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graffitistreetheart · 2 years ago
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Envie de prendre le maquis ? Rejoins l’une des 42 ZAD ! Histoire de montrer à tous les darmaniacs que leur violence n’empêchera pas nos mondes d’exister. Samedi 25 Mars à Sainte-Soline la république a une fois encore montré son vrai visage. Non à l’état terroriste ! Plus de liens utiles ici https://youtu.be/7MxODI4IGV0
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ezechiel5172 · 2 years ago
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the-bjd-community-confess · 4 years ago
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About Japan D0ll Direct (JDD) being untrustworthy: they have been caught more than once using photos from listings from online stores that anyone can buy from without a proxy (like dollyterria and mandarake) but advertising it as their own sale that they stick a $150+ fee on. Until they were called out about it they did not disclose in anyway that those (literally active on the other sites) listings weren’t theirs and they were very rude to the person who called them out. They were literally profiting off other websites listings, charging gullible people $150+ for them to press add to cart for them. Their fees for proxying are also absurd.
I also think it’s a huge red flag that they take deposits/preorders for dolls that don’t even have their release details or info released (like the Frozen SDs) and offer proxies for get lottery dolls from D0lpa, something there is NO GUARANTEE OF (because it’s a lottery??) The only reason they get business is because people think they’re the only option. I see people defend them a lot and I think it’s only because they need a way to justify the ridiculous markup they paid for their DreamCh0ice DD.
Sure, if all you want is a DreamCh0ice they might not SCAM you, just fleece you on fees and have really bad communication with you. But anyone needing a proxy for a Japan exclusive doll release should go with ayumistg or sophi3beardreamchoice (those are their Instagram names) instead. Sophi3 has deliberately spread blatant misinfo about doll availability in the past (as a way to get people to think having her proxy dolls is their only option I assume) and to my knowledge has still not acknowledged or apologised for this but she’s not JDD level of suss.
~Anonymous
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julieplouvier · 4 years ago
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Restaurants virtuels pour profits bien réels
par Sabrina El Mosselli, Sacha Tisic, Julie Plouvier 04.12.2020
La crise sanitaire est un accélérateur de repas livrés à domicile ou au travail, un marché de plus de 3 milliard d’euros. Les champions de la livraison Deliveroo et Uber Eats en profitent pour développer des restaurants virtuels, sans table ni chaise.
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Il est midi, c’est le coup de feu des livreurs franciliens à vélo. L’emblématique sac carré sur le dos, le smartphone vissé au guidon, ils pédalent comme des fous pour livrer au plus vite des plats divers et variés. Et notamment, sushis et pokés boll de chez Yoobi, restaurant londonien installé en France début 2019. Installé ? Pas vraiment. Dans l’hexagone, il est possible de déguster les mets japonais de ce restaurant uniquement en livraison. Yoobi est domicilié au 13 rue Latérale à Courbevoie (Hauts-de-Seine). Or derrière cette adresse se cache le géant britannique Deliveroo qui ne se contente plus de livrer des repas mais a créé de toutes pièces des restaurants virtuels.
Les dark kitchen, également appelées cloud kitchen (cuisine virtuelle) ou ghost kitchen (cuisine fantôme), sont des restaurants sans table ni chaise mais dotés d’une grande cuisine et sont conçus uniquement pour la livraison. Du pain béni pour Deliveroo et Uber Eats qui peuvent ainsi asseoir un peu plus leur hégémonie sur le marché de la livraison de repas. “Aujourd’hui, 6% des restaurants référencés sur Uber Eats sont des restaurants virtuels”, indique Manon Guignard, porte-parole de Uber Eats France. Un pari pour l’entreprise américaine dont la filiale française finissait 2019 dans le rouge, avec un déficit de près de 35 000 €. Du côté de Deliveroo France et ses 2,7 millions d’euros de bénéfice, environ 200 restaurants sur les 15 000 partenaires entrent dans cette catégorie.
Un concept, plusieurs réalités
Imaginez, un restaurateur désireux de créer de nouveaux plats. Il peut les ajouter à la  carte de son restaurant ou bien lancer une marque virtuelle, présente uniquement sur les plateformes de livraison. “En 2019, on a reçu un mail de Uber Eats nous incitant à développer ce genre d’initiatives”, raconte Quentin Lacointa, co-gérant de La Manufacture, chaîne de pizzerias toulousaines. Séduit, il lance alors L’Ora della Pizza, Pasta Madre et Salads and the city. Le consommateur trouve ainsi trois marques distinctes sur l’application mais les produits sont tous confectionnés dans les mêmes cuisines. “Ça permet d’amortir les coûts fixes, ce n’est que du bonus”, assure-t-il. Depuis 2019, lui et son associé ont lancé cinq marques virtuelles et deux sont dans les tuyaux.
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Autre cas de figure. Un restaurateur veut étendre son rayon de livraison, limité par la situation physique de son établissement. Il souhaite donc fidéliser une nouvelle clientèle. Pour cela, il peut avoir recours à une dark kitchen. À l’image de la trattoria Tripletta, désormais incontournable à Paris et sa petite couronne grâce à Deliveroo. L’enseigne a pris ses quartiers au sein des sites Editions de Saint-Ouen et Courbevoie. “Ça nous permet de couvrir des zones de livraison plus larges, tout en bénéficiant de la notoriété de notre restaurant physique”, atteste Ines Laygoni, responsable d’établissement chez Tripletta. Une enseigne qui s'apprête à ouvrir une nouvelle dark kitchen à Vincennes. “On réduit les coûts, pas de personnel à payer en salle, on fait des économies d’échelle”, fanfaronne Ines Laygoni. Et la qualité dans tout ça ? La responsable est claire, les produits sont similaires. Que ce soit en virtuel ou dans leurs restaurants physiques.
La recette dark kitchen
Une seule cuisine, un seul staff, plusieurs marques virtuelles. Voici l’histoire de l’entreprise sobrement dénommée Dark Kitchen. Jean Valfort, Charles Drouhaut et Jean-François Monfort, les fondateurs sont propriétaires de quatre adresses parisiennes en 2015. Ils veulent alors se lancer dans la livraison. “Nous sommes alors le troisième restaurant à Paris à nouer un partenariat Uber Eats”, précise Charles Drouhaut. Mais l’expérience n’est pas concluante : les plats et le packaging ne sont pas adaptés et l’arrivée des livreurs avec le k-way trempé gêne les clients en salle. Néanmoins les trois entrepreneurs ne veulent pas rater l’eldorado naissant de la livraison : ils achètent alors un local dans le XVème arrondissement et lancent une marque de burgers. Ça fonctionne ! Avec les mêmes ingrédients, quelques ajustements mais toujours dans la même cuisine, ils mettent au point des tacos, puis encore des burgers, du poulet braisé et même des poutines, ce plat québécois à base de frites et fromage. Dark Kitchen prospère et s’installe dans cinq locaux à Paris, Bordeaux et Nice. Après seulement une année d’activité, chaque cuisine envoie en moyenne plus de 100 repas par jour. Mais pour connaître ce succès, il faut s’associer à Deliveroo et Uber Eats. Et les deux champions de la restauration livrée prennent une commission d’environ 30% sur chaque commande. “Un pourcentage énorme”, constate Charles, lucide.
