantique. Il se laissa aller Ă  la rĂȘverie pendant quelques minutes - tout en gardant ses yeux fixĂ©s sur le caporal Ă  moitiĂ© nu, Ă  l'autre bout de la piĂšce.
Quand LivaĂŻ revint dans la lumiĂšre, il baissa prĂ©cipitamment les yeux et fit semblant de lire ses papiers. Le caporal essayait de s'enrouler dans une grande couverture. Il le laissa s'approcher et entamer lui-mĂȘme la conversation.
- J'y crois pas, il a fallu que tu ramĂšnes du boulot, t'es vraiment qu'une tĂȘte de mule. Tu peux pas lĂącher ça, une minute ?
- Pour une minute, je le peux, plaisanta Erwin. Qu'as-tu de plus utile Ă  me proposer ?
- Ben... cet endroit, déjà. J'ai cru comprendre qu'il ferait pas l'affaire, non ?
- Effectivement.
- Génial, je me suis pelé le cul pour rien et on va devoir passer la nuit entre ces murs remplis de blattes, je parie !
- Si tu veux faire la chasse aux blattes, je crains d'avoir du mal Ă  dormir...
- Je peux pas blairer ces saloperies, s'il y en a, il est hors de question que je pionce lĂ .
- Tu peux essayer l'aile ouest mais elle n'est plus isolée... et il n'y a plus de mobilier.
- Plus rien à part ce canapé moisi.
- Il est encore assez confortable.
- Parce que t'as des grosses fesses.
- Et si tu me disais quelque chose de gentil pour changer ? le supplia-t-il en souriant.
Erwin était habitué à l'humeur souvent exécrable de son subordonné. Il ne lui en tenait jamais rigueur car c'était la seule méthode que Livaï connaissait pour extérioriser ses sentiments. Il ne fallait jamais prendre ce qu'il disait au pied de la lettre. Il tapota le canapé à cÎté de lui et dit :
- Assieds-toi, tu verras qu'il n'est pas si mal.
Livaï se laissa tenter et s'affala sur le sofa qui grinça un peu sous son poids. Il ronchonna en cherchant une meilleure position.
- Y a des ressorts rouillés là-dedans.
- Ils ne te feront pas de mal. Je ne sens rien, moi.
- T'as toujours réponse à tout.
- Ca fait partie de mon travail.
- Justement, t'as pas dit que tu laisserais tomber un peu ? Au moins ce soir, ça va pas te tuer.
- Bien, qu'allons-nous faire alors ?
Erwin repoussa ses papiers et porta rĂ©ellement son attention sur le caporal, enroulĂ© dans sa couverture. Il Ă©tait nonchalamment appuyĂ© sur l'accoudoir opposĂ© et le regardait lui aussi avec intĂ©rĂȘt. Erwin se sentit un instant scrutĂ© par ce regard jusqu'aux os. Les yeux gris de LivaĂŻ paraissaient enflammĂ©s par les reflets du feu dans la cheminĂ©e. Le caporal brisa le charme.
- Si tu me racontais ce que vous vous ĂȘtes dit avec Moustache l'autre jour ? T'as rien voulu me dire et j'ai pas arrĂȘtĂ© de me poser des questions. C'Ă©tait important, top secret, ou quoi ?
- C'était en rapport avec cet espion que nous avons découvert le mois dernier. Apparemment, c'était un cultiste, un fanatique des Murs.
- Il était pas trÚs discret, faut dire. Avec ses discours débiles... Mike a pas tardé à remarquer que son odeur traßnait dans ton bureau. Il m'a suffi d'aller le choper...
- Il t'a tout de mĂȘme forcĂ© Ă  voler sur les toits du QGR !
- Il a pas volé longtemps. Moustache t'a rien dit d'autre ?
Erwin baissa la tĂȘte et resta les yeux dans le vague un moment. Il entendit LivaĂŻ glisser sur le canapĂ© et s'approcher de lui, juste un peu...
- Nile n'est pas un mauvais homme, tu sais. Il a choisi sa vie...
- Et toi, non ?
- Si, mais... parfois, je l'envie.
- C'est vrai ? s'Ă©tonna LivaĂŻ. Tu es toujours raide de... Mary ?
- Non, ce n'est pas ça. Mais... sa vie est bien paisible. N'importe qui pourrait l'envier.
- Pas moi. Je pourrais pas rester les bras croisés pendant que les mochetés attendent de nous becqueter de l'autre cÎté.
- Pourquoi ?
- Je sais pas. J'aurai l'impression d'ĂȘtre inutile.
- Tu as donc besoin de te sentir utile ?
- C'est une sensation agréable.
"Tout comme ta prĂ©sence juste Ă  cĂŽtĂ© de moi", pensa trĂšs fort Erwin. Mais il se garda bien de l'exprimer Ă  haute voix. Au lieu de cela, il eut envie que LivaĂŻ en dise plus. Il s'Ă©tala un peu dans le canapĂ©, rejeta la tĂȘte en arriĂšre et Ă©tendit son bras sur le dossier. Ses doigts effleurĂšrent les mĂšches encore humides de LivaĂŻ. Il avait tout Ă  fait oubliĂ© ses documents si importants...
- Tu ne l'avais jamais ressentie avant ? interrogea Erwin.
- Tu veux dire en bas ? Si, de temps en temps. Mais c'Ă©tait pas... ce que je voulais.
- Tu avais tes amis pourtant. Ils comptaient pour toi...
- Oui... mais c'Ă©tait pas... suffisant. Il me manquait quelque chose...
- Quoi ?
LivaĂŻ secoua la tĂȘte, comme gĂȘnĂ© par la question. Peut-ĂȘtre n'avait-il pas de rĂ©ponse et Erwin s'en voulait de lui imposer cet interrogatoire. Mais il Ă©tait si prĂšs d'obtenir l'explication qu'il attendait depuis si longtemps, il ne voulait pas laisser passer cette chance. Il attendit que LivaĂŻ reprenne ses esprits.
- Je voulais... une vie digne, prononça enfin le caporal.
- C'est digne de tuer des titans ? Beaucoup pensent le contraire.
- On s'en fout, moi, ça me va. Je pourrais pas vivre une vie tranquille tant qu'ils seront là.
- Tu penses encore à ton salon de thé ?
- ArrĂȘte de te marrer ! Ouais, pourquoi pas. Mais y a du boulot avant ça.
- Pourquoi as-tu Ă  ce point besoin de te battre ?
Erwin se rĂ©signa Ă  poser la question qui le taraudait depuis que LivaĂŻ Ă©tait devenu explorateur Ă  part entiĂšre. Il eut du mal Ă  la sortir, comme si le simple fait de l'Ă©noncer en rĂ©vĂ©lait trop sur lui-mĂȘme.
- Pourquoi es-tu resté, Livaï ? Tu aurais pu me tuer et t'enfuir. Tu voulais me tuer, réellement. Alors pourquoi ?
Le caporal resta la bouche ouverte, incapable de prononcer un mot. Il dĂ©tourna la tĂȘte et regarda ses pieds qui dĂ©passaient de la couverture. Erwin suivit son regard et constata que la façon dont il tordait ses orteils en disait long sur ce qu'il ressentait.
- N'essaie pas de comprendre..., souffla Livaï. J'essaie pas, moi, j'essaie plus, j'ai jamais réussi à comprendre. C'est arrivé, c'est tout...
- C'est... "tout" ?
- Je crois que je suis né pour cette vie. C'est suffisant.
- Pas pour moi.
- Tu veux toujours trouver des réponses logiques à tout...
- Il y en a forcément une.
- Pas toujours, non.
Mais Erwin sentait que Livaï cédait. Le caporal se rapprocha de lui, et son visage se trouva alors à quelques centimÚtres du sien.  Erwin pouvait sentir la chaleur qui émanait de sa peau à travers la laine, et il avala sa salive.
- C'est quelque chose en toi, prononça LivaĂŻ doucement. J'ai senti que je devais... aller avec toi. Qu'avec toi, je pourrais enfin ĂȘtre... ce que je devais ĂȘtre... Oh, merde, fais chier, je sais pas comment dire ça...
- Mais il y a bien quelque chose, mĂȘme si tu n'arrives pas Ă  le dĂ©crire...
- Ouais, il y a quelque chose, mais je veux pas vraiment savoir quoi. T'as envie, toi ?
"Et briser ce qu'il y a entre toi et moi, peut-ĂȘtre ?" se demanda LivaĂŻ en silence. Le caporal passa sa main dans les cheveux blonds de son supĂ©rieur et regarda un moment la lueur du feu jouer sur ses mĂšches dorĂ©es. Quelque chose, dans ses cheveux, dans ses yeux... Il ne pouvait pas le dĂ©crire rĂ©ellement, mais... tout ce qu'Ă©tait Erwin Smith l'avait appelĂ©. Il avait entendu comme un cri vibrer tout contre son coeur et le monde avait soudainement basculĂ©. C'Ă©tait Ă©trange de se souvenir aussi parfaitement de ce moment prĂ©cis sans parvenir Ă  le comprendre pleinement. Mais LivaĂŻ s'en moquait. Il lui suffisait d'ĂȘtre lĂ , prĂšs de lui, et rien d'autre ne comptait.
