#Jeu littéraire
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Votre Actualité Littéraire vous propose de découvrir cette semaine : 📘 “La Réunion, une Île Cent ” Zistoires “, ou presque – volume 3 ” de Anis Rockel 📕 “La bibliothèque des petits miracles” de Freya Sampson 📓 “L’Oracle de l’Oiseau Noir” de Déborah Harkness 🧩 “Zistoir la Réunion” (jeu) 📕📙📒📗📘📔📓 Vₒₜᵣₑ Acₜᵤaₗᵢₜₑ́ Lᵢₜₜₑ́ᵣaᵢᵣₑ une création Book’In Family (tous droits réservés) Emission diffusée le mercredi à 18h25 sur @TeleKreolOfficiel 🎵 : Dominique Beauté 🎥 : Vidéo non modifiée – Capcut – Visuels des ouvrages non contractuels 👗 : Vide-dressing – 💍 : BO Jina / Collier : Vide-dressing 💄 : @bohogreenmake-up1579 Partenariat commercial non-rémunéré (livre/jeu offerts)
#bibliothèque#fantasy#jeu#jeu de societe#la réunion#orphie editions#patrimoine#votre actualité littéraire
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Je suis un peu inquiète par la montée du puritanisme dans la sphère du RP. Ça ne devrait pas être quelque chose de surprenant, ça suit inévitablement le mouvement que l’on voit de plus en plus sur certains types de réseaux sociaux, avec une chasse au sexe, à la représentation et tout ce qui est jugé peu ou pas en lien avec les bonnes mœurs. C’est triste, car après nous être battus pour une libération sexuelle, on part dans l’effet inverse.
Je ne prêche pas pour ma paroisse, je joue très peu de smut, ce n’est pas quelque chose qui m’intéresse plus que ça, mais je vois de plus en plus de comportements très sectaires de plus en plus de joueureuses. J’ai vu des gens regretter qu’il y ait autant de smut ou de fos +18, des gens faire la morale à d’autres pour vouloir jouer un certain type d’orientation sexuelle (qu’il y ait ou non idée ou sous-entendu que le personnage n’aurait pas une libido ou un rapport à la sexualité normal (et qu’est-ce que c’est qu’un rapport normal, au final ?)), j’ai vu des gens demander à ce que le RPQ soit limité à des fos privés, j’ai vu beaucoup de gens crier à la fétichisation (sans être soi-même concerné par l’identité concernée, ni réellement savoir ce qu'il en est de la personne en face), j’ai vu des gens faire des remarques déplacées lorsqu’un kink / pratique sexuelle peu courante était mentionnée à coup de « il y a des choses qu’il ne vaut mieux pas savoir », etc.
Est-ce qu’on prône la tolérance ou est-ce qu’on est en train de demander à des gens de se cacher pour avoir une libido ? Je voudrais rappeler, quand même, qu’une grande partie des créations littéraires (ou de la fanfiction) qui fonctionne contient du sexe, que ça soit uniquement grivois ou outrageusement explicite. Le désir sexuel et l’excitation est une chose normale, ne pas en avoir ou peu en avoir l’est aussi, mais c’est un mécanisme qui ne devrait pas être caché. La plupart des fos ont adopté un système de TW, de CW, de hide et de floutage pour ce genre de scènes, et il me semble que la plupart des gens respectent ces règles.
Je pense qu’il faut aussi rappeler qu’un personnage RP n’est pas une personne réelle, qui ne représente pas une situation universelle ou réelle, n’est (normalement) pas la personne derrière l’écran et n’est pas le vecteur de la morale et de l’éthique de cette même personne. On peut écrire quelque chose sans vouloir soi-même le reproduire IRL, on peut écrire quelque chose parce qu’on le fantasme IRL mais qu’on n’a pas l’occasion ou l’envie de le faire soi-même, on peut écrire quelque chose parce qu’on joue avec des poupées et que faire cette chose est un moyen de détente. On peut aussi écrire quelque chose parce que c’est un moyen pour nous de nous sentir mieux, d’explorer des mécanismes, de les comprendre, parce que certains ont besoin de revivre des scènes ou de les créer. On n’écrit pas uniquement pour écrire du juste, du bon, du réel, de la morale ou de l’éthique.
Je crois qu’il faut aussi se rappeler de temps en temps, car ça fait du bien, qu’on ne sait pas grand-chose de la personne en face. Partir du principe qu’une personne est forcément non éduquée, forcément cis hétéro, surtout sur une communauté aussi queer, qu’elle n’a aucune expérience de ce qu’elle joue ou aucune connaissance est un risque moral personnel. A vouloir chercher le mal partout, on finit par le trouver, ou pire l’imaginer. Notre expérience personnelle n’est pas universelle, l’expérience de la personne d’en face non plus, et chaque témoignage apporte de nouvelles visions, mais ne suffit pas à permettre de parler au nom de toutes les personnes. A trop voir le mal, on perd de vue le principe du RP : l’écriture et le plaisir du jeu.
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tag game du rp
j'ai pris le tag libre de @jepeuxpasjairoleplay (bc i like to talk oui oui)
règles du jeu: créer un nouveau billet en copiant-collant les questions ci-dessous, y répondre, puis tagger d'autres rpgistes !
depuis combien de temps fais-tu du rp? — sur forum j'ai commencé en 2010 donc 14 ans. techniquement, j'ai débuté avant via skyrock (ouéoué). je vais partir sur forum, tho.
quel était le premier personnage que tu as créé? — Natasha Williams sur un forum esprits criminels (si y en a qui ont connu, forever nostalgique de cette époque mdr)
quels sont les faceclaims que tu utilisais souvent à tes débuts? — alors au tout début je reprenais jamais le même 2 fois (mais j'étais sur un seul forum donc mdr). puis après j'ai découvert Benedict Cumberbatch et il a empiré ma créativité mdrrr
y a-t-il un genre/univers dans lequel tu n'aimes pas du tout rp? — jamais été attirée par les univers illustrés ou ceux où on incarne des animaux (ça me perturbe bcp) et j'ai souvent du mal avec les univers totalement inventés et/ou magiques (trop peur de faire une connerie qui soit différent du lore, bref, mon anxiété le vit mal)
quelles sont les dynamiques entre personnages/types de liens que tu aimes le plus? — platonique le famous found family et en romantique CLAIREMENT le friends to lovers (bonus point si ça goes enemies to friends to lovers mdrrr) (colleagues to lovers marche aussi). j'aime aussi bcp quand la nana est petite et fierce et smart et que le mec est un grand dumbass deeply in love
dans quels fandoms ou univers aimes-tu le plus rp? — si on me lance dans un city classique je me débrouille pour ne pas tourner en rond, je suis une fille simple
un personnage que tu ne joues plus actuellement mais que tu aimerais reprendre? — tous lol Juliet me manquera tout le temps, toujours et prob que je ferai jamais complètement mon deuil d'Avalon non plus
y a-t-il des archétypes de personnages que tu joues souvent? — je sais pas si c'est un archétype mais j'ai remarqué que mes nanas sont toutes ultra féministes. chez les mecs c'est souvent celui qui est considéré (ou se considère, en tout cas) comme le raté de la famille/de sa bande de potes, dépressif, en recherche de réponses. si je jour un perso de 50+ ans, il est dépressif, a eu une vie pourrie dès la naissance, souvent un bouffon (ou aime se prétendre bouffon) (et souvent il a la tronche de Mark Ruffalo car je l'aime d'amour).
y a-t-il un livre ou un écrit autre qui t'as beaucoup influencé·e pour écrire? — j'écrivais déjà avant car j'ai toujours écris et inventé des histoires mais Pierre Bottero restera l'une des plus grosses influences littéraires de ma vie.
une recommandation pour finir (livre, film, ou pourquoi pas un forum)? — y en a bcp niveau livres mais je pense que Sorj Chalandon est encore trop peu connu et je trouve ça scandaleux mdr c'est une littérature blanche (française) absolument divine, des sujets toujours réels, inspirants et déchirants et sa plume est à jalouser for real donc lisez-le. si vous voulez le découvrir, Le Quatrième Mur ou Enfant de salaud sont mes deux préférés (et les deux pour lesquels il aurait du avoir le prix Goncourt idc). et sinon en sf et pour les amateurs de space opera : Becky Chambers. that's it.
