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Mourir au Bataclan de Jean-Pierre Albertini
Mourir au Bataclan de Jean-Pierre Albertini
Mourir au Bataclan Jean-Pierre Albertini tous les livres sur Babelio.com Mourir au Bataclan de Jean-Pierre Albertini, présentation 13 novembre 2015, un vendredi. Une chance, un malheur ? Haïr, mourir ou essayer de vivre. L’art, la musique comme thérapies pour s’en sortir. Avis Mourir au Bataclan de Jean-Pierre Albertini Peut-on faire la critique d’un tel témoignage ? Je ne le pense pas.…
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LIVE REPORT : KNK au Bataclan
Ce dimanche 25 août, KNK ont tenu leur premier concert en France, qui s'est déroulé au Bataclan. Un concert très attendu par les Tinkerbells (nom des fans), et on vous propose de découvrir (ou re-découvrir) le concert !
Peu avant le début du concert, certaines chansons étaient déjà diffusées dans la salle pour faire patienter les fans, et on a tout de suite pu découvrir l'excitation des fans en les entendant chanter si fort sur « Lonely Night » ou « Knock » par exemple. Sans plus attendre, le concert a ensuite commencé à 20 heures, les cinq membres arrivant sur la scène pour commencer à performer « We are the one » puis « Sunset », deux chansons tirées de leur dernier album, dont « Sunset » est la chanson titre. En seulement deux chansons, les membres du groupe ont déjà su éblouir les fans par leurs chorégraphies complexes et très bien maîtrisées !
S'en suivit ensuite le premier Talk, où quelques membres se sont essayés au français, comme par exemple Seoham disant « Bonjour Paris », ou Dongwon et Jihun disant « Merci beaucoup ». Les membres révélèrent ensuite avoir été surpris d'entendre les Tinkerbells chanter si fort leurs chansons avant leur arrivée, et racontèrent ensuite avoir mangé des macarons et vu la Tour Eiffel lors de leur séjour à Paris. Heejun vint alors rajouter qu'ils s'étaient également entraînés pour le concert, ce à quoi les fans vinrent taper des pieds au sol afin de leur montrer leur excitation, puis venir crier leurs fameux cris d'encouragements (popopo) que les fans ont l'habitude de chanter à chaque concert, ce qui a particulièrement plu aux KNK, Seoham trouvant ça particulièrement génial.
Le concert a ensuite continué, avec un léger problème de son alors que la musique ne commençait pas, ce qui a fait rire les fans et le groupe, où Heejun a laissé échapper un « Music starts ». La chanson qui a été jouée ensuite a été « Day by day », dont la fanbase avait organisé un projet d'océan rose, avec des gommettes roses, distribuées plus tôt dans la file, plongeant alors la salle dans la couleur officielle du groupe. Le groupe a ensuite performé « Rain » et « Lonely Night », deux de leurs chansons-titres.
Le groupe fit une pause pour laisser place à un second Talk, où Seoham a tout de suite commencé par reprendre le « popopo » des fans qui lui avait vraiment plu, et les fans ont commencé à chanter avec lui. Le groupe a ensuite expliqué que Jihun venait de se blesser et avait dû retourner en coulisses, à la grande surprise des Tinkerbells qui n'avaient rien remarqué. Les membres ont ensuite voulu raconter dans les détails ce qu'ils avaient fait à Paris, en commençant par Dongwon, qui expliqua qu'il avait un rêve depuis petit : pouvoir prendre une photo avec la Tour Eiffel avant de mourir. Et qu'il avait pu réaliser son rêve la veille. Heejun rajouta qu'ils étaient allés la voir à trois, avec Seoham, alors que Inseong et Jihun s'étaient endormis. Inseong vint se défendre en expliquant qu'ils avaient avant ça fait beaucoup de shopping, et qu'il était tellement fatigué après qu'en rentrant à l'hôtel, il s'était endormi en trois secondes. Heejun vint également raconter qu'ils avaient reçu beaucoup de cartes postales des fans durant leur séjour.
Jihun revint ensuite sur la scène, sous les applaudissements des Tinkerbells, et expliqua que la veille, lors de leur shopping, il n'avait jamais autant marché de sa vie et qu'une fois de retour en Corée, il restera assis. Inseong rajouta que Dongwon de son côté, était quelqu'un de très fort et sportif, expliquant ainsi comment il avait pu tenir debout même après toute leur marche. Ce fut au tour de Seoham de raconter ce qu'il avait fait dans la capitale, en commençant par dire qu'il avait visité le Musée du Louvre puis avait beaucoup mangé. Il a ensuite raconté qu'il avait étonné de voir autant de variétés de Fantas, comme par exemple du Fanta goût pêche (qu'il avait goûté et aimé), ou du Fanta goût cerise. Il avait pensé dans son restaurant que c'était à volonté, mais ce ne fut pas le cas et il partagea sa déception avec les fans alors qu'il n'avait pas pu en reprendre.
Pour la suite des chansons, Heejun a voulu échauffer le public en commençant à chanter a cappella « Think about you », avant que la musique ne commence et que les cinq membres chantent ensemble en faisant participer le public lors des refrains. Ils chantèrent ensuite « What do you think » et « I Remember », des ballades sans danse afin de pouvoir se concentrer sur leurs chants et pouvoir interagir avec les fans (en particulier Seoham qui ne fit que lancer des coeurs aux Tinkerbells).
Pour leur troisième Talk, chaque membre devait chanter une chanson de leur choix. Ils commencèrent par Inseong, qui après avoir participé à l'émission King of Masked Singer, a voulu chanter deux des chansons qu'il avait présenté à l'émission, éblouissant tous les Tinkerbells avec ses capacités vocales. Ce fut ensuite au tour de Heejun de chanter, qui fit le choix de chanter « See you again », avant que Seoham ne demande à Dongwon de montrer sa chanson à son tour. De son côté, Dongwon avait choisi de faire le rap anglais de « Trust me » de K.A.R.D, ce qui impressionna le public mais suite à un oubli des paroles, il ne put rapper jusqu'à la fin. Alors avec l'aide de Seoham qui le cacha, il regarda les paroles et reprit son rap, comblant le public. Ce fut ensuite au tour de Seoham de chanter, mettant un temps à choisir sa chanson, et les autres membres venant expliquer qu'il était le seul à choisir la chanson qu'il allait chanter au dernier moment et en improvisant ; après un petit instant de réflexion, il commença à chanter « Hands Up » de 2PM. Ce fut enfin au tour de Jihun de chanter, qui fit le choix de « Falling Slowly » de Glen Hansard et Marketa Irglova, du film Once.
Le concert continua avec les chansons « Tonight », « Feel so good » et « Beauty », avant que le KNK ne fasse un petit concours, permettant à cinq fans chanceux de gagner des photos signées. Les membres ont choisi des fans en fonction des numéros sur les bracelets distribués plus tôt par My Music Taste, et les fans sélectionnés devaient danser et chanter pour avoir droit à leur cadeau, sous le beat box de Heejun.
Après avoir offert ce cadeau à cinq Tinkerbells chanceux, le groupe reprit ensuite avec « Fade », dont la chorégraphie n'a été montrée qu'aux dates de la tournée Européenne, faisant ainsi un beau présent aux fans de l'Europe. KNK vint ensuite performer leur chanson phare « Sun, Moon, Star ».
Pour l'un de leurs derniers talks, Seoham expliqua qu'il avait trouvé que le temps était passé très rapidement et qu'ils avaient un peu plus parlé qu'à leurs précédents concerts, Paris étant leur dernière date, et qu'ils ont vraiment voulu tout donner. Heejun raconta ensuite qu'aujourd'hui il n'avait pas mit de gel contrairement à d'habitude afin de pouvoir être plus énergique sur scène, préférant passer un moment unique plutôt que d'être beau. Et, le concert approchant de sa fin et adorant les cris d'encouragement (popopo) du public, il demanda aux Tinkerbells de rechanter ces cris mais en version triste.
KNK performa ensuite « Propose » et « Angel Heart », où pour la deuxième chanson, la fanbase française du groupe avait prévu un levé de bannières sur laquelle on pouvait retrouver écrit « Paris is our neverland », ce qui toucha les membres et ils vinrent en porter quelques-unes eux-mêmes.
Pour leur dernier Talk, Seoham montra une nouvelle fois les efforts qu'il avait fait pour parler français en disant « Paris je t'aime », et Inseong expliqua que Paris était leur dernière date après deux semaines de tournée en Europe, et que tous ces concerts étaient des souvenirs inoubliables et magiques. Dongwon vint ensuite ajouter qu'il n'avait vraiment pas envie de descendre de la scène et qu'il voudrait y rester encore longtemps, ce à quoi Seoham ajouta que c'était un rêve pour eux que de venir ici, et qu'il remerciait les Tinkerbells pour les avoir attendu pendant quatre ans. Le groupe confia alors qu'ils allaient essayer de travailler dur en Corée pour pouvoir revenir, et que si on voulait les revoir : il fallait appeler My Music Taste ! Heejun vint ensuite dire que la tournée avait été courte mais lourde, et qu'ils allaient toujours faire de leur mieux pour faire plaisir aux Tinkerbells. Pour leur prochain album, ils prévoient de travailler dur pour retrouver les fans et leur montrer de nouvelles facettes de leurs personnalités.
Alors que le concert se tenait au Bataclan, Heejun vint alors dire que lui et les membres souhaitaient la paix dans le monde, et que tout le monde soit réuni par l'art et la musique. KNK ajouta qu'ils seraient toujours avec le Bataclan, et le groupe ne peut qu'être applaudi pour ces paroles.
Jihun vint ensuite terminer le talk en disant que les encouragements des Tinkerbells avaient été impressionnants et qu'ils feront de leur mieux pour pouvoir revenir !
Le concert se termina alors sur « Back Again » et « U », le groupe faisant exprès de terminer sur ces deux chansons dont les paroles parlent de l'attente du retour de l'être aimé.
Les membres quittèrent ensuite la scène, laissant les fans l'occasion de crier pour avoir un Encore. Parmi les chansons diffusées lors de l'attente, la dernière fut « See you again », une autre chanson dont les paroles avaient pour l'occasion beaucoup de sens. Les cinq membres revinrent ensuite sur scène, avec des t-shirts aux couleurs de la tournée, pour jeter des fleurs sur le public et chanter « Love You » et « Day N Night », ramassant au passage des cadeaux et surtout un drapeau français signé par les Tinkerbells. Les voir descendre de la scène une dernière fois fut déchirant, mais le concert aura pu laisser un souvenir mémorable aux fans présents !
Vous pouvez dès à présent aller participer à la campagne pour pouvoir faire revenir KNK en France sur mymusictaste.com, l'organisation qui les a permis de venir pour cette première tournée. Nous espérons les revoir très vite et que les Tinkerbells n'ayant pas pu venir, pourront les voir une prochaine fois !
Article: Jeanne
Photos: Rachel
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Je regarde Trois souvenirs de ma jeunesse et c'est un film étrange, avec une manière de parler particulière mais j'aime bien. Mes cheveux sentent l'odeur du shampoing à l'argile que ma mère a acheté. Je pense à Léo que je ne supporte plus, mais qui est très beau. Je porte ma chemise et mes chaussettes préférées. Demain, j'ai 2h de trou parce que mon prof d'histoire-géo évalue les TPE puis une heure de maths et j'ai très envie de sécher. Le problème du troisième trimestre de terminale, c'est qu'il ne compte pas pour Parcoursup donc Lorie m'a dit "ce trimestre est placé sous le signe de la flemme" et c'est vrai que personne n'a plus envie d'aller en cours, ni d'étudier même si maintenant ça n'est plus pour notre dossier mais en vue du bac, tout le monde a trop la flemme. Dans le film, il y a cette scène où ils regardent à la télé le Mur de Berlin tomber et vivre des moments historiques pendant son adolescence, c'est toujours particulier. J'avais 13 ans pour Charlie Hebdo et 14 ans pendant le Bataclan, tout mon collège a été marqué par les attaques successives et ça m'a peut-être plus marquée que plein de gens de ma génération. Lorie m'a dit l'an dernier "c'est terrible mais quand je vois un mec arabe barbu arriver dans une gare, je ne peux pas m'empêcher de penser que je vais mourir" et moi aussi, on a toutes les deux été mal marquées par notre adolescence. Je pense qu'on grandi dans une époque intéressante somme toute mais grandir dans ce climat a été terriblement anxiogène.
Dans le film encore une fois, il y a cette scène avec ce garçon qui explique qu'il a peur que ces amis partent et quittent Roubaix pour faire leurs études et que leur amitié s'éteigne. Je trouve que ça retranscrit bien l'ambiance de cette année, tout ça n'est pas très agréable. Il y a quelques semaines, j'ai dit à Lorie que j'avais mis une licence à Lille et elle m'a demandé agressivement pourquoi je voulais partir et les laisser, Julia et elle (j'ai remarqué que je parle peu de Julia mais je l'aime aussi de tout mon cœur). J'ai longtemps pensé à mon année de terminale en me disant que ça serait une année intéressante, parce qu'arriver à la fin d'un cycle l'est, mais c'est surtout stressant au final, cette impression de devoir prendre beaucoup de décisions importantes (qui ne le sont peut-être pas). L'idée que mon amitié avec Lorie et Julia se finisse un jour, à cause de la distance, parce que nous aurons changées (changé ? Je ne me rappelle jamais) me rend très triste.
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MÊME PAS PEUR ! UNE CHANSON SUR LE DÉNI ?
Je me souviens qu'au lendemain des attentats de 2015, c'est ce slogan “Même pas peur !” qui était censé fédérer ce qu'on a alors appelé la “génération Bataclan”. Cela me mettait mal à l'aise tant c'était bête. En filigrane, cela disait : ce qu'on désire, c'est continuer à boire des bocks de bière et surtout, surtout, que les vilains terroristes du méchant calife Abou Bakr al-Baghdadi nous laissent tranquilles, et même pas peur, na !
Évidemment qu'on avait peur et qu'on a toujours des raisons d'avoir peur aujourd’hui. Si cette pensée magique “même pas peur !” sied parfaitement aux enfants quand il s'agit pour eux de se donner du courage avant de faire leur première roulade, leur première cabriole, balancer ce stupide “même pas peur !” au moment du déluge relevait du déni pur et simple.
Je me souviens de l'insignifiance des propos tenus par les survivants de cette “génération Bataclan” lorsqu'ils étaient interrogés par les journalistes ou s'exprimaient sur les réseaux sociaux : celui-ci s'était mis une ceinture de cœurs autour de la taille (kawaii !), celui-là se baladait avec une pancarte “Vous êtes tous super !”, cet autre déclarait fièrement que son but dans la vie était de continuer à se distraire, à voir les copains… Même pas peur ! Même pas peur ! Surtout ne pas se poser de questions, surtout ne pas se prendre la tête ! No soucy…
Petits bourgeois que nous sommes et qui tenons pour un acte de courage de dîner au restaurant le vendredi soir. Affligeant. Consternant.
S'il s'agissait de gamins de douze ans, ce serait admissible. Hélas, ce n'est pas le cas. Ceux qui se comportent de manière si niaise, si médiocre, sont des adultes.
Aussi, quand j'ai écouté la nouvelle chanson de Clarika, j'ai d’abord eu “très très peur”, me disant en aparté : mais non, pas elle, pas ce stupide refrain “Même pas peur ! Même pas peur !” en boucle dans la bouche de celle qui nous a habitués à mieux par le passé ; on n'a pas mérité ça sous la plume inspirée de l'auteure de “Bien mérité” (2019), pas ces mots d'enfants, récupérés, travestis, galvaudés et devenus slogan archi gnangnan et insupportable ! Dans quel but ? Tenter de fédérer ce qu’il reste de la “génération Bataclan” autour d’un même refrain basique ? Séduire le gars à la ceinture de cœurs, bref le chaland ?
Sur ladite scène française, Clarika a de loin le plus beau timbre et la plus jolie diction (on ne parle jamais de la diction, de l'addiction à la diction…) ; celle de Claire Keszei alias Clarika est pourtant très singulière, percutante et incisive, et l'on sent à la façon dont cette grande lectrice dit les mots, son véritable amour du verbe : une auteure de chanson qui serait d'abord une littéraire (et ça ne court pas les rues), une plume avec du style, un stylo stylé.
“Puisque tout est pur comme ce ciel de traîne / Repeint par l’azur d'un bleu méthylène / Puisque on a l'ivresse, l'amour, la beauté / L'éternelle jeunesse, la félicité”
Passé le moment de doute et l'absence d'immédiate félicité, j'ai finalement été happé par cette song efficace en diable, et ne sachant pas quelle était l'intention de Clarika (faudra peut-être que je la lui demande, mais à quoi bon au fond), il m'a semblé que peut-être, je dis bien peut-être, sur ces images magnifiques d'une Venise qui s'enlise, elle ne nous disait rien d'autre que ceci (comme elle le faisait déjà d’une autre manière certes plus audacieuse dans “Bien mérité”, jouant sur la double lecture) :
Voilà où nous en sommes, voilà à quoi nous en sommes réduits : à maquiller nos cernes et nos peurs ”d'un peu de beauté plastique” (dixit Lio - 1981), “de plaisirs chimiques pour nos cerveaux trop ternes” et nos vies sans saveur ; condamnés à mourir de peur en déniant la mort dans nos vaporetti de fortune, scandant comme des robots lobotomisés ce slogan vide de sens auquel évidemment on ne croit pas, “Même pas peur !”, à l'attention des dieux auxquels on ne croit plus, “Même pas peur !”, pas plus d'ailleurs qu'en soi-même ou en l'autre.