Des taux de commission prohibitifs
“Dans la restauration, l'argent doit circuler autour du restaurateur : vers les producteurs et les salariés. Si on paye des commissions énormes aux plateformes, on est dans l’incapacité de le faire et c’est elles qui s’enrichissent”, dénonce Arnaud Lallement, chef triplement étoilé de L’Assiette Champenoise et signataire d’une tribune parue dans le Journal du dimanche le 28 novembre. Celle-ci est signée par 109 acteurs de la restauration qui réclament une réglementation du marché de la livraison, notamment des commissions. Le taux moyen pour une course Deliveroo comme Uber Eats est de 30%. Ainsi, sur un panier moyen de 25€, 7,5€ vont directement dans la poche des plateformes de livraison. Mais la négociation est possible. « Plus tu es performant, plus tu es en position de négocier », assure Arthur Arlet, responsable développement du Kiosque, restaurant toulousain de nourriture vietnamienne. Cet établissement a rejoint l’aventure de la livraison dès son apparition en France en 2018 et possède désormais sa propre dark kitchen.
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“Le fait d’arriver avec ce concept nous donne une force de négociation”, assure Arthur Arlet. En effet, pensée et optimisée pour la livraison, une dark kitchen est une promesse de performance. “À Courbevoie et Saint-Ouen, les commissions y sont cependant plus élevées car le restaurant ne paye ni loyer, ni capitaux”, justifie Damien Stéffan, porte-parole de Deliveroo France. Mais alors pourquoi les restaurateurs continuent-ils à s’associer à Deliveroo et Uber Eats ? Parce qu’elles combinent une puissance marketing énorme et des compétences logistiques que seules elles possèdent. “Avant, Deliveroo cherchait à nous séduire, maintenant c’est l’inverse”, analyse Inès Laygoni, responsable d’établissement chez Tripletta. Des propos confirmés par Chloé Bouilloux, cheffe de projet sur la plateforme Resto.Paris : “Deliveroo et Uber Eats entretiennent des rapports de force disproportionnés avec les restaurateurs”. Resto.Paris propose une alternative plus éthique dans la restauration livrée. Ils ne prennent en effet qu’une commission de 1% sur les commandes. Bien loin des 30% des géants du secteur.
La quantité plus que la qualité
Raffaele Targusi possède six restaurants Forno Gusto : trois adresses toulousaines, deux parisiennes et une bordelaise. Il y propose de la street food italienne traditionnelle et artisanale. En 2018, il tente l’aventure dark kitchen et s’installe sur le site Deliveroo Editions à Courbevoie. “Je voulais tester une nouvelle zone. Ça m'a permis d’ouvrir mon premier restaurant parisien à Puteaux”, partage Raffaele. “On a beaucoup appris notamment sur les cadences”. Mais son ton change rapidement. “On m’a déjà piqué des idées. Ce sont des cuisines ouvertes donc le concurrent peut voir notre organisation. C’est aussi pour ça que j’ai décidé de partir”, avoue-t-il.
Les marges perçues sont plus faibles que dans la restauration classique. Il faut donc faire des économies sur d’autres postes de dépenses. Pour autant, Raffaele Targusi refuse de se séparer de son pétrin lorsque Deliveroo lui demande d’utiliser de la pâte à pizza congelée. S’ajoute à cela, la pression du volume : “Il fallait toujours produire plus, je n’arrivais même plus à dormir la nuit”, se remémore le chef.
Les dark kitchen ne connaissent pas la crise
Des jeunes qui livrent des repas mais sont contraints de se nourrir aux Restos du Coeur ? C’est le constat fait par Patrice Blanc, président de l’association sur France Inter en novembre. "Ça m'a tellement choqué”, confie Stéphane Méjanès, journaliste gastronomique indépendant, auteur de la tribune parue dans le JDD.
“Avant, ce job payait bien. Aujourd’hui, je ne pense plus pouvoir en vivre”, témoigne Yvan Bourrut, 32 ans, livreur chez Deliveroo depuis 2016. Sous le statut d’auto-entrepreneur, les livreurs doivent financer eux-mêmes leur matériel et ne bénéficient pas de protection sociale. Yvan a mis huit mois à amortir le vélo électrique dans lequel il a investi. “Les plateformes dévalorisent le métier de livreur, le précarise en les rémunérant à la course sans compter le temps d’attente”, déplore Chloé Bouilloux, cheffe de projet sur la plateforme Resto.Paris.
A l’image des GAFA, ces plateformes ne payent pas d’impôts en France. Et elles bénéficient régulièrement de levées de fonds de plusieurs millions d’euros. En 2019, Amazon a investi 575 millions de dollars dans Deliveroo. “Les plateformes jouent de manière déloyale. Elles reçoivent des millions et les livreurs sont sous-payés”, dénonce Stéphane Méjanès. “Je pense que ces sociétés profitent du fait que personne n'ait le choix, tout particulièrement à l'heure actuelle”, renchérit le chef étoilé Arnaud Lallement. Néanmoins, il se montre confiant quant à l’avenir des restaurants classiques : “Je pense que cette vie de plaisir n'est pas menacée par les plateformes. Une grande occasion se célèbre difficilement devant des plats à emporter”. Il comprend cependant que les dark kitchen puissent séduire les restaurateurs : “Aujourd'hui c'est si compliqué pour un jeune de s'installer. C'est une bonne façon de se tester”.
Après avoir ubérisé les déplacements en ville et l’hôtellerie, les géants de l’internet s’attaquent désormais à la restauration. Leur recette ne change pas. À eux les profits. Leurs sous-traitants devront se contenter de la précarité.
