#En ce moment c'est courir un 10 kms
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C'est ce que je fais déjà tous les jours Co-star. Toute la sainte journée, je me demande ce que j'ai envie d'accomplir.
#En ce moment c'est courir un 10 kms#Perdre 20 kilos#Retrouver de l'énergie pour faire pleins de choses avec Cyp#Passer le concours de prof des écoles#Commencer et finir les travaux de la maison#Prendre des cours de chant#Créer des choses#Lire
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J'ai 3 potes qui m'ont proposé de courir avec moi cet été . Et c'est cool . Mais pas trop . Parce que c'est pas pour être prétentieuse ou quoi mais même si j'ai plus couru correctement depuis au moins 2 ans , "je sais courir " , je connais mon rythme de croisière et surtout je tiens . Si c'est pour faire 1 ou 2 km , je ne met pas mes chaussures . La dernière fois en janvier je suis partie sur le petit tour que je faisais avant , 7 ou 8 km , et cette j'ai marché 2 fois , mais un peu normal, et j'avais des crampes de la veille . Mon chien est un bon partenaire de course parce qu'il me motive et parce qu'il s'adapte facilement à mon rythme . Courir plus lentement que mon rythme me fatigue plus que de courir correctement . Et ca depuis toujours . En plus je suis hyper chiante quand je cours ,sans ma musique je déprime et je parle que quand je suis tranquille , sauf que pour être tranquille en courant il faut entrainer le système cardiovasculaire . Je suis essoufflée en montant les escaliers en ce moment donc on y est pas encore . Aussi j'aime pas les gens qui veulent s'arrêter tout les 15 mètres .
Mais mes potes qui n'ont jamais couru de leur vie et n'ont plus fait de sport depuis plus de 5 ans ... elles ne me suivront jamais ... même avec mon cardio inexistant je les latte encore ... l'endurance je l'ai encore un peu , juste pas dans les prés , parce que mamamia c'est pas pareil de courir dans un pré pas droit et sur un chemin
Cet été quand je serais de nouveau à l'aise sur mon petit tour tranquille je pourrais repartir sur les 19 km aha . Bon j'avoue que la je devrais emmener de l'eau(peut être sur le chien parce que je compte partager et ca lui fera des jambes 😂) . Et peut être que je rajouterais 2 km pour faire un petit semi aha. Dans ma vie j'ai du faire 2 fois la boucle des 19 km et 3 fois le téléthon , soit 37 km . Mais le téléthon c'était sur plusieurs heures (un peu normal aha )
En vrai ca fait 4 mois que ce post est dans mes brouillons et En fait ma soeur veut qu'on court ensemble 😂le basket lui manque . Et au moins avec elle je sais qu'on peut y aller , elle aussi ca fait presque un an qu'elle est plus au top de sa forme mais elle a plus de restes que moi . Elle a joué au basket en n3 pendant plus de 10 ans donc c'est du sérieux 😂 avec elle je sais qu'on va pas s ennuyer , on va se motiver et surtout on a le même rythme de course . (Courir avec quelqu'un qui a un rythme trop différent c'est vraiment chiant (déjà fait plusieurs fois avec des filles de mon équipe de basket (sportive du coup) et mamamia c'était n'importe quoi ) . En vrai je pourrais aussi courir avec M comme à l'époque mais elle a la flemme 😂😂). Avec ma soeur ça va être drôle , on a jamais couru ensemble .
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Jeudi 15 août 2019
Le petit déjeuner est pris avant 9h. Clara et Marc partent à Parilly pour courir afin de continuer l'entraînement de Clara qui après avoir couru les 10 km de Londres au printemps se prépare aux 20 km de Paris en octobre.
A leur retour, une douche et nous préparons le repas de midi. Nettoyage et rangement de la petite cuisine des enfants et ... Rolande et les filles arrivent !!! C'est génial de les retrouver, elles parlent toutes en même temps, elles font des bisous, elles paraît toutes neuves ! Mais très vite on les retrouve comme avant. Céleste passe un bon moment avec Louis, Zoé accapare Clara.
Après le repas les filles jouent 20 minutes et vont au lit en même temps que Louis. Zoé s'endort rapidement mais Céleste n'a pas dormi.
Vers 16h30 nous partons tous ensemble faire une promenade. Nous passons d'ombre en ombre car bien qu'il ne fasse pas si chaud, au soleil ça cogne tout de même. Tout le monde à bien marché et Céleste n'a demandé "câlin s'il te plaît" qu'à moins de 10 minutes de l'arrivée.
Préparation du dîner et temps calme à dessiner (bien que le jardin soit ouvert...) puis douche et repas.
Céleste est vraiment fatiguée et est cueillie au pied de sa chaise pour aller au lit. Zoé la suite dans la foulée après s'être soignée (toujours le nez pour dégager les oreilles)
Marc installe son casque vr pour une soirée sportive et pleine de rire. Clara réussie son challenge de finir sans erreur une musique de Cascada ! Marc fait des démonstrations de niveaux élevés. Isabelle s'essaie au niveau de difficulté supérieur à son habitude, sous les encouragements, avec succès mais fatigue (pourquoi on t'il accéléré certaines chansons ?! C'est impossible à suivre !). Rolande se découvre une geek dans l'âme et s'amuse vraiment bien : nous avons entendu "aller, c'est la dernière" au moins 5 fois !
Dès que Louis s'endort nous allons nous coucher.
La lutte contre les moustiques tigres continue et ce soir aucune piqûre n'est à déplorer.
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REPENTEZ-VOUS DU PÉCHÉ JÉSUS-CHRIST REVIENT BIENTÔT ET LA MORT PEUT FRAPPER A TOUT INSTANTS!
Actes, 2:38 - Pierre leur dit: Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus Christ, pour le pardon de vos péchés; et vous recevrez le don du Saint Esprit.
Chers Frères et soeurs Bonjour!
Que la paix soit avec vous au Nom de Jésus-Christ notre Seigneur, Maitre et Sauveur!
Ce matin, Jésus-Christ nous invite à nous revoir c'est le moment de choisir si vous allez marcher avec Dieu et lui obéir totalement en pratiquant ses lois et commandements ou marchez avec les ténèbres finir dans la fosse!
Mes amis JÉSUS-CHRIST REVIENT BIENTÔT !
et la mort peut également vous frapper à tout instant!
Beaucoup ne se sont pas levés ce matin, ils avaient fait des projets de voyages, de balade, de mariage, de courir 1 km, de ci et de ça mais Dieu en a décidé autrement!
Beaucoup sont malades, ne pouvant plus parler afin de confesser de leur bouche leur péché car le diable ne veut pas, d'autres ce matin seulement viennent de tomber dans un coma.
Mais toi mon frère, ma soeur tu as encore la vie et la force habite ton corps, mais tu n'arrives pas à reconnaitre que si tu es vivant c'est a cause de l'amour de Dieu!
REPENTEZ-VOUS!
REPENTEZ-VOUS!
REPENTEZ-VOUS !
ABANDONNEZ LE PÉCHÉ
Abandonnez la méchanceté, le vol, l'hypocrisie, l'orgueil, la haine, les mauvaises pensées, la prostitution, la masturbation, les actes contre nature, la jalousie, la corruption, la fornication etc...
*Abandonnez pendant qu'il est encore temps!*
*ABANDONNEZ L'IDOLÂTRIE!*
*On ne prie pas les anges*
*On ne prie pas et ne se prosterne pas devant une statue seul Dieu invisible doit être adoré*
*On n'attache pas l'image et ou la photo d'un pasteur, d'un homme de Dieu, d'un féticheur, prêtre ou d'un mort à son cou ou dans sa voiture, dans sa maison pour lui demander la protection, c'est de l'idolâtrie !*
*On ne fais pas de prière aux morts ( s'ils pouvaient faire quelque chose pour vous ils ne seraient pas morts!)*
*Jetez vos fétiches et gris gris, vos calebasse, l'écorce du village n'a aucune puissance devant les démons*
*CONVERTISSEZ- VOUS ET ACCEPTEZ JÉSUS-CHRIST EN TANT QUE SEUL SEIGNEUR, MAITRE ET SAUVEUR PERSONNEL !*
*JÉSUS-CHRIST GUÉRIT, SAUVE, RESSUSCITE, CHANGE, LAVES ET ÉLÈVE !*
*Votre délivrance n'est pas dans les bains de minuit avec des écorces de bambous ou de bananes des féticheurs transformés en pasteurs!*
*Non! Il n y a pas de parfum ni d'huile de Saint-Michel, de saint Joseph ou Martin qui protège, guérisse ou qui délivre, c'est de la magie! Vous vous livrez vous même au diable !
*Non! Vous n'avez pas besoin de payer quelque chose avant qu'on prie pour vous, la guérisons est gratuite car IL NOUS ÉTÉ DONNÉ GRATUITEMENT! Matthieu 10:8 même en Chine un vrai pasteur peut prier pour vous au téléphone et vous allez guérir au Nom de Jésus-Christ*
*LA PRIÈRE DOIT SE FAIRE AU NOM SEUL DE JÉSUS-CHRIST ! Marc 16:17; Jean 14:13-14; Romains 14: Philippines 2:8-11; Jean 16:23-24!*
JÉSUS-CHRIST REVIENT BIENTÔT!
