#Lutte contre le terrorisme au Sahel
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malibuzz · 3 months ago
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Discours Historique d'Abdoulaye Maïga à l'ONU : Une Défense Inébranlable de la Souveraineté Africaine !
Lors de la 79e session de l’Assemblée Générale de l’ONU, Abdoulaye Maïga, Vice-Premier Ministre du Mali, a livré un discours historique en défense de la souveraineté africaine.Dans une prise Face aux défis du terrorisme, des ingérences étrangères et de l’exploitation des ressources africaines , Maïgarefuser la soumission et s’unir pour un développement durable et souverain . Un appel puissant à…
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aesinsider · 8 months ago
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Frappe chirurgicale : L'armée burkinabè anéantit des convois terroristes chargés de carburant et de munitions
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nouractu · 11 days ago
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Tchad: La fin de l'alliance avec la France, un risque pour la sécurité régionale ?
Tchad : La fin de l’alliance avec la France, un risque pour la sécurité régionale ? Introduction La rupture de l’accord militaire entre le Tchad et la France, annoncée en octobre 2023, a suscité de vives inquiétudes quant à ses implications pour la sécurité régionale, notamment dans la lutte contre le terrorisme au Sahel. Cette décision historique met fin à 66 ans de coopération étroite entre les…
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sarahc351 · 19 days ago
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savoir-entreprendre · 7 months ago
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Ibrahim Traoré, né le 14 mars 1988 à Kera, dans la commune de Bondokuy (Burkina Faso), est un militaire et homme d'État burkinabè, chef d'État du Burkina Faso depuis le 30 septembre 2022. Au sein de l'armée, il porte le grade de capitaine. Le 30 septembre 2022, il renverse le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba par un coup d'État et prend la tête du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration. Âgé alors de 34 ans, il est le plus jeune chef d'État au monde. Il a fréquenté le lycée mixte d’Accart-ville de Bobo-Dioulasso, où il obtient le baccalauréat en 2006. Il est diplômé en géologie à l’université de Ouagadougou. Il a été durant ses études militant de l’Association nationale des étudiants du Burkina (ANEB), une organisation estudiantine d’inspiration marxiste. Traoré n'est pas issu du Prytanée militaire de Kadiogo (PMK), contrairement à son prédécesseur Damiba et bon nombre d'officiers burkinabè. Après des études universitaires en géologie à l'université Joseph Ki-Zerbo à Ougadougou, Ibrahim Traoré intègre l'armée en 2010. Il fait sa formation à l'Académie militaire Georges Namoano, une école de formation d'officiers basée à Pô, où il sort vice-major de sa promotion[6],[5]. Le jeune soldat va rapidement gravir les échelons militaires. En 2012, il devient sous-lieutenant. En 2014, il passe au grade de lieutenant avant d'être promu capitaine en 2020. En mars 2022, il est nommé chef d'artillerie (RA) du dixième régiment de commandement d'appui et de soutien (10e RCAS) basé à Kaya par l'ex-président Damiba. Le capitaine Traoré a participé à plusieurs opérations militaires dans la lutte contre le terrorisme, notamment à Djibo, où il était placé sous les ordres du lieutenant-colonel Damiba, alors commandant du groupement des forces armées antiterroristes en 2017. Il a également pris part à l'opération Otapuanu en 2019 et a aussi servi au sein du détachement militaire de Markoye au Sahel. Ibrahim Traoré prend le pouvoir par un coup d'État le 30 septembre 2022, après avoir annoncé la destitution de Damiba. Il s'agit du deuxième putsch que vit le pays cette année. Le capitaine Traoré fait partie des officiers qui ont participé au coup d'État qui a conduit le lieutenant-colonel Damiba, président du MPSR, au pouvoir le 24 janvier 2022. Ibrahim Traoré en octobre 2022. En raison de la situation sécuritaire dégradée et du non-respect des engagements pris lors premier coup d'État, ces officiers ont décidé de destituer le président Damiba le 30 septembre. Ibrahim Traoré est désormais à la tête du MPSR. Ce coup d'État fait suite à plusieurs attaques terroristes meurtrières, particulièrement celle de Gaskindé, au nord du Burkina Faso, où un convoi de ravitaillement est tombé dans une embuscade terroriste. Selon le bilan officiel, on dénombre 11 militaires tués et plusieurs civils portés disparus. Le 6 octobre, un acte fondamental rétablit la Constitution et déclare Traoré chef de l'État. Assurant expédier les affaires courantes, Traoré annonce la désignation d'un président de la Transition, civil ou militaire, par des assises le 14 octobre 2022. Ses partisans organisent des manifestations appuyant sa nomination à la tête de l'État, ce qui conduit à sa désignation à la tête de la transition en sa qualité de président du MPSR. Il est investi le 21 octobre président de la Transition par le Conseil constitutionnel. Le 3 février 2023, Ibrahim Traoré annonce de grandes offensives à venir contre les djihadistes, et appelle au soutien populaire. En avril 2023, il décrète la mobilisation générale. En mai, il évoque les pays « amis » avec lesquels il construit ou se renforce une coopération militaire : la Russie, dont la milice paramilitaire Wagner pourrait être présente au Burkina Faso, la Turquie, qui lui fournit des drones Bayraktar TB2, ainsi que la Corée du Nord, qu'il envisage également comme un fournisseur d'armes[30]. Pour l’heure, le gouvernement privilégie le recours à ses propres forces dans la lutte antidjihadiste et ne semble pas avoir demandé l'aide des Russes de Wagner.
Grâce à son âge, son expérience du terrain et son langage, Ibrahim Traoré séduit auprès de la jeunesse, qui compte pour plus de 70 % de la population mais reste largement sous-représentée au sein des institutions politiques. Il invoque régulièrement les idéaux de Thomas Sankara lors de ses discours, tels que la lutte pour la souveraineté nationale et le rejet de l'impérialisme Reste qu'après sa prise de pouvoir, Traoré est, selon de nombreux interlocuteurs de l'AFP à Ouagadougou, porteur d'un nouvel espoir, un nouveau départ dans un pays qui ne cesse de s'enfoncer dans la guerre sahélienne depuis 2015. Au Deuxième Sommet “Russie-Afrique” qui s’est tenu le 28 juillet, le Président Ibrahim Traoré a brillamment démontré sa clairvoyance en rendant un vibrant hommage aux peuples africains. reconnaissant leur rôle essentiel dans la résilience de l’Afrique. Il a affiché une assurance en l’avenir du continent, en insistant sur la nécessité de surmonter les défis et les obstacles auxquels l’Afrique est confrontée. Cette déclaration audacieuse témoigne de sa confiance dans les capacités des Africains à relever les défis et à construire un meilleur avenir pour eux-mêmes et les générations futures. En mettant en avant les peuples africains et en leur rendant hommage, il a montré sa vision pour un continent uni et prospère, capable de relever les défis et de saisir les opportunités. https://savoirentreprendre.net/?p=4057&feed_id=7240
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aibagence · 10 months ago
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Terrorisme, santé, AES et présidentielle sénégalaise en couverture des journaux burkinabè
Ouagadougou, 28 fév. 2024 (AIB)-La presse burkinabè ce mercredi, revient sur l’ajournement de la présidentielle sénégalaise, la riposte à l’épidémie de rougeole, le retrait des pays de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) de la CEDEAO et la lutte contre le terrorisme au Burkina. «Lutte contre le terrorisme : Le  MTDS appelle à signaler tout comportement suspect », affiche à sa Une, le doyen des…
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pdj-france · 1 year ago
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La Junte Nigérienne Ferme l'Espace Aérien et Accuse d'Invasion Étrangère Les tensions s'intensifient au Niger alors que les soldats mutins ferment l'espace aérien du pays, accusant les puissances étrangères de préparer une attaque. La junte, qui a renversé le président démocratiquement élu, a défié un ultimatum régional exigeant le rétablissement du président déchu. Délai Manqué et Accusations de Préparation à l'Invasion La télévision publique nigérienne annonce la fermeture de l'espace aérien du pays peu avant la date limite fixée par la CEDEAO, le bloc régional ouest-africain, pour le retour du président Bazoum. Les putschistes accusent des pays voisins de préparer une intervention militaire et appellent la population à la défense. Division Régionale et Implication Étrangère Alors que les pays de la région s'opposent à l'option militaire, la junte exploite les sentiments anti-français pour renforcer sa base de soutien. La France, partenaire clé dans la lutte contre le terrorisme au Sahel, voit ses liens rompus par la junte. Des préoccupations émergent quant à l'emprise de la junte sur la population.
