#L'Œil noir
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The party sets out for adventure -- Ugurcan Yüce cover for The Dark Eye introductory box set, Schmidt Spiele -- Schmidt France version "L'Œil noir;" originally released in German as "Das Schwarze Auge" (DSA). This art has been attributed to a second alternative version of the 1984 1st edition, and to the 1988 2nd edition.
#The Dark Eye#Ugurcan Yuce#Ugurcan Yüce#Das Schwarze Auge#l'oeil noir#JDR#jeu de role#jeu de rôle#L'Œil noir#DSA#Initiation au Jeu d'Aventure#fantasy RPG#adventuring party#castle#fantasy castle#1980s
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Destinée Ensorcelée
Chapitre 14 : Le prix final
⚝──⭒─⭑─⭒──⚝
Le sort les avait projetés dans un paysage lugubre et inquiétant. Le ciel était d'un noir d'encre, strié de brumes grisâtres qui semblaient danser comme des ombres vivantes. Le sol sous leurs pieds était froid et craquelé, comme si la vie avait déserté ce lieu depuis des millénaires. Aucun son ne résonnait, pas même un souffle de vent ou le cri d'une créature. C'était un silence oppressant, comme si le monde entier retenait son souffle.
Regina fit un pas en avant, plissant les yeux pour scruter les environs. « Alors c'est ça, le grand royaume de Hela ? Sérieusement ? On dirait une vieille scène de théâtre abandonnée. » Elle se retourna vers Gold avec un sourire sarcastique. « Je crois que tu as flippé pour rien. »
Gold fronça les sourcils, mais avant qu'il ne puisse répondre, un grondement sourd fit vibrer l'air autour d'eux. Le sol se mit à trembler légèrement sous leurs pieds, et une fumée noire jaillit brusquement du sol, s'élevant comme une vague menaçante. Elle les enveloppa en un instant, froide et suffocante, rendant leur vision floue.
« Génial, vraiment génial, » murmura Agatha d'un ton sec, avant d'ajouter avec un sourire narquois : « Merci, Regina, de nous avoir porté l'œil. »
Regina ouvrit la bouche pour répliquer, mais avant qu'elle ne puisse prononcer un mot, la fumée noire se resserra autour d'eux, plus dense et oppressante. En un instant, ils disparurent du lieu où ils se tenaient.
Quand la fumée se dissipa, chacun d'eux se retrouva isolé, enfermé dans une cellule étroite et sinistre. Les murs, faits de pierres noires luisantes, semblaient suinter une énergie sombre et glaciale. Une faible lumière verdâtre émanait du plafond, éclairant à peine leur environnement.
Agatha regarda autour d'elle, frappant les barreaux de sa cellule. « Sérieusement ? Une prison ? Ils n'ont pas plus original ? »
Regina, dans la cellule voisine, posa ses mains sur les barreaux, son regard furieux. « C'est sûrement une autre des brillantes idées de Gold ! » Elle tourna la tête pour essayer d'apercevoir les autres.
« Moi ? » répondit Gold, dans une cellule à quelques mètres, son ton sec. « Peut-être que si tu parlais moins, nous ne serions pas ici. »
Ivana, quant à elle, resta calme, analysant les détails de sa cellule. « Il doit y avoir un moyen de sortir d'ici. Rien n'est inviolable. »
Agatha se laissa tomber contre le mur, soupirant. « Génial, vraiment. La prochaine fois, on fait une croisière plutôt qu'un voyage au royaume des morts. »
Ivana regarda la scène devant elle, le visage empreint d'une lassitude palpable, avant de lâcher un soupir d'exaspération. Elle croisa les bras, scrutant les autres avec un mélange de frustration et de résignation.
« Je préférerais être enfermée avec des scorpions plutôt qu'avec vous trois réunis, » grogna-t-elle.
Regina, adossée nonchalamment contre les barreaux de sa cellule, arqua un sourcil et esquissa un sourire en coin. « Oh, on dirait que mademoiselle n'est pas de bonne humeur ce matin. »
Avant qu'Ivana ne réplique, Rumple intervint avec son ton mielleux habituel, une étincelle malicieuse dans le regard. « Peut-être que quelqu'un ici ne s'est pas bien occupé d'elle cette nuit. » Il adressa un regard appuyé à Agatha, un sourire narquois sur les lèvres.
Agatha, qui jusque-là observait la scène avec une relative patience, se raidit immédiatement. Ses yeux lancèrent des éclairs dans la direction de Rumple. « Tu ferais mieux de te taire, Rumple, avant que je ne te montre à quel point je peux m'occuper de toi. »
Ivana leva les mains comme pour calmer le jeu, mais son soupir s'échappa avant qu'elle ne puisse dire quoi que ce soit. Sans un mot, elle s'approcha du mur de sa cellule et y appuya doucement son front.
« Vous savez quoi ? Continuez. Allez-y. C'est pas comme si je pouvais m'échapper, » marmonna-t-elle avant de se cogner doucement la tête contre le mur.
Une fois. Deux fois. Comme pour faire sortir les voix de sa tête.Regina éclata de rire, clairement amusée.
« Oh, Ivana, tu fais ma journée. Je te remercie de ce spectacle. »
Agatha, visiblement contrariée par les insinuations de Rumple, ignora Regina et s'approcha des barreaux. « Ivana, chérie, ignore-les. C'est pas bon pour ton sang-froid. »
« Mon sang-froid ? » répliqua Ivana en tournant légèrement la tête vers elle. « Tu veux dire celui que vous avez tous collectivement détruit ? Non, tout va très bien, Agatha. Parfait même. »
Agatha esquissa un sourire en coin, amusée malgré elle. « Oh, tu es tellement mignonne quand tu es en colère. »
Ivana ferma les yeux, murmurant pour elle-même : « Les scorpions. Je veux des scorpions. »
Rumple croisa les bras, l'air faussement innocent. « Voyons, Ivana, il faut apprendre à apprécier les bonnes conversations entre amis. »
« Amis ? » grogna Ivana en pivotant pour les regarder. « Si c'est ça vos définitions de l'amitié, je préfère encore un cercle de flammes. »
Regina haussa un sourcil et éclata d'un rire retenu. « Alors ça, c'était presque un compliment, venant de toi. »
Ivana grogna de plus belle et retourna s'appuyer contre le mur, visiblement résignée. Quant à Agatha, elle fixa Rumple avec un regard qui promettait des représailles à la première occasion.
Le silence s'installa, tendu mais teinté d'un certain amusement. Ivana, toujours adossée au mur, prenait de longues inspirations pour éviter de perdre définitivement patience. Agatha, de son côté, ne quittait pas Rumple des yeux, comme si elle calculait le moment parfait pour lui rendre la monnaie de sa pièce.
Regina, qui semblait se délecter du chaos ambiant, rompit finalement le silence. « Alors, Ivana, dis-nous... qu'est-ce qui est pire ? Ma compagnie ou celle de Rumple ? »
Ivana se tourna lentement vers elle, une lueur d'irritation dans le regard. « Honnêtement ? Vous êtes à égalité. Félicitations, c'est un exploit. »
Regina fit mine d'être profondément offensée, portant une main à son cœur. « Aïe. Tu sais vraiment comment flatter une femme, toi. »
Rumple, visiblement amusé, reprit la parole. « Voyons, Ivana, tu devrais être plus reconnaissante. Après tout, sans nous, tu n'aurais pas cette charmante ambiance de réunion de famille. »
Ivana leva les yeux au ciel et se cogna une nouvelle fois doucement la tête contre le mur. « Si quelqu'un a une idée brillante pour qu'on sorte d'ici, je suis toute ouïe. Sinon, je vous en prie, continuez de parler. Je suis sûre que je finirai par m'assommer. »
Agatha, un sourire en coin, s'approcha des barreaux de sa propre cellule.
« Hé, » appela doucement Agatha, sa voix adoucie par une pointe de tendresse. « Tu sais qu'on va s'en sortir, non ? Ensemble. »
Ivana tourna la tête vers elle, ses yeux rencontrant ceux d'Agatha à travers les barreaux. Elle tenta de garder son masque d'agacement, mais la douceur dans le regard d'Agatha l'ébranla légèrement.
« Tu dis ça comme si c'était une certitude, » répliqua-t-elle, sa voix un peu plus faible qu'elle ne l'aurait voulu.
Agatha sourit doucement, un sourire qui ne lui était réservé qu'à elle. « Parce que c'en est une. Je crois en toi, Ivana. Je crois en nous. »
Regina, qui avait observé la scène avec un mélange d'amusement et de scepticisme, leva soudain les yeux au ciel. « Bon sang, vous deux. C'est adorable, vraiment. Mais on est dans le royaume des morts, pas dans une comédie romantique. Vous êtes adorables. C'est presque dégoûtant. »
Agatha haussa un sourcil et se tourna vers Regina, croisant les bras. « Et toi, qu'est-ce que tu ferais si tu étais enfermée ici avec quelqu'un que tu aimes ? Oh, attends... c'est vrai, tu n'as personne. »
Le sourire narquois de Regina vacilla un instant, mais elle récupéra rapidement. « Touché, mais pas coulé. »
Rumple applaudit doucement, l'air faussement impressionné. « Bravo, Agatha. Tu viens de prouver que l'amour rend vraiment les gens insupportables. »
Ivana, exaspérée, se tourna vers eux tous, levant les bras. « Sérieusement, vous trois êtes comme un trio infernal. La prochaine fois, je fais équipe avec un escargot. Ce sera plus rapide, et beaucoup moins agaçant. »
Agatha ne put s'empêcher de sourire davantage, amusée par la colère d'Ivana. Elle observa sa compagne quelques instants, puis murmura doucement :
« Tu es magnifique quand tu es en colère, tu sais ça ? »
Ivana la fixa, l'expression mi-irritée, mi-amusée. « Agatha, je t'aime, mais si tu ne m'aides pas à sortir de là tout de suite, je vais t'enfermer dans une cellule avec eux la prochaine fois. »
Agatha éclata de rire, un son clair et chaleureux qui résonna dans la pièce sombre. « Très bien, chérie. Mais on sait tous que tu finirais par venir me chercher. »
Ivana grogna à nouveau, mais cette fois, un sourire discret s'esquissa sur ses lèvres. Même dans cette situation absurde, il était impossible de rester en colère contre Agatha trop longtemps.
Alors que les échanges continuaient, une présence oppressante envahit la pièce, faisant taire tout le monde. Une brume verte ondula dans l'air, et un froid glacial s'installa, forçant chacun à frissonner. Puis, une silhouette élégante, imposante, et auréolée d'une aura sombre, apparut devant leurs cellules. Héla, majestueuse et terrifiante, leur faisait face.
Son regard acéré balaya l'assemblée, s'attardant sur chacun d'eux. Sa voix, grave et teintée de mélancolie, résonna dans l'espace confiné.
« Ainsi, vous osez pénétrer mon royaume pour récupérer ma fille ? »
Rumple s'approcha des barreaux de sa cellule, la colère dans ses yeux dépassant sa peur. « Elle n'est pas ta fille ! Tu l'as abandonnée, comme tu abandonnes tout ce que tu touches ! »
Héla plissa légèrement les yeux, son visage restant pourtant impassible. « Je ne l'ai pas abandonnée, Rumple. Je l'ai envoyée dans un monde où elle aurait une chance d'être heureuse, loin des ténèbres de ce royaume. Crois-moi, je l'ai aimée plus que ma propre vie. »
« Alors pourquoi est-elle morte ? » répliqua Rumple, sa voix grondante.
Héla ferma brièvement les yeux, une douleur sincère traversant son visage. « Parce que je n'ai pas su la protéger. » Elle ouvrit les yeux, un éclat de détermination remplaçant sa tristesse. « Et c'est précisément pour cela que je suis ici. Je vais la ramener, quoi qu'il m'en coûte. »
Ivana, qui était restée silencieuse jusque-là, s'avança vers les barreaux de sa propre cellule. « On veut la même chose, » déclara-t-elle fermement, ses yeux plantés dans ceux d'Héla. « On veut tous la sauver. Ce n'est pas toi contre nous. C'est toi avec nous. »
Héla la fixa, son expression indéchiffrable. Puis, lentement, un sourire fin se dessina sur ses lèvres. « Si seulement c'était si simple. »
Agatha, qui observait attentivement, fronça les sourcils. « Et pourquoi pas ? On veut tous la même chose. Libère-nous et travaillons ensemble. »
Héla secoua doucement la tête, un soupir s'échappant de ses lèvres. « Sauver une âme, surtout une âme comme celle de ma fille, n'est pas un acte qui peut être accompli à la légère. Vous devez prouver que vous en êtes dignes. »
Regina croisa les bras, son ton empreint de scepticisme. « Et comment exactement ? En jouant à tes petits jeux ? »
Héla lui adressa un regard perçant. « Vous affronterez des épreuves. Chacune conçue pour tester votre force, votre loyauté, et votre détermination. »
Ivana arqua un sourcil. « Et si on échoue ? »
Héla sourit, mais il n'y avait rien de chaleureux dans cette expression. « Alors, vous resterez ici. À jamais. »
Un silence glacé tomba sur le groupe. Agatha jeta un coup d'œil à Ivana, puis à Regina, avant de murmurer : « Ça promet. »
Ivana soupira profondément et se passa une main sur le visage. « Génial. Des épreuves. Parce que notre vie n'était pas déjà assez compliquée. »
Ivana soupira longuement, croisant les bras avec exaspération. « Je suis déjà restée enfermée ici avec le trio infernal. J'ai fait preuve de patience. Je n'ai tué ni Regina ni Rumple. Franchement, je mérite une médaille. »
Agatha ne put s'empêcher de rire doucement, son regard amusé glissant vers sa compagne. « Pas mal pour quelqu'un qui, il y a une heure, menaçait de nous ligoter tous pour avoir la paix. »
Regina leva un sourcil, un sourire narquois étirant ses lèvres. « Oh, vraiment ? Je ne savais pas que j'étais une telle épreuve. Peut-être que tu devrais te poser des questions sur ta tolérance, Ivana. »
Rumple, dans son coin, répliqua sèchement mais sans animosité. « Vous devriez peut-être remercier ma sagesse infinie. Si je n'étais pas ici, croyez-moi, vous seriez déjà en train de vous entre-déchirer. »
Ivana roula des yeux, puis fixa Regina et Rumple tour à tour. « C'est ça. Si quelqu'un mérite des remerciements, c'est Agatha pour m'avoir empêchée de vous étrangler dans votre sommeil. »
Regina, visiblement amusée par la conversation, lança alors une remarque à la limite du filtre. « Peut-être que si tu étais plus occupée la nuit, tu n'aurais pas toute cette frustration à décharger sur nous. »
Agatha, instantanément, tourna la tête vers Regina avec un regard fulgurant. « Regina, je te conseille de surveiller ton langage. Vraiment. »
Le silence fut brisé par un éclat de rire provenant d'Héla, qui observait la scène avec un sourire en coin. Elle croisa les bras, son regard pétillant de malice. « Vous me faites rire, tous. Mais, Ivana, chérie... » Elle s'approcha légèrement, inclinant la tête d'un air faussement désolé. « Si tu veux parler de patience, sache que j'ai été en couple avec Rumple. Alors, crois-moi, je sais exactement ce que c'est que d'endurer. »
Agatha éclata d'un rire franc, tandis qu'Ivana écarquillait légèrement les yeux, son expression un mélange d'incrédulité et d'amusement.
« Attendez, quoi ? » finit par lâcher Ivana.
Rumple, visiblement agacé, réagit d'un ton brusque. « Ce genre de commentaire est totalement inutile, Héla. »
Héla haussa un sourcil, le sourire toujours aux lèvres. « Inutile ? Peut-être. Mais ça reste vrai. Et honnêtement, ça rend tout ça beaucoup plus amusant. »
Ivana soupira à nouveau, posant une main sur son visage. « Génial. Non seulement on doit passer des épreuves, mais en plus, on a droit à des confessions dignes d'une télé-réalité. »
Héla claqua des doigts, attirant leur attention. « Bien, maintenant que tout le monde s'est exprimé... Il est temps de voir si vous méritez réellement de repartir avec ce que vous cherchez. »
Avant que quiconque ne puisse répliquer, une fumée noire les enveloppa, les séparant instantanément.
☆○o。 。o○☆
Regina se réveilla dans une pièce sombre, froide et oppressante. Le décor ressemblait étrangement à son ancienne salle du trône dans la Forêt Enchantée, mais les couleurs y étaient plus sombres, presque suffocantes, et les murs semblaient respirer de l'énergie maléfique.
Assise sur le trône, avec un sourire cruel, se trouvait la Méchante Reine, sa partie maléfique. Regina se figea en voyant ce reflet vivant de son passé, vêtu de la robe noire qu'elle portait autrefois, un sceptre scintillant de magie noire en main.
« Eh bien, bien, bien. » La Méchante Reine applaudit lentement, son sourire glacial. « Regarde qui a osé revenir dans les ombres. La reine repentie, la petite héroïne de Storybrooke, la reine sans royaume... »
Regina croisa les bras, se tenant droite malgré le poids des mots. « Je n'ai pas besoin de toi pour me rappeler qui j'étais. »
« Oh, mais je ne suis pas là pour te rappeler qui tu étais. Je suis ici pour te montrer ce que tu as abandonné, » ricana la Méchante Reine en se levant. « Tout ce pouvoir, toute cette force, sacrifiés pour quoi ? Une illusion de rédemption ? »
Regina détourna le regard, refusant de montrer la moindre faiblesse. « J'ai trouvé autre chose. Quelque chose que tu n'as jamais compris : l'amour, la famille, la paix intérieure. »
La Méchante Reine éclata d'un rire glacial. « La paix intérieure ? Oh, chérie, tu peux te mentir autant que tu veux, mais on sait toutes les deux que les ténèbres dans ton cœur ne disparaîtront jamais complètement. »
Soudain, une lumière vive illumina la pièce, et au centre apparut une silhouette familière : Henry Sr., son père. Il était agenouillé, les mains liées, le visage empreint de douleur et d'incompréhension. Regina sentit un poids écrasant sur sa poitrine en le voyant.
« Père ? » murmura-t-elle en s'approchant de lui, mais la Méchante Reine s'interposa.
« Pas si vite, ma douce. Voici l'épreuve : tu peux le sauver, lui redonner la vie et effacer ton crime. Mais pour cela, tu dois m'embrasser. Embrasser ton vrai moi, reprendre le sceptre, redevenir... moi. »
Regina sentit la panique monter. « Et si je refuse ? »
La Méchante Reine sourit, dévoilant des dents blanches et acérées. « Alors son âme restera enfermée ici pour l'éternité, hurlant dans les ténèbres. »
Un silence oppressant s'installa. Regina fixa son père, puis son propre reflet maléfique. Chaque fibre de son être criait de ne pas céder, mais le poids de la culpabilité pesait lourd.
« Ce choix est simple, Regina, » ajouta la Méchante Reine en tournant autour d'elle. « Tu regagnes tout ce que tu as perdu : pouvoir, vengeance, contrôle. Et en échange, tu sauves ton père. N'est-ce pas ce que tu veux ? Ne pas être une faible héroïne, mais une reine ? »
Regina ferma les yeux, des larmes silencieuses roulant sur ses joues. Elle entendit la voix douce de son père résonner. « Ma fille, tu as fait un long chemin. Tu n'as plus besoin de ce pouvoir pour réparer le passé. Je suis fier de toi, quoi que tu choisisses. »
Inspirant profondément, Regina ouvrit les yeux, ses pupilles brûlant de détermination. Elle se tourna vers la Méchante Reine. « Tu ne me possèdes plus. Je suis plus forte que toi. Et je trouverai une autre façon de le sauver. Mais jamais, jamais, je ne redeviendrai toi. »
La Méchante Reine rugit de frustration, et la pièce commença à s'effondrer autour d'eux. Henry Sr. sourit doucement avant de disparaître dans un nuage de lumière, emportant avec lui un éclat d'espoir.
