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Treizième partie | 26 août 2024
Pendant qu'Eugénie Bouchard endosse à échelle globale le mérite du Pickleball et que la population européenne du parc Laurier s'amourache les filets de Spikeball, voilà que le RMR innove plus vite que son ombre avec l'arrivée du Bingo-Balle (ou Soft-Bingo, on attend la confirmation des investisseurs)
Une partie de Bingo-balle c'est une déclaration d'amour envers la dimension statistique de qui nous amène au parc tous les lundis. C'est de saisir la subtilité du sport en embrassant son potentiel mais en se laissant aussi impressionner par son déroulement que voici:
17:53 : Maxime empresse les gens de se mobiliser dans la crainte irréductible de la "réalité du soleil".
17:55: Avant même la séparation des équipes, Berthiaume prend le plancher pour beaucoup trop longtemps afin de venir expliquer sa dernière lubie. Heureusement, il a accumulé un peu de capital de sympathie au cours des dernières années ce qui lui a offert un sursis de patience de la part de tout le monde qui veut juste jouer et se faire crisser patience avec ses jeux niaiseux de Berthiaume.
18:03: Séparation des équipes faites sous l'œil bienveillant de Jules. On laisse décanter la confusion autour de la proposition.
18:06: Les joueurs et joueuses du RMR, qui ont empoigné leur scartes respectives (ainsi que leur stylos), chargent le terrain pour commencer ce qui sera sans doute une très belle partie de balle-molle avec un side-order de bingo. Une pratique qui serait beaucoup plus populaire dans les autres lignes de balle, si seulement ils possédaient notre sang-froid.
18:07: Tout le monde barre la case "réalité du soleil" parce que Max l'a dit bien avant de savoir qu'il y avait un bingo.
18:07: Maxime crie "Un singeule" parce que c'est la case gratuite, c'était inévitable.
18:33: Arthur Raymond frappe la cage avec une fausse-balle et sacre. Il réussit donc à biffer deux cases avec un seul at-bat.
18:38: Les Martres retirent la manche "1-2-3".
18:50: Stéphane frappe une balle si merveilleusement bien placée qu'elle provoque un "circuit intérieur". Cette case de bingo n'est désormais qu'un souvenir.
19:07: Boris call le premier BINGO croyant qu'il y a eu un in-field fly lors de la manche, quand on lui explique qu'un in-field est un retrait automatique qui n'a pas été déclaré, il pointe la case "s'ostiner sur un retrait" et gagne le Bingo-balle.
19:12: Baron tombe sur les fesses pour la première fois de la partie, un mélange entre hommage aux grands de l'humour grand guignol du Québec et manque d'équilibre au premier but. Deux personnes dans les estrades se lèvent pour applaudir. C'est aussi la première chute de nombreuses chutes subséquentes.
19:14 Maxime call le deuxième BINGO!
19:21 C'est au tour de la case "retrait au troisième" d'enfin se faire visiter par les stylos de tous et toutes.
19:22 Stéphane Perron call le troisième BINGO!
-Berthiaume
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Douzième partie | 12 août 2024
C'était le meilleur et le plus beau de tous les temps, fraîcheur, nuages des dieux, herbe coupée, sable à peine assez humide pour rester au sol. Nous sommes arrivés dans l'enthousiasme de se revoir après une semaine où la partie précédente avait été annulée pour cause de pluie. Le moral était haut. C'était l'heure de l'espoir. Je m'attendais à tout, mais pas à ce qui allait se produire.
Bonheur au départ: je me retrouve avec les Nina pour la première fois de l'été, mon équipe. Nous commençons au champ et les Martres ont de gros frappeurs, mais nous les attendons de gant ferme. Thibodeau, le capitaine adverse, est le premier à s'avancer au marbre, devant notre propre capitaine qui est lanceur, Le Retour De Poulin. Les enfants de Thibodeau sont derrière la clôture et l'encouragent, ça fait une belle ambiance de départ. « Pa-pa! Pa-pa! Pa-pa! » Premier lancer, deuxième lancer. Troisième lancer, on entend un craquement mirobolant: le dos de Thibodeau. Il a mal, mais devant ses enfants, essaie de frapper la balle, qu'il finit par projeter en un faible roulant au premier, où il est retiré. Il revient péniblement au banc, il est blessé et ne peut pas continuer la partie, le capitaine des Martres est hors jeu en partant. Je suis triste pour lui et espère qu'il se remettra rapidement, mais aussi, nos chances de victoire s'améliorent grandement sans ce joueur étoile.
Jim se présente au bâton. Il frappe comme un coquin dans le champ opposé, mais, à la surprise générale, Elkahna attrape à bout de bras son boulet de canon en sautant un mètre dans les airs! Stupeur et torréfaction des sentiments! Nous sommes exaltés! Poussin prend place à la suite de Jim, il frappe un roulant en direction du troisième but où Cayer saisit la balle et l'envoie par-dessus le lanceur Poulin, au premier but où Bourgon fait la split en attrapant la balle avec sa casquette! Juste pour le spectacle! MAIS qu'est-ce qui se passe! On n'est plus dans le beau jeu, mais dans le grandiose!
On se dirige pour frapper à notre tour en riant comme des petits fous! Les deux Poulins ouvrent la frappe et se positionnent tous les deux sur les buts. Charland cogne un double qui fait notre score s'apprécier de deux points. C'est à mon tour au bâton, coup sûr. Au tour de Talbi, coup sûr. Les buts sont pleins avec Charland qui a atteint le troisième coussin. Maxime Raymond s'avance au marbre et, lors du premier lancer, frappe une fausse balle qui, marquant de stupeur tout le monde à la ronde, atteint le fond du terrain. Les Martres restent coites. L'excitation est à son comble. Mais nous n'avions encore rien vu et après quelques lancers dans le vide, Maxime frappe un grand chelem! Envoyé bien loin dans les installations d'exercices physiques du parc! Du jamais-vu! Ça crie! Même les Martres reconnaissent que c'était divin!
On a fait nos cinq points en vitesse, on retourne à la défensive. Premier frappeur, Bouchard, envoie un boulet de canon en direction de Maxime qui tombe sur le dos en s'étirant de tout son corps, mais qui parvient à attraper la balle! Nous sommes sans voix! Bouchard le titan, retiré. Claude et Mayo sont ensuite retirés au premier but. Trois retraits rapides! Ça roule pour nous!
On retourne frapper, cinq points rapides, mais surtout, zéro retrait! On n'y croit pas et les Martres encore moins. De retour au champ, les tuiles continuent de s'accumuler sur elles. Jules au bâton lève le bras pour attraper une balle, à la manière célèbre qu'il a de le faire, mais celle-ci frôle sa main et va s'écraser dans son thorax. Décidément, ce n'est pas leur journée! Il finit par frapper, pour la première fois de sa vie, au champ opposé, où Vic Boisclair attrape la balle qui lui arrivait dessus comme un missile. Quel match! Tout le monde chez les Ninas est sur son X, au meilleur de sa forme. Michaud parvient à se positionner au premier but. Fontaine s'amène au marbre. Il frappe un roulant que notre lanceur Poulin, le frère Carl cette fois, parvient à attraper et qu'il renvoie, en faisant un lancer entre ses jambes, au deuxième but! Et du deuxième but, Charland envoie la balle à Bourgon au premier qui retire le frappeur! Double jeu! On retourne frapper, surexcités!