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maroctvinfo · 2 years ago
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Terrorisme : Le BCIJ réussit un gros coup de filet
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Maroc: Le Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ) vient de frapper un grand coup en arrêtant 13 individus affiliés à l’organisation terroriste Daech. Les prévenus ont été interpellés dans plusieurs villes du Royaume : Casablanca, Beni Mellal, Mohammedia, Khénifra, Témara, Tiflet, Tanger, Ksar El Kébir, Rissani et Berkane. Ils étaient tous âgés entre 19 et 49 ans et auraient planifié des actes terroristes contre des cibles sensibles.
Selon les informations relayées par le BCIJ, ces adeptes de l’idéologie extrémiste ayant prêté allégeance à Daech étaient des « loups solitaires ». Ils ont été arrêtés alors qu’ils avaient déjà repéré des cibles sensibles qu’ils envisageaient de frapper. En effet, ils avaient planifié des actes terroristes et des crimes contre les institutions et des éléments de la sécurité. Les enquêteurs ont pu constater que ces individus avaient effectué des recherches intensives sur la manière de fabriquer et de manier des charges explosives.
Des liens avec des terroristes basés à l’étranger
Les premiers éléments de l’enquête ont également révélé que certains des prévenus avaient noué des liens avec des terroristes basés à l’étranger, notamment avec des branches de Daech au Sahel. Ils avaient d’ailleurs projeté de rejoindre ces groupes pour y recevoir une formation. Les perquisitions effectuées dans les domiciles ou les locaux des suspects ont permis de saisir du matériel informatique ainsi que des écrits faisant l’apologie de l’idéologie extrémiste et d’autres glorifiant les attentats-suicides. Tout le matériel saisi a été soumis à des analyses techniques afin d’obtenir des informations supplémentaires.
Le Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ) travaille en étroite collaboration avec les services préfectoraux de la police judiciaire. Cette opération coup de poing a été rendue possible grâce à cette collaboration efficace. Les autorités marocaines se montrent très vigilantes face à la menace terroriste et mettent en œuvre toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité des citoyens. Les interpellations d’individus radicalisés se multiplient ces derniers temps, témoignant d’une véritable efficacité des services de sécurité du Royaume.
Des mesures de sécurité renforcées pour protéger le pays
Le Royaume du Maroc est engagé dans une lutte acharnée contre le terrorisme. Les autorités ont pris des mesures de sécurité renforcées pour protéger le pays des menaces terroristes. Ces mesures ont porté leurs fruits, puisqu’elles ont permis de déjouer de nombreux attentats ces dernières années. La coordination et la collaboration entre les différents services de sécurité sont essentielles pour garantir la sécurité de tous les citoyens. Le Maroc continue
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blog59-world · 3 years ago
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Ali Rahni 18 h ·
INTERNATIONAL Algérie : Emmanuel Macron met le feu à la poudrière mémorielle 04 octobre 2021 | Par Rachida El Azzouzi En reprenant les antiennes éculées de ceux qui veulent euphémiser les violences coloniales infligées par la France aux Algériens, l'Élysée donne des gages à l’extrême droite et ouvre une crise diplomatique d’une ampleur inédite avec l’Algérie. «La colonisation fait partie de l’histoire française. C’est un crime contre l’humanité, c’est une vraie barbarie. Et ça fait partie de ce passé que nous devons regarder en face, en présentant nos excuses à l’égard de celles et ceux envers lesquels nous avons commis ces gestes. » Le 15 février 2017, Emmanuel Macron, alors en campagne pour le fauteuil présidentiel, déclenchait une tempête en France en tenant des propos inédits dans la bouche d’un responsable politique français sur l’antenne d’une télévision algérienne. La droite, l’extrême droite mais aussi une partie de la gauche lui tombaient dessus tandis qu’en Algérie, on se réjouissait qu’enfin, après tant de décennies de déni, un candidat à la présidence de la République française ait le courage de regarder le passé en face. « Honte à Emmanuel Macron qui insulte la France à l’étranger ! », fulminait Gérald Darmanin, alors sarkozyste et maire de Tourcoing, devenu depuis macroniste et promu ministre de l’intérieur. « Ni droite ni gauche, un jour pour la colonisation positive, un jour crime contre l’humanité », tweetait l’ancien premier secrétaire du parti socialiste Jean-Christophe Cambadélis. Allusion à un entretien d’Emmanuel Macron au Point quelques mois plus tôt, en novembre 2016, déclarant qu’il y a eu en Algérie « des éléments de civilisation et des éléments de barbarie ». Emmanuel Macron reçu par le président du Sénat algérien Abdelkader Bensalah à son arrivée à l'aéroport d’Alger, le 6 décembre 2017. �� Photo Ryad Kramdi / AFP Près de cinq ans plus tard, le candidat LREM (La République en marche) de 2017 ne ressemble en rien au candidat LREM de 2022. Plus question de se mettre à dos la droite et l’extrême droite françaises qui saturent le débat public de leurs obsessions identitaires : à sept mois de l’élection présidentielle, l’heure est au labour de leurs terres, même les plus nauséabondes. Quitte à sacrifier une relation franco-algérienne structurellement très compliquée et à faire un bond en arrière. Lors d’une rencontre avec une vingtaine de descendants de protagonistes de la guerre d’Algérie jeudi 30 septembre, et relatée samedi 2 octobre par Le Monde, seul journal invité par l’Élysée, Emmanuel Macron a eu des mots peu amènes et jamais tenus jusqu’ici publiquement par un chef d’État français en exercice, à l’égard du pouvoir algérien et des fondements même de la nation algérienne. « C’est terrible, se désole un diplomate français “catastrophé”. On revient à 2005. » Quand le traité d’amitié franco-algérien avait volé en éclats sous Jacques Chirac après que le Parlement français eut adopté une loi reconnaissant « le rôle positif » de la colonisation. Dans un article intitulé « Le dialogue inédit entre Emmanuel Macron et les “petits-enfants” de la guerre d’Algérie », le journaliste Mustapha Kessous rapporte que le président français estime qu’après son indépendance en 1962, l’Algérie s’est construite sur « une rente mémorielle », entretenue par « le système politico-militaire », que l’« histoire officielle » est « totalement réécrite » et qu’elle « ne s’appuie pas sur des vérités » mais sur « un discours qui repose sur une haine de la France », que « le président [algérien] Abdelmadjid Tebboune » est pris dans « un système très dur », « un système fatigué », « fragilisé » par le Hirak (le soulèvement populaire qui a balayé en 2019 Abdelaziz Bouteflika récemment décédé). Des propos non démentis par l’Élysée qui ne s’arrêtent pas là. « La construction de l’Algérie comme nation est un phénomène à regarder, a encore déclaré le président, toujours selon Le Monde. Est-ce qu’il y avait une nation algérienne avant la colonisation française ? Ça, c’est la question. Il y avait de précédentes
colonisations. Moi, je suis fasciné de voir la capacité qu’a la Turquie à faire totalement oublier le rôle qu’elle a joué en Algérie et la domination qu’elle a exercée. Et d’expliquer qu’on est les seuls colonisateurs, c’est génial. Les Algériens y croient. » En allant jusqu’à remettre en question l’État-nation algérien, en cherchant à mettre sur le même pied d’égalité l’interminable conquête française bien plus sanglante et meurtrière que la domination ottomane entre le XVIe et le XVIIIe siècle, et en reprenant ainsi les antiennes éculées de ceux qui veulent euphémiser les violences coloniales infligées par la France aux Algériens, ceux qui disent que l’Algérie n’est pas un pays, le président français donne des gages à l’extrême droite et ouvre une crise diplomatique d’une ampleur inédite à quelques mois de l’anniversaire de la fin de la guerre d’Algérie (1954-1962) et son indépendance. Ses propos incendiaires interviennent deux jours après la décision brutale de l’exécutif de réduire drastiquement le quota de visas accordés aux citoyens des pays du Maghreb, à commencer par les Algériens (lire ici notre article). Sous les ors de l'Elysée, devant la jeunesse héritière de la douloureuse mémoire franco-algérienne - des petits-enfants de pieds-noirs, de soldats, de harkis, d’indépendantistes du FLN et de