#Ma Bretagne à moi
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philoursmars · 9 months ago
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Troisième étape de mon périple dans l'Ouest pour retrouver des ami(e)s lointain(e)s : Christian en Bretagne, près de Brest. (bon, avec ma lenteur, on en est à un décalage d'un mois, c'était fin février !)
Le village de Brélès, avec l'enclos paroissial autour de l'église, typiquement breton.
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transrencontre · 3 months ago
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Rien ne vaut une balade en voiture pour devenir amis. Trans de Morbihan
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J'adore ma bagnole et je me promène un peu partout dans le Morbihan et la Bretagne. Je pars de chez moi sur Vannes et je pars explorer. Je suis une nana trans sympa et pas du tout intimidante. Pourtant, je suis célibataire depuis plus de 6 mois. Sûrement puisque je suis assez solitaire. N'empêche que je suis ouverte à être en couple à nouveau. Viens en lire plus sur moi
Discuter avec Louisa
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aisakalegacy · 5 months ago
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Hiver 1922, Hylewood, Canada (2/3)
Vous avez dû le lire dans le journal, mais le protectorat britannique vient de prendre fin et l’Egypte a obtenu son indépendance. Le conflit va enfin s’apaiser. Connaissant Constantin, il doit déjà être en train de préparer son voyage. J’ai cru comprendre que la Grande-Bretagne allait y maintenir une présence, mais je n’en connais pas encore les termes.
[Transcription] Layan Bahar : Il est déjà tard… Il faut que je retourne travailler, habibti (ma chérie). Layla Bahar : Déjà ? Mais tu n’es restée qu’une heure… Layan Bahar : Ne te plains pas. Tu as beaucoup de chances de vivre dans cette grande maison. Layan Bahar : Tu as l’école, la nourriture, les beaux vêtements, tout ce que tu veux. Sois reconnaissante. Layla Bahar : Je suis reconnaissante… Layan Bahar : Tu viendras passer la journée avec moi vendredi. Layla Bahar : J’ai école le vendredi… Layan Bahar : Alors tu me rejoindras en sortant de l’école. Layla Bahar : Maman… Quand est-ce qu’on pourra vivre ensemble à nouveau ? Layan Bahar : Quand je serai vieille et cassée, tu t’occuperas de moi ? Layla Bahar : Bien sûr ! Layan Bahar : Bon. Alors en attendant, travaille bien pour devenir une belle dame riche qui pourra me soigner. J’y vais, habibti. Je te vois vendredi.
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carraways-son · 5 months ago
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Mercredi
Dans onze jours, ce mois de juillet si bizarrement commencé va changer de visage, car si tout va bien, mes Eurasiens d’amour se jetteront alors dans mes bras. En attendant, je rêvasse au soleil, bois du thé glacé, me régale de chansons retrouvées de Bob Dylan, comme Life is hard (album « Together through life ») ou Spirit on the water (album «Modern Times », thème de la tournée qui m’avait permis de le voir en 2008 au Zénith de Toulouse). Et puis je lis avec bonheur « Que reviennent ceux qui sont loin », de Pierre Adrian, qui a pour cadre la Bretagne et la grande maison familiale où se croisent en été toutes les générations. Il écrit, et j’applaudis : Août était le mois qui ressemblait le plus à la vie. Aussi, plus loin : Et je songeais qu’il n’y a qu’au mois d’août qu’on est vraiment un enfant. (sous-entendu, libre, en plein air et en mouvement). Et encore : Je ne supportais pas l’idée d’un lieu où je ne reviendrais plus jamais. (...) Et je croyais que toute la vie, il serait possible de courir partout et de revenir. Comment ne pas penser à notre maison familiale, que j’ai contribué à faire vendre alors que je l'avais toujours considérée comme mon ultime refuge. Auparavant, j’ai lu deux bons romans offerts par mon amie J. : « A pied d’œuvre », de Franck Courtès, et « La Société très secrète des marcheurs solitaires », de Rémy Oudghiri, où j'ai pioché de belles citations : La musique est le désir des choses qu’on ignore, signée Gabriel Fauré, ou : Quand on écoute sans regarder, on voit, de Fernando Pessoa. Les nuages filent, héron cendré et grand cormoran s’affrontent sur les eaux paresseuses de la Garonne, les fruits s’énervent d’été, j'attends le retour de la lune et contemple, rassuré, la pile de livres qui m’attendent : « Dans son sillage », roman de Jessica Andrews recommandé par ma fille, dont je suis aveuglément, ou presque, les prescriptions littéraires et musicales ; « Chelsea Girls », récit autobiographique de la poétesse Eileen Myles ; « Les Jaloux », de l’excellent James Lee Burke (86 ans), dont je lis tout ce qui paraît depuis une quinzaine d’années, comme je le faisais avec d'autres vieux compagnons, Charles Bukowski ou Jim Harrison. Je sais, je parle trop, mais pas souvent.
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ornitha-rynque · 4 days ago
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Le salon art3f ce week-end plein de gens se sont arrêté pour regarder et parler de mon travail et prendre ma carte, mais au niveau commercial ça a pas vraiment marché...
Mais ça m'a donné des idées pour que mes trucs soit plus intéressants à acheter, déjà la j'avais juste les originaux encadrés et les print sous plastiques, il faut que j'ai des prints encadrés, et les formats carrés faire des lots de 2 ou 4 tout prêt.
Et ils faut absolument que je me bouge pour faire des formats plus grands, mais ça c'est en train de mûrir dans ma tête depuis des mois, je vais m'y mettre en rentrant.
Dn 2025 je vais faire des petites expo en Normandie et Bretagne, je retenterais un salon dans ce genre en 2026.
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swedesinstockholm · 3 months ago
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14 août
encore au lit avant onze heures, j'aime mon nouveau rythme. merveilleuse journée allongée au bord de l'eau à lire jenny diski, à regarder les branches des saules pleureurs onduler au dessus de moi et les bateaux et les pédalos passer sur la spree et les mouettes voler au dessus de l'eau comme si j'étais à la mer, est-ce que j'ai encore besoin d'aller à la mer en septembre? j'ai enfin senti ma chance aujourd'hui. comment je peux avoir le droit de passer toute une journée allongée dans l'herbe comme si la canicule n'existait pas à me faire bercer par la brise en lisant et en mangeant des cookies? au milieu de la journée j'ai reçu un mail de point de chute qui me demandaient si je voulais faire une lecture au poetik bazar en septembre, cadeau sur le cadeau. je vais revoir l. et peut être je verrai r. et quand je retournerai à berlin ce sera l'automne et tout ira bien.
17 août
de retour au cimetière sur la presqu'île de stralau. à force de parler de presqu'îles j'ai l'impression d'être en vacances en bretagne. le bus m'a déposée juste devant l'entrée. parfois quand je prends le bus je me sens comme une reine transportée à travers la ville à moindre effort. surtout quand je suis assise tout devant le dos tourné à la plèbe.
une dame tirée à quatre épingles est en train d'arroser une tombe à côté de moi. elle porte des escarpins en python à lanières sur des fins collants noirs, une jupe bleue canard au genou, une blouse noire transparente qui laisse voir son soutien-gorge et un chapeau de paille avec un ruban noir. ça doit pas être pratique pour faire du jardinage. je me demande si elle s'est habillée exprès pour venir au cimetière. pour son mari mort, je sais pas. je me suis rendu compte que je disais très facilement le mot mort. il est mort. elle est morte. là où maman utilise des euphémismes comme il est parti ou elle n'est plus là. elle dit "depuis que loki n'est plus là" par exemple. dans des contextes plus formels, elle dit décédé. mon mari est décédé. c'est quoi ce mot. dcd. on dirait un acronyme. dans le texte sur ma famille que j'ai envoyé à la revue sève je dis d'entrée de jeu "il est mort" en parlant de mon père. je l'ai relu y a pas longtemps et je l'ai trouvé violent. cru. frontal. pas délicat du tout. je me suis dit mais pourquoi j'ai écrit ça? pourquoi j'ai écrit ça comme ça?
un jour maman m'a raconté que quand mon père était mort elle était venue le dire à ma maîtresse d'école pour qu'elle soit au courant et que quand j'avais dit mon père est mort! elle m'avait dit de me taire. plus tard elle a regretté de pas m'avoir laissée m'exprimer. quand je l'ai raconté à mes psys elles ont dit aïe aïe aïe. peut être que j'aime dire les choses comme elles sont en réaction à l'attitude de maman. peut être que mon amour de la franchise et mon refus du tabou viennent de là. depuis qu'elle sait que j'aime les filles par exemple elle m'en a pas parlé une seule fois. jamais. ça doit venir de son éducation, mais moi j'en veux pas de cette éducation. moi je veux dire, alors j'écris. bon voilà j'ai fini d'être pompeuse.