Il était parfaitement à sa place et c'était la seule chose dont il était sûr en ce monde.
Erwin se détendit un peu et invita Livaï à se blottir davantage contre lui. Mais le caporal se leva en laissant tomber sa couverture et se dirigea vers l'ùtre, comme s'il se sentait tout à coup glacé. Le major se demanda s'il n'était pas allé trop loin, si ses questions n'avaient pas menacé quelque chose de précieux entre eux. Alors, il murmura :
- Non, ça ne m'intéresse pas de le savoir. Ta présence me suffit.
Il tendit la main vers le caporal et celui-ci revint vers lui. Il y avait dans ses yeux quelque chose de nouveau, qu'il n'avait pas encore vu. Ou qu'il avait fait semblant de ne pas voir. Si la confiance totale pouvait s'exprimer par la couleur et la lumiÚre, alors Erwin affirmerait que c'était bien ce qu'il voyait dans le regard de Livaï. Il se sentit comblé comme jamais auparavant. Et pendant un moment, il oublia la vie confortable de Nile et se dit qu'il avait lui aussi de la chance.
Il se mit Ă  bailler et entreprit ensuite d'enlever ses bottes.
- Il est tard, nous devrions essayer de dormir.
- TrÚs bien, je te laisse le canapé.
- On peut s'y serrer Ă  deux, ajouta malicieusement Erwin. Tu ne vas pas dormir par terre.
- Dormir avec toi, moi ? Tu doutes de rien, major. Y a pas assez de place lĂ -dessus ! Tu vas me flanquer par terre !
- Tu n'as qu'à prendre cette place, je dormirai de l'autre cÎté.
- Compte pas lĂ -dessus ! Et puis je gigote dans mon sommeil. Enfin si j'arrive Ă  m'endormir.
- Si tu fais un cauchemar, je te réveillerai. Ou je te serrerai trÚs fort jusqu'à ce qu'il parte.
LivaĂŻ s'Ă©loigna alors avec en tĂȘte l'idĂ©e de se faire un lit avec les paquetages, mais Erwin n'Ă©tait pas satisfait. Il susurra :
- LivaĂŻ, s'il te plaĂźt.
- C'est un ordre ? demanda Livaï de l'autre cÎté de la piÚce.
- Non, c'est une proposition.
Le caporal se retourna et revint vers le canapĂ© Ă  pas lents. Erwin voulut se pousser, mais LivaĂŻ enjamba son corps dĂ©jĂ  Ă  moitiĂ© allongĂ© pour se caler contre le sofa. Il prit place presque naturellement entre Erwin et le dossier, l'espace laissĂ© libre Ă©tant parfaitement adaptĂ© Ă  sa taille. Le major attrapa la couverture abandonnĂ©e Ă  cĂŽtĂ© et la remonta sur eux deux. Ils ne disposaient pas d'oreiller, et il laissa la tĂȘte de LivaĂŻ reposer sur son bras. Sa chaleur rassurante et l'odeur familiĂšre de ses cheveux inonda ses sens un instant, mais ce fut la paix qui s'installa en lui, pas le dĂ©sir.
Le visage enfoui contre la poitrine d'Erwin, son corps pressé contre celui du major, les membres enroulés autour des siens, Livaï écoutait les battements de son coeur. Un coeur si puissant, capable de supporter tant de choses difficiles, et qui gardait aussi tant de secrets. Il tenta de les percer en écoutant ce rythme régulier, de déceler une mélodie, mais finit par abandonner. Erwin gardait ses secrets, mais il avait aussi les siens. Et c'était bien ainsi.
Les lÚvres d'Erwin effleurÚrent gentiment son front, et Livaï lui délivra dans un soupir :
- Ne me pose plus de question... Laisse-moi juste ĂȘtre prĂšs de toi...
- Promets-moi juste de ne pas t'enfuir...
- Idiot.
La main de Livaï se resserra sur la poitrine d'Erwin et il ferma enfin les yeux. Une bûche crépita dans la cheminée.
Ces deux insomniaques, qui fuyaient d'ordinaire les cauchemars que leur apportait le sommeil, dormirent jusqu'au matin, et rien ne vint troubler leur repos.
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mel-et-ses-histoires · 5 years ago
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La série Sorceleur / Witcher.
ALORS !
La toute premiĂšre chose Ă  dire sur cette sĂ©rie c’est que j’ai pleins de choses Ă  dire. Ce qui est pas mal dĂ©jĂ  car la pire chose qu’on puisse dire d’une sĂ©rie c’est qu’on a rien Ă  en dire.
DĂ©jĂ , Sorceleur c’est quoi ?
C’est une sĂ©rie Netflix adaptĂ©e d’une sĂ©rie de romans polonais du mĂȘme nom. Ce n’est pas la premiĂšre adaptation de cette oeuvre car il y a dĂ©jĂ  eu un film et cinq jeux-vidĂ©o.
Le projet de sĂ©rie a dĂšs le dĂ©part Ă©tĂ© annoncĂ© comme Ă©tant une adaptation des livres et pas des jeux-vidĂ©o (mĂȘme si ceux si sont aussi populaires que les livres) avec mĂȘme l’auteur en conseiller artistique.
Ca va ĂȘtre la premiĂšre petite digression. L’auteur est “un vieux de la vieille”, c’est un petit monsieur qui a grandi dans la Pologne de l’URSS donc tout ce qui est transmedia il s’en tamponne un peu.
Le transmedia ? Non mais vous allez pas me faire faire une digression dans ma digression ? (gression)
Bon.... Le transmedia c’est lorsqu’une oeuvre est portĂ©e sur plusieurs support en mĂȘme temps. Par exemple une histoire de super hĂ©ro qui existerait en film en bande dessinĂ©es, avec une continuitĂ© de l’histoire (ce qui se passe dans la bd est considĂ©rĂ© comme ayant eu lieu dans le film et inversement, tout est “canon”. C’est un bon moyen d’étendre l’univers en rajoutant des trucs et des machins Ă  droite Ă  gauche.
Par exemple, les 42156987521569875 bouquins racontant des histoires dans l’univers de Star Wars sont tous non canons de maniĂšre officielle. Mais les sĂ©ries animĂ© Clones War et Rebels par contre le sont. Star Wars fait donc du transmĂ©dia. Si on dit dans un Ă©pisode de Clones War que Yoda aime les crĂȘpes ce sera aussi vrai que si ça avait Ă©tĂ© dit dans un film.
Pour ce qui est de Sorceleur voici l’avis mot pour mot de l’auteur concernant le transmĂ©dia (parce que la question du caractĂšre canon ou non des jeux lui a souvent Ă©tĂ© posĂ©) : “Non. Je n’ai pas le temps pour ces conneries, ça ne m’interesse pas”.
N’est donc canon QUE ce qu’il y a dans le livre donc pour l’adaptation en sĂ©rie, ben dĂ©ja d’une part rien dans la sĂ©rie ne pourra ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme canon mais elle ne tirera surtout ses inspirations que des livres (et peu importe si des Ă©lĂ©ments interessants se trouvent dans les jeux).
DONC.... (purĂ©e j’ai dĂ©ja fait un pavĂ© mais en vrai j’ai pas commencĂ© Ă  parler de la sĂ©rie.....) on va pas se mentir l’auteur, mĂȘme si il est conseiller artistique il ne s’interesse pas vraiment Ă  la sĂ©rie. Lors d’une des premiĂšres interviews lorsqu’on lui a demandĂ© son avis sur le tournage et sur la maniĂšre dont se passait la production il avait rĂ©pondu (en gros) qu’il n’en savait rien et que ça ne l’interessait pas. Puis on lui a un peu rappelĂ© qu’il Ă©tait quand mĂȘme payĂ© pour faire un boulot et que si il voulait pas se prendre un procĂšs ce serait bien qu’il fasse au moins semblant de sourire Ă  la camĂ©ra.
Lors des interviews suivantes il s’est rattrapĂ© en disant Ă  quel point la sĂ©rie Ă©tait formidable (bref on s’en fout) et ce n’est qu’une fois la sĂ©rie sortie que lĂ  on a des vrai infos sur son travail sur la sĂ©rie, Ă  savoir qu’il a validĂ© ou non certaines idĂ©es. Ce qui est ni plus ni moins ce qu’on attendait de lui. Tout ça pour dire que mĂȘme si l’auteur des livres est dans le projet il ne faut pas surestimer son importance.
Sorceleur ça parle de quoi ?
C’est une sĂ©rie de fantasy qui se veut plutĂŽt sombre se passant lors d’un conflit Ă  l’échelle de tout un continent avec une bonne couche de politique lĂ  dessus.