☞ je tag: personne ou les personnes qui veulent faire le jeu et qui aiment papoter
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youtube
La véritable histoire de d'Artagnan | ARTE
La véritable histoire de Charles de Batz de Castelmore, dit d’Artagnan, qui a inspiré l’intrépide mousquetaire de Dumas. De la légende littéraire au personnage historique, l’amateur de cape et d’épée ne perd pas au change…
C’est le Gascon le plus célèbre au monde. Depuis la parution en 1844 des Trois mousquetaires, d’Artagnan a acquis une renommée inégalable, grâce à la traduction du livre d’Alexandre Dumas en une centaine de langues et à ses dizaines d’adaptations à l’écran. De Douglas Fairbanks à Gene Kelly en passant par Belmondo ou Jean Marais, le compagnon d’Athos, Porthos et Aramis fait partie des héros les plus incarnés au cinéma. Personnage de légende, d’Artagnan n’est pourtant pas une fiction. Né aux alentours de 1615, Charles de Batz de Castelmore, dit d’Artagnan, connut même une existence aussi fascinante que celle de son double littéraire : plongé au cœur des complots de la Fronde, qui menaçaient la royauté, le capitaine-lieutenant devint l'agent secret du cardinal Mazarin, puis l'homme de confiance de Louis XIV, pour lequel il arrêta Fouquet et combattit à travers toute l'Europe.
C’est l’histoire d’une double métamorphose que raconte cette enquête historique aux allures de jeu de piste : celle, à rebours, d’un personnage littéraire devenant sous nos yeux un homme réel au cœur de l’histoire ; celle, aussi, d’un jeune provincial qui connaît une ascension prodigieuse pour devenir l’un des favoris du Roi-Soleil. Entre les faits romancés par le génie de Dumas, puis décuplés par le septième art, et les grandes lignes d’une vie hors du commun, la légende de d’Artagnan s’enrichit d’une densité imprévue. Un héros pour tous, tous pour… la vérité historique !
Documentaire d'Augustin Viatte (France, 2020, 1h31mn)
#d'Artagnan#Histoire#Alexandre Dumas#mousquetaire#Les 3 Mousquetaires#Documentaire#Youtube#Douglas Fairbanks#Gene Kelly#Belmondo#Jean Marais#le compagnon d’Athos#Porthos et Aramis
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tag game du rpg ♡ (taguée par @soeurdelune ty ♥︎)
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depuis combien de temps fais-tu du rp? j'ai commencé en 2011, donc ça fait... 13 ans oh god
quel était le premier personnage que tu as créé? joseph "jay" kepler, c'était un étudiant en photographie avec l'avatar de jean-luc bilodeau, parce que je le kiffais dans kyle xy 😭
quels sont les faceclaims que tu utilisais souvent à tes débuts? j'avais pas de fc récurrent, j'aimais bien varier, mais mes premiers étaient brittany robertson, jean-luc bilodeau, hayden christensen et emma watson
y a-t-il un genre/univers dans lequel tu n'aimes pas du tout rp? les trucs de dark romance misogynes et qui tournent qu'autour des fesses, no thanks
quelles sont les dynamiques entre personnages/types de liens que tu aimes le plus? l'enemies/rivals to lovers ça reste mon top un, mais franchement j'aime tous les types de liens du moment qu'il y a de l'ANGST. je m'ennuie quand tout se passe bien et cui cui les petits oiseaux
dans quels fandoms ou univers aimes-tu le plus rp? réel, fantastique et historique !
un personnage que tu ne joues plus actuellement mais que tu aimerais reprendre? patrick jane (protagoniste de la série The Mentalist) et (sorry on avait dit un mais je dis deux) diana holland (tirée de la saga littéraire The Luxe). ça me manque beaucoup de les interpréter, je lance une bouteille à la mer si quelqu'un.e est intéressé.e !
y a-t-il des archétypes de personnages que tu joues souvent? i'm a sucker for morally grey characters, c'est tellement plus intéressant à exploiter. j'adore construire des personnages baladés entre le bien et le mal, torturés. c'est mon dada 🤓
y a-t-il un livre ou un écrit autre qui t'as beaucoup influencé·e pour écrire? j'ai eu énormément de personnages tirés ou inspirés de livres donc difficile de les nommer tous. mais j'ai pensé en premier à la trilogie Millénium de Stieg Larsson, qui m'a beaucoup inspiré pour notre rp Carolyn/Sacha @iwantyoudeadsd !
une recommandation pour finir (livre, film, ou pourquoi pas un forum)? c'est horrible j'ai envie de recommander un milliard d'œuvres, mais je vais dire Peter Pan de J. M. Barrie, parce que c'est super bien écrit mais accessible à tous, court, vraiment drôle, et que c'est un classique !
☞ je tag: @iwantyoudeadsd @themagic-wemade
merci pour ce petit jeu, ce fut très divertissant !
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Quelques trucs bien. Novembre 2023
Ces “Quelques trucs bien” s’inspirent directement des “3 trucs bien” de Fabienne Yvert, publié au Tripode.
Pas 3 par jour pour ma part, mais une volonté régulière de gratitude et d’optimisme.
Apprécier de dormir du sommeil du juste
Dire au revoir à ma sœur en pleurant et en se serrant dans les bras. En tout, 10 jours de séparation comme une éternité de solitude pour moi et un séjour de vacances pour elle
Apercevoir un renard détaler et se planquer dans la nuit des fourrés
Participer avec les jeunes à l’atelier de peinture. Laisser libre cours à la couleur
Ramener maman à la maison après quelques jours d’hospitalisation. Savoir qu’elle sera bientôt soignée
Fêter l’anniversaire de ma sœur dans une soirée folle avec des plumes, des paillettes et du champagne ! Retrouver les amis qui ont joué le jeu déguisé et s’amuser !
Voir un faisan dans le jardin, près de l’olivier. Penser que l’oiseau a trouvé là un espace de sécurité pendant la chasse qui est de saison
Valider l’inscription à une formation professionnelle. Sentir s’ouvrir une fenêtre dans la routine
Craquer pour deux décos de Bambi pour mon petit M. : « mon premier Noël »
Prêter une robe toute neuve à ma sœur afin qu’elle soit à son aise et à son avantage lors d’une fête familiale par alliance, et qu’elle se sente « magnifaïque », moi qui ne suis pas la reine du shopping
Aller dans les bimbeloteries avec ma meilleure amie pour acheter des décos de Noël pour elle, des décos d’anniversaire pour ma sœur : il y a de la paillette, de l’or et de l’argent. Tout ce qui fait chaud au cœur
Savourer la douceur de l’automne porté par le vent chaud du Sirocco. Enlever des couches de vêtements au fil de la journée
Entendre chanter le rouge-gorge dans le froid du matin
Constater que les jours raccourcissent à vue d’œil et avoir quand même du plaisir à allumer la lampe de chevet pour bouquiner
Recevoir un message élogieux sur ma poésie. Ressentir de la reconnaissance et le regret du silence actuel
Aller à l’atelier de peinture. Retrouver le plaisir du geste au pinceau et la joie de la couleur pure. Partager ces ressentis avec les jeunes
Entendre hurler la chouette dans la nuit puisque je me lève de très bonne heure chaque matin
Discuter avec ma cousine au téléphone en buvant du vin blanc. La sentir plus forte et indépendante. Lui confier quelques conseils de ma grand-mère pour continuer à avancer
Passer du temps avec maman. Préparer de la soupe et des tenues vestimentaires pour la semaine. Être là, juste là
Accueillir une amie qui se sépare. Écouter et accompagner la prise de conscience. Faire confiance avec de la tisane
Échanger des ouvrages avec un auteur. S’essayer à la critique littéraire. Attendre aussi son retour sur mes poèmes
Envoyer un message amical à un collègue en arrêt de travail. Lui dire qu’il manque
Savoir que maman m’attend pour aller se coucher. Prendre le temps pour elle aussi
Voir et câliner mon petit M. quasi quotidiennement. Bonheur
Constater les énormes progrès de deux de mes jeunes patients. Me sentir si fière pour eux désormais apaisés pour pouvoir scolarité presque normalisée
Accompagner maman pour la visite de l’appartement de ma fille. La sentir heureuse de cette sortie exceptionnelle
Apprécier comme une grâce les étoiles scintillantes du petit matin dans le ciel lavé par la pluie et nettoyé par le vent. Trouver de bons côtés à l’insomnie
Aller au cinéma avec mon fils pour voir le dernier Miyazaki en VOSTFR
Manger des gaufres ensemble. Monter et/ou descendre d’un ou deux étages dans la maison pour partager avec la famille et les amis présents. Se régaler ensemble
Bricoler avec mon fils. Améliorer la possibilité d’aérer sa chambre pendant l’hiver puisqu’il aime le froid
Envoyer à une amie virtuelle une enveloppe avec un de mes bouquins dedans. Donner de la matière et du concret par les mots
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tag game du rpg
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depuis combien de temps fais-tu du rp? — hmm... officiellement, depuis 8 ou 9 ans. Officieusement, depuis 24 ans. J'ai fait une très grosse pause, disons.
quel était le premier personnage que tu as créé? — Alors, il s'appelait Dream. C'était un vampire albinos, malkavian hacker ( of course ) et marionnettiste de 700 ans :sisi: ( J'avais 19-20 ans, pour ma défense ) Je dois admettre que jouer un ventriloque/marionnettiste me manque.
