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#Trois jours à vivre
sesiondemadrugada · 4 months
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Three Days to Live (Gilles Grangier, 1957).
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pompadourpink · 2 months
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Literal French expressions
À deux - at two
À la + n. - in the style of
À la carte - at the menu
À la mode - in fashion
Amateur - lover
Après-ski - after skying
À propos - about
Armoire - wardrobe
Art nouveau - new art
Au naturel - plain
Au pair - at the peer
Auteur - author
Avant-garde - before guard
Bête noire - black beast
Blasé - jaded
Bon appétit - good appetite
Bon voyage - good journey
Boutique - shop
Buffet - credenza
Bureau - office
Canapé - couch
Carte blanche - white card
C'est la vie - that's life
Chauffeur - warmer (n.)
Chef - leader
Cliché - picture
Clique - gang
Connaisseur - "knower"
Coup d'état - blow of state
Coup de grâce - blow of mercy
Coup de foudre - blow of lightning
Couture - sewing (n.)
Cul-de-sac - ass of the bag
Début - beginning
Débutante - beginner
Déjà-vu - already seen
Dénouement - untying
Dossier - file
Double entendre - double hear
... du jour - of the day
Eau de toilette - washing water
Eau de vie - life water
Encore - again
Ennui - boredom
En route - in road
Ensemble - together
Entourage - people surrounding you
Entrepreneur - starter (n.)
Essai - attempt
Esprit de l'escalier - spirit of the stairs
Étiquette - label
Exposé - exposed
Façade - frontage
Faux pas - fake step
Femme fatale - deadly woman
Film noir - black movie
Fin de siècle - end of century
Flâneur - "stroller"
Femme - woman
Folie à deux - madness at two
Foyer - fireplace, home
Gamine - female kid (casual)
Gauche - left
Gendarme - person of weapons
Je ne sais quoi - I don't know what
Laissez-faire - let (someone) do (imperative)
Laissez-passer - let (someone) pass
L'appel du vide - the call of the void
Lingerie - underwear
Maître d' - master o'
Mardi gras - fat Tuesday
Matinée - morning
Ménage à trois - household at three
Mon/ma chéri-e - my cherished
Montage - mounting
Motif - pattern
Mural - on the wall (adj.)
Né-e - born
Négligé - neglected
Nom de plume - feather name
Parole - word
Petite - small (adj.)
Pied-à-terre - foot on land
Poilu - hairy
Pot pourri - rotten pot
Pourboire - for drink
Première - first
Prêt-à-manger - ready to eat
Protégé - protected
Renaissance - rebirth
Rendez-vous - appointment
Répertoire - directory
Résumé - summary
Risqué - risked
Robe - dress
Rouge - red
RSVP - answer please
Sans-culottes - without pantaloons
Savant - "knower" (n.)
Savoir-faire - know how to do (v.)
Savoir-vivre - know how to live
Séance - session
Soirée - evening
Souvenir - memory
Suite - sequel, development
Surveillance - careful watching
Tête-à-tête - head to head
Touché - touched
Tour - circuit
Trompe-l'oeil - cheats the eye
Venue - came
Vignette - sticker, label
Vis-à-vis - face to face
Voyeur - "seer"
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Ballet vocabulary:
Allongé - laid down
Balancé - swinged
Balançoire - swing (n.)
Battu - battered
Brisé - broken
Chassé - chased
Chaînés - chained
Ciseaux - scissors
Coupé - cut
Dégagé - cleared
Développé - developed
Échappé - escaped
En cloche - in bell
En croix - in cross
Entrechat - between braid
En pointe - in tip
Failli - almost did
Fouetté - whipped
Glissade - sliding
Plié - bent
Jeté - thrown
Manège - carousel
Pas de bourrée - drunk step
Pas de chat - cat step
Pas de cheval - horse step
Pas de deux - step of two
Pas de valse - waltz step
Penché - leaned
Piqué - pricked
Port de bras - carry of arms
Relevé - lifted back up
Renversé - titled, bent backwards
Retiré - removed
Rond de jambe - leg circle
Temps de flèche - arrow time Tendu - stretched
Temps lié - linked time
Tombé - fallen
Tour en l'air - turn in the air
Kitchen vocabulary:
Amuse-bouche - mouth entertainer
Bain-Marie - Mary bath
Café au lait - milky coffee
Casserole - pot
Cordon bleu - blue ribbon
Crème brûlée - burnt cream
Crème de la crème - cream of the cream
Crème fraîche - fresh cream
Croissant - crescent
Éclair - lightning
Entrée - entrance
Filet mignon - cute net
Flambé - blazed
Foie gras - fat liver
Fondant - melting
Fondue - melted
Gourmet - foodie
Hors d'oeuvre - out of the work
Légume - vegetable
Liqueur - liquid
Mille-feuille - thousand leaf
Mousse - foam
Pâté - pasted
Roux - redhead(ed)
Sauté - jumped
Sautoir - "jumper"
Soufflé - blown
Velouté - velvety
Fanmail - masterlist (2016-) - archives - hire me - reviews (2020-) - Drive
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olympic-paris · 7 days
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saga: Soumission & Domination 273
Espagne 1
Cela faisait 15 jours que Marc et Hervé étaient partis en voyage d'affaire et même si notre trajet s'est agrémenté d'une pause plus qu'agréable, c'est quand même nos mecs respectifs et ça c'est irremplaçable.
Ils s'en aperçoivent car c'est dès l'aéroport que nous leur prouvons notre attachement. Nous leur sautons au cou et sans se soucier des autres passagers, nous leur roulons des pelles. Comme d'habitude, nous avons droit à quelques remarques acides qui font dire à PH (qui attendait son tour pour embrasser Marc) qu'il y a des jaloux autour de nous. Heureusement, d'autres trouvent cela touchant et eux non plus ne se gène pas pour nous le faire savoir. Nous partons vers les taxis accompagnés de quelques mots d'approbation.
Dans l'appart d'Ernesto les choses sérieuses commencent. Nous les violons littéralement ! Ils semblent apprécier vu la dureté de leurs bites. Même si nous savons que, tout comme nous, ils n'ont pas été privés de sexe, les sentiments qui nous lient donnent une dimension autre à la partie de baise.
Après il nous faut raconter notre intermède Bordelais. Je préviens Marc que nous avions fait connaissance de deux motards de la gendarmerie et que je les avais invités à passer nous voir quand ils le voulaient. Cela ne l'étonne pas venant de moi.
Le lendemain, nous retrouvons Javier qui comme depuis deux ans nous a trouvé une villa avec piscine et cuisinier au dessus de Sitges. Il ne s'est pas foulé, puisque nous retrouvons et la même villa et Paco à la cuisine.
L'apéritif nous attend, tout comme les attributs de Paco qui n'ont pas diminués depuis un an. D'où effusions de part et d'autre. Il nous serre contre lui en mettant ses deux grandes mains sur nos fesses pour nous plaquer contre sa bite en pleine extension, enfin PH, Ernesto et moi. Avec Marc et Hervé, il est plus... moins démonstratif.  Nous faisons le tour de la maison. Nous retrouvons la terrasse équipé de postes de muscu, la piscine est évidement bien chaude et dans la cuisine, les frigos sont pleins.
Nous retenons Javier qui nous dit que Paco nous fait une fleur cette année car ce sont ses vacances qu'il va passer à nous servir. En effet, il a trouvé un taf de cuisinier dans un grand hôtel de Barcelone. Marc est un peu gêné et appelle Paco. Il l'engueule (gentiment) d'avoir accepté d'être notre cuisinier pendant ses 3 semaines de vacances. Paco l'assure que bosser pour nous c'est aussi des vacances car on est pas chiants et qu'il a toute liberté pour la bouffe. Hervé intervient et lui dit qu'il ne restera que s'il nous jure simplifier sa partie et qu'il profite de la piscine et des p'tits mecs qui passeront dans la maison. Je m'assois sur lui et tortillant du cul, lui dis qu'il y en a déjà trois sur place. Je me relève et son maillot est déformé par les presque 24cm de sa bite en plein essor.
C'est PH qui pense à lui demander s'il n'avait pas un petit copain. Il tergiverse mais fini par nous avouer qu'effectivement il en a un depuis quelques mois. Il nous demande s'il pourra s'absenter de temps en temps pour aller le voir. Marc décide que ce serait beaucoup plus simple s'il pouvait le faire venir à la villa. Cette dernière est suffisamment grande pour accueillir une personne de plus. Comme Paco confirme qu'il est en vacances mais qu'il est resté à Barcelone, Marc lui dit d'aller tout de suite le chercher.
Une heure et demie plus tard nous le voyons revenir avec un minet tout mimi ! Pas plus de 18ans, dans les 1m70, cheveux noir corbeau et structure fine même si ses muscles sont bien dessinés. Déjà bien bronzé, il est vraiment craquant dans son petit short plutôt court et son marcel échancré.
Paco nous présente son Juan. Malgré son air timide je vois ses yeux nous déshabiller du peu de tissus que nous avons gardé sur les fesses. Je pense que nous ne serons pas les seuls à nous amuser ici.
Marc confirme à Paco qu'il peut vivre ici comme bon lui semblait, il était invité pour la durée de notre séjour. Notre cuisto le remercie et nous assure que cela ne changera rien à sa " disponibilité ". Il ajoute même que cela nous amène déjà un p'tit mec à domicile. Quand Hervé lui dit qu'il n'était pas question de profiter de son petit ami, Paco nous assure qu'ils ne sont pas dans une relation exclusive et Juan nous confirme qu'il aime bien faire de nouvelle connaissances. Cela tombe bien c'est notre devise !
Son petit cul m'intéressant au plus haut point, je me dévoue pour lui faire visiter la maison et l'informer des conditions de vie. Nous quittons le groupe sous alors qu'Ernesto prévient Paco que je risque de ne pas me retenir avant la fin du circuit. Paco lui répond que c'est pas grave car il sait que je serais bientôt assis sur sa propre bite.
Je fais les honneurs de la villa. Juan me questionne sur le groupe que nous formons. Je lui dis qui est avec qui sentimentalement, et l'assure que sexuellement nous n'avons pas de limites. Il est content car c'est de la même façon qu'avec Paco il ont basé leur relation. Il vient tout juste de terminer son cycle scolaire et rentre à la Fac en septembre. Je suis surpris de son orientation quand il me dit qu'il veut être médecin légiste. Quand nous entrons dans la chambre de Paco, il me dit que le lit est plus grand que chez lui. Un petit coup de bassin et je le fais tomber dessus. Il se retourne et se redresse pour dénouer le lacet de mon maillot et le faire glisser à mes chevilles. Il m'embouche direct jusqu'aux couilles (il est habitué à du 23,5 si je me souviens bien !). J'adore son enthousiasme. Il ne pèse rien et sans difficulté, alors qu'il continu à me téter la queue, je le mets à 4 pattes et lui retire son minishort. Son cul est tout bronzé aussi. Ça changera Marc et Hervé de nos trois culs blancs. Pas de poils non plus hormis une mini touffe au dessus de son sexe (15/16cm x 4). Je le retourne et, en 69, je peux admirer sa rondelle légèrement boursouflée. Quand je lui dis que cette dernière semble avoir servie il y a peu de temps, il m'avoue s'être fait démonter vite fait par Paco pendant qu'il préparait son sac pour venir. Mon puis mes doigts rentrent facilement. Je lui en fais la remarque et il m'assure que se faire défoncer le cul au minimum deux fois par jour par la bite de Paco, ça formate. Je lui demande s'il fait des exercices de musculation de son sphincter, il est étonné et ne voit pas ce que je veux dire par là. Après explications, il est partant pour essayer. En attendant je prends une kpote sur la table de nuit et l'enfile. Heureusement que je suis super excité sinon la taille XL utile à Paco risquerait de glisser. Juan est super partant et il recule de lui-même pour s'emmancher sur ma bite. Je suis rassuré. Son trou est souple mais colle bien à ma queue. Quand je lui demande se serrer son trou, je me sens pris au plus près. Il apprécie mes coups de rein et laisse échapper des gémissements caractéristiques de la chose. Nous sommes tellement pris à nous faire du bien que nous n'entendons pas son mec entrer. Je ne m'en aperçois que quand son corps se colle à mon dos et que sa bite s'enfonce en moi. Juan en levrette se retourne alors que j'ai cessé tout mouvement dans son cul le temps que le mien s'habitue à ce qu'il prend facile tous les jours. Il est tout content que son mec nous ait rejoints et se redresse pour lui tendre ses lèvres. Ils le lèchent le museau. J'interromps ce moment de tendresse quand je me remets à basculer mon bassin. Juan me trouve plus gros dans son cul. Paco par-dessus mon épaule lui dit que c'est le deuxième effet Kiss Kool !