Regina se retrouva seule, respirant difficilement. Les ténèbres s'étaient dissipées, et malgré la douleur de l'épreuve, elle sentit un poids se lever. Elle avait choisi le chemin le plus difficile, mais elle était prête à affronter les conséquences.
Regina se tenait dans la pièce dévastée, les décombres tombant autour d'elle comme les vestiges de son passé. Son cœur battait fort, l'adrénaline de l'épreuve encore présente en elle. Les ténèbres avaient disparu, mais l'écho de la Méchante Reine résonnait encore dans son esprit. Elle savait que sa victoire sur elle-même ne signifiait pas la fin de sa bataille intérieure. Mais au moins, elle était libre, libre de ses choix et de son destin.
C'est alors qu'une présence apparut dans l'ombre des ruines. Héla, majestueuse et impassible, se materialisa dans un nuage de brume verte. Ses yeux d'un vert intense se posèrent sur Regina, comme si elle observait la profondeur de son âme.
« Vous avez fait un choix difficile, » dit-elle d'une voix calme, mais autoritaire. « Et pourtant, vous avez réussi. »
Regina tourna son regard vers Héla, un mélange de fatigue et de détermination dans les yeux. Elle avait tout risqué pour sauver son père, pour s'affirmer, mais aussi pour accepter la part d'elle-même qu'elle avait tant de fois cherchée à fuir.
« C'était le seul choix possible, » répondit-elle avec une conviction tranquille. « Je ne pouvais pas redevenir ce que j'étais. »
Héla la regarda longuement, ses lèvres esquissant un léger sourire. « C'est ce que je pensais. Vous avez prouvé que vous êtes plus forte que vous ne l'imaginiez. Vous avez renoncé à l'appel du pouvoir pour protéger ce qui vous est cher. »
Regina sentit un frisson courir dans son dos, une émotion qu'elle n'avait pas anticipée : de la fierté, mais aussi une forme de gratitude envers elle-même, une reconnaissance pour avoir survécu à son propre combat.
« Vous êtes digne, » dit Héla, ses yeux brillant d'une lueur approbatrice. « Vous avez passé l'épreuve. »
Regina se sentit soudainement plus légère, comme si un poids invisible venait de se soulever. « Merci... » murmura-t-elle.
Héla s'avança lentement, son regard toujours fixé sur elle. « Vous avez prouvé que vous étiez plus que l'héritière du pouvoir. Vous avez prouvé que la rédemption est possible, même pour ceux qui ont été engloutis par les ténèbres. »
Regina se redressa, un léger sourire se formant sur ses lèvres. « Ce n'était pas pour la rédemption que je l'ai fait, mais pour ceux que j'aime. »
Un silence s'installa entre elles, et Héla, dans une dernière caresse de son pouvoir, fit apparaître une porte lumineuse, flottant juste devant Regina. « Vous avez choisi le bon chemin. Vous êtes prête. »
Regina hocha la tête, sachant que son voyage n'était pas encore terminé. Il y avait encore tant à réparer, tant à découvrir sur elle-même, mais elle se sentait prête à affronter ce qui viendrait ensuite. Elle s'approcha de la porte lumineuse, ses pas déterminés, et avant de la franchir, elle se tourna une dernière fois vers Héla.
« Merci. »
Et avec un dernier regard d'approbation, Héla s'effaça dans les ténèbres, laissant Regina avancer vers la lumière.
☆○o。 。o○☆
Agatha se tenait devant une porte immense, une porte mystérieuse qui semblait ne mener nulle part. L'air autour d'elle était lourd, rempli de tension, comme si l'univers tout entier attendait sa décision. De chaque côté de la porte, deux visions s'offraient à elle.
D'un côté, un monde où elle avait un contrôle absolu. Elle serait reine de cet univers, dictant les règles, imposant sa volonté sur chaque créature vivante. Tout serait à sa mesure, chaque geste, chaque mouvement soumis à son pouvoir. Mais alors qu'elle contemplait cette réalité, elle ressentait une profonde solitude. Elle était seule. L'amour, les amis, la famille — tout cela avait disparu dans cette version de l'avenir. Aucun lien humain, aucune chaleur, aucune affection. Elle serait une souveraine, mais une souveraine sans cœur.
De l'autre côté de la porte, un monde tout aussi séduisant. Un monde où elle n'avait aucun contrôle. Où les choses se déroulaient sans sa permission, où la magie et le pouvoir lui échappaient. Mais en contrepartie, elle était entourée de ceux qu'elle aimait, des gens qui l'aimaient en retour. Elle pourrait se retrouver avec ceux qu'elle avait toujours cherché à protéger, se retrouver dans un monde où les relations humaines avaient plus de valeur que la domination. Où les rires, les sourires et les étreintes étaient plus importants que la conquête du pouvoir.
Agatha ferma les yeux, ses pensées tourbillonnant dans sa tête. Elle savait, au fond d'elle-même, que la décision qu'elle allait prendre changerait tout. Elle ne pouvait pas avoir les deux. Si elle choisissait le pouvoir, elle perdrait tout ce qu'elle avait cherché à protéger. Si elle choisissait l'amour, elle perdrait sa place en tant que maîtresse de son propre destin.
Elle pensa à Ivana, à leur relation fragile mais sincère. Elle pensa à la famille qu'elle avait laissée derrière elle, à l'humanité qu'elle avait sacrifiée pour s'élever. Et pourtant, à cet instant précis, un élan d'amour traversa son cœur. Elle avait vu dans les yeux d'Ivana et des autres qu'il y avait plus que de la magie, plus que du pouvoir — il y avait des liens indestructibles. Des liens qu'elle n'aurait jamais trouvés dans la solitude de sa domination.
Les larmes aux yeux, Agatha se tourna vers la porte. Elle savait ce qu'elle devait faire. L'illusion du pouvoir n'était rien comparée à l'amour véritable.
Elle posa la main sur la poignée et se résolut à choisir. "Je choisis l'amour", murmura-t-elle, plus à elle-même qu'à qui que ce soit. Elle savait que le chemin ne serait pas facile, mais au moins, elle ne serait pas seule. Elle l'espérait.
Agatha se tenait là, face à la porte, les mains tremblantes mais déterminées. Elle avait pris sa décision. Elle savait que ce choix allait tout changer, que ce n'était pas un chemin facile, mais elle sentait au fond d'elle que c'était ce qu'elle devait faire. Ce n'était pas la quête du pouvoir qui la définirait, mais sa capacité à choisir l'amour, à accepter la vulnérabilité, à vivre entourée des personnes qu'elle chérissait.
Soudain, la porte s'ouvrit doucement. Un murmure dans l'air attira son attention. Elle tourna lentement la tête et aperçut une silhouette familière se détacher dans l'obscurité.
Héla apparut, sa silhouette imposante et presque irréelle dans l'atmosphère, ses yeux perçants fixant Agatha. Elle s'avança d'un pas sûr, son regard perçant qui semblait sonder son âme.
« Tu l'as fait. Tu l'as réussi, Agatha. » La voix d'Héla résonna dans l'air comme un écho, pleine de gravité mais aussi d'une forme de respect inattendu.
Agatha se redressa, ses mains toujours légèrement tremblantes, mais un léger sourire apparut sur son visage. Elle savait qu'Héla l'observait attentivement, mais ce qui la surprit le plus, c'était la douceur dans les mots de la déesse. Héla était rarement pleine de compliments, mais là, quelque chose dans sa voix trahissait une certaine admiration.
« Je suis surprise, » répondit Agatha, la voix calme mais pleine d'émotion. « Je pensais que ce serait beaucoup plus difficile de laisser tout ça derrière moi. »
Héla s'approcha d'Agatha, un sourire presque imperceptible effleurant ses lèvres. « Ce n'est pas facile pour quelqu'un comme toi. Mais tu as réussi, tout comme Regina l'a fait avant toi. Tu as trouvé ce qui compte vraiment. »
Agatha ne savait pas si elle devait être flattée ou si elle se sentait encore plus perdue. Elle avait toujours cru que le pouvoir était la clé de tout. Mais, face à l'étreinte silencieuse de la vérité, elle savait maintenant que la véritable force résidait dans la capacité à laisser aller, à aimer, à se laisser vulnérabiliser sans perdre de vue ce qui compte réellement.
Elle fixa Héla, ressentant une étrange forme de sérénité dans la présence de cette déesse qui avait elle-même connu tant de luttes.
« Et toi, » commença Agatha, « tu crois que ce sera assez pour tout effacer, pour réparer ce qui est brisé ? »
Héla se tenait devant elle, ses yeux sombres et insondables. « Il n'y a pas de retour en arrière, Agatha. Mais il y a toujours un chemin à suivre, si tu choisis de t'engager pleinement dans ce que tu veux vraiment. Et ce que tu veux, tu l'as déjà choisi. »
Agatha se tourna alors légèrement, observant le vide autour d'elle. Puis, avec une détermination nouvelle, elle hocha la tête.
« Alors, je vais m'engager, » dit-elle.
Héla acquiesça lentement, un sourire en coin, comme si elle savait déjà que cette décision allait marquer le début de quelque chose de plus grand pour Agatha.
« Je suis contente que tu aies trouvé ta voie, Agatha. Tu l'as méritée. » Héla tourna les talons et se dirigea vers la sortie, mais avant de partir, elle se tourna une dernière fois. « Tu as réussi, comme Regina. Tu as prouvé que tu étais capable de plus. »
Et avec ces mots, elle disparut dans l'ombre, laissant Agatha seule, mais plus forte que jamais, prête à affronter son avenir, enfin libre du poids de ses anciennes ambitions.
☆○o。 。o○☆
Rumple se tenait dans une pièce sombre, la dague du Ténébreux toujours dans sa main. Chaque fibre de son être se rebellait contre l'idée de s'en séparer, contre l'idée de perdre le pouvoir qui lui avait permis de tout contrôler, de tout manipuler. Mais alors qu'il contemplait la lame, une silhouette familière apparut devant lui. Il la reconnaît immédiatement : son fils, Baelfire.
Baelfire le regardait, une douleur évidente dans ses yeux, mais aussi une sorte de détermination. Il s'avança doucement, son regard ne quittant pas celui de Rumple.
"Tu as tout sacrifié pour ce pouvoir", dit-il, sa voix remplie de tristesse. "Tu as tout perdu. Et maintenant, tu es prêt à tout sacrifier à nouveau ?"
Rumple sentit son cœur se serrer. Baelfire avait raison. Le pouvoir, qu'il avait si longtemps désiré, l'avait conduit à perdre tout ce qui comptait pour lui. Sa famille. Son fils. Et maintenant, Belle. Il se demandait s'il était prêt à faire le sacrifice ultime.
Baelfire leva une main, désignant la dague. "Si tu veux sauver Belle, tu dois choisir. Soit tu détruis cette dague et renonces à ton pouvoir, soit tu perds à jamais celle que tu aimes."
Le silence s'installa entre eux, lourd et pesant. Rumple savait qu'il était à un carrefour. D'un côté, la dague représentait tout ce qu'il avait connu, tout ce qui lui avait donné la force de survivre. De l'autre, il y avait Belle, la femme qu'il aimait plus que tout. Mais pouvait-il vraiment renoncer à ce pouvoir pour elle ? Avait-il la force de le faire ?
Les mots de Baelfire résonnaient dans sa tête. "Prouve-le, père. Prouve que tu as changé. Prouve que tu es prêt à faire ce sacrifice."
Rumple leva les yeux vers la dague, son poing serré autour de la poignée. Il pouvait sentir la magie de la dague pulser, l'appel du pouvoir qui ne voulait pas le laisser partir. Mais alors, il pensa à Belle. À tout ce qu'il avait fait pour elle, à tout ce qu'il était prêt à sacrifier pour la sauver.
Avec un soupir lourd, Rumple leva la dague au-dessus de sa tête. Il savait ce qu'il devait faire. Il n'était pas encore sûr qu'il en avait la force, mais il savait qu'il devait essayer.
"Je choisis de te sauver, Belle", murmura-t-il.
Et dans un geste final, il brisa la dague, détruisant ainsi une partie de lui-même, mais ouvrant la porte à la possibilité de retrouver l'amour qu'il avait presque perdu à tout jamais.
Alors que la dague se brisait en morceaux sous ses mains, une vague de soulagement envahit Rumple. Il savait qu'il venait de faire quelque chose qu'il n'aurait jamais cru possible : il venait de renoncer à son pouvoir pour sauver celle qu'il aimait. Avant même qu'il ne puisse pleinement réaliser la portée de son choix, une ombre se forma devant lui, et Héla fit son entrée, ses yeux brillants d'une lueur malicieuse.
Elle le regarda, un sourire curieux sur ses lèvres. "Alors, tu as finalement fait le choix, Gold. Un choix que je n'aurais pas cru que tu ferais. C'est Belle qui te tient vraiment." Elle s'approcha, son regard passant de la dague brisée aux yeux de Rumple. "Je dois admettre que je suis surprise. Je ne pensais pas que tu avais encore cette capacité en toi."
Rumple se redressa lentement, sentant un mélange d'émotions en lui. "Tu n'es pas la seule à être surprise, Hela", répondit-il, une lueur de défi dans ses yeux. "Je suppose qu'il est encore possible de changer, même pour quelqu'un comme moi."
Héla hocha la tête, un sourire qui frôlait la moquerie. "C'est bien. Tu as choisi l'amour, mais ne pense pas que tout est aussi simple. Il y a toujours un prix à payer." Elle marqua une pause, puis ajouta en le taquinant : "Mais bon, si tu veux vraiment jouer le héros, tu devras me prouver que tu peux tenir ta parole, Rumple."
Il la fixa intensément, un éclat de défi dans les yeux. "Ne t'inquiète pas, Hela, je suis tout à fait capable de tenir ma parole."
Elle le dévisagea un moment, avant de sourire d'un air satisfait. "Bien. C'est rare de voir quelqu'un faire un tel sacrifice pour l'amour. Je suppose que tu mérites un peu de crédit." Puis, en un clin d'œil, elle le toisa de haut. "Mais ne crois pas que je vais te laisser partir sans un petit pique. Rappelle-toi, tu n'es plus celui que tu étais, et tu dois apprendre à vivre avec ça. C'est plus difficile que tu ne le crois."
Rumple, toujours aussi fier et un peu agacé, répondit avec un sourire sarcastique. "Je m'en sortirai. Comme je l'ai toujours fait. Mais toi, Hela, tu m'as toujours sous-estimé. Ce n'est pas un jeu que tu peux contrôler à ton rythme."
Héla éclata de rire, un rire de défi, mais aussi un peu de respect. "Peut-être que tu as raison, Gold. Mais tu sais, j'aime voir ceux qui, comme toi, croient avoir tout compris finir par se rendre compte qu'ils ne maîtrisent rien."
Elle le fixa une dernière fois, ses yeux pétillant de malice. "Mais pour l'instant, je vais te laisser tranquille. J'ai déjà vu bien plus que ce à quoi je m'attendais de ta part. Mais n'oublie pas, le chemin que tu as choisi n'est pas sans sacrifices."
Et avant qu'il ne puisse répondre, elle se tourna et disparut dans les ombres, comme si elle n'était jamais apparue.
Rumple resta là un moment, les morceaux de la dague brisée à ses pieds. Il avait fait le bon choix, mais il savait que les défis ne faisaient que commencer. Mais pour la première fois depuis longtemps, il se sentait prêt à les affronter. Et, plus important encore, il savait que Belle était l'élément qui le rendait vraiment humain, et il était prêt à tout pour la protéger.
☆○o。 。o○☆
Ivana se tenait seule, dans l'obscurité d'une pièce qu'elle ne reconnaissait pas. Autour d'elle, des ombres dansaient comme des spectres, et une lourde sensation de malaise s'empara d'elle. Elle ferma les yeux un instant, essayant de retrouver son calme, mais lorsque ses paupières s'ouvrirent à nouveau, elle ne se trouvait plus dans l'espace familier qu'elle avait connu. À la place, un paysage apocalyptique se déployait devant elle, un monde dévasté, comme si tout avait été réduit en cendres.
Le vent soufflait avec une violence inouïe, emportant des morceaux d'immeubles, des débris de ce qui semblait être un ancien monde. Un sol fissuré, presque incandescent, recouvrait la terre, créant une ambiance de fin du monde. Ivana se tourna autour, cherchant à comprendre ce qui se passait, mais chaque direction qu'elle prenait la conduisait au même spectacle de destruction.
Puis, une silhouette se dessina à l'horizon. Ivana s'élança vers elle, espérant apercevoir une personne familière, quelqu'un qu'elle pourrait sauver. Lorsqu'elle s'approcha, la silhouette se révéla être celle de la personne qu'elle aimait le plus, un être cher qu'elle avait toujours protégé. Mais ce qu'elle vit la fit s'arrêter net dans son élan.
La personne était là, figée dans une expression de souffrance intense, une blessure mortelle à la poitrine. Son regard était vide, comme si la vie elle-même l'avait quitté. Une douleur profonde se saisit du cœur d'Ivana. Elle voulait courir vers cette personne, la sauver, mais chaque pas semblait plus lourd que le précédent, et une force invisible la retenait.
Une voix familière résonna dans l'air, glaciale, lointaine, mais pourtant si proche. Une illusion, une projection de son propre esprit, peut-être, mais la voix de son propre doute.
"Tu vois ce que ton pouvoir a fait ?" La voix résonna, pleine de mépris. "C'est toi qui as causé cela. Tu n'as pas su contrôler ce que tu étais. Tu as détruit tout ce que tu aimais."
Ivana tenta de crier, de se libérer, mais aucun son ne sortit de sa bouche. Elle se baissa auprès de la personne qu'elle aimait, les mains tremblantes, impuissantes. Un souffle lourd monta de sa poitrine, une sensation de culpabilité écrasante la paralysant.
Elle ferma les yeux un instant, une vague de chaleur passant dans tout son corps. Quand elle les ouvrit à nouveau, la scène changea. Elle se retrouvait cette fois dans une pièce sombre, où seule une faible lumière émanait d'un objet posé sur une table au centre. Il s'agissait de la dague, la fameuse dague de l'ombre qui était à la fois sa force et sa malédiction. Ses doigts s'en approchèrent lentement, attirés par l'énergie qu'elle dégageait. Mais un avertissement lourd de sens résonna dans son esprit : Si tu choisis cette dague, tu choisis l'obscurité à jamais. Si tu l'abandonnes, tu renonces à tout ce que tu es...
Les voix dans sa tête se faisaient de plus en plus pressantes. L'une d'elles, celle qu'elle reconnaissait comme étant la sienne, la suppliant de choisir la lumière, de se libérer de l'emprise de son héritage. Une autre voix, plus ancienne, plus sombre, murmurait que tout avait un prix et qu'il était peut-être temps de l'accepter, de prendre le contrôle sur la terreur qu'elle portait en elle.
"Tu veux sauver ce monde, n'est-ce pas ?" murmura une voix qui n'était pas la sienne, mais qui portait une familiarité étrange, comme un écho de ses propres pensées les plus sombres. "Tu veux que tout revienne à la normalité, mais tu sais au fond de toi que tu n'as jamais été faite pour cette normalité. Tu as toujours été celle qui détruit... ou celle qui crée."
Ivana se laissa tomber à genoux, le poids de la décision écrasant son âme. Elle avait toujours cru pouvoir contrôler la puissance qu'elle portait en elle, mais à chaque tournant, elle voyait des vies brisées, des innocents détruits par ses choix. Le monde qu'elle aimait se réduisait à des cendres sous son propre pouvoir incontrôlable. C'était son héritage, une malédiction qui s'était transmise à travers les générations, et elle en était la gardienne.
