#Et le fou dit en chuchotant :
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Un fou arrive dans une bilbliothèque et demande d'une voix forte : -Bonjour Je voudrais un hamburger, des frites, une glace et un jus d'orange, s'il vous plaît ! La bibliothécaire lui répond : -Monsieur, vous êtes dans une bibliothèque ici ! Et le fou dit en chuchotant : -Oh ! Excusez moi. Je voudrais un hamburger, des frites, une glace et un jus d'orange s'il vous plait. !
#-Bonjour Je voudrais un hamburger#des frites#une glace et un jus d'orange#s'il vous plaît !#La bibliothécaire lui répond :#-Monsieur#vous êtes dans une bibliothèque ici !#Et le fou dit en chuchotant :#-Oh ! Excusez moi. Je voudrais un hamburger#une glace et un jus d'orange s'il vous plait. !
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1. Le cercueil de verre
Je savais que je n’avais pas rêvé. Je savais que je n’avais pas rêvé. J’avais vu cette jeune fille, de mon âge, dans un cercueil en verre. Elle était belle, mais elle semblait fragile et triste. La poigne de ma belle-mère m’avait décontenancé, je n’avais pas pu regarder cet endroit plus de quelques secondes. La maison des Reveck relevait du songe. Jamais je ne pu profiter des bruits des tic tac, du grincement des rouages et de la vue des quartz exposés sur des petits tapis de velours. Mais j’adorais quand mon grand-père me décrivait cet endroit merveilleux, qu’il avait connu quelques décennies auparavant, dans sa jeunesse. Il réussissait à me décrire l’endroit comme s’il y était encore, à attendre que l’horloge du salon soit réparée. À la vision de cette jeune fille allongée dans son cercueil d’acier et de verre, j'avais ressenti une vive douleur à l'arrière du crâne. Peu de temps après, je me retrouvais plaquée contre le mur par ma belle-mère.
_Tu as perdu la tête !? Tu sais ce dont est capable cet homme ? m’avait-elle dit, la main sur la bouche, en chuchotant si près de mon oreille qu’elle semblait me hurler dessus. _ Tu m’as suivie ?! avais-je alors soufflé après m’être débattue pour me détacher d’elle. Me frottant l'arrière du crâne, je secouais mes cheveux courts et fous pour reprendre contenance, emboîtant le pas tandis qu’elle me suivait comme mon ombre. Mais lorsque je voulus m'éloigner d’elle, elle me tint l'avant bras fermement. Lâche moi ! _ J’en parlerai à ton père !! Tu comptes aller où comme ça ? Avant de répondre, je consultais ma montre à gousset que je laissais ensuite pendre à la hanche. _ Grand-père est sûrement rentré. Je vais à la maison. Elle essaya de l'attraper de nouveau mais d'un geste vif de l'épaule, je me dégageais. _ Tu ne pourras pas te cacher éternellement derrière lui Aika, tu sais que sans lui tu serais déjà loin ! M’avertit-elle. Je lui fis un geste grossier du doigt et poursuivis ma route.
À l'époque, je portais déjà des cheveux courts. Ils venaient habiller mon visage en forme de cœur, toujours ébouriffés, ternes et légèrement rosés. Habillée d’une chemise ample qui laissait apparaître une brassière et d’un pantalon ballon, ma belle mère n’avait pu s'empêcher de me faire une remarque désobligeante. Mal fagotée cette poétesse du dimanche ! Avait-elle dit le matin-même. Peut-être que mon absence de réaction avait piqué sa curiosité. Grand-père m’avait missionné et je m'étais jurée de l'aider.
Mon grand-père est le père de ma mère. Celle-ci est, je cite, morte par ma faute. En me donnant la vie. Mon père a grandi à Piltover et n’avait cessé d’accabler mon grand-père de reproches, par rapport à l'état de l’hygiène et de la médecine ici. À Zaun, par amour pour cette jeune femme pétillante, mon père s'était installé. Quand il eût dit ça au père de celle qu’il venait de perdre, avec un enfant sur les bras, il se prit une énorme gifle. Comme un enfant qu’on corrige, il avait poussé un grand cri de surprise. Grand-père avait juré de prendre soin de moi s’il ne s’en sentait pas capable, s’il n’aimait pas assez ma mère pour assumer cet heureux événement qu’ils avaient pourtant désirés ensemble. Mon père était jeune et livré à lui-même à cette époque, il refusait de revenir la queue entre les jambes chez ses parents après être parti sans leur accord. C’est pourquoi il resta à dans la Ville Basse avec cet homme qu’il détestait et cet enfant tout juste sorti des entrailles de sa pauvre compagne.
Aika. Le temps. C’est le prénom que mon grand-père m'eût donné. Il était passionné par l’horlogerie, la science du temps et la confection de nouveaux appareils qui étudient le défilement du temps. J'étais fascinée par mon grand-père. Son atelier était merveilleux et c’est à cet endroit que j’eus passé le plus clair de mon enfance. C’est d’ailleurs en soulevant un rideau de perles que je pénétrais à l’intérieur. Des effluves de vapeur s’élevait de clepsydre qui donnaient le ton, genre de métronomes discrets qui indiquait chaque seconde dans un bloup sonore. Walid Zaliman, aujourd'hui considéré comme un vieux fou mais qui à mes yeux restait l'homme le plus fascinant que ce monde ait porté : mon grand-père. Il agitait une baguette à la manière d'un chef d’orchestre lorsqu’il le vit arriver avant de voir mon visage grave. Il savait quand quelque chose n’allait pas.
_ Papa arrivera certainement dans quelques minutes pour régler cette histoire… Leïla m'a retrouvé et intercepté. Je n’ai pas réussi à entrer. Grand-père ne semblait pas fâché mais relativement peiné. Il posa la petite baguette de verre qu’il avait dans la main et soupira, avant de renverser un autre de ses sabliers liquides. À l'intérieur, une masse visqueuse violette s'écoulait lentement d’un bout à l'autre de la structure en verre, en très exactement… _ Quatre minutes et trente-sept secondes. Très bien. As-tu été aperçu par quiconque ? _ Non. Il était absent. Il n’y avait personne. Mais… _ Mais… ? _ Mais j’ai vu une pièce avec plein de fioles… Moins belles que ce que tu peux avoir toi ici. Il y avait aussi un cercueil au centre de la pièce. _ … J'étais étonnée que Grand-père ne réagisse pas. Comme si la nouvelle ne l’avait pas surpris. _ Qu’est-ce que c'était Grand-père ? Tu veux que j'y retourne ? Il secoua la tête et esquissa un sourire en coin. _ Non… C’est suffisant. J’ai les réponses qu’il me fallait. Mais ton père ne va pas être très content. Nous avions échangé un sourire complice en observant ensuite le liquide visqueux couler dans la clepsydre.
Ce que je ne savais pas à l'époque, c'était qu’on m’avait vu. Quelque temps après mon passage, l’ancienne maison de Reveck avait été détruite. Incendiée et vidée de son contenu. Ce jour-là, j’entendis mon père et Grand-père s’entretenir dans notre salon. D’une nuisette en mousseline blanche, je m'étais glissée contre la rampe des marches de l’escalier et avais écouté cette conversation.
_ Tu veux qu’il remonte jusqu’à toi et s'en prenne à ta famille ? _ Non, bien sûr que non. Je pense à la sécurité d’Aika. _ Menteur !! Mon père avait élevé la voix et s'était levé de son fauteuil pour aller observer par la fenêtre teintée de orange. _ J’ai besoin de lui parler mais… _ Tu dois surtout cesser de t’accrocher ainsi. Corin est perdu depuis des années et tu le sais très bien ! La maison était vide depuis des années. Et ce qu’Aika a vu ne doit surtout pas être remonté. Cela ne nous concerne en rien. Je n’ai aucune confiance en ces histoires sordides. _ La tristesse d’un homme est sordide dans tous les cas. Le fait de souffrir est insupportable. Révoltant. Je… Je le comprends. _ L’amour rend aveugle pas vrai ? _ Très certainement. Tu dois savoir de quoi tu parles Alastor… ? Mon père renifla, dos à Grand-père et haussa les épaules. Ces deux hommes se détestaient et vivaient ensemble malgré tout à cause d’une seule et même chose : l’amour qu’ils portaient à ma mère.
Cependant, je ne parvins pas à comprendre à l'époque pourquoi mon père avait dit cela à mon grand-père. Quel rapport entre l’amour et ce cercueil que j’avais aperçu ? Qui avait détruit la maison des Reveck ? Je n'en savais rien. J'étais jeune, en pleine rébellion contre mon père, ma belle-mère et je ne cessais d’établir des théories dans ma tête à propos du rôle de Grand-père dans tout cela. Pourquoi est-ce que la famille Reveck l’intéressait tant ? Pour son amour pour l’horlogerie ? Notre boutique et l’atelier faisaient survivre notre famille. J’en vins même à penser que le fait que la famille Reveck ne fût plus en exercice dans le domaine, la concurrence était nulle et donc la situation était profitable pour nous. Mais Grand-père semblait montrer des signes d'impatience. Il redoublait d’efforts pour étudier les choses. Et c’est à cette époque que je montrais un réel intérêt pour ses recherches. Alors, petit à petit, il consentit à m’enseigner tout cela. Le Shimmer, mais aussi d’autres inventions liquides qui transformaient le cœur même de l’existence de nos espèces. Non seulement Grand-père parlait sans cesse du temps qui passait, mais il le traitait comme une entité presque vivante. J'étais âgée d’à peine vingt ans et l’envie d’en savoir plus me brûlait les doigts.
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Shibatarian
Shibatarian : le manga où l’horreur côtoie le sublime et le grotesque
« Êtes-vous Shibata ? » Une question innocente, qui marque pourtant l’entrée dans un univers où réalité et cauchemar s’entrelacent comme dans un vieux film d’horreur revisité par un génie fou. Avec Shibatarian, Katsuya Iwamuro n’offre pas simplement un manga, mais une expérience déroutante, drôle, flippante et imprévisible.
