#Sol et Gobelet
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Marc Favreau
L’actrice Léane Labrèche-Dor nous entraîne dans un tango mêlant l’humour et la poésie du clown Sol et de son interprète Marc Favreau. Marc Favreau débute sa carrière d’acteur au Théâtre du Nouveau Monde où il obtient le rôle de Pierrot dans Dom Juan de Molière. Il fait ensuite ses débuts au petit écran, notamment dans Le Survenant et 14, rue des Galais. En 1958, il incarne pour la première fois…
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arthur et guenièvre qui vont en aquitaine pour rendre visite au duc, le duc qui les accueille en grandes pompes et qui les invite à un banquet pour fêter leur venue : grandes tablées, frichtis tous fruits à gogo, des décors somptueux, des tapisseries colorées, des vêtements de soie et des harpistes tous les 2 mètres, sauf qu'arthur et guenièvre ont pas prévu de tenue de fête. arthur ressemble à un ours avec sa cape en fourrure et ses bottes crottées, et aucune des robes de guenièvre n'aurait pu loger dans leurs tous petits bagages. le duc s'en doutait. alors il leur a fait confectionner des vêtements.
arthur se retrouve dans une tenue somptueuse, une cape noire en velours, longue jusqu'aux chevilles et brodée à la main au fil d'or, avec en dessous un plastron en cuir noir tanné, parsemé de fins motifs embossés, de boucles et de boutons dorés. il entre dans la salle visiblement mal à l'aise, puis le duc le rejoint tout souriant pour lui offrir un verre. il le félicite pour sa tenue et arthur le remercie d'un air peu convaincu. il demande alors où est sa femme. le duc regarde arthur et lui sourit sans rien dire ; il jette un oeil furtif derrière lui puis fait trinquer son verre contre celui de son roi. "bonne soirée, sire", lui dit le duc avant de s'éclipser. arthur affiche un air confus, porte le verre à ses lèvres avant d'entendre les grandes portes du palais s'ouvrir. le bord du gobelet toujours au coin de sa bouche, arthur se retourne. puis, ses yeux s'ouvrent en grand. ses épaules se relâchent, son dos se redresse. guenièvre passe les portes et le bruit de ses talons sur le sol dallé emplit la salle toute entière. sa femme s'avance vers lui, et soudain le temps s'arrête. plus rien n'existe autour. il n'y a qu'elle. et pour le reste de sa vie...il n'y aura qu'elle.
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Jour 13
Un jour dédié à l'indolence
L'indolence se caractérise par le pas mou des villageois qui ralentit toutes tentatives de rapidités. L'indolence se sonorisé par le petit bip des voitures qui se croisent entre les maisons bric et broc.
Bip salut toi.
Oh hé bien Bip à toi.
Et tout le village retentit de bip bip qui se bipent sans relâche. Des bip de rencontres quotidiennes. Ceux assis sur les marches lèvent une main dès qu'un bip les salue. Et les assis commentent le passage du bipeur mouvant qui disparaît dans sa conduite cahotique et les assis prononcent quelques mots et ce jusqu'au prochain bip.
L'indolence concerne les fruits ondulés à bout de branches par le vent jusqu'à ce qu'ils soient récoltés puis étalés sur de grands filets. Là ils paressent jusqu'à être sec à point. Figues, pêche, kiwi, raisin. Chacun s'indole.
L'indolence se répand sur les jeunes gens à la sortie de l'école. Ici, on ador les cafés froids ou d'autres mixtures sucrées glacées que l'on sirote à la paille. On tient nonchalamment un gobelet en plastique recouvert d'un dôme transparent.
L'indolence se répand dans le voyageur qui s'arrête souvent pour dessiner une scène ou une bribe de vue dans son carnet. L'air chaud et rafraîchi par la vallée fruitière l'embaume. La fatigue l'accapare car la mama Ouzbek a regardé Instagram toute la nuit puis s'est endormie bercée par le son lancinant d'un muezzin qui tint en éveil ledit Blick jusqu'à ce qu'il osa interférer dans les rêves de la dame hagarde.
L'indolence concerne aussi le balayeur qui sans relâche prélève les opercules jetés nonchalamment par les uns et les autres. Le petit balais en paille racle doucement le sol. Sans cesse mais en douceur.
Même ceux qui coupent du petit bois en vue de l'hiver le pratiquent calmement.
L'indolence se pratique aussi dans les gros marteau piqueur qui brisent au loin les cailloux pour élargir la route.
Tatata ils disent.
Tatata....
Tatata?
Est ce le son du piqueur de rocher?
Tatata? Vraiment?
Attends, pourquoi son écho caresse le flanc abrupt des montagnes?
C'est que ce Tatata là provient d'une autre machine.
Tatata disent les mitrailleurs en entraînement.
Et puis cela s'intensifie.
Ratatatatatatata de partout et intensément.
Le gros joueur, qui lance des dés minuscules, lève la tête un instant.
Des gros boums se cascadent et paraplégient les Tatata en riposte.
Les russes s'entrainent.
La vue aride des montagnes évoquent l'Afghanistan.
L'indolence révèle son autre aspect. Celui de l'efficacité.
Des nations aussi sophistiqués que la France en Algérie, les Soviétiques en Afghanistan, les Américains au Vietnam et récemment en Afghanistan ont bel été bien mis en déroute par des combattants habillés en pyjamas et en robes de chambre.
Ces habits typiques de l'indolence seraient ils en fait les réelles armures des temps modernes?
#arménie#armenia#meghri#iran#voyage#dessin#drawing#travelling sketch#carnet de voyage#carnetdefaits#carnet de faits
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Sixième partie | 17 juin 2024
LA PARTIE LA PLUS LONGUE. par Thibodeau.
L’humidité pesait lourd, mais l’atmosphère était légère sur le terrain #2 du parc Laurier, en ce très chaud lundi 17 juin 2024, date où la réalité du soleil devint pour un soir, la réalité du solstice.
Du latin solsticium (Sol – soleil, Sistere – s’arrêter), l’étymologie de cette réalité nous propose l’image poétique d’un soleil figé dans le ciel, pour l’éternité.
Cette soirée sans fin s’amorça ainsi sous une aura générale d’invincibilité. Comme si les dieux de la balle allaient nous donner congé, le temps d’une partie, de l’implacable réalité du temps qui passe. Exceptionnellement, le soleil ne disparaîtrait derrière les cheminées de l’incinérateur Des Carrières qu’à 20h44. Aussi bien dire que nous avions la vie devant nous. Ainsi, personne ne semblait pressé d’aller chercher son gant après le traditionnel tirage de mites. Poulin et Thibodeau, d’ordinaire furieux ennemis, semblaient même cabotiner durant l’habituel jeu d’adresse où les capitaines font à tour de rôle d’étranges manipulations sur un bâton lancé pour déterminer l’équipe qui va commencer dans le champ. Deux vieux camarades, unis devant l’immortalité du moment.
Mais il fallait bien s’affronter, parce que c’est comme ça. À condition, bien sûr, d’avoir une protection solaire adéquate, comme nous le rappela par l’exemple le duo Talbi & Bessette. Complices de cœur, mais également de crème solaire, le power couple se présentèrent à leurs équipes sous une généreuse couche de FPS 50+ résistante à l’eau, dans un hommage bien senti au maquillage d’un autre célèbre duo, celui de Sol et Gobelet. Sol, comme dans Soleil, bien sûr.
Il était 18h15, toute était dans toute et la soirée s’annonçait au boute. Alors question de faire de cette joute une joute RMR, il fut décidé d’un commun accord de semer la discorde dans ce qui s’annonçait un peu trop comme une partie de plaisir. Devant le résultat du flip de mites, on s’est alors mis à se crier des bêtises :
- Ça n’a pas de bon sens, les Martres vous êtes ben trop fortes !
- Ouin, on n’arrivera jamais à vous battre, et ça va nous rappeler toutes les dernières finales !
- Si vous ne nous donnez pas votre meilleur joueur, on va être obligé de Ninabandonner!
- Bon ok, faites l’échange qui vous semble le plus juste, et lets’go ! On va manger vos. ZENFANTS !
On racheta alors les contrats de Lepage et Bourgon, qui furent échangés vers leurs équipes naturelles. Il était 18h22, et nous allions enfin pouvoir commencer ce qui s’annonçait clairement comme LA PARTIE LA PLUS LONGUE DE TOUTE L’HISTOIRE DE LA RMR.
La première manche vit les Martres prendre quelques points d’avance sur les Ninas, et puisque nous avions la vie devant nous, il fut convenu à 18h31 de tout arrêter pour se crier de nouvelles bêtises :
- Ça n’a pas de bon sens, les Martres vous êtes encore ben trop fortes!