Je suis bien, la prise en sandwich est trop bonne. Ça titille mes cotés Actif comme Passif. Paco me tue littéralement et m'envoi au 7ème ciel avec son gros gland qui frotte ma prostate à chaque passage. J'ai le plaisir de sentir Juan juter sous mes derniers coups de boutoir. Paco se retire de moi, jette sa kpote et va s'enfoncer dans la gorge de son p"tit mec. Il lui lime les amygdales et se retire juste pour étaler sur la gueule quelques longs jets de sperme avant de renfoncer son gland dans sa bouche et de lui faire avaler le reste de sa production.
Quand nous retournons sur la terrasse, Marc et PH me demande alors comment j'avais trouvé le petit nouveau. Je les fais rire en leur disant qu'à 4 pattes il est encore plus bandant. Ernesto l'attrape et le jette dans l'eau. Il en sort un peu éberlué, peu habitué à ce genre de relation. Il est 15 h quand Paco nous sert le déjeuner. Nous nous mettons à l'heure Espagnole et faisons dériver les points fixes de la journée de plusieurs heures. Il nous régale de salades et de plats froids. Légers tout en étant chargés en protéines ce qu'il nous faut pour assurer notre forme.
Petite sieste réelle, la pleine chaleur n'est ni propice à la muscu ni au sexe. Au réveil, nous discutons avec Paco et Juan sur le programme des 3 semaines. Juan rit quand il m'entend énoncer baise/piscine/muscu/restauration/récupération et on remet ça.
Juan nous dit que nous pourrions aussi trainer dans les soirées organisées par certaines boites et café branchés. Nous serions assurés de trouver les nouvelles têtes. Il le sait par des copains à lui qui sont régulièrement invités. Marc lui demande si ses amis sont aussi mignons que lui. Paco qui entend ça, nous assure qu'ils sont tous aussi canons et qu'il avait eu tellement de mal à choisir qu'il ne se privait pas pour se faire, de temps en temps, des plans à 3 avec l'un d'eux. La première soirée sert à finir de se " caler ". Nous laissons Juan avec Marc et Hervé alors que nous trois profitons de la belle bite de son mec. En déplacement souvent ensemble, Marc et Hervé se sont mis à profiter ensemble des petits mecs qu'ils lèvent et nous même profitons de leur nouvelle complicité.
En attendant c'est aux 23,5 cm de Paco que nous nous attaquons. Comme quand on baise avec Pablo, ce plan à 4 va me permettre de me faire enculer par du lourd en même temps que mon PH adoré. Dans ces cas là, ce qu'on aime le plus c'est de se mettre en 69 et que chacun de nous se fasse emmancher en même temps. Je me positionne donc au dessus de lui et coince ses jambes sous mes bras pour bien lui relever le cul et avale sa bite. De son coté, PH me tête la queue alors que je reste à 4 pattes. C'est la bite d'Ernesto qui entre dans mon champ de vision et qui se met à dilater l'anneau de mon amour. Dans le même temps il doit voir ma rondelle s'ouvrir sous la pression du gland de Paco que je sens entrer en moi. Quand Ernesto tape le fond du cul de PH il m'enfonce en même temps sa bite au fond de ma gorge. Je me recule un peu et achève un peu brutalement de me faire enculer. Un petit temps pour régler le tempo de chacun et nous prenons tous les 4 du plaisir. Je fais à Paco le coup de frein inopiné alors qu'il met tous son coeur à me pénétrer. D'où un étranglement de PH que ma bite lui provoque en se bloquant tout au fond de sa gorge Ses incisives en marquent mon bas ventre ! Je relâche la pression et j'entends Paco me dire qu'il va falloir que j'enseigne ça à Juan, que c'était réel trop bon.
Je sens la bite de mon PH prise de spasme. Il va bientôt me juter dedans ! Mais il arrive à se calmer et ce n'est pas pour tout de suite. De mon coté les va et vient puissant de Paco dans mon cul et les passages répétés de son gland sur ma prostate m'excitent bien. C'est même plus agréable au retrait vu la forme de son gland à gros rebord type " champignon ". a force, il réussit à me faire décoller et j'explose dans la bouche de PH. Automatiquement mon anus pulse et ses contractions répétées ont raison de la résistance de Paco et il remplit sa kpote, fermement accroché à mes hanches. Alors qu'il me lime plus calmement, façons " récupération après l'effort ", je sens ma bouche se remplir du jus de PH. J'avale pour ne pas en gâcher une goutte mais garde ses deux dernières éjaculations pour les partager avec lui et Ernesto. Je vois ce dernier se retirer du cul de mon mec alors qu'il a déjà commencé à juter et achève de se vider sur son visage et son torse. J'avale un peu du sperme de PH que j'avais en bouche pour pouvoir aspirer un peu du sien. De son coté, PH ouvre grand la bouche pour en récupérer lui aussi. Par un roulage de pelle à trois langues, nous échangeons les spermes récupérés et Ernesto n'est pas le dernier à lécher les traces blanches qui zèbrent nos visages. Paco en reste sur le cul de nous voir aussi complices.
Après un bon 1/4 d'heure de récup, nous rejoignons les autres. Ils ont pris leur temps et Hervé et Marc sont encore dans Juan quand nous arrivons. Ils profitent de son petit format pour se le faire à la " broche ". Marc est planté dans son cul alors qu'Hervé se fait le fond de sa gorge et de temps en temps ils interrompent leurs va et vient et le tournent, une fois sur le ventre, une fois sur le dos et de temps en temps ils le boquent sur le coté. Paco rebande à la vue de son petit mec sauté comme cela. Comme on ne peut pas le laisser comme ça, PH se penche et embouche une nouvelle fois son gros gland. Je m'y mets et la tête en arrière lui mange les couilles alors qu'Ernesto s'occupe de sa rondelle. On fait si bien qu'il est tout prêt à juter quand Marc et Hervé prennent leur plaisir. On le relâche et il explose, envoyant son sperme sur le dos de son mec.
Petite récupération et après une rapide douche, plongeons dans la piscine pour se rafraichir une dernière fois avant le dodo.
Jardinier
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thebusylilbee · 5 months
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"Un café crème et une minute, voire deux, de réflexion. Nawel (1) est à la recherche des mots pour décrire ses sentiments. La trentenaire est «chargée de sécurité en ligne» pour un média social. Elle a «galéré» pour se faire embaucher. La faute à quoi ? Son nom, son prénom et sa religion, dit-elle dans une brasserie parisienne proche de la place de la République. «Je fais attention à ne pas tomber dans la colère parce qu’on nous refuse le droit à la colère. Elle est perçue comme une forme de violence alors que nous la subissons au quotidien.» Le «nous» englobe de nombreux Français musulmans diplômés. Ils dénoncent une atmosphère «pesante» dans le monde du travail, les médias et l’espace public. Ils ne supportent plus les regards de travers les jours qui suivent les attentats, la «suspicion» et les débats politiques. Une vie avec la «boule au ventre», disent-ils.
Aïcha (1) qui enseigne la littérature dans le Val-de-Marne garde encore en elle la souffrance lorsqu’un collègue lui a posé une question après l’attaque du Hamas en Israël le 7 octobre. Elle était installée en train de boire son café en pianotant sur son téléphone dans la salle des professeurs. Tout était calme. Puis : «Et toi Aïcha, tu es bien silencieuse, ça ne te fait rien ce qui vient de se passer ?» Elle a fondu en larmes dans sa voiture sur le chemin du retour. En arrivant à son domicile, Aïcha a demandé à son compagnon : «Pourquoi on reste encore ici alors qu’on pourrait être respectés ailleurs ?»
«On se bat pour se faire embaucher»
Le ressenti est documenté. Trois sociologues ont mené une enquête. Olivier Esteves, Alice Picard et Julien Talpin ont interrogé une partie de cette «élite minoritaire» – appuyée sur un échantillon quantitatif de plus de 1 000 personnes et sur 140 entretiens approfondis – qui a décidé de quitter la France pour s’installer à Londres, Dubaï, New York, Casablanca, Montréal. Ils ont en fait un livre, La France, tu l’aimes mais tu la quittes (Seuil). Les interrogés racontent les raisons de l’exil : discrimination, stigmatisation et difficultés à grimper dans le fameux ascenseur social. Libération a rencontré une dizaine de jeunes diplômés musulmans – pratiquants ou non – qui travaillent actuellement en France mais qui pensent chaque jour un peu plus à l’exil. Nous en avons également croisé qui ont passé le cap ; celui de vivre ailleurs.
Le recteur de la grande mosquée de Bordeaux, le médiatique Tareq Oubrou, perçoit le phénomène. «Le malaise est profond chez les musulmans et ne l’a jamais autant été. Il y a de grandes interrogations, une angoisse même face à l’avenir politique et social d’une France qui se crispe», explique cette figure de l’islam de France. Combien ont passé la frontière ? Les chiffres n’existent pas.
Salim est ingénieur dans la téléphonie. «J’en parle presque tous les jours avec des copains, dit-il en introduction. Nous sommes nombreux à ressentir la même chose. On se bat pour se faire embaucher et on galère pour être promu. Récemment, mon collègue qui a été nommé chef d’équipe a été gêné. Il n’arrive même plus à me regarder dans les yeux. Je suis arrivé avant lui et j’ai fait de meilleures écoles que lui. Je suis vu comme le mec sympa qui fait des blagues, qui devrait remercier chaque matin ses patrons d’être là.» Le trentenaire est en train de se laisser convaincre par son cousin à Londres. Il gagne le double de son salaire mais pas seulement. Salim regarde le plafond, s’évade et revient parmi nous : «Personne ne lui fait de réflexions pendant le ramadan ou après une attaque terroriste. Il n’est pas vu comme un arabe ou un musulman mais comme un ingénieur français.»
