#Roland Toutain
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byneddiedingo · 2 years ago
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Jean Renoir, Roland Toutain, and Nora Gregor in The Rules of the Game (Jean Renoir, 1939)
Cast: Nora Gregor, Paulette Dubost, Mila Parély, Odette Talazac, Claire Gérard, Anne Mayen, Lise Elina, Marcel Dalio, Julien Carette, Roland Toutain, Gaston Modot, Jean Renoir, Pierre Magnier. Screenplay: Jean Renoir, Carl Koch. Cinematography: Jean Bachelet. Production design: Max Douy, Eugène Lourié. Film editing: Marthe Huguet, Marguerite Renoir. 
The first time I saw The Rules of the Game, many years ago, I didn't get it. I knew it was often spoken of as one of the great films, but I couldn't see why. I had been raised on Hollywood movies, which fell neatly into their assigned slots: love story, adventure, screwball comedy, satire, social commentary, and so on. Jean Renoir's film was all of those things at once, to my confusion. I had to be weaned from narrative formulas to realize why this sometimes madcap, sometimes brutal tragicomedy is regarded so highly. And I had to learn why the period it depicts, the brink of World War II, isn't just a point in the rapidly receding past, but the emblematic representation of a precipice that the human world always seems poised upon, whether the chief threat to civilization is fascism, pandemic, or global climate change. The Rules of the Game is about us, dancing merrily on the brink, trying to ignore our mutual cruelty and to deny our blindness. Renoir's characters are blinded by lust and privilege, and they amuse us until they do horrible things like wantonly slaughter small animals or play foolish games whose rules they take too lightly. I'm afraid that makes one of the most entertaining (if disturbing) films ever made seem like no fun at all, but it should really be taken as a warning never to ignore the subtext of any work of art. Much of the film was improvised from a story Renoir provided, to the glory of such performers as Marcel Dalio as the marquis, Nora Gregor as his wife, Paulette Dubost as Lisette, Roland Toutain as André, Gaston Modot as Schumacher, Julien Carette as Marceau, and especially Renoir himself as Octave. Renoir's camera prowls relentlessly, restlessly through the giddy action and the sumptuousness of the sets by Max Douy and Eugène Lourié. It's not surprising that one of Renoir's assistants was the legendary photographer Henri Cartier-Bresson. And, given my own initial reaction to the film, it's also not surprising that The Rules of the Game was a critical and commercial flop, trimmed to a nubbin of its original length, banned by the Vichy government, and after its negative was destroyed by Allied bombs in 1942, potentially lost forever. Fortunately, prints survived, and by 1959 Renoir's admirers had reassembled it for a more appreciative posterity.
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streamondemand · 2 years ago
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Jean Renoir's 'The Rules of the Game' on Criterion Channel
Jean Renoir’s ‘The Rules of the Game’ on Criterion Channel
The Rules of the Game (France, 1939), the last film that the great filmmaker Jean Renoir made in France before fleeing the Nazi invasion for the United States and Hollywood, has been proclaimed as one of the greatest films ever made by critics worldwide for decades. It begins with a young aviator (Roland Toutain) who, having completed an historic flight, commits a serious social faux pas and…
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monkeyssalad-blog · 3 months ago
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MARX, Germaine. La Femme de Mes Rêves, 1931. by Halloween HJB
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postcard-from-the-past · 4 months ago
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Roland Toutain on a vintage postcard
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alexlacquemanne · 1 year ago
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Septembre MMXXIII
Films
Hitchcock (2012) de Sacha Gervasi avec Scarlett Johansson, Anthony Hopkins, Helen Mirren, Toni Collette, Ralph Macchio, Jessica Biel et Danny Huston
La Cage aux folles (1978) d'Édouard Molinaro avec Ugo Tognazzi, Michel Serrault, Michel Galabru, Benny Luke, Rémi Laurent, Carmen Scarpitta et Luisa Maneri
Arrête-moi si tu peux (Catch Me If You Can) (2002) de Steven Spielberg avec Leonardo DiCaprio, Tom Hanks, Christopher Walken, Nathalie Baye, Amy Adams, Martin Sheen et James Brolin
La Grande Illusion (1937) de Jean Renoir avec Jean Gabin, Pierre Fresnay, Erich von Stroheim, Marcel Dalio, Julien Carette, Gaston Modot et Dita Parlo
Ed Wood (1994) de Tim Burton avec Johnny Depp, Martin Landau, Patricia Arquette, Sarah Jessica Parker, Bill Murray, Jeffrey Jones, Lisa Marie et George "The Animal" Steele
Madame Sans-Gêne (1961) de Christian-Jaque avec Sophia Loren, Robert Hossein, Renaud Mary, Léa Gray, Gianrico Tedeschi, Marina Berti, Enrique Ávila et Julien Bertheau
L'Éternel Retour (1943) de Jean Delannoy avec Jean Marais, Madeleine Sologne, Jean Murat, Junie Astor, Roland Toutain, Piéral et Jean d'Yd
Y a-t-il un flic pour sauver la reine ? (The Naked Gun: From the Files of Police Squad!) (1988) de David Zucker avec Leslie Nielsen, Priscilla Presley, Ricardo Montalban, George Kennedy, O. J. Simpson, Nancy Marchand, Raye Birk et Ed Williams
Le Journal de Bridget Jones (Bridget Jones’s Diary) (2001) de Sharon Maguire avec Renée Zellweger, Colin Firth, Hugh Grant, Gemma Jones, Jim Broadbent, Shirley Henderson, Sally Phillips et James Callis
Le Procès Goldman (2023) de Cédric Kahn avec Arieh Worthalter, Arthur Harari, Stéphan Guérin-Tillié, Nicolas Briançon, Aurélien Chaussade, Christian Mazucchini, Jeremy Lewin et Jerzy Radziwiłowicz
Boccace 70 (Boccaccio '70) (1962) de Federico Fellini, Luchino Visconti et Vittorio De Sica avec Anita Ekberg, Peppino De Filippo, Romy Schneider, Tomas Milian, Sophia Loren et Luigi Giuliani
Séries
Happy Days Saison 2
Richie déménage - La Nouvelle Voiture de Richie - Une fiancée envahissante - Richie est amoureux - À vos ordres Richie - Le Fantôme est de la fête - Alors Richie, raconte ! - Richie surveille sa sœur - Un beau magot - Fonzie au théâtre - Un Noël sans famille - Une soirée habillée - Fonzie va-t-il se marier ? - Le Voleur - Richie et la politique - Minuit en caleçon chez Arnold - Le Scoop - Qui êtes-vous Dorothée ? - Jamais quatre sans cinq - Des pensionnaires encombrants - Richie disc jockey - C'est beau la confiance - Chicago, quelle aventure !