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hcdahlem · 6 years ago
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Le JDD consacre une pleine page à État de nature, le premier roman de Jean-Baptiste de Froment, «une farce politique et philosophique, une fable comique et tragique». Marie-Laure Delorme a beaucoup aimé la manière dont «Jean-Baptiste de Froment raconte, dans une œuvre écrite bien avant la révolte des Gilets jaunes, une France irréconciliable. Peuple contre élite, campagne contre ville, riche contre pauvre, technocratie contre terrain, obéissance contre révolte, bien public contre intérêts privés. État de nature contre état civil. À la fin, comme dans un château de cartes, tout s’écroule.» Ma chronique est à suivre. #etatdenature #jeanbaptistedefroment #editionsauxforgesdevulcain #auxforgesdevulcain #hcdahlem #roman #livre #lecture #books #littérature #lire #livresaddict #lectrices #lecteurs #lecteurscom #bouquiner #livresque #rentreelitteraire #rentree2019 #RL2019 #primoroman #premierroman
https://collectiondelivres.wordpress.com/revue-de-presse/
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azveille · 5 years ago
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Opinion | La France, malade de son système de santé
La perception est une réalité en politique. À la veille des élections municipales, des régionales et des présidentielles de 2022 en ligne de mire, l’exécutif est obsédé par la perception que le pays a des réformes en cours. (Par Jeannick Tarrière, présidente du comité scientifique du CRAPS)
En pleine contestation sociale des gilets jaunes, en février 2019, Edouard Philippe a écrit à ses ministres pour leur demander, de s’impliquer personnellement dans la mise en œuvre des réformes et particulièrement celles appelées « objets de la vie quotidienne », qui produiront un « effet concret sur la vie des Français ». Il s’agit de montrer aux Français que leur vie quotidienne est en train de changer. Un décret en septembre dernier, est venu adjoindre à chaque ministre, un conseiller « delivery unit » chargé de veiller à la bonne exécution des réformes et à leur traduction dans la vie quotidienne.
La santé touche le quotidien de l’ensemble des français : avoir un médecin traitant, obtenir rapidement un rendez-vous, accéder à un diagnostic, à des soins médicaux spécialisés dans un délai approprié à leurs besoins, assurer le retour ou le maintien à domicile, prévenir. Autant d’attentes qui doivent être satisfaites au même niveau de qualité sur l’ensemble de notre territoire.
Interrogées sur les sujets à prioriser pour les mois qui viennent, 82 % des personnes ont mis la santé comme sujet prioritaire*. Ils sont de plus en plus nombreux à éprouver les failles du système, au quotidien. En France, 20 millions de personnes sont atteintes d’une maladie chronique comme le diabète, l’insuffisance rénale chronique terminale ou une pathologie respiratoire chronique (asthme, BPCO). Le nombre de consultations en ville disponibles de médecins généralistes a baissé de 15 % en 15 ans, alors même que la population vieillissait, que l'accès aux spécialistes est devenu de plus en plus difficile. Les cabinets médicaux comme les services d'urgence ou les établissements médico-sociaux sont saturés.
Les professionnels de santé sont épuisés. Alors que d’ordinaire, ils font preuve d’une résilience remarquable, ils sont en colère et défendent une certaine idée de leur métier. D’une bataille sociale, ils en ont fait une bataille politique celle du soin, qui relayée par l’opinion publique, sera au cœur de l’acte II du quinquennat.
De nouveau, la peur de la rue, oblige le Gouvernement à délivrer dans l’urgence. En 25 ans, 42 titulaires du poste de ministre de la santé se sont succédés et autant de réformes ont été portées par les uns et par les autres. Emmanuel Macron, lui-même, a inscrit à l’agenda de la XV ème législature une vaste réforme systémique de l’organisation du système de santé, qui ne figurait pas dans son programme.
Si Molière réapparaissait, au moment du 400 ème anniversaire de sa naissance, il ne prendrait plus comme objet de satire les médecins mais critiquerait le « galimatias » et le verbiage des « imperium d’autorités dégradées et de personnalités faibles » qui ont inspiré ce champ de réformes.
Le champ de réformes des 20 dernières années a miné la vocation de nos soignants. Il aura fallu attendre la rentrée 2019 pour s’apercevoir que pour soigner, il faut un médecin, des professionnels de santé. Comme disait Montesquieu, “Ce n'est pas les médecins qui nous manquent, c'est la médecine. ”. Le soin n’est pas seulement, un acte technique, c’est le premier acte de solidarité. Dans un contexte qu’il sait inflammable, le Président, déterminé à poursuivre les réformes, cherche à désamorcer les conflits et se prépare à jouer la carte de l’État protecteur.
Le système de santé est un pilier de l’État-providence. Or, justement parce que notre système fait partie de notre patrimoine, nous devons l’adapter aux nécessités de notre temps. À cet égard, Pierre Laroque rappelait fort à propos, qu’aucune organisation de la Sécurité sociale n’est viable si elle ne répond pas aux traditions nationales, si elle ne répond pas aux conditions psychologiques et économiques du pays.
Il est temps d’admettre que sur nos sujets de santé et de Protection sociale, il nous faut réarmer le présent comme dirait Pierre Rosanvallon. L'impuissance naît de l'impensée.
Parce que c’est ce qu’attendent nos concitoyens. Parce que désormais, « la Sécurité sociale fait partie de l’identité de la France et du patrimoine des français. Elle a sa place dans notre Histoire, comme dans notre quotidien. Elle exprime notre génie national » **. Ensuite, parce que c’est ce qu’on attend d’une grande nation et c’est ce que nous devons aussi bien aux patients qu’à celles et ceux qui ont dédié leur vie aux soins de l’autre.
Jeannick Tarrière, Présidente du Comité scientifique du Cercle de Recherche et d’Analyse sur la Protection Sociale
*Sondage IFOP pour le JDD réalisé les 24 et 25 octobre 2019 
**Prononcé du Discours Agnés Buzyn pour les 50 ans de la Sécurité sociale
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reseau-actu · 5 years ago
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Alors que le gouvernement envisage de sortir l'injure et la diffamation de la loi de 1881 sur la liberté de la presse, syndicats et sociétés de journalistes, collectifs et associations alertent les parlementaires sur l'entrave à la liberté d'informer que constituerait une telle réforme.
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Tribune. L’enfer est pavé de bonnes intentions. Sous le prétexte de lutter contre les «discours de haine» sur Internet, le gouvernement envisage de sortir l’injure et la diffamation de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse, pour faire rentrer ces délits de presse dans le droit pénal commun. Annoncée par la ministre de la Justice, Nicole Belloubet, confirmée par le ministre de la Culture, Franck Riester, cette réforme porterait un coup extrêmement grave à la liberté de la presse, garantie par ce texte fondateur de la liberté d’expression.
Sortir la diffamation de la loi de 1881 reviendrait à vider de sa substance cette loi, et à remettre en cause le principe fondamental de ce texte selon lequel, en matière d’expression, la liberté est le principe et le traitement pénal son exception. Aujourd’hui, les délits de presse sont jugés essentiellement par des sections spécialisées, comme la 17e chambre à Paris, considérée comme «la chambre de la presse». Faire basculer les délits de presse dans le droit pénal commun reviendrait à contrecarrer les acquis de la jurisprudence en matière de droit de la presse, qui permet aux journalistes de faire valoir leur bonne foi en démontrant le sérieux de leur enquête, devant des magistrats spécialisés.
Comparutions immédiates
Cette réforme aurait pour conséquence de fragiliser l’enquête journalistique, en facilitant les poursuites aujourd’hui encadrées par le délai de prescription de trois mois, et une procédure très stricte, volontairement protectrice pour les journalistes. A l’heure des intimidations, rendre possibles des comparutions immédiates pour juger les journalistes enverrait un message extrêmement fort aux groupes de pression divers et variés, aux ennemis de la liberté, à tous ceux qui ne supportent pas la contradiction et ne rêvent que d’une presse et des médias aux ordres.