Les sorceleurs sont des mutants crées par magie pour faire la chasse aux monstres qui attaquent les humains, ils font forts, rapide, sans émotions et sont autant nécessaires que méprisés.
La sĂ©rie va suivre l’un d’eux Geralt qui va vivre tout pleins d’aventures trĂšs douloureuse.
Concernant la sĂ©rie comme je l’ai dit il s’agit de fantasy (des elfes, des monstres, de la magie tout ça) ce qui veut dire que c’est cher (rien qu’avec les costumes, les lieux de tournages et les effets spĂ©ciaux je te raconte pas) mais en plus le public est moins large qu’avec une sĂ©rie policiĂšre. Donc c’est risquĂ© comme projet.
Du coup, et c’était clairement dit dĂšs le dĂ©part la premiĂšre saison se ferait avec un budget rĂ©duit pour limiter les risques et une saison 2 ne se ferait qu’en cas de succĂšs.
Et le budget limité se sent.
Le choix qui a Ă©tĂ© fait pour gĂ©rer le manque d’argent a Ă©tĂ© de sabrer toute la partie effet spĂ©ciaux et magie pour garder un bon niveau sur les dĂ©cors et les costumes. Du coup pas beaucoup de magie et quand il y en a c’est souvent un peu cheap (pas forcement moche, mais souvent simple).
Niveau costume c’est quand mĂȘme assez bon, les dĂ©cors sont pas mal mĂȘme si on voit la rĂ©utilisation des dĂ©cors.
La lumiĂšre est franchement bonne, surtout quand on est en extĂ©rieur. Pour ce qui est de la musique, c’est discret mais elle est de bonne qualitĂ©, pas mal instruments du moyen age, cƓurs et tout le tintouin.
Pour ce qui est de l’histoire le choix a Ă©tĂ© fait que la sĂ©rie s’adresserait Ă  ceux qui ont lu le livre. C’est un choix. En faisant ça on peut aller plus en profondeur et on gagne du temps en ne prĂ©sentant pas tout ce que la personne connait dĂ©jĂ  mais de l’autre cotĂ© on se coupe une bonne partie des gens qui voulaient dĂ©couvrir la sĂ©rie et qui risquent de mettre un peu de temps Ă  comprendre.
D’autant plus (et ça montre que la sĂ©rie a des ambitions malgrĂ© son budget) que la sĂ©rie se passe Ă  3 Ă©poques diffĂ©rentes qui vont se rejoindrent en fins de saison ! Vous en connaissez beaucoup des sĂ©ries qui vous racontent 3 histoires en mĂȘme temps ?
Bon par contre si vous connaissez pas l’histoire de base vous risquez d’avoir du mal c’est sur ....
Du coup l’histoire ?
Il y a la partie avec Geralt, Sorceleur et Superman. 
Son histoire est une sĂ©rie de nouvelles, il va chasser du monstres et faire la connaissance de son (seul) ami, le barde Jaskier et de sa copine / amante / ennemie / statut facebook “c’est compliquĂ©â€ Yennefer.
Il y a la partie avec Yennefer.
SorciÚre qui va découvrir ses pouvoirs et intégrer la cours de différents rois en tant que conseillÚre.
Et enfin la partie avec Ciri.
Princesse d’un royaume qui s’est fait rouller dessus par une invasion ennemie, elle va ĂȘtre recherchĂ©e par la moitĂ© d’un continent, d’une confrĂ©rie de mages et par des Elfes Ă  cause du lien qu’elle aurait avec une mystĂ©rieuse prophĂ©tie. 
Globalement je trouve que la sĂ©rie s’en sort trĂšs bien avec son budget et qu’elle chercher vraiment Ă  avoir une identitĂ© propre quitte Ă  perdre du public (scĂšne violente, pas d’explication de l’univers, du cul, ect). Je regrette que la magie soit si peu mise en avant mais visiblement il n’y avait pas le choix.
La sĂ©rie a Ă©tĂ© Ă  sa sortie trĂšs apprĂ©ciĂ©e par le public et les objectifs ont du ĂȘtre atteints puisse que la saison 2 a Ă©tĂ© rapidement confirmĂ©e.
Voila je m’attarde pas trop sur l’histoire en elle mĂȘme parce que ça ferait un pavĂ© de plus (si ça vous intĂ©resse vraiment je ferais un rĂ©sumĂ©).
En bref, une bonne sĂ©rie mais avec un public prĂ©cis. Essayez lĂ  mais c’est possible que vous n’accrochiez pas car elle n’est pas trĂšs accueillante.
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sdaryane · 5 years ago
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Mon rĂȘve...
Je ne sais pas s’il est obligatoire d’avoir un rĂȘve, ni mĂȘme s’il est normal de ne pas en vouloir un mais je ne pense pas faire exception. Mon rĂȘve c’est ce roman oĂč je deviens cet ĂȘtre si unique et passionnant que tout le monde voudrait ĂȘtre moi. Seulement voilĂ , je ne suis qu’une pauvre femme bientĂŽt divorcĂ©e, mĂšre de 3 mouflets, qui a Ă©tĂ© mal aimĂ©e, maltraitĂ©e, dĂ©laissĂ©e, abusĂ©e, abandonnĂ©e et surtout dĂ©shumanisĂ©e. Pour autant, il y a cette force invisible mais irrĂ©pressible qui me pousse tous les jours Ă  croire qu’un beau matin on me verra enfin!
Je ne dis pas que je veux ĂȘtre vu comme une star internationale avec sa photo dans tous les magasines oĂč sur toutes les chaĂźnes, non, mais je voudrais ĂȘtre vue comme la femme de quelqu’un qui a conscience de la vĂ©ritable valeur ajoutĂ©e que je peux ĂȘtre pour lui parce que c’est moi et pas une autre.
On rĂȘve toutes de l’homme idĂ©al: beau, attentionnĂ©, gentil, gĂ©nĂ©reux, viril mais pas trop, sensible mais pas trop et surtout surtout rĂ©el! Ça peut paraĂźtre fou, stupide voire prĂ©somptueux mais c’est cela que toutes les femmes veulent en vĂ©ritĂ©: un homme vrai. Attention Ă  ne pas confondre avec un homme trop sĂ»r de lui, pĂ©dant, macho ou crĂąneur!
Prenons par exemple le prix d’un tableau. Un jour, je me souviens avoir flashĂ© devant un magnifique tableau et je le voulais absolument pour chez moi. Or, son prix exorbitant me fit tout de mĂȘme hĂ©siter car j’estimais ne pas ĂȘtre en mesure de me l’offrir. C’est alors qu’une connaissance Ă  moi me fit une remarque tout Ă  fait pertinente: « La seule valeur des choses est celle qu’on lui donne! ». Ce n’est pas parce que ce tableau Ă©tait cher que je ne pouvais me l’offrir car j’en avais les moyens mais seulement car je ne faisais pas assez confiance en mes finances pour m’autoriser Ă  craquer.
Pour les hommes, je pense que c’est la mĂȘme thĂ©orie. Nous voyons toutes notre homme idĂ©al comme inaccessible car nous imaginons que nos critĂšres rĂ©dhibitoires ou non sont surĂ©valuĂ©s lorsque nous sommes en sa prĂ©sence. Tout d’un coup, l’homme dont on a toujours rĂȘvĂ© ne nous semble plus aussi beau, plus aussi sensible et plus aussi parfait ou alors c’est tout l’inverse. Cet homme est tellement parfait qu’à ce moment lĂ  c’est nous que nous trouvons indigne de lui. On se demande ce qu’il peut nous trouver ou alors tout simplement Ă  quel moment ça va merder!
C’est exactement ce que j’ai vĂ©cu avec SĂ©bastien et Gregory!
Quand SĂ©bastien a jetĂ© son dĂ©volu sur mon profil Meetic je me suis immĂ©diatement dit qu’il avait sĂ»rement fait une erreur. Sa photo de profil en maillot de bain rouge Ă  la David Hasselhoff, prise en contre plongĂ©e, laissant en pleine vue ses abdos redessinĂ©s par les gouttes d’eau de mer dĂ©ferlantes sur son torse ne laissait aucune place Ă  mon imagination sur la valeur que j’allais bientĂŽt donner Ă  ce trophĂ©e inaccessible. Je ne dĂ©taillerai pas le bleu profond de ses yeux totalement envoĂ»tant et la blondeur de ces cheveux finissant de parfaire le fameux tableau dont j’avais toujours rĂȘvĂ©.
En ce qui le concerne, rien que le fait qu’il s’attarde sur moi ne serait-ce que pour boire un verre Ă©tait dĂ©jĂ  une opportunitĂ© jamais autant espĂ©rĂ©e. Je fus du coup d’autant plus sous le charme quand il dĂ©cida de m’embrasser, de me faire l’amour, de m’épouser et de me faire des enfants!!!!J’étais l’élue bon sang, la seule, l’unique! Le trophĂ©e c’était moi en rĂ©alitĂ©...jusqu’à l’extinction du faux semblant, l’apparition de la tromperie et de la manipulation. En fait, je vivais un rĂȘve et je me suis rĂ©veillĂ©e.
