#Limoges ma ville
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ovl87 · 1 year ago
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Retour au local VĂ©li VĂ©lo aprĂšs un samedi d'animations vĂ©lo Ă  Limoges avec OVL87. Plongez au cƓur de l'effervescence vĂ©locipĂ©dique de ce samedi avec les vidĂ©os du retour des membres de l'association VĂ©li VĂ©lo Ă  leur local, situĂ© 235 av du GĂ©nĂ©ral Leclerc Ă  Limoges (parking de l’entrĂ©e Nord du cimetiĂšre de Louyat).
AprÚs avoir enchanté la place de la Motte lors d'un atelier participatif, les membres de Véli Vélo reviennent chargés à leur local. Au programme de cette journée exceptionnelle : des activités ludiques, instructives et résolument éco-responsables. 
Les réparations de vélo effectuées avec expertise ont redonné vie à de nombreux deux-roues, permettant aux Limougeauds de reprendre la route en toute confiance. Les démonstrations du vélo cargo, véritables machines à tout transporter, ont suscité l'émerveillement du public, démontrant ainsi leur potentiel pour une mobilité durable.
La remorque cyclologistique de OVL87 a également été un véritable succÚs, mettant en avant les possibilités infinies qu'elle offre en termes de polyvalence et de praticité.
En outre, Véli Vélo a mis à disposition des Limougeauds les Vlim, des vélos de location modernes, pour des essais gratuits en ville, encourageant ainsi une mobilité douce. 
A l'initiative de cette journée de découvertes, les ateliers de prévention animés par La Tutélaire ont sensibilisé les participants aux bonnes pratiques de sécurité à vélo, grùce à des conseils avisés. 
Cette journée de partage, de convivialité et de mobilité active restera gravée dans les mémoires, témoignant de l'engagement fort de Véli Vélo en faveur de la promotion du vélo à Limoges.
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fagsex · 6 months ago
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whys it smell like sewage outside if i see smth on limoges ma ville tomorrow like "giant pipe bustedddd outside" im going to be so mad
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noiraugure · 4 years ago
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Bon, et bien apparemment c'est un bon exercice, puis j'ai encore une bonne dizaine de jours devant moi avant d'entamer les démarches d'une psychanalyse en raison d'une tentative (désastreuse et maladroite) de suicide. C'était la deuxiÚme dans ma vie, c'était sûrement la milliÚme fois que j'y pensais, fortement, et encore aujourd'hui je me permets de douter un peu du scénario actuel dans lequel je suis en mesure d'écrire aujourd'hui.
Contexte, circonstances, causes, effets. Il faut que j'arrive Ă  mettre tout ça Ă  plat sans avoir besoin d'attendre un divan Ă  cinquante euros de l'heure, ou bien l'incessante musique des urgence psy du CHU. Autant essayer. Au pire, je provoquerai l'exaspĂ©ration ou la moquerie chez celles et ceux qui tomberont ici. Au point oĂč j'en suis, je devrais pouvoir encaisser le fait de dĂ©gager une image risible, que ce soit chez des proches ou des inconnus.
Commençons. Avant les quatre premiers points, je suppose qu'une présentation s'impose. Il paraßt que c'est une bonne maniÚre que de mettre en lumiÚre le sujet. Je vais tùcher de faire au mieux pour rendre cette partie la plus complÚte et explicite possible, quitte à faire lùcher prise quelques lecteurs en milieu de route.
Je m'appelle RĂ©my, je suis nĂ© le 20 octobre 1992, pas loin de la fĂȘte d'halloween que j'aimais beaucoup gamin, mais qui s'est perdue au fil des ans en France. Je suis venu au monde Ă  Limoges et j'y habite encore. C'est une ville un peu triste, manquant de couleurs et d'animations, mais j'aurais du mal Ă  lui Ă©chapper. Mes parents sont ValĂ©rie et Éric, qui ont aussi crĂ©Ă© ma sƓur, Laura. Ma mĂšre est symboliquement la figure du Bon dans mon entourage : aimante, honnĂȘte, gĂ©nĂ©reuse, simple, peut-ĂȘtre un peu naĂŻve parfois, mais ça lui permet de garder une forme d'innocence trĂšs agrĂ©able Ă  avoir autour de soi. Mon pĂšre lui parle peu, du moins c'est un peu en dents de scie au fil du temps, avec moi. C'est la figure plus "dure" du cercle familial sans pour autant tomber dans une sĂ©vĂ©ritĂ© muette et froide. Il est stressĂ©, travaille fort depuis des dĂ©cennies, s'occupe des comptes et se plaĂźt Ă  raconter son service militaire. Ma sƓur quant Ă  elle est un cas un peu Ă  part. Elle n'a jamais beaucoup parlĂ©, Ă  toujours brillĂ© dans les Ă©tudes comme les activitĂ©s, a sĂ»rement un lot de neurones fonctionnels plus hauts que la moyenne, mais semble ĂȘtre Ă  part du monde social. Ça ne semble pas lui dĂ©plaire, et je fais confiance Ă  son cĂŽtĂ© rationnel pour ne pas douter de ses choix de vie. Je pourrais Ă©voquer le reste de ma famille, avec lequel j'Ă©tais surtout proche dans mes jeunes annĂ©es, mais Ă  vingt-huit ans aujourd'hui, les relations ont un peu fanĂ©es, sans trop s'abĂźmer. Quand je les revois de temps en temps (et les occasions se font de plus en plus rares), il y a des gĂȘnes qui s'installent, et des frontiĂšres ont eu le temps de prendre place. Mais bien qu'ils aient pu ĂȘtre parfois dans le jugement Ă  mon Ă©gard, je crois en l'affection qu'ils me portent, aussi distante qu'elle soit, car j'ai moi-mĂȘme contribuĂ© lentement Ă  ces Ă©carts. Je ne peux pas m'en plaindre.
Je n'ai pas Ă©normĂ©ment de souvenirs joyeux, mais sĂ»rement par simple mauvaise mĂ©moire. J'ai trouvĂ© des photos dans le grenier familial d'un gamin qui sourit, entourĂ© par une famille aimante, durant des vacances, anniversaires et autres Ă©vĂ©nements familiaux. J'ai cependant trĂšs peu de photos avec des amis, le peu qu'il puisse y avoir sont des visages dont les noms ne me reviennent pas. J'ai le souvenir de mon plus vieil ami, mon voisin Alexandre et sa famille, que j'ai perdu de vue doucement et sans trop de douleur Ă  force de vieillir. Il va sĂ»rement bien, sa superbe famille aussi. Il y a des photos de groupe Ă  l'Ă©cole, et c'est peut-ĂȘtre lĂ  que ça va commencer Ă  piquer. J'ai le trĂšs vif souvenir d'enfants aux parents gagnant bien mieux leurs vies que les miens m'invitant pour un anniversaire, simplement pour se moquer de moi le long d'un aprĂšs-midi. Je me rappelle du rejet, de ces petites mĂ©chancetĂ©s au rire aigu, de ces mignons bourgeois qui sans le savoir jouaient dĂ©jĂ  Ă  la lutte des classes.
Il y a aussi des photos d'une fille, plus ĂągĂ©e que moi. Et bien que ma mĂ©moire fasse dĂ©faut sur les annĂ©es, j'ai le souvenir cuisant d'elle allongĂ©e dans un garage, forçant un enfant de sept ans Ă  "faire comme les adultes" avec elle. Je n'ai bizarrement aucune haine envers elle, j'ai appris bien plus tard qu'elle avait Ă©tĂ© victime de violences sexuelles de la part de proches alors qu'elle-mĂȘme Ă©tait trĂšs jeune. Non, je hais ce cycle sans fin de prĂ©dation sur l'innocence juvĂ©nile, ces aspects sordides de la sexualitĂ© qui provoquent des traumas le temps d'une existence entiĂšre, je hais le fait que ce soit si commun, si rĂ©pandu, si proche. J'ai la certitude de subir encore aujourd'hui des glitches causĂ©s par ce garage froid, et que ma perception du Monde et de l'autre a pu changer Ă  tout jamais suite Ă  ça. CĂ©lĂ©brez l'effort, j'avais cachĂ© cet Ă©pisode au coin de ma tĂȘte pendant si longtemps, que cela m'Ă©tonne mĂȘme de le relire aprĂšs l'avoir tapĂ©. Mais voilĂ , un petit bonhomme, une sale mĂ©saventure baignĂ©e de dĂ©ni pendant des dizaines d'annĂ©es, sans pour autant me sentir dĂ©truit ou souillĂ©. Pas trop. Passons. Puissiez-vous juste comprendre que pour d'autres ayant connu un Ă©pisode de la sorte, il puisse y avoir de la haine en eux.
Bon, on a parlĂ© de l'enfance, c'Ă©tait pas vraiment fou mais il y avait quand mĂȘme du soleil, je tiens Ă  le dire. Ce serait insultant pour mes parents de sombrer dans le misĂ©rabilisme en Ă©voquant cette Ă©poque. Ils ont toujours fait de leur mieux, et je leur ai cependant mis beaucoup de bĂątons dans les roues en grandissant. J'ai pris de l'Ăąge mais je n'ai pas beaucoup grandit, physiquement. J'avais dĂ©jĂ  compris que ma tĂȘte de moins pouvait dĂ©jĂ  ĂȘtre sujet Ă  la moquerie ou au harcĂšlement de cours d'Ă©cole, mais ça a posĂ© un autre problĂšme quand le collĂšge, puis le lycĂ©e m'ont ouvert leurs portes. J'Ă©tais un peu timide et pas forcĂ©ment trĂšs plaisant Ă  voir, je suppose. Tout ça rĂ©unit a pu me montrer que j'Ă©tais vouĂ© Ă  ĂȘtre l'exact opposĂ© du garçon beau et populaire, sans rentrer dans un clichĂ© de sĂ©rie amĂ©ricaine pour adolescents. Puisque, persuadĂ© aujourd'hui que nous sommes souvent attirĂ©s par ce qui n'est en rien atteignable, j'ai bien entendu souhaitĂ© plaire, faire rire, porter l'attention sur moi. Celle des amis, puis des filles, avec peu de succĂšs pour ces derniĂšres jusqu'Ă  un certain Ăąge. J'ai sacrifiĂ© pas mal de bons rĂ©sultats scolaires pour simplement ĂȘtre un clown de classe, les rires des camarades l'emportant sur les notes, j'ai pu causer pas mal de honte Ă  mes parents au collĂšge, mettant en lumiĂšre une part insolente et Ă©goĂŻste de ma personne. Je faisais l'intĂ©ressant, je le fais encore un peu aujourd'hui, avec une certaine mesure.
Bon, le lycĂ©e, on commence Ă  rentrer dans le lourd. On entame avec un changement radical d'entourage, de goĂ»ts, et d'opportunitĂ©s. J'avais toujours ce dĂ©sir de plaire, de me sentir populaire et acceptĂ©, ce qui tombait parfaitement avec mes registres culturels de l'Ă©poque. J'Ă©tais une personne aux goĂ»ts alternatifs, dans un un groupe de personnes aux goĂ»ts alternatifs, avec un dĂ©but de penchant pour les choses interdites et pas trĂšs saines. C'Ă©tait pas forcĂ©ment la partie la plus propre de ma vie, mais actuellement j'ai connu bien pire, et il y avait quand mĂȘme des aventures amusantes, de belles fĂȘtes, et malgrĂ© ma mĂ©moire de trĂšs bons souvenirs. J'estime cependant que cet Ă©pisode a sĂ»rement contribuĂ© Ă  avilir mon personnage dĂ©jĂ  un peu torturĂ©, laissant sortir des dĂ©fauts qui m'Ă©taient encore inconnus jusqu'Ă  ces Ăąges, tout en renforçant ce dĂ©sir de plaire, plaire et encore plaire, se sentir aimĂ© et dĂ©sirable. Ça pousse forcĂ©ment Ă  une certaine forme de narcissisme qu'on peut sĂ»rement pardonner, je ne sais pas, je vois beaucoup d'autres sapiens dans ce mĂȘme cas. Je n'aime vraiment pas cette part de moi, et ça doit aujourd'hui laisser place Ă  une forme de dualitĂ© intĂ©rieure, entre la vanitĂ© et le dĂ©goĂ»t. Pas fou pas fou.
Les drogues n'ont pas aidĂ© non plus. J'Ă©tais fĂȘtard, buvais beaucoup, jusqu'Ă  en mourir un peu un beau jour. Le cƓur bat toujours mais une partie de mon corps est nĂ©crosĂ©e Ă  cause de l'alcool. Je le regrette un peu, j'aurais aimĂ© continuer la fĂȘte Ă©ternellement. Boire et se foutre la gueule en l'air avec ce qui peut passer sous le nez, c'est facile, amusant, et ça fait fuir la timiditĂ© Ă  grands galops. Puis qu'est-ce qu'on a ri avec Matthieu, un de mes meilleurs amis, voisin de table mon premier jour de lycĂ©e. Je pense Ă  lui souvent et aux (trĂšs) grosses bĂȘtises qu'on a pu faire ensemble, avec les autres copains. C'est lui qui m'a appris Ă  fumer, rouler des joins, se battre dans des bars, et sĂ©cher mes larmes quand une fille me brisait un peu le cƓur. C'Ă©tait lui qui, quand Élise m'avait ravagĂ©, au point de tenter une premiĂšre fois la mort aprĂšs des semaines de mutilations, m'a invitĂ© Ă  reprendre le court de la fĂȘte. Par la suite, l'aventure nous a menĂ© Ă  d'autres rencontres, pour certaines lĂ©gendaires et formatrices, aucun regret, j'ai connu des personnes magnifiques comme Gilles, Nat, Seb, et tant d'autres Ă  cette Ă©poque. Ils ont un peu fanĂ© aussi, mais ils ont toujours une petite place en moi qui me rĂ©chauffe, mĂȘme si j'aurais ce constant malaise Ă  les retrouver. Si vous me lisez, ne changez jamais, vous ĂȘtes des Ă©toiles dans la nuit, et l'obscuritĂ© fuit Ă  votre contact.
Matthieu a mis fin Ă  ses jours il y a quelques annĂ©es, Ă  un moment oĂč dans ma routine, nos relations commençaient aussi gentiment Ă  faner. J'y pense tous les jours, au moins une fois, et les larmes montent aux yeux, les regrets aussi. Ils sont immenses. Je le savais bouffĂ© par la vie et par le cƓur, un esprit souffrant d'un manque grave de sĂ©rotonine, mais j'ai fais l'autruche, de mon cĂŽtĂ©, le pensant en paix avec sa petite amie et son chez-lui. J'aurais dĂ» plus m'impliquer, comme dans toutes mes relations. Vous allez voir, ça soulĂšve un point important qui va venir par la suite.
C'était lui qui m'a présenté à Mel, son ex-petite amie avec qui il avait encore des relations amicales. Je me rappelle encore un peu de cette soirée, elle était là, avec son sourire gigantesque, ses jolis yeux encadrés par une paire de lunettes, et ses cheveux raides et bruns. DÚs le premier instant j'ai rencontré quelqu'un avec une chaleur débordante, c'était déroutant. Je savais simplement une seule chose, je mourrais d'envie de l'embrasser, et cette envie elle, n'a jamais fini de saisir mon palpitant jusqu'à aujourd'hui. J'ai cependant perdu la maniÚre de lui exprimer en route sur nos (presque) dix ans de relations, et j'ai fais naßtre chez elle le doute, le sentiment de rejet, puis la perte de son amour pour moi depuis quelques semaines.
On arrive proche du pic lĂ . Je me sens tellement con d'avoir Ă©tĂ© capable de prendre pour acquis quelque-chose de si fort et si bon pendant aussi longtemps. Sa sincĂ©ritĂ© mĂ©ritait pourtant toute mon attention. J'avais tout ce que je pouvais enfin souhaiter, tout ce que je pouvais chercher chez quelqu'un d'autre, et je l'ai laissĂ© faner elle aussi, alors mĂȘme que nous partagions le mĂȘme lit, les mĂȘmes appartements, le mĂȘme quotidien qui, pour ma dĂ©fense, a Ă©tĂ© des plus difficiles peu aprĂšs m'ĂȘtre liĂ© Ă  elle :
J'ignore comment les choses auraient pu se passer si j'avais refusĂ© cette offre d'emploi qui m'a fait vivre un rĂ©el enfer pendant presque neuf ans. Ma personnalitĂ© a muĂ© au contact de la duretĂ© du travail, et j'ai par instinct de survie, du faire durcir une carapace autour du petit batard sensible que j'Ă©tais. Je pourrais Ă©crire des milliers de lignes qui pourraient dĂ©crire ce cauchemar quotidien, qui par la suite bizarrement est devenu ma profession, voire ma passion quand j'arrive Ă  ne plus la lier Ă  l'endroit oĂč j'ai pu la connaĂźtre; mais il suffit simplement d'observer dans quel Ă©tat sont mes anciens collĂšgues, qui eux ont endurĂ© moins de la moitiĂ© d'annĂ©es que j'ai du saigner. Tous ont un suivi psy, certains sont flinguĂ©s, peut-ĂȘtre pour un moment, peut-ĂȘtre Ă  vie... Et j'ai Ă©tĂ© lĂ , Ă  rester, pour leur faciliter le dĂ©part, tenter vainement de faire Ă©voluer les choses de l'intĂ©rieur. J'ai laissĂ© mon dĂ©part prendre du retard pour que d'autres puissent partir plus vite, sans mĂȘme me rendre compte que j'allais y perdre un morceau de mon Ăąme.