Elle fixa la dague, sa lame brillante dans la pénombre, attirant son regard comme un chant envoûtant. Il suffisait d'un geste pour tout changer, pour tout effacer. Mais cela ne suffirait pas. Un acte d'une telle envergure n'effacerait pas la douleur, ni la culpabilité. Elle ferma les yeux, une larme perlant sur sa joue.
La voix résonna à nouveau, plus douce, presque douce, mais pleine de menace. "Alors, choisis. Le contrôle ou l'amour. Le pouvoir ou la paix."
Ivana prit une profonde inspiration. L'illusion de ce futur dévasté, de la souffrance de ses proches, la douleur de l'abandon, tout cela l'écrasait. Et au-delà de la dague, une autre image se dessina dans son esprit — celle d'un avenir possible, où elle ne porterait plus le fardeau du pouvoir, où elle pourrait vraiment être avec ceux qu'elle aimait sans que ce fardeau ne les consume.
Elle se leva, résolue, et d'un geste brusque, repoussa la dague hors de sa portée. La lumière dans la pièce sembla vaciller un instant, mais elle resta là, calme et forte. Ivana n'était plus prête à sacrifier son âme pour des illusions de grandeur. Le pouvoir ne serait plus son maître.
"Je choisis," murmura-t-elle, à peine audible. "Je choisis ce qui compte vraiment."
La pièce se dissipa autour d'elle, et alors qu'elle sentait les échos de ses pouvoirs résonner encore dans son corps, une nouvelle détermination grandit en elle. Elle avait fait son choix. Et ce choix était la rédemption, pas pour le monde, mais pour elle-même.
Ivana se tenait là, le cœur battant encore plus fort qu'auparavant, mais avec une sensation étrange de soulagement. Elle avait renoncé à l'héritage qui l'avait façonnée, à ce pouvoir destructeur qui l'avait toujours effrayée. Ce fardeau, ce poids qui pesait sur ses épaules depuis tant d'années, n'était plus le sien. Elle n'avait pas seulement renoncé à la dague, mais aussi à l'illusion que le pouvoir pouvait apporter la paix. Elle l'avait laissé derrière elle, choisissant la vie, l'amour, plutôt que la domination.
La pièce s'assombrit un instant, et une silhouette familière se matérialisa devant elle. Héla, l'entité qui était venue la tester, se tenait là, son regard perçant observant Ivana avec une intensité nouvelle. Ivana se tendit, une appréhension qui n'avait pas disparu, mais elle ne recula pas. Elle n'avait pas à avoir peur, pas cette fois.
Héla s'approcha, un léger sourire sur ses lèvres, mais il était différent, comme si elle voyait enfin Ivana sous un jour nouveau. Elle posa sa main sur l'épaule de la jeune femme, un geste de reconnaissance.
"Tu l'as fait," dit-elle d'une voix calme, mais profonde. "Tu as fait le bon choix."
Ivana baissa les yeux un instant, son souffle plus régulier, comme si un poids s'était soudainement évaporé de son être. Elle avait eu peur de perdre tout ce qu'elle connaissait, de perdre sa place, mais elle avait choisi l'essentiel. Elle avait choisi de se libérer du pouvoir pour conserver son humanité.
Héla observa Ivana un moment, ses yeux évaluaient les profondeurs de son âme. Puis, dans un sourire presque mystérieux, elle ajouta : "Tu avais plus de force en toi que tu ne le pensais. Tu as abandonné ce que d'autres auraient saisi avec avidité. Ce n'était pas facile, mais tu l'as fait."
Ivana, les yeux brillants d'une nouvelle détermination, répondit : "Je ne voulais pas être ce que mon héritage me destinait à devenir. Il y a des choses plus importantes que le pouvoir."
Héla hocha la tête, comme si elle avait prévu cette réponse, mais il y avait quelque chose de neuf dans son regard. Elle ne s'attendait peut-être pas à cela, mais Ivana avait prouvé qu'elle ne se laisserait plus définir par son passé.
"Tu as choisi la voie la plus difficile," dit Héla, sa voix devenant plus douce, presque respectueuse. "Et tu l'as accomplie. C'est rare, même pour les plus puissants."
"Alors... c'est la fin des épreuves ?"
"Pas tout à fait," répondit Héla avec un léger sourire, "Mais tu as franchi la plus grande. Tu as prouvé que tu n'as pas besoin du pouvoir pour être forte. C'est ça, ta véritable victoire."
Ivana sentit un calme s'installer en elle, un sentiment de paix qu'elle n'avait jamais connu, mais qui était pourtant la clé de sa rédemption. Héla se détourna lentement, prête à la laisser partir, mais avant de disparaître, elle ajouta :
"Tu as un avenir à façonner maintenant. Un avenir sans chaînes."
Ivana la regarda s'éloigner, son cœur léger. Elle n'était plus cette jeune femme tourmentée par son héritage. Elle était une nouvelle Ivana, prête à vivre selon ses propres termes. Elle avait fait le bon choix, et c'était tout ce qui comptait.
☆○o。 。o○☆
Les retrouvailles étaient pleines de tensions et de sourires nerveux. Le groupe, après tout ce qu'ils avaient traversé, était enfin réuni dans un même espace, mais les émotions étaient à fleur de peau.
Regina, d'un ton plus léger, s'approcha d'Ivana. "Tu sais, Ivana," dit-elle, un sourire espiègle sur les lèvres, "tu es vraiment plus impressionnante que je ne l'avais imaginé. Tu ne sembles jamais faiblir."
Ivana rougit légèrement, se sentant à la fois flattée et gênée. "Je fais juste de mon mieux," répondit-elle, mais le sourire qu'elle arborait trahissait une certaine fierté.
Agatha, qui observait la scène d'un œil attentif, sentit une vague de possessivité l'envahir. Elle s'approcha de Regina d'un pas décidé et dit, sur un ton à la fois calme et ferme :
"Tu sais, Regina, il n'y a vraiment pas besoin de surenchérir. Ivana n'a pas besoin de tes compliments."
Regina, bien consciente de la dynamique qui se jouait entre elles, haussait un sourcil en réponse, mais son ton demeura léger. "Détends-toi, Agatha."
Un sourire en coin étira ses lèvres, presque provocateur, tandis qu'elle jetait un regard complice à Ivana, mais toujours sous l'œil vigilant d'Agatha.
Agatha, toujours sur ses gardes, croisa les bras, une légère tension se lisant sur son visage. "Je sais ce que je fais, et je n'ai pas besoin que tu lui fasses oublier ce qui est important pour elle," répliqua-t-elle, sa voix devenant plus douce mais toujours empreinte de fermeté.
À cet instant, Rumple, qui observait discrètement la scène, tourna son regard vers Hela, ou plutôt, vers le vide où elle se trouvait. Il était à la fois frustré et inquiet. "Où est-elle, Hela ?" murmura-t-il entre ses dents, sa voix tremblant de colère et d'angoisse. "Pourquoi elle ne répond pas ?"
Les autres, qui avaient été absorbés par l'échange tendu entre Agatha et Regina, se retournèrent, constatant que Hela n'était pas dans les parages. Rumple, perdant patience, s'avança, son regard noir et sa posture menaçant.
"Qu'est-ce qu'elle manigance encore ?" se demanda-t-il, la rage brûlant dans ses yeux. Mais aucun d'eux ne savait réellement où Hela se trouvait.
Agatha, tout en surveillant toujours Ivana du coin de l'œil, tourna une oreille attentive vers Rumple. Elle n'avait aucune intention de laisser une autre crise éclater, mais elle ne pouvait pas ignorer l'agitation qui montait chez lui.
"Calme-toi, Rumple," dit-elle, d'un ton sec, mais avec un semblant de préoccupation. "On doit rester unis, pas se laisser emporter par nos peurs."
Regina, elle, se recula un peu, un sourire toujours présent sur ses lèvres, mais la situation devenait de plus en plus difficile à gérer. Elle n'était pas étrangère à la dynamique tendue entre elle et Agatha, mais elle avait l'impression que les choses devenaient encore plus compliquées que prévu.
La tension entre les deux femmes était palpable, et Rumple, qui ne trouvait pas la réponse qu'il espérait, faisait preuve d'impatience. Les regards échangés, l'angoisse et la peur d'une nouvelle perte se lisaient sur leurs visages. La situation semblait presque insoutenable, et à cet instant, chaque parole, chaque geste prenait plus de poids qu'il n'en paraissait.
"Tu sais, Agatha, je n'ai pas l'intention de prendre Ivana," dit Regina d'une voix plus calme, cherchant à apaiser la situation.
Mais Agatha, bien que consciente que les tensions entre elles étaient fortes, se contenta de la fixer d'un air déterminé. "De toute façon je ne te le permets pas."
Rumple, toujours tendu, n'écoutait déjà plus, son regard fixé dans l'espoir d'un signe de la part de Hela, sans se rendre compte du poids de ce qu'il venait de créer autour de lui.
Le groupe arriva dans la pièce, leurs pas lourds résonnant dans l'espace silencieux, mais l'atmosphère était déjà tendue. Ils virent Hela, les bras levés, un sort sombre et puissant flottant autour d'elle, visant Lucillia. Cependant, rien ne se produisit.
Hela fronça les sourcils, visiblement surprise et frustrée. Elle jeta un regard noir sur Lucillia, son sort ayant échoué à la toucher.
"Pourquoi cela ne fonctionne-t-il pas ?!" lança-t-elle, sa voix emplie d'un mélange de colère et de confusion.
Rumple, déjà sur les nerfs, s'avança, sa silhouette menaçant. "Qu'est-ce que tu as fait, Hela ?" gronda-t-il, sa voix tremblant d'une colère contenue. "Tu as dit que tu pouvais la sauver, mais je vois bien que tu n'as rien fait. Encore un de tes tours ?" Il avançait à grands pas, se rapprochant dangereusement de la déesse, les yeux emplis d'une rage contrôlée.
Hela se tourna lentement vers lui, son regard froid comme de la glace. "Ne me parle pas de mes pouvoirs, Rumple," répliqua-t-elle, une pointe d'agacement dans sa voix. "Je n'ai pas fait tout ça pour échouer, tu crois que je ne le sais pas ? Mais ce n'est pas aussi simple que tu le penses."
Le tension monta d'un cran, et le groupe observa en silence, conscient que la situation était sur le point de déraper.
"Tu crois que je ne sais pas ce que tu ressens ?!" répliqua Rumple, un éclat furieux dans ses yeux. "Tu nous as manipulés tous, une fois de plus ! J'ai tout sacrifié pour elle, et toi, tu ne fais rien, absolument rien pour la sauver !" Il n'arrivait plus à contrôler ses émotions, le vent de frustration soufflant plus fort en lui.
Hela, bien que d'apparence calme, se raidit à ses mots. "Je fais ce que je peux, Rumple ! Mais cette situation est bien plus compliquée que tu ne l'imagines. Si c'était aussi simple, croyez-moi, Lucillia serait déjà sauvée !"
À ce moment, Agatha intervint, le regard perçant, les bras croisés. "Tu crois vraiment que tu peux justifier tout cela avec des excuses, Hela ? Si tu n'as pas pu, alors peut-être qu'il est temps d'admettre que tu n'as pas les réponses et que ça n'a rien à voir avec ton soi-disant 'pouvoir'."
Le regard d'Hela se durcit davantage, mais avant qu'elle ne puisse répliquer, Ivana, qui jusque-là était restée silencieuse, intervint à son tour, sa voix calme mais déterminée. "Arrêtez tous. Disons qu'on essaie de comprendre ce qui se passe au lieu de s'agresser mutuellement."
Mais le climat était déjà trop tendu. Rumple, désormais plus calme mais tout aussi empli de colère, se tourna vers Hela. "Tu nous as trompés. Tu as dit que tu pouvais l'aider. Alors maintenant, sois un peu plus claire et arrête de nous donner des promesses vides."
Hela, le regard sombre, se tourna vers Lucillia, son visage se durcissant alors qu'elle réalisait que même elle n'avait pas toutes les réponses. "Tu veux des réponses ? Très bien. Mais sache que ce que je fais, ce n'est pas juste pour jouer. Lucillia est dans un état où même moi, je suis limitée. Mais ne crois pas que je vais laisser tomber."
L'air dans la pièce était presque électrique. Chacun des membres du groupe ressentait la lourdeur du poids des promesses non tenues, des désirs non réalisés. Mais au milieu de cette dispute intense, un point demeurait inébranlable : Lucillia n'était toujours pas sauvée, et tout le monde, même Hela, le savait.
Regina, qui jusque-là observait la scène, se tourna vers Ivana et murmura d'un ton bas, mais audible : "Nous devons nous concentrer. Se disputer ici ne va rien changer."
Les cris et les tensions qui régnaient dans la pièce s'intensifièrent encore, les voix s'élevant et les accusations fusant dans toutes les directions. À cet instant précis, un silence profond se fit soudainement. La pièce, qui semblait bouillonner de colère, se figea d'un coup.
Lucillia, allongée sur la table, bougea lentement. Ses paupières se soulevèrent avec hésitation, et ses yeux s'ouvrirent progressivement. Un air confus traversa son visage alors qu'elle fronce les sourcils, comme si elle peinait à comprendre ce qui se passait autour d'elle.
"Seigneur, arrêtez de crier," dit-elle d'une voix brisée, mais forte, s'élevant contre la tempête de hurlements. "Tout le multiverse vous entend."
La pièce se figea totalement à ces mots. Le groupe, figé dans un mélange de stupéfaction et de soulagement, observa Lucillia qui semblait se retrouver dans un état étrange, comme si elle n'arrivait pas à saisir pleinement ce qui venait de se passer.
Les visages de tous les membres du groupe changèrent. Les yeux d'Agatha s'agrandirent d'incrédulité, tandis que Rumple, qui avait passé toute cette épreuve dans un tourbillon de frustration et d'impuissance, laissa échapper un souffle de soulagement.
"Lucillia ?" murmura Agatha, se rapprochant précautionneusement, les mains tremblantes. "Est-ce vraiment toi ?"
Lucillia tourna lentement la tête, son regard encore flou, se posant sur la scène étrange devant elle. Elle n'avait pas l'air d'être totalement consciente de la situation. "Qu'est-ce... qu'est-ce qui se passe ici ?" Sa voix était faible, mais on pouvait y déceler un certain mécontentement face à la scène chaotique qui se déroulait autour d'elle.
"Tu es vivante," dit Rumple, à la fois choqué et soulagé. "Tu... Tu es revenue."
"Oui," répondit Lucillia, sa voix devenant plus forte et plus claire. Elle se redressa lentement, prenant une profonde inspiration. "Mais sérieusement, vous devriez vraiment apprendre à discuter sans hurler. C'est épuisant à entendre."
Hela, jusque-là silencieuse, s'approcha d'un pas, les bras croisés, observant la scène avec une attention scrupuleuse. "Il semble que nous ayons eu des réactions très... intenses pour rien," dit-elle, son ton légèrement moqueur. "Mais Lucillia, tu sais que ce n'est pas aussi simple. Même les dieux ne sont pas toujours à la hauteur des attentes."
"Je comprends," répondit Lucillia, secouant la tête. "Mais... ce n'est pas le moment de nous déchirer. Je suis de retour. C'est ce qui compte. Et vous avez bien assez de problèmes à résoudre que de continuer à vous chamailler."
Il y eut un moment de silence avant qu'Agatha, avec un sourire, ne se précipite vers elle et la serre dans ses bras. "Tu es là... Je ne pensais pas que ce moment arriverait..."
Lucillia la regarda un instant, un peu surprise par l'élan d'affection, mais un sourire fragile se dessina sur ses lèvres. "Je suis là," murmura-t-elle avant de s'éloigner légèrement pour mieux regarder tout le monde autour d'elle. "Maintenant, peut-on enfin commencer à réparer tout ça ?"
Les autres, enfin réceptifs à la situation, firent un pas en avant, l'atmosphère plus calme, mais toujours tendue. Les voix se baissèrent peu à peu alors que chacun, dans son coin, réalisait que la guerre intérieure n'était pas encore terminée, mais qu'un début de paix semblait enfin possible.
Hela, les yeux brillants d'émotion, s'approcha lentement de sa fille, son visage marqué par un mélange de soulagement et d'amour. Elle tendit les bras, l'air presque hésitant, comme si elle ne pouvait pas croire que Lucillia était réellement revenue. Lucillia, cependant, se tendit légèrement, un frisson traversant son corps alors que la proximité de sa mère la mettait mal à l'aise.
Elle se recula instinctivement d'un pas, observant Hela avec une certaine méfiance. "Euh..." La voix de Lucillia était douce mais remplie de confusion. "Je ne sais pas si je suis prête pour ça."
Hela, surprise, s'arrêta et la regarda avec une intensité qui traduisait une compréhension immédiate de la situation. Elle baissa la tête un instant, comme si elle pesait ses mots avant de répondre calmement : "Je comprends, ma fille. Je ne te forcerai pas." Elle recula alors lentement, respectant le désir de Lucillia d'avoir un peu d'espace.
Rumple, qui jusque-là observait en silence, semblait partagé entre le soulagement de retrouver Lucillia et l'incompréhension face à la tension qui se dégageait entre mère et fille. Il ne savait pas trop comment réagir, son regard se baladant entre les deux, avant qu'il ne se tourne finalement vers Lucillia.
"Et si nous rentrions à Storybrooke ?" proposa Lucillia, brisant la tension dans l'air. "Là-bas, on pourra enfin parler de tout ça, sans tout ce... bruit autour de nous."
Les autres restèrent silencieux un instant, prenant la suggestion en considération. C'était une solution raisonnable. Loin des regards et des jugements, peut-être que là-bas, chacun pourrait trouver un peu de paix et de clarté.
"Je suis d'accord," répondit Agatha après un moment, son regard restant doux mais soucieux. "Storybrooke semble être un endroit plus calme pour commencer à tout mettre à plat."
"Rentrons à la maison," ajouta Rumple, son ton plus calme que précédemment. Il semblait prêt à tout laisser derrière lui pour cette chance de reconstruire et de rétablir l'équilibre.
"Bien," dit Hela en soupirant, une certaine tristesse dans ses yeux. "Je vais préparer le portail. Mais avant de partir, Lucillia, sache que je n'ai jamais voulu te faire du mal... je voulais te protéger." Elle baissa les yeux, plus sincère que jamais.
Lucillia la regarda, un léger sourire apparut sur ses lèvres. "Je sais. Mais parfois, même les bonnes intentions mènent à des chemins douloureux." Elle tourna alors son regard vers le reste du groupe. "Allons-y. On a assez d'histoires à rattraper."
Le groupe se mit en mouvement, l'atmosphère devenue un peu plus légère, bien que l'ombre du passé planait encore au-dessus d'eux. Tous, en silence, se dirigèrent vers le portail qui les mènerait à Storybrooke, prêts à repartir de zéro, avec la promesse que, cette fois, ils feraient les choses différemment.
Ivana sourit largement, son ton léger et espiègle. "Oui ! J'aurai enfin du café ! Non parce que c'est un très beau royaume, mais il manque cruellement de café." Elle leva les yeux au ciel, feignant une exagération dramatique, mais un éclat de rire sincère brillait dans ses yeux.
Agatha, toujours un peu plus sérieuse mais amusée par la remarque, la taquina doucement. "Je vais me faire pardonner, ne t'inquiète pas. Je suis prête à tout pour que tu sois contente, même à te chercher du café." Elle ajouta un clin d'œil, avant de poser une main sur l'épaule d'Ivana avec affection.
Ivana rit, touchée par la tendresse dans la voix d'Agatha. "Tu sais que tu n'as pas besoin de te faire pardonner, n'est-ce pas ? Mais je ne vais pas dire non à un bon café." Elle se pencha légèrement vers Agatha, un sourire malicieux sur les lèvres. "Après tout, tu me connais, c'est ma plus grande faiblesse."