Un cerisier, une tête humaine, et du cinéma
Tout commence de manière presque banale (ou pas) : Hajime Sato, lycéen au quotidien sans éclat, tombe nez à nez avec une tête humaine surgissant du sol, au pied d’un cerisier. Ce crâne bavard n’est autre que Shibata, une entité énigmatique qui défie toutes les lois de la nature. Hajime, dans un élan de nonchalance typiquement adolescent, décide de sympathiser avec cet étrange personnage. Leur point commun ? Une passion débordante pour le cinéma. Le duo improbable rêve de créer des chefs-d’œuvre, mais la réalité est bien plus complexe. Shibata est invisible pour le reste du monde. Et si son humanité reste douteuse, leur amitié, elle, est bien réelle... du moins au début. Les années passent, les retrouvailles s’imposent, et avec elles, l’histoire vire au cauchemar. Ce qui semblait une aventure excentrique devient un plongeon dans une horreur psychologique où chaque scène vous fait vaciller entre le rire et la terreur.
Quand l’horreur rencontre la critique sociale
Shibatarian, c’est une ode au cinéma d’horreur. Les références à des classiques tels que Alien, Gremlins ou L’Exorciste abondent, mais elles servent un propos bien plus profond. Sous ses airs de délire visuel, Iwamuro livre une réflexion sur la différence et le conformisme. Shibata, cette figure d’étrangeté, est-il autre chose qu’un miroir de notre peur de l’inconnu, de ce qui échappe à nos normes sociales étriquées ? L’horreur ici n’est pas que surnaturelle : elle est humaine, tapie dans les jugements, le rejet et l’incompréhension. Ce cocktail de fantastique et de critique sociale donne naissance à une œuvre qui secoue autant qu’elle fascine.
Un récit sans boussole, mais avec une atmosphère
Ne cherchez pas des explications claires ou des révélations magistrales : Shibatarian préfère les non-dits. Iwamuro privilégie les émotions et les images fortes aux discours didactiques. Résultat : chaque page est une immersion sensorielle où l’intrigue se vit plus qu’elle ne se comprend. Les dessins, oscillant entre le grotesque et le sublime, évoquent ces films d’horreur qui jouent avec vos nerfs et vos tripes. Un sourire nerveux ici, un frisson là : l’équilibre est parfait. L’évolution narrative ne fait qu’amplifier ce malaise étrange, chaque rebondissement vous laissant désorienté mais captivé.
Un manga unique en son genre
Avec seulement quatre tomes, Shibatarian ne s’éternise pas et conserve une intensité qui fait mouche. Ce n’est pas une œuvre pour tout le monde : ceux qui cherchent une narration linéaire et des réponses précises risquent d’être frustrés. Mais si vous aimez les récits qui sortent des sentiers battus, où le bizarre côtoie le brillant, vous serez servi. C’est à la fois un hommage au cinéma, une réflexion sur la marginalité, et une aventure humaine profondément marquante. Au pied de ce cerisier où le rire et l’effroi se croisent, Shibatarian vous invite à un voyage que vous ne serez pas près d’oublier. Une œuvre étrange et mémorable, où chaque page est une énigme qui hurle autant qu’elle chuchote.
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Il arrive dans sa vieille Panda beige comme on en voit qu'en Italie (et la dernière fois que j'ai été en Italie, c'était avec lui, il y a trente ans, j'avais 6 ans et lui 9).
Et il commence tout de suite. Je sais pas ce qui lui fait penser à ça, il dit "c'est fou que tout le monde ait accès à la date naissance des personnalités publiques. C'est intime un peu, une date de naissance." C'est un truc qu'il venait d'entendre à la radio, je crois.
Une fois chez moi, il dit "tiens c'est marrant l'utilisation de l'imparfait pour les jeux de fiction chez les enfants ("et toi, tu avais ça et tu voulais aller faire ça"), c'est un beau signe de socialisation secondaire, ça, ça veut dire que ton môme joue sans toi".
Et puis, il me parle de sa copine. De l'effet qu'elle lui fait quand elle lui "chuchote dessus". Il me demande de mes nouvelles, il écoute vraiment, mais il tient pas en place. Il ouvre un paquet de mélange de fruits secs qu'il avait sur lui, il me propose, je dis non merci, je continue de lui raconter mon différend avec la mairie, et il engloutit tout le paquet avant que j'arrive au passage où l'adjoint au maire m'a offert le café. Il y en avait pour au moins 400 grammes, peut-être 500. Et il a mangé ça d'un air indifférent.
Et puis, au bout de quelques heures, il se recule sur sa chaise et il me fait "je m'ennuie". Et il m'explique "quand je commence à être à l'aise chez quelqu'un d'autre, c'est là que je commence à me sentir mal à l'aise. Je prends mes marques, et je me dis que ok ces gens habitent ici, c'est leur environnement quotidien. Je me projette. Donc je ne suis plus dans la découverte, et paf, je m'ennuie, là tu vois, je sais plus où me mettre. J'ai envie de sortir un bouquin, de faire une sieste, de faire un truc que je ferais chez moi, mais je me rends compte que ce serait forcément moins bien que chez moi."
Je lui fais "Ouais" mais en fait je comprends pas pourquoi, donc je lui fais "Pourquoi ?"
"Parce qu'il y a des trucs que je trouve sales, qu'il n'y a pas de calme, que c'est mal aéré". Il dit ça en se levant et en ramassant son paquet vide de fruits secs. "C'est sous-optimal, en fait. Attention, je dis pas que c'est pas bien chez toi, hein, c'est super. Mais c'est fait pour toi, pas pour moi. C'est pas comme chez moi quoi, c'est fatal. Mais d'ailleurs, c'est comme la famille, si tu regardes bien, personne n'est satisfait de sa famille, on la trouve nulle, on leur en veut, parfois on se force à les voir, et d'autre fois on ne les voit carrément plus du tout. Alors tu te dis, à quoi bon ?"
J'ai pas compris le rapport et il l'a senti. "Si tu veux, moi, ma malédiction, c'est que je suis de plus en plus vite à l'aise chez les gens. Et donc, c'est là que je suis mal à l'aise, tu vois ?" Oui. "Mais je le fais quand même, je viens chez toi, là." Oui. "Et la famille, c'est pareil, on sait que ça finit par de l'insatisfaction mutuelle, dans le meilleur des cas, c'est fatal, mais les gens font quand même des familles, c'est un désir suffisamment fort j'imagine".
Il m'a remerciée quand même, il m'a fait une bise et un sourire sincères. Il a fait un coucou à l'enfant. Et il est retourné dans sa Panda.
Il passe la tête au-dessus de sa portière ouverte : "Non, c'est vrai, moi je sais pas pourquoi t'as fait un enfant, il va forcément t'en vouloir énormément, tu vas jamais profiter. Bon, allez, je file."
C'est mon frère.
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THROUGH THE LOOKING GLASS
Paddington flat
Assise sur le canapé, ordinateur portable posé sur la table basse, Law consulte internet. Elle tente de recueillir un maximum d'informations concernant la famille de sa cliente. Felicia s’assoie à ses côtés et lui tend un mug de thé.
— Merci, ma belle.
— Qu'est-ce que tu cherches ?
— Des renseignements sur les Montgomery. Figure-toi que cette chose qui te sert de miroir appartenait à ces gens. Et notre cliente veut s'en emparer.
— Qu'elle le reprenne, je m'en fous. Toutes ces breloques appartenaient à mon père. Celui-là même qui m'a reniée. C'est ma tante qui s'est arrangée pour que j'en hérite. Vraiment, je m'en fous.
Beaumont-Montgomery... pas certaine de vouloir dire à ma féline vahiné qu'elle aurait peut-être un lien de parenté avec cette femme...
À ce moment-là, un verre posé sur le meuble enfilade bascule dans le vide pour éclater en mille morceaux. Les deux colocataires se regardent, dubitatives.
— Tu ne m'avais pas dit que tu avais un don de télékinésie, lance Felicia, d'un air moqueur.
— Ah non. Je pense plutôt que l'habitant du miroir ne veut pas que tu te débarrasses de lui. Il t'aime bien, on dirait. T'es obligée de garder ce foutu machin sur le mur !
La coloc regarde Law, flattée, puis tourne la tête vers l'objet :
— D'accord, je te garde, mais arrête de jeter des verres par terre. J'en ai assez de me taper le ménage ! Je parle à un miroir, tout va bien.
— Tu n'es pas cinglée. Je pense être bien plus atteinte que toi. Le loufoque, j'en ai fait mon job.
— Sois sûre, ma chérie, que tu es la personne la plus normale que je connaisse en ce monde ! Je dirais même que ta profession tombe sous le sens. Si tu savais ce que je me coltine à Ste Mary's, finalement un quidam dans un miroir, c'est banal.
*
Paddington flat - Night
En entendant un bruit, Mortensen se réveille en sursaut, se redresse dans son lit, puis écoute attentivement. Rien. Le silence. Intriguée, elle va dans le salon et chuchote :
— Feli ? C'est toi qui fais tout ce boucan ?
Comme toujours, son amie dort à poings fermés. Personne dans l'appartement, à part les deux colocataires. Law ressent pourtant une troisième présence. Soudain, elle aperçoit quelqu'un dans le miroir, se retourne, scrute la pièce : néant. Elle se fige face à l’objet.
— Il y a vraiment quelqu'un de l'autre côté de cette chose ?! La vache, c'est quoi ce truc ?
L'ex-flic a toujours été d’une nature incrédule. C'est sans doute pour cela qu'elle est douée dans ce métier. Si enquêter sur des phénomènes étranges peut être vraiment considéré comme un métier. Pour elle, la règle est simple : cause égal conséquence. L'étrange n'est qu'une illusion, un enrobage. Tout s'explique. Mais à cet instant, la jeune femme se sent peu fière. Son foyer commence à prendre de faux airs de La Chambre 1408. À tout moment, elle appréhende de voir Samuel L. Jackson apparaître à côté de son reflet, whisky à la main et sourire narquois. Peu rassurant. C'est difficile de ne pas basculer dans le délire, lorsque l'on côtoie constamment l'irrationnel.
Bon, à dire vrai, je m'en sort bien, malgré quelques courts épisodes d'égarement.
*
Bethlem Royal Hospital
Law n'a jamais aimé ce genre d'endroit et ce Royal Hospital la faisait doucement rire.
Royal, pour une place comme Bethlam, c'est du foutage de gueule ! Mais, oui, je sais, tout appartient à la reine d’Angleterre ! Même la folie, tiens... beaucoup cachent leur pathologie, de peur d'être enfermés dans cet asile de la mort.