avant de partir j. m'a demandé où j'allais et je lui ai parlé de mon nouveau cimetière, j'ai dit i love writing in graveyards i'm a romantic et il a dit you write so much!! il m'a rappelé que je lui avais toujours pas dit de quoi parlait mon livre et j'ai dit ohlala my book is in a crisis. ils s'imaginent que je fais qu'y travailler toute la journée alors qu'en vérité je fais tout sauf y travailler parce que je suis trop occupée par mon journal qui est mon véritable livre et mon obsession. j'espère qu'il va oublier de me reposer la question. j'aime pas les non-dits mais j'ai des limites dans la révélation de mes secrets. dans la littérature ça va, dans la vraie vie c'est plus compliqué. parfois au lieu de raconter des trucs aux gens j'aimerais juste leur faire lire mon tumblr. comme à f. par exemple. je lui ai jamais parlé de r. j'aimerais bien lui raconter mais j'y arrive pas. je crois que c'est parce qu'elle me pose jamais de questions et quand on me pose pas de questions j'ai du mal à raconter des trucs parce que je me dis, inconsciemment, et si la personne n'en a rien à foutre? mieux vaut ne pas prendre le risque. peut être que c'est aussi pour ça que je ressens le besoin de publier mon journal sur tumblr. pour pouvoir raconter ma vie sans avoir peur d'ennuyer mon interlocuteur.ice. je force personne à me lire. mais je crois que c'est aussi une question de prendre de la place. raconter sa vie c'est prendre de la place et prendre de la place, ça me pose problème.
hier pour compenser ma non sortie de jeudi j'avais décidé de faire une excursion sur la côte baltique. je m'étais couchée super tôt pour être en forme, j'avais commencé à regarder when harry met sally mais j'ai abandonné à mi-chemin parce qu'y avait trop de bruit dans la cour (combien de temps je vais supporter ça?) alors je suis allée au lit et j'ai commencé le livre que n. m'avait passé avant de partir. je me suis masturbée en lisant la scène de sexe d'ouverture, comme un retour aux sources de mes débuts (la première fois que je me suis masturbée hors la douche c'était en lisant une scène de sexe dans lunar park de bret easton ellis). j'avais mis le réveil à 7h20 mais j'ai pas réussi à me lever alors j'ai pris le train d'après avec la correspondance. évidemment le train a pris du retard et la correspondance était loupée, ce qui rajoutait une heure à mon trajet de trois heures, et puis je suis devenue complètement claustrophobe quand deux familles se sont installées à côté avec leurs enfants insupportables et qu'ils ont commencé à déballer mille contenants de nourriture indienne dont l'odeur a envahi tout le wagon. j'ai pensé à tout ce qui pouvait encore se produire pendant le long trajet de retour et j'ai décidé de faire une miranda july et de couper court à mon voyage en descendant à la première gare dans laquelle on s'est arrêtés (dans all fours la narratrice ne va pas plus loin qu'une petite ville de la banlieue de los angeles alors qu'elle était censée conduire jusqu'à new york). j'ai poussé un soupir de soulagement en me retrouvant sur le quai à l'air libre.
il faisait très chaud à oranienburg et je commençais déjà à regretter les 23 degrés du bord de mer baltique promis par la météo de mon téléphone. j'ai marché jusqu'à la rivière et je me suis rendu compte que c'était la havel, la même qu'à pichelswerder le weekend dernier. mes deux meilleures amies depuis que n. est partie c'est la havel et la spree. merci d'exister rivières d'amour. je me suis assise sous un saule pour manger mes biscuits à l'avoine et j'ai tendu le bras pour toucher ses branches poussées vers moi par la brise, persuadée qu'elles le faisaient de leur propre volonté et qu'elles voulaient vraiment me toucher. j'ai marché le long de la rivière pendant un moment, longé le chateau (bof) jusqu'au petit port dont j'ai fait deux fois le tour en plein soleil parce que je savais plus où aller et j'arrêtais pas de changer d'avis. j'étais de nouveau la fille confuse, totalement paumée (sie laufen da verwirrt rum). la fille qui sait pas ce qu'elle veut. j'ai traversé trois fois le même pont avant de me décider à juste retourner m'assoir sous le saule pour attendre le prochain train vers berlin parce que j'avais trop chaud pour faire quoique ce soit, me maudissant pour mes décisions à la con.
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sinniel · 4 months ago
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Questions abouth the author
Merci de m'avoir taguée @ladyniniane, même si c'était parfois un peu compliqué de répondre à certaines questions ^^
About me
When did you start writing?
J'ai commencé à écrire vers mes neuf-dix ans, après avoir passé mon enfance à écouter puis par la suite raconter des histoires avec mon frère.
Are there genres/themes you enjoy reading different to the ones you write?
J'aime beaucoup la poésie, et j'ai énormément lu étant plus jeune. Mon parcours scolaire m'a également fait découvrir beaucoup de genres et de thèmes différents, et si certaines œuvres ne m'ont clairement pas plue à l'époque (La Bête Humaine de Zola notamment ou encore les Mémoires de De Gaule), d'autres m'ont touchée et fascinée (Les Liaisons Dangereuses de Laclos ou encore L'Odyssée d'Homère).
Mes genres préférés restent la fantasy, le fantastique et les œuvres mythologiques. J'aime beaucoup les univers développés par la science-fiction également, mais je n'en lis quasiment pas, ce qui fait que lorsque j'écris dans l'espace, la magie reste présente.
Is there an author you want to emulate, or one to whom you're often compared?
Je ne cherche pas réellement à reproduire le style d'un auteur, mais je sais que je suis fortement influencée par Jacques Prévert. Une amie m'a déjà comparé à des groupes de musiques tels que Artics Monkeys.
Can you tell me a little about your writing space?
Comme pour le dessin, j'écris généralement à une table (sur ordinateur ou papier) ou dans mon lit.
What’s your most effective way to muster up some muse?
Laisser mon cerveau joyeusement divaguer en écoutant de la musique atmosphérique (en ce moment la BO d'Elden Ring aide beaucoup curieusement, particulièrement celle de Leyndell.)
Did the place(s) you grew up in influence the people and places you write about?
Oh que oui ! La présence de l'eau est assez importante dans mes écrits, et ça n'étonnera pas grand monde de savoir que j'ai grandi et que je vis en Bretagne. Les légendes de chez moi m'ont également beaucoup marquées, et je ne peux pas m'empêcher de faire des références en écrivant des personnages ou des lieux.
Are there any recurring themes of your writing, and if so, do they surprise you at all?
Beaucoup de mes histoires, et ce dès mon plus jeune âge, tournent autour de trois thèmes récurents : le deuil, l'absence, et la puissance de l'amour, qu'il soit platonique ou non, dans ses bons et ses mauvais côtés. Ce qui ne m'étonne pas beaucoup, au vu de mon passé, et des œuvres qui m'ont influencée.
My Characters
Would you please tell me about your current favourite character?
... Monsieur le juge c'est pas une question facile ça... On va dire Islin, vu que c'est l'un de mes personnages qui me suis depuis bien... Dix ans ? Je crois ? Ma dou que le temps passe vite.
J'ai déjà parlé de lui il y a longtemps, un aveugle ayant une soeur jumelle, Aria, et qui a vécu une enfance difficile (avec entre autre kidnapping, abandon et brimades et harcèlement dans le village ou il habitait au début de l'histoire que j'ai commencé avec une amie). Vu qu'il a -enter autre- le pouvoir de visiter des timelines différentes, ça me permet d'approfondir son caractère, de voir ce qui aurait pu se passer si... Résultat, c'est passé du "ressemble à un bébou, est un bébou" à "ressemble à un bébou, mais pourrais te tuer sans la moindre hésitation si tu fais du mal à ceux qu'il aime"
Which of your characters do you think you’d be friends with in real life?
Sans doute la plupart ? À part ceux que j'ai écris pour être des ordures, j'ai du mal à ne pas me sentir attachée envers mes personnages. Après, qui sait, je pense que certains aimeraient me coller des baffes vu tout ce que je leur fait subir ^^
Which of your characters would you dislike most if you met them?
Euuuuuuuuh... Plus que détester, ce serait surtout en avoir une crainte sévère : Artémissia, la mère d'Aéria et la patronne de la mafia de la ville censée partir bientôt à la retraite. "Censée".
Tell me more about the process of coming up with your characters.
Généralement je commence par l'apparence (en quelques traits simples : âge, couleurs d'yeux, de cheveux et de peau) puis je cherche un prénom qui collerait à l'histoire que j'imagine. Une de mes fanfictions annonce le twist de fin par le prénom de mon héroïne qui a une signification particulière en breton par exemple.
