#Jean Cocteau Suite
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leblogdemarinaetjm · 11 days ago
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LUNDI 30 DÉCEMBRE 2024 (Billet 1 / 4)
« SARAH BERNHARDT, LA DIVINE » (1h 38min)
Un film de Guillaume Nicloux, avec Sandrine Kiberlain, Laurent Lafitte, Amira Casar

Critiques sur le Site AlloCinïżœïżœÂ / Presse : 3,5 / Spectateurs : 3,2
Au printemps de l’annĂ©e derniĂšre nous avions vu, lors d’une visite guidĂ©e, la trĂšs belle Exposition que le Petit Palais lui avait consacrĂ©e. Nous connaissions donc sa vie et le « colossal » succĂšs qu’elle a rencontrĂ© tout au long de sa (longue) carriĂšre et ce, dans divers pays, dont les Etats Unis oĂč elle a jouĂ©, en français, sous d’immenses chapiteaux, devant des milliers et des milliers de spectateurs qui ne comprenaient pas un mot de ce qu’elle disait. C’est pour elle que Jean Cocteau a composĂ© le mot « Monstre Sacré ».
Il aurait fallu un biopic de plus de 3 heures et d’énormes moyens pour retracer son histoire mais ce n’était pas le but de Guillaume Nicloux, le metteur en scĂšne de ce film.
Est-ce à cause de ça, un certain nombre de spectateurs et de critiques de cinéma sont sortis déçus de la projection, sur le Net, les avis sont de fait assez partagés.
Nous vous proposons de lire la critique ci-dessous qui reflĂšte bien par contre ce que nous, nous en avons pensĂ©. Marina est sortie emballĂ©e et a tout de suite donnĂ© ❀❀❀❀,5 au film, JM, un petit peu moins (ayant des problĂšmes d’audition, certains dialogues du film oĂč Sandrine Kiberlain jouait allongĂ©e lui ont Ă©chappé ), mais lui accorde quand mĂȘme ❀❀❀,5 sur 5.
Tous les deux, avons Ă©normĂ©ment apprĂ©ciĂ© les costumes, les dĂ©cors, les brillantes rĂ©pliques des protagonistes principaux (la plupart sont historiques)
 et surtout l’interprĂ©tation de Sandrine Kiberlain. Nous parions Ă  son sujet qu’elle aura une nomination aux prochains CĂ©sars, voire « LE » CĂ©sar de la meilleure interprĂ©tation fĂ©minine.
A noter que d’avoir vu l’Exposition du Petit Palais nous a permis de ne pas ĂȘtre frustrĂ©s

_____________________________
ThĂšme
Paris 1915. Atteinte d’une tuberculose osseuse qui lui « dĂ©vore » le genou droit et la menace de septicĂ©mie, Sarah Bernhardt, l’actrice française la plus connue et adulĂ©e du monde, doit se rĂ©soudre Ă  se faire amputer. Alors ĂągĂ©e de 75 ans, elle parvient Ă  en plaisanter et Ă  rassurer les amis qui l’entourent
 Bien sĂ»r, la « Divine » s’en sort et revient vivre chez elle. Parmi ses visiteurs, le jeune Sacha Guitry. Il va la faire parler de la liaison qu’elle eut vingt ans plus tĂŽt avec son pĂšre Lucien, Ă  une Ă©poque oĂč, libre, moderne, talentueuse et extravagante, elle, l’Actrice avec un A majuscule, Ă©tait au faĂźte de sa gloire
 Elle racontera Ă  Sacha les sales coups que son pĂšre lui avait jouĂ©s, la poussant par deux fois au suicide. Sarah la flamboyante avait donc aussi des fragilitĂ©s

Points forts
La singularitĂ© du projet. MĂȘme si, assez Ă©tonnamment d’ailleurs, il n’y avait encore jamais eu de « biopic » français sur celle qui fut le premier « monstre sacrĂ© » du monde et qui, encore aujourd’hui, reste une icĂŽne, il Ă©tait hors de question pour Guillaume Nicloux de retracer sagement sa carriĂšre sur grand Ă©cran. Le cinĂ©aste a choisi de dresser un portrait psychologique de la grande Sarah, et ce, Ă  travers deux pĂ©riodes clĂ©s de sa vie : celle de l’acmĂ© de sa carriĂšre (l’annĂ©e 1896) oĂč elle est au firmament de tout ce qui la compose (son excentricitĂ©, sa dĂ©mesure, sa libertĂ©, sa modernitĂ©, son extravagance, son impertinence, mais aussi, soigneusement dissimulĂ©es, ses fragilitĂ©s
) et celle oĂč, pour ne pas mourir, elle doit se faire amputer d’une jambe, en jouant les bravaches. Cela suffit ? En tous cas, cela a suffi Ă  la rĂ©inventer

Le choix de l’interprĂšte. Trouver une actrice capable de jouer toutes les facettes de la « Divine » sans pour autant la copier, aurait pu relever de la gageure. DĂšs le dĂ©part du projet, il y a cinq ans, Guillaume Nicloux n’en a vu qu’une : Sandrine Kiberlain. La comĂ©dienne a d’emblĂ©e acceptĂ© le dĂ©fi. « Je ne voulais surtout pas imiter Sarah Bernhardt dit-elle. Avec Guillaume Nicloux, on s’est demandĂ© s’il fallait rendre sa vĂ©ritĂ© en copiant son jeu et ses intonations, ou s’il fallait se l’approprier autrement. On a choisi la deuxiĂšme voie : rendre l’émotion et la puissance qu’elle procurait ». Sandrine Kiberlain ne s’est pas trompĂ©e. La Sarah Bernhardt qu’elle propose est tout simplement fascinante. Saluons au passage ce petit rire qu’elle a inventĂ© et qui ponctue presque toutes ses rĂ©pliques : il semble exprimer Ă  la fois la folie et l’impertinence gouailleuse de la tragĂ©dienne qu’elle (rĂ©) incarne. 
La beautĂ© des dĂ©cors et des costumes. Tout chatoie dans ce film magnifiquement cadrĂ© et Ă©clairĂ©. On ne devine pas qu’il a Ă©tĂ© tournĂ© en cinq petites semaines avec un budget modeste.
La richesse du gĂ©nĂ©rique. Il offre parmi la crĂšme des comĂ©diens français, dont Laurent Lafitte (formidable dans son personnage de Lucien Guitry), Pauline Etienne, Laurent Stocker, GrĂ©goire Leprince-Ringuet

L’énergie musicale du film, offerte par les nombreux compositeurs qui l’accompagnent (Reynaldo Hahn, Ravel, Debussy, Chopin, Schubert
)
Quelques réserves
On pourra regretter qu’on voie trùs peu Sarah Bernhardt dans son rîle d’actrice. 
Encore un mot...
MĂȘme s’il n’est pas question Ă  propos de ce long-mĂ©trage, visuellement trĂšs rĂ©ussi, de parler de chef-d’oeuvre, au moins pourra-t-on reconnaĂźtre Ă  son auteur Guillaume Nicloux d’avoir rĂ©ussi Ă  cerner une artiste hors norme, dans sa singularitĂ©, ses exigences, ses faiblesses et surtout sa libertĂ©, annonciatrice des rĂ©volutions fĂ©ministes du monde d’aujourd’hui. Comment, en outre, ne pas savoir grĂ© au cinĂ©aste d’avoir offert Ă  Sandrine Kiberlain un rĂŽle Ă  la mesure de son immense talent.
