#IL Y MIT TANT DE COEUR DE LARMES ET DE DOULEUR
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There is something so personal about listening to Jean-Jacques Goldman
#en train de me retenir très fort de ne pas hurler Il changeait la vie dans le transilien#je suis juste là à hocher gentiment la tête en rythme alors qu'intérieurement je suis :#IL Y MIT TANT DE COEUR DE LARMES ET DE DOULEUR#bref#jjg posting on main as one do#upthebaguette#jean jacques goldman#pia's oversharing
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Je n'étais pas encore rentré sur Paris, ni dans notre... ma maison. J'avais ouvert la porte sachant que Gogh ne serait pas là, je revenais de Bali, ou une amie m'avait invité mais, malheureusement après avoir refuser ces avances, j'avais finis par me retrouver obligé de partir.
Le Coeur lourd, j'avançais dans cette maison qui a l'époque déjà me renvoyer à un nous potentiel... la, je voyais ton fantôme dans la cuisine entrain de se faire un café, sur le tapis devant la cheminée à moitié nu, dans le canapé entrain de me masser les pieds, sur la table de la salle à manger entrain de dîner, sur la commode entrain de... mon souffle se coupa.
Quelques instant. Je venais alors, pris d'un vent de panique vérifié que tu n'étais pas dans notre... ma chambre.
Le lit était impeccable, et ma tête tourna sur le bureau, un fin sourire sur mes levres. Puis, le placard, ouvert de ton côté, vide.
Mon Coeur tomba dans mes pieds, tu étais vraiment parti.
Un regard vers la salle de bain ouverte, il restait Ta brosse à dents, sûrement un oublie.
Alors je posais mon sac, celui que nous avions fait ensemble il y a plusieurs semaine.
Laissant tomber mon corps contre le rebord du lit.
- Tu es vraiment parti...
Soufflais-je, mes yeux se fermant, je venais à imaginer, combien tu devais être heureux, sûrement chez Noah, ou bien chez Kayce.
Les yeux réouvert, je venais me lever de nouveau, marchant vers le jardin, glacial et mort, un peu comme tout mes organes vitaux depuis une semaine et demi.
Un coup d'œil à mon téléphone, zéro appelle, zéro sms... l'indifférence est la pire des vengeances, pensais-je.
Je balayais une dernière fois la pièce du regard.
« Je vais mettre à vendre la maison... je ne peux mettre un pied ici sans savoir qu'il reviendra plus jamais. Je suis désolé »
Envoyer à Alain, qui se mit à vouloir m'appeler à répétition.
Je coupais mon téléphone, pas envie de leurs pitiés mal placés comme à tout les autres,
Ces amis en commun, ces parents déçus d'avoir encore raté quelques choses d'important dans ma vie.
Puis une larme roule quand mon regard se posa sur le calendrier avec le 20 février entouré avec un Coeur, ta maman. l'avion... le voyage que nous lui avions promis pour son anniversaire. mon Coeur de serre d'avantage. Pourquoi ai-je tout gâcher? Pourquoi ai-je laisser ma jalousie me bouffer, pourquoi n'a-t-il pas prit en compte celle ci, pourquoi ai-je si peur toujours, de le perdre... pouruqoi je l'ai étouffé, pourquoi j'ai laisser sa magie s'éteindre... pourquoi ai-je mélanger le jeu à la réalité.
Pourquoi. tant de question sans réponse. Tant de pièce vide de lui... tant de douleur partout où je passe.
« Je t'aime. » tapais-je, avant de l'effacer.
Il sait que je suis là; que j'attends, car je l'ai toujours fais, mais il ne reviendra pas, je l'ai brisé autant que je suis brisé.
« Je suis désolée... » là encore, un message que je n'enverrais pas.
Et puis finalement, lourde de vivre ainsi, lourde de savoir que rien ni personne ne ne pourrait le remplacer, je viens m'allonger dans le lit.
- J'aurais tout accepter pour lui... je ne voulais pas le privé de sa liberté.
Jamais. Je voulais justement, être son salut, pas un fardeau. Alors... c'est sûrement mieux ainsi...
Et fatigué, je m'endormirai, habiller et encore sale de mes voyages, pour éviter ce moment que je redoutais tant, celui de la réalité, celui de prendre conscience qu'il ne m'aime plus, qu'il ne reviendra plus, qu'il est libre...
Adieu.
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Espoir - Chaos
Chapitre 2 - Chaos
Profondément sous terre, un hurlement raisonna. Les fondations, vielles de plusieurs années, tremblèrent en réponse. Le calme qui y régnait jadis avait succombé au désespoir et à la colère d'un troll.
Toute cette joie… Cette insouciance. C'était trop pour lui. Il ne pouvait plus le supporter, pas alors que son coeur n'était que tourment. Alors, il avait fuit. Fuit toutes ses chansons, cet apparent sentiment de bonheur qui remplissait l'arbre des trolls sans discontinue. Chaque année à cette période, rien que la pensée de ses congénères chantant joyeusement le bonheur de la vie, lui donner envie de crier. La colère en lui ne demandant qu'à sortir. A cette période, tout ce qu'il voulait, c'était être seul, seul avec sa rancœur. Mais surtout, seul face à ses remords.
Ça l'étouffait. Il ne pouvait pas continuer à paraître ce qu'il n'était pas. Il n'était pas assez fort pour ça. Il ne voulait pas être le héro acclamé par tous, il ne pouvait pas. Il avait toujours fait ce qu'il fallait pour survivre, pour la survie de son peuple, pour Poppy…
C'était toujours pour elle…
Mais cette fois, il n'en avait plus la force.
Projetant violemment la table à laquelle il s'était appuyé à travers la pièce, Branch tenta d'étouffer un cri de rage. Il avait besoin de retrouver son calme, son silence intérieur. Mais comment le pouvait il, son cœur comme son esprit n'était que chaos. Ses pensées refusaient de se taire. C'était une erreur, jamais il n'aurait du laisser ses émotions reprendre le contrôle. Il s'était promis de ne plus chanter ! Il aurait du faire autrement, chanter ne lui avait jamais apporté que la douleur.