- Ouin, nos joueurs sont placés à des positions qui les sortent vraiment de leur zone de confort.
- On ne peut pas jouer à la hauteur de nos standards!
- Si vous ne nous donnez pas votre autre meilleur joueur, on va être en Ninasimonaque!
- Bon ok, faites l’échange qui vous semble le plus juste, et let’s go! On va manger vos. ZENFANTS !
Une offre d’échange hostile fut alors proposée à Leroy et Nonveiller, et l’un prit la place de l’autre alors que l’autre prit la place de l’un. Il était 18h48, il faisait chaud, le soleil était encore au point haut, et la 2e manche débutait tout juste avec ce qui était déjà la 3e version d’alignement de chaque équipe.
Le reste de la partie fut une classe de maître. Poulin, X Raymond, Bessette et Roussin-Plourde lancèrent des prises à tour de rôle. La défensive était hermétique de part et d’autre, et les deux équipes donnèrent un excellent spectacle au nombreux public français venu d’outre-mer pour assister à cette interminable partie qui allait marquer l’histoire. Bien que timides au bâton, les Martres s’illustrèrent en réalisant trois doubles jeux en défense. De leur côté, les Nina Simone de Beauvoir confirmèrent leur gentillesse en offrant le bénéfice du doute aux verts sur plusieurs jeux serrés. On accorda même à plus d’une reprise des lancers supplémentaires aux joueurs recrus des Martres, question de leur permettre d’absorber les quelques conseils pratiques de base qu’on leur lança :
- Lève ton coude!
- Tourne les hanches!
- Oui c’est ça, il faut que tu tournes ton coude en levant les hanches !
- Fâche-toi le bassin!
- Aligne tes doigts!
- Non, pas tes doigts, ces jointures-là avec ces jointures-là, regarde ici!
- Regarde pas ici voyons, regarde la balle en frappant dans l’axe du solstice d’été !
On arriva ainsi en bas de tableau à 21h41 et le plaisir sous le soleil était tel qu’il y eut consensus à jouer une manche supplémentaire. Le niveau d’hydratation de chacun fut évalué, et le comité de sécurité de la RMR autorisa que la partie dépasse sa limite habituelle de sept manches.
Opportunistes, les Martres profitèrent de cette 8e manche tombée des dieux pour créer l’égalité à 22h16. Une 9e manche allait être nécessaire pour départager le sort des deux équipes réunies sous le soleil d’une réalité éternelle. Il était minuit moins une lorsque les Ninas se sauvèrent finalement avec la victoire, aidés par de nombreux jeux défensifs réalisés par le duo Lepage & Leroy, dont les infâmes transactions en début de partie allaient hanter le sommeil des Martres durant toute la nuit suivante. Cette nuit qui, heureusement pour les mustélidés, allait être la plus courte de cette 13e saison de la RMR, mais ceci est une autre histoire.
Nos archivistes ne peuvent aujourd’hui confirmer s’il s’agit bel et bien de la partie la plus longue jamais enregistrée aux annales de la RMR. Mais en voyant le sourire général sur le visage des joueuses et joueurs qui se firent à 1h28 la poignée de main finale sous les « c’était le fun ! » et « quelle belle partie ! », nous pouvons assurément dire que sur le thermomètre du plaisir, le mercure battait des records.
- Thibodeau
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Parcelles de vie
Chez Laurent et Isabelle Charvin // Domaine Charvin // Châteauneuf-du-pape // 33 hectares
Est-il possible d’apprendre de ses erreurs ? Echaudé par mes efforts du début de l’été j’ai tracé un parcours zigzagant – sensé m’épargner des affrontements frontaux avec le mistral – et taillé dans la longueur des étapes. 17 km aujourd’hui. Pour le coup c’est trop court. Alors, je flâne, m’arrête par exemple pour déchiffrer cette stèle : « Ici, le 18 X 1997, ont été scellées 50 bouteilles de VIN d’AOC LIRAC en commémoration du cinquantenaire, par les producteurs, négociants et confrères jaugeurs de Lirac. En 2047, que nos héritiers jaugeurs les découvrent et les lampent dignement��» ; médite sur l’insistance de deux fureurs modernes : l’enfouissement et son opposé, l’extraction ; remarque en surface la grande diversité des sols : les calcaires durs et blancs qui ont laissé place au sable, les limons, les galets roulés, leurs mélanges.
Je suis d’autant moins pressé que Laurent Charvin m’a prévenu qu’il sera peu disponible, qu’il m’hébergera sans contrepartie c’est-à-dire sans performance. Je le retrouve en fin d’après-midi devant son chai, allure un peu déboitée, air préoccupé. Une poignée de main quelques échanges et la conversation s’élance gagnant peu à peu en chaleur et en débit. Nous passons rapidement entre deux rangées de cuves béton et leur couvée de rouges pour atteindre trois jarres en terre cuite venant d’Italie. « Je n’utilise pas de bois, ce n’est pas l’histoire d’ici. Nous sommes des Gallo-romains. Il suffit de creuser un peu, on trouve des tesselles partout. » Les jarres pourtant sont une nouveauté : « j’ai mis longtemps à être convaincu. Il a fallu qu’un ami me fasse découvrir ce fabriquant pour que je plonge. Pour les blancs… mais tu dois avoir soif. On a encuvé cette jarre avant-hier, tu vas voir : c’est super. » Le verre tiré me rafraîchit en effet très agréablement : rien de bourru… « Dedans il y a une parcelle de Bourboulenc, un cépage que je n’aime pas trop mais que j’ai assemblé avec une parcelle de clairette rose ». Est-ce l’évocation de la parcelle – troquée avec le Lycée agricole voisin qui la trouvait trop dure, trop pentue, pour ses apprentis vignerons – ou celle du cépage « dont certaines grappes mélangent les grains blancs et roses », quelque chose dans la voix de Laurent s’est ouvert.
Nous finissons par sortir du chai. Dans ma remorque, l’étui de cuir fabriqué par Alain Itey pour mon instrument a produit son effet : on veut savoir ce qu’il y a dedans. Je propose une courte démonstration. Elle se fera devant la maison entourée de ces belles vignes qui ont donné envie à Laurent, après un temps de formation en Bourgogne, de prendre la suite de son père : « avec trois axes : continuer la taille en gobelet et la vinification en grappes entières, utiliser le moins d’intrants possible. » La pico performance – je joue trois lunes – est l’occasion de rencontrer une partie de la famille : Isabelle, la femme de Laurent, qui travaille pour une cave coopérative, Rose la fille cadette et Lila, sa sœur, férue, comme son père de mythologie. Elle me surprend en rapprochant Rhapsode des dionysies, célébrations bacchiques à l’origine de la tragédie. J’y repenserai le lendemain en longeant l’imposant postscænum du théâtre antique d’Orange
Le jour déclinant, je m’apprête à rejoindre l’appartement que me prêtent Isabelle et Laurent. Mais le vigneron veut me montrer une parcelle toute proche de la maison. « La Charavine » ainsi que la nommait « de façon un peu dépréciative » son ancien propriétaire, est une petite merveille de complantation où tous les cépages de l’appellation Côte-du-Rhône semblent tenir conseil. Une fête transgénérationnelle avec des centenaires (123 ans pour les doyens) et des jouvenceaux – des sélections massales, faites par mon guide lui-même : « je préfère choisir mes bois et suivre chaque greffon plutôt que d’acheter des produits tout faits. » Mais comment expliquer une telle diversité ? « Elle reflète l’époque où la polyculture dominait. Une ferme n’avait souvent qu’une parcelle de vigne. Et il était naturel d’y accueillir différents cépages ».
Je pars finalement dans la fin du crépuscule. Avec un peu de poids en plus dans ma carriole : 75 cl de la cuvée Damon 2021. Le nom de la cuvée est celle de la parcelle de Grenache dont elle est issue. La vigne avait appartenu à l’arrière-grand-père Charvin mais était sortie de la famille proche par le jeu des successions. « J’ai toujours entendu mon père et mon grand-père s’en désoler. J’ai pu la racheter très récemment et nous en avons tous été très heureux. » La bouteille est maintenant débouchée. Je regarde son étiquette réalisée par la fille ainée de mes hôtes, étudiante en art à Paris. Que représente-t-elle ? Le plan de la parcelle au cadastre. Ce que Laurent appelle : « un chemin de vie. ».
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BMW X5 et X6 Édition Noir Vermilion 2022
BMW est fier d'annoncer les BMW X5 et X6 noir Vermilion en édition limitée pour l'année 2022.