Bon sang, ça ne valait pas le coup. Voir aujourd'hui d'un regard plus lointain ce que j'ai pu devenir me donne la nausĂ©e. Une personne si froide, si peu rĂ©ceptive, avec des traits se rapprochant de ce patron dĂ©testable. Toute cette aliĂ©nation qui m'a rendu muet, sourd, et colĂ©rique. Cet amalgame dĂ©testable d'Ă©goĂŻsme et d'amnĂ©sie que je n'ai jamais pu mettre Ă  la poubelle a fini par tuer chez Mel un sentiment si prĂ©cieux. Elle qui simplement souhaitait se sentir aimĂ©e, dĂ©sirĂ©e, et protĂ©gĂ©e d'un quotidien morne et silencieux. Avec nos squelettes dans le placard respectifs, on a laissĂ© entrer des vampires au seuil de notre porte, nous noyant dans les nĂ©vroses des autres pour ne jamais traiter les nĂŽtres, les miennes surtout. À part Londres, quel projet avions-nous pu aboutir ? MĂ©ritions-nous de passer des journĂ©es entiĂšres amorphes, Ă©puisĂ©s et abrutis face Ă  des Ă©crans, plutĂŽt que la vie ? Pour refuser mes caresses dans les cheveux, les ballades, et les simples compliments ? J'ignore comment j'ai pu Ă  ce point trahir mon propre cƓur, alors que lui-mĂȘme hurlait tous les sacrifices possibles Ă  endurer pour l'amour de cette personne. En bref, on s'est laissĂ© pourrir, et on mĂ©ritait de vivre les choses autrement. Je n'hĂ©siterais pas une seconde si l'on me proposait un retour en arriĂšre, j'y sauterais avec joie, sans carapace, sans ces huit annĂ©es de merde, sans laisser les vampires psychiques nous dĂ©vorer. Oh non, je crois que simplement, j'y retournerais et lui proposerais de simplement penser au jour qui vient, et je savourerais chaque instant Ă  sa juste valeur en sa prĂ©sence, je lui dirais d'oublier un peu la dystopie que nous traversons et qu'il y a du bon, au moins un peu quand nos mains sont jointes. Je commencerais par la regarder dans les yeux, je regrette amĂšrement de ne pas l'avoir fais avant qu'elle ne m'aime plus.
Alors nous y sommes, on revient donc au dĂ©but de ce long message, je m'aperçois que ma prĂ©sentation Ă  complĂ©ment dĂ©bordĂ©, dans tous les sens, qu'aucune question n'a eu de rĂ©ponse, mais nous avons dĂ©sormais un semblant de contexte, des circonstances vaguement traitĂ©es, quelques causes, des effets bien entendu qui ne sont pas encore Ă©voquĂ©s Ă  l'Ă©crit, mais je dois avouer que ce n'est pas encore ça. Je me rends compte aprĂšs relecture l'impact que les autres peuvent avoir sur mon existence, moi qui me targuait d'ĂȘtre un ermite sauvage toutes ces annĂ©es, qui se refusait Ă  saisir ce qui est bon quand l'autre tend la main. Je me rends compte aussi que j'ai perdu l'habitude d'Ă©crire, et que cette catharsis m'aurait sĂ»rement permis d'ĂȘtre une meilleure personne aujourd'hui, si je n'avais pas eu la bĂȘtise de faire acte de pudeur avec celles et ceux qui me trouvaient beau, bon, talentueux sur certains points. J'ai mĂȘme eu la bĂȘtise de ne pas les Ă©couter, alors que c'Ă©tait tout ce que j'avais pu espĂ©rer recevoir de ma vie. C'Ă©tait un peu le mĂȘme sentiment de honte qu'on peut avoir Ă  l'idĂ©e de chanter face Ă  des gens. Ça a toujours Ă©tĂ© ça, toute ma vie.
À toi, puisses-tu un jour voir Ă  quel point je suis reconnaissant de t'avoir rencontrĂ©, de m'avoir montrĂ© que j'Ă©tais capable d'Ă©prouver tous ces sentiments. Qu'il ai fallu en arriver lĂ  est tragique, mais je suis fier de sentir Ă  nouveau mon cƓur qui rompt le rythme au fil de certains souvenirs. Peut-ĂȘtre que je t'ai perdu pour de bon (il y a mĂȘme de grandes chances), et cette idĂ©e me hante, mais c'Ă©tait nĂ©cessaire. Je commence Ă  comprendre ce qui est bon et beau. Puissions-nous Ă©voquer nos meilleurs moments, nos pĂ©tards partagĂ©s lors de nos Ă©ternels dĂ©bats sur le Monde, nos convergences, notre tendresse, et le sentiment rougissant de sembler ĂȘtre un bon amant. Je ne peux me permettre de laisser tout ça Ă  mes amnĂ©sie. J'ai dĂ©jĂ  trop oubliĂ©. Je prĂ©fĂšre porter la vulnĂ©rabilitĂ© que peut sembler ĂȘtre l'espoir de te retrouver, ne serait-ce qu'un soir ou un matin. Ou deux, grand maximum trois, mais pas plus ! Que la romance puisse mourir et renaĂźtre Ă  chaque fois, sans jamais faner.
Puisqu'il faut conclure, je vais tout de mĂȘme tenter de sauver un peu ma prĂ©sentation, car tel Ă©tait l'exercice de dĂ©marrage. Je m'appelle RĂ©my, j'ai vingt-huit ans depuis deux mois, et je me suis depuis trop longtemps persuadĂ© de n'ĂȘtre autre chose qu'un amalgame de doutes et de complexes. Puisque ce monde est souvent violent, glacial et cannibale, je me suis toujours empĂȘchĂ© de chanter face aux autres, tout autant que de les regarder droit dans les yeux trop longtemps, et je n'ai surtout jamais expĂ©rimentĂ© les deux en simultanĂ©. Je me connais assez pour savoir qu'au fil des secondes le cƓur s'emballerait, et les orbites feraient monter les eaux. Aussi beau le moment soit-il, je m'interdit de baisser la garde, laissant gagner l'angoisse par avance. Aussi tremblante et hasardeuse puisse ĂȘtre ma voix dans cet exercice, une honte indescriptible prend le dessus, me murmurant qu'il vaut mieux le silence et le regard fuyant. Et je suppose aujourd'hui, dans ma situation, qu'une personne digne de bon sens et apte Ă  conseiller les innombrables Ăąmes en perdition que porte notre Ă©poque me dirait que j'ai eu tort. Je suppose que je devrais lui Ă©numĂ©rer ce que j'ai pu tirer de bon dans ce bazar : une certaine sensibilitĂ©, un coup de crayon qui ne demande qu'Ă  Ă©voluer, des proches qui rĂ©alisent des rĂȘves auxquels je suis invitĂ© Ă  m'accrocher. Je suppose aussi qu'on me ferait rĂ©aliser qu'une bonne partie de mon ĂȘtre se compose de la gentillesse des autres, ces sourires dĂ©sintĂ©ressĂ©s et ces compliments que je dĂ©tournais en rougissant. Aussi affamĂ© de reconnaissance et de confiance puis-je ĂȘtre, je me refusais Ă  savourer cette nourriture de l'Ăąme que l'ami et l'amour me donnaient, et j'aimerais donc finir ce long monologue en faisant honneur Ă  celles et ceux encore Ă  table avec moi, prĂȘts Ă  partager le pain et la vie Ă  mes cĂŽtĂ©s. Vos noms n'apparaissent pas tous ici, mes copains et copines, mais j'espĂšre que vous y trouverez naturellement votre place entre ces longues lignes de texte.
À mes amis d'aujourd'hui, Ă  ceux d'hier, et ceux de demain, puissiez-vous briller si fort que plus jamais la nuit ne soit si noire. Puissiez-vous chanter l'amour qui dĂ©borde de vos corps chavirant dans cette tempĂȘte que peut ĂȘtre parfois l'existence, car je ferai de mon mieux pour suivre les chƓurs dĂ©sormais, et me joindre Ă  vous.
RĂ©my
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poesiecritique · 6 years ago
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au moins 82 rĂȘves
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dans sa dĂ©dicace Emil Szittya dit que ce livre appartient Ă  sa femme, Erika, en mĂȘme temps qu’est soulignĂ© par CarrĂšre dans la prĂ©face que les archives mĂȘme de Szittya, ses journaux intime, disent de cette femme, sa femme, le plus grand mal : cette contradiction est peut-ĂȘtre le sujet mĂȘme du livre, la guerre, dans tout ses aspects, intime et historique, la traversĂ©e intime d’un temps historique, et comment il est possible de lire Ă  travers l’intime, le plus intime, l’évanescence d’un rĂȘve, le reflet de l’Histoire, qui n’est jamais que le reflet d’une histoire personnelle intimement liĂ©e Ă  l’Histoire, qui s’en fait l’écho - Ă  ce titre, le dernier rĂȘve, celui d’une riche grecque,mariĂ©e Ă  un Ă©tat-unien, et exilĂ©e dans ce pays durant la guerre rĂȘve prĂ©cisĂ©ment de la distance qui la sĂ©pare de la guerre, qui sĂ©pare son visage de la guerre
Szittya, et tous ses commentateurs, disent que l’auteur se refuse Ă  interprĂ©ter les rĂȘves recueillis, cependant par effet de montage, l’apposition d’une sĂ©lection des Ă©lĂ©ments biographiques au rĂȘve dĂ©crit, Szittya, de fait, interprĂštent ces rĂȘves : nous en donne son interprĂ©tation, c’est-Ă -dire, qu’il souligne les Ă©lĂ©ments qui, selon lui, font lien, figure, lieu de dĂ©ploiement potentiel ; et c’est peut-ĂȘtre dans cette potentialitĂ©, oĂč lecteurice je peux dĂ©cider de tenter de lier, ou non, les figures du rĂȘve aux Ă©lĂ©ments biographiques que Szittya n’interprĂšte pas les rĂȘves - mais pas davantage ; ainsi, vivent en regard deux flottements : une biographie trouĂ©e et un rĂȘve qui, par dĂ©finition ?, est une matiĂšre narrative trouĂ©e, les trous s’additionnant les uns aux autres, on en arrive Ă  un texte avec des trous au carrĂ©, des trous de vers, des trous noirs, des lieux de passage vers l’insconscient d’une espĂšce prise dans une tourmente, la seconde guerre mondiale 
il y a deux motifs rĂ©ccurents dans l’ensemble de ces 82 rĂȘves : celui du vent et celui du miroir,  le vent est le vent insidieux du pouvoir, celui qu’instaure Hitler, celui qui se faufile partout, celui qui emporte tout, celui de la dĂ©lation, celui de la tourmente, Ă  proprement parler, le miroir est le reflet du vent que soi laisse advenir, c’est constaster sa dĂ©liquescence, c’est ĂȘtre aux portes de l’enfer et tenter de le dompter, autant qu’il nous mĂ©duse et nous terrasse,  ces deux motifs se dĂ©ploient et ne cessent de revenir, et ils sont terrfiants Ă  chaque fois qu’ils apparaissent Ă  nouveau, chargĂ© de chacun des rĂȘves prĂ©cĂ©dents, chacune des vies prĂ©cĂ©dentes,  et un troisiĂšme, moins specfique, peut-ĂȘtre, Ă  ce temps de guerre, commun Ă  tout temps de guerre, de famine, de disette, de sĂ©cheresse, de conflit : la faim, la faim est omniprĂ©sente, permanente, un pĂšre peut glisser sur la bouche de sa fille une cuillĂšre de confiture pour la maintenir en vie afin qu’elle quitte vivante un camp d’extĂ©rmination,  je n’ai jamais lu de cette maniĂšre lĂ  cette figuration du pouvoir, et du rapport au pouvoir, cette intimitĂ© avec le sentiment, et davantage la sensation, vent et miroir, du pouvoir de maniĂšre si intime et si collective, et en cela, le paysage mental de cette sociĂ©tĂ© en guerre est bien dĂ©peint par Szittya, qui comme il peint, ajuste couleurs Ă  couleurs la couleur de chacun des rĂȘves qu’il note, colore ; il faut dire toute l’étendue des gens que connaĂźt, ou rencontre Szittya : soldats allemands et dĂ©portĂ©.es, rĂ©sistant.es, juif.ves, blanc.hes et noi.res, immigrĂ©.es espagnol.es, adultes et enfants, femmes et hommes, classe ouvriĂšre, intellectuelle, upper-class, commerçant.es, artistes : les catĂ©gories ne suffisent pas Ă  n’oublier personne
et puis aussi, dire l’étreinte particuliĂšre Ă  lire ĂȘtre dĂ©peints des paysages que je connais bien, et qui s’animaient des histoires qui se lient, en toute petite partie, Ă  celle de ma famille, ma grand-mĂšre me racontant comment, toute jeune, elle Ă©tait montĂ©e voir son frĂšre, rĂ©sistant, hospitalisĂ© Ă  Lamastre, et comment, redescendant au plus vite pour que sa mĂšre ne s’inquiĂšte pas plus encore, elle n’avait pu s’empĂȘcher de s’arrĂȘter pour voir la beautĂ©, malgrĂ© l’horreur de ce que cela signifiait, des bombes se dĂ©versant sur Valence ; Szittya Ă©voque les villes de Charmes, de Sait PĂ©ray, de Romans, de Tournon, de Valence, toute cette rĂ©gion en mĂȘme temps que celle de Limoges et Toulouse, zone libre, et je me suis demandĂ©e comment et oĂč ont vĂ©cu Emil et Erika Szittya, quels voyages dans quelles nuits, qu’est-ce qu’en creux de leur propre vie ce recueil d’au moins 82 vies dit des leurs, de leurs propres rĂȘves - en mĂȘme temps que cela n’est pas la question, cela est peut-ĂȘtre justement la question qu’Aragon pose, est-ce donc ainsi que les hommes vivent ?
il y a dans ce livre cette importance du tĂ©moignage : ne pas oublier l’Histoire, que l’Histoire ne se rĂ©pĂšte pas - mais alors il faudrait dĂ©lier, profondĂ©ment, le tĂ©moignagne de l’horreur d’un sentiment de beautĂ©, que l’horreur n’ait pas a ĂȘtre irregardable pour ĂȘtre rejetĂ©e, que dĂšs ses prĂ©misses la fascination cesse de s’exercer, miroir ; il y a l’importance de l’amorce d’un travail objectiviste, dans un monde surrĂ©el de violence auquel rĂ©pond, tout aussi surrĂ©el, tout aussi violent, un monde onirique, l’un et l’autre scrutĂ©s lĂ  avec les mĂȘmes outils
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123distractions-blog · 6 years ago
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16- LA PROSTITUTION
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Mon nom de famille, c'est le nom de la mÚre maquerelle la plus célÚbre de France. Toute mon enfance, j'entends "Philippe Claude? Alors ta maman, c'est Madame Claude?" Ma maman, elle s'est remariée, elle ne s'appelle plus Madame Claude, c'est Madame Thimonier. Il n'y a que moi dans la famille qui s'appelle Claude, ... et mon frÚre Pascal Claude qui vient 2 fois par mois. Il vit avec notre pÚre que je n'ai jamais vu, Didier Claude. Mon beau-pÚre me tyrannise et bizarrement ce n'est pas la violence physique  qui me fait le plus mal, c'est une sorte de harcÚlement psychologique dont je souffre sans le savoir. "Philippe Claude , viens ici!" "Philippe Claude, qu'est-ce que tu as fait là?" M'appeler par mon nom de famille est tellement cruel. Tout d'un coup je suis un simple visiteur dans la Famille Thimonier, ce n'est pas vraiment ma place. Je déteste mon nom, comme j'aimerais m'appeler Thimonier.
Avec l'exploration de ma sexualitĂ©, je n'appelle plus mon beau-pĂšre Papa, je n'utilise pas son prĂ©nom non plus. Il devient l'homme sans nom et je suis Philippe Claude. L'administration française donnait comme nom de famille aux enfants trouvĂ©s le nom du Saint du calendrier du jour de leur dĂ©couverte. Un de mes ancĂȘtre avait Ă©tĂ© trouvĂ© le 15 fĂ©vrier, jour de la Saint Claude, et il Ă©tait devenu Monsieur Claude. Philippe Claude est aussi un enfant trouvĂ©.
L'Ă©tĂ© 83, je perds mon nom de famille, je suis juste Philippe. Philippe c'est joli, il y a mĂȘme un roi de France qui s'appelait Philippe le Beau. Je suis libre Ă  Saint-Tropez et le temps passe trop vite. Ma perception particuliĂšre des nombres m'avantage dans la gestion de l'argent. J'ai rĂ©ussi Ă  rester tout un mois sur la CĂŽte, je n'ai plus un centime et il faut quitter le camping de Saint-RaphaĂ«l, retrouver maman et son mari dans la maison de campagne prĂšs de Limoges. Je le ferais bien en stop, je suis libre. Je pourrais utiliser l'argent de mon billet de train pour rester quelques jours de plus, mais je ne suis pas complĂštement  libre, une tente de 30 kilos, Ò«a ne fait pas d'auto-stop, Ò«a prend le train. Il faut changer Ă  Bordeaux, j'y passerai la nuit, histoire de faire connaissance avec la ville et ses habitants. Bordeaux, n'a rien Ă  voir avec la cĂŽte d'azur. Les Bordelais dĂ©testent les Parisiens et se montrent trĂšs froids. J'ai pas mangĂ© depuis deux jours et je ne sais pas oĂč dormir, Ò«a va pas ĂȘtre facile. Un grand noir mal habillĂ© m'aborde et il n'est pas mon genre, j'ai perdu un peu de ma simplicitĂ© aprĂšs tout le luxe de Saint-Tropez.  En plus, je ne suis pas sĂ»r que sa recherche soit sexuelle. S'il veut me voler de l'argent de toute façon je n'en ai pas. Il ne faut pas que je m'en aille, il faut que je vienne avec lui, il peut me donner de l'argent si je veux. Je continue Ă  refuser mais d'un air moins catĂ©gorique. "Viens avec moi, je te donne 5000" J'ai jamais couchĂ© avec un noir mais pour 5000 francs, c'est peut-ĂȘtre le moment ou jamais. J'ai entendu dire qu'une passe, c'est 200 francs; 5000 c'est quand mĂȘme une somme. J'ai vraiment l'impression de valoir 5000 francs mais je commence Ă  douter que mon Ă©ventuel micheton ait vraiment cet argent. "Mais t'as jamais eux 5000 francs, mon pauvre! - Mais si regarde, ils sont dans ma poche!" Il est tard et il fait dĂ©jĂ  sombre mais je vois bien qu'il n'a qu'un billet, un billet de 50 francs. En 1960, 100 francs deviennent 1 franc (et donc 5000 anciens francs deviennent 50 nouveaux francs) mais en 1983, il n'y a que les vieux qui parlent encore  en anciens francs, ... et mon grand noir bordelais. Je pars en riant et cette fois-ci rĂ©solument. Il faudra dormir Ă  la gare, le ventre creux.