Ce monde où des fous enchaînent d'autres fous. La jeune femme se rend bien compte qu'elle représente l'une des facettes de cet univers insensé, enquêtant dans cette bulle étrange, dégénérée, incohérente. En ce jour de fin d'été pluvieux, Mortensen a rendez-vous avec un ancien collègue de Felicia, qui y travaille depuis peu. « Facile à corrompre, si on peut dire », lui avait précisé sa colocataire.
— Louise Montgomery était une véritable sociopathe, mais c'est la mère qui fut internée. Après la disparition de son mari et la mort de son beau-frère, Suzanne Montgomery avait sombré dans la démence. Elle se suicidait deux mois après son internement. Dieu seul sait ce que Louise lui avait fait subir...
Cette information, Law s'en doutait déjà, mais elle avait besoin d'une confirmation pour valider une de ses théories. Il manquait cependant un élément afin de tout relier, ce qui avait le don d'irriter considérablement l'ex-inspectrice. Maison, thé, dodo et demain j'y verrai plus clair, se dit-elle en sortant de cet endroit lugubre.
*
Louise monte les escaliers avec un plateau repas. Elle entre dans la chambre de sa mère, encore dans son lit à une heure si tardive de la matinée. La jeune fille pose l’accessoire sur la table de chevet, puis avance vers la fenêtre afin de tirer les rideaux.
— Il vous faut de la lumière, chère mère, dit-elle d'une voix mielleuse, dissimulant à peine l'ironie.
La brunette ressort de la chambre pour se rendre dans le jardin. Les graines qu'elle a plantées avec son oncle se sont transformées en superbes gerbes florales aux multiples couleurs. Louise les regarde un instant, puis se dirige vers un lopin de fleurs de pavot ayant perdu leurs pétales, s'arrête devant et sort de sa poche une petite boîte contenant des petits ciseaux ainsi qu'une lame de rasoir.
*
Paddington - 4 AM
Law ne dort pas. Elle guette, assise sur le sofa comme un chat attendant la souris cachée dans son trou. Le miroir qui était accroché à la verticale, sur la gauche du buffet enfilade, est maintenant accroché à l'horizontale, à hauteur du regard. Juste en face des étagères à livres au-dessus du canapé. Soudain, un ouvrage tombe à côté de la jeune femme. Elle se lève pour observer l’intérieur de l’objet infernal, qui semble la fixer à l'affût de la moindre de ses réactions.
— Je sais que tu es là, murmure-t-elle.
Aussitôt, Mortensen y voit apparaître une silhouette. L'enquêtrice se fige instantanément, appréhendant la suite des événements. L'ombre prend un roman sur l'étagère, puis le laisse tomber. La rousse se retourne et constate qu'il y a deux bouquins sur le sofa.
— Tant que tu ne me les jettes pas à la gueule...
Ce petit jeu dure depuis trois nuits, déjà. Mais l'ex-flic n'a pas encore trouvé le moyen de communiquer avec l'hôte de ce reflet d'un autre monde.
*
Hyde Park
Law et Ren prennent leur petit déjeuner à la terrasse du Serpentine Bar & Kitchen. Le soleil fait son timide, caché derrière de gros nuages duveteux. Cependant la température ambiante est douce et la brise fraîche donne un petit coup de fouet à la cervelle pétrie de multiples pensées qui se bousculent dans la tête de nos deux fouineuses.
— Y'a quelqu'un enfermé dans le miroir de Felicia.
— Le miroir de Madame Montgomery, tu veux dire.
— Il est à Felicia, en attendant. On ne va pas le donner de suite à notre cliente. Pour peu que madame Montgomery et Louise soient une seule et même personne...
— Louise ?
— Oui, je te raconterai, pour le moment je n'ai aucune certitude, lance Mortensen, l'air sombre.
— Quelle histoire... Mais on fait quoi avec le fantôme enfermé dedans. Si c'est réel, je n'ose imaginer l'enfer de vivre bloqué comme ça ! Et depuis combien de temps ?...
— Près de huit décennies. On va se ridiculiser, si on va à la police avec cette théorie ! Il faut régler ça soi-même.
— Oui ! Nous devons sortir cette personne de sa prison de verre !
Law regarde Ren, puis acquiesce en prenant une gorgée de thé refroidi par le vent. Pour ce qui est du comment, la question reste ouverte. La brise fraîche du début d'automne caresse leur peau. Assises à la terrasse de l'établissement au style contemporain planté sur les rives du Serpentine, les deux jeunes femmes s'enfoncent dans leurs pensées, le nez dans leur tasse, sans prêter attention à la beauté environnante. Il est surprenant de constater que, dans une ville aussi tentaculaire et hyperactive que Londres, subsiste encore un fragment de verdure empreint de quiétude.
*
Louise, debout près du bureau de son oncle, observe le miroir sur le mur d'en face. L'homme s'y reflète. Il se relève, lançant un regard horrifié en direction de sa nièce. La jeune fille sourit en caressant de son pouce un objet qu’elle porte autour du cou : un hibou entourant un crâne de ses ailes.
*
Paddington - 3 AM
Endormie sur le canapé, Mortensen se réveille en sursaut. Prise d'une révélation, elle se jette sur son ordinateur portable.
— Ah Puch !
Passionnée depuis l'enfance par les légendes et les contes amérindiens, l'ex-inspectrice est fière de sa trouvaille. La jeune femme saisit précipitamment son cellulaire pour appeler Ren, qui lui répond, somnolente :
— Mais t'es sérieuse...
— Le dieu des morts ! Chez les Mayas, représenté par un hibou ou une tête décharnée. Ça ne te rappelle rien ?
— À cette heure-ci, pas grand chose...
— Madame Montgomery portait un pendentif de ce style : un hibou dont les ailes entouraient une tête de mort.
— Si tu le dis...
Mortensen raccroche brusquement. Sa collègue regarde son mobile, l'air de dire : « Elle est barge », avant de se recoucher. L'ex-flic entre en trombe dans la chambre de Felicia et fond sur elle pour la réveiller :
— Feli ! T'as des origines africaines, tu dois connaître un peu les machins vaudou...
La colocataire sort mollement sa tête de sous la couette. Tout aussi mollement elle se tourne vers l'enquêtrice en lui lançant sur un ton engourdi par le sommeil :
— C'est quoi ce cliché de merde ? Bon sang, Law, la moitié de ma famille...
La rousse lui coupe la parole :
— On s'en fout ça. T'as bien une grand-mère qui te racontait des histoires ?
— Ma grand-mère était blanche, elle me lisait Alice aux pays des merveilles... et l'autre là...
— De l'autre côté du miroir.
— C'est ça. Bon tu veux savoir quoi, que je puisse dormir ?
— Si une personne est enfermée dans un miroir, on fait comment pour l'en sortir ?
La coloc se relève lentement dans son lit, allume la lampe de chevet, puis se lance dans une longue tirade explicative en gesticulant tel un chef d'orchestre.
— Je ne sais pas pour le vaudou, mais en science fiction on mettrait deux miroirs - même taille, même poids - l'un en face de l'autre et la personne devrait se matérialiser au centre... enfin, entre les deux, tu vois... basé sur le principe d'équivalence « Lavoisier », en gros pour deux masses à chaque extrémité d'une balance, afin de rééquilibrer il faudrait extirper la masse de trop, et la placer au centre, mais ça c'est en théorie.
Ce que son amie venait d'énoncer n'aurait pas vraiment le moindre sens pour un néophyte, mais Law et le bizarre, c'était un mariage de longue durée. Pour ainsi dire, une seconde nature.
— C'est pas mal comme théorie. Merci !
L'ex-flic se rue hors de la chambre de son amie.
— À ton service M'dame. Vaudou. Qu'est-ce qu'il ne faut pas entendre...
Felicia se recouche. Quand sa colocataire est dans cet état, inutile d'insister pour comprendre. Il faut répondre à ses questions le plus simplement possible et ne rien demander en retour. Surtout pas d'explications.
Même si en temps normal elle déteste ça, pour réfléchir, Law a besoin de courir. Se vider la tête. Dans ce cas, rien de mieux qu'une bonne nuit fraîche aux rues vides et paisibles.
*
W. Agency - Victoria - 5 PM
Mortensen entre avec un miroir relativement semblable - pour ce qui est du poids et de la taille - à celui de Felicia, le pose contre le mur à côté de la table, court préparer du thé, puis s'installe dans le canapé de la pièce à côté du bureau - le salon où elle fait parfois la sieste après une nuit blanche - pour attendre l'heure du diable. Londres passe progressivement à la vie nocturne. L’enquêtrice se lève brusquement pour sortir de l'agence. Après quelques mètres parcourus dans une rue parallèle à son lieu de travail, elle entre dans un petit pub cosy, s'installe au fond, dans un chesterfield usé par le temps, puis commande une bière qu'elle ne boit pas. Le patron lui apporte le breuvage en personne et s'assoit à sa table, silencieux. Il la regarde dans les yeux. Law esquisse un sourire en coin. Ce petit rituel dure depuis quelques années déjà : cette bière, c'est pour leur ancien collègue, décédé en service. Neil a miraculeusement survécu, mais non sans séquelles. Aujourd'hui, il gère cet établissement acheté avec de l'argent mis de côté, sa pension d'invalidité, la tirelire des collègues et un petit crédit contracté au nom de sa femme. Cet homme est l'une des rares choses que l'ex-inspectrice n'a pas oubliée de son passé ombrageux.
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Masso maso
Le mois dernier j’avais pris un malin plaisir à me faire masser par le petit Kevin, sa pression était parfaite. Quand j’ai voulu réserver un autre soin avec lui, bam, disparu. Qu’a cela ne tienne on m’a jumelé à un autre massotherapeute, qui saurait me satisfaire m’a-t-on dit. De très gros bras musclés et tatoués, qui me laisseraient indifférente si c’était pour un amant mais si c’est pour un massage, j’ai besoin de force.