(Source : « culture-tops.fr »)
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ariel-seagull-wings · 2 years ago
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SO was watching some of Ridley Scotts Legend and looked up some behind the scene info,finding out it was heavilly inspired by Grimms Fairy Tales ,the illustrations of Arthur Rakham and Heath Robinson,Jean Cocteaus Beauty and the Beast ,and the Disney classics Snow White and the SEven Dwarfs, Pinocchio and Fantasia .He also stated he wanted to make the story feel like a fairy tale
My question as you are a fan of this stuff :ARe those influences evident and does the film succeed in evoking the feeling of a fairy tale
@thealmightyemprex @autistic-prince-cinderella @themousefromfantasyland @the-blue-fairie @softlytowardthesun @adarkrainbow @sabugabr @princesssarisa @angelixgutz @professorlehnsherr-almashy @amalthea9 @parxsisburning
I am not familiar with the work of Heath Robinson, but as for Arthur Rakham's illustrations, I can see their influence in the design of the fair folk, the water witch and Jack's ragged clothes, in their dark shades of brown, gray, yellow and green that remind of the dark woods.
Snow White and The Seven Dwarfs is a movie that has very simple storytelling anout the fight between good and evil centered in a sweet young princess who gets help of little man from the woods and is presented in an art style reminiscent of european fairy tale illustrations, and that is definitly a similar structure carried on to Legend.
Pinocchio presents a more naive hero who has to go on a dangerous journey to learn how to be less impulsive and more responsable, a journey that Princess Lily goes to echo when she goes into the Dark Underworld to rescue the Unicorn.
From Fantasia there is the character of Chernaborg from the segment Night on Bald Mountain/Ave Maria, whose design and simple motivation of bringing the world into eternal night is definitly an influence on the villain Darkness. Other Fantasia segments to wich Legend shares similarities may be the Nutckracker Suite (with the presence of the Fairies and the passing of the Seasons influenced by the supernatural) and the Pastoral Symphony (that presents a mythological portrayal of life in nature).
Jean Cocteau's Beauty and the Beast is the story of a lady who has to go to a dark place (Belle goes to the Beasts castle, Lily to the Underworld) and interacts with a tall and beastly creature (who wants to marry her) to face her fear of the unknown.
You can see part of the dinamic of Beast and Beauty between Darkness and Lily, only with Darkness being a villanous version of the Beast archetype who can't get redemption.
In Grimm's Fairy Tales, the Devil is a frequent antagonist to be dealt with (usually with cunning). What is interesting is that in the Grimm's Devil Stories, is a male character who gets to directly deal with the treat of the Devil, whereas in Legend, is the female character who goes to face the Devil and ultimately saves the day.
So yes, I can see all those influences adapted and reinvented to create the unique story that Legend was.
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thequietabsolute · 1 year ago
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Top Artists — Medium Term (6 months)
Felbm
Radiohead
Bonnie "Prince" Billy
Kate Bush
Nick Drake
Midlake
Paul Simon
Simon & Garfunkel
Slowdive
Boards of Canada
Canary Room
The Beatles
Fionn Regan
Beach House
Leonard Cohen
hemlock
Vashti Bunyan
Clara Mann
Bob Dylan
The Smiths
ABBA
Grouper
David Bowie
The Clientele
Jessica Pratt
Olovson
Bill Callahan
Laura Marling
Rachel Grimes
Chet Baker
Belle and Sebastian
Sibylle Baier
Aldous Harding
Cocteau Twins
Acetone
Connan Mockasin
Fleetwood Mac
Cornelia Murr
John Martyn
Julie London
Sea Oleena
Sufjan Stevens
Meg Baird
Shannon Lay
Van Morrison
Pink Floyd
Caroline Says
Sun Kil Moon
Maxine Funke
Fairport Convention
that spotify stats page
Top Tracks — Long Term (years)
Calla — Canary Room
4 Lieder, Op. 27, TrV 170: IV. Morgen! — Richard Strauss, Jonas Kaufmann, Helmut Deutsch
6 Melodies, Op. 4 - 6 melodies, Op. 5: Allegretto — Fanny Mendelssohn, Beatrice Rauchs
Long Before Us — Rachel Grimes
Sandalwood I — Jonny Greenwood
Stabat Mater: 1. Stabat Mater — Giovanni Battista Pergolesi, Emma Kirkby, James Bowman, Academy of Ancient Music, Christopher Hogwood
ThaĂŻs / Act 2: MĂ©ditation — Jules Massenet, Joshua Bell, Royal Philharmonic Orchestra, Andrew Litton
Songs My Mother Taught Me, Op. 55 No. 4 — Antonín Dvoƙák, Alisa Weilerstein, Anna Polonsky
Elegy No. 1 in D Major — Giovanni Bottesini, Andrew Burashko, Joel Quarrington
The Carnival of the Animals, R. 125: XIII. The Swan (Arr. for Cello and Piano) — Camille Saint-SaĂ«ns, Yo-Yo Ma, Kathryn Stott
Julie With - 2004 Digital Remaster — Brian Eno
wallingford bossa — hemlock
FantasiestĂŒcke, Op. 73: No. 1, Zart und mit Ausdruck — Robert Schumann, Sol Gabetta, HĂ©lĂšne Grimaud
By This River - 2004 Digital Remaster — Brian Eno
Just When You Need Yourself Most — Oberhofer
Gianni Schicchi: O mio babbino caro — Giacomo Puccini, RenĂ©e Fleming, London Philharmonic Orchestra, Sir Charles Mackerras
Bleecker Street — Simon & Garfunkel
House of Woodcock — Jonny Greenwood
Shaker — Acetone
All The Time — Acetone
Jazz Suite No. 2: VI. Waltz II — Dmitri Shostakovich, Royal Concertgebouw Orchestra, Riccardo Chailly
Rimsky-Korsakov: Scheherazade, Op. 35: II. The Kalendar Prince (Excerpt) — Nikolai Rimsky-Korsakov, Riccardo Muti, Philadelphia Orchestra
Christine — Canary Room
Me at the Museum, You in the Wintergardens — Tiny Ruins
Valse sentimentale, Op. 51, No. 6 — Pyotr Ilyich Tchaikovsky, Josef Sakonov, London Festival Orchestra
Piano Concerto No. 5 in E-Flat Major, Op. 73 "Emperor": II. Adagio un poco mosso — Ludwig van Beethoven, Wilhelm Kempff, Berliner Philharmoniker, Ferdinand Leitner
Deux Arabesques, L. 66, CD 74: I. Premiùre Arabesque — Claude Debussy, Jean-Efflam Bavouzet
Green Bus — The Innocence Mission
Lucida — Thomas Bartlett
Introduction et Allegro, M. 46 — Maurice Ravel, Oxalys
Two Thousand and Seventeen — Four Tet
When It Rains — Felbm
Lake Effect — Canary Room
Candy Says — The Velvet Underground
Serenade for Strings in C Major, Op. 48, TH 48: II. Valse — Pyotr Ilyich Tchaikovsky, Zagreb Philharmonic Orchestra, Dmitri Kitayenko
Schumann: DavidsbĂŒndlertĂ€nze, Op. 6, Heft II: No. 14, Zart und singend — Robert Schumann, Jonathan Biss
Magnolia — J.J. Cale
day one — hemlock
Return From The Ice — Acetone
Requiem in D minor, K.626: 6. Benedictus — Wolfgang Amadeus Mozart, Anne Sofie von Otter, Barbara Bonney, Hans Peter Blochwitz, Willard White, English Baroque Soloists, John Eliot Gardiner
River — Terry Reid
Where Should I Meet You? — Canary Room
This Night Has Opened My Eyes - 2011 Remaster — The Smiths
Brother — Vashti Bunyan
Cello Suite No. 1 in G Major, BWV 1007: I. PrĂ©lude — Johann Sebastian Bach, Yo-Yo Ma
Sweeten Your Eyes — The Clientele
Knickerbocker Holiday: September Song (Arr. by Paul Bateman) — Kurt Weill, Daniel Hope, Jacques Ammon, ZĂŒrcher Kammerorchester
Funicular — Felbm
Piano Sonata No. 12 in F Major, K. 332: II. Adagio — Wolfgang Amadeus Mozart, JenƑ Jandó
Sensuela — Column
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fervency-if · 1 year ago
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So in that ask someone sent about the kitties; you said that Aubrey would name the kitty after a poet or an artist he liked. So, what poets or artists would he like? (I'm intrigued, as I think I vaguely remember (don't remember from what ask, but for some reason, I vaguely remember it being mentioned) you saying that he'd like 'The Ballad of Reading Gaol' by Oscar Wilde (I'd like to say???).)