juifs d’Algérie - Emmanuel Macron a justifié cette décision qui envenime encore les rapports très tendus entre les deux pays pour « ennuyer les gens qui sont dans le milieu dirigeant, qui avaient l’habitude de demander des visas facilement » et leur dire « si vous ne coopérez pas pour éloigner des gens qui sont en situation irrégulière et dangereux, on ne va pas vous faciliter la vie ». « C’est terrible, se désole un diplomate français “catastrophé”. On revient à 2005. » Quand le traité d’amitié franco-algérien avait volé en éclats sous Jacques Chirac après que le Parlement français eut adopté une loi reconnaissant « le rôle positif » de la colonisation et que la France eut offert au monde entier le spectacle désolant d’une nation passéiste incapable d’assumer ses méfaits, ses crimes, ses pillages devant le miroir, se félicitant du bon vieux temps des colonies. Tout le but de mon rapport est de ne pas donner de leçons d’histoire aux autres. C’est aux historiens d’écrire l’histoire qui ne peut pas être hémiplégique, ce n’est pas aux chefs d’État. Benjamin Stora, historien Emmanuel Macron, dont la candidature à l’élection présidentielle d’avril prochain ne fait pas l’ombre d’un doute même s’il ne l’a pas encore officialisée, a cessé de parler depuis bien longtemps de « crimes contre l’humanité » de la part de la France en Algérie. Il n’aura condamné les 132 ans d’oppression coloniale en Algérie qu’une seule fois tant qu’il était candidat à la présidentielle. Le credo de son quinquennat, martèle son entourage, c’est « ni excuses ni repentance ». Et d’être réélu à tout prix. « Le deuxième mandat est devenu l’objectif presque unique de la fin du premier », constate auprès de Mediapart un ancien ambassadeur de France en Algérie. Un avis partagé de l’autre côté de la Méditerranée par plusieurs diplomates français qui déplorent une relation bilatérale et des efforts de bonne entente entre les deux pays « sacrifiés » par des visées électoralistes. « Macron est en train de se laisser dépasser par son souci de politique intérieure », abonde à son tour un ancien directeur Afrique et Moyen-Orient du Quai d’Orsay. Le pouvoir algérien, qui avait convoqué trois jours plus tôt l’ambassadeur de France à Alger François Gouyette pour « une protestation formelle » après la décision de Paris de réduire de moitié les visas accordés aux Algériens, n’a pas tardé à réagir dans des proportions qui dépassent sa susceptibilité habituelle. Après avoir procédé samedi 2 octobre au « rappel immédiat pour consultation » de son ambassadeur, Alger a interdit le lendemain le survol de son territoire aux avions militaires français, qui empruntent depuis 2013 son espace aérien pour rejoindre ou quitter la bande sahélo-saharienne où sont déployées les
troupes de l’opération antijihadiste « Barkhane ». Un coup dur pour Paris qui est en train de quitter les bases militaires les plus au nord du Mali et qui s’apprête à réduire le nombre de soldats au Sahel d’ici à 2023. Alors que l’état-major français est depuis quelques semaines en pleine réorganisation de son dispositif dans cette poudrière, Emmanuel Macron braque l’un de ses partenaires clés dans la lutte contre le terrorisme. « Son attitude est politiquement, moralement, stratégiquement indéfendable. Les Algériens nous sont très utiles dans le Sahara, ils nous donnent des renseignements parfois en direct et sont capables de bloquer la frontière si des groupes terroristes cherchent à s’enfuir », confie un diplomate français. Dans un communiqué, la présidence algérienne condamne « toute ingérence dans ses affaires intérieures » et « des propos irresponsables ». « Les propos en question [du président Macron] portent une atteinte intolérable à la mémoire des 5 630 000 valeureux martyrs qui ont sacrifié leurs vies dans leur résistance héroïque à l’invasion coloniale française ainsi que dans la Glorieuse Révolution de libération nationale », fait-elle savoir en avançant pour la première fois un chiffre officiel de victimes causées par la colonisation française en Algérie, de 1830 à 1962. Jusque-là, seul le bilan de la guerre d’indépendance était chiffré côté algérien à 1,5 million de martyrs. Alger ne s’interdit pas de revoir ses relations économiques et commerciales avec la France, l’un de ses partenaires les plus importants qui a déjà perdu beaucoup d’influence, de contrats et qui a oublié, à l’heure d’une des plus graves crises énergétiques mondiales, que son principal fournisseur de gaz était l’Algérie. « Déclaration de guerre ». « Humiliation du président »… Les réactions continuent d’être vives et scandalisées de l’autre côté de la Méditerranée. ​​« Comment en est-on arrivés là, à quelques mois de la fin du mandat d’un président qui, quoi que l’on dise, a fait avancer le dossier de la mémoire et s’est toujours montré prudent quand il s’agit d’évoquer l’Algérie et sa situation interne ? », se demande le journal en ligne Tout sur l’Algérie (TSA) qui voit là « l’une des plus graves crises entre les deux pays depuis 1962, sinon la plus retentissante » et qui rappelle pourtant « la lune de miel » prometteuse entre les présidents Macron et Tebboune qui s’étaient lancé le défi de « réconcilier » les mémoires endolories par la guerre et la colonisation de part et d’autre des deux rives. Pour nombre d’observateurs, les propos d’Emmanuel Macron s’expliquent par sa déception de se heurter à un mur en Algérie sur ce dossier mémoriel. « J’y vois, ou bien la marque d’une déception après l’échec de sa politique mémorielle, ou bien une petite pensée électorale », analyse un haut diplomate français. Tandis qu’en France, plusieurs initiatives ont été conduites, à commencer par le rapport sur la colonisation et la guerre d’Algérie de l’historien Benjamin Stora, en Algérie, il ne s’est rien passé de concret. La France a restitué les crânes de résistants algériens, conservés dans un musée parisien depuis un siècle et demi, reconnu officiellement sa responsabilité dans la torture pratiquée pendant la guerre d’Algérie et dans la mort des résistants Maurice Audin et Ali Boumendjel, ouvert droit à réparation pour les harkis, ces Algériens qui ont combattu dans les rangs de l’armée française pendant la guerre d’Algérie… L’Algérie n’a fait aucun pas, aucun geste, pas même un retour sur le rapport Stora, jamais dépassé les déclarations d’intention… Rien de surprenant dans un pays où, comme le rappelle dans cette émission de Mediapart l’historienne Karima Dirèche, « l’instrumentalisation et la manipulation de l’histoire sont dans l’ADN du régime algérien ». Certes, Emmanuel Macron enfonce des portes ouvertes, énonce des évidences, dit tout haut ce qu’on pense tout bas en France et aussi en Algérie concernant le système politico-militaire algérien à bout de souffle, sa rente mémorielle qui lui sert à masquer sa corruption, son impotence
et à prendre en otage un peuple qui aspire à la liberté, à la démocratie... Mais est-ce au président de la République française de dire cela depuis son palais et d’oublier de balayer devant la porte de la France qui a mis des décennies à mettre le mot guerre sur les « événements » en Algérie, qui verrouille les archives pour taire la vérité, qui n’arrive pas à mettre les mots sur les crimes d’État, tel le massacre policier et raciste du 17 octobre 1961... ? Est-ce cela la diplomatie, après la débâcle de la vente des sous-marins à l’Australie ? Alors que la rupture est à son comble entre le Maroc et l’Algérie, que les bruits de bottes se font entendre aux portes des deux grands États du Maghreb, Emmanuel Macron choisit en connaissance de cause d’être dur avec l’Algérie et faible avec le Maroc. Il n’a jamais eu un mot de cette teneur acerbe à l’égard de la monarchie marocaine qui n’hésite pas à instrumentaliser la détresse des migrants pour faire pression sur l’Europe dans le dossier explosif du Sahara occidental, ni à espionner des téléphones de plusieurs personnalités publiques françaises – jusqu’à sa propre personne, comme l’a révélé le scandale mondial d’espionnage « Pegasus ». Sans parler de l’Arabie saoudite qui emprisonne des féministes, découpe en morceaux un journaliste, de la Tunisie où le président s’arroge seul les pleins pouvoirs, et de bien d’autres régimes autoritaires à travers le monde avec lesquels la France brille par son silence et sa complaisance. « Tout ça pour couper l’herbe à Zemmour » « Surpris » par les propos du président français à la table de l’Élysée où il faisait partie des conviés, « de le voir se lancer dans un cours d’histoire