#Biologique Recherche Paris
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Nébéwia Griffete : Une révolution dans la lutte contre le Cancer
Originaire de Forbach en Moselle, Nébéwia Griffete, chimiste et maître de conférences à Sorbonne Université, se démarque aujourd’hui comme l'une des figures montantes dans la lutte contre le cancer. Récemment, elle a reçu la médaille de l'Innovation de l'Institut Universitaire de France (IUF) pour ses recherches innovantes, principalement axées sur l'utilisation de nanomatériaux pour traiter des cancers résistants, notamment le cancer du sein. Nébéwia Griffete n’a pas toujours été destinée à une carrière scientifique. C’est après un baccalauréat scientifique et une première immersion dans l’univers de la chimie qu’elle décide de poursuivre un master à Sorbonne Université, suivi d’un doctorat où elle s'intéresse aux polymères à empreintes moléculaires (MIPs). Ces polymères fonctionnent un peu comme des "anticorps synthétiques", capables de reconnaître des molécules spécifiques de manière ultra-précise. Passionnée par l’idée d'appliquer la chimie pour résoudre des problèmes concrets de société, elle se tourne progressivement vers le domaine médical, notamment la nanomédecine. Ses travaux l’ont menée à développer des nanomatériaux magnétiques capables de cibler et de traiter les cellules cancéreuses tout en minimisant les effets secondaires des traitements classiques comme la chimiothérapie (Sorbonne Université - Institut Universitaire de France). Des nanomatériaux au service de la médecine Le projet phare de Nébéwia Griffete, nommé MAGMIP (MAGnetic Molecularly Imprinted Polymer), consiste à utiliser des polymères qui, couplés à des nanoparticules magnétiques, permettent de cibler des cellules cancéreuses de manière très précise. Sous l'influence d'un champ magnétique, ces particules peuvent chauffer localement et détruire les cellules tumorales résistantes aux traitements traditionnels. Ce processus révolutionnaire pourrait marquer un tournant dans la thérapie anticancéreuse en offrant une méthode moins invasive et plus efficace. (Délégation Paris-Centre). Une collaboration interdisciplinaire Pour mener à bien ses recherches, Griffete a su s'entourer de spécialistes de divers domaines : de la chimie aux sciences biologiques, en passant par la physique médicale. Ses collaborations avec des équipes prestigieuses, telles que le Centre de Recherche Saint-Antoine et l’Institut Curie, illustrent son approche interdisciplinaire et son engagement à développer des solutions concrètes pour les patients (Société Chimique de France (SCF) - Délégation Paris-Centre). Reconnaissance et Perspectives L’obtention de la médaille de l’IUF est une reconnaissance des contributions majeures dans le domaine de la nanomédecine. Son travail pourrait ouvrir la voie à des traitements révolutionnaires, capables de vaincre des cancers particulièrement difficiles à éradiquer, tout en améliorant la qualité de vie des patients grâce à des thérapies moins toxiques et plus ciblées. Avec cette distinction, Nébéwia Griffete s’impose comme une figure clé dans la recherche scientifique moderne, dont l’impact pourrait s’étendre bien au-delà des laboratoires Un modèle d'inspiration pour la France Nébéwia Griffete incarne l’excellence scientifique, la persévérance et la passion pour l'innovation. Son parcours remarquable, depuis ses débuts en chimie jusqu’à ses recherches révolutionnaires en nanomédecine, témoigne d’un acharnement à repousser les limites de la science au service de l’humanité. Elle a su transformer des découvertes fondamentales en solutions concrètes pour des maladies aussi complexes que le cancer, et son engagement pour une recherche interdisciplinaire montre sa vision audacieuse et holistique. Sa capacité à relever des défis scientifiques complexes et à s’adapter aux nouveaux besoins, comme lorsqu’elle a acquis des compétences en biologie pour perfectionner ses travaux, illustre une ténacité rare. La médaille de l'Innovation qu'elle a reçue est non seulement une reconnaissance méritée, mais aussi un appel à mettre en lumière des personnalités comme elle. La France, terre d’innovation, a besoin de chercheurs aussi passionnés que Nébéwia Griffete. Des figures comme elle sont essentielles pour garantir que le pays continue à se positionner en avant-garde de la recherche mondiale. À travers son travail, elle inspire une nouvelle génération de scientifiques et prouve que l’acharnement, l’audace et le savoir peuvent véritablement changer des vies. David SCHMIDT Read the full article
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Les termites envahissants : une menace mondiale qui frappe à la porte des grandes métropoles
See on Scoop.it - EntomoNews
"Les termites, souvent caricaturés comme des ravageurs voraces de bois, jouent en réalité un rôle clé en tant qu’ingénieurs écologiques au sein des forêts tropicales. Seule une fraction d'entre eux cause des dommages conséquents aux habitations. Pourtant, une étude récente parue dans le journal Neobiota, tire la sonnette d’alarme sur un changement significatif. Avec le réchauffement climatique et l'augmentation des interconnexions entre les villes et les écosystèmes proches et éloignés, les termites envahissants pourraient coloniser les villes du monde entier."
Publié le 2 mai 2024 – Mis à jour le 2 mai 2024
"Le changement climatique, poursuivant sa marche implacable, confronte le monde non seulement à des températures en hausse et à des conditions météorologiques extrêmes, mais aussi à une menace insidieuse pour nos maisons : les termites envahissants. Bien que le réchauffement climatique soit désormais un fait connu de tous, sa capacité à accroître le risque d’invasions de termites peut surprendre. Cette menace pourrait engendrer des coûts considérables, les dommages causés par les termites envahissants étant déjà estimés à plus de 40 milliards de dollars par an. Dans une étude publiée dans le journal en libre accès Neobiota, le doctorant Edouard Duquesne et le Professeur Denis Fournier du Laboratoire Evolution Biologique et Ecologie (Université libre de Bruxelles) dévoilent la réalité préoccupante de l'expansion potentielle des termites envahissants vers de nouveaux territoires. Leurs recherches révèlent qu’avec l’augmentation des températures et les changements climatiques en cours, des villes du monde entier pourraient bientôt être confrontées à ces ravageurs minuscules mais destructeurs, allant des zones tropicales chaudes telles que Miami, São Paulo, Lagos, Jakarta ou Darwin aux métropoles tempérées comme Paris, Bruxelles, Londres, New York ou Tokyo. Mais comment ces termites, habituellement associés aux climats tropicaux, parviennent-ils à envahir des villes au-delà de leur habitat naturel ? La réponse se trouve dans l'interconnexion de notre monde moderne. L'urbanisation, avec ses populations denses et les connexions entre villes et écosystèmes, fournit un environnement propice aux invasions de termites. De plus, le commerce mondial des biens, y compris les meubles en bois transportés par des navires privés, offre des voies insoupçonnées à ces envahisseurs silencieux pour voyager jusqu'à nos maisons. « Une colonie de termites isolée, tapie dans un petit morceau de bois, pourrait clandestinement voyager des Antilles jusqu'à votre appartement à Cannes. Elle pourrait par exemple se cacher dans des meubles à bord d'un yacht amarré au port de Cannes pendant le Festival du film. Les reines et les rois de termites, qui ont en charge la reproduction, s'envolent, se reproduisent et, attirés par les strass et la lumière, jettent les bases de nouvelles colonies pour conquérir la terre ferme ». Les recherches de E. Duquesne et D. Fournier mettent en avant la nécessité d'un changement de paradigme dans notre approche de la modélisation des espèces envahissantes. En intégrant des variables de connectivité telles que le commerce international, le transport ou la densité des populations, leur étude souligne l'importance de comprendre les interactions complexes qui facilitent la propagation des termites. À la lumière de leurs résultats, les chercheurs appellent à une action rapide de la part des décideurs politiques et des citoyens. Les grandes villes, quel que soit leur climat, doivent mettre en place des mesures strictes de contrôle des termites pour protéger les maisons et les infrastructures. « Les citoyens peuvent jouer un rôle crucial en utilisant la technologie, comme les applications assistées par l'IA telles que iNaturalist, pour détecter et signaler la présence de termites, transformant ainsi les résidents ordinaires en gardiens vigilants de leur environnement » soulignent les chercheurs. « Alors que nous faisons déjà face aux défis d'un climat en mutation rapide, la sensibilisation et les mesures proactives sont notre meilleure défense contre la menace rampante des termites envahissants » concluent-ils.
Connectivity and climate change drive the global distribution of highly invasive termites NeoBiota 92: 281-314.
[Image] Potential projected range shift for Incisitermes minor, Reticulitermes flavipes and Nasutitermes corniger between potential current suitability and the period of 2041–2060 under the SSP5-8.5 scenario
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Quels Sont Les Règlements Pour La Lutte Antiparasitaire À Paris?
Lorsque vous envisagez d'offrir des services de contrôle des pesticides à Paris, vous devrez naviguer le paysage réglementaire de la ville. Ce n'est pas juste d'éliminer les parasites ; vous devez vous assurer que votre entreprise opère dans les limites des lois et des lignes directrices locales. De l'obtention des licences nécessaires à l'adoption de lignes directrices sécurisées pour l'utilisation de pesticides, la conformité est essentielle pour éviter les pénalités. Mais quels sont exactement ces règlements, et comment pouvez-vous vous assurer que votre entreprise est en phase avec eux ? Les réponses à ces questions peuvent faire toute la différence entre le succès et les revers coûteux.
Licences et Certifications Requises
Pour exploiter une entreprise de lutte antiparasitaire à Paris, vous devrez obtenir les licences et les certifications nécessaires, qui varient en fonction du type de services de lutte antiparasitaire que vous prévoyez offrir.
Par exemple, si vous vous spécialisez dans la desinsectisation Paris, vous devrez répondre à des exigences spécifiques.
Un bon point de départ est de visiter désinsectisation-paris.pro, une ressource précieuse qui fournit des informations sur les réglementations gouvernant la lutte antiparasitaire à Paris.
Vous devrez rechercher et respecter les lois locales, obtenir les permis nécessaires et vous assurer que vos techniciens sont certifiés pour manipuler les pesticides et autres produits chimiques.
En outre, vous devrez peut-être obtenir une assurance responsabilité pour protéger votre entreprise en cas d'accidents ou de dommages.
Lignes Directrices Pour L'utilisation Sécurisée Des Pesticides
Pour assurer une utilisation responsable des pesticides, mettre en œuvre des lignes directrices de manipulation sécurisée pour vos techniciens.
Fournir des équipements de protection individuelle (EPI) et s'assurer que les techniciens les portent correctement.
Éduquer les techniciens sur la manipulation et le stockage sécurisés des pesticides, ainsi que les méthodes de disposition appropriées.
Établir des procédures pour les situations d'urgence, telles que les déversements ou les accidents, et avoir un kit de premiers soins à portée de main.
Inspecter régulièrement les équipements et les véhicules pour prévenir la contamination et s'assurer que toutes les applications de pesticides sont enregistrées avec précision.
Méthodes De Lutte Antiparasitaire Autorisées
À Paris, seuls les méthodes de gestion intégrée des pests (GIP) et les contrôles chimiques approuvés par les autorités françaises sont autorisés pour être utilisés dans les opérations de lutte contre les pests.
En tant qu'opérateur de lutte contre les pests, vous êtes tenu d'adopter une approche holistique qui combine les contrôles physiques, culturels, biologiques et chimiques pour gérer les pests.