Ce gouvernement a-t-il un problème avec la liberté de la presse ? Il semblerait que oui. La transposition de la directive européenne sur le secret des affaires, votée par cette majorité, a ouvert une nouvelle voie aux lobbies, un nouvel outil dans l’arsenal juridique pour multiplier les procédures-bâillons. La loi fake news, qui intime au juge des référés de «dire la vérité» en quarante-huit heures, et élargit encore les prérogatives du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA), porte en elle les germes de la censure. Et le projet annoncé de réforme de l’audiovisuel annonce un nouveau renforcement des compétences du CSA sur le champ de l’information. Faut-il le rappeler ? Cet organisme dont les membres sont nommés par le pouvoir politique n’a rien d’une instance indépendante.
Enfin, les récentes déclarations du secrétaire d’Etat au numérique, Cédric O, malgré son rétropédalage sur la création d’un conseil de l’ordre des journalistes, sont plus qu’inquiétantes.
Violences policières et déni
Dans la logique d’une dérive répressive qui remonte à 2015 et la loi renseignement, déjà attentatoire à la protection des sources des journalistes, garantie par la loi de 1881, cette nouvelle menace arrive dans un contexte très inquiétant pour la liberté d’informer en France. Depuis le 17 novembre et le début du mouvement des gilets jaunes, les violences exercées contre des reporters de terrain, condamnées par les organisations syndicales, n’ont suscité de ce gouvernement qu’indignation sélective et inaction: indignations contre les violences de certains manifestants, déni des violences policières exercées en marge des manifestations contre des photographes et/ou vidéastes couvrant le mouvement social. On ne compte plus les journalistes bousculés, matraqués, gazés, blessés par des tirs de LBD ou des éclats de grenades de désencerclement, le matériel de protection confisqué, les appareils photos cassés. Et les arrestations aux relents arbitraires. Les nombreux signalements à l’IGPN d’incidents divers n’ont pas, à ce jour, été suivis d’effets.
Protection des sources malmenée
Enfin, ces dernières semaines, la tentative de perquisition des locaux de Mediapart, et les auditions de huit journalistes par les services de la DGSI dans le cadre des Yemen Papers, et de «l’affaire Benalla» ont démontré que la protection des sources des journalistes, pierre angulaire de la liberté de la presse, était une notion étrangère au ministère public et niée par les pouvoirs publics. Rongée par une précarité galopante, malmenée par une partie des employeurs qui ne respectent pas le code du travail et la convention collective des journalistes, la profession n’a pas besoin de muselière. Elle réclame au contraire un respect de son statut, des conditions de travail et des moyens dignes de sa mission d’information du public, de nouveaux outils pour renforcer son indépendance, sa crédibilité, et reconquérir la confiance du public, à l’heure de la concentration des médias, du tout-numérique, et du tout-info-en-continu. Elle réclame de vraies mesures pour garantir le pluralisme des médias.
Nous, représentants des syndicats de journalistes, des sociétés de journalistes, des sociétés de rédacteurs, des collectifs et des associations, journalistes permanents ou rémunérés à la pige, photographes, vidéastes, titulaires d’une carte de presse ou non, nous dénonçons l’ensemble de ces atteintes à la liberté d’informer, et mettons en garde les parlementaires sur les dangers d’une réforme de la loi de 1881.
Signataires : les syndicats de journalistes SNJ, SNJ-CGT, CFDT-Journalistes et SGJ-FO ; les sociétés de journalistes (SDJ) de TV5 Monde, RFI, France 2, France Culture, FranceInfoTV, M6, Premières Lignes, 20 Minutes, Challenges, les Echos, le Figaro, BFM TV, Télérama, Courrier international, RTL, RMC, LCP, le Parisien, France Info, France 24, France 3 National, TF1, France Inter, l’Express, la Tribune, le JDD, Paris Match, Mediapart, de l’Agence France Presse (AFP) ; la Société des journalistes et du personnel de Libération ; la société des journalistes de LCI, la Société des personnels de l’Humanité ; les Sociétés de rédacteurs (SDR) de l’Obs, France Soir, Europe 1 ; la société civile des journalistes de Sud Ouest ; l’Association de la Presse judiciaire (APJ), l’Association des journalistes de l’information sociale (Ajis), l’Association des journalistes économiques et financiers (Ajef), l’Association des journalistes scientifiques de la presse d’information (AJSPI), l’Association des journalistes Nature et Environnement (AJNE), l’Association des journalistes européens (AEJ); la Société civile des auteurs multimédia (SCAM) ; l’Union des photographes professionnels ; les collectifs Informer n’est pas un délit, YouPress, les Incorrigibles, Extra Muros, Profession: Pigiste, le collectif des collectifs Ras la plume; les clubs de la presse de Bretagne, de Lyon et de sa région, d’Occitanie.
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akata-u · 6 years ago
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Le patron de la SNCF Guillaume Pépy veut améliorer le rapport qualité-prix des cartes de réduction de ses voyageurs. Dans une interview au JDD, il a fait plusieurs annonces: points de ventes, petites et grandes lignes, innovations...
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universallyladybear · 6 years ago
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blogpresso · 7 years ago
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Macron confronté à la dure réalité pour sa première rentrée
+VIDEO. Trois mois et demi après son élection, le Président entre dans le vif du sujet. Dernière ligne droite pour la loi travail et le budget 2018 alors que la popularité d’Emmanuel Macron décroche.
La vraie rentrée a lieu ce lundi. Une semaine après son retour à l’Elysée et après une tournée mouvementée en Europe de l’Est (lire page 7), Emmanuel Macron convoque ce lundi à l’Elysée un séminaire gouvernemental la veille du rendez-vous annuel avec les ambassadeurs. Du Premier ministre, Edouard Philippe, aux secrétaires d’Etat, toute l’équipe gouvernementale sera au rendez-vous, pour marquer la rentrée et la sortie de la période des 100 jours depuis son élection.
« Ce séminaire marque l’entrée dans une nouvelle phase, la projection dans l’année 2018 », explique-t-on à l’Elysée, où on estime que la feuille de route de ces 100 premiers jours « a été remplie ». De fait, les premières semaines d’Emmanuel Macron à l’Elysée ont été beaucoup plus mouvementées que prévu, entre la démission des ministres Modem, le départ du chef d’état-major des armées et les divers couacs.