Also, on a second note, what'd he think of Emily Dickinson's poems?
Yes, you remember absolutely correctly - he would love that poem, because he would enjoy the certain sense of despair it has. I believe his favourite part from it would be:
To dance to flutes, to dance to lutes,
Is delicate and rare,
But it is not sweet with nimble feet,
To dance upon the air
His favourite poets would probably be Charles Baudelaire and Arthur Rimbaud. The way they were seen as a bit 'inappropriate.'
When it comes to artists, he would like Jean Cocteau's drawings. He would most likely be intrigued by Hieronymus Bosch, too. Aside from that... I will have to think a bit harder to pinpoint. One specific painting he would love, a favourite, would be Dante and Virgil in Hell by William Adolphe Bouguereau - a fellow chewing on another would definitely be an interesting image to him!
I believe that he would enjoy Emily Dickinson's poetry - he would find her use of language very pretty. I wouldn't be surprised if he would enjoy someone reading her work out loud for him, finding that pleasant, that they were suiting to be read that way.
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bhashashikhi · 2 years ago
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Poésie mercredi#11
"La mort viendra et elle aura tes yeux" by Jean Cocteau La mort viendra et elle aura tes yeux, Cette mort qui est tienne, et qui te suit partout, La mort viendra et elle aura tes yeux, Cette mort qui t'accompagne d'oĂč que tu sois.
Every Wednesday, I share French poetry here on my blog.
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latribune · 21 days ago
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hellodeashelle · 2 months ago
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"Un univers visuel et esthĂ©tique fort" dans "La Belle et la BĂȘte"au thĂ©Ăątre du Parc
Loin des tumultes du monde et des discours belliqueux des puissants, Belle murmure : « Je voudrais une rose
 » Bienvenue dans le refuge des rĂȘveurs, un miroir magique aux multiples Ă©chos, vĂ©ritable enchantement. Ce spectacle magnifiquement Ă©crit suit la trame du conte « La Belle et la BĂȘte », tel que Jean Cocteau l’a narrĂ© dans son film en noir et blanc de 1946, au sortir de la Seconde Guerre

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mmedeneuve · 2 months ago
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L'HISTOIRE
[Attention premiĂšre partie du film spoilĂ©e au sein de ce rĂ©sumĂ©.] A La RĂ©union, Louis MahĂ© (Jean-Paul Belmondo), riche fabricant de cigarettes toujours cĂ©libataire, attend Ă  la descente du paquebot Mississipi une nommĂ©e Julie Roussel (Catherine Deneuve), avec qui il est en relation Ă©pistolaire depuis un bon moment et avec qui il s’est fiancĂ© par correspondance. Lorsqu’il vient l’accueillir, qu'elle n’est pas sa surprise lorsqu’il se rend compte qu’elle ne correspond absolument pas Ă  la photo de la petite annonce matrimoniale. MalgrĂ© de vaseuses explications de la part de la jeune femme, Louis s’en moque, tellement il est frappĂ© par la beautĂ© de la "remplaçante". Le mariage a donc lieu sous les meilleurs auspices, mais quelques temps plus tard Julie disparaĂźt avec toute la fortune dont il disposait. Louis engage alors un dĂ©tective privĂ© pour la retrouver mais mĂšne nĂ©anmoins parallĂšlement son enquĂȘte qui le mĂšne en France, oĂč il la retrouve sous le nom de Marion en entraineuse dans un night-club antibois. DĂ©terminĂ© Ă  la tuer, il va se rendre compte ĂȘtre toujours fou amoureux et c’est le dĂ©but d’une vie clandestine et mouvementĂ©e pour ce couple peu banal...
ANALYSE ET CRITIQUE
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A Catherine Deneuve qui venait d'accepter de tenir le rĂŽle fĂ©minin principal de son film, Truffaut écrivit : "Avec La SirĂšne, je compte bien montrer un nouveau tandem prestigieux et fort : Jean-Paul, aussi vivant et fragile qu'un hĂ©ros stendhalien, et vous, la sirĂšne blonde dont le chant aurait inspirĂ© Giraudoux." Entre deux volets consacrĂ©s Ă  Antoine Doinel (Baisers volĂ©s et Domicile conjugal), Truffaut, alors trĂšs prolifique, se sera donc rendu Ă  La RĂ©union pour tourner une adaptation de Waltz into Darkness de William Irish, roman que LĂ©aud/Doinel lisait alors qu’il Ă©tait gardien de nuit dans Baisers volĂ©s : ce sera cette SirĂšne du Mississipi (avec un seul P comme le bateau et non comme le cĂ©lĂšbre fleuve), son "grand film malade" comme le rĂ©alisateur aimait Ă  le dĂ©crire suite Ă  son relatif Ă©chec public et critique, film encore beaucoup trop mĂ©sestimĂ© Ă  mon humble avis. Car comment un westernophile comme c'est mon cas pourrait ne pas s’attacher Ă  un film dans lequel un homme arrive Ă  convaincre sa compagne qui ne s’intĂ©resse pas au genre de venir nĂ©anmoins l’accompagner pour voir Johnny Guitar en salles, la femme ressortant de la sĂ©ance enchantĂ©e malgrĂ© ses a priori ! Plus sĂ©rieusement, comment ne pas retirer du plaisir devant les films d’un rĂ©alisateur faisant constamment montre d’un amour fou pour l’art pour lequel il travaille, comme le fera Quentin Tarantino plus de vingt ans plus tard avec la mĂȘme gĂ©nĂ©rositĂ©, la mĂȘme jubilation ? Car si l'on ne compte plus tout au long de son Ɠuvre les rĂ©fĂ©rences littĂ©raires ou cinĂ©matographiques, La SirĂšne du Mississipi n’en est pas avare non plus, le film Ă©tant d’ailleurs dĂ©dicacĂ© à Jean Renoir, ses premiĂšres images reprenant une brĂšve sĂ©quence de La Marseillaise, Belmondo allant voir un film de la sĂ©rie Arizona Jim, personnage inventĂ© par l’un des protagonistes du Crime de Monsieur Lange, l’image finale faisant quant Ă  elle clairement rĂ©fĂ©rence à La Grande Illusion. En vrac sont convoquĂ©s aussi Balzac, Jean Cocteau ou Walt Disney mais l’hommage le plus flagrant est Ă©videmment celui rendu Ă  un rĂ©alisateur qu’il est dĂ©sormais difficile de lui dissocier depuis leur cĂ©lĂšbre entretien, Alfred Hitchcock ; nous aurons l’occasion d’en reparler.