qui finit dans la presse », « las de voir qu’on en revient encore et toujours à des disputes sur le colonialisme, la mission civilisatrice de la France », l’historien Benjamin Stora explique à Mediapart ne pas souhaiter « rentrer dans le débat ». Il tient cependant à rappeler que son rapport est « tout l’inverse de cela » : « Tout le but de mon rapport est de ne pas donner de leçons d’histoire aux autres. C’est aux historiens d’écrire l’histoire qui ne peut pas être hémiplégique, ce n’est pas aux chefs d’État. La rente mémorielle est des deux côtés, pas d’un seul côté. La question algérienne structure l’extrême droite française qui a l’habitude de me rentrer dedans et qui refuse de reconnaître le principe de l’indépendance de l’Algérie. » « Moi, ce que je veux, poursuit le spécialiste de l’Algérie, c’est savoir ce qu’on fait concrètement de mes propositions. Que fait-on le 17 octobre ? Je n’ai toujours pas eu de réponse. On commémore, on reconnaît le crime d’État ? J’espère qu’il y aura une réponse. C’est un des combats de ma vie. » Dans les prochains jours, selon nos informations, l’Élysée devait mettre en place l’une des mesures phares de son rapport : l’installation d’une commission « Mémoire et vérité » rassemblant une dizaine de spécialistes parmi les meilleurs sur la question algérienne et coloniale, tels Abderahmen Moumen, Tramor Quemeneur, Karima Dirèche, Naïma Yahi, Tassadit Yacine, pour plancher concrètement sur des avancées mémorielles. « Cela va être très compliqué de le faire dans ce contexte, se désole un proche du dossier. Macron a peut-être bien tout torpillé, tout ça pour couper l’herbe à Zemmour qu’il contribue à faire monter et qui, comme lui, se fait désirer candidat. » Mardi 5 octobre, le président français est revenu pour la première fois sur ce qu'il appelle « une crispation » dans un entretien à France Inter. Tout en appelant à « un apaisement » « parce que (...) c’est mieux de se parler, d’avancer », il a assumé ses propos polémiques et les a justifiés de manière poussive, en invoquant notamment les insultes et les menaces encaissées par l'historien Benjamin Stora à la remise de son rapport. « Ce n’est pas un problème diplomatique, c’est d’abord un problème franco-français », a-t-il déclaré. Il n'a pas été interrogé en revanche sur sa tirade en pleine pré-campagne électorale cherchant à atténuer la violence de la colonisation
française en la mettant au même niveau que la tutelle ottomane
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reseau-actu · 6 years ago
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C'était il y a presque un an jour pour jour. Celles et ceux qui étaient là dans la nuit du vendredi 13 avril, autour de la table ovale du PC ­Jupiter, au sous-sol de l'Élysée, s'en souviennent comme si c'était hier. Le Président Emmanuel Macron a placé à sa droite la ministre des Armées, Florence Parly, et à sa gauche son chef d'état-­major particulier, l'amiral Rogel. Au fond ­devant les écrans, l'équipe chargée de la sécurité nationale vit en direct l'opération ­Hamilton, les frappes des forces alliées sur la Syrie où, six jours plus tôt, le régime de Bachar El-Assad a fait usage de gaz chimiques sur la Ghouta orientale, dans la banlieue de Damas.
  Lire aussi - Erdogan, Trump, Rohani : Macron ou la diplomatie réaliste
Les visages sont tendus. Philippe Étienne, le chef de la cellule diplomatique, peut consulter sur sa droite son adjoint Aurélien ­Lechevallier, un camarade de promotion du chef de l'Etat à l'ENA, un diplomate passé par ­Washington et Beyrouth.
La Syrie, première épreuve du feu
À portée de voix, Étienne de ­Gonneville, le conseiller stratégique de l'équipe, spécialiste des questions de prolifération. Lui aussi a un passé washingtonien. Il connaît bien les coulisses du département d'État américain pour y avoir été le ­diplomate de liaison français. Ces quatre derniers jours, la ministre des Armées s'est entretenue huit fois avec James Mattis, le chef du Pentagone. Si l'opération à trois, avec les États-Unis et le Royaume-Uni, ne s'est focalisée que sur l'arsenal chimique et son environnement militaire, c'est en partie grâce à ce travail franco-américain de "légitimation" des frappes. Il ne fallait pas que l'intervention soit interprétée comme un ciblage du régime ou de ses institutions, ni des Russes qui les protègent.
Le PR, comme le surnomment tous ses conseillers, a tenu à ne rien changer à son agenda du jour. Surtout pas sa réunion du matin, consacrée à sa prochaine visite d'État à Washington avec des experts des États-Unis. Puis, entre deux autres rendez-vous, il a tout de même appelé Vladimir Poutine. "La tonalité a été très directe, dit-on à l'Élysée, presque déjà constructive, comme si les Russes n'étaient pas dupes de ce qui allait se passer." Pour éviter que les choses dégénèrent, les Français ont demandé aux Russes de conserver leurs "canaux communs de déconfliction", autrement dit un ­dialogue militaire en temps réel pour éviter que les deux armées soient au contact.
Un proche du Président évoque cette première épreuve du feu après onze mois d'exercice du pouvoir : "Il était résolu et calme, et nous extrêmement concentrés." Le lendemain matin, alors que personne n'avait vraiment dormi, ou si peu, il fallait voir les têtes de Philippe Étienne, de l'amiral Rogel et d'Aurélien Lechevallier pour comprendre à quel point la nuit avait été stressante, point d'orgue d'une semaine d'intenses préparatifs diplomatiques et militaires. Des nuits dont on sort lessivé et qu'il faut enchaîner avec la routine du lendemain, faite de planification de voyages à l'étranger, de réceptions d'hôtes étrangers, d'anticipations de négociation internationale. Les crises et le quotidien. Le lot de la cellule diplo du président de la République dans son fort retranché du 2, rue de l'Élysée.
Un conseiller Afrique issu de la même promotion de l'ENA que Macron
Dans cet ancien hôtel particulier qui longe le Palais et qui fait l'angle avec l'avenue Gabriel et les jardins des Champs-Élysées, une fois ­passé la porte cochère et son visiocode puis l'accueil par deux gendarmes à la réception, une volée de marches conduit à gauche vers le bureau du conseiller Afrique de la cellule diplomatique. Franck Paris dispose du plus vaste espace de travail de tout le bâtiment. Froid et minimaliste mais agrémenté d'un jardin privatif avec terrasse, il a abrité un temps les activités du fameux Jacques ­Foccart, le grand ordonnateur de la Françafrique entre les années 1950 et 1970.
Franck Paris, 41 ans, est issu, lui aussi, de l'ENA et de la promotion Senghor. C'est d'ailleurs avec Emmanuel Macron qu'il a fait pression sur ses pairs pour voter en faveur du grand poète sénégalais. En public, Franck Paris sourit rarement, d'aucuns le diraient austère, tel un moine-soldat au débit grave et lent. Serait-ce dû à son passé de quelques années à la DGSE ou au ministère de la Défense ? Tandis qu'Emmanuel Macron faisait son stage d'énarque de six mois au Nigeria, Franck Paris, lui, avait choisi Abidjan.
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Notre vision n'est pas uniquement générationnelle. La pression ne vient pas de l'âge mais de l'ampleur du défi
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    "Quand on a passé six mois au Nigeria comme lui, on ne voit plus le monde de la même façon. Mais notre vision n'est pas uniquement générationnelle. La pression ne vient pas de l'âge mais de l'ampleur du défi. Si on se loupe, ceux qui nous succéderont n'auront plus les mêmes opportunités de renouer avec l'Afrique." Autrement dit, comment ­innover sur l'Afrique tout en s'assurant d'une stabilité des grands équilibres, notamment au Sahel, où tout a basculé en 2013. "On est là pour peser le pour et le contre, pour recouper la gravité de la menace, pour faciliter la décision mais sans la prendre à la légère", commente Marie ­Audouard, 37 ans, l'adjointe de Franck Paris sur les questions africaines.
Au Tchad, la cellule a veillé à que tout soit fait dans les règles
Le cas du Tchad est exemplaire. Lorsque les forces françaises ont dû intervenir début février pour bombarder un convoi de rebelles de l'Union des forces de la résistance, hostiles au président Idriss Déby, l'argument contre cette intervention était qu'elle pourrait être perçue comme un coup de main apporté à un dictateur en difficulté sur son front intérieur. L'argument pour estimait qu'une absence d'intervention militaire contribuerait à "l'effondrement" du Tchad et de la région du Sahel.