quels sont les faceclaims que tu utilisais souvent à tes débuts? — Au début... on n'avait pas de faceclaims. On pouvait poster un dessin/photo dans le salon hors-jeu pour montrer notre personnage, mais il n'y avait pas de faceclaim. Ensuite, j'ai recommencé à jouer avec Cole Sprouse. Et j'avais un personnage avec Richard Ayoade. Ben Whishaw revient souvent.
y a-t-il un genre/univers dans lequel tu n'aimes pas du tout rp? — Tout ce qui est magie/sorcellerie, ce n'est pas mon dada.
quelles sont les dynamiques entre personnages/types de liens que tu aimes le plus? — J'adoooooooore les retrouvailles dramas entre anciens amants et les drames familliaux :hide:
dans quels fandoms ou univers aimes-tu le plus rp? — J'aime le surnaturel léger.
un personnage que tu ne joues plus actuellement mais que tu aimerais reprendre? — Tous! Une fois le personnage créé, il y a TOUJOURS une possibilité de retour. Je m'attache à ces bibittes-là.
y a-t-il des archétypes de personnages que tu joues souvent? — Oui. On finit par me connaître, I guess.
y a-t-il un livre ou un écrit autre qui t'as beaucoup influencé·e pour écrire? — Quand j'étais jeune, je voulais faire des livres comme Poppy Z. Brite et Anne Rice. ( Et mes personnages font beaucoup penser à ceux de Poppy Z. Brite, l'auteur a eu une grande influence sur moi. Et faire des nouvelles comme Edgar Allan Poe. Je voulais laisser ma marque dans les mémoires littéraires. J'ai encore le temps. Enfin, je crois.
une recommandation pour finir (livre, film, ou pourquoi pas un forum)? — J'ai un fun noir sur Sinking-Past! (https://sinking-past.com). Sinon, un livre que j'ai lu cet été : Les ombres familières de Vincent Brault. Je suis un passionné d'histoires de fantômes et cette petite anthologie déborde d'humanité.
☞ je tag: ceux qui veulent bien participer!
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I'm giggling I checked the English version and they did not even try to translate the joke at all they just were like. Anyway. Moving on
Rereading Le Papyrus de César and they put the whole n slur in there . In 2013
#Pour ceux qui savent pas les scribes dans cette histoire sont numides#On les appelle ainsi les nègres littéraires#Et puis en anglais on essaie même pas de traduire cette blague mdr#On dit que ''we would call them ghost writers today''#Ok#Jtrouve aucun problème avec le terme en soi mais si le jeu de mots dépend du fait que les personnages sont noirs ... euh
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Commentaire de La Confiance et la Clé à molette @halebop-s-art
Disclaimer : Tout d'abord, nous tenions à préciser que cette analyse a pour but de prouver qu'un chapitre de fanfiction peut être considéré comme un objet littéraire à part entière. Ainsi, les personnages présents dans notre extrait n'appartiennent ni à l'auteur, ni à moi-même, mais bien à leur créateur : François Descraques.
Ensuite, notre étude se concentrant sur un extrait de La Confiance et la Clé à molette, je vous conseille fortement d'aller lire l'histoire avant d'entreprendre celle de ce commentaire. Enfin, nous tenions à remercier @halebop-s-art de nous avoir autorisé à travailler sur sa matière littéraire. Bonne lecture !
Le Visiteur du Futur est, à l'origine, une websérie comique mettant en scène des personnages plus burlesques les uns que les autres dans des décors apocalyptiques. Si le protagoniste, Renard, a parfois le droit à des moments de gloire lorsqu'il parvient à sauver le monde, la plupart du temps, il reste l'objet de blagues loufoques. Dans notre extrait de La Confiance et la Clé à molette, le Visiteur nous est présenté d'une manière inédite qui contraste avec ce que nous avons l'habitude de voir ou de lire à propos de ce personnage. De cette tension est apparue une question : En quoi l'utilisation du point de vue du "faux" Henry Castafolte permet-il de montrer la descente aux enfers de Renard ? Tout d'abord, nous verrons que l'utilisation de ce point de vue permet un portrait ambivalent du Visiteur. Ensuite, nous parlerons du véritable professeur Castafolte et de son influence. Enfin, nous nous concentrerons sur la tension qui grimpe dans l'extrait et sur les façons de la faire redescendre.
Tout le temps que l'imposteur Henry passe auprès du Visiteur du Futur, lors de son infiltration dans le laboratoire, lui permet de se fabriquer une image de sa personnalité. Le lecteur découvre ainsi un être "hyperactif, énervé, soûlé, crevé, ennuyé, amusé" à travers une accumulation d'adjectifs qualificatifs. Tous ces éléments, formant ce portrait, sont récoltés avec minutie par l'imposteur, qui malgré les dires de "ses employeurs [qui] l'avaient décrit comme un homme prêt à éliminer tous les obstacles sur son chemin", semble souhaiter se faire son propre avis via ses observations scientifiques. Le verbe voir est conjugué au plus-que-parfait à plusieurs reprises : "avait vu", dans le but de mettre en valeur cette démarche scientifique du faux Henry. Et pour le moment, le portrait est plutôt positif.
Cependant, comme l'indique cette négation répétée à deux reprises : "Henry ne l'avait jamais vu calme". Le contraste entre le comportement jovial décrit plus tôt et ce calme inquiétant désormais observé par Henry, est marqué par la conjonction de coordination à valeur d'opposition "mais" qui introduit la négation la seconde fois. En plus de cette anomalie comportementale, le portrait physique de Renard transmet une sensation de danger. Un jeu sur les sonorités avec l'allitération en [s] : "Dans la courbe des sourcils, dans son sourire sans chaleur." évoque une sournoiserie du Visiteur. Tandis qu'un rythme binaire omniprésent lors de la description de Renard crée visuellement un piège oppressant autour du faux Henry : "ce sourire mauvais et froid" ; "ses yeux trop noirs et trop brillants" ; "un rire bref et sans joie".
Ce changement soudain du comportement de Renard perturbe beaucoup l'imposteur. Si ce trouble est exprimé très clairement dans la proposition "Ce changement de caractère faisait perdre ses repères à Henry.", il est également présent tout au long du récit sous la forme d'aposiopèses. Cela crée une sorte de bégaiement de sa pensée : "au lieu de… de garder" ; "il n'était pas… inquiet" ; "C'était… Il y avait quelque chose".
Henry Castafolte est un personnage multiple de par sa nature robotique même, il en existe alors beaucoup de version. Notre extrait nous en présente deux modèles : celui dont on connaît les pensées, l'imposteur, et un autre qui, s'il n'est pas présent dans la scène, n'en reste pas moins très important dans l'histoire. Comme nous l'indique la présence de l'adjectif possessif "mon" placé juste devant le prénom Henry lors d'une prise de parole au discours direct de Renard, ce second Castafolte est le vrai, ou en tout cas, le compagnon de route du Visiteur. Ce dernier possède une grande influence positive sur Renard notamment en ce qui concerne sa morale. Dans un discours élogieux, le Visiteur utilise jusqu'au verbe pronominal "m'inspire" ainsi que le lexème mélioratif "idéal".
Mais le faux Henry peine à comprendre ce discours, car une amitié avec un robot lui paraît futile. Le terme "machine" est inscrit en italique, ainsi que le terme "ami" entre guillemets, ces spécificités de mise en page témoigne de son animosité vis à vis de cette relation. Il trouve que la "situation [est] absurde".
Malheureusement, sans la présence de sa "boussole morale", métaphore qui compare le Henry du Visiteur à un objet capable de diriger et de canaliser les pulsions de son ami, une "aura de haine, de colère" émane de Renard. Notre extrait est, en effet, d'une extrême violence, puisqu'il s'agit d'une scène de torture, nous retrouvons notamment le champ lexical de la douleur ou du corps : "pommette" ; "grimace" ; "frappe"...
Le texte est donc rempli de violence et de tension. Dans la réplique "Bah BARRE-TOI !" l'utilisation d'une ponctuation exclamative, d'un langage familier ainsi que la surutilisation des majuscules trahissent la violence de Renard. Le même effet est recherché dans l'autre réplique très sèche "Non. Non, pas du tout.", cette fois à l'aide de deux phrases courtes et non verbal.