Les Martres mangent une dégelée, mais j'assiste au plus beau match que j'ai jamais vu de ma vie. Plante court vers un ballon qu'il semble beaucoup trop loin pour être attrapé, mais à la dernière minute il fait le plus beau plongeon que j'ai jamais vu au champ! Tout son corps était à l'horizontale! Et la balle tombe dans son gant! Nous continuons de retirer leurs joueurs en rafale! Cette joute est incroyable de perfection pour les Ninas! Quand on est sur le terrain, les nuages sont si épais qu'on n'a même pas besoin de casquette ni de lunettes, mais quand les Martres arrivent sur le terrain, un soleil de plomb émerge, juste le temps de bien aveugler leurs joueurs!
Arrivés en sixième manche, c'est 21-0 pour les Ninas! Et les Martres ont fait jusqu'à présent 4 coups sûrs! Je n'arrive pas à y croire! Un coup de circuit de notre capitaine Poulin, un triple de Bourgon, un triple de Max Raymond; les Martres échappent toutes les balles dans le champ! Quelle épopée!
On retourne sur le terrain. Poussin frappe ce qui a toutes les apparences d'un coup de circuit, mais dans un mouvement que je pratique en cachette depuis des mois, je m'élance vers la clôture, saute et pose un pied sur le dessus de celle-ci, pour parvenir à me donner un élan dans les airs où, m'étirant de tout mon long, j'arrive à attraper la balle avant qu'elle ne sorte du terrain! Les cris fusent! Les gradins, d'ailleurs, sont pleins à craquer! Parce que nous jouons la partie de notre vie! Les gens n'en reviennent pas! Les Ninas sont de légende, aujourd'hui!
Elkahna est entrée dans l'appartement à ce moment-là et le bruit de la porte m'a fait bouger. « Oh non, dit-elle. Tu faisais une sieste? Je rentre tout le temps dans la maison quand tu fais une sieste. » Je regardai le cadran, il était quelques minutes passé 17 h. « Oh? Il faut y aller, de toute façon », que je lui dis. « Oui, la pluie est finie et le terrain est beau. Il y a un match. Let's go! »
Je me levai debout, les points sur les hanches, en position de superhéros, et je lui dis: « J'ai hâte! Je viens de faire un rêve incroyable. Je pense que ça va être la game des Ninas, ce soir! »
-Bessette
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Onzième partie | 29 juillet 2024
On pourrait croire qu’après 13 saisons de balle, les règles et coutumes de la RMR seraient définies au quart de tour, et que plus rien de nouveau ne pourrait nous surprendre entre les clôtures Frost du Laurier #2. Mais cette ligue n’est pas comme les autres, tout simplement parce que ses membres ne sont pas comme les membres des autres ligues qui ne sont pas comme cette ligue-ci. Et surtout, la particularité de la RMR est qu’elle n’est régie par aucun arbitre, et que chaque nouvelle semaine que le petit Jésus amène permet aux joueurs de proposer de nouveaux paramètres de jeu. Cette forme de prise de pouvoir populaire n’est pas pour autant une démocratie. La règle, connue et acceptée par tous, est plutôt que c’est toujours le dernier qui reste dans la discussion qui a raison. C’est malgré tout de connivence et dans la bonne humeur qu’on décida en début de partie que chaque équipe au bâton allait fournir son lanceur, mais que chaque frappeur aurait droit à cinq lancers au grand maximum. Ceci dans le but d’accélérer la cadence et de donner une certaine impression de rythme à cette partie qui allait être jouée sous un humidex probablement supérieur à la moyenne d’âge de la ligue, ce qui n’est pas peu dire.
Paradoxalement, on insista sans vergogne pour qu’il soit permis de swinger dans le beurre pas trois, pas quatre, mais bien cinq fois au besoin, en autant qu’on ne dépasse pas les cinq damnés lancers maximum.
En tant que journaliste sportif accrédité, j’ai les moyens de mes ambitions, et j’ai chronométré sur ma Timex qu’un total de 2min 39sec fut gagné grâce aux présences au bâton raccourcies par le règlement du diable des cinq lancers maximum. En contrepartie, je calculai également qu’un total de 7min 42 sec fut perdu en raison des changements de lanceurs en cours de manche, des frappeurs qui poursuivaient leurs présences au-delà des trois prises habituelles, et du temps perdu lors de la discussion pour instaurer ce règlement du cul du maudit, pour une perte nette de 5min 03sec de temps de jeu avant la réalité du (merveilleux) soleil couchant.
Malgré la perte de ces précieuses secondes, certains ont tout de même trouvé le temps de nous épater dans cette 11e partie qui allait accessoirement se terminer par la marque de 16-9 pour une des deux équipes. Raymond 1er, que Boris Nonveiller encouragea sobrement toute la soirée par des « Maxime ! », tout simplement, a vécu un moment défensif olympique dans le champ droit. Sur le même jeu, celui-ci trouva le moyen de manquer la balle, de s’enfarger dans ses pieds, de faire une roue latérale, d’échapper puis rattraper ses lunettes, de tomber raide mort au sol, de se relever pour demander un remplaçant, et finalement de rester à sa position en refusant qu’on le remplace par un autre Maxime (Seguela). Quelques instants seulement après cet hommage à la gymnastique, Raymond M. emprunta cette fois au rugby la manœuvre de la passe latérale. S’emparant d’une balle à la clôture, il décida de la lancer dans la direction perpendiculaire au jeu, vers son coéquipier Michaud dont le regard s’apparenta alors à celui du chevreuil sur l’autoroute. Ce dernier, qui avait pourtant attrapé toutes les balles frappées vers lui au préalable, ne put sauver les meubles, et sa gestuelle exprima alors le choc, le déni, la colère, la tristesse, la résignation, puis l’acceptation et les Martres vécurent le deuil d’un retrait sur ce jeu.
Sur le banc adverse, les Ninas n’allaient pas laisser cette partie leur filer entre les doigts, et Brouard La Terreur pris le destin de son équipe dans sa mite en retirant au 1er but le capitaine des Martres qui, suite à ce revers, annonça publiquement sa retraite pour enfin vivre son rêve de devenir journaliste sportif accrédité !
-Un reportage journalistique de Thibodeau
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Dixième partie | 22 juillet 2024
Voici la partie du 22 juillet, en quelques propos recueillis et librement retranscris par le joueur-journaliste Thibodeau.
