#Captivé
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Coucher du soleil
À la marina, une scène d’une beauté inégalée se déployait devant mes yeux. Les rayons dorés du soleil couchant se reflétaient sur les eaux calmes, créant une toile de couleurs chaudes et éclatantes. C’était un spectacle captivant qui attirait les regards émerveillés des passants. Parmi eux, se trouvaient des gens accompagnés de leurs fidèles compagnons à quatre pattes. Les chiens couraient…
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Carole S. Broughton, Captivée.
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Toi et moi, des animaux fragiles
Et cette planète n'est qu'un île
Elle-même perdue dans les étoiles
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Arcane
Je découvre actuellement la série animée Arcane, et dès les premières images, j’ai été happée par l’histoire, les personnages et surtout la relation fascinante entre les deux sœurs, Vi et Powder/Jinx.
Pour moi, une belle histoire, c’est avant tout une histoire qui parvient à me faire ressentir des émotions. Et avec Arcane, c’est précisément ce qui se passe : la série m’a émue et captivée dès les premiers instants.
Cette série, produite par Riot Games (créateurs du jeu vidéo League of Legends) en collaboration avec Fortiche Production, un talentueux studio d’animation français, est une œuvre qui m’a immédiatement séduite.
Pour être honnête, je ne viens pas du tout de l’univers des jeux vidéo. Je ne joue pas et je ne connais rien de League of Legends. Et c’est là l’une des plus grandes forces d’Arcane : aucune connaissance préalable n’est nécessaire pour apprécier pleinement la série. Elle se suffit à elle-même, grâce à une narration solide, des personnages profonds et un univers visuellement époustouflant.
Arcane explore les origines de Vi, Jinx, Jayce, et Caitlyn, tout en développant les conflits sociaux et politiques entre deux villes : Piltover, la cité prospère de la technologie, et Zaun, un quartier souterrain plus sombre.
Le style visuel est une esthétique spectaculaire, magnifique et riche.
La série explore des thèmes profonds comme la lutte des classes, les liens familiaux, la trahison et les conséquences des choix.
L'évolution des personnages, en particulier celle de Vi et Powder/Jinx, est le point central.
Arcane est destinée à un public adulte. Elle aborde des thèmes matures avec une narration sérieuse et émotionnelle.
Le générique est stupéfiant avec la bande son mémorable du groupe Imagine Dragons.
Il y aurait beaucoup à dire sur cette série et surtout Vi et Powder/Jinx.
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Exclusive: the Official Portraits of Emperor Napoleon V and Empress Charlotte enter the Louvre
The atmosphere was solemn in the Grande Galerie of the Louvre, where the French Imperial Family gathered for the unveiling of the official portraits of Emperor Napoleon V and Empress Charlotte. This highly anticipated event, which captivated the attention of the public and the press, marks a key moment in the early reign of the imperial couple.
The grand setting of the Louvre is rich in history and artistic heritage. It thus provided an ideal backdrop for this event. The Emperor and the Empress, accompanied by the principal members of the Imperial Family, entered the gallery to the applause of the guests. The unveiling ceremony was led by the Minister of Culture, who emphasized the importance of this tradition in celebrating the continuity of the Empire.
The first two portraits revealed were individual representations of Their Majesties, both resplendent in their imperial attire. Napoleon’s portrait captured the Emperor in a pose reminiscent of his illustrious ancestor, Napoleon III, symbolizing the heritage of the Simparte dynasty. Charlotte’s portrait, equally imposing, highlighted her elegance and poise, with her expression embodying the grace and determination that have earned her the affection of the French people.
However, the highlight of the evening was undoubtedly the third and final portrait: a large representation of the Emperor and Empress together. This image of unity and serenity is meant to symbolize the strength and shared vision of the imperial couple for the years to come.
In a speech, Empress Charlotte spoke of the honor and pride she feels in serving as the consort of the Emperor. The event concluded with a moment of conviviality between the Imperial Family and the guests.
⚜ Traduction française
L'atmosphère était empreinte de solennité dans la Grande Galerie du Louvre, où la Famille Impériale française s'est rassemblée pour la découverte des portraits officiels de l'Empereur Napoléon V et de l'Impératrice Charlotte. Cet événement très attendu, qui a captivé l'attention du public et de la presse, symbolise un moment clé dans le début de règne du couple impérial.
Le cadre grandiose du Louvre au palais des Tuileries, demeure officielle de l'Empereur, est riche en histoire et en patrimoine artistique. Il offrait donc un décor idéal pour cet événement. L'Empereur et l'Impératrice, accompagnés par les principaux membres de la Famille Impériale, sont entrés dans la galerie sous les applaudissements des invités. La cérémonie de dévoilement a été dirigée par le ministre de la Culture, qui a souligné l'importance de cette tradition pour célébrer la continuité de l'Empire.
Les deux premiers portraits révélés étaient des représentations individuelles de Leurs Majestés, tous deux resplendissants dans leurs tenues impériales. Le portrait de Napoléon capturait l'Empereur dans une pose rappelant celle de son illustre ancêtre, Napoléon III, symbolisant l’héritage de la dynastie Simparte. Le portrait de Charlotte, tout aussi imposant, mettait en avant son élégance et sa prestance, son expression incarnant la grâce et la détermination qui lui ont valu l'affection du peuple français.
Cependant, le point culminant de la soirée a sans doute été le troisième et dernier portrait : une grande représentation de l'Empereur et de l'Impératrice ensemble. Cette image d'unité et de sérénité se veut le symbole de la force et de la vision partagées du couple impérial pour les années à venir.
A l'occasion d'un discours, l'Impératrice Charlotte a évoqué l'honneur et sa fierté de servir en tant que consort de l'Empereur. L'événement s'est achevé par un moment de convivialité entre la famille impériale et les invités.
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Je n'aime pas les apparences ; j'aime quand je trouve quelque chose de beau dans le cœur de l'Autre, quand je suis surpris par le caractère de l'Autre, et quand je suis captivé par l'essence de l'Autre
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Jalousie
À la demande de @harknessshi en espérant que ça va te plaire.
29"Pouvez-vous s'il vous plaît arrêter d'être si jaloux pendant une seconde"
Agatha x Lecteur
Reader, membre du Coven d'Agatha, se tenait là, entourée par ses anciennes amies et nouvelles compagnes d'aventure. Leurs regards se croisaient dans une ambiance chargée d'électricité, alors qu'elles se préparaient à affronter la nouvelle épreuve, celle d'Alice. L'air était saturé d'excitation et d'anticipation, chaque sorcière arborant un style rock qui tranchait avec le passé traditionnel de leur magie. Reader, avec son jean similicuir noir qui brillait légèrement sous les lumières, dégageait une aura de confiance. Son t-shirt en col en V noir, ajusté à sa silhouette, ajoutait une touche de mystère, tandis que sa veste rouge flamboyante, presque comme une armure, attirait tous les regards.
Agatha, bien qu'elle se tenait parmi elles en tant que leader, ne pouvait s'empêcher de jeter des coups d'œil vers Reader. Les souvenirs de leur amitié à Salem, teintés de rires et de secrets partagés, s'entrelaçaient avec le ressentiment causé par la quête insatiable de pouvoir d'Agatha. La tension entre elles était palpable, un mélange de nostalgie et de rivalité, comme une danse délicate entre le passé et le présent. Reader, consciente de ce regard insistant, ressentait un frisson parcourir son corps , à la fois intriguée et méfiante.
Autour d'elles, Jen, Alice et Lilia, et l'adolescent pleine de fougue, semblaient prêtes à plonger dans l'inconnu. Les éclats de rire et les murmures enthousiastes résonnaient, mais pour Reader, tout cela était assourdi par le poids de son histoire avec Agatha.
Dans l'atmosphère électrique de la salle, Jen ne pouvait s'empêcher de contempler Reader, son regard captivé par sa beauté saisissante. La façon dont Reader ajustait sa veste rouge, les mouvements fluides de ses bras, la manière dont ses cheveux tombaient en cascade sur ses épaules, tout cela faisait battre son cœur un peu plus vite. Jen, déterminée à ne pas laisser passer sa chance, prit une profonde inspiration et s'approcha de Reader.
« Hé, tu sais que cette veste te va à merveille ? » lança Jen avec un sourire charmeur, sa voix douce mais pleine de confiance.
Reader tourna la tête, surprise, mais un sourire se dessina sur ses lèvres. « Merci, Jen. »
« Tu es absolument incroyable, » répondit Jen, s'approchant un peu plus, ses yeux pétillants d'admiration. « Je veux dire, qui d'autre pourrait porter du similicuir et du rouge avec autant de classe ? »
Agatha, observant la scène de loin, plissa les yeux, un regard noir et méfiant s'installant sur son visage. Elle ne pouvait s'empêcher de ressentir une vague de jalousie en voyant Jen flirter avec Reader sous son nez.
« Jen, tu devrais peut-être te concentrer sur l'épreuve plutôt que sur… disons, des distractions, » intervint-elle d'une voix glaciale, le ton chargé de menace.