*UN CHRÉTIEN NE PÈCHE PAS (N'oubliez pas ça, car si vous oubliez les démons vous le rappelleront un jour)*
Évangéliste Emmanuel MANA
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Premier triathlon
De l'eau jusqu’aux genoux, enserré dans ma combinaison, j'ai chaud. Mon cœur bat à 100 à l’heure. La nervosité et l’excitation sont perceptibles autour de moi. Trois typologies d’individus sont sur la ligne de départ. Les champions, ceux qui sont en première ligne, une main soulevant la bande de démarcation, en position de sprinter, prêts à bondir au signal. Juste derrière eux, les compétiteurs. Ils ne veulent pas perdre une minute mais ne sont pas prêts pour autant à se faire chahuter dans le premier banc de la mêlée. Derrière encore s'accumulent les participants. Ils ont conscience que la natation n'est pas leur point fort et ne veulent pas griller leurs réserves dans une première bataille perdue d’avance. Les hauts parleurs annoncent la minute avant le départ. Tout le monde se met à applaudir… clap clap clap clap clap… Encouragement mutuel… clap clap clap clap clap…tension qui monte… clap clap clap clap clap… félicitation d'avoir oser prendre le départ… 30 secondes. Le silence se fait. Enfin, la corne de brume retentit, tout s’accélère, c'est le départ. Les premiers vols sur l’eau, je cours tant bien que mal pour m’accrocher au rythme. Le compétiteur devant moi plonge. Je l’imite et commence à crawler en essayant de rester dans le flot. L’eau est trouble. Autour de moi, ce n'est que pieds, bras, écume. On me pousse, on me bouscule. J’avance pour ne pas me laisser submerger. Dans l’effort, mon cœur bat trop vite. Je suis loin au dessus du rythme de l'entraînement. Je consomme beaucoup d'énergie à me maintenir dans le peloton de tête. Je suis déporté sur le côté, plus à mon aise, je peux me calmer. Rationaliser mon effort, compter mes mouvements. Un deux trois, respire, un deux trois, respire. Je fixe les pieds du nageur devant moi pour ne pas avoir à sortir en permanence la tête de l’eau et me tordre le cou pour trouver la bouée marquant le virage. À l'approche de la bouée, c'est comme un nouveau départ. Le rythme s’accélère de nouveau, la meute se condense, quitte à jouer des coudes pour trouver sa place. Certains font le tour de la bouée au large. Le parcours est plus long mais ils ne se brûlent pas dans la bataille. Un départ, deux bouées, trois montées en température. Arrivée près du bord, il faut se relever, et de nouveau courir dans l‘eau. Quand enfin je franchis le premier portique, Bip de ma puce, c'est une délivrance. Pour autant, rien n'est fait. Je cours, je suis le mouvement jusqu'au parc à vélo. Je suis dans une ruche. Autour de moi, chacun a des gestes précis, efficaces, chronométrés. Ça s’agite dans tous les sens. C'est le moment de reprendre mes esprits. Je réalise les gestes que je n’ai cessé de mentaliser pendant ma préparation. Enlever sa combinaison. Enfiler ses chaussures, son t-shirt, lunettes, casque, gants, crème solaire. Ne pas oublier son dossard. Penser à s’hydrater, puis de nouveau courir jusqu'au second portique. Bip. Je peux enfourcher ma bécane. Nouveau départ, je me sens lourd, mes cuisses sont dures, j'ai l'impression de ne pas avancer. Puis, petit à petit, le corps se relâche et vous glissez sur le bitume. Sensation de jeu cette fois, à faire la course avec les copains. Au 5ème kilomètre, sur une bosse, j'entends un bruit suspect. Je tâte mes poches, écoute mon vélo, fais un inventaire mental. Tout est là, sauf mon bidon qui a sauté hors de son rail. Je n’ai plus d’eau jusqu’au prochain ravitaillement, 15km plus loin, au point le plus haut de l’épreuve alors que le soleil transforme la route en fournaise. C'est le début de la montée. Il faut trouver son rythme pour être efficace sans s’épuiser. Je me fais doubler par les moins bons nageurs qui misent sur la suite de l’épreuve pour remonter dans le classement. Heureusement, je double aussi, ce qui est bon pour le moral. Arrivé en haut, c'est enfin le ravitaillement. Sans m’arrêter, j’attrape une gourde, mange une partie de ma barre énergétique et attaque la descente. Ça va très vite. Lancé à des vitesses pouvant atteindre les 60km/h, vous êtes en permanence concentré pour ne pas chuter, ne pas frôler de trop près le concurrent, éviter les ornières pour ne pas crever. En bas, le vent s'est levé. Un vent de face, vicieu. Il faut savoir qu’en triathlon, le drafting, c’est à dire le fait de profiter de l'aspiration d'un autre concurrent, est interdit. Cependant, quand un peloton me rattrape, je saute sur l’occasion. Un bon coup de pédale, et je rentre dans la danse. C'est un esprit de corps, on avance ensemble, on pousse ensemble, on gagne ensemble. Dure à juger par les arbitres car c'est une masse collante dont il est dur de se défaire. La doubler, c'est s’épuiser, se laisser distancer, c'est perdre un avantage certain. Bref, je m‘accroche, jusqu’au bout. À l'arrivée au portique, c'est de nouveau la confusion. Il y a du monde, il faut descendre de sa monture, courir à côté de son vélo, retrouver son emplacement alors que tous vos neurones ne sont plus à leur place. Ôter ses chaussures de cycliste, son casque. S'hydrater. Enfiler au plus vite baskets et chaussettes pour repartir. J’entends que le premier concurrent a terminé, une machine qui a bouclé l’épreuve en deux heures. Je me ressaisi. Bip, je franchis le portail. Je cours sur de la terre battue, rouge brique, sèche, qui renvoie la chaleur. C'est une succession de montées et de descentes qui vous casse les pattes. Je double. J’ai un bon rythme. Dès les premières montées, j’en vois qui marchent. Je me concentre. Tout est dans la tête. Il faut s’accrocher. Mais, le corps ne suit pas. Et, au bout de 5 km, en arrivant au premier ravitaillement, je me mets à marcher. Un grand verre d’eau dans le ventre, un sur la tête, je repars. Mais, le rythme est cassé. Trois fois, je cours un km, trois fois, je marche. Et je me fais doubler. Ces 5 ou 7 minutes perdues me coûtent 100 places qui moralement m’en semblent mille. Chaque athlète qui me double m’encourage, mais quand vous n avez plus de jus, c'est fini. Plus rien ne sort. Finalement, j’arrive tant bien que mal au dernier kilomètre. La foule sur les côtés est de plus en plus dense et vous annonce la distance restante avant l’arrivée. C'est à vrai dire assez imprécis, et je parcours les plus long deux cents derniers mètres de ma vie. Arrivé dans la dernière ligne droite, je cours. Ce ne serait la honte de marcher devant cette foule, tout seul, je l’aurais fait au pas. Mais, dans cette souffrance, le public vous porte et vaillamment, je franchis la ligne d’arrivée. Bip, Tout s’arrête. L’adrénaline retombe. Agard, je marche vers le ravitaillement. J attrape une boisson énergétique offerte par un sponsors et m'effondre sur une chaise. Je suis dans un univers parallèle où plus rien n’existe. Regard dans le vide à siroter mon jus. 10 minutes d’inconscience après lesquels j'arrive enfin au ravitaillement. Et là, je bois, je bois encore et encore, des litres de boisson sucrée intercalés de quartiers d’oranges. Sorti 111e de l’eau, je termine honorablement à la 312e place,épuisé mais heureux. 2h55 d’efforts, à sentir ses moindres muscles, à aller au bout de ses réserves. Le triathlon vous révèle votre corps, et vos capacités de résistance.
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Deuil de la victoire - Célébration de la vie
Après des mois d'entrainement, la préparation est au point. Arrive le jour de l'événement, je suis calme et confiante en mes moyens. Les amis et la famille sont là pour m'encourager. Je suis heureuse de pouvoir enfin traverser la ligne d'arrivée qui fera de moi une véritable triathlète. Je n'ai pas choisi la plus petite distance : Olympique! 1,5 km de nage, 40 km de vélo et 10 km de course. Je ne vise pas les records de vitesse. Je veux seulement terminer avec fierté.
Le coup de départ résonne sur les murs de la piscine et je m'élance dans l'eau. Je ne suis pas la plus rapide à la nage mais je donne mon meilleur effort. Je me concentre sur ma technique, sur mes respirations, afin que chaque poussée soit la plus efficace possible tout en dépensant le moins d'énergie. Je termine avec un très bon temps, si je me compare à moi-même, dans une eau particulièrement chaude par rapport à ce que je suis habituée.
La première transition se fait bien. Je prends mon temps pour ne rien oublier et boire un peu avant de me rendre à la ligne de départ pour l'étape du vélo. Sourire aux lèvres, à chaque tour du parcours, je prends le temps de remercier les bénévoles sur le trajet et je salue mon fils, ma mère et ma belle-mère qui en font parti. Le vent est fort par moment, mais je me donne au maximum. Ma mère me rappelle à chaque tour de boire car il fait chaud. Elle a raison, je m'en rends bien compte car je bois bien plus qu'à l'habitude en cours de route. J'en ai besoin alors je ne m'en prive pas. Le dernier tour est difficile mais je sais que c'est le dernier alors je donne tout ce que j'ai pour finir. Au final, je fais un meilleur temps que je l'aurais imaginé : un bon vingt minutes de moins incluant le temps de la transition!
La deuxième transition arrive. Les vêtements de vélo revolent par terre, j'enfile mes espadrilles, une casquette et prend le temps de boire comme il faut avant de m'élancer à la course. Je suis fatiguée. Plus fatiguée que lors de mes entrainements et je me demande un peu pourquoi. Je me suis bien préparée pourtant! La course, c'est mon sport de prédilection. Je me suis surpassée dans mes derniers entrainements. Je commence à courir et je me sens bien malgré la fatigue toujours présente. Les muscles connaissent la routine. Je n'ai mal nul part. Je regarde mes temps sur ma montre et je coure à un rythme d'enfer!!! Moins de 6 minutes par kilomètre, c'est excellent vu tous les efforts que j'ai déjà donné. On continue! Le premier point d'eau arrive, je prends le temps de boire comme il faut et de marcher un peu avant de reprendre la course. C'est un peu plus difficile mais, si c'était facile, ce ne serait pas un défi, n'est-ce pas ?