Début de partie 0-0
« Les forces sont assez égales. Il y a ça qui est admirable »
- É. Bouchard, facilement impressionnable.
2e manche
2-1 pour les Nina-Simone-de-Beauvoir
« Je suis coureur au premier but, la balle est une baloune, je peux commencer à peut-être courir, mais si elle est attrapée, il faut que je revienne à mon but. Si, on est à deux prises… Non ! Deux retraits, je peux me gâter, c’est tu à peu près ça ? J’ai pas carrément compris, mais je pense que j’ai peut-être compris finalement ».
- Baron, presque sûr de lui.
3e manche. 6-5 pour les Martres. « Sans commentaire »
- B. Mayo-Martin, après avoir cédé un point aux Martres, en décidant de ramasser le bâton qui trainait par terre au lieu de jouer la balle à sa position de receveur.
4e manche
Toujours 6-5 pour les Martres
« On m’avait dit que Robert était retiré, puis après j’entends qu’Édith aussi est retirée. J’étais comme, y’a deux retraits ! Yo ! Je le savais pas qu’elle s’appelle Édith Robert et que dans le fond il y avait juste un retrait ! »
- J. Gauliard
5e manche
8-7 pour les Nina-Simone-de-Beauvoir
« Si j’avais à me débarasser d’un seul Raymond ? Hum, c’est difficile à dire. Maxime est vieux, donc un peu moins utile en matière de travaux ménagers… tout ça. Arthur se lève très tard, pas trop efficace non plus… Antoine est super occupé avec ses enfants… Aujourd’hui, je dirais Max car il ne joue pas dans mon équipe. (En arrière-plan, en entend que Maxime vient d’échapper la balle dans le champ droit.). En même temps, il vient de s’éliminer tout seul, ah ah ah ! »
- C. Raymond, bien batée.
6e manche
11-7 pour les Nina-Simone-de-Beauvoir
« Hishhhhhh, j’essayais, j’essayais, mais y a rien qui se passait ! »
- J. Bourgon, après avoir échapé, puis échapé, puis échapé la balle au 1er but.
7e manche
Toujours 11-7 pour les Nina-Simone-de-Beauvoir « Awaye Mikes ! »
« Haha, Max/Mikes. C’est drôle en mausus. »
« C’est parce que Max, c’est un vrai bar à pain ! »
« Non, ça c’est le Paccini ! »
« Le Mikes, c’est moins cher, mais ils ont aussi une chanson si c’est ta fête. Oui absolument, ça, absolument ! ».
- Échange à plusieurs Martres
Fin de la partie Victoire des Ninas 11-7.
« À la 7e manche, on a bien joué, mais moi dans le champ je me suis rendu compte que j’étais le seul joueur qui n’était pas baté. Et pourtant, on a gagné ! »
- J-M. Berthiaume
« Ça a été une partie chaudement disputée. Bien-sûr, les entraîneurs pourront corriger certains détails d’ici la prochaine partie, mais j’aimerais souligner plusieurs beaux double-jeux. Et naturellement, Boisclair, dont c’est la fête, a été une joueuse étoile. S’il y avait eu onze Boislair dans une même équipe, bien-sûr, celle-ci aurait gagné »
- un spectateur, fan #1 de Boisclair.
« Je voudrais remercier les gens dans les gradins.
– V. Boisclair, dont c’est la fête, s’adressant à son fan #1.
« J’ai une trop grosse tête pour porter une protection. Idéalement, si la ligue peut se le permettre, un casque extra-large serait le bienvenu »
- J. Cayer, sur une note constructive.
Citation du match : - Les trois prochains frappeurs pour les Martres sont : Thibodeau, Robert, Cayer.
- MAIS C’EST QUI ÇA, ROBERT CAYER ?
- Thibodeau
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Neuvième partie | 15 juillet 2024
Moi j’y connais rien à la balle molle, toute ma vie, j’ai trouvé que ça avait l’air ben plate, surtout que le cinéma arrête pas de nous l’enfoncer dans la gorge, ce qui n’a pas du aider parce que je suis une personne assez contrarienne. Scusez l’anglicisme, mais ça me tente pas de chercher une périphrase).
Mais là, j’y joue, et je peux te dire que c’est pas pire pantoute.
J’irais plus loin. À cette game-là, j’ai appris que la bolle malle pouvait être une source de beauté vraie, à te faire verser une larme ou deux.
Là, je pense à mes amis qui trippent pas la-dessus me dire wow minute man, le fun je dis pas, je pourrais essayer de l’imaginer même si ça a l’air pas si vargeux comme sport, mais beau, une bunch de personnes qui suent en shorts avec des battes et des casquettes? Beau? Oui, oui, je te jure. Écoute ben ça.
So, je sais pas si tu te rappelles cette journée-là, c’était encore la canicule, mais le ciel était lourd, comme s’il allait nous tomber dessus. D’habitude on arrête la game quand il n’y a plus de soleil, mais si on appliquait cette règle à la lettre, on aurait même pas commencé. Je dis pas qu’il faisait gris, mais il faisait…blanc foncé mettons?
C’est pas la partie avec le plus de points de la saison, en fait, je pense même que c’est celle avec le moins, preuve que ce sont pas les points qui font la game.
Les martes ont clanché solide les Nina Simone de Beauvoir, mais to be fair, Bouchard a scrappé une bonne coupe des points que les NSDB ont essayé de faire. Genre, il catchait tellement de balles que je suis sûr que c’est de la triche. À un point qu’on s’est mis à crier BOUOUH-CHARD. Un nouveau sobriquet était né (j’te dis, c’était une game qui passe à l’histoire!).
Un moment donné, Bessette s’est tellement garoché à terre pour pogner une base que ça m’a fait un petit velours.
J’ai moi-même swingué dans le vide pas mal toute la game sauf une fois, j’ai réussi à faire le tour du terrain (j’pense que ça s’appelle faire un point?)
Bref, ça s’en venait pas mal désespéré pour les Ninas, et le ciel s’en venait de plus en plus lourd, comme si l’Armageddon attendait leur défaite pour se déclencher. Pis là, il est arrivé une affaire que personne n’a vu arriver et que même le bon dieu n’aurait pu prévoir. Alors qu’une Marte (pas sûr de laquelle, j’avais échappé mon calepin dans la bouette) courait comme une folle pour se rendre au marbre, une Nina a pitché la balle direct vers Lepage, et sais-tu ce qu’il a fait, le maudit malade? Tu me croiras pas, même si tu étais là et que tu l’as vu de tes propres yeux parce qu’une affaire de même, ça arrive juste pas. Il a pogné la balle d’une shot en faisant la splite, tabarnac. Pis pas juste une petite split, pas juste une splitounette, non, la plus belle split que t’as jamais vue de ta vie. J’te jure, le temps s’est arrêté un petit peu pour nous donner la chance de la contempler plus longtemps. À ce moment, la nature a fait, wow là, ‘tends minute, je peux pas faire tomber le ciel sur une game de même, pis d’un seul coup, le ciel est devenu moins lourd. Dostoïevski a dit que l’art sauvera le monde. Je sais pas si c’est vrai, mais en tout cas, la split de Lepage a certainement sauvé la game. Les Martes ont gagné pareil, mais tout le monde était heureux de voir que la beauté existe encore dans ce monde de fous.