«Je me suis sentie entièrement française»
Dans la brasserie parisienne, Nawel commande un second café crème et déroule le câble de sa trajectoire. C’est la petite dernière des huit enfants de la famille. Ses parents ont quitté le Maroc à la fin des années 60 pour s’installer dans l’Yonne. Le daron à l’usine et la daronne avec la marmaille. La famille déménage un peu plus tard dans un petit village du Loir-et-Cher. «Mon père est devenu bûcheron. Les premiers temps étaient compliqués dans le village. Il y avait beaucoup de racisme, nous étions la seule famille arabe du coin. Mais notre famille nombreuse a sauvé l’équipe de foot, la fanfare et l’école du village.» Après un bac littéraire, la petite dernière se lance dans la sociologie. Elle se retrouve à Londres grâce au programme Erasmus. Tout change. «Je rencontre des gens du monde entier et plus personne ne me méprise, dit-elle. Je n’avais plus besoin de me justifier ou d’avoir honte de ce que je suis. Et, pour la première fois de ma vie, je me suis sentie entièrement française.» Cette dernière phrase reviendra souvent tout au long de nos rencontres avec les expatriés.
Nawel se cherche à son retour. Elle se lance dans le journalisme, un milieu où l’entre-soi est roi et la diversité (surtout dans les postes à responsabilité) un songe. Elle galère, enchaîne les petits jobs pour payer les factures. Elle décide de partir pour Dublin, en Irlande, où elle se retrouve – après avoir vendu des sandwichs – modératrice de contenus pour Facebook. Elle gravit les échelons en interne et change de boîte. Airbnb puis Twitter (devenu X). La vie est belle. Un bon salaire et des responsabilités. Nawel décide de rentrer en France après sept années en Irlande. «Je pensais que ça allait bien se passer. J’avais fait mes preuves dans de grosses boîtes, mais non. Je postule à un tas de trucs mais je n’ai aucune réponse. Je galère aussi pour trouver un appartement à Paris. J’avais des offres d’emploi toutes les semaines en Irlande et pas une depuis mon retour en France.» Elle ne lâche pas l’affaire. La «chargée de sécurité en ligne» décroche deux entretiens. Deux réponses positives. Elle ne croit pas au hasard : «J’ai eu un entretien avec un directeur des ressources humaines maghrébin et le second, c’était en visioconférence avec un Afro-Américain parce que c’est une entreprise américaine.»
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Pour Amara, 24 ans, la religion en France reste un «tabou», surtout dans le cadre professionnel. (Dorian Prost/Libération )
La jeunesse diplômée qui pense à l’exil se ressemble dans le regard de ceux qui mettent dans le même sac les enfants d’immigrés nés en France. «Nous sommes différents. Tous les Arabes ne sont pas musulmans et tous les musulmans ne sont pas Arabes, explique Salim. Et chez les croyants, les degrés de pratique varient mais de nombreuses personnes ne cherchent pas à comprendre.» Les pratiquants, notamment les femmes voilées, sont nombreux à se projeter loin de la France ; pas forcément dans des pays musulmans.
«On est obligés de cacher un peu notre identité»
Cap au Nord. Ils ont tous les deux un parcours brillant : étudiante en M1 dans une grande école lilloise pour l’une ; en dernière année de Centrale-Lille, cursus ingénieur en développement applications mobiles et web, pour l’autre. Fatima (1), 22 ans, a grandi à Roubaix, immigration de troisième génération. Ses grands-parents, habitants de l’Algérie française, sont arrivés en métropole dans les années 50. Amara, 24 ans, originaire de banlieue parisienne, a des parents venant d’Afrique subsaharienne : Côte-d’Ivoire pour le père, Guinée pour la mère. Tous les deux, si différents dans leur histoire, partagent le même désir d’ailleurs. «Rester reviendrait à vivre dans un pays où on ne se sent pas à 100 % acceptés», résume Fatima, voile kaki accordé à sa chemise vintage, chinée en friperie, et jeans blanc. Amara approuve : «Je voudrais trouver un pays où je peux pratiquer ma religion dans des conditions plus propices.» Il dit qu’en France, la religion reste un «tabou», surtout dans le cadre professionnel. Un regret ? «On est dans le pays où on a grandi, on fait la culture de ce pays, mais on est obligés de cacher un peu notre identité.»
Fatima souffre, elle, de l’image des musulmans issus des quartiers populaires. «On les associe dans l’imaginaire collectif à délinquance et à communautarisme. Et on nous confond avec des terroristes», soupire-t-elle. Le retour de Berlin, après un séjour Erasmus, a été dur. «Deux jours après, c’était l’annonce de l’interdiction de l’abaya. Je ne me sens pas vraiment concernée, je n’aime pas porter des robes, mais après Berlin, où tout le monde se respecte…» Elle porte le voile depuis trois ans. Dans son école lilloise, elle n’a subi aucune discrimination, de la part des profs comme des élèves. Juste parfois des étonnements maladroits quand on constate qu’elle ne parle pas arabe ou que ses parents sont français. Elle flippe pour les entretiens d’embauche. Elle a une autre peur, que l’extrême droite arrive au pouvoir. Pour ces raisons, elle prévoit de chercher du travail au Canada ou en Grande-Bretagne. «Soit on reste et on aide au développement de sa ville, soupire-t-elle. Soit on part, avec un sentiment de culpabilité. La France a investi sur moi, mais cela ne lui profitera peut-être pas. Je n’ai pas l’impression qu’elle se rende compte de cette perte.»
Amel a une phobie : l’avion. Elle traverse les mers et les océans pour rejoindre les différents continents. Elle a vécu un temps au Brésil. Puis un long moment à Dubaï. Elle raconte toujours un tas d’histoires. Ses traversées en cargo ou en voiliers. «J’ai toujours su que je quitterais la France après mes études, explique l’ancienne étudiante en école de commerce. Je n’ai jamais été une victime directe de racisme mais je sentais que j’aurais moins de barrières ailleurs et qu’on ne me jugerait pas.» Amel a créé plusieurs entreprises à Dubaï dans la cosmétique. Elle travaille aussi dans la finance. Dans un café du IIe arrondissement de Paris, la trentenaire pose une question qui paraît banale : «Pourquoi les choses ne changent pas ?» Elle ne cherche pas la réponse. Elle refuse de parler de «regrets» ou de «gâchis». Elle préfère dire «tant pis» pour la France. Son retour à Dubaï est programmé pour les prochaines semaines. Elle cherche un voilier pour embarquer.
Du racisme ordinaire devenu «monnaie courante»
Omar est ingénieur en informatique. Il a tout quitté du jour au lendemain pour la Californie. Une décision «difficile mais réfléchie», «contrainte aussi». Le trentenaire, fils de Marocains, est musulman pratiquant. Il y a six mois, il était encore «bien installé». Omar a traversé le monde pour s’établir à Los Angeles avec sa femme Nadia, 30 ans, chercheuse en biologie, et leurs deux enfants de 3 et 8 ans. La réponse à «une atmosphère islamophobe» devenue trop pesante. «Nos proches nous manquent, mais on ne veut plus se cacher par peur d’être jugés», dit-il. La réalité ? Un «incident» leur a fait franchir le pas l’an dernier. «Nadia a été dénoncée par des collègues car elle portait le voile dans son laboratoire.» Des questions de sécurité ont été mises en avant. Une «fausse excuse», selon Omar, qui insiste pour dire que sa femme travaille désormais dans l’un des plus grands hôpitaux de Californie «sans que cela ne leur pose de problème». Dans son entourage, leur cas n’est pas isolé, ses deux sœurs, dont il préfère taire la profession, sont parties en Angleterre pour les mêmes raisons.
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La trentenaire Amel a préféré dire «tant pis» à la France et partir vivre à Dubaï. (Marie Rouge/Libération)
Facky, lui, raconte un tas d’anecdotes. Diplômé d’école d’ingénieur l’an dernier, il a sauté le pas il y a quatre mois pour rejoindre le Japon. Une parenthèse pour le moment. Il compte y apprendre la langue, pendant un an, et, s’il s’y plaît, s’y installer définitivement. Ici ou ailleurs mais pas en France. «J’aime mon pays mais malheureusement je n’ai plus vraiment l’espoir de vivre sereinement quand on te répète tous les jours que tu n’es pas chez toi en France.» Il raconte des expériences. Du racisme ordinaire devenu «monnaie courante». Cette fois, lors d’un contrôle d’identité alors qu’il attend sa mère, où quatre policiers le mettent en joue par crainte de ce qu’il peut avoir dans son sac. Un flingue pointé sur sa tête. Ou alors, «moins grave», mais tout aussi «fatiguant», lorsqu’un caissier de supermarché refuse de passer ses articles. Dernier épisode en date, il y a un mois, dans l’avion le ramenant en France pendant le ramadan. Il explique au personnel de bord qu’il jeûne. Une femme, assise à portée de la conversation, juge bon de donner son avis : «On est au Japon ou à Kaboul là ?»
Dans la brasserie parisienne, Nawel regarde l’heure. Elle doit retourner travailler. La pause est terminée. Une ultime question : partir ou rester en France ? «Je parle cinq langues et j’ai fait mes preuves mais mon pays a du mal à reconnaître mes compétences. C’est triste. Nos parents sont venus ici pour travailler sans faire de vagues. Ils ont accepté beaucoup de choses que je ne pourrais jamais accepter.» Nouvelle hésitation. Nouveau silence. Puis : «Je n’ai pas envie de faire semblant ou de jouer à la meuf sympa pour me faire une place. C’est terminé cette époque. Peut-être que demain j’aurai des enfants et je ne veux pas qu’ils grandissent dans une ambiance ou il faut toujours montrer patte blanche ou se justifier.» "
(1) Les prénoms ont été modifiés.
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Never forget.
En ce jour le plus long, plus de 200'000 hommes se trouvaient face à face, sur les plages de Normandie.
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Les forces alliées débarquaient sur les plages de Normandie, le 6 juin 1944
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Au nom de code Neptune, a été le plus important de l’histoire en termes de navires engagés.
Alliés
Effectifs: 156'177 hommes 5 divisions d’infanterie et 3 divisions aéroportées sont débarqués le jour J, dont 10'470 seront tués, blessés ou disparus, selon les chiffres du Mémorial de Caen, dans l’ouest de la France. Par mer, environ 133'000 hommes: soit 58'000 Américains sur les plages Utah et Omaha, 54'000 Britanniques sur Gold et Sword et 21'000 Canadiens sur Juno 177 Français débarquent aussi sur Sword.
Par air, 23'000 hommes: 13'000 parachutistes américains sont largués sur l’ouest de la France, dans le Cotentin et 10'000 Britanniques entre l’Orne et la Dives.
Aviation: pendant la seule journée du 6 juin, 11'500 appareils dont 3500 planeurs de transport, 5000 chasseurs et 3000 bombardiers survolent les plages normandes et déversent 11'912 tonnes de bombes sur les défenses côtières allemandes. Les pertes seront faibles: 127 avions perdus et 63 endommagés.
Marine: l’opération Neptune engage 6939 navires et la force de débarquement proprement dite comprend 4126 navires et barges constitués en 47 convois. Une partie des transports les LCA, Landing craft assault accompliront la traversée à bord de bateaux plus puissants pour n’être mis à la mer qu’au large de l’une de leurs cinq plages de débarquement. Les autres types de péniches traverseront la Manche par leurs propres moyens, notamment: les LCI (Landing craft infantry), petits transports de troupes, les LCT (Landing craft tanks) qui transportent des chars et des véhicules, les LCVP (Landing craft vehicle personal), les LST (Landing ship tanks), ainsi que les fameux «ducks» (canards), engins amphibies propulsés par une hélice. 20'000 véhicules et un millier de chars ont ainsi été transportés. La flotte logistique compte 736 navires auxiliaires et 864 navires marchands pour le transport de vivres, munitions et les hôpitaux flottants. Parmi les navires marchands, 54 blockships seront coulés pour former des rades artificielles.