Heureusement, certains éléments permettent aux lecteurs de souffler un peu. Le personnage de Raph fait redescendre la tension, et fait rire malgré la dureté de la situation, grâce à sa maladresse et son côté enfantin. Ces caractéristiques sont énumérés en rythme ternaire : "un peu timide, un peu pataud, et incapable de le blesser". Chaque fois que l'on se reconcentre sur ce personnage, celui-ci semble éprouver de l'empathie pour le faux Henry malmené. Il est en désaccord avec Renard, et cela passe par des phrases courtes dans lesquelles se trouvent un verbe au passé simple décrivant les réactions du personnages : "Raph sursauta." ; "Raph détourna le regard" ; "Raph ferma les yeux" ; "Raph grimaça"... Le faux Henry est persuadé d'être "l'unique et l'humain". C'est la raison pour laquelle il se considère comme supérieur aux autres Castafolte. Or, le lecteur sait que c'est faux, et son insistance sur ce fait provoque le rire : c'est de l'ironie dramatique. On la retrouve notamment dans l'épanorthose "Henry, le vrai Henry". S'il a peur, il refuse de l'admettre, sa mauvaise foi permet de s'échapper de la scène de torture. Bien sûr qu'il "n'était pas inquiet... ou... quoi que ce soit..."
Pour conclure, nous pouvons dire que le point de vue du professeur Castafolte imposteur permet non seulement de présenter un portrait ambivalent de Renard, mais aussi de faire comprendre l'importance du vrai Henry pour le Visiteur. C'est un véritable cauchemar que notre extrait, dont la tension est parfois relâchée par des procédés tels que l'ironie dramatique ou la présence de personnage amusant.
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Écrire comme Nathalie Sarraute
Après avoir suivi la routine d'écriture très casanière de Susan Sontag, il était temps d'écrire dans un hors de soi, de rendre son bureau d'écrivain toujours plus nomade. C'est pourquoi j'ai choisi, pendant une journée, de m'essayer à la routine d'écriture de Nathalie Sarraute.
Selon la BNF,
C’est sans doute au cours de la deuxième guerre mondiale – parce qu’à l’époque il s’agissait des rares lieux chauffés en permanence – que Sarraute conçut le rituel d’écriture qu’elle suivit presque jusqu’à sa mort, à 99 ans. Tous les matins, même le dimanche, elle se rendait à un café, « Le Marceau », avenue Marceau, à cinq minutes à pied de chez elle. Elle s’asseyait toujours à la même table et se faisait servir une tasse de café et un pot d’eau chaude. Elle se munissait de feuilles volantes, de ses cahiers de brouillon et de deux stylos feutres, au cas où l’un d’eux viendrait à lui faire défaut. Le café était tenu par des Libanais et les conversations en arabe, qu’elle ne comprenait pas, lui permettaient paradoxalement de se concentrer. Dans ce brouhaha ambiant, elle pouvait sans déranger murmurer ce qu’elle était en train d’écrire.
Pour commencer à écrire, je me suis donc rendue dans la matinée dans un café non loin de chez moi, je me suis assise devant une fenêtre et j'ai pris un thé (évidemment). J'avais plusieurs objectifs d'écriture ce matin-là : écrire un peu dans mon journal, faire de l'écriture automatique puis me concentrer sur un appel à textes en anglais. Le tout sur papier, puisque Nathalie Sarraute écrivait sur feuilles.
J'ai passé une dizaine de minutes sur mon journal, comme un échauffement. Puis, j'ai utilisé une autre de mes méthodes "d'inspiration" pour lancer une session d'écriture automatique : j'ai tiré au hasard une carte dans mon jeu de tarot (j'utilise Le Tarot surréaliste) et noté sa signification. Je suis tombée ce jour-là sur le 10 de bâtons, la suite des bâtons représentant la folie et le 10, selon Massimiliano Filadoro, le Blanc-Seing. J'ai pris quelques notes sur ce que ls significations données m'inspiraient, puis j'ai amorcé un récit.
Finalement, cette histoire m'a semblée parfaite pour intégrer mon recueil de nouvelles en cours d'écriture. J'en ai rédigé une page, puis j'ai échaffaudé un plan narratif assez vague pour me permettre une certaine liberté dans la rédaction. En tout, j'ai passé une heure sur ce début de nouvelle.
J'ai terminé cette matinée d'écriture en me concentrant sur un appel à textes, celui du tout nouveau magazine littéraire & artistique Nowhere Girl Collective, fondé par Dakota Warren. Le thème de l'appel à textes de novembre est ouroboros, un symbole cyclique qui renvoie à l'auto-manducation, à l'autodestruction et au cycle de la vie. À partir de ce sujet, j'ai rédigé le premier jet d'un poème :
Ayant rempli tous mes objectifs d'écriture pour la journée, je me suis alors rendue au cinéma pour voir Le Règne animal, réalisé par Thomas Cailley. La question du devenir-animal y rejoint celle du devenir soi et du coming of age, mêlant ainsi réflexion sur l'adolescence et, plus généralement, sur la nature humaine. J'ai beaucoup aimé ce film, très bien réalisé et qui aborde avec justesse la notion de deuil.
Alors, plutôt Susan Sontag ou Nathalie Sarraute ?
Pour ma part, la routine de Sarraute m'a complétement séduite, et m'a qui plus est permise de trouver un café près de chez moi, parfait pour aller écrire dans un équilibré mélange de bruits ambiants et de silence, de mouvement et de tranquillité. Mes productions m'ont beaucoup plus plues que celles écrites la semaine dernière, dont je me suis très rapidement détachée ; j'ai amorcé une nouvelle qui me plaît bien plus que la précédente et je suis pour l'instant relativement satisfaite du poème écrit pour l'appel à textes.
Sur ce, l'on se retrouvera dans un prochain article.
Littérairement vôtre,
Ève
me trouver ailleurs :
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35 - Commencer une scène improvisée
"Qu'est-ce que je fous là..." - improvisateur X, le regard vide, au début d'une impro
Vous galérez en début de scène ? Vous ne savez pas quoi faire ? Vous pensez que vous vous en sortez, mais avez la sensation que vous les commencez toujours de la même manière ? Vous avez envie de poser des bases solides, lisibles et riches dans vos débuts d'histoires, ou cherchez simplement de nouvelles pistes ?
Formidable ! Parlons un peu de ces premières secondes, où nous passons d'un Espace vide à une scène, où se jouent des histoires, des situations ou des games.
Cette entrée en jeu sera souvent un teaser de l’improvisation à venir. Elle est fragile, il faut donc en prendre le plus grand soin. Il est essentiel d'y mettre les bonnes informations, claires, de ne pas se tromper, de bien comprendre qui sont les personnages, où on est, à quoi on joue, et d'avoir des super idées pour que cette rencontre avec l'autre soit géniale ! Si vous avez tout ça en tête avant de jouer ou pendant que vous jouez, félicitations ! Vous êtes en train de paver votre route vers... le mur !
Le syndrome du bon élève
L'improvisation n'est pas le territoire des "bons élèves". J'entends par là qu'il n'y a pas une liste exhaustive des choses à faire et à ne pas faire pour obtenir une bonne improvisation. Respecter les règles, poser le plateau / la plateforme (qui, quoi, où), en somme, établir un plan logique et structuré ne sera jamais suffisant pour créer une improvisation intéressante, ça sert surtout à poser une improvisation compréhensible. De plus, tous les débuts d'impro ne se construisent pas systématiquement suivant un schéma narratif. Attention, fuir les "règles" et la simplicité n'assure rien de bon non plus. Il ne s'agit pas de chercher l'originalité à tout prix, mais de rester ouvert à d'autres types d'écriture.
Nous connaissons énormément de mantras comme "oui et", "sois précis", "pose un plateau rapidement", "ne pose pas de question", "ne joue pas de négociations", "ne fais pas de scène d'enseignement" etc. Ces phrases chocs, ces "règles", semblent chargées de bon sens et pourtant, comme le dit très bien Mick Napier dans son ouvrage Improvise - Scenes from the inside out, non seulement elles ne font pas mieux jouer, mais elles peuvent également être destructrices. Oui, on peut observer certains comportements redondants dans les scènes qui ne fonctionnent pas, mais ils sont davantage une conséquence qu'une cause.
"Une bonne improvisation ne doit rien au respect des règles, mais penser aux règles (NB. sur scène) peut empêcher une bonne improvisation"
Nous apprenons à observer ce qui ne fonctionne pas, à y faire attention et à garder tout ça dans un coin de nos esprits. Or, entrer sur scène avec le cerveau chargé d'informations sur ce qu'on ne doit pas faire, c'est entrer sur scène dans un état de tension (cause). Et ça ne nous fera jamais mieux jouer, c'est assurément se priver d'un espace mental pour faire autre chose (conséquence). Pourtant, pour progresser et pour affiner nos qualités de jeu, il faut bien apprendre un sacré paquet de choses sur la narration, les styles littéraires, la mise en scène, l’interprétation et il faut comprendre les comportements de jeu qui nous font défaut. Mais au moment de jouer, il faut avant tout croire en ce qu’on a travaillé. Faciladir !