« Est-ce qu’on fait le corps en entier? »
« Surtout le dos, mais oui, allez-y, pis j’aime ça FORT»
« Voulez-vous que je masse le ventre aussi? »
« Ppppfff euh… Je ne me suis jamais fait masser le ventre, mais si vous le conseillez… pourquoi pas »
« C’est comme vous voulez, si vous êtes à l’aise, mais je devrai dénuder votre poitrine »
Haha, ça semble être un mauvais scénario de film coquin et pourtant… il était sérieux et je m’en fous pas mal de révéler mes seins à quelqu’un qui tripote des corps toute la journée. Je me disais : mon pauvre gars, je passe ma semaine à montrer mon corps sur Tumblr, si tu penses que ça me gêne…
Rendu au moment fatidique il me chuchote : « c’est maintenant que je vais retirer le drap, dites moi si vous n’êtes pas à l’aise ou si vous voulez recouvrir la poitrine d’une serviette chaude »
Bref, il masse tout autour, draine la cage thoracique, retire le stress des muscles avoisinants qui sont rarement manipulés… Succès!
Massage de tits pour le win !!
Je suis toute huileuse, et je reviendrai voir ce masso, en espérant qu’il ne quitte pas le spa pour aller rejoindre le petit Kevin.
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Le fast-food au coin de la rue
J'en suis tombée amoureuse. Ce beau jeune homme aux allures rassurantes et à la carrure de basketteur. Il me semble qu’il en faisait pendant son temps libre, lorsqu’il n’était pas occupé à tenir le fast-food familial avec sa sœur et son père. Elle s’appelle Sara, et n’est pas vraiment ravie que Djibril et moi nous fréquentions. Elle ne me regardait jamais dans les yeux en me saluant et s’échappe toujours de la pièce quand je suis là. Le chef de fratrie, quant à lui, ce n’est qu’une silhouette que je peux observer à travers le comptoir, comme s’il essayait de battre le record du monde de nombre de plats sortis en une durée impartie. Je ne l’ai jamais aperçu sans qu’il soit caché par le mobilier de sa cuisine, si bien que je ne sais même pas s’il a des jambes humaines ou bioniques.
Mais aujourd’hui, tout allait changer, j’en suis certaine. Et pour cause : je portais la vie depuis quelques semaines. Pourtant, on se protégeait avec Djibril ! Il mettait un préservatif à chacun de nos rapports, l’on faisait très attention à ce qu’il n’y ait pas d’écarts. Quoi qu’il en soit, il fallait que je le lui annonce et je le ferais pendant sa pause.
Arrivée au restaurant familial, Djibril allait sortir me saluer quand il s’est fait rappeler par son père
« - Coupe les légumes s’il te plaît, ta sœur ne se sent pas bien. »
J’ai souri à mon homme pour lui assurer que je peux attendre, alors qu’au fond de moi je bouillonnais d’envie de lui dire. Sara… Toujours disponible pour m’embêter, même quand elle n’est pas là !
Pour patienter, j’ai pu rentrer dans un local du bâtiment qui devait être une salle à manger quand la COVID n’avait pas encore changé notre façon de vivre et de nous nourrir. C’était une pièce poussiéreuse, très sombre puisque les fenêtres étaient condamnées par plusieurs couches de rideaux. Le mobilier était en bois foncé et les chaises étaient agrémentées de tissus vert sapin, ce qui arrangeait bien les acariens qui y considéraient un foyer pour y résider.
Une fois en face à face avec l’homme que j’aime, je fis abstraction de l’environnement pour lui annoncer la nouvelle.
« — Tu vas être papa. » je lui murmurai.
Sans réponse de sa part, je scrutais sa figure à la recherche de l’émotion qu’il pouvait ressentir. Était-il en colère, heureux, effrayé ? Je n’y voyais rien ce tout ça, juste un visage livide. Il me prit par le bras, et me tira avec lui vers le couloir de la pièce en me chuchotant de le suivre.
Avant même qu’il puisse ouvrir la porte, sa sœur la fit presque voler.
« — Attends ! Tu ne vas pas faire ça, enfin Djibril, arrête ! » lui cria-t-elle.
C’était la première fois que je voyais son regard, il était marron avec de longs cils noirs, de jolis yeux de biche s’ils n’avaient pas été noyés par des larmes.
Djibril la prit à la gorge et la poussa si fort qu’elle ne peut se rattraper sur la commode dans le couloir que sa hanche frappa de plein fouet. Djibril courut en direction de sa voiture garée sur le parking, me tenant toujours le bas pour être assuré que je le suive.
« — On va enfin pouvoir s’en aller d’ici, j’en pouvais plus de ce travail avec ma famille, ils me rendent fou, je veux vivre une vie normale avec toi. » a-t-il dit, avec cette fois-ci finalement une émotion qui se dégageait de son visage ; celle d’un enfant qui allait faire une bêtise.
Il démarra la voiture puis allait remonter la rue sur laquelle se trouvait le restaurant de son père. Sarah était là, au milieu de la route, faisant d’énormes signes avec ses bras. Décidément, elle va m’ennuyer jusqu’au bout. C’était sans compter le geste de Djibril qui, au lieu de freiner, appuya de toutes ses forces sur la pédale d’accélérateur. À mon tour de crier, pourtant aucun mot ne pouvait sortir de ma bouche. J’étais figée, totalement choquée par la violente scène à laquelle je venais d’assister. Est-ce que j’étais en voiture avec un meurtrier ?
Mes cordes vocales furent enfin de nouveau fonctionnelles lorsque j’aperçus Sara se relever. Elle était amochée, mais bien moins que ce que j’aurais imaginé. J’ouvre la porte pour crier à Djibril de la faire monter à l’arrière de l’auto, qu’elle a besoin de soin et qu’on doit aller à l’hôpital. Il acquiesce à contrecœur. Son regard est à nouveau livide.
Une fois installée derrière avec Sara, et Djibril au volant, j’essaie pour la première fois de discuter un peu avec elle. Je lui demande pourquoi elle s’était mise au milieu de la route, pourquoi a-t-elle tant résisté pour nous arrêter ? Un sourire narquois se dégagea de son visage tuméfié, et elle porta mon attention sur Djibril en pointant du doigt son volant ; il ne le tenait pas !
L’automobile faisait un trajet qui avait été au préalable enregistré. C’était ce genre de bijoux à pilote automatique, capable de se diriger toute seule vers un itinéraire à condition que celui-ci ait précédemment été rentré à la main. Mais comment est-ce possible alors que nous allons à l’hôpital pour soigner sa sœur, c’était un accident !
C’est quand Djibril se retourna pour échanger un regard complice avec Sara, que j’ai vu son visage sans émotion arborer un sourire machiavélique, que j’ai compris.
Et j’étais dans un sacré pétrin.
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Un fou arrive dans une bilbliothèque et demande d'une voix forte : -Bonjour Je voudrais un hamburger, des frites, une glace et un jus d'orange, s'il vous plaît ! La bibliothécaire lui répond : -Monsieur, vous êtes dans une bibliothèque ici ! Et le fou dit en chuchotant : -Oh ! Excusez moi. Je voudrais un hamburger, des frites, une glace et un jus d'orange s'il vous plait... !
#-Bonjour Je voudrais un hamburger#des frites#une glace et un jus d'orange#s'il vous plaît !#La bibliothécaire lui répond :#-Monsieur#vous êtes dans une bibliothèque ici !#Et le fou dit en chuchotant :#-Oh ! Excusez moi. Je voudrais un hamburger#une glace et un jus d'orange s'il vous plait... !
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Le don
Comme de nombreuses soirées, j’avais rendez-vous chez un de mes amis. Nous bûmes une bière, mangeâmes quelques parts de pizzas décongelées, discutâmes avant de partir pour une petite virée qui se limita à deux ou trois bars. Pourtant, on appelait ça faire la tournée des grands-ducs.
Ces moments rappelaient souvent la tirade du Cid de Corneille : « Nous partîmes cinq cents, mais par un prompt renfort, nous nous vîmes trois mille en arrivant au port ». Nous étions quatre en sortant de chez mon pote et rentrâmes chez lui à treize. Entre les amis qui nous rejoignirent directement, les rencontrés par hasard et les invités surprises, cela faisait beaucoup de monde. Notre retour se concluait souvent avec alcool et fumette. Etrangement, c’était aussi le moment où nous parlions le plus, discutant sur tous les sujets. J’arrivai à suivre trois discussions en même temps, mais ça c’était l’effet ganja !
Alors que nous étions assis autour de la table basse, les uns roulaient les cigarettes rigolotes, les autres buvaient et se partageaient ce qui était déjà roulé ; je me retrouvai à m’assoir entre un copain et une jeune femme que je ne connaissais pas. Je ne sais pas qui de nous l’avait invitée. Elle ne faisait pas partie de notre groupe ni son amie assise à son autre côté. En apparence timide, elles discutèrent d’abord ensemble, et en lui proposant le joint sur lequel je venais d’aspirer, j’entamai gentiment la parlote. Elle se montra sympathique. Elle et sa copine se comportèrent presque de manière délurée, parlant ouvertement de pets, de leurs règles ou de leurs fantasmes. Cela parut si étonnant à cette époque que quelques amis se sentirent étrangement gênés et attirés par notre conversation. Certains rougirent, d’autres rirent, les copines se montrèrent étonnamment contentes de nous voir honteux tout en regardant ces intruses avec un œil suspicieux.
Très vite, ma voisine fit comprendre la raison de leur venue. Elle sourit en me regardant rougir. Je baissai la tête, pris mon verre et bus une gorgée de whisky-limonade. La soirée continua. Je changeai de place afin de parler avec d’autres amis. De temps en temps, je croisai son regard sans chercher à la charmer. Je discutai avec une copine lorsque j’entendis mon meilleur ami éclater de rire et affirmer qu’ici, celui qui avait vrai un don, c’était moi.
Dès lors, j’approchai afin d’entendre son énormité. Il était très fort pour ça et m’emmenait dans des délires impossibles. En fait, il utilisait mon imagination pour nous lancer dans des histoires rocambolesques. Certainement à cause de mon air sérieux, j’étais le roi pour faire avaler des couleuvres. Quand il me trouvait, je devenais archéologue spécialiste d’un peuple méconnu en Russie, j’avais du sang iroquois ou j’étais descendant d’une puissante noblesse belge. J’avais fait le tour du monde en bateau, traversé l’Europe en Rollers. Le plus fou fut de faire croire que je travaillais comme costumier-décorateur pour des films pornos. Bref, tout passait comme une lettre à la poste surtout qu’internet n’existait pas. Mais cette nuit, il venait de raconter que j’avais des dons de voyance.