Cette approche assure un minimum de préjudice pour les humains, les animaux domestiques et l'environnement.
Vous pouvez utiliser des pièges, des appâts et des répulsifs, mais uniquement ceux enregistrés auprès du ministère français de l'Agriculture et de l'Alimentation.
Vérifiez toujours l'étiquette et suivez les instructions pour vous assurer d'une utilisation sécurisée et efficace.
Notification Et Tenue De Registres
En tant qu'opérateur de contrôle des pests à Paris, vous devez notifier les autorités compétentes et conserver des registres précis de toutes les activités de contrôle des pests.
Cela inclut la soumission d'une notification à la Préfecture de Police au moins 48 heures avant de conduire toutes les opérations de contrôle des pests. Vous devrez fournir des détails sur le type de traitement, l'emplacement et la durée attendue de l'opération.
En outre, vous êtes tenu de conserver un registre de toutes les activités de contrôle des pests, notamment la date, l'heure, l'emplacement et le type de traitement utilisé.
Ces registres doivent être conservés pendant au moins trois ans et être mis à la disposition des autorités sur demande.
Le défaut de se conformer à ces exigences de notification et de tenue de registres peut entraîner des pénalités et des amendes.
Inspectations Et Mesures De Contrôle
Pour garantir la conformité aux réglementations, les autorités réalisent des inspections régulières des opérations de lutte contre les parasites à Paris, vérifiant la conformité aux exigences de notification et de tenue de registres, entre autres choses.
Vous devriez vous attendre à ce que ces inspections soient approfondies, car les autorités prennent leur rôle de protection de la santé et de la sécurité publiques très au sérieux.
Lors d'une inspection, vous devrez fournir accès à vos installations, à vos registres et à vos équipements.
Les inspecteurs examineront vos documents, observeront vos pratiques de lutte contre les parasites et s'assureront que vous suivez les méthodes et les lignes directrices approuvées.
Si vous êtes trouvé en conformité, vous recevrez un bilan de santé irréprochable.
Mais si vous ne l'êtes pas, vous serez notifié des corrections nécessaires et donnera un délai pour les mettre en œuvre.
Pénalités Pour Non-Conformité
Vous encourrez des pénalités si vous ne corrigez pas les problèmes de non-conformité identifiés lors d'une inspection, qui peuvent aller des amendes à la suspension ou même à la révocation de la licence de votre entreprise de lutte contre les pests.
Ces pénalités sont en place pour garantir que les opérateurs de lutte contre les pests prennent les mesures nécessaires pour protéger la santé publique et l'environnement. Pour le contrôle des parasites à Paris, visiter https://desinsectisation-paris.pro/ pour réussi services pour entretenir votre maison ou organisation gratuit de insectes.
Si vous êtes déclaré non-conforme, vous recevrez un avis énumérant les problèmes et les corrections requises.
Vous disposerez d'un délai limité pour corriger ces problèmes, et le défaut de le faire entraînera des pénalités.
Ne mettez pas votre réputation et votre moyen de subsistance en danger - prenez la conformité au sérieux et assurez-vous de respecter les réglementations.
Conclusion
L'exploitation d'une entreprise de lutte antiparasitaire à Paris nécessite la conformité avec les réglementations nécessaires.
Assurez-vous d'avoir les licences et les certifications nécessaires, suivez les lignes directrices d'utilisation sécurisée des pesticides et n'utilisez que les méthodes de lutte antiparasitaire autorisées.
Tenez des dossiers précis et soyez prêt pour des inspections régulières. Sinon, vous encourrez des pénalités.
Restez à jour avec les réglementations pour éviter les ennuis et maintenir une entreprise réputée.
Desinsectisation Paris
0745596715
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Quels Sont Les Pratiques De Gestion Intégrée Des Parasites En Milieu Urbain À Paris?
Alors que vous flânez dans les charmantes rues de Paris, vous ne réalisez peut-être pas que sous la façade pittoresque de la Ville Lumière se cache un réseau complexe d'écosystèmes nécessitant une gestion soignée. La gestion des parasites urbains est un équilibre délicat, où les erreurs peuvent avoir des conséquences environnementales loin de être négligeables. Vous vous demandez probablement, quels stratégies emploient les urbanistes et les habitants pour maintenir l'harmonie écologique dans cette métropole animée ? Des méthodes de lutte biologique aux initiatives communautaires, les pratiques de gestion intégrée des parasites urbains à Paris sont un récit fascinant d'ingéniosité humaine et de gestion environnementale, et cela va devenir encore plus intrigant.
La Compréhension De La Gestion Intégrée Des Parasites Dans Les Paysages Urbains
Lorsque vous naviguez les complexités des paysages urbains, il est crucial de reconnaître que la gestion intégrée des parasites (GIP) n'est pas uniquement une préoccupation rurale, mais un élément vital pour maintenir des écosystèmes sains et durables dans les villes et les bourgs également. Pour le contrôle des parasitaires à Paris, jeter un oeil à https://desinsectisation-paris.pro/ pour utile solutions pour entretenir votre maison ou entreprise gratuitement de insectes.
Dans les centres urbains comme Paris, la desinsectisation Paris est essentielle pour préserver la santé publique et la sécurité.
Des pratiques de GIP efficaces peuvent réduire le besoin de pesticides chimiques, minimisant les dégâts environnementaux et promouvant l'équilibre écologique.
À Paris, des services comme desinsectisation-paris.pro offrent des solutions spécialisées pour la gestion des parasites urbains.
Identification Et Surveillance Des Pests
Vous devrez identifier avec précision l'espèce de ravageur et surveiller leurs populations pour élaborer une stratégie de gestion intégrée des ravageurs (GIR) efficace.
Cela implique de reconnaître les signes et les symptômes d'infestations de ravageurs, tels que des feuilles rongées, des trous ou des toiles.
Vous devrez inspecter régulièrement les plantes, à la recherche d'œufs, de larves ou de ravageurs réels.
La surveillance peut être réalisée à l'aide de pièges collants, de pièges à fosse ou même de simples observations.
Identifiez le cycle de vie, les habitudes et les habitats du ravageur pour comprendre son comportement.
L'identification correcte vous aidera à choisir les méthodes de contrôle appropriées.
Conservez des registres de vos découvertes pour suivre les populations de ravageurs et ajuster votre stratégie de GIR en conséquence.
Méthodes De Lutte Biologique Contre Les Pests
Les méthodes de lutte biologique contre les pests, qui impliquent l'utilisation d'organismes vivants pour réduire les populations de pests, offrent une approche ciblée et écologiquement responsable pour gérer les pests.
Lorsque vous considérez cette méthode, vous introduirez des insectes bénéfiques, tels que les coccinelles ou les chrysopes, qui se nourrissent de pests, réduisant ainsi leur nombre de manière naturelle.
Vous pouvez également utiliser des parasites, comme des guêpes, qui pondent leurs œufs à l'intérieur des pests, les tuant de l'intérieur.
Une autre approche consiste à utiliser des pathogènes, tels que des bactéries ou des champignons, qui ciblent spécifiquement les pests.
Par exemple, le Bt (Bacillus thuringiensis) est une bactérie qui produit une toxine mortelle pour certains pests.
Stratégies De Lutte Contre Les Pests Culturels
En modifiant vos pratiques agricoles, vous pouvez empêcher les ravageurs de devenir un problème dès le départ, réduisant ainsi le besoin de mesures de contrôle supplémentaires.
Par exemple, vous pouvez ajuster votre calendrier d'irrigation pour éviter les excès d'eau, ce qui peut attirer les ravageurs.
Vous pouvez également modifier vos pratiques de taille pour enlever les matières végétales infestées ou infectées, réduisant ainsi la propagation des ravageurs.
De plus, vous pouvez planter des cultures diverses et les faire tourner saisonnièrement pour perturber les cycles de vie des ravageurs.
En adoptant ces stratégies de contrôle cultural, vous pouvez créer un environnement moins propice aux infestations de ravageurs.
Techniques De Lutte Physique Contre Les Pests
Lorsque vous déplacez votre focus des stratégies de contrôle culturel vers des méthodes plus directes, les techniques de lutte antiparasitaire physique offrent une gamme de solutions qui peuvent être utilisées pour éliminer les parasites de vos cultures.
Vous pouvez utiliser des pièges, tels que des pièges adhésifs ou des pièges à fosse, pour capturer et éliminer les parasites.
Une autre technique est la cueillette manuelle, qui consiste à retirer manuellement les parasites des plantes.
Des barrières, comme des mailles fines ou des filets, peuvent également être utilisées pour empêcher les parasites d'atteindre vos cultures.
En outre, vous pouvez utiliser des méthodes d'élimination physique, telles que l'aspiration ou le balayage, pour éliminer les parasites.
Ces techniques de lutte antiparasitaire physique sont efficaces, non toxiques et respectueuses de l'environnement, ce qui en fait une excellente option pour la gestion intégrée des parasites à Paris urbain.
Alternatives Aux Pesticides Chimiques
Vous pouvez vous tourner vers des alternatives de lutte chimique contre les parasites, qui offrent une gamme d'options ciblant des parasites spécifiques tout en minimisant les dommages aux organismes bénéfiques.
Ces alternatives incluent les biopesticides, tels que le Bacillus thuringiensis (Bt), qui produit une toxine qui tue certains parasites.
Vous pouvez également utiliser des régulateurs de croissance des insectes, qui perturbent le cycle de vie des parasites.
En outre, vous pouvez opter pour l'huile de neem, un pesticide naturel qui contrôle une grande variété de parasites.
Il est essentiel de choisir la bonne alternative chimique en fonction du parasite ciblé et du niveau d'infestation.
Suivez toujours les instructions du produit et prenez les précautions de sécurité nécessaires pour éviter l'exposition.
Conclusion
Vous avez maintenant saisi l'essence des pratiques de gestion intégrée des parasites en milieu urbain à Paris.
En adoptant une approche multifacette, vous pouvez maintenir des écosystèmes sains, réduire l'utilisation de pesticides chimiques et promouvoir l'équilibre écologique.
N'oubliez pas de surveiller et d'évaluer en continu vos stratégies, apportant des ajustements au besoin.
En faisant ainsi, vous serez bien parti vers un paysage urbain exempt de parasites et en harmonie avec la nature.
