#Bromont Ultra
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Mon week-end au Bromont Ultra
C'était la quatrième édition du Bromont Ultra, où j'ai fait mon premier ultramarathon en 2015. J'y ai passé le week-end pour aller voir et encourager mes amis coureurs et pour prendre quelques photos (évidemment).
Je suis arrivé une heure avant le départ du 160km, samedi matin. Ça m'a donné le temps de jaser avec des copains que je ne vois pas assez souvent. C'est peut-être cliché de dire que le monde de l'ultra est une grande famille mais c'est pourtant une réalité. C'est toujours le fun de revoir les gens croisés lors de courses précédentes. L'ambiance y est toujours très chaleureuse. C'est peut-être en partie parce qu'on se comprend et qu'on est tous une bande d'imbéciles heureux.
J'ai mal calculé les temps de passage et j'ai raté presque tout le monde au ravito #2 alors je me suis dirigé vers le #4, Chez Bob, juste à temps pour voir arriver les premiers coureurs, Pierre-Michel et Alister. Ils ont un peu plus de 30km dans les jambes et tout semble bien aller. J'y suis resté un bon bout de temps pour encourager mes amis. C'est fou comme des liens se sont tissés avec ces gens que je ne connaissais même pas il y a deux ans.
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Je me suis ensuite dirigé au ravito #6 où déjà beaucoup de coureurs étaient passés.
Je n'y suis pas resté trop longtemps car je voulais voir les meneurs passer au lac Gale, après 63km de course. C'était un autre ravito hyper sympathique où les coureurs étaient accueillis par des cris et des bruits de tambours. Plusieurs membres de familles et des amis attendaient leur coureur avec impatience. Ça permet d'assister à de belles scènes émotives. La fatigue commençaient à se faire sentir et c'était visible sur les visages.
En revenant au camp de base, les premiers coureurs étaient déjà passés. Ils arrivent à cet endroit après 74km, repartent pour une petite boucle de 6km et ensuite commencent leur deuxième boucle de 80km. C'est ici que Guylaine et son équipe médicale évaluent les coureurs. C'est aussi ici que plusieurs copains ont dû abandonner.
Mon ami Vincent a été sorti par la même blessure au genou qu'il y a un an. Benjamin commençait à avoir des problèmes rénaux. L'hécatombe commençait. Après le passage de mon amie Caroline, juste avant le temps limite, je suis allé dormir un peu. À mon réveil, j'ai constaté comment la nuit avait été dure pour plusieurs. De nombreux coureurs avaient dû arrêter en raison de blessures ou par épuisement. J'ai jasé avec Marie-Ève et Marc-André avant qu'ils aillent dormir et j'ai malheureusement raté leurs départs sur le 80km par équipe. Mon "lit" était trop confortable. J'ai quand même pu assister au départ du 55km et au passage de quelques coureurs du 160km.
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C'est à ce moment que le déluge a commencé. J'en ai profité pour aller déjeuner avant d'aller encourager les coureurs au P7 (ravito #6). Sur la route vers le ravito, je vois Eric McGee. Il est fatigué et n'a pas de pacer. Je lui offre de partir avec lui au prochain ravito. Le seul problème, c'est que je n'avais pas prévu courir. Je suis toujours en récupération de l'UTBdM et je n'ai rien avec moi. Heureusement, j'ai mes Altra Lone Peak Neoshell dans les pieds. J'enfile des bermudas (je n'avais pas de shorts) et ramasse mon imperméable (il pleut des cordes). J'avais ma Naked Running Belt dans l'auto et un peu de bouffe. Problème majeur: je n'ai pas de gourde. Je croise Sébastien Côté dans le stationnement et il m'en donne une qu'il avait dans sa voiture (Merci Sébastien!). Eric arrive au ravito, prend le temps de manger et de se reposer et nous repartons ensemble. La course contre la montre pour éviter les temps de coupure commence. Il a déjà 126km dans les jambes et a de la difficulté à s'alimenter depuis une quinzaine de kilomètres.
Cette section du parcours fait 17km et comporte beaucoup de montées et de descentes, parfois très abruptes. Je sais que ce sera long et nous devons passer au lac Gale (km 143) avant 15h00. Je suis Eric, l'encourage et tente de lui changer les idées. Après un certain temps, je prends les devants dans les descentes pour le tirer un peu. Il marche à une très bonne vitesse, souvent sous les 10min/km mais la course se fait de plus en plus rare. La dernière section avant le ravito est très difficile physiquement et mentalement mais nous y parvenons vers 14h35. Pendant qu'il mange, je lui masse un peu les cuisses. Il reste encore 9km avant le camp de base et ensuite la boucle de 6km.
Nous repartons à 14h45, 15 minutes avant le temps limite. Les autres qui arriveront après nous se feront couper. Je ne connais pas cette section du parcours mais je découvre qu'il y a encore beaucoup de dénivelé. Eric est exténué mais continue d'avancer. Il a encore une bonne vitesse sur le plat mais les montées et descentes sont plus difficiles. La course est rendue impossible. Nous finissons par arriver au camp de base un peu après 16h30. Eric doit finir la course avant 17h30. Il prend un peu de soupe. C'est tout ce qui entre. Fred, le responsable du camp de base, me demande si je repars avec lui car sinon, il ne le laisse pas repartir. Eric a vraiment l'air zombie à ce stade-ci.
Nous repartons à 16h36 et je dis à Fred que nous serons de retour dans 1h15. Ce sera trop tard pour le temps limite mais au moins, il aura fait son 160km. Vu l'état d'Eric, Fred est sûr que ça nous prendra beaucoup plus de temps que ça. Rendu en haut de la première petite côte, il y a une bonne section sur le plat. Je tente de faire courir Eric mais il ne veut rien savoir. Il n'a plus de jus. Je le comprends tellement car j'étais au même point deux semaines avant, au bout du monde. Tout ce qu'il m'a dit depuis les cinq dernières heures, je l'ai dit à Edith durant ma course.