Les bénévoles m'encouragent toujours, mais je ne les regarde plus. Ils me disent que c'est presque fini, de ne pas lâcher, de continuer à ce rythme, que ça va bien... Mais mon sourire est parti. Je croise mon amoureux qui fait l'événement avec moi. Il a terminé beaucoup plus vite que moi à la nage, donc il a de l'avance sur moi et en est à sa deuxième boucle de course. Je lui dis au passage que je trouve ça difficile. Il me dit que lui aussi. Bon ben, je suis normale alors...
J'arrive à mi-parcours. Je trouve ça de plus en plus difficile. Je prends encore de l'eau et je m'arrose pour me rafraichir. Mes vêtements sont détrempés. Je me dis que c'est tant mieux, ça va me garder au frais. Mais je ne sens pas la fraîcheur du vent sur ma peau. Il fait trop chaud et humide pour ça, mais je ne le réalise pas. Mon souffle est court et mon coeur bas la chamade lorsque je m'élance pour la deuxième et dernière boucle. 5 km à faire, il n'y a rien là, tu fais ça comme réchauffement sur l'heure du midi! Allez, t'es capable!
À environ 7 kilomètre, je me concentre pour placer un pied devant l'autre. C'est vraiment difficile. Je commence à tituber un peu et puis plus rien.
Je reprends conscience dans l'ambulance. On me place plusieurs électrodes, des ice-packs partout et de l'oxygène. La sirène hurle et je comprends qu'on se déplace à toute vitesse. Je sais que c'est pour moi qu'on fait ça, parce que ma vie est en danger. Je n'ai mal nul part. Mon corps ne répond plus, mais je n'arrive pas à me souvenir pourquoi.
J'arrive à l'hôpital et je vois défiler le plafond du garage des ambulances puis du corridor jusqu'à la salle d'urgence. Médecins et infirmiers s'activent autour de moi. Je les entends. Ils sont calmes et savent ce qu'ils font. Ma température est trop élevée et les pulsations cardiaques également. Il faut les faire descendre rapidement. S'ajoutent d'autres compresses et ice-packs partout sous et autour de moi.
On me pose des questions simples (mon nom, mon âge, mon adresse, mon numéro de téléphone, quel jour on est, où on est, dans quel établissement, comment fonctionne ma montre, etc. On cherche à m'identifier, je n'ai aucune carte sur moi) mais je ne trouve plus la plupart des réponses. Je sais que je devrais savoir tout ça et ça m'inquiète d'autant plus. Je suis fatiguée, tellement fatiguée mais je ne veux pas m'endormir, j'ai trop peu de ne pas me réveiller. Je pense à mes enfants et mon amoureux et je me répète : Tu dois vivre! Tu ne peux pas les laisser tu les aimes trop. Tu t'es préparée pour un triathlon, t'es capable de trouver cette force en toi. Allez, lâches pas!
Je pratique mes techniques de relaxation. Je me concentre sur mes respirations, mon coeur qui bat, pour aider à ralentir le tout. Je bats à 180 bpm et ma température avoisine les 40 degrés depuis déjà trop longtemps. Juste de me faire déplacer par les infirmiers pour passer toute la tubulure qui me réhydrate et le filage qui surveille mes signes vitaux m'épuise. Lorsqu'ils constatent que mon maillot deux pièces, que je porte toujours, obstrue ma respiration et qu'ils discutent de me l'enlever, je leur demande de le couper, je n'ai pas la force de bouger.
Mon corps est mou, sans vie, mon cerveau est vide et je me demande si ça va revenir un jour. Pour le moment, ça me parait impossible. Puis, après je ne sais plus combien de minutes encore, l'animation autour de moi diminue. Je reprends confiance, ça doit être signe que je vais mieux, que le pire est passé. Un numéro de téléphone me revient tranquillement en mémoire mais je ne le reconnais pas. Je n'ai pas l'impression que c'est le mien mais, je le donne quand même, c'est peut-être ma mémoire qui me joue des tours. Ils essaient et tombent sur la boîte vocale. C'est mon ancien numéro de téléphone − chez mon ex − ça fait bien rire les infirmiers.
J'entends au loin mon nom. C'est mon amoureux qui arrive. Il répond aux questions à la réception et remet ma carte d'assurance maladie. Le médecin permet à mon fils et mon amoureux de venir me voir. Mon coeur explose d'amour en les voyant arriver. Je suis tellement heureuse de les voir. Je cherche ma fille du regard. Je ne me rappelle plus qu'elle est restée à la maison ce jour-là. Je ne me souviens pas que ma mère et ma belle-mère sont également là et qu'elles attendent inquiètent dans la salle d'attente. Je ne me souviens pas que mon fils devait me remettre la médaille que j'espérais avec tant d'impatience. Je ne fais que leur sourire car c'est tout ce que je suis capable de faire. Je veux seulement les rassurer que je vais bien maintenant, que le pire est passé, mais mon regard vitreux et mon sourire forcé disent tout le contraire. Je vois l'inquiétude dans le regard de mon grand garçon et ça me fait mal. Il ne devrait pas voir ça. Je n'aurais pas dû me rendre là. J'aurais dû arrêter avant. Je n'ai pas compris les signaux d'alarme ou je n'ai pas voulu les écouter.
On finit par me transporter dans une autre chambre dans la section des Soins critiques. Plusieurs heures de repos et de réhydratation plus tard, les idées se replacent tranquillement. Je regarde la date sur le tableau près de mon lit et je me replace dans le temps : On est samedi le 15 septembre 2018. Je faisais un triathlon à Montmagny et rendu au 7e kilomètre de course, j'ai fait un grave coup de chaleur. Ma tête est encore dans le coton mais ça revient tranquillement pas vite. Le médecin est confiant que ça va se replacer.
Je n'en ai toujours pas retrouvé le souvenir mais j'ai su que plusieurs personnes m'ont aidée au moment de ma chûte (eau, réconfort, etc.) et que les secours n'ont pas trop tardé à arriver. Les médecins et infirmières ont été excellents, de vraies petites abeilles. Je les remercie tous. Sans eux, je ne sais pas ce qui aurait pu arriver. J'ai vraiment eu la peur de ma vie, peur de mourir.
On dit qu'on réussi ou on apprend. Je n'ai pas terminé mon premier triathlon et je ne sais pas si j'en referai un un jour, mais j'ai certainement appris une belle leçon de vie. La vie doit se célébrer chaque jour car on ne sait jamais si ce sera le dernier.
Merci l'amour, merci la vie!
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MDH100: Récupération et apprentissages
Nous sommes au début du mois de septembre, un peu plus d'un mois après mon premier 100 miles au Maah Daah Hey 100. C'est le temps de revenir sur l'événement pour vous faire part de ce que j'y ai appris et de comment s'est déroulée ma récupération.
Commençons par le début. Le lendemain de la course, j'avais les pieds enflés comme jamais auparavant. J'étais évidemment très fatigué et ma blessure au mollet m'empêchait de marcher normalement. Nous avons pris plusieurs petites pauses entre le Dakota du Nord et Bighorn National Forest, au Wyoming, où nous avons passé la nuit. Le minuscule camping était un îlot de paradis, juste sur le bord d'une petite rivière, la Shell Creek. Y tremper mes pieds m'a fait le plus grand bien. Le dessous de mes pieds était beau, je n'avais que deux petites ampoules.
Le lendemain matin, nous quittions pour Grand Teton National Park où nous avons dormi deux nuits. Quand nous avons fait le tour du terrain de camping, j'avais de la difficulté à suivre les enfants. J'avais mal aux jambes, particulièrement au mollet gauche. Je n'avais pas d'énergie et je me fatiguais très vite. Je devais m'asseoir tous les kilomètres pour prendre une pause. Au troisième jour, après de toutes petites randonnées, nous nous sommes baignés dans le lac Jackson et ça m'a fait le plus grand bien.
Le jeudi matin, nous avons repris la route pour aller dormir à Yellowstone. Les douleurs avaient beaucoup diminué et je recommençais à marcher normalement. Je me fatiguais encore rapidement mais mon niveau d'énergie commençait à remonter. Le jour suivant, nous avons fait un peu plus de 12km dans la journée mais avec de bonnes pauses (voiture) entre les différents endroits. Mes jambes avaient bien récupéré.
Après trois nuits à Yellowstone, nous avons quitté pour Glacier National Park. Une nuit à l'hôtel, entre les deux parcs, s'est transformée en nuit de gastroentérite pour moi. J'ai lu à plusieurs endroits qu'une majorité de coureurs sont malades, souvent la grippe, après un 100 miles. Il y aurait un affaiblissement du système immunitaire causé par la fatigue et l'effort extrême exigé. C'est probablement la cause de cette nuit blanche car j'ai été le seul à être malade (heureusement) et habituellement, je ne le suis jamais.
Physiquement, je me sentais bien pour le reste du voyage mais ça a pris trois semaines à ma fréquence cardiaque au repos pour revenir à la normale. Elle était de 10 à 15 battements par minute plus élevée. J'ai repris doucement la course 17 jours après la fin du Maah Daah Hey. Ça a pris encore 4 ou 5 jours à ce que l'effort ressenti, la fréquence cardiaque et la vitesse se stabilisent et redeviennent normaux. Je viens de terminer un bloc de deux semaines d'entraînement qui s'est bien passé. Ça m'aura donc pris trois semaines pour récupérer et deux semaines supplémentaires pour revenir à un volume de course normal. Je trouve ça excellent. La récupération était active et non passive. Ça fait une bonne différence.
Matériel
Il y a toujours des gens intéressés par ce qu'on utilise en ultra alors voici ma liste:
Souliers: Altra Lone Peak 3.5 pour les premiers 82 et les derniers 25km. Altra Paradigm 3.0 pour la nuit.
Naked Running Band pour les mêmes sections
Sac Ultimate Direction AK 3.0 pour la nuit avec, à l'intérieur, le Patagonia Houdini, une paire de gant, trousse de premiers soins, Wet Ones, bouffe et eau
Bâtons Black Diamond Z-Distance pour la nuit
Bas Injinji pour la première moitié et Darn Tough en mérinos pour la seconde
Chandail Technique Altra pour le début et la fin, chandail de coton cheap avec des trous pour la partie chaude de la journée et chandail à manche longue en mérinos pour la nuit
Short shorts Asics 3"
Buff Altra
Flasques mous Ultimate Direction (500ml) et Hydrapak (600ml)
Tailwind Nutrition au début de la course mais mes intestins n'ont pas aimé. GU Roctane de temps en temps par la suite.