Do you notice any recurring themes/traits among your characters?
À part la propension de mes personnages d'être des femmes aux cheveux courts qui ont une sale tendance à se sacrifier pour les autres... La plupart feraient tout pour ceux qu'elles considèrent proches, mais certaines sont plus prêtes à se salir les mains que d'autres. Et tous, absolument tous, ont vécu soit un deuil, soit un abandon.
How do you picture your characters?
Je les imagine souvent dans des scènes que je joue dans ma tête. J'ai un mal de chien à les séparer de leur contexte, ce qui fait que des fois, c'est compliqué de les dessiner. Ils gagnent en netteté au fur et à mesure que l'histoire avance
My Writing
What’s your reason for writing?
La plupart du temps c'est parce qu'une histoire a décidé de s'inviter dans mon cerveau, et elle devient tellement omniprésente que je dois la poser sur le papier avant que je ne devienne chèvre. Certaines fois, c'est pour exprimer les émotions qui bouillonnent en moi et qui n'arrivent pas à sortir autrement.
Is there any specific comment or type of comment you find particularly motivating coming from your readers?
J'adore quand mes lecteurs me disent que mes écrits leur ont fait ressentir les émotions de mes personnages. J'avoue que j'ai aussi une certaine fierté lorsqu'on me dit que j'ai réussi à faire les pleurer.
How do you want to be thought of by those who read your work?
Comme quelqu'un qui les a ému.
What do you feel is your greatest strength as a writer?
Ma description des ambiances, des lieux et des émotions. C'est sans doute parce que j'ai commencé à écrire de la poésie, mais j'arrive assez bien à retranscrire des atmosphères et des sentiments via les mots.
How do you feel about your own writing?
Je sens et je vois que j'ai fait beaucoup de chemin. De mes premiers écrits que j'ai du mal à relire à ceux plus récents, on voit clairement une sacrée évolution. Mais ce qui est assez drôle, c'est que déjà toute petite j'avais des thèmes qui me tenaient à cœur et qui le sont restés. Ils ont juste évolués.
If you were the last person on earth and knew your writing would never be read by another human, would you still write?
Oui, tout comme je continuerais de dessiner. C'est quelque chose qui me permet de m'évader, je ne vois pas pourquoi j'arrêterai.
When you write, are you influenced by what others might enjoy reading, or do you write purely what you enjoy? if it’s a mix of the two, which holds the most influence?
Honnêtement, sans doute un peu un mix des deux. Mais c'est surtout ce que moi j'aime faire qui prend le dessus. Je peux suivre des thèmes, des appels à texte, mais au final, j'en fais toujours ce que je veux, et je finis par retomber dans mes thèmes, mes images, mes sons. Parfois ça met du temps à venir. Ça peut danser dans mon crâne des mois, des années avant que je ne le couche quelque part. Alors ça ne sert à rien de suivre les trend. De toute manière, on ne peut pas écrire pour tout le monde, alors autant écrire pour soi.
Je ne tagg personne, mais si certains veulent s'essayer à l'exercice, n'hésitez pas ^^
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frisquette27 · 1 year ago
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Bonjour à tous !!
Voici enfin le chapitre 4 de UN PHILTRE SANS PHILTRE
Comme d'habitude ce n'est pas de la grande écriture (mais moi je m'amuse beaucoup) un grand merci à @miung-dreamer et à @kamomille9 pour leur soutien sur cette histoire :)
UN PHILTRE SANS PHILTRE : CHAPITRE 4
Un silence pesant régnait dans la pièce, le Roi légèrement avachi sur sa chaise attendait avec anxiété les remontrances de sa mère et de son horrible tante qui tardaient à venir ce qui ne présageait rien de bon, et pour clore le tableau ses beaux-parents les avaient rejoints dans la salle à manger. Il avait autre chose à gérer aujourd’hui, enfin surtout quelqu’un à gérer et ce n’était pas une sinécure. Le repas fut rapidement servi, aucun des serviteurs ne voulait s’attarder dans la pièce tellement l’ambiance était glaciale. La Tante d’Arthur posa bruyamment son verre et d’un air dédaigneux s’adressa directement au couple royal de Carmèlide.
« Donc vous devez être ravi, vous voilà à nouveau les beaux-parents du Roi de Bretagne, comme quoi les mariages mènent à tout »
Elle se tourna vers son neveu et toujours sur le même ton.
« D’ailleurs faudra m’expliquer pourquoi vous êtes allez la chercher l’autre cruche, elle n’était pas bien dans sa forêt ! »
« Oh l’autre cruche comme vous dites c’est ma fille ! »
« Et alors vous pensez que cela m’impressionne, et d’ailleurs on voit que vous l’avez bien éduqué votre fille, elle a le culot de ne pas venir nous saluer, elle se prend pour qui ? »
« La Reine de Bretagne » répondit sobrement Arthur
Avant que les sœurs de Tintagel puissent répondre la porte s’ouvrit avec fracas sur ladite Reine de Bretagne. Elle avait pris le temps de se changer avant de venir certes ce n’était pas la jolie robe quelle arborait ce matin mais ce n’était pas une de ses tenues habituelles d’apparat de Reine. Elle avait opté pour une robe légère qui épousait parfaitement ses formes.
Elle s’assit en silence à côté de sa belle-mère, Arthur s’était redressé sur son siège vivement à son arrivée. Oh pourvu qu’elle ait pris la tisane des enchanteurs se dit-il. Elle sourit et s’adressa timidement à Dame Ygerne.
« Je vous prie de m’excuser de mon retard Mesdames, je suis vraiment navré, j’ai eu ..une urgence et … »
« Une urgence de quoi, de broderie, vous n’allez pas me faire croire ma pauvre fille que vous ayez quoi que ce soit d’urgent dans votre vie ou ne serait-ce d’important » coupa Dame Cryda
« Vous n’avez aucun sens de la bienséance, quand vous recevez des personnes importantes vous devez au minimum vous présentez à eux dès leurs arrivés »
« Je pense que vous perdez votre temps ma sœur, une idiote pareille ne peux pas comprendre, d’ailleurs stupide comme elle est, je suis surprise qu’elle soit encore en vie, elle doit oublier souvent de respirer »
Guenièvre ne bougeait pas, un sourire sur les lèvres, elle encaissait les piques les unes derrières les autres. Arthur était soulagé à priori le remède devait fonctionner, il retrouvait sa femme timide. En vrai Guenièvre ne se laissait pas toucher par les propos de sa belle-famille, certes la tisane avait calmé son euphorie mais elle avait toujours la sensation d’être libre dans sa tête en tout cas plus libre que d’habitude. Donc elle se fichait royalement ce que vous pouvez dire ces deux mégères, elle se contentait de sourire, de toute façon elles seraient bientôt parties donc pas de vague, surtout pas de vague. Elle avait cessé de les écouter puis elle comprit que les insultes avaient changé de cible et son humeur changea, la colère revenait au grand galop. Elle serrait les poings sous la table, elle devait se retenir.
« Qu’est ce que vous voulez ma chère sœur avec un guignol pareil, on ne pouvait pas s’attendre à autre chose, de toute façon je vous l’ai toujours dit un batard reste un batard »
La reine se mit à remplir excessivement son assiette, le visage fermé, extrêmement concentré à ne pas craquer.
« Ben qu’est ce qu’elle nous fait celle là encore, vous avez perdu du poids pendant votre petite escapade et du coup vous comptez vous rattraper, de toute façon oublié, vous ne plairez jamais à l’autre pignouf » dit Dame Cryda puis en s ‘adressant au Roi « Parce que ça aussi vous n’êtes pas capable de le faire, ben oui l’héritier, en même temps quand on vous voit on comprend qu’il ne vaut mieux pas se reproduire, il pourrait être aussi minable que vous. Vous nous avez toujours fait honte ! D’ailleurs vous êtes bien un enfant non désiré, qui voudrait d’un enfant comme vous ! »
S’en était trop pour Guenièvre, elle se leva vivement de sa chaise tout en attrapant son assiette
« Oh mais vous avez raison Dame Cryda, mon assiette est vraiment trop pleine, stupide comme je suis je vais être obligé de tout jeter à la poubelle » dit Guenièvre exagérément gaie, se caricaturant elle-même.
Elle se plaça derrière Dame Cryda et renversa tout le contenu de son assiette sur la tante d’Arthur qui poussa un cri d’effroi.