Il veut couper ça court et retourner à la ligne d'arrivée. Je passe un marché avec lui. Si on fait le prochain kilomètre sous les 10 minutes, on fait la boucle de 6km, sinon, on fais la boucle du 2km pour revenir au départ. Je le force alors à courir 30 secondes et je compte chaque pas. On fait 30 secondes à toutes les deux minutes environ. On réussi à faire le kilomètre en 9:59:32 alors je lui dit qu'il n'a pas le choix et qu'il doit faire la boucle du six. On augmente le rythme. Dès que c'est plat ou en descente, je cours devant lui et il me suit sans poser de question. En montée, il marche vraiment très rapidement. Il va maintenant puiser dans des réserves qu'il ne savait pas qu'il avait. Dès qu'il me dit qu'il est fatigué, je change de sujet. Je lui fait le décompte des kilomètres, je lui dis l'heure. Plus je vois le temps et la distance passer, plus je pense qu'on peut rentrer dans les temps. Je le pousse de plus en plus, parfois en lui mentant sur la distance qu'il reste à faire. Quand on arrive sur le bord de l'étang, on repart à courir. La fin approche et il roule à 6:15min/km après avoir fait 159km. Nous passons le fil d'arrivée juste à la fin de la remise des médailles et Eric a droit à un super accueil. Une fin digne de Western States. Il termine dernier, en 34h01. Une minute après le temps limite mais il a réussi à compléter 160km et à faire la dernière boucle de 6km dans un temps que personne ne jugeait possible. Il a amplement mérité sa boucle pour récompenser sa première course de 160km. Je suis très fier de lui et j'ai adoré ma première expérience comme pacer. Ce n'était pas prévu mais c'est souvent les imprévus qui font les plus belles expériences. Bravo mon ami! Tu as de quoi être fier.
Un gros merci à Gilles, Karine, Guylaine et toute leur équipe de bénévoles. Je n'ose même pas imaginer le cauchemar logistique relié à l'organisation d'un week-end comme celui-ci. Vous avez encore une fois fait un travail remarquable et permis à des gens de se dépasser et d'en garder des souvenirs pour toujours.
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@ma_forand: Quelle saison 2021, wow! Il y a un an, nous avons quitté la ville et nous nous sommes installés à flanc de montagne. Mon rêve. Mijoter un autre beau défi pour Courir pour Noah 2021. Le mettre sur papier. Le sentir dans mes trippes. Le faire et puis être fier. Fier de l’accomplissement, mais surtout d’avoir encore une fois démontrer à Noah que rien est impossible. (5 jours consécutif à faire le parcours du B.U 55 pour totaliser 255k - 10 000d+) Rencontrer Anne Bouchard boucanne_trail durant l’hiver au pied de la montagne par hasard, connecter et puis faire partie de son équipage durant 4 longues et difficiles journées sur son projet gaspésien (fkt sur le GRA1 ; 650k / 30 000d+) Grandir suite à un premier DNF au UTHC 125. Réaliser que je n’étais pas sur le départ pour les bonnes raisons, pas connecter avec mon why. (DNF à 62k après 8h de course) Finir avec mon objectif phare, une dernière course pour moi cette année. Le fameux Bromont Ultra dans cette montagne que mes pieds connaissent, que mon coeur respire. Une boucle difficile de 80k et 3500d+ à faire deux fois, pour totalisé 160k et 7000d+. Prendre le départ avec comme mantra ; fait le pour les bonne raisons, ne perds jamais ton why de vue. 6:30 AM, its a go. Courir pour Noah durant 23h et 22 minutes pour terminer sur la 2ème marche du podium. Reprendre le temps les samedis et dimanches matins avec les enfants et ma copine. Profiter. Faire le pleins. Plancher sur 2022 qui sera grandiose (déja plusieurs projets dans le collimateur). Merci à mes commanditaires sans qui toutes ces aventures ne serais pas possible: thenorthface_trail pitt_nik naakbars liveholos Merci à un gars en or ; François Gagnon fgagnon_ pour ton ouverture, ta passion et ta motivation. Merci spécial à ma Caro carolannegaudreau qui en prends énormément sur les épaules durant ma saison de course. Être papa deux fois de jeunes enfants et courir des Ultras trail, c’est toute une logistique. Cheers
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Je vous en ai déjà parlé l’automne passé et je n’ai pas changé d’avis! Les soutiens-gorge MyMemory de @lavieenrose sont ultra confortables! J’ai une sainte horreur des brassières trop rembourrées. Celle-ci est juste parfaite! Cet imprimé était en liquidation chez @tangeroutlets à 24,99$. • • • #bromont #outlet #outlets #liquidation #rabais #solde #dessous #canadianblogger #fashion #soutiengorge #mode (à Sherbrooke, Quebec) https://www.instagram.com/p/BylTRtUnmLO/?igshid=1budnxf8lfkbm
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@brunoenvacances: Je vous écris un petit mot en cachette pour vous demander une faveur... Mon amie Anne annegenest court son premier 160km en ce moment au Bromont Ultra, svp envoyez lui des mots d'encouragement, merci! On a passé un week-end formidable ensemble au uthc, avec j0anr0ch, on s'est offert un petit 65km pépère et je vous en reparlerai, mais aujourd'hui, Anne s'attaque au monstre, et elle a besoin de votre appui, merci!! 😉🙏❤️
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@maikalamoureux: uthc 65 🐺 j’avais vraiment hâte de prendre un vrai départ à Harricana après être tombée en amour avec les sentiers roulants du 28km ( road ➡️ new trail runner 😅). Je suis relativement contente de ma gestion de course qui continue de s’améliorer et ma 🥇 chez femmes ( 13e/411 overall). J’aimerais remercier les gens ultra efficaces des ravitos, la super organisation de l’événement et ferland_12 pour son support dès 4h AM. ✨ Prochaine course en Estrie au Bromont ultra 🌲 salomonrunning lecoureurnordique guruenergie naakbars lacliniqueducoureur
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MDH100: Récupération et apprentissages
Nous sommes au début du mois de septembre, un peu plus d'un mois après mon premier 100 miles au Maah Daah Hey 100. C'est le temps de revenir sur l'événement pour vous faire part de ce que j'y ai appris et de comment s'est déroulée ma récupération.
Commençons par le début. Le lendemain de la course, j'avais les pieds enflés comme jamais auparavant. J'étais évidemment très fatigué et ma blessure au mollet m'empêchait de marcher normalement. Nous avons pris plusieurs petites pauses entre le Dakota du Nord et Bighorn National Forest, au Wyoming, où nous avons passé la nuit. Le minuscule camping était un îlot de paradis, juste sur le bord d'une petite rivière, la Shell Creek. Y tremper mes pieds m'a fait le plus grand bien. Le dessous de mes pieds était beau, je n'avais que deux petites ampoules.