Après la partie, on a jasé un peu, on a fini nos bières pis on est rentré chez nous. Pis une fois sous nos couettes, on a entendu l’orage tonner pour vrai. Le break était terminé, la nature se déchainait. Mais on l’avait fait notre game et on a dormi solide par après
De la vraie beauté, j’te dis. -Nonveiller
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Huitième partie | 8 juillet 2024
En gros, c’était une ben belle game de balle. Et Bouchard a glissé et est tombé sur les foufounes en essayant d’attraper une balle dans le champ. Comme je disais, une ben belle game de balle. -Raymond M.
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Septième partie | 1er juillet 2024
C’t’ait cool. C’est plus dur que je pensais de lancer par en dessous. Ça demande de la précision. Y’en a qui frappent vraiment fort et haut! Maman, au match j’ai dit que tu méritais 7/10 quand tu joues, mais c’est plus 6. Faut que je te le dise, t’es pas la meilleure. Maman, tu te rappelles quand j’ai dit « si tu frappes je mange mon concombre. »? Ça va sûrement t’aider à frapper si ça me fait manger mes légumes non? Je sais pas c’est qui, mais y’en a un qui a presque fait un coup de circuit. Carl voulait vraiment frapper. Gros effort. Ça se voyait. Quelques fausses balles de temps en temps, mais je sais pas qui. J’aimais ça quand les gens frappaient et que la balle rebondissait sur le sable. Beaux catchs dans le champs. Ma nouvelle phrase préférée c’est « Fais du bruit avec ta batte ». D’après ma vision, y’avait parfois des mélanges entre les safes et les outs. Les gens étaient bin gentils. J’me sentais comme un joueur. Mais qui peut pas poser un pied sur le terrain. Manu y’est cool. Y’avait une fille de secondaire 2. J’y ai parlé. J’peux tu aller jouer là? -Louis
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Sixième partie | 17 juin 2024
LA PARTIE LA PLUS LONGUE. par Thibodeau.
L’humidité pesait lourd, mais l’atmosphère était légère sur le terrain #2 du parc Laurier, en ce très chaud lundi 17 juin 2024, date où la réalité du soleil devint pour un soir, la réalité du solstice.
Du latin solsticium (Sol – soleil, Sistere – s’arrêter), l’étymologie de cette réalité nous propose l’image poétique d’un soleil figé dans le ciel, pour l’éternité.
Cette soirée sans fin s’amorça ainsi sous une aura générale d’invincibilité. Comme si les dieux de la balle allaient nous donner congé, le temps d’une partie, de l’implacable réalité du temps qui passe. Exceptionnellement, le soleil ne disparaîtrait derrière les cheminées de l’incinérateur Des Carrières qu’à 20h44. Aussi bien dire que nous avions la vie devant nous. Ainsi, personne ne semblait pressé d’aller chercher son gant après le traditionnel tirage de mites. Poulin et Thibodeau, d’ordinaire furieux ennemis, semblaient même cabotiner durant l’habituel jeu d’adresse où les capitaines font à tour de rôle d’étranges manipulations sur un bâton lancé pour déterminer l’équipe qui va commencer dans le champ. Deux vieux camarades, unis devant l’immortalité du moment.
Mais il fallait bien s’affronter, parce que c’est comme ça. À condition, bien sûr, d’avoir une protection solaire adéquate, comme nous le rappela par l’exemple le duo Talbi & Bessette. Complices de cœur, mais également de crème solaire, le power couple se présentèrent à leurs équipes sous une généreuse couche de FPS 50+ résistante à l’eau, dans un hommage bien senti au maquillage d’un autre célèbre duo, celui de Sol et Gobelet. Sol, comme dans Soleil, bien sûr.
Il était 18h15, toute était dans toute et la soirée s’annonçait au boute. Alors question de faire de cette joute une joute RMR, il fut décidé d’un commun accord de semer la discorde dans ce qui s’annonçait un peu trop comme une partie de plaisir. Devant le résultat du flip de mites, on s’est alors mis à se crier des bêtises :
- Ça n’a pas de bon sens, les Martres vous êtes ben trop fortes !
- Ouin, on n’arrivera jamais à vous battre, et ça va nous rappeler toutes les dernières finales !
- Si vous ne nous donnez pas votre meilleur joueur, on va être obligé de Ninabandonner!
- Bon ok, faites l’échange qui vous semble le plus juste, et lets’go ! On va manger vos. ZENFANTS !
On racheta alors les contrats de Lepage et Bourgon, qui furent échangés vers leurs équipes naturelles. Il était 18h22, et nous allions enfin pouvoir commencer ce qui s’annonçait clairement comme LA PARTIE LA PLUS LONGUE DE TOUTE L’HISTOIRE DE LA RMR.
La première manche vit les Martres prendre quelques points d’avance sur les Ninas, et puisque nous avions la vie devant nous, il fut convenu à 18h31 de tout arrêter pour se crier de nouvelles bêtises :
- Ça n’a pas de bon sens, les Martres vous êtes encore ben trop fortes!
- Ouin, nos joueurs sont placés à des positions qui les sortent vraiment de leur zone de confort.
- On ne peut pas jouer à la hauteur de nos standards!
- Si vous ne nous donnez pas votre autre meilleur joueur, on va être en Ninasimonaque!
- Bon ok, faites l’échange qui vous semble le plus juste, et let’s go! On va manger vos. ZENFANTS !
Une offre d’échange hostile fut alors proposée à Leroy et Nonveiller, et l’un prit la place de l’autre alors que l’autre prit la place de l’un. Il était 18h48, il faisait chaud, le soleil était encore au point haut, et la 2e manche débutait tout juste avec ce qui était déjà la 3e version d’alignement de chaque équipe.
Le reste de la partie fut une classe de maître. Poulin, X Raymond, Bessette et Roussin-Plourde lancèrent des prises à tour de rôle. La défensive était hermétique de part et d’autre, et les deux équipes donnèrent un excellent spectacle au nombreux public français venu d’outre-mer pour assister à cette interminable partie qui allait marquer l’histoire. Bien que timides au bâton, les Martres s’illustrèrent en réalisant trois doubles jeux en défense. De leur côté, les Nina Simone de Beauvoir confirmèrent leur gentillesse en offrant le bénéfice du doute aux verts sur plusieurs jeux serrés. On accorda même à plus d’une reprise des lancers supplémentaires aux joueurs recrus des Martres, question de leur permettre d’absorber les quelques conseils pratiques de base qu’on leur lança :
- Lève ton coude!