Reader, consciente de la tension qui montait, essaya de garder son calme. « Je pense que nous avons tous besoin d'un peu de distraction avant de plonger dans ce qui nous attend, tu ne pense pas Agatha ? » dit-elle, lançant un regard complice à Agatha
« Exactement ! » s'exclama Jen, ignorant délibérément le ton d'Agatha. « Et puis, je suis sûre que nous allons toutes briller. Mais je dois admettre, Reader, que c'est toi qui voles la vedette. »
Le regard d'Agatha se durcit encore plus, mais elle ne pouvait pas s'opposer à l'énergie qui émanait de Jen et Reader. La tension était palpable, une bataille silencieuse entre l'amitié, la rivalité et l'attirance.
~oOo~
Agatha était assise dans la cabine de son, le regard perdu dans le vide, la tension palpable dans l'air. Chaque fois qu'elle voyait Jen s'approcher de Reader, une vague d'irritation l'envahissait. Elle levait les yeux au ciel, sa frustration se manifestant par un léger soupir.
Reader, qui avait remarqué l'humeur d'Agatha, décida de la suivre. Elle entra dans la cabine et ferma doucement la porte derrière elle.
"Peux-tu s'il te plaît arrêter d'être si jalouse pendant une seconde ?" demanda Reader, son ton léger mais direct.
Agatha éclata de rire, un son qui trahissait une nervosité sous-jacente. "Je ne suis pas du tout jalouse," répondit-elle, feignant l'indifférence.
Reader croisa les bras, un sourire amusé sur le visage. "Ah, donc je peux passer tout mon temps avec Jen, ça ne te dérange pas ?"
Agatha leva à nouveau les yeux au ciel, silencieuse, son expression trahissant son malaise. Reader s'approcha d'elle, s'asseyant sur le bord de la chaise.
"J'aime bien te voir jalouse, mais ce n'est pas ce qui te va le mieux," ajouta-t-elle, son regard perçant cherchant à capter l'attention d'Agatha.
Agatha détourna le regard, mais un léger sourire se dessina sur ses lèvres. "Tu sais que je préfère quand tu es avec moi," murmura-t-elle finalement, la jalousie se mêlant à une affection indéniable.
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Le rêve et la Mémoire
Chapitre 1 : Esquisse brisée
J’ai comprimé ma vie dans une poignée d’années. Sans doute un jour de pluie, gamin, égaré dans l’infinie contemplation de ses lignes. Captivé par
- Cette esquisse fragile et diffuse en coups de crayon rapides, dont les nuances révèlent un regard trouble et puissant comme un secret, un éclat saisissant voilé par une indifférence qui me fascine.
Inatteignable,
Je l’admire planqué le jour, et la nuit l’aime en aparté, Son emprise sur mes songes accrue par son absence.
Insaisissable, Une ombre discrète prête à s’effacer À chaque seconde, Dissipée par le souffle du jour. A tout moment. Pour toujours.
Contrainte à vivre en corps sur les restes consumés de sa vie entière... -
Grain de Rien, Le rêve et la mémoire, 2017 Illustration, Tess Azaela
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Scène 1 "Une femme mure sur la plage"
Déjà presque une année écoulée depuis ces vacances passées chez mes parents dans le sud-ouest de la France. C’était en pleine saison au mois d'août, je me souviens encore des senteurs et sensations d’aller courir chaque matin avant d’aller piquer une tête dans l’océan pour conclure cette activité de remise en forme. Ces sensations qui restent dans la mémoire comme des moments marquants de la vie où tout est calme, où on ressent la sérénité du présent, où la vie semble sans contraintes.
J’avais passé l’âge de passer des vacances chez mes parents mais cette année là les voyages étaient encore limités et j’avais à coeur de voir mes parents après cette période surréaliste où la moitié de la planète avait passé plusieurs mois confinée. Ce virus COVID-19 qui a touché tous les pays du monde et cette mise en quarantaine qui nous a coupé de nos proches pendant plusieurs semaines et tant de victimes. Comme la plupart des gens, les vacances d’été se réduisaient à des distances accessibles en train ou en voiture, les vols à l’autre bout de bout monde encore déconseillés.
J'aimais me lever tôt pour aller courir, profiter de la fraîcheur matinale et du calme avant le trafic des vacanciers qui abondaient sur les plages et les coins touristiques.
Depuis quelques jours j’avais remarqué cette femme venant profiter de la plage, comme moi elle semblait préférer la tranquillité avant l'arrivée de la foule. La 1ère fois que je l’avais aperçu, étant seul sur la plage avec elle, je me disais qu’elle m'avait obligatoirement remarqué. Je me souviens comme si c’était hier, je voulais me rafraichir après mon footing matinal, je n’avais pas résisté à l'envie de rester sur la plage alors que je n'avais ni serviette ni affaires de rechange. J'étais étonné de voir cette femme seule à cette heure, comme si elle commençait sa journée de plage, installée sur sa serviette, en maillot de bain avec un petit haut couvrant son buste de la fraîcheur
Elle lisait et avait tourné la tête en me voyant passer pour aller me baigner. J'avais posé mes runing, mon short et mon tee-shirt au bord de l'eau avant de plonger dans la mer encore fraîche. Je lui tournais le dos, elle était installé à une 20aine de mètre plus haut sur la plage, je n'avais pas osé me retourner mais bien qu'étant allongée sur le ventre, tournant le dos à la mer, j’avais imaginé qu’elle avait tourné la tête pour me regarder me dévêtir avant de plonger en boxer dans l’eau calme comme si la mer accueillait son 1er baigneur de la journée. Quand je revenais vers le bord, elle avait changé de position, assise sur sa serviette, le regard plongé dans son livre mais elle s'était retournée, peut-être pour profiter de l'océan et me regarder nager. Je trouvais cet instant troublant et la situation presque intime.
Depuis ce jour là, je revenais tous les matins, à la même heure, espérant retrouver cette femme qui lisait sur la plage. Avait-elle remarqué que je la regardais ? Pensait-elle que je venais dans l'espoir de l'aborder, la draguer ? Raisonnablement je n'y croyais pas trop, j'étais beaucoup plus jeune qu'elle, et visiblement ce n'était pas le genre de femme qu’on aborde facilement. C'était l'impression qu'elle me donnait.
Une belle femme mure, qui devait avoir 55 ans bien sonnés, des formes matures, des cuisses charnues, un belle peau soignée. Malgré le soleil estival, sa peau à peine hâlée, encore assez blanche me laissait imaginer qu'elle avait dû arriver depuis peu. Un détail avait capté mon attention plus particulièrement, cette femme aux airs et attitudes un peu « bourgeoises » semblait prendre soin d’elle, elle n’était pas grosse mais des formes qui s’arrondissent avec les années de manière plus ou moins harmonieuses mais pleines de charme. Un visage assez fin encore mais quand elle s’était levée pour aller se baigner, son fessier m’avait captivé, il était large, charnu et marqué par les années tout en étant très agréable au regard. Un cul assez gros pour dire les choses de manière trivial mais un cul comme je les aimais et qui me faisait rêver surtout chez une femme mure. J'avais remarqué cette femme il y a 3 jours, depuis je suis repassé le matin à la même heure, elle était là au même endroit. Depuis je m'étais calé sur son horaire pour venir profiter de la plage et de sa présence qui agrémentait mes sorties footing et ma baignade matinale
Est-ce qu'elle se demandait ou se doutait qu'elle me faisait fantasmer ? moi un jeune homme de 27 ans qui venait tous les matins en même temps qu'elle, toujours au même endroit, un peu en retrait à quelques 10aines de mètre d'elle. Suffisamment en retrait pour ne pas l'agresser, comme si je voulais faire parti de son décors, l'habituer à ma présence pour me donner le droit de lui dire « bonjour ! », de lui parler comme un habitué de la même plage, à la même heure. Comme pour partager cette discrète complicité et la rassurer de ma présence à quelques mètres d'elle. Pour vivre ce moment, à la surprise de mes parents, j’avais pris cette habitude de me lever tôt tous les matins, pour profiter de ce moment privilégié qui devenait onirique et alimentait mon fantasme pour les femmes mures.
Chaque matins elle allait se baigner, faire quelques brasses et revenait sur sa serviette en profitant de l’océan calme avant de se replonger dans son livre le temps que les 1er touristes arrivent bruyamment sur la plage. Je n'avais pas encore osé aller me baigner en même temps, lui parler ne serait-ce que lui dire bonjour comme si elle devait forcement me reconnaitre. Je ne savais pas combien de temps elle resterait mais elle était en vacances et j'avais la sensation que j'avais le temps, qu'elle resterait indéfiniment le temps de mes vacances. Je sentais qu'elle s'habituait à ma présence, que je faisais parti de ce moment qu'elle s'octroyait tous les matins, avant que les vacanciers viennent encombrer la plage.