« Ben quoi ! » dit la Reine alors que Dame Cryda se levait en hurlant « j’ai jeté à la poubelle ..parce que c’est ce que vous êtes une poubelle, vu toute les ordures qui sortent de votre bouche »
« Mais vous n’êtes pas bien ma pauvre fille »
« Alors je vais faire très simple puisque à priori je suis stupide alors vous ouvrez grand vos oreilles car je ne me répèterais pas, vous dites encore une fois, une seule fois du mal d’Arthur et ce n’est pas de la nourriture que vous prendrez dans la figure mais mon poing »
Le Roi s’était levé choqué par la scène mais il ne put s’empêcher de sourire à la situation, à priori la potion devait encore faire effet mais il était touché que sa femme ai pris sa défense. Elle avait encaissé toutes les critiques qui la concernait mais n’avait pas supporté que l’on dise du mal de lui. Une chaleur tourna dans son ventre, il repensa au baiser dans le laboratoire, la chaleur atteint ses joues. Il allait de surprise en surprise aujourd’hui, il devait se l’avouer ce n’était pas pour lui déplaire.
Plus il la regardait, plus il la trouvait jolie sa femme, oui SA femme, il avait quand même de la chance de l’avoir avec lui dans le fourbi que pouvait être sa vie. Il regrettait de plus en plus son serment, d’ailleurs pourquoi se raccrochait il encore à ce serment. Il fut coupé dans ses pensée par sa mère.
« Et vous ! Vous ne dites rien, vous la laisser faire, vous la laissez nous parler de la sorte, jamais du temps d’Uther une telle chose se …. »
« Ah non » la coupa la jeune femme « Vous n’allez pas encore nous bassiner avec votre Uther, vous n’avez que ce nom à la bouche, franchement après tout ce que j’ai entendu sur lui on ne peut pas dire que c’était quelqu’un si bien que ça. Et puis Zut vous avez raison, on ne peut pas comparer Arthur à votre fabuleux Uther, oui on ne peut pas comparer le meilleur Roi que la bretagne est connue à un tyran. Arthur vaut mieux que dix de vos Uther, Arthur il est intelligent, juste, gentil et même très beau enfin vous … vous devriez être fière d’être sa mère, Voilà !»
La mère d’Arthur se rassit indiquant par un geste de faire de même à sa sœur.
« Celle-là, je ne l’avais pas vu venir depuis quand avez-vous ce genre de caractère ? Non ne vous m’éprenez pas j’apprécie qu’une reine ne soit pas une petite chose sans défense mais disons que vous passez d’un extrême à l’autre »
Guenièvre tendit une serviette à dame Cryda tout en montrant sa propre joue.
« Vous ferez attention vous en avez un peu là ! Ce n’est pas que votre compagnie est désagréable en vrai si elle est désagréable mais bon j’ai autre chose à faire »
Elle sentait bien que les effets de la potion revenaient au galop, elle préférait pour le bien être du Royaume de s’éloigner des deux femmes. Elle partit donc sans un geste ou surtout une parole supplémentaire. Arthur voulu la rattraper mais le bras de sa mère l’obligea à se rassoir.
« Vous la verrez plus tard, nous n’avons pas fait toute cette route pour une simple visite de courtoisie, nous devons discuter, vous devenez de moins en moins populaire auprès du peuple. »
« Ah ben tiens ça faisait longtemps, et vu que je suis un gros guignol du coup que dois-je faire pour que ma cote de popularité remonte »
« Ne le prenez pas comme ça » dit sa mère
« Vous devez replanter l’épée » dit Dame Cryda
« Cela rappellera que vous êtes le Roi » enchaina sa mère
« Non, mais ça va bien, je suis le Roi, j’ai pas à leur rappeler toutes les cinq minutes à toutes cette bande crétin »
« Dans ce cas il n’y a pas trente six solutions, il faut un héritier »
« Ben pour une fois je suis bien d’accord avec vous, on ne va pas l’attendre cent sept ans l’héritier » répliqua Dame Séli
Arthur s’était adossé à son siège, n’écoutant plus la conversation entre sa mère et sa belle-mère, perdu totalement dans ses pensées. Un héritier, avoir un enfant avec sa femme, ce n’était pas la première fois qu’il pensait aux conséquences de son serment, au-delà de la distance qu’il avait dû instaurer entre lui et sa femme, ne pas avoir d’héritier était la conséquence qui le taraudait le plus. Pourtant aujourd’hui plus que les autres, il se demandait si n’était vraiment pas le moment de dire adieu à son ancienne vie et de renoncer à son serment. Cela le tentait quand même beaucoup d’avoir un enfant et surtout avec sa femme. Le souvenir de leur baiser dans le laboratoire le hantait, il devait aller retrouver rapidement sa femme.
Au détour d’un couloir Guenièvre tomba sur sa suivante, elle avait les joues rosies, les yeux brillants
« Oh ma Reine » Angharad fondit en larme
Oubliant toute retenue la Reine la prit dans ses bras, lui caressant les cheveux affectueusement.
« Ne vous mettez pas dans des états pareils, qu’est ce qui ne va pas ? »
« Non ma Reine, tout va bien, même très bien, je pleure de joie et c’est à vous que je dois ce bonheur » 
« Oh ! » comprit elle « Il vous a demandé en mariage ! »
« Oui, oui » répondit Angharad tout en fondant de nouveau en larmes.
« Oh mais ne pleurez plus c’est merveilleux, vous allez épouser l’homme que vous aimez. Vous allez devenir une femme de chevalier. Oh mais c’est merveilleux vous allez pouvoir être officiellement mon amie »
« Vous allez devoir me trouver une remplaçante, je suis vraiment désolé du désagrément Madame »
« Ne vous inquiétez pas pour ça ! J’ai déjà ma petite idée » dit-elle en riant
Elle relâcha sa suivante et recula vivement, ce qui fit sursauter cette dernière. La Reine était prise tout à coup d’un doute, si le projet idiot des seigneur Perceval et Karadoc était mené à bien, Angharad devra quitter le château pour suivre son mari. Ah non, elle n’allait pas perdre son amie la plus fidèle, mais empêcher la création de ce clan autonome signifiait que l’autre morue restait au château. Cela revenait à choisir entre son amie et son ennemie. Le registre, oui c’est ça le registre pourquoi elle n’y avait pas pensé avant.
« Angharad, il faut que je parle absolument à votre fiancé. Ou est-il ? »
« Parti en mission avec le seigneur Karadoc »
Bon à la taverne quoi ! se dit la Reine, elle n’allait quand même pas aller à la taverne toute seule. Oh et puis pourquoi pas. Elle laissa en plan sa suivante et parti en courant vers les écuries.
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kamomille9 · 2 years ago
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Fanfic Pendranièvre
Avec toutes les fanfictions que j'ai lu sur Arthur et Guenièvre dans l'univers d'AA je me lance enfin !!! Vive KAAMELOTT et mon chéri qui m'a fait découvrir cette série et qui maintenant s'en mord les doigts parce que j'arrête pas de les regarder XD
Bonne lecture à toutes et tous !!
Le Cœur a ses raisons…
Résumé : Après la faute commise par Arthur avec Dame Mévanwi, Guenièvre décide que c’en est trop. Elle veut partir. Pour aller où ? Rejoindre Lancelot ? Certainement pas ! Guenièvre voulait être libre et quel était l’intérêt de quitter l’homme que l’on aime pour un homme que l’on n’est pas sûre d’aimer ? Elle avait besoin de plus de certitudes car tout ce que la Reine de Bretagne avait jamais voulu c’était aimer et être aimer en retour…
Chapitre 1 : l’Annulation
Guenièvre Pendragon pensait avoir une patience et une tolérance infinies. Cependant, même la Reine du Royaume de Logres avait ses limites. Son mari avait joué avec ces limites pendant près de 15 ans et aujourd’hui la jeune femme ne pouvait pas laisser passer cette trahison. La femme d’un chevalier… Mévanwi de Vannes… Cette goutte d’eau avait fait déborder le vase de Guenièvre. Il lui semblait que son cœur, saignant depuis des années de la maltraitance émotionnelle de son mari, avait fini par s’ouvrir en deux. L’air lui manquait terriblement et les larmes coulaient abondamment sur ses joues laiteuses.
