#Discour de reine
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⚜ Le Cabinet Noir | Episode III, N°2 | Belgisim, 15 Thermidor An 230
Francesim takes over the presidency of the Europeansim Council for 6 months. Headed by the young Emperor Napoleon V, he will have to propose political solutions to the various crises affecting the continent. In his speech, His Imperial Majesty mentioned the insecurity affecting E.U. member states, referring to the terrorists who assassinated Queen Viviana I and Emperor Napoleon IV.
Collaboration with @funkyllama and @officalroyalsofpierreland
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⚜ Traduction française
La Francesim entre à la présidence du Conseil Européensim pour 6 mois. À sa tête, le jeune empereur Napoléon V qui devra proposer des solutions politiques aux diverses crises qui touchent le continent. Dans son discours, Sa Majesté Impériale mentionne l'insécurité qui touche les états-membres de l'U.E, en faisant référence aux terroristes qui ont assassiné la reine Viviana I et l'empereur Napoléon IV.
(Napoléon) Bonjour tout le monde ! Je suis heureux de vous annoncer la présidence française au Conseil Européensim. L'U.E est plus qu'une zone euro et des accords économiques. Nous les Français devons être les gardiens d'une nouvelle harmonie européenne. Défendre les droits de l'Homme est ma priorité absolue, tout comme le droit des femmes. C'est le credo des Français. Toutes les tentatives de déstabiliser la démocratie seront dévoilées et combattues. Nous devons renforcer la sécurité des Européens et calmer les tensions entre les états-membres. Ramenons la paix et la prospérité que notre continent mérite.
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Mary Tudor, Queen of France-another illumination
Artist unknown (French). Discours adressé au nom de l'Université de Paris à Marie d'Angleterre, reine de France, par maître « MAY DU BREUL », docteur en théologie., 1514. Parchment. Paris: Bibliothèque nationale de France, Français 5104. Source: BNF
It translates as Speech addressed on behalf of the University of Paris to Mary of England, Queen of France, by master.
Her height in comparison to men on right is overexageration.
I mean she was described as tall and graceful(and this looks the part), but not as extra ordinary tall.
So she shouldnt be towering over them-at last not by this much. There are some other men in ilumination which also are disproportionally large to others(i dont think universities back then accepted children).
But note how pale she is in comparison to some of the other people around. Mostly only figures on upper left are this pale, while others have darker skintone. Whetever this is due to her naturally being this pale or artist trying to convey class to which those people belonged to, that i can't tell. I just thought it interesting, and the image might be used as another source of inspiration for her time in France.
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KIT TANTHALOS
Hello la famille Willow,
J’ai voulu analyser en profondeur le personnage de Kit.
Elle a vécu dans l’insouciance, ignorant tout du monde extérieur, dans un univers de privilèges mais aussi de fausses vérités et de tromperies.
C’est un personnage submergé par une souffrance intérieure dans la seule façon de l’exprimer et la colère. Tous ceux qu’elle aime la blessent et lui mentent. A commencer par son père dont son départ lui laissera une cicatrice de l’âme et des questions sans réponses.
Sa mère : la 1re à lui mentir déjà sur son passé. Kit ignore qu’elle était du côté de Bavmorda à vouloir tuer Elora avant de tomber amoureuse de Madmartigan et de combattre à ses côtés. Elle la force à un mariage et une vie qu’elle rejette tout en sachant qu’Elora vit dans le palais cachée. Je pense que pour Kit c’est le pire des mensonges qu’elle a eu dans sa vie.
Jade : Est la seule personne pour Kit chez qui elle trouve du réconfort, du soutien. Elle est en quelque sorte sa boussole morale. Elle n’est heureuse que lorsqu’elle passe tous ces moments à s’entraîner aux combats loin de ses obligations royales. Mais Jade la blesse à plusieurs reprises et de façons intentionnelles. La 1re fois c’est au village des Nelwyns lorsque tout le monde s’intéressent à Elora, Jade lui dit « Qu’est ce qui ne va pas quelque chose te dérange ? » avec un petit sourire moqueur. Kit se sent abandonnée au moment où Jade décide de suivre Willow et les autres à la recherche d’Elora. D’où sa décision de partir seule chercher son frère. Il y a aussi ce 1er mensonge de Jade, c’est lorsqu’elle lui dit « Je suis un Sujet de la reine. Elle m’a demandé de suivre Willow. » Sauf que Sorsha ne lui a jamais demandé ceci. Elle lui a demandé de veiller sur Kit. L’action qui la blesse le plus c’est lorsque Kit apprend que tous ses entraînements avec Jade n’étaient que mensonges en la laissant gagner à chaque combat. Arrivée chez les Bone Reavers, lorsque les deux amies découvrent les véritables origines familiales de Jade, Kit à ce moment précis pense qu’elle va la perdre. Je pense que même sans les prunes de vérité, elle lui aurait avoué ses sentiments. C’est aussi lors du discours de Scorpia que Kit apprend la vérité sur Tir Asleen et leurs actions envers les Bone Reavers. La scène où elle s’excuse auprès de Jade est tout un symbole car même si ce geste est fait dans le but de s’excuser d’avoir blessé Jade, c’est en fait, à travers Kit, toute la royauté de Tir Asleen qui s’excuse de ces années de mensonges et de tromperies.
Malgré que Kit soit un personnage impulsif, qui parle et agit sans réfléchir et sans tenir compte des conséquences de ses actes. Par exemple à The Immemorial City dos à dos avec Elora face à Dark Airk, alors qu’Elora essaie d’arranger la situation, elle rétorque « Et si nous refusons. » Elora l’arrête d’un simple regard.
Elle fini toujours par s’excuser, envers Graydon, envers Jade même envers Elora d’une façon détournée. Elle est prête à s’allier avec Elora et laisser de côté ses différends pour sauver son frère.
C’est un personnage loyal envers ceux qu’elle aime et incompris du fait de ses comportements qui pourtant pour elle semblent justes. C’est un personnage qui étouffe, emprisonné dans une vie qu’elle refuse. Lorsque son frère est kidnappé c’est l’occasion toute rêvée pour elle de partir à l’aventure. Je pense qu’elle aurait voulu partir seule avec Jade. Je me demande si Kit ne serait pas HPE sans filtres, laissant ses émotions prendre le dessus. En tout cas, sa colère n’est jamais tournée vers Jade.
I rewatched the series to analyze Kit's character in depth.
She lived a carefree life, unaware of the outside world, in a world of privilege but also of false truths and deception.
She's a character overwhelmed by inner suffering, and the only way to express it is through anger. Everyone she loves hurts her and lies to her. Starting with her father, whose departure leaves her soul scarred and with unanswered questions.
Her mother: the first to lie to her about her past. Kit doesn't know that she was on Bavmorda's side in wanting to kill Elora before falling in love with Madmartigan and fighting by his side. She forces her into a marriage and a life she rejects, knowing that Elora lives in the palace in hiding. I think for Kit it's the worst lie she's ever had in her life.
Jade: Is the only person for Kit in whom she finds comfort and support. She's her moral compass. She's only happy when she's away from her royal duties, training for battle. But Jade hurts her repeatedly and intentionally. The 1st time is in the Nelwyns village, when everyone is interested in Elora, and Jade says to her « You okay ? You just look a bit deranged » Kit feels abandoned when Jade decides to follow Willow and the others in their search for Elora. Hence her decision to set off alone in search of her brother. There's also Jade's 1st lie, when she tells her "I'm a subject of the Queen. She asked me to follow Willow." Except that Sorsha never asked her to do this. She asked her to look after Kit. The action that hurts her the most is when Kit learns that all her training with Jade was a lie, letting her win every fight. When they arrive at the Bone Reavers and discover Jade's true family origins, Kit thinks she's going to lose her. I think that even without the truth plums, she would have confessed her feelings to her. It's also during Scorpia's speech that Kit learns the truth about Tir Asleen and their actions towards the Bone Reavers. The scene in which she apologizes to Jade is quite symbolic, for although this gesture is made in order to apologize for having hurt Jade, it is in fact, through Kit, the entire royalty of Tir Asleen that is apologizing for years of lies and deceit.
Although Kit is an impulsive character, who speaks and acts without thinking or considering the consequences of her actions. For example, in The Immemorial City back to back with Elora against Dark Airk, as Elora tries to work things out, she retorts "And if we don't want to." Elora stops her with a look.
She always ends up apologizing, to Graydon, to Jade, even to Elora in a roundabout way. She's ready to ally herself with Elora and put aside her differences to save her brother. She is a character who is loyal to those she loves and misunderstood for her actions, which to her seem right. She's a suffocating character, imprisoned in a life she refuses to accept. When her brother is kidnapped, it's the perfect opportunity for her to set off on an adventure. I think she would have liked to go alone with Jade. I wonder if Kit wouldn't be HEP without filters, letting her emotions take over. In any case, her anger is never directed at Jade.
#willow#kitandjade#kit and elora#kit tanthalos#willowseries#save willow#willow 2022#willowedit#savewillow#renew willow#ruby cruz#jadeclaymore#sapphic#lgbt#queer#disney princesses#wlw
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Lire la volupté (je ne l'entends pas) mes larmes sont pour d'autres textes d'autres mots d'autres voix j'ai l'habitude j'ai perdu la délicatesse des jours de pluie j'ai gagné la tendresse des bras j'ai donné chair au langage j'ai voulu que mon esprit fasse chair et il était pour toi chair comme verbe être et non faire la mélodie douce m'a écorchée les jambes et les bras dans les ronces belles du discours dire savoir fermer les yeux à la lisière du faire se perdre ou plutôt se rencontrer plus que soi-même dans le sous-bois les bêtes ont reniflé mes paumes je suis des leurs je suis hors du temple enlacée aux lianes arrêtée pour un temps l'immobilité des pierres et du sang dans mes veines d'autres ont posés leurs griffes sur mon corps les fourrures qui ornent mon cou de reine déchue dans la cohue un meurtre et rien qui ne le fasse arrêter pas de signalement les dents ensanglantées les cuisses j'ouvre les yeux sur le dérisoire chant du mépris l'acte cérémoniel répété pour d'autres noces divertissements flétrissures l’abêtissement des corps sans signification l'attente insupportable d'être achevée pour le plaisir d'un autre et réclamer son dû ou laisser faire en attendant l'orage qui n'épargne ni les prophètes ni les impuissants j'ai roulé dans la terre pour fusionner avec les plantes donner laisser ma fécondité aux arbres se partager le printemps comme dans une autre vie et à une autre époque ailleurs les bourgeons fleurissaient sur les corps et nous nous souvenions de nos vies antérieures comme d'une aube renaissante tes bras avaient du feu et tes doigts étamines à la cheville fardée nous aurions su offrir et contempler nos âmes sur le seuil d'un baiser que nous réapprenons en suçant des étoiles et des brindilles mouillées
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De son père, Philippe II, le méthodique stratège aux décisions fulgurantes et de sa mère, Olympias, la reine aux serpents inquiétants, qui connaît la fièvre et l’ivresse que procure la pratique de la musique et de la danse dans les rites dionysiaques, Alexandre reçoit une richesse étrange : le sens lumineux de l’action et de la guerre, la volonté de puissance, l’idée de l’infini et de la démesure, la violence et une cruauté raisonnée, la certitude que la force de son Empire est dans son audace et dans sa grandeur d’âme, sa vertu.