Le lendemain matin, nous quittions pour Grand Teton National Park où nous avons dormi deux nuits. Quand nous avons fait le tour du terrain de camping, j'avais de la difficulté à suivre les enfants. J'avais mal aux jambes, particulièrement au mollet gauche. Je n'avais pas d'énergie et je me fatiguais très vite. Je devais m'asseoir tous les kilomètres pour prendre une pause. Au troisième jour, après de toutes petites randonnées, nous nous sommes baignés dans le lac Jackson et ça m'a fait le plus grand bien.
Le jeudi matin, nous avons repris la route pour aller dormir à Yellowstone. Les douleurs avaient beaucoup diminué et je recommençais à marcher normalement. Je me fatiguais encore rapidement mais mon niveau d'énergie commençait à remonter. Le jour suivant, nous avons fait un peu plus de 12km dans la journée mais avec de bonnes pauses (voiture) entre les différents endroits. Mes jambes avaient bien récupéré.
Après trois nuits à Yellowstone, nous avons quitté pour Glacier National Park. Une nuit à l'hôtel, entre les deux parcs, s'est transformée en nuit de gastroentérite pour moi. J'ai lu à plusieurs endroits qu'une majorité de coureurs sont malades, souvent la grippe, après un 100 miles. Il y aurait un affaiblissement du système immunitaire causé par la fatigue et l'effort extrême exigé. C'est probablement la cause de cette nuit blanche car j'ai été le seul à être malade (heureusement) et habituellement, je ne le suis jamais.
Physiquement, je me sentais bien pour le reste du voyage mais ça a pris trois semaines à ma fréquence cardiaque au repos pour revenir à la normale. Elle était de 10 à 15 battements par minute plus élevée. J'ai repris doucement la course 17 jours après la fin du Maah Daah Hey. Ça a pris encore 4 ou 5 jours à ce que l'effort ressenti, la fréquence cardiaque et la vitesse se stabilisent et redeviennent normaux. Je viens de terminer un bloc de deux semaines d'entraînement qui s'est bien passé. Ça m'aura donc pris trois semaines pour récupérer et deux semaines supplémentaires pour revenir à un volume de course normal. Je trouve ça excellent. La récupération était active et non passive. Ça fait une bonne différence.
Matériel
Il y a toujours des gens intéressés par ce qu'on utilise en ultra alors voici ma liste:
Souliers: Altra Lone Peak 3.5 pour les premiers 82 et les derniers 25km. Altra Paradigm 3.0 pour la nuit.
Naked Running Band pour les mêmes sections
Sac Ultimate Direction AK 3.0 pour la nuit avec, à l'intérieur, le Patagonia Houdini, une paire de gant, trousse de premiers soins, Wet Ones, bouffe et eau
Bâtons Black Diamond Z-Distance pour la nuit
Bas Injinji pour la première moitié et Darn Tough en mérinos pour la seconde
Chandail Technique Altra pour le début et la fin, chandail de coton cheap avec des trous pour la partie chaude de la journée et chandail à manche longue en mérinos pour la nuit
Short shorts Asics 3"
Buff Altra
Flasques mous Ultimate Direction (500ml) et Hydrapak (600ml)
Tailwind Nutrition au début de la course mais mes intestins n'ont pas aimé. GU Roctane de temps en temps par la suite.
Barres Cliff et barres aux figues, un peu de bonbons, quelques fruits séchés, tortillas au beurre d'arachide
Une quantité industrielle de tortillas avec guacamole épicée à partir de la fin de l'après-midi jusqu'à la ligne d'arrivée
Soupe aux nouilles à deux reprises
Salt tabs de temps en temps mais régulièrement
Montre Amazfit Stratos
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Apprentissages et constatations
Voici quelques notes que j'ai prises dans les jours suivant la course.
Avoir la chance de jaser avec le légendaire Eric Clifton et sa femme, pendant plusieurs heures, au camping, la veille de la course, ça motive. :)
La bouffe épicée élimine le goût excessif du sucre qui me donne mal au coeur sur une trop longue période. Je devrai expérimenter avec un citron ou une lime pour voir si ça a le même effet. À manger trop épicé, j'ai fini par avoir un peu de brûlement d'estomac mais c'était tout de même mieux que la nausée car je pouvais manger.
Un 100 miles, c'est long, alors si ça ne va pas, ça a le temps de changer. C'est Sébastien Roulier qui m'avait dit cette phrase après sa course au Vermont 100. J'ai pu le constater durant ma course. Il y aura des hauts et des bas. Si vous êtes dans un creux, ça peut remonter quelques heures plus tard alors ne lâchez pas.
Quand j'avais de la misère à avancer, je pensais à Eric McGee, au Bromont Ultra l'an dernier. Je me suis rappelé qu'il avait fait le dernier kilomètre à 6:15min/km. Ça m'a motivé à courir.
Prendre le temps de faire un bon reset peut sauver une course. Les 30 minutes de pause que j'ai prises après 82km m'ont permis de manger et de me changer les idées. Ça a fait une énorme différence pour le reste de la course.
L'importance d'une bonne équipe de soutien est non-négligeable. Edith et les enfants ont été un élément essentiel à la réussite de ma course. Savoir que tu verras tes amours au prochain point de contrôle aide à avancer.
La glace dans le cou (avec un bandana), ça fait du bien… mais ça fond et ça descend entre les fesses. Ne pas oublier de remettre régulièrement de la crème sinon la douche sera douloureuse.
Il n'y a rien comme un bon coup de tonnerre pour retrouver ses jambes. Alors que l'orage s'approchait, j'ai eu une bonne dose d'adrénaline qui m'a permis de courir à une vitesse que je ne croyais pas possible après 140km. Ça prouve que c'est le cerveau, beaucoup plus que le corps, qui nous ralentit. Ça vaudra la peine de faire quelques tests et de m'endurcir le mental. ;)
Je pensais que la course ne serait pas technique mais le sol était très argileux. Quand il pleut et qu'un troupeau de vache passe par là, ça fait une surface très inégale en séchant. C'était aussi très glissant et collant après l'orage.
Curieusement, je n'ai pas trouvé qu'il y avait une grande différence entre cette course de 172km et les 110km de l'UTBdM. Peut-être que j'étais plus prêt physiquement et mentalement, ou que c'était l'expérience qui faisait la différence. Je n'ai pas trouvé ça plus difficile. La grosse différence, c'est la récupération APRÈS la course.