Avec la réforme du Code du travail qui entre dans sa dernière ligne droite – les ordonnances seront présentées ce jeudi – et le budget 2018 qui sera présenté fin septembre, le quinquennat commence vraiment maintenant. Emmanuel Macron va enclencher des réformes structurelles (retraites, logement), qui suscitent déjà des oppositions virulentes. Son environnement est sous tension. Dans les sondages de popularité, le président de la République décroche. Il a perdu 14 points de « satisfaits », à 40 %, dans le baromètre Ifop publié dimanche par le « JDD ». Après avoir perdu 10 points en juillet selon ce même baromètre, il bat ainsi le record détenu par Jacques Chirac en 1995. « Il y a une difficulté, mais il ne faut pas regarder uniquement les sondages pour gouverner. Certains l’ont fait et ils se sont plantés », a déclaré ce dimanche sur BFMTV le porte-parole du gouvernement, Christophe Castaner.
Obligation d’explication
De leur côté, les critiques sont montées d’un cran, et viennent de partout. La semaine dernière, Emmanuel Macron s’est vu attaqué par François Hollande sur la réforme du Code du travail, par François Bayrou – pourtant un allié politique – sur « le flou sur la direction prise », sans oublier Alain Juppé, qui a réuni ses partisans le week-end dernier à Bordeaux. « Je ne sais pas ce que c’est le macronisme », a taclé le maire de Bordeaux dans une interview à « Sud Ouest ». Il a jugé « contrasté » le bilan des premières semaines d’Emmanuel Macron.
Ce dernier a une obligation d’explication. Selon son entourage, il devrait s’adresser aux Français avant la mi-septembre. Il souhaiterait s’exprimer de façon beaucoup plus régulière, selon des confidences qui auraient été faites à des journalistes lors de son périple en Europe de l’Est. D’un président partisan des « cartes postales » et ne sortant pas du cadre prévu lors de ses points de presse thématiques, notamment lors de ses rendez-vous internationaux, Emmanuel Macron semble prêt à se muer en un pédagogue. Le séminaire de ce lundi sera aussi l’occasion pour lui de demander à ses ministres de mieux expliquer leurs feuilles de route et d’être plus présents. A part quelques exceptions, comme le ministre de l’Education, Jean-Michel Blanquer (lire page 3), rares sont les ministres issus de la société civile, à avoir été identifiés.
Après avoir fait sa rentrée jeudi dernier sur BFMTV, Edouard Philippe a prévu de son côté d’adopter un rythme de croisière d’une intervention médiatique par semaine. Il sera ce jeudi l’invité du 20h sur France 2, dans la foulée de la publication des ordonnances sur le Code du travail.
Ce qui se joue en ce mois de septembre – le succès de la réforme du travail, les arbitrages du budget – sera déterminant pour la suite du quinquennat. S’exprimant jeudi dernier devant la communauté française de Bucarest, Emmanuel Macron a fait un long plaidoyer pro domo pour rappeler sa volonté non pas de réformer mais de transformer le pays. Il doit maintenant passer aux actes.
Grégoire Poussièlgue, Les Echos
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reseau-actu · 6 years ago
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La liste des dons reçus par Emmanuel Macron et En Marche pendant la présidentielle, que le JDD a consulté, confirme l'absence d'ancrage populaire du mouvement.
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Avant son élection, Emmanuel ­Macron avait proclamé : "J'ai créé un mouvement sans aucune subvention publique. Chez moi, on ne vit pas du contribuable!" Aussi, pour financer son raid audacieux sur l'Élysée, son mouvement s'était-il lancé, à la manière d'une start-up, dans une course aux fonds privés, mobilisant ses réseaux dans la nouvelle économie et dans la haute finance. Un an et demi plus tard, la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP) a achevé l'examen des 74.702 dons récoltés dans ce cadre entre mars 2016 (date de la création officielle d'En marche) et l'élection du 7 mai 2017.
Lire aussi - Dons suspects à En Marche : pourquoi le parquet a ouvert une enquête
Cet inventaire dessine une carte des réseaux macronistes de la première heure aux disparités significatives, qui ne dissipe pas - c'est peu dire - l'impression d'un président choisi par la "France d'en haut".
1,2% des dons ont rapporté 48% de la somme totale
En effet, si des milliers de dons modiques ont été récoltés, notamment via des paiements en ligne, le montant total qu'ils ont constitué (1,7 million) apparaît marginal au regard des sommes versées par quelques centaines de mécènes fortunés. Ainsi, 1,2% des dons - c'est-à-dire 913 dons d'un montant égal ou supérieur à 5.000 euros - ont rapporté 6,3 millions d'euros, soit 48% du total, pour un montant de don moyen de 6.888 euros. Parmi eux, 663 dons au parti ont atteint le plafond légal de 7.500 euros et rapporté 4,9 millions. La masse des soutiens financiers au mouvement se concentre sur Paris et sa proche banlieue (56% des dons) et quelques capitales étrangères (14%).
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reseau-actu · 6 years ago
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Le secrétaire d'État chargé des relations avec le Parlement aurait connu une jeunesse mouvementée, selon Le Journal du Dimanche.
Ancien maire de Forcalquier devenu député puis délégué général de La République en marche et secrétaire d'État chargé des relations avec le Parlement, Christophe Castaner est aujourd’hui un homme qui fait partie d’un cercle rapproché du président de la République. Et pourtant, qui aurait cru qu’il a connu une jeunesse mouvementée ? Ce dimanche 3 juin, Le JDDlève le voile sur sa face cachée, enfouie dans son passé mais dont certains détails font encore partie de sa vie.
Des jeux de cartes et mauvaises fréquentations
En 2008, Christian Oraison, un caïd des Alpes-de-Haute-Provence, a été abattu de plusieurs balles. Cet homme, surnommé le « Grand Blond » avait été formé par Gaëtan Zampa, l'un des parrains de la French Connection de Marseille des années 1970, mais peu de gens savent qu’il était aussi un proche de Christophe Castaner, révèle Le JDD. « (Christian) Oraison, c'était mon grand frère, mon protecteur », avoue le chef d’En marche au JDD. Et d’ajouter : « Il m'appelait l'étudiant ». Outre, cette fréquentation, le jeune Christophe Castaner s’adonnait aux jeux de cartes. « Le poker était un truc réservé à un milieu interlope », se souvient-il. « A l'époque, il avait quitté le foyer familial », précise Le JDD. « J'ai été sur le fil du rasoir », reconnaît Christophe Castaner.
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Macron en SS : le coup de gueule de Castaner
De ses années méridionales, il a conservé « quelques discrètes cicatrices » et un souvenir : sa chaîne en or, autour du cou. Il s’agit d’un cadeau de sa mère, qu’il a refusé d’enlever malgré les demandes de tous les communicants. « Je ne l'ai jamais quittée. Je la cache en mettant une cravate parce qu'il paraît que sinon, ça fait trop kéké », confie au JDD l'ex-porte-parole du gouvernement.
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reseau-actu · 6 years ago
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Les choix du président illustreront l'équilibre politique de la nouvelle équipe, mais aussi le poids du premier ministre.