Mais Poppy… il n'aurait jamais pu rester sans rien faire. Il n'aurait pas supporté de la regarder mourir, le cœur vide de tout espoir. Il laissa échapper un hurlement de frustration, frappant brusquement le mur le plus proche de son poing.
Poppy venait de pénétrer dans les ténèbres du bunker quand un cri attira son attention. Cette voix l'entraina profondément dans le dédale de galerie creusées au fils des années par le troll survivaliste. Elle n'aurait jamais imaginé que le bunker s'efforçait autant sous terre. Les réverbérations provoquées par les parois des galeries rendaient difficile de localiser la provenance exacte de la voix.
Le silence retomba brusquement dans les ténèbres du sous-sol. Insoutenable. Ce silence l'oppressait. Pourquoi ne l'entendait elle plus ?! Poppy sentit la panique la submerger quand la voix remplie de douleur de Branch arriva à nouveau à ses oreilles. Elle se mit à courir dans le tunnel sombre sans hésitation. Elle devait le trouver !
Il avait l'impression qu'il allait exploser. Il voulait crier, hurler. Il avait besoin que ça sorte ! Maintenant ! Sinon, il allait devenir fou. Branch poussa un nouveau hurlement de rage, frappant une nouvelle fois la parois rocheuse violemment de son poing. Son esprit en plein tourment refusait de le laisser en paix, le submergeant de souvenirs du passé. Tout ce qu'il voulait, c'est que tout cela s'arrête. Ça serait si simple de tout stopper…
La jeune reine se figea en pénétrant dans la salle faiblement éclairée Tout dans cette pièce donnait à Poppy l'envie de crier et de fuir. Cet endroit ne renfermait que douleur et colère. Des restes de meubles brisées jonchaient le sol. De nombreux coups creusaient dans les murs des cratères colorés de traînés sanglantes, plus ou moins anciennes. L'atmosphère lourde l'étouffait, la laissant faible face à ce spectacle.
Une voix torturée la sortit de sa stupéfaction. Branch, qui lui tournait le dos, se laissa tomber à genou. Son regard s'attarda un instant sur les épaules prises de tremblements du troll en face d'elle. L'absence totale de couleur émanant de son compagnon lui faisait peur. Elle avait échoué, elle n'avait pas été là quand il en avait eu le plus besoin. Elle l'avait abandonné… Comment pouvait elle prendre soin de son peuple, quand elle ne pouvait même pas le protéger lui ? Elle se haïssait pour sa faiblesse. Jamais elle ne pourrait se le pardonner. Branch… Il avait été là pour elle, il avait surmonté ses peurs pour elle… Poppy sursauta au son de la voix de Branch brisant le silence pesant.
“Pourquoi…” Pourquoi son esprit refusait il la paix dont son coeur avait tant besoin. Même ses larmes refusaient de couler, il en était incapable. Il étouffait. Levant brusquement le poing, il poussa un rugissement de désespoir.
“Rhhaaa ! ” Le bruit de son poing percutant violemment le sol résonna dans toute la pièce. La douleur lancinante dans sa main droite lui fit serrer les dents, mais étonnement, il se sentait bien. La douleur physique détournant momentanément son esprit de ses pensées douloureuses.
Un bruit étouffé lui fit brutalement prendre conscience de la présence derrière lui. Attrapant vivement un pied de la table fraîchement détruite, Branch lança violemment le morceau de bois en direction de l'intrus. Qui que cela puisse être, il n'en voulait pas ici. Ni maintenant, ni jamais. Cette pièce était sa boîte de pandore où il pouvait libérer la colère qui le rongeait depuis toute ses années.
Branch releva brusquement la tête au cri de surprise de l'intrus, le corps tendu à l'extrême. Que faisait elle ici ? Elle devrait être avec son peuple, pas ici, pas avec lui.
Poppy sentit un liquide couler le long de sa joue gauche. Portant sa main à sa joue, elle laissa échapper un léger sifflement de douleur. Le pied de table n'avait fait que la frôler, laissant malgré tout une belle entaille juste en dessous de son oeil gauche. “Branch… ”
“ Poppy ?! ” Le troll se releva lentement, sans se retourner, fixant un point sur le mur en face de lui.
“ Que fais tu là ? ” Un désespoir sans fin lui comprima la cage thoracique, comme un trou noir aspire toute lumière. Ne laissant que la colère. Et cela l'effrayait. Il ne fallait pas qu'elle reste près de lui, il devait s'éloigner avant de faire quelque chose de regrettable.
Ces paroles, bien trop froide et distante, firent peur à la jeune reine. Elle voulait qu'il arrête de la repousser ainsi. “Je… ” Elle voulait lui expliquer, lui faire comprendre qu'il n'avait pas besoin de surmonter cela tout seul. Qu'elle serait toujours là.
“ Non. Laisse tomber ! Je ne veux pas savoir. ” Branch se précipita hors de la salle, s'enfermant dans une pièce adjacente. “ Laisse moi seul ! ”
“Branch… non… ” Poppy posa sa main sur la poignée de la porte, en vain. Le troll l'avait déjà verrouillée, la gardant loin de lui, de sa colère.
“ Je t'en prie. Ne fais pas ça… ” Elle se laissa glisser contre la porte, entourant ses genous de ses bras. Le rejet brutal de Branch l'effrayait, elle ne supporterait pas de le perdre, pas comme ça. Elle voulait le voir sourire, qu'il arrête de se torturer. Elle voulait être là pour lui. Partager sa douleur. Elle voulait le soulager de toute cette souffrance. Elle ne savait plus quoi faire…
La vie n'était pas que gâteaux et arc-en-ciel, elle l'avait toujours su. Depuis toute petite. Depuis que son père lui avait expliqué pourquoi elle n'avait pas de maman. Et elle c'était promis de ne jamais oublier.