Desinsectisation Paris
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Notre sélection de cadeaux écoresponsables
Pour Noël pourquoi ne pas faire le choix de cadeaux écoresponsables ? Afin de vous aider dans vos recherches, voici notre sélection de cadeaux originaux à offrir pour découvrir des produits made in France et contribuer à limiter son impact environnemental. Article rédigé par Amélia Porret Chaque année à l'approche de Noël, la frénésie des magasins est palpable. Les centre-commerciaux sont pris d'assaut pendant une courte période, les Français et Française se mettant en quête d'une idée avant l'heure fatidique. Or, durant ces fêtes de fin d'année nous augmentons aussi significativement notre empreinte carbone. Selon une étude 2021 menée par Greenly, Noël pèse 1,9% des émissions totales annuelles. Les cadeaux sont le facteur principal. Leur empreinte s'élève à 250 kgCO2e, en prenant en compte l’ensemble du cycle de vie des produits achetés. C'est plus de la moitié des émissions émises pour les fêtes de fin d'année (58,9%), après les repas. Et en moyenne, 6 cadeaux sont offerts par personnes dans un foyer pour un budget d'environ 250€. Dans cette logique de mettre en perspective la surconsommation liée aux fêtes de fin d'année, sans pour autant se culpabiliser, interrogez-vous sur la nécessité d'offrir en quantité. Cela peut être aussi l'occasion de mettre en avant le travail artisanal et de faire un cadeau aux commerçants de proximité ! Des cadeaux écoresponsables pour prendre soin de vous À l'ère moderne, le pain de savon se refait une beauté. C'est le pari que les fondateurs de la savonnerie Ciment ont tenté de relever ou comment rendre désirable les savons solides. Car, ils sont beaucoup plus écologiques que les gels douche, étant moins gourmand en eau et dépourvu d'emballage plastique. Mais aussi plus économiques. Un savon solide permet ainsi de prendre quatre fois plus de douches. S'ils souffraient pendant longtemps d'une image désuète, ils ont fait leur retour en force avec l'essor des cosmétiques solides. Les motifs et les couleurs attrayantes font directement référence aux carreaux de mosaïque. Les savons Ciment fabriqués à la main dans ses ateliers de Paris et Bordeaux, saponifiés à froid, ils sont également conçus comme des objets de décoration. Des ouvrages artisanaux que l'on aurait presque envi de collectionner ! Ces palets multicolores et graphiques sont infusés d'huile biologique. Si l'on peut les acheter en ligne, différents point de vente sont présents partout en France. Et la gamme ne tardera pas à arriver en pharmacie. D'autres idées de cadeaux écoresponsables Coffret de rasage zéro déchet Lamazuna. Prix : 64€. Un cadeau à porter Pour Noël, des bijoux éthiques au pied du sapin. L'univers de la Maison Monik est marqué par les voyages de de sa créatrice. Inspirations ethniques, influence des années 80, les lignes de bijoux confectionnées par Aurélia Maës sont à la fois féminines et brutes. Sa signature ? Les coquillages, taillés dans son atelier à Biarritz, qu'elle rapporte d'un périple sur l'Île de Gorée. Aurélia désire transmettre sa passion de l’artisanat à travers ses collections. Autodidacte sans cesse en recherche, elle évolue à travers différentes résidences et apprentissages qu’elle pratique régulièrement afin d’enrichir son savoir-faire. D'autres idées de cadeaux écoresponsables Charentaises Le Slip français. Prix : 60€ Sweat polaire Flotte. Prix : 59€. Un cadeau à déguster La marque alsacienne Bluema, propose des infusions en vrac naturelles et bio. À déguster chaud ou glacé pour les amateurs et amatrices de tisanes. Aromatiques, florales, épicées et gourmandes, elles sont regroupées en quatre familles. Elles sont vendues sur le site internet Bluema ainsi que dans des épiceries fines, des magasins bio et des réseaux de distribution en circuit court. Implantée à Strasbourg et dirigée par deux sœurs, Nathalie et Jeanne, la marque a opté pour une production biologique, éthique et locale. Elle collabore aujourd’hui directement avec des coopératives et producteurs de plantes basés en France, dans la région Grand Est, en Provence, en Auvergne-Rhône-Alpes et dans les Pays de la Loire. La marque entretient des relations fortes et durables avec les producteurs, et imagine des produits qui mettent en valeur leur savoir-faire. Elle a ainsi choisi de proposer uniquement des infusions de plantes en vrac, pour la plupart entières, afin de respecter le travail des producteurs. Les infusions sont conditionnées dans des boites recyclables, fabriquées en Alsace à partir de papier certifié PEFC. Read the full article
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L’atheisme qu’est ce que c’est?
L’atheisme n’est pas le fait de croire que Dieu ou les dieu n’existe pas ou renier son idée...l’atheisme est un systeme spirituel qui se nourrit d’autre conceptes, ceux-ci ne sont pas ceux vehiculé par les société ecclesiastique voila tout...il va surtout creer des batterie de test pour voire si la pensee de son interlocuteur est coherente avec ce qui lui semble essentiel...cad la realite...en verite pour un athee la realite est la divinite eg la connexion universel de tout lui semble etre l’harmonie il est donc univesialiste...
« La nature n’a fait ni esclave no maitre, je ne donne et ne reçois de loi de personne »
-DIDEROT-
L’atheisme pour exister tire ses valeurs de plusierurs systemes philosphique qui fonctionnent ensemble et qui sont indispensable
1-l’ATHEISME est NATURALISTE
L’homme ne nait pas homme il le devient, cad que l’homme soumis a ses emotion est livré a ses dernieres, l’exercice de la raison le libere en le rendant maitre de lui meme, cette exercice passe par des pratique intellectuels sportives et philosophique varie eg qui fonctinnent ensemble. (Pour exempe la META-BIBLE de diderot est l’encyclopedie donc une BIBLe des technique humaine et artisanales. De plus aucun sysysteme n’est plus coherent que la nature pour
creer des valeurs morale, en effet la nature est e systeme qui existe depuis le plus longhtemps et son but esg de se maintenir lui meme par une organisation coherente de ses differents ecosystemes.
Diderot d’ira que l’art nest pas la recherche du vraie mais du vraisemblant, une copie metonimique ou parabolique de la nature dans son organisation.
2-l’ATHEISME Est TRANSTHEISTe
L’idee de dieu existe...seulement dieu est partit intégrante de la realite et de la nature il ne peut pas etre un sujet mais il est vecu par l’experience DIEU est LE REEl...la theologie e est donc initile pour cee des valeurs fiable...seul observer la nature et dialoguer le permet. De plus l’idee de Die est depassable par l’homme.
L’homme peut dépasser sa nature premiere animal pour devenir un animal coherent a son environnement et afin d’eviter toute derive son evolution psychologique se fait par l’eturr de son environement...l’homme devient donc un Dieu de respect de son environnement...mais il n’est le Dieu que de son contexte par exemple des peuple habitant dans les montagnes n’ont pas la meme psychologie que ceux habitant pret de la met car leur en ironnement est different...de plus l’homme n’est le dieu que pour son temps...
3-L’ATHEISME est PANTHEISTE
Le pantheisme reprend l’idee du culte des ancetre..notre destin est dans notre biologie esg la volonte de nos ancetre resonne dans nore adn...nous cherchons a prolonger nos ancetre dans nos relations et le corp est le super d’ecroture de ce destin. (Panthon demeure des Dieux) a paris rousseau diderot montesquieu voltaire victor hugo est... sont au pantheon...ceux sont les vraie Dieux de la notre pays la france...
4-l’ATHEISMe est MATERIALISTe
Aucune distinction entre le corp l’ame est lesprit la matiere est spirituel tout est un et ce un est multiple...ce que je ressent est connecte a l’univers lui meme connese a tout et ce sue je reseent est coherent ma nature biologique me parle et elle connais mon avenir e bien etre moral et physiologique et psychologique est la maniere de rechercher le bonheur du monde et le notre aussi...
5-en somme l’ATHEISME se rapproche beaucoup du bouddhisme et cela ne m’aurais pas ettoné que les philosophe des lumiere auraient tout simplement calqué leur systeme de pensée surcelui fe confucius et bouddha si ils avait put voyager dans les pays asiatique inspiré par cette #PHILOSOPHIE AUGMENTE ou BIOPSYCHOLOGIE (philosophie spirituel dont les concepte ont un impacte spiriuel sur la societé et son organisation) les philosophes des lumiere sont a l’origine du sysyteme social français pas exemple...aussi de la revolutilon...
Pour en savoir plus regarer les musique et les clip...
Info:
DIEU: antité uniquement bonne dans les monotheisme...
DEMONS: antite uniquement mauvais dans le monotheisme
DEMIURGE/DIVINITE: antite bonne est maivaise (personnalité) ayant ses propre interet a aider les hommes ou non...souvent teritorialisé et n’exerçant un pojvoir que dans un environnemt naturel psychologique ou climatique...(n’existe que dans le polytheimse)
BOUDDHA est vide...il ne possede aucune supstance KARMITE (karma) il fait des actes totalement desinterrese ni bon ni mauvais...
Le monde naturel est le SAMSARA et le monde spirituel (sans matiere) est le NIRVANA
Le Bouddhisme et le jainisme sont basé sur l’etude des autre religions...comme l’atheisme...
#pantheisme
#spinoza
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#bouddhisme
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#bordeaux
#Dieu
V.A.D.O
L’atheisme qu’est ce que c’est?
« La nature n’a fait ni esclave no maitre, je ne donne et ne reçois de loi de personne »
-DIDEROT-
L’atheisme pour exister tire ses valeurs de plusierurs systemes philosphique qui fonctionnent ensemble et qui sont indispensable
1-l’ATHEISME est NATURALISTE
L’homme ne nait pas homme il le devient.
2-l’ATHEISME Est TRANSTHEISTe
L’idee de dieu existe...seulement dieu est partit intégrante de la realite et de la nature il ne peut pas etre un sujet.
3-L’ATHEISME est PANTHEISTE
Le pantheisme reprend l’idee du culte des ancetre..notre destin est dans notre biologie esg la volonte de nos ancetre resonne dans nore adn...
4-l’ATHEISMe est MATERIALISTey
Aucune distinction entre le corp l’ame est lesprit la matiere est spirituel tout est un et ce un est multiple...
5-en somme l’ATHEISME se rapproche beaucoup du bouddhisme.
Il ne faut surtout pas confondre (comme cela a toujours etait fait) l’atheisme et la technocratie voir religion trechnocrate...en effet l’e ercice de la raison ne conduit pas a la technique elle conduit a l’etude cad tout les corps de metier qui finissent en logue (sociologue psychologue etc...). Et visent justement a pacifier l’esprit et trouver un equilibre de vie sur la terre.., la tech’ocratie c’esg l’apogee du GUN qui est l’outil de la toute puissance technocrate aujourdhui le GUN est devenue l’algorythme. Et la guerre de la data science.
Un athee peu aller dans une mosque le vendredi une eglise le dimanche pu autre simplement pour comprendre sans se sentir redevable de quoi que ce soit...
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Ne manquez pas la conférence « Epigénétique : Que transmet la bénéficiaire d'un don d'ovocytes à l'enfant ? Quel est l'état des connaissances actuelles sur le sujet ? » lors de notre réunion du 29 janvier 23 à Paris. Conférence donnée par Alain Froment est médecin, spécialiste en anthropologie biologique, écologie humaine, épidémiologie de la nutrition et des maladies tropicales. Il a été responsable des Collections d’Anthropologie au musée de l’Homme à Paris. Voir sa biographie ici https://fr.wikipedia.org/wiki/Alain_Froment
Réunion ouverte à tous , inscription ici https://www.lescigognesdelespoir.com/r%C3%A9union-d_informations-rencontres-paris-29-janvier-2023,134.html
Qu'est-ce que l'épigénétique et quel est son rapport avec le don d'ovules ?