Elles me posèrent quelques questions auxquelles je répondais sans attendre. C’était naturel, je n’y pouvais rien, enfin c’est ce que je racontai. Pourtant, la jeune femme eut un doute. Elle me demanda de prédire son avenir. J’hésitai en disant que je ne lisais pas dans les boules de cristal ; mon don était plus particulier. Elle insista puis se sentit gênée lorsque j’annonçai que je lisais sur les sexes. A son tour, elle éclata de rire. Mon ami insista sur ma pseudo-véracité. Un autre pote intervint cherchant difficilement à me soutenir. Alors, je lui proposai de lire son avenir. Elle refusa d’abord, mais poussée par sa copine, elle accepta finalement. La délurée était totalement désinhibée, elle écarta les jambes, glissa son slip le long de ses cuisses et m’invita à m’agenouiller discrètement. La salle étant petite, le groupe me dévisagea avec de gros yeux ronds. Mon ami expliqua à tout le monde que j’allais lire son avenir, ceux qui nous connaissaient se turent me regardant observer son pubis récemment épilé. Dans un silence absolu, j’inspirai fortement en fermant les yeux. Puis, j’ouvris les paupières et dit calmement : « Il y a quelque-chose qui m’inquiète.» Je l’entendis s’angoisser, mon air sérieux devant sa chatte lui parut anormale. J’eus un mal fou à rester distant devant sa splendeur. Cependant, j’amplifiai l’affaire en faisant une terrible moue. Mon pote demanda s’il pouvait voir, je refusais catégoriquement ajoutant que c’était sérieux et le voyeurisme n’avait pas sa place. Mon pote se rassit, elle posa des questions, de plus en plus stressée de ne pas m’entendre parler. Dès lors, je demandai si je pouvais juste toucher le bord de son sexe car quelque-chose me dérangeait. Elle soupira et dit oui. A l’aide de mon index, j’écartai lentement une lèvre afin de bien voir la fente. Puis, je dis simplement : «Ah, oui. Tu auras tes examens en fin d’année. Tu iras loin, très loin dans les études et dans ta carrière professionnelle. Ce sera un métier lié au commerce (Peu avant, je l’avais entendue se présenter comme étudiante en école de commerce). Tu te marieras, auras deux enfants, deux filles. Mais avant, il y a un truc important et difficile à entendre ».
A ce moment, je levai les yeux pour la regarder avec mon air sérieux. Elle avait presque les larmes aux yeux, s’apprêtant à écouter la pire des nouvelles. Elle bégaya : « C’est quoi ? » Et le plus sérieusement possible, je répondis : « Je viens de lire que je vais te baiser !» Malgré la gêne de s’être fait avoir, elle souffla en souriant pendant que tout le monde riait de ma connerie. Je me relevai, et m’assis à côté d’elle. Nous parlâmes un peu, parfois sa main effleura la mienne jusqu’à se poser sur ma cuisse. Son amie roula un pétard vite fumé. Puis, elle approcha de mon oreille pour chuchoter que j’avais une prédiction à réaliser. Nous nous levâmes tandis que sa copine resta discuter. Personne ne fit de commentaire sur notre départ bien que tout le monde savait ce qui allait se passer. Comme quoi, tout le monde a le don de voyance.
Alex@r60 – juillet 2020
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L'étrange orange
Entre nous deux
[Une histoire d'amitié entre la pomme et l'orange]
Dans notre jardin, nous avions un beau pommier et un cerisier sauvage. Je m'en fichais d'eux. habituellement j'allais un peu au jardin, et même si j'y allais, j'étais juste près des rosiers pour cueillir une ou deux roses. Toute ma relation avec les pommes et les cerises, c'est quand ma mère me les a présentés à table.
Un jour ensoleillé des beaux jours de Mai, j'ai décidé d'aller au jardin pour cueillir quelques pommes et des cerises. Il fait beau pour profiter de la récolte. Et en raison de mon manque d'expérience dans ce domaine , j'ai continué à les observer, à méditer sur eux et à y réfléchir avec étonnement.
Et je pense à quel arbre que je vais commencer à cueillir ses beaux fruits et son miel ...
Il était temps pour mon café du matin dans le jardin. Et ce n'est que quelques instants avant que ma maman apparaisse devant moi qui m'apporte le petit déjeuner dans mon plateau habituel préféré et elle me rappelle de cueillir des bonnes pommes bien fraîches et des cerises pour nous faire deux tartes de délice avec eux, pour la fête de mon anniversaire . Et elle est partie pour gérer d' autres affaires de la maison.
L'important est que finalement j'ai choisi de commencer par le pommier, et pendant que je le voyais, j'ai entrevu comme s'il y avait une pomme étrange parmi le reste des pommes accrochées à l'arbre. J'ai été étonné par cette chose et j'ai décidé d'approcher de cette pomme merveilleuse.
La deuxième chose qui a attiré mon attention est la façon dont ma mère n'a pas remarqué cette chose. Elle est habituée de s'assoir tous les jours dans le jardin, surtout que cette pomme, dont la couleur et la forme était bien en vue.
C'était une grande surprise !!!
La merveilleuse pomme était tout simplement une orange. Oui une orange ... Bien dit et bien écrit. Je me frottais les yeux et les ai bien ouverts. Étonnamment, le fruit devant lequel je me tenais n'était pas changé. Je l'ai approché pendant que je le sentais. En fait, ça sentait une orange. Et sa couleur était orangée ainsi que sa forme. Je prenais une grande inspiration et reculai. Et j'avais de nouveau regardé l'arbre. C'est le pommier qui habitait notre jardin avant ma naissance.
Suis-je face à un mystère ou quoi?
Que faisait cette orange parmi les pommes?
Le pommier est-il devenu fou ou qu'elle est malade ?
ou a-t-il pris le pollen de l'oranger de nos voisins?
S'agit-il d'une souche hybride ? Ou d'une mutation accidentelle de cette espèce ?
Plusieurs questions se posent à la fois dans ma tête.
Je suis allé voir notre voisin et je lui ai demandé s'il y avait des pommes qui apparaissaient sur l'oranger de son jardin.
Avec étonnement. Il m'a répondu par la négation et a voulu s'enquérir, donc je ne lui ai montré aucun intérêt et je me suis précipité vers le jardin de notre maison.
J'ai médité de nouveau sur l'orange folle, ou du moins sur l'orange qui m'a presque rendu fou. EIle est à sa place. Sur la branche du pommier et elle n'est jamais partie.
Nous avons un autre voisin, un professeur de biologie, que je suis allé voir et j'ai abordé sérieusement avec lui le sujet de l'orange solitaire.
Il lui a fallu beaucoup de temps pour lui parler. Il m'a amené chez lui et nous nous sommes assis dans sa bibliothèque et nous avons révisé de nombreuses références, mais en vain. Nous avons même abordé le sujet de la génétique et des chromosomes.
Je ne comprenais pas très bien ce que mon voisin me disait, mais finalement je n'ai rien obtenu. Il m'a parlé de nombres comme le nombre de chromosomes de chaque espèce.
Il m'a dit que les pommes ont 34 et les oranges 18. Laissant ces chiffres et j'ai voulu une explication concrète.
Que signifient ces chiffres qui m'entravent une fois de plus et me jettent dans le labyrinthe du mystère.
Et il m'a dit que ce nombre est si différent qu'il ne peut y avoir aucun dommage au génome de la pomme pour se transformer en orange. Je ne l'ai pas franchement compris et je suis rentré chez moi déçu.
D'autres questions sautent devant moi.
Que devrais-je faire?
Dois-je raconter l'histoire à ma mère et tout sera fini ?
Ou vais-je consulter quelqu'un d'autre à propos de cette orange?
Peut-être c'est sacrée, mystérieuse ou même non comestible et toxique?
Je dois en parler à ma mère de ceci.
Sur le chemin du retour, j'ai rencontré mon ami qui était en difficulté, et il m'a dit que son chat avait été collé à l'oranger qu'ils avaient et qu'il ne cessait de ronronner et ne savait pas en descendre. J'ai souri et je me suis dit.
"Ton chat était coincé dans votre oranger et j'étais coincé dans une néo orange ."
Il n'a rien compris...
Je lui ai présenté mes excuses et je suis allé trop vite.
Je suis arrivé dans notre jardin et je me suis de nouveau tenu devant le pommier et j'ai regardé attentivement L'orange solitaire . Elle allait bien et en voie de sa maturité,sa couleur était orangée avec un peu de vert, près de laquelle il y avait une pomme semi-mûre en la touchant soigneusement. Elles étaient comme de bonnes amies. L'une ne peut pas se séparer de l'autre.
J'étais prêt à partir, et tout à coup j'ai entendu une voix me chuchoter et elle me disait:
"Attends, mon ami."
Je me tournai vers le pommier.
J'étais émerveillé.
Je pense que le son vient de lui.
Le son que j'ai entendu, comme je m'y attendais, venait de l'étrange orange. Je me suis pris de choc.
[Une histoire d'amitié entre la pomme Santère et l'orange Or-d'ange]
Une entité étrangère
Une orange douce et solitaire
Apparue soudainement
sans aucune présentation
Apparue dans mon jardin
Loin des yeux de tous, ainsi
Que des miens et des voisins
C'est une découverte fortuite
La petite amie de ce matin
L'orange douce et solitaire
D'un pommier plein de mystère
©Sæbïr_Lâhm
À suivre...
©Sæbïr_Lâhm
..
#Entre nous deux#Sæbïr_Lâhm#mes poèmes#poème en prose#textes en poème#poème français#Texte#Conte#L'étrange orange#Orange#l'étrange orange#Entre nous 2#Santère
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Au fond, ils se sentent le besoin d’hurler leurs existence à tout va. Et j’en ai assez de cette politique du moi je moi je. Je trouve ça fou, depuis le début de l’année aucun n’a été capable de me demander un simple ça va ? En s’adaptant à mon cerveau atrophié, sans rire dans une hysterie collective niveau 6eme. Ces anorexiques. Masochistes. Maso moi ? Conne, vaine, paresseuse oui. Certes. Alors on se fait remarquer. En vomissant dans les poubelles, en fumant, en baisant.