Fermant les yeux, Poppy laissa tomber sa tête en arrière contre la porte. Ses inquiétudes remplissaient douloureusement son coeur qui ne voulait qu'une chose, protéger le troll qui était depuis longtemps son ancre avec la réalité. Tout devenait réel quand elle était près de lui. Sa voix s'éleva dans le silence pesant de la pièce, tremblante.
“ Une histoire qui tombe à l'eau Quelques notes sur son piano C'est fini C'est toute une vie Qui s'assombrit”
Des bruits résonnèrent faiblement derrière elle, se rapprochant de l'autre côté de la porte. Suivit à nouveau du silence.
“Je l'ai vu dans ton regard J'ai senti ton désespoir A quoi bon Faire semblant De ne rien voir ”
“ Ne retiens pas tes larmes Laisses aller ton chagrin C'est une page qui se tourne Et tu n'y peux rien ”
Le clic du verrou de la porte la fit légèrement sursauter. Elle se releva lentement face à la porte qui s'ouvrit, dévoilant Branch, le regard vide. Faisant un pas vers lui, elle écarta doucement les bras dans une invitation silencieuse.
“ Ne retiens pas tes larmes Pleurer ça fait du bien Et si tu as de la peine Souviens toi que je t'aime ”
Branch s'avança lentement vers elle, vers ses bras promesse de réconfort, comblant la distance entre eux. L'attirant tendrement dans une étreinte, Poppy continua à chanter doucement à son oreille de sa voix chaleureuse.
“Je ne serais jamais loin…”
“Tu t'accroches à ton passé Comme si tout s'était figé Aujourd'hui… Il faut céder, abandonner… la douleur qui s'installe Cette absence qui fait si mal N'aie pas peur Écoutes ton coeur ”
“Ne retiens pas tes larmes Laisses aller ton chagrin C'est une page qui se tourne Et tu n'y peux rien”
Branch s'accrochait désespérément à elle comme à une bouée de sauvetage. Sa vie lui avait semblée tellement vide. Sa grand-mère lui manquait. Sa présence près du feu les soirées d'hiver, sa voix réconfortante après un cauchemar, ses crêpes aux bleuets le matin, le son apaisant de son piano les jours d'orages. Quand il avait entendu les notes du piano l'autre soir, quelque chose s'était brisé en lui et il était parti. S'éloignant de Poppy. Pourquoi l'avait il repoussé, alors qu'il avait besoin d'elle ? De son réconfort, de sa chaleur. Il ne se sentait à sa place qu'auprès d'elle. Quel imbécile.
“Ne retiens pas tes larmes Pleurer ça fait du bien”
“Et si tu as de la peine souviens toi que je t'aime Je ne serais… jamais loin… ”
Branch sentit quelque chose d'humide sur ses joues. Il ne s'était pas rendu compte que ses larmes avaient commencées à couler, le libérant d'un poids qu'il n'avait jamais pu supporter. Alors que la douleur dans sa poitrine s'atténuait, une douce chaleur entoura son esprit et son cœur. Ses pensées se calmèrent, rythmées par la voix apaisante de Poppy.
“ Poppy, je… ” Sa voix se brisa, le trop plein d'émotion serrant sa gorge. La troll rose releva doucement le menton de Branch de ses doigts, essuyant tendrement les larmes sous ses yeux.
“Ne retiens pas tes larmes Laisses aller ton chagrin. ”
“Et si tu as de la peine n'oublies pas que je t'aime Je ne serais… jamais loin… ”
Il sentit Poppy l'attirer doucement dans une étreinte, murmurant des paroles réconfortantes à son oreilles.
“ Non, jamais loin… ” Plongeant son nez dans le creux du cou de Poppy, Branch se laissa aller à une douce somnolence, l'odeur fruitées de la jeune reine remplissant agréablement ses narines.
“ Branch ? ” Le troll se tendit sensiblement dans ses bras. Levant lentement la main, elle glissa ses doigts dans la crinière grisâtre mais légèrement recolorée de son troll dans une caresse apaisante.
“ Branch…” Poppy se releva lentement, l'aidant à en faire de même. Elle fit attention à ne pas aggraver la blessure de sa main, préférant saisir son avant bras pour le tirer sur ses pieds. Passant son bras sous son épaule, elle l'aida à se stabiliser. Elle avait l'air ridiculement petite à côté de lui. Cette pensée la fit sourire. Oui, elle avait l'air petite comme ça.
“ Où se trouve la boîte de premier soin ? ” Le troll baissa les yeux vers sa main douloureuse. Devant son manque de réaction, la jeune reine l'obligea à la regarde, lui souriant de manière rassurante. “ Branch ? ”
Une douce caresse sur sa joue le fit sursauter. Le troll releva le regard de sa main et se retrouva aspiré dans deux lacs d'un rose profond. Il secoua la tête, essayant de remettre ses pensées en ordres. Poppy voulait la trousse de premier soin. Pourquoi ? L'avait il blessée sans s'en rendre compte ?!
Lâchant Poppy des yeux, son cœur se serra quand son regard s'arrêta sur la traînée rougeâtre tâchant son magnifique visage. “Poppy… je…”
“Ce n'est qu'une égratignures. Ça ne fait même plus mal.” Elle lui prit délicatement sa main blessée dans la sienne.
“ Tu as la main cassée. ” Branch acquiesça vaguement sans grande réaction, les yeux toujours fixés sur l'entaille. Ah, oui. C'est vrai. Sa main… Il devait la bander. Les bandages. Dans la salle de bain. Sans un mot, il lui indiqua le couloir par où elle était venue. Ils remontèrent le tunnel sur une centaine de pas avant de tourner sur la droite, arrivant face à une porte marron. Poppy l'ouvrit de sa main libre, dévoilant une salle de bain rudimentaire. Sans perdre de temps, elle se dirigea vers le lavabo où se trouvait la trousse pour les premiers soin, aidant branch à s'asseoir sur un petit tabouret occupant un coin de la pièce près de l'évier.