Je fais souvent la blague qu'un ultra, c'est 50% physique et 90% mental… Le mental est vraiment TRÈS important.
Entre le 50ème et le 82ème kilomètre (Ravito #2), j'ai cherché des raisons pour abandonner: chaleur, fatigue, douleur à la bandelette, douleur aux pieds, écoeurement, nausée, perte du plaisir de courir, oubli des raisons pour lesquelles je faisais cette course, questionnement sur ma santé mentale… Aucune de ces raisons ne m'empêchait d'avancer alors c'est ce que j'ai fait. Aucune de ces raisons n'était valable.
C'est la troisième fois que j'ai des problèmes de bandelette pendant une course, les deux autres fois étant à l'UTMA et l'UTBdM. J'ai compris pourquoi: le long voyage en auto. Après 12-15h d'auto, je n'avais plus de position et j'avais des douleurs à la fesse et à la bandelette. Le lendemain, c'était pire. La douleur est revenue après environ 25km de course. Je devrai choisir des courses plus proches de la maison ou partir plus tôt et faire de moins longues journées en voiture.
Même si ta femme te dit que le gars devant toi était pas mal plus amoché quand il est passé, 45 minutes avant, ça ne veut pas dire que c'est une bonne idée de tenter de le rattraper avec 25km à faire. J'ai poussé un peu trop et je me suis blessé au tendon d'Achille en plus d'avoir un bonk épique avec encore 13km à faire.
Les moments partagés à courir avec ma fille Sarah resteront parmi les plus précieux de ma vie. Une douzaine de kilomètres, un coucher de soleil magnifique et le lever d'une lune rouge. C'était magique.
Dans un point de contrôle, j'étais assis et je discutais avec Edith et j'ai dit: Si je finis la course… En voyant sa face, j'ai compris que ça me prendrait une méchante bonne raison pour abandonner.
Je n'ai pas eu d'ampoule au pied droit et seulement deux petites au pied gauche, du côté des douleurs à la bandelette et au tendon d'Achille. C'est probablement dû à un changement de patron de course à cause de la douleur. J'ai même eu les pieds mouillés sur les derniers 28km du parcours et ils étaient en bon état après la course. Prendre un peu de temps en prévention, ça vaut vraiment la peine. Les quelques morceaux de tape ont été très efficaces.
Ne pas mettre de bas courts (no-show) quand il y a de l'argile. En séchant, ça a fait une croûte sur le bord du bas et j'ai terminé avec une plaie sous la malléole où ça frottait.
C'est une bonne idée de mettre de la crème solaire partout sous un chandail à trou. J'ai eu de beaux ronds rouges un peu partout sur l'abdomen et la poitrine où j'avais oublié d'en mettre. ;)
J'ai passé 2h59 arrêté dans les points de contrôle et les ravitos. C'est sûrement un des points que je pourrai améliorer lors de ma prochaine course.
J'adore camper directement au départ. Ça permet de se lever plus tard et de déjeuner relax, sans se presser.
Les bénévoles qui entretiennent la Maah Daah Hey font un travail exceptionnel pour conserver ce magnifique sentier. Ils ont mon admiration.
31 heures avec moi-même, c'est long. j'en ai dit des conneries dans ma tête. Ça permet de faire une bonne introspection.
J'ai de la difficulté à réaliser que j'ai couru 172km. C'était long mais en même temps, ça a passé vite. J'étais tanné de courir mais il y avait une partie de moi qui ne voulait pas que ça se termine. C'est difficile à expliquer. Plusieurs fois pendant la course, j'ai pensé à toutes les heures d'entraînement pour en arriver là et je me suis rappelé plein de souvenirs. Chacune de ces minutes en valaient la peine. Le chemin sera toujours plus important que la destination.
Après la course, je savais déjà que ce ne serait pas mon dernier 100 miles (l'idée ne m'a jamais traversé l'esprit), mais j'étais satisfait et je ne me sentais pas l'obligation d'aller magasiner tout de suite le prochain sur Ultrasignup. Pour les intéressés, le prochain sera en Nouvelle-Écosse, en août 2019, lors du Capes 100.
C'était pêle-mêle comme idées et observations mais j'espère que ça pourra vous être utile. En gros, c'était une expérience inoubliable et agréable.
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Maah Daah Hey 100
Quand j'ai couru mon premier ultra-marathon en 2015, au Bromont Ultra, je me suis promis de faire mon premier 100 miles pour mes 50 ans, en 2018. L'été dernier, je recherchais les courses quand quelqu'un, sur un groupe Facebook, m'a suggéré de jeter un coup d'oeil au Maah Daah Hey 100. Dès que j'ai vu le vidéo de la course de vélo de montagne, j'étais accroché. Les paysages étaient à couper le souffle.
Le Maah Daah Hey est un sentier traversant les Badlands, dans le Dakota du Nord. Nick Ybarra et son équipe ont un organisme sans but lucratif pour entretenir ce sentier et éviter qu'il disparaisse. Ils font un travail incroyable. Il organise plusieurs courses de vélo de montagne dans la région et c'était la troisième édition de la course en sentiers.
Pour ma famille et moi, ça a commencé par un voyage de 2800km en voiture. 32 heures dans l'auto, sans compter les pauses pour mettre de l'essence, manger ou dormir. C'est long et c'est dur sur le corps. J'avais de bonnes douleurs dans la fesse gauche et à la bandelette ilio-tibiale. Nous sommes arrivés au CCC Campground vers l'heure du dîner, le vendredi. C'est un petit camping sauvage directement au départ de la course. C'est hyper tranquille et à 6$ la nuit, c'est difficile de trouver mieux. J'ai pu me dégourdir un peu les jambes sur le sentier avant d'aller faire l'épicerie, souper au resto et récupérer mon dossard. Nous avons trouvé une micro-brasserie locale qui fait une excellente pizza jalapeños et framboises.
Je me suis levé vers 4h15 pour prendre le temps de déjeuner et prendre un bon café. Les gens ont commencé à arriver tranquillement vers 5h00. À 5h45, Nick a fait la réunion d'avant-course qui s'est terminée sur une petite prière pendant que je finissais de me préparer. Le départ ne pouvait être plus relax. Nick a tout simplement dit: "Bon, il est 6h00, vous pouvez y aller quand vous êtes prêts." Les 11 coureurs, 9 hommes et 2 femmes, ont alors traversé la première d'un grand nombre de barrière à bétail.