L’escadre de combat totalise 137 navires de guerre dont sept cuirassés, une vingtaine de croiseurs, 221 destroyers, frégates, corvettes, 495 vedettes, 58 chasseurs de sous-marins, 287 dragueurs de mines, quatre poseurs de mines, deux sous-marins.
Forces allemandes
Effectifs: ~ 148'000 hommes de la 7ème armée sont stationnés en Normandie et environ 50'000 dans la zone de débarquement. A proximité des plages, une seule division blindée, la 21ème, au sud-est de Caen, et six divisions d’infanterie. Deux autres divisions blindées, la 12e SS (Hitler-Jugend) et la division Panzer-Lehr, sont respectivement près d’Evreux et vers Alençon-Le Mans. Trois autres divisions 1ère SS, 2ème et 16ème se tiennent au nord de la Seine, aux environs de Mons, Péronne et Senlis.
Aviation: une bonne partie des appareils vient d’être envoyée sur le front est. Restent quelques dizaines de bombardiers et chasseurs.
Marine: 30 vedettes, quatre destroyers, neuf torpilleurs, 35 sous-marins.
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e642 · 5 months
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Être dans sa deuxième décennies de vie c'est une sensation étrange. Ambivalence, ce serait le bon mot. Perdition peut-être aussi. C'est la sensation de n'être que des extrêmes qui s'entrechoquent continuellement. Avoir besoin d'être seule ou avoir besoin d'être entourée. Continuer sa vie rangée ou tout plaquer du jour au lendemain. Avoir envie de sortir tous les soirs ou rester enfermé dans le noir. Aimer une personne, pour deux, pour trois, ou avoir un cœur tout froid. Généraliser ou laisse sa chance. Avoir peur de tout ou avoir peur de rien. Se sentir trop con ou bien trop intelligent. Avoir la sensation qu'on est capable ou se sentir incapable. Avoir besoin d'aide ou la refuser catégoriquement. Être fasciné ou être profondément désespéré. Se sentir trop plein d'un coup ou trop vide de tout. Aller mieux ou rester dans des cercles vicieux qui tuent lentement. Sortir de sa zone de confort ou s'y confiner. Regarde une série d'une traite ou ne jamais s'y intéresser. Attendre que la tempête passe à l'abri ou aller danser sous la pluie. Avoir de la compassion ou déborder d'aversion. Grandir ou rester l'enfant qu'on ne sera plus jamais. Accepter que certaines choses ne changeront plus ou perdre son temps à espérer que c'est encore possible. Autoriser les autres à faire des erreurs ou être intransigeant au moindre faux pas. Être au fond du gouffre ou avoir l'impression qu'on n'est jamais tombé dedans. Essayer de plaire aux gens qui nous plaisent ou essayer de nous plaire à nous. Faire les choses même quand c'est pénible ou ne même pas se lever du lit. Aller courir 15 km un samedi matin au pif ou ne jamais faire de sport. Boire sans compter ou instauré la sobriété. Se faire de bons plats ou attendre de s'affamer. Se confronter à ce qui nous blesse ou s'y conforter. Se sentir désirable ou se sentir misérable. Donner inconditionnellement ou calculer au millimètre près. Courir après les gens ou ne même pas les approcher. Rire trop fort ou pleurer sans effort. Tout donner ou tout préserver. Essayer ou se forcer à rater. Pardonner ou se laisser marquer à jamais. Rester ou partir. Vivre ou mourir.
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megaverserpg · 4 months
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L'humain, par sa nature, se croit unique en son monde. Cependant, que se passerait-il si votre Terre, celle que vous connaissez depuis toujours, n'était pas la seule ?
En l'an 2000, les sorciers d'Elysium ont été confrontés à cette réalité. Une catastrophe écomagique a ouvert une brèche, perturbant l'équilibre des dimensions. Cette explosion a fragilisé la barrière magique, révélant des passerelles insoupçonnées entre des univers autrefois séparés, bouleversant ainsi la perception de l'unicité et de l'existence même des sorciers.
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Sur Terre-1, les sorcier·e·s de l'île d'Elysium évoluent librement en marge des moldus, sous une barrière dissimulant soigneusement ses espaces et quartiers magiques. Ici, le monde sorcier s'est développé en harmonie avec la nature, et s'ouvre lentement au modernisme depuis vingt ans, influencée par Neferis et sa technomagie. La faune et la flore coexistent en symbiose avec la communauté, et les créatures magiques sont omniprésentes dans les rues et espaces plus sauvages, ou la nature reprend ses droits. Après l'explosion du laboratoire de Whispering Veil vingt-quatre ans plus tôt, révélant des expérimentations cruelles sur des créatures, les lois se sont durcies pour réprimer le trafic d'animaux fantastiques, avec des peines sévères jugées nécessaires. Les moldu·e·s contaminé·e·s, n'ayant pas la moindre connaissance de la magie sont bien souvent dérouté·e·s, sujets à la panique lorsque leurs premières capacités s'éveillent. C'est ainsi que le métier de traceur a vu le jour dans l'urgence, afin d'identifier, traquer, et marquer ces non-mages, et ainsi préserver le secret magique coûte que coûte, Neferis n'ayant que trop bien donné un avant-goût d'un monde où le monde moldu a connaissance du monde sorcier.
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La dimension Fae, Altea, a toujours été intrinsèquement liée à Terre-1. Monde de merveilles naturelles et de magie pure, où rivières étincelantes et forêts luxuriantes coexistent en harmonie, les Faes, avec leurs attributs animaux, évoluent dans un décor aussi enchanteur que dangereux, des hauteurs éthérées d'Utopia jusqu'aux profondeurs énigmatiques et dangereuses de Pandemonium. Lieu de mystère et de beauté, Altea a toujours représenté aux yeux des humain·e·s un monde de risque, où les promeneur·euse·s manquant d'attention ou trop audacieux·ses peuvent facilement s'égarer... Ou devenir les jouets d'un·e fae un peu trop espiègle.
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En parallèle, Terre-2 abrite l'île jumelle d'Elysium, Neferis. Ce monde sombre et dangereux est marqué par la répression magique, où les sorcier·e·s doivent vivre sous le joug des non-mages, luttant quotidiennement pour la liberté et la justice. Les détecteurs de magie parcourent les rues, en quête de la moindre utilisation de sorts non autorisés, chaque sorcier.e n'ayant le droit d'employer sa magie que lorsque cela est nécessaire pour l'ensemble de l'île (et bénéfique aux moldu.e.s, en somme). Les points de rencontre illégaux se multiplient à l'abri des regards, et pour beaucoup, les portails vers Elysium sont devenus une réelle échappatoire au quotidien, provoquant parfois la jalousie, incarnant bien souvent un rêve, un idéal, un espoir de renverser un jour la donne sur leur île.
Jusqu'en 2000, Terre-1 était uniquement liée à Altea. Aujourd'hui, grâce aux stations de cheminette, les trois dimensions sont inter-accessibles, permettant des voyages et des interactions entre Elysium, Neferis, et Altea.
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ernestinee · 2 months
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Je l'avais noté l'autre jour, j'ai entamé "Réparer les vivants". Trois jeunes garçons qui vont surfer de bon matin et ont un accident de van sur la route du retour. Un accident grave pour deux d'entre eux, mortel pour le troisième.
Ce sera l'histoire d'une transplantation d'organes.
Pour l'instant, c'est l'histoire d'une mère qui reçoit le coup de fil qu'on redoute tellement, votre fils a eu un accident, c'est grave. Qui apprend à l'accueil de l'hôpital qu'elle doit aller aux urgences, aux urgences qu'elle doit aller en réa. En réa que son fils est dans le coma, que les constantes sont de moins en moins bonnes, les réactions du cerveau de plus en plus faibles. Le cerveau se noie dans le sang.
Elle ne le sait pas encore, parce qu'elle a couru avec ce qui lui restait de jambes, s'est réfugiée dans le parking, a hurlé dans sa voiture, tapé de toutes ses forces sur le volant. Elle ne le sait pas encore mais on vient d'apprendre que son fils est en état de mort cérébrale et mon dieu mon cerveau va exploser comment est la vie quand on perd ce qui est le plus précieux.
J'ouvre le livre un peu plus loin puis plus loin puis plus loin, je veux croiser encore le nom de cette mère, je veux m'assurer qu'elle sera encore dans l'histoire, qu'on ne la laissera pas en plan.
C'est fou comme la vie est fragile et précieuse. J'hésite à continuer cette lecture car je sens mon empathie un peu trop développée, je viens de pleurer un bon quart d'heure à gros sanglots, je viens de m'imaginer dans cette situation, dire à son père que je n'ai plus la force de vivre, que ça n'ira pas, ça le fera pas, désolée. Et son regard qui n'a aucun argument contre ça. Oui je comprends, moi non plus. J'entends mon ado dans sa chambre et j'ai soudain tellement peur. Je suis au calme dans le salon. L'homme dort déjà. L'ado joue à je ne sais quel jeu avec je ne sais quels potes et j'ai envie que rien ne change.
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dazeofcoral · 2 months
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ça va partir dans trois milles directions là parce que j'ai les nerfs à vif et 10 000 choses à dire sur le sujet... on va se plaindre qu'il n'y a plus assez de personnages hétéros sur les forums... vous êtes sérieux....
on va pas se mentir parce que j'aime rester sincère dans mes publications, c'est vrai sur certains forums c'est limite impossible de trouver un lien love si on fait un perso hétéro, t'as même des forums ou c'est mal vu /non je plaisante pas, j'aimerais bien pourtant parce que peace and love accepter tout le monde c'est aussi les hétéro, n'en déplaise à certains être hétéro c'est pas être fermé d'esprit c'est seulement avoir une préférence, soit /
mais de là à en faire un CDG ouin ouin il y a trop de gay et à lancer des débats sur les serveurs discord ? :OO: c'est quoi qui est trop difficile, cliquer deux fois sur présentation => fiches validées => puis sur plusieurs fiches, de quoi se faire une idée? non parce que c'est ce que font les gens intelligents et si tu vois 15 fiches de présentation et pas un seul perso qui pourrait potentiellement se mettre en couple avec un perso hétéro, va voir ailleurs ou accepte de te lancer et de pas faire tourner ton personnage autour d'un lien love, à croire qu'on sait pas vivre sans ou le temps qui faut pour trouver un partenaire rp pour le jouer, sérieux en passant ; je suis pan et j'ai eu des relations avec des hétéros, on y est pas allergique leul. va falloir revoir la def de pan je pense pour certains, on doit vous passer des liens ? :/oo\:
je cite une autre connerie que j'ai lu il y dix minutes : "tout le monde joue des gay on sait plus se trouver un mec pour son personnage féminin" :/\: / =>> c'est grave qu'en plus ce soit que les personnages masculins qui sont visés. comme par hasard tiens ! ces même joueuses qui sont en train de se plaindre et qui sont les premières à faire des perso hommes pan/bi qui sont jamais mais alors j-a-m-a-i-s en couple avec une femme ? et quand il y a une ex c'est pour construire un drama de la femme outrée et qui a une dent contre le mec qui l'a laché pour un autre mec? ces mêmes joueuses qui se plaignent que leur personnage féminin trouve pas de mec loooool? et vous pensez pas faire partie du problème là ? ah non pardon, vous au moins votre perso il est pas /que/ gay. vous jouez pas /que/ des gay. sur papier, pour un peu mettre de /diversité/ et pouvoir pointer du doigts ceux qui jouent des perso 100% gay, parce qu'en pratique on vous voit jouer des perso 100% gay aussi LEUL zéro représentation pendant des décennies et maintenant ça vous plaît pas d'en voir partout, pour citer une autre belle andouille sur un serveur discord. vous inquiétez pas hein, si c'est ce que vous pensez on veut pas de vous sur nos forums trop /gay/ à votre goût.
restez loin, très loin.
et éduquez vous aussi, parce que j'ai vu de ces conneries sur un discord je me suis demandé.e d'où sont sortit ces cas du 19ème siècle je précise que j'emploie presque uniquement le terme /gay/ parce qu'à priori après avoir lu une heure des conversations à gerber là dessus sur discord je me rends compte que la commu rp ne comprends que ce terme là, à les lire les pan on couche avec tout le monde bah bah bah, les bi c'est des indécis lol lol lol et tous les autres termes ils connaissent pas vraiment, c'est mis pour faire stylé d'après certaines. chouette on se casse les bourses pour faire des perso nuancés ou s'autoriser de jouer un perso à notre image et non non on fait ça que pour se faire remarquer LEUL je vais gerber et rester loin de l'écran pendant trois jours, merci, à part ça on doit se sentir safe dans la commu rp j'aimerais bien savoir où vous voulez que les gens se sentent safe !