Lucillia, qui avait observé la scène avec une certaine douceur, lança avec une touche de malice : "Sérieusement, vous pouvez penser à autre chose qu'�� du café ?"
Les deux femmes échangèrent un regard complice et rirent à l'unisson, partageant un instant de complicité rare. À cet instant, tout semblait un peu plus léger, un peu moins lourd, comme si l'on avait enfin retrouvé un peu de normalité après tant d'épreuves.
"Eh bien, un peu de café, et le monde sera plus facile à affronter," répondit Ivana avec un sourire radieux. "On va profiter de ce répit, ne vous inquiétez pas."
Le groupe se mit en marche, mais l'ambiance avait définitivement changé. La camaraderie, le soutien et les petites blagues étaient là, et l'espoir d'un avenir plus serein était tangible dans l'air.
☆○o。 。o○☆
Le groupe arriva enfin à Storybrooke, le cœur léger après tout ce qu'ils avaient traversé. Lucillia, encore un peu perdue dans le décalage entre le royaume des morts et la réalité, se redressa lentement, ses yeux cherchant à comprendre ce qui se passait autour d'elle. Hela, bien qu'un peu distante, ne la quittait pas des yeux, prête à la soutenir à chaque instant.
Alors que la tension se dissipait enfin, Belle, submergée par l'émotion, se jeta dans les bras de Rumple. Il la serra tendrement contre lui, murmurant des mots de réconfort. "Je suis tellement heureux de te revoir," dit-il, son ton empreint de soulagement. Belle le regarda avec amour, son sourire éclatant éclairant son visage. "Je savais que tu reviendrais," répondit-elle, les yeux remplis de gratitude.
Emma, qui observait la scène avec un sourire doux, se tourna vers Regina et la prit dans ses bras. "Je suis tellement contente que tu sois là," dit-elle, son cœur s'allégeant alors qu'elle sentait la chaleur de Regina contre elle. Regina la serra un peu plus fort, son regard se radoucissant. "Je suis désolée pour tout ce que j'ai fait," murmura-t-elle. Emma la détacha légèrement et lui sourit. "Tu es ici maintenant, c'est ce qui compte."
Agatha, un peu en retrait, observa les retrouvailles avec un léger sourire. Elle se tourna vers Ivana, qui lui renvoya un regard complice. Agatha s'approcha d'elle et dit doucement,
"Tu sais, malgré tout ce qui s'est passé, je suis contente de t'avoir à mes côtés."
Ivana hocha la tête, son sourire espiègle brillant dans ses yeux. "Je suis bien contente de t'avoir à mes côtés aussi, même si tu as passé plus de temps à me taquiner qu'autre chose."
Hela, qui était restée plus silencieuse, observa la scène, les bras croisés, mais une lueur d'émotion dans ses yeux. Elle n'était pas du genre à se laisser aller à des démonstrations d'affection, mais la situation semblait différente, plus calme, plus apaisée.
"Je suppose qu'il est temps de rentrer à la maison," dit-elle d'un ton qui laissait entendre qu'elle était prête à s'adapter à la nouvelle dynamique qui s'installait.
"Oui, je pense qu'il est temps," répondit Regina, son regard se posant sur chacun des membres du groupe, s'attardant particulièrement sur Agatha et Ivana. "Il y a encore beaucoup de choses à discuter, mais nous avons le temps."
Tous ensemble, ils se dirigèrent vers le centre de Storybrooke. Le monde semblait plus calme, et bien qu'ils aient encore des défis à affronter, cette réunion, cette réconciliation, marquait un nouveau départ. Un moment où ils pouvaient enfin respirer, après tant d'épreuves.
☆○o。 。o○☆
Lucillia, après avoir pris un moment pour se retrouver dans cet étrange nouvel environnement, se dirigea vers la chambre de Lilia, son cœur battant la chamade. Elle savait que retrouver Lilia après tout ce temps serait intense, mais elle ne pouvait pas s'empêcher de ressentir une vague d'émotions contradictoires.
Elle toqua doucement à la porte de la chambre de Lilia, attendant une réponse. Lorsqu'elle entendit un léger "Entre", elle poussa lentement la porte et aperçut Lilia, assise sur le lit, l'air songeur, plongée dans ses pensées. Mais à la vue de Lucillia, ses yeux s'illuminèrent instantanément.
Lilia se leva précipitamment, comme si elle n'en croyait pas ses yeux. Elle s'approcha de Lucillia avec un regard rempli d'incrédulité, puis, sans un mot de plus, la prit dans ses bras avec une douceur infinie, comme si elle avait peur qu'elle disparaisse à nouveau.
"Lucillia... tu... tu es là. C'est réel ? Je ne rêve pas ?" murmura-t-elle, sa voix brisée par l'émotion, ses mains serrant un peu plus la silhouette familière devant elle.
Lucillia, le cœur serré, répondit en souriant légèrement, "Je suis là, Lilia. Je suis là et je ne compte pas partir cette fois."
Les deux femmes restèrent ainsi un moment, dans une étreinte silencieuse. Puis, Lilia se recula légèrement, ses mains toujours posées sur les épaules de Lucillia, son regard inondé de larmes.
"Je... je suis tellement désolée pour tout ce qui est arrivé," dit Lilia d'une voix tremblante. "Je pensais que tout était fini, que je ne te reverrais jamais..."
Lucillia posa une main douce sur le visage de Lilia, essuyant les larmes qui coulaient le long de ses joues. "Rien de tout cela n'est de ta faute, Lilia," dit-elle doucement. "Tu n'as rien à te reprocher. Nous avons survécu à tout ça, et c'est ce qui compte."
Lilia hocha la tête, essayant de retenir un sanglot, avant de prendre une profonde inspiration. "Je suis tellement soulagée que tu sois là... plus rien n'a d'importance si on est ensemble."
Lucillia sourit tendrement, posant une main sur le cœur de Lilia. "Nous sommes ensemble, Lilia. C'est tout ce qui compte maintenant. On va avancer, main dans la main."
Les deux femmes restèrent un moment, un silence réconfortant les enveloppant, se savourant cette nouvelle chance qu'elles avaient de se retrouver.
Dans la douceur de la pièce, alors que le silence régnait, Lucillia et Lilia se regardèrent intensément, comme si le temps s'était suspendu autour d'elles. Lilia, toujours un peu tremblante, effleura délicatement la joue de Lucillia, ses doigts caressant doucement la peau douce, encore marquée par le passage du temps.
"Je n'arrive pas à croire que tu sois vraiment là..." murmura Lilia, sa voix presque un souffle, une légère tension dans l'air.
Lucillia, touchée par la douceur de ce geste, se pencha légèrement en avant, les yeux rivés dans ceux de Lilia. Elle frôla ses lèvres, presque comme un défi silencieux, avant de chuchoter
: "Je suis ici, Lilia. Pour de bon."
Leurs corps se rapprochèrent encore, l'attraction invisible entre elles devenant de plus en plus palpable. Lilia se laissa guider par cette envie qui bouillonnait en elle, son cœur battant fort dans sa poitrine. Elle laissa ses mains se poser lentement sur les hanches de Lucillia, ses doigts effleurant la peau chaude et douce sous la tenue de la jeune femme, provoquant une chaleur instantanée.
Lucillia, d'un mouvement lent et décidé, passa une main dans les cheveux de Lilia, les écartant doucement, puis la rapprocha, effleurant à peine ses lèvres avant de les poser enfin sur les siennes. C'était un baiser léger au départ, doux, timide, mais chaque mouvement se faisait de plus en plus pressant, chaque contact plus intense. Les lèvres de Lucillia, toujours aussi familières, enflammaient celles de Lilia avec une tendresse qui semblait transcender le temps.
Lilia se perdit dans ce baiser, laissant sa main glisser lentement dans le dos de Lucillia, attirant encore plus son corps vers elle. Un frisson parcourut son échine, une chaleur douce envahit chaque parcelle de sa peau. Lucillia, répondant à l'étreinte, se sentit totalement plongée dans l'instant, savourant cette sensation de proximité, ce lien si fort entre elles.
Leurs souffles se mêlèrent, s'entrelacèrent, et dans cette proximité intime, chaque geste semblait parler plus fort que les mots. Lilia ferma les yeux, savourant le moment, la douceur de chaque caresse, le parfum subtil de Lucillia qui envahissait ses sens.
"Tu m'a tellement manqué..." murmura Lilia, son souffle chaud effleurant le cou de Lucillia.
Ses mains glissèrent doucement le long du dos de la jeune femme, marquant chaque courbe avec une douceur infinie.
Lucillia, toujours dans cet instant suspendu, sourit contre la peau de Lilia, sa voix douce mais empreinte de désir : "Tu m'as manqué aussi, Lilia. Bien plus que tu ne le penses."
Les deux femmes restèrent là, perdues dans cette danse silencieuse, se laissant emporter par l'alchimie qui se créait entre elles, sans hâte, comme si le monde autour d'elles n'avait plus d'importance. Seules existaient leurs émotions, leur complicité, leur désir de se retrouver pleinement.
☆○o。 。o○☆
Agatha et Ivana étaient assises sur le lit, la pièce baignait dans une douce lumière tamisée. Le silence qui régnait entre elles était confortable, mais Ivana, les mains nerveusement posées sur ses genoux, brisa ce calme.
"Agatha... Comment tu te sens, après l'épreuve ? Tu sais... tout ça ?" demanda Ivana d'une voix douce, mais avec un regard inquiet, cherchant à comprendre comment Agatha gérait ce qui venait de se passer.
Agatha tourna lentement son regard vers Ivana, un léger sourire aux lèvres. Elle prit une profonde inspiration avant de répondre : "Ça va. Vraiment. Je vais bien." Elle se pencha légèrement en avant, posant une main sur celle d'Ivana. "Tu sais, ce genre de choses peut nous ébranler, mais ça ne m'a pas détruite. Je suis toujours ici, avec toi."
Ivana sembla apaisée par ses mots, mais une trace d'hésitation persistait dans ses yeux. Elle se mordillait la lèvre, comme si une pensée la tourmentait. Finalement, elle laissa échapper un soupir lourd, son regard fuyant.
"Je... j'ai peur", avoua Ivana, sa voix tremblante. "Peur de devenir comme ma mère, de laisser mes pouvoirs me contrôler. De créer des choses, de perdre le contrôle... De tout détruire sans le vouloir."
Agatha la regarda longuement, son cœur se serrant à la vue de la vulnérabilité d'Ivana. Elle s'approcha d'elle, posant une main réconfortante sur son épaule. "Ivana, tu n'es pas comme elle. Tu es forte, et tu choisis chaque jour ce que tu veux devenir." Elle caressa doucement son bras, son ton empli de douceur. "Ne laisse pas ta peur te définir. Ce que tu crains, ce n'est pas toi. Ce n'est qu'une illusion que tes pouvoirs peuvent créer, mais tu as le contrôle. Toujours."
Ivana tourna lentement son visage vers elle, les yeux légèrement embués. "Mais et si je n'étais pas capable de le garder ? Et si je perdais tout, Agatha ?"
"Tu n'es pas seule." Agatha répondit immédiatement, son regard plein de certitude. "Je serai là. Et tu ne seras jamais seule. Nous avons tous nos peurs, mais nous avons aussi la capacité de choisir ce que nous voulons être. Tu as plus de force que tu ne le penses, Ivana."
Les deux femmes se regardèrent un long moment, dans une sorte de connexion silencieuse. Agatha continua, avec tendresse : "Tu as déjà fait un choix important, en abandonnant une partie de ton héritage. Et aujourd'hui, tu choisis de ne pas laisser la peur te contrôler. C'est ce qui fait de toi une personne exceptionnelle."
Ivana ferma les yeux un instant, absorbant chaque mot. Une sensation de chaleur et de calme la parcourut, comme si les doutes qui l'avaient assaillie commençaient à se dissiper peu à peu.
"Merci", murmura-t-elle, sa voix emplie de gratitude. Elle se tourna légèrement vers Agatha, un faible sourire sur ses lèvres. "Je pense que j'ai encore beaucoup à apprendre... mais je sais maintenant que je peux compter sur toi."
Agatha lui rendit son sourire, une lueur de tendresse dans les yeux. "Toujours", répondit-elle simplement, avant de poser une main douce sur la joue d'Ivana, la rapprochant légèrement d'elle. "Tu n'as pas à porter tout ça seule."
Dans cette pièce tranquille, entourées de l'ombre apaisante de la nuit, Ivana se sentit un peu plus légère, plus prête à faire face à ses peurs, avec Agatha à ses côtés.
Agatha et Ivana se perdaient dans la douceur de l'instant, leurs corps proches, leurs mains s'effleurant délicatement. Elles s'embrassaient avec une tendresse infinie, comme si chaque baiser était une promesse de plus. Agatha, son souffle chaud effleurant le cou d'Ivana, murmura doucement, le ton empreint de désir :
« Je pourrais faire ça toute la nuit... »
Ivana frissonna sous ses mots, un sourire malicieux se dessinant sur ses lèvres avant qu'elle ne réponde en l'attirant un peu plus près d'elle.
« Et moi aussi, » répondit-elle dans un souffle, ses mains glissant doucement dans les cheveux d'Agatha.
Leurs gestes devenaient plus lents, plus intenses, chaque baiser un peu plus profond, chaque caresse plus intime, comme si rien d'autre n'existait que ce moment suspendu entre elles.
—Fin—
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US Vogue September 15, 1964
Model : Veronica Hamel
The ornamental zebra eye, a fancy evening look, adorned with jewelry-inspired makeup. The face designer: Pablo of Elizabeth Arden Salons. His inspiration: the sparkle of jewelry like the ring worn here, enameled with stripes of wild animals. Pablo first painted the dark, wide stripes with an ultrafine brush dipped in Gris Brun eyeliner, then filled in the spaces with white. Another seductive nail enamel: Natural Light opaque, creamy, tallow-colored. This one and the eyeliners, by Elizabeth Arden. Domed ring enameled in black and white on gold, by David Webb.
L'œil de zèbre ornemental, une fantaisie de grande soirée, ornée d'un maquillage inspiré des bijoux. Le créateur du visage : Pablo des Salons Elizabeth Arden. Son inspiration : l'éclat des bijoux comme la bague portée ici, émaillée de rayures d'animaux sauvages. Pablo a d'abord peint les rayures sombres et larges avec un pinceau ultrafin trempé dans un eye-liner Gris Brun, puis a rempli les espaces de blanc. Un autre émail séduisant sur les ongles : Natural Light opaque, crémeux, couleur suif. Celui-ci et les eye-liners, par Elizabeth Arden. Bague bombée émaillée en noir et blanc sur or, par David Webb.
Photo Irving Penn vogue archive
#us vogue#september 1964#beauty 60s#fall/winter#automne/hiver#elizabeth arden#veronica hamel#irving penn#david webb#vintage vogue#vintage beauty#vogue cover
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Dans cette rue, l’enseigne défraîchie « TÉLÉ MEUBLES YENNE » vous attrape l'œil. Ici pas de fla-fla, que de l'authentique. Une boutique d’antan où chaque recoin a son secret. Ce n’est pas très compliqué de percevoir la vie ici. On imagine Josette, la proprio, se lamenter sur le bon vieux temps. « Les jeunes d'aujourd'hui, ils savent même pas ce que c'est qu'un vrai téléviseur ! » Elle a cette voix rocailleuse, usée par des décennies de cigarette et de discussions animées. Femme au caractère bien trempé, elle vend avec passion des télés couleur aux familles aisées du coin, émerveillées par la magie de l'image. Pendant ce temps-là, leurs gosses s’amusent à tirer sur les antennes des postes radio sous le regard noir de Josette. À l’extérieur, le môme Nono file entre les jambes des passants, une baguette sous le bras, un sourire espiègle sur les lèvres. C'est pas vraiment un ange, mais qui l'est dans le coin ? Assis près de la vitrine, sur sa vieille chaise paillée, il y a Gustave, avec son chapeau un peu de travers et sa moustache en bataille. Ce gaillard, c'est le raconteur du quartier. « Y'a un môme, une fois, qu’a voulu troquer sa grenouille contre un poste radio. Non mais j’te jure ! » Il balance des histoires, vraies ou inventées, qui font rire ou pleurer. Dans l'arrière-boutique un peu sombre, Hortense bosse. Discrète, la tignasse en chignon, elle répare les appareils en panne avec une minutie d’horloger. Elle a ce regard dans le vague, comme si son esprit vagabondait ailleurs, peut-être dans des contrées lointaines où les horizons se confondent. Les volets bleus, témoins discrets, cachent sûrement quelques secrets d’amours de jeunesse. Peut-être ceux d’une certaine Claudine, fille de Josette, qui guettait depuis la fenêtre le beau Lucien, l’apprenti menuisier au sourire canaille. Si on tend bien l'oreille, on entend les échos des rires, des marchandages et des chuchotements d’hier qui se mixent en une pure symphonie de vie. Ici, les souvenirs swinguent encore.
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- Woman Walking In A Forest, Childhood Memory #1
- Bound 03
Série Metamorphosis, par Elizabeth Heyert
Heyert emmène le spectateur dans un voyage fascinant dans les mondes transcendants de ses sujets qui, après avoir été hypnotisés dans son studio par un hypnothérapeute qualifié, sont ensuite photographiés nus, mettant en scène des souvenirs d’enfance ou se transformant émotionnellement en animaux, oiseaux ou autres créatures uniques de leur fantasmes subconscients.
Dans sa conversation avec la journaliste et historienne Lesley M. M. Blume, Heyert explique pourquoi il était important de photographier ses sujets sans vêtements. «J’avais l’impression que c’était déjà assez difficile de voir quelqu’un dans un état de transe sans se laisser distraire par les vêtements… Je voulais que ce soit primal, et jusqu’aux os. C’était beaucoup demander à quelqu’un, mais j’avais un nombre surprenant de sujets volontaires. Elle a choisi d’imprimer les photos utilisant la techniques du cyanotype, estimant que les bleus riches et profonds créeraient un environnement non spécifique mais évocateur.
Puis, en contrepoint époustouflant et extrême, Heyert a également photographié des personnes qui atteignent la transcendance en se laissant momifier et immobilisés. Contrairement aux sujets sous hypnose, qui sont nus dans tous les sens du terme, les corps enveloppés sont intentionnellement cachés afin que la personne à l’intérieur reste un mystère, ses profondes expériences intérieures étant laissées à l’imagination du spectateur. De spectaculaires photographies analogiques en noir et blanc, rendues dans le livre en trichrome, ainsi que des couleurs de photogravures rarement vues, invitent notre compréhension de l’humanité.
#Elizabeth Heyert#allure#noir et blanc#nude portrait#intimité#women photographers#female photographers#Femme photographe#rêve#dream#intimité intérieure
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« Les mythes et légendes nous parlent d'un troisième œil possédé par des géants. L'œil de Polyphème, de Bouddha. Avec cet œil, on peut contempler l'autre monde et ses êtres "astraux", l'aura de ces êtres. Son équivalent dans le corps physique est la glande pinéale, calcifiée astralement par manque d'usage et par le développement exclusif de l'esprit rationnel. L'initiation peut rouvrir le troisième œil, transformant le héros en géant, en Vira, en Divya, pour utiliser les mots de l'ésotérisme tantrique. En Surhomme, en Sonnenmensch. Pour couper le courant lunaire, pour redevenir solaire. (Avec le Soleil Noir.) Pour retrouver le Vril. »
Miguel Serrano
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Sous les feux que juin verse,
Comme l’éclair, Mireille court, et court, et court !
De soleil en soleil et de vent en vent, elle voit
Une plaine immense : des savanes
Qui n’ont à l'œil ni fin ni terme ;
De loin en loin, et pour toute végétation,
De rares tamaris ... et la mer qui paraît...