Depuis 3 matins elle était là, entre 7h30 et 7h45, l'heure où les gens dormaient encore, où l'eau est encore froide et chaque matin depuis 3 jours j'étais là en espérant la retrouver à la même place sans personnes aux alentours. Je ne savais pas comment l'aborder à part un simple bonjour mais elle était trop loin pour lui parler et je n’osais pas aller l’aborder et pour quelle raison d’ailleurs ! je voulais pas qu'elle se sente agressée. Je m’encourageais en me disant que je devrais aller me baigner en même temps qu'elle, ça serait plus facile de discuter, lui parler de la température de l'eau, du calme, de l'heure matinale ... des choses banales, anodines qui me permettraient de créer un contact, d'entendre sa voix et sentir si elle était ouverte à la discussion. "Demain je le ferai" me disais-je ! comme un défi à relever mais ça faisait 2 jours que j'essayais d'imaginer un moyen de l'aborder et que je finissais par me convaincre que ce serait mieux le lendemain. Comme si j'espérais que l’initiative vienne d’elle, considérant que mon âge ne me permettait pas d’aborder cette femme devenant de plus en plus inaccessible.
Je la regardais du coin de l'oeil, elle se levait pour aller se baigner, j'hésitais à me lever, attendre un moment pour la rejoindre mais je craignais de casser la magie de ce moment matinal qui agrémentait mes vacances et j'avoue aussi mes soirées. J’étais troublé en pensant à elle le soir en me couchant. J'imaginais des situations qui finissaient par réveiller mon sexe au point de me caresser en échafaudent des plans que je savais pertinemment irréalisables mais ces rêves érotiques étaient des plus agréables. J’essayais de l’imaginer, telle que je l’avais vu, je me remémorais régulièrement ce moment qui m’avait marqué et ému : son cul qui ondulait quand elle se dirigeait vers la mer pour aller nager.
Ce matin encore en la voyant nager, je me résignais, me promettant que demain j'irai me baigner en même temps qu'elle, que je l'aborderai. Je me détendais en gagnant ce nouveau délais. Elle nageait à quelques mètres du bord, je la regardais, elle avait l'air sereine, douce, sensuelle, comme si elle savourait l'instant, je me réjouissais et me consolait en me disant que je faisais parti de ce moment, de ce décors qu'elle garderait en tête comme ses bons moments de vacances.
Ces moments matinaux alimentaient de plus en plus mes fantasmes nocturnes et mes pensées en journée. Je retournais parfois sur la plage pour tenter de la retrouver mais depuis que j’étais arrivé je n'avais pas encore eu l'occasion de la voir ou la croiser ailleurs que sur la plage le matin tôt. Il m'arrivait de parcourir les lieux où les touristes se promenaient, j’avais même fait le tour du marché en matinée, espérant la croiser, me demandant qui elle était, si elle était seule, en couple, avec sa famille, des amis mais étant seule chaque matin je l’imaginais seule.
Toutes ces questions occupaient maintenant mon esprit et une bonne partie de mon temps. J'avais envie de savoir, de découvrir cette femme qui nourrissait mes fantasmes depuis que je l’avais vu ce 1er matin sur la plage.
Qui était cette femme mure sur la plage, venant seule tous les matins vers 7h30 et repartait avant l'arrivée des touristes. Jusque là, je n’avais pas osé quitter la plage en même temps qu'elle, je ne voulais pas lui paraitre entreprenant ou passer à ses yeux pour un dragueur de plage en quête d’aventure sans lendemain. Je ne savais pas si elle venait à pied, à vélo ou�� en voiture mais je commençais à échafauder des plans pour en savoir plus.
Peut-être venir un peu avant 7h30 pour voir d'où elle venait ? peut-être attendre d'être hors de vu et la suivre de loin pour en savoir plus, savoir ou elle habitait. Ces plans tenaient en haleine mon esprit une partie de la journée mais je ne faisais que repousser la moindre initiative pour l'aborder. D'abord en savoir plus et aller me baigner en même temps qu'elle. Je me sentais presque rassuré d’obtenir ce délais tout en redoutant qu’elle ne vienne plus et disparaisse à jamais sans avoir rien tenté ni entendu le son de sa voix.
Le lendemain était un samedi, un jour de turn-over pour les touristes. J’angoissais presque en imaginant qu'elle risquait de disparaitre, que je n'en saurai pas plus sur elle et que j'aurai raté l'occasion de l'aborder. Je m'arrêtais un moment, j'hésitais entre me changer les idées en allant voir un copain et continuer à errer dans les alentours de la plage en espérant la croiser. Je me sentais comme un détective privé à la recherche d'informations sur une femme sur laquelle je menais une enquête.
Ces moments excitaient ma curiosité, je finissais par décider de retourner sur la plage en scrutant les environs mais il y avait tellement de monde à cette heure que mon espoir de la retrouver dans cette foule s'estompait vite. Pourtant je restais un moment à scruter du regard la foule peuplant cette plage si tranquille le matin. Je décidais d'aller voir un copain en projetant de repasser en début de soirée quand la foule aurait quitté les lieux.
A suivre ... (Scène 2 le 21 mars 2024 à 06h00)
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Tu es mon étoile dans le ciel sombre,
mon phare dans la tempête,
mon refuge dans la nuit,
mais je suis juste un voyageur solitaire.
Je suis pris dans ta lumière,
mais je suis condamné à rester dans l'ombre,
je suis captivé par ton charme,
mais je sais que je ne pourrai jamais te toucher.
Inconnu.
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Azzedine Alaïa Couturier Collectionneur
Olivier Saillard, Miren Arzalluz, Ariel Stark-Ferré, Robinson Boursault
Palais Galliéra Paris Musées, Paris 2023, 224 pages, 23x30,6cm, ISBN 978-2-7596-0558-3
euro 49,00
email if you want to buy [email protected]
Exposition Palais Galliéra , Paris 2023
Une exposition qui présente, pour la première fois, sa collection patrimoniale exceptionnelle qu’il a réunie au fil du temps. Azzedine Alaïa était un grand virtuose de la coupe. Sa technicité lui venait de la profonde admiration qu’il avait pour les couturiers du passé et d’une longue pratique acquise auprès de ses clientes qu’il a habilement servies. Alaïa était aussi un remarquable collectionneur. Il débute sa collection en 1968, à la fermeture de la maison Balenciaga dont il récupère de précieuses pièces. Captivé par l’étude des créations haute couture du maître espagnol, il développe, dès lors, une passion pour l’histoire de sa propre discipline. Alaïa a réuni plus de 20 000 pièces témoins de l’art de ses prédécesseurs, depuis la naissance de la haute couture à la fin du XIXe siècle jusqu’à certains de ses contemporains. Il est ainsi le plus grand collectionneur de pièces de couturiers parmi les plus prestigieux : Worth, Jeanne Lanvin, Jean Patou, Cristóbal Balenciaga, Madame Grès, Paul Poiret, Gabrielle Chanel, Madeleine Vionnet, Elsa Schiaparelli, ou encore Christian Dior... La création contemporaine est représentée par des pièces de Jean Paul Gaultier, Comme des Garçons, Alexander McQueen, Thierry Mugler ou encore Yohji Yamamoto... Réunissant près de 140 pièces parmi les plus exceptionnelles, le parcours de l’exposition retrace l’histoire de cette inestimable collection qu’Alaïa a constituée dans le plus grand secret et qui n’a jamais été dévoilée de son vivant, en France comme à l’international.
07/03/24
#Azzedine Alaïa#fashion exhibition catalogue#Palais Galliera Paris 2023#Collection Alaïa#140 pièces#fashionbooks#fashionbooksmilano
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Eduard Khil, également connu sous le nom de « Mr. Trololo », était un chanteur baryton russe né le 4 septembre 1934 à Smolensk et décédé le 4 juin 2012 à Saint-Pétersbourg.
Il est principalement connu en dehors de la Russie pour une performance musicale qui est devenue virale sur Internet dans les années 2010, lorsqu'une vidéo de lui chantant "Я очень рад, ведь я, наконец, возвращаюсь домой" (Je suis très heureux, car je rentre enfin chez moi) a été redécouverte et partagée en ligne. Cette performance de 1976, où il chante sans paroles, uniquement avec des vocalises « tro-lo-lo », a captivé le public en raison de son aspect inhabituel et joyeux. Eduard Khil reste un exemple fascinant de la manière dont l'Internet peut redécouvrir et célébrer des artistes oubliés, transformant parfois des moments éphémères de performance en légendes culturelles.
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L'amour éternel
Marcus Volturi marchait d'un pas décidé vers la tombe de son épouse Didyme, nichée paisiblement dans le jardin ombragé du château de Volterra. La tristesse pesait lourdement sur son cœur immortel, rappelant sans cesse la perte de son amour éternel. Mais ce jour-là, quelque chose d'inattendu l'attendait.
Arrivé près de la tombe, Marcus fut surpris de voir une jeune femme humaine assise à ses côtés, parlant doucement à Didyme comme si elle était encore en vie. Intrigué, il fixa la jeune femme et fut immédiatement captivé par la lueur d'intelligence et de compassion qui brûlait dans ses yeux couleur azur.
Le regard de la jeune femme se posa sur Marcus et il fut hypnotisé par sa beauté simple et innocente. Une chaleur étrange envahit son être, réveillant des émotions longtemps enfouies dans les profondeurs de son cœur de vampire. Il sentit l'appel d'une connexion profonde et mystérieuse avec cette humaine, une âme sœur que le destin avait mise sur son chemin.
La jeune femme se leva lentement, ses yeux plongeant dans les siens avec une intensité troublante. Sans un mot, elle tendit sa main vers lui, l'invitant à la saisir. Marcus ne put résister à cet appel irrésistible et, d'un geste gracieux, il prit sa main dans la sienne, scellant ainsi une union silencieuse mais puissante.