Grandeur et déca/danse sous les bonbons acidulés. Génération Peter Pan tombant sous les bombes, qui, au moment du “râle ultime”, dirait d’un même chœur le cœur percé de part en part : “Même pas peur ! Même pas peur !”
“Puisque au râle ultime on dansera encore / Au bord de l’abîme en défiant la mort”
Mais peut-être vois-je de la distance là où il n'y en a pas. Peu importe. Chacun se raconte les histoires qu'il peut pour s'endormir, faire taire ses peurs et tenter d’apprécier les chansons des autres.
Philippe Bresson
L'album de Clarika “À la lisière” sortira le 8 mars 2019.
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Je ne sais pas si je surmonterai un jour les attentats
J’ai passé près de deux ans à repousser sans cesse ce moment. Par pudeur. Par douleur. Jusqu’ici, je me contentais de m’imaginer en écrire quelques lignes, quelques mots, dans les semaines qui suivaient chaque attentat. Mais ce soir, je sais que je ne pourrai plus y échapper.
Dans ma tête, ce texte commençait invariablement par une longue liste d’excuses. Car après tout qui suis-je pour oser revendiquer une part de souffrance ? Qui suis-je, comparé à la victime, au proche de la victime, à sa famille, à son fils ou à sa fille, à sa mère, à son père ? Qui suis-je, comparé à celui qui a survécu, et dont aucun mot ne pourra restituer la terreur qui l’a habité, un soir de novembre ou de juillet ? Personne. Je ne suis pas une victime des attentats. Je ne suis pas un proche d’une victime. Je suis journaliste, mais je n’étais pas au Bataclan. Je n’étais pas non plus à Nice, à Saint-Etienne-du-Rouvray ou ailleurs. Je n’étais nulle part puisque je ne vais jamais nulle part. Je suis secrétaire de rédaction. Mon travail, c’est de relire les textes des rédacteurs. Un petit maillon dans la chaîne de la relecture, et, le 13 novembre 2015, un minuscule rouage, précaire, dans la grande machine du Monde.
Je marche dans la rue avec mon amie. Nous sortons d’une soirée au restaurant, à Paris, et pour une fois, mon téléphone est resté dans ma poche. Ma mère m’appelle. « Ton père est au Stade de France. -Ah. Ben d’accord. Pourquoi tu me racontes ça ? -Tu n’as pas vu ? »
Mon père va bien, et pourtant ma vie bascule.
Le plus dur, c’est quand on arrête de travailler
Ce n’est pas un renversement immédiat. Il y a le choc, bien sûr. Le fait de suivre, hagard, le direct de BFM-TV. Celui de lire compulsivement les centaines de mails que s’échangent immédiatement mes collègues pour s’organiser, partager des informations, se coordonner. Les dizaines et les dizaines de sms, d’alertes, de tweets qui envahissent toute la soirée, qui nous détachent du sol et nous projettent dans une réalité alternative, où plus rien n’existe sinon les morts et les témoignages, les sources proches du dossier et les gyrophares. Je relis les récits, les synthèses, les témoignages, les nécrologies. J’en sortirai deux semaines plus tard, vidé d’avoir voulu être là, d’avoir voulu aider mes collègues, d’avoir voulu me sentir moins inutile que je ne l’étais.
J’imagine que tous les journalistes qui ont couvert les attentats le diront : le plus dur, c’est quand on arrête de travailler. Mon amie, qui est aussi journaliste, surmonte les évènements avec une force que je ne lui connaissais pas. Moi, j’ai les jambes qui flanchent et je suis perpétuellement au bord des larmes. Je ne sors presque plus. Je passe chaque trajet en métro dans un état de nervosité extrême. Autour de moi, au travail, personne n’évoque ce qu’il ressent. On se demande comment on va, bien sûr, mais tout le monde répond la même chose : mal. Et si tout le monde va mal pour la même raison, alors pourquoi devrait-on en parler ?
Nous sommes tous épuisés, et les chefs le savent. Ils nous donnent un numéro à joindre si nous le souhaitons. Je réfléchis, j’appelle. La première chose que je fais, c’est de m’excuser. La structure ne propose que des rendez-vous téléphoniques, et le bâtiment où je travaille est suroccupé. Il n’y a aucun endroit où je peux m’isoler à part la cage d’escalier. Je fonds en larmes, une fois, deux fois ; des collègues gênés se pressent de monter les marches en faisant semblant de ne rien voir. Je ne sais pas quoi dire, sinon que j’ai peur, que je n’en peux plus d’avoir peur, que la peur ne part pas.
Mon interlocutrice me propose des exercices : m’imaginer, pendant plusieurs minutes, que ma peur se réalise, que je suis réellement victime d’un attentat. Pleurer, tant qu’il le faut. Mais m’imaginer toute la scène, jusqu’au bout, jusqu’à ma mort. Et recommencer le lendemain.
Nerfs à vif
Ces scènes, ces fantasmes de mort, je vis déjà avec. Dans ma tête, je redéroule sans cesse les anecdotes que les collègues s’échangent à la pause. Telle victime est morte chez elle, parce que le mur n’a pas empêché les balles de la frapper. Telle autre a tenté de se cacher derrière une voiture, mais il n’y a que le bloc moteur qui peut arrêter un tir. Chez moi, j’imagine des balles faire exploser les vitres. A chaque pas, je me dis que la voiture garée le long du trottoir va exploser. A chaque station, qu’un homme armé entre dans la rame. Quand je suis assis à mon poste, que je vais voir mes collègues mourir quand des terroristes attaqueront les locaux. Je surveille tout et tout le monde. Mes nerfs sont à vif. J’entends tout. Le moindre claquement de porte me paraît suspect, la moindre sirène me noue l’estomac. Et des sirènes, à Paris, fin 2015, il y en a partout.
Ce que me demande la voix au téléphone, je n’en ai pas le courage, et j’ai honte de me sentir mal. Alors je mens. Oui, je l’ai fait. Oui, ça va un peu mieux. Et très vite, on me dit de ne rappeler que si ça va vraiment mal.
Et comment pourrais-je prétendre que je vais vraiment mal ? Les autres, eux, vont vraiment mal. Ceux pour lesquels on a fait un mémorial. Leurs proches. Ceux qui en ont réchappé, comme ma collègue qui aurait dû aller au Bataclan, mais a revendu ses places au dernier moment. Ou cette personne, sur Twitter, qui, un soir de Noël où je travaille, vient me trouver pour me dire, sans rancune, sans reproches, que l’un de ses meilleurs amis est encore à l’hôpital, et qu’elle regrette que l’on parle tant des morts et si peu des blessés. Qu’est-ce que ma faiblesse par rapport à tant de tristesse ? Rien.
J’essaie d’en parler, au moins à mon père. Au téléphone, il me répond : « Si tu le vis aussi mal, tu as mal choisi ton métier. » Je me dis qu’il a raison.
Interdiction de tourner la tête
On est en juin 2016, et je me persuade que je vais mieux. J’ai toujours peur, bien sûr, mais la peur est un bruit de fond, un bourdonnement insistant, mais léger. Parfois, quand je prends le métro ou que je vais au cinéma, le bourdonnement est un peu plus fort, mais c’est tout. Et puis, un soir, avant de m’endormir, une notification. Magnanville. Le lendemain, sur le chemin du travail, le bourdonnement s’est mué en un long cri, lugubre et permanent.
Tout recommence. Je suis toujours au Monde, mais mon travail a changé. Maintenant, je suis chargé de mettre à jour la page d’accueil du site. De choisir les titres mis en valeur, de s’assurer qu’ils sont justes, que les photos sont récentes, que le bilan est à jour, que le live est en place. Que la home tient. Qu’elle est propre. Un travail qui demande une concentration constante, de la réactivité, et de bien suivre ce qui est dit dans nos articles. Une tâche qui, en somme, me force à regarder ce qu’il se passe, et m’interdit de tourner la tête. Contrairement à beaucoup de mes collègues, j’ai pu échapper aux images et aux vidéos des attaques, qui tournent partout. Mais l’espace d’un instant, sur Twitter, j’ai aperçu l’une des photos de l’intérieur du Bataclan et des corps qui y sont étendus, envoyée par un énième « patriote » qui fétichise les photos atroces. Cette photo ne m’a jamais quitté depuis.
Je ne peux plus prendre le métro sans lutter avec moi-même pour ne pas sortir toutes les deux stations.
Juillet 2016. Pour l’Euro de football, la mairie de Paris a installé un écran géant à quelques centaines de mètres de mon appartement. Les supporteurs sont partout dans les rues, crient, boivent, chantent, lancent des pétards, mais moi, je suis soulagé, parce que c’est bientôt fini et que je ne vais plus m’imaginer qu’ils se font faucher par une arme d’assaut en plein jour. Et puis Nice arrive. Le cri est revenu. Le bruit des pétards me terrorise.
En septembre, j’ai emménagé dans un nouvel immeuble, à quelques pas de La Belle Équipe où je sais que je n’irai jamais. Chaque soir, le claquement du portail en fer de la résidence voisine me fait sursauter. Deux personnes tentent de forcer ma porte d’entrée alors que je me trouve, seul, dans l’appartement. Je les fais fuir. Je passe un mois à rêver que des terroristes viennent me chercher chez moi.
En décembre, j’ai géré tellement d’attentats que le travail est devenu un automatisme. Photo des secours le matin, photo des policiers le midi, photo des hommages le soir. Je me dis que je me suis endurci. Attentat de Berlin. Je fais une crise de panique dans un cinéma, devant ma famille. J’ai honte.
En juin 2017, j’assiste à un concert en plein air, aux États-Unis. Il fait beau, la pelouse est agréable, je me laisse bercer par la guitare. C’est là que ça me vient : je n’ai pas peur. J’avais oublié ce que ça faisait. Quand je pose le pied dans l’aéroport, au retour, le bourdonnement revient immédiatement.
Août. Je n’ai pas changé de métier, mais j’ai changé de rédaction. L’antenne espagnole aimerait que des journalistes de chaque pays parlent, dans une courte vidéo, de la façon dont on surmonte un attentat.
Je ne sais pas si je surmonterai un jour les attentats.
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On entend parler crise, on entend parler économie, on entend parler de Fillon et on entend parler Fillon, on entend parler Trump, Macron et ta mère le Président. On voit tout les jours des pubs de parfums, de voitures à la télé, des pubs d'assurances, de pompes funèbres, des pubs pour mourir, pour tous crever. On part tout les matins au boulot, trimer sur des machines dont on ne connaît pas le nom pour fabriquer les pompes de « monsieur » le PDG puis de attention « monsieur » Hollande. On écoute toute la journée des connards qui ont raté leur putain de vie nous expliquer la nôtre. On passe un quart de nos journées dans les transports en commun à ne parler à personne parce que lui, dans le coin, est gros, parce que l'autre, là, à gauche, à une tâche de ketchup sur son tee-shirt, parce que la grande blonde, juste là, elle porte une jupe et des talons et parce que cette gamine de dix-sept ans se balade avec un gosse au bout des doigts. On mange gras dans les fast food alors ce soir à la maison on mangera une salade achetée dans un sachet plastique qui finira probablement dans ce putains d'océan qui ne peut pas se nettoyer tout seul, ah bon ? On emmène nos enfants dans des cirques voir des lions squelettiques danser et des éléphants à moitié mort sous le coup des crochet, à moitié fou sous le poids de la séquestration. On les emmène dans des zoos voir des ours polaire sous trente cinq degrés. On répète à nos gosses de finir de manger parce que soit disant « y'a des enfants en Afrique qui crèvent de faim » ah oui ! Puis nous même on gaspille, on fout tout ces cadeaux de la nature dans des sacs en pétrole qui finiront dans le, je cite « septième continent ». Puis on est accro à la nicotine, à la bouteille de vin à quatre vingt euros en rentrant de nos journées fatigantes, on est juste accro à l'argent dans ce fascisme consommant. On pleure la mort de Steve Jobs, mais pas pour celle du petit chinois de huit piges qui a fabriquer notre putain d'Iphone pour un dollar le jour. On a peur de la fonte des glaces, on flippe, mais on prend notre voitures tout les jours pour aller faire nos courses à l'épicerie d'à côté. On entend nos beaux et honnêtes politiques français pleurer la collaboration de la France avec le grand Adolph, puis c'est vrai, eux mêmes, à la même époque, ils auraient sûrement été à la hauteur de leur mots, c'est évident. Ensuite on vote la merveilleuse Lepen pour la fermeture des frontières, pour que la France soit pépère, sans arabes, ah non, excusez moi, sans terroristes. On fait des amalgames chaque semaine, l'Islam c'est Daesh puis les migrants c'est le chômage français « ils nous volent notre travail, ils piétinent nos racines », pourtant ils fuient juste nos putain de bombes françaises.
Mais qui sommes nous, nous petits gens du peuple à regarder le 20h, à croire les médias et à se laisser dicter nos vies dans une routine dégueulasse ? Je veux dire, qui sommes nous pour rester à genoux, qui sommes nous pour ne pas nous lever contre l'injustice, l'inégalité et nos frères qui meurent de l'autre côté du globe? On en arrive à un temps où les policiers nous jettent des matraques dans le cul parce qu'on est bronzé, un temps où des monstres à la kalash, tuent au bataclan, en Palestine, sur terre et au nom de Dieu ! Aujourd'hui on est arrivé à ce temps où seul importe la couleur de l'argent, ou tu es mis dans une case si tu t'habilles en h&m ou bien en Gucci. On tient une bien belle société dis donc, et on est nombreux à être dégoutté dans notre confort entre antidépresseur et alcool, on est nombreux à cracher sur les rois depuis notre canapé en cuir. Et on est nombreux à vouloir faire comme ceux qui s'aiment en donnant des crayons dans les orphelinats, en distribuant des kits premier secours en Syrie, en offrant des conserves dans les bidonvilles argentins.
On est nombreux je vous dis, beaucoup plus que ces connards.
©letempsnaimerajamais
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Anti-france vaincra
Toi, qui hais la France, ses lois, ses flics, son armée, ses juges, ses maîtres et ses esclaves zélés, ses écoles, ses usines, ses commerces, ses villes et ses campagnes, ses morales et son bon sens, ses hypocrisies, son égoïsme et sa bêtise crasse, ses rôles, ses privilèges, sa charité... agis !
A coup de sarcasmes, à coup de pierres, à coups de schlass, à coups de bâton, à coups de cocktails Molotov, à coups de vice, à coups d’émeutes, à coup d’incendies, à coups de fusils ; fraude, vandalise, vole, pille, sabote, incendie, détruit, conspire, frappe.
Frappe la France, au cœur, à la tête, au portefeuille, aux couilles, et aux jambes, frappe avec le couteau de l’assassin, agis maintenant, venge-toi ! Déserte la France et ses foules de solitaires, de consommateurs, de bofs, de fachos victimes, de bouches [nourries par] l’impérialisme, rejoins l’anti-france et ses styles de vies scandaleux :
L’anti-france siffle l’hymne national, se torche avec le drapeau
L’anti-france crache dans la soupe de l’état providence et fraude, resquille ou refuse ; l’anti-france, reine du système D, est délinquante et débrouillarde. L’anti-france ne se résignera pas au RSA et aux allocs. L’anti-france frappe les flics à terre ou dans le dos, elle rie quand les porcs se suicident. L’anti-france est aux antipodes du citoyen et de la république. L’anti-france préfère la vie à la misère. L’anti-france siffle l’hymne national, se torche avec le drapeau. L’anti-france ne se met à genoux que pour ses amant-es. L’anti-france attend son heure, dans l’impatience. L’anti-france s’arme et s’organise. L’anti-france venge ses morts, fait des émeutes, attaque les prisons et les comicos.
L’anti-france pisse sur l’universalisme, les lumières, et les droits de l’homme. L’anti-france casse, bloque, occupe et prend en otage. L’anti-france refuse de s’intégrer. L’anti-france fout la merde dès l’école puis au taf et au quartier. L’anti-france se fait justice toute seul, torture les poukavs, les violeurs et les juges. L’anti-france aime les attentats, vomie sur leurs guerres et se fout de leurs morts. L’anti-france ne consomme pas elle vole récupère, échange, autoproduit. L’anti-france n’est ni Charlie ni Bataclan. L’anti-france est une section de l’anti-monde. L’anti-france n’a pas de papiers.
L’anti-france n’existe pas, elle est dans l’air, c’est pourquoi elle est partout. L’anti-france, c’est la gangrène, aujourd’hui étouffée, décriée, demain triomphante.
Rejoins l’anti-france, multiplie-là.
Le seul risque que tu cours, c’est de ne pas mourir pauvre
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Les retombées merveilleuses de la “grande Tribulation “
Notes : Un sujet qui me tient à coeur car si Elohim n’avait pas déclenché la tempête dans ma vie au point où j’ai failli tout perdre, je ne l’aurais pas connu.
Il avait fermé (ou a permis que) tous les robinets de ma vie puisque je n’avais pas compris certaines synchronicités.