Les éditions BMW X5 et BMW X6 noir Vermilion arriveront cette année avec une combinaison saisissante de couleurs noir et rouge. Les doubles naseaux des deux modèles présentent des barres rouges qui créent un contraste efficace avec la peinture spéciale BMW Individual Frozen Black métallisé. Galerie / BMW X6 Édition Noir Vermilion 2022
À la pointe de la gamme de modèles BMW X, les BMW X5, BMW X6 et BMW X7 offrent un haut niveau de confort et de luxe avec des performances suprêmes et des capacités de tenue de route dynamiques avancées. Les nouvelles éditions BMW X5 et BMW X6 noir Vermilion présentent des barres rénales exclusives avec des signatures rouges, et la BMW X7 M50i Frozen Black Edition combine des options impressionnantes dans un ensemble exclusif. En 2020, un nouveau modèle BMW sur huit livré était un BMW X5, X6 ou X7 avec 250 000 unités vendues dans le monde. Particulièrement frappant L'accent de l'édition noir Vermilion est le design intelligent intégrant des accents rouges sur une couleur de carrosserie extérieure Frozen Black; la double calandre BMW avec des barres rouges spécifiques au modèle crée un contraste efficace avec la finition de peinture spéciale BMW Individual Frozen Black métallisée. Sur la BMW X6 Black Vermilion, ce point culminant visuel s'exprime en combinaison avec sa calandre Iconic Glow. Ailleurs, le modèle comprend Orbit Grey mat! des jantes en alliage léger M de 22 pouces à double rayons conçues exclusivement pour cette édition! des phares laser BMW! un système d'échappement M Sport (sauf X5 xDrive45e)! un verre de protection solaire! un Shadow brillant prolongé! garnitures extérieures line! étriers de frein M Sport rouge brillant et tabliers avant et arrière spécifiques au modèle. Intérieur Un noir piano exclusif BMW Individual, conçu par Fineline. Le logo Edition sur le couvercle du porte-gobelet! proposé de série à l'intérieur des BMW X5 et BMW X6 noir Vermilion Edition. Sont également inclus une doublure de toit M Alcantara Anthracite! une application en verre cristal connue sous le nom de Crafted Clarity et des sièges confort avant avec ventilation active des sièges offrant une multitude d'options de réglage et des niveaux de confort exceptionnels. Des garnitures entièrement en cuir BMW Individual en Merino Black sont proposées de série! et sont en outre renforcées par des surpiqûres contrastées rouges spécifiques à l'édition pour les sièges conducteur et passager avant. La bordure des tapis de sol avant et arrière également finie en rouge! et à l'intérieur de la BMW X5 Black Vermilion, les accents rouges se retrouvent également sur les sièges arrière. Des options supplémentaires En plus de l'équipement standard de l'édition, les clients auront la possibilité de choisir parmi un certain nombre d'options supplémentaires; y compris le pack confort qui offre un accès confort! des sièges chauffants avant et arrière et un système de confort thermique! et le pack Comfort Plus qui offre en plus un système automatique à quatre zones climatisation! portes à fermeture douce et sièges avant massants. Le Pack Divertissement, le Pack Technologie comprend l'affichage tête haute et le contrôle gestuel. Le Pack Technologie Plus propose également l'assistant de conduite professionnel! l'enregistreur de conduite et l'assistant de stationnement plus, sont disponibles en option. Les prix débutent en France à 105.850 € pour le BMW X5 xDrive45e Noir Vermilion et à 100.600 € euros pour le X6 xDrive30d Noir Vermilion. Galerie / BMW X5 Édition Noir Vermilion 2022
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Dominé par le château de QUERIBUS (ancienne citadelle cathare) le vignoble de MAURY est protégé au nord par la chaîne des Corbières et au sud par les premiers contreforts des Pyrénées. Il dessine un couloir naturel qui s’étend sur 17 km de long et 4 km de large avec en fond le pic de Bugarach (désormais connu dans le monde entier comme l’ultime refuge à l’apocalypse annoncée).
Composée de schistes noirs non métamorphiques, cette terre si pauvre est, d'une certaine façon, toute notre richesse. Elle confère au MAURY ce caractère si particulier, limitant naturellement le rendement à 3 verres par pied (soit 25 hl/ha).Mais le sol n’est pas le seul facteur intervenant dans la typicité de nos vins
Des précipitations faibles 650 à 700 mm /an.
La tramontane, vent de nord qui peut souffler très fort et pendant plusieurs jours, est un précieux antiseptique naturel qui sèche les baies et les fortifie.
Le soleil, 260 jours par an, écrasant de juin à septembre, nourrit seul nos grenaches noirs, carignans, syrahs et autres muscats. Taillés en gobelet ils se prêtent à merveille aussi bien à l’élaboration de VINS DOUX NATURELS qu’à celle des vins TRANQUILLES.
Ce sol si complexe et dépouillé, ce climat très sélectif, et un cahier des charges très restrictif ont été bien entendu décisifs dans l’obtention de la nouvelle appellation MAURY " SEC ". Mais ne serait-ce pas également grâce à cette mystérieuse énergie et cette lumière nulle part comparable, qui émanent de nos contrées et donnent ce côté unique à nos vins ?
Alors vous l’aurez compris, sur ce terroir très peu mécanisé, où la vendange se fait à la main et où l’irrigation est impossible, l’homme s’insère dans une nature qui ne compte pas se laisser dominer.
source : https://www.vigneronsdemaury.com/content/7-le-terroir
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im not saying every french speaker out there should watch Sol et Gobelet but thats to totally what im saying
#please...y'all need to watch the two melodramatic clowns destroy capitalism with zero budget and one prop#its a masterpiece. a goldmine. a work of art before its time#sol et gobelet#quebec tag#french
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Je rentre de nuit, à pied dans la ville alcoolisée. L'impression d'avoir 17 ans. Me tendre : un bruit de clés dans une poche derrière moi. Me détendre : nos chemins se séparent. Le silence urbain à nouveau. Une serrure inhospitalière sous ma clé : c'est le numéro d'à côté. Une fois en haut, ne pas faire de bruit. Se doucher et au lit. Je sombre avec des acouphènes.
Dans la nuit, les rires reviennent. Les nouvelles amitiés se gravent dans mon imaginaire. C'est pas rien de rire la nuit et de dormir par-dessus.
Je me lève t��t. Pour une fois que je suis en ville, je voudrais un café. C'est un beau projet : un comptoir, un café, dimanche 7h30 à Tours.
Je cherche mes vêtements. Hier, je n'ai pas complétement sorti mes affaires. Elles sont à moitié rassemblées dans mon sac au pied de la table de chevet, à moitié en bazar sur le fauteuil, dans la salle de bain, par terre de l'autre côté du lit, un livre posé à l'envers (l'oreiller d'à côté en guise de marque-page). Nous avons dormi à deux : moi rassemblée, et moi dispersée.
Je referme la porte d'un geste que je voudrais habituel. J'essaie de dire à mon corps que ça fait longtemps qu'il ferme cette porte, qu'il ressent les vibrations propres à ces huisseries. En descendant l'escalier en pierre, je me demande si j'aime toujours autant ça, si c'est aussi fort qu'avant : il y a dix ans, au début des airbnb, cette joie de faire semblant d'habiter là.
Et même avant les airbnb, en marchant dans Milan ou Berlin, je me rappelle être entrée plusieurs fois dans des immeubles ouverts ou des cours intérieures, pour en ressortir dans une allure banale, quotidienne, presque pressée, parfois désagréable. L'indifférence des passant.es était grisante. Je jubilais intérieurement. L'illusion était parfaite. J'ai habité là quelques secondes.
J'arrive à la dernière marche de l'escalier en pierre. Oui, je ressens toujours ça, juste moins fort. C'est la même sensation, mais sur une peau patinée.
En tirant la porte de l'immeuble, je sais que je ne trouverai pas de café. Le silence de la ville est encore plus saisissant qu'hier au même endroit. C'est pas grave, je sors quand même. J'aime bien. Ça me rappelle les vacances en Espagne, les afters et les gobelets d'Estrella Galicia en moins. Je marche une petite heure en plein centre, je croise peut-être cinq personnes, et zéro commerce ouvert. Je suis contente qu'à 8h un dimanche, il n'y ait rien d'ouvert ici. Ça veut dire que moins de monde a été forcé de se lever ce matin. Peut-être que ce café fermé rapporte à l'autre bout de la ville un instant de tendresse. Je n'ai rien contre la ville en veille. Mais c'est à se demander pourquoi tant d'immeubles, d'arrêts de bus, de boîtes aux lettres et de routes. Pourquoi avoir couvert de bitume tout ce sol ? Avait-on vraiment besoin de tant d'infrastructures pour cinq personnes ?