L'hiver suivant Ă  Paris et comme Ă  l'habitude Ă  la recherche d'une aventure, une voiture s'arrĂȘte, le conducteur me demande si je veux monter. il est pas trĂšs beau mais assez jeune, j'ai envie de baiser, alors pourquoi pas. On part en banlieue, et c'est pas la mienne, quelle horreur. Je me retrouve dans un appartement lugubre, toutes les rideaux sont fermĂ©s, c'est vraiment glauque. Il est super gentil, trĂšs attentionnĂ© et me regarde avec Ă©merveillement. J'aime quand il me regarde. Ce que je fais? Moi, je fais tout, qu'est-ce qu'il veut lui? Il veut que je le prenne? Ah oui, d'accord! L'atmosphĂšre est trĂšs particuliĂšre, rien ne respire le monde flamboyant qui m'attire Ă  cette Ă©poque, c'est comme si le type n'Ă©tait pas homosexuel ou le cachait tout du moins. Son cul est agrĂ©able. Il va me raccompagner Ă  Paris, alors Ò«a c'est gentil. Il me tend en plus 200 francs. J'hĂ©site et soudain tout a un sens, il m'avait abordĂ© dans un quartier oĂč Ò«a tapinait. Les gens comme moi ne rentraient pas dans les voitures de gens comme lui, donc j'Ă©tais devenu Ă  ses yeux un prostituĂ©. J'adore marchander, ce n'est pas seulement tirer le meilleur prix d'un produit, c'est aussi une Ă©tude psychologique oĂč l'offre et la demande doivent ĂȘtre Ă©valuĂ©es avec prĂ©cision Ă  chaque seconde. C'est une guerre que l'on gagne au moment de payer. Dans ce jeu, vers la fin, il faut montrer les billets, c'est le dernier argument pour que se plie le vendeur. La somme tenue en main est irrĂ©vocable, c'est Ă  prendre ou a laisser. Mon micheton me tend 200 francs et je ne vais pas les laisser. Cet argent avait Ă©tĂ© trop facilement gagnĂ©. Je me suis rappelĂ© de l'endroit de la premiĂšre fois et remarquĂ© que d'autres garçons se "promenaient". Et si je leur tenais un peu compagnie. Un vieux baisse la vitre de sa voiture et me demande combien c'est. Je rĂ©ponds sans hĂ©siter: 200 francs. On va chez lui, et celui-lĂ  il a de l'argent. Il me traite comme une pute et je n'aime pas Ò«a. Quelques jours plus tard, dans mon night club prĂ©fĂ©rĂ©, il faut poser et donner de l'attitude. Un de mes rival arrive, l'air sournois et fier de lui en me disant. "Alors, on fait la pute maintenant?" Je me rĂ©crie et dit qu'il ne sait plus quoi inventer. Il me dit qu'il m'a reconnu et qu'il est sĂ»r que c'Ă©tait moi. Je continue Ă  nier en bloc, j'ai pas besoin de faire Ò«a, lui devrait y rĂ©flĂ©chir si jamais quelqu'un voulait payer pour lui. Je suis consternĂ©, je suis au bord de basculer dans la catĂ©gorie des moins que rien, je ne retournerai plus jamais me "promener".
L'idĂ©e de payer pour du sexe m'est Ă©trangĂšre. C'est un service rendu mutuel. Dans un monde idĂ©al, j'aimerais que les putes soient remboursĂ©es par la sĂ©curitĂ© sociale. Rejeter mes principes religieux m'a Ă©loignĂ© de tout prĂ©jugĂ© contre le sexe. Le sexe, c'est bon pour la santĂ©. Pourquoi la sĂ©cu rembourserait un massage de dos et pas un massage de bite? On Ă©viterait Ă©normĂ©ment de problĂšmes mentaux et mĂȘme physiques si les plus dĂ©munis avaient accĂšs Ă  des professionnels du sexe. Ma courte expĂ©rience m'a apportĂ© un grand respect pour ceux pour qui ce n'est pas un service rendu mutuel et gratuit. Ce n'est pas aussi facile que Ò«a en a l'air, le sexe est un dĂ©tail en lui-mĂȘme, mais la mise Ă  l'Ă©cart de quelqu'un dont la profession est considĂ©rĂ©e comme dĂ©gradante,  c'est le pire. Moi en tout cas, je n'Ă©tais pas Ă  la hauteur. Quelle injustice cette stigmatisation d'une personne Ă  la fois nĂ©cessaire et rejetĂ©e par Ă  la sociĂ©tĂ©!
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Souvenir de notre tournage a Limoges avec Laurent Girard de l’Office Intercommunal de Limoges. C’est mon tout nouveau reportage personnel en ligne actuellement (lien direct dans ma bio). J’ai vraiment adorĂ© dĂ©couvrir cette superbe ville que je ne connaissais pas mĂȘme si j’y avais dĂ©jĂ  Ă©tĂ©. Laurent est un guide fabuleux et passionnant qui sait raconter les anecdotes sur les monuments de sa ville natale. Je vous invite Ă  regarder et Ă  visionner ce fabuleux reportage que j’ai adorĂ© faire. #limoges #instalimoges #visitfrance #visitelafrance #guide #secrets #ville #tourisme #tourismefrance #limousin (Ă  Limoges, France) https://www.instagram.com/p/CRlFrrIjwpk/?utm_medium=tumblr
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indochine-ma-sauve-la-vie · 7 years ago
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A Bercy, vous nous aviez confiĂ© avoir quelques petits dĂ©tails Ă  roder. Avec quelques concerts de plus, ĂȘtes vous pleinement satisfait ?
Bercy c’était le deuxiĂšme concert de la tournĂ©e. On rĂ©flĂ©chit chaque jour sur une Ă©volution du concert, on change de morceaux, on Ă©volue aussi dans la conception, c’est en perpĂ©tuel mouvement, c’est ça qui est intĂ©ressant, c’est pas figĂ©, on ne rentre pas avec un texte comme au thĂ©Ăątre, il y a au moins une bonne part d’improvisation ne serait ce que dans les interventions.
Vous avez confiĂ© il y a quelques temps que vous rĂ©flĂ©chissez dĂ©jĂ  Ă  la maniĂšre de fĂȘter les 40 ans d’Indochine. Vous avez notamment l’intention de faire plusieurs dates dans chaque ville afin de dĂ©cliner vos diffĂ©rents albums

On reçoit tellement de rĂ©actions de fans qui disent « vous n’avez pas jouĂ© ce morceau... », on a prĂšs de 400 morceaux et c’est vrai que peut-ĂȘtre c’est le moment de les jouer en intĂ©gralitĂ©. On ne peut pas tout faire sur cette tournĂ©e lĂ , on a onze morceaux du nouvel album, ce qui est dĂ©jĂ  un exploit incroyable, en deux heures et demi on est obligĂ© de passer quelques albums. En rĂ©flĂ©chissant Ă  ça je me suis dit que la solution c’était de jouer plusieurs soirs de suite. On est en train de rĂ©flĂ©chir Ă  ça, prĂ©parer ça pour 2020.
Est-ce qu’à cette occasion certains anciens membres d’Indochine pourraient effectuer leur retour ?
Aucune idée. Pourquoi pas. AprÚs il y aura un concert anniversaire type le jour des 40 ans du groupe si on arrive jusque là. Ma porte est toujours ouverte.
Quel est votre secret de longévité, votre hygiÚne de vie ?
On se prĂ©pare. Deux heures et demi tous les soirs c’est comme un match de foot ou de rugby, sans les coups. j’ai la chance de ne pas aimer la drogue ou l’alcool. On peut dĂ©conner quand on a 20 ans mais aprĂšs c’est un peu plus compliquĂ©. Donc oui j’ai une hygiĂšne de vie mais qui n’est pas un chemin de croix, beaucoup de sport, c’est un travail. C’est gĂ©nial parce qu’il n’y a rien de pire que d’arriver sur scĂšne et d’ĂȘtre fatiguĂ©. Prendre soin de toi c’est prendre soin du public.
Aprùs le concert de Bercy, vous affichiez tous une forme remarquable aprùs deux heures trente de scùne

Alors qu’on avait dĂ©jĂ  rĂ©pĂ©tĂ© la veille et depuis deux mois et demi. C’est parce que c’est des bonnes conditions, on est bien nourris (rires). On Ă©tait contents de ce concert, d’avoir passĂ© ce premier cap. Il y a des soirs oĂč on est plus crevĂ©s que d’autres.
Est-ce qu’il vous arrive de penser à la fin de votre carriùre ?
Il n’y a pas une journĂ©e oĂč je n’y pense pas parce que c’est tellement incroyable d’avoir plus de trente-six ans, d’arriver ïżœïżœ bientĂŽt quarante ans. Il y a des exemples qui me touchent comme les Stones, ils ont 75 ans, vingt ans de plus que moi et ils sont en pleine forme et ce qu’ils prĂ©sentent n’est pas trop dĂ©gueu. Pour l’instant je suis encore dans la crĂ©ation. Je ne suis pas dans l’exĂ©cution de ma carriĂšre, de rĂ©pĂ©ter sans arrĂȘt. Ce n’est pas calculĂ©. Je laisse voir.
Le fait d’avoir crĂ©Ă© votre label est-il un moyen de transmettre le flambeau ?
C’est de s’apercevoir qu’il y a un nombre d’albums qui sortent chaque annĂ©e de groupes de talent et qui passent totalement inaperçus parce qu’ils n’ont pas eu l’opportunitĂ© de tomber au bon moment et je trouve ça du gĂąchis. Par exemple Requin chagrin (N.DL.R. : l’un des deux groupes qui font les premiĂšres parties d’Indochine) ils ont des morceaux qui sont vraiment bien et je trouve ça dommage qu’ils n’aient pas accĂšs Ă  un plus large public.
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Quels sont vos coups de cƓur musicaux du moment ?
Il y a un musicien que j’ai dĂ©couvert, un type qui s’appelle Kevin Morby qui est extraordinaire. Sinon j’écoute toujours beaucoup d’électro, le nouveau Jon Hopkins par exemple. Et de la musique classique.
Pour finir, une question plus lĂ©gĂšre, sur un sujet qui a beaucoup fait parler depuis le dĂ©but de la tournĂ©e, pourquoi vous ĂȘtes vous teint en blond ?
Ça vient d’un coup de tĂȘte mais qui Ă©tait mĂ»rement rĂ©flĂ©chi, ça faisait longtemps que j’avais envie de bouger de ce cĂŽtĂ© lĂ  et puis il y a une Ă©volution aussi Ă  avoir, ça ne veut pas dire que je resterai Ă©ternellement comme ça, ça m’intĂ©resse ce cĂŽtĂ© lĂ  de changer un peu d’aspect, ne pas rester figĂ© mais si ça ne change pas grand-chose en fait. Ça adoucit le visage apparemment.
Propos recueillis par Florent PĂ©toin.
Les confidences de Nicola Sirkis d'Indochine avant son concert au ZĂ©nith de Limoges
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labioaulabo · 5 years ago
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Guillaume Tetreau, Post-Doctorant à l’institut de Biologie Structurale à Grenoble
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Retrouvez la semaine de Guillaume ici
Je m’appelle Guillaume Tetreau et je travaille actuellement Ă  l’Institut de Biologie Structurale Ă  Grenoble. MĂȘme si je suis (encore) post-doctorant, cela fait plus de 10 ans que je fais de la recherche dans des domaines trĂšs diversifiĂ© de la biologie. Ma mĂ©thode ? La pluridisciplinaritĂ© ! Ma passion ? La communication !
Je suis originaire de Limoges (si, si, le pays de la porcelaine en plein milieu de la France !) oĂč j’ai suivi une filiĂšre classique, LycĂ©e gĂ©nĂ©ral Bac S option SVT et mĂȘme si je ne savais pas vraiment encore quel mĂ©tier je voulais faire, je savais dĂ©jĂ  pertinemment que je voulais faire une thĂšse. Un objectif en soi ! J’ai Ă©tudiĂ© Ă  l’UniversitĂ© de Limoges jusqu’à ma Licence en Biologie des Organismes oĂč j’ai vraiment dĂ©couvert la diversitĂ© du monde vivant, et notamment les insectes. Premier stage et premiers pas dans le monde de la recherche concluant. Next step, le Master ! Pas de filiĂšre qui me convenait sur Limoges, je dĂ©mĂ©nage Ă  Grenoble oĂč j’ai suivi le Master BiodiversitĂ©, Ecologie, Environnement. Deux stages au sein du Laboratoire d’Ecologie Alpine (LECA) finissent de me convaincre que le mĂ©tier de chercheur est celui qui me plaĂźt et j’enchaĂźne sur une thĂšse parlant de moustiques, de toxines et de bioinsecticides. 
Pendant ma thĂšse, j’ai vraiment dĂ©couvert ce qui me passionnait dans ce mĂ©tier : au-delĂ  de l’aspect recherche oĂč l’on doit avoir des idĂ©es innovantes, dĂ©terminer la meilleure façon de rĂ©pondre Ă  ses questions et l’émulation de la « paillasse », c’est communiquer mes travaux qui me passionne le plus, soit Ă  des Ă©tudiants, soit dans des congrĂšs ou Ă©vĂšnements de vulgarisation. Au passage, je fais partie du comitĂ© d’organisation du festival Pint of Science et on vous concocte un festival Ă  dĂ©friser les mĂ©ninges !
La suite de ma carriĂšre est autant une histoire de changements de villes et pays que de thĂ©matiques. J’ai travaillĂ© deux ans Ă  l’UniversitĂ© de Cornell (Geneva, Etat de New York, Etats-Unis) puis deux ans au laboratoire IntĂ©ractions-HĂŽte-PathogĂšnes-Environnement (IHPE) Ă  Perpignan et je suis revenu Ă  Grenoble oĂč j’ai rejoint l’Institut de Biologie Structurale (IBS) il y a 3 ans.
Le fil rouge de ma carriĂšre, c’est dĂ©finitivement les interactions entre les insectes et les bactĂ©ries qui les infectent, et plus particuliĂšrement celles qui produisent des toxines. Parmi elles, mon acolyte de toujours s’appelle Bacillus thuringiensis – communĂ©ment appelĂ©e Bt – et si vous pensez ne pas la connaĂźtre, croyez-moi, vous la cĂŽtoyez souvent ! Mais on aura l’occasion d’en reparler. 
L’originalitĂ© de mon approche est de ne pas me cantonner Ă  un domaine scientifique mais plutĂŽt de diversifier Ă  la fois mes approches mĂ©thodologiques (Ă©tude des gĂšnes et leur expression, les protĂ©ines, leur structure et leurs interactions, etc.) et la maniĂšre d’apprĂ©hender les mĂȘmes questions sous diffĂ©rents angles, en tirant parti des savoirs et compĂ©tences de domaines aussi variĂ©s que la toxinologie, l’immunologie ou la biologie structurale. 
L’acteur de cette semaine, ce sera vous ! Je vous parlerai des diffĂ©rents sujets de recherche sur lesquels j’ai travaillĂ© (et travaille encore pour la plupart), de la recherche en gĂ©nĂ©ral, de ma maniĂšre de travailler, de l’avenir de la recherche, bref, de ce qui vous paraĂźtra le plus intĂ©ressant !
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unarbreenflandres · 5 years ago
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Quatre Croix de la LĂ©gion d’honneur parmi les cousins de ma trisaĂŻeule AdĂšle DECOUVELAERE
Lorsque je termine un article qui peut demander plusieurs semaines ou plusieurs mois de recherches d’informations, j’éprouve une grande satisfaction, un Ă©tat de bien-ĂȘtre comme lorsque vous faites du rangement. Mais j’ai aussi du mal Ă  quitter le sujet de mes recherches Ă  l’instar des comĂ©diens qui sont imprĂ©gnĂ©s de leur rĂŽle.
Ayant encore l’esprit prĂ©sent Ă  Renescure et ayant notĂ© que Jules DECOUVELAERE, le descendant de mon ancĂȘtre Joseph DUQUESNOY, fermier du chĂątelain Jean Nicolas TAVERNE, qui avait Ă©pousĂ© une descendante la famille TAVERNE de TERSUD, avait eu la LĂ©gion d’honneur, j’ai eu envie de m’intĂ©resser aux dĂ©corĂ©s de cet ordre nĂ©s Ă  Renescure. Parmi les sept rĂ©cipiendaires, quatre ont un lien de parentĂ© avec mon arriĂšre-arriĂšre-grand-mĂšre AdĂšle DECOUVELAERE.
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 Juste FortunĂ© Martial AMMELOOT est le plus ĂągĂ© d’entre eux. Il a vu le jour Ă  Renescure le 16 novembre 1791.
Il est entrĂ© comme soldat dans la Compagnie de rĂ©serve du Nord le 15 janvier 1809 alors qu’il avait tout juste dix-sept ans.
Le 5 mars 1812, il a été nommé sergent au 4Úme régiment de tirailleurs de la jeune garde puis adjudant le 12 octobre 1812.
Durant ces annĂ©es, il a participĂ© Ă  la campagne d’Allemagne puis Ă  celle d’Italie en 1813.
Le 10 septembre 1813, il passe dans la gendarmerie d’élite en qualitĂ© de brigadier. Il est fait prisonnier de guerre le 14 fĂ©vrier 1814 et il rentre dans ses foyers quatre mois plus tard, soit le 12 juin 1814. Durant cette pĂ©riode, l’empereur NapolĂ©on I° a abdiquĂ©, prĂ©cisĂ©ment le 6 avril 1814.
Qu’à cela ne tienne, le 15 mars 1815, Juste AMMELOOT s’engage comme soldat dans les Volontaires Royaux de Louis XVIII. Il Ă©migre en Belgique, le 20 avril 1815, suite au retour de l’üle d’Elbe de NapolĂ©on I° et son entrĂ©e triomphale dans Paris le 20 mars 1815 pour Cent Jours soit jusqu’au 22 juin 1815.
Le 24 juin 1815, Juste AMMELOOT passe sous-lieutenant provisoire  et le 15 juillet 1815 adjudant major provisoire. Le 31 juillet 1815, il rentre de Belgique et devient lieutenant provisoire dans le 2Ăšme rĂ©giment du Nord puis au 1° fĂ©vrier 1816 dans la 1Ăšre lĂ©gion dĂ©partementale du Nord qui deviendra, le 27 janvier 1821, le 28Ăšme rĂ©giment d’infanterie de ligne.
Il devient sous-lieutenant le 26 juin 1816 puis lieutenant du 28Ăšme rĂ©giment d’infanterie le 28 novembre 1821.
En 1822, Juste AMMELOOT fait partie du Corps d’observation des PyrĂ©nĂ©es, au moment oĂč une vague de libĂ©ralisme venant d’Espagne avait entraĂźnĂ© la dĂ©mission du roi Ferdinand VII.
En 1823 et 1824, il fait partie des Cent Mille Fils de Saint Louis, armĂ©e française qui envahit l’Espagne afin de soutenir le roi et de rĂ©primer ses opposants.