Castle Saison 3
Dans la peau de Nikki - Abracadabra ! - Une nouvelle piste - Grosses Infortunes - Aveuglement - Piégés - Menace sur New York - Cruel comme un soap
Inspecteur Barnaby Saison 12
Meurtre sur le green - Toiles assassines - La Guerre des espions - La Mort au bout du chemin - Crimes en grandeur nature - Le Monte-en-l'air - La somnambule
Coffre à Catch
#131 : Jack Swagger champion + Hommages à Bray Wyatt et Terry Funk - #132 : Y'en a marre du Boogeyman, non?? - #133 - LE PIRE DES EPISODES! - #134 : Swagger VS Finlay : ce qui est bien mais pas top!
Affaires sensibles
On a tiré sur Bob Marley - Une campagne de pub inédite : « Demain, j’enlève le haut » - Le voyage de Khrouchtchev aux États-Unis - Commissaire Guillaume, Commissaire Maigret : quand la fiction se substitue la réalité - Paris la Nuit : Dans les caves et les cabarets avec les enfants de la Libération - "J'irai cracher sur vos tombes" de Boris Vian alias Vernon Sullivan - Il était une fois Walt Disney… - Peur sur la ville : les lettres empoisonnées de l’œil de Tigre - Pierre Goldman - Greenham Common, des femmes contre des missiles
Downton Abbey Saison 3
Mariage à Downton - Un dîner à l'américaine - Au pied de l'autel - Le Chemin de la perdition - Quand le destin frappe - L'Insoutenable Chagrin - Une nouvelle ère - Secrets et Confidences - Un château en Écosse
The Rookie Saison 4, 5
La Fête des mères - Remplacement au pied levé - Quitte ou double - Choix professionnels - Ici et d'ailleurs - Le choix - Le fugitif - La déposition - Tir croisé - Le collier - La répétition - La liste - Guerres de gangs - Avis de décès - Le flic sexy - Condamnation à mort - Un plan risqué - Double contamination - Le cheval de Troie - Panique dans le multivers - Arrêt sur image - Droit au but - Liquidation - Masque de la honte
Commissaire Dupin
Terrain de mésentente - Sœurs ennemies - Poison blanc
Kaamelott Livre III
Le Chevalier errant - L’Aveu de Bohort - Le Magnanime - Le Porte-bonheur - Séfriane d’Aquitaine - Le Combat des chefs - Le Déserteur - La Potion de vivacité - Le Sanglier de Cornouailles - L’Ankou - Ablutions - La Poétique première partie - La Poétique deuxième partie - Les Derniers Outrages - Guenièvre et Euripide - Unagi III - Le Fléau de Dieu II - Cryda de Tintagel - L’Ivresse II - Legenda - Le Renfort magique - Silbury Hill II - Le Professionnel - Les Suppléants - La Nuit du nomade - L’Assemblée des rois première partie - L’Assemblée des rois deuxième partie - L’Arche de transport - Les Cousins - Le Trouble - Le Tournoi - La Pierre de Lune - La Pythie - Les Cheveux noirs - Dream On - Feue la poule de Guethenoc - Le Repos du guerrier II - Les Affranchis - Les Clous de la Sainte Croix - La Corne d’abondance - Morituri - Le Dialogue de paix II - Stargate II - L’Abstinent - Aux yeux de tous II - La Potion de vérité - Le Petit Poucet - Haunted II - La Révolte II - Perceval chante Sloubi
Top Gear Saison 22
La fièvre du vintage - La course des Tsars - S.O.S Urgences - Road Trip en Australie - Les imbéciles changent d'avis
Emma
L'Entremetteuse - Malentendus amoureux - Quand les cœurs chavirent - L'Heureux dénouement
Spectacles
Joyeuses Pâques (2023) de Jean Poiret avec Nicolas Briançon, Gwendoline Hamon, Alice Dufour, Claire Nadeau, Muriel Combeau, Pascal Elso, Raphaël Duléry et Sophie Artur
Folle Amanda (1974) de Pierre Barillet et de Jean-Pierre Grédy avec Jacqueline Maillan, Daniel Ceccaldi, Jacques Jouanneau, Françoise Fleury, Sacha Briquet, Jacques Dynam, Pierre Saintons et Nicole Chausson
Livres
Une enquête du commissaire Dupin : Les marais sanglants de Guérande de Jean-Luc Bannalec
Astérix, Tome 21 : Le cadeau de César de René Goscinny et Albert Uderzo
Le seigneur des anneaux, Tome 2 : Les deux tours de J.R.R. Tolkien
Spirou et Fantasio : Tome 34 : Aventure en Australie de Philippe Tome et Janry
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xian-moriarty · 1 year ago
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Le capitaine Fracasse. 1943. Réalisation : Abel Gance. Scénariste : Abel Gance et Claude Vermorel.