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quemajoiedemeure · 1 year
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Je suis seul dans une maison à la campagne depuis trois jours, je mange des courgettes et des tomates qui ont poussé dans le jardin j'ai l'impression de vivre en auto suffisance sur une île déserte (j'ai hâte de rentrer pour ne faire absolument rien, comme ici, mais chez moi)
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lerefugedeluza · 11 months
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En septembre je quittais un de mes deux boulots pour avoir plus le temps de vivre et finalement, à peine deux mois après, je me retrouve à en cumuler trois parce que bon, les free-lances, on peut les sous-payer et puis ils n'ont qu'à se débrouiller pour gérer leurs taxes et le reste. Mais quelle idée j'ai eu en devenant auto-entrepreneuse ? Astuce pour votre vie : ne faites pas ça.
(Je pense qu'un jour j'écrirai un loooong article ou ferai une vidéo pour expliquer pourquoi la plupart du temps, c'est vraiment une mauvaise idée de se lancer à son compte.)
Sinon si d'autres personnes ici sont auto-entrepreneurs/free-lances etc., n'hésitez pas à m'envoyer un message pour me dire comment vous gérez le truc, ça m'intéresse !
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peut-etre · 4 months
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Longueur du deuil
Soudainement mon ventre se creuse se tord s'éclate et en un instant dans les visions de mon esprit je nous revois toutes les deux une après-midi, on allait acheter du vin et tu as fait un détour pour m'emmener jusqu'au bas de son immeuble pour me dire : il habite là, mon amour habite là. Des centaines de micro souvenirs en boucle. Jusqu'à la fin pour nous, l'amour, la mort, c'est la même chose, ça fait si mal et du bien en même temps, ça fait vivre dans des souvenirs et dans l'attente du drame d'après. Ça m'énerve d'être celle qui est restée, celle qui écrit sur toi, celle qui le voit encore. Qui écrira sur moi ? Peut-être Gabrielle. Il y a un an on était toutes les trois dans cet appartement que je quitte aujourd'hui, on riait jusqu'à avoir mal, on voyait ce comédien, tu te souviens ? Je sais que tu te souviens. Gaby, tu vas me haïr d'écrire ça, la vie dans ton ventre vient trop bizarrement une année après la mort. C'est insoutenable les hôpitaux, les vieux qui meurent et les bébés qui naissent, encore, et nous, on a passé tant de temps là-bas à se faire entendre dire qu'on n'avait rien à faire ici, mais à nous garder quand même, jeunes à moitié mortes, on a haï si fort la vie pour un jour la faire naître. Rien pour plus tard. C'est pire que la mauvaise influence car on n'a jamais su qui influençait qui, laquelle a commencé la première. Même maintenant ça ne s'arrête pas. Le calme, c'est un mensonge.
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Pause musicale...🎵🎙
ZAZ aux Carrieres de Lumières
La chanteuse se produit au coeur des galeries souterraines de ce haut lieu provençal, "Les Beaux de Provence." (France)
C'est beau...doux...tendre...émouvant et tout le reste...!
Paroles...
Pardonneront-ils pour ce qu'on leur laisse?
Connaitront-ils comme nous l'ivresse?
Les enfants qu'on laissera ici bas
Que feront ils de ce qu'on leur lègue?
De ce monde qu'on a pris pour test
Sauront-ils y refleurir la joie?
Pour l'amour la tendresse et le reste
Qu'a-t-on fait pour que tout cela cesse?
Diables de géants de paresse
Pourquoi n'avons nous pas fait comme toi?
Toi qui donne pour la beauté du geste
Haut comme trois pommes tu vises l'Evrest
Et je sais que tu y arriveras
Pour l'amour la tendresse et le reste
Une vie à chercher la justesse
Pour une justice à deux vitesses
Tant d'amertume, de colère en moi
J'ai beau sourire y'a comme un malaise
Vivre c'est marcher sur les braises
Des bleus à l'âme j'en ai mais j'y crois
Pour l'amour la tendresse et le reste
Et le reste, tout le reste
On a beau se couvrir de médailles
Nos souvenirs sans représailles
Qui pourra dire qu'il ne savait pas?
Puisqu'ici le monde tourne à l'envers
Je peux en compter les revers
J'aimerais tant ré-écrire tout cela
Pour l'amour la tendresse et le reste
Et le reste
Pardonne moi de n'avoir pu faire plus
Je n'descends pas au terminus
Et le voyage se poursuit sans moi
Puisse-t-il être doux comme un caresse
Ici je sais que mes mots blessent
J'espère un jour on se retrouvera
Pour l'amour la tendresse et le reste
Et le reste
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lisaalmeida · 5 months
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Lettre à ma Solitude...
Ma chère,
Ça fait longtemps que j’ai envie te parler,
Est-ce que j’ai le droit de m’adresser à toi directement ?
Je sais que je ne t’ai pas habituée à ça,
J’imagine que ma familiarité soudaine t’incommode
et que ce tutoiement te surprend.
Je le sais en fait, je te connais bien.
À vrai dire, on se ressemble beaucoup toi et moi.
Mais aujourd’hui il me semble important
de faire ce pas vers toi.
Je crois que j’ai beaucoup de choses à te dire
et que j’ai déjà trop attendu.
Allez, fais pas cette tête !
Ce n’est pas comme si on ne se connaissait pas.
Ça fait bientôt vingt-trois ans qu’on cohabite.
Je conçois que cette lettre va te paraitre un peu étrange, comme aux autres qui la liront d’ailleurs.
On ne parle pas souvent de toi ici.
À vrai dire, quand il s’agit de toi,
le sujet est un peu tabou.
La plupart des gens te présentent comme un monstre
à abattre ou une maladie incurable.
Ils sont prêts à toute sorte d’arrangement pour t’éviter.
Je m’étonne de leur entêtement,
Je m’en irrite parfois.
Quand je sors des arguments en ta faveur,
On me répond que c’est si triste d’être seul.
On me parle de ces mamans célibataires
qui galèrent ou des SDF,
de ces gens au chômage, à la retraite.
Tu sais, ces vieux qui meurent tout seuls chez eux,
qu’on ne remarque qu’un an après à cause de l’odeur. Pourtant, ton prénom, quand il sort de ma bouche,
n’a rien à voir avec tout ça.
Je crois qu’ils te confondent avec l’abandon
ou l’isolement, avec une sorte de manque.
Pour moi, tu représentes avant tout un retour à soi.
Un appel à découvrir ses désirs, ses rêves, sa liberté.
Une pause dans ces relations qui sont toujours plus compliquées, dans ce monde qui s’essouffle,
cette société qui s’effrite.
Très tôt, on nous éduque à vivre ensemble, à jouer ensemble, à travailler ensemble.
On nous inculque le compromis,
la patience, on nous apprend à communiquer,
à mentir surtout.
On nous convainc que tu es incompatible avec le bonheur, avec l’amour, et que, contrairement au dicton,
il vaut mieux être avec n’importe qui, plutôt que seul.
Alors j’ai essayé moi aussi.
De faire partie d’un groupe,
d’une communauté, d’un couple.
J’ai passé des années à supporter des compagnies
que je jugeais ennuyeuses pour me sentir acceptée, normale.
Le plus généralement parce qu’on me le demandait et que ça inquiétait ma mère de me voir avec toi. Mais la vérité c’est que je me sens bien plus seule en soirée, entourée par le monde, les lumières, les sons. Je me mêle aux autres, je parle avec ces gens, je me sens vraiment bien parfois, mais souvent, d’un coup, j’ai le sentiment d’être seule au monde. J’ai l’impression que nos paroles sont insensées, tellement superficielles, et qu’il n’y a aucun espoir que l’on se comprenne un jour. Ça t’ai déjà arrivé à toi aussi ?
On rabâche sans cesse les mêmes propos stériles, entendus à la télé, dans les médias, sortis de la bouche des plus cons de ce monde.
On s’emporte les uns contre les autres pour des broutilles et on évite soigneusement les vrais sujets.
Je crois qu’à vivre continuellement en groupe on finit par régresser intellectuellement.
On laisse les autres réfléchir à notre place,
parce que c’est plus simple sur le moment.
Mais avec les années on perd tout esprit critique. Comment veux-tu qu’on soit capable de tolérance,
de jugement, si l’on n’est même pas aptes
à nous faire nos propres idées ?
Malgré ça, je m’interroge :
est-ce que je suis folle ?
Est-ce que je suis la seule à te trouver belle,
et plutôt positive ?
Est-ce que ça fait vraiment de moi quelqu’un d’asocial
de passer du temps avec toi ?...
Net
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femsolid · 10 months
Note
Désolée pour le vent, c'est un peu long mais j'ai besoin d'extérioriser et j'aimerais des avis extérieurs. J'ai dîné avec mes parents hier, ça a mal fini, j'ai insulté mon père.
On a parlé de l'affaire Sandrine Josso avec ma mère, et mon père a dit "de toute façon tous les puissants et les riches (en parlant de Guerriau) sont ce genre de personne il faut pas leur faire confiance"
Ma mère et moi on lui a dit que c'est pas une question de classe sociale et il y a un problème de violence masculine, ça l'a énervé. Il a commencé à parler des taux de divorce qui augmentent et des taux de natalité qui baissent. Il dit qu'à cause des "femmes qui n'ont confiance en aucun homme et voient tous les hommes comme des agresseurs potentiels" il n'y a plus de confiance et d'amour.
Ça a escaladé à partir de là (je suis une survivante et ma mère a également vécu des choses. Mon frère qui était présent aussi sortait jusqu'à peu avec une survivante et s'emballe très rapidement sur ce sujet) et ma mère a fini par expliquer que la mysoginie et l'anti féminisme des hommes est aussi un facteur qui compte pour les femmes et elles ont le droit de refuser les avances de qui elles veulent pour n'importe quelle raison.