- Tourne les hanches!
- Oui c’est ça, il faut que tu tournes ton coude en levant les hanches !
- Fâche-toi le bassin!
- Aligne tes doigts!
- Non, pas tes doigts, ces jointures-là avec ces jointures-là, regarde ici!
- Regarde pas ici voyons, regarde la balle en frappant dans l’axe du solstice d’été !
On arriva ainsi en bas de tableau à 21h41 et le plaisir sous le soleil était tel qu’il y eut consensus à jouer une manche supplémentaire. Le niveau d’hydratation de chacun fut évalué, et le comité de sécurité de la RMR autorisa que la partie dépasse sa limite habituelle de sept manches.
Opportunistes, les Martres profitèrent de cette 8e manche tombée des dieux pour créer l’égalité à 22h16. Une 9e manche allait être nécessaire pour départager le sort des deux équipes réunies sous le soleil d’une réalité éternelle. Il était minuit moins une lorsque les Ninas se sauvèrent finalement avec la victoire, aidés par de nombreux jeux défensifs réalisés par le duo Lepage & Leroy, dont les infâmes transactions en début de partie allaient hanter le sommeil des Martres durant toute la nuit suivante. Cette nuit qui, heureusement pour les mustélidés, allait être la plus courte de cette 13e saison de la RMR, mais ceci est une autre histoire.
Nos archivistes ne peuvent aujourd’hui confirmer s’il s’agit bel et bien de la partie la plus longue jamais enregistrée aux annales de la RMR. Mais en voyant le sourire général sur le visage des joueuses et joueurs qui se firent à 1h28 la poignée de main finale sous les « c’était le fun ! » et « quelle belle partie ! », nous pouvons assurément dire que sur le thermomètre du plaisir, le mercure battait des records.
- Thibodeau
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Cinquième partie | 10 juin 2024
RÉSUMÉ DU MATCH DU 10 JUIN 2024 DÉMONTRÉ SUIVANT L’ORDRE GÉOMÉTRIQUE ET DIVISÉ EN CINQ THÈMES OÙ IL EST TRAITÉ I. - DES INTRODUCTIONS II. - DE LA NATURE ET DE L’ORIGINE DU DÉSÉQUILIBRE III. - DES FORCES DE LA LIBERTÉ ET DES AFFECTIONS IV. - DE LA PUISSANCE DE L’ENTENDEMENT DE JUIN V. - D’UNE BELLE JOUTE DE BALLE.
par Carl Bessette
Explication [Du résumé philosophique] et sa coextensivité spéculative de la partie qu’il décrit. Une explication, telle que d’un écrit, dans une introduction, elle se trouve avancée selon l’habitude — à propos de la fin que l’auteur du résumé s’y est proposé, comme aussi à propos des motivations et de la relation où il croit qu’il [= ce résumé] se tient par rapport aux traitements autres, antérieurs et contemporains, de ce même objet — paraît être, en ce qui concerne un écrit philosophique, non seulement superflue, mais même, en raison de la nature de la Chose, impropre et à contre-fin. Car, quoi que puisse être ce qu’il siérait de dire à propos de philosophie dans un résumé — mettons une indication historiale de la tendance du match et du point de vue, du contenu général et des résultats du match, une liaison d’affirmations et d’assertions sur le vrai s’énonçant à tort et à travers dans l’amusement — cela ne peut valoir pour la façon de procéder en laquelle la vérité philosophique du plaisir obtenu dans l’instant serait à présenter ultérieurement.
PROPOSITION I Si ferme à l’opinion [première] se trouve être l’opposition du vrai et du faux, elle [= l’opinion] aurait eu coutume aussi en ce 10 juin 2024, en regard d’un système philosophique présent-là, d’attendre ou bien acquiescement ou bien contradiction, et, devant le constat qu’il y avait sur place des équipes peut-être déséquilibrées concernant un tel [système], de voir seulement ou bien l’un ou bien l’autre.
Démonstration Alors que les Martres ouvrent avec un point, il est conçu dans la diversité de systèmes philosophiques non pas tant le développement progressif de la vérité qu’elle ne voit dans ce fait, face aux beaux lancers de Diego, que la contradiction. Un saisissement fameux de Lepage au champ vient communément maintenir le libre de son unilatéralité, et dans la figure de ce qui paraît en conflit ou contraire à soi, l’on vient connaître des moments mutuellement nécessaires. C. Q. F. D.
COROLLAIRE I Baron frappe et court au premier coup lors de sa première apparition au bâton. Où pourrait davantage être énoncé l’intérieur d’un écrit philosophique que dans ces fins et résultats? Elkahna lui fait remarquer qu’il court avec le bâton et un tel agir vaut pour le commencement du connaître, s’il doit valoir pour le connaître effectif de la Joie, et pour relier ces deux [réalités], le semblant de sérieux et le fait de s’en dispenser effectivement dans le bonheur.
PROPOSITION II Perron frappe fort.
Démonstration Et dans la figure vraie où existe la vérité, Lepage s’avance face aux buts remplis. La volonté ne peut être appelé cause libre, mais seulement cause nécessaire, ainsi trois points produits, pour cinq points en fin de manche. C. Q. F. D.
COROLLAIRE I Thibodeau au champ vole un à la suite de l’autre Brouard et Perron, qui sont [= Brouard et Perron] voisins dans la vie. Coïncidence? Il n’est pas question de balayer d’un revers de main tout savoir extérieur – observations, raisonnements, classifications et jugements relevant de l’entendement, autrement dit ce par quoi la tradition a su prendre du recul par rapport à l’immédiateté sensible; cela ne vaut pourtant que comme le commencement de la culture qui, dans sa figure accomplie, a pour ambition de rejoindre la Chose dans sa densité même.
PROPOSITION IIILa vertu d’un homme libre se montre aussi grande quand il évite les dangers que quand il en triomphe.
Démonstration Jules démontre que l’élévation de la philosophie à la science – du but [qui consiste] à pouvoir renoncer à son nom d’amour du savoir et à être savoir effectif - soit dans l’air du temps et scie les jambes des Ninas qui continuent cependant de s’inscrire au pointage nonchalamment.
PROPOSITION IV Elkahna : « La balle molle est un jeu de erreurs. »
Démonstration Où l’on saisit [le point de vue essentiel de l’esprit dans] la tâche du coach au troisième but lorsqu’on entend Elkahna crier : « Mets ton pied dessus pis bouge pus! » C. Q. F. D.
PROPOSITION V Thibodeau se prépare aux Olympiques d’été avec une attrapée arabesque sautée pointue.
COROLLAIRE I Le savoir qui d’abord ou immédiatement est notre objet ne peut être nul autre que celui qui lui-même est savoir immédiat, savoir de l’immédiat ou de [l’]étant, ainsi Antoine, tout oublieux du divin de la norme, fait des signes de contradiction de « yé! » et de « retiré! » en même temps, faisant sombrer les humains dans l’abîmement; tout le monde perd la tête, doute de ce qu’il a vu.