Casting : Fernand Gravey, Assia Noris, Jean Weber, Alice Tissot, Vina Bovy, Maurice Escande, Roland Toutain, Lucien Nat, Mona Goya, Paul Œttly, Jacques François, Mary Lou, Jean Fleur, Nino Costantinin, Josette France, Roger Blin, Paul Mondollot.
Synopsis : Ruiné, le baron de Sigognac accompagne jusqu'à Paris une troupe de comédiens. Il s'éprend de la belle Isabelle, qu'il doit défendre, à la pointe de son épée, contre le duc de Vallombreuse.
Plaisir de visionnage : Des libertés prises avec le roman. Etrange réalisation qui a parfois de allures d'opera, de films d'horreur, de comédie et, bien sûr, de cape et d'épée. Pour un résultat fort plaisant ! Et l’arbre ! En noir et blanc. Note : 4 chats.
Disponibilité : Existe en DVD. VOD.
Bonus Point Chat : Le Baron a un chat, comme dans le livre ! Plus un chien et un cheval. Note 3 chats.
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ulrichgebert · 4 years ago
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Jean Renoir (im Bärenkostüm) zeigt in seinem berühmten Film von 1939, noch mit schwarzweißem Vorhang, ein prophetisches Sitten- und Weltenbild, in dem sich niemand an die Spielregeln hält und alles im Chaos versinkt.
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frankenpagie · 7 years ago
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8.19.17
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lyslily · 8 years ago
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Roland Toutain
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ninasrevyooos · 6 years ago
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playing the game
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Already a widely-known French director with his 1937 film Grand Illusion and his 1938 adaption of Émile Zola’s The Human Beast, Jean Renoir creates yet another great movie with The Rules of the Game the following year (1939).
A satire about the French upper class, the movie focuses on a weekend at the country estate of society lady Christine (played by Nora Gregor) and her husband Robert (played by Marcel Dalio). During the weekend, relationships gradually unravel. Octave (played by Renoir himself) tries to set his friend André (played by Roland Toutain), who loves Christine, with Robert’s mistress, Geneviève (played by Mia Parély). A similar situation happens to their help. Christine’s nanny falls for the new guy, her husband gets jealous and so the weekend turns into a tragedy involving gunshots and a death of a hero.
The movie portrays love as a game. It’s played according to complex and dangerous rules. Not everyone can play it well, and not everyone can survive it too. Personally, the rules in this game is not one I would abide to. We see how the French upper class acts in an immature way, simply acting on impulse and if it can be said, thinking illogically. Christine falls for literally anyone, Robert loves his home over the two women in his life, Octave develops romantic feelings for a woman way too young for him, and the list goes on. Love can’t and shouldn’t be played in such a way.
Rating: 7/10
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homemakertw · 5 years ago
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Comme un chef一個作家的料理練習曲 米其林三星主廚皮耶.加尼葉(Pierre Gagnaire)專文推薦。 他是小說家、《消逝邊境》以及眾多知名漫畫的腳本作家,然而,他的內心住了一位不屈不撓的大廚。在自由主義與法國新派料理一同勃發的年代,他奮力追求夢想──這是一個有洋蔥的真實故事……。 1977年,一道鮭魚排佐酸模醬,讓貝涅.彼特(Benoît Peeters)感受到如同詩人克勞岱(Paul Claudel)在巴黎聖母院得到天啟般的震撼。原本以為自己是文學使徒的他,從此踏上料理的不歸路。曾為法國當時獨樹一格的文學家羅蘭.巴特(Roland Barthes)的學生,貝涅出版了兩本小說,成為了一名全職作家,在廚藝路上,他跌跌撞撞,卻從不願放棄。然而,看似分歧的抉擇,終將聚匯一處,為人生譜出層次豐富的醍醐之味。 「廚師必須懂得付出。少了愛,盤中的料理不會有感情,貝涅也就不會寫下這篇故事……料理與書寫,相輔相成,不可分割。」──米其林三星主廚∣皮耶.加尼葉 故事前導: 貝涅.彼特(Benoît Peeter)生於法國,童年在比利時度過,家中對日常飲食並不注重。高中時,貝涅回到巴黎求學,成為羅蘭.巴特的學生。此時,法國料理界正好興起「新派料理」的風潮,他漸漸萌生對料理的興趣。某日,貝涅與女友一時興起,決定到慕名以久的Les Frères Troisgros餐廳吃一頓奢侈大餐,沒想到,首次嘗到美食的貝涅彷彿醍醐灌頂、受到天啟,從此踏上料理的自學之路。 進行論文的同時,貝涅為了賺取生活費,開始了外燴廚師的工作。隨著指導教授羅蘭.巴特過世,貝涅關於《丁丁歷險記》的論文不了了之,然而卻成為了一名小有成就的小說家──寫作逐漸占滿了他的生活,大廚夢也告一段落。雖然最終選擇了文學,貝涅仍熱愛料理,並與不少星級名廚成為好友,包括作風前衛、充滿創造力,卻英年早逝的Willy Slawinski。 在文學與料理的岔路上,貝涅幾度孤注一擲,然而,最終他體悟到,這兩門藝術在他的人生中本是密不可分……。 登場餐廳 Chez denis︱Grand Véfour︱L’Archestrate︱Alain Chapel︱Michel Guérard ︱Les Frères Troisgros ︱Vivarois ︱Villa Lorraine︱Apicius︱La Cravache d’or ︱Bruneau ︱El Bulli 作者推薦的餐廳(營業中) Pierre Gagnaire︱地址:6 rue Balzac, 75008 Paris David Toutain︱地址:25 rue Surcouf, 75007 Paris Ze Kitchen Galerie ︱主廚:William Ledeuil 地址:4 rue des Grands Augustins, 75006, Paris Les Prés d’Eugénie – Michel Guérard ︱地址:334 rue René Vielle, 40320 Eugénieles-Bains Maison Troisgros︱地址:728 route de Villerest, 42155 Ouches Anne-Sophie Pic︱地址:285 avenue Victor Hugo, 26000 Valence La Grenouillère︱主廚:Alexandre Gauthier 地址:19 rue de la Grenouillère, 62170, La Madelaine-sous-Montreuil Saquana︱主廚:Alexandre Bourdas 地址:22 Place Hamelin, 14600 Honfleur. 看更多... 編/譯者 韓書妍 語言 中文繁體 規格 平裝 ISBN 9789864591824 分級 普通級 開數 頁數 216 出版地 台灣 Comme un chef一個作家的料理練習曲,金石堂,飲食料理,飲食,料理