Alexandre est bien double, Apollon et Dionysos. La nuit, près de lui, son épée et une édition de l’Iliade commentée par Aristote. Pour Plutarque, la véritable force d’Alexandre est la philosophie. Alexandre est, selon Onésicrite, « le philosophe en armes ». Par l’union de la philosophie et de l’action – Aristote, son maître, lui a révélé le « discours homérique de la guerre » –, il est le plus grand des capitaines.
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3 mai
ughhhhhhhhhhhhhhh. voilà tout ce que j'ai à dire. je croyais que j'allais mieux depuis que je fais mes grandes promenades quotidiennes mais aujourd'hui une vache m'a regardée et j'ai commencé à pleurer pendant qu'adrianne lenker chantait and your love is all i want. j'étais persuadée que la vache avait compris que j'avais le coeur brisé, j'avais l'impression qu'elle voyait jusqu'au fond de mon âme avec ses grands yeux, même si je portais des lunettes de soleil. et puis elle a continué à se frotter la tête contre le tronc d'arbre et je me suis approchée de deux autres vaches qui passaient leurs gros museaux roses par dessus la barrière pour que je les caresse mais je savais pas si je pouvais les toucher ou pas alors je suis restée plantée là sans rien faire avec mes larmes qui coulaient sur mes joues en espérant que je les rendais pas trop tristes. un peu plus loin y avait une fille ou alors un garçon aux cheveux longs qui regardait les vaches comme moi planté.e derrière la barrière sans bouger. je me suis demandé s'il/elle était triste comme moi ou pas. ça aurait pu être le début d'une comédie romantique. à part ça le reste de ma promenade n'était pas triste du tout le soleil filtrait entre les arbres dans la forêt et j'ai découvert un petit étang en me trompant de chemin et j'ai envie d'y retourner asap, maintenant que j'arrive à sortir de la maison tous les jours.
4 mai
je reviens du mariage de s., c'est e. du lycée qui m'a ramenée ou plutôt son mari qui conduisait la voiture qui n'avait pas de poignées de porte mais un bouton invisible sur lequel il fallait appuyer et puis ça s'illuminait, comme la voiture de a. mardi qui affichait mercedes benz en lettres illuminées sur le pas de la portière que je l'ai ouverte, étrange monde parallèle des gens mariés qui conduisent des voitures de luxe. même si a. n'est pas mariée. quand ils m'ont laissée sortir e. a dit mais t'habites tout près du lycée! et j'ai pas osé lui dire que j'avais pas changé de maison depuis. je m'étais préparée à expliquer ma vie d'écrivaine précaire en cas de conversation mais personne ne m'a posé de questions, à part une fille insupportable qui m'a demandé de but en blanc si j'étais française et puis elle a pas arrêté de répéter je SAVAIS que vous étiez française je l'ai tout de suite deviné j'ai habité quatre ans à paris vous savez et puis elle a appelé son mari aussi insupportable qu'elle en criant honey she's french! i knew it! not gonna lie je me sens tellement monstrueuse ces derniers temps que j'ai pris le compliment, vu que dans sa bouche, pétrie de clichés comme elle était, you look french était un compliment.
s. ressemblait à ma barbie préférée de quand j'étais petite avec la grande robe bustier à paillettes reine des glaces ou je sais plus quoi. elle ressemblait à un rêve de mariée. leurs amis ont fait des discours remplis d'expressions préfabriquées à base de pièces de puzzle qui s'emboitent parfaitement et de match made in heaven et de s. made d. a better person mais pourquoi c'est toujours la fille qui fait du mec a better person et jamais le contraire? c'était cliché sur cliché sur image toute faite et personne avait l'air de s'en apercevoir. mais le pire c'était le jeu de la chaussure. ils étaient tous les deux assis sur une chaise dos à dos et la soeur de s. leur posait des questions genre who's a better cook? (elle) who's a better craftsman? (véridique, c'était même genré au masculin et tout) (donc lui évidemment) who takes care of the house? (elle) who's gonna be the stricter parent? (elle) etc et à chaque fois qu'ils répondaient la même chose (en levant ou leur propre chaussure ou celle de l'autre donc) les gens applaudissaient. donc sa soeur demandait qui c'est qui s'occupe le plus de la maison? et ils levaient tous les deux la ballerine blanche à petit talon discret de princesse disney de s. en l'air et les gens applaudissaient comme si on était en 1950. j'arrivais à peine à cacher mon dégoût, j'espère que les photographes m'ont pas prise en flagrant délit de non participation à la mascarade de l'hétérosexualité. franchement j'en veux pas de celle-là.
à table au resto j'étais entourée de couples, les filles dans leurs robes de demoiselle d'honneur stretch couleur parme et les mecs dans leurs costumes de banquiers, évidemment j'ai pas pu résister à la tentation de m'imaginer assise à côté de r. je me demandais ce qu'il penserait de tout ça lui, s'il se moquerait des invités, je suis pas sûre en fait parce qu'il est moins méchant que moi, il juge pas comme moi, c'est un vrai gentil, il a un gros coeur en or (je vais me faire pleurer). je fixais mon téléphone en espérant faire apparaitre son nom. il m'a envoyé un truc à deux heures du matin en rentrant du concert d'a. lenker et ce matin quand je l'ai vu, même si c'était une vidéo à la con, j'étais contente parce que ça voulait dire qu'il était pas au lit avec une fille (ou un mec qui sait). tant qu'il m'envoie des vidéos de merde au milieu de la nuit pour me prouver qu'il est bien seul dans son lit, ça va. who's talking about toxic now. je pensais à ça pendant que je les regardais tous se bécoter amoureusement autour de la table et j'avais un peu envie de mourir quand même.
j'ai passé un bon moment de l'après-midi perchée en haut des escaliers avec mon téléphone à discuter de notre pièce radiophonique avec ru. et s. et puis des mangas de kabi nagata avec une fille sur ig. tous les gens qui passaient me demandaient are you alright? et je leur répondais par un grand sourire rassurant. la fille d'ig racontait sa vie dans ses stories en disant comment elle transformait sa vie en fiction (sa seule et unique relation amoureuse de sa vingtaine, sa relation avec la solitude, etc). j'ai pas vraiment envie de faire de la fiction moi, je préfère la réalité à la fiction, même si la réalité transformée en récit devient un peu de la fiction, mais ça reste des éléments reconnaissables de la vie réelle. parfois je me dis que j'aimerais avoir une deuxième vie dans une dimension parallèle où je pourrais écrire des livres totalement autobiographiques sans avoir peur de blesser personne/passer pour une frappadingue parce que les personnes que je mentionne n'existeraient pas dans cette dimension-là. à supposer que dans cette autre dimension j'arrive à écrire. dans tous les cas parler de kabi nagata avec cette fille m'a rappelé le projet initial de mon livre, avant que je me laisse embarquer dans cette histoire de poésie là.
à part ça j'ai pas dansé ce soir mais au moins j'avais pas envie de pleurer, je répondais à des "tu danses pas?" imaginaires par des "c'est à cause de mon ptsd" dans ma tête. je pensais au workshop à tictac de l'année dernière quand je m'étais levée pour danser sur une chanson de lady gaga comme si je faisais partie du monde normal avec les autres. je me demande encore ce qui s'est passé ce jour-là. est-ce que ça se reproduira un jour? je pensais aussi à r. qui s'était levé sans m'attendre ni même me regarder pour aller danser à la fin de la soirée de performances en juin, comme pour bien me faire comprendre qu'il avait zéro intention de rapprochement physique. l'autre jour en regardant parlement j'ai mis sur pause sur un plan d'extérieur du berlaymont pour voir si je reconnaissais la façade du resto avec les petits auvents noirs sous lesquels on s'était abrités lorsqu'il avait commencé à pleuvoir. je crois que c'est à ce moment-là que j'ai commencé à sentir qu'il était pas attiré par moi.
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Ezran et Janai, leurs responsabilités en tant que seigneur mais aussi celui de leurs royaumes (Ezran and Janai, their responsibilities as rulers but also that of their kingdom)
A la base, je comptais écrire cette analyse après la saison 6. Mais au final, je me suis dit autant la faire maintenant. Ezran est un personnage connu pour son pacifisme voulant résoudre les choses autrement par la violence. Dans les premières saisons, son développement a été de comprendre quel était son rôle et ce qu'il devrait faire en tant que roi. Bien que dans la saison 3, la cour semblait le ménager et Kasif qui le voit comme un enfant que justement un roi. Et justement sa situation m'a fait un peu penser à celle d'Amaya. Au tout début, Janai essaie de comprendre ce qui s'est passé pour son beau frère. Jusqu'à ce qu'elle comprenne que c'est Viren qui aurait orchestré le meurtre de son roi (Bien que dans son cauchemar, ça laisse supposer qu'il était témoin au moment où il a découvert le corps malgré le coup d'état mais à voir pour la suite). Amaya essaie justement d'avoir un semblant de contrôle avec Gren, son fidèle partenaire dans l'armée, jusqu'à ce que Viren l'enferme.
Tout comme Amaya, Ezran a essayé de porter sa parole mais au final à part Opeli et quelques uns, ça semble tomber dans l'oreille d'un sourd. Et à la frontière, elle sent que le contrôle de la situation lui échappe. Et quand celle ci affronte Janai en condamnant la frontière, elle se rend, se sacrifiant pour son royaume. Ezran a senti que la situation commençait à lui échapper. Et personne ne semblait l'écouter tout comme Viren n'écoutait pas Amaya. C'est pour ça que justement il rend sa couronne et se sacrifie pour éviter davantage de morts.
D'ailleurs j'aimerai souligner quelque chose c'est qu'Ezran a beau parler de ce que peuvent ressentir les autres et est attentif les concernant. Mais je le trouve peu ouvert émotionnellement parlant. Je veux dire lorsqu'il apprend la mort de son père, il comprend qu'il est le dernier à apprendre la nouvelle. Et du coup, il s'en va pour réfléchir à tout ça et retrouve Claudia pour parler de tout ça. Claudia qui justement parle de sa mère et Ezran qui parle de faire ce qui est juste même si ça fait mal. D'ailleurs quand Ezran retrouve Callum et Rayla à Xadia, il parle même pas de ce qui lui est arrivé gardant tout ça pour lui ! Ou bien par exemple lorsqu'il fait son discours, il parle de son ressenti mais aussi du deuil de son père. Car dans les premières saisons, il n'a jamais pu le faire correctement. Là ce discours lui permet justement d'en parler et de se soulager. Bien que je pense qu'il reste encore un ressenti enfouie que justement Ezran préfère garder pour lui comme on a pu le voir dans l'histoire courte où il écrase la flèche concernant l'assassinat d'Harrow. Il est fort probable qu'Ezran intériorise pas mal de chose tout comme son frère Callum ! Comme par exemple quand il voit l'arc de Runaan et tu sens qu'il va pas bien !