Après une petite montée, le camping disparaît et on se retrouve presque seul. Nous étions 4 coureurs à l'arrière. Eric Selle et moi admirions le paysage et prenions des photos. Ça m'a permis d'éviter de partir trop rapidement. Aucune photo ou vidéo ne rend vraiment hommage à la beauté et l'immensité du paysage. Il faut y être pour en apprécier toute la splendeur. J'ai aussi eu une pensée pour les braves qui font la course de vélo de montagne la semaine après la mienne. Une section est surnommée Never-ending switchback et j'imagine comment ça doit être difficile à grimper en vélo.
Après plusieurs bonnes montées, nous arrivons dans une plaine où paissent des vaches et des chevaux. Faye, la coureuse devant moi, se fait pratiquement courir après par un troupeau de vaches. Elles pensent probablement qu'on vient les nourrir. La vue, avec le soleil qui vient à peine de se lever, est magnifique. Ce sera comme ça toute la journée.
J'arrive au premier point de contrôle en deux heures, après avoir fait 16km. Edith et les enfants ont tout préparé et je repars en moins de 3 minutes. Les deux sections qui suivent sont longues: 24 et 23km respectivement. Je parcours la première en 3h30 pour arriver au premier ravito. Ma bandelette ilio-tibiale gauche a commencé à me faire mal vers le 24ème kilomètre. Ça va bien en montée et sur le planche mais c'est difficile en descendant, surtout quand j'essaie de freiner. Les pentes douces ne sont pas un problème mais quand ça descend plus à pic, la douleur est assez importante. Il commence aussi à faire chaud alors je change de chandail pour mon super t-shirt de coton à trous qui était dans la glacière. Je pars aussi avec un bandana de glace autour du cou. Temps au ravito: 23 minutes.
La semaine avant la course, j'avais décidé de courir avec ma Naked Running Band. J'avais hésité longtemps à cause des deux longues sections, mais c'est beaucoup plus confortable qu'un sac et surtout beaucoup moins chaud. J'avais deux gourdes de 500ml dans la ceinture, de la nourriture et mon téléphone cellulaire (obligatoire pour les urgences). Pour les deux longues sections, j'ai aussi pris deux gourdes de 600ml dans mes mains. Une fois vide, je pouvais les ranger dans la ceinture. Ces deux gourdes contenaient du Tailwind ou du GU Roctane. J'ai éliminé le Tailwind à cause d'une petite urgence #2 quelques kilomètres avant le premier ravito.
La deuxième section longue m'a aussi pris 3h30 et j'ai vraiment commencé à souffrir de la chaleur à ce moment-là. C'est devenu difficile de manger. J'avais constamment la nausée mais je me forçais tout de même à engloutir mes calories. En arrivant au point de contrôle, j'ai pris le temps de me rafraîchir. Edith m'a préparé un tortilla avec de la guacamole et il a bien passé. La guacamole était très épicée alors ça changeait du sucre. Après 18 minutes de repos, je suis reparti pour une section de 12km qui m'a pris 2h10. J'étais à mon plus bas quand j'ai revu Edith et les enfants. Pas d'énergie, pas de motivation, difficultés à manger, douleur à la bandelette, etc. Ça faisait déjà au moins 20km que je cherchais une défaite pour abandonner mais je ne trouvais aucune raison valable alors je continuais à avancer. Il ne me reste que 7km avant le ravito de mi-parcours. Devil's Pass, une des plus belles sections du parcours, me permet de me changer les idées. J'arrive ensuite à la rivière Little Missouri en même temps qu'Eric Selle. L'eau, qui monte jusqu'aux genoux, fait le plus grand bien. De l'autre côté de la rivière, Michael et Chris sont en train de remettre leurs bas et leurs souliers. Je n'ai pas pris la peine d'enlever les miens car j'ai prévu les changer au ravito, 1,5km plus loin.
La côte pour monter au ravito est difficile mais la vue est encore une fois époustouflante, surtout avec le soleil qui descend rapidement sur l'horizon. J'entends mes deux gars avant de les voir en tournant un des nombreux switchbacks. Il est 19h25 quand j'arrive au ravito. J'ai parcouru 82km en 13h25 et je suis exténué. Je m'asseois au sol, sur une couverture et j'enlève mes bas et mes souliers avant de me forcer à manger la soupe aux nouilles qu'Edith a préparée. J'avais décidé de prendre une bonne pause à ce ravito pour pouvoir faire un reset. En arrivant, je demande à Sarah si elle veut faire la prochaine section avec moi plutôt que plus tard durant la nuit. C'est une section de 11,5km. À mon grand soulagement, elle accepte. Après une pause de près de 30 minutes, je repars avec Sarah. J'ai aussi pris mon sac Ultimate Direction pour la nuit. J'ai mis un chandail à manches longues en mérino mais je veux aussi avoir des vêtements plus chauds au cas où. La température descend très vite après le coucher de soleil, dans les Badlands. J'ai aussi pris mes bâtons. La prochaine partie du parcours offre de bonnes montées.
Jaser avec ma fille permet de me changer les idées. Vers 20h30, nous avons droit à un superbe coucher de soleil. Je retrouve tranquillement mon énergie et nous passons trois coureurs sur cette section. Avant d'arriver au prochain point de contrôle, nous avons droit à un lever de lune rouge, presque pleine. C'est vraiment superbe. Deux heures après avoir quitté le ravito dans un état lamentable, j'arrive au point de contrôle sur un gros high. Je reste 10 minutes pour manger et remplir mes gourdes. Edith me prépare des tortillas à la guacamole qui font des merveilles. La nausée est disparue. Avec la nuit, la température est confortable. Partager ces 11,5km avec ma fille fut une expérience incroyable et inoubliable. Ça restera gravé dans ma mémoire pour toujours.
Je repars pour une section de 15km que je parcours en 2h50. Faye et moi feront une partie de la nuit ensemble ou près l'un de l'autre. Il est 1h du matin et ça va bien. Je prends tout de même 15 minutes pour manger encore de la soupe et je repars pour les sections courtes: 7km, 7,5km, 5,3km. Malgré la nuit et le fait que le dénivelé est plus important, ma vitesse augmente: 1h16, 1h19 et 56 minutes. Des temps d'arrêt de 5 minutes, puis 2 minutes. J'arrive au ravito #3 avant le lever du soleil. Je prends le temps de m'asseoir pour manger une soupe et me changer. Il fera chaud dans quelques heures alors je mets un chandail à manches courtes. Il fait assez clair pour que je laisse ma frontale. La dame du ravito mentionne que j'ai le record de l'arrêt le plus rapide à son ravito: une quinzaine de minutes. À ce moment, j'ai parcouru 129km en 23 heures.