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laurent-bigot · 6 years ago
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Devenu culte après avoir été maudit (mutilé, censuré…), ce vaudeville acide a été conçu dans l’atmosphère trouble précédant la Seconde Guerre mondiale, à une époque où une partie de la société française ignorait qu’elle dansait sur un volcan. Jean Renoir s’inspire de Beaumarchais et de Musset. Et il dirige ses comédiens, inoubliables, en pensant à la frénésie de la musique baroque, à la verve trépidante de la commedia dell’arte : Dalio en aristo frimeur, Carette en braconnier gouailleur, Paulette Dubost en soubrette, Gaston Modot en garde-chasse crucifié. Cette comédie-mascarade entre bourgeois et domestiques est empreinte de gravité, à l’image de la partie de chasse, macabre prémoni­tion d’un massacre. Renoir le moraliste y développe son thème de prédilection : le monde est un théâtre, la société un spectacle, et chacun a ses raisons de changer de rôle, d’abuser des règles du jeu. [Nagel Miller – Télérama]
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LA RÈGLE DU JEU – Jean Renoir avec Marcel Dalio, Nora Gregor, Julien Carette, Roland Toutain, Paulette Dubost, Mila Parély, Jean Renoir et Gaston Modot
Dans ce film tout simplement époustouflant, Renoir porte à la perfection sa technique de mise en scène à double profondeur. S’opposant au caractère statique et très vite ennuyeux de la disposition de personnages dans un seul plan, il enferme dans la simultanéité d’un même cadre deux ou plusieurs actions différentes et bien souvent antagoniques. Ce principe d’écriture rejoint l’idée-force de son discours : la mise en représentation d’une classe tentant de sauver l’image qu’elle se donne à elle-même et tente de faire accroire aux autres. Mais tout, absolument tout en consomme l’échec. Film ambitieux, film prémonitoire, véritable portrait d’une classe, La Règle du jeu achève le cycle des années trente. Marceau, le braconnier, en devient le symbole. Toutes les espérances d’émancipation populaire et de transformation du cadre social appartiennent au passé. Ne reste que l’espoir d’une intégration, et sous sa forme la plus aliénée : la domesticité. Prisée, voulue, recherchée jusque dans ses rapports fusionnels, elle devient la seule solution. Tous les membres rapportés seront éliminés. La mort d’André Jurieu, par-delà son caractère accidentel, assure le retour à un ordre défait. Renoir constate la domination exclusive des pulsions de possession et leur désir secret d’un anéantissement de tout ce qui peut les menacer. [Jean Renoir – Daniel Serceau – Filmo n°12, Edilio (1985)]
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LA RÈGLE DU JEU – Jean Renoir avec Marcel Dalio, Nora Gregor, Julien Carette, Roland Toutain, Paulette Dubost, Mila Parély, Jean Renoir et Gaston Modot
Le récit de La Règle du jeu est l’un des plus libres qui soient. Le découpage ruine constamment les prévisions les plus lucides. La force de ce film est alors dans son paradoxe, en forme de tragédie : si tout semble imprévisible et change à tout instant, nous en revenons pourtant à notre point de départ, mais avec une variation. Les apparences, si elles restent en place, ont perdu la part d’illusion qui leur conférait leur clinquant. Elles ne sont plus que le reflet factice d’une fausse lucidité. [Jean Renoir – Daniel Serceau – Filmo n°12, Edilio (1985)]
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LA RÈGLE DU JEU – Jean Renoir avec Marcel Dalio, Nora Gregor, Julien Carette, Roland Toutain, Paulette Dubost, Mila Parély, Jean Renoir et Gaston Modot
Dans une copie de La Règle du jeu, distribuée dans les années 80 dans les salles de cinéma, un avertissement avait été ajouté au début de la pellicule annonçant que le film “doit être interprété comme un divertissement et non comme une critique sociale”. C’est se méprendre sur le sens de cette œuvre puissante de Jean Renoir. Lui-même rappelait dans ses mémoires : « Pendant le tournage, je fus ballotté entre mon désir de faire de la comédie et celui de conter une tragique histoire. Le résultat de mes doutes fut te film tel qu’il est. » De tous les personnages qui sont réunis dans le château du marquis de la Chesnaye, deux seulement se comportent sans duplicité ni mensonges : l’un est André, l’aviateur, un