Ce genre de rĂ©veil est assez rude je vous l’avoue mais n’est-il pas plus juste de souffrir d’un mauvais rĂȘve sachant que la vrai vie nous attend que de demeurer endormie sans n’avoir jamais rien vĂ©cu de palpitant, d’excitant et finalement de rĂ©el.
Nous en revenons toujours au mĂȘme point en dĂ©finitive:le rĂ©el.
Partons du postulat que le rĂȘve est l’idĂ©al et le rĂ©el le juste. Cela signifierait que si nous voulions atteindre l’idĂ©al, il faudrait vivre perpĂ©tuellement dans l’illusion, le mensonge voire l’utopie.
Vivre dans la rĂ©alitĂ© serait donc synonyme de souffrance, de dĂ©ception et de rabais permanent de nos exigences. En gros, il faut savoir se contenter de peu plutĂŽt que de rien Ă  force de vouloir trop. Je ne sais pas si c’est bien accessible tout ça? Suis-je la seule Ă  me torturer avec ce genre de dĂ©bat existentiel?
Mon ami Mike que je considĂšre comme mon jumeau malĂ©fique a un avis bien tranchĂ© sur la question. Pour lui rien n’est impossible, rien n’est inaccessible. S’il veut quelque chose il l’obtient ou fait tout pour en tous cas. S’il Ă©choue il part du principe que cela ne devait pas ĂȘtre autrement et passe Ă  un autre objectif. Son opportunisme et sa dĂ©termination m’ont toujours fascinĂ©. Malheureusement, en bonne jumelle malĂ©fique, je suis son opposĂ©e totale et radicale. Pour moi, tout est impossible et inaccessible. Si je veux quelque chose qui me semble hors de portĂ©e je fais en sorte de l’oublier plutĂŽt que de me battre pour l’obtenir. C’est dĂ©solant, non?
Pour autant, je ne sais pourquoi la perception du reste du monde sur moi est diffĂ©rente de la mienne. En effet, tout mon entourage me voit comme une guerriĂšre, une battante, une force nĂ©e voir mĂȘme une bĂątisseuse. Je suis sĂ»re que les notions de rĂȘve et de rĂ©el commencent Ă  vous parler. En fait, dans la vie tout est dĂ©finitivement une question de point de vue. Que l’on se positionne du nĂŽtre ou de celui des autres au final la rĂ©alitĂ© est la vie qui se joue devant nos yeux.
Ma rĂ©alitĂ© n’était pas le rĂȘve que SĂ©bastien me faisait vivre car au final aprĂšs m’avoir trompĂ©, il a ressayĂ© plusieurs fois malgrĂ© le fait de m’avoir fait croire qu’il voulait sauver notre famille pour finir par me quitter lĂąchement Ă  la premiĂšre erreur que j’ai osĂ© commettre pour enfin me sentir rĂ©ellement vivre!
Le problĂšme avec le rĂ©veil de ce genre de rĂȘve c’est qu’aprĂšs tout ce que l’on vit nous semble fade ou pire encore: dangereux!
C’est lĂ  que Gregory entre en scĂšne non sans peine pour essayer de me faire vivre le rĂ©el. Cet homme lĂ  est aux antipodes de mon idĂ©al, enfin plutĂŽt de ce que je pensais ĂȘtre mon idĂ©al bien sĂ»r.
Il est brun dĂ©jĂ , avec des yeux verts. Il est plus maigre que moi et il parle peu bref je passais du feu Ă  la glace en l’occurrence. La cerise sur le gĂąteau Ă©tait nos 11ans de diffĂ©rence qui plus le temps passait plus me faisait rĂ©aliser l’angoisse qui grandissait en moi sur son Ă©ventuelle disparition prĂ©maturĂ©e de ma rĂ©alitĂ©.
Pour autant, Ă  l’inverse de SĂ©bastien il Ă©tait discret mais observateur, timide mais audacieux, fort mais sensible. Bref, cet homme lĂ  ressemblait de plus en plus Ă  celui qui pourrait me voir comme je l’avais toujours voulu mais pour autant je refusais d’y croire. Et oui, quand on a vĂ©cu 13ans dans le mensonge plus rien ne nous semble rĂ©el ou mĂȘme concret. Je refusais encore de croire que l’on puisse me regarder, me dĂ©sirer ou mĂȘme m’aimer. SĂ©bastien me rĂ©pĂ©tait tellement tous les jours que je n’étais pas cĂąline, pas aimante et encore moins attirante que ces adjectifs ne risquaient plus de faire partie de ma description personnelle.
Gregory m’a appris Ă  les rapprivoiser. Je ne dis pas que j’y crois dĂ©finitivement mais aujourd’hui grĂące Ă  lui je suis capable de les entendre. Ce qui est drĂŽle c’est vraiment ce sentiment de nouveautĂ©. Je ne supportais pas que l’on me touche et dĂ©sormais quand ses mains sont loin de moi je me sens mal. Je ne supportais pas d’ĂȘtre collĂ©e par l’autre et maintenant je suis en perdition quand nous sommes sĂ©parĂ©s trop longtemps. Je pensais ĂȘtre incapable d’aimer et d’ĂȘtre aimĂ©e et cet homme-lĂ  m’a donnĂ© le goĂ»t de l’amour.
Aujourd’hui, j’aime qu’il me regarde dans toutes les situations, j’aime aussi le regarder dans toutes les situations. J’aime qu’il m’observe en enregistrant des donnĂ©es sur moi pour pouvoir s’en servir afin de me surprendre et me plaire. J’aime le gĂąter, le pourrir et le remercier tous les jours d’ĂȘtre lĂ  pour moi. J’aime sa façon de travailler et d’avancer dans la vie. J’aime son calme et son pragmatisme. J’aime son besoin de me faire plaisir et son souci de me plaire.
Cependant, ce n’est pas sans peur ou sans reproche!
Je venais de me faire quitter lamentablement par un homme qui se voulait juste et droit, irrĂ©prochable et au dessus de tout soupçon alors qu’il se rĂ©vĂ©la menteur, manipulateur et infidĂšle. Et je venais de rencontrer un homme que je savais infidĂšle tout au long de sa vie, se croyant malade d’ailleurs Ă  ce sujet et pour autant il ne me cacha rien de son passĂ©, jusqu’aux dĂ©tails les plus sordides comme une confidence.
Je dis souvent que la vie n’est qu’une succession de prises de risques et que tant que le bĂ©nĂ©fice d’une situation ne rattrape pas le risque encouru elle vaut le coup d’ĂȘtre vĂ©cue.
Gregory c’est mon plus gros risque dans ma vie de femme car je dois accepter de repasser par l’horreur, le mensonge et la tromperie. Pour autant, je ne sais pas pourquoi je ne l’envisage pas. Sans doute parce que rien ne nous oblige Ă  ĂȘtre ensemble, rien ne nous lie vraiment sauf l’envie.
Alors rĂȘve ou rĂ©alitĂ©???
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bluejevergade · 6 years ago
Text
Jour 18 : Witch / Magic
Dans un monde oĂč les gens pouvait naĂźtre avec de grandes capacitĂ©es et de grand pouvoir, certains choisissait d'user de leur capacitĂ© pour faire le mal, comme la Mort Rouge, Drago Point Sanglant ou Pitchinier Black. D'autre comme Furie Nocturne, Dragon VipĂšre ou le Cossak Joyeux avait choisi de combattre le mal et protĂ©ger les innocents. Et d'autre, comme Poulet EnragĂ© et sa sƓur la Hideuse EnragĂ©e ou Cryo Freeze s'en servait pour s'amuser. Et Hiccup Haddock, dans son costume de Fury Nocturne, passait encore une fois, sa soirĂ©e Ă  chasser Cryo Freeze Ă  travers toute la ville parce qu'il avait gelĂ© toutes les canalisations d'eau de la ville.
ProblÚme vite réglé, mais la ville devait se passer d'eau pour la journée. Et il le poursuivait dans le vain espoir de l'attraper. Il le chassait de toit en toit et finalement lui lança un tir plasma qui le cloua au sol. Il se posa à cÎté de lui.
-Ça suffit, Cryo Freeze. Tu m'as m'accompagner au poste.
Mais Freeze ne bougeait pas. Il restait allongé sur le toit de l'immeuble.
''Merde, je l'ai pas tuĂ©, quand mĂȘme ?''
Hiccup s'approcha de lui et le retourna. Freeze avait les yeux ouverts mais ne bougeait pas. Comme s'il s’était endormi les yeux ouvert.
-Hey, hey, faut se réveiller
 Bon sang, ne me dit pas que j'ai encore envoyé quelqu'un dans le coma