PROPOSITION VI Au demeurant, l’absolu seul est vrai, ou le vrai seul absolu.
Démonstration Les jeux continuent d’être très beaux, tout le monde frappe fort, même lorsqu’ils se font retirer. La richesse du savoir sensible appartient à la frappe, non à la certitude immédiate, en laquelle elle n’était que ce qui joue à côté; car c’est seulement celle-là qui a en son essence la multiplicité. Le ceci est donc posé comme non ceci ou comme sursumé; et d’un coup de bâton non pas rien, mais un rien déterminé, ou un rien d’un contenu, à savoir du ceci. C. Q. F. D.
COROLLAIRE I Parfois l’autoconscience, pas seulement pour soi, mais aussi en soi, n’est toute réalité que du fait qu’elle devient cette réalité, ou plutôt s’avère comme telle. Mais pas cette fois; le soleil se couche tard. C’est le pinacle de la joie. Nous avons même une belle foule de partisans enthousiastes. Joueurs et joueuses vont et viennent dans l’allégresse et l’expectative. Belle lumière! Sable un peu humide qui reste au sol. Nous avons trouvé l’idéalisme qui ne se présente pas en chemin, mais commence avec un match de balle le lundi soir.
PROPOSITION VII Grand chelem de Ruiz!
COROLLAIRE I Les points continuent de s’accumuler, parfois dans un silence estival contemplatif expliqué par l’absence de Maxime Raymond, l’être-dans-soi-dans-sa-singularité qui nous manque tout de même comme savoir-apparu, savoir conceptualisant.
COROLLAIRE II La vérité n’est pas seulement en-soi parfaitement égale à la certitude, mais a aussi la figure de la certitude de soi-même, un rire heureux, un petite claque pas à la hauteur des attentes du frappeur suivie d’un sacre échappé, l’esprit apparaissant à la conscience dans ces éléments, ou, ce qui ici est la même- chose, produit là au jour par elle, est la science. C’est là que ça se passe, le bonheur de la joute, l’amitié innée du jouer-ensemble, la partie de plaisir, l’oeuvre d’art vivante! Le peuple qui dans le culte de la balle-amour s’approche d’un avant-goût du paradis est le peuple éthique.
Explication Il faudra voir de quoi sera fait lundi prochain, car la plus haute maturité et le plus haut niveau que peut atteindre n’importe quoi sont ceux où commence son déclin. Mais il n’est donné dans la Nature aucune chose singulière qu’il n’en soit donné une autre plus emballante et puissante. Si une chose est donnée, une autre plus forte, par laquelle la première peut être détruite, est donnée. Ainsi pour le souvenir d’une joute de balle. Ainsi peut-être, lundi prochain.
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Quatrième partie | 3 juin 2024
(Poulin) --
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Troisième partie | 27 mai 2024
ChatGPT 3.5 un sonnet sur une patie de balle-molle annulée à cause de la pluie Quand la pluie vient gâcher nos jeux divins, La balle-molle, en suspens, se délave, Sous les nuages gris, notre élan brave S'éteint, noyé dans des larmes sans fin. Les gants trempés, nos rires au lointain, Dans le champ désert, l'écho se grave, Et le terrain se fait triste enclave Où nos espoirs s'engloutissent soudain. Pourtant, demain, le soleil resplendira, Et sur l'herbe fraîche, nos pas fouleront, Réunis de nouveau, l'esprit joyeux. Car même si la pluie nous désola, Notre passion, jamais ne fléchira, Et dans nos cœurs, le jeu renaîtra, radieux. -- Deux équipes enragées, prêtes à l'affront, Sur le terrain, elles se défient, le regard haut et fier. Mais voilà que le ciel s'assombrit, l'orage gronde, Une tornade s'annonce, menaçante, et l'air se fait lourd. Pas de règles, pas de rimes, juste l'écho du tonnerre, Les joueurs se regardent, la tension est palpable. Le match tant attendu, maintenant impossible, La nature indomptée réclame son dû, imperturbable. Les battes abandonnées, les balles oubliées, L'arbitre, impuissant, déclare la fin des hostilités. La pluie s'abat, les cœurs sont lourds, Le softball cède la place à la force brute de l'orage. Dans le tumulte, une trêve inattendue, Les rivaux se partagent un abri, silencieux. La tornade passe, le monde est transformé, Et dans ce chaos, une rivalité est lavée, purifiée. --
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Deuxième partie | 20 mai 2024
Berthiaume --
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Première partie | 13 mai 2024
Berthiaume
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Finale | 16 septembre 2023
Souvenirs décousus d’une game de balle (Finale RMR 2023, An Oral History)
par Les Martres
M. Raymond Je suis arrivé arrivé au terrain grâce à un lift d'Arthur Raymond, qui était quand même pas pire hangover. Cette année, c’était juste de sa faute à lui.
J. Bourgon Arthur Raymond est arrivé au terrain avec une bunch de bananes et s’est lavé le visage et les avant-bras aux Wet Ones.
A. Fontaine Rousseau C’est vrai que l’affaire des Wet Ones, c’était une drôle de vibe pour commencer la journée. Moi, je suis arrivé crinqué ben raide parce que j’avais écouté du Viagra Boys pis du Turbonegro ben fort à la maison pis là y’a un dude un peu blême qui s’frotte le corps avec des Wet Ones dans les estrades ? Pas la vibe à laquelle je m’attendais.
C. Charland Les vapeurs de Wet Ones m’ont fait tout oublier du match…
A. Fontaine Rousseau Je tiens à préciser que malgré l’affaire du dude qui se tartine avec des Wet Ones, j’ai probablement commencé la game avec ma plus belle claque de la saison. J’pense que c’était un signe.
M. Raymond Au deuxième but, après un solide coup sûr, Mayo s’est fait dire par Jules de se tenir prêt parce que celui-ci allait claquer un ballon-sacrifice pour le faire avancer. Le problème c’est que la définition de ballon-sacrifice était visiblement pas la même pour tout le monde. Mayo a surtout compris cours sur toute et s’est fait retirer comme un enfant d’école.
R. Thibodeau En fait, Jules a parlé en code plus subtil : « Mayo ! Ballon-sacrifice. OK ? » Je lui ai dit, à Jules : « Dis-lui pas ça, ça va le mélanger. » Et la suite me donna raison, lors d’un classique et chaotique REEEEEEVIENNNNNNS !
J. Bourgon Collision au 1er but quand Manu rentre dans Julie (ou Julie rentre dans Manu). Commotion cérébrale refoulée. Manu se sentait mal. Julie était en tabarnac. Mais ils ont fait la paix.
R. Thibodeau Il veut bien se donner une image de brute, ce Ruiz, mais au fond c’est un cœur tendre.
J. Bourgon Jules ben trop excité de porter l’hélice et qui la sort trop tôt (d’habitude Bouchard la sort dans un moment iconique à la 6 ou 7e manche), mais qui fait quand même son move de pogner la balle nu main.