Quand à Janai, c'était une soldate et la soeur de la reine du royaume de Lux Aurea. Et a aussi perdu un membre de sa famille lors de la chute de son royaume, tentant de le reconquérir en vain. Ne leur permettant que de construire un camp de fortune. Dans la saison 4, on sent que Janai se questionne sur la marche à faire sans compter son frère qui s'oppose à lui et qui était un peu son confident quand elle faisait son deuil de sa défunte soeur ainsi que son frère. En revanche, ils avaient des visions différentes pour leur royaume, Janai pensait à l'avenir même si elle serait pas là. Au moins la future génération sera protégé grâce à la graine. Or Karim ne pourra pas le voir et je pense pas que ce soit uniquement par arrogance qu'il tourne le dos à sa soeur. Je pensais qu'il souciait sincèrement du sort de son peuple et on a vu dans l'histoire courte comment la reconquête de Lux Aurea l'a affecté, ayant perdu son ami.
Donc bien que Karim est plus rattaché à l'histoire et aux traditions. Janai se sent tiraillée et ne sait plus quoi faire. Ça devait être plus simple quand elle était juste qu'une soldate mais elle peut plus être que ça désormais. Et c'est justement Amaya qui lui fait comprendre qu'elle peut être les deux malgré tout. D'ailleurs quand il a fallu rendre le verdict concernant Lucia, elle trouve la "punition" nécessaire pour justement éviter la condamnation à mort. S'éloignant justement de l'histoire mais aussi des traditions que Karim accorde autant d'importance ! Et c'est justement dans sa confrontation avec elle, qu'elle affirme sa résolution en tant que reine, ne se sentant plus tiraillée désormais !
Ezran en voyageant, comprend justement qu'il doit être capable de s'adapter car justement son rôle de roi signifie qu'il devrait rencontrer différentes personnes avec différentes personnalités, traits et ainsi de suite. Mais aussi comment les convaincre pour qu'ils puissent être à sa faveur ! Comme on a pu le voir quand il a dialogué avec Rex Igneous, Domina Profundis voir même Zubeia. Et on voit que justement ça lui pèse se confiant à Soren sur ses responsabilités en tant que roi. L'échange entre Finnegrin et Ezran est intéressant car je trouve que Finnegrin ne le voit pas spécialement en tant que roi, ne voyant pas la valeur de sa couronne ! Et justement quand ce dernier lui propose Bait en échange de son bateau pour se rendre à la mer des bannis ! Bien sûr qu'il refuse mais justement quand il voit les trois bébés battrapât, on voit les conséquences de cet acte. Et ça va justement de pair avec le fait que les personnages veulent justement sauver le monde autour d'eux, peu importe qu'il soit humain, elfe ou bien animal.
Il voit que son frère s'est fait passé à tabac sans compter que Finnegrin intimide le groupe. Bien qu'au final, ça marche pas trop car ils sont littéralement un "ride or die" ce groupe ! Il était prêt à sacrifier sa main pour ça que je trouve qu'on oublie un peu trop souvent ! Et même à la fin, il ne dit rien à ce sujet donc y a de fortes qu'encore une fois il intériorise à nouveau. Mais y a des chances qu'il culpabilise encore sur le fait que son entourage a souffert à cause de son acte ! Quand il voit Claudia, elle les manipule en parlant de ce qu'ils auraient pu faire pour Harrow. Et je pense que ça leur a traversé l'esprit, peut être qu'Ezran aurait été tenté ? Mais je pense pas qu'il serait allé jusqu'au bout, je le vois pas forcément comme quelqu'un de moralement douteux. Or si justement, on lui offre la possibilité de revoir son père, je pense qu'il hésiterait un peu.
Car justement son deuil n'a pas pu se faire correctement dans les trois premières saisons. Du coup il est encore en période en de deuil ! Et justement quand ça marche pas, Claudia le saisit pour l'étouffer pour lui faire cracher le morceau. Et c'est triste quand on y pense car Claudia était justement la première personne auquel il s'est ouvert durant la série ! Et justement c'est Ezran qui a souhaité qu'elle et son frère soient libérés. Car il ne voulait pas qu'ils soient responsables des actes de leur père ! Et Ezran bien que je pense, la comprend dans un sens, ne peut pas lui donner ce qu'elle souhaite ! Libérer Aaravos, mettrait en puéril Xadia ainsi que la pentarchie et en tant que roi, il peut pas se le permettre !
Janai quand à elle, parle de son ressenti envers Amaya mais s'ouvre peu je trouve aux autres. Montrant que peut être elle aussi, elle a des choses qu'elle ne dira jamais pas même Amaya. Elle a essayé de garder son peuple en sécurité en donnant la graine à Miyana. Mais qui au final, se fait trahir, sans compter que malgré avoir affronté Kim'Dael, elle se fait capturée ! Jusqu'à ce qu'elle se fasse sauver par Amaya lui permettant quand même d'échanger quelques mots avec son frère avant de retourner dans son camp de fortune. D'ailleurs elle a vu dans son cauchemar que justement Aaravos l'a avalé. Bien que je me demande comment elle a pu avoir ce rêve ? Car elle n'était pas dans la tour à ce moment là ? Est ce que ce serait un tour d'Aaravos ? Ou bien c'est la chute de son royaume qui lui fait croire à des choses auxquels elle n'était pas présente !
Sinon j'aimerai aussi parler de la capacité d'Ezran à comprendre les animaux. Car je vois personne vraiment en parler, mais autant Bait et Zym, je comprends. Bait, il le connaît depuis gamin, Zym, c'est lui qu'il a vu en premier. Mais les autres animaux ?! On m'explique comment il arrive justement à les comprendre ? Je veux dire même Harrow semblait avoir quelque chose de similaire avec Pip. Je sais pas, je veux dire y a que moi qui me pose des questions ?! Est ce que du coup la Reine Orpheline était capable de faire pareil ? J'ai vraiment envie de savoir !
Janai et Ezran sont deux seigneurs qui essaient de protéger leur peuple et bien qu'il y a des choses qu'ils ne diront probablement jamais ! Et bien qu'ils peuvent être tenté par d'autre choix, ils finissent par trouver leur propre chemin. Je trouve que le développement d'Ezran est moins dans ta face contrairement à certains perso et que du coup il y a quand même une nuance et une complexité malgré tout, tout comme Janai !
Originally, I was going to write this analysis after season 6, but in the end, I figured I might as well do it now. Ezran is a character known for his pacifism, wanting to solve things differently through violence. In the early seasons, his development was to understand what his role was and what he should do as king. Although in season 3, the court seemed to go easy on him and Kasif, who sees him as a child rather than a king. And his situation reminded me a little of Amaya's. At the very beginning, Janai tries to understand what has happened to her brother-in-law. Until she realizes that it was Viren who had orchestrated her king's murder (although in his nightmare, this suggests that he was a witness when he discovered the body, despite the coup attempt, but that remains to be determined). Amaya is trying to maintain some semblance of control with Gren, his loyal partner in the army, until Viren locks him up.
Like Amaya, Ezran has tried to get his point across, but in the end, apart from Opeli and a few others, it seems to fall on deaf ears. And on the frontier, she feels that control of the situation is slipping away and when she confronts Janai, condemning the frontier. She surrenders, sacrificing herself for her kingdom. Ezran sensed that the situation was getting out of hand. And nobody seemed to be listening to him, just as Viren wasn't listening to Amaya. That's why he gave up his crown and sacrificed himself to avoid further death.
By the way, I'd like to point out that Ezran is very good at talking about other people's feelings and being attentive to them. But I don't find Ezran very emotionally open. I mean, when he learns of his father's death, he understands that he's the last to hear the news. So he goes off to think about it, and then meets up with Claudia to talk things over. Claudia talks about her mother, and Ezran talks about doing the right thing, even if it hurts. Moreover, when Ezran meets Callum and Rayla in Xadia, he doesn't even talk about what happened to him, keeping it all to himself! Or, for example, when he gives his speech, he talks about his feelings, but also about mourning his father. In the early seasons, he was never able to do this properly. This speech allows him to talk about it, and to ease his pain. Although I think there's still a buried feeling that Ezran prefers to keep to himself, as we saw in the short story where he crushes the arrow concerning Harrow's murder. It's highly likely that Ezran internalizes a lot of things, just like his brother Callum! Like, for example, when he sees Runaan's bow and you can tell he's not well!
As for Janai, she was a soldier and the sister of the queen of the Lux Aurea kingdom. She also lost a member of her family when her kingdom fell, and tried in vain to reclaim it. All they could do was build a camp. In season 4, we sense that Janai is questioning the right course of action, not to mention his opposing brother, who was something of a confidant when she was mourning her late sister, as well as his brother. On the other hand, they had different visions for their kingdom, and Janai was thinking of the future, even if she wouldn't be there. At least the next generation would be protected by the seed. But Karim won't be able to see that, and I don't think he's turning his back on his sister out of arrogance. I thought he was genuinely concerned about the fate of his people and we saw in the short story how the reconquest of Lux Aurea affected him, having lost his friend.
So although Karim is more attached to history and tradition. Janai feels torn and doesn't know what to do. It must have been easier when she was just a soldier, but she can't be just that anymore. And it's Amaya who makes her realize that she can be both in spite of everything. Indeed, when it came to Lucia's verdict, she found the "punishment" necessary to avoid the death sentence. This is a far cry from the history and traditions that Karim values so highly! And it's precisely in her confrontation with her that she asserts her resolve as queen, no longer feeling torn!
As Ezran travels, he realizes that he needs to be able to adapt, because his role as king means that he will have to meet different people with different personalities, traits and so on. But also how to convince them to be on his side! As we saw when he spoke with Rex Igneous, Domina Profundis and even Zubeia. And we can see that it's weighing heavily on him to confide in Soren about his responsibilities as king. The exchange between Finnegrin and Ezran is interesting because I find that Finnegrin doesn't really see him as a king, not seeing the value of his crown! And precisely when the latter offers him Bait in exchange for his boat to the Sea of the Castouts! Of course he refuses, but when he sees the three glow toad babies, we see the consequences of his action. And this goes along with the fact that the characters want to save the world around them, be it human, elf or animal.
He sees that his brother has been beaten up, not to mention that Finnegrin is intimidating the band. Although, in the end, it doesn't really work, as they're literally a "ride or die" group! He was ready to sacrifice his hand for that, which I think we forget a little too often! And even at the end, he doesn't say anything about it, so chances are he's internalizing again. But chances are, he'll still feel guilty about the fact that those around him have suffered because of his act! When he sees Claudia, she manipulates them by talking about what they could have done for Harrow. And I think it crossed their minds, maybe Ezran would have been tempted? But I don't think he'd have gone through with it, I don't necessarily see him as morally dubious. But if he were offered the chance to see his father again, I think he'd be a little hesitant. It's precisely because he wasn't able to grieve properly in the first three seasons.
So he's still in mourning! And when that doesn't work, Claudia grabs him and smothers him to get him to spill the beans. And it's sad when you think about it, because Claudia was precisely the first person he opened up to during the series! And it was Ezran who wanted her and her brother released. Because he didn't want them to be responsible for their father's actions! And Ezran, although I think he understands her in a way, can't give her what she wants! Freeing Aaravos would put Xadia and the pentarchy in a state of chaos, and as king, he can't afford that!