L'état et l'impro
L'ÉTAT (vous !) : Trop réfléchir à ce qu'il faut faire ou ne pas faire = tension, préparation et construction du mur qui vous sépare de votre partenaire. Bien entendu, puisque vous êtes en train de cogiter, vous n'êtes pas présents sur scène. Vous imaginez être à la base de l'histoire et que sans vous, rien ne se passera. Or... on se moque de vos connaissances et de votre technique si vous n'êtes pas en état de vous en servir, alors lâchez votre envie de bien faire et soyez "là".
Ça tombe bien, l'improvisation est l'art de l'instant présent avant tout autre chose : tout ce qui se passe ou ne se passe pas contribue à l'écriture de la scène. Si vous n'êtes pas attentif à ce qui se passe maintenant, vous allez davantage fabriquer, parfois avec brio, mais vous ne serez pas en train de jouer ce que la scène propose, vous serez en train de peindre ce que vous avez en tête et c'est tout. Ce n'est pas QUE ça l'improvisation... (mais c'est un peu ça quand même). Il s'agit également de dessiner les scènes avec nos sens, avec nos réactions, et avec nos sensations, pour éviter de rester en surface.
L’IMPROVISATION (l'enjeu !) : Notez que je ne parle pas d'objectif, qui peut contraindre notre esprit à une finalité et donc nous priver d'écoute et de perméabilité - on sait où on va... et il y a un risque qu'on écoute POUR aller dans notre vision plutôt que dans la dynamique de la scène. Et puis on sait très bien ce que notre cerveau veut faire : il veut nous rassurer, comprendre vite à quoi on joue et bien mettre les jalons pour rester en sécurité le long du trajet. Mais alors comment définir l'enjeu sans s’enfermer ? Je crois que c'est tout simplement donner de l'intérêt à la scène que vous jouez, que ce soit en lui donnant du sens, de l'émotion, de la forme, et même du fun ! Cela ne contraint pas à une narration ou à un style.
Au risque de passer pour Captain Obvious, si vous prenez uniquement soin de vos fesses, mais pas de la scène, elle a peu de chance d'avoir de l'intérêt.
Être plus qu'un individu
Je disais plus haut qu'il s'agit, un peu, de peindre ce qu'on a en tête, quoi que ce soit, et de se laisser affecter par les répercussion. Si c'est la même chose pour votre partenaire, vous êtes en train de créer une scène qui sera probablement unique.
On a peut-être trop entendu parler de "ping pong" pour les échanges en impro, comme si nous nous passions la responsabilité de la scène, comme si c'était chacun son tour. Et si nous voyions davantage les gens comme une onde, liée en toutes circonstances ? Nous serions, le temps de la scène, la somme de nos propositions, et de nos réactions. Moins effrayant, plus riche... tout bénef ?
Si on n’a pas grand chose en tête, il suffit de faire un choix, n'importe lequel, et d'avoir le courage de le défendre (et par là j'entends bien : ne te dis pas que c'est nul, assume ce que tu as entamé). Bien sûr, tout ça n'a d'intérêt que si tu n'oublies pas ton fkn partenaire ! C’est mieux quand les gens sont contents de jouer avec toi.
J'espère être on ne peut plus clair là-dessus : votre état détermine votre capacité à ÊTRE et à ÊTRE AVEC. Être, c'est devenir un personnage prêt à être traversé par des propositions, prêt à réagir, prêt à renvoyer ce qu'il traverse à un public. Si vous êtes coincés dans le besoin de démontrer ce que vous savez faire, vous parlerez aux cerveaux des gens et à leur analyse de ce qui est drôle, malin etc, mais le personnage devient juste quand le public croit en ce que nous jouons. Il ne peut pas exister si nous n'y croyons pas.
Être avec, parce que ce personnage ne devient concret que dans ses interactions avec l'autre, avec le contexte, avec ce qu'on va pouvoir révéler de lui. Encore une fois, si vous n'êtes pas sincèrement en train de jouer avec l'autre, vous resterez en surface. La précision et les qualités d'écriture que vous aurez vous permettront de mieux lire et de mieux développer les scènes que vous commencez.
Raconter quelque chose ensemble
Le plateau - QUI, QUOI, OÙ - est un outil pour préciser votre connexion à l'autre, mais la qualité des informations ne remplacera jamais la qualité de la connexion avec l'autre. Par contre, à partir du moment où jouer avec l’autre devient facile pour vous, vous avez tout intérêt à vous pencher sur cette notion : bien utilisée, ce n’est pas un mur qu’elle vous offrira, mais un tremplin ! Mettre des personnages dans un contexte inhabituel, jouer une scène a priori classique mais dans un lieu inapproprié, tout ça devient possible quand vous avez une lecture de ce qui se passe en début de scène. Vous l’aurez compris, ce n’est pas sur le plateau que je tape en début d’article, mais sur l’improvisateur bloqué dans sa tête.
Si vous êtes en train de commencer un game avec l'autre, c'est la même chose : il sera important d'être bien présent pour que le jeu se développe et évolue.
Coucou, c'est Nabla !
Merci Eddy de me donner le clavier le temps d'un paragraphe ! :)
Pour celleux qui ne me connaissent pas, j'ai hâte de vous rencontrer et de commencer des scènes improvisées avec vous !
Je me permets de remettre une phrase marquée juste au-dessus, parce que je la trouve capitale : "Le plateau est un outil pour préciser votre connexion à l'autre". J'ai même envie d'aller plus loin :
La scène improvisée, pour moi, c'est un jeu.
L'espace scénique, c'est un plateau de jeu.
La plateforme / Le plateau, ce sont les règles du jeu auquel on veut jouer, ensemble !
Je m'explique avec un exemple :
- Si je commence par dire "Chérie, attention où tu mets tes mains !", je dis à ma partenaire que je veux jouer à un jeu où je m'inquiète pour elle.
- En me répondant ''Mais papa, je veux juste caresser le lion !", ma partenaire me dit qu'elle veut jouer à une enfant dans un zoo ! Et en plus, elle m'aide à jouer l'inquiétude, parce que c'est un lion quand même ! Elle est super ma partenaire.
- Si je termine en disant "Je préfère qu'on aille voir les oiseaux, ils ont des perroquets magnifiques. Tu aimes ça, les perroquets ma chérie ?", je continue à jouer le jeu que je veux jouer (l'inquiétude) tout en jouant le jeu de ma partenaire (une enfant dans un zoo).
Nous avons nos règles : maintenant, nous n'avons plus qu'à jouer avec engagement en attendant - de manière active - les imprévus qui rendront le jeu intéressant (pour mes partenaires, pour le public, pour la régie, pour le monde).
Plus haut, nous voyions que la plateforme sert surtout à poser une improvisation compréhensible : je préfère penser que la plateforme sert surtout à poser un jeu commun compréhensible.
Je rends le clavier maintenant, ma fille caresse les lions, bordel !
"ON A COMPRIS !"
Je suis dans le bon état, et maintenant ?
Et si nous parlions technique ! Pour pouvoir faire des choix en entrant, il faut avoir conscience de ce qui est possible dans ce fameux espace vide. Je préfère le dire tout de suite, si vous n'avez pas envie de charger votre cerveau au point de le voir fumer, il est inutile d'essayer de tout mettre d'un coup sur votre démarrage. Prenez UN élément, puis montez la dose à mesure que vous serez à l'aise. Si vous devez rester concentré pour tenir un personnage (ex : un tic) et que ça détériore votre écoute, vous en faites déjà trop.
Voici une liste non exhaustive de ce qu'on peut poser en début de scène:
style (plutôt burlesque, littéraire, naturel/dramatique)
relation (qualité, titre)
personnage (caractère, personnalité, physicalité, état, émotions)
météo (chaud, froid, pluie etc)
action (geste simple, répétitif ou évocateur)
couleur (j'entends le ton de la scène, l'ambiance)
mise en scène (!!!)
lieu (ouvert, fermé, identique au partenaire ou pas)
promesses (y-a-t-il des non-dits ? Un objet mystérieux ?)
catégories (si c'est un match)
titre/thème (on y reviendra)
(!!!) - La mise en scène kesako ? Et bien comment vous mettez en scène votre jeu : un solo centre scène qui raconte quelque chose, quatre au fond et un devant, une contée où le conteur raconte sa propre histoire et passe de conteur à personnage etc. Tout est possible, mais c’est à vous d’imaginer ce qui est possible !
Les meilleurs ennemis ! (bonjour à Zazie et à Pascal)
Quoi qu'il en soit, les premiers choix que vous ferez poseront la base de votre scène. Si vous êtes mal à l'aise, ou peu expérimenté, il y a de fortes chances que votre début de scène ressemble à :
A - (fait une action imprécise sans regarder son partenaire)
B - (traverse la scène, vient coller A) : "Tu n'as pas fait le nécessaire."
A - (arrête son action) : "De quoi tu parles ?"