Comme à chaque fois qu'on parle du sexe masculin de façon un peu générale, mon père s'est offusqué et nous a dit "moi je n'en vois jamais de l'anti féminisme de la part des hommes je sais pas où vous voyez ça" j'étais assez en retrait depuis le début mais là j'étais outrée. "J'ai vu ton livre du moment sur ton bureau, sur la quatrième de couverture ça explique que les Femen sont de mèche avec le nouvel ordre mondial. C'est pas de l'anti féminisme ça?" (Je précise que le féminisme n'est pas au centre des propos du livre, c'est avant tout un livre COVID sceptique) Là il s'est VRAIMENT énervé. C'est allé très vite à partir de là et je ne me rappelle plus de ses mots exacts, mais voilà ce qu'il nous a "expliqué" :
Le nouvel ordre mondial est contrôlé par l'OMS dont le but (final?) est de légaliser la pédophilie. (On lui a rappelé que c'est déjà légal sur une grosse partie du globe mais il n'a pas commenté. Je précise également que je lui ai demandé ce qu'il entendait exactement par "légaliser la pédophilie" et il a répondu "montrer des drag queens aux enfants" et "donner des cours sur la sodomie en maternelle, comme en Allemagne") C'est à cause de l'OMS que la société est de plus en plus sexuelle et que tout est sexualisé. Les Femen (qui sont des "exhibitionnistes perverses") participent à cette culture et sont donc de mèche avec l'OMS.
Je lui ai donné deux trois infos sur les femens et d'autres groupes féministes et il était sceptique (c'est le moins qu'on puisse dire) et il m'a dit que "au lieu d'insulter son livre je devrais le lire parce que je sais clairement pas de quoi je parle" du coup je lui ai répondu que je ne vais pas perdre du temps à lire un livre qui a été écrit par quelqu'un qui a fait si peu de recherches qu'il voit les femens se mettre torse nu dans des manifs avec de la peinture sur la peau et au lieu de se demander quelle est leur revendication, pense immédiatement que c'est un fétiche. Je te laisse imaginer sa réponse......
Plus rien de très intéressant à partir de là, moi, mon frère et ma mère on s'est fait traiter de moutons sous hypnose et aussi il était à deux doigts de nous traiter d'apologistes de la pédophilie quand on lui a dit que non, on n'est pas contre l'éducation sexuelle à l'école. J'ai aussi traité mon père de con. Je sais que c'est pas extrême, mais je suis très proche de mes parents, j'adore(ais) mon père et c'est vraiment dur à vivre comme situation. Je me sens coupable.
Je sais plus quoi faire en fait. L'autre jour il m'a entendu parler avec ma mère des dangers de l'idéologie du genre sur les enfants GNC et surtout les adolescentes (je suis détrans) et il s'est emballé. Il a commencé à parler de notre "société décadente" qui veut "transgenrer (c'est son terme) les enfants en masse". Chaque discussion est deraillée/polluée. Je ne peux plus passer de bons moments avec lui, j'ai l'impression d'être la fille d'un fou. J'ose même pas imaginer ce que c'est pour ma mère. Plus le temps passe et moins je fais d'effort. Je ne lui parle plus. Ça me déchire et j'ai envie de pleurer juste en écrivant ça mais je suis épuisée en fait.
Je précise que c'est depuis la pandémie qu'il est comme ça. Il est tombé dans la théorie du complot et il ne cesse de creuser depuis. Il était tellement différent avant. Tellement ouvert et tolérant. Au fond de moi j'ai peur que ce soit juste son vrai visage qui se révèle, et qu'il n'a en réalité jamais soutenu sa fille lesbienne et féministe. Comment je fais pour lui faire comprendre qu'il me rend malheureuse et il enterre notre relation à petit feu... J'en ai marre d'être attentive à ses émotions et à faire des efforts... Je fais que ça depuis 3 ans. Maintenant j'ai juste envie de le frapper. Je sais plus quoi faire.
Désolée encore pour le long ask. J'adore ton blog :')
Bonjour bonjour,
ton message me rappelle les horribles dîners de famille que je devais supporter avec mon père avant que je coupe les ponts définitivement il y a plusieurs années.
C'est tellement ironique que ton père s'érige contre le bourrage de crâne libéral américain alors qu'il est lui même en train de se faire bourrer le crâne par les conservateurs américains non ? Ça se voit dans les éléments de propagandes utilisés type "les drag queens qui font des spectacles aux enfants", sujet de débat chez les conservateurs en Floride mais qui n'a rien à voir avec la situation en France. Donc oui il s'est fait endoctriner mais c'est parce qu'il était déjà misogyne à la base, comme tous les hommes à des degrés divers. Pour être endoctriné dans une secte il faut qu'on nous vende du rêve. Qu'est-ce que les complotistes conservateurs et masculinistes vendent comme rêve? Le patriarcat. Et bien sûr l'idée que tu es plus intelligents que les autres qui sont des "moutons" comme dans toutes les sectes. C'est bien pour les narcissiques.
A chaque fois que les femmes sont choquées d'un acte de violence misogyne et commencent à en parler, les hommes font tout pour que ça ne se transforme pas en conscience de classe, solidarité féminine, séparatisme. C'est ce que ton père a tenté de faire lorsque vous avez commencé à discuter l'affaire Guerriau. Il a tout de suite prétendu que c'était une petite portion des hommes qui faisait ça, des hommes riches, des hommes de pouvoir, j'entends ça souvent. D'autres disent que c'est seulement les arabes ou les noirs qui font ça, d'autres que c'est seulement les moins éduqués qui font ça, ou seulement les hommes dans les bars, les monstres, les fous, les immigrés, les sdf, chacun choisit la catégorie qui l'arrange. Le but c'est de faire croire aux femmes qu'elles peuvent continuer à faire confiance aux hommes. D'ailleurs ton père a été très honnête là dessus, il a dit ouvertement qu'il cherchait à vous convaincre de continuer à faire confiance aux hommes car les femmes doivent continuer à coucher avec les hommes. C'est littéralement ce qu'il a dit. Si vous vous rendez compte que vous ne pouvez pas faire confiance aux hommes (car les hommes sont misogynes, se comportent comme des prédateurs et attaquent typiquement les femmes qu'ils connaissent bien et qui leur font confiance) alors vous allez quitter les hommes "divorcer", arrêter de coucher avec les hommes "y'a pu d'amour :(", arrêter de leur donner des fils "natalité en baisse". En gros il a peur que votre conscience de classe se transforme en séparatisme féministe : ne plus coucher avec les hommes, abandonner vos maris, refuser qu'ils vous mettent enceintes, ne plus continuer la ligne père-fils. C'est le pilier du patriarcat que vous remettez en question selon lui donc il se défend en vous répondant qu'à cause de vos revendications (vouloir être libres, respectées, pouvoir dire non aux hommes, ne pas être violées) l'espèce humaine va périr et "l'amour" (l'unité familiale patriarcale) est en faillite. On est en plein dans la lutte de classe. Et c'est quand même ignoble de tenir des propos pareil, sur le fait que les femmes disent trop non aux hommes, sont trop méfiantes et exigeantes, quand la discussion démarre sur un homme qui essaye de violer une femme. Limite il justifie l'acte de droguer une femme au final, puisque les femmes sont tellement méfiantes et exigeantes qu'on peut plus les approcher normalement. Et que la survie de l'espèce depend des femmes qui doivent se forcer à recevoir les penis d'hommes qu'elles n'aiment pas. Du viol quoi. Un mal necessaire. Aujourd'hui elles divorcent et tout ! On devrait pouvoir les forcer à rester et à faire des gosses non ? "C'était mieux avant !"
Et après avoir tenus tous ces propos typiquement anti-féministes il déclare n'avoir jamais entendu un homme tenir des propos anti-féministes. Tout en lisant un livre anti-féministe en plus. Il a pas beaucoup de "self awareness" comme disent les anglais.
La suite de la discussion devient beaucoup plus complotiste et tristement classique dans ce domaine malheureusement. C'est normal que ça te choque et t'insupporte. Le problème avec les gens endoctrinés dans des sectes c'est que plus on les contredit (et plus on le fait avec virulence) plus ça les conforte. Parce qu'en fait, ils sont déjà dans une mentalité "c'est nous contre eux". Ils pensent déjà que les autres sont à leur trousse pour les faire taire, il y a un côté victimisation, paranoïa, je suis le héro envers et contre tous, je me fais censurer par l'ordre établit; donc à chaque fois que t'essayes de le corriger sa secte lui dit que c'est la confirmation qu'il a raison. Le fait d'être marginalisé et de déranger est pour lui la preuve qu'il dit quelque chose de vrai et d'important.
Donc pour calmer ça je pense que la meilleure approche est celle que tu as abordé dans ton message, lorsque tu dis que tu as l'impression de parler à un fou, que tu as l'impression de perdre ton père, que tu ne peux plus avoir de discussion normale avec lui, qu'il te manque, qu'avant il te semblait ouvert mais que maintenant il te rend triste, qu'il enterre sa relation avec toi etc. Si tu veux essayer de renouer les liens avec lui c'est ça qu'il faut que tu lui dises au lieu de débattre ses biteries complotistes.
Mais peut-être que tu l'as déjà fait et peut-être que t'as autre chose à foutre aussi que d'essayer de convaincre un homme que peut-être, ô peut-être, les femmes ne sont pas des objets à la disposition des hommes. Parce que t'es pas sa mère, t'es sa fille et c'est lui ton père. C'est pas à toi d'éduquer ton père. C'est un homme adulte capable de réfléchir aussi. Si faire du mal à sa fille ne lui pose pas de problème car sa lutte masculiniste est plus importante ça en dit long aussi. Peut-être que t'as assez donné et que c'était déjà pas à toi de donner tant. Peut-être que t'as pas à supporter des diatribes misogynes dégueulasses. Comme je t'ai dit, moi j'ai fait mon choix il y a plusieurs années qui a été de ne plus jamais revoir mon père. C'était après un énième dîner de merde aussi où il a tenu des propos lesbophobes et je me suis dit "en fait ce mec va jamais changer et il apporte que de la négativité dans ma vie donc pourquoi je continue à supporter ça ?" S'il a pas la volonté de changer c'est qu'il tire suffisamment de bénéfices de sa misogynie. Dans tous les cas, à défaut du no-contact tu peux déjà réduire le contacte drastiquement et surtout ne plus te laisser entrainer dans ses discours masculinistes car ça te fait du mal et ça le renforce. Tu peux lui dire directement que, comme tu ne peux plus avoir de conversation normale, sensée et agréable avec lui bah basta, finito. Et la relation devient superficielle mais c'est entièrement sa faute et il le sait.
J'espère que d'avoir mis tout ça à plat t'aura permis d'éclaircir la situation et à comprendre ce que tu ressens. Écrire fait souvent du bien. Dans tous les cas, tu n'es pas responsable ni de la dégradation de vos relations, ni de son comportement et tu es déjà bien gentille d'avoir essayé de raisonner et de préserver tes liens avec quelqu'un qui montre si peu de respect envers les femmes et donc envers toi et ta maman.
Au fait, souvent, quand je reçois des messages, les femmes commencent par s'excuser de l'avoir envoyé et tu n'échappes pas à la règle. Tu t'excuses en début et en fin de message t'as remarqué ? Ne t'excuse pas d'avoir des choses à dire, de prendre ton temps ou de parler de toi. Je peux t'assurer qu'aucun homme ne s'excuse avant de de m'envoyer un pavé complètement débile. Et à côté de ça j'ai de femmes intéressantes qui ont peur de déranger... Triste !