As for Janai, she talks about her feelings towards Amaya, but doesn't open up much to others. Showing that maybe she, too, has things she'll never tell even Amaya. She tried to keep her people safe by giving the seed to Miyana. But in the end, she's betrayed, not to mention captured despite having confronted Kim'Dael! Until Amaya rescued her, allowing her to exchange a few words with her brother before returning to her camp. By the way, she saw in her nightmare that Aaravos had swallowed her. Although I wonder how she could have had that dream? Because she wasn't in the tower at the time? Could it be Aaravos's trick? Or is it the fall of her kingdom making her believe in things she wasn't present for?
I'd also like to talk about Ezran's ability to understand animals. Because I don't see anyone really talking about it, but as for Bait and Zym, I understand. Bait he's known since he was a kid, Zym he was the first one to see. But what about the other animals? Can you explain to me how he manages to understand them? I mean, even Harrow seemed to have something in common with Pip. I don't know, I mean, Am I the only one who's wondering?! Was the Orphan Queen able to do the same? I really want to know!
Janai and Ezran are two lords trying to protect their people, and while there are things they'll probably never say! And although they may be tempted by other choices, they eventually find their own way. I think Ezran's development is less in-your-face than some of the other characters, so there's still a nuance and complexity, just like Janai!
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Je suis partie, ce week-end, au mariage de ma meilleure amie. C'était le premier mariage auquel j'assistais (qui plus est, en tant que témoin (j'ai d'ailleurs appris l'expression "témoin majeur" (et, sinon, on peut être plusieurs fois témoin, dans sa vie ?))) et j'ai beaucoup aimé l'expérience. J'y ai ressenti beaucoup d'amour ; dans le choix des mots pour les discours, dans celui des musiques dédicacées. Gros coup de foudre, enfin, pour la "salade olivier" 🔥 (la version iranienne) et pour les chambres du haras dans lequel nous logions (à jamais dans mon cœur : les tableaux représentant des chats que je n'ai pas pensé à prendre en photo).
Hier, lorsque j'ai dû préparer à nouveau mon sac pour partir en séjour avec mes collègues, j'ai senti l'anxiété m'envahir. J'ai repensé à tous les mails à traiter, les manip' à faire sur nos plateformes, les articles à rédiger, la peur de ne pas être à ma place… J'ai respiré un bon coup, et puis j'ai pris la ligne 6, parce qu'il fallait bien décoller, et je suis arrivée devant le TGV 3 minutes avant son départ (🤙 easy 🤙).
On a bu un café dans un bar avec un mur couvert de vieilles valises, on a pris un TER dont l'une des gares d'arrêt est Saint-Sébastien Pas Enchantés (salut, c seb, pas enchanté), on a pris place à bord de 2 CV pour parcourir les routes et résoudre des énigmes, on s'est acheminés vers notre hôtel magnifique (et là, clairement, je suis reconnaissante de pouvoir profiter de trucs aussi cool) pour déposer nos affaires, on est ressortis pour une BALADE EN BÂTEAU (le meilleur truc (bonne bouffe, bons vins, une lumière incroyable, de chouettes paysages, une enceinte pour se faire des blind tests)), après une mini poignée d'heures de sommeil, on a savouré un bon petit-déj' (toujours l'impression d'être une reine dans ces moments-là) (+ un des signes que le buffet était bon = pain aux céréales au moelleux et à la température parfaite), on a marché vers plein d'endroits (Machines qui étaient fermées pour cause de mouvement social (ON EST LÀ 💪), tour LU, château, cathédrale), on a encore bien mangé (tartare à l'italienne) mais en deux-deux pour ne pas rater le train du retour.
Pour moi, c'est important de noter ces petits détails ; autrement j'oublie.
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Here we go again...
Ça faisait loooooongtemps l'équipe ! Me revoilà après avoir ouvert un dossier perdu sur le bordel de mon ordi intitulé "FICS" et boum je tombe sur cette pépite hehehe! On est toujours sur cet ✨AU multilanguage kt ✨j'espère que ça va vous plaire, n'hésitez pas à partager vos idées et vos critiques ! 🤟 Voilà, kiffez bien votre lecture les djeunes !
Le jour qu'elle avait tant attendu arrivait enfin.
Son cœur battait à la chamade dans sa poitrine, tout le monde la regardait s’avancer vers l’autel. Elle souriait, ravie, impatiente, nerveuse. Tous les représentants des terres celtes étaient venus en Carmélide pour son mariage ; elle était épiée, chaque geste, chaque pas étaient méticuleusement observés, détailler. Elle n’était pas belle, elle le savait, mais elle se sentait fière. Fière d'être la digne fille de sa mère et de son père ; celle qu'on avait choisi pour l'Élu des Dieux. En silence elle leur adressa une prière ancienne, espérant être à la hauteur de ce qu'on attendait d'elle. Son fiancé était là, habillé d’une tunique bleu ciel, la couronne de fleur posée sur sa tête, son air bougon, agacé, ses cheveux noirs, coupé court, tellement différent des hommes d’ici.
Elle arriva à sa hauteur, mais n’osa pas rencontrer son regard. C'était encore un geste trop démesuré pour elle. Devant eux, le prêtre s’avança, vêtu d’une longue robe sombre, et d’une lourde croix pendant à son cou. Il avait un calice doré entre ses mains.
« Au commencement, le Seigneur Dieu dit : il n’est pas bon que l’homme soit seul. » Il prononça lentement, pesant contre sa langue le poids de ses mots.
Ghenifar ne connaissait pas les rites ou les coutumes des chrétiens. Sa mère crachait sur leur pratiques barbare et austère. Son père n’en pensait pas mieux. Son enfance avait été bercée de contes et de légendes ; des Dieux puissants qui se transformaient en rivières ou en forêt, des géants qui siégeaient au sommet des plus hautes montagnes, et qui observaient les Hommes avec compassion et une certaine forme de sévérité. Créatures omniprésentes, toujours parmi eux, témoins silencieux. Ils étaient impétueux et sa famille lui avait appris à craindre la foudre, à lire les signes des sécheresses, les corbeaux morts qui annoncent la peste, les hivers trop rudes qui présagent la guerre. Elle obéissait aux croyances de sa mère et de son peuple.
Le prêtre continuait son sermon dans cette langue bizarre, aux sonorités écorchées, aigües ; la dévotion dans ses paroles et dans ses yeux rendait son discours presque touchant.
Ghenifar s’agita, inconfortable ; elle tritura nerveusement la manche de sa robe de noce, inquiète de ce que les Dieux pensèrent d’elle. Ils la foudroieraient sur place si elle prêtait un serment à une icône factice. Elle essaya discrètement de faire signe à sa mère qui se tenait à sa gauche. Cette dernière hocha la tête, grande Reine-Guerrière, elle ne fléchira pas devant les envahisseurs et leur idole de bois. Mais aujourd’hui, les Éternels feront exception pour le bien du peuple celte.
Ghenifar retourna son attention sur la cérémonie. L’homme, qui se fait appeler « Père » par les invités, approcha le verre des lèvres de son époux. Il prit une gorgée, avant un soupir.
« Le sang du Christ. » Confia le prêtre devant elle, lui tendant la coupe où reposait un breuvage odorant et ocre à l’intérieur.
Ghenifar ne comprenait pas les mots, mais elle obéit. Les druides de son pays faisaient ça aussi, ils partageaient dans une jatte plate le sang d’un animal sacrifié et ils le buvaient chacun leur tour, subissant la prophétie envoyée. Dans ces croyances, ce n'était pas anodin, le sacrifice d'un être vivant était nécessaire seulement pour mes fêtes importantes ou avant les batailles décisives. Ici, les gens boivent du sang comme d'autres boiraient-ils du vin ou du lait... Les druides ne prenaient jamais part, ils n'avaient pas de chef, ils servaient les Dieux. Pourquoi alors cet homme que tous appelle "Père" est au service du Roi ? Ghenifar eu soudainement une boulé d'angoisse logée au dessus de sa poitrine, le prêtre était peut-être un mauvais présage, il apporte le dieu usurpateur... Mais tout le monde attendait, impatiemment, elle devait faire comme eux.
Elle fut surprise quand elle prit une lampée du liquide âpre qui puait le vinaigre. C’était du vin. Elle ne put retenir une grimace, le goût infect restait sur sa langue et descendait dans sa gorge. Ce n'était pas du sang. Son futur époux l’observa, étonné de sa réaction, mais il eut un demi-sourire amusé.
Ghenifar ne put s’empêcher de rougir.
Le prêtre reprit, dans une voix monotone et solennelle. « Vous avez écouté La parole de Dieu qui a révélé aux Hommes le sens de l’amour et du mariage. Vous allez vous engager l’un envers l’autre. »
Son époux leva les yeux au ciel, marmonna quelque chose entre ses dents, ses iris sombres ne masquant rien de son agacement absolu. « Oui, bon, allez, grouillez-vous, on n’a pas toute la journée… »
« Je peux pas aller plus vite c’est les codes ! »
« Vous savez où je les mets vos codes à la con ? » Il menaça, la mâchoire crispée par sa colère contenue.
Des murmures se propagèrent dans l’assemblée. Outré, le prêtre semblait avoir les yeux qui sortaient de son crâne. Il souffla un « Enfin Sire ! » en faisant un signe de croix sur son cœur.
Ghenifar restait muette, elle observait la scène sans en saisir le sens. Les coutumes chrétiennes étaient particulières. Dans sa famille, la foi était pratiquée par des chants et des danses. On appelait les Dieux à rejoindre les festivités, les gens voulaient les honorés par des jeux et d’immense banquet.
Arthrhy se tourna vers elle et enfin leurs yeux se rencontrèrent. Ghenifar resta suspendue à ses lèvres, observant méticuleusement son futur époux prononcé des mots en brittonique pour que tous ici puis comprendre son affection. Tous allaient être témoins du début de la plus belle histoire d’amour jamais écrite. Elle était si heureuse d’entendre ses vœux, et son cœur s’envolait comme un oiseau libre et fou.
« Aujourd’hui, Naofa Gwenhwÿfar… » Il n’arriva pas à terminer sa phrase ; les mots avaient pourri sur sa langue et l’odeur amère de la trahison emplissait ses narines. Il la regarda un instant. Elle était d’une beauté attendrissante, presque triste. Elle aussi portait une couronne de fleurs sur ses cheveux bruns, quelques pétales s’étaient perdues dans ses boucles, son visage rond à peine sorti de l’adolescence, ses grands yeux noisette, pétillant d’une joie immense. Elle était trop jeune pour être une épouse, pour être Reine. En déclarant ses vœux d’un mariage éternel et heureux, Arthrhy la condamnait à une vie bien malheureuse. Il avait honte. « Je vous prends pour être ma femme. » Il eut le temps d’une inspiration, les mensonges collaient à sa langue et son palais, il avait l’impression de s’étouffer. La dernière fois qu’il avait prononcé ses mots, c’était par amour et non par devoir. Il trahissait Aconia, et il trahissait cette jeune femme dont il ne connaissait que le nom. Tout les Dieux, anciens et nouveau, devraient le maudirent à l’instant pour son impunité. « Je promets de vous aimer pour le meilleur, pour le pire, dans la maladie ou dans la santé, jusqu’à ce que la mort nous sépare. » Il termina rapidement son scandaleux mensonge, le cœur serré dans sa poitrine.