Observant ses doigts ensanglantés, le troll laissa échappé un sanglot douloureux. “ Qu'est-ce que… Je ne peux…”
Le silence retomba lourdement dans la pièce, Branch devenant brusquement silencieux, le regard fixé sur ses mains. Sa forte stature, l'avait longtemps intimidée. Son caractère bougon, ne le rendant pas très social, n'aidant pas non plus. Mais elle avait appris à le respecter, et à l'aimer ces dernières années, et encore plus ces deux derniers mois. Elle avait découvert un troll tendre et protecteur, un troll qui serait toujours là pour elle. Elle l'aimait, et ce, peu importe ses couleurs.
“Branch… ”
“ Silence. ” Le corps visiblement tendu, Branch avait les yeux fermés. Son visage inexpressif la déstabilisa.
“ Mais, je… ” La tension dans l'air lui serra douloureusement la gorge.
“ CHhhht ! ” Rouvrant brusquement les yeux, Branch plaqua sa main valide sur les lèvres de Poppy. Son regard perçant étouffa toute envie de protester à la jeune reine. Quelque chose dont elle n'avait pas conscience avait alerté son compagnon.
Ses craintes se concrétisèrent lorsque le sol commença brusquement à trembler. Les secousses étaient-elles que Poppy perdit l'équilibre, atterrissant douloureusement sur ses fesses. Le plafond au dessus d'eux commença lentement à se fissurer, remplissant l'air de poussières et de débris.
“Un tremblement de terre ?! ” La jeune reine se releva, aidé par Branch dont le regard ne quittait pas le plafond. Le troll tira Poppy derrière lui. “ Non… ” Un tremblement de terre n'aurait jamais eu de répercussions à cette endroit du bunker, pas aussi violente.
Une main géante creusa à travers la structure du bunker, balayant brusquement la pièce à la recherche de quelque chose.
“ Bergen ! ”
La main se dirigea brusquement dans leur direction, frappant violemment Branch. La force de l'impacte envoya le troll percuter le mur de racines, sa vision se troublant dangereusement. La respiration difficile, il chercha désespérément Poppy des yeux. La salle, saturée de poussière et de débris, n'était plus que chaos, le bergen continuant sonder la pièce de ses griffes mortels. Une douleur lancinante aux côtes lui fit serrer les dents.
“ Poppy ?! ” Branch esquiva de justesse la main qui repassa au dessus de lui une nouvelle fois.
“ Poppy ? ” Où était elle ? Un éclair rose. Branch leva vivement la tête. Là! Poppy ! Entre les doigts charnus du bergen. Non !
“ Poppy ! ” Ignorant les protestations de douleurs de son corps , Branch se releva vivement. Il se précipita vers la main qui allait enlever Poppy. Enlever sa lumière, son étoile.
Se préparant à utiliser ses cheveux comme lasso pour attraper Poppy, Branch ne vit pas le morceau de racine qui vint lourdement s'écraser sur lui.
“Branch, non ! Branch ! ”
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Quand les anges meurent
Le jeune ange souffrait. Il le sentait, sa fin était proche. Le poison qu'on lui avait injecté courait dans ses veines et se diffusait dans tout son corps, à chaque battement de coeur. Une douleur insidieuse, sourde, mais impitoyable. Dans l'artère principale de la ville-fourmillière, entouré par des buildings de béton qui crevaient le ciel, sous le regard indifférent des passants, il agonisait. Personne ne vint lui porter secours, malgré son visage crispé de douleur. Que les Hommes peuvent-être aveugles et égoistes! Ils vivent tels des spectres dans un monde sans saveur, cantonné à leur préoccupations futiles. Sont-ils seulement vivants, ces êtres de chair, qui, pressés, se ferment au monde entier, obnubilés par l'argent et la réussite? Ou sont-ils juste les spectateurs impuissants de leur existence? Pourtant, tout près d'eux, un ange, dont la grâce divine se lisait dans ses traits harmonieux, dans ses yeux azurs empreints d'une pureté surnaturelle, allait mourir. Une mort atroce, un piège tendu par les sbires du Mal, qui agit toujours sournoisement. Le Mal allait-il gagner cette fois-ci? L'ange se mit à pleurer. Pauvre humanité. Tout effort pour la sauver, pour insuffler en elle l'amour et l'espoir, était vain.
Une pluie glaciale transperça ses vêtements déchirés, s'écoulant le long de son corps brûlant de fièvre. A bout de force, l'Ange trébucha et se retient maladroitement à l'épaule d'une dame en manteau de fourrure. Celle-ci le toisa avec dédain et le repoussa sans douceur.
- C'est écoeurant! s'exclama t-elle. Un manteau de cette valeur!
La voix cruelle de cette mortelle heurta au plus profond de son être l'Ange agonisant. Cette femme était peut-être riche, mais son coeur était sec, sec comme une pierre, et son âme égarée, terreau de la malveillance.
L'ange leva les yeux vers le ciel. Il semblait étouffer. Etouffer par la pollution, étouffer par l'indécence grandeur des immeubles, temples de la superficialité et du profit. “Les humains ont tellement de pouvoir, et pourtant, ils sont si vides.“
“Peut-être vaux t-il mieux que je meure, que d'assister à la chute de ces mortels décadents...”
La douleur s'intensifia, déployant une cage d'acier sur sa cage thoracique. Le souffle court, il tomba à genoux sur le bitume, et s'effondra sur le sol. Les gouttes de pluie s'écoulaient le long de son visage, se mêlant à ses larmes.
- Maman! Maman regarde l'Ange! Il va très mal!
Une petite fille qui avait échappé à la vigilance de sa mère vint près de lui. Elle prit le visage de l'Ange dans ses mains, caressa maladroitement ses cheveux blonds emmêlés.
- Mais Anna, laisse-le, ne le touche pas, on ne sait pas qui il est...
C'est un Ange, tu ne vois pas! répondit la fillette avec un regard étonnamment sage et lucide pour son si jeune âge. Il faut l'aider, il va mourir!