Des tamaris, des prêles,
Des salicornes, des arroches, des soudes,
Amères prairies des plages marines,
Où errent les taureaux noirs
Et les chevaux blancs : joyeux,
Ils peuvent là librement suivre
La brise de mer tout imprégnée d’embrun.
La voûte bleue où plane le soleil
S’épanouissait , profonde , brillante,
Couronnant les marais de son vaste contour ;
Dans le lointain clair
Parfois un goéland vole ;
Parfois un grand oiseau projette son ombre,
Ermite aux longues jambes des étangs d’alentour.
C’est un chevalier aux pieds rouges ;
Ou un bihoreau qui regarde, farouche,
Et dresse fièrement sa noble aigrette,
Faite de trois longues plumes blanches...
Déjà cependant la chaleur énerve :
Pour s’alléger, de ses hanches
La jeune fille dégage les bouts de son fichu.
Et la chaleur, de plus en plus vive,
De plus en plus devient ardente ;
Et du soleil qui monte au zénith du ciel pur,
Du grand soleil les rayons et le hâle
Pleuvent à verse comme une giboulée :
Tel un lion, dans la faim qui le tourmente,
Dévore du regard les déserts abyssins!
Sous un hêtre, qu’il ferait bon s’étendre!
Le blond rayonnement du soleil qui scintille
Simule des essaims, des essaims furieux,
Essaims de guêpes, qui volent,
Montent, descendent et tremblotent
Comme des lames qui s’aiguisent.
La pèlerine d’amour que la lassitude brise
Et que la chaleur essouffle,
De sa casaque ronde et pleine
A ôté l’épingle ; et son sein agité
Comme deux ondes jumelles
Dans une limpide fontaine,
Ressemble à ces campanules
Qui, au rivage de la mer, étalent en été leur blancheur.
Mais peu à peu devant sa vue
Le pays perd sa tristesse ;
Et voici peu à peu qu’au loin se meut
Et resplendit un grand lac d’eau :
Les phillyreas, les pourpiers,
Autour de la lande qui se liquéfie,
Grandissent, et se font un mol chapeau d’ombre.
C’était une vue céleste,
Un rêve frais de Terre-Promise !
Le long de l’eau bleue, une ville bientôt
Au loin s’élève, avec ses boulevards,
Sa muraille forte qui la ceint,
Ses fontaines, ses églises, ses toitures,
Ses clochers allongés qui croissent au soleil.
Des bâtiments et des pinelles,
Avec leurs voiles blanches,
Entraient dans la darse ; et le vent, qui était doux,
Faisait jouer sur les pommettes
Les banderoles et les flammes.
Mireille, avec sa main légère,
Essuya de son front les gouttes abondantes ;
Et à pareille vue
Elle pensa, mon Dieu ! crier miracle !
Et de courir, et de courir, croyant que là était
La tombe sainte des Maries.
Mais plus elle court, plus change
L’illusion qui l’éblouit,
Et plus le clair tableau s’éloigne et se fait suivre.
Œuvre vaine, subtile, ailée,
Le Fantastique l’avait filée
Avec un rayon de soleil, teinte avec les couleurs
Des nuages : sa trame faible
Finit par trembler, devient trouble,
Et se dissipe comme un brouillard.
Mireille reste seule et ébahie, à la chaleur...
Et en avant dans les monceaux de sable,
Brûlants, mouvants, odieux !
Et en avant dans la grande sansouire, à la croûte de sel
Que le soleil boursoufle et lustre,
Et qui craque, et éblouit !
Et en avant dans les hautes herbes paludéennes,
Les roseaux, les souchets, asile des cousins !
Avec Vincent dans la pensée,
Cependant, depuis longtemps
Elle côtoyait toujours la plage reculée du Vaccarès;
Déjà, déjà des grandes Saintes
Elle voyait l’église blonde,
Dans la mer lointaine et clapoteuse,
Croître, comme un vaisseau qui cingle vers le rivage.
De l’implacable soleil
Tout à coup la brûlante échappée
Lui lance dans le front ses aiguillons : la voilà,
Infortunée! qui s’affaisse,
Et qui, le long de la mer sereine,
Tombe, frappée à mort, sur le sable.
Ô Crau, ta fleur est tombée!... ô jeunes hommes, pleurez-la !...
📷 Sur le Vaccarès
Un extrait du chant X de Mirèio (Mireille), de Frédéric Mistral. Mireille s'est enfuie de chez elle pour implorer les Saintes-Maries-de-la-Mer d'infléchir la décision de son père qui refuse de la voir mariée au vannier Vincent, ce qui équivaut pour lui à une inacceptable mésalliance. Elle traverse la Camargue écrasée de soleil et est frappée d'insolation sur les rives de l'étang de Vaccarès...
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Smut de Noël - Pendragon 2.0
Pendragon 2.0 c'est l'histoire d'Arthur Pendragon, si Arthur avait été plus proche de l'idée qu'on se fait de son père. Un "tyran", colérique et qui déteste qu'on le contredise. Il a épousé Guenièvre "par obligation", mais il est tombé amoureux de cette femme à la fois naïve et avec un gros caractère. Le smut se passe alors qu'ils sont mariés depuis plusieurs mois (je dirais environ 1ans et demi. Joyeuses fêtes, et bonne lecture !
Arthur Pendragon était reconnu par les peuples voisins comme un tyran.
Son propre peuple marchait à la baguette, et même s'il faisait prospérer Kaamelott, ça ne suffisait pas toujours à faire taire les échos de rébellion.
Sous le manteau, on parlait aussi souvent de la Reine.
La pauvre petite Guenièvre, si douce, si calme, obligée de vivre avec un monstre sanguinaire en guise de mari. Elle n'était qu'un trophée dont il finirait par se débarrasser.
A l'intérieur du château, tout était différent.
Guenièvre n'était jamais laissée seule lors des réunions. Si elle n'était pas à la table des parlementations, elle était accompagnée par une de ses servantes entraînée par Arthur au combat rapproché, et par Lancelot.
Aujourd'hui, une délégation venue de plus loin que leurs derniers combats était à la table. Guenièvre était assise en bout de table, près d'Arthur, magnifique dans une robe couleur parme. Elle observait avec attention le traducteur lorsqu'ils en avaient besoin. Elle scrutait les invités qui parlaient à voix basse dans leur langue.
- Il faudrait qu'on ai un dialecte à nous aussi pour pouvoir parler comme eux. Je pourrais vous apprendre le picte. Plus personne ne le parle à part eux.
Arthur lui jeta un regard noir, avant d'observer le traducteur, lui interdisant de traduire la pensée de sa femme. Le chef de délégation les observe, alors qu'Arthur ne s'occupe plus d'eux.
- Je vous ai déjà dit de pas parler quand on reçoit des chefs de clans! Vous savez pas tenir votre langue.
Il aperçoit du coin de l'œil l'interprète souffler ses mots au chef de clan, dont le sourire se mue en rictus amusé. Arthur se réinstalle calmement, alors que Guenièvre reste droite, les joues un peu plus roses qu'avant.
Les discussions reprennent bon train, jusqu'au moment où Guenièvre tend la main pour goûter un des plats qui ont été amenés par la délégation. Elle se fige alors qu'un couteau se plante devant sa main. Le chef de délégation s'est redressé pour lui interdire de toucher à la nourriture. Elle entend des mots vides de sens pour elle, alors qu'elle ne peut pas lâcher la lame des yeux.
Arthur jette un regard à l'interprète, qui essaie de parlementer.
- Qu'est-ce qu'il a dit?!
- Attendez, j'essaie...
- Traduisez. Mot pour mot. Maintenant.
Le jeune interprète recule imperceptiblement.
- Femme, pas toucher nourriture. Perdre poids avant de plaire à lui.
Guenièvre est mortifiée par les mots qu'elle entend. Le rire tonitruant de l'homme n'arrange rien. Une seconde plus tard, Arthur tend le bras pour écraser ses doigts sur la joue du chef de clan, qui s'effondre au sol. Lorsqu'il se relève, fou de rage, c'est pour se retrouver face à une épée enflammée, d'un rouge sang.
- Personne ne parle de ma femme ainsi. Est-ce que c'est bien compris?!
Alors que l'interprète essaie de parler, Arthur parle à nouveau.
- Je suis sûr qu'il n'a pas besoin d'interprète pour ça. Si vous insultez à nouveau ma femme, je vous tuerai. Vous et tous ceux qui se mettront de votre côté. C'est clair?!
Les flammes léchaient dangereusement la tignasse du chef de clan, qui finit par reculer en levant les mains en avant en signe d'apaisement.
- Guenièvre, on y va.
La Reine se redresse, et se dirige lentement vers la porte, suivie de près par son mari, qui ne lâche pas Excalibur.
- Dites-leur qu'il n'y aura pas de discussions avant demain. Et qu'ils réfléchissent à leurs mots.
Une fois la porte claquée, Arthur saisit sa femme par le bras et presse le pas jusqu'à leur chambre, dans une aile gardée mais où personne d'autre ne loge. Arthur et son désir de silence et de solitude. Il referme la lourde porte en bois derrière les servants qui se pressaient d'allumer un feu dans l'âtre.
- Je suis désolée, j'aurai....
- Vous ne savez pas tenir votre langue. Ne donnez pas d'informations qui pourraient servir à l'ennemi. J'ai besoin de vos conseils, mais entre nous.
Il s'approche du feu, alors que Guenièvre frissonne encore.
- Et retirez cette horreur.
Elle le regarde avec surprise.
- C'est une belle robe, et puis la couleur...
- Ma mère a encore engagé des femmes pour vous habiller. Je ne sais pas comment elle se débrouille pour en trouver autant.
Il la regarde avancer vers lui, et lui tourner le dos, déplacer sa lourde tresse sur le côté. Avec délicatesse, Arthur défait les nombreux noeuds qui retenaient le corset dans lequel on avait enfermé sa femme. Il réfléchissait à la façon dont il pouvait trouver un moyen de ne pas laisser Guenièvre subir ça. Il détestait qu'on l'habille ainsi, il détestait qu'on la coiffe d'une tresse. Ses cheveux ondulés étaient magnifiques lorsqu’ils étaient lâchés, il pourrait s'y perdre toute une vie, rien que pour trouver cette épaule qu'on cachait dans des robes trop sages.
Les tenues que portaient Guenièvre lors des délégations ne lui plaisaient pas. Elle lui était cachée jusqu'en haut du cou, ses mains étaient à peine apparentes. Une idée de sa mère, qui s'habillait de la même manière. Il avait déchiré bon nombre de robes auparavant. A présent, il se contentait d'aider Guenièvre à les retirer.
Personne n'aurait pu deviner qu'Arthur savait faire preuve de douceur. Pas même les maîtresses qu'il avait accepté d'avoir.
Ses mains rendaient sa liberté à la peau pâle de Guenièvre, accueillait avec joie chaque parcelle qu'il pouvait. Il la sentait frissonner, il voyait la chair de poule dont il était l'instigateur. Il adorait toucher sa nuque, épouser les formes qui se dessinaient alors que la robe finissait au sol.
- Si je dois perdre du poids, je...
- Vous êtes très bien telle que vous êtes.
- Mais ils disent...
Arthur grogna un instant, avant d'enrouler son bras contre la taille de Guenièvre. Son autre main glissa plus bas, pour commencer à descendre les sous-vêtements qu'elle portait. Il frôlait sa nuque de ses lèvres.
- Vous désirez partager leur lit? Celui de cette brute ? Celui de ma mère?
- Non! Pas du...
- Alors ne vous préoccupez pas de ce qu'ils disent.
Il retourne Guenièvre, pour lui faire face. Ses yeux brillants, son cou sur lequel il avait envie de fondre. Elle portait encore un petit bustier à peine serré qui le rendait fou. Il saisit les hanches de Guenièvre.
- Je vous demanderai de perdre du poids lorsque je ne pourrai plus vous soulever.
Joignant le geste à la parole, il la souleva pour l'asseoir au bord d'une table un peu plus basse que les autres. Il lui fit écarter les jambes, avant de s'agenouiller devant elle.
- Et je vous interdit de tenir votre langue ici, c'est bien clair?
- Oui, Arthur.
Il commença ses baisers sur l'intérieur de ses cuisses, avec lenteur, tout en caressant délicatement sa peau, attentif à chaque vibration, à chaque petit souffle de la part de sa femme. Il avait envie de l'entendre, il voulait la faire crier de plaisir tout autant que la faire jouir indéfiniment.
Lorsque sa langue entra en contact avec le sexe de Guenièvre, il l'entendit laisser échapper un long gémissement de plaisir, alors qu'elle se laissa glisser un peu plus en arrière sur la table. Il aimait ces moments entre eux. Il avait fallu du temps avant que Guenièvre n'arrive à lui faire totalement confiance sur la question du sexe.
Pendant plusieurs mois, elle se retenait, elle gémissait entre ses dents, elle restait droite ou rigide. Il avait fallu qu'ils parlent, longuement, de nombreuses fois, pour qu'Arthur puisse déconstruire ce qu'on lui avait appris sur lui, sur son plaisir à elle. Les parents de Guenièvre lui avaient dit qu'elle ne pouvait pas jouir avant lui, qu'il la ferait frapper. Qu'elle devait rester silencieuse pour ne pas l'irriter. Ne jamais se plaindre. Ygerne, elle, lui avait dit de ne jamais regarder son fils dans les yeux. De ne faire aucun geste, d'être soumise jusqu'à ce qu'il ait fini. De gémir uniquement à la fin, pour montrer qu'elle était satisfaite.
Et elle avait cru tout ça. Il avait mis des semaines, des mois à déconstruire toutes les idées toxiques qu'on lui avait inculquées. Il avait fait virer ses beaux-parents, et sa mère n'avait pas le droit de s'approcher d'elle.
Aujourd'hui, il appréciait encore plus d'avoir une Guenièvre vraie, honnête. D'avoir ses halètements qui emplissaient la pièce au rythme de ses coups de langue, de voir son ventre se contracter alors qu'elle hésitait encore entre céder au plaisir ou faire durer encore quelques instants le désir qui la consumait.
Comme s'ils avaient décidé d'un commun accord, Arthur ralentit le rythme. Plus lent, plus appuyé, alors que ses doigts s'ancraient dans la chair de ses cuisses. Guenièvre lâcha un râle, autant de plaisir que de frustration, et le laissa glisser totalement sur la table. Elle ne luttait plus, elle se laissait porter par le rythme d'Arthur. Elle ne respirait plus profondément pour se retenir, elle laissait ses gémissements la diriger, son corps onduler pour donner des indications à son mari. Elle ne voulait plus réfléchir.
Lorsque l'orgasme arriva, elle poussa un cri de plaisir, suivi de petits gémissements pour supplier Arthur d'arrêter. Elle se sentait incapable de supporter un nouveau plaisir aussi intense. Il la lâcha, et elle se demanda un instant à quoi elle pouvait bien ressembler, pantoise sur une table, les jambes écartées, les cheveux défaits.
Tout cela fut balayé par les mains d'Arthur sur sa taille.
- Je veux venir en vous.
Guenièvre hocha la tête, un peu surprise, avant de se redresser doucement, en appui sur ses coudes.
- Vous voulez que je me tourne?
Arthur lui jeta un regard surpris, alors qu'il finissait de se déshabiller, puis s'avança à nouveau vers elle.
- Vous voudriez me priver de cette vue?
Sa main glissait de son bas-ventre jusqu'à la naissance du bustier lâche. Au frisson qu'elle réprima, elle se rendit compte qu'elle avait encore envie.
- J'ai juste une chose à faire avant.
Il détacha le bustier et le laissa tomber au sol, avec un air satisfait.
- Maintenant, c'est parfait. Vous êtes prête?
Elle hocha la tête, et Arthur s'installa entre ses jambes, avant de la pénétrer lentement. La sensation fit rouler les yeux de Guenièvre, qui se laissa glisser en suivant la pression de la main d'Arthur. Ses mouvements étaient lents et profonds, ce qui arrachait des gémissements lascifs à Guenièvre. A chaque fois un peu plus fort, un peu plus poussif. Guenièvre ne savait plus où elle en était. Elle n'avait pas mal, Arthur était incroyablement doux et attentif, mais son corps la suffoquait. Elle semblait perdre un peu d'air à chaque fois qu'elle gémissait, n'arrivait pas à reprendre son souffle. Mais elle ne voulait pas qu'il s'arrête. C'était trop agréable pour que tout s'arrête. Elle en mourrait de frustration.
Le dernier coup de rein d'Arthur lui arracha un cri étranglé, alors que tout son corps se mit à trembler erratiquement, submergé par un orgasme d'une intensité qu'elle n'avait pas encore ressenti. Arthur pressa son corps sur elle, pour ordonner à ses mouvements incohérents de se calmer. Elle voyait des étoiles danser devant ses yeux, elle sentait ses joues la brûler. Puis, elle vit le visage d'Arthur devant elle. Il la regardait, à la fois heureux et inquiet.
- Tout va bien?
- Oui, je...je crois que j'ai perdu le contrôle.
Arthur se recula, allant chercher des linges pour eux deux. Il laissa Guenièvre, toujours assise sur la table, glisser le sien entre ses jambes, tout en surveillant qu'elle ne se recouvre pas totalement. Il voulait encore profiter de la vue qu'elle lui offrait. La chambre était chaude, aucun d'entre eux n'avait froid.
- Je ferai demander Merlin. Juste par précaution.
- Pourquoi?
- J'ai un instant cru que vous alliez cesser de respirer. J'aimerais m'assurer que ce n'est rien de grave.
Il se rapprocha, pour glisser sa main jusqu'à sa nuque, et lui voler un baiser.
- Parce que si vous ne risquez rien, j'ai bien l'intention que la prochaine fois, ça dure encore plus. J'adore votre voix.
Un sourire taquin se glissa sur ses lèvres, alors qu'il s'approcha pour capturer à nouveau ses lèvres.
- Vous m'apprendrez le picte. Comme ça nous pourrons parler de tout ça sans craindre les oreilles indiscrètes.
Guenièvre vira à un rouge coquelicot, avant qu'Arthur ne l'embrasse à nouveau, se retenant de la faire basculer à nouveau sur la table.
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Seiyuu : Sanae Kobayashi / Ayumu Murase ( 2016 )
Prénom : Allen
Nom : Walker .
Origine : anglaise .
Taille : 1,68 m .
Poids: 58 kg .
Âge : environ 15 ans.
Anniversaire : inconnu .
Groupe sanguin : O .
Objet : il possède un golem nommé Timcanpy que lui a donné Marian Cross ( qui lui appartenait avant ) .
Particularité : Ses yeux sont de couleur Argent-gris-cendre .
Allen est rejeté très tôt par ses parents biologiques à cause de son bras gauche anormal. Il grandit dans la rue seul et effectue des petits boulots pour se nourrir. A 7 ans, il rencontre Mana Walker dans un cirque qui y travaille comme clown. Mana décide de s'occuper de lui et deviendra ainsi son père adoptif. Il le recueil un soir de Noël. Ils voyageront ensemble pendant 3 ans suite à quoi Mana disparaîtra d'un accident de carrosse .( Qui selon des rumeurs aurai était orchestré par le comte ).
Le Comte Millénaire lui demandera alors s'il souhaite ressusciter Mana. En acceptant, Allen le transforme en Akuma et Mana maudit Allen pour ce qu'il a fait. Il le blessera à l'œil gauche ce qui vaudra à Allen sa marque rouge (ainsi que la faculté de voir l'âme des Akuma par cet œil) , quelque jours plus tard ses cheveux devinrent blancs ( brun a l'origine ) à cause de sa tristesse( d'où le proverbe qui dit d'une personne triste ou inquiète qu'elle se fait des cheveux blancs .).