Lui qui avait cru être un homme intègre, loyal et juste… Il était comme tous les autres ; avide de pouvoir, ce mariage n’était qu’une passerelle pour affermir son privilège sur le trône de Bretagne. Il n’était qu’un menteur, un lâche. Il n’avait rien de l’étoffe des héros et des rois de légende. Ses poings se serrèrent, et sa mâchoire se crispa. Il aurait voulu hurler de rage, mais il resta droit, digne de l’image que le peuple avait d’un souverain. Son règne commençait et le poids sur ses épaules était déjà incommensurable.
Le roi Léodagan se racla la gorge, il était légèrement embarrassé.
« Ma fille ne parle pas brittonique, sire. »
« Elle peut le dire en sa langue natale, ce n’est pas important. » Répondit le Roi, indifférent.
Les mots rassurants, mais autoritaires de son père lui parvinrent ; un ordre força le serment hors de sa bouche. C’était à son tour de prononcer les vœux qui l’uniraient à jamais à cet homme.
Ghenifar était terrorisée, ses lèvres tremblèrent, le sang pulsait dans ses veines à une cadence vertigineuse. Elle n’avait pas la force d’élever les yeux, elle fixa le médaillon de son époux, et elle serrait si fort le bouquet dans ses mains que les fleurs elles-mêmes vacillaient. Ce n'était que des mots, elle les avait apprit par cœur dès son enfance, sa mère lui récitait en coiffant ses cheveux indociles, elle répétait "un jour, ma fille, tu épousera un homme, et tu nous rendra fière." Elle avait vécu avec cette épée au bord de la gorge. Elle était une fille, elle devinerait femme et mère, c'était son devoir. Maintenant, elle devait prouver son héritage de femme. Rendre ses parents fiers, être digne. Elle avait presque envie de pleurer et s'enfuir en courant.
« Tha mi… Tha mi… » Elle regarda ses parents qui lui firent un signe impatient de continuer. « Tha mi a' mionnachadh… » Ghenifar balbutia, effrayée du son de sa propre voix dans le silence respectueux de la cérémonie. Toutes ces hommes et ces femmes qui écoutaient son élocution bancale, incertaine, proférer des paroles sacrées, elle était indigne de ce qu’on lui donnait. Elle devina son visage écarlate, ses joues en feu. Ses yeux se levèrent, acte absurde et maladroit, mais elle vit le regard de son époux, sincère et patient. Quelque chose se dénoua dans ses entrailles, libéra sa gorge, et elle sentit les mots coulés hors de ses lèvres avec sérénité et douceur.
« ‘S mi-mionnachadh air sith 's air gaol a bhi seasamh. Cridhe gu cridhe 's làmh an làimh. Gus an diugh, gu m’ anail mu dheireadh, cha bhi mi ach leatsa. » Elle lui jura un dévouement éternel avec une conviction troublante, Arthrhy en avait mal au cœur.
L’épouse qu’on lui avait promise était une âme douce, innocente, charmante. Il regrettait de ne jamais pouvoir l’aimer ni de lui offrir ce qu’elle désirait.
Le prêtre posa sa paume à plat sur sa croix, sans dissimuler son émotion. C’était un mariage réussi, contrairement au précédent qu’il avait eu le malheur d'officier…
«Le Créateur dit : Voilà pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, il s’attachera à sa femme, et tous deux ne feront plus qu’un. » Il déclama à l’assemblée, captive par les Saintes Écritures. « Ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas ! »
Des invités applaudirent, des convertis chrétiens, ou des amateurs de belles paroles. La famille de la mariée ne semblait pas autant ravie par ces déclarations. Le Roi de Carmélide maugréait dans sa barbe et tapait du pied. Un païen reste un païen. Les paroles des chrétiens ne valaient rien, et le Roi de Carmélide ne se laisserai pas duper. Il cracha derrière son épaule, ces Dieux à lui maudissaient déjà cette union. Mais pour le pouvoir, il fallait faire des sacrifices, même si c'était sa fille qu'il déposait devant l'autel du jugement. C'était elle qui subirait les conséquences de l'avarice de ses parents...
« Vous pouvez embrasser la mariée. » Le prêtre Blaise frappa dans ses mains joyeusement.
« Hein ? Quoi ? » Demandèrent à l’unisson Arthrhy ainsi que le père de l’épousée.
« Bah, c’est dans le livre, il faut que… »
« Devant tout le monde ? » Le Roi s’exclama, le bout des oreilles rouges, et il essaya de toutes ses forces de ne pas prendre compte du fou rire de Léodagan.
« Bah Sire… C’est pour prouver que votre amour est — »
« Ah non, ne commencez pas ! Bon bah… »
Arthrhy ne savait plus où poser son regard, déconcerté, il marmonna une insulte envers le prêtre, ou Dieu, ou peut-être lui-même.
Ghenifar tourna la tête vers ses parents, cherchant une réponse auprès d’eux, mais son père se tenait les côtes pour ne pas rire, sa figure transformée par une grimace. Sa mère, avec une discrétion immense, murmura de sorte que tous les invités pouvaient l’entendre « Feumaidh tu pòg ris ! » Ghenifar était rouge jusqu’à la racine de ses cheveux.
Arthrhy prit les mains de sa femme dans les siennes. Ce n’était qu’un baiser, rien de bien compliqué. Il avança légèrement son visage vers elle, et il avait l’impression que son cœur tremblait. C’était elle qui franchit la dernière limite, un peu brutalement, leurs bouches se rencontrèrent, comme un choc. Le monde se mit à gronder des hurrahs et autres acclamations des invités. Ghenifar sentait le soleil fondre dans son ventre et l’irradier de lumière et de bonheur.
Arthrhy s’éloigna rapidement sans considérer celle qui venait de devenir sienne, son visage fermé dans une expression rude. Il gagnait un royaume, un peuple obéissant et soumis à son pouvoir indiscutable. Son destin était lancé, et pourtant il était vaincu. Il avait perdu.
Elle le suivit du regard, interdite devant l’autel, son bouquet à la main, ses rêves plein les yeux. Elle comprit sa place : aux premières loges du début d’une tragédie.
Les paroles du prêtre résonnaient dans sa tête comme un avertissement, un oracle ombrageux. Les dés étaient jetés ; elle eut comme un vertige, au fond d'elle-même, elle sombrait. Elle devait enterrer cette enfance candide et son adolescence naïve, pour devenir Autre. Elle s’était liée à un homme, le peuple voulait d’elle la bénédiction de porter ses héritiers, cette figure fidèle et inébranlable aux côtés d’un roi tout puissant. Voilà son rôle, épouse et mère. Un devoir qui lui semblait effroyable, impossible. Le monde comptait sur elle pour accomplir une tâche épouvantable et colossale. Elle prit une profonde inspiration, essayant vainement de calmer les battements hystériques de son cœur. Elle savait ce qui l’attendait désormais.
La nuit de noces.
#hahahhaha#j'adore ce texte je suis navrée mais je suis grâce fière#guenièvre ma puce tu mérites tellement mieux#cet Au me passionne pour la différence de la langue / impossibilité de communiqué#mais surtout la différence de religion et de culturelle#genre historiquement c'est trop intéressant#et tout ça vu par le prisme de la relation de ces deux loulous#je vais essayer d'être plus régulière dans la répartition de ces one shot parce que j'ai retrouvé pleeeeeeeein d'idée#kaamelott#arthur x guenièvre#arthur pendragon#guenièvre#mention spécial à léodagan de souffrir en direct du mariage de sa fille#et aussi au père Blaise de bien faire son Taff pour une fois#guesswhogotanamefics#kaamelott AU#kaamelott multilanguage AU#original writing#one shot#fanfic
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LE MAJOR STEDE BONNET
Pirate par humeur
Le Major Stede Bonnet était un gentilhomme retraité de l’armée qui vivait sur ses plantages, dans l’île de Barbados, vers 1715. Ses champs de cannes à sucre et de caféiers lui donnaient des revenus, et il fumait avec plaisir du tabac qu’il cultivait lui-même. Ayant été marié, il n’avait point été heureux en ménage, et on disait que sa femme lui avait tourné la cervelle. En effet sa manie ne le prit guère qu’après la quarantaine, et d’abord ses voisins et ses domestiques y cédèrent innocemment.
La manie du Major Stede Bonnet fut telle. En toute occasion, il commença de déprécier la tactique terrestre et de louer la marine. Les seuls noms qu’il eût à la bouche étaient ceux d’Avery, de Charles Vane, de Benjamin Hornigold et d’Edward Teach. C’étaient, selon lui, de hardis navigateurs et des hommes d’entreprise. Ils écumaient dans ce temps la mer des Antilles. S’il advenait qu’on les nommât pirates devant le Major, celui-ci s’écriait :
— Loué donc soit Dieu pour avoir permis à ces pirates, comme vous dites, de donner l’exemple de la vie franche et commune que menaient nos aïeux. Lors il n’y avait point de possesseurs de richesses, ni de gardiens de femmes, ni d’esclaves pour fournir le sucre, le coton ou l’indigo ; mais un dieu généreux dispensait toutes choses et chacun en recevait sa part. Voilà pourquoi j’admire extrêmement les hommes libres qui partagent les biens entre eux et mènent ensemble la vie des compagnons de fortune.
Parcourant ses plantages, le Major frappait souvent l’épaule d’un travailleur :
— Et ne ferais-tu pas mieux, imbécile, d’arrimer dans quelque flûte ou brigantine les ballots de la misérable plante sur les pousses de laquelle tu verses ici ta sueur ?
Presque tous les soirs, le Major réunissait ses serviteurs sous les appentis à grains, où il leur lisait, à la chandelle, tandis que des mouches de couleur bruissaient autour, les grandes actions des pirates d’Hispaniola et de l’île de la Tortue. Car des feuilles volantes avertissaient de leurs rapines les villages et les fermes.
— Excellent Vane ! s’écriait le Major. Brave Hornigold, véritable corne d’abondance emplie d’or ! Sublime Avery, chargé des joyaux du grand Mogol et roi de Madagascar ! Admirable Teach, qui as su gouverner successivement quatorze femmes et t’en débarrasser, et qui as imaginé de livrer tous les soirs la dernière (elle n’a que seize ans) à tes meilleurs compagnons (par pure générosité, grandeur d’âme et science du monde) dans ta bonne île d’Okerecok ! Ô qu’heureux serait celui qui suivrait votre sillage, celui qui boirait son rhum avec toi, Barbe-Noire, maître de la Revanche de la Reine Anne !