Le 26 juin 1830, Juste AMMELOOT est nommĂ© capitaine du 28Ăšme rĂ©giment d’infanterie de ligne. Il fera partie de l’ArmĂ©e d’Afrique, en 1830 et 1831, qui marque le dĂ©but de la conquĂȘte de l’AlgĂ©rie par la France. La flotte avait appareillĂ© Ă  Toulon le 25 mai 1830 avec 453 navires, 83 piĂšces d’artillerie, 27 000 marins et 37 000 soldats.
Sa carriùre militaire s’achùvera le 9 novembre 1844, à l’ñge de cinquante-trois ans.
Il sera fait chevalier de l’ordre de la LĂ©gion d’honneur par dĂ©cret du 10 avril 1832, selon son dossier mis en ligne sur la base LEONORE.
En 1860, il Ă©tait domiciliĂ© au 2 rue Saint Claude Ă  Tours. Il ne semble pas avoir Ă©tĂ© mariĂ©. Il est dĂ©cĂ©dĂ© le 21 janvier 1865 mais je n’ai pas trouvĂ© son acte de dĂ©cĂšs Ă  Tours. Il avait soixante-treize ans.
Juste AMMELOOT Ă©tait le cousin germain de Charles DECOUVELAERE, le grand-pĂšre d’AdĂšle.
 Sources :
Base LEONORE des Archives Nationales : http://www2.culture.gouv.fr/LH/LH003/PG/FRDAFAN83_OL0031032v001.htm
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  Arthur Edouard DECOUVELAERE est l’autre militaire de la famille. Il est nĂ© le 13 aoĂ»t 1874 Ă  Renescure. Son grand-pĂšre Ă©tait un cousin germain de Juste AMMELOOT mais lui-mĂȘme est un petit cousin d’AdĂšle DECOUVELAERE.
Tout comme Juste AMMELOOT, il s’est engagĂ© dans l’armĂ©e. Il avait un peu plus de dix-huit ans lorsqu’il a signĂ© son engagement pour quatre ans, le 11 octobre 1892. Il a tout d’abord Ă©tĂ© soldat de deuxiĂšme classe puis est passĂ© caporal le 21 avril 1893, sergent le 11 mars 1894, sergent-fourrier le 1° fĂ©vrier 1895 et de nouveau sergent le 21 juillet 1895.
Sa pĂ©riode d’engagement terminĂ©e, il a rempilĂ© pour deux pĂ©riodes de deux ans. Durant la deuxiĂšme pĂ©riode de deux ans, il a Ă©tĂ© admis comme Ă©lĂšve-officier Ă  l’Ecole militaire d’Infanterie de Saint-Maixent, Ă  compter du 13 avril 1898. Durant sa formation, le 12 janvier 1899, il s’est blessĂ© lors d’un exercice d’équitation. Il a Ă©tĂ© projetĂ© contre le mur du manĂšge et il s’en est sorti avec une contusion du genou gauche.
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 Au 1° avril 1899, il est passĂ© sous-lieutenant au 128Ăšme rĂ©giment d’infanterie, puis lieutenant deux ans plus tard.
Au 1° octobre 1902, il passe au 82Ăšme rĂ©giment d’infanterie oĂč il reste un peu plus de dix ans.
Arthur DECOUVELAERE est nommĂ© capitaine au 127Ăšme rĂ©giment d’infanterie le 27 mars 1913. Le 21 juin 1913, au camp de Sissonne, il est Ă  nouveau blessĂ© des suites d’une chute de cheval mais sans rĂ©elle gravitĂ©.
Lorsque sonne l’heure de la mobilisation gĂ©nĂ©rale, en 1914, il se distingue vaillamment. Il a Ă©tĂ© citĂ© Ă  l’ordre de la Brigade le 27 septembre 1914 selon ces termes : « S’est distinguĂ© d’une façon particuliĂšre aux combats de Mariembourg le 25 aoĂ»t 1914, Esternay les 6 et 7 septembre, Vauxchamps le 9 septembre, ferme Madelin le 14 septembre. » lors de la premiĂšre bataille de la Marne.
Il a Ă©galement Ă©tĂ© citĂ© Ă  l’ordre du Corps d’ArmĂ©e, le 27 octobre 1914, en ces termes « Le 15 octobre 1914, Ă  Berry au Bac, a fait preuve du plus beau sang-froid et du plus grand courage au moment de l’attaque de la cĂŽte 91 ».
Il a Ă©tĂ© Ă©vacuĂ© du front le 15 juillet 1915 et dĂ©tachĂ© Ă  l’Etat-Major de la 45Ăšme Brigade.
Par dĂ©cision ministĂ©rielle du 20 mars 1919, il passe au 63Ăšme rĂ©giment d’infanterie.
Il a Ă©tĂ© fait chevalier de la LĂ©gion d’honneur par dĂ©cret du 3 janvier 1915 alors qu’il Ă©tait capitaine au 127Ăšme rĂ©giment d’infanterie, sur rapport du Ministre de la Guerre : « A conduit sa compagnie de la façon la plus brillante dans toutes les affaires oĂč le 127Ăšme a Ă©tĂ© engagĂ©. »
Il a Ă©tĂ© nommĂ© officier de la LĂ©gion d’honneur par dĂ©cret du 8 juillet 1928 sur proposition du Ministre de la Guerre alors qu’il Ă©tait chef de bataillon au 107Ăšme rĂ©giment d’infanterie. La remise de la croix d’officier a eu lieu, le 11 avril 1929, Ă  Limoges, par le gĂ©nĂ©ral commandant le XIIĂšme corps d’armĂ©e.
A dĂ©faut de photo d’Arthur DECOUVELAERE, sa fiche matricule le dĂ©crit comme ayant les cheveux et les sourcils chĂątains et les yeux gris. Il mesurait 1m70.
Il s’est mariĂ© le 13 novembre 1902, Ă  Abbeville, avec Marthe REMION. Il lui a fallu pour cela obtenir une autorisation ministĂ©rielle qui lui a Ă©tĂ© accordĂ©e le 24 octobre 1902. D’aprĂšs son dossier de la LĂ©gion d’honneur, il aurait eu six enfants : cinq garçons et une fille.
Il est décédé le 15 août 1961 à RoyÚre de VassiviÚre, dans la Creuse.
 Sources :
Base LEONORE des Archives Nationales : http://www2.culture.gouv.fr/LH/LH341/PG/FRDAFAN84_O19800035v2681911.htm
 Archives Départementales du Pas de Calais, fiche matricule N° 108, classe 1891, bureau de recrutement de Saint-Omer :
http://archivesenligne.pasdecalais.fr/v2/ad62/visualiseur/matricule.html?id=620470723&imgpage=frad062_1r_9154_0146.jpg&cote=1r_9154
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  Jules Ulysse DECOUVELAERE est nĂ© le 19 mars 1854 Ă  Renescure. Il Ă©tait l’aĂźnĂ© des enfants d’une famille d’agriculteurs de la commune. Il Ă©tait un petit-cousin de mon arriĂšre-arriĂšre-grand-mĂšre AdĂšle DECOUVELAERE.
Sur sa fiche matricule, Ă©tablie lorsqu’il avait vingt ans, on peut lire qu’il Ă©tait Ă©tudiant en mĂ©decine en 1874. On peut Ă©galement connaĂźtre ses caractĂ©ristiques physiques. Il avait les cheveux et les sourcils blonds et les yeux bleus.
En guise de service militaire, il a passĂ© un an dans la 24Ăšme section d’infirmiers du 8 novembre 1876 au 8 novembre 1877.
Ses Ă©tudes terminĂ©es, il Ă©tait mis Ă  la disposition de l’autoritĂ© militaire comme mĂ©decin aide-major de 2° classe de rĂ©serve et affectĂ© Ă  la 2° division d’infanterie, en 1880. Il a Ă©tĂ© affectĂ© au 4Ăšme rĂ©giment territorial d’infanterie en 1886 puis au rĂ©giment territorial d’infanterie d’Avesnes en 1891. Par dĂ©cision ministĂ©rielle du 18 novembre 1892, il Ă©tait affectĂ© Ă  l’HĂŽpital de Campagne N° 4 de la 41Ăšme division d’infanterie puis, en date du 15 fĂ©vrier 1895, Ă  l’HĂŽpital de Campagne N° 12 du 1er Corps d’ArmĂ©e.
Le 14 juin 1882, il Ă©pousait, Ă  Hazebrouck, Jeanne TAVERNE de TERSUD. Il Ă©tait alors installĂ© mĂ©decin en cette ville. Je ne leur connais pas d’enfants.
D’aprĂšs son dossier de la LĂ©gion d’honneur, Jules DECOUVELAERE a accompli de nombreux services civils.
Il a Ă©tĂ© membre du Conseil d’HygiĂšne de l’arrondissement d’Hazebrouck de 1880 Ă  1902 et vice-prĂ©sident de la Commission Sanitaire de cet arrondissement de 1902 Ă  1924. Il a Ă©tĂ© mĂ©decin des Ă©pidĂ©mies de l’arrondissement Ă  compter de l’annĂ©e 1899 et mĂ©decin inspecteur des enfants du premier Ăąge Ă  compter de la mĂȘme date. Il Ă©tait aussi Directeur du Service de dĂ©sinfection sanitaire de l’arrondissement et membre des Commissions cantonales d’assistance des cantons d’Hazebrouck depuis 1905.
Il a Ă©tĂ© membre du ComitĂ© de vaccine de l’arrondissement dĂšs le dĂ©but de sa carriĂšre, en 1880. Il s’agissait d’éradiquer la variole qui Ă©tait responsable d’épidĂ©mies dramatiques et qui, pour les survivants, laissait des atteintes irrĂ©parables sur la peau. Elle Ă©tait encore appelĂ©e petite vĂ©role et elle aurait causĂ© plus de morts, dans l’histoire de l’humanitĂ©, que la peste ou la grippe. A ce propos, il a fait remonter Ă  l’AcadĂ©mie de MĂ©decine une rĂ©action pour le moins inattendue parmi un groupe d’enfants vaccinĂ©s par un mĂ©decin du bureau de bienfaisance, dans le secteur de la Motte au Bois, prĂšs d’Hazebrouck. Tous sauf un avaient rĂ©agi violemment une dizaine de jours aprĂšs la vaccination avec de fortes fiĂšvres et trois larges ulcĂšres lĂ  oĂč ils avaient Ă©tĂ© piquĂ©s. Ces ulcĂšres Ă©taient le siĂšge d’une forte inflammation avec une abondante suppuration. En 1889, on en Ă©tait encore aux dĂ©buts de la vaccination. Les mĂ©decins n’ont pas su ce qui s’était passĂ©. Ils ont soupçonnĂ© l’élĂšve dĂ©jĂ  porteur du virus de la variole sur lequel de la lymphe avait Ă©tĂ© prĂ©levĂ©e pour l’inoculer aux autres enfants d’ĂȘtre porteur de la syphilis bien que les symptĂŽmes ne correspondent pas Ă  cette maladie, notamment la durĂ©e d’incubation.
Ces actions lui ont valu de recevoir la mĂ©daille d’officier de l’Instruction Publique, en 1908.
Il a Ă©tĂ© PrĂ©sident du Syndicat des MĂ©decins de l’arrondissement d’Hazebrouck Ă  dater de 1912 ainsi que membre du ComitĂ© Directeur de la FĂ©dĂ©ration des syndicats mĂ©dicaux du dĂ©partement du Nord.
Il Ă©tait aussi mĂ©decin de la Gendarmerie depuis le dĂ©but de sa carriĂšre, en 1880. En parcourant les journaux de l’époque sur Retronews, j’ai vu qu’il Ă©tait aussi mĂ©decin lĂ©giste et qu’il Ă©tait sollicitĂ© en cas de crime ou d’accident.
Jules DECOUVELAERE a Ă©tĂ© moins heureux en politique. En 1907, soutenu par l’abbĂ© LEMIRE, dĂ©putĂ© rĂ©publicain d’Hazebrouck, il se prĂ©sente Ă  l’élection du conseiller gĂ©nĂ©ral du canton d’Hazebrouck Nord. Le conseiller sortant, Georges DEGROOTE, avocat et clĂ©rical est rĂ©Ă©lu avec seulement trois cents voix d’avance. Suite Ă  son dĂ©cĂšs, le 11 fĂ©vrier 1911, des Ă©lections partielles ont lieu en avril 1911. Jules DECOUVELAERE affronte cette fois Henri DEGROOTE, le fils du conseiller gĂ©nĂ©ral sortant et il est Ă  nouveau battu mais plus nettement car la diffĂ©rence de voix est de 557.
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Et pourtant, il venait de fonder, avec l’abbĂ© LEMIRE et de financer Ă  hauteur de deux cent mille francs la section locale de la « Ligue française du coin de terre et du foyer » autrement dit les « jardins ouvriers ». Ils avaient convoquĂ©, en fĂ©vrier 1911, les Ă©lus de l’arrondissement afin de leur exposer leur projet « qui pourrait accomplir un grand bien dans le pays, particuliĂšrement en mettant de bonnes terres ou de petites habitations Ă  la disposition des familles nombreuses et des plus malheureux ». Ce fut un franc succĂšs et la fondation de la section fut dĂ©cidĂ©e immĂ©diatement.
Durant la PremiÚre Guerre Mondiale, Jules DECOUVELAERE a été mobilisé en qualité de médecin major, il avait alors soixante ans.
Jules DECOUVELAERE a Ă©tĂ© proposĂ© par le Ministre des Pensions pour ĂȘtre fait chevalier de la LĂ©gion d’honneur. Edouard BOVIER-LAPIERRE a soulignĂ© qu’il a rendu « les plus Ă©minents services aux invalides de guerre en leur prodiguant ses soins avec un admirable dĂ©vouement » et qu’il « s’est particuliĂšrement consacrĂ© Ă  la lutte contre la tuberculose »
Il a Ă©tĂ© nommĂ© chevalier par dĂ©cret du 17 octobre 1924 et il a reçu la croix de la LĂ©gion d’honneur le 29 octobre suivant des mains de l’abbĂ© LEMIRE, d’aprĂšs le ProcĂšs-Verbal signĂ© de la main du dĂ©putĂ©-maire rĂ©publicain d’Hazebrouck.
Et pourtant, le journal « Le Temps », datĂ© du 21 octobre 1924, nous informe que, la veille, le Ministre de l’HygiĂšne et de la PrĂ©voyance Sociale, Justin GODART, a remis le ruban rouge au docteur DECOUVELAERE ainsi qu’au chanoine de la BONNEFON puis a assistĂ© Ă  la pose de la premiĂšre pierre d’un groupe scolaire, d’une maternitĂ© et d’un HĂŽtel des Postes.  
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AprĂšs avoir parcouru le dossier de la LĂ©gion d’honneur du chanoine de la BONNEFON qui avait fondĂ© « l’Ɠuvre Rochelaise pour l’adoption d’une ville dĂ©vastĂ©e » et qui fixa son choix sur Hazebrouck, j’ai constatĂ© qu’il s’était Ă©mu d’avoir reçu la croix de la LĂ©gion d’honneur du Ministre et non du maire de la Rochelle comme choisi par lui. La Chancellerie lui a rĂ©pondu que « le Gouvernement de la RĂ©publique a voulu vous donner un haut tĂ©moignage de sa bienveillance. Mais vous n’en devez pas moins 
ĂȘtre reçu dans l’Ordre par un Membre de la LĂ©gion d’honneur. » Tout est bien qui finit bien !Hazebrouck
 Jules DECOUVELAERE est dĂ©cĂ©dĂ© en 1930 et plus prĂ©cisĂ©ment le 26 octobre comme me le signale mon cousin Arnaud DENAËS. Il s’est Ă©teint dans une clinique situĂ©e au 50 avenue KlĂ©ber Ă  Malo les Bains. Il avait soixante-seize ans.
  Sources :
Archives Départementales du Nord, fiche matricule N° 1223, classe 1874, bureau de recrutement de Dunkerque :
https://archivesdepartementales.lenord.fr/?id=viewer&doc=accounts%2Fmnesys_ad59%2Fdatas%2Fir%2FRegistres_militaires%2FFiches%2Ffiches_matricules%2Exml&page_ref=6696&lot_num=1&img_num=1
 Base LEONORE des Archives Nationales :
http://www2.culture.gouv.fr/LH/LH114/PG/FRDAFAN84_O19800035v0259415.htm
 Retronews : Journal des débats politiques et littéraires du 19 septembre 1889 :
https://www.retronews.fr/journal/journal-des-debats-politiques-et-litteraires/19-septembre-1889/134/775055/3?from=%2Fsearch%23allTerms%3Ddecouvelaere%26sort%3Dscore%26publishedBounds%3Dfrom%26indexedBounds%3Dfrom%26page%3D5%26searchIn%3Dall%26total%3D162&index=114
 Retronews : La France du 11avril 1911 :
https://www.retronews.fr/journal/la-france-paris/11-avril-1911/649/2053537/2?from=%2Fsearch%23allTerms%3Ddecouvelaere%26sort%3Dscore%26publishedBounds%3Dfrom%26indexedBounds%3Dfrom%26page%3D4%26searchIn%3Dall%26total%3D162&index=77
 Retronews : La Démocratie (Issy les Moulineaux) du 7 mars 1911 :
https://www.retronews.fr/journal/la-democratie-issy-les-moulineaux/7-mars-1911/759/2183889/3?from=%2Fsearch%23allTerms%3Ddecouvelaere%26sort%3Dscore%26publishedBounds%3Dfrom%26indexedBounds%3Dfrom%26page%3D2%26searchIn%3Dall%26total%3D162&index=311911/759/2183889/3?from=%2Fsearch%23allTerms%3Ddecouvelaere%26sort%3Dscore%26publishedBounds%3Dfrom%26indexedBounds%3Dfrom%26page%3D2%26searchIn%3Dall%26total%3D162&index=31
 Retronews : Le Temps du 21 octobre 1924 :
https://www.retronews.fr/journal/le-temps/21-octobre-1924/123/758295/2?from=%2Fsearch%23allTerms%3Ddecouvelaere%26sort%3Dscore%26publishedBounds%3Dfrom%26indexedBounds%3Dfrom%26page%3D6%26searchIn%3Dall%26total%3D162&index=141
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  Paul Alfred Edouard DECOUVELAERE Ă©tait Ă©galement docteur en mĂ©decine tout comme son oncle Jules Ulysse DECOUVELAERE. Il est nĂ© le 2 avril 1880 Ă  Renescure alors que son pĂšre Ă©tait pharmacien stagiaire et avait un peu plus de vingt-deux ans et sa mĂšre pas encore dix-neuf ans. Son frĂšre Alfred naissait deux ans plus tard Ă  Renescure Ă©galement. La famille est ensuite allĂ©e s’installer Ă  Tourcoing.