J’ai lutté jusqu’au bout de moi-même, de mes ressources financières, émotionnelles, énergétiques, matérielles, psychologiques, alimentaires et puis vint le jour où mise dos au mur, pensant être dans une impasse fatale, un point de bascule négatif, l’instant où vous vous voyez couler sans bouteille à oxygène dans l’indifférence générale, vient le moment où se dessinent réellement la vie et la mort.
A la croisée des chemins, l’instinct de survie a été le plus fort et j’ai parlé à Elohim et ma vie a redémarré. Merci Seigneur, Gloire à Toi au nom de Yahshua !
Le Pasteur Timothy Keller a fait la déclaration suivante : “ On ne réalise pas que Yahshua est tout ce dont nous avons besoin... jusqu’à ce que Yahshua soit tout ce que nous ayons.” Ce fut mon cas, je n’avais plus que Lui.
Et je rajouterai que quand on commence à chercher Yahshua, on se rend compte qu’en fait, c’est Lui qui nous cherchait et nous lançait des signes qu’on n’avait pas su voir ou comprendre. C’est la première révélation d’amour que l’on reçoit de sa part.
Comme dans la Genèse, notre vie est vide et informe et elle ne reprend vie qu’avec Sa Lumière.
Beaucoup de gens sont actuellement prisonniers d’un quotidien qu’ils ne font que subir et endurer. Les tribulations à venir vont permettre à un bon nombre de pouvoir sortir de ce carcan et j’espère faire le saut de la foi.
Je me souviens en 2015 lorsqu’il y a eu les attentats au Bataclan, un journaliste a interrogé quelques survivants en leur demandant ce qu’ils avaient fait en attendant les secours : ils avaient prié.
Tous étaient païens et étaient venus écouter un groupe Métal aux paroles rebelles et sataniques, pourtant quand la mort rôde et frappe, l’être humain est capable d’instinct de revenir quelques courts instants à sa nature première.
C’est difficile à admettre, parfois les tribulations peuvent être une bonne chose dans notre vie car elles mettent en exergue tout ce qui ne va pas et nous pouvons les traiter au fur et à mesure.
Soyons attentifs à celles et ceux qui vivent des moments difficiles, peut-être ont-ils reçu des signes, des alertes, des synchronicités bibliques qui correspondent à leur appel.
Aidons-les à identifier ces “heureux hasards” avant que la situation ne se dégrade davantage.
Les épreuves que nous avons réussi à surmonter représentent des signes forts des missions que nous avons à remplir auprès des autres.
Ne soyons pas égoïstes, que notre témoignage soit leur partage et leur motivation à rejoindre les rangs de la grande armée d’Elohim.
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Yahshua prophétisa un temps de souffrances inégalées—et un motif d’espérance immense.
“ Quand ces choses commenceront à arriver, redressez-vous et levez vos têtes, parce que votre délivrance approche. “ (Luc 21:28)
“ Quand vous verrez toutes ces choses, sachez que le Fils de l'homme est proche, à la porte. “ (Matthieu 24:33)
“ Quand vous verrez toutes ces choses, sachez que le Fils de l'homme est proche, à la porte. “ (Luc 21:31)
“ Quand vous verrez ces choses arriver, sachez que le Fils de l'homme est proche, à la porte. “ (Marc 13:29)
Yahshua a dit quelque chose de choquant—et cela devrait avoir un impact bien plus grand dans notre esprit contemporain que pour Ses disciples. Après tout, nous connaissons Hitler et Staline, les camps de la mort et les goulags, les bombes atomiques et les guerres nucléaires.
Interrogé sur les conditions de la fin du monde, Yahshua a prophétisé que les nations traverseraient une :
« grande tribulation, telle qu’il n’y en a pas eu depuis le commencement du monde jusqu’à maintenant, non, il n’y en aura jamais plus » (Matthieu 24:21).
Nous voulons croire que le pire de l’histoire est derrière nous. Et vraiment, le passé de l’humanité abonde en pauvreté, maladies, famines, tourments, oppression, massacre, génocide et en guerre. Mais les paroles de Yahshua signalent que nous avons encore à souffrir la pire des détresses !
Il ajouta, plus loin (au verset 22), que « si ces jours n’étaient abrégés » tous les êtres humains mourraient.
Ces paroles sont particulièrement poignantes, en ce moment, dans un monde en proie au désespoir et à la peur causée par la pandémie et la panique au sein des peuples et de leurs gouvernements.
Du jour au lendemain, nous avons assisté à des perturbations dans les approvisionnements en nourriture, à des taux de chômage record, à des foules de gens faisant la queue pour des dons alimentaires. Nous avons vu l’état de droit détruit, l’oppression décrétée, la révocation des libertés.
C’est surprenant. Mais comparées aux souffrances prophétisées par Yahshua et annoncées tout au long de l’Ancien et du Nouveau Testament, elles sont douces. Selon la prophétie, ce qui se profile à l’horizon c’est la course à la guerre, le siège économique, l’effondrement financier, la famine, des pandémies beaucoup plus meurtrières, la guerre nucléaire, l’invasion étrangère, la captivité nationale et, littéralement, des milliards qui en mourront.
Pourtant dans la crise actuelle, une tendance est frappante : beaucoup de gens pensent à Elohim.
Une enquête réalisée, en mars, auprès de 1 000 électeurs probables aux États-Unis, a révélé que 22% croient que le coronavirus et la dépression économique sont des signes de « la venue du jugement » d’Elohim et un « appel au réveil pour que nous revenions à la foi en Elohim » ; 22% de plus croient à l’une de ces choses.
Près de 3 personnes sur 10 croient que ce sont des signes que nous sommes dans les « derniers jours ». Pew Research a trouvé que 55% des Américains disent qu’ils prient pour que la pandémie prenne fin. Il y aurait eu un pic de 40%, dans le monde entier, pour des recherches sur Google pour le mot « prière ».
Elohim attend bien que ce malheur provoque une telle réflexion. Malheureusement, une grande majorité des gens répond plutôt de façon inverse. Plutôt que d’utiliser le confinement pour la réflexion, la dévotion religieuse ou le resserrement des liens familiaux, ils se gavent de télévision, de films, de jeux vidéo, de pornographie ou de marijuana.
Si Elohim, donc, utilise cette crise comme un « appel à se réveiller », il est clair que les calamités vont devoir s’intensifier avant qu’elles ne secouent vraiment un grand nombre de personnes.
Cela indique la raison de l’avertissement prophétique de Yahshua. Et cela éclaire la voie pour éviter la souffrance à venir.
Le goulag
Que la grande Tribulation puisse être plus dure que n’importe quoi d’autre dans l’histoire est stupéfiant quand vous considérez la souffrance, à l’échelle industrielle, durant le 20ème siècle.
La Première Guerre mondiale fut appelée « la guerre qui mettra fin à la guerre » parce qu’elle était si massive, si meurtrière et si horrible que les gens ne pouvaient imaginer aller, de nouveau, à la guerre. Mais, avant même qu’elle ne soit terminée, quelque chose s’est produit qui allait perpétuer les cauchemars du 20ème siècle : la Révolution russe. Une fois au pouvoir, les bolcheviks commencèrent des arrestations et des emprisonnements de masse. Parmi les captifs figuraient des millions de citoyens pacifiques et innocents considérés paradoxalement comme des ennemis de la cause.
Puis la Seconde Guerre mondiale arriva, et elle éclipsa dix fois les horreurs de la Première Guerre mondiale. Ce fut une terrible détresse, telle que le monde ne l’avait jamais vue : guerre sous-marine, fusées V-2, porte-avions, camps de concentration, bombes atomiques. Et les conditions, en Russie, s’étaient dramatiquement détériorées sous Joseph Staline, l’un des plus grands meurtriers de masses, de l’histoire. Alors même qu’il lançait des millions d’hommes pour combattre les Allemands, il continuait les emprisonnements et les purges de millions d’autres membres de son propre peuple—une détresse qui se poursuivit longtemps après que la guerre a pris fin.
Alexandre Soljénitsyne fut l’un de ces prisonniers. Il allait écrire plus tard une série de livres décrivant la vie en captivité : L’archipel du goulag. Ce récit méticuleux décrit, avec puissance, la tribulation et la captivité. Il illustre les libertés brisées, les injustices endémiques, des arrestations brutales, les interrogatoires sous la torture, les conditions horribles des camps, et les innombrables manifestations grotesques de la nature humaine parmi les officiers et les prisonniers. Cela rend la réalité de la tribulation à venir douloureusement réelle.
Les captifs du goulag se comptaient par millions. Les fonctionnaires soviétiques extrayaient d’eux autant de travail que possible tout en leur fournissant le moins de soins possible. Les camps étaient terriblement malpropres et frappés de maladies. Les prisonniers étaient affamés et travaillaient, littéralement, jusqu’à en mourir.
« La vie des captifs consistait à travailler, travailler, travailler ; sous la faim, le froid et les ruses », a écrit Soljénitsyne. Les prisonniers étaient pieds nus et presque nus—et cela dans une toundra désertique qui « était éternellement recouverte de neige et sur laquelle les blizzards y faisaient éternellement rage ». Parfois, sur un site de travail donné, des centaines de travailleurs mourraient de froid.
La totale indifférence pour la vie humaine a conduit à des atrocités inimaginables. Bien qu’ils exigeaient des prisonniers de travailler dans le froid durant 10 à 12 heures par jour et plus, les officiers ne les nourrissaient pratiquement pas : « Ils versaient de l’eau dans une gamelle, et le mieux qu’on pouvait espérer était qu’ils y jetteraient de petites pommes de terre non nettoyées... Et s’il y avait une pénurie d’eau... un seul bol de gruau était cuit chaque jour, et ils donnaient aussi une ration de deux tasses d’eau trouble salée. Tout ce qui était bon était toujours, et sans faute, volé pour les chefs, pour les fidèles, et pour les voleurs... »
Dans de telles conditions, une seule chose dominait l’esprit : « La faim, qui forçait une personne honnête à tendre la main et voler (“Quand l’estomac grogne, la conscience fuit”). La faim, qui oblige la personne la plus généreuse à regarder avec envie dans le bol de quelqu’un d’autre, et d’essayer douloureusement d’évaluer le poids de la ration que son voisin reçoit. La faim, qui obscurcit le cerveau et lui refuse d’être distrait par quoi que ce soit d’autre, ou de penser à quoi que ce soit d’autre, ou de parler de quoi que ce soit d’autre en dehors de la nourriture, la nourriture et la nourriture. La faim, à laquelle il était impossible d’échapper même dans les rêves—les rêves sont au sujet de la nourriture, et l’insomnie est à propos de la nourriture. Et bientôt—il n’y a que l’insomnie ».
Les maladies et infections étaient endémiques, pourtant, Soljénitsyne écrit sarcastiquement « qu’il n’y avait pas d’assistant de médecin, ni même d’officier d’ordonnance, et par conséquent, il n’y avait pas de malades, et quiconque prétendait être malade était amené en forêt, dans les bras de ses camarades, et ils prenaient aussi une planche et une corde afin de pouvoir ramener le cadavre plus facilement ».
Les projets de travaux—le défrichement des forêts, le concassage des roches, l’extraction du minerai, la construction de voies ferrées et des canaux—s’échelonnaient lentement au prix d’incalculables vies humaines. La « principale forme de gaspillage » du système, écrit Soljénitsyne, était « les crevards ». « Tout ce qui était construit par l’Archipel avait été extrait des muscles des crevards (avant qu’ils deviennent crevards). Et ceux qui ont survécu... doivent assumer la honte de leur propre vie préservée.
« Les philosophes, psychologues, médecins et écrivains auraient pu observer dans nos camps, comme nulle part ailleurs, en détail et à grande échelle », écrit-il, « le processus particulier du rétrécissement des horizons intellectuels et spirituels d’un être humain, la réduction de l’être humain à la hauteur de l’animal et le processus de la mort tout en étant vivant ».
Yahshua dit que la Tribulation à venir sera pire.
Elohim ne veut pas faire subir cela à personne s’Il n’y est obligé.
Les marteaux d’Elohim
La grande Tribulation que Yahshua a prophétisée n’arrivera pas sans avertissement. Il y a 2 000 ans, Il en a personnellement averti. Des siècles auparavant, Elohim avait averti par Moïse, Osée, Amos et d’autres prophètes. Il a averti par Ézéchiel, après que lui et son peuple ont souffert la tribulation détruisant la nation, la conquête et l’esclavage.
Ézéchiel, lui-même captif, a prophétisé que dans l’avenir, les descendants d’Israël souffriraient à nouveau la tribulation à une échelle monumentale. Ces descendants composent des nations modernes qui incluent, principalement, l’Amérique et la Grande-Bretagne.
Ézéchiel 5 prophétise qu’un tiers de la population de ces nations mourra violemment dans les villes, et un autre tiers dans des attaques nucléaires. Le tiers survivant sera réduit en esclavage, tout comme Ézéchiel le fut. Les chiffres—plus de 100 millions dans chacune de ces vagues—défient l’imagination.
Pourquoi Elohim permettrait-Il et, oui, causerait-Il de telles souffrances ? Pas simplement pour punir, mais en fait, pour corriger.
Elohim essaie d’atteindre les gens, de les aider à se repentir. Il est un Père, essayant d’atteindre Ses fils.
« Car le Seigneur châtie celui qu’il aime, et il frappe de la verge tous ceux qu’il reconnaît pour ses fils » (Hébreux 12 : 6).
Bien que la correction d’Elohim soit sévère sur le moment, lorsque quelqu’un répond positivement elle produit de merveilleux résultats (verset 11).
Elohim a un éventail de marteaux. Si nous ne portons pas attention à la correction la plus douce, nous le forçons à utiliser des marteaux plus gros et des coups plus rudes pour nous dissuader de vivre la voie qui mène à la mort.
La grande Tribulation est le plus gros de tous les marteaux—mais c’est quand même un outil de correction. Elle réussira à ramener à Lui des milliers de Ses propres saints engendrés de l’Esprit qui se sont égarés. Elle amènera « une grande multitude, qui ne peut être comptée » dans Sa Famille (Apocalypse 7 : 9).
En fin de compte, elle fera beaucoup pour préparer le monde entier à arriver à le connaître !
L’archipel du goulag illustre comment la Tribulation réussira réellement, comme outil de correction. Aussi horrible que cela puisse être à imaginer, la Tribulation est en fait une expression de l’amour d’Elohim.
Reconnu coupable par sa conscience
La grande majorité de ceux qui sont entrés dans les goulags soviétiques a été brisée par eux. Pourtant, Soljénitsyne a documenté comment quelques-uns, bien que brisés dans leur corps, sont, en fait, devenus plus forts en volonté et en esprit.
Lorsque quelqu’un est arraché de force de sa vie et poussé dans un monde où la survie est l’unique but, dans un sens la vie devient extrêmement simple. Un prisonnier a décrit les longues heures d’internement, le calme, le temps pour réfléchir :
« Ici toutes les futilités et tous les tapages se sont atténués... J’ai vécu un tournant... Ici, vous prêtez l’oreille à cette voix profondément en vous, qui au milieu de la surabondance et de la vanité était étouffée par le rugissement venant de l’extérieur ».
Considérez ceci : à l’heure actuelle, même en pleine crise mondiale, les gens restent distraits et égocentriques. Ainsi Elohim, plutôt que de nous abandonner à l’autodestruction pécheresse, doit trouver un moyen pour passer à travers le bruit s’Il veut atteindre les gens et enseigner les gens.
Soljénitsyne a cité un proverbe : « La pauvreté et la prison donnent la sagesse ».
Et un autre : « La liberté abime et le manque de liberté enseigne ».
« Arraché à l’agitation de la vie quotidienne à un degré si absolu que même compter les minutes qui passent le mettent intimement en contact avec l’univers », a-t-il écrit, « le prisonnier solitaire doit avoir été purgé de toute imperfection, de tout ce qui l’avait ému et troublé dans sa vie antérieure, ce qui avait empêché ses eaux troubles de s’installer dans la transparence ».
À quel point les tumultes de la vie troublent-ils les eaux de votre esprit et inhibent-ils la contemplation ?
En captivité, il y a tellement de temps, et tellement de motifs, pour réfléchir profondément et vous examiner différemment.
« Voici une direction gratifiante et inépuisable pour vos pensées », a écrit Soljénitsyne : « Reconsidérez entièrement votre vie passée. Rappelez-vous tout ce que vous avez fait de mauvais et de honteux, et réfléchissez—ne pouvez-vous pas, peut-être, corriger cela maintenant ? Oui, vous avez été emprisonné pour rien. Vous n’avez rien pour quoi vous repentir devant l’État et ses lois. Mais... devant votre propre conscience ? Mais... dans vos relations avec d’autres individus ? »
Si vous deviez être réduit en esclavage de cette manière, regarderiez-vous en arrière avec regret la façon dont vous avez vécu et les choix que vous avez faits ?
« Je suis convaincu qu’il n’y a pas de punition pour nous, dans cette vie sur Terre, qui est imméritée », a déclaré un autre prisonnier captif, Boris Kornfeld. « Superficiellement, elle peut n’avoir aucun rapport avec les faits actuels dont nous sommes coupables, mais si vous repassez votre vie au peigne fin, et y réfléchissez profondément, vous réussirez toujours à mettre le doigt sur cette transgression de votre passé pour laquelle vous recevez maintenant ce choc. »
***[Notes : Une épreuve qui percute notre vie brutalement n’est pas sans racines...]***
Soljénitsyne a reconnu que l’on pourrait débattre sur ce point quand on voit des enfants et d’autres innocents punis brutalement—pourtant, écrit-il, « il y avait quelque chose dans les dernières paroles de Kornfeld qui touchait une corde sensible, et que j’accepte tout à fait complètement pour moi-même. Et beaucoup accepteront la même chose pour eux-mêmes ».