Tous discours que les domestiques du Major écoutaient avec surprise et en silence ; et les paroles du Major n’étaient interrompues que par le léger bruit mat des petits lézards, à mesure qu’ils tombaient du toit, la frayeur relâchant les ventouses de leurs pattes. Puis le Major, abritant la chandelle de la main, traçait de sa canne parmi les feuilles de tabac toutes les manœuvres navales de ces grands capitaines et menaçaient de la loi de Moïse (c’est ainsi que les pirates nomment une bastonnade de quarante coups) quiconque ne comprendrait point la finesse des évolutions tactiques propres à la flibuste.
Finalement le Major Stede Bonnet ne put y résister davantage ; et, ayant acheté une vieille chaloupe de dix pièces de canons, il l’équipa de tout ce qui convenait à la piraterie comme coutelas, arquebuses, échelles, planches, grappins, haches, Bibles (pour prêter serment), pipes de rhum, lanternes, suie à noircir le visage, poix, mèches à faire brûler entre les doigts des riches marchands et force drapeaux noirs à tête de mort blanche, avec deux fémurs croisés et le nom du vaisseau : la Revanche. Puis, il fit monter soudain à bord soixante-dix de ses domestiques et prit la mer, de nuit, droit à l’Ouest, rasant Saint-Vincent, pour doubler le Yucatan et écumer toutes les côtes jusqu’à Savannah (où il n’arriva point).
Le Major Stede Bonnet ne connaissait rien aux choses de la mer. Il commença donc à perdre la tête entre la boussole et l’astrolabe, brouillant artimon avec artillerie, misaine avec dizaine, boute-dehors avec boute-selle, lumières de caronade avec lumières de canon, écoutille avec écouvillon, commandant de charger pour carguer, bref, tant agité par le tumulte des mots inconnus et le mouvement inusité de la mer, qu’il pensa regagner la terre de Barbados, si le glorieux désir de hisser le drapeau noir à la vue du premier vaisseau ne l’eût maintenu dans son dessein. Il n’avait embarqué nulles provisions, comptant sur son pillage. Mais la première nuit on n’aperçut pas les feux de la moindre flûte. Le Major Stede Bonnet décida donc qu’il faudrait attaquer un village.
Ayant rangé tous ses hommes sur le pont, il leur distribua des coutelas neufs et les exhorta à la plus grande férocité ; puis fit apporter un baquet de suie dont il se noircit lui-même le visage, en leur ordonnant de l’imiter, ce qu’ils firent non sans gaieté.
Enfin, jugeant d’après ses souvenirs qu’il convenait de stimuler son équipage avec quelque boisson coutumière aux pirates, il leur fit avaler à chacun une pinte de rhum mêlée de poudre (n’ayant point de vin qui est l’ingrédient ordinaire en piraterie). Les domestiques du Major obéirent ; mais, contrairement aux usages, leur figure ne s’enflamma pas de fureur. Ils s’avancèrent avec assez d’ensemble à bâbord et à tribord, et, penchant leurs faces noires sur les bastingages, offrirent cette mixture à la mer scélérate. Après quoi, la Revanche étant à peu près échouée sur la côte de Saint-Vincent, ils débarquèrent en chancelant.
L’heure était matinale, et les visages étonnés des villageois n’excitaient point à la colère. Le cœur du Major lui-même n’était pas disposé à des hurlements. Il fit donc fièrement l’emplette de riz et de légumes secs avec du porc salé, lesquels il paya (en façon de pirate et fort noblement, lui sembla-t-il) avec deux barriques de rhum et un vieux câble. Après quoi, les hommes réussirent péniblement à remettre la Revanche à flot ; et le Major Stede Bonnet, enflé de sa première conquête, reprit la mer.
Il fit voile tout le jour et toute la nuit, ne sachant point de quel vent il était poussé. Vers l’aube du second jour, s’étant assoupi contre l’habitacle du timonier, fort gêné de son coutelas et de son espingole, le Major Stede Bonnet fut éveillé par le cri :
— Ohé de la chaloupe !
Et il aperçut à une encâblure le bout-dehors d’un vaisseau qui se balançait. Un homme très barbu était à la proue. Un petit drapeau noir flottait au mât.
— Hisse notre pavillon de mort ! s’écria le Major Stede Bonnet.
Et, se souvenant que son titre était d’armée de terre, il décida sur-le-champ de prendre un autre nom, suivant d’illustres exemples. Sans aucun retard, il répondit donc :
— Chaloupe la Revanche, commandée par moi, capitaine Thomas, avec mes compagnons de fortune.
Sur quoi l’homme barbu se mit à rire :
— Bien rencontré, compagnon, dit-il. Nous pourrons voguer de conserve. Et venez boire un peu de rhum à bord de la Revanche de la Reine Anne.
Le Major Stede Bonnet comprit de suite qu’il avait rencontré le capitaine Teach, Barbe-Noire, le plus fameux de ceux qu’il admirait. Mais sa joie fut moins grande qu’il ne l’eût pensé. Il eut le sentiment qu’il allait perdre sa liberté de pirate. Taciturne, il passa sur le bord du vaisseau de Teach, qui le reçut avec beaucoup de grâce, le verre en main.
— Compagnon, dit Barbe-Noire, tu me plais infiniment. Mais tu navigues avec imprudence. Et, si tu m’en crois, capitaine Thomas, tu demeureras dans notre bon vaisseau, et je ferai diriger ta chaloupe par ce brave homme très expérimenté qui s’appelle Richards ; et sur le vaisseau de Barbe-Noire tu auras tout loisir de profiter en la liberté d’existence des gentilshommes de fortune.
Le Major Stede Bonnet n’osa refuser. On le débarrassa de son coutelas et de son espingole. Il prêta serment sur la hache (car Barbe-Noire ne pouvait supporter la vue d’une Bible) et on lui assigna sa ration de biscuit et de rhum, avec sa part des prises futures. Le Major ne s’était point imaginé que la vie des pirates fût aussi réglementée. Il subit les fureurs de Barbe-Noire et les affres de la navigation. Étant parti de Barbados en gentilhomme, afin d’être pirate à sa fantaisie, il fut ainsi contraint de devenir véritablement pirate sur la Revanche de la Reine Anne.
Il mena cette vie pendant trois mois, durant lesquels il assista son maître dans treize prises, puis trouva moyen de repasser sur sa propre chaloupe, la Revanche, sous le commandement de Richards. En quoi il fut prudent, car la nuit suivante, Barbe-Noire fut attaqué à l’entrée de son île d’Okerecok par le lieutenant Maynard, qui arrivait de Bathtown. Barbe-Noire fut tué dans le combat, et le lieutenant ordonna qu’on lui coupât la tête et qu’on l’attachât au bout de son beaupré ; ce qui fut fait.
Cependant, le pauvre capitaine Thomas s’enfuit vers la Caroline du Sud et navigua tristement encore plusieurs semaines. Le gouverneur de Charlestown, averti de son passage, délégua le colonel Rhet pour s’emparer de lui à l’île de Sullivans. Le capitaine Thomas se laissa prendre. Il fut mené à Charlestown en grande pompe, sous le nom de Major Stede Bonnet, qu’il réassuma sitôt qu’il le put. Il fut mis en geôle jusqu’au 10 novembre 1718, où il comparut devant la cour de la vice-amirauté. Le chef de la justice, Nicolas Trot, le condamna à mort par le très beau discours que voici :
— Major Stede Bonnet, vous êtes convaincu de deux accusations de piraterie : mais vous savez que vous avez pillé au moins treize vaisseaux. En sorte que vous pourriez être accusé de onze chefs de plus ; mais deux nous suffiront (dit Nicolas Trot), car ils sont contraires à la loi divine qui ordonne : Tu ne déroberas point (Exod. 20, 15) et l’apôtre saint Paul déclare expressément que les larrons n’hériteront point le Royaume de Dieu (I. Cor. 6, 10). Mais encore êtes-vous coupable d’homicide : et les assassins (dit Nicolas Trot) auront leur part dans l’étang ardent de feu et de soufre qui est la seconde mort (Apoc. 21, 8). Et qui donc (dit Nicolas Trot) pourra séjourner avec les ardeurs éternelles ? (Esaï. 33, 14). Ah ! Major Stede Bonnet, j’ai juste raison de craindre que les principes de la religion dont on a imbu votre jeunesse (dit Nicolas Trot) ne soient très corrompus par votre mauvaise vie et par votre trop grande application à la littérature et à la vaine philosophie de ce temps ; car si votre plaisir eût été en la loi de l’Éternel (dit Nicolas Trot) et que vous l’eussiez méditée nuit et jour (Psal. 1, 2) vous auriez trouvé que la parole de Dieu était une lampe à vos pieds et une lumière à vos sentiers (Psal. 119, 105). Mais ainsi n’avez-vous fait. Il ne vous reste donc qu’à vous fier sur l’Agneau de Dieu (dit Nicolas Trot) qui ôte le péché du monde (Jean. 1, 29) qui est venu pour sauver ce qui était perdu (Matthieu. 18, 11), et a promis qu’il ne jettera point dehors celui qui viendra à lui (Jean. 6, 37). En sorte que si vous voulez retourner à lui, quoique tard (dit Nicolas Trot), comme les ouvriers de la onzième heure dans la parabole des vignerons (Matthieu. 20, 6, 9), il pourra encore vous recevoir. Cependant la cour prononce (dit Nicolas Trot) que vous serez conduit au lieu de l’exécution où vous serez pendu par le col jusqu’à ce que mort s’ensuive.
Le Major Stede Bonnet, ayant écouté avec componction le discours du chef de la justice, Nicolas Trot, fut pendu le même jour à Charlestown comme larron et pirate.
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Drag Race Belgique 107 Discour de reine To prove they have the merits and skills to be crowned, our queens will deliver their first speech to the Belgian nation.
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Faut que je parle d'un truc qui me soule !
Hier à la Baby Shower, il y avait une dizaine d'enfants/bébés, on a eu le droit à l'éternel discours du "et vous alors c'est pour quand les enfants ?" "Ça vous irez tellement bien un bébé" (WTF).
Et alors dès que tu ose dire "jamais ! On veut pas" tes placé dans la case "bizarre" et les gens ne comprennent pas, pour eux c'est le but de leur vie d'avoir un enfant et ils ne comprennent pas que nous on s'en bat les reins puissance milles ! Qu'on à d'autres priorités dans la vie, qu'on ne veut pas à avoir a éduquer un enfant ou juste tout simplement qu'on ne VEUX PAS d'enfants.
J'entends toujours des "oh tu verras plus tard tu en voudras sûrement" ou "mais ça change la vie un enfant ça te fait voir le monde autrement". Ouais peut-être mais je sais depuis 30ans maintenant que je n'en veux pas et que je ne veux pas voir ma vie changer non plus pour ça les gars ! Et si jamais plus tard j'en veux un, je sais que moi et mon chéri on veux adopter. Alors juste, lâchez nous avec ça sérieux, arrêtez de faire chier vos amies parce qu'il n'ont pas d'enfants ou n'en veulent pas ! En plus je fais partie des gens qui trouvent que faire un enfant dans le monde dans lequel on vit aujourd'hui c'est quand même bof bof quand on voit ce qu'on leur lègue... Aller tiens maintenant démerde toi avec le réchauffement climatique, les guerres, les prix abusé de la vie, la difficulté de trouver un emploi, l'extinction de la plupart des espèces, la fonte des banquises, la politique de merde et le fait que l'eau va devenir rare quand t'aura 20ans mon petit !