Son Innocence, jusque là inactive, réagira indépendamment de sa volonté et détruira Mana . Après ce tragique accident, il est récupéré par le Général Cross Marian auprès duquel il apprendra le travail d'exorciste. Au départ, il ne souhaite que libérer les Akuma mais au cours du temps il décidera que son bras gauche sert pour les Akuma et son bras droit pour les Humains.
Allen est le seul à pouvoir contrôler la première Arche. Auprès de Mana, il a appris les symboles qui composent la partition de piano, l'instrument étant le cœur de l'Arche pour la déplacer. Selon la prophétie d'Hevlaska, Allen est le « destructeur de temps » et serait le seul à pouvoir tuer le Comte Millénaire. Il est l'héritier de la mémoire du 14e Noah( nommais aussi le "Musicien" ) et risque de finir rongé par l'âme du 14e et devenir un Noah. Jusque là, Allen ne faisait jamais preuve d'une réelle agressivité ou envie de tuer envers les membres du clan Noah sachant qu'ils sont semblables aux humains. Road lui fera remarquer d'ailleurs lors de leur première rencontre qu'il finira seul et détesté de tous.
Du fait de son lien avec le 14e, il est surveillé par Howard Link.
Malédiction : L'Œil maudit
Son œil gauche est noir avec une Pupille formée de cercles concentriques rouges et lui permet de voir l'âme d'un Akuma et de les repérer pour les détruire. Plus tard , lors de sa rencontre avec Krory , celui-ci devient plus puissant car il permet aux exorcistes proches d'Allen de voir également l'âme de l'Akuma. L'œil peut se régénérer s'il est détruit.
Innocence : God Hand ( Main de Dieu ) .
Son Innocence réside dans son bras gauche et c'est une Innocence de type parasite (ou symbiotique), celle-ci est greffée à la place de son bras gauche depuis sa naissance, elle lui donne un aspect desséché et rouge sombre. Elle prend généralement la forme d'une énorme griffe argentée qui découpe de l'Akuma (technique de « Cross Grave »). Elle peut également se transformer en une épée d'énergie pure ou en canon gatling qui tire des balles d'énergie en rafale . Elle peut se modifier afin d'être uniquement constituée d'énergie pure. De plus, l'œil d'Allen évolue afin de pouvoir distinguer plus d'Akuma simultanément, plus vite et plus loin.
Évolution de l'Innocence : Crown Clown
Après avoir perdu son Innocence suite à sa rencontre avec Tyki Mikk, il pourra la récupérer car elle se sera implantée directement dans son cœur, chose inédite, même pour une arme de type symbiotique. Son taux de synchronisation est meilleur et son bras s'intégrera mieux à son corps. Lorsque nôtre héros dépasse les 100 % de synchronisation , son bras se transforme en une épée blanche et or semblable à celle du Comte
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J'ai essayé de me mettre dans mes films. Lancé le visionnage d'un export: mon cerveau s'est arrêté, a ouvert grand les yeux comme un chat qui ne sait plus ce qu'il doit faire, ne bouge plus d'un poil en espérant disparaître, il gèle instantanément. D'accord. On laisse tomber. Et la série de photos noir et blanc ? L'œil reprend vie, la paupière s'assouplit, je pousse un soupir: ok, ça ça semble pouvoir se faire... Alors voilà, ni Lyon ni le Déménagement ce soir (mes 2 courts-métrages les plus proches d'être finis), mais quelques images du projet "au jour le jour", avec une sélection de "Quand je suis happé par des objets inertes-vivants" .
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Picasso: Poulenc (Poetry: Éluard): The Scene of Creation (Classic)
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Poulenc is one of the leading contemporary French composers. Based on the poems of Paul Éluard, he wrote a collection of songs called "The Work of a Painter", the first of which is "Picasso". It's a magnificent song, and it's enough to sing about the process of Picasso's creation.
ピカソ:プーランク(詩:エリュアール):創造の現場(クラシック)
プーランクは、現代フランスの代表的な作曲家である。彼はポール・エリュアールの詩をもとに、「画家の仕事」という歌曲集を作っているが、その第1曲目が「ピカソ」である。気宇壮大な曲で、ピカソの創造の経緯を歌って余りある。
Entoure ce citron de blanc d'œuf informe Enrobe ce blanc d'œuf d'un azur souple et fin La ligne droite et noire a beau venir de toi L'aube est derrière ton tableau Et les murs innombrables croulent Derrière ton tableau et toi l'œil fixe Comme un aveugle comme un fou Tu dresses une haute épée dans le vide Une main pourquoi pas une seconde main Et pourquoi pas la bouche nue comme une plume Pourquoi pas un sourire et pourquoi pas des larmes Tout au bord de la toile où jouent les petits clous Voici le jour d'autrui laisse aux ombres leur chance Et d'un seul mouvement des paupières renounce
・・・・・・・・・・・・・・・・
Surround this lemon with shapeless egg white
Coats this egg white with a supple and fine azure
The straight and black line may well come from you
Dawn is behind your painting
And countless walls crumble
Behind your painting and you staring
Like a blind man like a madman
You raise a high sword in the void
One hand why not a second hand
And why not bare mouth like a feather
Why not a smile and why not tears
Right at the edge of the canvas where the little nails play
Here is the day of others leave to the shadows their chance
And with a single movement of the eyelids renounces
(2023.04.11)
#Picasso#Poulenc#The Work of a Painter#process of Picasso's creation#chanson artistique#classic#Youtube
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L’instinct de vérité
Chapitre 1 -> Mrs Alvarez
»»————- ★ ————-««
Le soleil pointait timidement à l'horizon, enveloppant la ville dans une lumière douce. Dans une petite maison modeste, Maya Alvarez, une jeune femme de 25 ans, se regardait dans le miroir de la salle de bain. Ses longs cheveux bruns, encore humides, encadraient un visage fin aux traits marqués par une fatigue qu'elle dissimulait avec soin. Ses yeux sombres, pourtant captivants, semblaient alourdis par des pensées qu'elle ne laissait jamais transparaître.
Alors qu'elle appliquait une touche de maquillage léger, une voix forte et autoritaire brisa le silence du matin.
— Maya ! Le petit-déjeuner n'est pas encore prêt ?! hurla Clay, son beau-père, depuis la cuisine.
Elle ferma les yeux, inspirant profondément pour contenir l'agacement qui montait en elle. Clay avait cette capacité exaspérante à faire passer ses attentes pour des ordres, comme si la maison entière n'existait que pour répondre à ses besoins.
— J'arrive, lança-t-elle en haussant légèrement la voix, assez fort pour qu'il l'entende mais sans aucune émotion.
Elle attrapa une chemise blanche parfaitement repassée et un jean simple qu'elle enfila rapidement. En nouant ses cheveux en une queue-de-cheval basse, elle se murmura : "Quelques heures seulement... Après ça, je serai à l'université. Loin de lui."
En descendant les escaliers, Maya trouva Clay attablé dans la cuisine, son regard dur et impatient fixé sur elle. Un homme imposant, dans la cinquantaine, aux cheveux gris et au visage marqué par les années. Il portait une chemise légèrement ouverte, révélant une chaîne en or qui scintillait à la lumière du matin. Il avait ce regard perçant qui faisait comprendre qu'il ne tolérait ni excuses, ni retard.
— Tu crois que c'est un hôtel ici ? gronda-t-il. Le petit-déjeuner devrait être sur la table depuis dix minutes.
Maya ne répondit pas. Elle se dirigea calmement vers le frigo, sortant des œufs et des tortillas, habituée à ce rituel matinal imposé. Elle alluma la poêle et commença à cuisiner, ses gestes mécaniques.
— Désolée, Clay, murmura-t-elle finalement, plus pour éviter d'envenimer la situation que par réelle contrition.
Il grogna, mais se calma un peu en sentant l'odeur des chilaquiles qui montait de la poêle. Tout en la surveillant du coin de l'œil, il alluma une cigarette, ignorant totalement le cendrier déjà débordant sur la table.
— Tu pars encore pour tes cours aujourd'hui ? demanda-t-il après une longue bouffée.
— Oui, répondit-elle, son ton neutre.
— Tsss... La psychologie criminelle, hein ? Comme si ça allait te servir à quelque chose. Tu ferais mieux de penser à ta famille plutôt qu'à perdre ton temps à l'université.
Maya posa brutalement la poêle sur le comptoir, son dos raidi par la colère. Elle se retourna pour lui faire face, son regard sombre planté dans celui de Clay.
— Ma famille ? répéta-t-elle, sa voix froide et mesurée. Vous parlez de cette famille qui m'a utilisée comme une pièce sur un échiquier depuis que je suis enfant ? La même famille qui m'a privée de toute chance de vivre normalement ?
Clay haussa un sourcil, visiblement surpris par son audace, mais un sourire narquois étira bientôt ses lèvres.
— Attention à ce que tu dis, petite, grogna-t-il. Tu crois peut-être que tu es trop grande pour apprendre les règles ?
— Non, Clay, rétorqua Maya en avançant d'un pas vers lui, les poings serrés. Je crois juste que je n'ai plus rien à perdre.
Avant qu'elle ne puisse réagir, Clay se leva d'un bond et la saisit brutalement par le bras.
— Tu n'oublieras jamais une chose, gronda-t-il, son visage à quelques centimètres du sien. Personne ne quitte la famille. Jamais.
Puis, dans un geste rapide et brutal, il la poussa violemment contre le mur. Maya heurta le mur avec force, le souffle coupé par l'impact. Elle posa une main sur son épaule, là où la douleur pulsait déjà, mais elle refusa de céder. Son regard noir se fixa sur Clay, sans une larme, sans un mot.
— Clay, arrête ! s'éleva soudain une voix féminine.
Gemma, la mère de Maya, se tenait dans l'encadrement de la porte, les traits déformés par la colère. C'était une femme élégante, aux longs cheveux noirs striés de gris, et aux yeux durs, mais en cet instant, elle semblait prête à exploser.
— Tu as dépassé les bornes, Clay, dit-elle en avançant vers lui. Elle est ta belle- fille, pas ton esclave !
Clay se tourna vers elle, son regard perçant et glacial.
— Fais attention, Gemma, gronda-t-il. Je te conseille de te taire.
— Non, cette fois, je ne me tairai pas ! répliqua Gemma, sa voix tremblante mais déterminée. Je t'ai laissé dominer cette maison bien trop longtemps, mais si tu poses encore une main sur Maya, je te jure que je...
— Que tu quoi ? la coupa Clay, un rictus cruel déformant son visage. Tu penses pouvoir me défier, Gemma ?
Il avança vers elle lentement, chaque pas alourdissant l'atmosphère.
— Défie-moi, et tu verras à quel point je peux être impitoyable, dit-il d'une voix basse, menaçante. Tu sais ce qui arrive à ceux qui pensent pouvoir se dresser contre moi.
Maya, toujours appuyée contre le mur, regarda sa mère avec horreur.
— Maman, murmura-t-elle, ne fais pas ça.
Gemma fixa Clay avec défi, mais l'éclat dans ses yeux vacilla un instant. Elle savait qu'il ne bluffait jamais. Pourtant, elle serra les poings, respirant profondément.
— Si tu penses que je vais continuer à fermer les yeux, tu te trompes, dit-elle finalement.
Clay la toisa un instant, son sourire s'élargissant dangereusement.
— Alors considère ceci comme ton dernier avertissement, Gemma, dit-il en se penchant légèrement vers elle. La prochaine fois, ce ne sera pas seulement une menace.
Un silence pesant envahit la pièce. Finalement, Clay retourna à sa chaise, alluma une nouvelle cigarette, et fit signe à Maya de partir.
— Va à ton université. Mais souviens-toi, petite : tu appartiens à ce monde, que tu le veuilles ou non.
Maya jeta un regard désespéré à sa mère avant de quitter la maison, son cœur battant à tout rompre. Gemma resta immobile, fixant Clay avec une fureur contenue.
Une fois dehors, Maya inspira profondément, le poids de la tension familiale pesant sur ses épaules.
Un jour, tout ça changera, se promit-elle. Un jour, je prendrai maman avec moi, et nous serons libres.
⭒❃.✮:▹ ◃:✮.❃⭒
Maya arriva enfin à l'université, le souffle court et l'esprit encore marqué par la confrontation avec Clay. La douleur à son épaule pulsait à chaque mouvement, mais elle ne laissait rien transparaître. Elle traversa le campus rapidement, son sac à dos serré contre elle, évitant les regards curieux des étudiants déjà rassemblés près des salles de classe.
Alors qu'elle atteignait enfin son bâtiment, une voix familière retentit derrière elle :
— Maya ! Hé, attends-moi !
Elle se retourna pour voir Diego, son meilleur ami, accourir vers elle, un large sourire aux lèvres. Diego, un jeune homme à la peau caramel et aux cheveux noirs soigneusement coiffés, avait cette énergie contagieuse qui illuminait toujours les journées de Maya. Son style décontracté — jean déchiré, t-shirt à motif et veste en cuir — dénotait avec son regard inquiet alors qu'il s'approchait.
— Tu marches comme si t'avais vu un fantôme, lança-t-il en l'enlaçant brièvement par les épaules avant de reculer pour l'examiner.
Maya grimaça légèrement au contact.
— Tout va bien ? demanda-t-il immédiatement en fronçant les sourcils, son regard fixant son épaule.
Elle hocha rapidement la tête, esquissant un sourire nerveux.
— Oui, oui. J'étais en retard ce matin, alors je me suis un peu... dépêchée, et je me suis pris la porte. Rien de grave.
Diego croisa les bras, son expression incrédule.
— Tu t'es pris la porte ? répéta-t-il, une note de scepticisme dans la voix. Maya, sérieusement ?
Elle détourna le regard, ajustant la sangle de son sac comme pour se donner une contenance.
— Oui. C'est tout, ok ? Je suis juste maladroite quand je suis pressée.
Mais Diego n'était pas dupe. Il la connaissait mieux que quiconque. Il attrapa doucement son bras, l'obligeant à le regarder.
— Maya, arrête. Tu penses vraiment que je vais gober ça ? Qu'est-ce qui s'est passé ce matin ?
Son ton était ferme, mais pas accusateur. Il y avait dans ses yeux une inquiétude sincère qui fit vaciller la façade de Maya. Elle se mordit la lèvre, détournant à nouveau le regard.
— Diego, laisse tomber, murmura-t-elle.
— Non, je ne laisserai pas tomber, insista-t-il. Pas avec toi. Tu peux tout me dire, tu le sais, non ?
Elle sentit ses yeux picoter, mais elle refusa de céder. Elle inspira profondément et força un sourire.
— C'est rien, je te jure. Maintenant, on va en cours avant d'être encore plus en retard, ok ?
Diego soupira, visiblement frustré, mais il n'insista pas davantage.
— D'accord, répondit-il finalement, levant les mains en signe de reddition. Mais si tu veux parler, je suis là. Toujours.
Elle hocha la tête, reconnaissante malgré tout pour son soutien silencieux.
Alors qu'ils entraient dans le bâtiment, Diego lui lança un regard de côté, l'observant attentivement.
Un jour, tu me diras ce qui se passe vraiment, pensa-t-il, déterminé à ne pas la laisser affronter ses problèmes seule.
Maya entra dans la salle de classe aux côtés de Diego, tâchant de masquer la douleur qui irradiait encore dans son épaule. La pièce, spacieuse et baignée d'une lumière naturelle, était déjà remplie d'étudiants installés derrière leurs bureaux, feuilletant leurs notes ou discutant à voix basse.
Au centre de la pièce, Emily Prentiss, leur professeure de psychologie criminelle, se tenait droite, un dossier sous le bras. Élégante et imposante dans sa tenue noire impeccable, elle observait les élèves entrer, son regard perçant analysant chaque détail avec une attention presque imperceptible.
Quand Maya passa devant elle pour rejoindre sa place habituelle au troisième rang, Emily nota immédiatement son expression crispée et son allure tendue. Elle fronça légèrement les sourcils, mais ne fit aucun commentaire.
Maya s'installa à côté de Diego, sortant ses affaires de son sac avec des gestes mesurés. Elle leva les yeux vers le tableau, tentant de se concentrer, mais elle sentit le regard d'Emily sur elle. Une chaleur étrange monta en elle, mélange de gêne et de réconfort.
Emily détourna finalement les yeux, feignant de ne rien remarquer, et posa son dossier sur le bureau.
— Bien, commença-t-elle d'une voix calme mais ferme, aujourd'hui, nous allons explorer une affaire qui a marqué l'histoire du profilage criminel.
Elle tapa légèrement sur son ordinateur, et une image apparut sur le tableau blanc numérique : un extrait d'article sur une série de meurtres non résolus. Les élèves se redressèrent, intrigués.
— L'affaire que vous voyez ici est connue sous le nom de "Les meurtres du Cavalier Noir". Un tueur en série opérant dans les années 90, utilisant des méthodes sophistiquées pour dissimuler son identité. Nous allons décortiquer son profil psychologique en nous basant sur les indices laissés sur les scènes de crime.
Maya fronça les sourcils, son intérêt piqué malgré son mal-être. Elle attrapa son stylo et commença à prendre des notes, tentant d'ignorer la douleur qui rendait chaque mouvement plus difficile.
Emily continua son cours, passant en revue les détails des scènes de crime, les comportements du tueur et les erreurs commises par les enquêteurs à l'époque. Tout en parlant, elle balaya la salle du regard, notant les réactions de ses élèves.
Quand ses yeux se posèrent à nouveau sur Maya, elle vit que la jeune femme suivait avec attention, son regard intense fixé sur les informations projetées. Mais quelque chose clochait. Il y avait une tension palpable dans ses traits, comme si elle luttait contre une douleur physique ou une émotion qu'elle ne voulait pas dévoiler.
Emily marqua une pause, réfléchissant un instant. Elle était tentée de demander directement à Maya si tout allait bien, mais elle se ravisa. Si Maya voulait parler, elle viendrait à elle. Pour l'instant, Emily se contenterait d'observer.
— Bien, dit-elle en s'appuyant sur son bureau. Avant que nous ne poursuivions, je vais vous donner un devoir surprise.
Un murmure d'exaspération parcourut la salle.
— Ne râlez pas, c'est une simple analyse, ajouta Emily avec un sourire en coin. Vous allez choisir un profil criminel étudié en classe, et rédiger une hypothèse sur ses motivations et son mode opératoire. C'est à rendre d'ici la fin de la semaine.
Maya grimaça légèrement, mais ne dit rien. Diego, à côté d'elle, lui donna un léger coup de coude et chuchota :
— C'est quoi, son délire avec les surprises ?
Maya haussa les épaules, feignant un sourire.
Emily, qui observait discrètement l'échange, nota la grimace fugace de Maya. Elle essaie de cacher quelque chose, pensa-t-elle.
— Maya, Diego, tout va bien ? demanda Emily d'un ton neutre mais direct.
Les deux jeunes sursautèrent légèrement.
— Oui, oui, répondit Diego rapidement. On réfléchit juste à quel criminel choisir, prof.
Emily les fixa un instant, son regard s'attardant sur Maya, avant de hocher la tête et de reprendre son cours.
Mais dans son esprit, elle savait qu'elle garderait un œil sur cette jeune femme. Quelque chose n'allait pas, et Emily était déterminée à comprendre quoi.
Emily s'approcha de Maya, feignant de vérifier les travaux des élèves. Lorsqu'elle atteignit sa table, elle s'arrêta, posant une main légère sur le bord du bureau.
— Ça avance ? demanda-t-elle doucement, son ton plus bienveillant que celui qu'elle utilisait d'habitude en classe.
Maya releva la tête, légèrement prise au dépourvu.
— Oui, ça va, répondit-elle rapidement, esquivant le regard de sa professeure.