Soudain on s’arrete. On nous parle. Un nouveau discours sur l’art contemporain. C’est sûrement passionnant, puissant, prophétique, mais trop long. Trop compliqué pour mon cerveau embrumé. Je baille et m’éloigne de ce groupe de jeune épuisant. Il y a des jours où je réfléchis vraiment comme une gamine, mais mon cerveau n’a pas le temps de grandir.
Je pars dans le musée de Barbie et je la regarde. Et je lance des attaques gros yeux à ces amis pseudo hype de paris qui n’ont rien de mieux à faire que de venir la moquer, ma princesse de plastique.. sèche tes larmes papillons mascara. Moi je te trouve bien belle, jurant dans tout ce paysage aigris. Je vais vous dire une confidence, je me projette sous ce soleil blond platine. C’est cadeau. Quelle sont niaises, remplissez leur la tête d’histoire d’amours hypocrites et on écarte leurs jambes si facilement. Elles ouvrent leurs bras à qui en mettent le prix, sans distinction du genre ou de l’espèce. Puis vient le chien Medore, la maison qui va avec. Mais au fond, qui y a t’il de mal à ça ? Est ce mal, d’être une femme objet ? C’est émouvant, exaspérant, moitié moitié. Je crois que j’ai trouvé le nouvel objet de mon affection, je me sens prête à extrapoler dessus pendant des heures. Elle veut juste qu’on l’aime, quitte à faire la popote. Et puis qu’on la jette, qu’on la laisse pourrir dans un coin ! C’est tant mieux pour elle. Ma bouche forme une parenthèse inversée. J’ai presque envie de pleurer. Enfin quelqu’un a ma hauteur dans tout Paris. Pourquoi rient elles ces poupées Shelly ? Elle sont si laides, elles ne comprennent pas la beauté de l’humaine disproportionnalité. Je sors de la salle refregidaire et me façonne à son image. Je suis bien prête à tout pour vous plaire, douce, dure, facile, inaccessible. C’est de nul importe. M’apercevoir que je n’étais pas la seule jolie poupée fut si cataclysmique. Maintenant je veux être la pire, la mieux habillée, la plus cadavérique. Je veux bien être diablement belle ! Avant de passer dans le monde de ces salles adultes. Je plaque un sourire candide sur mon visage ingénue. Ne jamais se fier à un sourire pareil, avant gardiste, dangereux. Par delà les pays, j’entends qu’on clame le retour de la potentielle génialité féministe entre ces lignes ? Ouhla. On se calme. Cessez un peu de lécher mes repetto achetés sur internet et à + dans l’bus. C’est si voluptueux, ce ceintre, ces clavicules blafardes se soulevant qu’importe si le vent vient de l’est ou de l’ouest, suspendant des vêtements informes et larges aux yeux de tous. Mieux vaut aller de suite me suspendre à l’étage Delacroix. J’y vais sans plus de cérémonie.
En bas, les gens se pressent, ils grouillent. Je ne vois qu’une masse floue, secoué de ricanement. Sûrement à mon sujet. Sûrement peu glorieux. Qu’ils rient. J’ai l’habitude. Qu’ils me collent une balle dans la tête. Je veux mourir. Une collégienne me pointe du doigt. Elle porte des Stan smith. C’est mignon, ce marshmallow congelé. Je secoue la tête. Tachant de chasser mon délire. Mais je suis hypnotisée par son autre main. Elle a un effet plus purifiant sur moi que tout potentielle fond marin dYves Klein. Cette parisienne n’est pas belle, elle est mignonne. Et ses cheveux de paille trahissent la maladie. On est à paris, la concurrence est rude, ici c’est genre, normal d’être anorexique. Elle fouille dans son paquet de harribos rejetant naïvement les dragées noires. Me, rejetant naïvement. J’ai envie de faire un Spoerri de ce moment, mais je ne suis pas une artiste de talent. Voir le caprice des dieux couler de ses lèvres labellotees, et en faire un ready made d’éponge, l’imprégnant de sa baveuse gloire cheesy. Et je pense: un jour, tout ce sucre fondera alors qu’elle criera le nom du premier conard venue.
J’erre entre les tableaux de scènes de torture sans plus les voir. Comme dans une forêt narcotique, attentiste de l’éveil paradoxal de son baiser anémié. Je ne sais plus quel rôle jouer, pourtant s’imposer l’immobilisme devant une telle perspective me laisse pantoise. Lent... lent.. mon sweat bleu spectral laisse une traînée gris cendrée sur mon passage. Je veux qu’il me transfuse, mon ombre, de cette aiguille trotteuse de l’heure qui passe. Lui faisant un croche pied. Je veux qu’il me traine sous le bois endormie de la table à manger. J’y reviens tous les week end, mon cœur exsangue d’Happy end. Qu’on aille fuser en dragon délavé. Chercher le diamant oublié et tremblant. Une javelle. Dans les chiottes. Qu’on casse la vaisselle de ce musée. Qu’ils fourmille sous mon teint hyalin et me fasse traverser son toit boule à facette, en un tas de silhouettes étirantes et caoutchouteuses pour aller rejoindre un astre blanc et nu, à l’artiste inconnu, underground, trouvé sur Tumblr.com. Je veux me pâlir pour me faire renaître à l’encre de Chine. Imiter une signature au Crystal bic bleu. Et la tasse de café qui se fele tandis qu’on entoure mon bras maigre. Dans vos yeux je lis la rage, dans les miens dans les vôtre je lis la peur. Mais je veux la faire trembler cette lueur manichéenne. Comme sur un fil d’un doigté, mutin et effilé, pantin épileptique. Alors j’arrache de mon poignet ridiculement fin l’entonnoir de la porcelaine dédoublée, et je nous fais tomber dans un monde inverse, le diable et moi. Dans les chiottes. La, rallumer la joie dans ses yeux, me fait éclater d’un rire joyeux 😀 et je me jette d’une montagne de Caspar David Friedrich. Mais on nous arrache bientôt à notre transe, textuel. Qui donc vient trouble ce moment d’intimité? Paniquée, je sors la tête de l’eau de rose du Marcel Duchamp. J’ouvre la porte et lui éclate la tête à la volée. Une femme de ménage du musée. Elle part laver ailleurs. Bon. Je voulais simplement discuter. Quelle malédictions que la beauté. Je referme la porte lentement et retourne dans les ténèbres de la possession. Je vois mon reflet au fond Duchamp. L’eau perle à mon front de marbre et va tomber sur mon marcel borde de rayures de marin. Mais, le spectre de mufasa vient me visiter et déclare: Juliette, tu dois reprendre ta place dans le cycle de la vie. Mais je ne le peux, tout le temps, je pense à mon ex, tel est le cycle de la mort. J’hurle. Et fait trembler la lumière tel des papillons Nabokov. Et j’ai peur du noir, je retourne donc dans le couloir.
C’est l’heure de manger. J’attends que mes esclaves viennent me faire de l’ombre avec leurs palmes mais le métro leurs coûtent trop chère. Je marche donc vers mes camarades. Ça ira. Il faut juste que je trouve quelqu’un pour écourter ces moments de récré qui font engendrer mon estomac une œuvre satirique et contemporaine. Je vendrais mes charmes de Barbie pour cela. Je la bénirais, ferais des portraits classiques entourés de fleurs impressionnistes pour qu’il, ou elle, ne me laisse pas m’enfermer dans les toilettes pour me scarifier dans ces moments d’angoisse sociale. Je m’assois en tailleurs au milieu de ce cercle de cannibale et chante en hindou pour passer le rite d’initiation. Mais l’on ne veut pas, on me rejette aussi ici, moi le mouton noir des brebis égarées, quel échec cuisant pour une émission de télé-réalité. Leur regard lancent des infra rouges et leurs bouches s’affaissent en signe de désapprobation. Je recule sous l effet de la terreur, ma démarche compassé forme maintenant une équerre. Mes yeux exorbités de chihuahua se mouillent de déception. Les débris de mon cœur se fêlent de plus belle. Ils sembleraient qu’ils soient jaloux de mon aura de vampire cristal. Il faut dire qu’en dessous des 40 kilos je suis belle rires. Je comprends. Je leur tapotte l’épaule en riant. Dieu pardonne. Mais c’est que ces prolétaires sont têtus ! Ils me jettent leurs nourritures à ma baby face pour conjurer le mauvais sort et en remplacement de l’ail et du pieu dans le cœur. Ils veulent que je l’avale. Bande de pleutres amoraux ! Je vous exècre tous ! Toi toi et toi. Je lève mon verre à l’abandon, au diable qui m’emporte, et vous maudit, tous ! Je resterais la queen B. Allez pourrir dans votre lac de mc do Je m’abaisse à leurs niveau, plus bas que terre, et leur demande de signer la fiche de présence de mon dessin au crayon de couleur de Renaissance. Je l’agite à leur nez, des étoiles pleins les yeux. Je leur explique, patiente. Là c’est un chien à trois têtes, là c’est des pâquerettes, là un sceau magique, et des carcasses qui font des bébés embryons ! Il n’en ont rien à foutre. Préférant les saucisses aux sceaux 6. Ils allument un callumé de la paix qui m’est interdit. Je tousse et agite ma main devant mon nez. Ils rient. Je leur répond que j’ai une constitution fragile ! Ils m’arrachent à mon dessin, le froissent et le font tomber en slow motion dans un hambergeur ! Je joins mes mains délicates en inspirant sous toute cette violence. Je tente de le ramasser, j’ai le nez presque sur le ventre de mère nature. Elle me chuchote un faible merci. Je lui réponds que je compatis, mon corps fragile pourrait se briser si facilement. J’entends qu’ils disent des choses, à mon propos. Ils pensent que je suis:.. possédée ? Oh. Je calfeutre mon visage. Non... je ne veux pas qu’on voit... cette larme... je vais vous dire un secret, au fond de moi, je suis dépressive, et quand on dit des choses comme ça, ça fait mal à mon cœur, il saigne, il noircit. Jour après jours, toujours la même chose. Je pars sans plus de cérémonie. Soupirante. Les cèdres du parc artificiel m’ombrent de leurs sourcils. Je ne marche pas très bien sûr ce chemin d’exil, je chancelle, mais ça ira, ça ira, continuez sans moi.