Dans cet instant fugace, le monde autour d'eux semblait disparaître, ne laissant place qu'à la présence de l'autre. Marcus ne vit plus que la jeune femme, son âme sœur, celle qui lui apportait une paix et une félicité qu'il n'avait pas ressenties depuis des siècles.
Dans le jardin ombragé du château de Volterra, un vieux vampire trouva enfin un nouveau commencement, guidé par l'amour et la lumière d'une âme pure et innocente. Avec cette humaine à ses côtés, Marcus Volturi avait enfin trouvé la paix qu'il avait cherchée si désespérément.
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Geoffrey Plènozas
Statut: Marié à Nancy Plènozas Parents: Gérard Osteer et Grace Osteer Enfant: Johnny Zest (Non Biologique et Renier par Nancy) et Malcom Plènozas Traits de caractères: Ambitieux, Proche de sa Famille, Gourmand, Compatissant, Le Savoir, Resistance à la Maladie, Responsable, Sim du Matin, Habitué à la chaleur
Geoffrey était un enfant sage et solitaire malgré lui. Après tout, personne n'aime les premiers de la classe. Intimidations et humiliations étaient chose courante pour Geoffrey, mais une fois auprès de ses parents, Gérard Osteer et Grace Osteer, tout cela disparaissait. Et puis un jour une jeune fille du nom de Nancy Plènozas entra dans sa classe. Elle venait d'être transférée dans son collège et il fut captivé par sa beauté.
Le temps passa et les voilà tous les deux dans le même lycée. Même si la jeune Nancy n'avait jamais prêté attention à Geoffrey, celui-ci continuait d'espérer que cela change. Et un beau jour Nancy se présenta devant lui les larmes aux yeux, pour lui demander de devenir son époux. Geoffrey n'hésita pas un instant et lui répondant qu'il était prêt à tout pour elle, et cela, depuis le premier jour de leur rencontre. Nancy fut au ange. Mais les parents de Geoffrey était inquiète de voir leur fils unique se marier si jeune.
Après son mariage, Geoffrey a déménagé à Oasis Springs avec Nancy plus heureux que jamais en laissant tout derrière lui. Tout en continuant ses études en biologie à Britechester et sa carrière de chirurgien, Geoffrey tenta de devenir un bon père pour ses fils Johnny Zest et Malcom Plènozas.
Aujourd'hui, Geoffrey est un homme respecté dans le milieu de la médecine et du bowling. Même si Nancy ne lui prête que peu d'attention et que son fils Malcom en fait-tout autant, il reste un homme heureux de rentrer dans son foyer le soir. Geoffrey ne sait rien des secrets de son foyer. Mais son foyer ne sait rien de son secret non plus, car même renier par sa femme, Geoffrey continue de voir et soutenir financièrement son premier fils Johnny Zest.
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⚡️ Nouvelle sélection, prête à enchanter votre quotidien ! ✨ Dites-moi celle qui a captivé votre attention. 💫 #ChoixDuMoment #decouvertecreateurs
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Law & Love
Chapitre 1 : Le bal des masques
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La grande salle de réception de Westview scintille de mille feux. Sous les lustres imposants, des invités en tenue de soirée s'échangent sourires et accolades, leurs conversations ponctuées par le tintement délicat des coupes de champagne. Le bureau du procureur organise cette soirée pour célébrer ses récentes victoires juridiques, et l'élite de la ville est présente.
Agatha Harkness, vêtue d'une robe noire élégante à dos nu, fait une entrée remarquée au bras de son mari, Jonathan, le procureur de Westview. Lui, dans un smoking parfaitement ajusté, salue les invités avec son charisme habituel, tandis qu'Agatha arbore un sourire maîtrisé, jouant son rôle de femme parfaite. Mais derrière ce masque social, elle ressent un léger malaise, une dissonance qu'elle ne parvient pas à ignorer.
Alors qu'elle se mêle aux invités, Agatha capte une conversation dans laquelle un nom retient son attention : Victoria Grant. Une voix audacieuse et assurée s'élève derrière elle :
« Si seulement le bureau du procureur s'attaquait aux vraies injustices au lieu de faire du spectacle... »
Agatha se retourne et découvre Victoria pour la première fois. L'avocate est resplendissante dans une robe bleu nuit, ses cheveux coiffés avec une élégance nonchalante, et son regard perçant dégage une confiance inébranlable. Elle est entourée d'un petit cercle d'invités, captivés par sa verve et son humour acéré.
Leurs regards se croisent, et un courant électrique semble traverser la pièce. Agatha, habituée aux joutes verbales, s'avance avec un sourire glacé.
« Madame Grant, je suppose. Vous semblez avoir des opinions bien arrêtées sur les affaires de mon mari. Peut-être voudriez-vous en discuter avec lui directement ? »
Victoria répond avec un sourire amusé, le genre qui pique autant qu'il charme.
« Ce serait dommage. Je préfère de loin discuter avec des personnes qui comprennent réellement le droit, pas seulement la politique. »
Leur échange attire les regards, et un murmure parcourt la salle. Jonathan intervient, posant une main sur le dos d'Agatha pour apaiser la tension. Mais Agatha n'a d'yeux que pour Victoria, partagée entre irritation et une étrange fascination.
Un peu plus tard dans la soirée, Agatha, cherchant un moment de répit, s'éloigne dans un couloir adjacent. Elle surprend alors Jonathan en pleine conversation avec une femme élégante, sa main effleurant brièvement son bras. Agatha s'immobilise, son cœur se serrant. L'attitude de Jonathan est trop intime, trop familière.
Elle revient dans la salle, le visage impassible mais l'esprit tourmenté. Alors qu'elle croise de nouveau Victoria, un éclat de défi dans son regard, elle se surprend à penser que cette femme pourrait être plus qu'une simple rivale.
« Les lacunes, dites-vous ? » Agatha pencha légèrement la tête, son ton aussi tranchant qu'un scalpel. « Vous parlez de l'affaire où votre cliente a volontairement omis de transmettre des documents cruciaux au tribunal ? C'est fascinant comme certaines personnes confondent omission et stratégie. »
Victoria esquissa un sourire, nonchalante, presque amusée. Elle s'avança d'un pas, réduisant imperceptiblement la distance entre elles, une coupe de champagne à la main. « Voyez-vous, Madame Harkness, dans ce métier, tout est une question de perspective. Ce que vous appelez 'omission', j'appelle cela protéger mes clients des excès de zèle d'un bureau du procureur qui aime trop les projecteurs. »
Leurs regards se croisèrent, un duel silencieux mais palpable. Autour d'elles, les invités, trop polis pour s'immiscer mais trop curieux pour s'éloigner, observaient la scène. Jonathan, occupé avec un collègue, ne semblait pas avoir remarqué l'intensité de cet échange.
Agatha s'avança à son tour, son sourire glacé et parfaitement maîtrisé. « Peut-être que vos clients devraient moins compter sur vos talents de magicienne et davantage sur la transparence. Mais je comprends. Quand on n'a pas la loi de son côté, il reste toujours la diversion. »
Un éclat passa dans les yeux de Victoria, mais au lieu de se laisser désarçonner, elle rit doucement. Ce n'était pas un rire d'amusement, mais plutôt un geste calculé, une manœuvre subtile pour reprendre le contrôle. « Vous êtes aussi redoutable que je l'imaginais, Agatha. Je dois avouer, c'est... rafraîchissant. »
La manière dont elle prononça son prénom — avec une familiarité provocante — fit tressaillir Agatha. Elle garda son masque impassible, mais quelque chose en elle vacilla. Était-ce de l'irritation ? Ou autre chose ?
« Et vous êtes aussi agaçante que je l'imaginais, Victoria, » rétorqua Agatha, sa voix douce mais pleine de piques. Elle se redressa légèrement, décidée à mettre fin à l'échange avant qu'il ne prenne un tour plus personnel. « Mais je suppose que ce serait trop demander qu'une avocate de votre réputation soit aussi dotée d'un sens de la modestie. »
Victoria sourit, un sourire qui semblait murmurer : Touché. « Ah, la modestie. Je la laisse à ceux qui en ont besoin pour compenser autre chose. »
Agatha serra les mâchoires, mais avant qu'elle ne puisse répondre, une voix annonça au micro que Jonathan allait prononcer son discours de remerciement. L'attention des invités se détourna vers la scène, mettant fin à leur échange.
Alors que Jonathan parlait, Agatha sentit le regard de Victoria sur elle. C'était déstabilisant, comme une chaleur discrète mais insistante. Elle voulut se retourner, mais se retint. L'étrange fascination qu'elle avait ressentie au début ne faisait que s'intensifier, et cela la troublait.
Lorsque la soirée s'acheva, Agatha quitta les lieux au bras de Jonathan, son sourire parfait toujours fixé sur son visage. Mais dans la voiture, les mots de Victoria tournaient en boucle dans son esprit. Pas seulement ses mots, mais son regard, son attitude, cette confiance audacieuse et cette présence qui l'avait autant agacée qu'attirée.
« Tu étais parfaite ce soir, » murmura Jonathan, ses yeux rivés sur la route.