Emily fronça légèrement les sourcils, sondant l'expression de Maya. Elle remarqua les cernes sous ses yeux, les épaules tendues, et ce geste presque imperceptible lorsqu'elle ajusta son bras, comme pour protéger quelque chose.
— Vous semblez distraite aujourd'hui, ajouta Emily d'un ton neutre, mais ses yeux trahissaient une inquiétude sincère. Est-ce que tout va bien ?
Maya serra un instant son stylo entre ses doigts, cherchant une réponse rapide.
— Je suis juste fatiguée, répondit-elle finalement, sa voix presque un murmure.
Emily plissa les yeux, n'y croyant pas une seconde. Elle s'accroupit légèrement pour se mettre à hauteur de la jeune femme, rendant la conversation plus intime.
— Maya, s'il vous plaît... parlez-moi, dit-elle doucement mais fermement.
Maya releva les yeux, croisant enfin le regard d'Emily. La sincérité dans la voix de sa professeure la déstabilisa.
— Je... tout va bien, insista Maya, sa voix tremblant légèrement. Je suis juste un peu stressée avec les cours, c'est tout.
Emily la fixa un instant, cherchant à percer cette barrière qu'elle sentait si solidement érigée. Mais elle savait aussi qu'insister davantage risquait de la faire se refermer encore plus.
— Très bien, répondit Emily finalement, se relevant lentement. Mais sachez que si vous avez besoin de parler, mon bureau est toujours ouvert. Et ce n'est pas une formule de politesse.
Maya hocha légèrement la tête, mais elle détourna rapidement les yeux pour se replonger dans son travail.
Emily s'éloigna, mais elle ne put s'empêcher de jeter un dernier coup d'œil à Maya. Elle avait vu bien des personnes dans sa carrière porter ce même masque de "tout va bien". Et elle savait que derrière ce sourire forcé se cachaient souvent des vérités douloureuses.
⭒❃.✮:▹ ◃:✮.❃⭒
Emily se tenait seule dans son bureau, ses pensées tourbillonnant autour de Maya. Depuis quelques jours, elle ne cessait de remarquer des signes inquiétants chez l'étudiante : sa fatigue apparente, son regard souvent perdu dans le vide, ses réponses devenant plus évasives. Ce n'était pas le comportement d'une simple élève épuisée par la charge de travail. Il y avait quelque chose d'autre, quelque chose de plus sombre qui la poussait à s'inquiéter.
Elle se leva brusquement de sa chaise et saisit son téléphone. Il fallait qu'elle agisse, qu'elle découvre ce qui se passait. Emily composa rapidement le numéro de Garcia.
— Garcia, c'est Emily, dit-elle après que l'appel fut pris. J'ai besoin de ton aide.
— Bien sûr, Emily, répondit immédiatement Garcia, sa voix toujours enthousiaste. Qu'est-ce qui se passe ?
— C'est à propos de Maya Alvarez, l'une de mes étudiantes. Je m'inquiète pour elle. Ces derniers temps, je ne la sens vraiment pas bien. Elle semble... perdue, fatiguée, et elle cache quelque chose. Je veux savoir si tu peux me trouver des informations sur elle.
Garcia sembla réfléchir un instant avant de répondre.
— Ok, je vais m'en occuper. Donne-moi un peu de temps et je vais voir ce que je peux trouver.
Quelques minutes plus tard, Emily se tenait debout, en attendant les résultats de Garcia. Elle se mordillait la lèvre, son esprit de profiler n'arrêtant pas de faire des hypothèses sur ce que Maya pouvait traverser. Pourquoi était-elle si secrète ? Pourquoi semblait-elle se cacher derrière un masque de normalité ?
Son téléphone vibra. C'était Garcia.
— Emily, c'est moi. J'ai vérifié toutes les bases de données et les archives publiques, mais... il y a un énorme problème. Je ne trouve absolument rien sur Maya Alvarez. Aucune trace sur les réseaux sociaux, pas de comptes Instagram, Facebook, rien du tout. Aucun article, aucune mention dans des archives publiques. Rien. C'est comme si elle n'existait pas.
Emily se figea, le cœur serré par l'inquiétude.
— Rien ? Tu es sûre ? Pas la moindre trace d'elle dans les archives ou les bases de données ?
— Rien. Zéro. C'est comme si elle était effacée de l'existence, ou comme si elle n'avait jamais existé sur Internet. C'est... vraiment étrange, Emily.
Un frisson parcourut la colonne vertébrale d'Emily. Elle avait bien vu que quelque chose n'allait pas avec Maya, mais là, cette absence totale d'informations la mettait dans une position inconfortable. Pourquoi effacer son existence ainsi ?
— D'accord, merci, Garcia. Tiens-moi au courant si tu trouves autre chose. Je vais essayer de découvrir où cette histoire nous mène.
Emily raccrocha, les yeux fixés sur son téléphone, une profonde inquiétude se creusant dans son esprit. Il y avait quelque chose de profondément étrange dans le fait que Maya semble être une ombre, une personne dont la présence n'est même pas enregistrée. Peut-être qu'elle était liée à quelque chose de bien plus dangereux qu'Emily n'avait imaginé. Elle savait que ce n'était qu'une question de temps avant qu'elle ne découvre la vérité, mais chaque minute semblait plus lourde que la précédente.
Elle se laissa tomber sur sa chaise, perdue dans ses pensées. Elle était décidée à aider Maya, à comprendre ce qui se cachait derrière ce mystère. Mais elle savait désormais que les réponses seraient bien plus complexes et sombres qu'elle ne l'aurait cru.
⭒❃.✮:▹ ◃:✮.❃⭒
Maya rentra chez elle en fin d'après-midi, le cœur lourd et l'esprit encombré de ses pensées. Elle avait passé la journée à essayer de dissimuler la douleur qui la rongeait, mais à chaque instant, le souvenir de la scène de ce matin avec Clay revenait la hanter. Elle savait que quelque chose n'allait pas, que sa mère savait bien plus qu'elle ne le disait. Le silence entre elles était de plus en plus insupportable, et aujourd'hui, elle ne pouvait plus se contenter des excuses habituelles.
Elle entra dans la maison en silence, l'odeur de la cuisine flottant dans l'air, mais son regard se porta immédiatement sur sa mère, Gemma, qui était assise à la table, l'air fatigué, les traits marqués par le stress. Il y avait quelque chose de perturbant dans son attitude, comme si elle cachait quelque chose de plus grave qu'elle ne voulait bien admettre.
Maya s'approcha d'elle, sa voix brisée par la colère et la frustration :
— Maman... pourquoi tu restes encore avec Clay ?
Gemma leva les yeux, comme si elle était soudainement sortie de ses pensées. Son regard était fuyant, et Maya le remarqua immédiatement. Elle avait l'impression que sa mère essayait de dissimuler la vérité, comme si elle avait peur de lui dire ce qu'il en était réellement.
— Maya, tu sais, ce n'est pas aussi simple que ça, dit Gemma en détournant les yeux. Clay... il n'est pas parfait, mais il a ses raisons, tu comprends ? Il travaille dur, et il... il a fait beaucoup pour nous.
Maya sentit son cœur se serrer. Les mots de sa mère sonnaient faux, comme une excuse trop souvent répétée. Elle savait qu'il y avait bien plus derrière cette histoire, quelque chose de bien plus sombre qu'une simple explication facile.
— Non, maman, je ne comprends pas. Je ne comprends pas pourquoi tu le laisses nous traiter comme ça. Pourquoi tu fais semblant que tout va bien ?
Gemma ne répondit pas tout de suite. Elle semblait chercher les mots, mais elle les trouva à peine. Maya, les poings serrés, sentit une colère sourde monter en elle. Elle savait que sa mère lui mentait, et ce mensonge lui faisait encore plus mal que tout le reste.
— Maman, je sais que tu ne me dis pas tout. Je sais que tu as peur de quelque chose, mais... ne me cache pas la vérité. Si tu as besoin de partir, si tu veux qu'on parte, on le fera. Mais ne continue pas à nous laisser vivre dans cette situation...
Gemma baissa les yeux, et pour un moment, Maya crut qu'elle allait enfin tout avouer. Mais au lieu de cela, Gemma murmura doucement :
— Ce n'est pas aussi facile, Maya. Tu ne comprends pas tout. Il faut que tu fasses confiance à ton père. Il... il fait ce qu'il peut.
Les mots de sa mère lui brûlèrent la gorge, mais Maya ne pouvait plus écouter. Elle se tourna et partit sans un mot de plus, se dirigeant vers sa chambre. Elle savait que sa mère ne dirait jamais la vérité, pas tant qu'elle n'aurait pas pris la décision de la confronter avec les faits. Mais pour l'instant, elle n'avait pas la force de continuer cette conversation. Elle se jeta sur son lit, le cœur lourd de colère et de confusion.
Pourquoi sa mère restait-elle avec Clay ? Pourquoi l'acceptait-elle, malgré tout ce qu'il faisait ? Maya ne savait pas quoi penser. Tout ce qu'elle savait, c'est que sa vie devenait de plus en plus insupportable, et que chaque jour passé avec Clay et sa mère était un jour de plus perdu à essayer de comprendre un monde de secrets et de mensonges.
Maya s'assit sur le bord de son lit, le téléphone dans la main, le regard perdu dans le vide. La journée avait été longue, pleine de tensions, et elle avait besoin de se distraire. Elle déverrouilla son téléphone et chercha la conversation avec Diego, son ami de longue date. Ils s'étaient connus pendant des années, et bien qu'ils n'aient pas toujours été très proches, Diego avait toujours été une sorte de soutien pour elle.
Elle appuya sur l'icône de chat et commença à taper un message.
Maya : "Salut, ça va ?"
Quelques secondes plus tard, son téléphone vibra. Diego avait répondu presque instantanément, comme toujours.
Diego : "Salut ! Comment tu vas, vraiment ? Tu sembles un peu distante ces derniers temps."
Maya sourit un peu. Diego connaissait bien son comportement, il savait quand quelque chose n'allait pas. Mais elle ne voulait pas qu'il s'inquiète davantage. Elle n'avait pas l'énergie de parler de ses soucis, surtout pas maintenant.
Maya : "Ça va, je suis juste fatiguée avec les cours et tout ça, tu sais."
Elle appuya sur envoyer et posa son téléphone sur le lit. Mais Diego ne tarda pas à répondre.
Diego : "Je comprends, mais si jamais tu as besoin de parler, je suis là. Tu sais que tu peux compter sur moi, peu importe ce qui se passe."
Maya relut son message, son cœur se serra légèrement. Diego était un bon ami, mais elle n'était pas prête à lui confier la vérité sur ce qui se passait vraiment dans sa vie. Elle se contenta de répondre de manière simple, comme pour détourner l'attention.
Maya : "Merci, je sais que je peux compter sur toi. Je vais bien, vraiment."
Diego : "T'es sûr ? Parce que je vois bien que quelque chose te tracasse."
Elle prit une profonde inspiration, ne sachant pas comment répondre à cela. Mais elle savait que si elle disait trop, Diego poserait des questions qu'elle n'était pas prête à affronter. Alors, elle répondit simplement.
Maya : "Oui, tout va bien. Ne t'inquiète pas."
Quelques secondes s'écoulèrent avant que Diego ne réponde.
Diego : "Ok, si tu le dis. Mais n'oublie pas, je serai toujours là pour toi."
Maya ferma les yeux en lisant ces mots. Elle savait qu'il était sincère, mais elle n'était pas prête à l'impliquer davantage dans ses problèmes. Elle savait aussi qu'elle avait pris l'habitude de mentir, même aux personnes qui comptaient le plus pour elle.
Maya : "Merci, Diego. Tu es un bon ami."
Elle posa le téléphone sur son lit et se coucha, le regard fixé sur le plafond. Une partie d'elle était soulagée d'avoir échangé quelques mots avec Diego, mais une autre partie d'elle se sentait de plus en plus isolée. Elle savait que les choses se compliquaient, et elle ne savait pas comment elles allaient évoluer. Mais pour l'instant, elle devait garder ses secrets, même si cela la rongeait à l'intérieur.
Maya se coucha sur le dos, son téléphone toujours posé sur le lit à côté d'elle. Elle sentait une lourde fatigue s'abattre sur elle, mais elle n'arrivait pas à éteindre son esprit. Son regard se posa sur son téléphone, et elle se redressa légèrement pour envoyer un autre message à Diego. Elle avait besoin de parler de quelque chose de plus léger, quelque chose pour oublier un instant tout ce qui se passait autour d'elle.
Maya : "Tu as vu le devoir surprise qu'Emily a donné aujourd'hui ? Sérieusement, c'était n'importe quoi."
Elle attendit un moment avant de recevoir la réponse de Diego, qui n'était jamais avare de commentaires.
Diego : "Haha, ouais, c'était carrément un piège. Mais je suppose que c'est pour tester nos limites, non ? Elle veut voir comment on réagit sous pression."
Maya sourit en lisant sa réponse. C'était typiquement Diego : toujours à prendre les choses avec humour, même quand les situations étaient tendues. Mais ce devoir, ce n'était pas simplement un test académique pour elle. Elle savait que Prentiss avait une façon particulière de vouloir tester ses élèves, et elle se demandait si cela allait au-delà du simple cadre scolaire. Peut-être qu'Emily était plus attentive à ses élèves qu'elle ne voulait le laisser croire.
Maya : "Ouais, c'est ça. Mais je me demande pourquoi elle nous fait ça, surtout à nous, les plus jeunes."
Diego répondit rapidement, comme s'il avait réfléchi à la question.
Diego : "Peut-être qu'elle pense qu'on est plus aptes à gérer des situations stressantes. Enfin, je suppose que c'est son truc, de nous pousser à fond pour voir jusqu'où on peut aller."
Maya se sentit un peu tendue à l'idée qu'Emily avait peut-être remarqué son stress. Elle avait bien vu le regard insistant d'Emily pendant le cours, comme si quelque chose n'allait pas. Comme si Prentiss savait qu'il y avait plus à son histoire qu'une simple fatigue. Mais elle n'avait pas envie de l'admettre, ni même d'y penser plus longuement.
Maya : "Ouais, tu as raison. C'est juste que... je sais pas, elle me met un peu mal à l'aise parfois. Elle est toujours à l'affût, tu ne trouves pas ?"
Elle envoya le message sans vraiment réfléchir à ce qu'elle disait. C'était une pensée qui lui trottait dans la tête depuis un moment, mais elle n'en avait jamais parlé à personne. Pas même à Diego.
Diego répondit presque instantanément.
Diego : "C'est clair. Elle est super observatrice, mais c'est ce qui fait d'elle une bonne prof. Elle repère tout, même ce qu'on essaie de cacher."
Maya se mordilla la lèvre, réfléchissant à la dernière phrase de Diego. Était-ce de cela qu'il s'agissait ? Emily savait qu'il y avait quelque chose qu'elle cachait. Et c'était peut-être ça qui la mettait mal à l'aise.
Maya : "Ouais, c'est vrai. Je pense qu'elle sait déjà tout sur nous."
Elle secoua la tête, essayant de balayer cette idée, mais Diego sembla vouloir aller plus loin.
Diego : "Ouais, et je suis sûr qu'elle te garde un œil particulier. Elle doit bien voir que tu es plus... disons, calme et concentrée que les autres."
Maya sentit son cœur s'emballer. Elle savait que Diego n'était pas loin de la vérité, mais elle n'avait pas envie de l'admettre. Surtout pas à lui. Elle dévia la conversation pour ne pas avoir à aborder la question d'Emily.
Maya : "Arrête, c'est juste que je suis plus sérieuse que vous tous."
Diego haussait les épaules, il n'était pas dupe.
Diego : "Hé, ce n'est pas pour te vexer, mais je pense que c'est Emily qui te garde à l'œil. Ça fait un moment que je te vois te concentrer à fond, même quand on rigole avec les autres. Tu sais, je crois que tu lui plais bien, Maya."
Maya déglutit difficilement, son cœur battant plus vite. Diego avait encore frappé juste, et ça la perturbait. Pourquoi ne l'avait-elle jamais remarqué avant ? Était-ce possible ? Une partie d'elle se sentait déstabilisée par cette idée. Mais ce n'était pas le moment d'y penser.
Maya : "Tu rigoles ?! Emily ? C'est... c'est pas possible."
Elle essaya de détourner la conversation, mais elle sentait qu'il avait raison. Il y avait quelque chose de plus entre elle et Emily. Mais elle n'était pas prête à le reconnaître, encore moins à en parler ouvertement.
Diego : "Je rigole pas. Je la connais, je l'ai observée en cours. Elle te regarde d'une façon différente, un peu... attentive. Tu vois ce que je veux dire ?"
Maya se mordit la lèvre, se sentant complètement prise au piège. Diego avait raison, mais elle ne voulait pas l'admettre. Pas maintenant. Pas dans cet état d'esprit.
Maya : "Bon, arrête de dire des trucs comme ça. C'est rien. C'est juste... c'est juste que je suis stressée par tout ce qui se passe."
Diego : "Je comprends. Mais je pense que si jamais tu as un problème avec elle... ou si tu veux en parler, tu sais que je suis là."
Maya ferma les yeux et posa son téléphone sur le lit. Diego était sincère, mais la situation était trop compliquée. Elle ne savait même pas par où commencer. Ses pensées étaient embrouillées, et parler de tout ça avec lui ne ferait qu'empirer les choses.
Elle se tourna sur le côté, essayant de chasser ses pensées. Mais malgré tout, l'idée qu'Emily la regardait d'une manière différente la hantait. Qu'est-ce que cela signifiait pour elle ? Et surtout, comment gérer cette situation avec Clay et sa famille ?
Elle se frotta le visage, épuisée, et se laissa finalement glisser dans un sommeil agité.
⭒❃.✮:▹ ◃:✮.❃⭒
La nuit tombait sur Washington, enveloppant la ville d'une obscurité glaciale. L'air était lourd et mordant, une brume fine flottait sur les rues désertes, éclatée par les réverbères tremblants. Le silence était presque oppressant, mais ce calme n'était qu'une illusion, une couverture pour le mal qui rôdait. Un cri perça la nuit, suivi de l'écho lointain d'une sirène.
Dans une ruelle sombre, près du quartier historique de Georgetown, un corps gisait, abandonné. La victime, un homme d'une quarantaine d'années, était allongée sur le béton froid, ses yeux grands ouverts, figés dans l'horreur de sa dernière respiration. Les marques sur son cou étaient inconfondables. Une signature macabre, trop familière. Le mode opératoire rappelait le tueur en série notoire qui avait terrorisé la ville il y a des années : le "Chasseur de la Nuit".
Les policiers s'étaient rapidement regroupés autour de la scène, une équipe d'enquêteurs nerveuse et tendue. Le détective Harris, un vétéran des crimes violents, se pencha sur le corps, son regard scrutant chaque détail. "C'est lui", murmura-t-il. Ses mains tremblaient légèrement, mais il ne pouvait se permettre de montrer de la faiblesse. Le tueur était de retour, et cette fois, il ne laissait rien au hasard.
L'atmosphère était glaciale non seulement à cause de la température, mais aussi à cause de la tension qui montait, le poids d'un mystère insondable. Et au fond de lui, Harris savait que ce meurtre n'était que le début. Il n'y avait aucun doute : le tueur imita le passé avec une précision effrayante. Un avertissement, une signature, un jeu mortel dans les ombres de la nuit. Le "Chasseur de la Nuit" était de retour.
‿︵‿︵ʚɞ『FIN』ʚɞ‿︵‿︵
Et voilà, c'est la fin de ce chapitre. J'espère que vous l'avez apprécié. N'hésitez pas à partager vos impressions, positives ou négatives, je les accueille avec plaisir.