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"Sûrement un coeur trop petit pour pouvoir contenir tout un amour triple XL, (..) qui tu manipules?
Mes efforts pour te rassurer c'est jamais suffisant, ouais mais jusqu'à quand ? On s'est rencontré c'était bien, mais ça c'était juste avant (..),
Parceque j'comprend tes peurs irrationnelles donc j'te supporte... , mais déjà j'entends murmurer cette petite voix qui me chuchote..
- Laisse tomber toi tu veux jouer avec moi, j'vais craquer non s'il te plaît arrête ça ! Je vais faire une OD ouais si je le laisse faire, si j'reste à le regarder jouer avec mes nerfs, comme si j'étais bloqué entre ciel et terre j'crois qu'je vais faire une OD oui si j'le laisse faire...
Si on inversait les rôles, toi est-ce que tu resterais là sans te défendre ? (..)
Boule d'angoisse devient boule de nerf, (..)
J'crois bien que tout ces efforts en l'air ont fini par me rendre paresseuse, ça fait bien trop longtemps que j'espère, j'ai trop attendu et maintenant j'suffoque.. j'te demande pardon mais je vais bientôt devoir faire taire cette petite voix qui me chuchote :
- C'est vrai que quand je le laisse faire j'en prends un coup.. ma dignité je la laisse taire, on est plus dans la même sphère.. pourtant lui et moi c'est pas c'qu'on espère et ça rends fou.. quand j'étais p'tite on m'avait pas dit qu'l'amour il mourrait avant nous .."
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WandaVision 1x03 Saison 1 Épisode 3 Streaming VF Série tv Gratuit Complet HD 2021 VOSTFR
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Alors que Vision lit sur la parentalité et que Wanda décore, elle ressent un coup de pied et mentionne que c'est un peu fluttery. Juste à ce moment-là, le mobile papillon se transforme en vrais papillons et elle mentionne que c'était elle? Parce qu'elle n'avait pas l'intention de le faire. Serait-ce ses enfants qui ont des pouvoirs en elle? Ou utilise-t-elle sa magie sans le savoir?
Vision vérifie le livre et se rend compte que cette grossesse avance en effet très rapidement. Le premier coup de pied signifie qu'elle a environ 6 mois. À ce rythme, ils auront les jumeaux à la fin de l'épisode. Vision embrasse le ventre de Wanda en disant qu'il a hâte de rencontrer le petit Billy. Ce à quoi Wanda répond qu'elle pensait à Tommy. Ce sont les noms de leurs enfants dans les bandes dessinées, donc c'était passionnant à entendre.
Vision fait quelques calculs et se rend compte que Wanda doit arriver dans trois jours seulement. Ils se précipitent pour se préparer pour le bébé et Vision commence à pratiquer le changement des couches. Wanda commence alors à avoir des contractions de Braxton Hicks prouvant que cette grossesse progresse rapidement. Pendant ces contractions, les choses commencent à devenir folles dans la cuisine, ce qui semble prouver que cela est dû à sa grossesse.
Tout à coup, Wanda semble avoir de vraies contractions maintenant et Vision découvre qu'il a peut-être mal calculé. Son eau se brise et il commence littéralement à pleuvoir dans la maison quand il le fait.
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À notre retour, Vision se précipite hors de la maison pour voir ce qu'il peut faire pour y faire venir un médecin et la sonnette retentit. C'est Géraldine et elle demande à emprunter un seau indiquant que toutes ses pipes ont éclaté dans son plafond en même temps. Il semble que tout ce qui se passe dans la maison de Wanda et Vision arrive également à leurs voisins. Wanda essaie très fort de couvrir son ventre en utilisant d'abord un manteau, qui ne cesse de changer à chaque contraction, puis avec un bol de fruits.
Alors que Geraldine raconte une histoire à Wanda, toutes sortes de choses folles avec une cigogne se passent derrière elle. Wanda essaie d'agir normalement à travers des contractions, et toutes les distractions que Géraldine ne semble tout simplement pas remarquer. L’histoire de Géraldine se termine par le fait qu’elle a reçu une promotion, puis elle entre dans la chambre d'amis et découvre les berceaux. Juste à ce moment-là, Wanda entre en travail et tout dans la maison devient fou à cause de ses pouvoirs. Pendant ce temps, Vision a trouvé le médecin et le ramène précipitamment dans la maison. Geraldine dit à Wanda de pousser et il semble que Vision va manquer la naissance de son enfant.
Le premier petit garçon sort, puis Vision rentre à la maison, triste d'avoir raté la naissance. Le médecin et Geraldine se dirigent vers la cuisine et Wanda demande à Vision s'il veut rencontrer son fils comme lui-même. Alors il change de son déguisement humain et prend le garçon. Wanda suggère le nom de Tommy et Vision est d'accord. Juste à ce moment-là, elle recommence à crier - un autre enfant arrive - qu'ils nomment William, bien sûr.
Le médecin était censé partir en voyage et quand Vision le sort, il dit qu’ils ne partiront pas et que les petites villes sont difficiles à échapper. Sur le chemin du retour, il voit Agnès et Herb chuchoter avec suspicion. Les choses deviennent beaucoup plus bizarres à Westview. Agnès demande à Vision si Géraldine est à l'intérieur de la maison avec Wanda, et il dit oui.
Puis Wanda se souvient qu'elle avait un frère nommé Pietro. Il semble que les choses commencent vraiment à lui revenir. Géraldine a ce regard étrange sur son visage et ajoute ensuite "il a été tué par Ultron, n'est-ce pas?" Cette fausse réalité commence à s'effriter. Wanda lui dit qu'elle devrait partir et nous remarquons alors que Geraldine porte un collier avec ce même S.W.O.R.D. symbole.
À l’extérieur, Agnès, Herb et Wanda discutent Géraldine et Agnès mentionne qu’elle est nouvelle en ville et qu’elle n’a même pas de maison. Herb essaie de dire quelque chose à quelques reprises, que Géraldine est venue parce qu'ils sont tous… mais Agnès l'interrompt et lui dit d'arrêter. Puis elle part. Herb s'éloigne alors. Vision entre en train de demander où se trouve Geraldine et Wanda dit qu'elle est rentrée à la maison avec un air très effrayant sur le visage.
Coupure au panneau Welcome to Westview et nous voyons Geraldine tomber du ciel alors qu'un hélicoptère et des fourgonnettes se précipitent vers elle. Cela ressemble à une opération et il est clair que Westview se trouve dans une sorte de champ de force.
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Niskens - Tout Doucement (Despacito Cover French Piano)
Chœurs - Arrangements vocaux - Lead vox : Niskens
PAROLES - LETRAS - LYRICS :
INTRO : Oooohhh Oh yé ! Oh yé !
Si...on m'avait dit que c'est sur toi que j'srais tombé j'taurai attendu jour après jour Si...on m'avait dit qu'une femme comme toi pourrait craquer sur moi je crois que je deviens fou... tu...seras l'mélant, j'serais le métal tu seras ma lumière, j'serais ton idéal tu seras ce que j'ai du plus chère au monde... On...feras les gamins, on trouveras ça normal on f'ra les fous, pour nous c'est primordial on pourra dire que tout ça c'est fait... REFRAIN : Tout doucement... on écrit notre histoire à l'encre doré lentement, prend-moi la main avançons tranquillement, fait de moi ta moitié ton amant... Tout doucement... chuchote-moi des petits mots d'amour tendrement, faisons les choses avec rigueur, proprement, mais avant tout je dois te dire que... Pour toi je f'rais tout, même les choses les plus insensés ouais ! j'srais prêt à tout pour toi... tu es ma favorita ! montre moi des faces de toi que je ne connais pas , non... j'aimerai t'connaitre par coeur, pouvoir te donner mon nom... PONT : Si tu l'veux prend tout on va s'en aller, pour toi j'serais même prêt à tout plaquer, parle-moi tu pourras me dire ce que tu veux, je serais toujours la à t'regarder les yeux amoureux, te prend pas la tête, c'est pas la peine, ai confiance en moi... je r'muerai ciel et terre, et bien plus pour toi... Ensuite j'ferais de toi ma reine, avec un prince et une princesse sous not' toit Je t'aimerai encore, cela toute ma vie, j'te l'dirais encore, t'es une femme en or ! encore...encore...i love...i love...i love you...oh yé... Je t'aimerai encore, cela toute ma vie, t'es une femme en or ! encore...encore.....oh yé... REFRAIN : Tout doucement... on écrit notre histoire à l'encre doré lentement prend-moi la main avançons tranquillement fait de moi ta moitié ton amant... Tout doucement... chuchote-moi des petits mots d'amour tendrement, faisons les choses avec rigueur, proprement, mais avant tout je dois te dire que... Pour toi j'ferais tout, même les choses les plus insensés ouais ! j'srais prêt à tout pour toi... tu es ma favorita ! montre moi des faces de toi que je ne connais pas , non... j'aimerai t'connaitre par coeur, pouvoir te donner mon nom... OUTRO : Si...on m'avait dit que c'est sur toi que j'srais tombé tu pourras me dire ce que tu veux, je serais toujours la à t'regarder les yeux amoureux, Si...on m'avait dit qu'une femme comme toi pourrait craquer j'ferais de toi ma reine, avec un prince et une princesse sous not' toit tu...seras l'aimant j'serais le métal tu seras ma lumière, j'serais ton idéal tu seras tout ce que j'ai du plus chère au monde.............
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Niskens - Tout Doucement ("Despacito" French Piano Song) .