Le centre-ville est comme un appartement saisi. Vide de tout ce qui compte. Ne restent que la poussière, les choses sans valeur, les poubelles. Les errances.
Les souvenirs.
Je remonte. Je lis dans le lit. Je me rendors. Je ressors plus tard. La ville s'est éveillée. Des bébés aux couches propres roulent en poussettes. Des gens discutent un peu en marchant. Une terrasse ouverte, ça sent le café. Cela a peut-être coûté un peu de tendresse. L'église sent l'église, depuis l'extérieur ; toute la rue de l'église sent l'église. Dans le sillon d'une dame, ça sent le parfum, dans celui d'une autre, ça sent la cigarette. J'attends pour traverser, je vois la gare. Par anticipation, l'entrée de la gare sent la cigarette. Il faudra passer par là pour y entrer. Les gens qui fument devant la gare sont moches, ça semble être une constante.
Sur le quai, une mère dit à son enfant : "on va voir tonton". Je me souviens de ma mère qui, quand j'étais en vacances avec elle en Tunisie, me désignait certains hommes comme des "tontons". Je ne comprenais pas l'Arabe, donc je patientais quand elle parlait aux autres, et je ne pouvais me fier qu'aux rares apartés qu'elle avait avec moi. Je regardais donc la scène, puis je trouvais la clé dans une phrase de résumé à la fin de l'échange. Comme dans un film muet.
Ma mère a beaucoup de frères et sœurs, et beaucoup de cousins et cousines, dont certain.es qu'elle ne voit pas souvent en Tunisie, je pensais pendant tout le séjour que c'en était un de plus. Dans le vol du retour, j'étais enfin seule avec elle. Je lui demandais alors qui était le "tonton" du début du séjour, avec qui elle parlait fort en bas de l'immeuble. Je me rendais compte que j'avais fait un bisou d'intensité familiale à un agent immobilier.
Au retour, mon père avait repeint les portes de l'appartement, chacune d'une couleur différente, et c'était une rentrée qui sentait la peinture. Ma mère me préparait des grenades dans des bols, elle y ajoutait de la fleur d'oranger qu'on avait dû acheter là-bas, chez un tonton commerçant. Devant Ça Cartoon car c'était en clair. Parfois, mes parents me laissaient regarder au-delà de 20h au lieu de zapper sur le JT de France 2. Je les aimais aussi pour ça. On habitait Marseille ; je traverse le Cher. C'était rire devant Bip Bip et Coyote ; c'est écrire avec P.R2B. C'était un dimanche soir de septembre aussi, c'était moi aussi, mais ailleurs, autrement, autremoment.
A Berlin ou Milan. A 17 ans à Marseille. A 9 ans avec ma mère. Ici et maintenant. J'ai hâte d'ajouter des strates sur ces lasagnes de souvenirs. Je voudrais les préparer à l'infini. La promesse de les manger un jour, plutôt que de les manger.
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DES MOIS POUR EN ARRIVER LA.
Sortir du lit avec les jambes fraîches et l’estomac noué. Se forcer d’avaler un truc tout en ayant un haut-le-coeur à chaque bouchée. Se vider juste avant le départ et éclabousser son postérieur de la trouille dans sa version la plus intense. S’élancer et observer le corps se dégrader. Faire des calculs foireux, se rendre compte qu’il est préférable de ne plus compter si on ne veut pas que la tête explose avant le reste. Se soutenir avec ses bâtons, se soutenir avec tout le courage du monde, se soutenir en pensant à cet ami qui n’est plus là. Manger des chips trop salées et s’enfiler un gigantesque verre de coca trop sucré (pléonasme) dans un gobelet qui pue le plastique. Prendre la grêle, être trempé, se réchauffer dans une tente de l’armée pendant qu’un étudiant podologue tripote les petons. Échanger quelques banalités avec un bénévole frigorifié. Repartir dans la nuit et assister au spectacle des négociations entre corps et cerveau. Somnoler à même le sol tout en ayant cet éclair de génie : « pourquoi s’emmerder avec un cinq étoiles ? ». Arriver, enfin. Les pieds en sang et les larmes aux yeux. Recevoir un T-shirt trop grand qui servira à nettoyer les jantes de l’auto. Boire une bière, refaire la course, se souvenir des sommets et de la solitude. Et penser à la suivante. Quel sport magnifique.
Photos Alexis Berg
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Les Chroniques de Livaï #493 ~ ON NE DOIT PAS COMPTER SUR UN MIRACLE (juin 846) Mike Zacharias
L'histoire de Livaï comme vous ne l'avez jamais lue. Le personnage le plus populaire de L'Attaque des Titans, le soldat le plus fort de l'humanité… Qui est-il vraiment ? Qu'a-t-il dans le coeur ? Qu'est-ce qui a fait de lui ce qu'il est ? Je me suis mise en devoir de répondre à ces questions en vous livrant ma propre vision de sa vie, de ses pensées, des épreuves qu'il a traversées, ainsi que celles des personnes qui l'ont côtoyé, aimé, admiré, craint, détesté. Si j'essaie le plus possible de respecter le canon, quelques libertés seront prises sur les aspects de sa vie les plus flous. Quelques personnages seront également de mon invention. Livaï, un homme que l'on croit invincible et inatteignable… Est-ce bien sûr ? Jugez-en par vous-mêmes.
Je lève les yeux et les garde fixés sur l'arche qui glisse lentement au-dessus de nos têtes. Les mâts de bois bardés d'acier passent de justesse, comme prévu. Je respire un bon coup l'air frais de la nuit afin de me dégager les poumons et être plus à même de détecter nos ennemis dans le noir. Si Erwin a vu juste, nous ne devrions pas être trop ennuyés jusqu'à l'aube. Nous serons moins exposés que nos camarades au sol, qui risqueront constamment de tomber sur des titans endormis.
C'est étrange d'être si loin d'eux, mais il était nécessaire de diviser nos forces ; ces gens sont ni nombreux... Je sais quelle responsabilité je dois assumer, en gérant toutes les manoeuvres sur les ferries. J'ai délégué le commandement aux chefs d'équipe sous mes ordres car je n'aurais pas la possibilité de passer de l'un à l'autre. Mais mes subordonnés restent à mes côtés. Je les entends chuchoter dans le noir, perchés sur les poutres en bois que Hanji a fait monter. C'est plutôt du bon travail ; nous nous sommes entraînés dessus la dernière semaine et tout a parfaitement tenu.
Le grincement des tôles d'acier troublent de temps en temps notre avancée sur l'eau qui brille sous la lune. Les passagers sont silencieux et bien tranquilles. Et pourtant nous sommes déjà en territoire ennemi... Je sens les effluves caractéristiques des titans flotter jusqu'à moi, mais ils sont loin. Je ne sais pas si le bruit est susceptible de les réveiller, mais au cas où, autant en faire le moins possible.
Plutôt confiant, je me laisse glisser à terre. Nous allons essayer d'économiser le matériel et éviter les exercices inutiles. Nous aurons sans doute tout le loisir de nous activer quand le soleil se sera levé, dans quelques heures. Me faufilant parmi les réfugiés, je constate que beaucoup piquent un roupillon. Ils ont raison, ils ne pourront sans doute plus dormir bien longtemps, car Erwin nous a assuré que notre halte à l'avant-poste serait courte ; le temps de changer le matériel et de reposer les chevaux, je me doute. Nous n'y arriverons pas avant l'aube, et mes troupes devront rester parquées ici. En clair, notre seul ravitaillement est celui qui se trouve sur ce bateau.
Je scrute les visages endormis ou fermés, aux regards lointains, qui m'entourent. Essentiellement des vieux, ou des infirmes. Ceux-là n'ont pas échappé à l'opération ; le gouvernement veut garder les jeunes comme future force ouvrière ; ces anciens ne leur servent à rien... Erwin n'est pas dupe, il sait que ce sont des sacrifiés, que l'Etat n'espère pas les revoir... Ils n'espèrent pas nous revoir non plus, j'imagine. J'étais contre cette expédition, mais vraiment, quelles options avions-nous ? Tout a poussé Erwin à prendre cette décision, et maintenant je dois le soutenir quoi qu'il en coûte.
Il me semble entendre Gelgar vers l'avant du bateau. Je m'y dirige en marchant lentement et découvre alors le gaillard, un gobelet à la main, écoutant un vieil homme lui raconter une histoire, avec d'autres personnes tout autour. Un petit réchaud brûle au milieu et illumine leurs visages de lueurs chaudes. Pendant un moment, je reste à l'écart, un peu ému par cette scène touchante. Gelgar a l'air captivé, à tel point qu'il en oublie de boire son verre, ce qui en dit long. Je me demande bien ce que ce vénérable personnage lui raconte pour le subjuguer comme ça. Alors je m'approche et constate qu'il s'agit d'une suite d'anecdotes sur sa famille. Certaines sont drôles, d'autres plus tristes mais Gelgar a l'air de les aimer.