Paul DECOUVELAERE, en plus d’ĂȘtre le neveu de Jules DECOUVELAERE, Ă©tait Ă©galement le fils d’un cousin germain d’Arthur Edouard DECOUVELAERE et son arriĂšre-grand-pĂšre Ă©tait un cousin germain de Juste AMMELOOT. Il Ă©tait aussi le fils d’un petit-cousin d’AdĂšle DECOUVELAERE.
La fiche matricule de Paul DECOUVELAERE nous donne ses caractéristiques physiques. Il avait les cheveux et les sourcils chùtains foncés et les yeux marron gris, il mesurait 1m67. En 1900, il était étudiant en médecine et son service militaire a été ajourné pour les années 1901 et 1902, par contre en 1903, il a été déclaré propre au service.
Il est arrivĂ© au corps le 29 novembre 1903 comme soldat de 2Ăšme classe. Il est passĂ© au 150Ăšme rĂ©giment d’infanterie le 16 fĂ©vrier 1904 et le 28 juin 1904, il Ă©tait nommĂ© soldat de premiĂšre classe. Il a Ă©tĂ© envoyĂ© dans la disponibilitĂ© le 18 septembre 1904 avec certificat de bonne conduite. Il a ainsi pu terminer ses Ă©tudes de mĂ©decine et a Ă©tĂ© nommĂ© mĂ©decin auxiliaire de rĂ©serve le 16 aoĂ»t 1905 et plus spĂ©cialement affectĂ© au 15Ăšme rĂ©giment d’artillerie. Il a ensuite Ă©tĂ© nommĂ© pharmacien aide-major de deuxiĂšme classe de la 1Ăšre Division le 9 avril 1906, toujours dans la rĂ©serve, puis de premiĂšre classe le 13 juillet 1913. Il a ensuite Ă©tĂ© affectĂ© Ă  l’ambulance N° 13 du 1° Corps d’ArmĂ©e Ă  compter du 15 avril 1914.
A l’occasion de la PremiĂšre Guerre Mondiale, Paul DECOUVELAERE a Ă©tĂ© mobilisĂ© et il est arrivĂ© au Corps le 4 aoĂ»t 1714, il avait alors trente-quatre ans et Ă©tait pĂšre de deux petites filles. Je n’ai pas beaucoup de dĂ©tails sur son parcours durant la guerre mais s’il Ă©tait toujours Ă  l’ambulance 13/1, il a Ă©tĂ© amenĂ© Ă  se dĂ©placer lĂ  oĂč les combats Ă©taient les plus vifs afin de soigner les blessĂ©s. L’ambulance 13/1 Ă©tait ainsi Ă  Gauchin-le-Gal dans le Pas de Calais du 30 octobre 1915 au 26 juin 1916 et Ă  Noyon dans l’Oise du 9 au 22 avril 1917. Il a Ă©tĂ© nommĂ© pharmacien major de deuxiĂšme classe le 1° mai 1917. Il a Ă©tĂ© dĂ©mobilisĂ© le 27 mars 1919.
Paul DECOUVELAERE avait eu la douleur de perdre sa mĂšre Ă  l’ñge de quarante-cinq ans, juste un an avant son mariage avec AndrĂ©a DERVEAUX. A l’occasion de son mariage, il avait pris pour tĂ©moins son oncle Jules DECOUVELAERE, mĂ©decin Ă  Hazebrouck qui avait dĂ©jĂ  Ă©tĂ© tĂ©moin au moment de sa dĂ©claration de naissance, vingt-sept ans plus tĂŽt et un frĂšre de sa mĂšre, pharmacien Ă  Lille.
Son unique frĂšre, Alfred DECOUVELAERE a perdu la vie le 11 octobre 1915 Ă  Saint RĂ©my sur Bussy dans la Marne. Il avait Ă©tĂ© blessĂ© le 6 octobre et n’a pas survĂ©cu Ă  ses blessures. Il Ă©tait sergent au 243° rĂ©giment d’infanterie. Il avait trente-deux et Ă©tait pĂšre de trois enfants. Il avait Ă©pousĂ© en 1908 une jeune tourquennoise, Marguerite PLAYOUST dont la famille Ă©tait installĂ©e en Australie pour y faire le commerce de la laine. Ses trois enfants sont nĂ©s Ă  Sydney et il faisait des dĂ©placements rĂ©guliers entre la France et l’Australie. En laissant son Ă©pouse et ses enfants en Australie alors qu’il allait partir rejoindre son rĂ©giment, en aoĂ»t 1914, Alfred a fait promettre Ă  sa femme qu’elle vienne s’installer en France pour les Ă©tudes des enfants s’il lui arrivait malheur et c’est ce qu’elle fit.
Son frÚre Paul fut désigné tuteur des trois enfants et il finança leurs études.
Le dossier de la LĂ©gion d’honneur de Paul DECOUVELAERE n’est pas communicable en vertu de l’article 213.2 du code du Patrimoine. Paul Ă©tant nĂ© il y a bientĂŽt cent-quarante ans, seul le dĂ©lai de cent-cinquante ans est encore applicable. Il correspond Ă  des documents comportant des renseignements individuels de caractĂšre mĂ©dical.
Le journal le Grand Echo du Nord de la France du 5 janvier 1932 nous permet tout de mĂȘme de savoir que Paul DECOUVELAERE a obtenu la LĂ©gion d’honneur Ă  titre militaire et il nous donne des renseignements complĂ©mentaires sur son parcours militaire durant la guerre. Il Ă©tait dans le Service de SantĂ© avec le grade de capitaine. Il a Ă©tĂ© dĂ©corĂ© de la Croix de Guerre et il a fait l’objet d’une citation Ă  l’ordre du 33° Corps d’ArmĂ©e, en mai 1915 : « TrĂšs actif, trĂšs dĂ©vouĂ©, a rendu les plus grands services Ă  l’ambulance depuis le dĂ©but des hostilitĂ©s, tant dans son service spĂ©cial qu’en prĂȘtant son concours dans les nombreuses opĂ©rations faites Ă  l’ambulance. »
En ce qui concerne ses services civils, Paul DECOUVELAERE a crĂ©Ă© et organisĂ©, Ă  Tourcoing, l’école d’infirmiĂšres de la rue du Tilleul, filiale de la Croix Rouge. Il Ă©tait Ă©galement PrĂ©sident du Syndicat des mĂ©decins de Tourcoing.
Paul DECOUVELAERE est décédé le 9 octobre 1969 à FerriÚre-la-Grande, dans le Nord.
 Sources :
Archives Départementales du Nord, fiche matricule N° 2661, classe 1900, bureau de recrutement de Lille :
https://archivesdepartementales.lenord.fr/?id=viewer&doc=accounts%2Fmnesys_ad59%2Fdatas%2Fir%2FRegistres_militaires%2FFiches%2Ffiches_matricules%2Exml&page_ref=13689&lot_num=1&img_num=1
 Base LEONORE des Archives Nationales :
http://www2.culture.gouv.fr/LH/ddd-50.jpg (dossier non communicable)
 Gallica : Le Grand Echo du Nord de la France du 5 janvier 1932 :
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4763899z/f2.item.r=%22paul%20decouvelaere%22.zoom
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freedomtripitaly · 5 years ago
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Famosa soprattutto per la sua pregiata porcellana, Limoges Ăš un comune francese di circa 140mila abitanti con numerose attrazioni e luoghi di interesse. La cittĂ  Ăš il capoluogo della regione del Limosino e ha una storia che risale a piĂč di 2000 anni fa. Limoges conserva due anime: una piĂč antica, che si sviluppa intorno alla Cattedrale e racconta di secoli di storia; e l’altra piĂč giovane e moderna, che emana cultura e gioia di vivere. Scopriamo cosa non bisogna assolutamente perdere in questa deliziosa cittĂ  della Francia sud-occidentale. Cenni storici su Limoges Limoges Ăš situata nel cuore della regione Nuova Aquitania e prende il nome dai lemovici, una tribĂč che vi si stabilĂŹ all’epoca della conquista romana. All’inizio del VI secolo quella che si chiamava Augustoritum divenne quindi Limoges. I primi insediamenti nella zona risalgono perĂČ al Neolitico. Durante il periodo medioevale, la cittĂ  era divisa in due: la parte vecchia (CitĂ©), protetta dal potere religioso, e il Chateau, il centro politico e commerciale. Limoges conobbe un periodo di grande prosperitĂ  sotto Merovingi e Carolingi. Nel 1370 fu presa e quasi distrutta da Edoardo d’Inghilterra e nel 1607 fu annessa alla corona di Francia. Successivamente, fu fortemente influenzata dalla Controriforma del XVII secolo. Con la Rivoluzione Francese, la divisione iniziale cadde e le due roccaforti vennero unite in quella che Ăš l’attuale Limoges. Nel XIX secolo, la cittĂ  ebbe una rapida espansione industriale. Oggi la cittĂ  conserva molte testimonianze del suo passato e, per questo motivo, Ăš uno dei centri piĂč interessanti da visitare. Oltre a essere la cittĂ  natale del pittore impressionista Pierre-Auguste Renoir, Limoges Ăš anche la “patria” di Asterix, capo della tribĂč dei Galli e famoso personaggio dei fumetti creato da RenĂ© Goscinny e Albert Uderzo. Limoges: cosa vedere Monumento simbolo di Limoges Ăš la Cattedrale di Santo Stefano (CathĂ©drale Saint-Étienne, in francese), un’imponente costruzione in stile gotico che si trova proprio nel cuore del borgo medievale. La sua edificazione risale al 1273, quando, alla navata della precedente cattedrale romanica, fu aggiunto il coro. I lavori furono interrotti nel 1327 per mancanza di fondi, per poi essere ripresi piĂč volte nel corso degli anni. Per completare la costruzione della Cattedrale come la vediamo oggi, si Ăš dovuto attendere il 1888. Esternamente, la chiesa Ăš dominata da un’alta torre romanica, mentre il resto dell’edificio Ăš in stile gotico. Ma Ăš all’interno che la Cattedrale si mostra in tutto il suo splendore, con linee architettoniche rinascimentali e decori di grande pregio, tra cui dipinti del XVIII secolo e la tomba del vescovo Jean de Langeac. Accanto alla Cattedrale, ci sono i Giardini del Vescovo (les Jardins de l’EvĂȘchĂ©), degli splendidi giardini terrazzati con una vista sul fiume Vienne. Nel 1980 Ăš stato realizzato un giardino botanico con piante, fiori, ninfee, cascate e laghetti. Da vedere anche la Cripta di St. Martial, risalente al X secolo, che rappresenta quello che resta di un’antica abbazia dedicata al primo vescovo della cittĂ . A questa cripta Ăš anche legata una leggenda: pare che Enrico II d’Inghilterra nel XII secolo avesse trafugato i resti di St. Martial. Questo furto provocĂČ una serie di gravi sconvolgimenti in tutto il territorio, che terminarono solo quando le reliquie ritornarono al loro posto. Il culto del santo Ăš anche legato ai Canti Gregoriani della scuola di St. Martial. Merita sicuramente una visita anche la Chiesa di Saint Michel des Lions, nel quartiere di Le ChĂąteau, un edificio in stile gotico che prende il nome dai due leoni di pietra situati all’ingresso. Passeggiando tra le strade della cittĂ  di Limoges si possono osservare numerosi edifici tardogotici e rinascimentali. Nel centro storico si trova anche la Cappella di Saint AurĂ©lien, risalente al XV secolo. Qui sono conservate le reliquie di Sant’Aureliano, patrono dei macellai. Una delle caratteristiche della cittĂ  sono i mercati, noti con il nome di les Halles. Tra questi, la Maison de la Boucherie, che in epoca medievale era il principale fornitore di tutti i macellai della cittĂ . All’epoca a Limoges c’era una vera e propria arte dell’intaglio della carne. Tra le altre attrazioni della cittĂ , da vedere anche la Gare des BĂ©nĂ©dictins, la stazione ferroviaria in stile Art DĂ©co con le sue vetrate colorate, o il giardino di Orsay, la piĂč antica zona verde della cittĂ , dove ci sono anche i resti di un anfiteatro gallo-romano. L’arte della porcellana di Limoges Limoges Ăš nota per essere la “cittĂ  della porcellana”, in virtĂč di una tradizione manifatturiera di porcellane di pregio nata nel Settecento grazie ai giacimenti di caolini disponibili nella regione. In epoca medievale, invece, la cittĂ  era il maggior centro europeo di produzione degli smalti, applicati non solo alla porcellana ma anche al rame e al vetro. La produzione di smalti su rame dorato, fiorita dalla metĂ  del secolo XII al XIV, era inizialmente monastica, poi passĂČ ai laici, assumendo un carattere piĂč industriale. Ancora oggi, Limoges Ăš il principale centro di fabbricazione della porcellana in Francia. Le principali fabbriche dell’Haute-Vienne sono Bernardaud, Haviland & Co. e Raynaud. Da non perdere, quindi, il Museo nazionale della porcellana Adrien-DubouchĂ© che ospita una collezione di 12mila pezzi di maioliche e porcellane provenienti da tutto il mondo, alcune risalenti al VII secolo a.C. Nel Museo Ăš presente anche la piĂč grande esposizione di porcellane di Limoges. Nel Museo dell’EvĂȘchĂ©, ospitato nel Palazzo Vescovile, si possono invece ammirare ricche collezioni di smalti del Medioevo e del Rinascimento, antichitĂ  egizie e gallo-romane e pitture dal XIV secolo al XX secolo. Merita una visita anche il Four des Casseaux, uno degli ultimi forni per porcellana ancora intatti della cittĂ , e l’Acheter Mosaique, dove Ăš possibile ammirare degli splendidi mosaici creati a mano. Da visitare anche il cimitero Louyat, creato nel 1806 con le sue caratteristiche tombe decorate con placche funerarie in porcellana. Cosa fare a Limoges Oltre a visitare musei, monumenti e attrazioni turistiche, Limoges Ăš anche la cittĂ  ideale per lo shopping. Le strade tra Le ChĂąteau e la vielle CitĂ© sono pedonali, quindi si puĂČ passeggiare tranquillamente tra botteghe e negozi eleganti. Naturalmente, vi sono numerosi negozi dove poter acquistare le pregiate porcellane di Limoges. Nel centro storico si trovano anche molti ristoranti caratteristici, concentrati soprattutto nella zona di Avenue Garibaldi, Boulevard Louis Blanc e ovviamente Rue de la Boucherie. Limoges accontenta anche gli amanti della vita notturna, grazie a numerosi pub e locali situati sull’area pedonale e lungo il fiume Vienne. La cittĂ  offre manifestazioni ed eventi in tutti i periodi dell’anno: l’ultima settimana di maggio, ad esempio, si tiene la Fiera tradizionale di Saint Loup, a giugno, invece, si svolge la Festa dei ponti lungo il fiume Vienne. Altre manifestazioni che si svolgono durante l’anno sono il Festival del Francophonies, un festival di teatro in lingua francese che si tiene tra la fine di settembre e gli inizi di ottobre e il Danse Emoi, un’importante rassegna di danza contemporanea che si tiene ogni due anni. Da non perdere neanche il Festival Pop sur la Ville, un festival per giovani cantanti pop emergenti, che si svolge tra ottobre e novembre. E poi ancora il festival letterario Lire a Limoges, che si tiene ogni anno ad aprile. Limoges puĂČ essere visitata tutto l’anno, poichĂ© gode di un clima temperato oceanico che consente di avere inverni non troppo rigidi, con nevicate scarse, e autunni piuttosto caldi, con punte anche di 27 gradi. Anche i dintorni di Limoges sono molto affascinanti, grazie a un paesaggio costituito da monti, colline, laghi e fiumi. Da visitare le cascate di Gimel e il paese medioevale di Rochechouart, nei cui pressi si trova un cratere formato dalla caduta di un meteorite, avvenuta 200 milioni di anni fa. Da provare anche un’escursione al parco del Castello Nexon, creato a metĂ  del 1800 dal conte di Choulot, un famoso paesaggista. Oppure fare un giro nel comune di Compreignac, al lago di Saint-Pardoux, con una circonferenza di circa 24 chilometri. A soli 4 chilometri da Limoges, nel comune di Solignac, si possono visitare i Giardini Sonori La Borie, 14 ettari di giardini nel cuore di una tenuta storica del 17° secolo. La particolaritĂ  di questi giardini Ăš che sono costituiti da diversi spazi che formano un violino: il labirinto, lo stagno e il suo strumento di ceramica di 100 metri quadrati, la via dell’acqua, il teatro della vegetazione, l’oratorio e il suo vaso musicale, il legno della musica, l’orto-frutteto, la colombaia dove orchestriamo, piante e prati con effetto luminoso. Il giardino Ăš affascinante perchĂ© combina suoni naturali e suoni derivanti proprio dai particolari strumenti in ceramica e porcellana. Come arrivare a Limoges Non ci sono voli diretti dall’Italia a Limoges ma Ăš possibile arrivare all’aeroporto Internazionale di Limoges-Bellegarde con voli interni da Parigi, sia da Orly-Ouest che da Roissy Charles-de-Gaulle. In alternativa, si puĂČ prendere un treno a Parigi e arrivare alla stazione di Limoges BĂ©nĂ©dictins in due ore e mezza circa. Chi preferisce noleggiare un’auto puĂČ prendere a Parigi l’Autoroute A20. Altrimenti, sono diverse le compagnie di autobus che collegano la capitale a Limoges. https://ift.tt/395iUON Limoges: alla scoperta dellĂ  cittĂ  francese Famosa soprattutto per la sua pregiata porcellana, Limoges Ăš un comune francese di circa 140mila abitanti con numerose attrazioni e luoghi di interesse. La cittĂ  Ăš il capoluogo della regione del Limosino e ha una storia che risale a piĂč di 2000 anni fa. Limoges conserva due anime: una piĂč antica, che si sviluppa intorno alla Cattedrale e racconta di secoli di storia; e l’altra piĂč giovane e moderna, che emana cultura e gioia di vivere. Scopriamo cosa non bisogna assolutamente perdere in questa deliziosa cittĂ  della Francia sud-occidentale. Cenni storici su Limoges Limoges Ăš situata nel cuore della regione Nuova Aquitania e prende il nome dai lemovici, una tribĂč che vi si stabilĂŹ all’epoca della conquista romana. All’inizio del VI secolo quella che si chiamava Augustoritum divenne quindi Limoges. I primi insediamenti nella zona risalgono perĂČ al Neolitico. Durante il periodo medioevale, la cittĂ  era divisa in due: la parte