Arrangements - Chœurs : Niskens
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La Vérité
La Vérité, lumière effrayée, astre en fuite, Évitant on ne sait quelle obscure poursuite, Après s'être montrée un instant, disparaît. Ainsi qu'une clarté passe en une forêt, Elle s'en est allée au loin dans l'étendue, Et s'est dans l'infini mystérieux perdue, Mêlée à l'ouragan, mêlée à la vapeur, Sombre, et de leur côté les hommes ont eu peur. Peur d'elle, comme elle a peur des hommes peut-être. Son effacement laisse obscure la fenêtre Ouverte dans notre âme et béante au milieu De l'ombre où l'épaisseur du temple cache Dieu. Maintenant il fait nuit, le mensonge est à l'aise. Cependant, par moments, sur la noire falaise, D'où l'on voit l'inconnu sans borne, et les roulis Du firmament tordant les astres dans ses plis, Sommet d'où l'on entend Dieu tourner son registre, Et d'où l'on aperçoit le modelé sinistre Des mondes ignorés, des vagues univers, L'un pour l'autre effrayants parce qu'ils sont divers, Faîte où les visions se confrontent entr'elles, Où les réalités, pour nous surnaturelles, Semblent avoir parfois la figure du mal, Du haut de cette cime appelée Idéal, Par instants un chercheur fait l'annonce sacrée, Et dit : — La Vérité, qui guide, échauffe et crée, Haute lueur par qui l'âme s'épanouit, Vivants, va revenir bientôt dans votre nuit ; Attendez-la. Soyez prêts à la voir paraître. — La terre alors se met à rire ; alors le prêtre, Alors le juge, alors le reître, alors le roi, Quiconque vit d'erreur, d'imposture et d'effroi, Dracon au nom des lois, Tibère au nom des hommes, Caïphe au nom du ciel, tout ce que les Sodomes Contiennent de plus sage et de plus vertueux, Tous les cœurs nés, ainsi que l'hydre, tortueux, Les frivoles, les purs, les doctes, les obscènes, Tout le bourdonnement de ces mouches malsaines, S'acharne ; un homme est fou du moment qu'il est seul. On rit d'abord ; le rire a fait plus d'un linceul ; Puis on s'indigne : — Il faut qu'un tel forfait s'expie ; L'homme osant n'être pas aveugle, est un impie ! Quoi ! celui-ci prétend qu'il voit de la clarté ! Il dit qu'il voit de loin venir la vérité ! Il sait l'heure, il connaît l'astre, il a l'insolence D'être une voix chez nous qui sommes le silence, D'être un flambeau chez nous qui sommes la noirceur ! Il vit là-haut ! il est ce monstre, le penseur ! Quoi ! sa prunelle est sainte, et serait la première Qu'éblouirait l'auguste et lointaine lumière ! L'abîme est noir pour nous et pour lui serait bleu ! Si ce n'est pas un fou, ce serait donc un dieu ! À bas ! — Et cris, fureur, sarcasme, affronts, supplices ! Les ignorants naïfs et les savants complices, Tous, car c'est l'homme auquel on ne pardonne point, Arrivent, et chacun avec sa pierre au poing. Ah ! tu viens annoncer la vérité ! prédire La fin de la bataille et la fin du délire, La fin des guerres, plus d'échafaud, le grand jour, Le plein midi, la paix, la liberté, l'amour ! Ah ! tu vois tout cela d'avance ! Plus d'envie, L'homme buvant la joie aux sources de la vie, Et la Fraternité, de ses larges rameaux Laissant tomber les biens en foule et non les maux. Pour avoir de tels yeux il faut être stupide ! À mort ! Et chacun grince, et trépigne, et lapide ; Avec tout ce qu'on a sous la main, fouets, bâtons, On frappe, on raille, on tue au hasard, à tâtons, Tant les âmes ont peur de manquer de ténèbres, Et tant les hommes sont facilement funèbres ! L'ennemi public meurt. Bien. Tout s'évanouit. Nous allons donc avoir tranquillement la nuit ! La sainte cécité publique est rétablie. On boit, on mange, on rampe, on chuchote, on oublie, L'ordre n'est plus troublé par un noir songe-creux ; On est des loups contents et des ânes heureux ; Le bonze met son masque et le temple son voile ; Quant au rêveur marchant en avant de l'étoile, Qui venait déranger Moïse et Mahomet, On ne sait même plus comment il se nommait. Et qu'annonçait-il donc ? La vérité ? Quel songe ! Au fond, la vérité, vivants, c'est un mensonge ; La vérité n'est pas. Fermons les yeux. Dormons. Tout à coup, au milieu des psaumes, des sermons, Des hymnes, des chansons, des cris, des ironies, Quelque chose à travers les brumes infinies Semble apparaître au seuil du ciel, et l'on croit voir Un point confus blanchir au fond du gouffre noir, Comme un aigle arrivant dont grandit l'envergure ; Et le point lumineux devient une figure, Et la figure croît de moment en moment, Et devient, ô terreur, un éblouissement ! C'est elle, c'est l'étoile inouïe et profonde, La Vérité ! c'est elle, âme errante du monde, Avec son évidence où nul rayon ne ment, Et son mystère aussi d'où sort un flamboiement ; Elle, de tous les yeux le seul que rien n'endorme, Elle, la regardée et la voyante énorme, C'est elle ! Ô Vérité, c'est toi ! Divinement, Elle surgit ; ainsi qu'un vaste apaisement Son radieux lever s'épand dans l'ombre immense ; Menace pour les uns, pour les autres clémence, Elle approche ; elle éclaire, à Thèbes, dans Ombos, Dans Rome, dans Paris, dans Londres, des tombeaux, Une ciguë en Grèce, une croix en Judée, Et dit : Terre, c'est moi. Qui donc m'a demandée ?
Victor Hugo
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Story Obey me FR 3-17
Le Grand quizz TSL
Mammon - Alors, permet moi de clarifier les choses… Tu me dis que Beel et Satant ont tous les deux donné des indices pour vaincre Levi ? Je vois… C’est TRÈS intéressant… Eh bien, tu sais pourquoi ils ont fait ça, non ? Tout ça parce que je te surveille. Tu devrais me remercier pour cela ! D'accord, voici le deal. Ces deux-là vous accordent un traitement spécial, car ils savent que c'est moi qui suis responsable de toi. Ils veulent que je sois content d'eux, tu vois ! C’est clair à quel point, je suis important et à quel point mon jeune frère me respecte ! MC - Ouais, je suppose que tu as raison / Es-tu fou ? Mammon - Qu ... Hé ! Allez, ça fait bizarre quand tu es d'accord avec moi comme ça. Je veux dire, tu aurais dû profiter de cette opportunité pour me rabaisser ou quelque chose ? Eh, peu importe… Que ce soit un entraînement... À partir de maintenant, tu devrais me respecter comme eux ! Ugh, oublie ça. Passons aux choses sérieuses. Toi et moi devons comprendre quelle sera notre stratégie avec ce truc de Levi. Tout d'abord, ce que Beel t’a dit est juste. Si tu peux rendre Levi jaloux, il perdra forcément son sang-froid. Bien qu'il n'y ait aucune garantie qu'il ne vous tuera pas si cela se produit. Mais c’est comme ça que ça doit être. Il est impossible que tu arrives à battre Levi dans une compétition pour savoir qui est le plus gros nerd de TSL. Pas si tu combats loyalement. Il vaut mieux admettre que cela va être un peu de risqué. Alors, on doit trouver comment tu vas réussir à le rendre jaloux. On l’appelle peut-être l’avatar de l’envie, mais il est difficile de le faire céder. Au lieu de devenir super jaloux de toi, il va être négatif sur sa propre situation. Il va commencer à parler du fait que ‘’’ce n’est pas juste’’ et que ‘’’tu as de la chance’’, etc. Tu ne pourras pas lui faire perdre son sang-froid rien qu’en te vantant un peu. Non, tu vas devoir faire quelque chose pour le rendre VRAIMENT jaloux. Tellement jaloux qu'il fait presque éclater un vaisseau sanguin. Hmmm… Peut-être que nous devrions demander conseil à quelqu'un. MC - Demandez à un humain / Demandez à un ange Mammon - Ah, ouais, Satan a dit quelque chose à propos de sa conversation avec Simeon, n’est-ce pas ? Tu as dit que tu devrais lui poser des questions sur le prochain roman TSL, celui qui n’est pas encore sorti. Et en fait, je meurs de découvrir ce qui va se passer moi-même. Pourtant, pourquoi Simeon saurait-il ce qui va se passer dans le prochain livre TSL alors qu’il n’est pas encore sorti ? Eh peu importe. Allons lui parler et voyons ce qu’il dit. Sur ce, je pars chercher l’avis de Simeon. Je ne peux qu'espérer que cela m'aidera à comprendre comment rendre Leviathan jaloux.
Asmo - Très bien, tout le monde ! Enfin, l'attente est terminée ! Il est temps pour Devil’s Trivia Showdown, le quiz qui oppose le démon à l’humain ! Aujourd'hui, nos concurrents vont tester leurs connaissances sur une série fantastique très célèbre et très populaire. Une qui est connue des petits et des grands… L'histoire des Sept Seigneurs ! Il est maintenant temps de présenter nos deux concurrents. Tout d’abord, c’est un démon qui admet librement être le plus grand nerd de TSL! Voici Leviathan! Levi - Je suis le G.O.A.T. Personne ne peut m'opposer ! Asmo - Et son challenger prétend avoir été présenté à TSL que très récemment après avoir regardé les DVD pendant un marathon! Dites bonjour à MC! MC - Salut / Lancer une critique à Léviathan /… Levi – Tu sais, je ne me soucie même pas de tout ce truc de compétition, honnêtement. Je veux dire, je sais déjà comment cela va se terminer. Je ne fais cela que parce que cela me donne une chance de montrer à tous mes connaissances encyclopédiques de TSL. Asmo - Notre propre Seigneur Démon lui-même, Diavolo, est le juge de la compétition d’aujourd’hui ! Diavolo - Bonjour à tous. Content de vous voir.
Asmo - Les commentaires en couleurs seront fournis par Satan, Avatar de la colère. Mais un bon commentateur doit garder la tête froide. Je me demande, est-il vraiment à la hauteur de la tâche ? Satan - Je ne pense pas que ça va être un problème. Alors, je fais le commentaire? Ce sont beaucoup de responsabilités. Asmo - Maintenant, dis bonjour à notre démon invité, Beelzebub toujours affamé ! Pour ses frais de participation, il a demandé à être indemnisé en cheeseburgers. Ça lui ressemble bien ... Beel - *munch* mâcher* Rien ne vaut l’un des hamburgers au fromage spéciaux de Hell’s Kitchen. Ils vieillissent le fromage 4000 ans pour une saveur maximale. Asmo - Et votre hôte de la journée n'est autre que le vôtre, Asmodeus. Le démon qui peut vous faire défaillir simplement en chuchotant dans votre oreille. Vous me connaissez tous, vous m'aimez tous.
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