Ça n'engage que moi et ne prenez pas ça pour une attaque les gens qui veulent des gosse. C'est votre vie pas la mienne 💕
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L’arche du patriarche
Pour le cinq-centième anniversaire de Noé, sa tribu avait mis les petits plats dans les grands. Même à l’époque biblique, une telle longévité était exceptionnelle. Elle méritait donc qu’on la fêtât dignement. À la fin du banquet le patriarche se leva pour trinquer et faire un discours. Comme c’était un excellent orateur, il commença par dire qu’il était piètre orateur et qu’il ne serait pas long. Il remercia tout le monde pour les cadeaux (surtout pour la caisse de millésimés), disant que c’était une folie, que cinq-cents ans ce n’était pas la mer à boire et que Mathusalem avait fait bien mieux. Répondant à une question que personne n’avait posée, il avoua que son secret de longévité, était de ne jamais s’arrêter de travailler (notamment de construire des arches, les fameuses arches de Noé & Fils), de manger équilibré et de ne pas trop forcer sur la piquette.
Il dit tout cela en s’adressant à ses fils Cham, Sem et Japhet, des gamins d’environ quatre cent cinquante ans, et qui ne faisaient pas leur âge. Mais aussi à sa nombreuse descendance, dont une floppée de petits-enfants, une ribambelle d’arrière-petits-enfants, et des tas de gosses jusqu’à la énième génération. Vers la fin de son discours, il dut tout de même avouer que le cinquième siècle de son existence n’avait pas été une sinécure. Que voulez-vous, dit-il, on a beau faire, on vieillit. Ces dernières décennies sa vue avait baissé, il était devenu dur d’oreille (surtout quand Jahvé lui parlait) et son tour de rein lui rappelait souvent son âge. Quant à sa prostate, n’en parlons pas ! (D’ailleurs il n’en parla pas.) Par contre il avoua qu’il avait souvent imploré le Tout-puissant d’abréger sa vie. « Place aux jeunes, que diable ! C’est vrai quoi ! »
Ce qu’il ignorait, c’est que Jahvé comptait sur lui pour sauver l’humanité après le déluge. Car les humains avaient amèrement déçu leur créateur. Non seulement ils avaient mangé le fruit défendu, mais ils s’étaient mis à construire des Tours de Babel sans respecter les normes urbanistiques. Quant aux lupanars de Sodome et Gomorrhe, ce n’étaient qu’insultes aux bonnes mœurs et incitations à la débauche. Il décida donc de balayer cette humanité corrompue avec une météo catastrophique faite de tsunamis, de tempêtes d’équinoxe et de raz de marée du millénaire. Toutefois, pour réamorcer la démographie postdiluvienne, il fallait épargner Noé et les siens. De même, pour que la vie animale puisse reprendre de plus belle, il fallait sauver des eaux un couple reproducteur de chaque espèce. Il ordonna donc au patriarche de construire un énorme coffre étanche qui flotterait sur l’onde dévastatrice, gardant au sec ceux que Yahvé voulait épargner. Noé obéit illico à l’ordre divin, provoquant chez ses voisins railleries et lazzis. Le patriarche laissa dire, rit dans sa barbe et grommela des propos émaillés de déluges et de tsunamis, deux termes inconnus de ses contemporains, et pour cause. Leurs commentaires ne cessèrent que lorsqu’il fit monter dans l’habitacle son ménage, puis son manège, enfin sa ménagerie. Et vogue la galère !
On sait que l’histoire du déluge se termina bien pour Noé et les passagers de l’arche, puisqu’ils eurent non seulement la vie sauve, mais furent récompensés par un arc-en-ciel de toute beauté. Les autres, sans avoir droit à l’arc en ciel, en virent néanmoins de toutes les couleurs, s’il faut en croire les paléontologues, qui trouvèrent plus tard leurs restes dans des sites préhistoriques. Or en passant commande de l’arche à Noé, Yahvé n’avait rien dit sur l’état dans lequel on retrouverait la terre après le déluge. Et comme en ces temps bibliques il n’existait ni déclaration de catastrophe naturelle, ni assurance dégâts des eaux, Noé la trouva mauvaise. En effet, quand les eaux s’étaient retirées et qu’il ouvrit les portes de l’arche en criant « Tout le monde descend ! », le spectacle fut d’une extrême désolation. Car ce qui aurait dû être de la terre ferme ne fut que de la boue à perte de vue, dans laquelle on enfonçait jusqu’à la taille, une mélasse puante hérissée de cadavres et de débris divers. Quant au cépage qu’il avait planté il y a deux siècles et qui avait donné un vin râpeux mais vigoureux, il n’en restait que quelques pieds pourris. Il s’en plaignit au Tout-puissant, qui promit qu’on ne l’y reprendrait plus. Or sitôt le patriarche mort et enterré, Yahvé dut constater que l’humanité postdiluvienne n’était pas plus vertueuse que celle d’avant. L’homme tuait, volait et forniquait de plus belle, quand il ne se mettait pas à douter de l’existence de Dieu. Et même du récit biblique, qui ne serait qu’une vague copie de Gilgamesh ou d’autres récits antiques. Comble de sa nature pervertie, il construisait d’immenses cargos capables de sillonner les océans en transportant dans leurs soutes des zoos complets, qui auraient ravi Noé. Et voilà, tout était à recommencer !
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Réminiscences [Ganondorf x Zelda - OS]
Résumé : Au moment où Ganondorf et Zelda s'aperçurent dans la salle du trône, d'étranges souvenirs se rappelèrent à eux. Lorsque Ganondorf entra dans la salle du trône, tous les regards se braquèrent sur lui. Zelda se crispa à en retenir son souffle. Certes beaucoup des convives appréhendaient la visite du roi Gerudo, en revanche elle seule fut saisie d'une intuition : elle avait déjà vu cet homme. Quand Rauru avait énoncé le nom de Ganondorf auparavant, la jeune femme avait eu une drôle de sensation. Elle avait répété le nom en détaillant chaque syllabe pour comprendre l'origine du malaise qu'il lui procurait, en vain. Au moment où les yeux de l'Hylienne se posèrent sur le visage du Gerudo toutes ses impressions s'amplifièrent et elle ne put ni détourner le regard ni penser à autre chose. Son âme en était troublée, comme lorsqu'on remue le lit d'un ruisseau et qu'un nuage de vase sous met à flotter sous l'onde translucide. Les réponses qu'elle cherchait se trouvaient sous le nuage, elle s'agitaient là, mais impossible de le disperser pour se les approprier.
Sonia se pencha depuis sa chaise et posa une main apaisante sur l'avant-bras de son amie. Cette présence tira Zelda de sa torpeur et elle adressa un sourire à la reine. Celle-ci avait probablement remarqué qu'un trouble l'agitait et voulait lui porter assistance. Peut-être serait-il bon de lui expliquer après la réception. L'attention de l'Hylienne retourna rapidement vers le Gerudo. Il se tenait au centre de la pièce et balaya l'assemblée du regard en guise de salutation. Lorsqu'il aperçut la jeune blonde dans l'angle de la salle, il s'arrêta sur elle. Leurs regards s'accrochèrent. Zelda sentit une bouffée de chaleur parcourir son corps tandis que son esprit lui projeta des images sans qu'elle n'ait la moindre emprise dessus. Elle entrevit la lame d'un couteau, des lèvres qui en capturent d'autres, une chevauchée dans le désert, un arc qui se bande, une main qui caresse un torse. Elle entendit des cris de terreur, des rires, des murmures sensuels, des tintements d'épées. Ganondorf finit par briser le contact visuel pour reporter son attention sur Rauru et commencer son discours.
« Zelda, tout va bien ? chuchota Sonia.
- Hh... Oui, j'étais dans mes pensées, tout va bien, fit-elle en arrêtant enfin de le suivre des yeux.»
Avait-il eu les mêmes visions qu'elle ? Elle essaya de conserver une expression adaptée à l'évènement politique qui se déroulaient malgré les centaines de questions qui affluaient dans sa tête. Elle avait l'impression que ces images lui appartenaient sans qu'elle ne soit capable de se les approprier, que les sons résonnaient clairement sans qu'elle ne les ait entendus de sa vie. L'Hylienne glissa un nouveau coup d'œil vers le Gerudo, qui était à présent occupé à formuler des menaces voilées à l'encontre de Rauru en soulignant l'extinction de son peuple. Ce corps massif et verdâtre, cette tignasse rousse, ce regard belliqueux et ce sourire arrogant : Zelda les avait déjà vu, elle en était certaine. Elle avait déjà croisé la route de cet homme, et sûrement plusieurs fois. D'innombrables fois.
« Nous te remercions de t'être présenté devant nous Ganondorf, tu accompliras de grandes choses. Tu peux prendre congé.
- Bien sir.»
Le Gerudo ramassa son sabre et, en faisant volte-face, jaugea brièvement Zelda. L'atmosphère dans la salle se détendit quelques secondes après qu'il soit sortit, et les gens commencèrent à chuchoter entre eux. L'Hylienne se ressaisit et se tourna vers Rauru :
« Votre Majesté... Le cœur de cet homme est sombre, je le sens. L'ambition qui le dévore est sans limite. Et ce nom... Ganondorf... Il me met mal à l'aise.
Elle formula ses derniers mots plus bas, en regardant le sol, comme pour essayer de s'aider elle-même avec les étranges impressions que lui provoquaient la simple diction du nom.
- Sa nature est mauvaise, cela ne m'a pas échappé. D'ailleurs, si je l'ai fait venir, c'est justement pour cette raison. Je ne peux pas le surveiller à distance.
Zelda soupira de surprise et de désapprobation. Elle savait qu'il était dangereux de s'approcher de cet homme, tout son corps lui criait de se méfier, de fuir le sabre qui allait lui transpercer la poitrine et dont elle pouvait presque sentir la lame comme si c'était déjà arriver. Mais son corps lui dévoilait aussi d'autre choses, des caresses brûlantes sur cette même poitrine, les lèvres de Ganondorf qui descendaient le long de son ventre.
- ... Très bien, abdiqua-t-elle.»
La semaine suivante, les représentants des peuples furent conviés à un bal pour fêter la consolidation du royaume et l'arrivée de l'été. Dans la grande salle du château les sages et les membres éminents de chaque population festoyaient avec la famille royale, tandis que toute l'avant-court du palais avait été ouverte et aménagée pour quiconque voulait y venir.
Zelda avait redouté cette fête au moment où elle avait été annoncée. Jusqu'ici elle n'avait pas eu à croiser le roi Gerudo puisqu'il n'avait pas daigné visiter le château, et cela l'arrangeait. Elle n'avait toujours pas trouvé l'origine de ses visions et était toujours préoccupée par l'étrange sensation qu'une part d'elle ne lui appartenait pas tout à fait, une part qui était au monde bien avant elle et qui lui survivrai. L'aspect social et politique du bal appelait une présence obligatoire, même le récalcitrant Ganondorf allait devoir se présenter pour ne pas faire de vagues, et l'Hylienne savait qu'elle ne pourrait échapper à cet évènement puisqu'elle devait elle aussi se présenter et faire bonne figure.