Car, selon les renseignements acquis, l'objectif de l'UFR cette fois n'était pas de foncer sur la capitale mais de s'emparer d'Amdjarass, le fief natal du président tchadien, avant de s'assurer le contrôle de la région stratégique ­d'Abéché. "Le rapport de force aurait alors été modifié", ajoute une source au cœur du dossier. Lorsque Déby a fait pression pour obtenir la neutralisation de ses adversaires, la cellule a veillé a ce que tout soit fait dans les règles. Avec une demande écrite du leader tchadien, sur la base des accords de défense entre les deux pays. Avant de passer à autre chose, tout en gardant un œil sur cette zone des plus volatiles.
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Lorsque Macron est venu à Berlin au lendemain de son investiture pour rencontrer Angela Merkel, je suis reparti avec lui pour m'installer à l'Elysée
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  Pour monter au premier étage, on voit que le tapis rouge de l'escalier a beaucoup souffert. Troué, taché, qu'on n'aille pas dire que les hommes de l'ombre de la ­diplomatie élyséenne vivent "sous les ors de la République". Presque partout la peinture est craquelée et les moulures lézardées. Dans un labyrinthe de couloirs et de demi-paliers éclairés au néon, des gendarmes en tenue ou en civil circulent, l'arme au ceinturon. Il faut dire que sous les toits s'agitent aussi discrètement les équipes de la Coordination nationale du renseignement et de la lutte contre le terrorisme, sous la houlette du préfet Pierre Bousquet de Florian. Au premier étage donc, avec vue dégagée sur l'allée ­Marcel-Proust des Champs, voici le bureau du chef et doyen de la cellule diplomatique, Philippe Étienne.
Ce diplomate de 63 ans, agrégé de maths et diplômé de serbo-croate, a été informé du choix d'Emmanuel Macron de le désigner à la tête de son équipe diplomatique alors qu'il se trouvait dans sa voiture entre Berlin et Leipzig au lendemain de sa victoire présidentielle. Ambassadeur auprès de l'Union européenne puis en Allemagne, il avait préparé les visites sur place du conseiller Macron, puis du ministre Macron avant de recevoir le candidat. Bien qu'une génération ou presque les sépare, ils se sont rapprochés en raison de l'agenda européen. "Si bien que, lorsqu'il est venu à Berlin au lendemain de son investiture pour rencontrer Angela Merkel, je suis reparti avec lui le soir même pour m'installer à l'Elysée", indique Philippe Étienne, sourire en coin.
Choisir la moins mauvaise option possible
Ceux qui vivent là, presque jour et nuit, n'ont pas le temps de lever les yeux pour admirer la vue. En coordination permanente avec le Quai d'Orsay, ses directions régionales et le cabinet de Jean-Yves Le Drian, ils sont là pour "bosser". Bosser? Servir? Aucune journée ne ressemble à une autre. Le chef de l'État a besoin, sept jours sur sept, de l'avis de ses conseillers pour choisir la moins mauvaise option possible ou pour engager un chantier diplomatique, parfois même pour utiliser la force armée. Pour employer une formule que ne désavouerait pas sa conseillère pour le Proche-Orient, Marie ­Philippe, 35 ans, grande amatrice de rugby, c'est lui qui est porteur du ballon mais il a intérêt à avoir son pack pour forcer le passage.
L'Europe étant omniprésente, autant dans les projets de réforme que sur le calendrier, Emmanuel Macron a fait appel à l'ancien conseiller européen qui l'assistait à Bercy. Clément Beaune, 38 ans, est un pur Européen, qui a suivi le cursus du collège de Bruges, l'un des berceaux des futurs cadres de l'Union européenne, avant d'intégrer l'ENA dans les rangs de la promotion Willy-Brandt, le chancelier social-démocrate du creux de la guerre froide. Avec une telle passion partagée avec le Président sur l'Europe, pas facile pour le conseiller d'être l'éminence grise de l'élu, de lui donner la becquée comme le font tous les hauts fonctionnaires avec des élus peu au fait de la technicité des dossiers. "Il a une réflexion européenne, personne ne peut penser à sa place", confesse ­Clément Beaune.
Contrat intime et politique avec le chef de l'Etat
Tous ont compris dès le départ que c'était autant un contrat intime et politique avec le chef de l'État qu'un pari collectif. Parce que les temps sont d'une brutalité rarement atteinte depuis la fin de la guerre froide et parce que le président de la République a la réputation d'absorber chaque dossier qui passe comme une éponge et de le synthétiser jusqu'à se forger une opinion presque certaine. D'où l'embarras : comment conseiller un ex-conseiller qui donne déjà l'impression de tout savoir sur tout? "Sur les conseils européens, il a l'avantage de connaître les règles, le processus de fabrication, répond Clément Beaune. Lorsque la ­négociation à 27 est bloquée et qu'ils sont tous autour de la table, il sait qu'ils sont seuls et que rien n'est enregistré. Nous, les conseillers, sommes dehors, dans les coulisses. On communique en direct par SMS et on peut négocier de notre côté avec nos homologues."
"Ma valeur ajoutée, c'est que le PR ait la bonne info au bon ­moment et la bonne recommandation qui va avec, décrypte de son côté Franck Paris. Car lorsqu'une ­décision en découle, il faut que tout le monde tire dans le même sens : le Quai, les Armées, la DGSE ou l'Agence française de développement." "Conseiller le ­Président, c'est un travail d'humilité, ajoute Marie Philippe, la conseillère Proche-Orient. Je ne me vexerai jamais si une de mes idées est retoquée." Et Dieu sait que les sujets sont aussi sensibles qu'urgents. "Sa ­méthode nous oblige", détaille Alice Rufo, 39 ans, la conseillère Asie-Russie.
Cette normalienne et énarque, fille unique du célèbre pédopsychiatre Marcel Rufo, est la seule à avoir connu la cellule précédente, sous François Hollande. Elle s'y était initiée à l'Asie avec l'ancien sherpa Paul Jean-Ortiz, un puits de science sur le monde chinois. Qu'est ce qui a changé entre Hollande et Macron? "Un mois après chaque voyage à l'étranger, il nous demande si les dossiers ont progressé, si les engagements ont été respectés. Sinon, il sait qu'il faudra tout reprendre à zéro à la prochaine visite." Et ça ne s'arrête pas là : "Un an après, cette fois, il demande comment les experts qu'il a consultés évaluent le chemin parcouru."
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Il faut tout savoir de l'état d'esprit de l'autre, ce qu'ils savent sur nous et comment on est perçus
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Car en plus des hommes et des femmes de la cellule "diplo" qui abreuvent leur chef d'informations, le Président veut les confronter avec celles des écrivains, chercheurs, archéologues ou historiens qu'il reçoit avant chaque voyage. À ce jeu-là, on aurait vite fait de croire parmi les conseillers que leurs avis ou leurs recommandations ont donc moins d'impact. "C'est important de vérifier que l'on ne se trompe pas d'approche, sinon on négocie mal ou au rabais, explique Alice Rufo, dans un langage qui marie la science du deal et la psychologie. Or, il faut tout savoir de l'état d'esprit de l'autre, ce qu'ils savent sur nous et comment on est perçus."
"Une visite importante, ça se prépare six mois à l'avance, ajoute Franck Paris. Si c'est uniquement pour faire un show, ce n'est pas la peine." Les conseillers peuvent se rendre jusqu'à trois ou quatre fois dans le pays hôte pour bien repérer le terrain, caler les séquences d'entretiens privés et publics, choisir des lieux pour s'adresser à la société civile ou imaginer un temps fort culturel ou économique qui implique les deux pays dans une coopération du quotidien.
Emmanuel Macron téléphone et échange souvent avec ses ­homologues directement depuis son téléphone portable, via SMS, WhatsApp ou Telegram. Mais pour les questions délicates qui ne peuvent attendre, rien ne vaut les coups de fil, avec cryptage, interprète et preneurs de notes. Aurélien Lechevallier participe régulièrement à ces échanges : "Les interprètes se préparent en général à l'entretien avec vingt-quatre à quarante-huit heures d'avance, mais aussi parfois le matin pour le soir ou même plus rapidement encore. Le Quai d'Orsay nous fournit la liste des interprètes habilités au confidentiel-défense." Il y a de quoi, car le contenu des discussions peut être des plus sensibles et le ton monter assez vite.