Agatha répondit par un vague hochement de tête, son esprit ailleurs. Victoria Grant n'était pas qu'une adversaire. Elle était une énigme, et Agatha sentait que ce ne serait pas la dernière fois qu'elle se retrouverait face à elle.
Alors que le discours de Jonathan se termine sous une salve d'applaudissements, Agatha s'éclipse discrètement pour chercher un moment de calme. La chaleur de la salle, les regards et les conversations incessantes commencent à peser sur elle. Elle se dirige vers un couloir adjacent, un espace plus sombre et moins fréquenté.
C'est là qu'elle les voit.
Jonathan est appuyé contre un mur, penché légèrement vers une femme qu'Agatha ne reconnaît pas immédiatement. Elle est élégamment vêtue, une robe bordeaux qui épouse ses formes, et elle rit doucement, presque en chuchotant. Jonathan murmure quelque chose, et sa main effleure brièvement le bras de la femme, un geste subtilement intime.
Agatha s'arrête net, l'ombre du couloir la dissimulant. Une étrange sensation l'envahit, un mélange de colère, de doute et de trahison qu'elle n'arrive pas à réprimer. Elle se concentre sur leurs expressions, sur la manière dont la femme incline légèrement la tête vers Jonathan, dont il répond par un sourire qu'elle connaît bien — un sourire qu'il lui réservait autrefois, il y a longtemps.
Les murmures sont trop bas pour qu'elle puisse saisir leurs mots, mais l'atmosphère parle d'elle-même. Cela pourrait être une conversation anodine, mais quelque chose dans leur posture, dans cette proximité, éveille en Agatha une certitude qu'elle n'ose formuler.
Elle inspire profondément, refusant de céder à une impulsion qui l'inciterait à les interrompre. Pas ici. Pas maintenant. Elle n'est pas une femme qui fait des scènes, encore moins en public. Pourtant, l'idée d'une confrontation lui brûle la gorge.
Agatha détourne les yeux et retourne à la soirée, ses talons claquant légèrement sur le marbre. Son masque est toujours en place lorsqu'elle rejoint les invités, mais à l'intérieur, tout vacille. Chaque mot échangé, chaque geste de Jonathan ce soir, prend une nouvelle signification dans son esprit.
Lorsque Victoria Grant l'aborde quelques instants plus tard, c'est comme un coup du destin.
« Vous semblez ailleurs, Agatha, » dit Victoria, son sourire un mélange d'amusement et de curiosité.
« Peut-être que je réfléchis à notre prochaine rencontre devant le tribunal, » réplique Agatha avec une froideur maîtrisée.
Victoria penche la tête, un éclat dans ses yeux. « Ou peut-être que quelque chose d'autre occupe vos pensées. Mais je ne vous retiendrai pas. Il serait dommage que vous manquiez quelque chose... d'important. »
Le sous-entendu est subtil mais perçant, et Agatha sent sa patience s'éroder. Pourtant, elle ne répond pas, consciente qu'un autre duel verbal avec Victoria ne ferait qu'attirer davantage l'attention.
La soirée continue, mais pour Agatha, tout semble flou, comme un rêve étrange dont elle ne parvient pas à s'éveiller. Plus tard, dans le silence de leur chambre, lorsqu'elle s'allonge aux côtés de Jonathan, ses pensées tournent en boucle.
Jonathan est-il fidèle ? A-t-elle imaginé cette complicité entre lui et cette femme ? Pourquoi Victoria Grant, avec ses remarques énigmatiques, occupe-t-elle soudain autant de place dans son esprit ?
Les réponses ne viennent pas, mais une chose est sûre : ce n'est que le début.
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Le lendemain Victoria Grant était plongée dans un article de presse en ligne lorsque Diane Lockhart fit son apparition dans son bureau, comme une tempête élégante. Victoria, vêtue d'un tailleur impeccable, releva à peine les yeux, prenant une gorgée de café noir, son expression neutre.
« Diane, vous savez que je ne suis pas du matin, » lança Victoria avec un sourire mi-amusé, mi-irrité.
Diane, quant à elle, était impeccable, comme toujours. Sa tenue crème et ses lunettes subtilement imposantes lui donnaient un air d'autorité naturelle. Elle posa un dossier épais sur le bureau de Victoria, le faisant glisser vers elle.
« Désolée de perturber votre méditation matinale, » rétorqua Diane avec une pointe de sarcasme, « mais nous avons une affaire qui mérite toute votre attention. »
Victoria posa sa tasse de café, enfin intéressée. Elle ouvrit le dossier, ses yeux s'attardant sur la photo d'une femme au visage marqué par la fatigue et le désespoir.
« Heather Collins, » expliqua Diane, croisant les bras. « Trente-sept ans, infirmière. Accusée d'avoir tué son ex-mari, Michael Collins. Un homme avec un passé trouble, mais ça, ce n'est pas la question. La police l'a arrêtée hier soir. Le problème ? Elle est innocente. »
Victoria fronça légèrement les sourcils, feuilletant les pages. « Innocente, vraiment ? Vous savez comme moi que ce mot n'a pas beaucoup de valeur tant qu'on n'a pas les preuves pour le soutenir. »
Diane sourit légèrement, comme si elle s'attendait à cette réponse. « C'est là que vous entrez en scène. L'ex-mari était violent, c'est vrai, mais Heather affirme qu'elle n'était pas sur les lieux du crime. Elle a un alibi — du moins, c'est ce qu'elle dit. Mais les preuves circonstancielles l'accablent. Des empreintes, un motif, et bien sûr, le fait qu'elle ait été vue près de chez lui peu de temps avant le meurtre. »
Victoria haussa un sourcil. « Pourquoi est-elle venue dans notre cabinet, alors ? Nous ne sommes pas exactement connus pour défendre des cas comme celui-ci. »
Diane s'assit dans le fauteuil en face de Victoria, adoptant un ton plus sérieux. « Parce qu'elle a besoin de quelqu'un qui peut non seulement prouver son innocence, mais aussi manipuler les médias qui commencent déjà à en faire une 'veuve noire'. Elle veut quelqu'un qui sait comment gagner, coûte que coûte. »
Victoria passa une main dans ses cheveux, réfléchissant. Le cas semblait complexe, mais elle aimait les défis. Et puis, une femme injustement accusée... cela éveillait en elle une fibre qu'elle ne montrait pas souvent : une envie de justice.
« D'accord, » dit-elle finalement en refermant le dossier. « J'accepte. Mais dites à Heather que si elle me cache quoi que ce soit, je lâche l'affaire immédiatement. Je n'ai pas de temps pour des mensonges. »
Diane se leva, un sourire satisfait sur le visage. « Je n'en attendais pas moins de vous. Elle est en salle de réunion, si vous voulez la voir. »
Alors que Diane quittait la pièce, Victoria se leva, emportant son café et le dossier. Mais avant de sortir, elle s'arrêta un instant, le regard perdu dans le vide. La veille, lors de la soirée du procureur, une certaine avocate avait réussi à occuper un coin de ses pensées. Agatha Harkness.
Un léger sourire en coin apparut sur ses lèvres avant qu'elle ne le chasse d'un geste impatient. Ce matin, il n'y avait pas de place pour des distractions. Une femme accusée de meurtre comptait sur elle, et Victoria aimait l'idée de prouver, encore une fois, qu'elle était la meilleure dans ce métier.
Elle inspira profondément, ajusta son tailleur, et sortit de son bureau. « Allons sauver une innocente, » murmura-t-elle pour elle-même, avant de rejoindre Heather Collins.
Victoria entra dans la salle de réunion où Heather Collins attendait, les épaules affaissées, un gobelet de café dans les mains. Diane l'avait briefée rapidement avant son arrivée. Victoria s'assit face à elle, posant le dossier sur la table sans un mot. Elle observa Heather un instant, étudiant chaque mouvement, chaque expression.
« Heather, » commença Victoria d'une voix calme mais ferme, « avant qu'on aille plus loin, je vais être franche : si vous me cachez quoi que ce soit, si vous me mentez, je ne pourrai pas vous défendre. J'ai besoin de toute la vérité, même celle que vous n'avez pas envie de partager. »
Heather hocha frénétiquement la tête, les yeux embués. « Je vous promets, je ne mens pas. Je n'ai pas tué Michael. Je n'aurais jamais fait une chose pareille. »
Victoria la scruta encore un instant avant de se redresser. « Très bien. Nous allons commencer à monter votre défense, mais cela signifie aussi que nous devrons enquêter sur vous, sur votre vie et sur tout ce qui pourrait se retourner contre vous. Je vais être honnête : ce ne sera pas agréable. Êtes-vous prête à faire face à ça ? »
Heather serra son gobelet, luttant pour ne pas céder à ses émotions. « Oui, faites ce que vous avez à faire. Je veux juste qu'on sache que je suis innocente. »
Victoria se leva, rassemblant le dossier. « Parfait. Nous allons commencer immédiatement. »
Elle quitta la salle, son esprit déjà concentré sur la stratégie à venir. Quelques minutes plus tard, elle était de retour dans son bureau, où elle décrocha son téléphone et composa un numéro connu.
« Alice, » dit-elle dès que la ligne décrocha.