Qu'il est loin le temps de la constitution de son premier gouvernement. C'était en mai 2017. Édouard Philippe n'était alors qu'une prise de guerre juppéiste. L'ancien maire du Havre n'eut guère son mot à dire sur le casting de l'équipe initiale, piloté par l'Élysée. Pire, il dut batailler pour ne pas se voir imposer son propre directeur de cabinet par Emmanuel Macron, lequel voulait lui adjoindre les services de Nicolas Revel, ex-secrétaire général adjoint de François Hollande. Le nouveau locataire de Matignon enrôla in extremis son ami, Benoît Ribadeau-Dumas.
Depuis, deux réorganisations ministérielles ont eu lieu, où le poids d'Édouard Philippe s'est affirmé, par petites touches: le 21 juin 2017, avec l'entrée du secrétaire d'État à la Transition écologique Sébastien Lecornu, proche de l'ancien maire du Havre. Puis, le 24 novembre 2017, avec le renfort de Delphine Gény-Stephann, une connaissance du premier ministre, qui travailla dans le même bureau à Saint-Gobain que l'actuel conseiller en communication du chef du gouvernement, Charles Hufnagel.
Le chef de l'État devra-t-il davantage prendre en compte les desiderata de son premier ministre et faire entrer certains de ses proches ?
Moins égratigné par le feuilleton Benalla, moins cabossé dans les sondages que le chef de l'État (un écart record de six points s'est établi en faveur d'Édouard Philippe dans le sondage Ifop pour le JDD, du 25 août 2018), jouissant d'une bonne image dans la majorité, le premier ministre a, pour la première fois, une vraie carte à jouer dans un remaniement. Le chef de l'État devra-t-il davantage prendre en compte les desiderata de son premier ministre et faire entrer certains de ses proches? Ou sera-t-il d'abord soucieux d'équilibre politique, en puisant à gauche, pour compenser le départ du plus célèbre des écologistes?
Dès l'annonce du départ de Nicolas Hulot, Édouard Philippe a en tout cas déclaré sans complexe qu'il jouerait à plein son rôle prévu par la Constitution: «J'aurais l'occasion au cours des jours qui viennent de faire des propositions au président de la République […] et lui proposer des suggestions s'agissant de la composition du gouvernement», a-t-il prévenu, devant les caméras.
Les deux têtes de l'exécutif cogitent, en confiance. «Édouard Philippe a complètement intégré le côté étanche de l'entourage d'Emmanuel Macron», glisse un proche du chef de l'État. Leurs directeurs de cabinet respectifs participent à la réflexion. Lundi, le premier ministre a passé une partie de la journée enfermé dans son bureau. Ce mardi, le petit déjeuner de la majorité autour du chef du gouvernement à Matignon, en présence des présidents de groupe parlementaire LaREM et MoDem devait être reporté. «Le premier ministre donnera à Emmanuel Macron son ressenti sur les ministres, pense savoir un proche du président. C'est lui qui leur a fait passer des entretiens d'évaluation, cet été». Ses critiques n'épargnent pas Jacques Mézard (Cohésion des territoires), Annick Girardin (Outre-mer), Stéphane Travert (Agriculture) et Françoise Nyssen (Culture). Emmanuel Macron suivra-t-il ses avis? Un déjeuner au sommet, est calé, ce mardi.
En coulisses, le premier ministre n'a guère goûté les manœuvres de Ségolène Royal pour se rappeler au bon souvenir de l'exécutif. Considéré comme pronucléaire, l'ancien directeur des affaires publiques d'Areva s'est vu reprocher par Nicolas Hulot son tropisme pour l'atome… «L'autre jour, quand Édouard Philippe a défendu le bilan du gouvernement lors de la motion de censure, il n'a pas eu un mot sur l'écologie», se plaignait début août la vedette d'«Ushuaia», à une journaliste de Libération.
Sa discrétion pendant la polémique sur le prélèvement à la source a également fait jaser.
Sa discrétion pendant la polémique sur le prélèvement à la source a également fait jaser. «Il est quand même ahurissant de voir le chef de l'État et son ministre des Comptes publics Gérald Darmanin se renvoyant la balle sur la question du prélèvement à la source, sans que le premier ministre intervienne, note un ancien conseiller de Matignon de l'ère Hollande. C'était à lui de faire la police et de demander des précisions techniques, pas au président.»
C'est d'ailleurs à l'Élysée qu'a lieu, ce mardi à 11 heures 15, une réunion avec Gérald Darmanin pour faire le point sur l'avancement du chantier. Il faudra de solides arguments au locataire de Bercy pour convaincre Emmanuel Macron, qui doute chaque jour davantage de l'intérêt de déclencher une telle réforme pour 38 millions de foyers fiscaux.
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reseau-actu · 7 years ago
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Bientôt un service national obligatoire à partir de 16 ans ?
Au fond d’un de ses placards, Stéphane a conservé son vieux caban de la marine nationale, deux marinières et le bachi doté du célèbre pompon rouge que portent tous les matelots. Souvenir de ses dix mois de service militaire en 1996. Cinq ans plus tard, Jacques Chirac supprimait ce rendez-vous annuel des jeunes français avec leur armée. Mais Stéphane verra peut-être son fils Yohan, en classe de seconde à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine), figurer sur la liste des nouveaux « appelés ». D’après le JDD, un rapport remis au président de la République suggère en effet d’instaurer un service national obligatoire d’un mois pour tous les jeunes à partir de 16 ans.
Activités sportives, l’enseignement des gestes de premier secours…
Oubliée l’incorporation dans une caserne. Le groupe de travail présidé par un général propose de les accueillir… en internat. Pendant sa campagne électorale, c’est Emmanuel Macron lui-même qui avait proposé d’instaurer un service national universel (SNU) encadré par l’armée pour les 18-21 ans. Ce nouveau service « light », sans la boule à zéro ni le maniement des armes qui se pratiquaient jadis, pourrait comprendre des activités sportives, l’enseignement des gestes de premier secours, l’acquisition des réflexes en cas de situation de crise et un rappel des valeurs de la République et des valeurs civiques.
« On apprend déjà le civisme au collège et au lycée, alors ça ne sert à rien de nous le rabâcher, estime Yohan, le collégien rueillois. Mais le fait d’être éloigné un mois de nos familles pour apprendre les premiers secours, la discipline de la vie au pensionnat et peut-être découvrir de nouveaux amis, ça nous permettra peut-être de gagner en maturité ».
« Fils d’avocat ou d’ouvrier, le fait d’être tous dans le même bateau, ça ne peut pas être une mauvaise chose, estime Matteo, un jeune parisien qui aura bientôt dix-huit ans. Ce sera toujours mieux que la journée d’appel à la défense qui ne dure qu’une journée et ne sert à rien ».