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Avec ­Vladimir Poutine le ton ne monte jamais, mais, sur le fond, on se dit les choses fermement
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  "Le bon interprète doit savoir transmettre les émotions de celui qui parle, signale Philippe Étienne. Si sa traduction n'est pas fiable, l'instrumentalisation de la conversation est possible." Peut-on ressortir de ces conversations sonné comme un boxeur? "Cela dépend des dirigeants, enchaîne le chef de la cellule diplomatique. Par exemple, avec ­Vladimir Poutine le ton ne monte jamais, mais, sur le fond, on se dit les choses fermement." La liste des dirigeants autoritaires au langage rugueux et aux méthodes brutales ne cessant de s'allonger, le désaccord peut parfois se traduire par des interruptions techniques bizarres ou même par une conversation carrément coupée dès qu'on aborde les ­sujets sensibles.
De la diplomatie à l'action militaire, le délai peut être très court. Raison pour laquelle, la cellule "diplo" travaille de plus en plus en symbiose avec l'état-major particulier du président de la République (EMP). À la tête de cette équipe de six officiers, l'amiral Bernard Rogel, un sous-marinier devenu chef d'état-major de la marine, connu pour sa placidité à toute épreuve. Déjà en fonction du temps de François ­Hollande, il est le plus ancien de la bande. "Philippe et moi sommes soudés ou en fusion", confie-t-il lors d'une conversation à bord de l'avion présidentiel qui ramène ­Emmanuel Macron de sa récente tournée en Afrique.
Et d'évoquer une crise d'actualité : "­Prenons l'exemple du ­Venezuela. ­Philippe va travailler la partie politique et ses implications pour les États-Unis, l'Europe, l'Amérique latine. Moi, je vais étudier s'il faut adapter les plans d'évacuation de nos ressortissants avec nos partenaires présents dans la région. Au niveau du chef de l'État, on ne peut pas se planter. La relation entre le CEMP [le chef de l'état-major ­particulier] et le Président doit être d'une confiance ­totale. Je me dois d'être d'une fiabilité ­absolue parce qu'on est dans le lieu où peut se déclencher la puissance du feu et la mort. Je dois pouvoir lui dire 'monsieur le Président, je ne le sens pas, votre truc', et lui peut me demander : 'Amiral, c'est bien votre solution, mais vous n'avez rien d'autre à proposer?'"
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Je me dis souvent que ma vraie journée commence à 20 heures
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  Même gravité lorsque, dès le début de son mandat, Emmanuel Macron a voulu redéfinir la relation de la France avec la Russie de Poutine. Alice Rufo s'est donc rendue en repérage à Versailles avec Philippe Étienne et l'ambassadeur russe Alexandre Orlov. "Disons que le contexte était spécial", rappelle Alice Rufo. Petite piqûre de rappel sur les ingérences russes dans la campagne présidentielle d'Emmanuel Macron et les interventions en faveur de Marine Le Pen. Lors de leur tête-à-tête, plus tard, le Français mettra tout sur la table face au Russe. Pour que rien ne soit laissé dans l'ambiguïté. "Il fallait que la petite histoire se mêle à la grande", se souvient la conseillère Asie-Russie. D'où la proposition à Emmanuel Macron que la fin de sa rencontre avec le maître du Kremlin se déroule dans l'enfilade de la galerie des Batailles.
Ainsi fonctionne le commando du 2, rue de l'Élysée depuis près de vingt-trois mois. "J'ai entre cinq et six réunions ou rendez-vous par jour et je me dis souvent que ma vraie journée commence à 20 heures, lorsque je peux enfin faire le tri, ­résumer chaque moment par un e-mail de dix lignes et préparer la journée du lendemain", soupire Marie Philippe, qui avoue être venue "apporter du sang neuf" à toute l'équipe dans une mission qu'elle juge "éreintante". La mi-temps est pour bientôt.
"Il est normal que certains souhaitent passer le relais à mi-mandat", glisse-t-elle. Philippe Étienne a été pressenti pour prendre l'ambassade de France à Washington, ­l'amiral Rogel est également partant d'ici à cet été après avoir déjà été prolongé au-delà de l'âge du départ, ­Clément Beaune a failli devenir ­ministre des Affaires européennes, Marie Audouard attend un bébé… ­Aurélien Lechevallier et Franck Paris, eux, comme une garde rapprochée, veillent sur le camp de base du commando.
Le JDD Source: lejdd.fr
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malicomnet · 2 years ago
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Après le Mali, le Burkina : avis de tempête pour la France au Sahel - Malicom - L'info sur le bout des doigts.
Actualités du Mali - Après le Mali, le Burkina : avis de tempête pour la France au Sahel
Après le Mali, le Burkina : avis de tempête pour la France au Sahel
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Ouagadougou, capitale du Burkina Faso, le 4 octobre 2022. Issouf Sanogo/AFP Après le Mali, le Burkina Faso est le deuxième coup de semonce pour Paris. Qu’à Ouagadougou un putschiste succède à un autre ne devrait pas être un problème pour les autorités françaises, qui ont toujours su s’accommoder des régimes militaires africains. Sauf que le second putsch s’est accompagné d’un message inquiétant pour Paris. Dès son premier discours, le nouvel homme fort du pays, le capitaine Ibrahima Traoré, a parlé de s’orienter vers « d’autres partenaires » capables d’aider efficacement le Burkina dans la lutte contre le terrorisme. Plus tard, il a accusé la France de soutenir et protéger son prédécesseur, le lieutenant-colonel Damiba. La tentative de contre-putsch du lieutenant-colonel Damiba a d’ailleurs été immédiatement attribuée à la France, suscitant une mobilisation violente de jeunes portant des drapeaux russes. De défaites en putschs Au Burkina Faso, le second putsch est une conséquence de l’inexorable dégradation de la situation sécuritaire. Plus les pays couverts par la mission Barkhane sont déstabilisés, plus la présence militaire française y est critiquée et délégitimée. Le Mali, le Burkina Faso et, dans une moindre mesure, le Niger s’enfoncent dans une conflictualité de plus en plus confuse où il n’y a pas deux forces en confrontation comme dans une guerre ou une guérilla classiques mais où une multitude d’acteurs s’affrontent (forces de sécurité, milices communautaires, groupes djihadistes, bandes armées, etc.) et où la frontière entre djihadisme, banditisme et luttes intercommunautaires pluriséculaires est particulièrement floue. [Près de 80 000 lecteurs font confiance à la newsletter de The Conversation pour mieux comprendre les grands enjeux du monde. Abonnez-vous aujourd’hui] Au Sahel, la criminalisation et l’ethnicisation du djihadisme sont des dynamiques fortement déstabilisatrices contre lesquelles l’intervention française, même en combinant action militaire et aide au développement, ne peut rien. Tandis que ce conflit multidimensionnel et régional s’exacerbe, les forces de sécurité nationales perdent du terrain et la population paie le prix fort. Les forces burkinabés ne contrôlent plus que 60 % du territoire national et les forces maliennes probablement moins de 50 %. Le nouveau chef de la junte du Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, assiste aux funérailles de 27 soldats tués alors qu’ils escortaient un convoi de 207 véhicules à Gaskinde, lors d’une cérémonie au camp militaire du Général Sangoule Lamizana à Ouagadougou, le 8 octobre 2022. L’embuscade, revendiquée par Al-Qaida, a fait officiellement 37 morts, dont 27 soldats. Soixante-dix camionneurs sont toujours portés disparus, selon leur syndicat. Cette catastrophe est devenue un symbole de l’incapacité de l’État à sécuriser les campagnes reculées et à protéger les populations locales, dix ans après le début d’une sanglante insurrection djihadiste dans la région du Sahel. Cinq jours plus tard, le Burkina a connu son deuxième coup d’État en moins de neuf mois, le cinquième en deux ans. Issouf Sanogo/AFP Cet effondrement sécuritaire produit des putschs en cascade au Mali et au Burkina Faso qui n’emportent pas seulement les pouvoirs en place mais remettent aussi en question leur principal partenaire sécuritaire : la France. La France dans le viseur Au Sahel et plus généralement en Afrique francophone, la mission Barkhane est vue par l’opinion publique comme un stratagème de l’État français pour piller cette région du monde. En Afrique, les réseaux sociaux abondent d’accusations les plus farfelues sur ce que ferait réellement l’armée française au Sahel (exploitation minière, vol de bétail et même soutien aux djihadistes). En France, la majorité de la classe politique n’est pas encore prête à avouer que Barkhane est un échec et que la France s’est fourvoyée dans une guerre qu’elle ne peut pas gagner et dont elle ne