La nuit était pourtant calme au château de Kaamelott durant laquelle elle avait surpris le Roi avec sa nouvelle conquête. Recroquevillée dans son lit, elle n’arrivait pas à calmer la tempête qui régnait dans sa poitrine. Elle ne pouvait tout simplement plus supporter sa condition de Reine de Bretagne. Il fallait qu’elle fasse quelque chose, qu’elle se sorte de cette situation avant qu’elle ne meure de chagrin ou qu’elle finisse par se jeter par la fenêtre de sa chambre… Elle y avait tant pensé durant ses dernières années ou le poids de la solitude se faisait de plus en plus oppressant. Seulement, à quoi cela servirait-il ? Arthur lui avait dit lui-même : elle n’était « Rien » …
Lorsque le jour se leva enfin, elle avait pris sa décision : elle ne voulait plus être la femme d’Arthur Pendragon. Elle n’était pas aussi bête que son mari et la cour du château le pensait. Elle savait que ce n’était pas si simple d’annuler un mariage… En tout premier lieu, elle devait se renseigner sur la manière dont elle devait procéder… Les lois bretonnes étaient complexes, elle aurait donc besoin d’un spécialiste pour l’aiguiller discrètement sur la marche à suivre. Elle savait que le Père Blaise se levait toujours très tôt. Elle prit donc le temps de s’habiller d’une robe bleu clair toute simple ne nécessitant pas l’aide d’Angharad. Elle n’avait pas envie de voir son amie et bonniche avant que son plan ne soit mis en marche.
Elle traversa donc le château, rasant les couloirs, ne croisant que les quelques serviteurs s’affairant avant le réveil des bourgeois. Guenièvre finit par atteindre la salle des archives sans encombre. Le Père Blaise était effectivement là, griffonnant sur un parchemin, concentré sur sa tâche. Elle racla légèrement sa gorge afin de signifier sa présence au cureton qui releva finalement le nez de son papelard.
_ Ma Reine !? Il est rare de vous voir ici de si bon matin.
_ Oui… C’est-à-dire que j’avais une question a vous posé plus ou moins urgemment, voyez-vous ? répondit-elle, forçant un sourire sur son visage fatigué.
_ Si je peux vous aider…
_ Il ne s’agit pas de moi mais d’une amie… Elle souhaiterait se renseigner sur comment faire annuler un mariage. Quelles seraient les conditions requises ?
_ Il est très difficile voir quasiment impossible d’annuler une union au royaume de Logres… répliqua le Père Blaise en fronçant les sourcils.
_ Je m’en doute bien ! Mais quels seraient les prérequis ? Peut-être ses raisons entrent-elles dans le cadre de la juridiction !
Le prêtre, outre le fait d’être extrêmement surpris par l’éloquence de sa Reine, commença tout de même à fouiller dans son barda afin de trouver la loi demandée. Il finit par trouver un petit parchemin listant les conditions à remplir afin de rompre une union légitime.
_ Y a-t-il eu bigamie, fraude ou manque de compréhension ?
_ Pas à ma connaissance, accorda Guenièvre, feignant de réfléchir intensément.
_ Il y a aussi la non-consommation de l’union, ajouta-t-il en haussant les épaules.
_ Ce qui veut dire ?
_ Ce qui veut dire que si pour toute raison l’un des époux n’a pas été capable de consommer le mariage, cela peut donner lieu à une annulation.
Les choses de l’amour dont elle avait toujours été privée… Guenièvre ne pouvait pas mieux tomber, elle rentrait pile-poil dans cette catégorie. Néanmoins, il y avait un hic…
_ Comment est-il possible de prouver que le mariage n’a pas été consommé comme vous dites ?
Le Père Blaise fronça à nouveau les sourcils d’incompréhension. Où la reine voulait-elle en venir à la fin ?
_ Je suppose qu’un examen gynécologique effectué par un médecin assermenté, ou ce qui s’en rapproche le plus, prouvant la pureté de la femme devrait suffire.
Guenièvre hocha alors la tête comme si l’information ne lui était pas plus importante que cela…
_ Et une fois les preuves rassemblées, les époux doivent-ils signer un papier stipulant l’annulation du mariage où les preuves suffisent-elles ?
Il se pencha une nouvelle fois sur le texte de loi avant de répondre par la négative. Pas besoin de signer quoique ce soit, l’attestation et le texte de loi suffiront.
_ Je vous remercie Père Blaise de m’avoir accordé un peu de votre temps. Puis-je emprunter cette loi ? Je vous la rendrais très certainement demain après l’avoir montrée à mon amie, s’empressa-t-elle d’ajouter en voyant sa réticence.
_ Bien entendu… mais demain sans faute alors !
_ C’est promis !
La reine pris donc le parchemin, le roula délicatement avant de souhaiter une bonne journée au prêtre. Guenièvre avait bien remarqué les expressions du cureton, elle savait qu’il se doutait de quelque chose et se fit la réflexion de lire attentivement le texte de loi afin de vérifier par elle-même ses dires. Une première étape de franchie, il fallait à présent passer à la suivante… Dans ce château, il n’y avait qu’une personne qui soit familière avec les examens et autres petits bobos de l’assistance : Merlin.
Il était tôt. Le château était encore largement endormi quand Guenièvre atteignit le laboratoire du druide. Elle espérait juste qu’il serait déjà réveillé. Elle frappa donc poliment avant d’entrer doucement dans la pièce. Il n’y avait personne mais elle entendait distinctement des bruits de pas venant de l’arrière.
_ Ma Reine ? Vous êtes bien matinale aujourd’hui !
L’enchanteur remarqua alors le sourire d’agacement se peignant sur son charmant visage.
_ Je sais… J’ai besoin de vous pour une affaire assez délicate…
_ Si cela concerne la magie s’est inutile, il est nul en sortilège ! scanda Elias en débarquant dans la pièce à son tour.
_ Rassurez-vous Elias, ça n’a rien à voir ! rétorqua Guenièvre alors que Merlin ouvrait déjà la bouche afin d’enguirlander son collègue.
_ Ah ? Pourquoi donc avez-vous besoin de moi alors ?
_ Comme je vous le disais c’est assez délicat mais vous êtes la seule personne en qui je peux avoir confiance et dont la déclaration ne pourra être contestée.
Merlin et Elias se regardèrent alors à la fois surpris et curieux. Ils n’osèrent ouvrir leurs bouches, attendant que la reine se décide.
_ Je souhaiterais que vous effectuiez un examen gynécologique.
Les deux hommes ouvrirent grands les yeux.
_ Mais pourquoi donc ? et sur qui ?
_ Sur moi-même, afin de vérifier ma condition d’une part et de lever le doute sur un point en particulier.
_ Sur quel point ? demanda alors Elias, craignant ce que la Reine allait répondre…
_ Ma virginité.
_ Ma Reine… Pourquoi voudriez-vous…
_ Cela ne regarde que moi ! Mais sachez que j’aurai besoin d’une attestation signée de votre main, en fait de vos mains à tous les deux tant qu’à faire, stipulant les résultats exacts de l’examen.
_ Ma Reine… dans quel but voudriez-vous…
_ Ma question est : pouvez-vous le faire ou non ? coupa Guenièvre une seconde fois.
Pour une fois, les deux enchanteurs ne savaient vraiment pas où se mettre et restaient étonnamment silencieux.
_ Dites-le moi tout de suite si vous ne pouvez pas afin que j’aille quérir le médecin du village qui lui saura ! s’exclama-t-elle devant le mutisme des deux acolytes.
_ Très bien, ne vous énervez pas…
Sans un mot, Elias commença par dégager la table de tous les objets s’y trouvant. Ils la nettoyèrent comme ils purent avant de la recouvrir d’un drap et de demander à Guenièvre de s’y allonger.
L’examen ne dura pas si longtemps que cela : quinze à vingt minutes tout au plus, mais pour Guenièvre, qui n’avait jamais été touchée, il sembla durer une éternité. Pour la première fois, les deux enchanteurs travaillèrent de concert afin d’effectuer leur tâche du mieux possible. Elias utilisa même un ou deux sortilèges afin de confirmer leurs conclusions. Ils devaient se couvrir un maximum et être sûrs de leur résultat si jamais on venait leur demander des comptes. Ce moment gênant passé, ils se penchèrent sur une feuille de parchemin vierge et commencèrent à écrire leurs conclusions.
_ Pouvez-vous en faire trois exemplaires, je vous prie, dont un que vous garderez pour vous ?
Merlin et Elias acquiescèrent d’un commun accord et finalement tendirent à la reine ses deux parchemins attestant de son indubitable virginité.
_ Je vous remercie bien… murmura-t-elle doucement gardant encore quelques instants la tête baissée avant de la relever dignement en sortant du laboratoire.
Une fois partie, Merlin et Elias poussèrent un soupir comme si la pression s’évacuait finalement de leur corps.
_ Ça craint ça… mais là vraiment ! commenta Elias en levant les bras au ciel.
_ Je ne sais pas ce qu’il a bien pu faire cette fois… mais c’était la fois de trop visiblement… ajouta Merlin en s’appuyant sur la table.
_ J’ai toujours dit qu’elle finirait par craquer ! C’est un miracle qu’elle soit restée aussi longtemps vu comment il la traite ! poursuivit l’enchanteur vêtu de noir.