Malgré la mort qui approchait, l'Ange sourit. L'enfant avait vu la vérité, son coeur était pur, et sans doute qu'il restait de l'espoir. Une lueur d'espoir, si faible dans toutes ces ténèbres, mais elle méritait qu'on se batte pour elle, car tant qu'elle existerait, il y aura encore du bien en ce monde. Tout le béton, tout l'argent, le culte du paraître, tout cela serait dérisoire face à l'absolue puissance de l'innocence, de la bienveillance, de l'Amour.
- Merci... murmura t-il faiblement, et il expira.
La petite fille vit l'âme de l'Ange, une lumière d'une blancheur éclatante, se détacher de la poitrine désormais immobile et s'envoler vers le ciel, avec la douceur et la légèreté d'un papillon. Elle se mit à pleurer.
“L'Ange est mort...”
Sa mère eu toutes les peines du monde à l'arracher de la fragile dépouille. Elle ne cessait de serrer l'Ange contre elle, inconsolable.
Calme toi, il est pas mort, il a sûrement trop bu, c'est souvent le cas des gens comme lui, qui vivent dans la rue...
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Chapitre 24 : Souvenirs en boîtes
E.M. 756 (14 Mai)
Les jours qui suivirent, Aurora n’aperçut son père qu’en coup de vent. Les réunions de préparation pour l’arrivée de la délégation de Niflheim se multipliaient et s'éternisaient un peu plus de jour en jour. Elle ne le voyait généralement qu’au petit déjeuner. Clarus s’était d’ailleurs joint à eux. Ce dernier avait décidé de dormir à la Citadelle à cause de la masse de travail qu’ils avaient avant la signature du traité de paix.
Au matin du quatorze mai, Aurora arriva comme tous les matins dans la salle à manger. Mais à peine entra elle dans la pièce que la discussion entre les deux hommes s’interrompit. Elle s’approcha de son père, déposa un baiser sur sa tempe, salua le Bouclier du Roi d’un signe amical de la tête avant d’aller s’asseoir à sa place. L’atmosphère était pesante dû au silence qui s’était installé.
— Si ma présence vous incommode et vous empêche de discuter librement, je peux aller déjeuner ailleurs, vous savez.
Le ton de la voix de la princesse n’avait rien d’agressif. Elle avait surtout l’impression de déranger plus qu’autre chose. Clarus lui sourit doucement.
— Tu peux rester, Aurora. Nous étions juste en train de faire le point sur le programme de la journée.
— Encore des réunions, je suppose?
— Pour ton père, oui. Pour ma part, je dois également informer les membres de la Garde Royale qu’ils seront en charge de la sécurité des citoyens lors de la signature du traité.
Aurora arqua un sourcil en buvant sa gorgée d’Ebony.
— Et qui sera en charge de la Citadelle et de la sécurité du Roi?
— Les Lames Royales.
Elle manqua de s’étouffer.
— Vous êtes sérieux?
Regis opina en regardant sa fille.
— C’est un choix mûrement réfléchi. Nous savons ce que nous faisons. Ne t’en fais pas.
Aurora fixa son père, comme si elle cherchait à comprendre le fond de sa pensée, avant de baisser le regard.
— Si vous avez fait ce choix avec le conseil, je suppose que c’est pour une bonne raison.
Il lui sourit en hochant de la tête.
— Bien, je vais devoir y aller. J’espère juste que cette réunion ne sera pas aussi longue que la dernière, que je puisse recevoir ton frère en audience.
— Noct doit passer aujourd’hui?
— En effet. Il doit finir de préparer ses affaires pour demain. Tout comme toi d’ailleurs.
— Je n’ai pas oublié. Je comptais le faire tout à l’heure.
— Bien.
Regis se leva, s’aidant de sa canne pour marcher jusqu’à sa fille pour déposer un baiser sur son front. Clarus se leva également de sa chaise, saluant la jeune princesse, et les deux hommes quittèrent la pièce. Aurora fit de même après avoir finit son petit déjeuner seule et partit se réfugier dans la salle de musique dans laquelle elle passait la majeure partie de ses journées ces derniers temps pour se changer les idées, quand ce n’était pas sur le terrain d’entrainement des Lames Royales. Se vider la tête devenait de plus en plus difficile à chaque jour qui la rapprochait de son départ pour l’autre continent. Alors que ses doigts parcouraient les touches du clavier du piano, elle repensa à certains détails de la préparation des mariages à venir. Plus elle y songeait, plus elle trouvait que certaines choses n’étaient pas logiques. Pourquoi son frère, l’héritier du trône, devait se rendre à Altissia pour son mariage? Cela n’avait aucun sens. Elle pouvait comprendre que son propre mariage à Tenebrae les jours suivants la signature du traité était normal, mais pour ce qui concernait celui de Noctis, c’était ici à Insomnia que cela devait se passer. Pas dans une contrée annexée par Niflheim.
Quand elle traversa les couloirs de la Citadelle pour revenir dans sa chambre, Aurora croisa Ignis et Noctis qui se rendaient dans la chambre de ce dernier.
— Salut vous deux.
— Bonjour Aurora.
— Salut.
— Ca y est? Ce sont les derniers préparatifs avant votre départ?
— Ouais.
— Je suppose que pour toi aussi, n’est-ce pas?
Aurora opina doucement de la tête, dissimulant tant bien que mal sa tristesse.
— En effet, Ignis. J’ai du mal à croire que je passe mes derniers jours à Insomnia avant de partir vivre définitivement à Tenebrae.
— C’est compréhensible.
Le regard d’Ignis croisa celui d’Aurora. Leur douleur était silencieuse et discrète, mais visible pour eux deux dans leurs yeux. Elle ferma les yeux avant de les poser sur son frère.
— As tu pu voir Papa?
Noctis soupira.
— Non. Il est trop occupé.
— La réunion avec le conseil n’est pas encore terminée.
— Ce n’est pas étonnant, vu les invités que nous allons recevoir. Cela fait déjà plusieurs jours qu’elles s’éternisent. Je n’ose imaginer la logistique que cela doit demander.
Ignis hocha doucement de la tête, voyant très bien de quoi elle parlait.
— Penses-tu venir nous aider ce soir à nettoyer l’appartement de Noctis?