Pour nous, qui n'avons pas de vie de famille réelle, ni de descendants, c'est toujours quelque chose de nouveau à entendre. Je le laisse en profiter quelques minutes puis lui signale que je vais tenir un petit conseil afin de m'assurer que tout le monde a compris la marche à suivre en cas d'alerte. Gelgar vide son verre d'un trait, remercie le vieil homme - celui-ci lui tient la main une minute avant de le laisser partir - puis nous rejoint vers l'arrière. Nanaba, Lynne et Henning nous y attendent déjà et je répète alors le brief de mission.
Bon, comme vous le savez, vous n'avez pas à vous soucier de la trajectoire, la feuille de route est claire et facile : le fleuve est notre guide. Nos camarades à terre ne s'éloigneront pas de plus de deux kilomètres de la rive. Nous sommes les défenseurs du flanc gauche ; il est bien évident que nous serons moins exposés mais ne vous croyez pas à l'abri pour autant. Les manoeuvres seront risquées. Si vous tombez à l'eau, vous coulerez à pic presque immédiatement à cause de votre dispositif. J'ai fait placer des échelles de cordes un peu partout au cas où ça arriverait, mais j'espère que vous n'aurez pas à vous en servir.
Si les titans viennent faire joujou avec nos embarcations, elles ne tiendront pas longtemps ; elles sont très chargées et peuvent tanguer facilement. Votre premier objectif est d'abattre les ennemis avant qu'ils ne puissent nous atteindre. Les poutrelles sont là pour ça ; elles sont assez hautes pour nous permettre de couvrir une large zone entre les deux berges. Repliez-vous dessus dès que c'est possible mais ne laissez aucun de ces monstres approcher ! Concentrez-vous sur la rive gauche, ce sera la plus exposée ; aucun titan n'est censé se promener sur notre droite. Votre travail reposera sur la rapidité et la précision de vos plantés de grappin. Si vous vous loupez, ça peut mal tourner très vite.
J'espère que vous êtes bien réveillés. Ils hochent tous la tête pour me répondre. Bien. Pour l'instant, le danger est minimal mais gardez un oeil ouvert. Nous ne pouvons pas nous permettre de dormir tous alors je vais instaurer un tour de garde. Nanaba, tu viens avec moi là-haut pour les deux heures qui viennent ; ensuite Lynne et Henning, puis Gelgar. A ce moment, l'aube sera proche et nous nous remettrons tous en mouvement pour accueillir nos invités.
Gelgar se met à râler et demande pourquoi il doit veiller seul. Ne te plains pas, tu as passé la première partie de soirée en bonne compagnie à la proue. Si tu t'ennuies, tu pourras toujours aller demander la suite de l'histoire. Mais pas d'alcool, je compte sur toi !
#lc493#mike zacharias#levi chronicles#les chroniques de livaï#fanfiction#fallenRaziel#aot#snk#attack on titan#shingeki no kyojin
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Bleu
À part le grand aconit, une scille, un lupin, une nigelle, la véronique petit-chêne, le lobélia, et le convolvulus qui triomphe de tous les bleus, le Créateur de toutes choses s’est montré un peu regardant quand il a distribué chez nous les fleurs bleues. On sait que je ne triche pas avec le bleu, mais je ne veux pas qu’il m’abuse. Le muscari n’est pas plus bleu que n’est bleue la prune de Monsieur… Le myosotis ? Il ne se gêne pas pour incliner, à mesure qu’il fleurit, vers le rose. L’iris ? Peuh… Son bleu ne se hausse guère qu’à un très joli mauve, et je ne parle pas de celui qu’on nomme « flamme », dont le violet liturgique et le profane parfum envahissent au printemps les montagnettes, autour de La Garde-Freinet. L’iris des jardins s’habitue docilement à tous les sols, se baigne les pieds dans les petits canaux de Bagatelle, se mêle à ses cousins les tigridias, embrasés et éphémères. Il a six pétales, trois langues nettes, étroites, et trois larges un peu chargées de jaune — le foie, sans doute — et il passe pour bleu, grâce à l’unanimité d’une foule de personnes qui n’entendent rien à la couleur bleue.
Il y a des connaisseurs de bleu comme il y a des amateurs de crus. Quinze étés consécutifs à Saint-Tropez ne me furent pas seulement une cure d’azur, mais une étude aussi, qui ne se bornait pas à la contemplation du ciel provençal et négligeait parfois la Méditerranée. Je n’allais pas mendier le bleu aux clairs lits de sable fin où la vague se repose, sachant bien qu’à peine né de l’aurore, le bleu de la mer serait mordu cruellement par le vert insidieux qui éteint au ciel la dernière étoile, et que chaque point cardinal, quittant le bleu instable, choisit sa couleur céleste : l’Est est violacé, le Nord d’un rose glacial, l’Ouest rougeoyant et gris, le Sud. Au plus fort du jour provençal le zénith se coiffe de cendre. Ombres courtes réfugiées sous l’arbre et tapies au pied du mur, oiseaux muets, la chatte cueillant une à une les gouttes au bec de la fontaine, l’heure de midi nous chicanait à tous notre ration vitale de bleu et de sérénité.
Nous attendions qu’une petite aile de poussière voletante aux coudes de la route, une frisure blanche à la lèvre du golfe marquassent la résurrection de tous les bleus. Une couleur de dur lapis, rendue à la mer, bondissait réverbérée sous la tonnelle, et chacun des gobelets de verre berçait un dé de glace soudain teinté de saphir.
Au-dessus des Alpes encore dorées, une pelote orageuse, bleue comme un ramier, touchait les cimes. Dans peu d’heures, la pleine lune cheminerait parmi la neige d’étoiles, et jusqu’à l’aube les blancs lys des sables, qui se ferment pendant le jour, seraient bleus.
— Colette, Pour un herbier. 1948
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Il n’est pas rentré de la nuit. D’habitude, lorsqu’il découche, il prend le temps de m’envoyer un texto pour me prévenir, parce que même s’il a dix-neuf ans, j’estime qu’il doit me respecter et ne pas prendre mon appartement pour un hôtel, un lieu de passage, un squat dans lequel balancer son linge sale, piller le réfrigérateur, puis disparaître comme un fantôme, un nugget entre les dents. Tant qu’il vivra ici, il devra se plier aux règles de sa mère, participer aux tâches communes, descendre la poubelle, m’avertir de ses allées et venues afin que je ne me fasse pas un sang d’encre lorsqu’il est absent, que je ne ronge pas le peu d’ongles qu’il reste encore au bout de ces doigts abîmés.
Tourmentée, je me retourne sur le flanc gauche puis sur le flanc droit, des fourmis dans les jambes, dans la tête, dans le ventre, au milieu d’un lit trop grand, dans une chambre où l’atmosphère est pesante, moite, après une journée caniculaire d’août et malgré l’arrivée imminente d’un orage. Un moustique kamikaze me provoque, survolant le haut de mon crâne, tentant de se poser sur mon avant-bras appétissant afin d’en sucer le nectar rouge qui pourrait lui permettre de survivre quelques heures encore, voir quelques jours, si ma main endormie ne le projette pas contre un mur à la tapisserie défraîchie. Le vecteur du paludisme, c’est le moustique, mais le vecteur de la folie, c’est l’Homme et je deviens folle d’attendre de ses nouvelles, narguée par un radio réveil muet qui indique déjà 4 h 03.
Les volets se mettent à battre des ailes cherchant à s’envoler vers un horizon autre que la tour en béton d’en face, que le ballet perpétuel des bagnoles qui klaxonnent et crachent une fumée étouffante, que les mollards verdâtres qui jonchent la station du tram. Le vent se lève, il faut s’abandonner à vivre écrivait Paul Valéry. C’est beau, mais la vie n’est pas un poème romantique dont les rimes cadencées paient le loyer. Dans deux heures, je serai à genoux, à lustrer la moquette tâchée d’un des bureaux d’un concessionnaire automobile, à vider des poubelles où les gobelets en plastique à l’agonie s’entassent sans émettre le moindre gémissement de protestation. La pluie se fait de plus en plus puissante malmenant les visages des passants courageux qui ne savent plus très bien ce qu’ils font là, à cette heure du petit matin. Un sachet au logo Auchan tente de contrôler sa trajectoire, mais termine empalé sur la branche tranchante d’un arbre dont les feuilles se tiennent la main pour ne pas finir comme un cerf-volant au milieu d’une tempête.