J'ai droit à un superbe lever de soleil et je croise des antilopes et des dizaines de chiens de prairie. Le soleil me donne de l'énergie mais le ciel commence à s'ennuager. Soudain, un immense coup de tonnerre gronde pendant plusieurs secondes. Je panique un peu. Je sais qu'il me reste 5 ou 6km avant le point de contrôle et le ciel est très menaçant. Il n'y a rien comme un bon coup de tonnerre pour redonner des jambes à un gars qui a déjà fait 140km. Peut-être que j'aurai le temps de rejoindre Edith avant que l'orage commence. J'accélère alors le pas. J'ai même des pointes sous les 5 min/km, ce qui est très rapide pour moi. En montant une côte, je vois un éclair s'abattre juste de l'autre côté de celle-ci, avec le tonnerre explosant au même moment. Trop tard, je suis au coeur de l'orage, en courant avec deux bâtons de métal dans les mains. Je laisse mes bâtons sur le côté du sentier et je redescends me mettre un peu à l'abri sous des buissons. Pluie forte, grand vent et grêle se mettent de la partie. Heureusement, j'ai mon manteau Houdini dans mon sac qui permet de me garder au chaud. Après une trentaine de minutes, la pluie diminue et les éclairs s'éloignent un peu. Je décide de repartir car je sais qu'Edith doit être inquiète. De mon côté, ma seule inquiétude est que la course soit annulée. Je ne veux pas arrêter après 146km. C'est fou, la veille, je me cherchais des défaites pour abandonner et en ce moment, en plein orage, c'est la dernière chose que je voudrais.
Les deux kilomètres qui me séparent d'Edith sont pénibles. Le sol argileux est super glissant et colle aux souliers. J'ai l'impression que chacun de mes pieds pèse 5 livres (et c'est probablement vrai). J'arrive au point de contrôle avec une croûte de plus de 2cm sous les souliers. Edith ne semble pas trop inquiète. Elle m'aide à changer de souliers, me prépare encore ses super tortillas et je repars doucement pour une section de 14km, après une pause d'environ 20 minutes. Edith m'a dit qu'il y avait un gars moins d'une heure devant moi qui était mal en point. Je décide de pousser pour tenter de le rejoindre. Ça va bien mais avec la pluie, j'ai de l'eau jusqu'aux genoux à certains endroits. Il y a aussi le problème du sol qui colle aux souliers. Je garde tout de même une bonne vitesse jusqu'à environ 3km du point de contrôle. À ce moment, je ressens un claquement au niveau de mon tendon d'Achille, le même qui me cause des problèmes depuis plusieurs années. Au même moment, je bonk solide. J'arrive tout de même au point de contrôle en 1h55. J'y passe une douzaine de minutes avant de repartir pour la dernière section de 12km, avec un ciel qui gronde mais sans pluie pour le moment.
La douleur au tendon, l'argile sous mes souliers et le manque d'énergie rendent cette section pénible. J'ai hâte de terminer. En même temps, j'ai un petit pincement au coeur en pensant que la fin approche. Ce fut une aventure remplie de rebondissements et dans le fond, je n'ai pas tout à fait envie que ça se termine. C'est difficile à expliquer. J'arrive tout de même vers la fin de ma course qui se termine par deux kilomètres de piste cyclable asphaltée. Ça fait mal en batinse de l'asphalte après 170km. Je l'ai trouvé pénible cette section. Raphaël et Etienne sont venus me rejoindre à 500m de la ligne d'arrivée. Sarah s'est jointe à eux pour terminer la course avec moi. Nick m'attendait avec un grand sourire, malgré son air exténué. On a jasé en prenant une bière et en attendant Faye qui a terminé 36min après moi. C'était relax. C'était le fun. J'étais heureux et j'étais bien.
Je termine la course avec un temps officiel de 31h16. De ce temps, j'ai passé 2h59 dans les points de contrôle et les ravitos. Je trouve que c'est beaucoup mais en même temps, c'était nécessaire. C'était mon premier 100 miles et le but était de passer le fil d'arrivée. Ces arrêts étaient de 2 à 30 minutes. L'orage m'a aussi coûté un bon 20-25 minutes. Je suis tout de même satisfait de mon temps et j'ai appris beaucoup de choses. Les limites qu'on s'imposent sont souvent beaucoup plus mentales que physiques.
Pour les détails techniques, j'ai pris le départ avec mes Altra Lone Peak 3.5 et des bas Injinji. J'avais protégé certains orteils avec du Leukotape et du Hypafix. Au ravito du 82ème kilomètre, j'ai chaussé mes Altra Paradigm pour avoir un peu plus de confort pour mes pieds. Après l'orage du matin, j'ai repris mes Lone Peak et ma Naked Running Band pour terminer la course. J'ai aussi laissé les bâtons de côté. Avec le ciel qui grondait encore, ça ne me tentait pas de courir avec deux bâtons de métal dans les mains.
Alors c'était comment de courir 172km? C'est difficile à expliquer. Certaines sections étaient plus longues mais globalement, j'ai l'impression que le temps s'est accéléré et que tout s'est passé rapidement. Physiquement, je n'ai pas trouvé ça plus difficile que le 110km que j'ai fait l'automne dernier. J'aurais même tendance à dire que ça a mieux été. C'est probablement dû au fait que j'ai fait un bon reset à 82km. Une course comme ça, c'est tellement long que tout a le temps de changer. Ça n'ira pas toujours de mal en pis. C'est une leçon que j'avais retenue d'une discussion avec Sébastien Roulier. Je savais aussi, grâce à mon expérience comme pacer de mon ami Eric McGee, au Bromont Ultra l'an dernier, qu'on peut toujours trouver un peu d'énergie pour recommencer à courir.