L'épigénétique est l'étude des modifications biologiques qui se produisent dans les gènes sans altérer la séquence d'ADN, et qui sont appelées "épi-marques". Ces marques régulent l'expression des gènes et peuvent être transmises de parent à enfant. Cela signifie que même si une personne n'a pas hérité du code génétique de ses parents, elle peut néanmoins partager des traits similaires en raison des épi-marques
En ce qui concerne l'épigénétique, il semble que cette caractéristique récemment découverte ait ouvert de nouvelles voies aux couples qui optent pour le don d'ovocytes. Il a été découvert que certaines épi-marques responsables des traits du visage peuvent être transmises par les ovocytes pendant la grossesse, transmettant ainsi certaines caractéristiques physiques comme la forme des yeux ou du nez de la donneuse à sa progéniture. En d'autres termes, même si le bébé n'est pas génétiquement lié à la mère qui le porte dans son ventre, ils pourraient tout de même se ressembler en raison d'épi-marques partagées
Cette découverte pourrait réconforter les familles qui envisagent de faire un don d'ovocytes, car elle leur donne une idée plus réaliste de ce à quoi pourraient ressembler leurs enfants nés d'une donneuse d'ovocytes. Bien que de nombreuses recherches soient encore nécessaires pour comprendre complètement l'héritage épigénétique, les preuves actuelles suggèrent que l'épigénétique joue un rôle important dans la détermination des traits hérités par les enfants conçus grâce à un don d'ovules ou de sperme.
Cette science nouvelle appelle de nombreuses questions que nous vous proposons d’explorer avec le docteur Froment : .
L'épigénétique influe t-elle sur la ressemblance de l'enfant né d'un don d'ovocytes et la femme bénéficiaire du don ?
Comment se produisent les changements épigénétiques ?
Quelles sont les implications potentielles des modifications épigénétiques ?
Existe-t-il des moyens de prévenir ou d'inverser les modifications épigénétiques ?
Quelles sont les prochaines étapes de la recherche en épigénétique ?
Quel sera l'impact de l'épigénétique sur les traitements de la fertilité à l'avenir ?
Ne manquez pas cette conférence gratuite exceptionnelle. Information et inscription ici https://www.lescigognesdelespoir.com/r%C3%A9union-d_informations-rencontres-paris-29-janvier-2023,134.html
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Benoit Gachet, Ingénieur l’unité INSERM U1137 – IAME
Bonjour !
Je m’appelle Benoit Gachet. Après un master de recherche réalisé à l’Ecole Pratique des Hautes Etudes de Paris, j’ai intégré en tant qu’ingénieur l’unité INSERM U1137 – IAME (Infection, Antimicrobials, Modelling, Evolution) en 2018.
Le thème central de mon laboratoire de recherche est la bactérie Escherichia coli. Cette petite bébête est retrouvée de manière commensale (c’est-à-dire naturellement) et abondante dans notre tube digestif. Elle joue un rôle majeur dans de nombreux mécanismes biologiques et biochimiques chez nous autre les Hommes. Malheureusement Escherichia coli n’est pas qu’un ami qui nous veut du bien et certaines souches sont pathogènes pour l’Homme et vont induire des maladies qui vont du simple « dérangement intestinal » jusqu’à la septicémie voire le décès. De plus avec l’utilisation massive des antibiotiques (les antibiotiques, ce n’est plus automatique) il arrive qu’on ne dispose plus de traitement pour soigner des patients ayant une infection à Escherichia coli, c’est ce qu’on appelle une impasse thérapeutique.
C’est là que j’interviens grâce aux différents projets auxquels je participe. Nous essayons, avec mes collègues, de mieux comprendre cette bactérie essentielle pour nous. Mes projets vont de la recherche purement théorique, avec l’étude de l’évolution du génome d’Escherichia coli au cours du temps et dans différentes conditions de culture, jusqu’à des thématiques plus appliquées pour l’Homme avec des études sur l’antibiorésistance de certaines souches.
En dehors du travail, j’aime sortir avec mes amis, aller boire des verres entre collègues mais aussi voyager et suivre le sport de manière générale.
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Souvenirs des cours de SVT : les arbres transpirent de l'eau, qui s'accumule en nuages dont les pluies arrosent les champs. C'est particulièrement vrai pour l'Amazonie, «poumon» de la planète, nous a-t-on dit, et donc arrosoir géant des pays voisins. Mais «combien paient l'Uruguay, le Paraguay, l'Argentine et le Brésil pour cette contribution, essentielle à leur économie, aux Etats de l'Amazonie qui produisent les pluies ?». La réponse, Pavan Sukhdev la donne avec sa main, en formant un cercle entre son pouce et son index: «Que dalle. Zéro.»
LA «TAXINOMIE VERTE» DE L'UE
Cet ancien cadre de la Deutsche Bank, président du WWF et conseiller spécial des Nations unies sur l'environnement, le répète pourtant à l'envi: tant que l'on n'attribue pas une valeur aux services rendus par la nature, on ne sera pas capables de la protéger. Déterminez combien vous rapporte l'Amazonie en arrosant vos champs, vous comprendrez combien vous perdez en tronçonnant des arbres, et alors vous arrêterez de le faire. Cette valeur a été intégrée par un certain nombre d'économistes de l'environnement dans leurs modèles macroéconomiques sous le nom de «capital naturel».
L'idée a séduit une bonne partie des dirigeants mondiaux : selon une étude conduite en 2020 par les Nations unies, plus de quatre-vingt-neuf pays incluent le capital naturel dans leur politique environnementale. L'évaluation des «services rendus par les écosystèmes» sous-tend quant à elle la «taxonomie verte» que vient de dévoiler l'Union européenne, destinée à verdir les pratiques de la finance. L'économie serait-elle devenue le meilleur allié des écolos ? C'est un peu plus compliqué : depuis quelques années, on distingue, de manière caricaturale, deux camps parmi les économistes. D'un côté, les «économistes de l'environnement», des économistes pur jus qui voient l'écologie façon développement durable à travers le prisme de la finance verte et des marchés. De l'autre, les «économistes écologistes», qui réfutent cette vision instrumentale de la nature, accusent les premiers de rêver à une chimérique croissance verte, et voient dans la notion de capital naturel un «permis de détruire».
Si la vision des économistes de l'environnement s'est imposée au mitan des années 90, c'est que la période était ballottée entre un néolibéralisme qui clamait la toute puissance des marchés, et les premiers Sommets de la Terre, qui étaient - déjà - notre «dernière chance» pour sauver la planète. Les associations environnementalistes se sont alors résolues à «parler la langue de l'ennemi, expose Catherine Aubertin, économiste de l'environnement, et directrice de recherches à l'Institut de recherche pour le développement (IRD). C'était un outil de lutte : l'imaginaire dominant était économique, il a donc fallu agiter le capital naturel pour montrer que, puisque la valeur de ce capital diminuait, on était en train de détruire la nature». Le concept fait mouche. La convention sur la diversité biologique de 1992 entérine sa généralisation et promeut le développement «d'instruments de marché» pour protéger la biodiversité.
DES INTÉRÊTS DIVERGENTS
Concrètement, un industriel qui voudrait tronçonner des arbres pour construire un entrepôt à Brest pourrait alors investir dans une réserve de biodiversité près de Toulouse une somme d'argent équivalente au capital naturel qu'il a détruit. Ainsi, le capital manufacturier a été converti en capital naturel, mais déplacé de quelques centaines (ou milliers) de kilo- mètres.
Commence alors un long travail pour déterminer le prix à donner à ces services écosystémiques. En 1997, dans un article destiné à faire date, l'économiste Robert Costanza évalue que l'ensemble des services rendus à l'humanité par la nature se chiffrent entre 16 000 et 54000 milliards de dollars. Quelques années plus tard, Pavan Sukhdev pilote un rapport destiné à «rendre visible les valeurs de la nature» : The Economics of Ecosystems and Biodiversity (TEEB). Il y suggère des pistes pour «concilier les aspects écologiques et économiques»: des taxes pour ceux qui endommagent la nature, des subventions pour ceux qui la préservent, et l'adoption du principe de pollueur-payeur. Dans le même temps, il fonde une entreprise de conseil en comptabilité environnementale destinée aux Etats, GIST Advisory: pour que cette vision soit effective, il s'agit en effet de la transposer en lois. Et c'est là que les choses se corsent.
Car les normes pour calculer le capital naturel s'élaborent dans des institutions internationales qui mêlent dirigeants, associations non gouvernementales, instituts de recherches et grandes entreprises qu'on ne se représente pas toujours en meilleures amies de la nature. Résultat: «Ces choix fondamentaux concernant l'avenir de la Terre sont essentiellement faits par des experts» issus du secteur privé plutôt que par des élus, déplore Hélène Tordjman, maîtresse de conférences en économie à l'université Sorbonne-Paris Nord, qui a récemment publié la Croissance verte contre la nature (La Découverte, 2021). Et la question est d'autant plus épineuse que le sujet réunit des acteurs aux intérêts divergents. Comment s'assurer qu'une entreprise compense effectivement à la hauteur des dommages qu'elle engendre pour l'environnement ? Pour comprendre qui peut tirer profit du capital naturel, «il faut se demander qui cherche à s'emparer de ces instances internationales, et avec quelle intention», poursuit l'économiste.
Pour remonter ce fil, on peut commencer par une émanation du TEEB, le rapport dirigé par Pavan Sukhdev : la plateforme TEEB For Business, devenue la Capitals Coalition. Présente dans 35 pays, elle collabore avec une kyrielle de grandes entreprises parmi lesquelles Coca-Cola, Nestlé ou Lafarge-Holcim pour les encourager à verdir leur activité. Autour de cette Capitals Coalition se réunissent des fondations de recherches privées, certaines des plus importantes associations de défense de l'environnement comme le WWF (dont Pavan Sukhdev est le président), mais aussi des institutions internationales de premier plan, comme la Commission européenne.
Et un certain nombre de ces entreprises adeptes d'un environnementalisme de marché se retrouvent dans le groupe réuni par la Commission européenne pour établir une taxonomie européenne pour la finance durable. Si ces experts ne sont chargés que d'estimer quelles activités peuvent «maintenir ou améliorer la capacité d'un écosystème à fournir des services (comme la production de bois)», peut-on lire dans le rapport qu'ils ont produit, leurs conclusions seront déterminantes pour des pans entiers de l'industrie. Voir son activité jugée «durable» selon les critères de la taxonomie signifie que l'on pourra recevoir des investissements de fonds «verts», incontournables dans les années à venir - l'enjeu est donc de taille. Plusieurs participants à ces groupes, qui tiennent à rester anonymes, déplorent qu'une «bataille féroce» complique l'évaluation objective de certaines activités, puis sa transposition en acte délégué.
Ainsi l'énergie nucléaire et le gaz naturel pourraient-ils bientôt être qualifiés d'«activités à impact neutre» pour l'environnement, car «certaines sources d'énergie qui ne sont pas vertes peuvent être utiles à la transition», faisait récemment valoir l'eurodéputé (et ancien directeur général de WWF France) Pascal Canfin au micro de France Inter. De quoi faire bondir Greenpeace, qui n'a pas attendu de voir la liste dévoilée pour crier au greenwashing.
Harold Levrel, coresponsable de la chaire indépendante Comptabilité écosystémique, qui travaille sur le sujet depuis une vingtaine d'années, tient toutefois à tempérer. «Certes, la notion a été récupérée par la finance. Mais les industriels n'en font rien, car ce n'est pas vraiment rentable. Aucun modèle d'affaires de grandes entreprises n'est centré sur le commerce de capital naturel.» L'impact le plus mesurable du capital naturel serait plutôt une question d'image de marque : il suffirait à une compagnie aérienne de planter quelques arbres pour verdir ses vols à moindres frais.