Cet homme avait été un officier russe endurci. Pourtant, là, dans le goulag, alors qu’il méditait sur la vie, il pensait : « Il n’y a rien qui aide et assiste plus le réveil de l’omniscience en nous comme les pensées insistantes sur nos propres transgressions, nos erreurs et nos fautes ».
Se souvenant de son passé, il pensait : « Que d’occasions inutilisées y avait-il eu ! Quand allons-nous maintenant nous rattraper ? Si je réussis seulement à survivre—oh, comme ma vie sera différente, et avec quelle sagesse vivrai-je ! Le jour de notre future libération ? Il brille comme un soleil levant ».
Raffinage
Zacharie 13:8 décrit la même Tribulation qu’Ézéchiel 5 prophétise : seulement un tiers restera encore en vie.
Qu’est-ce qu’Elohim fera avec ces survivants ?
« Je mettrai ce tiers dans le feu, et je le purifierai comme on purifie l’argent, Je l’éprouverai comme on éprouve l’or. Il invoquera mon nom, et je l’exaucerai ; Je dirai : c’est mon peuple ! Et il dira : l’Éternel est mon Dieu ! » (Zacharie 13 : 9).
Oui, cette captivité cruelle accomplira le dessein d’Elohim en raffinant ces victimes. Elohim travaillera avec eux pour les aider à grandir en caractère.
« Voici, je t’ai raffiné, mais pas comme l’argent ; je t’ai éprouvé dans la fournaise de l’affliction » (Ésaïe 48:10).
Soljénitsyne a décrit de manière émouvante le raffinement que la captivité peut produire :
« Votre âme, qui était autrefois asséchée, mûrit maintenant par la souffrance. Et même si vous n’en êtes pas parvenus à aimer votre prochain dans un sens chrétien, vous apprenez au moins à aimer ceux qui sont près de vous... C’est particulièrement en esclavage que pour la première fois nous avons appris à reconnaître l’amitié authentique ».
Plongés dans un environnement de barbarie épouvantable, quelques rares individus gagnent en clarté morale.
« À un moment donné, vous étiez nettement intolérant », poursuit-il. « Vous étiez constamment pressé. Et vous manquiez constamment de temps. Et maintenant, vous avez le temps avec des intérêts. Vous en avez excessivement, avec ses mois et ses années, derrière vous et devant vous—et un fluide apaisant bénéfique coule à travers vos vaisseaux sanguins—la patience. Vous êtes en ascension... Autrefois, vous ne pardonniez jamais à personne. Vous jugiez les gens sans pitié. Et vous avez loué les gens avec le même manque de modération. Et maintenant, une douceur compréhensive est devenue la base de vos jugements non catégoriques. Vous avez pris conscience de votre propre faiblesse—et vous pouvez de ce fait, comprendre la faiblesse des autres. Et être stupéfait de la force d’un autre. »
« Si vous repassez votre vie au peigne fin et y réfléchissez profondément, vous serez toujours en mesure de mettre le doigt sur cette transgression de votre passé pour laquelle vous recevez maintenant ce coup. » Boris Kornfeld
L’humiliation de la captivité peut conduire à une humilité de l’esprit. Quand l’orgueil et la vanité sont exposés comme faux et sans valeur, un espace peut être créé pour quelque chose de plus pur. L’esprit peut s’éveiller à tout ce qu’il avait tenu pour acquis auparavant. Le captif se cramponne au sens, à l’espoir et à l’humanité, à Elohim.
« Avec quelle reconnaissance ses doigts s’allongent pour sentir et émietter la motte de terre dans le potager (mais hélas, c’est de l’asphalte). Combien sa tête s’élève d’elle-même vers les cieux éternels (mais, hélas, c’est interdit). Et combien d’attention touchante le petit oiseau à la fenêtre éveille en lui (mais, hélas, il y a ce “bâillon”, là... et la vitre de ventilation à charnière est verrouillée). »
Comme il est douloureusement facile de négliger ce qui est réellement important. Bientôt, cependant, des millions de gens verront leurs illusions exposées et tout ce qu’ils chérissent leur sera arraché. Des millions et des millions de gens deviendront encore plus dépravés et se comporteront comme des animaux.
Mais dans ces ténèbres, quelque chose de vraiment magnifique se produira : une foule innombrable acceptera le châtiment et le fléau, elle va acquérir l’humilité, elle va embrasser la correction, et elle va être raffinée comme de l’or fondu.
Parmi les choses dont les gens seront privés durant la Tribulation, il y a la vérité de Dieu. Elohim prophétise une famine de la parole :
“ Voici, les jours viennent, dit le Seigneur, YHWH, Où j'enverrai la famine dans le pays, Non pas la disette du pain et la soif de l'eau, Mais la faim et la soif d'entendre les paroles de YHWH. “(Amos 8 : 11).
Aujourd’hui, cette vérité abonde. Les gens peuvent y avoir accès rapidement par des articles, des émissions télévisées, des émissions de radio, des podcasts et de nombreuses publications. Mais bientôt ce sera terminé.
Nous disons, comme Yahshua : « Il faut que je fasse, tandis qu’il est jour, les œuvres de celui qui m’a envoyé ; la nuit vient, où personne ne peut travailler » (Jean 9:4).
Ceux qui n’écoutent pas seront plongés dans la grande Tribulation. Les Écritures prophétisent que dans cet holocauste, ils vont devoir se repentir ou perdre leur vie éternelle. Et pour éprouver leur cœur, Elohim leur donnera, en fait, une œuvre importante à accomplir dans leur captivité—témoigner à leurs ravisseurs de la vérité de Dieu.
La valeur de la mémoire
Soljénitsyne a beaucoup écrit sur l’importance de la mémoire dans la captivité. « Vous n’avez rien ! Ne possédez rien ! » écrivait-il. « Ne possédez que ce que vous pouvez toujours porter sur vous : connaissez des langues, connaissez des pays, connaissez des gens. Laissez votre mémoire être votre sac de voyage. Utilisez votre mémoire ! Servez-vous de votre mémoire ! Ce sont ces semences amères seulement qui pourraient germer et se développer un jour. »
Ce prisonnier utilisait sa mémoire à un niveau extraordinaire. Il composait des centaines de lignes de poésie dans son esprit, les répétant et les raffinant sans cesse, sans les mettre sur papier. « C’était vraiment très gratifiant, en ce que cela m’aidait à ne pas remarquer ce qu’on faisait à mon corps », a-t-il écrit. « La mémoire était la seule cachette dans laquelle on pouvait garder ce qu’on y avait écrit et la porter à travers toutes les fouilles et les voyages sous escorte... N’étant plus accablée de connaissances frivoles et superflues, la mémoire d’un prisonnier a une capacité étonnamment vaste et peut s’étendre indéfiniment. Nous avons trop peu confiance en la mémoire. »
Au milieu de la Tribulation, le peuple d’Elohim en captivité fouillera dans sa mémoire, et Elohim l’aidera à se rappeler. Il va se souvenir des restes de la vérité d’Elohim. Il va se rappeler son temps passé dans l’Église de Dieu. Il pensera au psaume 137 et aux hymnes qu’il chantait. Comme ceux qui ont composé ce psaume, il sera exilé en captivité, portant le deuil. Il se souviendra effectivement de ce psaume en se rappelant ce cantique du livre des Psaumes et Cantiques.
Et les versets 8 et 9 montrent qu’il va témoigner à ses ravisseurs. Il proclamera l’avertissement de Dieu à ses gardiens et aux officiers sur le sort qui les attend !
La Bible dit que le peuple d’Elohim, qui se sera finalement repenti et qui fera Son œuvre d’avertissement, sera martyrisé pour cela. Mais parce qu’il se sera repenti, il se sera qualifié pour recevoir la vie éternelle.
Soljénitsyne a décrit l’astronome Nikolaï Kozyrev, un compagnon de captivité qui « s’est sauvé en pensant à l’éternité et à l’infini : à l’ordre dans l’univers—et à son Esprit Suprême ; aux étoiles ; à leur état intérieur ; et à ce que sont réellement le temps et le temps qui passe ».
Contempler Elohim lui a permis de survivre malgré le confinement d’un an avec un homme qui était, littéralement, devenu fou.
Kozyrev pensait et réfléchissait, jusqu’à ce qu’il atteigne les limites de sa propre connaissance. Il s’écriait : « Je t’en prie, Dieu ! J’ai fait tout ce que je pouvais. Aide-moi, je t’en prie ! Aide-moi à continuer ! »
Juste une demi-heure plus tard, les gardes sont venus lui donner un livre : Cours d’astrophysique.
« D’où venait-il ? », a écrit Soljénitsyne. La bibliothèque de la prison ne contenait généralement que de la propagande communiste. « Conscient de la brièveté de cette coïncidence, Kozyrev se jeta sur le livre et commença immédiatement à mémoriser tout ce dont il avait besoin, et tout ce dont il pourrait avoir besoin plus tard. »
Imaginez la faim pour la véritable connaissance que les gens posséderont durant la famine de la parole. Ils auront faim de compréhension et d’espérance ! Si seulement nous pouvions apprécier ces choses maintenant, alors qu’elles sont abondantes.
***[Notes : c’est pour cela que nous devons éditer, marquer nos notes sur des cahiers, supports personnels, textes explicatifs, prédications, cours bibliques, etc... qui pourront toujours servir à d’autres si nous devons leur donner, si nous devons partir à un autre endroit, si nous mourrons. Ce que nous laissons dans des cahiers ou classeurs permettront demain à d’autres de s’édifier et transmettre le savoir que nous avons eu. Continuons à semer, mettons à porter de mains tous les supports papiers, jusqu’à même expliquer comment se déroule un culte afin que ceux qui seront appelés à ce moment-là puissent avoir accès aux ressources que nous leur avons laissés.)***
L’échange des livres à cette prison devait se faire tous les 10 jours. Mais seulement deux jours après que Kozyrev a reçu ce livre, le chef de la prison fit une inspection à l’improviste. « Son œil de lynx remarqua immédiatement. “Mais vous êtes astronome ?” “Oui.” “Enlevez-lui ce livre !” Mais son arrivée mystique avait ouvert la voie à d’autres travaux, qu’il a ensuite poursuivis dans le camp, à Norilsk. »
Un tel événement peut-il être expliqué autrement que par le fait que l’Elohim omnipotent et omniscient regardait, écoutait et travaillait dans la vie d’un prisonnier non converti dans un goulag soviétique ?
Dans quelle mesure Elohim sera-t-Il attentif à la vie des captifs et des exilés de la grande Tribulation ? Il orchestrera méticuleusement les circonstances pour les Laodicéens, pour la multitude innombrable qui n’avait jamais connu Elohim jusqu’à ce que la Tribulation ait frappé, pour les nations d’Israël, et, en fait, pour toute l’humanité.
« Je les sèmerai »
Parmi ceux qui subiront ce châtiment des plus sévères, Elohim dit dans Zacharie 10:9 :
« Et je les sèmerai parmi les peuples, et ils se souviendront de moi dans les pays éloignés ; et ils vivront avec leurs enfants, et ils retourneront ».
Comme leur épreuve les amènera à la repentance, Elohim les utilisera pour en atteindre encore d’autres.
« Elohim sèmera les Laodicéens parmi les peuples, durant la Tribulation. La moitié d’entre eux “retourneront” à Elohim—réalisant ce qu’ils avaient presque perdu ».
« Mais ce qui rend ce verset si inspirant, c’est le fait qu’Elohim est en contrôle de la situation. Il dit : “Je les sèmerai.” Pourquoi un agriculteur sème-t-il de la semence ? Pour qu’il puisse obtenir une récolte !...
En fait, Elohim les sèmera effectivement parmi les peuples afin qu’ils puissent enseigner les gentils. Même si les gentils menaceront de les tuer, ils diront : Allez-y—mais je vous dis ce qui va arriver. Le message d’Elohim sera enseigné partout dans le monde par les Laodicéens ! N’est-ce pas incroyable ? Elohim les sème afin qu’Il puisse moissonner une récolte. »
Aujourd’hui, ces gens se rebellent contre Elohim—pourtant Il se prépare à les corriger et à les sauver de la mort spirituelle—et bien au-delà ! Il se prépare à les utiliser pour sauver encore plus de gens, même leurs propres ravisseurs !
L’amour est fort comme la mort
Soljénitsyne a décrit un éventail d’outils et de tortures que les interrogateurs soviétiques utilisaient pour briser les captifs et extraire des confessions. Ils ont interrogé une femme âgée à plusieurs reprises, mais elle refusait de leur dire quoi que ce soit. « Au début, les interrogateurs se relayaient à tour de rôle, et ensuite ils s’en sont pris à elle en groupes. Ils brandissaient les poings devant le visage de la petite vieille femme, et elle répliquait : “Il n’y a rien que vous puissiez faire avec moi, même si vous me coupez en morceaux. Après tout, vous avez peur de vos patrons, et vous avez peur les uns des autres, et vous avez même peur de me tuer. Mais je n’ai peur de rien. Je serais heureuse d’être jugée par Elohim à cet instant même.” »
Soljénitsyne a connu plusieurs personnes comme elle, qui choisiraient la mort plutôt que de coopérer ou de signer quoi que ce soit pour dénoncer qui que ce soit.
Sous des conditions suffisamment difficiles, n’importe qui peut être brisé. Cela signifie qu’Elohim doit nous protéger, ainsi que ceux qui seront dans la Tribulation, de ces conditions qui nous briseraient.
Cantique des cantiques 8:6 décrit la femme laodicéenne, souffrant dans la Tribulation, et se tournant vers Elohim.
« Mets-moi comme un sceau sur ton cœur, comme un sceau sur ton bras », dit-elle, « Car l’amour est fort comme la mort, la jalousie est inflexible comme le séjour des morts ; ses ardeurs sont des ardeurs de feu, une flamme de YHWH. »
Il vient un temps où cette Épouse de Yahshua, repentante, deviendra un témoin courageux pour son Époux face à la mort, au milieu des cauchemars de la Tribulation.
« Elle regardera ses persécuteurs directement en face, et dira : L’amour est fort comme la mort ! Je peux aimer Elohim, et je peux mourir pour Lui parce je l’aime tant ! »
« Les grandes eaux ne peuvent éteindre l’amour, et les fleuves ne le submergeraient pas ; quand un homme offrirait tous les biens de sa maison contre l’amour, il ne s’attirerait que le mépris » (verset 7).
Si nous sommes fidèles à Elohim, rien ne pourra détruire le véritable amour—rien ! Pas même la mort.
Au milieu de tant de tragédies dans l’Église aujourd’hui, Elohim est rempli d’espoir que Ses précieux fils engendrés de l’Esprit réussiront.
Il faudra avoir un moral et un courage spirituel extraordinaires pour faire ce que ces saints feront. Pourtant, en même temps, Elohim devra calibrer méticuleusement leur expérience pour leur en donner l’occasion.
Soljénitsyne soulignait un point crucial. Il dit que chaque personne a un point de rupture. Quand un prisonnier ne coopérait pas, c’est vraiment un signe que ses ravisseurs n’avaient pas réussi à le pousser jusqu’à ce point. Parlant du captif réfractaire, il écrit : « Pour un lecteur qui n’est pas en terrain connu, c’est un modèle d’héroïsme. Pour un lecteur qui a un passé au goulag amer, c’est un modèle d’interrogatoire inefficace ».
Dans des conditions suffisamment difficiles, tout le monde peut être brisé. Cela signifie qu’Elohim doit nous protéger, ainsi que ceux qui seront dans la Tribulation, de ces conditions qui nous briseraient.
« Elohim, qui est fidèle, ne permettra pas que vous soyez tentés au-delà de vos forces ; mais avec la tentation Il préparera aussi le moyen d’en sortir, afin que vous puissiez la supporter » (1 Corinthiens 10 : 13).
« Notre dernier ciel de prison »
Les Laodicéens mourront dans cette captivité. Malheureusement, beaucoup trop d’entre eux mourront, non pas pour Elohim, mais tenteront de sauver leur vie en se soumettant à leurs ravisseurs et à d’autres activités criminelles en captivité.
Mais un grand nombre se repentira et sera martyrisé pour Elohim, se montrant digne de devenir l’Épouse de l’Agneau qui a été immolé.
Ésaïe 54:4-5 transmet un message passionnant pour les Laodicéens qui se repentiront. Se tournant vers Elohim et abandonnant leurs vies physiques, ils seront ressuscités non seulement dans Sa Famille mais de plus en tant que membres de l’Épouse du Christ.
« Ne crains pas, car tu ne seras point confondue ; ne rougis pas, car tu ne seras pas déshonorée ;... car ton créateur est ton époux : YHWH des armées est son nom ; et ton rédempteur est le Saint d’Israël : Il se nomme Elohim de toute la terre ».
Oui, Elohim a caché Sa face, mais seulement pour un moment. Et pour un but magnifique. Pensez à tout ce qu’Elohim accomplira à travers la correction de la captivité.