Soudain, Freeze remua et colla ses lĂšvre sur les siennes. Hiccup mis quelque seconde Ă  rĂ©agir et quand il voulut se dĂ©gager, Freeze l'entoura de ses bras. Il caressa tendrement la commissure de ses lĂšvres et le hĂ©ros, oubliant complĂštement qui ils Ă©taient respectivement, se laissa faire. Depuis combien de temps n'avait-il pas gouttĂ© la compagnie de quelqu'un ? Son job de super hĂ©ros lui prenait toutes ses soirĂ©es et ses journĂ©es, ils les passaient Ă  travailler dans la boutique de fleurs de sa mĂšre. Depuis combien de temps n'avait-il pas profitĂ© de la prĂ©sence de quelqu'un de la satisfaction de sentir un corps chaud contre le sien quand il s'endormait ? Ça lui faisait tellement

Froid.
Freeze s'écarta et Fury Nocturne réalisa qu'il avait les mains prises dans la glace.
-Sale fils de

-Tatata, fit Freeze en mettant son doigt devant sa bouche. Ne gĂąche pas ce moment en Ă©tant grossier.
-Tu as triché !
-C'est le but, trĂ©sor. Faut bien utiliser les atouts qu'on a. Oh, le prend pas mal, mon mignon, t'es le premier Ă  t'ĂȘtre autant approcher de moi. Mais malheureusement
 Je ne peux pas te laisser t'approcher davantage. Alors voilĂ , je pourrais te dire que j'ai juste usĂ© de l'effet de surprise pour prendre l'avantage, et c'est vrai, ça marche Ă  tous les coups. Mais je dois avouer que je prĂ©fĂšre quand c'est toi qui me pourchasses, parce que t'es carrĂ©ment le plus sexy. Beaucoup plus que ce Russe psychopathe. Enfin quoi qu'il en soit, Ă  la prochaine, mon mignon.
Il lui vola un autre baiser et s’enfuit en courant du toit.
Hiccup se rappela qu'il pouvait jeter des tirs plasma avec ses mains et se dĂ©fit rapidement de ses liens glacĂ©s. Quand il redescendit il inventa une excuse autre que la simple rĂ©alitĂ© pour expliquer pourquoi Cryo Freeze s'Ă©tait Ă©chappĂ© aux policier. Puis quand il eut fini de raconter, il s'envola et atterrit dans une ruelle sombre oĂč il enleva son costume et le fourra dans son sac avant de rentrer chez lui. Il passa la porte de son appartement Ă  23h37 et soupira en allant se coucher. Mais malgrĂ© la fatigue, impossible de s'endormir. Cryo Freeze avait sans le vouloir toucher un point sensible. À quand remontait sa derniĂšre relation ? Avec Astrid au lycĂ©e. Puis il Ă©tait devenu Fury Nocturne, elle Dragon VipĂšre et ça les avait Ă©loignĂ©. Et en huit ans, il n'avait pas eut de relation. MĂȘme pas de coup d'un soir, mĂȘme pas de flirt avec une jolie caissiĂšre ou un joli barman. Rien.
''Faudrait peut-ĂȘtre que je me case, il serait temps''
ImmĂ©diatement, la vue de Jackson Overland, le sexy binoclard qui venait prendre des fleurs pour sa mĂšre trois fois par semaine s'afficha dans son esprit. Jackson Ă©tait gentil, mignon, discret, et s'il n'avait pas eut un emploi du temps aussi chargĂ©, peut-ĂȘtre qu'Hiccup l'aurait invitĂ© Ă  dĂźner un soir. Mais impossible de planifier sa vie quand un appel des force de l'ordre pouvait arriver n'importe quand. Dieux merci, il travaillait pour sa mĂšre et sa mĂšre savait quel activitĂ© il pratiquait. Il avait hĂ©ritĂ© du don de son pĂšre qui Ă  sa grande Ă©poque, se faisait appeler Thornado. Puis il avait voulu fonder une famille et quand ils y avaient eu d'autres super-hĂ©ros que lui, il s'Ă©tait retirĂ©. Pour se faire tuer six ans plus tard quand Hiccup essayait d'apprendre Ă  maĂźtriser ses pouvoirs et que