R. Thibodeau Après une 6e manche où on n’a pas réussi un retrait et où les Ninas s’amusaient comme des futurs gagnants, on est revenu au banc un peu débiné... Notre dernier tour au bâton, 7 points en arrière. C’est alors que je me suis rappelé la fois de. Vous rappelez-vous, la fois ? J’ÉTAIS EN RANDONNÉE au pied d’une énorme montagne. Le sommet, perdu dans la brume, me paraissait inaccessible. L'ascension, impossible. Puis, une petite voix m’a soufflé : cherche le réflecteur. C’était la voix d’une petite martre ! Elle me parlait du petit réflecteur cloué sur les arbres pour baliser les sentiers. Je l’ai écoutée, puis une fois au premier réflecteur, j’ai vu le 2e. Puis le 3e… Puis… LE SOMMET ! Un seul coup sûr. C’était ça notre réflecteur. Charland l’a trouvé vite en tabarouette. Puis un 2e, puis un 3e. Puis… LE SOMMET ! C’était fou, car je n’avais même pas pensé à l’histoire de la randonnée comme une métaphore de la partie de balle molle. Je voulais juste parler de ma randonnée, mais ça a semblé motiver les Martres et ébranler les Ninas. La vie est bien faite, quand même.
A. Fontaine Rousseau Vous souvenez-vous de la fois où on a fait une remontée folle en septième manche ?
C. Charland Toujours du mal à m’en rappeler…
M. Raymond J’arrive pas à mieux décrire Poulin en 7e manche qu’avec cette image :
J. Bourgon Maxime a demandé à Christophe s’il se rappelait de la fois. Christophe comprenait rien. Maxime lui a rappelé l’histoire de la fois où on a gagné la finale.
Tout le monde s’est dit au revoir en pensant réellement qu’il y aurait une activité parascolaire aux quilles cet hiver.
C. Charland J’essaie de me rappeler, mais je me rappelle toujours pas de la fois.
R. Thibodeau C’est vrai, les quilles ! Quelqu’un a dit à Brouard qu’il allait s’en occuper, mais elle ne se souvenait plus qui. Peux-tu te manifester, SVP, organisateur.trice des quilles ?
J. Bourgon Julie et Mayo ont encore closé le parté.
Jules a partagé ses moments kinky avec le trophée (et ses grands bas mauves). La victoire de l’année prochaine risque de goûter un peu la graine.
Bouchard a essayé de nous faire croire qu’il a du coeur parce qu’il a porté le chandail des Martres pour jouer une autre finale que la nôtre.
R. Thibodeau Je me demande si Bouchard leur a fait le coup de la casquette à hélice, à son autre finale. Pour me consoler de son absence, j’aime me dire qu’il ne garde ça que pour la RMR.
J. Bourgon Dans tous les cas, les Martres ont démontré qu’elles peuvent gagner même sans hélice !
R. Thibodeau Après la partie, les Ninas ont souligné le fait que cette défaite-là, elle était dure à avaler. Je les comprends. Si j’étais eux, j’oublierais vite cette défaite pour me rappeler plutôt celle de l’an passé, dans cette finale dont on se rappellera comme “l’affaire Cousineau”. Ou même celle d’il y a deux ans, qui s’est finie à peu près 34-2 pour les Martres. Elles étaient un peu moins pires, ces défaites, c’est vrai ! Mais l’an prochain, c’est votre année, les Ninas ! On croit sincèrement en vous, et on vous souhaite de vous refaire des forces pendant la saison froide. Froide, comme la douche que vous avez prise après la partie, diront les langues sales. Mais on n’irait jamais là. Merci pour le bel été à tous ! Ninas 🖤, Martres 💚, RMR ⚾
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LES LAURÉAT.ES DU GALA 2023 DE LA RMR
1. L'AMÉLIORÉ.E Celui ou celle s'étant le plus amélioré.e le temps d'une saison, d'une partie, d'une manche, ou même d'une sortie à l'abreuvoir. Lauréate : TANTAWI Mentions : C. Raymond et M. Raymond
2. MEILLEUR ESPRIT SPORTIF Debout sur le banc, cette personne est toujours là pour aider et encourager son prochain, dans les beaux jeux comme dans les erreurs les plusses pires. Lauréat : THIBODEAU Mentions : Poulin et Hill
3. MEILLEUR ESPRIT DE BAVEUX Cette personne très gripette que tu adores détester et qui sait comment jouer dans la tête de l'autre équipe. Lauréat : RUIZ Mentions : E. Talbi et M. Raymond
4. LA PLUME D'ANGE Auteur.trice du meilleur résumé de la saison. Lauréats : M. RAYMOND et FONTAINE ROUSSEAU
5. LE PORTE-PAROLE DE LA RMR L'orateur ou oratrice par excellence de la ligue, qui donnerait les entrevues les plus divertissantes à RDS et TVA sports. Lauréat : HILL Mention : Berthiaume
6. MEILLEUR MANIEMENT DU BÂTON (FEMME) Celle dont tu redoutes la frappe. Surtout après la réalité du soleil. Lauréate : COUSINEAU Mention : Brouard
7. MEILLEUR MANIEMENT DU BÂTON (HOMME) Celui dont tu redoutes la frappe. Surtout après la réalité du soleil. Lauréat : BOUCHARD Mention : Charland
8. LA MAIN DE FER DANS UN GANT DE BASEBALL (FEMME) Celle qui attrape toutes tes balles sans scrupule. Lauréate : BOURGON Mention : Cousineau
9. LA MAIN DE FER DANS UN GANT DE BASEBALL (HOMME) Celui qui attrape toutes tes balles sans scrupule. Lauréats : RUIZ et GAULIARD Mention : Bouchard
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Treizième partie | 28 août 2023
Avec la rentrée automnale qui absente plusieurs d'entre nous aux derniers matchs d'une saison traversée par l'incertitude de l'air et des précipitations, je me retrouve à devoir préparer un cours de français 101 from scratch dans lequel je dois initier les élèves à l'analyse littéraire. Le motif que je me donne est celui de la « reconnaissance » : on aime un texte, je crois, car on s'y reconnaît ; et aimer, se reconnaître, c'est le plaisir de comprendre et d'être compris à la fois.
L'été partagé avec le RMR m'inspire dans l'élan, la lancée, la course et le sable qu'il faut manger pour savoir avoir bien fait. L'été partagé avec le RMR me fait comprendre le sens de cette reconnaissance.
Ce qu'on vit sur un terrain de balle ne se décrit pas. Comme le dit Roland Barthes, on échoue toujours à parler de ce qu'on aime. Que ce soient les bons coups, les déceptions ou les blessures, ce qu'on donne de soi sur un terrain de balle ne se partage que là. C'est un mélange de poussière et de soleil plein les yeux qui nous unit dans l'élan de vouloir courir les buts et le champ pour servir la bonne cause.