Alice Wu, la détective privée du cabinet, était une experte en filatures, renseignements et recherche d'informations que personne d'autre ne pouvait trouver. Victoria savait qu'Alice était exactement la personne qu'il fallait pour creuser dans la vie de Heather et de son défunt ex-mari.
« Victoria, » répondit Alice, sa voix calme mais toujours alerte. « Je suppose que si vous m'appelez, c'est que vous avez une affaire intéressante. »
Victoria sourit légèrement. « Très. Une femme accusée du meurtre de son ex-mari, mais elle clame son innocence. Elle dit qu'elle n'était pas sur les lieux du crime, mais tout semble jouer contre elle. Je veux que vous creusiez, et pas seulement sur elle. Fouillez dans la vie de son ex-mari. Je veux savoir qui il était, qui il fréquentait, et surtout, s'il avait des ennemis. »
Alice prit quelques notes. « Compris. Est-ce que je commence par Heather ou Michael ? »
« Les deux, » répondit Victoria sans hésiter. « Concentrez-vous d'abord sur l'alibi de Heather. Elle affirme qu'elle n'était pas sur place au moment du meurtre. Si c'est vrai, on doit le prouver. Ensuite, trouvez tout ce que vous pouvez sur Michael : finances, relations, dettes, conflits. Je veux tout. »
Alice hocha la tête de l'autre côté de la ligne. « Très bien. Je vais commencer dès maintenant. Je vous tiens au courant. »
Victoria raccrocha et se laissa tomber dans son fauteuil, réfléchissant à la meilleure stratégie pour protéger Heather. Ce cas s'annonçait compliqué, mais elle savait qu'avec Alice sur le terrain, elles trouveraient des angles d'attaque.
En regardant par la fenêtre de son bureau, elle murmura pour elle-même :
« Il y a toujours une vérité cachée. On verra si Heather est aussi innocente qu'elle le dit. »
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Assise derrière son large bureau en bois massif, Agatha feuilletait distraitement les pages d'un dossier, ses yeux glissant sur les mots sans vraiment les lire. Son esprit, habituellement aiguisé et concentré, était ailleurs.
Victoria Grant.
Son visage, ses yeux perçants, son sourire légèrement moqueur, tout revenait sans cesse dans ses pensées, comme un écho qu'elle ne pouvait ignorer. Il y avait quelque chose chez cette femme, une intensité qui l'avait fascinée malgré elle. Mais cette fascination la troublait autant qu'elle l'agaçait.
Agatha posa le dossier avec un soupir frustré, croisant les bras sur son bureau. Magnifique. Victoria était magnifique, pensa-t-elle, presque à contrecœur. Ce n'était pas une pensée qu'elle voulait avoir, encore moins en cet instant.
Mais aussitôt que l'image de Victoria s'estompait, une autre surgissait, tout aussi obsédante. Jonathan. Et cette femme.
Elle revoyait leurs gestes familiers, leurs murmures dans l'ombre de la soirée. Le rire doux de cette inconnue, le sourire détendu de Jonathan... Cela la rongeait, la plongeant dans une spirale de colère et de doute. Et si elle s'était trompée ? Et si ce qu'elle avait vu n'était rien de plus qu'un simple malentendu ?
Mais une petite voix au fond de son esprit, implacable, murmurait autre chose. Cela ne semblait pas innocent. Cela ressemblait à... quelque chose qu'elle n'osait pas encore nommer.
Elle passa une main dans ses cheveux, tentant de chasser ces pensées parasites. La confusion qui l'envahissait était insupportable : un mélange de trahison et d'une émotion qu'elle ne savait pas identifier. Et, curieusement, Victoria était liée à tout cela.
« C'est ridicule, » murmura Agatha pour elle-même, secouant la tête comme pour chasser ces pensées. Mais les mots sonnaient creux.
Elle se leva et fit quelques pas dans son bureau, jetant un regard vers la grande baie vitrée qui offrait une vue imprenable sur la ville. Jonathan était son mari, son partenaire, même si leur relation n'était plus aussi harmonieuse qu'avant. Il était le père de ses enfants, le pilier de leur vie publique. Alors pourquoi l'image de lui avec une autre femme semblait-elle si facile à croire ?
Et pourquoi Victoria, avec son arrogance et son charisme, s'était-elle insinuée dans cet espace déjà fragile ?
Elle ferma les yeux un instant, prenant une profonde inspiration. Se ressaisir. Elle était Agatha Harkness, une femme forte, une avocate brillante. Elle ne pouvait pas se permettre de flancher.
Mais au fond d'elle-même, une vérité qu'elle n'était pas prête à admettre commençait à prendre forme. Ce n'était pas seulement la jalousie ou la colère. C'était autre chose. Quelque chose d'inattendu. Quelque chose qui la terrifiait autant que cela l'intriguait.
Agatha sursauta légèrement en entendant frapper à la porte. Avant même qu'elle ne puisse répondre, Lilia Calderu entra, un sourire éclatant aux lèvres et un épais dossier en main.
« Désolée de te déranger, Agatha, mais je crois que tu vas vouloir entendre ça, » dit Lilia en s'installant sans invitation, déposant le dossier sur le bureau avec une énergie qui lui était propre.
Agatha, encore secouée par ses pensées, fronça légèrement les sourcils mais s'assit de nouveau, les mains croisées. « Qu'est-ce que c'est, Lilia ? » demanda-t-elle d'une voix mesurée.
Lilia se redressa dans son fauteuil, visiblement ravie. « Une nouvelle affaire. Et pas n'importe laquelle. Nous sommes sollicités pour représenter les intérêts de Michael Collins, l'homme assassiné. Enfin, ses proches, bien sûr. Ils veulent que nous poursuivions en justice la femme accusée, Heather Collins, pour homicide volontaire et préjudice à leur famille. »
Agatha releva un sourcil, prenant le dossier sans un mot pour le parcourir rapidement. Elle avait déjà vaguement entendu parler de cette affaire dans les actualités, mais elle n'avait pas prêté beaucoup d'attention.
« Attends. » Elle releva les yeux vers Lilia. « Nous devrions défendre la famille d'un homme avec un historique de violence domestique ? Il y a de meilleurs cas à prendre, tu ne crois pas ? Pourquoi eux, Lilia ? Pourquoi ce dossier ? »
Lilia, imperturbable, se pencha légèrement en avant, son sourire devenant presque malicieux. « Parce que, cara mia, ce n'est pas juste une affaire de meurtre. C'est une opportunité. Une chance de gagner face à Victoria Grant et Diane Lockhart. Elles représentent Heather Collins. Imagine un peu, Agatha : une victoire contre ces deux poids lourds. Ce serait un coup de maître pour le cabinet. »
Le nom de Victoria résonna dans l'esprit d'Agatha comme une alarme. Elle détourna brièvement le regard, comme pour cacher sa réaction, avant de répondre d'un ton plus sec qu'elle ne l'aurait voulu.
« Donc, on accepte un cas bancal, non pas parce qu'il est moralement défendable, mais parce que tu veux qu'on humilie Victoria Grant dans un tribunal ? »
Lilia haussa les épaules, un sourire innocent sur les lèvres. « Ce n'est pas seulement pour ça. Mais avoue que ce serait satisfaisant, non ? Toi contre elle. Agatha Harkness face à Victoria Grant, la prétentieuse. Et avec Diane Lockhart dans son camp, ça rend la victoire encore plus douce. »
Agatha s'appuya contre le dossier de sa chaise, un léger sourire ironique se dessinant sur ses lèvres. « Tu es incorrigible, Lilia. »
Lilia éclata de rire. « Peut-être. Mais tu sais que j'ai raison. Et ce dossier n'est pas aussi bancal qu'il en a l'air. Michael Collins avait peut-être des défauts, mais il était aussi un père. Sa famille mérite justice, et si Heather est coupable, il est de notre devoir de le prouver. »
Agatha réfléchit un moment, ses doigts tapotant doucement sur le bureau. Son esprit revenait, encore et encore, à Victoria. Cette femme était un défi dans tous les sens du terme. La perspective d'un duel juridique face à elle éveillait quelque chose d'inattendu en Agatha : une envie de surpasser, mais aussi une curieuse envie d'être vue par elle, reconnue.
Elle referma le dossier avec un claquement sec. « Très bien. On prend l'affaire. Mais Lilia, je te préviens : si je découvre que cette famille nous cache quoi que ce soit, c'est fini. Je ne veux pas d'un autre cas qui se retourne contre nous. »
Lilia acquiesça avec enthousiasme, se levant d'un bond. « Parfait ! Tu ne le regretteras pas. Prépare-toi, Agatha. Cette bataille va être légendaire. »
Alors que Lilia quittait le bureau, Agatha ouvrit de nouveau le dossier, son esprit se préparant déjà aux arguments qu'elle pourrait avancer. Mais, en arrière-plan, une autre pensée persistait. Victoria Grant.
Cette affaire ne serait pas seulement une bataille juridique. C'était quelque chose de plus grand, de plus intime. Et cela effrayait Agatha presque autant que cela l'excitait.
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La salle d'audience était pleine, le murmure des spectateurs dissipé par la voix ferme du greffier annonçant l'ouverture de l'audience. Au centre, deux figures attiraient toute l'attention : Maître Victoria Grant, représentant Heather Collins, et Maître Agatha Harkness, défendant la famille du défunt Michael Collins.