_ Je le sais bien ! Mais malgré tous mes efforts j’ai jamais pu lui faire comprendre à cette tête de mule que Guenièvre était faite pour lui !
Elias leva les yeux au ciel mais préféra ne pas répondre. Jamais au grand jamais le roi n’acceptera ce fait.
En ce milieu de matinée, le château de Kaamelott n’avait jamais paru aussi calme… C’était le calme avant la tempête.
-o-
Voilà pour ce premier chapitre ! j'espère qu'il vous plaira !
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alexar60 · 1 year ago
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Corbeaux
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C’était une nuit calme et douce. Pourtant, je n’arrivais pas à dormir. Je pensais à cette bataille prévue le lendemain. Je savais qu’elle ne serait pas facile car l’ennemi est vicieux, fourbe et revanchard. Leurs guerriers sont connus pour être belliqueux, et ils n’ont pas peur de la mort.
La porte de ma tente s’ouvrit laissant apparaitre une silhouette féminine. J’aperçus, derrière elle, un feu crépiter autours duquel trois légionnaires trouvaient de la chaleur.
Marcus, tu dors ?
Je relevai légèrement la tête pour observer la jeune femme. Macha était une très belle femme brune au teint blanc. Je l’avais rencontré dans d’étranges circonstances. Après un énième combat, j’étais parti m’isoler près d’un lac. J’étais fatigué, alors, je m’allongeais dans une herbe grasse. Je sentais ce court soleil du nord de l’ile de Bretagne réchauffer mon visage en pensant quitter la légion. Tout-à-coup, le soleil disparut caché par un ombre venue de nulle part. Macha me faisait face. Son corps ferme et harmonieux se dessinait légèrement sous une longue robe blanche. Elle me sourit avant de dire:
Ainsi, c’est donc toi !
Je restai abasourdi par la beauté de cette calédonienne. De plus, je fus intrigué d’entendre une voix féminine parler un parfait latin. Nous discutâmes de ce qu’elle voulait dire par cette phrase. Sa réponse me surprit encore plus :
Tu es celui que je dois prendre soin. Avec moi tu connaitras la gloire et la richesse à condition que tu ne parles jamais de moi.
J’acceptais son pacte et depuis, je ne sais comment elle entre et sort du camp, sans être remarqué par les légionnaires. Elle entre comme ce soir, se couche auprès de moi. Nous discutons de tout sauf de la guerre. Nous faisons l’amour puis elle part avant le lever du soleil.
Cette nuit, je regardais sa robe blanche glisser le long de ses hanches. Elle approcha, releva les couvertures et se colla contre moi. Elle me laissa l’aimer. Je sentais ses cuisses me serrer m’incitant à m’enfoncer en elle. Ses ongles lacéraient mon dos. Ses yeux me regardaient avec passion. Sa bouche me réclamait. Elle aimait que je l’aime. Puis, après un long râle de plaisir, nous restâmes exténués. Je repris mon souffle pendant elle reposait sa tête sur mon épaule.
La bataille de demain sera terrible. Les dieux ont décidé de s’en mêler, murmura-t-elle.
Serais-tu une espionne ? demandai-je. Dans ce cas, je serai obligé de te faire arrêter et torturer avant de te condamner à la crucifixion.
Je cours trop vite pour que tu me rattrapes, affirma-t-elle en riant.
J’accompagnais son rire dans demander d’explications. Je ne me sentis pas m’endormir. A mon réveil, Macha avait une nouvelle fois disparu. Mon aide de camps entra alors que j’étais toujours couché. Il annonça que la légion était prête. Soudain, il ramassa quelque-chose au pied de mon lit. C’était une plume de corbeau.
Cela faisait une bonne heure que nous avancions dans une plaine déserte et encerclée de petites montagnes et de collines. Les hommes ne supportaient plus les moustiques qui suçaient leur sang. Ils marchaient à pas lent. Devant la cavalerie revenait lentement. Les chevaux appréciaient mal de galoper dans cette tourbe. Leur chef fit son rapport. Je m’étonnais d’apprendre qu’il n’y avait personne d’autre que nous.
Qui est cette femme, demanda un centurion en pointant son doigt.
En haut d’une colline, assise sur un rocher, une femme dansait avec des oiseaux. Elle écartait les bras imitant leurs ailes déployées. Elle semblait jouer avec eux. J’ordonnai qu’on envoie quatre hommes afin de la capturer pour obtenir de possibles renseignements. Je regardai les cavaliers se diriger vers la belle. Son comportement paraissait étrange, et déjà j’entendais autour de moi qu’elle était dangereuse.
Partout, il n’y avait rien d’autre que de la tourbe. Il n’y avait pas d’arbre, ni le moindre buisson. Cependant, à cause de l’atmosphère pesant, les hommes restaient sur le qui-vive. On pouvait sentir les tensions. Au loin, les éclaireurs étaient à quelques pas de la femme lorsque celle-ci se mit à chanter et à croasser.
Une nuée de corneilles s’envola avant de se jeter sur les quatre cavaliers. Ils chutèrent, hurlèrent sans arriver à se défendre. Les becs et les serres des oiseaux pénétraient et déchiraient leur chair. Le calme revint brusquement pendant que la sorcière dansait tranquillement. Un corbeau se posa sur son épaule. Son bec contenait un morceau de viande arrachée.
Cette scène mortifia les légionnaires. Ils demeurèrent muet devant tant d’horreur. Tout-à-coup, un cri provint de l’arrière, puis un second. La panique s’engouffra parmi les romains. On se débattait ! Des hurlements venaient de sous la terre. L’ennemi était avec nous. Il attendait patiemment enterré dans la tourbe, depuis le matin. Son chef avait jugé le bon moment pour sortir. En effet, nous n’avions pas la possibilité de s’organiser en bataille rangée.
Les pictes étaient pratiquement tous nus, le corps peint de bleu, certains en rouge. Ce qui voulait dire qu’ils ne feraient pas de prisonnier. Le combat fut rude et long. Je me battais au corps à corps. Je voyais mes hommes tomber, s’écrouler sous les coups de haches et d’épées de nos adversaires. Mais nous leur rendions la pareille.
La dame aux corbeaux dansait toujours avec ses oiseaux. Parfois, nous entendions des croassements, des chants venant de sa part. Elle encourageait les pictes à vaincre les soldats de la prestigieuse Rome. Finalement, nous prîmes le dessus. Nous arrivâmes à encercler la dizaine de survivants. De notre côté, je voyais des légionnaires exténués, fatigués. Nous avions perdu au moins la moitié de la légion. Alors, je me mis à parler.
Fiers guerriers de Rome ! Hier, Macha, la plus belle femme du monde m’avait annoncé la bataille serait terrible. Nous en avons payé le prix, mais aujourd‘hui, nous avons vaincu ! Merci Macha !
Les hommes se mirent à scander mon nom.et celui de Macha. Leurs voix résonnaient dans la plaine. La femme de la colline leva les bras et croassa soudainement. Dès lors, des milliers de corbeaux répondirent et j’eus l’impression que le sens de leur cri disait Macha. Nous restâmes surpris, puis tout-à-coup, des milliers de guerriers apparurent en haut des collines. Nous étions encerclés. Ils frappaient sur leur bouclier. Ils croassaient et criaient le nom de Morrigan. Ils hurlaient nous insultaient.
Dès lors, je réorganisais les centuries en trois rangs de chaque côté. Pendant ce temps, le reste de la cavalerie de chargeait des survivants de la première attaque. Le sang collait à mon plastron. J’en avais aussi sur les bras et le visage. Je restai au milieu des cohortes, attendant que les calédoniens chargent. Tout d’un coup, une voix douce susurra au creux de mon oreille.
Je t’avais prévenu de ne jamais parler de moi.
Je me tournai et remarquai au loin, sur la colline, une seconde femme à côté de la fameuse déesse Morrigan. Je reconnus sa longue robe blanche ainsi que ses longs cheveux noirs. Une larme perla sur sa joue. Elle baissa la tête. Brusquement, un corbeau noir atterrit sur mon épaule. Je restai statufié sans savoir quoi faire. L’animal se dressait avec fierté. Et au moment de croasser, les pictes se jetèrent dans la plaine en courant et hurlant le nom de Morrigan, la déesse de la guerre et du massacre.
Ce jour-là, elle fut comblée. Ses corbeaux ont été rassasiés par les milliers de morts jonchant la plaine.
Alex@r60 – août 2023
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philoursmars · 9 months ago
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Troisième étape de mon périple dans l'Ouest pour retrouver des ami(e)s lointain(e)s : Christian en Bretagne, près de Brest. (bon, avec ma lenteur, on en est à un décalage d'un mois, c'était fin février !)
Le village de Brélès, avec l'enclos paroissial autour de l'église, typiquement breton, un puits fleuri de muscaris et un linteau gravé en 1722.