CHIFFRER LES SERVICES DE POLLINISATION
C'est d'ailleurs la raison pour laquelle les conditions de cette compensation sont à regarder de près : une plantation d'eucalyptus en monoculture n'apporte rien à la biodiversité, et parsème la planète de forêts vulnérables aux maladies et aux incendies. Si ce mécanisme prospère, c'est parce que les arbres sont réduits à certaines de leurs fonctions: produire du bois, et capturer du carbone.
Pour Hélène Tordjman, le capital naturel repose sur une «erreur conceptuelle fondamentale : ce qui est évalué, ce n'est pas la valeur de la nature, mais la valeur de sa contribution au bien-être humain». Suivant cette vision, il suffirait alors de fabriquer des robots pollinisateurs qui accompliraient la même fonction que les abeilles pour les remplacer : le capital manufacturier se substitue ainsi au capital naturel. «L'idée qu'on peut substituer un capital à un autre, qui relève d'un modèle dit de "soutenabilité faible", n'est pas représentative du fonctionnement de la nature», critique Aurore Lalucq, eurodéputée Place publique et coautrice avec Jean Gadrey de Faut-il donner un prix à la nature ? (Les Petits Matins, 2016).
Ce modèle oublie en effet que les relations entre les êtres vivants dans un écosystème sont multiples et pas toujours univoques: un arbre qui puise l'eau d'un ruisseau entre en concurrence avec les animaux qui s'y abreuvent. «Par ailleurs, dans un écosystème, il y a des effets de seuil [un certain niveau de détérioration peut engendrer la destruction, ndlr]. Surtout, ce qui est détruit peut l'être de manière irréversible», poursuit Aurore Lalucq.
Les économistes écologistes aiment d'ailleurs à rappeler quelques exemples d'échecs cuisants du capital naturel. Dans une exploitation de café à Santa Fe, au Costa Rica, une étude avait chiffré les services de pollinisation des abeilles à 60000 dollars annuels: c'était, pour certains, la preuve qu'il était dans l'intérêt des marchés de préserver les abeilles, et que leur attribuer un prix permettait cette conservation. Peu de temps après l'étude, le prix du café a chuté de manière dramatique. Conséquence: l'exploitant a rasé ses caféiers, et a planté des ananas -qui n'ont pas besoin de la pollinisation des abeilles pour faire pousser leurs fruits. En quelques mois, la valeur des abeilles est donc passée de 60 000 dollars à «que dalle. Zéro».
#article copié en entier car reservé aux abonnés#ecology#french#upthebaguette#biodiversity destruction#climate emergency#putain mais ils sortent d'où ces gens j'ai l'impression de vivre dans un univers parallèle#long post
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Introduire des espèces exotiques pour en réguler d’autres, un pari risqué avec la nature
See on Scoop.it - EntomoNews
Si la lutte biologique a su faire ses preuves, utiliser un prédateur pour réguler une espèce invasive n’est pas toujours sans conséquence sur les écosystèmes, et peut même s’avérer contre-productif.
par Sascha Garcia
publié le 18 mai 2024 à 10h07
"Entre les premiers dégâts de la mouche invasive Drosophila suzukii, constatés sur des cerises françaises en 2010, et l’introduction intentionnelle de son prédateur naturel pour la combattre, il s’est écoulé treize ans. Plus d’une décennie durant laquelle les scientifiques de l’équipe Recherche et développement en lutte biologique de l’Inrae ont tenté de trouver l’insecte idéal qui viendra réguler naturellement les populations de la drosophile du cerisier, plutôt que d’utiliser des pesticides. Une démarche étayée et minutieuse, qui a nécessité l’accord des autorités. Malgré tout, le coresponsable de ce groupe de recherche Nicolas Borowiec concède auprès de Libération : «Il y a un écart entre ce que l’on observe au laboratoire dans des conditions artificielles et contrôlées, et ce qu’il se passe dans la nature.»
«Mesurer la balance des coûts et des bénéfices»
Si l’introduction volontaire d’un parasitoïde venu d’Asie constitue un espoir pour sauver la filière cerise en France et qu’elle est très encadrée, la lutte biologique peut parfois virer au cauchemar. Ce fut le cas en Australie, avec une espèce devenue aujourd’hui le symbole d’une introduction volontaire qui a mal tourné : le crapaud buffle. Importé en 1935 pour combattre un scarabée qui attaquait les champs de canne à sucre, l’amphibien a proliféré dans le nord du territoire, devenant une espèce exotique envahissante particulièrement problématique pour la faune sauvage australienne. «L’espèce était beaucoup trop généraliste, se désole Nicolas Borowiec. C’est pour cela que l’on utilise désormais des spécialistes [des prédateurs qui ne s’attaquent pas à d’autres espèces, ndlr]. On évite ce genre de dérives.» Encore aujourd’hui, le pays n’a pas réussi à se débarrasser du crapaud buffle, qui pourrait provoquer l’extinction du dasyure, un petit marsupial.
L’île de la Réunion a elle aussi connu des déboires avec l’introduction, en 2007, d’une guêpe originaire d’Indonésie, surnommée «mouche bleue». L’objectif était de combattre la prolifération de la vigne marronne, une ronce dont elle raffole et qui gênait randonneurs et agriculteurs. L’expérience est concluante. Sauf que l’insecte ne s’est pas limité à sa cible d’origine : cette guêpe serait entrée en concurrence avec les abeilles en butinant les fleurs. Les apiculteurs de l’île et le conseil régional dénoncent alors une «catastrophe écologique» et réclament des comptes au gouvernement. Des analyses poussées sont effectuées, et concluent que les répercussions sur les abeilles sont en réalité assez minimes comparées aux bénéfices apportés sur la vigne marronne.
Depuis, la France redouble d’attention et a durci les conditions d’introduction d’organismes vivants. «Il faut mesurer la balance des coûts et des bénéfices avant l’introduction d’un insecte exotique dans la nature», martèle Nicolas Borowiec qui mène systématiquement des années d’études en laboratoire en amont. Et de rappeler un exemple ayant particulièrement bien fonctionné : en 2011, son équipe a introduit un parasitoïde pour lutter contre le cynips du châtaignier, un insecte ravageur de cette culture. «Après dix ans, les populations se sont complètement régulées», assure le scientifique.
L’échec de l’acclimatation
Le recours à cette méthode nécessite donc de la prudence et des analyses approfondies. Sur son site Internet, le muséum national d’Histoire naturelle avertit : «Si la lutte biologique semble intéressante, elle peut provoquer une invasion supplémentaire et déstabiliser encore plus l’écosystème d’accueil. On a ainsi renoncé à favoriser l’infection du frelon asiatique par un ver, car il n’est pas assez efficace pour menacer les colonies et il peut aussi parasiter d’autres espèces comme les bourdons.»
L’autre risque, moins dramatique, c’est l’échec de l’acclimatation. Certaines introductions d’espèces exotiques en France, notamment contre le carpocapse de la pomme, un papillon ravageur, ou la mouche de l’olive, n’ont rien donné. Les prédateurs n’ont jamais été retrouvés dans la nature, et les espèces invasives continuent de proliférer. Une perte de temps et de moyens, que redoutent les chercheurs, toujours en quête d’une alternative durable aux pesticides."
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Décryptage
Crabe bleu, moustique tigre, fourmi électrique… Les zinzins de l’espèce
Environnement
16 déc. 2022 abonnés
Bernadette Cassel's insight:
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Un ver nématode s'attaque au frelon asiatique... Arrêtera-t-il l'invasion ? - De inpn.mnhn.fr - 21 mai 2015, 18:08
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Racisme. Un effort d'analyse pour tenter de conjurer un monstre redoutable, et international, par Le Scrutateur.
Racisme. Un effort d'analyse pour tenter de conjurer un monstre redoutable, et international, par Le Scrutateur.
Edouard Boulogne 19 Juillet 2018 1 Racisme
1 ) La publicité sur certains sujets ( partiellement considérés ) peut être d'un bon rapport.
Le racisme est en train de redevenir un péril redoutable, et international.
Le processus de racialisation des rapports sociaux, comme jadis dans l'Allemagne hitlérienne est en marche. Il pollue les rapports sociaux et, si l'on n'y prend garde il risque de déboucher sur des guerres civiles atroces.
Le phénomène est déjà relativement ancien puisque cet article a été publié en 1997, dans le journal Guadeloupe 2000. Par la suite je l'ai repris dans mon livre Libres paroles, en 2004, dont il constitue l'un des 95 chapitres.
Il me paraît utile de le rééditer ici, pour aider à réfléchir et conjurer si possible l'évident périL
Il demande une petite demi-heure de lecture.
Je fais confiance aux lecteurs du Scrutateur pour consentir cet effort qui ne me paraît pas insurmontable.
Le Scrutateur.
Tenter d'identifier le cancer raciste.
« Ce que le pseudo-progressisme nomme racisme est un mélange confus, où les plus équitables mesures de conservation nationale sont sommairement assimilées aux manifestations les plus répugnantes de la haine raciale. A force de trouver partout du racisme et de nommer racisme n'importe quoi, les progressistes banalisent la notion et annulent la culpabilité qu?ils prétendaient renforcer ».
Henri Hude.
(In Ethique et politique, éditions Universitaires).
Pourquoi je ne suis pas antiraciste.
( Ce texte est l'un des 95 chapitres de mon livre « Libres Paroles », paru en mars 2004, un abécédaire politique, destiné à aider à penser un certain nombre de problèmes et de notions clés du débat politique actuel. )
Je suis Guadeloupéen.
J'ai fait toute ma scolarité jusqu'au baccalauréat au vieux lycée Carnot de Pointe-à-Pitre. Depuis mon retour en Guadeloupe après des études supérieures à Paris, j'enseigne la philosophie à Pointe-à-Pitre. Quatre classes terminales, plus de cent élèves par an, depuis bientôt quarante ans. Cela fait du monde!
J'ai beaucoup écrit aussi, me suis beaucoup exprimé, oralement : conférences, causeries, débats radiodiffusés.
Mes dizaines de condisciples, mes milliers d'anciens élèves, de lecteurs, auditeurs, ne m'ont jamais pris en flagrant délit de racisme. Quelques fanatiques cependant m'accusent d'être, sans le dire, un raciste rentré, refoulé, caché. C'est le classique procès d'intention. Robespierre vous envoyait jadis à la guillotine sur simple suspicion de royalisme. Nazis et communistes pour des "motifs" analogues vous broyaient, torturaient, gazaient.
Quoique pensent ces inquisiteurs inlassables, ces pourvoyeurs de charniers, ces grossistes du crime, je ne suis pas raciste, je méprise cette abjection; je suis a-raciste!
Personne cependant ne me fera m'engager sous la bannière de l'antiracisme. Il y a dans les rangs de cette cohorte, quelque chose de fade, fourbe, torve, qui ne me revient pas. Je vais tenter de dire pourquoi.
(1) Qui est raciste?