Un éclair jaillit de nulle part illuminant les nuages l’espace d’un instant. En comptant le nombre de secondes qui séparent la vision de l’éclair et le bruit du tonnerre et en divisant ce nombre par 3, j’aurais la distance me séparant de l’orage en kilomètres. Je faisais cela lorsque j’étais enfant, subjuguée par la force des éléments, me sentant vivante et invincible sous la pluie alors que mes parents craignaient pour ma sécurité. Les parents ont une petite tendance à oublier qu’ils ont été des enfants eux-mêmes. La lave de l’impatience bouillonne en moi. L’éruption de colère n’est pas loin, l’Etna gronde au milieu de ce T2 strasbourgeois. La rue ne ressemble plus qu’à un tambour de machine à laver dans lequel les détritus dansent à quelques centimètres du sol.
« Mais où est-il donc encore bon sang ? », marmonnais-je intérieurement.
Le téléphone se mit soudainement à vibrer comme une délivrance inattendue, un électrochoc sans douleur. Je souris sans m’en rendre compte, imaginant l’excuse qu’il aura inventée cette fois. Une panne de batterie, un pneu crevé sur son vélo ou bien encore un accident de tram. Je ne sais pas et je ne veux pas savoir : ce qui m’importe d’abord, c’est qu’il soit sain et sauf, pour la sanction nous verrons lorsque je rentrerai de ma journée de travail.
Je décroche, décidée à écourter la discussion afin de profiter de quelques minutes supplémentaires de sommeil. Il est 4 h 57.
Je me souviendrai toute ma vie de ce moment, de la voix ferme et à la fois douce de cet homme au bout du fil, de ces minutes interminables où une enclume de plusieurs millions de kilos s’écrasa sur ma carcasse anesthésiée pour briser ma vie, celle d’une jeune femme et de sa mère à quelques kilomètres de là.
J’étais là sans être là. J’écoutais sans écouter.
Pas mon fils, il n’a pas pu faire ça. Les yeux rougis, comme si je venais de prendre une violente gifle en plein visage. J’ai certainement mal entendu. C’est une erreur, un malentendu. Je lui ai consacré dix-neuf ans de ma vie en tentant de lui donner le meilleur malgré un père absent, enchaînant deux emplois pour qu’il ne manque de rien, pour qu’il puisse avoir la vie que je n’ai pas eue et je m’aperçois qu’en fait, je ne sais rien de lui, que c’est un parfait inconnu, un étranger, un gamin sans histoire qui pourtant vient de basculer dans l’horreur, la barbarie. Lorsque je lui demandais si tout allait bien, il me répondait d’arrêter de lui prendre la tête, mais si j’avais su, aujourd’hui, je creuserais encore et encore pour savoir. J’ai peut-être été naïve parce que je l’aimais.
C’est dur pour une mère d’apprendre que son fils est un prédateur sexuel. C’est comme si j’avais transmis le diable à mon enfant, moi qui lui ai appris à lire, à marcher. Comment dois-je réagir ? Ai-je été une mauvaise mère ? J’ai essayé de faire au mieux. Je n’ai rien vu venir et je pense à cette jeune fille, Lucie, qui aurait pu être ma fille. C’est comme si c’était moi qui l’avais fait, ce mal. J’aimais penser, en tant que parent, que mon amour et ma patience le protégeraient et que si quelque chose clochait avec lui, je le saurais, mais je n’en savais rien, je n’ai pas été capable de l’empêcher de meurtrir cette étudiante dont la vie est détruite. Nos vies sont détruites. Celle de sa mère est détruite.
Je suis désolé pour ce que mon fils a fait et en même temps, je sais qu’être désolée est une réponse inadéquate à toute cette souffrance. Il n’y aura pas un jour qui passe sans que je pense à Lucie, à ses sanglots, à ces cris, aux bleus sur ses bras. Ce qu’il lui a fait est abominable.
Désormais, je suis une mère condamnée à perpétuité.
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L’autre dans l’ombre
Dès mon réveil, je m’élançais les yeux encore mi-clos vers la cuisine pour préparer un café et un petit-déjeuner classique avec ses toasts, son beurre et sa confiture. J’étais en train de boire ce nectar qui me réveillait lorsque le soleil pointa son nez. Dès lors, j’observai par la fenêtre sa luminosité et le jeu de lumière qu’il dégageait doucement. C’était un bel orange qui illuminait le ciel petit-à-petit. « Il fera beau, aujourd’hui » me dis-je.
Soudain, je ne sais pas comment expliquer cette situation extraordinaire, je me retrouvai placardé contre un mur comme une vulgaire affiche publicitaire. Le soleil était déjà à son zénith, le temps avait passé sans que je me rende compte. Mais le pire, je n’étais plus maitre de mes propres mouvements. Je me dirigeai ailleurs, suivant quelqu’un comme son ombre et j’étais incapable de pouvoir appeler de l’aide, incapable de parler. Je me sentis brutalement inutile caché par cette silhouette qui me faisait de l’ombre.
Là où elle allait, j’y allais. C’était étrange, on peut dire carrément glauque. Elle marchait comme une personne que je connaissais, défilant lentement sur le trottoir. Quand elle tourna la tête, je la reconnus. C’était elle, celle qui m’attire autant, celle qui vit dans mes rêves, celle qui fait battre mon cœur, c’était elle et je ne pouvais pas lui parler. Sans comprendre comment cela put arriver, j’étais dans son ombre ou peut-être, j’étais devenu son ombre !
Qu’il est difficile d’être si proche d’une personne qu’on aime et à qui on ne peut pas exprimer son amour. Mon dieu, qu’elle est terrible cette sensation de vouloir engager la conversation et de ne pouvoir parler. Elle entra dans son lieu de travail, parla avec une collègue et but un café d’un distributeur avec elle juste avant d’entrer dans son bureau. Je lézardais les murs sur son passage. J’étais à chaque fois visible même quand le soleil disparaissait, toutefois, elle ne me voyait jamais faire de grands gestes pour qu’elle puisse enfin me voir et me sortir de ce pétrin.
Une fois assise derrière son bureau, je m’affichai face à elle sur la porte d’entrée. Elle pouvait me voir, seulement, trop concentrée sur son travail, trop prise par les coups de téléphone ou les bruits sur le parking visible par la fenêtre dans son dos, j’étais totalement invisible. Je cherchai le contact mais au bout de deux heures, je réalisai que gesticuler ne servait à rien. Je ne pouvais pas parler, je ne pouvais pas remuer ni la toucher. Je n’étais plus qu’une ombre comme une autre dans ce monde qui me paraissait subitement absurde vu ma situation. Alors, tandis qu’elle travaillait, je cherchai à trouver l’origine de cette sorcellerie.
Etait-ce la pleine lune de cette nuit ? Ou un orage électrique ? Suis-je devenu maudit ? Je me posai tant de questions mais aucune réponse ne correspondait ou peut-être devais-je réfléchir différemment en retirant ma part critique au paranormal. J’étais devenu victime d’un phénomène extraordinaire. La matinée se passa. Vers midi, son amie collègue frappa à la porte que je me pris en pleine face car le soleil avait bougé. Elle attendit qu’elle se lève et je les suivais tel un petit chien jusqu’à cette cafétéria déjà remplie de monde.
Je détestais les cantines d’entreprise mais ce jour, je les ai injuriées. Déjà, je ne pus manger, j’entendais mon estomac gargouiller, remarquant quelques têtes se tournant dans ma direction. Mais aussi, à certains moments, j’ai été écrasé comme une merde de chien sur un trottoir. Dès que je me trouvais au sol, quelqu’un passait les pieds sur ma silhouette. C’est terrible d’être piétiné quand on est devenu l’ombre d’une autre personne.
Au cours du déjeuner, j’écoutai avec grand intérêt les discussions de ma belle et son amie. Elles parlèrent de banalités, de leurs familles, ses enfants et la fierté qu’ils aient de bonnes notes à l’école. Elles exprimèrent quelques réserves au sujet d’un dossier puis elles chuchotèrent des fantasmes concernant un nouveau directeur de service, avant de parler de leur vie sentimentale. C’est intéressant d’entendre une autre vision des choses sauf quand elle n’est pas en votre avantage. Je me serai tiré les cheveux si j’en avais. Elle en pinçait pour un abruti, un crétin des Alpes. Je sentis un mal de ventre alors que je n’en avais plus à l’idée de la savoir entre ses bras. Le pire vint après lorsqu’elle se moqua de moi. Pendant notre retour vers son bureau, je me disais que finalement, partant du principe qu’elle aime les gros cons, j’étais un mec formidable et que je perdais mon temps auprès d’elle.