J'ai fait de ma cause celle de l'œil-bon : celle de la patience et de la gaieté. J'ai attendu chaque lundi soir comme on attend une rencontre. J'ai attendu chaque lancer comme la promesse d'une chance d'avancer. Encore une fois, c'est une forme d'amour qui a créé cette attente.
Cet amour, nous le partageons, pour la balle et pour le plaisir. Nous le manifestons dans les gestes du prochain retrait ou du point produit. Le baseball est avant tout un don de soi.
Je suis reconnaissant pour les heures, les lundis et l'été que nous avons partagés. Manche par manche, c'est une histoire que nous avons racontée. Ce qui est beau, c'est que cette histoire est encore à recommencer.
Aux Martres et aux NSDB : que les meilleur-es l'emportent. Partager ce temps et cet espace a été un grand plaisir pour moi, et c'est par ce plaisir que je veux vous remercier.
– Charland
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Douzième partie | 21 août 2023
D’aussi loin que je me rappelle, ma fête est toujours tombée en été.
Enfant, être né un 21 août, c’était le plaisir de pouvoir profiter des 21 « 2 pour 1 » à la crèmerie du coin. En contrepartie, c’était aussi la tristesse de ne jamais être fêté à l’école, tout comme les autres élèves dont la mère avait eu la bonne idée d’accoucher entre la Saint-Jean-Baptiste et la fin des Perséides. C’est qu’en début d’année scolaire, on était souvent invités à apporter un petit cadeau anonyme qu’on mettait dans la Grosse boîte des fêtes. Le jour de ta fête, tu pouvais piger un cadeau au hasard et t’amuser avec durant la journée. À celles et ceux dont la fête était l’été, on nous disait qu’on allait nous fêter à la dernière journée d’école avant les vacances. On s’entend-tu que j’en ai jamais pigé, de cadeau, dans la Grosse boîte des fêtes ? Parce qu’à la dernière journée d’école, les profs pensaient à bien d’autres choses qu’à faire piger un sac à faux pets ou bien une glu vert fluo aux 2-3 petits dont les parents avaient eu l’égoïste idée de forniquer dans le coin de l’Halloween, probablement érotisés par leurs costumes de métiers olé-olé.
Mais comme adulte, et surtout comme athlète amateur du lundi, être né l’été, c’est l’extase de pouvoir fêter sa fête lors d’une partie de la RMR. Et ça, ça compense pour tous les cadeaux du monde non-reçus au primaire.
Voici donc la liste de mes cadeaux RMR reçus pour mes 39 ans :
Ça a commencé avec Arthur Raymond qui a sorti ses grands airs de saxophone pour me chanter des mots doux après le garrochage des mites : « Thibodeau, y me semble que jouer avec les NSDB, ça t’irait bien. Tu pourrais t’amuser sans la pression du capitanat, simplement être toi-même, laisser tomber les masques et exprimer ta vraie gentillesse. » Je me voyais presque avec le gilet noir et blanc, je me sentais bien ! J’allais succomber quand une chance que quelqu’un a crié BON PLAY BALL, LÀ pour me faire retomber des nuages, direct dans mes bottines à crampons verts et blancs.
Étienne Lepage, dramaturge de renom et souvent en chest, a choisi d’écrire la plus belle de ses histoires en faisant un grand retour aujourd’hui, simplement pour m’offrir le cadeau d’attraper toutes les balles de l’autre équipe.
Manu Ruiz, lui, en échange d’un salaire purement symbolique, a accepté de jouer pour les Martres, une équipe qui d’ordinaire le répugne, le temps d’un magnifique double-jeu champ-centre/premier but. Ce type de double-jeu portera d’ailleurs maintenant le nom de La danse du bartender mercenaire.
Camille, joueuse remplaçante et probablement acrobate de formation, est venue donner tout un show de pirouettes en trébuchant pas une, pas deux, mais bien trois fois lors de la même présence sur les buts, tout en participant au dernier retrait de la partie.
Berthiaume, pour sa part, m’a candidement offert un certificat-cadeau pour un blanchiment. Je n’ai pas bien compris c’était quoi, mais il m’a offert de venir avec moi, car il connaît une bonne place. Après, sans que personne ne lui demande, il s’est mis sur le dos et a montré son derrière au public présent au parc Laurier.
Marie-Eve Brouard a choisi de me donner… des frissons ! Lors d’un duel au monticule contre le lanceur des NSDB, Mayo la mailloche. Ça s’est fini avec un strike-out, oui madame !
Thomas a de son côté eu le calme et la gentillesse de m’épeler poliment comment écrire son nom de famille quand je le lui ai demandé, alors qu’il aurait simplement pu me dire « Crisse, regarde dans mon dos, c’est écrit sur mon gilet, gros tata. » Gentleman, ce Thomas !
Et que dire de Tantawy notre catcheuse qui, fidèle à ses habitudes, a subtilement mis de la Vaseline sur les bâtons des NSDB à chacune de leur présence, menant cette jeune équipe vers le record du plus bas pointage dans une partie complète : 0.
Il y a même Bourgon, la Martre de cœur, qui a recollé avec du tape son doigt meurtri pour venir encourager les deux équipes depuis les estrades.
Une fête comme ça, avec la présence de ma petite famille en plus, me donne déjà hâte d’avoir 40 ans ! Mais si quelqu’un pouvait quand même m’offrir un sac à faux pets, j’aimerais ça.
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Étoile du match : toute la défensive des Martres, qui a réalisé la première partie parfaite en 12 ans de RMR !
Pee-wee du match : Eric « Machiavel » Bouchard, reconnu pour sa malveillance et son caractère pernicieux, qui a essayé de manipuler mon petit garçon d’à peine 4 ans pour lui faire dire des OBSCÉNITÉS. Maintenant, Philémon pense que je ne laisse pas jouer les autres amis.
– Thibodeau
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Onzième partie | 14 août 2023
"FUCK! Trop haut"
"Non, fais pas le relais là"
"Juste à côté de ma mitte"
"Criss que j'ai mal à la face là"
"Oh shit, y faut que je cours plus vite"
"Arg, mauvais bon"
"NO PLAY"
"Attends j'étais certain de l'avoir"
"Fuck, j'aurais pas du swigner sur celle-là"
"Eish, juste sur le bout de la mitte"
"Plus vite vite vite vitevitevite..."
"Attends, je l'ai...caliss...non"
"J'étais certain que je l'avais"
"Encore une fausse balle!"
"Non, je me rends pas là"
"Fuck, juste devant moi"
"Deux retraits, coure sur toutte"
"Non...cours pas, reste."
"Criss, elle est allée haute"
"Es-tu correcte?"
"Non, non, non, nonnonnonnonnon."
"Cawliss, ENCORE"
-Berthiaume
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