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"Leila et ses frères", drame familial puissant sur les failles du système en Iran - La Libre
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Iran : un comité spécial pour cibler les artistes dissidents
En Iran, un comité spécial a vu le jour le 22 septembre 2022, peu de temps après le début des manifestations critiquant les abus de la police de la moralité et l'aspect autoritaire de la République islamique. Présidé par le ministre de la Culture lui-même, il organisait la répression systématique et ciblée des artistes dissidents, y compris des auteurs.
PUBLIÉ LE : 03/05/2023 à 10:19 Antoine Oury
Le 16 septembre, Mahsa Amini décède, trois jours après son interpellation par la « police des mœurs » iranienne pour « port de vêtements inappropriés ». Âgée de 22 ans, elle aurait été frappée à plusieurs reprises par des agents, des faits démentis par la version officielle, qui avance un « problème cardiaque soudain ».
L'annonce de la mort de cette jeune étudiante a enflammé le pays. Les citoyens, et en particulier les femmes, descendent dans la rue pour réclamer justice, pour commencer, mais aussi de plus nombreux droits civiques. La répression orchestrée par le gouvernement iranien est meurtrière : l'ONG Human Rights Watch établit le bilan à 341 morts en novembre 2022, dont 52 enfants.
Une réponse organisée à l'opposition
Au sein de ce vaste mouvement pacifique de contestation du régime, les artistes ne sont pas restés en retrait. Dès les premiers jours du soulèvement populaire, des chanteurs, poètes, acteurs ou actrices témoignent de leur soutien à la cause.
Le chanteur Shervin Hajipour voit ainsi un de ses titres repris lors des manifestations, ce qui n'est pas pour lui déplaire. Mais les conséquences ne se font pas attendre : dès le 29 septembre, il est interpelé, avant d'être remis en liberté en échange d'une caution. Un jour auparavant, la musicienne et poète Mona Borzouei se retrouvait aussi derrière les barreaux, après la diffusion d'une lecture d'un de ses poèmes, dédié à Mahsa Amini, sur le réseau social Twitter. « Nous reprendrons notre terre natale de votre emprise », scande notamment Borzouei dans son texte.
D'autres artistes sont tour à tour visés par les autorités, comme la traductrice et actrice Taraneh Allidousti et le poète Ali Asadollahi : les arrestations sont le plus souvent arbitraires et injustifiées, et les détenus n'ont pas toujours l'occasion de s'entretenir avec leurs avocats.
Le zèle du ministère
La filiale iranienne de la BBC a dévoilé les détails d'un document confidentiel qui permet de mieux comprendre les mécanismes à l'œuvre depuis le 16 septembre 2022. Selon le média, une lettre datée du 22 septembre fait état de l'existence d'un « groupe de travail sur les célébrités », présidé par le ministre de la Culture en personne, Mohammad Mehdi Esmaili.
Ce dernier transmet, dans le courrier, une liste comprenant 141 noms de personnalités iraniennes, dont des artistes, avec pour instruction d'appliquer des sanctions économiques, notamment fiscales.
D'après BBC Persian, on trouve sur ce document Taraneh Allidousti, justement, mais aussi plusieurs cinéastes, dont Asghar Farhadi.
Violations des droits humains
En novembre 2022, l'Organisation des Nations Unies a adopté une résolution pour mener une mission d'enquête indépendante sur la République islamique d'Iran et ses réactions aux manifestations de la fin d'année 2022.
De premiers éléments de cette enquête seront présentés en juin ou juillet 2023, avant un rapport complet en mars 2024. L'objectif étant d'établir d'éventuelles violations des droits humains, pour y répondre par des sanctions proportionnelles à l'encontre du régime.
Les documents mis au jour prouvent la nature délibérée et systématique des attaques du régime iranien contre la liberté d'expression, caractérisées comme de graves violations des droits humains, en vertu des lois internationales. Le ministère de la Culture lui-même a joué un rôle policier vis-à-vis des artistes et des travailleurs culturels, en tentant de les faire taire par l'intimidation et la menace. – Julie Trebault, directrice du réseau Artistes en Danger de PEN America
L'organisation PEN America réclame une attention particulière de la commission d'enquête de l'ONU pour le sort réservé aux artistes iraniens. Cette demande survient quelques jours après la publication d'un rapport qui fait état de 57 personnes détenues en Iran pour leurs textes et leurs opinions, en 2022. La République islamique se trouve juste derrière la Chine dans le classement des pays qui emprisonnent le plus les auteurs.
Photographie : illustration, Gerry Popplestone, CC BY-NC-ND 2.0
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