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aisakalegacy · 10 months ago
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Automne 1915, Hylewood, Canada (10/11)
Je me repose pour l’instant, et je n’ai pas l’intention de recommencer à voyager dans l’immédiat. Par les temps qui courent, cela serait inconscient de toute manière. Savez-vous que deux navires-hôpitaux anglais ont coulé ces derniers mois, sans compter de nombreux navires civils en Bretagne coulés par les U-boot ? Les Boches n’ont aucun honneur. Mon épouse était surprise de me voir utiliser ce terme, moi qui était en si bon terme avec mon équipe allemande avant la guerre, et qui compte un certain nombre d’Allemands parmi mes amis. J’avais des amis allemands, et je dirais même que j’en ai toujours. Les gens que j’ai fréquenté étaient des hommes intelligents et distingués. Les barbares que j’ai affronté à Ypres n’étaient pas des Allemands. C’étaient des Boches.
[Transcription] Jules Le Bris : La plupart de mes amis allemands sont probablement morts. Mais, qui sait ? Je dois tenter ma chance et leur écrire. Je vais d’abord attendre la fin de cette maudite guerre, je ne veux pas être accusé de trahison ou de communication avec l’ennemi. Eugénie Le Bris : C’est ben plus sage en effet, mon chéri. Eugénie Le Bris : Moi aussi, j'attends la fin de la guerre avec impatience. Quand je vois les Rumédier qui tremblent à chaque lettre, craignant d'apprendre la mort de leur dernier, ça me fend le cœur. J'veux même pas imaginer comment j'me sentirais si Lucien était à sa place. Jules Le Bris : Lucien a juste dix ans, il est un peu jeune. Eugénie Le Bris : On dit qu'un p'tit gars de huit ans s'est engagé, alors dix, c'est pas si fou que ça. Eugénie Le Bris : Quand même, dix ans… On ne rajeunit pas. Dans trois ans, nous en aurons tous deux quarante-cinq. Pis nous avons déjà quatre enfants. Jules Le Bris : … Voudriez-vous en faire un cinquième ? Eugénie Le Bris : Voyons, Jules, vous n’y pensez même pas, à notre âge… et dans votre état ? Jules Le Bris : Rassurez-vous ma chère, on ne m’a amputé que de la jambe.
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petit-kiwi-rose · 2 years ago
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Je suis diplômée d’un M2.
Ma cérémonie de remise de diplôme est passée, j’étais émue en repensant à ces années d’études qui n’ont suivi aucun chemin tracé.
Collège douloureux. J’étais une élève moyenne, malgré beaucoup d’efforts pour apprendre et faire des exercices interminables. Je m’obstine à vouloir aller en lycée général pour ne pas être dans les bizarres, et de toute façon je ne savais pas ce que je souhaitais faire comme métier autre que travailler dans les livres.
Lycée général. C’est horrible, j’ai des difficultés pour avoir la moyenne. Je rêve d’une première littéraire, mais mon niveau en langue ne me le permet pas. Je demande à redoubler. Je redouble après être passé devant une commission. Ça ne s’améliore pas. Je m’obstine à vouloir faire une première littéraire, mon père décide que c’est un échec et que ça ne sert à rien d’aller jusqu’au bac si c’est pour sortir avec un dossier moyen au mieux et au pire mauvais qui me fermerait les portes des études que je souhaite. C’est la crise, c’est difficile, mais je comprends.
Je ne vais pas en première générale comme mes copines dans une « branche » comme S L ou ES, je vais en bac pro esthétique.
Bac pro. En seconde. Je suis une des plus âgées. Je me sens nulle et finalement je m’épanoui à fond. Les professeurs me valorisent, je me sens entendue, je me passionne pour la théorie, mais je suis très moyenne en pratique. Ce nouveau lycée est à 1h20 en train de chez mes parents. Les allers-retours chaque jour sont épuisants, surtout les jours de pratique avec ma valise de matériel. De la deuxième à la troisième année, je suis en colocation avec une camarade, je ne rentre chez mes parents que le week-end. Découverte de l’autonomie, c'est à la fois difficile mais très agréable !
Mes professeurs m’encouragent à faire des études après… je vis en Bretagne à ce moment-là, et je rêve d’un BTS sur Versailles reconnu dans le secteur de la cosmétique de part sa spécialité.
J’ai peur. Je quitte ma famille et mes amies par ambition d’une carrière dont je n'aurai peut-être pas le niveau ? Après tout, j'ai échoué en général. J’ai mon bac mention très bien et les félicitations.
Mes parents me soutiennent, on trouve une solution. Je réussis les épreuves d’entrées, je choisis l’alternance pour ne pas être une charge pour la famille.
BTS. Le salaire est trop faible pour vivre seule, je choisis de vivre chez l’habitant. Mon père m’y emménage avant la rentrée, je pleure beaucoup et il part en étant fort pour moi qui doute.
C’est difficile, l’habitante chez qui je vis est âgée. Elle est très oppressante et méchante. Je suis à 1h de mon travail, être en boutique est épuisant, mais je tiens bon. J’ai de bons résultats, j’économise la première année pour prendre un appartement seule. Je peux enfin déménager, mon père m’aide à m’installer dans ce nouvel appartement, j’achète mes premiers meubles avec mes économies. C’est un incroyable souvenir !
Je n’aime pas la relation en magasin, mais mes collèges sont incroyables, j’apprends beaucoup de choses avec les formations marques et je suis trop mauvaise comme esthéticienne. Alors je décide de continuer mes études. Je découvre la joie de parcour sup, je fais des vœux, je dois expliquer pourquoi je quitte le chemin qui me mène au monde du travail pour continuer mes études. Je ne suis pas prioritaire sur les vœux. Finalement, j'obtiens la licence de mon choix, après un entretien de motivation sur mon intérêt pour la communication et le développement durable.
Licence. Je trouve une alternance au dernier moment, dans une entreprise que j’admire. J’apprends beaucoup en entreprise, bien plus qu’en cours. Je suis à 2h de train de mon école, mais ce n'est pas grave ce n’est qu’un an. Je déteste mes cours, je n’y apprends rien d’utile. Mais j’adore ce que je fais en entreprise. Je décide de continuer les études pour me spécialiser en communication. Je cherche un master en alternance, pour ne pas faire de prêt étudiant. Je n’ai pas le niveau pour faire le concours pour une passerelle en école de commerce, notamment à cause de mon niveau en langue. Mais je peux faire une école privée. Je réussi le concours d’entrée de justesse.
Mastère. Je quitte une entreprise de mon secteur de cœur pour une alternance dans le service public. Mes cours sont passionnants, tres stimulants aussi bien les intervenants et les camarades. L’entreprise beaucoup moins. Et surtout, il y a beaucoup de mépris pour mon métier, aucun intérêt pour mes explications, du harcèlement. J’ai envie de tout arrêter. Je tiens pour valider mes études. J’ai un accident de travail suite à de la négligence, j’aurai des acouphènes toute ma vie suite à ça. Je me forme à côté pour palier le manque d’intérêt de mon entreprise avec des cours gratuits.
Je suis maintenant diplômée, et en poste dans une startup géniale. J’y suis épanouie et reconnue pour mes compétences.
Alors vraiment, croyez en vous, tenez bon ! Vous êtes capables de tout, suivez vos rêves ! Même si ce n’est pas sur un chemin tracé d’avance, aucune étude ne vous fermera des portes tant que vous travaillerez et resterez motivé.
( et l’alternance, c'est vraiment génial pour savoir si un métier est fait pour vous)
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kabbal · 2 years ago
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10, 24, 32 si t'y as pas déjà répondu !! ✨
10. How do you decide what to write?
Si je sens que personne n'a exploré un certain angle, je vais me caler dans l'interstice comme une araignée qui cherche un bon endroit pour poser sa toile. Je suis aussi très sensible à ce que j'ai regardé plus ou moins récemment, d'où des fics comme ma dernière sur le film Donjons & Dragons que j'ai commencée directement après être rentrée de ma séance.