Soljénitsyne qualifia son temps passé dans les goulags « d’années les plus importantes de sa vie, les années qui ont ajouté la touche finale à son caractère ».
Il écrit : « Notre ciel initial, notre premier ciel en prison consistait en de sombres nuages de tempête tourbillonnants et des piliers noirs d’éruptions volcaniques—c’était le ciel de Pompéi, le ciel du jour du Jugement, parce que ce n’était pas juste n’importe qui, qui avait été arrêté, mais moi—le centre de ce monde. Notre dernier ciel de prison était infiniment élevé, infiniment clair, encore plus pâle que le bleu du ciel ».
Apocalypse 7 décrit deux groupes de personnes qui seront protégés des horreurs qui suivent immédiatement les deux ans et demi de Tribulation dans le terrible, Jour de l’Éternel long d’un an. Les Laodicéens sont le premier groupe (verset 4), qui meurt et est scellé : leur résurrection au retour de Yahshua est certaine.
Le second groupe est « une grande multitude, que personne ne pouvait compter, de toute nation, de toute tribu, de tout peuple, et de toute langue » (verset 9)—incluant les Israélites (les gens des nations anglophones) et les gentils qui auront écouté ces Laodicéens. Le verset 14 montre que ce sont des gens qui se sont repentis dans cette Tribulation miséricordieuse.
Un second exode
Ésaïe 11:11 montre qu’Elohim protégera les individus de cette grande multitude pendant le Jour de l’Éternel, qui viendra lorsqu’Il répandra Sa colère sur les nations des ravisseurs. À ce moment-là, tout comme Il l’avait fait avec les Israélites esclaves en Égypte, Elohim délivrera ces esclaves modernes avec une main puissante :
“ En ce temps-là, L'Eternel secouera des fruits, Depuis le cours du fleuve jusqu'au torrent d'Egypte; Et vous serez ramassés un à un, enfants d'Israël ! “ (Ésaïe 27:12-13).
Elohim ouvrira un chemin pour cette immense multitude en poussant des montagnes d’eau hors de leur lit et en les conduisant à leur Terre Promise. Cet exode moderne sera si vaste que les gens ne se souviendront même pas de l’ancien exode à travers la mer Rouge (Ésaïe 11:15-16 ; Jérémie 16:14-15).
Les horreurs de la captivité auront finalement adouci les cœurs de ces gens de sorte qu’ils écouteront Elohim. C’est tout ce qu’Il a toujours voulu : que leur cœur se tourne vers Lui de façon qu’Il puisse les sauver de leurs péchés et de la mort, et les conduire dans une voie qui produit la vie éternelle !
« Ils viendront, et pousseront des cris de joie sur les hauteurs de Sion ; ils accourront vers les biens de YHWH, le blé, le moût, l’huile, les brebis et les bœufs ; leur âme sera comme un jardin arrosé, et ils ne seront plus dans la souffrance... Ainsi parle YHWH : Retiens tes pleurs, retiens les larmes de tes yeux ; car il y aura un salaire pour tes œuvres, dit YHWH ; ils reviendront du pays de l’ennemi. Il y a de l’espérance pour ton avenir, dit YHWH ; tes enfants reviendront dans leur territoire » (Jérémie 31:12, 16-17).
Les horreurs de la captivité auront adouci leurs cœurs de sorte qu’ils écouteront Dieu. C’est tout ce qu’Il avait toujours voulu.
Imaginez les gens que vous connaissez—des amis, voisins, collègues de travail, des membres de la famille—qui ont été faits prisonniers. Imaginez les voir brisés, émaciés, mais avec des cœurs adoucis, désireux de se soumettre à leur grand Créateur. Imaginez l’émotion d’Elohim !
« Éphraïm est-il donc pour moi un fils chéri, un enfant qui fait mes délices ? Car plus je parle de lui, plus encore son souvenir est en moi ; aussi mes entrailles sont émues en sa faveur : j’aurai pitié de lui, dit YHWH... Voici, les jours viennent, dit YHWH, où je ferai avec la maison d’Israël et la maison de Juda une alliance nouvelle, non comme l’alliance que je traitai avec leurs pères, le jour où je les saisis par la main pour les faire sortir du pays d’Égypte, alliance qu’ils ont violée, quoique je fusse leur maître [leur époux (selon la King James)], dit YHWH. Mais voici l’alliance que je ferai avec la maison d’Israël, après ces jours-là, dit YHWH : Je mettrai ma loi au dedans d’eux, Je l’écrirai dans leur cœur ; et je serai leur Elohim, et ils seront mon peuple... je pardonnerai leur iniquité, et je ne me souviendrai plus de leur péché » (versets 20:31-34).
Quel merveilleux tableau ! C’est à cela même qu’Elohim Se prépare, aujourd’hui.
Le chaos entourant le coronavirus est une tribulation miséricordieuse, ayant pour but d’amener les gens à la repentance. Et s’ils ne se repentent pas maintenant, Elohim amplifiera l’intensité de la tribulation—et augmentera même l’intensité de Sa miséricorde.
Combien Elohim est miséricordieux, cherchant toujours à tourner le cœur des enfants vers leur Père ! C’est tout l’amour d’un Père, essayant d’atteindre Ses fils.
Réfléchissant sur sa captivité, Soljénitsyne est arrivé à cette attitude stupéfiante : « Bénie soit ma prison ». Puis il ajouta, d’un ton caustique : « (Et d’au-delà de la tombe viens la réplique : c’est très bien pour vous de dire cela—lorsque vous en sortez vivant.) »
Heureusement, les Écritures révèlent que les milliards de gens qui n’ont jamais connu Elohim et qui n’échapperont pas vivant à cette Tribulation miséricordieuse seront ressuscités et recevront une autre chance de se repentir.
Il nous reste un mince laps de temps avant que la Tribulation prophétisée par Yahshua n’éclate sur le monde.
Repentez-vous maintenant, alors que la vérité est disponible en abondance pour vous !
Repentez-vous maintenant et revendiquez la promesse d’Elohim de protéger Ses fidèles des souffrances à venir.
Si vous vous êtes détourné d’Elohim, revenez ! Si vous ne vous êtes jamais engagé envers Elohim, engagez-vous !
Source : La Trompette
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Quatre ans après avoir perdu sa femme dans l'attentat du Bataclan, et deux ans après la parution de "Vous n'aurez pas ma haine", l'écrivain Antoine Leiris publie le deuxième volet de son journal de deuil, "La vie, après".
L'homme est seul face à la machine. Son Hélène tant aimée vient de mourir au Bataclan ; sa douleur nous appartient depuis qu'une nuit de larmes, après les attentats, il a publié sur Facebook un texte déchirant. Traduit dans plusieurs langues, "Vous n'aurez pas ma haine" a fait la une du Monde et voyagé loin sur Internet. Au même moment, Antoine Leiris, père d'un garçon de 15 mois, traversait la première étape du deuil : affronter un lave-linge. "Je faisais la vaisselle et elle, la lessive", se rappelle-t‑il.
Lire aussi - Antoine Leiris : après le 13 novembre, l'amour à perpétuité
Après le décès, le jeune veuf a hanté les forums sur le Web ; il a apprivoisé le mode d'emploi du mystérieux appareil électroménager. Et assez vite, il a pu parler d'égal à égal avec l'autre moitié de l'humanité, qui – il se réfère à des enquêtes sociologiques – s'acquitte encore majoritairement de cette corvée. "Il y a des programmes hallucinants, des raviveurs de blanc, du Décolor Stop, énumère-t‑il. Et le savon de Marseille est excellent pour les taches de gras." Maîtriser la furie du tambour a été une "petite victoire". "Un parent seul se sent vite dépassé. Je me disais : je suis peut-être le plus mauvais père du monde, mais la lessive, au moins, je la fais bien."
Des nouvelles sur le mode "je vais bien, ne vous en faites pas"
Deux ans et demi après la publication d'un premier journal de deuil qui s'est vendu à 200.000 exemplaires, l'ancien journaliste parisien, aujourd'hui âgé de 38 ans, livre un nouveau récit autobiographique. Il vient, sur la pointe des pieds, donner de ses nouvelles à ses lecteurs sur le mode "je vais bien, ne vous en faites pas". On retrouve dans La vie, après (Robert Laffont) la voix singulière de celui qui, avant la tragédie, se rêvait romancier sans parvenir à boucler un manuscrit ; et qui, depuis, n'a jamais pu écrire sur autre chose.
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Hélène est les mots, l'encre du clavier
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"Il y avait encore à dire, explique-t‑il. Hélène est les mots, l'encre du clavier. Revenir à ça, c'était revenir à elle." Et à le lire, on comprend que la perte, comme le quotidien intime de la paternité – baisers à pleines joues, doigts posés sur le cou de Melvil, attente fiévreuse au pied d'un toboggan –, est une source d'inspiration inépuisée.
Hélène est présente partout
"Les objets des morts deviennent immédiatement sacrés." Le tome 2 s'ouvre sur une autre confrontation avec la matérialité de la disparition. Un soir, Antoine Leiris boit un verre pour se donner le courage de "profaner" les cartons d'Hélène, ses photos, ses tiroirs. Mais jamais il n'osera mettre le nez dans la mémoire de son téléphone, où se niche le plus secret d'un être. À la faveur d'un déménagement, la moitié des boîtes, celles des années de jeunesse, sont rendues à la mère de son épouse ; celles qui renferment sa brève vie d'adulte atterrissent à la cave. Un entre-deux, ni trop loin ni trop proche de ceux qui restent. Pendant quelque temps, père et fils entreposent leurs affaires au-dessus de celles de la défunte. "On entasse au-dessus de la pile. On ajoute des couches." Jusqu'au soir où la poussière tourbillonne au sous-sol.
C'est une fin d'après-midi après la crèche. Le duo guette les éboueurs dans la rue. L'adulte jette en direction des "hommes verts" un sac-poubelle rempli des effets d'Hélène. Melvil imite son père avec un autre sac. "Il est content de faire comme moi, écrit Leiris. C'est le sens de ce lien, la paternité." Dans leur vie, il ne reste plus que quelques reliques : "Sa robe de mariage, une autre à fleurs qui lui donnait l'air d'une héroïne de Rohmer, et le blouson en cuir qu'elle portait ce soir-là." Mais Hélène est présente partout. "Au moment de jeter, on choisit de transcender l'objet, confie-t‑il. Ça lui permet de vivre différemment, il devient malléable, comme un souvenir."
Le père raconte au fils sa propre enfance
Pendant les week-ends, le père entraîne le fils dans la banlieue de sa propre enfance. Il lui montre sa maison d'avant ; il nous raconte une famille déchirée par le divorce. Sa mère a fini par succomber à une maladie psychiatrique. On en a noté la définition, qui parlera à tous ceux qui l'ont approchée : "La bipolarité a cette perversion de laisser exister l'espoir."
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Tant qu'on n'a pas expérimenté la perte de l'amour, on ne sait pas
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Son père est mort d'avoir été quitté. "Refaire ce chemin en arrière m'a permis de lui pardonner, résume Antoine Leiris. Il ne s'est pas remis de la solitude, du chagrin, de l'ennui. Je ne comprenais pas. Tant qu'on n'a pas expérimenté la perte de l'amour, on ne sait pas."
Aussi bien que possible
À chaque nouvel attentat, le mari orphelin vacille. Après l'attaque à la préfecture de police de Paris, il a vu son "taux de stress" augmenter. "Ce n'est pas conscient, je ne le réalise qu'au bout d'un moment." Le sujet du terrorisme est d'ailleurs, consciemment, absent du livre. Antoine Leiris semble ignorer que l'instruction touche à sa fin. Il s'est porté partie civile pour que son fils puisse, un jour s'il le souhaite, lire le dossier judiciaire.
Quatre ans après le 13 novembre 2015, tous deux vont aussi bien que possible. Passionné par les mots, l'enfant, en grande section de maternelle, a plus envie d'apprendre à lire que de faire des coloriages. Son père, lui, a pris ses quartiers à la mairie de Paris. Il ne veut pas qu'on en parle, mais ses yeux brillent quand il décline sa profession actuelle : plume d'Anne Hidalgo.
Ce n'est pas négociable : chaque jour, à 18 heures, le conseiller chargé des discours quitte le bureau pour s'occuper de Melvil. Toutes les soirées ne se passent pas bien. Il n'a personne avec qui partager ses angoisses. Il doit seul, inlassablement, convaincre son fils de 5 ans d'aller prendre son bain. Il sourit : "Je me détends ; j'ai fini par accepter de rater." On pense : il s'en est sorti, c'est un parent comme les autres.
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Les fascistes se nourrissent de la souffrance de Patrick Jardin et d’autres
Claude Askolovitch — 3 octobre 2018 à 8h57 — mis à jour le 11 octobre 2018 à 19h15
Le terrorisme, le deuil, la peine de Patrick Jardin, ne sont qu’une déclinaison du drame du mépris.
J’ai fini par parler avec Patrick Jardin, dont la fille Nathalie est morte il y a trois ans dans l’attentat du Bataclan. Il fallait que nous discutions: au nom de son malheur, j’étais, depuis plusieurs jours, insulté et menacé dans le chaudron méphitique de Twitter par des légions de possédés qui m’accusaient d’avoir profané sa peine, et cette histoire oscillait entre l’absurde et l’inquiétant.
J’avais pour cet homme, sans le connaître autrement que par quelques lectures, la sympathie que m’inspirent les endeuillés, doublée d’une sidération devant la haine qu’il revendiquait contre les assassins de sa fille –comment ne pas l’admettre–, contre «les islamistes» et leurs complices, et bien au-delà encore… Jardin m’avait traité de «collabo» de l’islamisme dans un tweet que reprenaient fascistes et allumés. Cette insanité était-elle acceptable, au prétexte qu’elle venait d’un homme endolori? Il était aussi le père inconsolable de Nathalie, dont il continuait à payer l’abonnement téléphonique, trois ans après sa mort, simplement pour entendre le son de sa voix sur son répondeur, et cela m’interdisait le simple jugement.
J’ai appelé Patrick Jardin sur son portable. Il m’a rappelé, son numéro était masqué. Il était en vacances au Portugal. Notre échange fut agréable, une fois dissipées les prudences et retrouvée la bonne foi.
– Patrick, des milliers de gens sont en train de m’insulter à cause de vous, que fait-on de ça? – Moi, je n’ai insulté personne. Mais j’ai été traité de facho… – Je ne vous ai pas traité de facho. Mais vous, Patrick, vous m’avez traité de collabo! – Pour moi, ceux qui ne s’opposent pas à l’islamisme sont des collabos. Je ne vous connais pas, mais je me suis renseigné, je vous ai lu. Vous faites bien partie des gens qui pensent que l’islam doit s’installer dans le pays? Moi, je veux m’opposer à l’islamisme qui va nous dominer. – Je pense qu’il faut calmer le jeu, parce qu’on va à la catastrophe et à la guerre civile…
Il était d’accord avec ça. Il s’était opposé au concert que devait donner au Bataclan le rappeur Médine (havrais, social et radical, musulman, barbu et pourfendeur de la laïcité). Il avait même été l’étendard de ce refus, comme père de victime du terrorisme. Il avait gagné, Médine ayant renoncé au concert. Patrick Jardin, dans son combat, était au coude-à-coude avec des personnages moins émouvants que lui: les islamophobes rabiques Christine Tasin et Pierre Cassen, de Riposte laïque, l’écrivain Renaud Camus, mage du «grand remplacement». «Si vous vous promenez avec Tasin et Camus, franchement, ça fait vraiment facho, je suis désolé», dirai-je (amusé, moqueur) à Jardin à la fin de notre conversation. Mais pendant cette guerre, il s’était fait peur.
«J’avais préparé des bus. Nous devions monter à Paris, de toute la France, nous aurions été plus de 8.000 devant le Bataclan, le 19 octobre, contre le concert de Médine. À un moment, je me suis dit que ça allait finir dans un bain de sang, et juste à cet endroit. Je ne voulais pas de ça. Heureusement, la direction du Bataclan a renoncé.»
Sur les chemins de la colère
J’imaginais (moi dans un café du centre de Paris, lui quelque part au Portugal) ce que vivait cet homme, victime deux fois, trois fois, ce qu’il s’infligeait, ce qu’on lui avait infligé. On avait tué sa fille, et ensuite, il s’était pris pour ne pas mourir dans ces prophéties d’apocalypses que d’autres véhiculent, paranoïaques idélogiques ou simples manipulateurs, et leurs contes sont repris par des hommes et des femmes qui ont des raisons d’avoir peur, ou même sans raison. Jardin reprenait sur Facebook les publications des extrêmes droites les plus bornées, s’indignait avec le fasciste breton Boris Le Lay d’une accolade donnée par Emmanuel Macron à un jeune Antillais, grimait Alexandre Benalla en «Y’a bon Benalla», ou justifiait le racisme, si celui-ci consistait à protéger «sa culture ou sa région». Je ne l’en tenais pas vraiment responsable. Il véhiculait les miasmes d’un milieu idéologique que la détresse lui avait amené.