— Tout dépendra de si j’ai terminé non. Je dois tout mettre dans des cartons et trier ce que j'emporterai avec moi et ce qui restera ici et sera entreposé.
— Je te souhaite bien du courage.
— Bon courage à vous également.
— A tout à l’heure, ou sinon à demain.
— A plus tard.
Noctis et Ignis entrèrent dans la chambre du Prince tandis qu’Aurora entra dans la sienne et referma la porte derrière elle. Elle observa la pièce tristement, ses yeux se fixant un instant sur chaque objet qui s’y trouvait. Elle s’approcha de son armoire et commença à la vider. Elle risquait de ne plus à avoir à prendre les armes et donc mit dans des cartons de stockage une bonne partie de ses vêtements décontractés hormis quelques uns qu’elle appréciait et qui était passe partout. Elle ne conserva que ce qu’elle jugea approprié à sa future position, celle de l’épouse du haut commandant de l’Armée de Niflheim. Elle devait renvoyer l’image d’une femme forte et distinguée, et non celle d’une jeune princesse sortant de l’adolescence. Elle plia soigneusement ses tenues habillées et les mit dans une malle de transport qui partirait pour Tenebrae. Après ses vêtements, elle passa à son bureau puis ses étagères. A chaque objet qu’elle prenait en main, elle s'arrêtait dans son rangement quelques minutes, se remémorant son histoire ou un souvenir qui lui était lié. Il était difficile de faire un tri car toutes ces choses constituaient une partie de sa vie. Peu à peu les cartons se remplissaient. La majeure partie de ses affaires allaient finalement rester ici. Elle ne se voyait pas emporter sa chaine hifi, ni même la peluche mog que lui avait offerte Iris pour ses seize ans. Elle ajouta quelques souvenirs dans la malle qu’elle voulait absolument emporter avec elle, notamment des cadres avec des photos de sa famille et ses amis. Elle les regarda un instant, nostalgique, une larme roulant sur sa joue qu’elle vint essuyer du dos de sa main. Cela lui déchirait le coeur de devoir les quitter.
L’après midi passa sans même qu’elle s’en aperçoive et quelqu’un toqua à sa porte. Elle soupira et alla ouvrir.
— Oui, Noct?
— Je rentre à l’appart’. Drautos m’envoie une Lame Royale pour m’y déposer. Tu viens du coup?
Elle jeta un regard dans sa chambre, une petite moue visible sur le visage. Elle était loin d’avoir terminé son rangement, à force de s’arrêter toutes les cinq minutes.
— Ca sera sans moi. Désolé.
Il hausse légèrement les épaules.
— C’est pas grave. On s’voit demain de tout façon, non?
— Ouais.
— A demain alors!
— A demain.
Noctis emprunta le couloir en direction de la sortie tandis qu’Aurora referma la porte. Elle s’adossa à cette dernière, se laissant glisser jusqu’au sol complètement abattue.
Elle resta ainsi un long moment, assise les bras autour de ses genoux en fixant le sol, le regard vide, jusqu’à ce qu’une autre personne frappe à sa porte.
— Oui?
— Aurora, c’est Ignis. Puis-je peux entrer?
La jeune femme se redressa et lui ouvrit, l’invitant à entrer. Chose qu’il fit. Elle referma derrière lui et vint l’enlacer, passant ses bras autour de sa taille tandis qu’il entoura ses épaules de ses bras.
— Je tenais à venir te voir avant de rejoindre Noct. Car à partir de demain…
— Nous risquons de ne plus nous revoir avant un très long moment…
Il vint lui soulever son menton d’un doigt afin qu’il puisse la regarder dans les yeux.
— Laisse moi profiter encore un instant de ces jolis yeux bleus qui ont su captiver les miens, de ce sourire qui a su me séduire, et de ces lèvres que je ne pourrais plus jamais embrasser.
Aurora rougit légèrement tandis qu’il pencha la tête pour venir goûter à ses lèvres tendrement. Leur baiser gagna lentement en intensité, leur désir naissant peu à peu, leurs mains caressant les courbes de l’autre. Leurs lèvres se quittèrent, leur souffle court, leur coeur battant à tout rompre.
— J’aurai tant voulu rester ce soir… Mais...
— Je sais… File ou tu vas avoir une autre raison d’arriver en retard...
Ignis souffla du nez en souriant, légèrement amusé.
— L’idée n’est pas pour me déplaire, mais ce serait mal vu venant de ma part… Et je risquerai d’en entendre parler pendant un moment après.
Aurora lui sourit tendrement avant de l’embrasser avec beaucoup de douceur.
— Je t’aime, Ignis.
— Je t’aime aussi, Aurora. Ne l’oublie jamais.
— Je ne l’oublierai pas. Je t’en fais la promesse.
Après un dernier baiser d’une tendresse infinie, le jeune conseiller du se faire violence pour quitter les bras de la princesse de son coeur. C’était douloureux. Pour eux deux. Mais ils n’avaient pas le choix de devoir se dire adieu ainsi avant l’heure.
Après son départ, Aurora prit son courage à deux mains et termina de ranger ses affaires, ne laissant que le strict minimum de sorti. Voyant l’heure tardive, elle réalisa qu’elle n’avait pas manger. Mais avec le noeud qu’elle avait à l’estomac, il lui aurait été impossible d’avaler quoi que ce soit. Elle décida de sortir de sa chambre et de se rendre à celle de son père pour voir comment s’était passée sa journée. Mais au moment où elle allait frapper à la porte, elle l’entendit discuter avec Clarus. C’est alors qu’elle comprit que l’issue du traité de paix serait certainement un chemin sans retour.
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Dans un pieux village naquit un jour une enfant au coeur pur. Un destin extraordinaire l'attendait, un destin que chacun craignait. Elle chercha ses réponses parmi les dieux et les hommes, et paya le prix du savoir. Cette bonne enfant, innocente, juste et intelligente, dont la curiosité amusa jusqu'au maître des enfers, cette enfant-là s'appelait Marie.