24. Are there any easter eggs in [insert fic], and if so, what are they?
Bon puisque tu me donnes pas de fic précise j'ai été un peu fouiller dans ma fic la plus remplie de refs, Hypothèses d'Hyménée. En vrac:
l'idée de la métaphore des rivières pour parler d'univers alternatifs vient d'une fic Fairy Tail que j'avais lue quand j'étais bien plus jeune. Mate la référence niche (je suis la niche, ouaf ouaf)
Le ton général de la fic, lui, est inspiré d'une fic Harry Potter qui bâtissait une cathédrale de Headcanons sur la famille Malefoy
"il est universellement reconnu qu’un roi pourvu d’une épée magique doit avoir envie de se marier." est bien entendu une référence à Austen et son pride & prejudice
le genrage au féminin du mot trirème est une référence au fait qu'Astier, parfois, il est plutôt approximatif dans ses recherches
la phrase "il savait déjà ce que la tradition prévoyait en cas d’arrivée intempestive de jeune élu élevé au plus haut rang par distribution d’épée magique et autres étranges cadeaux de dames habitant les lacs." cache une référence aux Monty Pythons et leurs "strange ladies laying in ponds"
dans la liste des amant.e.s de Muirenn et Arthur, on trouve quelques personnages de la série comme Démétra, Aelis et Vénec, mais également d'autres personnages du canon Arthurien, à savoir Iseut (de Tristan et Iseut) Palamède (également de Tristan et Iseut) et Erec (pas de Tristan et Iseut, mais d'Erec et Enide, que j'ai dû lire l'an dernier pour mon cours d'ancien français)
la nièce de Galessin, Oswyn, me vient de ma chère amie @kaantt
la phrase "Elle se fit traduire la proposition de Lancelot, but son vin, mangea sa viande, puis rentra donner son rapport à son seigneur, un chef mercenaire prometteur que l’on appelait Horsa." est un écho d'une phrase un peu similaire d'un des points de vue de Daenerys dans le premier tome de la saga du Trône de Fer.
la phrase "(on) bouta les Saxons hors de Bretagne" est une référence à Jeanne d'Arc qui bouta les (Anglo)-Saxons hors de france
le personnage d'Aetia est partiellement inspiré d'Aliénor d'Aquitaine
« Je l’ai mérité, moi qui ai fait confiance ! » est une citation directe de la fable d'Esope Le Laboureur et le Serpent
voilà un paquet de références conscientes, y a en sans doute d'autres dont je me rend pas compte de l'inspiration
32. What’s your ideal fic length to read?
Entre 3k et 12k je dirais, à la louche. assez court pour le lire d'une traite, assez long pour bien rentrer dans le gras des choses.
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gerceval · 2 years ago
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Le Choix - chapitre 5
Une fic hebdomadaire dont vous pouvez choisir la suite en votant chapitre après chapitre !
[Commencez depuis le chapitre 1]
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Guenièvre n'avait pas eu le temps de retirer sa main de la joue d'Arthur et la voix tonitruante de Léodagan retentit dans le couloir.
- Non mais ça va bien oh ? Qu'est-ce que vous croyez que vous êtes en train de faire espèce de grand trou de balle !
Arthur se retourna vers lui, interdit, tandis que Léodagan continuait sa tirade outragée.
- Vous croyez que vous pouvez vous en tirer comme ça à susurrer des mots doux à ma fille ? Elle est reine de Bretagne la petite je vous signale, vous comprenez ce que ça veut dire ? Alors je vous vois venir avec votre yeux bleus larmoyants et votre mèche là, mais elle a pas l'intention de bécoter un sous-fifre c'est moi qui vous le dis - ou alors l'intention va vite lui passer, et c'est moi qui vais m'en charger, j'espère que je me fais bien comprendre !
Arthur n'avait pas eu le temps d'en placer une. Il avait parlé plus vite que sa pensée quand Guenièvre l'avait pris pour Lancelot et qu'il avait répondu sans la détromper. Et maintenant, il devait faire face aux conséquences bien pourraves de son manque de réflexion. Comment allait-il bien pouvoir se tirer de ce mauvais pas ? Avant qu'il ne puisse réagir, Guenièvre avait eu ce léger basculement en arrière qu'elle avait quand elle était sur le point de répliquer et de faire entendre ce qu’elle avait en tête sans se laisser intimider.
- Non mais dites père, je ne vous permets pas !
- Vous, occupez-vous de vos miches !
- Mais justement, je suis bien assez grande pour m'occuper de mes miches toute seule !
- Ah ne commencez pas hein, parce que la réprimande paternelle elle peut partir !
À la menace de Léodagan, le sang d’Arthur ne fit qu’un tour.
- Eh oh, c’est vous qui allez vous calmer ou vous voulez que je m’en occupe ?
Léodagan le toisa calmement, l'œil légèrement pétillant comme s'il avait attendu la remarque de trop avec impatience, et lui colla un bourre-pif monumental sans se laisser démonter.
- Père !
- Nan mais ça va pas la tête !
- Ah mais si vous croyez que je vous ai pas vu tourner autour de la reine depuis tout ce temps ! Alors mon bonhomme si vous croyez que vous pouvez vous adresser au roi de Carmélide comme ça en plus d'essayer de tripoter la reine de Bretagne il va falloir vous remettre les idées en place vitesse grand V !
Arthur avait porté sa main à son nez, et commençait déjà à sentir le sang couler légèrement.
- Seigneur Lancelot de mes deux, marmonna Léodagan, manifestement satisfait de son petit effet.
Mais Arthur n'avait pas l'intention d'en rester là. En essayant d'épargner son nez, il asséna un coup de tête à Léodagan qui se voulait monumental. Au lieu de quoi, ayant eu un peu de mal à jauger sa propre taille, il ne se pencha pas tout à fait assez pour atteindre l'endroit de la tête de Léodagan qu'il visait, et écrasa à nouveau son nez endolori contre le visage de son adversaire. Léodagan laissa échapper un grognement qui ne fut pas sans déplaire à Arthur, mais ce dernier geignit encore plus fort. Sans perdre une seconde, Léodagan empoigna Arthur. Les coups se mirent à pleuvoir de part et d’autre, rythmés par les cris de Guenièvre qui essayait désespérément de les séparer.
Arthur, déséquilibré par ce grand corps qu’il ne connaissait pas encore, ne résista pas à la tentative de Léodagan pour le faire tomber, mais parvint à l’emporter dans sa chute, et les deux hommes finirent par tenter de s’asséner coups de poings et coups de genoux mutuellement sur les dalles froides du couloir. Au bout de quelques minutes d’un pugilat somme toute ridicule, Guenièvre cessa ses efforts pour interrompre leur empoignade et se barra purement et simplement. Cela fit à Arthur l’effet d’une douche froide. En effet, ça ne ressemblait à rien. Léodagan parut reprendre ses esprits exactement de la même manière, et les coups s’arrêtèrent. Les deux hommes se relevèrent, un peu honteux mais toujours pleins d’un orgueil viril. En s’époussetant, Léodagan entreprit d’enterrer la hache de guerre.
- Scusez seigneur Lancelot, c’est pourtant pas pour la loyauté que je porte à mon gendre…
Bon à savoir, se dit Arthur dans un coin de sa tête.
- Mais enfin, vous savez comment c’est, on n’a pas envie que ses enfants se fourrent dans des bourbiers sentimentaux…
- Nan mais je comprends, je comprends, c’est tout à votre honneur.
- Ah mais ne recommencez pas seigneur Lancelot, vous savez très bien que vous gonflez tout le monde avec vos histoires d’honneur et après il suffit de se lever la nuit pour aller pisser et on vous voit en train de… Pardon, ça me reprend.
Arthur ne répondit pas cette fois.
- Bon, ben sur ce ! Pas que ça m’ait beaucoup fatigué de vous latter mais enfin quand même je suis plus de première jeunesse, je retourne au plumard. Passez une bonne nuit seigneur Lancelot, et que je vous prenne pas à rôder autour de la chambre de ma fille, ajouta-t-il sur un ton de plaisanterie qui masquait à peine la menace.
- Bonne nuit à vous, répondit laconiquement Arthur, trop occupé à réfléchir à la tête en vrac qu’il devait à voir, et à ce à quoi le reste de sa nuit allait ressembler.
Tandis que Léodagan s’éloignait en direction de sa chambre, Arthur resta pensif. Sa conversation avec Guenièvre avait ouvert plus de questions qu’elle n’avait apporté de réponses ; pour autant, il ne pouvait pas se permettre d’aller la retrouver dans sa chambre sans crier gare. Un frisson le traversa – le froid du couloir commençait à se faire glacial.
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jezatalks · 1 year ago
Text
J'ai choppé une tendinite à cause du boulot. J'ai passé 7h30/jour, pendant 3 jours à placer des lots de 50 flyers dans la machine à filmer, les étiqueter et les mettre en carton sur palette.
Truc cool et pas cool, c'est qu'elle ne me fait mal que pendant que ma circulation se bloque dans le bras pendant la nuit. Sauf que ça me réveille 4 à 6 fois par nuit. Et j'ai du mal à faire passer les fourmillements.
Donc si vous allez à Yves Rocher en Bretagne prochainement, et que vous voyez les flyers "diagnostic de teint gratuit". Ayez une petite pensée pour moi et ma main.
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