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Mais puisque les auteurs sont souvent les mieux placĂ©s pour parler de leurs Ɠuvres et qu’ils sont mĂȘme trĂšs logiquement les seuls Ă  pouvoir nous dĂ©voiler sans les dĂ©former leurs intentions de dĂ©part, commençons cette chronique en laissant s’exprimer Truffaut lui-mĂȘme lorsqu’il se confiait Ă  Yvonne Baby pour le journal Le Mondedu 21 juin 1969 : "J'ai lu 'La SirĂšne du Mississippi' au moment oĂč je faisais l'adaptation de 'La MariĂ©e Ă©tait en noir'. A cette Ă©poque, j'ai d'ailleurs lu tout ce qu'a Ă©crit William Irish, afin d'ĂȘtre imprĂ©gnĂ© de son Ɠuvre et d'ĂȘtre, malgrĂ© les nĂ©cessitĂ©s de l'infidĂ©litĂ© cinĂ©matographique, le plus prĂšs possible du roman. J'aime bien connaitre complĂštement l'Ă©crivain dont je transpose le livre Ă  l'Ă©cran. Ainsi, quand je devais affronter un 'problĂšme Irish', j'avais des chances de trouver 'la solution Irish'. J'avais procĂ©dĂ© de cette maniĂšre avec David Goodis pour Tirez sur le pianiste et avec Ray Bradbury pour Fahrenheit 451 [...] Dans La SirĂšne du Mississipi j'ai admirĂ© surtout la rĂ©partition des Ă©vĂšnements, les apparitions, disparitions et rĂ©apparitions des principaux personnages. J'ai donc respectĂ© cette construction pour le film, j'ai cherchĂ© Ă  en respecter toutes les proportions [...] Mon scĂ©nario dĂ©finitif a Ă©tĂ© moins une adaptation au sens traditionnel qu'un choix de scĂšnes. Enfin avec ce film j'ai pu rĂ©aliser le rĂȘve de tous les cinĂ©astes : tourner dans l'ordre chronologique une histoire chronologique qui reprĂ©sente un itinĂ©raire [...] Le fait de respecter la chronologie m'a permis de construire le couple avec prĂ©cision. Le rĂ©cit Ă©tant Ă  l'origine plein d'un romanesque du siĂšcle dernier, j'ai pensĂ© qu'il fallait doubler le trajet sentimental du roman (que nous avons suivi) d'un trajet physique. Cela signifie qu'Ă  chaque Ă©tape, le spectateur doit savoir exactement oĂč en sont les personnages dans leurs rapports physiques comme dans leurs rapports sentimentaux. C'est peut-ĂȘtre par-lĂ  que le film, qui pourrait appartenir Ă  la catĂ©gorie des films 'd'amour et d'aventure' se trouve Ă  dĂ©crire un couple d'aujourd'hui. La situation reste assez exceptionnelle mais les personnages sont proches de nous."
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Comment expliquer plus concrĂštement la derniĂšre phrase du cinĂ©aste ? C’est avant tout parce que ce huitiĂšme long mĂ©trage de Truffaut nous propose en quelque sorte deux films en un. Mais avant d’entrer dans les dĂ©tails, sachez que cette chronique abordera de nombreux ressorts du rĂ©cit ; et donc que ceux qui ne le connaissent pas et ne veulent qu’aucun mystĂšre ne leur soit dĂ©voilé avant son visionnage stoppent immĂ©diatement la lecture des paragraphes qui vont suivre. Moi-mĂȘme, lors de sa dĂ©couverte, avais étĂ© un peu trop focalisĂ© sur l'aspect "aventure policiĂšre" certes rocambolesque - et par ce fait "assez exceptionnelle" pour un couple lambda - mais finalement assez mince, surtout prĂ©texte Ă  Truffaut pour payer son tribut Ă  Hitchcock, ce dernier ayant lui aussi apprĂ©ciĂ© Ă  maintes reprises de placer des couples d’AmĂ©ricains moyens sans histoires au centre d’intrigues "incroyables" (L’Homme qui en savait trop, par exemple). Alors que l'important rĂ©side bien Ă©videmment dans les relations passionnelles et fusionnelles amour/haine, dĂ©sir/rĂ©pulsion d’un couple moderne Ă  qui nous arrivons facilement Ă  nous identifier, notamment lorsqu’ils sont rĂ©unis au cours des sĂ©quences un peu hors contexte, Ă  savoir toutes ces innombrables et formidables parenthĂšses intimes ponctuant cette histoire fiĂ©vreuse, principalement des petits-dĂ©jeuners et des scĂšnes d’amour, formidablement bien interprĂ©tĂ©es par un duo dont la complicitĂ© nous saute aux yeux. Catherine Deneuve aura rarement Ă©tĂ© aussi sensuelle et amoureusement filmĂ©e dans la peau d'un personnage grandement ambigu et immoral face Ă  un magnifique et poignant Jean-Paul Belmondo dans un rĂŽle Ă  total contre-emploi, amant naĂŻf et passionnĂ© au point d'aller jusqu'au meurtre - celui d’un dĂ©tective privĂ© qu’il avait engagĂ© pour retrouver son Ă©pouse mais qui se rĂ©vĂšle d’un coup bien trop gĂȘnant pour l'avenir de leur couple - voire mĂȘme de se laisser en connaissance de cause empoisonner par sa femme. "La SirĂšne c'est finalement l'histoire d'un type qui Ă©pouse une femme qui est exactement le contraire de ce qu'il voulait. Mais l'amour est apparu et il l'accepte telle qu'elle est", disait le rĂ©alisateur.