vecchia (CitĂ©), protetta dal potere religioso, e il Chateau, il centro politico e commerciale. Limoges conobbe un periodo di grande prosperitĂ  sotto Merovingi e Carolingi. Nel 1370 fu presa e quasi distrutta da Edoardo d’Inghilterra e nel 1607 fu annessa alla corona di Francia. Successivamente, fu fortemente influenzata dalla Controriforma del XVII secolo. Con la Rivoluzione Francese, la divisione iniziale cadde e le due roccaforti vennero unite in quella che Ăš l’attuale Limoges. Nel XIX secolo, la cittĂ  ebbe una rapida espansione industriale. Oggi la cittĂ  conserva molte testimonianze del suo passato e, per questo motivo, Ăš uno dei centri piĂč interessanti da visitare. Oltre a essere la cittĂ  natale del pittore impressionista Pierre-Auguste Renoir, Limoges Ăš anche la “patria” di Asterix, capo della tribĂč dei Galli e famoso personaggio dei fumetti creato da RenĂ© Goscinny e Albert Uderzo. Limoges: cosa vedere Monumento simbolo di Limoges Ăš la Cattedrale di Santo Stefano (CathĂ©drale Saint-Étienne, in francese), un’imponente costruzione in stile gotico che si trova proprio nel cuore del borgo medievale. La sua edificazione risale al 1273, quando, alla navata della precedente cattedrale romanica, fu aggiunto il coro. I lavori furono interrotti nel 1327 per mancanza di fondi, per poi essere ripresi piĂč volte nel corso degli anni. Per completare la costruzione della Cattedrale come la vediamo oggi, si Ăš dovuto attendere il 1888. Esternamente, la chiesa Ăš dominata da un’alta torre romanica, mentre il resto dell’edificio Ăš in stile gotico. Ma Ăš all’interno che la Cattedrale si mostra in tutto il suo splendore, con linee architettoniche rinascimentali e decori di grande pregio, tra cui dipinti del XVIII secolo e la tomba del vescovo Jean de Langeac. Accanto alla Cattedrale, ci sono i Giardini del Vescovo (les Jardins de l’EvĂȘchĂ©), degli splendidi giardini terrazzati con una vista sul fiume Vienne. Nel 1980 Ăš stato realizzato un giardino botanico con piante, fiori, ninfee, cascate e laghetti. Da vedere anche la Cripta di St. Martial, risalente al X secolo, che rappresenta quello che resta di un’antica abbazia dedicata al primo vescovo della cittĂ . A questa cripta Ăš anche legata una leggenda: pare che Enrico II d’Inghilterra nel XII secolo avesse trafugato i resti di St. Martial. Questo furto provocĂČ una serie di gravi sconvolgimenti in tutto il territorio, che terminarono solo quando le reliquie ritornarono al loro posto. Il culto del santo Ăš anche legato ai Canti Gregoriani della scuola di St. Martial. Merita sicuramente una visita anche la Chiesa di Saint Michel des Lions, nel quartiere di Le ChĂąteau, un edificio in stile gotico che prende il nome dai due leoni di pietra situati all’ingresso. Passeggiando tra le strade della cittĂ  di Limoges si possono osservare numerosi edifici tardogotici e rinascimentali. Nel centro storico si trova anche la Cappella di Saint AurĂ©lien, risalente al XV secolo. Qui sono conservate le reliquie di Sant’Aureliano, patrono dei macellai. Una delle caratteristiche della cittĂ  sono i mercati, noti con il nome di les Halles. Tra questi, la Maison de la Boucherie, che in epoca medievale era il principale fornitore di tutti i macellai della cittĂ . All’epoca a Limoges c’era una vera e propria arte dell’intaglio della carne. Tra le altre attrazioni della cittĂ , da vedere anche la Gare des BĂ©nĂ©dictins, la stazione ferroviaria in stile Art DĂ©co con le sue vetrate colorate, o il giardino di Orsay, la piĂč antica zona verde della cittĂ , dove ci sono anche i resti di un anfiteatro gallo-romano. L’arte della porcellana di Limoges Limoges Ăš nota per essere la “cittĂ  della porcellana”, in virtĂč di una tradizione manifatturiera di porcellane di pregio nata nel Settecento grazie ai giacimenti di caolini disponibili nella regione. In epoca medievale, invece, la cittĂ  era il maggior centro europeo di produzione degli smalti, applicati non solo alla porcellana ma anche al rame e al vetro. La produzione di smalti su rame dorato, fiorita dalla metĂ  del secolo XII al XIV, era inizialmente monastica, poi passĂČ ai laici, assumendo un carattere piĂč industriale. Ancora oggi, Limoges Ăš il principale centro di fabbricazione della porcellana in Francia. Le principali fabbriche dell’Haute-Vienne sono Bernardaud, Haviland & Co. e Raynaud. Da non perdere, quindi, il Museo nazionale della porcellana Adrien-DubouchĂ© che ospita una collezione di 12mila pezzi di maioliche e porcellane provenienti da tutto il mondo, alcune risalenti al VII secolo a.C. Nel Museo Ăš presente anche la piĂč grande esposizione di porcellane di Limoges. Nel Museo dell’EvĂȘchĂ©, ospitato nel Palazzo Vescovile, si possono invece ammirare ricche collezioni di smalti del Medioevo e del Rinascimento, antichitĂ  egizie e gallo-romane e pitture dal XIV secolo al XX secolo. Merita una visita anche il Four des Casseaux, uno degli ultimi forni per porcellana ancora intatti della cittĂ , e l’Acheter Mosaique, dove Ăš possibile ammirare degli splendidi mosaici creati a mano. Da visitare anche il cimitero Louyat, creato nel 1806 con le sue caratteristiche tombe decorate con placche funerarie in porcellana. Cosa fare a Limoges Oltre a visitare musei, monumenti e attrazioni turistiche, Limoges Ăš anche la cittĂ  ideale per lo shopping. Le strade tra Le ChĂąteau e la vielle CitĂ© sono pedonali, quindi si puĂČ passeggiare tranquillamente tra botteghe e negozi eleganti. Naturalmente, vi sono numerosi negozi dove poter acquistare le pregiate porcellane di Limoges. Nel centro storico si trovano anche molti ristoranti caratteristici, concentrati soprattutto nella zona di Avenue Garibaldi, Boulevard Louis Blanc e ovviamente Rue de la Boucherie. Limoges accontenta anche gli amanti della vita notturna, grazie a numerosi pub e locali situati sull’area pedonale e lungo il fiume Vienne. La cittĂ  offre manifestazioni ed eventi in tutti i periodi dell’anno: l’ultima settimana di maggio, ad esempio, si tiene la Fiera tradizionale di Saint Loup, a giugno, invece, si svolge la Festa dei ponti lungo il fiume Vienne. Altre manifestazioni che si svolgono durante l’anno sono il Festival del Francophonies, un festival di teatro in lingua francese che si tiene tra la fine di settembre e gli inizi di ottobre e il Danse Emoi, un’importante rassegna di danza contemporanea che si tiene ogni due anni. Da non perdere neanche il Festival Pop sur la Ville, un festival per giovani cantanti pop emergenti, che si svolge tra ottobre e novembre. E poi ancora il festival letterario Lire a Limoges, che si tiene ogni anno ad aprile. Limoges puĂČ essere visitata tutto l’anno, poichĂ© gode di un clima temperato oceanico che consente di avere inverni non troppo rigidi, con nevicate scarse, e autunni piuttosto caldi, con punte anche di 27 gradi. Anche i dintorni di Limoges sono molto affascinanti, grazie a un paesaggio costituito da monti, colline, laghi e fiumi. Da visitare le cascate di Gimel e il paese medioevale di Rochechouart, nei cui pressi si trova un cratere formato dalla caduta di un meteorite, avvenuta 200 milioni di anni fa. Da provare anche un’escursione al parco del Castello Nexon, creato a metĂ  del 1800 dal conte di Choulot, un famoso paesaggista. Oppure fare un giro nel comune di Compreignac, al lago di Saint-Pardoux, con una circonferenza di circa 24 chilometri. A soli 4 chilometri da Limoges, nel comune di Solignac, si possono visitare i Giardini Sonori La Borie, 14 ettari di giardini nel cuore di una tenuta storica del 17° secolo. La particolaritĂ  di questi giardini Ăš che sono costituiti da diversi spazi che formano un violino: il labirinto, lo stagno e il suo strumento di ceramica di 100 metri quadrati, la via dell’acqua, il teatro della vegetazione, l’oratorio e il suo vaso musicale, il legno della musica, l’orto-frutteto, la colombaia dove orchestriamo, piante e prati con effetto luminoso. Il giardino Ăš affascinante perchĂ© combina suoni naturali e suoni derivanti proprio dai particolari strumenti in ceramica e porcellana. Come arrivare a Limoges Non ci sono voli diretti dall’Italia a Limoges ma Ăš possibile arrivare all’aeroporto Internazionale di Limoges-Bellegarde con voli interni da Parigi, sia da Orly-Ouest che da Roissy Charles-de-Gaulle. In alternativa, si puĂČ prendere un treno a Parigi e arrivare alla stazione di Limoges BĂ©nĂ©dictins in due ore e mezza circa. Chi preferisce noleggiare un’auto puĂČ prendere a Parigi l’Autoroute A20. Altrimenti, sono diverse le compagnie di autobus che collegano la capitale a Limoges. Limoges Ăš una deliziosa cittadina francese ricca di attrazioni artistico-culturali famosa in tutto il mondo anche per le sue celebri ceramiche.
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ovl87 · 1 year ago
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Ateliers VĂ©li VĂ©lo (Limoges)
Nouvel article : Atelier participatif organisé par la Tutélaire et Véli Vélo sur la place de la Motte à Limoges. Ovl87 était là pour ramener les Vlim à l'atelier et répondre aux questions des citoyens sur la cyclologistique.
DĂ©couvrez les ateliers passionnants et engagĂ©s de l’association Veli Velo dans les rues animĂ©es de Limoges, en partenariat avec La TutĂ©laire. OVL87, une solution innovante de cyclologistique Ă©tait prĂ©sent pour participer Ă  cette journĂ©e atelier et assurer le convoyage des Vlim en fin de journĂ©e. Plongez vous dans l’univers dynamique de la mobilitĂ© durable et rejoignez nous dans notre mission de

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encyclopedieworld · 5 years ago
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Les BB 26000 sont une sĂ©rie de locomotives Ă©lectriques de la SNCF, surnommĂ©es « Sybic » contraction de « Synchrone » et « Bicourant ». Ce sont, avec leurs petites sƓurs les BB 36000, les locomotives les plus puissantes de la SNCF.
AprĂšs la livraison en 1986 des derniĂšres BB 22200, la SNCF s'attelle Ă  recevoir une nouvelle sĂ©rie de locomotives bicourant universelles, c’est-Ă -dire capables de tracter aussi bien des trains de voyageurs rapides Ă  200 km/h que des trains de marchandises lourds.
Ces machines doivent donc disposer d'une grande puissance disponible aussi bien sous 1,5 kV continu que sous 25 kV 50 Hz.
Le type de motorisation retenu est le mĂȘme que celui des TGV AtlantiquedĂ©veloppĂ©s Ă  la mĂȘme Ă©poque : le moteur synchrone. À partir des essais rĂ©alisĂ©s sur les prototypes BB 20011-20012, les cinq premiĂšres machines (machines de prĂ©sĂ©rie) sont livrĂ©es en 1988. Leur puissance de 5 600 kWn'atteint pas celle des CC 6500 avec leurs 5 900 kW, mais elles sont beaucoup plus lĂ©gĂšres (90 t au lieu de 116 t).
La 26001 sort d'usine début 1988 et est livrée le 1er avril 1988.
Suivront les 26002 (6 mai), 26003 (10 mai), 26004 (1er juillet), et 26005 (1erseptembre).
Il y aura de longues années de livraisons intensives (jusqu'à quatre machines par mois).
Les cinq derniÚres 26000 seront livrées en 1998, la toute derniÚre (26234) étant mise en service le 23 juillet 1998.
Points particuliers :
les Sybic sont les derniĂšres locomotives Ă©lectriques Ă  bogie monomoteur de la SNCF ;
sur les 264 locomotives commandées, seules 234 ont été livrées. Les 30 derniÚres sont devenues, par avenant au marché, les 30 premiÚres BB 36000 ;
les Sybic sont les locomotives les plus performantes de la SNCF.
Toutefois, elles présentaient quelques points faibles :
l'absence de climatisation des cabines de conduites, elles seront équipées en 2009 en chaßne spéciale.
un débit d'air insuffisant de la climatisation.
un temps de réaction du freinage avec de longs convois de fret
Afin de rester Ă  proximitĂ© relative de l’usine Alstom de Belfort, l’ensemble des locomotives de la sĂ©rie a Ă©tĂ© livrĂ© au dĂ©pĂŽt de Dijon-Perrigny oĂč le service aprĂšs-vente Alstom avait pris place, puis rĂ©parti sur deux autres dĂ©pĂŽts, Lens et Villeneuve.
Le caractĂšre de machine universelle a trĂšs rapidement Ă©tĂ© mis en Ɠuvre, avec la traction de trains de voyageurs Ă  200 km/h (dont le TER 200 d’Alsace et Interloire), et des trains de marchandises, notamment entre le Nord-Est et le Sud-Est.
À la rĂ©partition par activitĂ©s au 1er janvier 1999, un lot de Sybic est affectĂ© Ă  Grandes Lignes (VFE, pour Voyages France Europe depuis 2005), le plus gros des troupes revenant au Fret. Cette rĂ©partition Ă©tant approximative, elle est ajustĂ©e l'annĂ©e suivante, avec une augmentation du lot Grandes Lignes et crĂ©ation d’un parc TER.
Sans modification notable des services assurés, un petit parc VFE de vingt Sybic a été créé à Toulouse, en décembre 2004, et a été supprimé le 5 juillet 2009 avec le regroupement des Sybic toulousaines à Villeneuve. Un groupe de machines Fret a été muté à Avignon dÚs décembre 2003, pour compenser le départ des BB 27000 regroupées dans le Nord et l'Est, respectivement au sein des dépÎts de Lens et de Thionville.
En décembre 2007, les quatorze machines affectées au TER Alsace ont été mutées de Dijon-Perrigny à Strasbourg, et sont à présent équipées pour la réversibilité.
La rĂ©gion Grand Est, faisant face Ă  l'obsolescence des BB 15000 tractant des rames Corail sur le TER VallĂ©e de la Marne, a dĂ©jĂ  engagĂ© des Coradia Liner (habituellement utilisĂ©s sur la « ligne 4 ») aux heures creuses, mais le fort trafic en pointe a incitĂ© la rĂ©gion Ă  rĂ©cupĂ©rer des BB 26000 en provenance d'autres activitĂ©s, afin de remplacer les locomotives dĂ©faillantes. Ces machines connaĂźtront le mĂȘme sort que les autres locomotives de la rĂ©gion : elles seront modernisĂ©es, et Ă©quipĂ©es de la rĂ©versibilitĂ©. De nouvelles livraisons de rames RĂ©giolis, commandĂ©es par la rĂ©gion Bourgogne-Franche-ComtĂ©, remplaceront les trains Corail rĂ©versibles de cette rĂ©gion, entraĂźneront la mutation de voitures-pilotes Corail ; ces derniĂšres, associĂ©es auxBB 26000 ainsi modernisĂ©es, permettront de former des rames-blocs sur le TER VallĂ©e de la Marne, et donc de fiabiliser les circulations de cette ligne
Services actuels
En service voyageurs
Les lignes parcourues Ă  200 km/h par des BB 26000 sont :
Paris-Austerlitz - Toulouse via Limoges et Brive (200 km/h d’Étampes aux Aubrais-OrlĂ©ans, et des Aubrais-OrlĂ©ans Ă  Vierzon, bientĂŽt Chateauroux) ;
Paris-Saint-Lazare - Caen - Cherbourg. Il existe actuellement trois sections Ă©tant aptes Ă  la circulation Ă  200 km/h : de Bernay (PK 159,034) Ă  Lisieux (PK 189,450), de PK 208,685 Ă  Caen (PK 238,300) et de Carentan (PK 313,109) Ă  Valognes(PK 342,617), et prochainement de Caen (PK 240,550) Ă  Carentan (PK 313,109). Les 26000 sont uniquement utilisĂ©es prioritairement sur les trains Paris-Cherbourg sans arrĂȘt entre Paris et Caen, mĂȘme si en pratique ce n’est pas toujours le cas ;
Paris-Bercy - Clermont-Ferrand (V200 depuis le 14 décembre 2008, mais au roulement des 26000 depuis 1991) ;
Strasbourg - Mulhouse - Saint-Louis - Bùle (TER 200, depuis septembre 1991, en réversibilité depuis 2008, la V200 est atteinte seulement entre Strasbourg et Saint-Louis) ;
Strasbourg - Saverne - Sarrebourg - Nancy , depuis 2017 , en rĂ©versibilitĂ©, cette liaison ne s’apelle plus (TER 200, mais possĂšde les mĂȘmes voitures Corail et la rĂ©versibilitĂ©.
À la vitesse maxi de 160 km/h, les 26000 roulent en roulement rĂ©gulier sur :
Paris-Bercy - Vallorbe (depuis l’étĂ© 1990 en roulement, aprĂšs des marches au rĂ©gime FAC dĂšs mars 1990) ;
BĂąle CFF - Strasbourg Ville (TER 200) ;
des liaisons TER Grand Est au départ de Paris-Est vers des gares de la région, via la ligne 1 ;
les 26000 assurent les trains d'affrĂštements ou spĂ©ciaux, sur toutes les lignes Ă©lectrifiĂ©es du rĂ©seau exceptĂ© l’extrĂȘme sud-ouest au-delĂ  de Bordeaux et Toulouse.
Intercités Paris Bercy - Nevers.
Venise-Simplon-Orient-Express,
les 26000 ne sont utilisés que sur la partie de la ligne en France.
Enfin Ă  la vitesse de 140 km/h, les 26000 assurent, conjointement avec les BB 22200, les liaisons Auto-trains entre Paris-Bercy et Marseille ou Nice.