«Je suis soutenu sur les réseaux sociaux, parce que je suis le seul à m’opposer à l’islamisme», me disait Patrick Jardin. Sa fille morte, il voulait stopper la dérive. Il me disait que, Jean-Claude Gaudin quittant la mairie de Marseille, «il y a de bonnes chance qu’un imam prenne sa place, comme à Londres, où le maire est un musulman radical». Il me disait d’aller voir, sur internet, comment à Barcelone, en 1973, les pays européens avaient vendu l’Europe à l’islam, ouvrant nos territoires aux immigrés et à leurs mœurs (c'est l’interprétation, à l’extrême droite, du dialogue euro-arabe ouvert sous Pompidou). Je protestais, en essayant de ne pas incarner l’arrogance de ceux qui savent, de réfuter le propos sans le blesser, lui. Un imam maire à Marseille, cela n’existait pas. Je cherchais les liens pour trouver la source de cette affaire de Barcelone. Je l’écoutais. Je l’interrompis un instant.
«Patrick, est-ce que je peux raconter notre conversation, si j’écris sur notre histoire?»
Il était d’accord et me demanda de lui envoyer le texte. J’acquiesçai. Je voulais comprendre cette histoire étrange, triste avant tout, dont je suis un prétexte et un témoin. Elle raconte à quel point nous allons mal. J’ai découvert Patrick Jardin dans un portrait du Monde publié en ligne vendredi matin, le 28 septembre. Je ne savais rien de lui auparavant. Je suis, par profession, en charge de la revue de presse sur France Inter. Ce vendredi, ce que je lis de Jardin m’intéresse et m’émeut. Il est, lis-je, l’anti-Antoine Leiris, ce veuf du Bataclan qui promettait aux bourreaux qu’ils n’auraient ni sa haine, ni celle de son enfant. Jardin, «ce fort en gueule taillé à la Gérard Depardieu», revendique au contraire cette haine dans un deuil impossible. Il remue archives et photos de l’attentat, et se noie dans le manque de sa fille, dont il dut reconnaître le corps derrière une vitre «sans même pouvoir lui faire un bisou».
Il erre depuis sur les chemins de la colère, et est devenu un personnage, une icône et un compagnon de route des extrêmes droites, des honorables Le Pen et Dupont-Aignan jusqu’à un groupuscule attrapé par la police sur le chemin du terrorisme, l’Action des forces opérationnelles, (AFO). Le Monde le décrit comme «paré pour un conflit identitaire. “Si les Arabes commencent à foutre le bordel dans la rue, moi, j’ai des amis qui n’attendent que ça”», et en même temps dans un désarroi émouvant. J’ai, par le passé, beaucoup fréquenté le peuple de l’extrême droite, tellement étranger à ma France et à mes évidences. J’en ai fait jadis un livre, Voyage au bout de la France, de rencontres et de disputes, qui est parfois tendre et parfois atterré. J’ai mesuré alors comment le désarroi se greffait sur les pires discours de haine. Avec Jardin, je suis à nouveau dans ce voyage, cet homme m’est familier, et l’article du Monde vaut le détour.
Le shitstorm se lève
Au matin du vendredi 28 septembre, je signale donc son portrait dans la revue de presse. J’en dis ceci: «Le Monde raconte Patrick Jardin, dont la fille Nathalie fut tuée au Bataclan et qui s'abandonne à la haine et la revendique et est devenu un personnage fétiche de l'extrême droite, à l'opposé des victimes de bon sentiments... On ressent pour cet homme, grande gueule à la Depardieu, qui fouille photos et archives pour savoir ce qui est arrivé à Nathalie, la sympathie désespérée qu'inspirent ceux qu'on ne sait pas aider».Routine matinale, je poste ensuite par morceaux ma chronique sur Twitter.
La tempête se lève alors. Elle me surprend dans un premier temps par sa violence, puis par sa permanence. Ensuite, je la comprendrai. Elle souffle encore au moment où j’écris, donc mardi matin, 2 octobre. Ce qui, pour un shitstorm, est appréciable. Je prends cher.
«Triste sire sale ordure immonde connard pauvre type salaud sombre merde grosse merde trou du cul» je suis, «bobo» ou «journaliste sioniste qui soutient un gouvernement national-socialiste israélien» et qui bafoue la douleur d’un père et la mort de sa fille, on me souhaite d’être viré de mon boulot et qu’il arrive malheur aux miens, pour que je comprenne. «J’aimerais vous souhaiter que la petite fille que je vous ai vu nourrir au biberon il y a deux ou trois ans subisse dans quelques années le sort de Nathalie Jardin», écrit un citoyen qui signe de son nom et expose sa photo. Le reste est à l’avenant.
J'aimerais vous souhaiter que la petite fille que je vous ai vu nourrir au biberon il y 2 ou 3 ans au café Nord-Sud, Place Jules Joffrin, subisse dans quelques années le sort de Nathalie Jardin. Mais je n'arrive pas à avoir l'âme aussi pourrie que la vôtre, espèce de fumier.
— Rodolphe Sebbah (@Rodolphesebbah)
29 septembre 2018
C’est un déferlement sordide et parfois drolatique, quand l’idéologue mariniste Jean Messiha, en verve cette fin de semaine («gauchisme journalistique», «putréfaction idéologique»), mais qui a raté le début du film, fait de moi l’inspirateur de l’article du Monde que j’avais simplement indiqué aux auditeurs. Peut-on sourire? La bouffonnerie des braillards ne doit pas masquer leur audience. Mes consœurs du Monde, autrices du portrait (sensible et sans mépris, j’insiste) de Patrick Jardin, prennent leur part d’opprobre, et Marine Le Pen elle-même les expose à son public.
L’absurde de la situation finit par me déprimer. Ni Le Monde, ni moi, n’avons insulté Patrick Jardin, mais au contraire souligné son humanité blessée. Ni Le Monde, ni moi, ne lui avons prêté quelque acte ou quelque pensée qu’il n’exprime, volontiers, dans ses interventions. Ni Le Monde, ni moi, n’avons chargé sa barque, tant ses posts Facebook sont ceux d’un authentique extrémiste. Ni Le Monde, ni moi, n’avons inventé le soutien des extrêmes droites à cet homme endeuillé: le soutien se prouve et s’exprime dans l’avalanche de tweets contre les «merdias», coupables d’avoir rendu compte d’une vérité que nul pourtant ne masque.
Nul ne lui avait porté le moindre intérêt
Patrick Jardin revendique sa haine, mais ses partisans haïssent des journalistes pour l'avoir répété. Patrick Jardin est aimé de l’extrême droite et parle comme elle, mais la fachosphère s’enflamme que cela soit écrit. Elle veut à la fois que cet homme soit son étendard, mais ne supporte pas qu’on le constate. Il se joue quelque chose au-delà de la logique. Ces gens sont fous, mais ils sont nombreux, et leur violence même et cette folie méritent attention. La haine est un sujet politique, comme l’humiliation. S’ils me haïssent, s’ils nous haïssent, en dépit même et au contraire de ce que nous écrivons, il faut encore mieux tendre l’oreille, faire abstraction des beuglements, et contempler le gouffre.
Il faut, alors, bien entendre ce que dit Patrick Jardin.
Dans la journée de lundi 1eroctobre, il m’avait accusé, sur Twitter, d’être l’auteur d’une faute professionnelle, puisque j’avais «fait un reportage» sur lui sans le rencontrer.
On était à ce stade dans une irréalité complète. Ce post a relancé l’ire de Twitter et m’a décidé à l’appeler. C’était la meilleure chose à faire. Patrick Jardin avait vécu cette histoire dans un brouillard parallèle au mien. Il n’avait, évidemment, pas entendu ma revue de presse, ni même n’avait compris qu’il s’agissait de cela. Il n’avait pas non plus lu l’article du Monde, le vendredi de sa sortie. Il s’était réveillé, si j’ose dire, sous l’avalanche de tweets incendiaires, accusant le journal et moi-même de l’avoir insulté. «Je n’étais au courant de rien, et je recevais des centaines de messages de soutien.» Comment ne pas croire tous ces gens qui volaient à son secours? Patrick Jardin s’est donc admis insulté, puisqu’on le lui disait. La fachosphère, terme générique, s’étant déclenchée en meute contre les journalistes, avait conditionné son héros. Il tweeta alors, rallumant les feux des autres, finalement les siens.
Il finit par lire l’article du Monde, que mes consœurs lui envoyèrent. Je n’ai pas l’impression qu’il y trouvait encore grand-chose à redire, quand nous nous sommes parlé, si ce n’est un détail, crucial mais non politique. Il n’avait pas été arbitre de football «de haut niveau amateur», mais joueur «en troisième division à Dieppe», me dit-il. Ces scories, ami lecteur, amie lectrice, font partie de notre métier. Comme on se parlait, il voulait aussi préciser quelque chose. Il avait bien, un jour, traité un adversaire de «sale Nègre». Mais l’autre l’avait insulté auparavant, ce sont des choses qui se passent sur le terrain, et «je l’avais regretté aussitôt, je m’en étais voulu, mon fils était avec moi sur le terrain…». Il jouait au foot, Patrick, avec des copains arabes, qui s’adonnaient comme lui aux agapes d’après-match, vivant comme tout le monde, ce qui, dans une France islamisée, bientôt ne serait plus possible.
De la France convenable, il n’avait reçu que le silence, et donc le mépris.
Patrick Jardin m’était décidément familier. J’en avais connus tant d’autres, que la vie irritait et qui s’aventuraient parfois hors d’une bonhommie non feinte, pour mettre un pied dans l’odieux, en revenir, et vivre leurs colères sans perdre la civilité; de braves gens, proie des extrémistes, qui pouvaient résister ou s’abandonner, et restaient de braves gens au fond après l’abandon. Patrick m’était familier, mais il portait autre chose. Lui avait subi l’abominable, et cet abominable avait exacerbé ses ressentiments. Il avait fouillé internet à la recherche des causes de la mort de sa fille. Il avait trouvé un continent d’explications. Tout venait de nos abandons culturels et du djihadisme. Nous avions laissé faire. Il mettait le holà. Il était celui qui disait stop. Il était là pour que personne ne subisse le sort de Nathalie, et que le pays ne glisse plus vers l’islamisme.
«Le pays a changé, c’est évident, lui disais-je. Mais ce qui est arrivé à votre fille n’en découle pas mathématiquement. Nous combattons le terrorisme, nous faisons la guerre, nos services secrets travaillent…»
Il balaya. Les autorités communiaient dans la passivité, organisaient la défaite dans des gentillesses nationales, dépôts de gerbes et de peluches, et discours de vivre-ensemble quand il faudrait se battre. Qui l’entendait? Il avait contacté les candidates et candidats à la dernière présidentielle. Nul ne lui avait porté le moindre intérêt, hormis Le Pen et Dupont-Aignan. Il aurait bien voulu que d’autres le reçoivent. Je ne suis pas un facho, insistait-il. Mais de la France convenable, il n’avait reçu que le silence, et donc le mépris.
A-t-il tort, Patrick Jardin, et ont-ils complètement tort, ceux qui haïssent en son nom et son prétexte, et ont enragé que le Monde, puis moi, évoquions sa haine? Ils nous devinent, les lycaons idéologiques, ils nous spéculent comme un groupe hostile et indifférent, étranger à leurs colères. Le terrorisme, le deuil, la peine de Patrick Jardin, ne sont qu’une déclinaison du drame du mépris. Ils savent que nous préférons, dans nos colloques et sur nos plateaux, inviter et admirer des personnages de bonne volontés, édifiants d’amour ou de pardon, qui construisent un avenir soutenable. Face au djihadisme, nous réaffirmons les terrasses et le bonheur. Le Bataclan, nous l’exorcisons par Antoine Leiris. Aux tueries de Mohammed Merah, nous opposons Latifa Ibn Ziaten, mère courage du soldat Imad, qui porte dans nos quartiers le discours de la fraternité. Ils sont, par leur présence, un pari sur l’avenir. Peut-on les prendre pour un déni? Et que représentent-ils, ces êtres résilients pour d’autres, plus fragiles ou moins heureux, qui ont besoin de crier pour survivre?
Ce «nous» qui les exclut
Patrick Jardin, en réalité, m’était doublement familier. Cousin des frontistes de mon vieux livre, il était aussi le jumeau d’Albert Chennouf-Meyer, père du caporal Abel tué par Merah, et que le malheur avait conduit aux mêmes colères. Chennouf était l’anti-Latifa Ibn Ziaten, comme Jardin s’opposait à Antoine Leiris, refusant la paix, tempêtant devant les pouvoirs, désignant les islamistes, «les nazislamistes», leurs complices, l’incurie des autorités et des services, détestant la bourgeoisie entière et l’humanisme, et applaudi par les extrémistes. J’avais échangé avec Albert au commencement de son deuil; il m’avait bientôt détesté: trop à gauche, un traître, un ennemi qui se permettait de l’inviter au calme. J’étais, avec Patrick, en terre connue. Je reconnaissais son droit à la haine, principiellement. Il serait bien temps, plus tard, d’en définir les limites.
Je ne pense pas, malgré les apparences et ma culture, que la bienveillance seule soit la réponse à la mort. Nous n’avons pas toujours été ainsi. Nous avons su haïr, jadis. Je me souviens d’une chanson de la revanche, que l’on chantait en France après notre défaite de 1870. Elle racontait une fillette de Strasbourg, dont le père soldat avait été tué par les Prussiens. Elle refusait l’aumône d’un officier, et lui lançait de sa voix d’orpheline: «Gardez votre or, je garde ma puissance, Soldat prussien passez votre chemin. Vous avez eu l'Alsace et la Lorraine, Mais mon p'tit cœur vous ne l'aurez jamais, Mais mon p'tit cœur lui restera français». Cette idée nous guida vers une autre guerre. Annonçant à sa fille la mort de «petit père adoré», sa mère lui avait donné le viatique: «Oui mon enfant, ils ont tué ton père, pleurons ensemble car nous les haïssons». Il fallait la haine, pour se relever, il fallait la haine pour que Strasbourg nous revienne.
Ce n’est pas un simple territoire que le terrorisme menace, mais nos valeurs mêmes qu’il faut alors à toute force préserver.
Faut-il haïr encore et en sommes-nous capables? Nous avons, depuis «La Strabourgeoise», fait quelques progrès. Nous avons construit l’Europe et tendu des mains. Nous avons renoncé aux tortures depuis l’Algérie de papa, et ne pensons plus que la mort de Maurice Audin et d’autres violences soient le prix juste à payer pour éradiquer le terrorisme. Nous savons que nos principes gardent nos âmes, et nos corps seront gardés dans la légalité. Nous refusons, en plus du risque, d’être contaminés par la violence et la haine. Nous –ceux qui tiennent la parole– et encore l’État, en attendant que les meutes nationalistes ne s’en emparent. Les entorses au droit commun et les perquisitions dont nos pouvoirs font usage ne sont que peu de choses, en dépit des hauts cris de nos gauchistes, eux-mêmes parodies des porteurs de valises d’antan. Nous sommes victimes, parfois, mais civilisés. Ce n’est pas un simple territoire, ou des compatriotes, que le terrorisme menace, mais nos valeurs mêmes qu’il faut alors à toute force préserver.
Nous savons tout cela. Nous pensons tout cela. Nous. Nous? Mais ce «nous» exclut Patrick Jardin et Albert Chennouf-Meyer.
Il exclut –la belle affaire– les pyromanes lepénistes ou leurs imitateurs de chez Dupont-Aignan; il exclut –que m’importe– ces franges de la droite qui cheminent vers l’extrême; mais il exclut également Patrick et Albert dont les enfants sont morts, et qui sont, politiquement, abandonnés comme des chiens, laissés à leurs fausses certitudes méprisées auxquelles nous, nous, nous, ne daignons répondre. Le fascisme a beau jeu, ensuite, de les recueillir dans sa haine efficace, et de nourrir leurs âmes: qu’y a-t-il, en face, à penser? Le fascisme les nourrit, les réconforte et puis les exhibe. Il fait de Patrick Jardin le seul père, le seul endeuillé: le seul dont la réaction est naturelle, car la haine, me dit le fascisme, est le naturel de l’homme blessé, et ceux qui ne haïssent pas, ceux qui combattent la haine, sont dénaturés. Le fascisme avance sa vieille évidence, et suggère à Patrick et à ceux qu’il émeut sa conception de la haine et son périmètre.
Le fascisme s’empare de Patrick pour passer en fraude, et promouvoir sa guerre au prétexte du «plus jamais ça».
Plus seulement les djihadistes, mais au-delà encore, les islamistes, les musulmans, les immigrés, les gauches, les humanistes, les progressistes, les journalistes tous complices de la mort de Nathalie, des morts à venir d’autres Nathalie, tous complices de notre disparition, les journalistes qui préfèrent l’immigré ou le musulman au français endeuillé… Le fascisme s’empare de Patrick pour passer en fraude, et promouvoir sa guerre au prétexte du «plus jamais ça». C’est ainsi qu’une meute, vendredi, samedi, dimanche, lundi, s’acharna sur Twitter contre deux journalistes du Monde, et le présentateur d’une revue de presse, pitoyables incarnations de l’ennemi, d’un monde artificiel et dénaturé qui ne saurait comprendre, qui veut forcément livrer les corps aux bombes, et les âmes à Allah. Voilà la haine.
Que faire, chez «nous», au Monde ou à France Inter, sinon subir ou réfuter? Mais comment réfuter sans rejeter, et comment convaincre?