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Le scĂ©nario est donc principalement axĂ© sur l’évolution d’un couple a priori fusionnel et tout Ă  fait de son Ă©poque quant aux mƓurs et Ă  leurs relations, d’autant plus moderne que le comportement des sexes est un peu inversĂ©, rapport aux "usages de lâ€˜Ă©poque" : ainsi l’homme est vulnĂ©rable, naĂŻf et peu entreprenant alors que la femme s’avĂšre forte, calculatrice et semble diriger la barque en prenant les initiatives, tout en menant son partenaire par le bout du nez (si l’on veut en rester au-dessus de la ceinture). Cette histoire d’amour passionnelle va passer par la trahison, la haine, la rĂ©conciliation, la fuite et le meurtre. Jean-Paul Belmondo c’est Louis MahĂ©, riche fabricant de cigarettes Ă  La RĂ©union. Toujours cĂ©libataire, il a trouvĂ© une fiancĂ©e par annonce matrimoniale, une certaine Julie Roussel avec qui il a entretenu une correspondance Ă  travers laquelle "ils ont cherchĂ© Ă  Ă©tablir des choses dĂ©finitives" comme il l’avouera plus tard Ă  Marion, celle qui s'est substituĂ©e Ă  Julie Ă  la descente du paquebot Mississipi. Sur le coup, Louis est choquĂ© de dĂ©couvrir en lieu et place d’une sage fille brune, une splendide blonde Ă©vanescente qui lui invente des excuses peu plausibles pour expliquer cette "diffĂ©rence" ; mais par "choquĂ©" nous aurions pu dire tĂ©tanisĂ© ou encore hypnotisĂ© par la beautĂ© parfaite de cette apparition, Ă  tel point qu’il ne cherche mĂȘme pas Ă  savoir s’il s’agissait vraiment de la femme avec laquelle il avait correspondu. Comme prĂ©vu, usurpatrice ou non, il se marie et ne le regrette pas puisque les dĂ©buts de leur vie commune semblent idylliques. MalgrĂ© quelques Ă©lĂ©ments assez intrigants et quelques rĂ©actions pour le moins surprenantes (elle semble ne pas s’émouvoir de la mort de son oiseau, elle qui en parlait pourtant avec amour), Julie parvient Ă  embobiner Louis par son charme, sachant se donner Ă  lui aux moments opportuns afin qu’il oublie ses doutes d’un instant. Mais comme le spectateur l’avait dĂ©jĂ  conjecturĂ© malgrĂ© l’apparente complicitĂ© du couple (dont on doutera tout du long), Julie parvient Ă  obtenir procuration sur le compte en banque de son Ă©poux et quelques jours plus tard s’évanouit avec la fortune qu’il possĂ©dait.
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Louis embauche alors un dĂ©tective (Michel Bouquet) pour retrouver son Ă©pouse volatilisĂ©e mais dĂ©cide Ă©galement de partir lui-mĂȘme Ă  sa recherche, bien dĂ©cidĂ© Ă  se venger. Cela nous emmĂšne en France oĂč il la retrouve dans une boĂźte de nuit oĂč elle officie en tant qu’entraineuse. "Je ne sais pas si je suis heureux, mais je suis incapable de me passer d’elle" ; et du coup oubliĂ©es sa rancƓur et sa vengeance, il la suivra jusqu’au bout mĂȘme si cela doit le mener jusqu'Ă  la tragĂ©die. L’intrigue nous emmĂšnera ensuite d’Aix-en-Provence Ă  Lyon pour finir dans les Alpes, pas loin de le frontiĂšre suisse. On voyage beaucoup dans La SirĂšne du Mississipi, ce qui rend le film assez exotique et dĂ©paysant, le tout sur une musique d'Antoine Duhamel qui lui aussi, comme son rĂ©alisateur, rend discrĂštement hommage Ă  Hitchcock par l’intermĂ©diaire de quelques rĂ©miniscences stylistiques de compositions de son collaborateur fĂ©tiche, l’immense Bernard Herrmann. Mais c’est donc ce qui se passe - ou ne se passe pas - entre chaque Ă©tape qui donne avant tout sa chair au film, sa pulsation lyrique. "J’ai pu me concentrer sur l'intimitĂ© d'un couple : le passage du voussoiement au tutoiement, avec des retours au voussoiement, les confidences, les longs silences et ce qui, Ă  travers des Ă©preuves ou des dĂ©ceptions, amĂšne deux personnes Ă  se rendre indispensables l'une Ă  l'autre. La SirĂšne du Mississipi est avant tout le rĂ©cit d'une dĂ©gradation par amour, d'une passion..."
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Comme son mentor Renoir, Truffaut mit en place une mĂ©thode de travail avant tout basĂ©e sur l’improvisation de ses comĂ©diens pour rendre le rĂ©sultat plus "vrai" : "les acteurs avaient tout juste le temps d'apprendre les textes qu'on leur remettait au dernier moment, leur surprise passait alors immĂ©diatement dans la scĂšne et ils en vĂ©rifiaient l'intensitĂ© en voyant les rĂ©actions de l'Ă©quipe technique qui dĂ©couvrait les pĂ©ripĂ©ties avec eux." Une sĂ©quence exemplaire pour prouver le gĂ©nie des deux stars choisies par Truffaut - ce dernier aimant Ă  dire Ă  l’époque que Belmondo Ă©tait son comĂ©dien prĂ©fĂ©rĂ© avec Jean-Pierre LĂ©aud - celle se dĂ©roulant dans une petite chambre d’hĂŽtel lyonnaise et au cours de laquelle Belmondo fait une scĂšne Ă  sa partenaire, la traitant de tous les noms et la mettant plus bas que terre. L’acteur est ici aussi convaincant dans son inhabituelle colĂšre que Catherine Deneuve dans son intelligence et sa roublardise, faisant tout passer par sa seule maniĂšre d'ĂȘtre : alors que son Ă©poux l’invective sans discontinuer, Marion continue Ă  feuilleter son magazine Ă©tendue sur son lit, son regard nous faisant trĂšs bien ressentir qu’elle comprend que le mieux pour elle est de ne pas rĂ©agir, intimement persuadĂ©e avec raison que le lendemain il sera Ă  nouveau dominĂ© par son dĂ©sir, qu’il lui demandera pardon avant de retomber dans ses bras.
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Sans oublier la fameuse et sublime caressante sĂ©quence devant la cheminĂ©e ("Tes yeux sont comme deux petits lacs marrons...") au cours de laquelle Belmondo dĂ©crit amoureusement le visage de son Ă©pouse avant de se confier comme jamais auparavant ; nous nous sentons alors Ă  cet instant totalement en phase avec Louis, Truffaut ayant d’ailleurs un jour dit : "Je suis convaincu que le spectateur trouve son bonheur, simplement Ă  regarder Catherine Deneuve et que cette contemplation rembourse le prix du ticket d'entrĂ©e." Au final, plus qu'une aventure agitĂ©e avec de nombreuses pĂ©ripĂ©ties oĂč comme toujours chez Truffaut le hasard a le beau rĂŽle (ici, par exemple, une inondation qui met Ă  jour le corps du dĂ©tective que notre couple pensait Ă  jamais enfoui profondĂ©ment dans une cave) et oĂč, Ă  l’instar des films de Hitchcock, les invraisemblances sont lĂ©gion sans que cela ne pose de problĂšme puisque nous savons que l’essentiel se situe ailleurs... au final donc une magnifique histoire d’amour teintĂ©e aussi de pas mal d’humour parfois "jouissivement" trivial (les seins nus de Marion faisant faire une embardĂ©e Ă  un conducteur passant Ă  cĂŽtĂ©), le tout mis en boite avec maestria par un Truffaut peut-ĂȘtre plus sage et classique que prĂ©cĂ©demment mais toujours magistralement inspirĂ© lorsqu’il s’agit de lyrisme Ă©chevelĂ©, d’idĂ©es iconoclastes de mise en scĂšne (les inserts Ă  l’iris "rectangulaire") et d’ampleur de mouvements de camĂ©ra. D’ailleurs, Ă  propos de forme, toutes les premiĂšres sĂ©quences dĂ©montrent d'emblĂ©e la maĂźtrise parfaite du rĂ©alisateur sur son matĂ©riau cinĂ©matographique, que ce soit l’arrivĂ©e en voiture de Jardine Ă  l’hĂŽtel ou loge Louis, truffĂ©e des faux raccords expressĂ©ment utilisĂ©s que la Nouvelle Vague affectionnait, les ellipses maniĂ©es avec brio (suite Ă  la phrase de Louis Ă  Marion "Tu es adorable, ce qui veut dire digne d’adoration", le plan suivant nous montre son usine de cigarettes sortir des paquets Ă  l’effigie de son Ă©pouse adorĂ©e) tout comme l'exceptionnelle maĂźtrise du cadre, du hors-champ (la premiĂšre apparition de Catherine Deneuve) ou encore la beautĂ© des travellings et/ou panoramiques lors de l’arrivĂ©e de Louis au port pour accueillir sa fiancĂ©e Ă©pistolaire. Sans parler d’intrigue, la mise en scĂšne seule nous met dĂ©jĂ  en joie et nous prouve que si Truffaut est devenu puis restĂ© cĂ©lĂšbre, ce n’était pas pour on ne sait quels caprices de critiques ou d'historiens.