Tout l’après-midi fut un temps de réflexion quant à mon intérêt pour elle. Après tout, qu’avait-elle de plus qu’une autre ? Malgré ses longs cheveux frisés, ses yeux bleus, son sourire angélique, ses petites lèvres désirables, ses joues roses et fraiches, ses doigts fins, sa voix douce, son rire contagieux, son intelligence… elle n’avait rien d’intéressant. Ma colère l’emportait poussée par ma déception, je voulais quitter cette position invisible pour retourner à la lumière quitte à fondre et disparaitre définitivement du monde surtout de sa vie.
Soudain, elle se leva et partit faire une pause devant la machine à café. Elle but dans un gobelet descendu automatiquement tout en fumant une cigarette roulée. Je restai collé au mur à la contempler, agacé par ses propos à mon sujet qui résonnaient encore en mémoire. Alors, je profitai qu’elle soit seule pour jouer avec elle. J’attendis qu’elle tournât la tête vers moi pour gesticuler. Cette fois-ci, elle remarqua son ombre en mouvement. Surprise, choquée, elle me dévisagea, restant muette et intriguée de voir sa silhouette faire des gestes différents des siens. Je dansai, fis des flexions extensions, je courus sans pouvoir me déplacer. Tout-à-coup, j’eus l’idée de faire un strip-tease. Je décoiffai le chignon de son ombre laissant tomber ses cheveux. Puis, je déboutonnais un à un son chemisier. Elle se sentit horriblement gênée et posa les mains sur sa chemise espérant qu’elle ne s’en aille pas. J’attaquai ensuite sa jupe, l’envoyant valdinguer. Je ne pensai pas réussir aussi facilement. Dès lors, je jetai chacune de ses chaussures. Mal à l’aise, elle crut être nue, elle repartit vers son bureau en courant comme si elle n’avait plus d’habit. Je suivais, heureux de ma connerie vengeresse. Elle s’assit sans comprendre ce qui venait de se passer.
Sur le mur, je m’amusai à lui faire signe de la main, prêt à recommencer. Du coup, elle baissa le store me faisant disparaitre légèrement. J’étais toujours présent mais elle ne pouvait plus me voir. Elle se remit de ses émotions en travaillant, Par moments, elle cherchait ma position en levant les yeux. J’attendais tranquillement qu’elle bouge. Le soir arriva et avec le soir, le couché de soleil. J’aperçus à travers le store l’obscurité s’imposer dans le ciel puis, la nuit tomba aussi vite que je disparus du mur. J’étais revenu dans mon appartement, rentré d’une journée compliquée. Le lendemain, les collègues racontèrent que j’étais complètement ailleurs comme l’ombre de moi-même.
Durant la soirée, elle laissa plusieurs messages sur mon portable. Elle voulait me parler d’un projet dans lequel elle souhaitait m’impliquer. Je n’ai pas répondu, je ne l’ai pas rappelée non plus. J’ai passé le reste de la semaine à faire autre chose. Etre l’ombre d’un autre n’a rien d’intéressant particulièrement le sien.
Alex@r60 –août 2020
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La créature, Partie 2
Partie 1 ici
Matt retint sa respiration un instant, le coeur battant la chamade. Il savait qu’il était tout près, mais ses jambes étaient tremblantes après sa longue ascension. Appuyé contre un arbre, il tenta de reprendre son souffle, l’excitation se mêlant à la fatigue. Du dos de sa main, il essuya la sueur qui lui coulait du front et commençait à troubler sa vision. Son sac pesait lourd et il se laissa glisser au sol, cherchant d’une main sa dernière gourde d’eau. Elle était presque vide, malheureusement, et il essaya de ne pas penser à ce qui arriverait s’il ne trouvait pas ce qu’il cherchait rapidement. Précautionneusement, il se força à ne boire qu’une seule gorgée. Il ferma les yeux un moment. Il était tout près, si près ! Il allait enfin voir ! Enfin savoir.
Il rouvrit les paupières et trouva la luminosité moins douloureuse à supporter. Il sortit sa carte et son GPS et vérifia minutieusement sa position. Il ne fallait pas se perdre, il l’avait déjà fait et il lui avait ensuite fallu plus d’une demi-journée pour retrouver son chemin à travers la jungle verdoyante et épaisse. Il eut un sourire de satisfaction en constatant que ce qu’il ressentait dans ses tripes n’était pas une chimère. Il était à deux cent mètres au sud ouest de sa destination. Il rangea ses affaires avec fébrilité, épongea à nouveau son front et remit son sac sur le dos. Debout, il regarda, déterminé, la direction qu’il devait prendre et se mit en route.
Il mit plus de temps qu’il n’aurait voulu pour arriver, ou peut-être que la nervosité et la fatigue jouaient sur sa perception du temps. Enfin, à quelques mètres, il entra dans une clairière circulaire. Cette dernière n’était clairement pas naturelle et il fronça les sourcils. Mais ce n’était pas ce qui le surprit le plus. Une petite hutte (non, une yourte, corrigea t-il mentalement) occupait cet espace.
Est-ce que... Est-ce que c’était ce qu’il était censé trouver? Après toutes ces années à chercher? À ignorer son scepticisme, son défaitisme qui lui disaient tous les deux qu’elle serait impossible à trouver?
Il regarda dans toutes les directions, confus, cherchant des indices du regard. Un bruit dans la yourte attira son attention. Peut-être... Peut-être, au fond...
Il posa machinalement la main sur sa poche droite et inspira, prêt à aller poser sa question. Il se racla la gorge, essaya d’arranger ses cheveux couverts de sueur et alla toquer doucement à un des poteaux de l’installation sommaire. Il entendit quelqu’un remuer à l’intérieur et la porte rugueuse en bois s’ouvrit.
Le cri qu’il poussa fut instinctif, il aurait voulu dire primal, mais il savait bien que cela avait été bien trop aigu pour cela. Devant lui se trouvait une créature immense, à la peau grise et avec des yeux fluorescents. Il fit deux pas en arrière, voulant s’enfuir, mais s’emmêla les pieds et se sentit tomber en arrière.
S’il avait prêté des attributs humains à cette bête qui ne l’était manifestement pas, il aurait dit qu’elle semblait tout aussi surprise que lui.
Son sac amortit sa chute, mais dans sa panique à se relever, il roula sur le côté et heurta sa tête contre un objet dur. Il vit des étoiles (curieux, il avait toujours pensé que c’était un mythe) et gémit.
Il sentit quelque chose de chaud couler sur sa tempe et sa vision s’obscurcit.
Quand il reprit conscience (pas qu’il se soit rendu compte qu’il s’était évanoui), il était sur une large couchette. Son ouïe revint d’abord.
-Mais qu’est-ce que tu lui as fait?
-Rien du tout., répondit une voix douce et irréelle. Il m’a vu et il est tombé. Je crois qu’il a eu peur.
-Peur?, répéta la première personne, comme si l’idée même était ridicule.
Matt se sentit rougir, malgré le choc et tenta de bouger. C’était difficile, épuisant et il arrêta, se forçant à la place à ouvrir les yeux. Il lui fallut un moment pour s’habituer à la pénombre. On avait dû l’installer à l’intérieur de la yourte. Trop de questions lui tournaient en tête et cette dernière tournait aussi. Il laissa échapper un long soupir. Un visage apparut dans son champ de vision.
Oh Mon Dieu.
-C’est... C’est... C’est... Vous êtes...
Il ne parvenait pas à le croire. C’était impossible. Pas après tout ce temps... Son coeur battait si vite, trop vite !
Tout redevint noir.
Lorsqu’il rouvrit les paupières, il crut qu’il était devenu aveugle. La panique l’envahit quelques secondes et il laissa échapper des marmonnements terrifiés. Un rideau lourd et épais s’ouvrit et une lumière douce, créée par quelques bougies disséminées dans la pièce, lui parvint.
Il aurait pu pleurer de joie.
-Restez calme., lui intima quelqu’un. Vous n’avez probablement rien, mais ce n’est pas la peine de risquer de vous faire plus mal.
Il laissa ses yeux tomber sur la personne qui lui parlait et la but du regard, souriant de toutes ses dents. Derrière elle, la créature étrange avança et il ne put s’empêcher de pousser un glapissement d’effroi.
-Hey, hey, dit l’autre personne, complètement humaine. Vous venez lui demander quelque chose, soyez poli, au moins.
Il la fixa à nouveau.
-Je... Quoi??
Son interlocutrice fronça les sourcils.
-Vous veniez pour ça, non?
-Quoi?, répéta Matt.
Le choc sur la tête avait dû être plus brutal qu’il ne l’avait pensé. Peut-être qu’il était en train d’halluciner. Peut-être qu’il était en train de rêver. Ça expliquerait pourquoi il avait la soudaine impression que rien n’avait de sens.