« Ce n’est pas en mélangeant des jeunes pendant un mois que l’on va favoriser la cohésion sociale »
Une fois achevé leur service obligatoire d’un mois, les jeunes qui le souhaiteront pourraient participer à une phase optionnelle tournée vers l’engagement dans le milieu associatif. Une option qui plairait bien à Julia, collégienne de 13 ans à Paris. « Je participe déjà à des ventes de cartes postales chez Emmaüs car ça me plaît beaucoup d’aider les gens dans le besoin, confie l’adolescente. Alors je trouve que ce serait une bonne chose que l’on nous donne la possibilité de nous engager en prenant un tout petit peu de notre temps ».
Mais pour certains élus, instaurer ce SNU n’est pas raisonnable et sera sans grand effet. « Il faudra accueillir chaque année 800 000 jeunes, donc réhabiliter des internats et engager des dizaines de milliers d’encadrants, ce qui coûtera plusieurs milliards, estime le député LR François Cornut-Gentille, rapporteur du budget de la défense. Certes, la société se fracture et les différences entre les classes s’accentuent. Mais ce n’est pas en mélangeant des jeunes d’horizons différents pendant un mois dans un internat que l’on va favoriser la cohésion sociale ».
Emmanuel Macron a pourtant redit en février qu’il tenait à respecter sa promesse de campagne. Ce dimanche, l’Elysée se contentait d’indiquer que « le groupe de travail a terminé sa réflexion » et que le président allait « examiner » ces recommandations.
LIRE AUSSI >Service national : un rapport parlementaire très loin de la promesse de Macron
Article complet: leparisien.fr — http://www.leparisien.fr/societe/bientot-un-service-national-obligatoire-a-partir-de-16-ans-29-04-2018-7689996.php
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reseau-actu · 7 years ago
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Amazon-Sytème U : les distributeurs français doivent-ils s'alarmer ?
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Le géant américain de commerce en ligne Amazon envisage de développer son offre dans l'alimentaire en France, a-t-on appris de Frédéric Duval, le directeur France, dans les colonnes du «JDD». Et Système U poursuivrait des discussions sur une éventuelle alliance avec Amazon, a annoncé le président du groupement de commerçants indépendants.
Avec 250 millions de produits, 300 millions de clients et un objectif de capitalisation boursière de 1.000 milliards de dollars, rien ne semble pouvoir résister à l’Attila du commerce. Le groupe ne pèse-t-il pas deux fois Walmart, le numéro un mondial de la distribution, et 34 fois Carrefour, le leader européen ?
En France, l’entreprise ne fait pas mystère de ses ambitions. Un sixième centre de distribution vient d’ouvrir après ceux de Saran près d’Orléans, Douai, Boves à côté d’Amiens, Chalon-sur-Saône et Montélimar. De quoi inonder un peu plus le marché hexagonal où le géant de Seattle revendique déjà 24 millions d’acheteurs.
Une menace, vraiment ?
Face à cette invasion, les représentants de la grande distribution française – Carrefour, Casino, Auchan et consort – mettent en garde le politique : vouloir limiter le nombre de nouveaux magasins en périphérie, comme le souhaitent beaucoup d’élus, reviendrait à pénaliser les distributeurs français et à laisser le champ libre à Amazon.
De l’Assemblée au Sénat en passant par les administrations, l’argument est martelé à l’envi, sur tous les modes, sur tous les tons : les politiques doivent soutenir les enseignes françaises face au grand méchant loup américain. Au point qu’on se prend à douter. La menace que représente la firme de Seattle, et plus largement l’e-commerce, est-elle aussi réelle que la grande distribution se plaît à l’affirmer ? Ou s’agit-il d’un épouvantail destiné à convaincre les élus de ne pas compliquer un peu plus la vie déjà difficile des hypers ?
>> Lire aussi : La fin annoncée de l’hypermarché
Notons d’abord que si l’e-commerce repose sur l’achat à distance et la livraison à domicile, ce type de commerce n’a pas attendu l’ère de l’internet pour se développer. La vente par correspondance est une invention du XIXe siècle. À l’époque, personne ne surfe sur le Net : on parcourt un catalogue, on remplit son bon de commande et on l’envoie par La Poste.
Le catalogue a l’épaisseur et le poids d’un bottin téléphonique, le temps pour passer commande et être livré est plus long qu’aujourd’hui, mais à l’époque, le principe qui consiste à commander depuis chez soi séduit déjà des millions de clients. Pour ne citer que les plus grands vépécistes français, La Redoute, Les 3 Suisses et les Éditions Atlas ont connu leur heure de gloire avant d’être doublés par les «dotcoms».
L'ancien monde résiste plutôt bien
L’entrée du commerce dans l’ère numérique n’entraîne pas la disparition du monde ancien. Un moment ébranlé, le commerce physique s’est mis à la vente sur internet. Et ce nouveau canal lui a plutôt réussi. Les sites de la distribution traditionnelle de même que celui de La Redoute restent aujourd’hui largement majoritaires dans le top 15 des sites français les plus visités.
Il est vrai que les eBay, vente-privee et PriceMinister concurrencent moins les commerces traditionnels que le marché de la vente directe, celle de particulier à particulier et de fournisseur à particulier.
Après avoir bâti son succès sur le marché en déclin du disque et sur le marché marginal du livre, Amazon tire désormais une part croissante de ses bénéfices du cloud (hébergement de données) et de la «marketplace». Dans ces deux domaines, les «pure players» ne marchent pas tant sur les plates-bandes du commerce traditionnel qu’ils ne se concurrencent entre eux.
>> Tribune : Comment Amazon pulvérise la concurrence
Le succès du e-commerce est en fait moins spectaculaire que la communication offensive d’Amazon le laisse supposer. Pour quelques superstars qui surperforment en Bourse, combien d’échecs financiers ? Et combien de sites réellement profitables ? Vingt ans après la naissance d’Amazon, le e-commerce ne représente toujours qu’une part marginale du commerce de détail en France, en l’occurrence 9 % du total des ventes en 2017.
Censée nous montrer l’avenir avec quelques années d’avance, il est intéressant de noter que l’Amérique, dans ce domaine, ne fait pas mieux que la France. La part du e-commerce y est exactement la même que chez nous, soit 9 %. Certes, outre-Atlantique, Amazon se taille la part du lion en raflant près de la moitié des ventes sur internet, mais au final, l’entreprise ne règne que sur un marché minoritaire si on le rapporte au marché global des ventes de détail. Et sa position est encore plus faible en France.
Casino a de la ressource
Chez nous, le géant de Seattle doit faire face aux sites de la distribution traditionnelle, et notamment de Casino et Fnac-Darty. Le groupe Casino revendique même la place de numéro 1 pour sa filiale e-commerce, Cdiscount. Qu’en est-il exactement ? Difficile à dire. On ne connaît d’Amazon que l’audience, tandis que Cdiscount met en avant ses chiffres de vente.