L'aspect le plus important pour la réussite de ma course, c'est la présence de ma famille. Savoir qu'on verra ceux qu'on aime dans 10, 15 ou 20km, ça aide à continuer. D'ailleurs, je ne me suis jamais dit qu'il me restait xx km avant la fin. C'était toujours x km avant de revoir ma gang au prochain point de contrôle. Ils ont été super efficaces, ont bien pris soin de moi et n'ont eu aucune pitié pour mes plaintes. Edith m'a fait une face quand j'ai dit: "Si je finis…". Elle préparait déjà ses arguments pour me botter le derrière si je parlais d'abandon mais l'occasion ne s'est pas présentée. Est-ce que j'ai eu du plaisir tout le long de la course? Non. Quand j'écrasais sous la chaleur et que j'avais la nausée, je ne m'amusais pas vraiment. Cependant, le plaisir est revenu par la suite et j'étais vraiment heureux en passant la ligne d'arrivée.
Comme cet article est déjà très long, j'en ferai un autre pour parler de ce que j'ai appris. J'ai adoré mon expérience et ce ne sera pas mon dernier 100 miles. Je ne pense pas que j'en ferais 3 ou 4 par année mais j'en ai déjà trouvé un aussi beau pour 2019. Je vous invite à regarder mon petit film de la course pour la vivre un peu de l'intérieur.
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Les 10 articles les plus populaires en 2017
Voici la liste des 10 articles les plus consultés sur notre blog en 2017
Le bonheur et l'art de s'en foutre. Écrit il y a plus de deux ans, cet article demeure le plus populaire. Il est consulté dix fois plus souvent que le second article.
Fuck le doute. Le récit du 50k d'Edith. Elle hésite tout le temps à écrire et pourtant, ses articles sont toujours parmi les plus appréciés.
Bullet Journal: Personnalisation. Second d'une série de deux articles sur le Bullet Journaling.
Bullet Journal. Présentation du Bullet Journal, une façon différente et simple de tenir un agenda et de gérer son temps.
Mon week-end au Bromont Ultra. Un récit et des photos de la fin de semaine du Bromont Ultra 2017.
Si c'était facile. Un article sur la détermination et le besoin de sortir de ma zone de confort.
Ce qu'on écoute en courant - Partie 2: La Musique. Un vieil article toujours utile. Je fais des mises à jour de ces listes de temps en temps.
Gala des Luc en macramés. Edith et moi avons décerné nos prix humoristiques après la course Five Peaks Québec du Mont Orford. Semble que l'article fut apprécié. :)
Ultra-trail du bout du monde. Le récit de ma course de 110km en Gaspésie en septembre dernier.
Naked Running Band. L'évaluation de ma découverte de l'année: la ceinture parfaite pour courir.
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Le Bromont Ultra vu par les yeux du bénévole
Mon premier ultra-marathon était le 55km du Bromont Ultra en 2015. L'année suivante, j'ai été bénévole pendant la nuit au ravito principal. L'an dernier, j'y suis allé pour prendre des photos et faire un vidéo mais j'ai fini par *pacer* mon ami Eric McGee. Cette année, j'étais en charge du ravito P5, le premier sur le parcours du 55, 80 et 160. À chaque fois, c'était le fun mais cette année fut tout de même particulière.
Premièrement, je lève mon chapeau à l'organisation de la course. On se doute toujours un peu de la quantité de temps nécessaire pour la création d'un événement pareil. Je n'avais aucune idée de l'ampleur du travail réalisé derrière. Je n'ai assisté qu'à deux rencontres ayant trait aux ravitos mais j'ai lu les comptes rendus des réunions du comité organisateur. C'est incroyable comme ces gens-là investissent du temps (et du coeur) dans cette course. Je vous rappelle que ce sont tous des bénévoles. Des heures et des heures et des heures en préparation. Plusieurs jours et nuits à l'approche de l'événement. Malgré tout ça, toujours le sourire et la bonne humeur quand on a une question. Ces gens du comité organisateurs ont été sur place toute la fin de semaine, et souvent toute la semaine précédente. Je pense à Richard qui s'occupait du stationnement mais qui, pendant la nuit, était sur le transport et l'approvisionnement pour combler un manque de bénévoles. Je pense à Catherine qui a géré l'approvisionnement de toutes les stations de ravitaillement pendant les 34 heures de la course. Une des jobs les plus stressantes selon moi. Je pense à Guylaine, forte comme un rock et d'un calme incroyable au médical. Gilles et Karine qui sont évidemment partout. Le pauvre Martin que j'ai réveillé à 4h du matin pour trouver qui rejoindre pour un transport. Étienne qui a fait tant d'heures en préparation et que j'ai croisé à la tente principale après avoir terminé mon travail, toujours avec le sourire et le goût d'aider. Sophie s’est occupée du bien-être des bénévoles comme une petite maman. J'espère que vous me pardonnerez d'oublier pleins de gens parce que mon nombre d'heures de sommeil fut très limité dans les derniers jours. Je vous parle juste de ceux avec qui j’ai été en contact direct pendant la course mais il y en a plein d’autres.
Je dois ensuite remercier ma gang de bénévoles du P5. Prendre en charge un ravito, c'est une grosse commande, avec un bon niveau de stress, mais je crois qu'une de mes forces est de savoir bien m'entourer. Je savais en partant que je pourrais recruter de bons bénévoles pour m'aider. J'avoue avoir eu des craintes en voyant que des personnes que je voulais avec moi (allo Fanny) couraient le 80km. J'ai eu la chance d'avoir des gens d'expérience pour partir la journée, comme Audrey et Réjean. Michèle s’est aussi joint à nous avec beaucoup de gentillesse. En fin d'après-midi, mon amie Kathleen est venu me rejoindre pour commencer la soirée. À chaque fois qu'on se voit, j'ai du bon temps et on rit beaucoup. J'ai aussi eu la chance de rencontrer Mia, qui a passé toute la soirée avec nous. Mon amie coureuse Anne est venue nous rejoindre en soirée et a passé toute la nuit avec Edith, Sarah et moi. Si vous cherchez une chef d'équipe pour un 100 miles à un moment donné, je vous recommande fortement Anne. C'est une maman qui s'occupera de vous avec gentillesse et un sourire constant mais qui n'hésitera pas à vous botter le derrière pour vous faire avancer. Amélie s'est joint à nous dans la soirée et au petit matin dimanche, le tout après avoir fait la course des couleurs au Mont Ste-Anne samedi matin et couru avec une amie en après-midi à Québec. Merci évidemment à ma fille Sarah qui est toujours efficace dans un ravito. Elle est tombée de fatigue et s'est endormie sur une chaise vers 3h du matin. La relève est arrivée à 5h, beaucoup plus éveillée que nous. Ça a fait du bien de voir arriver Nathalie et Isabelle. Encore une fois des gens d'expérience. Kathy est aussi revenue nous donner un coup de main après avoir vu son chum prendre le départ du 80km, même si je n'avais pas de Dry Martini à lui offrir ;). Vers 8h, ce fut au tour de Jérémy, Kevin et Roxanne de venir en renfort. Jérémy a pris la relève avec brio au timing des coureurs. Kevin est toujours plein d'énergie qu'il m'a transmise. Pauvre lui, il a dû se taper mon bavardage continuel. Je ne connaissais pas Roxanne mais elle est d'une efficacité incroyable. Elle était partout! Je garde la personne la plus importante pour la fin. Sans Edith, ça n'aurait pu se dérouler aussi rondement au ravito. Elle savait où tout était, elle me disait ce dont on avait besoin pour que je communique avec Catherine à l'approvisionnement et elle s'occupait de tous nos amis bénévoles. Un énorme merci à toute ma gang qui a fait du ravito P5 un succès. Je crois qu'on a fait une bonne impression et j'espère vous compter parmi nous l'an prochain.