idéaliste romantique amoureux de Christine, la très belle épouse du marquis ; il vient d’accomplir une traversée spectaculaire de l’Atlantique et il est profondément déçu de ne pas avoir trouvé Christine à son arrivée à Paris. L’autre est Octave (interprété par Renoir), un ami du marquis et de sa femme, lui aussi fasciné par le charme de cette dernière. Cependant, comme c’est lui qui a procuré une invitation à André, il se sent en partie responsable de la tragédie finale. Une analyse plus approfondie des personnages du film permet de remarquer qu’en réalité aucun d’eux n’agit par malveillance ; ce sont simplement des faibles, incapables de contrôler leurs caprices. Même le garde-chasse, qui, par jalousie, provoque la mort accidentelle d’André, n’a pas besoin de se défendre en se justifiant. Et pourtant les erreurs excusables, parfois même compréhensibles, des personnages, semblent être le résultat de leur irresponsabilité. Dans la société corrompue que décrit le film, les “règles du jeu” se limitent seulement à sauver les apparences, et toute idée relative à un quelconque sens moral a disparu. [La grande histoire illustrée du 7ème art – Editions Atlas (1983)]
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LA RÈGLE DU JEU – Jean Renoir avec Marcel Dalio, Nora Gregor, Julien Carette, Roland Toutain, Paulette Dubost, Mila Parély, Jean Renoir et Gaston Modot
Quand, en juillet 1939, le film fut projeté pour la première fois, il fut accueilli par de telles manifestations d’hostilité – on tenta même d’incendier la salle de cinéma – que les distributeurs demandèrent, et obtinrent, l’autorisation de couper les scènes jugées offensantes ; mais, même après ces coupures, le public continua de protester et le film ne put rester à l’affiche que trois semaines. En septembre de la même année, le gouvernement français le soumit à la censure et déclara qu’il était “moralement inacceptable ”. L’interdit fut levé quelques mois plus tard, mais à peine les Allemands entraient-ils dans Paris qu’il fut à nouveau retiré de la circulation pour l’ensemble de la zone occupée. Le film partagea l’opinion et resta longtemps un sujet d’interminables controverses. Certains critiques l’aimèrent sans réserve, d’autres le jugèrent comme un mélange confus et désagréable de comédie, de drame et de farce, le tout agencé sans la moindre habileté ; d’autres enfin y reconnurent une attaque bien dirigée contre la grande bourgeoisie, ses mœurs, ses habitudes et ses rites. La présence au générique de l’acteur juif Marcel Dalio et de la réfugiée autrichienne Nora Gregor déclencha la vindicte de la presse nationaliste et antisémite, particulièrement virulente à l’époque. [La grande histoire illustrée du 7ème art – Editions Atlas (1983)]
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LA RÈGLE DU JEU – Jean Renoir avec Marcel Dalio, Nora Gregor, Julien Carette, Roland Toutain, Paulette Dubost, Mila Parély, Jean Renoir et Gaston Modot
Le film connut tant d’ennuis qu’on pensait, à la fin de la guerre, ne plus pouvoir en retrouver une copie complète. Grâce à une série de découvertes fortuites et au travail de deux jeunes Français, supervisé bien sûr par Jean Renoir, le film put heureusement être intégralement reconstitué. Aujourd’hui avec le recul du temps, il nous est facile de comprendre pourquoi ce film choqua si profondément les spectateurs. La France était sur le point d’entrer en guerre et de se jeter dans un conflit pour lequel elle allait avoir besoin de mobiliser toutes ses forces, toute sa population ; montrer si crûment l’état de décomposition morale d’une de ses classes sociales – et de la plus importante au plan des décisions – n’était peut-être pas une initiative opportune. [La grande histoire illustrée du 7ème art – Editions Atlas (1983)]
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LA RÈGLE DU JEU – Jean Renoir avec Marcel Dalio, Nora Gregor, Julien Carette, Roland Toutain, Paulette Dubost, Mila Parély, Jean Renoir et Gaston Modot
Pour le rôle de Christine, Renoir avait d’abord porté son choix sur Simone Simon, mais le budget limité du film ne permit pas sa participation. Ce fut par hasard qu’il rencontra Nora Gregor, une actrice de théâtre autrichienne, et qu’il l’engagea malgré l’opposition de ses collègues (surtout à cause de sa mauvaise prononciation de la langue française). L’obstination du cinéaste s’avéra heureuse : son jeu était très juste, constamment émouvant, que ce soit dans la séquence où l’aviateur amoureux arrive au château ou celle au cours de laquelle elle découvre, à la jumelle, son mari en train d’embrasser sa maîtresse. [La grande histoire illustrée du 7ème art – Editions Atlas (1983)]