-Non... Non, pense pas à ça
 Murmura-t-il en fermant les yeux et en plaquant ses mains dessus.
Mais trop tard. Il revoyait cet scĂšne avec une perfection effroyable seize ans plus tard. Il se recroquevilla et comme souvent quand il y pensait, il s'endormit en pleurant.
Le lendemain matin fut plus que pĂ©nible pour Hiccup qui n'avait dormi que quatre heures. Sa mĂšre lui fit remarquer qu'il avait une sale tĂȘte et les regards inquiets que lui jetaient les clients. Et ce fut ce jour lĂ , comme par hasard, que Jackson Overland vint prendre les fleurs pour sa mĂšre.
-Vous
 Avez eu une courte nuit ?
-On va dire ça, dit Hiccup en se forçant à sourire.
-C'est
 C'est votre petite amie qui a du ĂȘtre contente.
-Nan, juste la télé.
-Oh.
Jackson remonta ses lunettes et cacha mal la rougeur de ses joues.
-Et j'ai pas de petite amie.
-Ah.
Jackson essaya de tousser pour se redonner contenance. Hiccup lui tendit ses fleurs et s'accouda au comptoir. Il n'y avait aucun autre client et sa mĂšre Ă©tait dans l'arriĂšre boutique. Il pouvait bien s'accorder une pause