L'observation du monde animal est déjà utile à notre instruction. Partagez en deux par une cloison étanche, une ruche d'abeilles. Au bout de 35 heures l'agressivité croit entre les deux hémi-ruches. Au bout de huit jours si l'on enlève la cloison, les deux groupes, devenus étrangers se livrent une lutte à mort. Si la même paroi est percée de trous de un millimètre, puis de 2,5 millimètres, les abeilles qui peuvent se sentir, ou même échanger de la nourriture, deviennent, en proportion plus ou moins conviviales.1
L'homme est un animal, aussi. Probablement l'agressivité des groupes humains a-t-elle, parmi d'autres, des causes comparables à celles que l'on vient d'évoquer. On ne parlera cependant pas de "racisme" des abeilles .C'est que l'homme est un animal doué de raison, et d'imagination. Pour qu'il y ait "racisme" il faut que rentre en jeu la capacité de discourir, de rationaliser, de justifier les penchants, les désirs, les passions, les rancoeurs, les intérêts, raisonnables ou non, nobles ou méprisables. Le loup mange l'agneau et va dormir. L'homme tue l'homme et justifie son crime en faisant de sa victime, le méchant dont il fallait purifier l'univers. Et pourquoi ce « méchant » ne serait-il pas le raciste, réel ou imaginaire, dont il fallait se "protéger"?
Tel est le racisme : une idéologie, la rationalisation aberrante de l'agressivité entre groupes et individus. Au regard de la science actuelle, cette idéologie n'a rien de scientifique. Les généticiens en tombent à peu près tous d'accord. Le professeur Albert Jacquard, (et la communauté scientifique), écrit que le concept de race ne correspond " à aucune réalité définissable de façon objective". Il existe cependant des groupes biologiquement homogènes qu'on appelle races, à partir de classifications portant sur la couleur de la peau, la souplesse ou le moutonnement des cheveux. A.Jacquard, (en 1981) pense qu'une recherche sur ces groupes n'est nullement raciste tant "qu'elle ne vise pas à fonder une hiérarchie de valeur entre ces groupes."
Le racisme apparaît donc clairement comme une tentative de hiérarchisation en valeur des races, une idéologie tendant pour les races qui se croient supérieures à éliminer les autres, ou à les asservir. Il consiste en une sorte de diabolisation d'une différence. Et il apparaît comme une tendance très naturelle de tous les groupes humains à se considérer, au départ, comme le prototype de l'humanité.
Des études philologiques révèlent que les Gitans se dénomment "romanichels"(de "rom", qui signifie homme), de même que les Serbes (de "sar" : homme), et les Bantous, les Aïnous, les Canaques.2
Grecs et Romains eux-mêmes malgré leur haut degré de civilisation distinguent encore les citoyens de "l'Urbs" ou de la "Polis" et les autres, les" barbares".
C'est le christianisme qui le premier, condamne le racisme à sa racine en proclamant qu'il n'y a plus ni juifs, ni Grecs, etc, mais des créatures humaines faites à l'image de Dieu.
Le christianisme nous appelle donc à surmonter une tendance naturelle au racisme, avatar du péché, notamment par une meilleure compréhension intellectuelle de la nature de ce vice.
Il y a un racisme d'intérêt. Par exemple l'idéologie du nègre paresseux par nature, qui justifie le maître (à ses yeux) d'exercer un pouvoir de contrainte arbitraire.
Il y a un racisme, disons "abréactif" ( abréaction :
Brusque libération émotionnelle; réaction d'extériorisation par laquelle une personne se libère de l'affect attaché au souvenir d'un événement traumatique.).
. Le psychanalyste André Stéphane, dans son livre "L'univers contestationnaire" rapporte qu'un soldat Allemand, dans un camp de concentration, transperce d'une baïonnette un prisonnier Russe affamé, qui s'est jeté sur des détritus pour les consommer, en criant : "ce n'est pas un homme, c'est une bête"! Honteux, au fond, de lui-même d'être un rouage du système qui dégrade les prisonniers, le gardien se justifie en transformant, fantasmatiquement, la victime en bête et le bourreau en justicier purificateur.
Il y a, enfin, aussi, trop souvent le racisme cynique ( et multiracial ) de ceux qui, par pure volonté de puissance, et opportunisme politique, manipulent les masses en leur offrant des boucs émissaires commodes, tout en revendiquant le rôle de sauveur!
(2)BASTA!
Nous sommes donc tout à fait portés à croire que tout homme sensé, de tradition chrétienne, devrait être antiraciste.
L'analyse des groupes qui se réclament de cet "antiracisme" révèle cependant une réalité plus complexe, et appelle à la prudence.
En France, actuellement, il n'est bruit sur le sujet que des propos de Jean-Marie Le Pen sur "l'inégalité des races". J'ai déjà dit mon exaspération devant ces propos choquants, inutilement provocateurs.
Mais il faut se garder de faire du président du Front National, le bouc émissaire trop commode des inconséquences de la classe politique devant les vrais problèmes que posent à la nation française l'immigration massive et incontrôlée sur son sol, de millions d'étrangers venus de pays les plus divers, et de moeurs ou de religions les plus variées, parfois incompatibles avec les nôtres.
Je ne serai pas de ceux qui défilent sous les bannières d'un antiracisme qui fait de Le Pen le grand méchant blanc qui déteste tout ce qui est basané, le nouvel Hitler, etc!
BASTA!
Par l'action de ces gens, subtilement, et constamment relancée par des médias aux ordres des puissants lobbies antiracistes, s'affirme, s'instille, s'insinue dans chaque conscience, l'idée qu'il n'y a qu'un seul racisme, le racisme blanc.
Et ceci, bien au-delà de la France, dans le monde entier, par le biais d'organisations internationales comme l'O.N.U, l'UNESCO, et d'innombrables associations:(S.O.S-Racisme, la L.I.C.R.A,le M.R.A.P,etc), nonobstant la bonne foi individuelle de nombre des membres de ces associations qui n'ont pas conscience d'être manipulés.
(3)PETITE PANOPLIE DES RACISMES.
Car le racisme, quand on a compris sa nature, est comme Protée, il prend bien des visages.
Il y a le racisme inter-groupe de couleurs.
-Blancs contre blancs, par exemple. Au siècle dernier Renan, germanophile, oppose blancs du nord de l'Europe aux blancs du midi "étourdis, légers, paresseux". Son ami Gaston Méry écrit que "Provençaux" Languedociens, Aquitains, ne valent pas plus cher que les juifs".
-Noirs contre noirs, aussi, comme récemment au Rwanda : Tutsis (peuple supérieur) contre Hutus (race d'esclaves).Un million de morts pour l'instant.
-Juifs contre Juifs. Pierre-André Taguieff et Gilles Kepel, séparément, dans plusieurs ouvrages ont rappelé les antagonismes et le mépris qui au fil des années, après la création d'Israël en 1946 ont opposé juifs ashkénazes (d'origine européenne ou nord-américaine) et sépharades (juifs d'orient).
Kepel, par exemple, écrit :"C'eût été déchoir, pour une famille originaire de Pologne, que de donner sa fille, par un de ces mariages arrangés de rigueur pour les étudiants du yeshiva, à un Benssoussan ou un Abitbol, désigné du sobriquet péjoratif de Frenk fût-il une lumière de la Torah!"
Il y a même un racisme de certains groupes juifs, fondamentalistes, à l'encontre du reste de l'humanité. Ainsi la revue de la Jeunesse loubavitch de France explique à ses lecteurs : "si Dieu a créé l'univers entier selon la division fondamentale des quatre règnes : minéral, végétal, animal, et humain",[....]"il est écrit qu'il existe en réalité un cinquième genre : Am Israel, le peuple juif. Et l'écart qui le sépare du 4ème genre-l'ensemble de l'espèce" parlante", humaine- n'est pas moindre que l'écart entre l'humain et l'animal".(sic).
Ne parlons pas de l'opinion des Japonais sur les Chinois, et réciproquement, opinions à caractère raciste et non seulement nationaliste, comme le révèle l'étude de la formulation idéologique des antagonismes.
Il faut avouer que du "Nouvel Observateur" à "Tribune juive", en passant par "l'Humanité" ou "l'Express", ces racismes là ne sont guère évoqués. Pas plus que le racisme noir anti-sémite. Ainsi le pasteur noir Jessie Jackson, ancien candidat à la candidature à la présidence des Etats-Unis, a traité New York de "ville youpine" à cause de l'influence qu'y exerce, de fait, la communauté juive. Qui le sait en dehors des quelques milliers de lecteurs d'un ouvrage de plusieurs centaines de pages? Mais quelle clameur (justifiée d'ailleurs) si Le Pen avait parlé de Paris ville youpine! Quelle effervescence dans les salles de rédaction!
Henri Emmanuelli préconisait hier, l'interdiction en France du Front National. Ce propos m'a rappelé un texte du philosophe polonais Leszek Kolakovski :"Si l'on définissait comme racistes les opinions qui proclament la supériorité de certaines races sur d'autres et réclament des privilèges spéciaux pour les races supérieures au détriment des races inférieures, la valeur d'une interdiction légale de telles idées serait dérisoire, car il est rare que les formes de racisme réellement importantes dans les sociétés qui connaissent des conflits raciaux soient formulées de cette manière ; aux Etats-Unis la 1ère et la moins contestable victime d'une telle loi serait le mouvement des Black Muslims."
En Guadeloupe même, on n'a pas oublié ce leader politique de l'est de la Grande Terre qui protestait contre le vote des "allogènes" (des électeurs européens récemment installés sur le territoire de la commune, que cette personne, alors membre du parti communiste guadeloupéen soupçonnait de ne pas voter pour elle),ou encore, à la même époque, à propos d'une réélection de M.Lucien Bernier(pourtant métis) à la mairie de St-François, ce propos du Progrès Social, l'hebdomadaire de Me Félix Rodes : "Il faut que le peuple guadeloupéen ouvre grand les yeux pour constater que ce n'est pas en confiant tous les postes à ceux qui n'ont pas ou presque pas de rapport avec sa couleur (souligné par nous), qu'il sera plus heureux".
Ou encore dans le journal martiniquais "Le Naïf" ce propos du journaliste Henri Pied qui s'adresse à l'homme politique d'extrême gauche Arthur Régis :"Voici des années que Régis s'en prend avec une violence verbale aux "blancs" sans avoir jamais ni battu, ni injurié, ni manifesté concrètement la moindre animosité personnelle à l'encontre de l'un d'entre eux"!
Si de tels propos ne tombent pas sous le coup des lois pénales antiracistes, alors les mots n'ont plus de sens. Pourtant ils n'ont pas été sanctionnés, ni même dénoncés sinon par Guadeloupe 2000. Le président de la Licra, de l'époque (section de la Guadeloupe), interpellé par moi dans une lettre ouverte n'y répondit pas.
Ce vacarme étourdissant d'un côté (contre Le Pen), ce silence énorme des infinies belles consciences de l'autre ne pose-t-il pas problème?
(4) Les orphelins de Lénine.
En 1989 tombait le mur de Berlin, et en 1991 s'effondrait à Moscou l'énorme et sanglant mensonge du totalitarisme communiste.
Restèrent orphelins, ceux qui y avaient cru et ceux qui en avaient vécu. Les premiers ont, soit sombré dans la morosité, soit ouvert les yeux à une autre lumière.
J'ai vu se rapprocher de moi des gens qui ne m'avaient pas parlé depuis 20 ans!
Ceux qui en avaient vécu, enseignants marxistes, journalistes, éditeurs, animateurs en cultures diverses, apparatchiks syndicaux, communaux, etc, à l'esprit imprégné de marxisme-Léninisme, et qui ne savent que "faire la Révolution", cherchent aujourd'hui comment la réaliser "autrement".