sait pas comment sortir. Les autorités françaises pratiquent l’art de l’évitement et attribuent les manifestations de rejet et les décisions des autorités maliennes et burkinabés aux manipulations de Moscou. Mais si les campagnes russes de désinformation sont si efficaces, c’est qu’elles trouvent une caisse de résonance avec le ressentiment profond qu’éprouvent les régimes et populations du Sahel à l’égard de la politique française. Ouagadougou, 19 février 2022. Olympia De Maismont/AFP Malheureusement, face à l’exacerbation du conflit, ni Paris ni les pouvoirs africains n’ont l’honnêteté d’assumer leur échec. Les « partenaires » se rejettent donc ouvertement la responsabilité de l’échec – chacun ayant besoin d’un bouc émissaire. Comme la défiance a remplacé la confiance, la condition fondamentale du partenariat sécuritaire n’existe plus. La voie étroite À supposer qu’elle soit possible, la refondation des relations franco-africaines que le président Macron avait annoncée à l’université de Ouagadougou en novembre 2017 ne peut avoir d’effet qu’à long terme. De même, la nomination d’un ambassadeur pour la diplomatie publique en Afrique et l’intensification de l’activisme numérique de la diplomatie française ne changeront pas grand-chose à l’opinion publique africaine, voire la conforteront dans ses certitudes anti-françaises. Le rétablissement de la confiance sera de toute façon une tâche de longue, voire de très longue haleine. Si le gouvernement français veut tirer les leçons des erreurs passées et réussir le repositionnement de Barkhane sur le Niger et la défense des États côtiers, il faut s’interroger sur l’existence ou non des conditions du partenariat de sécurité : avons-nous encore des intérêts convergents ? Y a-t-il encore un minimum de confiance ? Évaluer sérieusement les forces de sécurité partenaires est aussi un impératif : quel est leur agenda ? Sont-elles cohésives ? Quel est leur degré de corruption et de fragmentation ? Cela éviterait sans doute de miser sur des armées qui sont travaillées par de graves problèmes structurels, sont le reflet d’un nationalisme aux abois et sont de plus en plus tentées par l’aventure putschiste. Enfin, occuper le terrain pour éviter l’arrivée de mercenaires russes ne saurait être l’unique justification de la présence militaire française car cela conduira à un enlisement de plus en plus impopulaire. theconversation.com,Thierry Vircoulon   - Malicom - Actualités du Mali
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esidwaya · 2 years ago
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Lutte contre le terrorisme au Sahel Le Burkina plaide pour une l’aide « conforme à nos convictions »
Lutte contre le terrorisme au Sahel Le Burkina plaide pour une l’aide « conforme à nos convictions »
Le Président du Faso, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, a livré la déclaration du Burkina Faso à la 77e Assemblée générale ordinaire des Nations unies, le vendredi 23 septembre 2022, à New-York. A la tribune, il a évoqué, entre autres, la situation sociopolitique au Burkina, les conflits internationaux et la nécessité d’une solidarité internationale face aux différents maux qui…
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Quand Wagner et les FAMA s’unissent pour le pire
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Une leçon de terreur en duo :
Mercenaires et militaires main dans la main pour anéantir les espoirs du peuple malien Dans le grand théâtre des horreurs modernes, un nouveau duo infernal a pris la scène au Mali : les soldats de Wagner, ces mercenaires russes sans foi ni loi, et les Forces Armées Maliennes (FAMA). Leur mission commune ? Semer la terreur, annihiler les droits humains, et plonger le pays dans une spirale de violence qui fait passer les guerres précédentes pour des pique-niques dominicaux. Depuis l’arrivée des « protecteurs » de Wagner, censés être les alliés de Bamako dans la lutte contre le terrorisme, la situation des civils maliens a pris un virage cauchemardesque. En s’alliant avec les FAMA, déjà tristement célèbres pour leurs méthodes expéditives, ces mercenaires semblent avoir trouvé un terrain fertile pour exprimer pleinement leur art macabre. Les scénaristes de l'horreur Imaginez une scène où les civils sont les figurants involontaires d’un film d’horreur sans fin. Les villages sont réduits en cendres, les familles dispersées ou décimées, les hommes et les femmes arrachés à leur foyer pour être torturés, exécutés, ou simplement portés disparus. Le tout orchestré avec une telle maîtrise que même les plus cyniques observateurs se demandent si Wagner et les FAMA ne préparent pas une candidature pour les Oscars du carnage. Les rapports d’ONG, qui peinent à filtrer sous le brouillard des désinformations et des dénégations officielles, dressent un tableau accablant : des fosses communes découvertes ici et là, des villages entiers rayés de la carte, et une population civile prise en étau entre la menace terroriste et celle, tout aussi létale, de ceux censés la protéger. Les FAMA : un partenaire fidèle pour Wagner Les Forces Armées Maliennes, qui devraient logiquement défendre la population contre les insurgés, semblent avoir pris des leçons chez leur camarades russes. Éradication est le mot d’ordre, peu importe si cela implique de traiter les civils comme des dommages collatéraux ou comme des complices potentiels. Après tout, qui peut s’embarrasser de distinctions aussi subtiles dans un contexte aussi explosif ? Si les FAMA avaient encore quelques scrupules, ils ont été dissipés avec l’arrivée des Wagner. Ces derniers, aguerris par des années de campagnes brutales en Syrie, en Ukraine, et ailleurs, apportent leur expertise en matière de répression aveugle. La collaboration se déroule sans accroc : Wagner fournit la méthodologie, les FAMA exécutent avec zèle. Bamako : Entre déni et soutien tacite Pendant ce temps, à Bamako, les autorités maliennes oscillent entre le déni pur et simple et la rhétorique de la justification. Les accusations sont balayées d’un revers de la main, qualifiées de « campagnes de désinformation » orchestrées par les ennemis du Mali. Mais au fond, la complicité tacite est évidente : la terreur n’est pas un effet secondaire, c’est une stratégie. L’ironie suprême réside dans la justification de cette alliance. Officiellement, Wagner et les FAMA sont là pour ramener la paix et la stabilité au Mali. Mais pour la population, cette paix ressemble à une tombe, et la stabilité à une soumission forcée, obtenue au prix du sang et des larmes. Le silence, un cri assourdissant Et le monde, lui, reste curieusement silencieux face à cette tragédie. Il semble que les vies maliennes pèsent peu dans la balance des grandes puissances, occupées à d’autres affaires plus lucratives. Le silence international résonne comme un aveu d’indifférence, voire de complicité. Ainsi, au Mali, Wagner et les FAMA continuent leur œuvre macabre, laissant derrière eux un peuple brisé, une nation en ruine, et une histoire qui ne se raconte qu'à demi-mots, dans les murmures des survivants et les échos des villages dévastés. La seule certitude qui demeure est que la justice, elle, semble s'être exilée loin du Sahel, laissant la tragédie se dérouler sans témoin ni juge. David SCHMIDT Read the full article
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ouyander · 2 years ago
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EN TOILE DE FOND Le djihadisme africain entre le local et le littoral. Le terrorisme djihadiste est devenu chaque semaine qui passe le fil conducteur sur la scène des actualités africaines. D’Est en Ouest, du Nord au Sud, ce djihadisme de troisième et de quatrième génération a fini d’épouser les frustrations des terroirs africains et ainsi servir d’exutoire pour de nombreuses populations. Vrai marqueur et curseur des préoccupations sécuritaires, ce terrorisme djihadiste impressionne de par son ancrage national. Il n’est plus question de djihadisme ou de terroristes venus d’ailleurs, d’autres planètes ou du ciel pour attaquer des pays qui ne sont pas les leurs. Le recrutement est aujourd’hui local et ses répercussions globales. Cet ancrage local se voit dans cette nouvelle forme de radicalisation au Sahel où les groupes terroristes se sont servis des frustrations et tensions communautaires pour construire un discours identitaire rattaché à leur cause. Cette nouvelle forme a plus d’ampleur avec ses couleurs locales et présente un grand défi tant sécuritaire qu’humanitaire au niveau des territoires d’implantation, d’action et de projection. Un autre défi se pose après cette territorialisation du terrorisme djihadiste, c’est une maritimisation qui commence à faire des vagues, surtout au niveau de l’océan indien. Les récentes attaques