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firebirdxvi · 9 months
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Fils du Feu 05 ~ Flamme du Passé
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La soigneuse prépara tout le nécessaire pendant l'absence de Jote. Laissant l'Emissaire seul quelques instants, elle sortit du Nid pour se diriger vers les réserves de l'ordre. Elle du suivre un lacis de couloirs tortueux à peine éclairés avant d'y parvenir. La porte en était toujours ouverte car il était impossible d'en retirer la moindre chose sans que les deux adeptes qui y demeuraient perpétuellement ne s'en aperçoivent. Ils se dirigèrent vers elle aussitôt.
- "La même chose ?" lui demandèrent-ils sans plus d'amabilité.
- "Oui, Sa Grâce veut prendre un bain chaud."
- "Nous vous les apportons."
L'un des adeptes s'enfonça dans les profondeurs de la réserve tandis que l'autre continuait de patrouiller au hasard, près de l'entrée. La soigneuse resta immobile, les mains croisées, ne montrant aucune nervosité. Elle savait que ce qu'elle s'apprêtait à faire pouvait signifier son arrêt de mort ou sa célébration éternelle. On la condamnerait à jamais pour avoir détruit l'Emissaire de Phénix ou on la porterait aux nues pour lui avoir rendu ses pouvoirs et sa juste place dans le monde.
Mais elle était prête aux conséquences. Sa vie appartenait à l'ordre et au Primordial du Feu. Elle ferait tout son possible pour eux. Et elle savait que Jote pensait de même.
Elle avait de l'affection pour cette petite. Ce genre d'émotion n'était guère encouragée au sein de l'ordre ; les adeptes étaient des frères et soeurs dans la dévotion au Phénix mais il ne pouvait exister entre eux aucun lien comme l'amour ou l'amitié. Elle avait pensé ainsi elle aussi, pendant longtemps. Et elle comprenait toujours le sens de cet ascétisme affectif. Mais côtoyer pendant de longs mois Jote et l'Emissaire chaque jour lui avait fait comprendre une chose : en tant que gu��risseuse, elle ne pouvait pas faire son travail correctement dans un tel détachement. Il était nécessaire de ressentir la souffrance de l'autre et de la faire sienne pour la soulager. L'Emissaire était le patient qu'elle avait suivi le plus longtemps ; il ne s'agissait pas de soigner une petite blessure passagère qui ne lui aurait demandé que quelques heures de concentration, pour ensuite s'effacer de sa mémoire. Elle était liée à lui d'une façon qu'aucun autre Immortel ne pourrait comprendre ; sauf Jote bien sûr.
Cela lui coûtait de l'admettre mais elle ne voyait plus Joshua Rosfield comme une simple incarnation d'un dieu éternel. Elle l'avait observé dans son quotidien à chaque minute, avait analysé tous ses gestes et ses attitudes, même les plus intimes. Si l'esprit élémentaire qui l'habitait était divin, le jeune homme lui-même était un humain comme elle. Un humain qui aurait eu l'âge d'être son fils si on lui avait laissé le sien...
Elle se retint de pousser une exclamation. Elle se rendait bien compte qu'une telle pensée était blasphématoire. Evoquer à haute voix l'humanité de l'Emissaire de Phénix lui aurait valu l'excommunication immédiate, ou pire. "Pas de familiarités avec l'Emissaire", c'était leur credo. Mais comment aurait-elle pu l'éviter ? Ce garçon était si touchant à sa manière... Et l'expérience qu'ils s'apprêtaient à vivre tous les trois ne relâcherait sûrement pas leurs liens, bien au contraire...
L'acolyte revint avec un cristal dans chaque main qu'il remit à la soigneuse. Elle remercia en silence et tourna les talons. Les quelques Immortels qui se trouvaient sur son passage s'écartèrent et lui permirent d'atteindre le Nid sans avoir à subir de questions. Aucun ne se doutait de qui allait se passer aujourd'hui.
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De retour dans le Nid, elle se mit au travail. Tandis que Joshua la regardait avec intérêt, assis en tailleur sur son lit, elle actionna un mécanisme dissimulé dans le mur qui fit apparaître une vasque encastrée. Les Immortels avaient découvert ce dispositif durant la convalescence de l'Emissaire, tandis qu'ils cherchaient le meilleur endroit pour l'accueillir. Cette vasque avait sans doute eu une fonction précise à l'époque des Célestes, qui n'était probablement pas celle qu'elle avait aujourd'hui ; cependant, elle faisait une baignoire tout à fait acceptable et l'ordre avait décidé que cette commodité devait revenir à leur dieu. C'était ainsi que leur choix avait été arrêté.
Joshua lui posa une question par signes.
- "Oui, vous allez prendre un bain un peu spécial aujourd'hui. Vous le préparer me donnera aussi le temps de me mettre en condition pour la thérapie. Je vais devoir utiliser tout mon talent, et même m'en trouver d'autres, pour m'assurer de sa réussite. Vous êtes toujours volontaire ?"
Il opina de la tête.
La soigneuse activa la magie du premier cristal. Suspendu dans les airs, il commença à tourner sur lui-même et un liquide - de l'eau ordinaire - se mit à sourdre de ses facettes, tombant dans la vasque. Rien de nouveau pour Joshua, c'était toujours ainsi qu'on lui préparait son bain. Le processus prendrait environ vingt minutes avant que la vasque ne soit remplie.
Tandis que le processus arrivait à son terme, elle entendit frapper à la porte et Jote rentra sans tarder en refermant bien soigneusement derrière elle.
- "Tu as fait vite !" s'exclama la soigneuse. "Où es-tu allée ?"
- "Au croisement de l'Auberge, c'était jour de marché... J'avais oublié les sons ordinaires, et les bonnes odeurs..."
- "Tu as du courir pour revenir à cette heure !"
- "Un peu, oui ! Des loups m'ont attaquée dans le marais ! Quand je me suis mise à leur jeter des rochers, ils ont fui comme des lâches ! Mais j'ai continué à courir jusqu'ici..."
- "Personne ne t'a suivie ?"
- "Non, je ne crois pas, j'ai pris le chemin secret, et j'ai constamment regardé derrière moi... Mais les habitants du croisement commencent à se poser des questions sur nos aller et venues..."
Joshua écarquilla les yeux en entendant la petite fille affirmer qu'elle avait "jeté des rochers" sur des loups, mais il n'eut pas le temps de lui demander des précisions. La jeune adepte étala ses achats sur le lit devant lui.
- "Il y a tous les ingrédients pour la séance, et j'ai aussi trouvé ça..." Elle exposa devant le jeune homme une tunique lacée du plus bel effet. "Il fallait bien que j'utilise l'argent qu'on m'a remis. Je crois que c'est à votre taille. Vous pourrez l'essayer. Après que..."
Elle s'interrompit. La soigneuse constata que la baignoire était remplie et le cristal presque inutilisable. Elle se saisit du second, le retourna dans sa main et attendit qu'il monte en température. Quand il devint assez chaud, elle le laissa couler au fond de la baignoire. L'eau chaufferait en quelques minutes.
Joshua commençait à s'agiter, ne sachant pas vraiment ce qui allait se passer. Il devinait seulement qu'il n'allait pas juste prendre un bain. La soigneuse le regarda avec attention.
- "Votre Grâce, le moment est presque arrivé. Pour tout ce qui va se passer, vous allez devoir me faire confiance."
Elle attrapa les paquets d'encens et les décacheta. Puis elle les alluma tour à tour à l'aide des minuscules morceaux de cristaux inclus dans les emballages. Une fragrance étrange de senteurs mêlées se répandit dans le Nid et Jote en ressentit presque tout de suite les effets ; la somnolence la guettait mais elle devait rester éveillée. Puis, la soigneuse se saisit des flacons d'huiles et en répandit le contenu avec mesure dans la baignoire.
- "Cela n'était pas dans le livre, pourquoi vous..."
- "C'est moi qui ai décidé d'ajouter ça. Jasmin et lavande, idéal pour relaxer les muscles. Sa Grâce devra être le plus détendu possible..."
Joshua comprit que c'était son tour. Il se leva du lit et posa une question.
- "Il ne s'agit pas ici de votre hygiène. Vous n'êtes pas obligé de vous déshabiller, mais cela marchera mieux si vous le faites, je suppose. Vous devez vous sentir tout à fait... déconnecté, si je puis dire..."
Après quelques secondes d'hésitation, il commença à se dévêtir. Bien qu'elles soient dorénavant habituées à le voir nu, les deux Immortelles détournèrent les yeux par respect. Elles entendirent un clapotement liquide et surent alors que l'Emissaire s'était mis à l'aise dans la baignoire.
- "Jote, occupe-toi des lumières. Je veux une pénombre reposante."
La petite fille alla effleurer chaque cristal du Nid, et la lumière baissa en intensité. La seule source de luminosité plus intense se trouva être une petite bougie que la soigneuse venait d'allumer et avait posée sur le rebord de la vasque en face de l'Emissaire.
- "Votre Grâce, nous allons commencer", prononça-t-elle de façon solennelle en se plaçant près de sa tête. "Vous allez retrouver des souvenirs de votre passé et apprendre qui vous êtes réellement. Ces souvenirs seront peut-être... douloureux. Mais ce ne seront que des souvenirs. Rien ne sera réel. Vous ne devez pas l'oublier. Jote et moi serons à vos côtés. Si cela devient trop intense, je vous éveillerai."
Joshua se mit à frissonner malgré l'eau chaude dans laquelle il était plongé. Jote se posta à côté de la soigneuse, sur le côté de la vasque, dans l'attente de la suite. Elle aussi tremblait un peu.
- "Maintenant, vous allez m'écouter attentivement", murmura la soigneuse près de son oreille. "Ecoutez toujours ma voix. Quand je vous dirais de fermer les yeux, vous le ferez. Pour l'instant, fixez la flamme de cette bougie. La flamme est le signe de votre destin... Si vous la suivez, elle vous montrera toujours le chemin, même quand vous aurez les yeux fermés..."
Elle continua de susurrer des mots hypnotiques afin de plonger l'Emissaire dans une sorte de transe. Et cela fonctionna. Bientôt, les bras du jeune homme se détendirent et flottèrent dans l'eau sans aucune tension. Ses longs cheveux blonds se déployèrent tout autour de sa tête. En apesanteur, son corps sembla décoller du fond de la vasque. Il fixait toujours la bougie...
"Joshua." C'était la première fois qu'elle l'appelait par son nom, acte blasphématoire pour les Immortels." Vous allez fermer les yeux et plonger au plus profond de vous... Remontez dans le temps, remontez cinq ans auparavant... Vous êtes à Fort Phénix... C'est la veille d'une grande bataille pour Rosalia... Concentrez-vous, que voyez-vous ? Qu'entendez-vous ?..."
Il entend des chants guerriers. Des tambourinements sur les tables. De la joie avant le malheur... La voix d'un être aimé assis à côté de lui. Oui, il est assis à une table. Mais il ne se sent pas à sa place... Trop de bruit et de réjouissances... Il entend chanter l'hymne de Rosalia... Celle qui glorifie le Phénix... Tous aiment le Phénix mais personne ne l'aime, lui, Joshua... Sauf l'homme à côté de lui. Il essaie de le regarder, de graver ses traits dans sa mémoire... Il y lit de la fierté mais aussi de l'inquiétude. Il étouffe, il doit sortir...