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LA RÈGLE DU JEU – Jean Renoir avec Marcel Dalio, Nora Gregor, Julien Carette, Roland Toutain, Paulette Dubost, Mila Parély, Jean Renoir et Gaston Modot
Les scènes de chasse sont parmi les moments forts de La Règle du jeu ; tournées en direct, leurs images aux tons grisâtres atténuent la sauvagerie du massacre final. La partie de chasse est suivie d’un bal Costumé au cours duquel de nombreux invités (non sans une part d’inconscience !) se déguisent en squelettes pour exécuter une sinistre danse macabre. Les intrigues amoureuses des domestiques se mêlent à celles de leurs maîtres et des invités du château. Lorsque le garde-chasse jaloux, armé d’un fusil, provoque la tragédie finale, les personnes présentes semblent peu étonnées, on considère presque l’accident comme une distraction amusante et tous restent prisonniers des situations qu’ils ont eux-mêmes créées. [La grande histoire illustrée du 7ème art – Editions Atlas (1983)]
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LA RÈGLE DU JEU – Jean Renoir avec Marcel Dalio, Nora Gregor, Julien Carette, Roland Toutain, Paulette Dubost, Mila Parély, Jean Renoir et Gaston Modot
Dans les scènes finales – lorsque le garde-chasse tire sur l’aviateur après l’avoir vu dans le parc du château en compagnie d’une femme qu’il prend pour Lisette – les invités donnent à ce drame une explication conforme à leur éthique : le crime a sûrement été commis par le marquis et il est justifié puisque, au fond, ce dernier voulait empêcher l’aviateur de s’enfuir avec Christine. [La grande histoire illustrée du 7ème art – Editions Atlas (1983)]
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LA RÈGLE DU JEU – Jean Renoir avec Marcel Dalio, Nora Gregor, Julien Carette, Roland Toutain, Paulette Dubost, Mila Parély, Jean Renoir et Gaston Modot
Avec La Règle du jeu,  Jean Renoir a donné au cinéma un chef-d’ œuvre comme il en existe peu, un de ces films qui reste longtemps dans la mémoire de ceux qui l’ont vu : le tableau inoubliable d’un monde et d’une société que le réalisateur connaissait parfaitement et dont il avait pressenti l’écroulement. [La grande histoire illustrée du 7ème art – Editions Atlas (1983)]
L’histoire et les extraits
L’aviateur André Jurieu (Roland Toutain) vient de traverser l’Atlantique en solitaire. A l’aéroport, il est attendu par son ami Octave (Jean Renoir), un musicien raté. Mais Christine (Nora Gregor), la femme mariée pour l’amour de laquelle il a tenté cette aventure, n’est pas là. A la radio, il lui déclare toute son amertume. Robert de la Chesnay (Marcel Dalio), le mari de Christine, entend ses propos. Il excuse son épouse. Celle-ci lui fait part de toute sa confiance. Frappé par ce trait d’estime, Robert appelle Geneviève (Mila Parély), sa maîtresse de longue date. Le lendemain matin, il rompt avec elle. André Jurieu tente de se suicider au volant de son automobile. Octave comprend sa douleur. Il convainc Christine puis Robert. Les deux époux l’invite à leur château de la Colinière où ils organisent une partie de chasse.
A la Colinière, Christine accueille André Jurieu. Tout le monde la guette. Elle présente leur relation comme sous le jour d’une pure amitié. Les convenances sont respectées. Satisfait de cet arrangement, Robert décide de tenir une petite fête ; des scénettes de théâtre leur permettront de se déguiser. Au cours de la partie de chasse, Christine aperçoit son mari dans les bras de Geneviève. Les anciens amants se disent adieu, mais l’épouse se méprend et décide de prendre sa revanche. Tandis que la représentation théâtrale bat son plein, elle se laisse courtiser par l’un de ses soupirants, Monsieur de Saint-Aubin (Pierre Nay). Robert court après elle ; André Jurieu aussi. Celui-ci se collette avec Saint-Aubin ; Christine finit par lui avouer son amour. Mais au lieu de partir immédiatement avec elle, il lui propose de demeurer quelque temps chez sa mère. Christine est terriblement déçue.
La Chesnaye, séduit par la drôlerie de Marceau (Julien Carette), un braconnier lui a offert un emploi au château. Celui-ci s’est pris “d’amitié” pour Lisette (Paulette Dubost), la femme du garde-chasse. Les deux hommes se battent bientôt, ajoutant leur désordre à ceux de leurs maîtres et semant la panique parmi les invités. Robert en vient aux mains avec Jurieu. Finalement, les deux domestiques sont maîtrisés ; les maîtres retrouvent leur sang-froid. Robert congédie Schumacher (Gaston Modot) et Marceau. Il décide avec André Jurieu des conditions de sa liaison avec son épouse.