-Et vous ? Demanda Hiccup.
-J'ai
 J'ai personne. J'ai trop de boulot
 Enfin vous savez ce que c'est

-Malheureusement oui.
Jack lui fit un signe de la main pour lui dire au revoir et s'en alla. Finalement, au moment de passer la porte, il fit demi tour et demanda :
-Ça vous dirait de prendre un verre ? Disons... Vendredi soir ?
-Euh Ă©coutez, j'en sais rien.
-Ah, d'accord
 Je veux dire, c''est pas grave, enfin... J'espĂšre que j'ai pas tout gĂąché 
-Non, non bien sĂ»r
 C'est juste
 C'est pas que vous me plaisez pas. C'est le cas, mais
 Je suis bĂ©nĂ©vole dans un refuge pour animaux, et quand ils reçoivent des appels pour des chiens errants ou des animaux en fuite le soir, ils ne sont que deux et la procĂ©dure veut qu'ils partent ensemble pour le capturer, alors je les remplace

-Oh. D'accord. Ok. Donc. Jamais le soir, en faite.
-Ouais, le soir généralement ça tombe mal.
-Écoutez, je vais vous donner mon numĂ©ro. Comme ça, quand vous ĂȘtes libre, vous m’appelez, okay ?
-D'accord, fit Hiccup en souriant. Pas de soucis.
Jackson lui fit un petit sourire timide avant de partir. Hiccup le regarda faire en souriant et soupira de contentement en regardant le numéro.
Il pouvait bien se permettre un peu de détente, non ?
Et le sort en dĂ©cida autrement. Deux soir aprĂšs, quand arriva 22h et qu'il pensait qu'on ne l’appellerait plus pour la nuit, il essaya d'appeler Jackson mais tomba sur le rĂ©pondeur. ''Bonjour, la personne que vous essayez de joindre n'est pas disponible. Merci de laisser un message aprĂšs le bip.''
-Bonsoir, Jackson, c'est Hiccup, du magasin de fleurs. Écoutez, voilĂ , j'ai ma soirĂ©e de libre, visiblement, et je voulais savoir si vous voudriez prendre un verre avec moi. Enfin si vous pouvez. Euh
 Bonne soirĂ©e.
Il soupira en raccrochant et regarda sa série sur sa toute petite télé. Et cinq minute plus tard, elle fut interrompu par un flash infos. Cryo Freeze avait décidé de faire geler en plein mois de juillet.
Hiccup soupira, sa soirĂ©e dĂ©finitivement en l'air et alla chercher son costume de Fury Nocturne avant de s'envoler par la fenĂȘtre.
La couse poursuite dura moins longtemps, cette fois et il finit par le piéger dans un entrepÎt désaffecté à la sortie de la ville.
-Rend toi, Freeze, soupira Hiccup, désabusé.
-Eh bien, tu pourrais mettre un peu plus d’enthousiasme.
-DĂ©solĂ© mais j'aurais pu avoir un rencart, ce soir et
 Ne change pas de sujet !
-Tiens, en parlant de rencart

Freeze jeta une giclée de glace sur l'une de ses ailes et Hiccup cria de douleur. Mais Freeze, pas le moins du monde accablé de regret, sortit son téléphone.
-Voyons s'il m'a appelé, ce soir.
-Hein ?
Freeze lui gela une de ses jambes contre le mur.
-Le mec trop mignon sur qui j'ai craqué. Ah, il m'a appelé ?
Il écouta le message, et Hiccup, grùce à son ouïe bien développé, n'eut pas de mal à reconnaßtre sa propre voix.
-C’est pas possible

-De quoi ?
-Jackson ?
Malgré le masque, Hiccup vit qu'il pùlit.
-Comment tu m'as appelé ?
-Jackson c'est toi ? Mais tu es Cryo
 Mais c'est pas vrai?!
Freeze s'approcha de lui et lui retira son masque ;
-Hiccup ?
-Mais tu es
 Tu es complĂštement diffĂ©rent !
-Et toi alors ? Tu es tellement mignon et sexy avec ton tablier
 Pourquoi faut-il que tu sois

Hiccup fit fondre la glace de son ail avec un tire plasma en essayant de ne pas se l’abĂźmer. Et d'un coup de pied, il en leva celle de la jambe. Jackson s'Ă©carta de lui et leva les mains en position de dĂ©fense.
-Nan, attend recule
 Et tu m'a mentis ! Tu ne bosses pas dans un refuge pour animaux !
-Et tu croyais que j'allais te dire que je suis un super héros ? Et toi alors, la comptabilité ?
-Tu croyais peut-ĂȘtre que j'allais t'avouer ĂȘtre un clochard !
Ils se contemplĂšrent en arrĂȘtant de hurler. Puis soudain, comme frappĂ© par la foudre, ils se jetĂšrent l'un sur l'autre et s'embrassĂšrent Ă  pleine bouche. Ils essayĂšrent de s'arracher mutuellement leur combinaison et quand les sirĂšne de police se firent entendre, ils s'Ă©cartĂšrent.
-Putain, qu'est-ce qu'on est en train de faire ?
-Une grosse connerie, répondit Jackson.
Ils ramassÚrent mutuellement leur morceaux d'armure et leur masque et se regardÚrent. Ils entendirent les policiers essayer de forcer l'entrée et Jackson demanda :
-On fait quoi ?
Hiccup ne savait pas si c'Ă©tait Ă  cause du retrait du masques mais il lui sembla que la personne qu’il avait en face de lui n'Ă©tait plus Cryo Freeze, simplement Jackson Overland, qui venait chercher des fleurs pour sa mĂšre trois fois par semaine.
Avant mĂȘme de s'en empĂȘcher, il l'attrapa par le bras et le serra contre lui.
-Accroche toi Ă  moi.
Jackson ne se fit pas prier et s’agrippa Ă  lui comme Ă  une bouĂ©e de sauvetage. Hiccup dĂ©colla et une fois loin, il vit que les forces de l'ordre rĂ©ussirent Ă  rentrer dans l’entrepĂŽt.
D'habitude, quand il rentrait chez lui, il se posait plus loin et se changeait en rentrant par le bus. Mais ce soir lĂ , il rentra directement par la fenĂȘtre et posa Jackson en plein milieu de son petit salon.
Ils n'Ă©changĂšrent pas un mot et continua ce qu'ils avaient commencĂ© dans l’entrepĂŽt. Et ce soir lĂ , Hiccup comprit Ă  quel point il avait cruellement manquĂ© d'un corps Ă  ses cĂŽtĂ©s, Ă  enlacer dans le noir. À aimer dans la nuit. Pour la premiĂšre fois depuis longtemps, il ne cacha pas ses ailes. C'Ă©tait tellement agrĂ©able de se sentir dĂ©sirĂ© avec tant d’ardeur. Mais malgrĂ© tout, Jackson semblait Ă©mettre des rĂ©serves. À chaque fois qu'Hiccup voulait attraper ses mains, il les Ă©cartait. Il Ă©vitait soigneusement de le toucher.
-Qu'est-ce qui se passe ?
-Je peux pas te toucher.
-Ça risque d'ĂȘtre compliquĂ© tu crois pas, rigola Hiccup en dĂ©vorant son cou alors qu'il allait et venait dans son corps.
Il essaya de lui prendre la main, mais Jackson l'enleva et Hiccup s’arrĂȘta de bouger.
-Jackson