Le juge, une femme imposante aux cheveux gris soigneusement attachés, frappa son marteau pour établir le silence. « L'audience commence. Maître Grant, vous pouvez appeler votre premier témoin. »
Victoria se leva avec assurance, son tailleur impeccablement ajusté, et s'approcha du centre de la salle. « Merci, votre Honneur. J'appelle à la barre Mrs. Sarah Kensington, voisine de ma cliente. »
Une femme d'âge moyen s'avança, un peu nerveuse, avant de prêter serment.
Victoria s'approcha doucement, sa voix posée et rassurante. « Mrs. Kensington, pouvez-vous indiquer où vous étiez le soir du 12 décembre, à l'heure supposée du meurtre ? »
« J'étais chez moi, comme d'habitude, » répondit Sarah, les mains jointes sur ses genoux.
« Et avez-vous vu ma cliente, Heather Collins, ce soir-là ? »
« Oui, je l'ai vue chez elle. Les lumières étaient allumées, et je l'ai aperçue par la fenêtre. »
Victoria hocha doucement la tête, se tournant légèrement vers le jury pour souligner l'importance du témoignage. « Pouvez-vous préciser ce qu'elle faisait ? »
Sarah répondit après une brève hésitation : « Elle était dans la cuisine, elle semblait préparer quelque chose. »
Victoria s'arrêta un instant, laissant ses mots s'installer dans l'esprit du jury, puis continua. « Donc, pour être claire, vous affirmez avoir vu Mrs. Collins chez elle au moment où la police prétend qu'elle aurait tué son ex-mari ? »
« Absolument, » répondit Sarah avec conviction.
Agatha se leva brusquement, sa voix tranchante perçant l'atmosphère : « Objection, votre Honneur. Le témoignage de Mrs. Kensington est spéculatif. Apercevoir quelqu'un dans une pièce un instant ne prouve pas qu'elle y est restée toute la soirée. »
Le juge fronça les sourcils et hocha la tête. « Objection retenue. Maître Grant, reformulez. »
Victoria, imperturbable, adressa un regard neutre à Agatha avant de revenir à son témoin. « Mrs. Kensington, pouvez-vous dire avec certitude combien de temps vous avez observé Mrs. Collins ce soir-là ? »
« Seulement quelques minutes, » admit Sarah.
Victoria hocha la tête avec douceur. « Merci, Mrs. Kensington. Pas d'autres questions, votre Honneur. »
Agatha se leva alors, ses talons claquant légèrement sur le sol alors qu'elle avançait vers le témoin. Ses mouvements étaient mesurés, presque calculés, et son regard glacial ne quittait pas la femme à la barre.
« Mrs. Kensington, vous avez mentionné que vous avez vu Heather Collins dans sa cuisine. Étiez-vous proche de la fenêtre ? »
« Pas vraiment, non. »
« Très bien. Alors, à cette distance, êtes-vous absolument certaine qu'il s'agissait bien de Mrs. Collins ? Cela aurait pu être quelqu'un d'autre dans sa maison, n'est-ce pas ? »
Sarah parut troublée. « Eh bien... je suppose que c'est possible, mais je suis presque sûre que c'était elle. »
Agatha sourit légèrement, un sourire plus glacial qu'amical. « Vous êtes presque sûre, mais pas totalement. Merci, Mrs. Kensington. Pas d'autres questions. »
Alors qu'Agatha retournait à sa place, Victoria la suivit du regard, son expression toujours neutre, mais son esprit analysait déjà les failles de l'interrogatoire.
Victoria se leva de nouveau pour présenter une pièce essentielle de sa défense. « Votre Honneur, j'aimerais soumettre au dossier un reçu de stationnement qui prouve que ma cliente était à plusieurs kilomètres du lieu du crime au moment supposé de l'assassinat. »
Agatha se redressa immédiatement, son ton sec : « Objection, votre Honneur. Ce reçu ne prouve pas que Heather Collins était physiquement présente à cet endroit. Rien ne confirme qu'elle l'a utilisé elle-même. »
Le juge réfléchit un instant avant de répondre : « Objection rejetée. Maître Grant, continuez. »
Victoria hocha la tête avec un léger sourire satisfait. « Merci, votre Honneur. » Elle se tourna alors vers le jury, accentuant l'importance de cette preuve. « Ce reçu est une pièce majeure. Ma cliente ne peut être à deux endroits à la fois. »
Agatha, fixant Victoria avec intensité, se leva à nouveau. « Votre Honneur, je demande une vérification complète de ce reçu. Jusqu'à preuve du contraire, il ne s'agit que d'un morceau de papier. Sans caméra de surveillance ou témoin pour corroborer la présence de Mrs. Collins, il est impossible de l'accepter comme preuve irréfutable. »
Le juge soupira. « Très bien, Maître Harkness. Nous examinerons la validité du reçu. Pour le moment, il reste dans les preuves soumises. »
Agatha retourna à sa place, mais pas sans croiser brièvement le regard de Victoria. Une tension palpable les reliait, un mélange de défi professionnel et d'émotions complexes qu'aucune ne voulait reconnaître.
L'audience continua, chaque argument, chaque objection alimentant ce duel intense entre deux femmes aussi redoutables qu'intrigantes. La bataille juridique était loin d'être terminée, mais déjà, elle promettait d'être inoubliable.
Le procès continuait, les témoignages et les preuves s'enchaînant. Agatha et Victoria se lançaient des arguments aiguisés, chaque objection ou contre-interrogatoire intensifiant leur rivalité. Pourtant, au fil des échanges, Victoria ne pouvait s'empêcher de détourner ses pensées vers Agatha.
Sous la lumière tamisée de la salle d'audience, Agatha semblait presque irréelle. Ses gestes précis, sa voix froide et mesurée, et cette façon unique de dominer la salle, tout cela fascinait Victoria. Chaque fois qu'Agatha se levait pour parler, Victoria se surprenait à détailler la manière dont son tailleur bleu marine soulignait sa silhouette ou à noter l'éclat déterminé de ses yeux.
Elle secoua mentalement la tête. Ce n'est pas le moment, Grant, se rappela-t-elle, ramenant son attention sur le jury. Mais, même en réprimandant ses pensées, elle savait que quelque chose avait changé.
Agatha, de son côté, semblait parfaitement concentrée. Elle ne montrait rien, pas une faiblesse, pas un doute. Pourtant, Victoria sentait quelque chose de plus profond dans sa posture rigide, un combat intérieur qu'elle ne pouvait que deviner.
Après plusieurs heures d'arguments, de preuves, et de délibérations intenses, le jury revint avec sa décision. La salle d'audience était tendue, chaque souffle retenu.
Le greffier se leva pour lire le verdict. « Dans l'affaire opposant Heather Collins à la famille de Michael Collins, le jury déclare l'accusée non coupable. »
Un murmure parcourut la salle. Heather éclata en sanglots, serrant les mains de Victoria avec une reconnaissance sincère.
Agatha resta immobile un instant, son expression froide dissimulant parfaitement la frustration qui bouillonnait en elle. Elle se leva dignement, rassemblant ses papiers avec calme, mais son esprit tournait à mille à l'heure. Elle avait perdu, et perdre contre Victoria rendait la défaite encore plus difficile à avaler.
Victoria, de son côté, ne put s'empêcher de jeter un regard à Agatha. Ce regard n'était pas triomphant, ni moqueur. Il était... contemplatif. Elle voulait lui dire quelque chose, peut-être même lui tendre la main. Mais elle se retint. Pas ici, pas maintenant.
Alors que la salle commençait à se vider, Victoria s'approcha doucement de la table de l'équipe adverse, hésitant une fraction de seconde avant de parler. « Bien joué, Maître Harkness. Vous êtes redoutable, comme toujours. »
Agatha leva les yeux, son regard perçant croisant celui de Victoria. Elle esquissa un sourire glacé, mais poli. « Félicitations, Maître Grant. Vous avez été... impressionnante. »
Le sous-texte était là, palpable, dans l'air entre elles. C'était plus qu'un simple échange professionnel. Une tension, une connexion qu'aucune des deux ne voulait nommer.
Victoria sentit son cœur accélérer. Elle ouvrit la bouche, comme pour ajouter quelque chose, mais Agatha prit son dossier et s'éloigna avant qu'elle ne puisse continuer.
Victoria la regarda partir, ses talons claquant sur le sol avec une assurance implacable. Une pensée la traversa : Elle est belle. Magnifique, même. Et ça me trouble bien plus que ça ne devrait.
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De retour dans son bureau, Agatha referma la porte derrière elle, le bruit de la serrure résonnant dans le silence. Elle posa son dossier sur le bureau et s'assit, les mains tremblantes de colère et de frustration.
Ce n'était pas seulement la défaite qui la hantait. C'était Victoria. Sa présence, son intelligence, sa détermination... et cette beauté troublante qu'elle ne pouvait ignorer.
Elle se massa les tempes, essayant de faire taire ces pensées. Mais l'image de Victoria restait gravée dans son esprit, tout comme celle de Jonathan et de cette femme mystérieuse. C'est ridicule, Agatha. Concentre-toi.