Barres Cliff et barres aux figues, un peu de bonbons, quelques fruits séchés, tortillas au beurre d'arachide
Une quantité industrielle de tortillas avec guacamole épicée à partir de la fin de l'après-midi jusqu'à la ligne d'arrivée
Soupe aux nouilles à deux reprises
Salt tabs de temps en temps mais régulièrement
Montre Amazfit Stratos
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Apprentissages et constatations
Voici quelques notes que j'ai prises dans les jours suivant la course.
Avoir la chance de jaser avec le légendaire Eric Clifton et sa femme, pendant plusieurs heures, au camping, la veille de la course, ça motive. :)
La bouffe épicée élimine le goût excessif du sucre qui me donne mal au coeur sur une trop longue période. Je devrai expérimenter avec un citron ou une lime pour voir si ça a le même effet. À manger trop épicé, j'ai fini par avoir un peu de brûlement d'estomac mais c'était tout de même mieux que la nausée car je pouvais manger.
Un 100 miles, c'est long, alors si ça ne va pas, ça a le temps de changer. C'est Sébastien Roulier qui m'avait dit cette phrase après sa course au Vermont 100. J'ai pu le constater durant ma course. Il y aura des hauts et des bas. Si vous êtes dans un creux, ça peut remonter quelques heures plus tard alors ne lâchez pas.
Quand j'avais de la misère à avancer, je pensais à Eric McGee, au Bromont Ultra l'an dernier. Je me suis rappelé qu'il avait fait le dernier kilomètre à 6:15min/km. Ça m'a motivé à courir.
Prendre le temps de faire un bon reset peut sauver une course. Les 30 minutes de pause que j'ai prises après 82km m'ont permis de manger et de me changer les idées. Ça a fait une énorme différence pour le reste de la course.
L'importance d'une bonne équipe de soutien est non-négligeable. Edith et les enfants ont été un élément essentiel à la réussite de ma course. Savoir que tu verras tes amours au prochain point de contrôle aide à avancer.
La glace dans le cou (avec un bandana), ça fait du bien… mais ça fond et ça descend entre les fesses. Ne pas oublier de remettre régulièrement de la crème sinon la douche sera douloureuse.
Il n'y a rien comme un bon coup de tonnerre pour retrouver ses jambes. Alors que l'orage s'approchait, j'ai eu une bonne dose d'adrénaline qui m'a permis de courir à une vitesse que je ne croyais pas possible après 140km. Ça prouve que c'est le cerveau, beaucoup plus que le corps, qui nous ralentit. Ça vaudra la peine de faire quelques tests et de m'endurcir le mental. ;)
Je pensais que la course ne serait pas technique mais le sol était très argileux. Quand il pleut et qu'un troupeau de vache passe par là, ça fait une surface très inégale en séchant. C'était aussi très glissant et collant après l'orage.
Curieusement, je n'ai pas trouvé qu'il y avait une grande différence entre cette course de 172km et les 110km de l'UTBdM. Peut-être que j'étais plus prêt physiquement et mentalement, ou que c'était l'expérience qui faisait la différence. Je n'ai pas trouvé ça plus difficile. La grosse différence, c'est la récupération APRÈS la course.
Je fais souvent la blague qu'un ultra, c'est 50% physique et 90% mental… Le mental est vraiment TRÈS important.
Entre le 50ème et le 82ème kilomètre (Ravito #2), j'ai cherché des raisons pour abandonner: chaleur, fatigue, douleur à la bandelette, douleur aux pieds, écoeurement, nausée, perte du plaisir de courir, oubli des raisons pour lesquelles je faisais cette course, questionnement sur ma santé mentale… Aucune de ces raisons ne m'empêchait d'avancer alors c'est ce que j'ai fait. Aucune de ces raisons n'était valable.
C'est la troisième fois que j'ai des problèmes de bandelette pendant une course, les deux autres fois étant à l'UTMA et l'UTBdM. J'ai compris pourquoi: le long voyage en auto. Après 12-15h d'auto, je n'avais plus de position et j'avais des douleurs à la fesse et à la bandelette. Le lendemain, c'était pire. La douleur est revenue après environ 25km de course. Je devrai choisir des courses plus proches de la maison ou partir plus tôt et faire de moins longues journées en voiture.
Même si ta femme te dit que le gars devant toi était pas mal plus amoché quand il est passé, 45 minutes avant, ça ne veut pas dire que c'est une bonne idée de tenter de le rattraper avec 25km à faire. J'ai poussé un peu trop et je me suis blessé au tendon d'Achille en plus d'avoir un bonk épique avec encore 13km à faire.
Les moments partagés à courir avec ma fille Sarah resteront parmi les plus précieux de ma vie. Une douzaine de kilomètres, un coucher de soleil magnifique et le lever d'une lune rouge. C'était magique.
Dans un point de contrôle, j'étais assis et je discutais avec Edith et j'ai dit: Si je finis la course… En voyant sa face, j'ai compris que ça me prendrait une méchante bonne raison pour abandonner.
Je n'ai pas eu d'ampoule au pied droit et seulement deux petites au pied gauche, du côté des douleurs à la bandelette et au tendon d'Achille. C'est probablement dû à un changement de patron de course à cause de la douleur. J'ai même eu les pieds mouillés sur les derniers 28km du parcours et ils étaient en bon état après la course. Prendre un peu de temps en prévention, ça vaut vraiment la peine. Les quelques morceaux de tape ont été très efficaces.
Ne pas mettre de bas courts (no-show) quand il y a de l'argile. En séchant, ça a fait une croûte sur le bord du bas et j'ai terminé avec une plaie sous la malléole où ça frottait.
C'est une bonne idée de mettre de la crème solaire partout sous un chandail à trou. J'ai eu de beaux ronds rouges un peu partout sur l'abdomen et la poitrine où j'avais oublié d'en mettre. ;)
J'ai passé 2h59 arrêté dans les points de contrôle et les ravitos. C'est sûrement un des points que je pourrai améliorer lors de ma prochaine course.
J'adore camper directement au départ. Ça permet de se lever plus tard et de déjeuner relax, sans se presser.
Les bénévoles qui entretiennent la Maah Daah Hey font un travail exceptionnel pour conserver ce magnifique sentier. Ils ont mon admiration.
31 heures avec moi-même, c'est long. j'en ai dit des conneries dans ma tête. Ça permet de faire une bonne introspection.
J'ai de la difficulté à réaliser que j'ai couru 172km. C'était long mais en même temps, ça a passé vite. J'étais tanné de courir mais il y avait une partie de moi qui ne voulait pas que ça se termine. C'est difficile à expliquer. Plusieurs fois pendant la course, j'ai pensé à toutes les heures d'entraînement pour en arriver là et je me suis rappelé plein de souvenirs. Chacune de ces minutes en valaient la peine. Le chemin sera toujours plus important que la destination.
Après la course, je savais déjà que ce ne serait pas mon dernier 100 miles (l'idée ne m'a jamais traversé l'esprit), mais j'étais satisfait et je ne me sentais pas l'obligation d'aller magasiner tout de suite le prochain sur Ultrasignup. Pour les intéressés, le prochain sera en Nouvelle-Écosse, en août 2019, lors du Capes 100.
C'était pêle-mêle comme idées et observations mais j'espère que ça pourra vous être utile. En gros, c'était une expérience inoubliable et agréable.
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Le 06 se porte bien ! 💪 Malgré le mode Giordanen... GROS ! 🤣🤣 ➡️ Lorsque trois niçois décident de prendre la route et de s'aligner au départ d'une course marseillaise, c'est rarement pour faire de la figuration. La preuve en est hier matin sur le Trail de la Sainte Baume - Officiel où François Holzerny (2è), Stéphane Giordanengo (5è) et Thibault Tchilinguirian (8è) ont fait honneur aux couleurs des Alpes Maritimes... et à leurs teams (Les Terres de Saint Hilaire et Courir à Peillon), toutes deux engagées sur le challenge régional du Défi 5. 👉 François Holzerny, 2è en 1h02'31 : " Je n'étais pas assez fort aujourd'hui, j'ai tenté ma chance après être revenu devant sur la partie plate mais dans la descente technique je n'ai pas pu suivre. Belle bagarre en tout cas et il y en aura d'autres d'ici la fin du Défi en juin... Sinon, belle occasion de visiter ce coin du var en famille : belle course avec une organisation au top et bien rodée . Rendez vous sur le Cotignac Trail Challenge maintenant ! 💪 " 👉 Stéphane Giordanengo, 5è en 1h06'31 : " Après un départ rapide, au bout d'un km je me suis rapidement retrouvé 8eme. J'ai repris Thibault Tchilinguirian et un autre coureur, puis j'ai eu le 5eme en point de mire jusqu'au sommet. J'ai réussi à le rattraper sur le plat vers le 9eme, pour terminer 5eme. Je dois mettre un peu plus que l'an dernier, j'ai des problèmes de poids en ce moment ! Dans tous les cas, vu les écarts, même si je n'avais pas été en mode "Giordanengro", comme disent les fifrelins Varois, je n'aurais pas fais mieux en place ! " 👉 Thibault Tchilinguirian, 8è en 1h09'28 : " Parti dans le groupe de tête, les jambes n'étaient pas au rdv, aucune relance possible... J'ai pu admirer les beaux chemins empruntés par cette Manon des Sources car à la mi-course le 9eme était à 1km déjà. C'était une première course avec une forte chaleur et le camelbak a été salvateur. Prochaine course du Défi prévue maintenant sur le Trail et Monta-Cala de Peillon, à moins que Cap'tain Jeremy Payot ne me motive pour La Cannetoise ! " De bon augure pour ces 3 coureurs en course pour le Top 10 final de ce Défi 5... voire même la gagne pour certains ! Suite des opérations sur
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Un Beauportois au Rwanda
Pour bien comprendre les motifs du Beauportois, il faut reculer deux années lors d'un voyage personnel au Népal. «Il y avait eu un gros tremblement de terre avant ma venue au Népal, il était facile de constater la désolation et les besoins criants pour reconstruire, c'est à ce moment que j'ai senti que je devais aider», reconnaît le futur ingénieur en construction.