B - "On avait dit qu'on invitait les voisins ce soir"
A et B - (passent la moitié de la scène à essayer d'avoir raison)
Et on obtient une de ces fameuses scènes de personnes face à face, dans un espace théâtral vide*, qui se renvoient la balle pour essayer d'avoir raison, comme si la réponse allait rendre la scène plus intéressante. Tout ce qu'on doit savoir est dit, parce que c'est le public qu'on essaye de convaincre (et de la pire manière puisqu'on lui explique). On est en train de le séduire, pas de lui raconter une histoire. Or, on se moque de savoir qui a raison, on veut savoir ce que ça implique pour les personnages et ce que ça révèle d'eux. On veut voir comment ça se traduit dans leurs attitudes, leurs respirations, leurs regards, leurs gestes et à la fin, peut-être, dans leurs paroles. Alors seulement, nous pourrons commencer à avoir des personnages nuancés et subtils.
Si vous voulez jouer un conflit, nourrissez-le physiquement (intérieurement hein, il ne s'agit pas d'envoyer des mandales), pensez à ce qu'une défaite impliquera pour vous et sachez perdre si c'est nécessaire parce qu'on veut voir de quel bois est fait votre personnage. Laissez le silence et l'espace nourrir votre personnage et votre relation.
"La distance offre de la tension, de la puissance et du potentiel" Joe Bill
Par espace théâtral, j'entends espace imaginaire, par opposition à l'espace scénique, qui est l'espace réel que vous voyez. L'espace théâtral peut être beaucoup plus grand ou petit que la réalité, la température peut être différente, la hauteur du plafond aussi etc.
Improviser sous contrainte
Enfin, il faut parler de ce qu'implique une improvisation avec un thème ou sans thème. Sans, il y a la peur de ne pas savoir quoi jouer pour commencer, et avec, il y a la peur de ne pas être inspiré ou enfermé dans le thème. La peur pousse à produire trop d’informations, trop vite : il y a toujours une bonne raison de fuir le vide et la peur qui va avec. Mais... il n'est pas nécessaire de résoudre le thème d'entrée de jeu ! Vous avez le temps de l'amener, toutes les improvisations ne sont pas dans l'obligation d'être une mise en image du thème évoqué. Prenez déjà le temps d'être quelqu'un, ensuite on verra ce qu'on fait de ce thème, idéalement avec le partenaire. Réaction après réaction, n'essayez pas de forcer la scène à devenir la matérialisation de vos idées. On a le temps, et on pourrait bien avoir des surprises si on avance par étape, plutôt que de vomir notre vision avec des logorrhées didactiques !
Si ça peut aider, je rappelle que : improvisation≠histoire. On aura rarement le temps de raconter une histoire complète en 3 ou 4 minutes, ce qui n’empêche pas de commencer la scène proche de la fin, et dans l’absolu de trouver une fin. On peut choisir de n'en raconter qu'une partie. Ça évite de faire des bascules sur des scènes de 20" où on ne raconte pas grand-chose, et de les enchaîner frénétiquement pour faire avancer "l'histoire". Keith Johnstone nous disait dans Impro qu'une histoire n'est pas qu'une succession d'��vènements et d'actions. Avancer, pourquoi pas, mais on fait avancer QUOI ?
Bien bien bien... et si on s'entrainait un peu à faire ça ?
Exercices solo
Non verbal et lieu; nb joueurs: 1, durée 2 min+
Vous entrez dans un espace imaginaire et jouez une scène sans parole. Votre but est de travailler votre attitude dans ce lieu mais également de chercher comment le rendre clair pour un public (même si vous êtes seul chez vous, essayez de vous rendre compte si ce que vous faites évoque un lieu précis, car un geste réaliste n'est pas toujours facile à interpréter). L'occasion de voir si votre personnage est à l'aise dans ce lieu, comment il regarde l'espace ou d'autres personnages imaginaires. Dans un second temps, essayez avec la parole.
Description de lieu à la chaîne; nb joueurs: 1, durée 5 min+
Vous pouvez le faire assis dans un premier temps. Mettez un minuteur qui sonne toute les 30" (à défaut celui là); à chaque nouveau top décrivez un lieu dans lequel vous pourriez jouer, essayez d'être précis, mais que cette précision soit jouable (la couleur est plus difficile à jouer que la texture par exemple). Aussi, faites l'effort de rester factuels - n'entrez pas dans une narration, vous ne faites que poser un lieu. Faites quelques rounds, puis si un lieu vous a inspiré, faites une mini scène dans cet espace, et voyez ce que vous trouvez à jouer. Ce n'est qu'un lieu, n'enfermez pas votre histoire dans les objets et les détails posés, car il n'y a que vous qui seriez visibles d'un éventuel public, servez-vous-en pour affecter votre personnage et son attitude. (NB : testez la notion de météo, de température, et de comment les jouer. Par exemple si vous avez froid, vous n'allez pas passer votre scène les bras croisés à vous taper sur les coudes en murmurant "brr").
Exercices duo
La rencontre; nb joueurs: 2, durée 2 min max
Joueur A commence une scène solo, son premier objectif est de poser un lieu clair, car il sera rejoint par le joueur B dans cet espace dès que celui-ci aura compris le lieu. Laisser B prendre le temps de comprendre, puis imposer des entrées plus rapides au fil de la séance. B n'interagit pas d'entrée de jeu avec A - il peut donc se permettre de rentrer tôt et de s'assurer du lieu un peu après. TR��S IMPORTANT : A et B ne se calculent pas du tout d'entrée de jeu, ils existent simplement dans le même lieu. On s'exerce ici à poser son personnage avant de sauter sur l'autre pour du bavardage. C'est le moment de la rencontre et les échanges verbaux et non-verbaux qui vont suivre qui nous intéressent.
Plusieurs étapes à pratiquer :
A et B ne se connaissent pas du tout
A connaît B, mais pas l'inverse (et NON ce n'est pas un oubli de B)
A et B se connaissent vaguement
A et B se connaissent bien
A et B se connaissent bien mais ne se sont pas vus depuis longtemps
La rencontre est fortuite, ce n'est pas un RDV. L'idée est de travailler les différentes attitudes lors de ces rencontres - l'état dans lequel je me trouve après la rencontre, ce que ça provoque chez moi, et comment je donne du détail et de la précision dans ces premiers échanges, que je connaisse bien la personne ou pas. Oui, ce sont toujours des débuts de scène, mais on n’a pas de temps à perdre pour autant, on s'entraine à donner de la matière aux personnages rapidement. Il faut essayer chaque étape pour s’entraîner à trouver des nuances et des rythmes de connexions avec l’autre qui soient justes. Le jeu non verbal varie énormément en fonction des étapes !
Voilà, la liste d'exercices n'est pas exhaustive bien entendu, vu qu'il y a déjà un article consacré à ça. Comme d'habitude rien n'est gravé dans le marbre et on peut discuter de ces sujets quand vous voulez !
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1er avril
quand on est arrivées hier la télé était allumée dans le salon et je pensais à mon texte sur ma famille dans lequel je dis deux fois que la télé est allumée et je sentais que la deuxième fois était de trop mais je l'ai laissé. parfois je me dis que c'est un bon texte et que je fais qu'énoncer des faits objectifs et qu'y a plus de tendresse que de condescendance. je me dis que je dis juste la vérité, mais évidemment ça se joue dans les vérités que je choisis de dire. ça se joue dans le choix des faits et leur agencement. j'ai peur que le texte manque de nuance. j'ai peur d'avoir caricaturé. d'avoir été blessante. j'ai l'impression d'avoir pris trop de risques. j'avais écrit je suis née en france pour des raisons administratives, le seul bébé que ma mère ait décidé de garder, je l'avais envoyé comme ça et puis je suis partie au concert d'audrey et j'arrêtais pas d'y penser sur mon banc d'église, alors dès que je suis rentrée je leur ai renvoyé le texte sans la deuxième partie de la phrase. j'avais trop peur de trahir maman. même si elle le lira jamais, puisqu'elle ne lit aucun de mes textes. de toute façon il sera probablement pas pris et j'aurai plus à me poser de questions. mais déjà, je sais où sont mes limites, ça c'est bien, je suis pas complètement unhinged non plus. et ça m'a fait du bien de l'écrire.
je viens de me rendre compte que la tortue était en train de prendre le soleil à côté de moi. elle a la tête en l'air et les yeux mi-clos. ce matin au petit-déjeuner elle a traversé mon assiette. elle a mis une patte dans le miel et elle laissait des petites traces de miel sur la nappe blanche. j'avais l'impression de regarder un dinosaure. j'avais un dinosaure dans l'assiette. en regardant sa tête elle me faisait un peu penser à mamie mais je sais pas si c'est parce que c'était sa tortue ou si elle ressemble vraiment à mamie.