En service fret
Les prestations sont de types MA 100 (100 km/h maxi) et ME 120 et ME 140 (Messageries Ă  120 ou 140 km/h maxi, conteneurs essentiellement) ; voici l'essentiel des roulements rĂ©guliers =⇒ :
Dijon - Chalindrey - Metz / Thionville (depuis mars 1990, une des premiÚres liaisons réguliÚres long parcours) ;
Dijon - Vallorbe (depuis mars 1990) ;
Chalindrey - Mulhouse-Nord
Axe Paris et Lorraine vers le Sud-Est ; tout le sud-est, de Perpignan Ă  Marseille et Nice ;
Paris - Ouest (Le Mans/Rennes/Nantes/La Rochelle/Brest) ;
Villeneuve - Sotteville - Le Havre ;
Sibelin - Villeneuve / - Woippy ;
Woippy - Villeneuve / Dunkerque ;
Woippy - Miramas ;
Clermont-Ferrand - Le Havre ;
Dourges (Lille)-Bordeaux ;
Modane-Le Havre ;
Ambérieu - Culoz - Chambéry - Modane.
Rungis - Montauban
Quelques Fret Ă  160 km/h figurent au programme :
MV160 Melun-Avignon ;
MV160 Dourges (Lille)-Avignon : ce train no 50010/1 et retour 50000/1 de 1 100 tonnes fut le premier train utilisant les capacités des 26000 poussées au maximum, et aussi leur premier train long parcours (1 150 km de Lille à Marseille, depuis juin 1991). Au service annuel 2010 (à partir du 13 décembre 2009), ce train devient ME 140, et sera numéroté 50055 dans le sens sud-nord. Les 26000 ne seront plus obligatoirement affectées à ce train, dont la traction reviendra au pool bicourant de Combi Express (BB 26000 et BB 22200).
Machines particuliĂšres
BB 26008 : machine ayant été conduite par le président de la République François Mitterrand le 22 mars 1990, pour l'inauguration de la traction électrique Paris - Clermont-Ferrand. Pour l'occasion, la machine a été pavoisée de drapeaux et de pancartes « République Française ».
Ce fut aussi la premiĂšre BB 26000 Ă  ĂȘtre repeinte en livrĂ©e « En voyage », en octobre 2002.
BB 26045 : seule machine à avoir à la fois les livrées Béton et Carmillon.
BB 26046 : premiÚre machine repeinte en livrée « Carmillon ».
BB 26084 : premiÚre machine radiée, en 2001 à la suite d'un accident causé par un sabotage sur la voie à Chasse-sur-RhÎne.
BB 26088 : locomotive restée en « utilisation spéciale » de sa sortie d'usine à fin 2005, réquisitionnée pour de nombreuses campagnes d'essais.
BB 26140 Ă  153 R : locomotives aujourd’hui Ă©quipĂ©es de la rĂ©versibilitĂ©, pour service sur les trains TER 200 Alsace, sur la ligne Nancy - Strasbourg - BĂąle.
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jenemeconnaispas-blog · 6 years ago
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SĂ©ance du 07/02/2019
J’ai senti OphĂ©lie plus directive que d’habitude lors de cette sĂ©ance. Il m’a semblĂ© qu’elle orientait beaucoup plus la conversation que lors de nos rencontres prĂ©cĂ©dentes.
Cela signifie peut-ĂȘtre que nous tentons d’explorer le problĂšme de façon plus ciblĂ©e, moins gĂ©nĂ©rale.
J’ai du mal Ă  me souvenir prĂ©cisĂ©ment comment la sĂ©ance a commencĂ©. Mais trĂšs vite, j’ai Ă©voquĂ© le fait que cette semaine, je ressentais beaucoup de colĂšre.
Et alors que la semaine derniĂšre je m’étais senti vidĂ©, je me sens aujourd’hui beaucoup plus Ă©nergique. Au point que je crains que ma colĂšre ne dĂ©borde et n’explose sur quelqu’un qui ne l’aurait pas “mĂ©ritĂ©â€.
OphĂ©lie m’a dit que cette colĂšre Ă©tait bon signe.
J’ai aussi Ă©voquĂ© le fait qu’aujourd’hui, je me sentais prĂȘt Ă  ne plus tout accepter, Ă  exprimer mes dĂ©saccords, mes mĂ©contentements. A dire non. En somme, Ă  m’affirmer et Ă  m’opposer quand je n’étais pas d’accord.
C’est la preuve que je souhaite - enfin ! - faire passer mes besoins avant les dĂ©sirs des autres. Quitte Ă  dĂ©plaire. Ce qui Ă©tait impensable pour moi il y a peu.
On en est venu Ă  l’origine de cette nĂ©cessitĂ© chez moi de “plaire” Ă  tous. Je pense que cela remonte Ă  mon enfance. J’ai toujours Ă©tĂ© considĂ©rĂ© comme un enfant sage. Et ça, ça plaĂźt aux adultes! Un enfant silencieux, qui joue dans son coin, etc... Cela dĂ©montre d’une certaine docilitĂ©.
Et d’enfant docile, je suis passĂ© Ă  adulte docile.
Ce qui est paradoxal, c’est que je pense ĂȘtre une personne effacĂ©e (ce qui me coĂ»te, en fait, quand j’y songe) alors que d’autres me voient comme quelqu’un de trĂšs affirmĂ©. Sans doute parce que j’ai le sens de la rĂ©partie.
J’ai dit que je me sentais prĂȘt Ă  dĂ©plaire. OphĂ©lie a trouvĂ© la phrase jolie.
On en est venu Ă  mes parents. OphĂ©lie m’a demandĂ© si j’avais pensĂ© Ă  eux cette semaine.
J’ai Ă©voquĂ© cette conversation avec Maman la semaine passĂ©. On avait pas vraiment abordĂ© de sujet prĂ©cis, mais je m’étais trouvĂ© sec, cassant avec elle au tĂ©lĂ©phone. Parce que je n’avais pas envie de lui parler.
“Pourquoi avoir dĂ©crochĂ© ?” m’a demandĂ© OphĂ©lie.
Parce que si je ne dĂ©crochais pas, Maman allait laisser un message. Que je n’aurais peut-ĂȘtre pas envie de la rappeler. Que dĂšs lors, elle allait s’inquiĂ©ter, ai-je rĂ©pondu.
Est venue alors la question de ma responsabilité vis à vis des inquiétudes de ma mÚre. Quelle est-elle réellement ? Est-elle seulement réelle ?
J’ai parlĂ© de la pression que je ressentais Ă  ĂȘtre l’aĂźnĂ© Du fait que l’on m’avait passĂ© beaucoup moins de choses que Nico, que je n’en avais jamais ressenti de jalousie, que c’était juste un fait Ă©tabli.
J’ai relatĂ© ce vieux souvenir: un samedi soir, aprĂšs une rude journĂ©e de travail et alors qu’il devait ĂȘtre pas loin de 22h00, mes parents m’ont demandĂ© de ressortir pour aller chercher Nico qui Ă©tait allĂ© retrouver des copains en ville.
Moi, tout ce que je demandais les samedi soirs Ă  cette Ă©poque, c’était qu’on me foute la paix et regarder “24 heures chrono”. Alors j’ai fait savoir que ça me dĂ©plaisait, aux vieux et Ă  Nico, mais je l’ai fait quand mĂȘme.
Et OphĂ©lie m’a demandĂ© pourquoi j’avais acceptĂ©. Ce Ă  quoi j’ai rĂ©pondu que je ne pouvais pas laisser mon frĂšre traĂźner dans les rues de Limoges la nuit.
“Vous vouliez le protĂ©ger” en a-t-elle conclu. On en revient lĂ .
OphĂ©lie m’a demandĂ© si je me sentais coupable.
“Vous me l’auriez demandĂ© il y a un mois, je vous aurais rĂ©pondu oui” ai-je dit.
“C’est ce que vous aviez dit” a-t-elle rĂ©pliquĂ©.
“Aujourd’hui, je vous dis non”.
Je n’ai pas pu m’empĂȘcher de nuancer ma rĂ©ponse, en me centrant bien sĂ»r, sur ma rupture avec Marie. Évidemment, je ne suis certainement pas irrĂ©prochable. Mais je n’ai rien fait qui soit irrĂ©parable, qui soit cruel, qui soit dĂ©libĂ©rĂ©ment mĂ©chant. Dans ces cas-lĂ  les torts sont forcĂ©ment partagĂ©s.
Revenant sur ma colĂšre, OphĂ©lie m’a demandĂ© si j’en voulais Ă  quelqu’un.
J’ai rĂ©pondu oui. Je n’ai pas nommĂ© mes “cibles” mais dans mon esprti, elle sont claires.
Marie.
Steven.
Mes parents.
OphĂ©lie m’a dit en souriant que j’avais eu un Ă©clat dans le regard en rĂ©pondant par l’affirmative. Et que c’était bon signe, ça aussi.
A un moment donnĂ©, j’ai aussi Ă©voquĂ© le fait que cette colĂšre que je ressentais, et la façon dont je l’exprimais, me donnait l’impression de faire une crise d’adolescence Ă  42 ans.
Et Ă  ma grande surprise, OphĂ©lie m’a encouragĂ© Ă  faire cette crise !
Elle m’a Ă©galement dit que cette phase de colĂšre contre le monde entier Ă©tait normale. Il faut donc que je la vive. Et je ne vais pas me gĂȘner.
Autre chose qui me revient Ă  l’instant concernant une Ă©ventuelle explosion de colĂšre couplĂ©e Ă  mon dĂ©sir de m’affirmer... OphĂ©lie m’a Ă©galement encouragĂ© Ă  dĂ©passer ce que j’estimais ĂȘtre les limites de la biensĂ©ance, en quelque sorte. Car il n’y a qu’en dĂ©passant les limites que l’on dĂ©couvre oĂč elles se trouvent. Et j’y vois lĂ  une façon de me respecter et de me faire respecter. Et Ă©galement de prouver que je suis prĂȘt Ă  dĂ©plaire.
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journaljunkpage · 6 years ago
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FAIRE SOCIÉTÉ
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Henriette PEPLEZ & Stéphanie PICHON / Passion disque de Renaud Cojo © Sébastien Cottereau
PROJETS PARTICIPATIFS 
Sur les scĂšnes, dans les rues, l’habitant, le jeune, l’étudiant sont appelĂ©s Ă  se mettre en scĂšne, en paroles et en mouvement. À cĂŽtoyer les artistes et les thĂ©Ăątres, ailleurs que dans un fauteuil de spectateur. Petite revue de quelques-unes des propositions en cours et Ă  venir dans la rĂ©gion.
Un restaurant Ă  Saint-Michel, fin de service. L’oreille de la journaliste en pause dĂ©jeuner traĂźne vers la table d’à cĂŽtĂ©. Elle : « Ils nous demandent du participatif. » Lui : « Ils ne veulent pas seulement des ateliers, ils veulent qu’on les fasse jouer sur scĂšne. » Elle : « Mais on ne veut pas une crĂ©ation avec des enfants ! » Malaise. AprĂšs quinze jours Ă  interroger acteurs culturels et artistes sur le sujet, cette injonction participative interpelle. Qui entraĂźne qui dans cette envie de croiser de « vraies gens » sur les scĂšnes ? Les artistes ? Les thĂ©Ăątres ? Les collectivitĂ©s ? Et les participants, qu’en disent-ils ?
Prenons LibertĂ© !, la saison culturelle estivale bordelaise. Michel Schweizer y a reçu commande de la ville pour rĂ©inventer sa formule d’occupation d’un lieu artistique par les enfants, qui a dĂ©jĂ  fonctionnĂ© Ă  la MC93 de Bobigny. Les jeunes occupent la place aura lieu en juillet Ă  la salle des fĂȘtes du Grand Parc avec des collĂ©giens, Ă©lĂšves et jeunes du quartier. Parti de Keep Calm, ce dispositif frontal oĂč des enfants questionnent le monde des adultes les yeux dans les yeux, le crĂ©ateur bordelais a dĂ©rivĂ© vers Cheptel, une piĂšce pour prĂ©-ados, puis toute une sĂ©rie de propositions participatives oĂč la voix des jeunes rĂ©sonne enfin. « C’est une population qu’on ne voit jamais dans un thĂ©Ăątre. Je les invite Ă  prendre possession d’un public. On invente des propositions qui les intĂ©ressent et les stimulent. » De quoi faciliter aussi la rencontre entre les habitants et cette salle des fĂȘtes relookĂ©e, mais pas totalement intĂ©grĂ©e dans le paysage. « J’espĂšre que ça va contribuer Ă  la reconnaissance de cet endroit. »
Non loin du Grand Parc, Jean-Philippe Ibos collecte depuis la saison derniĂšre la parole des habitants de Bordeaux Nord, associĂ© au Glob ThĂ©Ăątre, comme il le fait depuis 2015 sur le territoire aquitain. Dans les Ă©coles, lycĂ©es, bibliothĂšques et associations, il arrive avec une seule question : « Comment changez-vous le monde autour de vous ? » 80 personnes se sont prĂȘtĂ©es au jeu de cette encyclopĂ©die menĂ©e tambour battant avec un mini-budget. Un finale joyeux en juin dernier et dĂ©jĂ , l’envie de remettre ça, de poursuivre l’aventure. C’est donc reparti en 2019 sur le thĂšme des « espaces de libertĂ© », en Ă©largissant le cercle des participants. Avec le dĂ©sir un peu fou de lancer fin juin un festival des EncyclopĂ©distes rĂ©unis.
Ces projets sont trĂšs souvent associĂ©s Ă  un territoire, quartier, ville et parfois trĂšs grande rĂ©gion. AgnĂšs Pelletier, chorĂ©graphe de la compagnie Volubilis installĂ©e Ă  Niort, n’a pas eu de mal Ă  convaincre les thĂ©Ăątres du bien fondĂ© de son Panique olympique. DĂ©rivĂ© de Panique au dancing Ă  Niort, il invite des centaines de participants Ă  une chorĂ©graphie collective dans une grande transhumance rĂ©gionale. Bordeaux avec le FAB, Libourne pendant Fest’Arts, Cognac pendant Coup de Chauffe, À Corps Ă  Poitiers
 Tous en veulent ! Objectif : crĂ©er jusqu’en 2024 des communautĂ©s de danseurs aquitains et espĂ©rer une grande dĂ©ferlante au TrocadĂ©ro en 2024. « On a rĂ©uni 500 danseurs Ă  Niort, 200 Ă  Bordeaux. On en espĂšre 3 000 Ă  la fin ! » Ce qui intĂ©resse cette chorĂ©graphe des rues, c’est la diversitĂ© des profils : mĂȘler la quinqua rondouillette Ă  la danseuse longiligne, l’homme d’affaires en costard Ă  la trentenaire bobo. Écrit pour le Miroir d’eau lors de la derniĂšre Ă©dition du FAB, ce flash mob contemporain migrera dans une rue commerçante dĂšs 2020.
Pour VĂ©ronique Laban, chargĂ©e des relations avec le public Ă  La Manufacture CDCN, ces projets sont un vrai outil pour « dĂ©velopper la danse auprĂšs des habitants. Si possible en touchant ceux qui ne sont pas dĂ©jĂ  captifs ». Elle travaille activement avec les centres de loisirs et d’animation, les Ă©coles de danse de la ville, pour mobiliser des amateurs dans les trois grands projets 2019, tous dirigĂ©s vers la jeunesse. Celui de Michel Schweizer, mais aussi celui de Marion Muzac, Ladies First de LoĂŻe Fuller Ă  JosĂ©phine Baker, imaginĂ© pour des femmes de 12 Ă  20 ans Ă  Bordeaux, La Rochelle et Limoges, et le groupe G-SIC (Groupement spĂ©cial d’immergence chorĂ©graphique), oĂč des amateurs de 13 Ă  20 ans plongent dans le rĂ©pertoire de JĂ©rĂŽme Brabant.
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Panique au dancing d’ AgnĂšs Pelletier © Alexandre Giraud
Il n’y a pas si longtemps, Tanguy Girardeau, technicien chimiste, a rencontrĂ© VĂ©ronique Laban pour A mon seul dĂ©sir de GaĂ«lle Bourges. Lui qui « n’aime pas la danse contemporaine » Ă©tait un des 34 « lapins » prĂ©sents au plateau. EntiĂšrement nu. « Cela a changĂ© ma perception de la danse. » Il fut aussi dans Atlas, cette chorale thĂ©Ăątrale pour cent habitants proposĂ© par les Portugais Ana Borralho et JoĂŁo Galante au CarrĂ©, du Banquet de Chahuts ou de la Maison Graziana de Caroline Melon. C’est la rencontre qui le motive. Avec l’artiste mais aussi avec la communautĂ© Ă©phĂ©mĂšre et intense qui se crĂ©e, « cette osmose entre des gens qui ne se connaissent pas. Tu participes Ă  un projet qui, sans ton investissement, ne peut pas se rĂ©aliser. C’est aussi une maniĂšre de ne pas ĂȘtre du cĂŽtĂ© des siĂšges mais sur la scĂšne ».
L’idĂ©e que les spectateurs puissent donner quelque chose d’eux-mĂȘmes fonde nombre de ces projets. Loin d’ĂȘtre de simples figurants, les participants en deviennent le matĂ©riau, Ă  la fois muse, modĂšle, et matiĂšre. C’est le cas des Lettres non Ă©crites de David Geselson, prĂ©sentĂ© Ă  Saintes. Le 6 avril prochain, l’auteur-metteur en scĂšne recevra, un Ă  un, Ă  la mĂ©diathĂšque, cinq participants qui ont une lettre sur le bout des lĂšvres et n’ont jamais rĂ©ussi Ă  l’écrire. Des lettres Ă  des vivants, Ă  des morts aussi parfois. David Geselson Ă©coute, Ă©crit, relit. Chacun pourra conserver sa lettre achevĂ©e et l’envoyer ou non. Avec leur autorisation, il en fait lecture quelques jours plus tard au Gallia ThĂ©Ăątre, aux cĂŽtĂ©s de 40 autres lettres non Ă©crites.