Le marxisme repose sur l'idée de lutte, de dialectisation des rapports sociaux : lutte des classes, mais aussi lutte des races, des jeunes contre les vieux, des femmes contre les hommes, etc, etc.
C'est à cette dialectisation radicale des rapports sociaux sous de nouvelles formes que nous assistons ces temps-ci. L'antiracisme est un des moyens de la nouvelle utopie révolutionnaire.
(5) La face cachée du racisme.
Un nouveau conformisme s'est créé : le "politiquement correct".
Si vous n'êtes pas de gauche, vous êtes un nazi, un fasciste, un salaud.
Si vous prétendez qu'il n'y a pas que les blancs qui sont racistes, c'est que vous en êtes un (et si c'est un noir qui l'affirme, il n'est qu'un traître, un Judas, un "nègre à blancs")etc.
Si vous n'êtes pas antiraciste vous êtes un suppôt du racisme hitlérien ("Nous avions déjà Le Pen et Debré, nous ne voulons pas en prime Jean-Paul 2"{sic}disait récemment le trotskyste Alain Krivine dans un amalgame vraiment époustouflant!).
Voici pourquoi je ne suis pas antiraciste.
Je réclame le droit de dire qu'il y a des blancs racistes, mais aussi des noirs, des jaunes, des juifs, des hommes, des femmes, et que l'antiracisme (sauf pour les naïfs de bonne foi qui y adhèrent parce que mal informés, il y en a hélas beaucoup) est un racisme subtil, qui veut tuer, bâillonner, étouffer, au nom de la morale totalitaire du "politiquement correct".
Devant la montée de cette idéologie pernicieuse, des esprits libres de tous bords politiques s'inquiètent et commencent à réagir. Peu avant sa mort, Annie Kriegel, l'historienne juive, qui fût communiste, écrivait : "La lutte "contre le racisme" est actuellement menée de telle manière qu'on aboutit inéluctablement à une panracialisation des liens sociaux."
Et Pierre-André Taguieff : "Quand une idéologie morale ou humanitaire devient souveraine, l'ennemi (celui qu'elle combat) devient(à ses yeux) intrinsèquement coupable, de sorte que l'on rend un service à l'humanité en le faisant disparaître, par euphémisme on dit : "en l'immolant"." .
Je regrette que la droite au pouvoir actuellement en France, (1997) se laisse intimider par le "politiquement correct". Ce refus de prendre en compte les angoisses du petit peuple de France, le premier à souffrir de l'immigration massive de milliers d'étrangers, est la première cause du mécontentement sourd et grandissant (après le chômage ) qui monte des profondeurs et va grossir les rangs du Front National.
C'est parce que nos gouvernants, par peur du "politiquement correct", du soi-disant antiracisme, par peur d'être disqualifié par le nouveau terrorisme intellectuel, abandonne à Le Pen la charge de dénoncer d'incontestables périls, que celui-ci voit son influence grandir, malgré ses outrances, ses provocations .
Il faut refuser le manichéisme de nos belles consciences néo-marxistes, refuser la pensée binaire, la fausse alternative : Bien - Mal, droite = nazi, gauche = démocrate, blanc = raciste, etc.
Edgar Morin, un homme de gauche pourtant, écrit :"La projection hors de l'histoire du "fascisme" ou du "nazisme", devenus des repoussoirs exemplaires et des objets de condamnation morale rituelle, ne peut que nourrir un nouvel obscurantisme : l'horreur légitime est alors mise au service du refus de comprendre."
Nos dirigeants comprendront-ils?
A nous de les y aider. Après tout, ils ne sont pas propriétaires de nos suffrages.
Edouard BOULOGNE.
J'ai gardé le meilleur pour la fin !
La loi anti-«fake news» retoquée en commission au Sénat.
L'affaire Benalla montre qu'il n'est de langue de bois qui ne trouve un jour son bûcheron...
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L’âge de raison Et pour cause, pour de nombreux témoins, l’amour n’est pas un ingrédient essentiel à la reproduction. “Etre amoureux de quelqu’un ne fait pas forcément de lui un bon parent”, lance un internaute qui insinue qu’il est plus sage de faire un enfant avec quelqu’un de fiable, responsable et solidaire.C’est le cas également de Capucine*, avocate qui, après plusieurs déboires amoureux, avoue avoir fait un enfant à l’aune de ses 40 ans avec le premier venu, ou presque. “Certes, il est gentil et il s’occupe bien de notre fils mais ce n’est pas du tout mon homme idéal”, avoue-t-elle. “Je rêvais tellement d’avoir un enfant que je ne voulais pas y renoncer simplement parce que j’étais tombée que sur des abrutis auparavant !”, poursuit celle qui concède aussi avoir privilégié sa carrière au détriment d’une vie de famille.“Il y a aussi parfois une désillusion de l’amour qui vient s’ajouter avec l’idée que finalement tout couple est médiocre au bout d’un moment donc autant continuer à avancer sur les autres projets”, commente Camille Rochet qui met en garde cependant contre les rêves de maternité obsessifs. “Le danger est lorsque mon désir de l’enfant devient un désir dont j’ai besoin à n’importe quel prix. Cela peut entraîner des conséquences dramatiques sur la mère, le père et l’enfant”, prévient-elle.Lire aussi :L'envie tardive d'être mère, comment on l'explique ?Amour des parents, liberté de l’enfantEt pour cause, ce n’est pas un scoop, un enfant puise dans l’amour de ses parents : celui qui ses géniteurs lui portent mais aussi celui qu’ils se portent entre eux, en tant que couple. “C’est un socle sécurisant qui le rassure sur son origine: je viens bien de l’amour”, explique la psychologue. En sentant que ses parents s’aiment, l’enfant comprend que sa mission ici-bas n’est pas de rendre ses parents heureux : ils le sont déjà, indépendamment de lui. En résulte une indépendance affective qui lui permettra notamment de se construire lui-même, en toute liberté.“À l’inverse, un enfant qui sent qu’il a le pouvoir de rendre sa mère ou son père heureux peut oublier sa propre personne pour donner à ses parents ce qu’ils attendent. Il se sent responsable d’eux et s’empêche de se construire pour lui-même”, explique celle qui rappelle une réalité simple, à bien garder en tête : un enfant n’a pas vocation à combler un manque ou une frustration.Que faire alors lorsque l’on se retrouve tiraillée, que l’horloge biologique tourne, que Bernard semble plutôt fiable mais qu’il ne vous fait franchement pas ou plus chavirer ? “Je recommanderais à ces femmes de ne pas hésiter à se faire aider par des professionnels qui pourraient les entendre dans leurs tiraillements. Les bons amis, les gens de confiance peuvent aussi être un bon soutien”, conseille la psychologue.“Parfois d’autres voies sont aussi à envisager pour découvrir une autre forme de maternité qui ne passerait pas forcément par le fait de donner la vie par son corps”, ajoute-t-elle en conclusion. Dolto n’aurait pas dit mieux.Quand le désir s’essouffle et que l’horloge biologique ne fait que s’accélérer, la question mérite, pour certaines d’entre nous, d’être posée, quitte à briser un tabou qui régit insidieusement le couple dans nos sociétés.
Paris, un samedi d’automne. Je retrouve deux anciennes camarades de classe pour un brunch de retrouvailles dans un café de la capitale. Après quelques échanges de banalités sur nos vies respectives, l’une d’elle, rebaptisons-la Stéphanie, s’épanche sur ses difficultés de couple et l’absence de désir qui l’habite. Après 6 ans de relation en béton armé, un premier enfant désiré et un prêt immobilier habilement négocié, l’analyste financière au très gros salaire avoue ne plus vouloir s’accoupler avec sa tendre moitié, tout en concédant toutefois être bien décidée à “reprendre du service” (oui, ce sont ces mots).
Face à notre mine incrédule, Stéphanie s’explique : “J’ai envie d’un deuxième enfant.” Acquiesçant poliment, je ne cessais de me demander face à mes oeufs brouillés comment pouvait-on vouloir littéralement se reproduire avec une personne qu’on ne désirait plus physiquement ? Cela revenait-il finalement à faire un enfant en tout bien et tout honneur avec un ami qui se trouve accessoirement être le père de notre premier enfant ? Ou était-ce finalement banal de distinguer désir d’enfant et amour charnel au sein d’un même couple, a fortiori la passion des premiers ébats passés ?
Des interrogations qui me taraudent d’autant plus que lorsque je partage l’anecdote autour de moi, beaucoup de mon cercle d’amis me répondent que c’est un phénomène finalement courant, name dropping à l’appui.
Recherche bébé désespérément
Étant sans mari et sans enfants, mon expertise sur la question s’est vite révélée limitée. “Lorsque cela s’exprime dans ce cadre, il y a souvent la question de l’horloge biologique qui rentre en compte”, explique Camille Rochet, psychologue du couple et de la famille basée en région parisienne. “Les femmes voient la réalité de l’âge avancer et ne veulent pas forcément prendre le risque de laisser passer le temps de nouveau pour rompre et reconstruire un nouveau couple”, ajoute-t-elle.
Résultat ? Certaines femmes envisagent parfois d’avoir un premier, un second enfant, avec un homme qu’elle n’aime pas réellement, que cela soit sentimentalement ou physiquement. “Si vous étiez une femme de 40 ans en couple avec un homme correct depuis 3 ans mais que vous n’aime pas franchement sûre qu’il soit “le bon”, serait-ce tout de même raisonnable d’avoir un bébé avec lui ?”, pose une anonyme sur Mumsnet, un réseau d’entraide britannique destiné aux parents de jeunes enfants.
Ayant déjà un enfant d’une précédente union, celle qui se présente comme “désespérément maternelle” concède que sa relation actuelle ne va certainement pas durer mais qu’elle saura assumer ce second enfant émotionnellement et financièrement quoiqu’il se passe. Lui assurant qu’il n’existe pas d'âme soeur, ni de partenaire parfait, la majorité des autres internautes lui concède de se lancer, redoublant de “Go for it!” encourageants.
L’âge de raison
Et pour cause, pour de nombreux témoins, l’amour n’est pas un ingrédient essentiel à la reproduction. “Etre amoureux de quelqu’un ne fait pas forcément de lui un bon parent”, lance un internaute qui insinue qu’il est plus sage de faire un enfant avec quelqu’un de fiable, responsable et solidaire.
C’est le cas également de Capucine*, avocate qui, après plusieurs déboires amoureux, avoue avoir fait un enfant à l’aune de ses 40 ans avec le premier venu, ou presque. “Certes, il est gentil et il s’occupe bien de notre fils mais ce n’est pas du tout mon homme idéal”, avoue-t-elle. “Je rêvais tellement d’avoir un enfant que je ne voulais pas y renoncer simplement parce que j’étais tombée que sur des abrutis auparavant !”, poursuit celle qui concède aussi avoir privilégié sa carrière au détriment d’une vie de famille.
“Il y a aussi parfois une désillusion de l’amour qui vient s’ajouter avec l’idée que finalement tout couple est médiocre au bout d’un moment donc autant continuer à avancer sur les autres projets”, commente Camille Rochet qui met en garde cependant contre les rêves de maternité obsessifs. “Le danger est lorsque mon désir de l’enfant devient un désir dont j’ai besoin à n’importe quel prix. Cela peut entraîner des conséquences dramatiques sur la mère, le père et l’enfant”, prévient-elle.