Octave entraîne Christine dans une petite serre. Elle lui déclare Son amour. Il fait froid. Elle a revêtu la pèlerine offerte par Schumacher à Lisette. Celui-ci la confond avec son épouse et décide de l’abattre, ainsi que son amant. Octave rentre au château pour prendre ses affaires mais, au dernier moment, invite André à rejoindre Christine. Schumacher, accompagné de Marceau, l’abat. Robert déclare à ses invités que ce n’est qu’un accident. Schumacher est réintégré dans ses fonctions. Octave et Marceau quittent le château.
A lire également
– LE JEU DE LA VÉRITÉ par Philippe Esnault (bientôt disponible)
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Devenu culte après avoir été maudit (mutilé, censuré...), ce vaudeville acide a été conçu dans l'atmosphère trouble précédant la Seconde Guerre mondiale, à une époque où une partie de la société française ignorait qu'elle dansait sur un volcan. Jean Renoir s'inspire de Beaumarchais et de Musset. Et il dirige ses comédiens, inoubliables, en pensant à la frénésie de la musique baroque, à la verve trépidante de la commedia dell'arte : Dalio en aristo frimeur, Carette en braconnier gouailleur, Paulette Dubost en soubrette, Gaston Modot en garde-chasse crucifié. Cette comédie-mascarade entre bourgeois et domestiques est empreinte de gravité, à l'image de la partie de chasse, macabre prémoni­tion d'un massacre. Renoir le moraliste y développe son thème de prédilection : le monde est un théâtre, la société un spectacle, et chacun a ses raisons de changer de rôle, d'abuser des règles du jeu. [Nagel Miller - Télérama] Devenu culte après avoir été maudit (mutilé, censuré...), ce vaudeville acide a été conçu dans l'atmosphère trouble précédant la Seconde Guerre mondiale, à une époque où une partie de la société française ignorait qu'elle dansait sur un volcan.
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detournementsmineurs · 8 years ago
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"La Règle du Jeu" de et avec Jean Renoir (1939) et avec Marcel Dalio, Nora Gregor et Roland Toutain, mai 2017.
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cinemacinemas-fr · 5 years ago
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La règle du jeu de Jean Renoir (1939) #Cinemannonce 331
Retrouvez la bande-annonce du film La règle du jeu ponctuée des secrets de tournage et d'anecdotes sur celui-ci. ■ Abonnez-vous sur YouTube ► https://goo.gl/dck70g ■ Suivez-moi sur Twitter ► https://goo.gl/IMyExb ■ Rejoignez-moi sur Facebook ► https://goo.gl/eWnGLq ■ Suivez-moi sur Instagram ► https://goo.gl/N7expq 🎥 La Règle du jeu est un film français écrit et réalisé par Jean Renoir, sorti en 1939. ✎ Le marquis de la Chesnaye organise une partie de chasse sur son domaine de Sologne. Une pléiade d'invités arrive au château dont André Jurieu, héros national depuis sa traversée de l'Atlantique en 23 heures. Un exploit réalisé pour les beaux yeux de la marquise Christine La Chesnaye, en vain. Dans une société où nobles et domestiques sont soumis à la règle des conventions, Jurieu, par cet amour, bouleverse le jeu... 🎬 Fiche technique ▬▬▬▬▬▬▬▬▬ Réalisation : Jean Renoir Scénario et dialogue : Jean Renoir, avec la collaboration de Carl Koch Date de sortie France : 7 juillet 1939 ☺ Distribution ▬▬▬▬▬▬▬ Roland Toutain, Nora Gregor, Marcel Dalio, Jean Renoir, Paulette Dubost, Gaston Modot, Julien Carette, Mila Parély ✎ Sources Wikipedia: https://ift.tt/2Sz0P56 ✎ Sources AlloCiné: https://ift.tt/1kZ1Kqp #RolandToutain #NoraGregor #MarcelDalio #JeanRenoir #PauletteDubost #GastonModot #JulienCarette #MilaParély #NoëlRoquevert #PierreMagnier #EdyDebray #PierreNay #Francœur #ClaireGérard #OdetteTalazac #HenriCartierBresson #CarlKoch #JeanBachelet #RogerDésormière #JosephKosma https://youtu.be/1KNbCDDXATI
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rcastillorueda-blog · 7 years ago
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La Règle du Jeu - Jean Renoir
Las Reglas del Juego cuenta la historia de un grupo de miembros de la socialité francesa que pasa juntos un fin de semana en una finca. Durante todo el fin de semana se llevan a cabo infidelidades y coqueteos entre todas las clases sociales. Renoir logra convertir este tema en un comentario profundo sobre la naturaleza del amor, la sociedad y la condición humana. No obstante, en el fondo estaba el sentimiento de una catástrofe inminente y un colapso social que acompañó a otra devastadora guerra mundial. Es un hecho que la negatividad que la película proyectó sobre la sociedad francesa no se perdió en su audiencia inicial, la cual abucheó la película en su primera proyección. En un año, el gobierno francés ya había prohibido la película y durante la guerra se destruyó el negativo original, además que se perdió el corte original del director.  
En mi opinión, Las Reglas del Juego es más que una comedia a pesar de que muchos críticos la vean como una forma de reprochar los anticuados valores de la clase alta europea y la irresponsabilidad social frente a una guerra inminente. Para mí, la película tiene temas más amplios y profundos que se relacionan con los fundamentos de la interacción social. 