hier h. m'a demandé ce que j'allais faire à bruxelles et je lui ai dit que j'avais été publiée dans une revue littéraire et que j'allais à la soirée de lancement pour faire une lecture, d'une toute petite voix, comme si j'assumais pas, non mais je veux pas vous embêter avec ça. elle a rien répondu, elle m'a même pas félicitée, et je me suis demandé ce que ça signifiait pour elle que je sois publiée dans des revues littéraires. pour moi c'est un gros truc, je suis archi fière, je me sens validée, je me suis tellement prise au jeu que mon instagram est rempli de littéraires et je baigne de plus en plus dans ce monde maintenant. mais vu de l'extérieur, depuis la perspective d'h. par exemple, on s'en fout que je sois publiée dans des revues littéraires? peut être qu'elle savait tout simplement pas quoi dire. parfois je me dis que ça les intimide, mais après je me demande pour qui je me prends de penser ça.
je sais maintenant pourquoi j'avais pas envie de venir à la mer, nouveau débordement des égouts dans la cuisine!! en allant chercher ma valise dans la chambre de j. ce soir j'ai fait trainer le plus longtemps possible parce que je voulais pas partir, je me suis assise sur le lit en disant i don't wanna leave à la couette et aux coussins et à la fenêtre et au placard et au tapis et à la table de nuit et à la commode et au cadre avec la photo de mamie posée dessus. je sais pas si c'est le pouvoir magique de la chambre de j. (cf l'été 2004) ou si c'est parce qu'elle était encore imprégnée de ma lecture de pessoa de la veille, mais j'avais le coeur brisé de partir.
en allant à la pierre plantée j'étais seule avec h. dans sa voiture, on regardait la tête de gaïa sortir de la fenêtre de la jeep de f. devant et à la radio ils parlaient des bateaux de l'escale à sète qui étaient en train de sortir du port et puis au retour elle m'a emmenée à l'endroit d'où on voit sète et la mer pour voir si on voyait les bateaux partir mais on a rien vu. mais j'ai vu un écureuil courir sur une branche et je regardais les pins et les vignes défiler par la fenêtre ouverte et je regardais h. qui conduisait et je pensais à ces dernières semaines au luxembourg et à la mort et tout d'un coup j'ai eu envie de pleurer. je me suis retenue mais j'avais envie de lui dire tout. qu'au luxembourg j'ai envie de mourir mais ici non. j'avais envie de lui demander si la prochaine fois que j'aurais envie de mourir je pourrais venir dormir chez elle, comme antidote, et puis qu'elle m'emmène à la pierre plantée tous les jours dans sa voiture avec la vitre ouverte sur les pins et les vignes.
la maison d'h. et f. m'a tellement guérie que j'étais d'excellente humeur à midi à table à côté de g. l'autre boulet de la famille sans vie sociale, malgré mon mal de ventre des règles, rien ne m'atteignait. en petit (gros) bonus j'avais un message de r. sur mon téléphone qui disait rien de particulier mais il m'a fait rire et le simple fait qu'il m'écrive a suffi à me coller un gros sourire sur les lèvres parce que ça veut dire qu'il est pas fâché avec moi (pourquoi il serait fâché? je sais pas, il faut demander à mon cerveau ravagé) et qu'il m'aime toujours.
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L'art, les femmes et un supermarché japonais
Ces dernières semaines j'ai vu (et revu pour l'un) deux films que j'ai vraiment adoré, deux films qui parlent d'agentivité, du carcan dans lequel sont coincées les femmes dans la société, de comment faire cohabiter l'art, le désir et le couple dans une société hétéropatriarcale. Et puis j'ai aussi regardé un film sur un supermarché japonais, ça n'a aucun rapport but bear with me !
Maternité éternelle, Kinuyo Tanaka (1955)
Le premier était un rattrapage puisque j'avais raté la ressortie en salles des films de la cinéaste japonaise Kinuyo Tanaka (1909-1977) dont j'avais pourtant entendu beaucoup de bien. J'ai donc commencé par Maternité éternelle (dont je préfère largement le titre anglais Forever a woman), un film de 1955 qui s'inspire de l'histoire vraie de la poétesse Fumiko Nakajō, décédée à l'âge de 31 ans d'un cancer du sein — et qui est écrit par une femme, Sumie Tanaka. Comme vous vous en doutez, c'est un film d'une tristesse infinie. Quand le film commence, Fumiko est coincée entre un mari qui ne l'aime plus, deux enfants dont elle doit s'occuper et un cercle littéraire qui critique sa poésie dans son dos parce que ses sujets ne semblent pas assez nobles. Comprendre par là que ce sont des sujets "de femme".
Elle divorce de son mari et apprend qu'elle doit lui laisser son fils, tandis qu'elle a la garde de sa fille. Ses liens amicaux / secrètement amoureux avec son mentor Takashi Hori (l'un des rares à aimer et comprendre ses poèmes) s'achèvent quand ce dernier décède (oui ce film est vraiment triste, j'ai essayé de vous prévenir). Dans la foulée, elle est diagnostiquée d'un cancer du sein et est hospitalisée. Au même moment, Fumiko apprend la publication de quelques-unes de ses œuvres dans une revue de poésie, ce qui lance sa carrière au pire moment. Évidemment, elle soupçonne son état de santé d'influencer la popularité soudaine de ses écrits.
Elle accepte après de longues tergiversations de s'entretenir avec un journaliste — bien qu'elle sait qu'il ne vient là que pour chercher le récit racoleur de ses derniers jours — et entame avec lui une relation sentimentale et sexuelle. Je précise sexuelle parce qu'il y a des scènes assez incroyables dans ce film dans lesquelles Fumiko exprime son désir sans détours alors même qu'elle souffre de regarder son propre corps suite à sa mammectomie.
Tanaka joue sans cesse avec ce regard douloureux que Fumiko pose sur elle-même. Dans une scène vraiment sublime elle tourne le dos à son amant, qui s'apprête à retourner à Tokyo, et on la voit le regarder dans un miroir. Tout ce jeu de regards dit beaucoup sur le rapport au corps et à la séduction. Maternité éternelle raconte la difficulté pour Fumiko d'être dans un même mouvement une mère, une poétesse, une amante et une femme. Combiner tous ces rôles sans en sacrifier aucun est un vrai fardeau. Et c'est très beau de la voir écrire dans sa chambre d'hôpital (simplement parce que les images de femmes qui écrivent au cinéma me paraissent trop rares), rongée par la peur de n'être aimée que pour son histoire personnelle, de ne trouver personne pour embrasser toutes les facettes de sa personnalité. J'ai fini le film en larmes mais avec aussi l'impression d'avoir vu une œuvre rare sur des sujets peu souvent traités.
Les chaussons rouges (Powell et Pressburger, 1948)
Et puis la semaine dernière j'étais à Paris et j'en ai profité pour faire un tour au Champo et revoir Les chaussons rouges (de Powell et Pressburger, 1948). J'avais déjà vu ce film il y a dix ans, et le redécouvrir m'a une nouvelle fois permis de mesurer à quel point le temps change notre perception des histoires. J'avais surtout gardé dans ma mémoire le souvenir du ballet central, qui n'est pas comme on a l'habitude de voir dans la comédie musicale un dream ballet mais plutôt un ballet cauchemardesque qui raconte l'histoire d'une femme possédée par ses chaussons de danse rouges. Une fois qu'elle les enfile, elle ne peut plus les enlever, ni s'arrêter de danser, elle est complètement manipulée. Si j'ai gardé un souvenir aussi précis de cette séquence c'est parce qu'elle est impressionnante visuellement, pleine de trouvailles, d'effets de perspective et de transparence, parce qu'elle invente de nouvelles choses à chaque seconde. Et aussi parce que, comme je l'ai dit de nombreuses fois, j'adore les films en Technicolor. Et tout le film fait tellement bien usage de la saturation des couleurs, des chaussons d'un rouge vif aux cheveux roux de l'actrice Moira Shearer.
Mais j'avais oublié que, comme Maternité éternelle, Les chaussons rouges raconte avant tout l'histoire d'une femme tiraillée entre les hommes et l'art dans un monde où l'art est contrôlé par les hommes. Elle est coincée entre celui qui l'a découverte, son "mentor" le tyrannique Lemontov, et celui dont elle est tombée amoureuse, le compositeur du ballet Julian Craster. L'un est machiavélique, l'autre se présente comme un homme bon, mais tous les deux empêchent Vicky, la danseuse, de laisser libre cours à sa créativité. L'un contrôle ses rôles, l'autre contrôle la musique sur laquelle elle danse. Tous les deux sont des marionnettistes.