Tout aussi atypique, menĂ© sans l’appui d’une Ă©quipe des publics, Discotake est la nouvelle aventure de Renaud Cojo et sa compagnie Ouvre le Chien : un projet polymorphe qui invite Ă  explorer ce que la musique populaire produit dans la mĂ©moire collective. Rien d’étonnant pour ce fan de Bowie et fin connaisseur de la musique pop : un des axes de Discotake est de donner Ă  entendre la façon dont la musique nous traverse. Passion disque invite une quinzaine de volontaires Ă  « partager la bande-son de leur vie » lors d’une session d’écoute Ă  domicile. Un moment intime et sensible pour Ă©couter ensemble un disque « doudou », celui qui active illico les synapses de la mĂ©moire affective. En prolongement, le spectacle 3 300 tours rassemblera les participants sur le plateau du Glob ThĂ©Ăątre dans une restitution orchestrĂ©e par Renaud Cojo himself. Ouvre le Chien envisage de recrĂ©er ce projet 10 fois ailleurs en France. Car la force de ces processus est d’ĂȘtre transposable. Comme le bal d’AgnĂšs Pelletier ou le Chekhov Fast & Furious conçu par le collectif Superamas et produit cette saison dans quatre villes : Reykjavik, Vienne, Amiens et Cognac. Cette adaptation d’Oncle Vania n’est qu’un prĂ©texte Ă  laisser s’exprimer la jeunesse europĂ©enne. À l’Avant-ScĂšne oĂč le spectacle sera prĂ©sentĂ©, Lucie Charlassier, chargĂ©e des relations publiques, a dĂ©libĂ©rĂ©ment choisi de s’aventurer hors de l’entre-soi des thĂ©Ăątres pour aller chercher 15 jeunes adultes cognaçais. Un projet qu’elle qualifie de « dĂ©stabilisant » mais qui incite Ă  dĂ©passer la relation « offre-demande » habituelle pour co-construire un projet avec les associations et arpenter le territoire. Le dĂ©fi Ă©tant de former, en une semaine, une famille. À Poitiers, dans son atelier de recherche chorĂ©graphique, Isabelle Lamothe embarque chaque annĂ©e des Ă©tudiants pour une vraie crĂ©ation. « On sait qu’on va rentrer dans une proposition qui va nous dĂ©stabiliser, nous dĂ©router. Il n’y a aucune sĂ©lection par la danse, mais je demande un engagement sur le calendrier, un engagement de soi, c’est-Ă -dire faire, dire, montrer aux autres, et un engagement par rapport Ă  l’univers de l’artiste. » En avril, cette crĂ©ation est montrĂ©e en one shot sur la grande scĂšne du TAP, pendant le festival À Corps. 
En 2018, MarlĂšne Saldana et Jonathan Drillet y explosaient les codes et dĂ©nudaient les corps dans Castors (puisque tout est fini). Cette annĂ©e, Olivia Grandville travaille autour de Woodstock. Cette passionnante aventure de 25 ans pourrait bien connaĂźtre un nouveau tournant en 2019. ImpressionnĂ©s par l’engagement des Ă©tudiants, les trois derniers chorĂ©graphes font tourner « pour de vrai » le triptyque 22 castors front contre front. Une mise en avant « des formes chorĂ©graphiques audacieuses qui lient amateurs et professionnels Ă  un niveau d’exigence et de qualitĂ© dĂ©passant amplement la seule action culturelle » rĂ©sume le TAP, co-producteur. Cette fois-ci, les Ă©tudiants seront rĂ©munĂ©rĂ©s. Ces traversĂ©es bouleversantes laissent des traces et souvenirs indĂ©lĂ©biles pour ceux qui y participent. Trois ans aprĂšs, le groupe Facebook d’Atlas Saint-MĂ©dard est toujours actif. Les petites alternatives de l’Atelier de MĂ©canique GĂ©nĂ©rale Contemporaine sont compulsĂ©es sur le web, Marion Muzac a crĂ©Ă© un Tumblr pour rĂ©unir toutes les aventures des Ladies First en France, et la timeline du collectif Superamas fait dialoguer Vienne et Cognac. Autant d’espaces virtuels pour retrouver les vibrations du faire, du dire et du vivre ensemble. 
Les EncyclopĂ©distes rĂ©unis : nos espaces de libertĂ©, Jean-Philippe Ibos, fin juin, Glob ThĂ©Ăątre. www.globtheatre.net (pour participer : [email protected])
Passion disque, conception de Renaud Cojo, du mercredi 15 au vendredi 24 mai à domicile. 3 300 tours, samedi 25 mai, 20 h, Glob Théùtre. www.discotake.fr (pour participer : www.discotake.fr/passiondisque)
Chekhov Fast & Furious, collectif Superamas et 15 jeunes Cognaçais, mercredi 10 avril, 20 h 30, L’Avant-Scùne, Cognac (16100). www.avantscene.com (pour participer : rp@ avantscene.com)
Lettres non Ă©crites, David Geselson, mardi 9 avril, 19 h 30, Le Gallia, Saintes (17104). www.galliasaintes.com (pour participer : [email protected])
Les jeunes occupent la place, Michel Schweizer, du samedi 5 au dimanche 6 juillet, salle des fĂȘtes du Grand Parc. www.bordeaux.fr
G-SIC, JérÎme Brabant, de février à juin, La Manufacture CDCN. www.lamanufacture-cdcn.org (pour participer : servicecivique@lamanufacturecdcn. org)
Ladies First, Marion Muzac. ladiesfirstmzprod.tumblr.com, lamanufacture-cdcn.org
Nous vaincrons les malĂ©fices, Olivia Grandville, mercredi 10 avril, festival À Corps, Poitiers (86000). www.festivalacorps.com
Panique olympique, Cie Volubilis, du jeudi 8 au samedi 10 aoĂ»t, Fest’Arts, Libourne (33500), du samedi 7 au dimanche 8 septembre, Coup de Chauffe, Cognac (16100), Panique au dancing, Niort (79000). www.compagnie-volubilis.com
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Morceaux de vie  - 12/03/2017
Voiture 10 - place 66 intercité 100% éco Paris-Toulouse départ 10h29 Desservira les gares des Aubrais, de Chateauroux, de Limoge, De Brive la Gaillarde, de Cahors et de Toulouse son terminus.
J’ai toujours Ă©tait fascinĂ©e par les gens dans les trains. J’ai l’impression d’ĂȘtre dans un magasin qui vend des idĂ©es de personnages : « Mon nom est personne » - magasin de personnages, groupes sociaux, clichĂ©s, rĂ©pliques cultes, situation cocasse
 - Malentendus et conflits Ă  l’étage.
J’ai Ă  disposition une large palette de morceaux de vie de gens tous plus authentiques les uns que les autres. C’est inĂ©puisable et nouveau Ă  chaque fois. Et pourtant, chose d’autant plus fascinante, j’ai souvent une impression de dĂ©jĂ -vu. Tiens par exemple lĂ , dans ma cabine inter-citĂ© oĂč nous tenons Ă  trois par banquette — ce ne sont mĂȘme pas des siĂšges — il y a le jeune Ă©tudiant du Nord qui part faire son stage de fin d’étude Ă  Toulouse, la dame qui se plaint de tout et de rien avec entrain, la parisienne qui s’est installĂ©e Ă  Brive et qui tente de ne pas regretter parce que dans la vie il faut faire des choix et la jeune fille aux Ă©couteurs qui ne dira pas un mot de tout le voyage et feindra de dormir. J’ai dĂ©jĂ  croisĂ© tous ces types de personnages mais j’aime Ă  les retrouver sous des enveloppes plastiques diffĂ©rentes. Il reste une place de libre sur la banquette qui me fait face entre le jeune Ă©tudiant et l’ancienne parisienne. Ce vide nous sauve tous d’une proximitĂ© insoutenable. Dans les autres cabines, ils sont six et ça a l’air dur-dur. Je suis cĂŽtĂ© fenĂȘtre, je m’estime heureuse malgrĂ© cette rĂ©duction d’espace vitale dont j’aurais du me douter d’aprĂšs le bas prix de mon billet. J’ai sept heures de train devant moi. Sept heures dont je pourrais ĂŽ combien  me plaindre. J’ai du le faire, je suis comme tout le monde. Je m’en suis plainte c’est sĂ»r. Je souhaitais que le monde sache que j’étais contrainte de passer sept dans dans trois mĂštres carrĂ©s avec des inconnus qui ont autant envie d’ĂȘtre avec moi que moi j’ai d’ĂȘtre avec eux. Passer cette pĂ©riode incompressible oĂč j’ai transmis mes plaintes par textos Ă  mes amis les plus proches, je m’attĂšle Ă  ma seconde activitĂ© favorite : regarder le spectacle avec Ă  l’affiche mes voisins de banquette. Je vais ĂȘtre obligĂ©e de conjecturer sur les prĂ©noms car nous n’avons pas eu l’audace de nous les Ă©changer malgrĂ© la discussion cordiale que nous avons partagĂ©e, moi et mes compĂšres et consoeurs de wagon. À mon avis elle s’appelle Sylvie, la parisienne devenue Ă  grand regret Brivoise, on dit Brivoise ? Le jeune Ă©tudiant lui, il doit s’appeler Julien, ou Antoine, ou Aurelien. Peut-ĂȘtre AurĂ©lien, je vais prendre AurĂ©lien. Madame je-me-plains-mais-au-fond-ça-va-franchement-ça-va, elle doit surement s’appelle Marie-Christine, qu’on me coupe les pointes des cheveux s’il en est autrement. La jeune fille aux Ă©couteurs, c’est LĂ©a 
 hum 
 non Laetitia. Tout commence juste avant l’arrĂȘt Limoges. Jusque lĂ , seule Marie-Christine avait ouvert la bouche par bribes courtes pour exprimer sa satisfaction Ă  se faire contrĂŽler. Oui, parce que ça la rend folle d’acheter son billet, de ne pas se faire contrĂŽler et de rendre compte qu’elle aurait pu voyager gratuitement. Rhalala elle n’aime pas du tout du tout. Ce qui est sĂ»r, c’est qu’elle fera une sieste en arrivant parce que rhalala, on est pas confortable. Je dois lui accorder qu’on est moins confortable que dans une voiture. Elle m’a dit « Ce qui est diffĂ©rent du covoiturage, c’est qu’ici on est pas obligĂ© de se parler alors on s’endort plus vite ». Elle n’a pas dit ça dans un contexte. J’ai commencĂ© une interprĂ©tation du sous-texte de cette rĂ©plique. Sous-entendait-elle que je m’étais endormie et que j’aurais pu avoir l’amabilitĂ© de discuter avec elle ou bien apprĂ©ciait-elle ce silence partagĂ© et consenti entre notre club des cinq ? Quand je suis dans une proximitĂ© semblable Ă  celle-ci avec des inconnus je me pose systĂ©matiquement la question suivante : « Est-ce qu’on pourrait survivre ensemble s’ils nous arrivaient une catastrophe nous isolant du reste du monde ? »  Je n’ai jamais eu Ă  Ă©prouver la rĂ©ponse jusqu’à prĂ©sent, ouf. En tout cas Marie-Christine a envie de parler. Je dois lui cĂ©der qu’elle n’est pas dans la catĂ©gorie des gens qui ne se rendent pas compte qu’ils parlent tout seul et qu’on aimerait mieux qu’ils se taisent. Marie-Christine a toute sa tĂȘte, n’a pas envie d’étaler son blabla sur nos valises. Elle veut juste briser en douceur ce silence qui lui pĂšse. L’occasion se prĂ©sentera juste avant son dĂ©part. Avec les adieux viennent les confidences. AurĂ©lien et Sylvie vont sortir du train Ă  Limoges pour fumer une cigarette. Marie-Christine, elle, a arrĂȘtĂ© il y a maintenant quatorze mois. Marie-Christine est assise au centre de la banquette avec Ă  sa droite Laetitia et moi Ă  sa gauche. Elle a en face la banquette des fumeurs. Bien droite sur son siĂšge, elle leur explique comment sa vie a changĂ© depuis qu’elle a arrĂȘtĂ© de fumer. Sa peau n’est plus grise, ses dents sont plus blanches, elle dort mieux, elle a retrouvĂ© sa libertĂ©. J’avais l’impression de voir une ex-tolarde expliquer Ă  deux prisonniers en quoi c’est formidable de sortir de prison. Ils acquiesçaient — que pouvaient-ils faire d’autre ? — Limoges approche, l’envie de fumer et la culpabilitĂ© aussi. Sylvie, qui nous expliquera aprĂšs le dĂ©part de Marie-Christine les raisons de son dĂ©part en province, se rĂ©signe Ă  accepter le fait que par dĂ©duction, elle a la peau grise, elle n’a plus des dents blanches, elle dort mal et elle n’est pas libre. AĂŻe. Elle ne dit rien bien sĂ»r, il n’y aura pas d’esclandre dans cette histoire. J’en parle parce que ce n’est pas la premiĂšre femme que je croise dans un transport en commun dont les yeux disent « je regrette mais j’assume ». Pour ĂȘtre honnĂȘte, cela m’inquiĂšte un petit peu. Serais-je aussi alerte Ă  ces cris silencieux si je n’étais pas moi mĂȘme une femme qui a peur de se tromper dans ses choix ? La rĂ©ponse est dans la question mesdames et messieurs. Quoi qu’il en soit, les faits sont lĂ , Sylvie regrette. Sylvie regrette Paris, qu’elle a mis tant de temps Ă  quitter. Il lui aura fallu cinq ans Ă  faire des aller-retours entre Paris et Brive La Gaillarde pour entretenir sa relation de couple sans renoncer Ă  sa vie parisienne. Mais voilĂ , au bout de cinq ans, il fallait faire un choix, Paris ou l’amour. Qui disait que Paris Ă©tait la ville de l’amour ? Et bien, pour Sylvie, la ville de l’amour c’est Brive La Gaillarde et pour ça elle a du renoncer Ă  son amour pour Paris. On dirait pas comme ça, mais Sylvie est une hĂ©roĂŻne. C’est notre hĂ©roĂŻne de tragĂ©die cornĂ©lienne du wagon 10, cabine 60-66 et personne ne le sait. Elle a des beaux yeux bleus Ă©lectriques et des cheveux noirs corbeau. Je me demande combien de temps elle va tenir. Ou plutĂŽt, combien de temps la CorrĂšze va la retenir ? Je n’aurai jamais la fin de cette histoire. Moi je pense qu’elle partira un jour pour retourner sur Paris. C’est une histoire de balance. Quand son amoureux n’en vaudra plus la peine, elle pourra partir. Je l’aime bien Sylvie, c’est une guerriĂšre qui a quand mĂȘme besoin qu’un homme l’aime. On ne se refait pas, on a besoin d’amour.
Les transports en commun sont une mine de pĂ©pites de morceaux d’humanitĂ©. Et moi je suis un mineur 
 on dit une mineuse ? Oui, on dit une mineuse, au pire si on le dit pas, on dira que c’est une licence poĂ©tique fĂ©ministe. Je suis une mineuse Ă  la recherche de diamants aux milles facettes, tantĂŽt touchantes, dĂ©concertante, consternante, drĂŽle, rĂ©voltante ou encore rayonnante. Ou, peut-ĂȘtre tout simplement que je m’ennuie dans le train et qu’il faut bien passer le temps.
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ehoclenamericalatina · 8 years ago
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Sucre - Bolivia #3 À l’image de l’orage qui a Ă©clatĂ© le soir de mon arrivĂ©e, Sucre a eu pour moi l’effet d’un flash. La veille j’étais arrivĂ©e Ă  Uyuni Ă  13h aprĂšs 10h de bus. Un mini bus m’a emmenĂ©e Ă  17h voir le Salar d’Uyuni, une merveille. RentrĂ©e Ă  22h Ă  Uyuni, j’ai pris in extremis le dernier bus qui partait pour Sucre, allongĂ©e par terre tout au fond, faute de place disponible. AprĂšs, 7h de bus, j’arrive Ă  5h du matin Ă  Sucre. C’est donc encore ensommeillĂ©e que je traverse la ville dĂ©serte, mon sac sur le dos. J’arrive sur la Plaza 25 de Mayo, la place principale, pour le lever du soleil et des habitants. Tout est calme, vide, l’architecture ressemble Ă©trangement Ă  celle des petites villes françaises. On me dirait que je suis Ă  Limoges ou Nancy, j’y croirais.  Petit Ă  petit, au fil des pages de mon livre “Un mundo Feliz” qui dĂ©filent, la ville prend vie.  Je me trouve une auberge de jeunesse, jaune des murs aux draps. Quelques heures plus tard je sors de nouveau dans la rue et lĂ  tout semble avoir changĂ©. Ça fourmille.  Il y a des choses qui se montrent, certaines qui s’écrivent et d’autres qui se vivent. Je ne sais pas vraiment comment raconter Sucre. J’ai passĂ© ma journĂ©e Ă  dĂ©ambuler, prendre des photos, discuter, observer, lire... Sucre a rĂ©ussi l’étrange dĂ©fi de me questionner tout en m’apaisant.  Pour autant, la ville n’est ni une plage paradisiaque, ni une bourgade rĂ©sidentielle. ÉnormĂ©ment de personnes ĂągĂ©es y mendient et il n’est pas rare des croiser des enfants qui travaillent, cirant des chaussures ou vendant des glaces. La majoritĂ© des femmes portent ici la traditionnelle tenue bolivienne que l’on voit si souvent sur les photos : jupe, tresses, chapeaux et chales multicolores. Mais je n’en ai photographiĂ©e aucune considĂ©rant que ça me plairait moyen que quelqu’un me prenne en photo Ă  Eperlecques ou Paris sur mon vĂ©lo avec ma baguette fraiche, considĂ©rant que c’est “so French”.  Ces images lĂ  je les garde pour moi, bien au chaud dans un recoin de mon cerveau.  Vous ne verrez pas non plus le Mercado Central regorgeant de fruits, lĂ©gumes, Ă©pices, cĂ©rĂ©ales, produits mĂ©nagers, viandes, oeuf, fromages... Ça grouille, ça interpelle, ça sent, ça donne trĂšs faim... Pour 3 sous, j’en suis rentrĂ©e avec un sac rempli de fruits, lĂ©gumes et Ă©pices dĂ©licieux. Mais encore une fois mon appareil photo ne me semblait pas ĂȘtre le bienvenu. Par contre, il y a un moment oĂč j’ai bien fait de le sortir. En fin de journĂ©e alors la tempĂȘte s’élevait derriĂšre les montagnes qui encerclent la ville, j’étais sur un banc de la place centrale, essayant de capter les couleurs et lumiĂšres changeantes de cette mĂ©tĂ©o si particuliĂšre. À cotĂ© de moi, un petit garçon d’environ 8 ans, accompagnĂ©e de sa grand mĂšre et sa mĂšre demande Ă  cette derniĂšre “QuĂ© estĂĄ haciendo ?” (Textuellement : “Qu’est ce qu’elle fait?”). Sa mĂšre lui explique que je prends des photos et je lui demande alors s’il veut que je prenne une photo de lui. Il ne veut pas mais par contre il veut m’aider. S’en suit une demi-heure de photos floues et une bonne dose d’excitation dans les yeux brillants de Mauricio, l’appareil dans les mains, tentant de saisir chaque mouvement de la place. 
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