Nous sommes innocents face à Daech
Les victimes et les survivants «nous» ressemblent plus souvent qu’ils ne ressemblent au fascisme; il sont de l’âge de l’humanisme. Des pères endeuillés ou des survivants du Bataclan refusent de suivre Patrick dans ses certitudes. Ils sont, ces pères, de mon monde, et souffrir ne les empêche pas de demeurer fidèles au vieil humanisme. On se dispute dans la communauté des survivants, et Patrick Jardin y est isolé. Je suppose que cela n’arrange rien.
Même si Georges Salines, papa de Lola qui faisait du roller derby et est morte si près de Nathalie Jardin, a déjà essayé de convaincre Patrick, j’ai essayé à mon tour. J’ai appelé Patrick Jardin. Je ne voyais pas autre chose à faire. J’aimerais le revoir et le retirer non pas à sa haine, de quel droit, mais à l’usage qu’il en fait, et aux billevesées qui l’abîment. Mais qui suis-je pour ramener la raison aux hommes, et quelle prétention? Disons que je ne confonds pas un homme qui souffre avec les sorciers du fascisme, leurs sortilèges et leurs meutes.
Nous avons parlé assez longtemps, lundi soir. Le lendemain, Patrick Jardin m’a proposé de retirer de Twitter les messages qui me gênaient, en espérant que je serai à nouveau tranquille. Il l’a fait: il a retiré ses tweets inexacts et ceux qui incitaient les siens –les siens?– au lynchage, et je l’en ai remercié. C’était un peu plus que de la courtoisie. Cela ne met pas fin aux disputes.
Il m’invite, Patrick, par SMS, à la «richesse du dialogue» entre opinions opposées. Nous avons déjà commencé. Nous nous sommes reparlé mercredi 3 octobre au matin, après que ce texte a été mis en ligne, dans sa première version. Il m'a reproché, il avait raison, de ne pas avoir dit qu'il avait aussi rencontré Jean-Frédéric Poisson, candidat catho et tradi à la dernière présidentielle, et qui ne pouvait pas, selon lui, être qualifié d'extrême droite.
Il voulait aussi me dire que ceux qui le soutenaient n'étaient pas différents de lui, non pas des «fachos», encore, mais des citoyens qui comme lui «résistaient» à l'islamisation. Il voulait me dire que le mal n'avait pas commencé avec lui. «J'ai grandi à Lille dans un quartier arabe, mes copains étaient arabes, tout se passait bien; je voudrais que l'on revienne à ce que j'ai connu, avant qu'on nous envahisse avec les foulards, les burqas, les moutons que l'on égorge dans les baignoires, les prières de rues...» Il m'a dit aussi, Patrick, ancien garagiste, qu'il avait travaillé à Tourcoing et avait vu la ville «devenir un coupe-gorge», et qu'il devait se battre alors contre les voyous pour protéger les voitures dont il avait la charge.
Il m'a dit que s'il ne surveillait pas notre bascule, personne ne le ferait. Il m'a demandé ce que je pensais de Jean-Marie Le Pen, que j'ai connu, et m'a parlé des morts du Débarquement de 1944, en Normandie d'où vient sa famille, et y avait-il eu plus de morts sur les plages d'Omaha Beach ou dans les camps? Et je savais, l'entendant retrouver cette tristesse et ce malaise déjà rencontrés jadis, que la perte que nous subissons, en France, déséquilibre des êtres et les amène si loin, tellement loin. Il est retraité, en vacances. Saura-t-il déconnecter?
Mes semblables et moi-même ne méprisons pas les cris ou la rage, nous crions aussi.
On se reverra sans doute. Il restera alors le plus compliqué: ne rien admettre des opinions de l’extrême droite et pourtant le respecter; lui faire admettre, quand il souffre, qu’il ne nettoiera pas notre monde, et que celui-ci est vivable, en dépit du supplice de Nathalie. Lui dire, aussi, et c’est plus important, que mes semblables et moi-même ne méprisons pas les cris ou la rage, que nous crions aussi, que nous ne sommes pas d’une autre nature, mais que nous ne voulons pas que d’autres cris, d’autres rages, d’autres morts surviennent, dont nous serons responsables, cette fois, quand nous sommes innocents face à Daech, je le crois, je ne peux que le croire.
Je pense que Patrick Jardin peut l’entendre, et redoutait le pire s’il avait dû manifester devant le Bataclan sacré, contre Médine l’incongru. Il a en lui ce qui fait les hommes, la capacité à s’empêcher. Il n’est pas un facho, il tient à cela, quand bien même il en prend les apparences et le devient, inéluctablement, si rien ne se passe. Les fascistes se nourrissent de lui, qui veulent du sang, qui hâtent le pire, et je ne vois pas pourquoi nous devrions, par mépris, leur laisser aussi cette âme blessée.
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Droit de réponse de M. Patrick Jardin.
Le 8 octobre, Monsieur Patrick Jardin nous a fait parvenir ce droit de réponse. Nous le publions dans son intégralité sans modification, ainsi que la loi l'exige.
La rédaction.
Mon téléphone a sonné et c’était Claude Askolovitch qui me demandait de retirer des tweets, d’abord surpris : on ne se connait pas on ne s’est jamais parlé ……des tweets envoyés à la suite de la revue qu’il avait fait sur moi sans me consulter ni me rencontrer, se basant uniquement sur un article du journal le Monde.
Je trouvais cela très peu professionnel. Il m’a expliqué que c’est souvent comme ça que les journalistes pratiquaient.il a raison ; parfois on m’indique qu’un journaliste a écrit un article sur moi dans telle ou telle revue sans que je ne l’aie jamais rencontré et sans que je le sache. C’est curieux comme façon de faire. Cela explique peut-être la médiocrité de nombreux articles car à force de se plagier les uns les autres, le dernier publié est devenu une sorte de soupe sans rapport avec le premier…………
Pour en revenir à la revue de presse en question et à ses conséquences, les réseaux sociaux se sont emballés, et les tweets de Claude Askolovitch, suivis des miens, ont entrainé certains internautes dans une dérive intolérable, jusqu’à menacer les enfants du journaliste. C’est dégueulasse !
Claude Askolovitch, je ne connaissais pas. Je l’avais entendu parfois sur RTL dans l’émission de Fogiel. Il m’était apparu comme un journaliste de gauche. J’ai donc recherché et lu ce qu’il écrivait. Je me suis aperçu que nos points de vue étaient diamétralement opposés surtout pour ce qui touche à l’islamisation de la France. Mais qu’importe, discuter avec quelqu’un qui a des idées différentes des vôtres peut être enrichissant, mais à une seule condition : que cela soit dans le respect mutuel.
Après plusieurs échanges loyaux, je lui ai donné satisfaction en supprimant mes tweets. À la suite de cela, il m’a demandé s’il pouvait écrire un article sur notre conversation. Je lui répondais par l’affirmative mais exigeais qu’il m’envoie d’abord son projet d’article, voulant être certain qu’il reprenait bien le contenu de nos échanges.
Je reste prudent, l’article du 28 Septembre paru dans le Monde d’après ma rencontre avec deux journalistes ayant été détourné de son objet premier, le mouvement patriote AFO qui avait déféré la chronique début Juillet.
Claude Ascolovitch accéda à ma demande sans difficulté. Sauf que, malheureusement, l’article a été publié accidentellement avant que je puisse lui donner mon accord, du moins, c’est ce qu’il m’a dit….
J’ai donc lu l’article après sa parution et je ne peux pas laisser dire tout ce qui y figure.
Quand il affirme que Christine Tasin , Renaud Camus et Pierre Cassen sont des islamophobes rabiques en me fournissant un enregistrement de 2013 de Christine Tasin, Mr Askolovitch, permettez-moi de vous dire que je ne vois pas en quoi cette vidéo serait emprunte d’islamophobie. Elle est pleine de bon sens. Bizarrement, vous avez omis de parler de Karim Ouchikh qui nous accompagnait à la conférence de presse, lui, ne pouvant être traité d’islamophobe rabique !
Pour vous, Claude Askolovitch il semble que dès que l’on ne véhicule pas vos idées, on devienne soit d’extrême droite, soit islamophobe, soit fasciste. C’est très réducteur mais c’est comme ça ! La voix de l’intelligence a parlé. C’est toujours vous qui avez raison. Les autres ont obligatoirement tort puisqu’ils ne sont pas de votre avis !
Pour étayer mon propos, je vous ai pourtant parlé d’Alain Wagner. C’est l’homme qui a révélé le traité de Barcelone, signé en 1973 par nos élites.
Ce traité explique clairement, presque méticuleusement comment l’islamisation de l’occident, et particulièrement celle de la France, sont planifiées.
Alain Wagner ah oui c’est un ancien FN m’avez-vous répondu…………
Peut-être Mr Askolovitch, mais le traité, lui, il existe bien et peut être consulté par tout le monde sur : https://www.isesco.org.ma/wp-content/uploads/sites/2/2015/05/Strat%C3%A9gieExtVFLR1.pdf
Vous conviendrez que ce site est tout sauf d’extrême droite et encore moins islamophobe. Je pense l’avoir piégé sur ce point, téléchargez tous, vous verrez par vous-mêmes….
Au fond, lorsque je lis l’article de Claude Askolovitch, je ne peux pas dire qu’il soit vraiment à charge. Il est plutôt tendancieux car le rédacteur de talent qu’il est, est un malin.
Il ne dit pas vraiment du mal de moi mais se débrouille pour qu’à la fin de l’article, vous me preniez pour un benêt. Je reconnais qu’il a un certain talent pour commencer par vous passer la pommade pour mieux, vers la fin, vous porter l’estocade.
M. Askolovitch Pourtant, malgré ses belles phrases bien construites, il n’a rien compris, mais peut être fait-il exprès de ne pas me comprendre. En m’accusant d’être récupéré par l’extrême droite, il est complètement à côté de la plaque :
J’avais un seul but : EMPECHER LE CONCERT DE MEDINE AU BATACLAN et j’étais prêt à tout pour cela. Outre les démarches judiciaires entamées par mes avocats (tout en n’ayant aucune confiance en une justice inféodée au gouvernement), il fallait que je regarde la situation telle qu’elle était.
Le Premier Ministre avait déclaré devant le Sénat en réponse à une question du sénateur Meurant : « Je ne vois pas pourquoi j’interdirais ce concert. Pour moi, il n’enfreint pas la loi car il ne cause pas de troubles à l’ordre public ».
Choqué par un tel aveuglement ou pire encore par une telle mauvaise foi, j’ai contacté TOUS LES CHEFS DE PARTIS politiques et TOUS les anciens présidents de la République de même que TOUS les candidats à l’élection présidentielle de 2017. Seuls trois ont répondu à mon appel : Nicolas Dupont Aignan, Marine Le Pen et Jean-Frédéric Poisson sans oublier Karim Ouchikh présent à mes côtés lors de la conférence de presse et
Si le concert n’avait pas été annulé par la direction du Bataclan le Lundi suivant, 927 courriers devaient partir pour les 579 députés et les 348 sénateurs. Je n’y suis pour rien si les autres personnalités contactées et notamment des hommes de gauche, n’ont pas eu le courage de me répondre et de prendre position à mes côtés pour empêcher ce concert abject (si messieurs Hanon, Poutou ou Mélenchon, ne regardant que la douleur d’un père, avaient été à mes côtés lors de cette conférence de presse, je suis certain que le journal Le Monde et Mr Askolovitch n’auraient jamais vu en moi un homme d’extrême droite, un facho ou un antisémite.
Mr Askolovitch, je suis désolé de devoir vous écrire qu’apparemment, VOUS NE COMPRENEZ RIEN à mon combat. Mon combat n’a jamais été politique et NE LE SERA JAMAIS... Je n’ai pas contacté que des gens de droite et je vous demande cette fois-ci de vous mettre à ma place. Vous êtes le porte-voix de vos amis, cette gauche retranchée dans sa bien-pensance, cette gauche qui fait la sourde oreille à ma colère et à ma souffrance. Au fond de vous-même, elle vous dérange, et ne supportant pas que vos enfants soient insultés, réfléchissez à ce que vous vivrez si un jour, par malheur, ce cancer qu’est l’islam, par l’entremise d’un de ses fanatiques, assassine votre Nathalie. Ce jour-là, que je ne vous souhaite pour rien au monde, serez-vous toujours la belle plume Claude Askolovitch et moi l’ignoble fasciste, le jouet de l’extrême droite ?
Non, bien sûr, nous serons deux pères anéantis.
Alors, dites-vous une fois pour toutes, moi, Patrick Jardin, je ne fais pas de politique. J’ai bien trop d’aversion pour les gens (de droite comme de gauche) qui nous dirigent depuis 45 ans car je les considère comme coresponsables de ce que j’ai vécu le 13/11/2015
Personne, pas plus vous que qui que ce soit d’autre, ne peut me récupérer. Je suis irrécupérable car je tiens par-dessus tout à conserver ma liberté, à commencer par celle de penser.
Je n’ai rien à vendre, je ne suis pas en recherche de voix puisque je ne brigue aucun poste à aucune élection. Je suis juste un papa qui refuse que l’on souille sa fille décédée et les victimes du 13/11/2015 et qui en a marre de subir les meurtres, les brimades et les provocations des islamistes radicaux.
Alors Asko, laissez-moi te dire, en face en buvant un verre, ou par écrit à travers cette réponse à tes insinuations : Quoique toi et ceux que tu défends puissiez penser, je suis et resterai un Français en lutte contre l’islamisation de son pays. Ni toi, ni personne ne pourra m’empêcher de continuer à faire tout ce qui est en mon pouvoir pour qu’un nombre chaque jour plus important de mes concitoyens, quelques soient leurs origines ethniques, ou leur religion, ouvrent les yeux sur ce qui les menace :la charia. Un jour, il n’y aura pas d’autres Nathalie.
http://www.slate.fr/story/168023/patrick-jardin-article-monde-fille-tuee-attentat-bataclan-twitter-extreme-droite-fascisme
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Le noir et le blanc
Et tout à coup, la vie fut en noir et blanc. Elle était muette aussi, ou sourde, peut-être les deux. En fait, je ne l’entendais plus. En un éclair, tout avait changé. La musique à plein volume, les gens qui chantaient autour de moi, les rayons de lumière qui volaient au-dessus de nos têtes, tout cela s’était arrêté net. L’ombre et le silence occupaient dorénavant toute la place.
Par contre, la vie bougeait. Je la voyais remuer dans tous les sens, même si moi, je ne parvenais pas à me mouvoir. Je restais là, immobile, témoin inutile d’une scène jouée en noir et blanc, comme au temps du cinéma muet.
Puis deux grandes bottes s’arrêtèrent devant mes yeux. Ce n’est qu’à ce moment que je réalisai que j’étais étendu au sol. Un homme s’agenouilla. Curieusement, son visage exprimait la peur et la douleur. J’ai immédiatement pensé qu’il me fallait l’aider, mais je ne parvenais toujours pas à bouger. Au contraire de mes yeux qui continuaient à scruter les alentours, mes membres ne répondaient plus à mes commandes.
Petit à petit, je commençai à percevoir un bourdonnement. C’était à la fois ronronnement sourd et grincement aigu. Les ondes arrivaient du sol et transperçaient mon corps en le sortant de son engourdissement.
L’homme se tourna vers l’arrière, sembla appeler, mais aucun son ne sortit de sa bouche. Son regard se posa à nouveau sur moi, ses lèvres bougeaient, mais rien ne s’en échappait. Ses yeux, par contre, exprimaient intensément son angoisse. D’autres hommes arrivèrent. Ce n’est qu’à cet instant que je remarquai que tous portaient les mêmes bottes, les mêmes vêtements et les mêmes casques.
Puis, tout à coup, j’entendis une incroyable détonation. Je vis le souffle qui frappait ma poitrine et je sentis mes poumons se vider en un éclair. Le film de mon corps projeté vers l’arrière se déroula devant mes yeux. Le réel venait de me frapper; le passé rejoignait le présent.
Je tentai d’inspirer de toutes mes forces, mais ma poitrine, écrasée, refusait de se soulever. Je ne parvenais pas à respirer et j’eus l’impression de me noyer, une noyade à sec avec le feu dans la gorge. Je remarquai alors une mare rouge qui s’étendait autour de moi et, tout à coup, la douleur m’envahit, passant de ma peau au centre de mes os. Aucune parcelle de mon corps n’était épargnée.
En même temps que le rouge du sang, les autres couleurs revinrent à moi dans une longue vague brillante. La vague se gonfla puis reflua, emportant avec elle l’éclat des couleurs, ne laissant autour de moi qu’une lueur sombre. J’eus à peine le temps de réaliser où j’étais que je m’évanouis à nouveau en me demandant si j’allais mourir dans le noir, au milieu de la Ville Lumière.
C’était novembre, c’était Paris, c’était le Bataclan.