Pourtant, une part d'elle savait que quelque chose était en train de changer. Et cela l'effrayait autant que cela l'intriguait. Agatha était plongée dans ses pensées, les yeux fixant le dossier devant elle sans vraiment le voir. La défaite au tribunal l'obsédait, mais c'était la présence de Victoria, son regard perçant, son attitude confiante, qui occupait la majeure partie de son esprit.
Soudain, la porte de son bureau s'ouvrit doucement, et Lilia Calderu entra, un sourire en coin. « Tu as l'air absorbée, Agatha. »
Agatha leva les yeux, surprenant un instant la lueur de frustration dans son regard avant de la masquer. « C'est la fin de la journée, Lilia. J'essaye juste de m'organiser. »
Lilia s'approcha du bureau, les bras croisés, un air faussement sérieux sur le visage. « Tu sais, après un jour comme ça, tu devrais vraiment sortir un peu. Boire un verre, te détendre. »
Agatha resta silencieuse un moment, observant la détermination de Lilia à l'encourager. Elle savait que sa collaboratrice voulait la distraire, l'aider à décompresser, mais ce soir-là, Agatha n'en avait aucune envie. Elle haussait les épaules mentalement en sachant déjà quelle serait sa réponse.
« Je passe mon tour ce soir, Lilia. »
Lilia se laissa tomber sur la chaise en face du bureau d'Agatha, levant les yeux au ciel. « Encore une de ces soirées où tu te laisses envahir par ton travail, hein ? »
Agatha esquissa un petit sourire. « C'est ainsi que les choses fonctionnent parfois. »
Lilia la fixa un instant, analysant son expression. « Tu sais, Agatha, si tu ne relâches pas la pression de temps en temps, tu risques d'imploser. »
Agatha soupira et tourna légèrement son regard vers la fenêtre, comme si elle cherchait quelque chose à l'extérieur pour se concentrer. « Ce n'est pas une question de pression. Je... je préfère rester ici ce soir. »
Lilia la regarda, un peu déconcertée mais acceptant la réponse. « Très bien. Mais je vais bien finir par te traîner dehors, un de ces jours. »
Agatha ne répondit pas tout de suite, perdue dans ses pensées. Traînée dehors. Ce n'était pas ce qu'elle voulait. Elle ne voulait pas de distractions, surtout pas en ce moment où son esprit était encore tourmenté par la confrontation avec Victoria.
« Va t'amuser, Lilia. Tu en as bien besoin, » dit-elle enfin, avec un léger sourire qui ne parvenait pas à masquer l'ombre dans ses yeux.
Lilia se leva, voyant que l'insistance ne servirait à rien cette fois. « Très bien. Mais tu sais où me trouver si tu changes d'avis. »
Agatha acquiesça d'un hochement de tête, et Lilia quitta le bureau, laissant Agatha seule avec ses pensées.
༻﹡༺
Agatha entra dans son appartement, les clés tombant brusquement dans le petit plat près de l'entrée, un geste un peu trop énergique pour être normal. La soirée au tribunal avait été difficile, la défaite encore fraîche dans son esprit, mais ce n'était pas cela qui la perturbait. Elle sentait un malaise grandir à chaque pas qu'elle faisait dans son appartement.
Lorsque Jonathan, son mari, était censé être là, il n'y avait aucune trace de lui. Son manteau, qu'il laissait toujours sur le canapé, n'était plus là. Elle s'avança lentement, comme si quelque chose dans l'air avait changé, puis entra dans le salon. C'est là qu'elle le remarqua. Le téléphone de Jonathan était posé sur la table basse, écran allumé, un message évident et non effacé s'affichant à l'écran.
"Je ne peux pas attendre ce soir. Je veux te voir. Il me tarde que tout soit fini entre toi et elle."
Agatha sentit son cœur se serrer. Elle n'avait même pas besoin de lire davantage pour comprendre. Le sentiment d'effondrement, de trahison, envahit son être. Jonathan l'avait trompée. La rage monta en elle comme un volcan prêt à exploser.
Quelques minutes plus tard, Jonathan rentra, l'air détendu, comme si tout allait bien. Mais dès qu'il posa les yeux sur Agatha, son expression changea, se figeant de surprise.
« Agatha... tu es rentrée plus tôt ? »
Agatha ne répondit pas tout de suite. Elle tenait le téléphone de Jonathan dans les mains, l'écran toujours visible, et le lui lança sans ménagement. « Ça, c'est quoi ? »
Jonathan sembla pris au dépourvu, mais il tenta de garder son calme. « Écoute, ce n'est pas ce que tu crois... »
Agatha se rapprocha de lui, son regard glaçant. « Ne me mens pas. » Sa voix tremblait légèrement, mais c'était de colère, pas de tristesse. « Comment as-tu pu me faire ça ? Après tout ce temps, après tout ce qu'on a construit ? »
Jonathan hésita, cherchant une échappatoire, mais Agatha n'attendait pas de justification. Elle n'en voulait plus.
« Je suis désolée, Agatha. C'était une erreur... »
Un éclat de rire nerveux s'échappa des lèvres d'Agatha. « Une erreur ? » Elle secoua la tête, se reculant d'un pas. « Tu as menti pendant des mois, Jonathan. Ça, ce n'est pas une erreur. »
Un silence lourd s'installa entre eux, et la tension monta encore. Agatha, submergée par la colère et la douleur, finit par tourner les talons. « Je n'ai pas envie de discuter. Pas ce soir. »
Elle attrapa son manteau et se précipita vers la porte, décidée à fuir cette confrontation.
༻﹡༺
Un bar assez discret, à l'écart des regards. C'était l'un de ses endroits préférés, un refuge où elle savait qu'elle pourrait se perdre dans l'anonymat. La musique douce et les conversations en arrière-plan lui offraient une sensation de calme relatif. Elle s'assit au comptoir, son regard vide, puis commanda un verre de whisky.
Elle prit une gorgée, laissant l'alcool brûler sa gorge, mais ne ressentant presque rien. Ce n'était pas le soulagement qu'elle cherchait, mais plutôt un moyen de calmer un peu le tumulte intérieur.
Elle se concentra sur la sensation du liquide dans son verre, tentant de se recentrer. Mais les pensées tourbillonnaient toujours, un tourbillon incontrôlable : Jonathan, sa trahison, puis cette image persistante de Victoria...
La soirée venait tout juste de commencer, mais Agatha sentait déjà que ce moment, cette rupture, allait marquer un tournant dans sa vie.
Le bruit de la porte du bar s'ouvrit, et Agatha tourna brièvement la tête. Elle n'avait pas besoin de chercher longtemps : c'était Victoria. La silhouette haute et assurée de la maîtresse de l'autre cabinet se découpait dans la lumière tamisée du bar. Agatha sentit une pointe d'irritation s'élever dans sa poitrine, mais elle la refoula aussitôt.
Victoria s'avança d'un pas élégant, rejoignant le comptoir. Elle salua le barman d'un sourire poli avant de passer sa commande. « Un gin tonic, s'il vous plaît. » Sa voix, calme et contrôlée, résonna doucement dans l'air.
Agatha détourna les yeux, son esprit déjà ailleurs, mais un mouvement attira de nouveau son attention. Diane Lockhart, la grande avocate du cabinet rival, arriva à son tour. Elle s'approcha de Victoria, un sourire sincère sur les lèvres.
Les deux femmes échangèrent quelques mots à voix basse avant que Diane ne prenne l'initiative de la prendre dans ses bras, un geste affectueux mais intime. Elles se tenaient là, l'une contre l'autre, presque comme si elles formaient une unité, une complicité qui semblait aller au-delà de la simple relation professionnelle.
Agatha resta immobile, les yeux rivés sur la scène sans pouvoir détourner le regard. La vue de Victoria dans les bras de Diane la fit se sentir... étrange. Quelque chose de douloureux s'installa en elle, un mélange de jalousie et de frustration. Pourquoi cela l'affectait-elle autant ?
Elle se dit qu'elle n'avait rien à faire ici, que tout cela ne la concernait pas. Elle se leva lentement, prête à quitter le bar, mais quelque chose la retenait. L'image de Victoria et Diane, fusionnant dans un moment qui semblait privé et secret, la perturbait plus qu'elle ne voulait l'admettre.
Agatha resta là, reculée dans son coin, observant sans rien dire, sans bouger, ses émotions en guerre à l'intérieur. Pourquoi ça m'énerve tant ? pensait-elle. Elle n'est pas mon problème.
Mais son cœur battait plus fort à chaque seconde, l'ironie de la situation frappant brutalement Agatha. Elle avait toujours été la femme qui contrôlait tout, qui gérait les conflits avec froideur et maîtrise, mais ce soir-là, elle se sentait vulnérable, perdue. Et tout cela, à cause de cette étrange attirance pour Victoria, une attirance qu'elle n'arrivait ni à comprendre ni à accepter.
Elle se tourna enfin, son regard restant encore un instant sur le duo, avant de sortir du bar, laissant derrière elle cette scène et cette sensation d'être étrangère à tout cela, mais paradoxalement profondément affectée.
⋆ ˚。⋆୨୧˚FIN ˚୨୧⋆。˚ ⋆
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