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A la fois passionnĂ©, culottĂ©, mystĂ©rieux, touchant, ludique, iconoclaste et moderne, La SirĂšne du Mississipi n’a pas Ă  rougir au sein de la fabuleuse filmographie de François Truffaut, comparativement aux classiques qui l’entourent de prĂšs ou de loin. Avec une grande libertĂ© d’action, Truffaut ne se soumet Ă  nouveau jamais aux lois des genres abordĂ©s, que ce soit ici le film policier ou le film d’amour. Car il s'agit bel et bien, sur fond de course poursuite, d'une sorte d'initiation toute Ă  la fois amoureuse, dĂ©licate et crue, entre une femme ayant connu une existence difficile et qui ne peut plus vivre sans argent et un homme rĂ©servĂ© qui, une fois amoureux d’elle, ne pourra jamais plus s’en dĂ©tacher ; une Ɠuvre inconfortable mais jamais "engoncĂ©e", faite d’embardĂ©es, de dĂ©tours et de pauses, le tout proposant un rythme expressĂ©ment inharmonieux mais qui nous la rend d’autant plus prĂ©cieuse par sa constante rĂ©ussite alors mĂȘme que son Ă©quilibre reste trĂšs fragile, toujours sur le fil du ridicule sans jamais y tomber. On pourrait dire la mĂȘme chose des films du maĂźtre du suspense avec lesquels il possĂšde Ă©galement d’innombrables autres points communs : une femme Ă  double visage comme dans Vertigo, la chute du dĂ©tective dans l’escalier qui rappelle celle de Psychose, la voiture sillonnant les corniches comme dans La Main au collet, la ponctuelle frigiditĂ© de Marion qui fait penser Ă  celle Marnie, les cauchemars de Louis qui renvoient à Spellbound, la boisson empoisonnĂ©e de Soupçons... Quant Ă  la mystĂ©rieuse sĂ©quence de l’oiseau mort, je me demande si mĂȘme Hitchcock aurait fait aussi bien pour nous faire ressentir cette "anormalitĂ©" qui fait que, dĂšs ce moment-lĂ , la mĂ©fiance pour la personnalitĂ© de Julie/Marion va s’insinuer encore plus, non seulement chez Louis mais Ă©galement chez le spectateur, les questionnements s'additionner, la scĂšne se terminant Ă©galement comme souvent chez Hitchcock sur des images au fort potentiel Ă©rotique.
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Sans s’embarrasser de vraisemblance ou de cohĂ©rence, malmenant sa narration sans se dĂ©monter et pour le plus grand plaisir de ceux aimant emprunter des chemins hors des sentiers battus, Truffaut nous propose une sorte de road movie intimiste, romantique et sensuel, un film assez unique oĂč, pour Louis MahĂ©, regarder son Ă©pouse est Ă  la fois "une joie et une souffrance" tellement il semble lui ĂȘtre liĂ© Ă  la vie, Ă  la mort. Et puisque des liens se font constamment entre les films de Truffaut, ce qui renforce l’aspect ludique et trĂšs attachant de sa filmographie comme s’il s’agissait d’une sorte de comĂ©die humaine balzacienne (La Peau de Chagrin tient d’ailleurs un rĂŽle au sein de l’intrigue), ce dialogue est intĂ©gralement repris dans Le Dernier mĂ©tro et fait partie d’une des scĂšnes de la piĂšce de thĂ©Ăątre qu’interprĂštent GĂ©rard Depardieu et Ă  nouveau Catherine Deneuve. Truffaut disait Ă  propos de l’échec de son film : "Il est aisĂ© d’imaginer ce qui a choquĂ© le monde occidental. La SirĂšne du Mississipi montre un homme faible (en dĂ©pit de son allure), envoĂ»tĂ© par une femme forte (en dĂ©pit de ses apparences)." Trop en avance sur son Ă©poque aussi par ses ruptures de ton et sa constante ambivalence (on ne sait jamais vraiment si Marion est sincĂšre et l’on ignore donc les sentiments rĂ©els qu'ils Ă©prouvent l'un pour l'autre), ayant pour ces raisons dĂ©contenancĂ© pas mal de spectateurs et surtout les amateurs de Belmondo, La SirĂšne du Mississipi est un film sur l’amour fou tellement libre, amoral, sensuel, gĂ©nĂ©reux et admiratif de ses pairs qu’il mĂ©rite qu’on lui redonne absolument une seconde chance. D’autant que le magnĂ©tisme du couple n’a pas fini de nous ensorceler.
EN SAVOIR PLUS
La fiche IMDb du film
Par Erick Maurel - le 7 décembre 2020
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fettesans · 5 months ago
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Left, photograph by Philippe Halsman, Jean Cocteau, NYC, 1949. Via. Right, page from Kate Zambreno, Author Photo, Part One, in Screen Tests, 2019. Via.
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LM: What role does the representation of gender play in your work? Does it make a difference to you when you perform, as an Asian woman, naked and all by yourself on the stage, or when you perform with apparently neutral objects?
GJ: Being naked on the stage is like wearing the costume of nakedness. I guess it is different from being naked on the street, in the metro, or in any kind of public place. Doing something onstage, in front of people, feels like being naked anyway, and in Find, Select, Copy and Paste, I am literally naked. I have often thought performing onstage is like becoming a victim of a ritual. So, I think nakedness suits performances in some contexts where we can realize the body itself is a material. When I’m onstage, I can forget that I am naked because I do not see myself and I am busy with the task at hand; only when I see a photo or video documentation of my performances later do I realize how naked I was.
Geumhyung Jeong, interviewed by Lisa Moravec, “The Body Is the Only Object”, for Spike, July 24, 2024.