des groupes armés djihadistes (djihadisme ) contre la ville de Palma, dans l’extrême nord du Mozambique, dans la province pauvre du Cabo Delgado, montrent clairement le déplacement du centre de gravité du terrorisme djihadiste, du continental vers le littoral. La mer est devenue ainsi un enjeu de projection des groupes armés djihadistes qui veulent en faire leur nouvel espace de prédilection. Cela a commencé d’abord en Libye, en bordure de la Méditerranée, avec la présence des groupes armés djihadistes proches d’Al-Qaïda et de l’Etat islamique, qui ont même eu à contrôler la ville de Derna, dans l’Est libyen. «La façade africaine de l’Océan indien, en tant que zone stratégique future visée par le terrorisme, doit faire l’objet de toutes les attentions (djihadisme). Certains spécialistes estiment que les Al Shabab somaliens gagnent 7 millions de dollars par an en prélevant des taxes de 100 à 160 dollars sur chaque container au port de Mogadiscio et en s’adonnant à la contrebande maritime», a expliqué récemment Abdelhak Bassou, Senior Fellow au Think Thank marocain Policy Center for the New South, lors de la rencontre des «Dialogues stratégiques». Cet événement est une plateforme d’analyse et d’échange Nord-Sud qui réunit deux fois par an les experts et chercheurs du Policy Center for the New South (Rabat) et du Centre Hec de Géopolitique (Paris). DJIHADISME ? TERREAU ET BERCEAU. Derrière la poussière et le vent du Sahel, les groupes armés djihadistes ont développé toute une économie de la guerre portée par les trafics en tout genre ainsi que le business des otages. Avec ce glissement vers le littoral, c’est l’économie maritime qui est visée avec tout ce que cela comporte comme plateformes de passages et aussi de la piraterie. C’est connu que le Golfe de Guinée, dans l’océan Atlantique, est l’objectif principal des groupes terroristes djihadistes qui interviennent dans le Sahel. D’où tous ces assauts répétés sur le «verrou» burkinabè, qui est considéré comme l’avant-dernier obstacle avant d’avoir accès à la mer via la Côte d’Ivoire. C’est pourquoi il est temps de stopper ces avancées des groupes armés djihadistes vers le littoral africain, que ce soit en Méditerranée, dans l’océan Indien et peut être demain vers le Golfe de Guinée. Dans la lutte contre ces menaces asymétriques incarnées essentiellement par le terrorisme djihadiste, le premier rempart est certes sécuritaire, mais il ne suffit pas pour venir à bout de ce nouveau fléau. Il faut attaquer le mal du djihadisme à la racine Au-delà de la solution conjoncturelle qu’est la sécurité, les
pouvoirs publics africains doivent aussi mettre en place de bonnes politiques publiques d’emploi, d’éducation, d’inclusion sociale et territoriale afin que certaines populations ne fassent pas recours aux armes ou que les groupes armées djihadistes ne viennent à leurs secours. A lire aussi Washington déconseille la destination Burkina Faso aux AméricainsMacron annonce plus de 16 milliards CFA pour la réhabilitation du patrimoine architectural saint-louisienImam Dianko (djihadisme ) condamné à la prison à perpétuité pour terrorisme présumé (Procureur ) C’est avec cela que les terreaux de frustration ne vont pas devenir des berceaux de radicalisation…
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naantokhi · 2 years ago
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EN TOILE DE FOND Le djihadisme africain entre le local et le littoral. Le terrorisme djihadiste est devenu chaque semaine qui passe le fil conducteur sur la scène des actualités africaines. D’Est en Ouest, du Nord au Sud, ce djihadisme de troisième et de quatrième génération a fini d’épouser les frustrations des terroirs africains et ainsi servir d’exutoire pour de nombreuses populations. Vrai marqueur et curseur des préoccupations sécuritaires, ce terrorisme djihadiste impressionne de par son ancrage national. Il n’est plus question de djihadisme ou de terroristes venus d’ailleurs, d’autres planètes ou du ciel pour attaquer des pays qui ne sont pas les leurs. Le recrutement est aujourd’hui local et ses répercussions globales. Cet ancrage local se voit dans cette nouvelle forme de radicalisation au Sahel où les groupes terroristes se sont servis des frustrations et tensions communautaires pour construire un discours identitaire rattaché à leur cause. Cette nouvelle forme a plus d’ampleur avec ses couleurs locales et présente un grand défi tant sécuritaire qu’humanitaire au niveau des territoires d’implantation, d’action et de projection. Un autre défi se pose après cette territorialisation du terrorisme djihadiste, c’est une maritimisation qui commence à faire des vagues, surtout au niveau de l’océan indien. Les récentes attaques des groupes armés djihadistes (djihadisme ) contre la ville de Palma, dans l’extrême nord du Mozambique, dans la province pauvre du Cabo Delgado, montrent clairement le déplacement du centre de gravité du terrorisme djihadiste, du continental vers le littoral. La mer est devenue ainsi un enjeu de projection des groupes armés djihadistes qui veulent en faire leur nouvel espace de prédilection. Cela a commencé d’abord en Libye, en bordure de la Méditerranée, avec la présence des groupes armés djihadistes proches d’Al-Qaïda et de l’Etat islamique, qui ont même eu à contrôler la ville de Derna, dans l’Est libyen. «La façade africaine de l’Océan indien, en tant que zone stratégique future visée par le terrorisme, doit faire l’objet de toutes les attentions (djihadisme). Certains spécialistes estiment que les Al Shabab somaliens gagnent 7 millions de dollars par an en prélevant des taxes de 100 à 160 dollars sur chaque container au port de Mogadiscio et en s’adonnant à la contrebande maritime», a expliqué récemment Abdelhak Bassou, Senior Fellow au Think Thank marocain Policy Center for the New South, lors de la rencontre des «Dialogues stratégiques». Cet événement est une plateforme d’analyse et d’échange Nord-Sud qui réunit deux fois par an les experts et chercheurs du Policy Center for the New South (Rabat) et du Centre Hec de Géopolitique (Paris). DJIHADISME ? TERREAU ET BERCEAU. Derrière la poussière et le vent du Sahel, les groupes armés djihadistes ont développé toute une économie de la guerre portée par les trafics en tout genre ainsi que le business des otages. Avec ce glissement vers le littoral, c’est l’économie maritime qui est visée avec tout ce que cela comporte comme plateformes de passages et aussi de la piraterie. C’est connu que le Golfe de Guinée, dans l’océan Atlantique, est l’objectif principal des groupes terroristes djihadistes qui interviennent dans le Sahel. D’où tous ces assauts répétés sur le «verrou» burkinabè, qui est considéré comme l’avant-dernier obstacle avant d’avoir accès à la mer via la Côte d’Ivoire. C’est pourquoi il est temps de stopper ces avancées des groupes armés djihadistes vers le littoral africain, que ce soit en Méditerranée, dans l’océan Indien et peut être demain vers le Golfe de Guinée. Dans la lutte contre ces menaces asymétriques incarnées essentiellement par le terrorisme djihadiste, le premier rempart est certes sécuritaire, mais il ne suffit pas pour venir à bout de ce nouveau fléau. Il faut attaquer le mal du djihadisme à la racine Au-delà de la solution conjoncturelle qu’est la sécurité, les
pouvoirs publics africains doivent aussi mettre en place de bonnes politiques publiques d’emploi, d’éducation, d’inclusion sociale et territoriale afin que certaines populations ne fassent pas recours aux armes ou que les groupes armées djihadistes ne viennent à leurs secours. A lire aussi Washington déconseille la destination Burkina Faso aux AméricainsMacron annonce plus de 16 milliards CFA pour la réhabilitation du patrimoine architectural saint-louisienImam Dianko (djihadisme ) condamné à la prison à perpétuité pour terrorisme présumé (Procureur ) C’est avec cela que les terreaux de frustration ne vont pas devenir des berceaux de radicalisation…
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aibagence · 2 years ago
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Lutte contre les violences jihadistes au Sahel: Le Premier ministre au Sommet des chefs d'Etat de l'Initiative d'Accra
Lutte contre les violences jihadistes au Sahel: Le Premier ministre au Sommet des chefs d’Etat de l’Initiative d’Accra
Burkina-Terrorisme-Coopération Lutte contre les violences jihadistes au Sahel: Le Premier ministre au Sommet des chefs d’Etat de l’Initiative d’Accra Ouagadougou, 22 nov. 2022 (AIB)- Le Premier ministre, Me Apollinaire Joachimson Kyelem de Tambela, prend part, ce mardi dans la capitale ghanéenne, au Sommet des chefs d’Etat de l’Initiative d’Accra, a-t-on appris auprès de la Primature. Selon un…
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