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La bouche de l'Emissaire s'ouvrit comme pour parler, mais il ne produisit aucun son. La soigneuse était penchée sur lui pour capter le moindre soupir, la main posée sur sa joue. Elle continuait de le guider dans le labyrinthe de sa mémoire brisée.
"Continuez à avancer dans le noir vers la flamme. Que voyez-vous ? Qu'entendez-vous ?"
Il voit la lune et les étoiles. Il sent le souffle du vent et aussi une présence rassurante juste devant lui... Cette présence, c'est elle qui brûle comme une flamme, et il marche vers elle. A côté d'elle, il n'a plus peur... Il sait qu'elle le protègera. Il entend une voix familière, mais ne se souvient plus du visage... Il veut le regarder mais un trou noir se trouve à sa place... Il n'a pas peur. Il sait de qui il s'agit. Il cherche son nom et son visage. Il doit les trouver...
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Les paupières de Joshua se crispèrent convulsivement, comme s'il cherchait quelque chose de difficile à découvrir. Jote se pencha sur lui et se sentit inquiète. Mais elle ne dit rien ; sa voix aurait pu briser la transe.
"Que voyez-vous ? Qu'entendez-vous ?"
Il est allongé sur quelque chose de mou. Il sent une odeur de fumée... Puis un fracas, un cri, on prononce son nom avec force. Il se lève, il avance dans le noir, couloirs après couloirs... Une nouvelle odeur, celle du sang... Il fait chaud... Il suffoque, il tousse... Il tue aussi, pour la première fois. Il s'étonne de constater à quel point cela lui est facile... Il doit faire son devoir d'Emissaire... Il est fatigué... Soudain, son père surgit. Oui, c'est bien son père. C'est l'archiduc Elwin Rosfield. Il le voit parfaitement bien. Mais qui est celui qui l'accompagne et vers lequel semblent tendre toutes les fibres de son être ? Pourquoi ne parvient-il pas à se souvenir de son visage ? Il se jette dans ses bras, mais il ne peut voir son visage !
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Joshua serra les dents fortement et agrippa les rebords de la vasque de ses deux mains. Les articulations de ses doigts blanchirent sous la tension... Jote se retint de le toucher.
Il le voit enfin, face à face. Ce visage qui semble le premier de ses souvenirs... Il est tout proche du sien, lui prodiguant des paroles d'encouragement avant de l'abandonner. Mais il ne veut pas qu'il parte ! Il lui a promis de rester à ses côtés pour toujours ! S'il s'en va, il ne le reverra jamais, il le sait... Ne pars pas, ne me laisse pas...
- "Clive..."
Les deux Immortelles eurent un hoquet de surprise. L'Emissaire avait parlé ! Il avait prononcé le nom de son frère... Il était proche du but. La voix de la soigneuse se fit plus caressante ; elle se doutait que le pire restait à venir...
"Que voyez-vous ? Qu'entendez-vous ?"
Il sent le goût du sang dans sa bouche, l'odeur de la plaie ouverte... Il voit la tête rouler sur le sol... La tête de son père, qui le regarde... Le sang qu'il a sur la langue, c'est celui de son père... La lame rougie se balance devant lui... Il est le prochain. Aucune pitié à attendre du monstre à peine humain qui s'apprête à le frapper... Il est seul... face à la mort... Il n'a que dix ans...
- "Je dois... je dois... protéger... Rosalia..." Les larmes se mirent à sourdre de sous les paupières de l'Emissaire tandis qu'il agitait la tête en tous sens.
- "Jote, maintiens-le en place", murmura la soigneuse le plus bas possible. "Il ne doit pas se rompre le cou..."
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La petite fille obéit, mais à peine touchée la chair de l'Emissaire, elle se jeta en arrière, comme repoussée par une force invisible.
- "Il est... brûlant !" Elle s'était exclamée à haute voix.
En effet, une épaisse vapeur commençait à envahir le Nid. L'eau de la vasque s'évaporait progressivement sous l'action d'une chaleur de plus en plus intense.
Il ne veut pas mourir. Il veut vivre. Il veut son père et son frère. Son père est mort. Où est son frère ? Il n'est pas là, lui répond la voix intérieure du Primordial. Mais moi, je suis là. Invoque-moi. Fais-moi sortir et je les brûlerais tous. Non ! Il ne veut plus tuer ! Plus de morts ! Si tu ne le fais pas, ils vont te tuer. Je ne mourrais pas s'ils te tuent. Mais toi, tu cesseras d'exister, tu ne reverras plus ton frère !... Invoque-moi !
- "Je dois... je dois... Au secours !"
Le corps de l'Emissaire se mit à convulser. Il se cognait sur tous les rebords de la vasque et les deux Immortelles eurent toutes les peines du monde à le maintenir en place pour l'empêcher de se blesser. Sa force semblait décuplée.
Fais-moi sortir !
    Clive va venir à mon secours !
       Il ne viendra pas !
           Il vient toujours !
              Il ne viendra pas, personne ne viendra !
                 Il me protègera...
                 Je te protègerai. Je suis le seul qui sera toujours près de toi.
                      Je veux vivre...
                         Alors fais-moi sortir !
Jote vit alors quelque chose de stupéfiant. Une chose que chaque Immortel aurait souhaité contempler de si près. De la hanche de l'Emissaire elle vit jaillir une plume multicolore flamboyante. Elle se déploya comme une fleur et se dressa toute droite, comme animée d'une volonté propre, tandis que d'autres plumes semblables apparaissaient tour à tour dans le bas du dos tordu de souffrance de Joshua. Elle était hypnotisée par la beauté du phénomène et ne put s'empêcher d'en approcher la main. Les plumes de feu ne la brûlèrent pas, mais elles émettaient une lumière rayonnante tout à fait surnaturelle, d'une blancheur aveuglante. Elles semblaient bien de feu mais ce feu-là était d'une nature toute différente. Il avait la texture d'une soie nimbée de soleil, et le bien-être qu'elle ressentit en passant sa main dessus lui fit oublier un instant la gravité de la situation. Ce fut le cri de l'Emissaire qui la ramena à la réalité.
- "Je dois faire mon devoir !"
- "Jote, il est en train de se transformer !" hurla la soigneuse paniquée, agrippée au torse de l'Emissaire agité de soubresauts. "Il faut l'en empêcher ou il ne restera de cet endroit qu'un tas de gravats ! Il ne contrôle rien !"
- "Ramenez-le !"
- "J'ai essayé, il n'entend pas !" Elle le tenta encore avec l'énergie du désespoir. "Ecoutez ma voix, Joshua ! Ce n'est pas la réalité ! Tout ceci a déjà eu lieu ! Vous devez vous réveiller !"
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Une onde de choc puissante fit tomber les deux Immortelles à terre. Elle avait du parcourir tout le refuge... Jote ouvrit les yeux après sa chute, et dans une lumière aveuglante, elle discerna l'Emissaire, debout dans la vasque, le visage levé vers le plafond. Une traîne majestueuse de plumes de Phénix ondulait dans son dos, envoyant des vagues de chaleur tout autour de lui. Ses longs cheveux flottant se changèrent en fils d'or brûlants, sa peau prit la teinte du charbon incandescent et des veines enflammées sillonnèrent son corps transfiguré... Elle pensa alors avec sérénité que c'était un beau spectacle à contempler avant de mourir...
Il lui fait enfin face, à ce monstre démoniaque qui hante ses cauchemars. Ses yeux pleins de haine, ses griffes avides de mort, ses cornes recourbées prêtes à l'empaler... Il est venu pour le combattre, lui, le Phénix. Comment ose-t-il ? Je suis le seul Primordial de Feu ! Qui es-tu, démon ?! Il se jette sur lui et il sait alors qu'il ne gagnera pas. Il peut l'abattre au sol, le brûler jusqu'aux os, lui déchirer la face de ses serres, le projeter contre les murs, il se relève toujours. Le Phénix guérit et protège ; ce monstre n'existe que pour détruire. Ces deux flammes ne peuvent coexister... Elles s'affrontent, depuis l'aube des temps. Le feu qui guérit, le feu qui détruit...
Sa souffrance est insoutenable. Il est jeté à terre, et les poings gigantesques s'abattent sur lui encore... encore... et encore... Il est déjà vaincu, pourquoi s'acharner ?...
- "Cliiiiive !! J'ai mal ! Aide-moi !!"
Joshua s'était plié en deux. Ses flammes perdaient de la puissance. Les deux Immortelles parvinrent de nouveau à s'approcher de la vasque presque brisée en morceaux. Le jeune homme s'effondrait sur lui-même, se recroquevillant au fond de la baignoire en gémissant, les cheveux enroulés tout autour de lui, les mains sur le visage. Il convulsait par à-coups, comme si on le battait avec violence. Ses plumes se racornissaient et flétrissaient les unes après les autres...
- "Aide-moi ! Cliiive ! Arrête-le !!"
Jote essaya de le retourner et de lui parler mais le corps de l'Emissaire était mu par une force surhumaine. Elle sentait jusque dans ses os la brutalité des coups qu'il se souvenait avoir reçus ; comme si son organisme tout entier en avait gardé la mémoire. Elle se rappela alors dans quel état on l'avait retrouvé... et elle pleura doucement.
- "Je vous en prie, ma dame...", sanglota-t-elle en tenant l'Emissaire dans ses bras. "Faites que cela s'arrête !..."
Et, comme en réponse à sa prière, tout cessa soudainement. Le corps de Joshua se souleva une ultime fois pour retomber ensuite et ne plus bouger. Le Nid était sans dessus dessous : le lit avait été éjecté dans un coin et tous les meubles de la pièce gisaient, retournés. Une nuée de minuscules plumes de duvet flottait autour d'elles et se consumaient sous l'action de la chaleur intense qui commençait à peine à baisser. Jote était en nage, sa peau humide était glissante et sentait la fum��e.
Elle écarta de son visage trempé la couche de plumes qui y était collée et vit confusément la soigneuse attraper Joshua à bras le corps et le bercer avec tristesse. La tête du jeune homme était renversée en arrière sur l'épaule de la femme. Jote voyait leur deux visages sillonnés de larmes...
- "Non, ne me dites pas que...", commença la petite fille choquée.
L'avaient-elles tué ? La violence des souvenirs revenus à la surface avait-elle eu raison de Joshua Rosfield ? Elle trembla à cette idée...
- "Joshua... Joshua...", murmura la soigneuse avec tendresse. "Par le Fondateur, ne nous laissez pas, revenez..."
Elle plaqua sa main sur la poitrine du garçon pour sentir les battements de son coeur ; puis elle prit son pouls et secoua la tête. Après avoir écarté les cheveux emmêlés du visage de l'Emissaire, elle se pencha sur ses lèvres et tendit l'oreille.
- "Clive..."
Elle crispa les paupières de soulagement et reprit assez de force pour soulever le corps de l'adolescent.
- "Jote ! Remets le lit en place !"
La petite fille réagit immédiatement. Elle concentra sa magie au creux de ses mains et d'une traction mentale qui se traduisit dans la réalité, elle parvint à redresser le lit auquel il manquait un pied dorénavant. La soigneuse y plaça l'Emissaire et toutes deux se penchèrent avidement sur lui.
Il respirait. Faiblement, mais il respirait.
- "Ma dame, vous avez réussi !..." lança Jote dans un souffle.
- "Nous avons réussi, tous les trois..."
La femme s'écroula alors la face contre le lit, et se mit à pleurer de joie et de fatigue en silence.
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