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(Ce serait trop long à expliquer.)
l'œil commence à devenir vraiment pénible et me demande une logistique jusqu'ici jamais déployée. j'ai pris 10 piges d'un coup. dans le même temps, j'ai aussi pas mal d'indices sur l'utilité de tout ça; il y a des mecs qui tuent des monstres quand leur œil droit se met à flamber. l'autre jour aussi j'ai eu la bonne idée de ne regarder le monde que de cet œil là. malheureuse ! un mélange entre l'effet coulant de champignons hallucinogènes et l'effet poltergeist d'Enfield, le truc très agréable. à part ça, il y a quand même des trucs qui font sens. entre ce qui est pris et ce qui est donné. évidemment. mais il faut que je parvienne à m'habituer à tant de pénible.
les Bonnes Gens d'à côté sont comme mon humeur, en dent de scie. heureusement que j'ai appris à me discipliner, nettoyer les autels, offrir régulièrement, changer l'eau, faire des cadeaux. j'espère avoir des faveurs pour essayer de nouveaux trucs avec Eux l'an prochain. je ne peux pas en parler plus, on-ne-peut-jamais-en-parler-plus.
l'embrasse des Très Belles et Puissantes Vieilles est là toujours, aussi, indéfectible et tenace, image de l'hiver et de la bise noire qui descend des montagnes d'ici. tenace comme des mains crochues, comme un rire qui grimace, comme des cheveux blancs tombés dans une soupe. l'embrasse de la Nuit interminable et sans fond qui tombe comme un grand drap noir.
je suis en stage dans un service de médecine oncologique ORL, en plein dans le mois des Morts pour faire coucou au Grand-Père, la cellule maligne-et-qui-est-immortelle envahit toutes les gorges, tous les palais, toutes les bouches. ils ne peuvent plus parler, je ne peux plus voir, on s'entend bien.
frères humains qui après nous vivez/n'ayez les cœurs contre nous endurcis.
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Chapitre 2: Memory [ Fr ]
TW : aucun, je crois.
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Edmund
Le deuxième mois.
Jour Trente-trois
Edmund sortit de son lit quand les premiers rayons de soleil pénétrèrent dans sa petite chambre. Il s’habilla puis il descendit doucement les escaliers pour ne pas réveiller les autres habitants de la maison. Il commença à se faire à manger, il avait faim. Son appétit revenait petit à petit alors il en profitait pour manger et reprendre des forces.
Tante Alberta entra dans la cuisine quand Edmund allait se mettre à table. Tante Alberta s’arrêta de marcher quand elle le vit. Elle ne s’était pas attendu à voir Edmund.
-Bonjour, Ed.
-Bonjour, tante Alberta.
Edmund fit glisser son assiette à l’autre bout de la table pour la donner à sa tante avant de se lever et de refaire à manger.
-Merci. Comment tu te sens, aujourd’hui?
-Mieux. Et toi?
-Je vais bien.
Tante Alberta commença à parler de tout et de rien à Edmund, il ne répondait pas toujours, mais ça n’avait aucune importance pour tante Alberta, elle était juste heureuse que son neveu allait mieux. C’était tout ce qu’elle avait demandé.
Ils mangèrent leur petit-déjeuner en paix. Enfin, jusqu’à ce que Lucy se lève à son tour et elle poussa un cri de joie avant de se jeter littéralement au cou de son frère quand elle l’avait vu assis dans la cuisine.
Durant tout le petit-déjeuner, Lucy n’avait pas quitté son frère des yeux et son sourire n’avait pas disparu non plus. Si elle n’avait eu de cesse de le regarder, c’était parce qu’elle avait eu peur que ce soit son imagination qui lui jouait un tour, elle avait peur que si elle détournait le regard ne serait-ce qu’une seule seconde alors Edmund disparaîtrait.
-Tu peux arrêter de me regarder comme ça, Lu?
Lucy détourna le regard à contre-cœur, mais elle le regarda tout de même du coin de l'œil.
Personne ne l’avait vu - sauf Lucy - mais Edmund souriait et c’était une petite victoire pour elle.
Edmund n'était pas sorti de la maison ce jour-là, mais au moins il n’était pas retourné s'enfermer dans sa chambre. Il avait aidé tante Alberta dans les tâches ménagères.
Jour Quarante.
Edmund et Eustace faisaient une partie d’échec. C’était que le début de la partie, mais Edmund était déjà en train de gagner. Il le savait. Il savait aussi qu’Eustace le laissait gagner.
-Comment est-ce que tu l’as rencontrée?
-Qui ça?
-Dahlia.
En entendant son prénom être prononcé à haute voix, Edmund eut à nouveau envie de pleurer. Il but une gorgée de son verre d’eau. Il bougea l’un de ses cavaliers sur l'échiquier et il prit le pion d’Eustace. Et il lui raconta l’histoire.
Se rendant compte que Peter et Lucy n’étaient plus là, Susan et Edmund se levèrent en vitesse et partirent à leur recherche. Ils n’eurent pas de mal à les retrouver, il leur avait suffi de suivre les bruits d'agitation pour savoir où ils étaient. Susan avait son arc et une flèche dans les mains et Edmund tenait son épée fermement. Quand ils regardèrent tout autour d’eux, ils virent des Narniens et un garçon se tenait devant Peter. Mais Edmund n’avait d’yeux que pour la jeune fille qui se trouvait près du Minotaure.
Edmund était tellement émerveillé par sa beauté qu’il lui avait fallu de longues et embarrassantes minutes avant qu’il puisse détourner le regard. Et, il était certain que son teint était devenu aussi rouge que les armoiries de Narnia quand elle lui avait sourit.
En réalité, elle n’avait rien d'exceptionnel. Elle avait les cheveux longs, ils étaient bruns ou peut-être noirs, une couleur répandue, mais pourtant chez elle la couleur prenait une toute nouvelle dimension. Elle avait les yeux verts avec une toute petite pointe de brun dedans. Elle semblait petite - bien que ce fut difficile à savoir à cet instant, tout le monde paraissait petit à côté des Minotors. Il pensait voir aussi des tâches de rousseurs, mais il était trop loin pour réellement les voir. Il se moqua intérieurement de l’ironie de la chose, de là où il était, il pouvait voir qu’elle avait un peu de bruns dans ses yeux mais il ne voyait pas si elle avait des tâches de rousseurs.
Les battements de son cœur résonnaient dans ses oreilles à tel point qu’il n’entendit pas la conversation entre son grand frère et le garçon - il découvrit plus tard, sur le chemin qu’il s'agissait du Prince Caspian.
Le Prince Caspian emmena les quatre enfants Pevensie à l’endroit où ils se cachaient tous. Edmund marchait derrière ses sœurs, il avait la tête baissée pour voir où il mettait les pieds, il ne remarqua tout de suite qu’il fut rejoint par la jeune fille dont il ignorait encore le nom.
-Votre majesté ? sa voix était si douce et à peine plus forte qu’un murmure.
-Oui ? Pardon ? Edmund tourna la tête vers elle et il tomba par terre quand elle lui sourit une nouvelle fois.
Elle avait rigolé juste avant de l’aider à se relever et elle l’aida à retirer les feuilles et les brindilles d’herbes qu’il avait dans les cheveux. Edmund avait à nouveau rougi, mais cette fois il ne pouvait dire si c’était à cause de la honte ou parce qu’elle l’avait touché.
Dû à leur proximité, il pouvait enfin affirmer qu’elle avait bel et bien des tâches de rousseur et il ne savait pas que ça pouvait être aussi joli.
-Tu es vraiment tombé par terre? rigola Eustace.
-Je me suis étalé de tout mon long, rigola Edmund face à ce souvenir.
-Tu parles d’une première impression, se moqua gentiment Eustace.
-Ouais…c’est à ton tour de jouer.
Jour Cinquante.
Edmund était dans la pièce à vivre, il était assis près de la fenêtre un livre ouvert sur ses genoux bien qu’il regardait plus ce qui se passait dehors qu’il ne lisait son livre. Il ne savait même pas quelle histoire il racontait. Son oncle et sa tante n’étaient pas là. Seuls Lucy et Eustace étaient à la maison avec lui.
-Dahlia ?
Edmund se redressa rapidement quand il crut avoir aperçu Dahlia. Il se leva, laissant le livre tomber par terre et il se dirigea vers la porte, il l’ouvrit et il cria une fois encore le prénom de la jeune femme. Il l’avait imaginé. Dahlia n’était pas là.
Edmund referma la porte à contre-coeur.
Alertés par les cris d’Edmund, Lucy et Eustace descendirent les escaliers à toute vitesse pour le rejoindre.
-Qu’est-ce qu’il se passe? demanda Lucy, paniquée.
-Rien. Rien du tout. J’ai cru voir Dahlia.
-Oh…Edmund…
Lucy fit un sourire triste à son frère qui retourna s’asseoir après avoir ramassé son livre. Lucy alla s’asseoir en face de son frère et Eustace s’assit sur l’accoudoir du fauteuil de son père.
Edmund regarda attentivement la couverture du livre qui était à présent fermé sur ses genoux. Il ne voulait pas affronter leur regard parce qu’il savait ce qu’il y trouverait. De la pitié. Ils ne le regardaient plus que comme ça depuis un mois et demi.
-J’ai vraiment cru qu’elle était là…ça avait l’air si réel, Lu.
-Je sais…c’est comme quand moi je croyais voir Aslan alors qu’il n’était pas là.
-Sauf qu’avec Aslan, à la fin, tu avais toujours raison. Tu l’apercevais vraiment. Là, je sais qu’elle n’était pas là.
-Je suis vraiment désolée, Ed…
Edmund haussa juste les épaules, ce n'était pas de sa faute après tout. C’était son cerveau à lui qui avait décidé de lui jouer un mauvais tour.
-C'est pas grave. Comme tu l'as dis, Lu, je vais m'en remettre.
Jour Cinquante-Cinq
Lucy revenait du marché avec tante Alberta, elles étaient allées acheter les fruits et les légumes pour la semaine. Lucy se dirigea vers son grand frère, sa main gauche était cachée derrière son dos et elle lui souriait tendrement, comme quand elle était petite et qu’elle voulait l’attendrir pour qu’il fasse ce qu’elle voulait.
-J’ai un petit cadeau pour toi, Edmund.
Edmund arqua son sourcil, il était intrigué mais il ne dit rien, il attendait que Lucy lui donne son cadeau.
Lucy tendit la fleur à Edmund qui la prit. Ce n’était pas la première fois que Lucy lui offrait des fleurs ou une fleur.
-Merci, Lu.
-Tu sais quelle espèce de fleur c’est? demanda-t-elle peu sûre d’elle.
Lucy voulait être sûre que son frère comprenne quel genre de fleur c’était et pourquoi elle avait une si grande valeur.
-Les pompoms que maman avait dans le jardin avant la guerre? Edmund répondit au hasard.
-Non, c’est une Dahlia.
-Oh.
Les yeux d’Edmund se mirent à briller par les larmes qui menaçaient de couler mais il les ravala rapidement avant de se lever, d’embrasser sa soeur sur la joue pour la remercier encore une fois et il alla la mettre dans un vase avant d’aller la déposer dans sa chambre.
Jour Soixante.
Edmund ignorait quelle heure il était, la lune était déjà haute dans le ciel, la nuit devait être déjà bien entamée. Les étoiles décoraient le ciel sombre. Il essaya de retrouver les constellations qu'il avait vues à Narnia, mais en vain. Le ciel étoilé anglais ne surpassait pas celui de Narnia.
Il repensa à toutes les nuits blanches qu'ils avaient passé dehors à contempler le ciel nocturne avec Dahlia. Et à la façon dont la Lune se reflétait divinement dans ses yeux.
Edmund et Dahlia étaient assis sur les ruines dans lesquelles ils se cachaient depuis déjà plusieurs jours.
-Comment c'est là où vous vivez, votre altesse? demanda Dahlia.
-Appelez-moi Edmund. Techniquement, je ne suis plus Roi…
-Très bien, Edmund.
C'était la première fois qu'il l'entendait dire son prénom et la façon dont elle l'avait prononcé fit accélérer les battements du cœur d'Edmund. Il avait presque envie de lui demander de le dire encore et encore, jusqu'à ce que son prénom ne devienne plus qu'un mot qui ne veut plus rien dire.
-L'Angleterre est…différente d'ici. L'air est pollué, les gens sont méchants entre eux et le fait qu'on soit en pleine guerre depuis maintenant trois ans ne fait rien pour arranger les tensions.
-Est-ce que vous pouvez aider dans cette guerre?
-Non. Je suis trop jeune dans mon monde pour pouvoir me battre.
-Oh…
Edmund lui parla ensuite de toutes les avancées technologiques de son monde. Il lui parla des téléphones, des trains et des voitures. Il lui parla aussi de l’école et de ses bonnes notes - il tentait de l’impressionner comme si cela avait un sens pour elle.
Dahlia le regardait avec émerveillement. Elle buvait chacune des paroles de Edmund comme si elles étaient des paroles divines. Le monde duquel il venait l’intriguait et elle aurait voulu y aller pour le voir de ses propres yeux.
-Et, est-ce que vous possédez l’une de ces choses…une voiture?
-Non. Je suis trop jeune pour ça aussi.
-Votre monde à l’air moins marrant pour les jeunes personnes.
-Il l’est.
Edmund fit l’erreur de tourner la tête vers elle. La Lune se reflétait sur son visage, lui donnant un air angélique, les étoiles embellissaient encore plus ses yeux. Edmund était tombé un peu plus sous son charme.
Comme c’était la veille de la bataille, ça faisait vraiment du bien à Edmund de passer une dernière soirée l’esprit libre. Il ne voulait pas penser à ce qui se passerait le lendemain et aux nombreuses vies qu’ils pourraient potentiellement perdre.
-Vous avez peur pour demain? demanda Dahlia.
-Oui, admit-il. On a déjà perdu tellement de monde quand on a attaqué le château de Miraz, j’ai pas envie de voir le sang des narniens couler encore plus.
Dahlia posa une main rassurante sur l’avant-bras d’Edmund et elle lui sourit.
-Nous serons victorieux demain. Je le sais.
-Tu seras prudente, n’est-ce pas?
-J’essaierai de l’être, je vous le promets.
Edmund hocha la tête avant qu’ils ne portent encore une fois leur attention sur le ciel étoilé.
Edmund finit par s’allonger. Il fit face à sa table de nuit où un fin vase était posé et dedans - avec une abondance d’eau qui n’était sûrement pas très bonne pour une fleur - se trouvait sa fleur, une Dahlia.
Edmund soupira avant de fermer les yeux et de finalement trouver le sommeil. Il n’arrivait pas à croire que ça faisait déjà deux mois.
#king edmund the just#edmund pevensie#lucy pevensie#aslan#narnia#fanfic#French writer#one last time#oc!female
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"Mon vieux, la ruralité que tu rabâches est un principe de vie fondé sur l'immobilité.
On est rural parce que l'on reste fixé dans une unité de lieu d'où l'on accueille le monde. On ne bouge pas de son domaine.
Le cadre de sa vie se parcourt à pied, s'embrasse de l'œil.
On se nourrit de ce qui pousse dans son rayon d'action.
On ne sait rien du cinéma coréen, on se contrefout des primaires américaines mais on comprend pourquoi les champignons poussent au pied de cette souche.
D'une connaissance parcellaire on accède à l'universel."
Sylvain Tesson, Sur les chemins noirs.
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Shin Tsukinami
Nom: Tsukinami.
Prénom: Shin.
Parents: Giesbach et Krone.
Âge: 17 ans (physiquement)
Race: Premier Sang.
Taille: 1m75
Date de naissance: 27 avril.
Signe astrologique: Taureau.
Nourriture favorite: Toutes sortes de noix.
Hobbies(s): La violence et prendre des longs bains.
Physique: Shin a de courts cheveux de la couleur saumon. Ses yeux sont dorés comme ceux de son frère. Shin porte des lunettes à monture bleue et son œil gauche est recouvert d'un cache-œil noir. Il porte aussi un collier en or avec une gemme rouge en forme de cercueil ainsi qu'une queue de loup.
Caractère: Parce qu'il possède une grande fierté en tant que Fondateur, Shin méprise les autres lignées. Il déteste toute race qui est sous la lignée des Ancêtres, mais déteste les vampires et Vibora encore plus. Le "beau sang" est sa préférence et émet souvent des remarques narcissiques. Normalement, son discours et poli, mais quand il perd son sang-froid, ses paroles deviennent violentes et contiennent souvent des remarques blessantes ou insensibles. Shin est un personnage très sadique, il prend plaisir dans la misère et la souffrance d'autrui. Il suit habituellement les ordres de son frère aîné, Carla, qu'il craint et respecte. Mais il est souvent trop fougueux et se précipite dans l'action alors que Carla préfère penser avant d'agir. Shin sous-estime souvent ses adversaires, les prenant de haut, ce qui lui cause parfois de sérieux problèmes. Il respecte son frère aîné en tant que roi actuel, mais ne prévoit pas toujours vivre dans son ombre et attend le moment pour devenir l'alpha à la place. Celui-ci admire Carla mais il en garde aussi une profonde rancune qu'il cache jusqu'au tout dernier moment jusqu'à ce qu'il soit plus confiant qu'il a une chance de gagner.
Histoire: Avec son frère aîné, Carla, Shin est l'un des deux derniers membres de la lignée des Fondateurs. Shin grandit plus au moins dans l'ombre de son grand frère qu'il craint et admire aussi comme une personne toujours la première en tout: plus forte, plus rapide, plus intelligente, aimée et admirée par son peuple. Cependant, Shin, qui est le favori de leur père, se sent parfois désolé pour son frère quand il le voit se faire maltraiter par leur père. Il est facilement félicité par son père mais il cherche la reconnaissance de son frère. Carla, perdu dans ses propres pensées et soucis, essayant d'équilibrer le royaume et empêchant leur père de faire plus de mal à leur race que de bien, ne prête pas assez d'attention à son frère, ce qui fait penser à Shin qu'il n'est pas assez digne pour la reconnaissance de ce dernier. Il s'entraîne imprudemment et se bat en duel avec les gardes. Mais un jour, il décide d'aller se battre pour de vrai et va attaquer la lignée des Vibora. Cela ne reste pas impuni. Le roi Vibora cherche audience auprès de Giesbach, mais Carla s'y rend dans l'espoir d'éviter une crise diplomatique et incline la tête, marchant sur sa grande fierté de Premier Sang et s'inclinant devant une sous-race comme le roi Vibora, et le supplie de pardonner à la place de son frère. Shin voyant ça, préfère mourir plutôt que de supporter cette humiliation et de voir son idole s'incliner comme ça. Cependant, le roi Vibora n'est toujours pas heureux et exige un sacrifice. Carla, pour sauver son Shin, force ce dernier à s'agenouiller et lui arrache l'œil gauche avec son épée. Shin est incapable de rester sain d'esprit après cette humiliation et ne pardonne jamais à son frère pour cela, préférant avoir été tué au lieu de s'incliner et de se sacrifier pour une race inférieure. La seconde chose dont il ne pardonne pas à son frère est d'avoir utilisé un truc sale pour tuer leur père: un couteau contaminé par l'Endzeit.
Bonus:
Il aime les longs bains après avoir couru sous sa forme de loup.
Il utilise Yui comme un casse-noisette, brisant les coquilles des noix avec ses dents, mais se moque alors d'elle et dit qu'il ne mangerait rien de ce qui a été dans sa bouche.
Il aime humilier Yui en lui faisant lécher ses bottes.
Comme mentionné ci-dessus, il est tué par Kanato dans la route Dark Fate de Kanato pour avoir baissé sa garde et croire en ses larmes.
Dans la fin Brute de Ruki dans Dark Fate, Shin et Yui ont possiblement eu un fils, appelé Adam, parce qu'Adam est un Premier Sang.
Chanson thème: 🎵
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