-Je gĂšle avec ses mains, Hiccup. Je peux tuer avec ses mains. J'ai dĂ©jĂ  tuĂ© et
 Je ne veux pas
 Je ne veux pas que ça t'arrive.
S'il avait été choqué par ce qu'avait dit son amant quand il avait déclaré avoir tué, il sut aussitÎt que ça n'avait pas été voulu.
-C'Ă©tait un accident.
-J'Ă©tais tout jeune et avec ma sƓur
 On jouait
 Et sans faire exprĂšs j'ai
 Je l'ai touchĂ© Elle a gelĂ© aussitĂŽt. Je l'ai pas fait exprĂšs, je
 Je l'ai pas fait exprĂšs

Il mit ses mains devant ses yeux pour cacher ses larmes, mais Hiccup les prit doucement.
-C'Ă©tait un accident. Tu n'es pas le seul Ă  qui ça arrive

Il soupira.
-Ça m'est arrivĂ©, aussi.
-Ah
 Ah oui ?
-Mon pĂšre. Il m'aidait Ă  maĂźtriser mes pouvoir et on s’entraĂźnait au tir
 Et Ă  un moment j'ai commencĂ© Ă  paniquer en voyant que mes mains ne s’arrĂȘtaient plus. Mon pĂšre a essayĂ© de me calmer et je lui ai tirĂ© dessus

Il s'Ă©carta et souffla un bon coup en retenant ses larmes en s'allongeant. Jackson posa son visage contre son torse, les yeux encore humide et Hiccup soupira.
-Écoutes, ce qu'on a fait
 Quand on Ă©tait jeune...C'Ă©tait des accidents, d'accord ? On a pas besoin que...
-Tout les jours j'y pense, déclara Jackson.
-Moi aussi.
Ils se turent un instant, plongés dans leur passé et Hiccup eut soudain une idée Il attrapa la main de Jack qui essaya de la retirer, mais Hiccup la serrait.
-Hiccup, non

-GĂšle.
-Non, non, non

Jackson commença à paniquer.
-Non, Hiccup, si je fais ça tu vas perdre ta main.
-Laisses-moi essayer un truc

-Non,
-S'il te plaĂźt. Juste un peu.
Il relĂącha sa main et tendit la sienne, paume vers le haut.
-Mets-y un peu de glace.
-Hiccup

-Juste un tout petit peu.
Jack soupira et s'y résolu. Grùce à ses pouvoirs, Hiccup la fit fondre. Il en mit un peu plus et Hiccup la fit fondre aussi aisément. Il se concentra pour créer une masse de glace plus forte et Hiccup en profita pour attraper ses mains.
-Non, cria Jack.
En quelque secondes, Hiccup avait les mains complĂštement gelĂ©es. Il sentait le sang Ă  l’intĂ©rieur de ses veines refroidir.
-Qu'est-ce que t'as fait

Hiccup lui attrapa doucement la nuque. Il le força à le regarder pour le calmer.
-Regardes.
Avec ses pouvoir, il fit fondre la glace et retrouva l'usage de sa main.
-Comment

-Je peux augmenter la chaleur de mon corps. Mes pouvoirs viennent de lĂ . Et des ailes que j'ai dans le dos.
Jackson attrapa sa main, ayant du mal Ă  y croire et serra Hiccup contre lui.
Au petit matin, ce fut une série de coups sur la porte qui réveilla Hiccup. Il s'enroula dans un peignoir et alla ouvrir. Il tomba sur le mari d'Astrid, Eret, qui était commissaire.
-Eret ?
-Salut. Écoutes, les collĂšgues ont dit que tu avais disparu hier soir, aprĂšs avoir pourchassĂ© Cryo Freeze, alors je voulais ĂȘtre sĂ»r que tout allait bien.
-Ouais, ouais, fit Hiccup, l’esprit encore embrumĂ© par sa nuit d'amour et du manque de sommeil. Je suis juste
 C'est la deuxiĂšme fois d'affilĂ© qu'il me file entre les doigts.
-Ouais
 Mais faut pas te miner tu sais, il Ă©chappe Ă  tout le monde. MĂȘme Nick et ses mĂ©thodes drastiques non rien donnĂ©s.
-Ouais
 J'ai juste l'habitude de rĂ©ussir, c'est tout. Écoutes, j'ai pas beaucoup dormi, ça ne t’ennuie pas qu'on remette ça Ă  plus tard ?
-T'inquiĂštes, pas de soucis. Je voulais ĂȘtre sĂ»r que tu allais bien. C'est tout.
-Merci.
Eret lui fit un signe de main avant de s'en aller et Hiccup referma la porte. Il s'affala dessus et se passa la main sur le visage. Dans quel situation il s'était mis
 D'abord, il laissait filer son ennemi parce qu'il se faisait embrasser, ensuite il découvrait que son ennemi était l'homme qui lui plaisait et par-dessus le marché, il couchait avec.
-Il est partit ? Demanda une voix timide.
Jackson apparut caché derriÚre un coin de couloir.
-Oui.
Jackson vint vers lui et se colla dans ses bras et Hiccup l'enlaça.
-Comment on va faire ? Demanda Jackson.
-Comme tout le reste j'imagine, soupira Hiccup. On va faire avec.
La suite au prochain épisode !
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