Philip décide d'intégrer le Programme de regroupement étudiant pour la coopération internationale (PRÉCI) lors de ses études à l'ÉTS. Le PRÉCI a vu le jour en 1994 et est venu en aide à 19 pays en voie de développement depuis sa création. Le but de ces projets est d'utiliser les connaissances de ces étudiants en ingénierie afin de bâtir des infrastructures qui viennent en aide de façon immédiate aux populations ciblées.
Pour le projet 2018, le PRÉCI a choisi le Rwanda. Les déplacements sont souvent difficiles dans ce pays cahoteux et la majorité des gens se déplacent encore en marchant. Le problème est qu'il est souvent difficile de rejoindre les grands centres où l'accessibilité aux soins de santé et difficile. Il existe un haut taux de mortalité pour les femmes enceintes qui doivent souvent marcher pendant des heures pour rejoindre un centre médical pour accoucher. Le but du projet est de construire un centre de santé dans le village de Kunturo pour permettre des soins de santé à plus de 10 200 habitants du village et des environs.
Année exigeante
Philip et ses cinq acolytes étudiants sont présentement dans la phase de financement du projet. Différentes étapes sont à suivre pour réussir à accumuler près de 90 000$ pour couvrir le coût de l'ensemble du projet. Les six étudiants travaillent entièrement bénévolement pour la construction du centre médical. «En plus de mes études, c'est près de 25 à 30 heures par semaine que je dois consacrer au Rwanda. Je ne dors pas beaucoup!»
Celui qui a fait ses études en technique de la mécanique du bâtiment au Cégep Limoilou parle de ses actions humanistes avec beaucoup de fraîcheur et de lucidité. «L'expérience que cela va m'apporter comme ingénieur fait que ça me rapporte autant d'un point de vue personnel que collectivement, à ces habitants rwandais. C'est le meilleur des deux mondes. Il y a toujours une petite part d'égoïsme à chaque action humanitaire.»
Pour donner une idée de l'investissement de ces écoliers à cette cause, une des activités de financement est de courir un marathon. Philip et deux autres partenaires vont courir un marathon de 42,2 km au Vermont en mai prochain, alors que les trois autres étudiants vont faire un marathon à relais.
Une chose est certaine, le monde a besoin de plus d'étudiants comme Philip McAllister.
Pour faire un don à Philip et le PRÉCI pour son voyage humanitaire au Rwanda: gofundme.com/preci-rwanda
Philip McAllister (à l'extrême gauche) et les membres du PRÉCI 2018 pour le projet au Rwanda
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Jour 10 et 11 : Phong Nha
Après Mui Né qui était l'incontournable de Cathy voilà le mien. Le parc national de Phong Nha. La petite ville en elle meme ne présente aucun intérêt mais elle est sublimement entourée de montagnes à perte de vue. Je vais enfin pouvoir crapahuter comme il se doit. Après une longue hésitation (et un argumentaire assidu pour convaincre ma coéquipière ) nous nous résignions à payer un prix exorbitant pour un tour organisé dans la jungle. Je souhaitais dans l'idéal aller me promener seule dans le parc mais c'est totalement impossible. En effet cette region a été énormément bombardée pendant la guerre et même si le déminage de la zone est déjà très avancé il reste encore de nombreuses mines. D'ailleurs certains vietnamiens en font leur business. En effet, sils trouvent une bombe ils ont 2 choix : en référer au gouvernement vietnamien et toucher une petite somme en remerciement de leur participation au déminage de la zone, ou bien faire appel aux chinois. La deuxième option est la plus utilisée car les chinois payent mieux. Ils payent pour récupérer tous les materiaux internes et payent encore plus si le démontage a été fait au préalable. Du coup les vietnamiens tentent de démonter les bombes sur place et les accidents sont malheureusement très nombreux. Après une nuit légèrement mouvementée dans un dortoir mixte où les plaisirs charnels bruyants semblent avoir pris le pas sur le respect du Putain de sommeil de sommeil des autres (comme une conne jai perdu mes boules Quies) nous voilà parti à 8h du mat dans une vieille jeep, un peu stressées par ce qui nous attend et.nous questionnant beaucoup sur ce que signifiait l'asterix "bonne condition physique requise" en bas de la page de présentation du tour. Merde. J arrive même pas à courir pour attraper mon bus le matin, je vais mourir dans la jungle ... Bonne surprise. Nous ne sommes que 4 nanas pour cette journée et avons 1 aimable guide avec nous et 2 porteurs. Et oui, ils faut pas qu'elles se fatiguent trop ces donzelles. On commznce la journée par 3 Km dans la jungle la plus sauvage possible, puis par 1h de spéléologie dans "the éléphant cave". C'est une grotte de taille moyenne pour le parc, qui en compte plus de 300 et dont la plus grande s'étend sur plus de 7km (c'est également la plus grande du monde). Après nous avons repris le trek, avons eu un barbecue dans la jungle, plongé dzns une piscine naturelle, puis repris le trek et finis par la plus folle des activités de la journée : nager 1.5 Km dans un lac souterrain éclairées par la seule lumière de nos lampes frontales. A un moment le guide nous a demandé de couper les lampes et on s'est retrouvées dans le noir complet. C'était incroyable. Un peu flippant mais incroyable. Fin du trek. 10 Km dans la jungle. Retour a l'auberge de jeunesse. Check up des coupures, bleus et éventuelles sangsues (puisqu'on a marché la moitié du temps dans l'eau). Je m'en sors pas mal je n'ai qu'un bon gros bleu sur la jambe. Le lendemain le temps n'est vraiment pas top donc on opte pour une balade en bateau pour aller visiter une zitre grotte.
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Mon premier marathon: je me réveille ce lundi,courbaturé (normal),mais enfin prêt à livrer mon impression en détails...alors déjà,je tiens à vous REMERCIER, vous tous, qui me lisez,et me suivez sur instagram.Pourquoi? parce que même si j'ai commencé à courir il y a 5 ans maintenant,je ne pensais pas,mais vraiment pas,en arriver là aujourd'hui. Il y a 5 ans,j'ai commencé le running pour palier à l'arrêt de la clope (alors que toute ma vie de militaire,j'avais horreur de ça,j'étais plus muscu et arts martiaux). il y a 2 ans j'ai perdu 35kg,et l'ex "obèse le plus rapide de l'est" a fait tomber ses records perso sur 5K,10K,et même semi. il y a 1 an je créais mon compte insta, et ai découvert une VRAIE communauté de gens qui partagent la même vision du running que moi. c'est à vous,mes amis IG que s'adresse ce post:MERCI! merci pour toutes ces bonnes vibes et ces encouragements,merci d'avoir partagé vos sensations,vos expériences,vos moments de doute,et vos victoires.Tout cela m'a mené à vivre hier l'expérience sportive la plus riche et la plus intense que j'ai jamais connue. Mais alors comment j'ai vécu MON marathon? Déjà l'organisation,j'en reste bluffé! au top! je n'aurais jamais pensé qu'une course engageant autant de participants soit aussi bien organisée.Tout à été pensé,niveau logistique,aucun détails n'a été oublié. Ensuite il y a moi...moi et mon corps,et ma course...mon Dieu,quelle course: -km 1 à 5...RAS bon départ,allure moyenne entre 5 et 5"10 au kil de la descente et du plat,les quelques portions pavées ne me gênent pas plus que ça (vive mes pegasus pour le confort) je double du monde en masse mais sans le chercher -km 5 à 10...putain tout va bien à ma grande surprise,j'ai géré l'euphorie du départ et suis désormais chaud,cardio constant,pas de douleurs,je signe 51" au checkpoint (bon Philippe,c'est pas grave...c'est un marathon,mission tenir) -km 11 à 15 bois de "chaipaou" à côté d'un hippodrome,on attaque les montées successives,cardio à 170,mais bonnes sensations,je continue à dépasser du monde,malgré la voie rétrécie (à Paris, France)
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Maah Daah Hey 100
Quand j'ai couru mon premier ultra-marathon en 2015, au Bromont Ultra, je me suis promis de faire mon premier 100 miles pour mes 50 ans, en 2018. L'été dernier, je recherchais les courses quand quelqu'un, sur un groupe Facebook, m'a suggéré de jeter un coup d'oeil au Maah Daah Hey 100. Dès que j'ai vu le vidéo de la course de vélo de montagne, j'étais accroché. Les paysages étaient à couper le souffle.
Le Maah Daah Hey est un sentier traversant les Badlands, dans le Dakota du Nord. Nick Ybarra et son équipe ont un organisme sans but lucratif pour entretenir ce sentier et éviter qu'il disparaisse. Ils font un travail incroyable. Il organise plusieurs courses de vélo de montagne dans la région et c'était la troisième édition de la course en sentiers.
Pour ma famille et moi, ça a commencé par un voyage de 2800km en voiture. 32 heures dans l'auto, sans compter les pauses pour mettre de l'essence, manger ou dormir. C'est long et c'est dur sur le corps. J'avais de bonnes douleurs dans la fesse gauche et à la bandelette ilio-tibiale. Nous sommes arrivés au CCC Campground vers l'heure du dîner, le vendredi. C'est un petit camping sauvage directement au départ de la course. C'est hyper tranquille et à 6$ la nuit, c'est difficile de trouver mieux. J'ai pu me dégourdir un peu les jambes sur le sentier avant d'aller faire l'épicerie, souper au resto et récupérer mon dossard. Nous avons trouvé une micro-brasserie locale qui fait une excellente pizza jalapeños et framboises.