Le bien et le mal sont de drôles de choses. Ceux qui croient qu’il s’agit de deux catégories, de deux grosses boites bien solides où l’on pourrait ranger les choses bien comme il faut, ceux-là sont loin de la vérité.
Le bien et le mal, c’est plutôt comme deux panneaux, de chaque côté d’une grande pièce où l’on arrange les choses un peu comme on peut. Il y en a dont tout le monde peut se mettre d’accord sur l’emplacement, d’un côté ou de l’autre. Et puis il y en a que l’on n’arrive pas à mettre d’un côté ou de l’autre, que l’on laisse un peu au milieu, sans trop savoir et sans trop vouloir y réfléchir. Il y en a dont on n’arrive pas à choisir la place. Un coup un peu plus à gauche, un coup un peu plus à droite. Il y en a que l’on se dispute et que l’on pousse en permanence selon son avis. Et puis il y en a qui sont tellement longues, tellement massives, qu’elles pourraient occuper une bonne moitié de la longueur de la salle.
Et le pire, c’est qu’il n’y a que nous pour dire où vont les choses. Si ça se trouve, même quelque chose que tout le monde s’accorde à louer pourrait être un crime chez les gens d’un autre monde. Qui sommes-nous donc pour mettre un mot sur ce qui arriva dans le charmant petit village où naquit, un jour, la Bonne Petite Marie ?
C’était il y a longtemps maintenant, dans un endroit dont je ne pourrai pas vous donner l’emplacement exact, pour la simple et bonne raison qu’il n’existe maintenant plus. Mais à l’époque dont je vous parle, c’était un petit village de paysans blotti aux pieds d’une montagne escarpée.
La vie était simple, dans ce village, en ce temps-là. Il y avait des champs où les paysans travaillaient, une taverne où ils buvaient, une église où ils priaient. Les enfants jouaient dans les bois au printemps, dans la rivière en été, sur la place du marché en automne, et chez eux en hiver. Lorsqu’ils ne jouaient pas, ils aidaient leurs parents, ou bien prenaient des cours chez le curé.
Il y avait aussi une auberge qui accueillait les marchands venant vendre ce que l’on ne faisait pas pousser sur place. L’aubergiste et sa femme étaient des gens biens, très droits et très pieux. Chez eux, l’écurie, la table et les lits étaient toujours prêts à servir ; la soupe était chaude et le pain frais. Il y avait un crucifix au mur et une Bible sur le comptoir.
C’est dans cette charmante petite auberge où régnaient l’hospitalité et la piété qu’un soir de Noël, aux alentours de minuit, entra une étrange jeune femme pour s’abriter du froid et de la neige qui tombait dehors à gros flocons. C’était une voyageuse. Elle portait une robe noire et des bottes, et des sacoches pendaient à sa ceinture. Une cape dissimulait ses longs cheveux bouclés. Elle avait laissé sa mule à l’écurie.
Elle fut un peu étonnée, en entrant dans l’auberge, de ne trouver aucun aubergiste, malgré les quelques fêtards qui finissaient de s’assoupir sur une table, près de la cheminé. Une vieille femme qui brodait dans un fauteuil la vit chercher le propriétaire des yeux, et sans interrompre son travail lui dit : « A l’étage, ma fille. Ton homme est à l’étage. Mais ne le dérange pas. Sa femme est en train de mettre son premier enfant au monde. »
La voyageuse s’y connaissait, et décida qu’elle pouvait bien aller les aider. Elle remercia la vieille brodeuse, ôta sa cape qu’elle suspendit au porte-manteau, et grimpa les escaliers. Les hurlements de douleur de la parturiente suffirent à lui indiquer la direction à suivre. Elle trouva rapidement la chambre, la plus grande de l’établissement. La femme de l’aubergiste était en plein travail, couchée sur un vieux drap que l’on avait étalé au sol, à la lumière des chandelles et du feu de cheminé, son mari à ses côtés, entourée de quelques jeunes femmes qui ne semblaient pas bien savoir ce qu’elles faisaient. La voyageuse entra et se fit connaître, demandant poliment l’autorisation d’aider à l’accouchement. On la lui accorda volontiers.
Cela ne dura pas très longtemps, le plus gros avait été fait avant qu’elle n’arrive. La voyageuse se contenta de s’assurer que le nourrisson voit le jour sans danger, de couper le cordon et de laver l’enfant dans un baquet apporté par l’une des amies de la parturiente. « C’est une fille, » annonça-t-elle en posant le nouveau-né en pleurs sur le sein de sa mère.
- Marie, » prononça cette dernière d’une voix épuisée. « Elle s’appelle Marie.
- Comme la Sainte Vierge, » murmura l’aubergiste, souriant, les larmes aux yeux.
Il se glissa auprès de sa femme pour l’embrasser et admirer plus à son aise sa fille qui, ayant trouvé le sein, avait cessé de pleurer et tétait calmement, les yeux fermés. La voyageuse et les autres jeunes femmes s’éclipsèrent discrètement pour laisser le couple à leur bonheur, non sans avoir reçu de leur part un chaleureux regard rempli de gratitude.
La nouvelle, en quelques minutes, fit le tour des clients de l’auberge. Ceux qui tenaient encore debout ouvrirent une bouteille de vin et burent à la santé de l’enfant. Quelqu’un se mit à jouer de la vièle. On chanta et on dansa entre les tables. Les plus attardés crurent que l’on fêtait simplement Noël et entonnèrent un hymne à la naissance du Christ.
Bientôt, un des clients pensa qu’il serait respectueux d’offrir un cadeau à la famille du nouveau-né, pour les féliciter de l’évènement. Tout le monde approuva avec enthousiasme et on se mit à chercher quoi offrir. Les marchands avaient leurs produits, les autres durent se creuser la tête un peu plus. La vieille brodeuse décida d’offrir son ouvrage ; un jeune berger sculpta un mouton dans un morceau de bois ; une amie de l’accouchée prépara des biscuits.