Benoit Bolduc, novembre 2017
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Partageons mon rendez-vous lecture #8-2021 & critique
Partageons mon rendez-vous lecture #8-2021 & critique
Voici mes critiques littéraires sur Livres à profusion, Juste une Ombre de Karine Giebel Juste une ombre de Karine Giebel – Editions Pocket Mourir au Bataclan de Jean-Pierre Albertini Mourir au Bataclan Jean-Pierre Albertini tous les livres sur Babelio.com Ma cinquième enquête du Département V de Jussi Adler Olsen, L’effet papillon L’effet papillon de Jussi Adler Olsen – Editions Albin…
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«L’Honneur des Lannélec», par MAURICE JOUAN DE KERVÉNOAËL
«L’Honneur des Lannélec», par MAURICE JOUAN DE KERVÉNOAËL
Amaury, le fils d’Éric et Claire de Lannélec, est amoureux de Nour, une belle Libanaise rencontrée à HEC. Tous deux présents au Bataclan le soir de l’attentat, ils y ont vu mourir leur ami Christophe. Si Nour, protégée par Amaury, en est sortie indemne, lui a été légèrement blessé au bras. Et tous deux gardent des séquelles du traumatisme subi. Rendant grâce au destin de les avoir été épargnés,…
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Portrait- Salah Abdeslam : du petit caïd des quartiers au djihadisme
Salah Abdeslam ou l’ennemi public numéro 1 en Europe est le seul survivant du commando des attentats du 13 novembre 2015 à Paris. Vagabondant pendant 4 mois, sa cavale a pris -presque- fin le 15 mars 2016 où une perquisition, qui devait être sans histoire, se termine en fusillade, blessant plusieurs policiers et tuant un terroriste. Salah Abdeslam fuit de justesse mais est rattrapé 3 jours plus tard à Molenbeek.
Mais qui est réellement Salah Abdeslam ?
Jamais personne ne se serait douté de voir naître en ce jeune garçon farrouche et rigolo, l’un des terroristes les plus recherché d’Europe.
Né le 15 septembre 1989 à Bruxelles, il est le fils d’un père ayant gardé sa nationalité française à la suite de l’indépendance de l’Algérie, et d’une mère marocaine naturalisée française. Etant le quatrième d'une fratrie de cinq enfants (trois garçons et deux filles), cette famille aimante et sans histoire, pas forcément religieuse, aime passer ses étés au Maroc, lieu où se trouve les principaux membres de la famille Abdeslam.
Le reste du temps, il grandit dans la banlieue populaire de Bruxelles, à Molenbeek. Il se forge une personnalité à l’opposé du terroriste : ne porte pas de barbe fournie, aime faire la fête, boire de l’alcool, fumer du cannabis, la compagnie féminine… Son quotidien est loin de l’école et plus dans la rue, mais il cherche une certaine stabilité en trouvant quelques « petits boulots », projetant même d’épouser une jeune femme de 2 ans son aîné. Une relation amoureuse saine et pure, mais un projet qui ne verra jamais le jour.
Le basculement dans la délinquance
A force de sorties et d’alcool, de fêtes agrémentées de drogue, Salah Abdeslam accumule les mauvaises fréquentations. Il noue des liens avec Abdelhamid Abaaoud, autre enfant du quartier, et le 15 décembre 2010, tous deux sont arrêtés pour un vol avec effraction en compagnie de deux complices. Ils effectuent un mois de détention préventive et sont condamnés à un an de prison avec sursis. Salah Abdeslam perd alors son emploi et sa fiancée décide de prendre ses distances.
Après la prison, sa trace est retrouvée en 2013 où il ouvre un bar en compagnie de son frère, Brahim, non loin de Molenbeek. Si le bar attire quelques habitués de la bonne bière, les voisins remarquent des « va-et-vient » de belles voitures, qui ne cessent de s’arrêter dans cet établissement. Le bar est devenu le QG des dealers du coin, forçant le maire à fermer le bar, une dizaine de jours avant les attentats de Paris.
La tourmente radicalisée
Les deux frères s’entendent si bien qu’ils partagent leur radicalisation. En 2015, son frère Brahim part en Turquie et est arrêté pour trafic de drogue à son retour. Son ami Abdelhamid Abaaoud est parti faire le djihad en Syrie. Salah Abdeslam est fiché, comme 80 autres personnes de Molenbeek, pour entretenir des liens avec des djihadistes du Moyen-Orient.
Salah Abdeslam devient le « chauffeur des djihadistes » et voyage beaucoup en Europe au court de l’année 2015. Il loue diverses voitures, souvent de luxe, pour faire passer les terroristes du Bataclan, du Stade de France, des terrasses ou de l’aéroport de Bruxelles. Il devient membre actif du commando.
13 novembre 2015
La suite, malheureusement on la connait… Environ 130 morts et près de 352 blessés. Salah Abdeslam devait faire exploser sa ceinture dans le métro du XVIIIe arrondissement mais ne le fera pas. De peur de mourir ? Son excuse est le fait que la ceinture aurait eu deux défauts. On ne sait toujours pas si celle-ci a été volontairement modifiée.
Après 4 mois de cavale, il est arrêté et se terre dans un mutisme sans nom. Son procès ayant début ce lundi 5 février, il n’a toujours pas l’air de vouloir dire quoi que ce soit. Il dit juste « mon silence ne fait pas de moi un criminel, c’est ma défense ».
Fouillen Loïcia.
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Répertoire chansons de Jann Halexander depuis 2003
Titres disponibles sur les plates-formes de téléchargement légales. La plupart des disques sont épuisés. Certains sont encore disponibles sur Ebay, Priceminister, Fnac.com et en concert.
1- L'Ombre Mauve 2- Alien Mother 3- La Dame Blanche 4- Brown Man 5- La Belle et le Vide 6- Brasillach 1945 7- Apoplexia 8- La fin de l'Apocalypse 9- L'Inconnu(e) dans ma maison 10- L'Amant de Maman 11- La folie d'Erik S. 12- La Ronde des Mulâtres 13- Le Noir, le Juif et la Croix 14- Le Mulâtre 15- Elvire ma sœur 16- Déclaration d'amour à un Vampire 17- A Table 18- J'Aimerais J'Aimerais 19- L'Idylle atroce 20- Veld Opera 21 – Une autre Vie, un autre Monde 22- De l'herbe au béton 23- Suffocations 24- L'Idiot Amoureux 25- Madame Hermann 26- La Balade du pauvre type 27- Ô Bel Anjou 28- J'Avance jusqu'à maintenant 29- Mathilde et son pianiste 30- Qu'est-ce que tu veux 31- On s'ennuie pas 32- La Dame Rousse 33- Françoise G. 34- Confidences d'un ami 35- Jeff 36- Les Patriciens 37- L'Enfer Doré 38- La chanson d'Aurélien 39- Obama 40- Gabon 41- Les gens de couleur n'ont rien d'extraordinaire 42- A force de retarder le vent 43- Chroniques d'une famille australienne 44- Fanfare de nos vies 45- Mélancolie toujours 46- Question d'amour et d'argent 47- La matriarche 48- Pont Verdun 49- Eclipse 50- White mother, white piano 51- Une chanson sans paroles et sans musique 52- Il est minuit Docteur Schweitzer 53- Un cèdre sur le toit 54- Comme dans une chanson d'Anne Sylvestre 55- San Damiano 56- La rivière Savannah 57- Aucune Importance 58- Les 3 Parques 59- Aucune Importance 60- L'Italien 61- Les Chiens de Moscou 62- Une Nuit à Hautmont 63- A mon enfant 64- Father I Am 65- Requiem pour Dewaere 66- Moi qui rêve 67- L'Elfe et la forêt 68- Je suis une star et vous n'le savez pas 69- Quand 2 égoïsmes 70- Qu'as-tu fait de ta sœur ? 71- Apprendre à mourir 72- Postérité 73- Le Vin solitaire 74- Question 75- Un bon chanteur est un chanteur mort 76- Ticcala 77- Les mantes religieuses 78- Le sexe triste 79- Une femme en quête de liberté 80- Le fantôme du 5e étage 81- La Ronde des Enfants 82- 10 ans plus tard 83- L'Amour, la Mer, la Mort 84- Maman Miracle 85- Déracinés 86-Amours 87- Déracinés 88- Déracinés quand même 89- Pars et gogo 90- Pars et gogo la Rupture 91- La Rupture 92 – Panjo 93- Tulpa 94- Être femme ou quête de liberté 95- L'Alphabet de la Mort 96- La Mort du Salaud 97- Hommage à Françoise Giroud 98- De l'Amour, de la Mort 99- La Rupture 100- Requiem pour Justin Fashanu 101- La bête immonde (thème du film) 102- L'Italien Circus Version 103- L'Ombre Mauve variations 104- La Vallée enchantée 105- Ticcala Variations 106- Bananes sur un terrain de foot 107- Tristes Tropiques Variations 108- Moi qui Rêve Variations 109- Moi qui rêve Variations d'Ibiza 110- Father I am variations 111- La cousine de la Manche 112 – La passion du mortel 113- Sid(Eighties) 114- La chanson de Statross le Magnifique 115- Statross le Magnifique 116- Le Bâtard de Rhénanie 117- Le Merle Chanteur 118- Amoria Vertiges 119- Vertiges Variations 120- A Carine 121- Vampires 2007 122- Déclaration d'amour à un Vampire II 123 - Gentleman Halexander 124- Mourir à Lambaréné 125- Fata Morgana 126- Et la Vie continue 127- Kalinka 128- Il n'y a plus de légendes...129- Des fleurs pour le Bataclan 130 – Pars et Gogo II 131- Le poisson dans mon assiette 132- Gabao 133- Papa, Mum 134- Je dirai 135- A vous dirais-je ? 136- Comptine d'amour 137- Sur sa peau noire 138- Lost in Fort-de-France 139- L'Eléphant du Destin 140- Laure et Frédéric 141- Laure & Frédéric Ballade 142- Mesdames et messieurs je vous aime 143- Un dimance à Vieil-Baugé 144- Jann 145- Continent 146- Monique 147- Entre-deux 148- Le chanteur mort et méconnu 149- Méandres de l'exil 150- Papa et les singes fous 151- Le Mulâtre Errant
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Traumatisme (seminaire therapie familiale)
Comment se situer en tant que therapeute ?
-Soit Exploration du trauma, soit veille attentive, soit attente devant une situation traumatique
Une Crise = un moment familial de reorganisation des liens
Une Crise systemique, c'est un moment de reamenagement
Devant des patients avec une crainte d'etre enferme ou dependant des autres : poser la suspicion de traumatisme, poser la questions de la confiance a l'autre, du controle et du lien : "Complique pour vous de faire confiance ?" "Quelqu'un un jour a qui vous avez fait confiance et qui dans un second temps vous a fait du mal ?"
Equipe SAMSA : Remettre questions des desirs du patient au centre de la prise en charge, pas le desir des psychiatres...
On peut aussi arriver a la symptomatologie par la question sur le sommeil et les cauchemars.
Les signes qui font penser au trauma :
-evitement du sommeil, -crainte des terreurs nocturnes ou des cauchemars, -ne se reconnait plus, -derealisations - fixite, -moments de reviviscence, -dissociation peri-traumatique (periode allant de quelques heures apres le trauma a plusieurs jours).
Patiente du bataclan :
reprendre les mots, reintroduire le temps, reconnecter avec la patiente (au plan de ce qu'elle vit : FC et Frequence respi, au plan cognitif)
reprendre le controle, de cesser d'avoir des images en boucle
Ancrer dans ICI ET MAINTENANT
et donner des conseils de psychoeducation simples = mettre a distance de TV et telephone, en profiter pour donner une mission aux proches qui sinon se sentent impuissants.
Redonner rdv dans un lien /ecrire un no de telphone/donner une carte (souvent oubli++++, plus le souvenir exact pour les patients de ce qu'ils ont vecu apres le trauma)
LE TRAUMATISME CONSTRUIT DES DELIAISONS : A L'INTERIEUR DE L'INDIVIDU, ET ENTRE LES INDIVIDUS DE LA FAMILLE. Interet d'intervention a 1 ou 2 intervenants : un pour la famille, un au plus pres de l'individu. Interet d'une prise en charge INdividu et FAmille
L'evenement traumatique est EXCEPTIONNEL, VIOLENT, SOUDAIN. C'est une confrontation brutale au reel de la mort sienne propre ou celle d'autrui.
on ne parle pas de traumatisme s'il n'y a pas experience corporelle totale saisissante. S'il n'y a pas la sensation qu'on va mourir la tout de suite maintenant. Cette experience est revecue de maniere incessante dans le syndrome de reviviscence.
NB1 : par la parole, ce n'est pas par les sens : par telephone, intermediaire du langage : on ne parle pas de traumatisme.
NB2 : le traumatisme, ce n'est pas le drame ou le deuil, ou l'experience traumatique.
NB3 : le traumatisme vicariant, ou par vicariance, c'est quand c'est la representation d'un traumatisme qui est traumatique.
Pour qu'il y ait EFFRACTION TRAUMATIQUE, il faut :
1. une MENACE EXTERNE = condrontation avec la menace de la mort entrainant reaction de stress et d'angoisse
2. une MENACE INTERNE = la rencontre avec le reel de la mort entrainant traumatisme psychique.
A propos du vecu de la personne traumatisee :
Fragilisation du sentiment d'appartenance : deshumanite, sentiment d'etrangete a l'egard de soi et des autres. Pour rehumaniser, NOMMER et REGARDER. RESPECTER l'humanite, RESPECTER le corps, RESPECTER L'INTIMITE. ->besoin de confort minimum (exemple, lieu calme et intime au SAU, regard a meme hauteur, siege)
exacerbation du sentiment d'arbitraire : Face a une vie que le patient ne controle plus, perte des reperes, des croyances, vecu d'incomprehension, vecu d'insecurite. " A ce moment la ils ont perdu le controle de leur vie". Crainte de REVIVRE CE SENTIMENT D'IMPUISSANCE ->redonner le controle.
emergence du sentiment de culpabilite : Permet de lutter contre le sentiment d'arbitraire, en se reappropriant une responsabilite face a ce qui vient d'arriver, une bequille temporaire.
-> "De mon point de vue, vous avez fait tout ce que vous pouviez a ce moment-la"
comment aider a retablir le sentiment de securite : faire appel a tout ce a quoi on fait appel soi meme dans les moments de securite
Symptomatologie clinique du traumatisme :
1. a moins de J1 : Etat de stress aigu : decharge adrenergique, agitation intense/course eperdue (y compris au devant des dangers)/reactions automatiques
2.entre 0 et J3 : Etat de stress dissocie : reaction de menace, moment de desarroi psychique
3. entre un mois et +++ : syndrome psychotraumatique
Syndrome psychotraumatique : aussi appele etat de stress post traumatique (avec risque de confondre avec autres etats de stress) :
la reviviscence psychique est pathognomonique de ce syndrome psychotraumatique : impression que l'evenement arrive de nouveau. cauchemars ++. souvenirs forces++, avec exactement ce qui a ete vecu pendant le trauma : FC augmentee, sueurs, gestes ++ dans la nuit. Flash et souvenir revecus sans controle. -> Aider a quantifier pour reprendre le controle "combien de flashs par jour ?"
Le syndrome de repetition introduit une nouvelle cadence : temps fige a l'interieur, temps exterieur qui echappe a la maitrise, passe revisite a l'aune de l'evenement, avenir qui n'existe plus.
L'evitement est a l'origine d'isolement social.
Prise en charge :
en groupe : Rechercher le groupe des impliques, reconstruire l'evenement, donner des infos sur la clinique du traumatisme. RESTER EN LIEN ET REPERER LES PLUS GRAVES.
en individuel : Defusing (dechoquage) -> Debriefing/IPPI (intervention psychotherapeutique post immediate) -> psychotherapie
Essayer de grignoter cette fracture du temps
Ne pas travailler sur le lieu du trauma du patient
Eviter que le patient PTSD ne soit "victime a vie". C'est dommage si le lieu d'accueil est l'hopital (malade) ou les lieux organises par la police (victime)
Questionnement sur la fascination des journalistes : image/info en boucle sans modification
Mettre un point final a l'evenement : cet evenement ne caracterise pas la suite de sa vie
Le temps de la crise presente le risque de deliaison (evitement entre les uns et les autres) et le risque de surprotection.
Crise en chinois, c'est wei ji. (wei =danger ; ji = moment a saisir, occasion, opportunite)
crise = occasion a saisir au milieu du danger
le temps de l'urgence : temps accelere : un extemporane du lien. Dans le lien en urgence, on va avoir un trait tres grossier des relations.
Attention aux differents ecueils de la relation therapeutique :
-etre touche : et amplifier le vecu arbitraire
-se proteger du drame : et amplifier le vecu de deshumanisation
-etre fascine plutot que circonscrire dans le temps et l'espace
-etre pris par la contagion plutot qu'organiser les soins, de prioriser, de definir
-participer a la confusion plutot que retablir les fonctions hierarchiques (representant personnel, representant administration, representant du service par exemple)
-participer au bras de fer plutot que reconnaitre et desamorcer
Au temps de l'intervention, il s'agit de modeler le chaos
Part traumatique (defusing familial possible, pas debriefing du vecu emotionnel !!)
et Part familiale : identifier et soutenir les hierarchies fonctionnelles, soutenir l'appartenance, favoriser les rituels, informer, mettre en place des groupes adaptes a la gestion de la crise.
Questions a la fin :
si hypervigilance intense ++ Propanolol quelques jours a petites doses en faisant attention aux C.I.
mais pas de benzodiazepines !!!!!!
si insomnie ou cauchemars ++ 15-20 gouttes de loxapine sur temps circonscrit.
si hypervigilance serotoninergique mais en expliquant que ce n'est pas pour une depression mais bien pour traiter l'etat d'hypervigilance
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