Je me suis levé vers 4h15 pour prendre le temps de déjeuner et prendre un bon café. Les gens ont commencé à arriver tranquillement vers 5h00. À 5h45, Nick a fait la réunion d'avant-course qui s'est terminée sur une petite prière pendant que je finissais de me préparer. Le départ ne pouvait être plus relax. Nick a tout simplement dit: "Bon, il est 6h00, vous pouvez y aller quand vous êtes prêts." Les 11 coureurs, 9 hommes et 2 femmes, ont alors traversé la première d'un grand nombre de barrière à bétail.
Après une petite montée, le camping disparaît et on se retrouve presque seul. Nous étions 4 coureurs à l'arrière. Eric Selle et moi admirions le paysage et prenions des photos. Ça m'a permis d'éviter de partir trop rapidement. Aucune photo ou vidéo ne rend vraiment hommage à la beauté et l'immensité du paysage. Il faut y être pour en apprécier toute la splendeur. J'ai aussi eu une pensée pour les braves qui font la course de vélo de montagne la semaine après la mienne. Une section est surnommée Never-ending switchback et j'imagine comment ça doit être difficile à grimper en vélo.
Après plusieurs bonnes montées, nous arrivons dans une plaine où paissent des vaches et des chevaux. Faye, la coureuse devant moi, se fait pratiquement courir après par un troupeau de vaches. Elles pensent probablement qu'on vient les nourrir. La vue, avec le soleil qui vient à peine de se lever, est magnifique. Ce sera comme ça toute la journée.
J'arrive au premier point de contrôle en deux heures, après avoir fait 16km. Edith et les enfants ont tout préparé et je repars en moins de 3 minutes. Les deux sections qui suivent sont longues: 24 et 23km respectivement. Je parcours la première en 3h30 pour arriver au premier ravito. Ma bandelette ilio-tibiale gauche a commencé à me faire mal vers le 24ème kilomètre. Ça va bien en montée et sur le planche mais c'est difficile en descendant, surtout quand j'essaie de freiner. Les pentes douces ne sont pas un problème mais quand ça descend plus à pic, la douleur est assez importante. Il commence aussi à faire chaud alors je change de chandail pour mon super t-shirt de coton à trous qui était dans la glacière. Je pars aussi avec un bandana de glace autour du cou. Temps au ravito: 23 minutes.
La semaine avant la course, j'avais décidé de courir avec ma Naked Running Band. J'avais hésité longtemps à cause des deux longues sections, mais c'est beaucoup plus confortable qu'un sac et surtout beaucoup moins chaud. J'avais deux gourdes de 500ml dans la ceinture, de la nourriture et mon téléphone cellulaire (obligatoire pour les urgences). Pour les deux longues sections, j'ai aussi pris deux gourdes de 600ml dans mes mains. Une fois vide, je pouvais les ranger dans la ceinture. Ces deux gourdes contenaient du Tailwind ou du GU Roctane. J'ai éliminé le Tailwind à cause d'une petite urgence #2 quelques kilomètres avant le premier ravito.
La deuxième section longue m'a aussi pris 3h30 et j'ai vraiment commencé à souffrir de la chaleur à ce moment-là. C'est devenu difficile de manger. J'avais constamment la nausée mais je me forçais tout de même à engloutir mes calories. En arrivant au point de contrôle, j'ai pris le temps de me rafraîchir. Edith m'a préparé un tortilla avec de la guacamole et il a bien passé. La guacamole était très épicée alors ça changeait du sucre. Après 18 minutes de repos, je suis reparti pour une section de 12km qui m'a pris 2h10. J'étais à mon plus bas quand j'ai revu Edith et les enfants. Pas d'énergie, pas de motivation, difficultés à manger, douleur à la bandelette, etc. Ça faisait déjà au moins 20km que je cherchais une défaite pour abandonner mais je ne trouvais aucune raison valable alors je continuais à avancer. Il ne me reste que 7km avant le ravito de mi-parcours. Devil's Pass, une des plus belles sections du parcours, me permet de me changer les idées. J'arrive ensuite à la rivière Little Missouri en même temps qu'Eric Selle. L'eau, qui monte jusqu'aux genoux, fait le plus grand bien. De l'autre côté de la rivière, Michael et Chris sont en train de remettre leurs bas et leurs souliers. Je n'ai pas pris la peine d'enlever les miens car j'ai prévu les changer au ravito, 1,5km plus loin.
La côte pour monter au ravito est difficile mais la vue est encore une fois époustouflante, surtout avec le soleil qui descend rapidement sur l'horizon. J'entends mes deux gars avant de les voir en tournant un des nombreux switchbacks. Il est 19h25 quand j'arrive au ravito. J'ai parcouru 82km en 13h25 et je suis exténué. Je m'asseois au sol, sur une couverture et j'enlève mes bas et mes souliers avant de me forcer à manger la soupe aux nouilles qu'Edith a préparée. J'avais décidé de prendre une bonne pause à ce ravito pour pouvoir faire un reset. En arrivant, je demande à Sarah si elle veut faire la prochaine section avec moi plutôt que plus tard durant la nuit. C'est une section de 11,5km. À mon grand soulagement, elle accepte. Après une pause de près de 30 minutes, je repars avec Sarah. J'ai aussi pris mon sac Ultimate Direction pour la nuit. J'ai mis un chandail à manches longues en mérino mais je veux aussi avoir des vêtements plus chauds au cas où. La température descend très vite après le coucher de soleil, dans les Badlands. J'ai aussi pris mes bâtons. La prochaine partie du parcours offre de bonnes montées.
Jaser avec ma fille permet de me changer les idées. Vers 20h30, nous avons droit à un superbe coucher de soleil. Je retrouve tranquillement mon énergie et nous passons trois coureurs sur cette section. Avant d'arriver au prochain point de contrôle, nous avons droit à un lever de lune rouge, presque pleine. C'est vraiment superbe. Deux heures après avoir quitté le ravito dans un état lamentable, j'arrive au point de contrôle sur un gros high. Je reste 10 minutes pour manger et remplir mes gourdes. Edith me prépare des tortillas à la guacamole qui font des merveilles. La nausée est disparue. Avec la nuit, la température est confortable. Partager ces 11,5km avec ma fille fut une expérience incroyable et inoubliable. Ça restera gravé dans ma mémoire pour toujours.
Je repars pour une section de 15km que je parcours en 2h50. Faye et moi feront une partie de la nuit ensemble ou près l'un de l'autre. Il est 1h du matin et ça va bien. Je prends tout de même 15 minutes pour manger encore de la soupe et je repars pour les sections courtes: 7km, 7,5km, 5,3km. Malgré la nuit et le fait que le dénivelé est plus important, ma vitesse augmente: 1h16, 1h19 et 56 minutes. Des temps d'arrêt de 5 minutes, puis 2 minutes. J'arrive au ravito #3 avant le lever du soleil. Je prends le temps de m'asseoir pour manger une soupe et me changer. Il fera chaud dans quelques heures alors je mets un chandail à manches courtes. Il fait assez clair pour que je laisse ma frontale. La dame du ravito mentionne que j'ai le record de l'arrêt le plus rapide à son ravito: une quinzaine de minutes. À ce moment, j'ai parcouru 129km en 23 heures.
J'ai droit à un superbe lever de soleil et je croise des antilopes et des dizaines de chiens de prairie. Le soleil me donne de l'énergie mais le ciel commence à s'ennuager. Soudain, un immense coup de tonnerre gronde pendant plusieurs secondes. Je panique un peu. Je sais qu'il me reste 5 ou 6km avant le point de contrôle et le ciel est très menaçant. Il n'y a rien comme un bon coup de tonnerre pour redonner des jambes à un gars qui a déjà fait 140km. Peut-être que j'aurai le temps de rejoindre Edith avant que l'orage commence. J'accélère alors le pas. J'ai même des pointes sous les 5 min/km, ce qui est très rapide pour moi. En montant une côte, je vois un éclair s'abattre juste de l'autre côté de celle-ci, avec le tonnerre explosant au même moment. Trop tard, je suis au coeur de l'orage, en courant avec deux bâtons de métal dans les mains. Je laisse mes bâtons sur le côté du sentier et je redescends me mettre un peu à l'abri sous des buissons. Pluie forte, grand vent et grêle se mettent de la partie. Heureusement, j'ai mon manteau Houdini dans mon sac qui permet de me garder au chaud. Après une trentaine de minutes, la pluie diminue et les éclairs s'éloignent un peu. Je décide de repartir car je sais qu'Edith doit être inquiète. De mon côté, ma seule inquiétude est que la course soit annulée. Je ne veux pas arrêter après 146km. C'est fou, la veille, je me cherchais des défaites pour abandonner et en ce moment, en plein orage, c'est la dernière chose que je voudrais.
Les deux kilomètres qui me séparent d'Edith sont pénibles. Le sol argileux est super glissant et colle aux souliers. J'ai l'impression que chacun de mes pieds pèse 5 livres (et c'est probablement vrai). J'arrive au point de contrôle avec une croûte de plus de 2cm sous les souliers. Edith ne semble pas trop inquiète. Elle m'aide à changer de souliers, me prépare encore ses super tortillas et je repars doucement pour une section de 14km, après une pause d'environ 20 minutes. Edith m'a dit qu'il y avait un gars moins d'une heure devant moi qui était mal en point. Je décide de pousser pour tenter de le rejoindre. Ça va bien mais avec la pluie, j'ai de l'eau jusqu'aux genoux à certains endroits. Il y a aussi le problème du sol qui colle aux souliers. Je garde tout de même une bonne vitesse jusqu'à environ 3km du point de contrôle. À ce moment, je ressens un claquement au niveau de mon tendon d'Achille, le même qui me cause des problèmes depuis plusieurs années. Au même moment, je bonk solide. J'arrive tout de même au point de contrôle en 1h55. J'y passe une douzaine de minutes avant de repartir pour la dernière section de 12km, avec un ciel qui gronde mais sans pluie pour le moment.