La voyageuse avait, elle aussi, envie d’offrir un présent à la famille de l’aubergiste. Elle était pauvre, et avait peu à offrir, et elle ignorait ce qui pourrait plaire à cette famille. Elle repensa à l’amour des parents pour leur fille, et songea : s’ils l’aiment tant, ils voudront s’assurer qu’elle ait une vie heureuse. Si je leur révélais l’avenir de leur fille, peut-être seraient-ils rassurés sur son sort.
La voyageuse était en vérité une jeune sorcière, mais cela, elle se refusait à le révéler. C’était une époque très difficile à vivre pour les sorcières, même celles qui ne faisaient que le bien. Elle s’installa donc dans une petite chambre vide pendant que les autres clients faisaient la fête et consulta cartes, pendule et runes pendant une heure entière. Puis elle employa le reste de la nuit à composer une prédiction en vers, parce que pour une raison ou pour une autre, personne ne prend au sérieux les prédictions en prose. Une fois satisfaite de son travail, elle inscrivit le résultat sur un petit morceau de parchemin.
Elle sortit ensuite de la chambre, se rendit dans l’entrée de l’auberge et déposa son présent sur le comptoir. Puis, comme il faisait déjà jour, elle décida de reprendre sa route. Elle alla chercher sa mule à l’écurie et partit comme elle était venue.
Personne ne l’avait vue, c’est pourquoi, lorsque l’aubergiste et sa femme, quelque peu remise de son accouchement, descendirent à leur tour avec leur fille pour la présenter aux clients, ils furent très surpris de trouver ce parchemin vraisemblablement sorti de nulle part.
- Qui a laissé ceci sur le comptoir ? » demanda l’aubergiste à la cantonade, s’attirant l’attention et la curiosité des clients.
Tous assurèrent n’avoir jamais vu l’objet, et l’aubergiste, un peu inquiet, se résolut à le lire à voix haute.
Petite, Marie nait, petite, elle sera.
Plus longtemps que quiconque elle demeurera
Enfant innocente, un être de pureté,
Rose délicate par chacun admirée
Sur les ronces libres de la curiosité
Que le savoir du monde ne fait qu’abreuver.
Cet ange de bonté, ce soir tombé du ciel
Guidera le village en déployant ses ailes,
Répandra la lumière, les sourires, les fleurs,
Assurera pour tous un éclat de bonheur.
Mais comme, sans un mal, le bien n’importe pas,
Marie est née Marie, et Marie deviendra
Porteuse volontaire, du village les vices
Provenant des enfers, et de leur maître un fils.
Cet ange gardien accueillera le démon
Dans son village aimé et sa chère maison.
La sorcière, très certainement, aurait dû prévoir la panique et la terreur qui s’empara de l’aubergiste, de sa femme et des clients en lisant cette prophétie. Mais la veille de toute une nuit, la fatigue du voyage et aussi peut-être l’influence du vin l’avaient rendue aveugle au danger que des fidèles de Dieu verraient dans sa prédiction.
L’aubergiste et sa femme crurent qu’il s’agissait d’une malédiction jetée sur leur fille et demandèrent avec empressement que l’on fasse venir le curé. On envoya le jeune berger le chercher à l’église, et il le ramena au bout d’une heure, avec une bonne moitié du village qui avait entendu la nouvelle. Le père Hugues, que tout le monde respectait beaucoup, fut accueilli dans un silence inquiet. Il examina le parchemin, puis demanda à voir l’enfant maudite. Marie dormait paisiblement dans les bras de sa mère et gémit légèrement dans son sommeil lorsqu’on la remit à l’homme d’église.
Le père Hugues l’examina longuement, en silence, et tout le monde retenait sa respiration en attendant son verdict. « La malédiction dit vrai, je le crains, » annonça-t-il finalement. « Cette enfant est condamnée à attirer le vice et le mal sur elle, et un jour un démon viendra par sa faute. »
Terrifiés, les villageois ne pipaient mot. La mère de Marie éclata brusquement en sanglots, tendant instinctivement les bras vers sa fille que tenait le curé. Son époux la serra dans ses bras pour la calmer, mais il pleurait, lui aussi. « Mon Père, je m’en remets à votre jugement, que devons-nous faire ? », demanda-t-il d’un ton implorant.
- Il le faut pas négliger les autres éléments de ce sort, » répondit le père Hugues. « Cette enfant est, à ce jour, un symbole d’innocence et de pureté, et doit apporter en grandissant le bonheur sur notre village. Mais pour assurer qu’elle demeure pure, nous devons éloigner d’elle, et de ce lieu, toute trace de vice, tout mal qui pourra attirer le démon sur elle. Ainsi vivra-t-elle sauve de sa malédiction.
- Comment ferons-nous ? » demandèrent les villageois.
- Il faut, » reprit le père Hugues, « que nous devenions nous-même des exemples de vertu, qu’elle n’ait jamais à subir de mauvaises influences. Nous serons bons, sobres et travailleurs, et nous prierons Dieu de bien vouloir nous protéger de la malédiction jetée sur cette innocente enfant. Ainsi, lorsque le démon viendra, sera-t-elle vierge de tout vice et serons-nous sauvés. »
Les villageois se concertèrent et décidèrent de suivre les conseils du père Hugues. Ceux qui ne le voulaient pas décidèrent de quitter le village, de peur d’en causer la perte, ou de peur qu’on les en accusât. On fit attention à en informer les enfants, de façon à ce qu’ils suivent l’exemple des adultes.
L’aubergiste et sa femme, déjà très pieux, redoublèrent d’efforts dans leur piété. Les villageois bannirent toute forme de péché de leurs habitudes et s’employèrent à rester travailleurs, sobres et généreux, à ne jamais se disputer, à ne jamais se battre, à demeurer fidèles, décents et courtois. Les messes et les sermons du curé n’avaient jamais eu autant de succès. On s’assura qu’en grandissant Marie demeurerait innocente et pure et saurait qu’il fallait se tenir loin du vice et des démons.
C’est donc dans ce village possédé par la piété que grandit la bonne petite Marie, précieuse enfant de l’aubergiste, de sa femme, et d’une prophétie que tout le monde craignait.
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