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referenceshoteliers-blog · 9 months ago
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news2pjm · 1 year ago
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JEANNE MORISSEAU : VOLTIGE DE L'AMOUR
Il y a quelque chose D’abyssal chez Jeanne Morisseau Quelque chose de l’ordre si j’ose dire Des perdants magnifiques Parce que ça dĂ©borde C’est souvent Trop, trop Beau et Haut
Prenez son nouvel album par exemple Les battements d’ailes qui paraĂźt En cette fin d’annĂ©e via Ulule* C’est un long voyage de Pas moins de 16 titres Et de 67 minutes Un album Presque double Donc qui alterne quasi Tout du long, pour simplifier Entre morceau parlĂ© style poĂšme Mis en musique et morceau chantant Quasi pop-rock avec l’attelage classique Je dis simplifier parce que ça dĂ©borde LĂ  aussi et au final dans la seconde MoitiĂ© du disque les frontiĂšres Entre ce qui pourrait apparaĂźtre Comme deux approches musicales DiffĂ©rentes s’estompent et se mĂ©langent
Et hop grande voltige de l’amour entre Grande voilure et mise Ă  nu, entre Envol extase et atterrissage Il y a quelque chose D’abyssal chez Jeanne Morisseau Quelque chose de l’ordre si j’ose dire De la bravoure des premiers albums De The National qui viendrait S’enamourer du cĂŽtĂ© dreamy Et sĂ©pulcral du catalogue de 4AD, de This Mortal Coil Donc aux Cocteau Twins
C’est particuliĂšrement notable Sur le morceau introductif "L’eau qui coule en moi" Ainsi que sur "Les Ă©lans" Et "La tiĂ©deur du temps" Oui, comme si ce qui unissait La chanson folk et la musique Liturgique mĂ©diĂ©vale baroque Trouvait lĂ  son point d’orgue Et que les Ă©lans combatifs et Printaniers de la bande Ă  Matt Berninger se teintaient de notes Plus cold et incantatoires comme C’est aussi le cas dans le titre "Quand la cigogne mĂšre Un ange Ă  nos cĂŽtĂ©s"
Et ça lui fait du bien A cet album et Ă  Jeanne D’avoir trouvĂ© la jonction Comme ça nous en fait Ă  nous Alors comme tendres et Ă©pris L'un de l'autre on se laisse Aller Ă  la suivre jusqu’au Bout de ce grand disque Sans aucun doute son Meilleur Ă  ce jour
Il y a quelque chose D’abyssal chez Jeanne Morisseau Et je ne parle pas de Jeanne Morisseau Je parle de ce qui dĂ©borde fluidamment Quand les parfums, les couleurs et Les sons se rĂ©pondent comme Chez Patti, comme chez Rimbaud, comme chez Ricky, comme chez Peu d’autres
Et la prĂ©sence Ă  ses cĂŽtĂ©s De Christophe Jouanno** Pour 7 des 16 compos, de Philippe Thiphaine aux*** Guitares additionnelles Et Jean-charles Versari Au voice recording n’est Pas Ă©trangĂšre Ă  la pleine RĂ©ussite de cet objet aux Airs de "galette d’épeautre Dont nul n’a plus besoin" Comme elle le chante Au cƓur du disque Dans "Le voilier Rentre au port" Un texte fort
Alors oui, on la suit Comme eux on la suit Le talent attire le talent LĂ  oĂč croĂźt le danger croĂźt Aussi ce qui sauve**** alors On est peut-ĂȘtre peu mais Hold the line, on la suit
On la suit avec un calme ardent Tournant avec un calme ardent Les pages de contes et chants Qui seraient la vie mĂȘme Tournant les vagues et Ailes de ces morceaux Psaumes poĂšmes vibrant De longues et lentes guitares CathĂ©drales, tournant tout ça Jeanne et son double Annjee amor issue, tel Un interlude, une virgule Et un temps suspendu Dans la vastitude du mystĂšre
S’y dessine et dĂ©ploie comme les mythes Et lĂ©gendes de la sensibilitĂ© perception De l'autre monde qui n'est autre que Celui-ci rĂ©vĂ©lĂ©, oĂč tout n’est que Vide, pleins et dĂ©liĂ©s et lĂ  Encore, ça dĂ©borde Alors entre eux Les oiseaux Rigolent
*sa campagne est remportée mais encore en cours alors faite qu'elle soit une gagnante magnifique, merci
https://fr.ulule.com/les-battements-d-ailes-jeanne.../
**dĂ©jĂ  guitariste-arrangeur de ses prĂ©cĂ©dents albums autoproduits, notamment Les noisettes folles (2001) et T’es ma branche (2006)
***guitariste du groupe Heliogabale
****citation tubesque du poÚte et philosophe allemand Friedrich Hölderlin (1770 - 1843)
(Photo par Sf le 10 12 2023)
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leblogdemarinaetjm · 2 years ago
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SAMEDI 27 MAI 2023 (Billet 1 / 3)
« SARAH BERNHARDT / Et la femme créa la star »
Nous y sommes allĂ©s mardi dernier Ă  l’heure du dĂ©jeuner et nous avons beaucoup aimĂ© cette Exposition consacrĂ©e Ă  Sarah Bernhardt, une figure emblĂ©matique du thĂ©Ăątre français de la fin du XIXe au dĂ©but du XXe siĂšcle. Elle fut l'une des plus grandes actrices de tous les temps, une interprĂšte mythique des plus grands dramaturges comme Racine, Shakespeare ou Edmond Rostand. Jean Cocteau inventa pour elle l’expression « monstre sacré ». CĂ©lĂšbre pour son talent exceptionnel mais aussi pour son style de vie flamboyant.
L'Exposition est organisĂ©e de maniĂšre chronologique, permettant de suivre l'Ă©volution de sa carriĂšre depuis ses dĂ©buts jusqu'Ă  sa consĂ©cration en tant que comĂ©dienne renommĂ©e. Des photographies, des affiches, des costumes et des objets personnels (plus de 600 Ɠuvres) sont exposĂ©s, offrant un aperçu captivant de sa vie sur scĂšne et en dehors.
Mais l'Exposition ne se limite pas à sa carriÚre théùtrale, elle explore également ses talents multiples en tant que sculptrice et peintre. Des sculptures et des tableaux créés par elle sont exposés, révélant son talent artistique et sa créativité.
De plus, l'Exposition met en évidence l'influence durable de Sarah Bernhardt sur le monde du théùtre et de la culture en général. Son style de jeu novateur, son charisme et sa personnalité extravagante ont fait d'elle une icÎne et ont inspiré de nombreux artistes par la suite.
L'Exposition met également en évidence l'influence de Sarah Bernhardt en dehors du monde du théùtre. Elle était une femme engagée et avant-gardiste, qui s'impliquait dans des causes sociales et politiques importantes de son époque. On découvre comment elle a utilisé sa renommée pour défendre des idéaux tels que les droits des femmes, la liberté d'expression et la justice sociale.
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Notre conseil : Si vous voulez apprĂ©cier au mieux cette Exposition, nous vous conseillons formellement 1. de ne surtout pas venir un week-end, 2. de choisir plutĂŽt l’heure du dĂ©jeuner et enfin, 3. d’opter pour une visite guidĂ©e. C’est ce que nous avons fait et ne l’avons pas du tout regrettĂ©.
Il y a beaucoup d’Ɠuvres exposĂ©es et notre guide (c’était une femme, elle a un micro et nous un casque, ce qui est trĂšs pratique car on peut bouger et s’éloigner un peu du petit groupe, nous Ă©tions 5
), a dĂ©jĂ  fait une sĂ©lection des Ɠuvres qu’elle va commenter. MalgrĂ© cela, la visite a quand mĂȘme durĂ© 1 heure et demi. Mais rien ne vous empĂȘche ensuite de retourner dans l’Exposition et de vous attarder ici ou là

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MUSÉE DU PETIT PALAIS, Paris 8e Du 14 avril 2023 au 27 aoĂ»t 2023 Tarifs : EntrĂ©e 15€ / SupplĂ©ment visite guidĂ©e : 7€ Tous les jours (sauf lundi et jours fĂ©riĂ©s) 10h-18h, vendredi et samedi jsq 20h
La réservation sur Internet : fortement conseillée.