La douleur au tendon, l'argile sous mes souliers et le manque d'énergie rendent cette section pénible. J'ai hâte de terminer. En même temps, j'ai un petit pincement au coeur en pensant que la fin approche. Ce fut une aventure remplie de rebondissements et dans le fond, je n'ai pas tout à fait envie que ça se termine. C'est difficile à expliquer. J'arrive tout de même vers la fin de ma course qui se termine par deux kilomètres de piste cyclable asphaltée. Ça fait mal en batinse de l'asphalte après 170km. Je l'ai trouvé pénible cette section. Raphaël et Etienne sont venus me rejoindre à 500m de la ligne d'arrivée. Sarah s'est jointe à eux pour terminer la course avec moi. Nick m'attendait avec un grand sourire, malgré son air exténué. On a jasé en prenant une bière et en attendant Faye qui a terminé 36min après moi. C'était relax. C'était le fun. J'étais heureux et j'étais bien.
Je termine la course avec un temps officiel de 31h16. De ce temps, j'ai passé 2h59 dans les points de contrôle et les ravitos. Je trouve que c'est beaucoup mais en même temps, c'était nécessaire. C'était mon premier 100 miles et le but était de passer le fil d'arrivée. Ces arrêts étaient de 2 à 30 minutes. L'orage m'a aussi coûté un bon 20-25 minutes. Je suis tout de même satisfait de mon temps et j'ai appris beaucoup de choses. Les limites qu'on s'imposent sont souvent beaucoup plus mentales que physiques.
Pour les détails techniques, j'ai pris le départ avec mes Altra Lone Peak 3.5 et des bas Injinji. J'avais protégé certains orteils avec du Leukotape et du Hypafix. Au ravito du 82ème kilomètre, j'ai chaussé mes Altra Paradigm pour avoir un peu plus de confort pour mes pieds. Après l'orage du matin, j'ai repris mes Lone Peak et ma Naked Running Band pour terminer la course. J'ai aussi laissé les bâtons de côté. Avec le ciel qui grondait encore, ça ne me tentait pas de courir avec deux bâtons de métal dans les mains.
Alors c'était comment de courir 172km? C'est difficile à expliquer. Certaines sections étaient plus longues mais globalement, j'ai l'impression que le temps s'est accéléré et que tout s'est passé rapidement. Physiquement, je n'ai pas trouvé ça plus difficile que le 110km que j'ai fait l'automne dernier. J'aurais même tendance à dire que ça a mieux été. C'est probablement dû au fait que j'ai fait un bon reset à 82km. Une course comme ça, c'est tellement long que tout a le temps de changer. Ça n'ira pas toujours de mal en pis. C'est une leçon que j'avais retenue d'une discussion avec Sébastien Roulier. Je savais aussi, grâce à mon expérience comme pacer de mon ami Eric McGee, au Bromont Ultra l'an dernier, qu'on peut toujours trouver un peu d'énergie pour recommencer à courir.
L'aspect le plus important pour la réussite de ma course, c'est la présence de ma famille. Savoir qu'on verra ceux qu'on aime dans 10, 15 ou 20km, ça aide à continuer. D'ailleurs, je ne me suis jamais dit qu'il me restait xx km avant la fin. C'était toujours x km avant de revoir ma gang au prochain point de contrôle. Ils ont été super efficaces, ont bien pris soin de moi et n'ont eu aucune pitié pour mes plaintes. Edith m'a fait une face quand j'ai dit: "Si je finis…". Elle préparait déjà ses arguments pour me botter le derrière si je parlais d'abandon mais l'occasion ne s'est pas présentée. Est-ce que j'ai eu du plaisir tout le long de la course? Non. Quand j'écrasais sous la chaleur et que j'avais la nausée, je ne m'amusais pas vraiment. Cependant, le plaisir est revenu par la suite et j'étais vraiment heureux en passant la ligne d'arrivée.
Comme cet article est déjà très long, j'en ferai un autre pour parler de ce que j'ai appris. J'ai adoré mon expérience et ce ne sera pas mon dernier 100 miles. Je ne pense pas que j'en ferais 3 ou 4 par année mais j'en ai déjà trouvé un aussi beau pour 2019. Je vous invite à regarder mon petit film de la course pour la vivre un peu de l'intérieur.
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A fond pas la forme
Situation
La Nocturne de Puyricard, 25 juin 2016 Départ 20h Puyricard 10 km Beau et très chaud
L'avant course
Après le marathon du Futuroscope, j'avais pris un peu de repos. Deux semaines d'arrêts complet. Puis deux semaines de reprise en douceurs.
La Nocturne arrivait tout juste à la fin de cette période de repos. Quatre sorties seulement avec une allure très lente, 6.20. C'est pas vraiment le rythme pour bien préparer un dix kilomètres. Enfin ... pas pour faire quarante, quarante cinq minutes.
A vrai dire, c'était peut-être trop tôt. Mais cette course, je peux pas la rater.
Avant la course j'ai mangé un bon plat de pâtes. Un bon gros plat même. En fait, je suis pas trop habitué aux courses le soir. Le matin, je sais à quelle heure manger et me préprarer. Tu te lèves, tu manges, tu vas courir. Là, c'est différent parce que t'as déjà fait un repas le matin. Donc t'as pas vraiment faim. C'est pas facile à gérer.
Je savais que j'allais devoir m'arrêter après celle-là. J'avais vraiment mal aux tendons d'achilles au début de chaque sortie. Et puis, juste avant la course, en discutant avec un coureur (le père de Nicolas M. d'ailleurs), il me préviens qu'une tendinite tu sais que t'en as quand t'as mal aux tendons. Bon, jusqu'à là, rien de surprennant. Mais il a rajouté.
Quand t'as mal le lendemain ou le surlendemain en posant le pied par terre quand tu descends du lit
J'avais pas vraiment réflechi à ça. Et je me suis dit que je devais avoir un début de tendinite, mais rien de plus.
J'ai retrouvé quelques amis sur le départ. Du coup, ça m'a donnée encore plus envie de faire une grosse perf.
J'étais très confiant pour cette course. Je me sentais prêt après le repos post-marathon. Après mon premier marathon, j'avais pu enchainer le Mud Day et un autre marathon sans trop soucis et sans pause. Donc avec du repos, ça pouvait que être mieux.
Confiant comme j'étais, je me suis même aventuré dans le groupe de tête.
La course
On est parti vite. Très vite. On est en dessous des 4 minutes du kilomètre. Donc à plus de 15 par heure !!
Très vite ... trop vite
La première boucle de un kilomètre fut faite en 3:53 ! Moins de 4 minutes. C'était ce qu'il fallait pour faire moins de 40 minutes sur le 10 km.
Mais j'ai vite compris que j'étais parti trop vite. Beaucoup trop vite. Et pourtant je sais qu'il faut pas partir trop vite sinon tu te grilles. Mais là, j'ai fait l'erreur. Et je l'ai payé direct.
2ème kilomètre, on passe sous la barre des 4:00 min/km
Et puis, j'avais pas totalement digéré. Du coup, je me sentais pas trop bien au niveau du bidou.
J'ai réduit volontairement l'allure. Je connaissais le parcours. Donc je savais que y'allait avoir une petite descente. J'ai essayé de récupérer un peu de ce départ de fou.
Je savais aussi ce qui m'attendais. Ce qui nous attendais après la partie descendante. Entre le km 2 et le 3 c'est de la descente. Et malgré ça, j'ai réduit ma vitesse.
La descente avant ...
Je perdais de la vitesse et je savais que la montée arrivait. Je savais que ça allait être dur. A ce moment là, avant que le parcours remonte, j'ai pensé à l'abandon. Mais je me suis dis
T'as fait 18 km en galérant à Poitiers, tu peux en faire 7 petits !
Je me suis remotivé comme ça. Et j'ai pu continué.
Y'avait LA montée. La montée de l'arrivée. Celle qui est horrible après 10 km. Et qui l'est autant quand t'as plus de souffle, de jambes et de coeur.
... La montée
Autant dire que c'était dur pour moi.
Mon allure entre le km 2 et le km 4
J'ai beaucoup perdu en vitesse. Dans ma tête y'avait un peu de
J'essaye de récupérer
et un peu de
J'en peux déjà plus
J'ai quand même eu un excès d'orgueil sur la fin de la montée. Avec les spectateurs qui t'encouragent tu peux que avancer. Et puis, je venais de me convaincre de la finir.
Le parcours, je le connais par coeur. Du coup, je savais où serait les prochaines difficultés. Mais ça ne m'a pas empêché d'avoir du mal.
Mais je me suis accroché. Et j'ai été plus régulier dans mon allure entre 4 et 8 km.
Globalement c'est plus stable quand même
Savoir où sont les ravitos c'est aussi un avantage pour la gestion de la course. Celui qui est à 7 km fait du bien. Un peu d'eau dans la bouche pour s'hydrater et un peu sur la tête pour se rafraichir. Parce qu'il faisait quand même putain de chaud ce jour là.
Après, ça, t'as un virage à 90 degrés et puis c'est le retour. Une zone en faux plat montant, pas trop difficile. Et puis encore un virage à 90 et là c'est, peut-être, le pire kilomètre de la course. Dans la montée que j'appelle la montée des chasseurs.
Juste parce que y'a un bâtiment de la fédé des chasseurs de la région.
Bref, on s'en fout. Ça monte. Et après 8 km de course, c'est pas facile. Vraiment pas. Donc tu t'accroches.
Et ça monte, ça monte
De mon côté, je commençais à me sentir mieux. J'avais mis 7 km pour récupérer de mon départ de folie et j'avais enfin digéré. Et puis ça sentais la fin. Donc j'ai pu cavaler. En fait, j'ai eu un creux après quelques centaines de mètres. Et puis, j'ai dû m'auto-motiver. J'ai entendu les voix de ceux avec qui je cours au boulot. Ceux que j'encourage souvent. Cette fois, ils étaient avec moi et me poussaient.
J'allais tellement mieux que je me suis mis à encourager les gens qui peinaient dans la montée. Au fur et à mesure que je les doublais, je les encourager.