Les chaussons rouges est une sorte de backstage musical, c'est à dire un film qui raconte les coulisses d'une production. Mais contrairement à ce qui est d'usage dans ce sous-genre de la comédie musicale, l'entertainement ne gagne pas à la fin. Le show ne fait pas tout oublier, il ne suffit pas à effacer les violences et les injustices. Au contraire, le divertissement et les hommes qui en tiennent les ficelles demandent un sacrifice. C'est un film très glaçant mais vraiment passionnant, que je vous conseille de rattraper si vous êtes à Paris !
Supermarket woman, Jūzō Itami (1996)
Le dernier film n'a pas grand chose à voir mais j'avais quand même envie de l'archiver par ici. C'est un film qui parle de supermarchés, d'ambition, de capitalisme et de sororité. J'ai eu envie de regarder Supermarket woman de Jūzō Itami parce que j'avais adoré son Tampopo, un film qui donnait vraiment envie de manger des ramen. Bref, Supermarket woman met une nouvelle fois en scène l'irrésistible Nobuko Miyamoto et son énergie contagieuse dans un contexte culinaire.
Le scénario tient sur un post-it : une femme qui se pense la "ménagère" moyenne décide d'aider un ancien camarade de classe à sauver son supermarché de quartier. Ce dernier risque de couler à cause de la concurrence d'un supermarché concurrent qui casse les prix. Gros TW morceaux de viande en gros plan, poissons morts, moult fruits et légumes emballés dans du plastique (le film date de 1996). Le personnage de Nobuko Miyamoto, Hanako, infuse donc sa bonne énergie et ses bonnes idées dans ce temple capitaliste. Avec sa modestie, elle fait passer ses trouvailles pour du "bon sens" : écouter les clientes, privilégier les bons produits, s'allier avec les petites mains du supermarché et se rebeller contre la misogynie du boucher et du poissonnier qui font régner la terreur.
J'étais un peu circonspecte devant certains aspects du film — oui, ça reste la victoire d'un supermarché contre un autre, et donc du gentil-capitalisme sur un très-méchant-capitalisme plus agressif — mais je dois avouer que j'ai été happée par le ton léger et les nombreuses intrigues en coulisse. Il y a cette bizarrerie très plaisante qu'on trouvait déjà dans Tampopo. Et puis je me suis retrouvée comme bercée par le côté très familier du supermarché, ses allées, ses promos, ses néons blancs. J'aurais suivi Hanako et son sourire pendant plusieurs heures, ce qui prouve que la magie étrange de ce film opère.
Comme je n'irai jamais au Japon (même si ça a été l'un de mes rêves pendant longtemps), j'ai eu aussi l'impression de pouvoir faire ce que je préfère en voyage : zoner au supermarché et regarder les différents produits. Eh, la magie du cinéma ! Voilà si vous êtes un enfant des années 90 qui adorait aller faire les courses avec sa mère, peut-être que ce film est aussi un peu pour vous ?
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Si je cite Nimier, ce n’est pas pour me constituer à la hâte une panoplie d’arrière-néo-hussard, en laquelle je ne crois pas (comme du reste je ne crois pas aux panoplies littéraires, quelles qu’elles soient, car elles relèvent d’un jeu de rôle sans rien d’authentique). Non, je partage sincèrement avec l’officier perdu ce sentiment d’être exilé chez mes contemporains, d’aller à rebours du siècle. J’aime les cœurs rebelles, que je ne confonds pas avec les marginaux, si souvent récupérés et métamorphosés en notaires de la parole. De toutes les fibres de mon être et depuis toujours, j’appartiens à l’Europe secrète, en apparence submergée - mais, pareille au Soleil, invaincue.
Christophe M. Gérard
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J’avais aperçu l’auteur sur des plateaux télé où l’on débat sans jamais adhérer à ses propos (dont la teneur m’échappe aujourd’hui), j’entendais un gars un peu trop libéral, je voyais un type un peu trop collet monté, plutôt antipathique. Mais c’était un jugement rapide, fondé sur un ressenti, un peu lapidaire. (Aujourd’hui, après avoir lu le livre, j’ai regardé sa page Wikipedia et même si en effet, il semble politiquement d’un bord qui n’est pas le mien, sa biographie est plus intéressante que je n’aurais cru.)
Mais ce livre là m’attirait, par son sujet, et il a été couronné par deux prix littéraires.
On sent quand même bien dès le début du roman que l’auteur est plutôt un homme d’idées que de fiction. Ses deux personnages illustrent chacun deux trajectoires face aux dégâts du changement climatique, de l’agriculture intensive, voire même du capitalisme tout court. Ils sont donc l’incarnation de papier de deux idées.
Même si le livre est astucieux, malin et plutôt bien ficelé (sauf pour la fin qui m’a laissée de marbre) ; même si l’auteur croque habilement un monde qu’il connaît bien (celui du Paris cultivé feignant de réfléchir à la société tout en jouissant de ses privilèges), il ne m’a jamais totalement convaincue. J’ai été happée par les tourments des deux protagonistes, leurs essais et leurs déboires, l’évolution de leurs idées, leurs désenchantements progressifs, mais je ne les ai pas trouvés suffisamment incarnés. Ils sont restés des êtres de papier, des idées auxquelles on a tenté de donner chair, mais sans y parvenir totalement.
Sans parler du final à mon avis raté, auquel je n’ai pas cru non plus, trop tragique et théâtral pour être crédible.
Je pense que Gaspard Koenig est un penseur très brillant, un esprit vif, cultivé voire érudit, qui a bien travaillé son sujet. J’ai beaucoup appris sur les vers de terre, mais pas seulement. Il a le mérite de réfléchir hors des sentiers battus. Mais cela ne l’empêche pas de recourir à certains raccourcis gênants, et à un ton globalement surplombant, moraliste.
Ça pourrait passer si on avait de la tendresse pour les personnages. Mais ni Arthur ni Kevin ne m’ont touchée, ni Philippine, ni Anne. Ils sont tous très irritants. De plus, le style est précis et clair, mais il manque d’âme, de souffle, il est entièrement cérébral, jugeant, complètement tourné vers la logique et la démonstration. C’est vraiment dommage. On se pique volontiers de comprendre l’échec qu’on sent arriver, mais froidement, car on n’éprouve pas grand chose.
Enfin, évidemment, je parle pour moi, puisque ce livre a suscité pas mal de critiques élogieuses, notamment pour son côté satirique et acerbe. Il faut croire qu’il m’a manqué de sentir dans cet humus le cœur d’un roman, la vie palpitante d’un personnage qu’on n’observe pas froidement se débattre dans des situations qu’on a soi-même créées, artificiellement. C’est un jeu pour l’esprit. Un jeu d’échecs par exemple. Une dimension essentielle manque : l’humanité, son intrinsèque fragilité, son irrationalité, son désir d’amour, son désir de consolation, ses gestes dérisoires et vains ; son mystère, au fond.
#Gaspard Koenig#humus#éditions de l’observatoire#roman#écologie#littérature#livres#litterature#livre
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Accès au cinéma invisible vous donne rendez-vous, ce mercredi 18 octobre à 20h 11 rue des Olivettes (Nantes), pour découvrir la plus belle adaptation au cinéma de l'écrivain Julien Gracq, Rendez-vous à Bray, sorti au cinéma en 1971.
L’auteur florentais est réputé difficile à transcrire sur grand écran : grande densité narrative, paysages flous et sensibilité à fleur de peau.
C’est André Delvaux, réalisateur belge adepte du surréalisme et développant un style de mise en scène qualifié de réalisme magique, qui va se lancer dans cette adaptation.
Delvaux est un féru de littérature, ayant à ce moment déjà adapté plusieurs fois au cinéma Johan Daisne (Un homme, un train avec Yves Montand en 1968), il continuera en 1983 avec Suzanne Lilar (Benvenuta avec Fanny Ardant) puis Marguerite Yourcenar en 1988 (L’Œuvre au noir avec Sami Frey).
En adaptant la courte nouvelle Le roi Cophueta tiré du recueil La presqu’île (Éditions Corti, 1970), Delvaux s'empare à la fois de l'univers restitué par Gracq, mais aussi de sa sensibilité. Il transpose son goût pour le cinéma à une œuvre pleinement littéraire. Avec le jeu d’Anna Karina et Matthieu Carrière, il réussit alors à transmettre aux spectatrices et spectateurs le mystère dont Gracq avait le secret.
En cela, Rendez-vous à Bray est autant un hommage au pouvoir de la littérature qu'à celui du cinéma. Le film fait la jonction entre ces deux pratiques pour devenir une œuvre à part entière encore trop méconnue en France, récompensée du prestigieux prix Louis-Delluc à sa sortie en 1971.
Projection gratuite à Pol-n, 11 rue des Olivettes (Nantes), à 20h le 18 octobre 2023.
#nantes#cinema#projection gratuite#acces au cinema invisible#julien gracq#andré delvaux#film#film oublié#invisible#vintage#littérature
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