Lorsque les premiers convives commencèrent à arriver elle scruta les portes et, bien que les minutes s'écoulaient, aucune chevelure rousse n'apparut à l'horizon. Un groupe de femmes Gerudo entra à son tour, la sage était parmi elles et Rauru continua son tour de salutations jusqu'à arriver à elles :
« Ganondorf ne nous fera-t-il pas le plaisir de sa visite ? demanda-t-il à la sage après les avoir accueillies.
- Oh, il a simplement fait voyage à part, il ne devrait pas tarder. Vous savez que nous ne nous entendons pas toujours très bien lui et moi, sourit-elle.
- Oui, il est vrai.»
La salle avait été aménagée de façon à avoir un grand espace où se tenir debout autours d'un banquet, et un espace avec des tables le long des murs. La table du roi était au bout de la pièce, les sages y siégeaient aussi. Rapidement les différents groupes de convives se mélangèrent et un brouhaha s'installa, les allez-venues autour du banquet commencèrent.
Deux heures passèrent. Zelda était installée à côté de Sonia, Rauru en bout de table, elles discutaient de tout et de rien avec les sages Sidon et Mineru qui étaient venu s'asseoir également. Ce fut la première fois que l'Hylienne rencontra la sœur de Rauru, Mineru, qui avait le chemin pour l'occasion, et ces conversations l'intéressèrent assez pour que son esprit mette de côté ses inquiétudes du moment. Cependant cela ne dura pas : vers les grandes portes le brouhaha cessa et ce changement sonore était remarquable même depuis le fond de la salle. Les gens avaient arrêté de parler là bas, et Zelda dû tendre le cou pour voir ce qu'il se passait à l'entrée : Ganondorf venait d'arriver. Il balaya la salle du regard et se dirigea vers le banquet où il se saisit d'une pomme. Rauru se leva pour aller l'accueillir comme il l'avait fait avec les autres. La table des sages se tut aussi en les suivant du regard. La jeune blonde était consternée par l'atmosphère que le roi Gerudo instaurait juste par sa présence. Elle l'observa : il n'était pas étonnant qu'il capte l'attention, avec sa carrure massive, son kimono ample, ses dorures partout sur le corps, sans oublier son aura belliqueuse remarquable dans tout le périmètre. Zelda ne put s'empêcher de le trouver beau, bien qu'il la mettait profondément mal à l'aise et qu'elle s'avouait avoir peur de lui malgré toute la force dont disposait le royaume pour le faire se tenir tranquille. Ganondorf se courba légèrement devant le roi, ils discutèrent, la table était trop éloignée pour entendre. Les autres convives finirent par les ignorer et le brouhaha reprit doucement, l'atmosphère se lissa comme si l'irruption soudaine du Gerudo avait finit de faire son effet. Au lieu de s'asseoir à côté des sages le rouquin choisit de s'installer en bout de table donc face à la place de Rauru. Il était assez près des autres pour entendre les conversations, mais suffisamment loin pour signifier qu'il ne voulait pas y participer. Zelda tentait de ne pas se laisser déstabiliser et avait réussi à le garder seulement dans le flou de sa vision alors qu'il s'asseyait. Elle finit tout de même par jeter un petit coup d'œil furtif et se figea quand il fit de même immédiatement après, comme si il avait senti son regard l'espionner. Lui ne se gêna pas pour franchement la dévisager et cet échange dura quelques secondes, durant lesquelles une saveur de plantes qu'elle ne parvenait pas à identifier s'immisça dans la bouche de l'Hylienne. Le goût métallique du sang ne tarda pas à couvrir celui de la plante. Ganondorf détourna le regard. Zelda passa rapidement sa langue à l'intérieur de ses joues : elle ne s'était pas mordue et n'avait encore rien mangé. Les goûts étaient donc une nouvelle vision. Elle regarda à nouveau le Gerudo de manière inquisitrice, mais celui-ci s'était focalisé sur un point dans la foule et commençait à croquer sa pomme, il l'ignora totalement. La blonde fronça les sourcils, frustrée de ne pas comprendre le phénomène et de ne pas savoir si il le ressentait également.
Ganondorf n'avait plus de doutes: il connaissait cette femme. Les sensations étranges qui s'étaient agitées en lui lors de sa première visite n'étaient pas un hasard, ça venait de recommencer. Vu le visage décontenancé et les sourcils froncés de l'Hylienne, elle avait probablement eu les mêmes. Tout cela ressemblait à des réminiscences de souvenirs communs, alors qu'ils ne s'étaient jamais vus auparavant. Pas dans cette vie, en tout cas. Le Gerudo posa un coude sur la table, soutint son menton à l'aide de son poing et regarda délibérément vers la foule. Il avait des envies paradoxales en voyant cette Hylienne : il s'imaginait caresser son corps, mais aussi briser sa nuque. L'expression du visage de Zelda et la crispation qu'elle dégageait laissaient deviner à Ganondorf qu'elle subissait les mêmes phénomènes que lui. Il décida qu'il trouverait une occasion d'éclaircir le sujet ultérieurement, il était venu écouter les bavardages afin de collecter des informations sur ses cibles, et trop se laisser distraire par cette femme n'allait pas l'aider. Lorsque les sages qui festoyaient au banquet revinrent compléter la table, le Goron tenta d'inclure Ganondorf à la conversation en comparant les températures du désert et des terres volcaniques. Le Gerudo lui adressa un sourire caustique tout en répondant.
Quelques heures étaient passées dans le brouhaha et les chants. Avant de faire servir les derniers desserts de la soirée, Rauru se leva en tendant le bras à Sonia. A ce signal les musiciens du château changèrent de répertoire et entamèrent une mélodie plus traînante et suave. Immédiatement les autres convives se levèrent et formèrent des duos pour rejoindre le couple royal dans l'espace libre et danser. Ganondorf dévisagea Zelda pour la seconde fois depuis son arrivé à la fête. La jeune femme sembla réfléchir et afficha une mine hésitante. Sidon le Zora s'approcha et lui proposa une danse, mais elle la reporta à plus tard en prétextant vouloir prendre l'air. Sur ce elle s'éclipsa par l'une des quelques portes du mur le plus proche de leur table. Ganondorf se leva dans la foulée et la suivit sans un mot.
Ils arrivèrent dans une cour intérieure dotée d'un jardin central. La musique et le brouhaha étouffés par le mur leur parvenaient modiquement. Zelda s'arrêta sur la pelouse et se retourna :
« Ça vous arrive à vous aussi ?
- Oui.
De la même manière que les invités dans la salle précédente le Gerudo tendit le bras en s'inclinant légèrement, ses traits de visage étaient figés et son regard affilé. Deux impressions se bousculaient chez Zelda, elle savait que c'était plus prudent de se tenir loin, mais elle se sentait également attirée. Finalement l'envie de s'approcher et la curiosité l'emportèrent et elle se glissa sous son bras. Ils suivirent doucement la musique, en silence. La peau du rouquin était brûlante, Zelda huma sur lui une odeur végétale et elle reconnut la même senteur que lors de sa précédente vision.
- Avez-vous déjà voyagé dans le désert, princesse ? demanda-t-il en la voyant approcher son nez de sa tunique.
- Non... J'ai des images en tête pourtant, et cette plante...
- Il s'agit de Stambulb, elle ne pousse que là bas et on utilise les fleurs pour faire des savons.
L'Hylienne se remémora une grande plante à bulbe, fleurie de pétales orangés et de pistils jaunes.
- Je m'en rappelle, murmura-t-elle.
Ils tournèrent encore un peu. Ganondorf abaissa son visage jusqu'à ce que sa barbe effleure l'oreille de la princesse, il enfonça ses doigts dans son dos et resserra sa prise sur son poignet :
- Est-ce que vous croyez en la réincarnation ?
Elle stoppa leurs mouvements et tourna la tête pour le dévisager. La colère au fond des yeux de cet homme lui était familière, elle avait affronté ce regard beaucoup de fois. Les manières dans ses gestes et l'odeur de sa peau agitaient sa mémoire.
- On a dû se croiser dans d'autres vies, fit-elle.
- Oui. Un certain nombre de fois.»
Durant ces autres époques ils avaient été beaucoup de choses, et ils avaient fait beaucoup de choses. La haine qui habitait le Gerudo s'agita soudainement et il se sentit bouillir de l'intérieur, son souffle se raccourcit. Malgré toute la colère que cela lui inspirait il désirait profondément la jeune femme et colla brusquement ses lèvres aux siennes. Zelda se pressa davantage contre lui et agrippa son cou de sa main libre. Son cœur, qui tambourinait déjà, s'emballa encore plus sous l'effet d'un étrange mélange de peur et d'excitation. Elle savait qu'elle ne pouvait pas se fier à Ganondorf, sa nature restait immuable à travers les temps, tout comme la sienne, et ils s'étaient déjà détruits pour ça. Pourtant elle se souvenait aussi de moments plus agréables qu'ils avaient dérobés au destin et qui n'avaient appartenu qu'à eux.
Tandis que le morceau à danser s'achevait dans la salle ils prolongèrent leur étreinte, se touchant et se sentant l'un-l'autre. L'Hylienne finit par rouvrir les yeux et recula un peu la tête pour dévisager l'homme. Il fronça les sourcils et chercha à reprendre le contact, elle l'en empêcha :
« Est-ce que c'est vous qui avez envoyé le groupe de Molduga attaquer le palais, il y a quelques semaines ?
- Oui, répondit-il avec nonchalance.
Zelda n'était pas étonnée, lorsque Rauru avait évoqué le nom du roi Gerudo elle l'avait suspecté sans même l'avoir rencontré. Le regard désapprobateur qu'elle adressa à Ganondorf eut pour effet d'énerver celui-ci et il attrapa ses deux poignets pour la décoller de lui et la jauger à son tour. Elle éprouva une pointe de déception, elle avait envie d'ignorer tout cela et le serrer à nouveau, mais pouvait-elle se le permettre ? Elle se souvint de la lame de couteau dirigée sur elle dans ses premières visions. Est-ce que leurs interactions étaient destinées à dégénérer?
- Pourquoi êtes-vous venu au château ? tenta-t-elle de savoir.
Ganondorf resta immobile à la regarder, puis il la lâcha soudainement et tourna les talons pour se diriger vers la porte.
- ...Qu'est-ce que vous prévoyez de faire ?! répéta-t-elle avec agacement.
- Rien ne m'oblige à vous le dire, répondit-il en tournant la tête pour lui adresser un sourire narquois.»
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Reuven Rivlin : « La reine Elizabeth considérait tous les Israéliens comme des terroristes »
L’ancien président Reuven Rivlin a récemment assisté à un événement à Londres consacré au centenaire de l’Université du Technion. Dans un discours prononcé à l’hôtel Royal Lancaster, Rivlin a déclaré : “La relation entre nous et la reine Elizabeth était un peu difficile car elle pensait que chacun de nous était soit un terroriste, soit le fils d’un terroriste”. Selon lui, « elle a refusé de…
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