Station de Métro : Franklin Roosevelt
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AprÚs la visite nous avons voulu déjeuner dans le charmant petit salon de thé du Petit Palais. Ils ont changé la carte et les propositions salées ou sucrées sont trÚs sympas. Malheureusement, à 14h30, il y avait un monde fou qui faisait la queue.
Du coup, nous avons remontĂ© les Champs pour retourner Ă  l’« Alsace », pas trĂšs loin de notre station de MĂ©tro, mais le fond de l’air Ă©tait trop frais pour manger sur la terrasse, mĂȘme couverte du restaurant.
Finalement nous avons atterri Ă  l’« EntrecĂŽte », rue de Marignan, juste en face de l’ex-Pizza Pino, en plein travaux. L’« EntrecĂŽte » est une imitation du « Relais de l’EntrecĂŽte », rue Marboeuf
 et c’est UNE CATASTROPHE ! La formule semble la mĂȘme : une entrecĂŽte dĂ©coupĂ©e, servie avec des pommes allumettes, accompagnĂ©e de la fameuse sauce dont la recette est secrĂšte
 mais qui n’a rien Ă  voir avec l’original ! Heureusement les pommes allumettes n’étaient pas trop mauvaises, c’était dĂ©jĂ  ça !
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princesssarisa · 11 months ago
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Prince Avenant - an old-fashioned word for "good-looking", literaly means "looks pleasant and friendly"
No wonder Jean Cocteau used this name for Beauty's handsome but antagonistic suitor in the classic 1946 La Belle et la BĂȘte! (The prototype character for Disney's Gaston.)
Prince Alidor - not an expert in etymology but a brief search tells me it comes from te Latin "aldo" which means "old" or "ancient". While very rare today it was a common fictional name in the 17th century of France.
Nicolas Isouard's opera Cendrillon uses this name for the counselor/magician who takes the place of the Fairy Godmother. The libretto for Rossini's later and now better-known Cinderella opera, La Cenerentola, is based on the libretto of Isouard's version, and Latinizes the name as Alidoro. Since "ali d'oro" means "wings of gold" in Italian, I've seen that meaning applied to the La Cenerentola character's name, because it suits his "guardian angel" role.
When @paexgo-rosa asked me about the meanings of the Disney Princes names, I wasn't able to give one for Cinderella's Prince, because the Disney version doesn't name him.
I don't like to call him Prince Charming: that's just a cultural nickname for all fairy tale princes.
Fortunately, there are plenty of other Cinderella adaptations that do give the prince a name, so I thought I'd share those names' meanings.
Christopher (his name in every version of Rodgers and Hammerstein's musical, and presumably Disney's 2015 film too, since "Kit" is usually short for Christopher): "Bearer of Christ."
Henry (his name in the Faerie Tale Theatre adaptation and the film Ever After: A Cinderella Story): "Home ruler."
Charles (the film The Glass Slipper and the anime Cinderella Monogatari): "Free man."
Charmont (Massenet's opera Cendrillon and the book and film Ella Enchanted): "Charming."
Ramiro (Rossini's opera La Cenerentola): "Renowned councilor" or "great judge."
Arthur (the Muppets' Hey, Cinderella!): "Bear" or "bear king."
Edward (the film The Slipper and the Rose): "Wealthy guard."
John (the anime My Favorite Fairy Tales): "God is gracious."
Felipe (the series Happily Ever After: Fairy Tales for Every Child): "Horse lover."
Nicolo (the musical A Tale of Cinderella): "Victory of the people."
Leonhard (the MĂ€rchenperlen adaptation): "Brave as a lion."
Viktor (the Sechs auf einen Streich adaptation): "Victorious."
Theodore (Deutscher's opera): "Gift from God."
Sebastian (Lloyd Webber's musical): "Revered."
Robert (the Sony/Amazon movie musical): "Bright fame."
For that matter, let's look at the meanings of his full name in the Rodgers and Hammerstein musical:
Christopher Rupert Windermere Vladimir Karl Alexander Francois Reginald Lancelot Herman Gregory James
Christopher: "Bearer of Christ."
Rupert: "Bright fame."
Windermere: "Winand's lake."
Vladimir: "Great ruler" or "peaceful ruler."
Karl: "Free man."
Alexander: "Defender of mankind."
Francois: "Frenchman."
Reginald: "Ruler's advisor."
Lancelot: "Javelin" or "servant."
Herman: "Army man."
Gregory: "Vigilant."
James: "Heel-grabber" or "supplanter."
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labadira · 3 years ago
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La Badira   I   Jean Cocteau Suite
Each of our 6 Legend suites with an area of 160 m2 will give you a unique experience. The private swimming pools overlooking the sea and heated in winter, will bring you zenitude and serenity. In the cold season, you will relax by the fire, near the fireplace.
Grand French artist who marked the XXth century, Jean Cocteau was the visionary and impresario of his time.
Charmed by Hammamet, which at that time was a small fishing town, Jean Cocteau stayed there several times and was inspired to create his literary and artistic works.
To art and serenity lovers, the Suite Jean Cocteau will seduce you with its unique atmosphere and will transport you into the artistic world of the 50s !
Concept
Suites
Dining
SPA by Clarins
Events
Experiences
Contact
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la-cocotte-de-paris · 4 years ago
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I'm feeling in a ✹social✹ mood so if anyone likes L'Aigle Ă  deux tĂȘtes then I made a playlist inspired by it! :)
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possiblu · 3 years ago
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songs to smoke on the back porch to
delicious things - wolf alice
pretty girlz - willow
sad girl - lana del rey
blue jeans - lana del rey
holy - king princess
why do i cry - margo guryan
in a sentimental mood - duke ellington and john coltrane
cocaine blues - nick drake
more than a woman - bee gees
groupie love - lana del rey
nutshell - alice in chains
the blackest day - lana del rey
the beack ii - wolf alice
blue light - mazzy star
how to disappear - lana del rey
dark but just a game - lana del rey
mystery - jesse jo stark
tulsa jesus freak - lana del rey
art deco - lana del rey
dealer - lana del rey
thunder - lana del rey
female energy pt 2 - willow
stargirl interlude - the weeknd
cinnamon girl - lana del rey
get free - lana del rey
coolest place in the world - suki waterhouse
wild at heart - lana del rey
lovers rock - tv girl
sea, swallow me - cocteau twins
teenage blue - dreamgirl
black bathing suit - lana del rey
cupid - alexandra savior
dandelion - jesse jo stark
angel tears - barrie-james
louise - camille jansen
heaven or las vegas - cocteau twins
salvatore - lana del rey
girlie - alexandra savior
andromeda - weyes blood
the archer - alexandra savior
heaven, california - honey gentry
when he's done - tei shi
only in my dreams - the marias
some things cosmic - angel olsen
euphoria - dianna lopez
cherry - lana del rey
the blonde - tv girl
religion - lana del rey
in my feelings - lana del rey
savior complex - phoebe bridgers
vanilla baby - billie marten
mary magdalene - fka twigs
prophet - king princess
nectar of the gods - lana del rey
https://open.spotify.com/playlist/2E0QCaQEMPYRBPIKhWUrT7?si=97XIi-egSPanXEVi3KVTbg&pt=2990d9cfc6e2acf053f805a7b3de2ef9
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for @purpleratbastard
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