Asimismo, hay temas en la película que se relacionan más con la forma en que opera la sociedad. Para las personas de cualquier clase social, existen las "reglas del juego", las normas y políticas que dictan el comportamiento adecuado. Pero las reglas del juego se aplican de manera diferente, dependiendo de la clase social. Para las personas de clase alta, las reglas se pueden doblar fácilmente según las circunstancias y la conveniencia. Por ejemplo, Robert, Genevieve y St. Aubin, que pertenecen a la clase privilegiada, están bastante dispuestos a participar en asuntos indebidos. Para ellos, tales actos son simplemente infracciones menores que pueden pasarse por alto en el esquema general de las cosas. Pero para las clases más bajas, las reglas establecen límites de comportamiento serios. Por ejemplo, Schumacher sabe que su jefe, Robert, quiere eliminar a todos los conejos de la finca, pero aún no puede tolerar la violación de las reglas del cazador Marceau. Sin embargo, para Robert la caza furtiva de Marceau parece muy beneficiosa, y la prohibición habitual contra la caza puede ser anulada en su caso. Del mismo modo, entre la clase alta se toleran los atípicos sociales individuales si exhiben riqueza, por lo tanto, tanto Robert, que tiene ascendencia judía, y uno de los invitados que es visiblemente gay, son aceptados como pertenecientes a la clase alta en el grupo, algo mucho más difícil en otras clases sociales.  
En Las Reglas del Juego también se examinan las dificultades en las reglas del comportamiento social. La vida era mucho más simple cuando las clases sociales estaban más aisladas y había menos mezclas. A medida que los invitados y la servidumbre interactúan en Las Reglas del Juego, las reglas van cambiando y por lo tanto deben de actuar de forma distinta. Todo funcionaría bien si existiera un conjunto universal de reglas que pudieran aplicarse en todas partes, pero Renoir nos recuerda que ese sueño es imposible. Curiosamente, muchos de los personajes se reúnen en varias ocasiones a lo largo de la película y comparten una especie de vínculo sumamente humano que trasciende el juego social en el que están involucrados. Este vínculo sugiere algo más universal y cruza los límites de las clases sociales: en todos los casos son francos y honestos unos con otros, lo que los hace bajar la guardia y los convierte en iguales. Por ejemplo, Robert intenta lograr tal encuentro con Genevieve, pero ella anhela algo más. Lo que a Genevieve le gustaría, pero sabe que no puede obtener es algo que muchos otros personajes también desean: amor. Un amor infinito que disuelva el ego y vea más allá de los límites de las clases sociales. Sin embargo, ni Andre ni Octave pueden cumplir con las cosas que pide el amor y se rinden ante las preocupaciones inculcadas por las reglas sociales que gobiernan sus vidas. Esto es lo que Jean Renoir trata de retratar en Las Reglas del Juego, triste, pero cierto. 
Cabe mencionar que Renoir logró hacerle justicia a todos estos temas al pintarlos cinematográficamente en tonos más ricos y sutiles de lo que se ve en la mayoría de las películas. La cinematografía es extraordinaria, con acciones múltiples y significativas utilizando la fotografía para enriquecer la narrativa. Un ejemplo son los romances que se entrecruzan en los corredores del castillo que aparecen de forma más o menos natural, con muy pocos cortes editoriales. A lo largo de estas tomas, Renoir mantiene movimientos fluidos de la cámara y composiciones temporales que mantienen un equilibrio visual. Asimismo, la escena más famosa de la película es una expedición de caza que involucra a todos los personajes principales. En esta notable secuencia, Renoir muestra un montaje vertiginoso de aves y conejos siendo asesinados en rápida sucesión y el corte dinámico (presentado en marcado contraste con la forma en que se editan todas las demás escenas de la película) sugiere que Renoir está tratando de dibujar un paralelo entre la matanza de los animales y el comportamiento de los personajes humanos entre sí. Después del estallido de la Segunda Guerra Mundial, esto haría que la película de Renoir se viera positivamente profética.
La mezcla de comedia y tragedia es un elemento común en Las Reglas del Juego. En ocasiones, la comedia de la película es sorprendentemente física y burlona, pero también puede convertirse inesperadamente en tragedia y adquiriendo un tono mortalmente serio. Si tomamos la formulación de Charlie Chaplin de que "la comedia es la vida en perspectiva" vale la pena señalar que toda la violencia en Las reglas del juego se juega en plano general, lo que de hecho lo hace parecer falsa . Esto es especialmente cierto en las escenas en las que Schumacher, el marido engañado (Gaston Modot) persigue a Marceau el cazador furtivo (Julien Carette) por toda la mansión. Pero cuando Marceau dispara accidentalmente y mata a Andre el aviador (Roland Toutain) en la penúltima escena de la película, Renoir saca la alfombra de debajo de nosotros; la muerte no tiene nada de gracioso. 
Las Reglas del Juego fue definitivamente el punto más alto de la carrera de Renoir. Pronto la guerra mundial atacó a Europa, y Renoir huyó a los Estados Unidos lejos de su conjunto de amigos artístas. Sin embargo, a través de los aós Renoir conservó su perspectiva inclusiva única sobre la condición humana.
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elcinelateleymickyandonie · 7 years ago
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Movies of the 1930s. (Haz Clic para ver las demás imágenes).
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