Ça expliquerait aussi pourquoi il la voyait.
Il se pinça violemment le gras de la main entre le pouce et l’index et ressentit une douleur rapide. Il remonta ses doigts à sa tempe et le gémissement involontaire qu’il laissa échapper lui fit comprendre qu’il était au moins réveillé.
Il tendit le bras vers la femme à côté de lui et elle attrapa sa main, plissant les yeux.
-Vous... Vous êtes là...
-Bien sûr., répondit-elle, avec un sourire patient. Où devrais-je être?
Il ne put s’empêcher d’éclater de rire. C’était juste trop drôle. Il attrapa la photo dans sa poche droite et lui tendit. Elle la saisit, regarda le jeune homme, surprise, tandis que la créature derrière elle se pencha vers eux.
-C’est toi., dit celle-ci, de sa voix si particulière.
-Comment est-ce que vous avez eu ça?
Matt rougit avant de détourner le regard.
-Je l’ai prise dans vos affaires. Au journal.
Il y eut un instant de silence et Matt tourna la tête pour observer Emma. Le regard de cette dernière alternait entre la photographie d’elle-même, prise il y avait si longtemps, au coeur d’un conflit entre deux nations, la créature qui lui tenait une main et Matt.
-Vous n’êtes pas là pour elle?, demanda Emma, faisant doucement approcher la créature de la large couchette où reposait le jeune homme.
Il déglutit, croisant le regard de celle-ci et secoua la tête avec véhémence.
-Mais qu’est-ce que vous faites là, alors?
Une dizaine de minutes plus tard, il était assis sur un petit banc confortable et la créature lui tendait un gobelet fumant. Il le fixa une seconde, circonspect.
-Ça aidera contre votre blessure., lui assura Emma.
Il prit le gobelet de la main fine, murmurant un remerciement et la femme vint s’asseoir en face de lui, dans un large fauteuil. La créature était derrière elle, attentive et, il n’y avait aucun doute dans l’esprit de Matt, protectrice. Il résista à la tentation de partir en courant. Il ne savait pas où était son sac et si loin de tout qu’il était, il n’avait aucune chance de s’en sortir vivant.
De plus, il était venu ici dans un but précis. Il aurait été ridicule de reculer maintenant. Même si une créature inhumaine ��tait dans la même pièce que lui, le fixant avec des immenses yeux verts globuleux. Impressionné, il baissa le regard vers Emma, mais en était presque plus mal à l’aise.
Il avait un milliard de questions.
-Comment est-ce que...?
-C’est moi qui vais poser les questions, si ça ne vous gêne pas.
Le ton de l’ancienne journaliste était poli, mais Matt y sentit facilement une certaine autorité. Il but la mixture étrange présente dans le gobelet, essayant de ne pas penser à ce qu’il y avait dedans et rassembla tout son courage.
-Je travaille au journal qui vous avait engagé. J’ai retrouvé vos affaires et j’ai essayé de vous retrouver.
-Il ment., hissa froidement la créature et il se renfonça un peu plus dans le décor.
Le regard plus cordial d’Emma se posa sur lui. Un sourcil levé, un coin de sourire aux lèvres, elle leva une main pour rassurer la créature derrière elle.
-Je sais. Tu n’es pas la seule à connaître quelques tours.
-Très bien., capitula immédiatement Matt.
Embarrassé, il rougit et se cacha la figure un moment.
-Je suis un de vos fans. Enfin, votre fan. Je ne sais pas si vous en avez d’autres.
Un sourire incrédule illumina brièvement le visage d’Emma.
-Pardon?
-J’ai lu tout ce que vous avez écrit. Je suis devenu journaliste à cause de vous ! Enfin, je... Je veux devenir journaliste à cause de vous... Au journal, je ne suis qu’un assistant, j’apporte le café.
-Et comment est-ce que vous m’avez trouvé?
-Eh bien, après votre disparition, il y a trois ans, après que les recherches aient été abandonnées, vos affaires ont été gardées aux archives, comme personne n’est venu les réclamer. Je...
Il devint complètement pivoine.
-J’ai fouillé dedans. Tout le monde pensait que votre disparition n’était pas liée à votre travail, mais quand j’ai trouvé vos recherches, je me suis dit que j’étais sur une piste. Je...
Il s’interrompit encore et releva les yeux vers la créature qu’il avait essayé d’ignorer. Une lueur de compréhension s’alluma dans son regard.
-C’est ça, ce que vous cherchiez? Les témoignages de tous ces gens, le folklore local... C’était vrai?
Emma eut un doux sourire pour la créature derrière elle.
-Oui. pour une fois...
-Mais... Pourquoi être restée?
-Pourquoi pas !, rit l’ancienne journaliste, dont les rides de fatigue et de désespoir s’étaient effacées au profit de ridules de bonheur au coin des yeux. Je n’étais pas vraiment heureuse là-bas, je voulais de la compagnie... Elle aussi.
Il ne put s’empêcher de sourire, même avec la présence effrayante et menaçante à quelques pas.
Il fut raccompagné à la porte et on lui tendit son sac. Il avait promis de garder le secret sur Emma et son étrange colocataire et on lui avait fourni eau et nourriture pour son voyage retour.
-Vous l’avez fini?, demanda t-il, remettant son chapeau sur le pas de la porte rustique.
-Fini quoi?
-L’article que vous vouliez écrire sur...
Il leva le menton en direction de la créature derrière eux. Emma eut un sourire gêné et baissa la tête un instant.
-Je n’étais pas venue pour ça. Je voulais demander quelque chose.
Elle lut la curiosité dans ses yeux, avant qu’il ne remette ses lunettes de soleil et les cache.
-Malgré le... prix?
-Oui. Je ne suis pas allée jusqu’au bout, finalement. Elle m’a proposé de rester me reposer, ce que j’ai fait. Et puis, nous avons mangé, discuté...
Il n’y avait pas besoin d’être un journaliste pour comprendre la suite et Matt hocha la tête. Il l’avait admiré énormément et avait suivi sa carrière avec intérêt, avant même de réaliser à quel point elle devait se sentir seule. Après, avait-il pensé, il avait dû se sentir attiré par son écriture, par son visage dans les petites photos montrant la personne qui avait écrit l’article, parce qu’ils étaient relativement identiques. Enfin, pas qu’il lui viendrait l’idée d’abandonner la civilisation pour vivre dans une yourte avec une étrange créature aux pouvoirs qu’il n’était même pas vraiment sûr d’avoir saisi...
Il tendit la main à son héroïne.
-Ça a été un plaisir de vous rencontrer. Je ne pensais honnêtement pas vous retrouver vivante.
Elle prit sa main dans les siennes.
-Tant que vous restez le seul à le savoir... J’apprécie assez être morte.
Il lui sourit, se retourna pour partir, mais hésita. Après tout, il n’avait que cette opportunité pour lui demander. Il lui fit à nouveau face.
-Si je peux me permettre... Qu’est-ce que vous vouliez lui demander?
Elle eut un petit rire cristallin, presque juvénile et échangea un regard tendre avec la créature.
-Quelque chose que j’ai fini par avoir...
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Danse...
Les rails crient sous les freins du métro, cèdent sous le poids de la machine d’acier.
L’air s’est engouffré dans le sous-sol asphyxié et s’animent alors sacs plastiques, journaux et déchets.
Dans l’air il se rencontrent, jouent, se testent, se frôlent, s’échangent un peu de leur quotidien en berne dans la bouche de métro automate.
Odeur de sous-sol, rien à renouveler, odeur de plastique et quotidien de pétrole.
Ils dansent quelques secondes la valse des ordures ménagères abandonnées.
Le gobelet Starbucks roule sur le bitume, vers la gauche, vers la droite, vers la gauche… il roule en rythme entre deux sièges immobiles, prisonniers à jamais des clous qui les enchainent au sol.
Le froissement du sac plastique dans le courant d’air chaud.
Gonfle, se gorge avec puissance, il gonfle encore, plus haut vers le plafond de crépis, percute la matière, expulse tout le vent chaud, retombe en légèreté… puis une deuxième vague de vent, de souffle, c’est l’autre rame qui arrive.
Les cheveux en bataille, les jupes deviennent indécentes, on se recule adroitement et la course folle du sac plastique reprend.
En déchirure, de l’autre côté du quai, en déchirure, en finesse et en froissement, le journal de la veille déploie sa Une dans le souffle.
Qui osera le plus longtemps tenir en l’air ? Froisser le sol, décoller encore vers la victoire.
Qui osera aller danser parmi les gravats derrière les rideaux, sous les grilles d’aération ?
Photo trouvée sur le site : Flickr.com
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