>> Lire aussi : Casino ne tient pas ses objectifs en France
Mais une chose est sûre : si la Fnac et Darty misent sur internet pour limiter l’hémorragie de leur clientèle au profit d’Amazon, Cdiscount constitue un formidable outil de conquête pour le groupe Casino sur les marchés les plus porteurs du e-commerce : l’habillement et l’équipement de la maison. Pour Casino, ce business complète utilement celui de ses magasins dont le coeur de métier et le chiffre d’affaires reposent plus que jamais sur l’alimentaire.
L'e-commerce alimentaire, trop marginal, très urbain
Dans le domaine de l’alimentaire, les grandes surfaces traditionnelles résistent bien face au e-commerce. Celui-ci ne pèse que 5 % des ventes dont l’essentiel est, du reste, capté par les sites internet de la grande distribution. Bref, les quelques clients qui ne rentrent pas par les portes d’un magasin cliquent sur son site internet.
Compte tenu des contraintes liées à la spécificité des produits frais et aux capacités de livraison, les perspectives d’évolution restent limitées. Même Monoprix ne joue la carte du e-commerce que dans une minorité de villes centres. Ne parlons pas des zones périphériques ou rurales où la livraison des courses alimentaires reste – et restera longtemps – du domaine de la science-fiction.
Face aux positions occupées par la grande distribution dans le paysage réel comme sur la toile, Amazon fait figure de nain. C’est une chose de livrer des appareils photo, des livres ou des bagages, c’en est une autre d’apporter à domicile des yaourts, de la viande ou des surgelés. D’où l’idée d’Amazon de s’appuyer sur des chaînes de distribution bien réelles. En juin 2017, l’entreprise frappe un grand coup en rachetant pour 13,7 milliards de dollars Whole Foods Market, une chaîne de 460 supermarchés spécialisés dans le bio. À l’annonce de la nouvelle, les cours boursiers de Walmart et de Carrefour chutent respectivement de 6 % et de 3 %.
Mais rien n’est simple. En novembre dernier, le géant américain annonce finalement sa décision d’arrêter Amazon Fresh dans plusieurs villes américaines, son service de livraison alimentaire à domicile, pour procéder à une réorganisation de son offre. Autant de signes qui montrent à quel point, dans le commerce de détail, le passage du numérique au réel semble moins évident que l’inverse.
Franck Gintrand est président de l'Institut des territoires
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Article complet: Les Echos - actualité à la Une des Echos.fr — https://www.lesechos.fr/idees-debats/cercle/cercle-180102-negociation-amazon-syteme-u-le-commerce-francais-doit-il-salarmer-2159430.php#xtor=RSS37
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reseau-actu · 7 years ago
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Pénicaud lève le voile sur son "big bang"
Muriel Pénicaud a promis un “big bang”: la ministre du Travail dévoile lundi sa réforme de la formation professionnelle, censée donner plus de droits aux salariés, mais aussi simplifier drastiquement le système, au risque de fâcher les partenaires sociaux.
Les annonces attendues dans la matinée s’inscriront dans un projet de loi destiné à apporter plus de sécurité aux salariés, qui contiendra aussi des volets “apprentissage” et “assurance chômage”. Le texte, prévu mi-avril en conseil des ministres, complètera les ordonnances réformant le code du travail, entrées en vigueur fin 2017 et qui donnaient plus de souplesse aux entreprises.
Le volet “formation professionnelle” va “largement s’appuyer” sur l’accord conclu le 22 février par les syndicats et le patronat, selon la ministre.
Ce texte, âprement négocié pendant trois mois, contient, entre autres, un renforcement du compte personnel de formation (CPF), qui permettra aux salariés de cumuler davantage d’heures de formation (35 heures au lieu de 24, dans la limite de 400 heures au lieu de 150), une absorption dans le CPF du congé individuel de formation (CIF), un dispositif notamment dédié aux reconversions, un financement spécifique pour le conseil en évolution professionnel (CEP) et une réforme de l’alternance.
Il s’agit d’une “très grande avancée pour développer les droits individuels des salariés et demandeurs d’emploi”, a salué Muriel Pénicaud vendredi.
Mais pour la ministre, le compte n’y est pas sur la remise à plat du système, d’une “complexité inouïe”. Le gouvernement entend s’attaquer à la “tuyauterie”, au “back office”, à “l’organisation du système qui fait que les droits restent fictifs ou deviennent réels”, selon son cabinet.
La ministre promet ni plus ni moins qu’un “big bang”.
Cette annonce choc a braqué syndicats et patronat. Très amers, certains y ont vu du “mépris”. “Mme la ministre devrait faire attention que son +big bang+ ne lui revienne pas comme un boomerang”, a prévenu Michel Beaugas (FO).
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Un jeune compagnon du devoir se forme aux métiers de la maçonnerie, le 4 avril 2014, à Colomiers (Haute-Garonne)© AFP/Archives REMY GABALDA
“Attention” à ne pas se mettre “davantage à travailler sur la tuyauterie que sur le réel des gens”, a mis en garde samedi Laurent Berger (CFDT).
Vers des droits en euros ?
Les partenaires sociaux avaient choisi de s’inscrire dans la continuité de la réforme de 2014, qui avait créé le CPF et le conseil en évolution professionnelle.
La CFDT et le Medef ont insisté sur le fait que le “big bang” n’était “pas dans le document d’orientation du gouvernement” envoyé mi-novembre.
Si l’expression n’y figurait pas noir sur blanc, les partenaires sociaux n’ont, malgré tout, pas répondu intégralement à la commande gouvernementale, qui demandait un CPF mobilisable “sans intermédiaire obligatoire” et dont l’unité de mesure ne serait plus l’heure.
Selon le député LREM Sylvain Maillard, le gouvernement compte bien imposer une “monétisation” du compte formation, dont l’unité ne serait plus l’heure, mais “le point ou l’euro”. Les partenaires sociaux, eux, ont toujours écarté ces hypothèses, mettant en garde contre une inflation du coût des formations et d’éventuelles baisses de droits.
Du côté de la tuyauterie, expliquait la semaine dernière le député, le gouvernement devrait modifier le rôle des Opca, les organismes paritaires aujourd’hui chargés de la collecte et de la gestion des cotisations formation des entreprises. Les Opca, accusées d’être “juges et parties”, perdraient la collecte, qui serait assurée par les Urssaf, et devraient se recentrer sur “le conseil” aux salariés et la “montée en qualité des organismes de formation”.
Dans leur accord, syndicats et patronat souhaitaient que les Opca continuent de collecter les fonds, dans un souci “d’efficacité et de visibilité”.
Dimanche dans une tribune au JDD, le président du Medef Pierre Gattaz a exprimé ses inquiétudes. Il admet la nécessité de “réformer” les Opca et de les “pousser à être plus efficaces” mais s’oppose à l’idée de “les supprimer”.
La formation professionnelle coûte chaque année environ 25 milliards d’euros. Les entreprises, dont les dépenses directes ne sont pas prises en compte dans ce total, en sont, malgré tout, les premiers financeurs.
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