Merci aussi aux bénévoles des autres services que j’ai eu l’occasion de croiser et qui nous ont rendu la vie facile. Je pense entre autre à mon ami Jean-Daniel qui a décidé de s’impliquer au niveau des transports alors qu’une blessure l’empêchait de prendre le départ. Il est venu souvent nous visiter mais je ne suis pas encore certain si c’était pour ramener des coureurs ou venir manger des pancakes. :P
J'aimerais ensuite dire merci à tous les coureurs. Tous, sans exception, ont été super gentils. Certains sont passés en coup de vent, d'autres ont profité du buffet plus longtemps et certains ont dû s'arrêter chez nous. Certains nous ont marqué par leur bonne humeur et leur niveau d'énergie, comme le gars du 80 vantant la superbe vue au sommet de Bromont. Ça nous a bien fait rire. Ça peut être très long comme bénévole dans un ravito alors quand vous avez des clowns qui disent des niaiseries en passant, ça aide beaucoup. Chaque petit merci aide aussi même si on n'est pas là pour ça. Je dois mentionner la détermination de mon ami Jacques, tellement gelé qu’il avait de la difficulté à changer ses vêtements pendant la nuit à notre ravito. Ça ne l’a pas empêché de repartir, sans jamais pensé abandonner. La présence de sa famille qui s’occupait toujours de lui est aussi inspirante.
S'occuper d'un ravito, c'est aussi voir une gamme incroyable d'émotions. Des rires et des larmes, de la joie et du désespoir. La détermination de certains est tellement motivante. C'est incroyable. J'encourage tous les coureurs à faire du bénévolat pour un événement. Ça permet évidemment de voir l'autre côté de la médaille et de donner au suivant. Ça permet aussi d'apprendre beaucoup de choses qui pourraient vous être utiles dans une prochaine course.
Ma plus grande joie, évidemment, c'est de voir mes amis, anciens et nouveaux, passer au ravito. Voir arriver Fanny, David et Dominic, avec le gros sourire, c'est tellement le fun. Ça rassure sur la nature humaine de voir ces trois amis, qui passent tellement de temps ensemble à l'entraînement, décider de faire 80km ensemble. C'est magique. D'entendre Richard, aux petites heures du matin, chialer qu'il n'y a même pas de sirop pour les pancakes, ça fait rire et ça redonne de l'énergie, surtout quand ça fait plus de 24 heures que vous êtes debout. De voir d'autres amis, en pleine course, arriver au ravito et me féliciter de ma course de cet été avant même que je leur demande de quoi ils ont besoin, c'est juste incroyable. Le monde du trail et de l'ultra m'étonnera toujours. On parle trop facilement d'une famille mais je peux confirmer que c'est un terme qui n'est pas lancé en l'air. L'esprit de famille est indéniable et est une des raisons majeures qui m'amène à m'impliquer dans des événements quand je ne les cours pas.
Je tiens à féliciter tous mes amis coureurs pour avoir pris le départ. Sachez que c'est la partie la plus importante. On ne peut pas avoir le contrôle sur ce qui va se passer pendant la course. Le corps peut parfois nous lâcher. Parfois, c'est le mental qui nous laisse tomber. Mettre le pied sur la ligne de départ, c'est ce qui demande le plus de courage et , soyons franc, le plus de stupidité aussi. Alors félicitations à tous mes amis qui, en général, ne sont pas totalement sains d'esprit.
Je vais quand même prendre quelques minutes pour vous parler de mon ami Yann avec qui j'ai passé pas mal de temps à jaser la semaine dernière. Il a été mon partenaire pour mon entraînement le plus important cet été, lors d'une longue sortie à Orford. Je me doutais que l'idée d'allonger la distance l'intéressait depuis quelques temps. Yann est un gars en forme: prof d'éducation physique au secondaire, coach de basket, coureur, amateur de vélo de montagne. Il avait déjà fait quelques courses de 80km. Depuis deux semaines, l'idée de faire le 160km du BU lui trottait continuellement dans la tête. On en a jasé, il m'a demandé des conseils et m'a posé des questions sur ma course. Il a dû changer d'idée des dizaines de fois par jour dans la dernière semaine. Il s'est finalement inscrit, à 6 heures du matin, une heure avant de prendre le départ. Il m'avait dit vouloir faire la course en mode randonnée. Je savais bien qu'il en était incapable. D'ailleurs, David, Fanny et moi nous sommes payés sa tête alors qu'il était dans le top 20 en passant à mon ravito. On repassera pour le mode randonnée. En repassant à mon ravito, j'ai eu droit à "c'est le plus beau jour de ma vie" dans le ton sarcastique que Yann maîtrise parfaitement. Sarah lui a servi la phrase qu'il lui a dit comme prof d'éduc en secondaire 2: N'oublie pas que la douleur est éphémère mais que la fierté est éternelle. Je connais un gars qui a toutes les raisons d'être très fier de lui ce matin car il a complété son premier ultra-marathon de 160km en terminant en 21ème position malgré des conditions météo misérables pendant la nuit. On est très fier de toi Yann. Je parlais d'Anne qui ferait une très bonne chef d'équipe. Je peux aussi dire que je te prendrais n'importe quand comme pacer.
Encore une fois, merci à tous ceux, de près ou de loin, impliqués dans l'organisation du Bromont Ultra. Merci à tous les coureurs, leurs amis et leur famille. Ce fut encore une fois une super belle expérience.
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