Allez on s'arrête pas
Allez, allez, c'est bientôt fini
Allez, on lâche pas
Et quand je fais ça, je le fais pour eux. Mais aussi pour moi. Je prends mes paroles pour moi et je fonce.
Sur le dernier kilomètre, j'ai réussi à être plus régulier. Et j'ai même accéléré légèrement sur la fin.
Régulier sur la fin, enfin
J'ai fini ce 10 km en 47:05, déçu.
L'après course
47 minutes pour un 10 km c'est loin de mes meilleurs chronos. Mais j'avais 2 putain de marathons dans les jambes avant le départ. Et ça s'est ressenti.
J'étais déçu. Vraiment. Mais concrètement c'était dur de faire mieux ce jour-là. J'étais pas prêt. J'avais pas récupérer des 2 marathons. J'avais mals aux tendons et il faisait super chaud !
J'ai quand même bien profité sur ravito de fin parce que j'avais bien soif et faim.
Résultat
Avec un temps comme celui-là, je me classe quand même 218ème sur 956, soit à 23% à peu près. En vrai, c'est bien. C'est même très bien niveau classement. Mais c'est le général ça.
Dans ma catégorie, je suis à la 78 ème place sur 207. C'est dans les 38%. C'est pas trop mal. C'est même bien. On est beaucoup et c'est une catégorie très dure.
Conclusion
En fait, j'ai surtout eu du mal à me réguler. Je payais mon mauvais trop bon départ. C'était la première fois que je respectais pas vraiment la règle du "part pas trop vite". D'habitude c'était un départ rapide, mais à peine plus que ma vitesse moyenne. Là, c'était trop. BEAUCOUP trop.
Et puis, y'avait ce petit problème de digestion.
Le lendemain matin et le surlendemain j'ai eu mals aux tendons. C'était le signe que je devais arrêter. J'ai donc était voir le docteur et fait une écho. C'était bien une tendinite achilienne à chaque pied. Repos forcé et séance de kiné pour tout l'été.
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Mon week-end au Bromont Ultra
C'était la quatrième édition du Bromont Ultra, où j'ai fait mon premier ultramarathon en 2015. J'y ai passé le week-end pour aller voir et encourager mes amis coureurs et pour prendre quelques photos (évidemment).
Je suis arrivé une heure avant le départ du 160km, samedi matin. Ça m'a donné le temps de jaser avec des copains que je ne vois pas assez souvent. C'est peut-être cliché de dire que le monde de l'ultra est une grande famille mais c'est pourtant une réalité. C'est toujours le fun de revoir les gens croisés lors de courses précédentes. L'ambiance y est toujours très chaleureuse. C'est peut-être en partie parce qu'on se comprend et qu'on est tous une bande d'imbéciles heureux.
J'ai mal calculé les temps de passage et j'ai raté presque tout le monde au ravito #2 alors je me suis dirigé vers le #4, Chez Bob, juste à temps pour voir arriver les premiers coureurs, Pierre-Michel et Alister. Ils ont un peu plus de 30km dans les jambes et tout semble bien aller. J'y suis resté un bon bout de temps pour encourager mes amis. C'est fou comme des liens se sont tissés avec ces gens que je ne connaissais même pas il y a deux ans.
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Je me suis ensuite dirigé au ravito #6 où déjà beaucoup de coureurs étaient passés.
Je n'y suis pas resté trop longtemps car je voulais voir les meneurs passer au lac Gale, après 63km de course. C'était un autre ravito hyper sympathique où les coureurs étaient accueillis par des cris et des bruits de tambours. Plusieurs membres de familles et des amis attendaient leur coureur avec impatience. Ça permet d'assister à de belles scènes émotives. La fatigue commençaient à se faire sentir et c'était visible sur les visages.
En revenant au camp de base, les premiers coureurs étaient déjà passés. Ils arrivent à cet endroit après 74km, repartent pour une petite boucle de 6km et ensuite commencent leur deuxième boucle de 80km. C'est ici que Guylaine et son équipe médicale évaluent les coureurs. C'est aussi ici que plusieurs copains ont dû abandonner.
Mon ami Vincent a été sorti par la même blessure au genou qu'il y a un an. Benjamin commençait à avoir des problèmes rénaux. L'hécatombe commençait. Après le passage de mon amie Caroline, juste avant le temps limite, je suis allé dormir un peu. À mon réveil, j'ai constaté comment la nuit avait été dure pour plusieurs. De nombreux coureurs avaient dû arrêter en raison de blessures ou par épuisement. J'ai jasé avec Marie-Ève et Marc-André avant qu'ils aillent dormir et j'ai malheureusement raté leurs départs sur le 80km par équipe. Mon "lit" était trop confortable. J'ai quand même pu assister au départ du 55km et au passage de quelques coureurs du 160km.
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C'est à ce moment que le déluge a commencé. J'en ai profité pour aller déjeuner avant d'aller encourager les coureurs au P7 (ravito #6). Sur la route vers le ravito, je vois Eric McGee. Il est fatigué et n'a pas de pacer. Je lui offre de partir avec lui au prochain ravito. Le seul problème, c'est que je n'avais pas prévu courir. Je suis toujours en récupération de l'UTBdM et je n'ai rien avec moi. Heureusement, j'ai mes Altra Lone Peak Neoshell dans les pieds. J'enfile des bermudas (je n'avais pas de shorts) et ramasse mon imperméable (il pleut des cordes). J'avais ma Naked Running Belt dans l'auto et un peu de bouffe. Problème majeur: je n'ai pas de gourde. Je croise Sébastien Côté dans le stationnement et il m'en donne une qu'il avait dans sa voiture (Merci Sébastien!). Eric arrive au ravito, prend le temps de manger et de se reposer et nous repartons ensemble. La course contre la montre pour éviter les temps de coupure commence. Il a déjà 126km dans les jambes et a de la difficulté à s'alimenter depuis une quinzaine de kilomètres.
Cette section du parcours fait 17km et comporte beaucoup de montées et de descentes, parfois très abruptes. Je sais que ce sera long et nous devons passer au lac Gale (km 143) avant 15h00. Je suis Eric, l'encourage et tente de lui changer les idées. Après un certain temps, je prends les devants dans les descentes pour le tirer un peu. Il marche à une très bonne vitesse, souvent sous les 10min/km mais la course se fait de plus en plus rare. La dernière section avant le ravito est très difficile physiquement et mentalement mais nous y parvenons vers 14h35. Pendant qu'il mange, je lui masse un peu les cuisses. Il reste encore 9km avant le camp de base et ensuite la boucle de 6km.
Nous repartons à 14h45, 15 minutes avant le temps limite. Les autres qui arriveront après nous se feront couper. Je ne connais pas cette section du parcours mais je découvre qu'il y a encore beaucoup de dénivelé. Eric est exténué mais continue d'avancer. Il a encore une bonne vitesse sur le plat mais les montées et descentes sont plus difficiles. La course est rendue impossible. Nous finissons par arriver au camp de base un peu après 16h30. Eric doit finir la course avant 17h30. Il prend un peu de soupe. C'est tout ce qui entre. Fred, le responsable du camp de base, me demande si je repars avec lui car sinon, il ne le laisse pas repartir. Eric a vraiment l'air zombie à ce stade-ci.
Nous repartons à 16h36 et je dis à Fred que nous serons de retour dans 1h15. Ce sera trop tard pour le temps limite mais au moins, il aura fait son 160km. Vu l'état d'Eric, Fred est sûr que ça nous prendra beaucoup plus de temps que ça. Rendu en haut de la première petite côte, il y a une bonne section sur le plat. Je tente de faire courir Eric mais il ne veut rien savoir. Il n'a plus de jus. Je le comprends tellement car j'étais au même point deux semaines avant, au bout du monde. Tout ce qu'il m'a dit depuis les cinq dernières heures, je l'ai dit à Edith durant ma course.
Il veut couper ça court et retourner à la ligne d'arrivée. Je passe un marché avec lui. Si on fait le prochain kilomètre sous les 10 minutes, on fait la boucle de 6km, sinon, on fais la boucle du 2km pour revenir au départ. Je le force alors à courir 30 secondes et je compte chaque pas. On fait 30 secondes à toutes les deux minutes environ. On réussi à faire le kilomètre en 9:59:32 alors je lui dit qu'il n'a pas le choix et qu'il doit faire la boucle du six. On augmente le rythme. Dès que c'est plat ou en descente, je cours devant lui et il me suit sans poser de question. En montée, il marche vraiment très rapidement. Il va maintenant puiser dans des réserves qu'il ne savait pas qu'il avait. Dès qu'il me dit qu'il est fatigué, je change de sujet. Je lui fait le décompte des kilomètres, je lui dis l'heure. Plus je vois le temps et la distance passer, plus je pense qu'on peut rentrer dans les temps. Je le pousse de plus en plus, parfois en lui mentant sur la distance qu'il reste à faire. Quand on arrive sur le bord de l'étang, on repart à courir. La fin approche et il roule à 6:15min/km après avoir fait 159km. Nous passons le fil d'arrivée juste à la fin de la remise des médailles et Eric a droit à un super accueil. Une fin digne de Western States. Il termine dernier, en 34h01. Une minute après le temps limite mais il a réussi à compléter 160km et à faire la dernière boucle de 6km dans un temps que personne ne jugeait possible. Il a amplement mérité sa boucle pour récompenser sa première course de 160km. Je suis très fier de lui et j'ai adoré ma première expérience comme pacer. Ce n'était pas prévu mais c'est souvent les imprévus qui font les plus belles expériences. Bravo mon ami! Tu as de quoi être fier.
Un gros merci à Gilles, Karine, Guylaine et toute leur équipe de bénévoles. Je n'ose même pas imaginer le cauchemar logistique relié à l'organisation d'un week-end comme celui-ci. Vous avez encore une fois fait un travail remarquable et permis à des gens de se dépasser et d'en garder des souvenirs pour toujours.
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