Amour des parents, liberté de l’enfant
Et pour cause, ce n’est pas un scoop, un enfant puise dans l’amour de ses parents : celui qui ses géniteurs lui portent mais aussi celui qu’ils se portent entre eux, en tant que couple. “C’est un socle sécurisant qui le rassure sur son origine: je viens bien de l’amour”, explique la psychologue. En sentant que ses parents s’aiment, l’enfant comprend que sa mission ici-bas n’est pas de rendre ses parents heureux : ils le sont déjà, indépendamment de lui. En résulte une indépendance affective qui lui permettra notamment de se construire lui-même, en toute liberté.
“À l’inverse, un enfant qui sent qu’il a le pouvoir de rendre sa mère ou son père heureux peut oublier sa propre personne pour donner à ses parents ce qu’ils attendent. Il se sent responsable d’eux et s’empêche de se construire pour lui-même”, explique celle qui rappelle une réalité simple, à bien garder en tête : un enfant n’a pas vocation à combler un manque ou une frustration.
Que faire alors lorsque l’on se retrouve tiraillée, que l’horloge biologique tourne, que Bernard semble plutôt fiable mais qu’il ne vous fait franchement pas ou plus chavirer ? “Je recommanderais à ces femmes de ne pas hésiter à se faire aider par des professionnels qui pourraient les entendre dans leurs tiraillements. Les bons amis, les gens de confiance peuvent aussi être un bon soutien”, conseille la psychologue.
“Parfois d’autres voies sont aussi à envisager pour découvrir une autre forme de maternité qui ne passerait pas forcément par le fait de donner la vie par son corps”, ajoute-t-elle en conclusion. Dolto n’aurait pas dit mieux.
Le couple parental et le couple intime sont souvent représentés par le même duo, mais pas toujours. Il est mieux que le couple intime aille bien quand il exerce la fonction de parents. Sinon, que transmettent les parents comme valeurs ? Et quels traumas transmettent-ils aux enfants ?
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Notre sélection de cadeaux écoresponsables
Pour Noël pourquoi ne pas faire le choix de cadeaux écoresponsables ? Afin de vous aider dans vos recherches, voici notre sélection de cadeaux originaux à offrir pour découvrir des produits made in France et contribuer à limiter son impact environnemental. Article rédigé par Amélia Porret Chaque année à l'approche de Noël, la frénésie des magasins est palpable. Les centre-commerciaux sont pris d'assaut pendant une courte période, les Français et Française se mettant en quête d'une idée avant l'heure fatidique. Or, durant ces fêtes de fin d'année nous augmentons aussi significativement notre empreinte carbone. Selon une étude 2021 menée par Greenly, Noël pèse 1,9% des émissions totales annuelles. Les cadeaux sont le facteur principal. Leur empreinte s'élève à 250 kgCO2e, en prenant en compte l’ensemble du cycle de vie des produits achetés. C'est plus de la moitié des émissions émises pour les fêtes de fin d'année (58,9%), après les repas. Et en moyenne, 6 cadeaux sont offerts par personnes dans un foyer pour un budget d'environ 250€. Dans cette logique de mettre en perspective la surconsommation liée aux fêtes de fin d'année, sans pour autant se culpabiliser, interrogez-vous sur la nécessité d'offrir en quantité. Cela peut être aussi l'occasion de mettre en avant le travail artisanal et de faire un cadeau aux commerçants de proximité ! Des cadeaux écoresponsables pour prendre soin de vous À l'ère moderne, le pain de savon se refait une beauté. C'est le pari que les fondateurs de la savonnerie Ciment ont tenté de relever ou comment rendre désirable les savons solides. Car, ils sont beaucoup plus écologiques que les gels douche, étant moins gourmand en eau et dépourvu d'emballage plastique. Mais aussi plus économiques. Un savon solide permet ainsi de prendre quatre fois plus de douches. S'ils souffraient pendant longtemps d'une image désuète, ils ont fait leur retour en force avec l'essor des cosmétiques solides. Les motifs et les couleurs attrayantes font directement référence aux carreaux de mosaïque. Les savons Ciment fabriqués à la main dans ses ateliers de Paris et Bordeaux, saponifiés à froid, ils sont également conçus comme des objets de décoration. Des ouvrages artisanaux que l'on aurait presque envi de collectionner ! Ces palets multicolores et graphiques sont infusés d'huile biologique. Si l'on peut les acheter en ligne, différents point de vente sont présents partout en France. Et la gamme ne tardera pas à arriver en pharmacie. D'autres idées de cadeaux écoresponsables Coffret de rasage zéro déchet Lamazuna. Prix : 64€. Un cadeau à porter Pour Noël, des bijoux éthiques au pied du sapin. L'univers de la Maison Monik est marqué par les voyages de de sa créatrice. Inspirations ethniques, influence des années 80, les lignes de bijoux confectionnées par Aurélia Maës sont à la fois féminines et brutes. Sa signature ? Les coquillages, taillés dans son atelier à Biarritz, qu'elle rapporte d'un périple sur l'Île de Gorée. Aurélia désire transmettre sa passion de l’artisanat à travers ses collections. Autodidacte sans cesse en recherche, elle évolue à travers différentes résidences et apprentissages qu’elle pratique régulièrement afin d’enrichir son savoir-faire. D'autres idées de cadeaux écoresponsables Charentaises Le Slip français. Prix : 60€ Sweat polaire Flotte. Prix : 59€. Un cadeau à déguster La marque alsacienne Bluema, propose des infusions en vrac naturelles et bio. À déguster chaud ou glacé pour les amateurs et amatrices de tisanes. Aromatiques, florales, épicées et gourmandes, elles sont regroupées en quatre familles. Elles sont vendues sur le site internet Bluema ainsi que dans des épiceries fines, des magasins bio et des réseaux de distribution en circuit court. Implantée à Strasbourg et dirigée par deux sœurs, Nathalie et Jeanne, la marque a opté pour une production biologique, éthique et locale. Elle collabore aujourd’hui directement avec des coopératives et producteurs de plantes basés en France, dans la région Grand Est, en Provence, en Auvergne-Rhône-Alpes et dans les Pays de la Loire. La marque entretient des relations fortes et durables avec les producteurs, et imagine des produits qui mettent en valeur leur savoir-faire. Elle a ainsi choisi de proposer uniquement des infusions de plantes en vrac, pour la plupart entières, afin de respecter le travail des producteurs. Les infusions sont conditionnées dans des boites recyclables, fabriquées en Alsace à partir de papier certifié PEFC. Read the full article
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PictureS[...] – 1. Photo n°1 – La tortue, les colocs et la goyave
La vie permet bien des miracles. La simple existence d’une espèce de grands singes capables de se construire des abris solides pour se protéger du monde extérieur et pouvoir dormir paisiblement sur leurs deux oreilles en est un. Qu’un réveil qui ose sonner peu avant sept heures un lundi matin ne finisse pas son existence écrasé contre le mur en est un autre, peut-être plus incroyable encore.
Camille détestait devoir se lever tôt. La douceur de sa couette et la présence d’une grosse peluche sensée combler l’absence de bras réconfortants lui étaient de loin préférables à la perspective d’une journée complète de cours, à s’ennuyer en SVT et à ne rien comprendre en Philo. Si seulement l’adolescent aux yeux bleu sombre avait eu le choix, il aurait volontiers plongé sa tête sous son oreiller en faisant mine de ne pas entendre la sonnerie qui lui vrillait les tympans et qui venait de le sortir d’un seul coup d’un doux rêve dont il ne se souvenait déjà plus grand-chose. Mais non. Sa liberté n’était qu’illusoire. À peine propre et sorti de ses couches, il avait été condamné à une peine de seize ans de scolarité ferme, sans remise possible. Et encore, alors qu’il n’était qu’à quelques mois d’en voir le bout et de décrocher « le bac », symbole de sa libération, il encourait déjà une prolongation de son tourment dans le supérieur. Le bagne. La torture était d’autant plus violente que ses geôliers, abusant sans cesse de leur pouvoir, aimaient le tourmenter à coup d’interrogations et de devoirs. Comme si la souffrance d’être enchaîné à une chaise à longueur de temps en ne bénéficiant que de quelques semaines par an de permission pendant les vacances n’était pas suffisante. Le pire avait peut-être été de voir ses co-prisonniers préférés libérés avant lui. C’était le plus douloureux. Certes, il restait bien sa meilleure amie, Margot, pour lui tenir compagnie. Mais tous les autres membres de sa bande l’avaient abandonné. La faute à leur petite année de différence, qui ne pesait pas grand-chose à l’échelle d’une vie mais qui était impitoyable au niveau d’une scolarité. En seconde, Camille s’était mis à traîner avec un groupe de première, le seul qui le comprenait vraiment, l’appréciait et le soutenait dans ses choix et besoin. À sa tête, il y avait un blond et un brun, le couple le plus fameux du lycée qui avait fait s’arracher plus d’une fois les cheveux du CPE. Ils traînaient toujours avec un roux sympathique et avec un châtain déluré, Gabriel, admiré par ses semblables et craint par le reste du monde pour sa capacité à organiser un feu d’artifice en plein milieu de la cour sans même demander l’autorisation, juste pour le plaisir. Tous s’en étaient allés à Paris une fois diplômés.
Mais il y avait pire. Dans cette bande de joyeux drilles, Camille pouvait aussi compter sur les jumeaux. La fille, Cléa, s’était mise avec Gabriel. Lui avait récupéré le garçon. Cléo, qu’il appelait le plus souvent par ses surnoms : Cléochou, Cléclé et connard de merde. Ce dernier titre était réservé à leurs petites crises, quand ils se disputaient pour des bricoles. Le quotidien normal d’un couple hétérosexuel tout ce qu’il y avait de plus basique.
Certes, Camille était né garçon. Ce qu’il avait entre les jambes et qu’il se caressait de bon matin pour se donner autant le courage de se lever qu’une bonne raison d’aller à la douche enterrait tous les doutes à ce sujet. Son service trois pièces était la marque la plus virile de son corps. Pour le reste, une fois épilé – ce qui arrivait très souvent –, si on omettait son manque de formes et de courbes, l’illusion commençait à prendre. Mais au-delà de l’apparence, le plus important était plutôt ce qui se passait dans le cerveau. Camille avait des connections particulières, disait-il. Il était tout à fait normal, juste d’un genre plus difficile à déterminer que pour d’autres. Ce besoin de se sentir fille était encré en lui depuis l’enfance. Plus doux, timide et « chochotte » que sa sœur, il lui arrivait d’être pris pour une demoiselle. Son androgynie était déjà marquée, mais à cet âge-là, cela ne posait de problème à personne. Ce fut plus tard, au collège, qu’il comprit ce qui était vraiment en lui. Ce besoin profond de se transformer, d’être « elle » plutôt que « lui ». Ce plaisir de s’habiller avec des robes et de la lingerie fine, à rendre l’illusion réelle et tout simplement à vivre sa vie. Il ne niait pas être biologiquement un garçon, il n’était pas dans le déni de cette réalité, mais il ne supportait pas non plus qu’on réfute son genre féminin, celui qui lui convenait le mieux et l’apaisait. Dans son quotidien, rien ne lui faisait plus plaisir que d’entendre Cléo le présenter comme sa petite copine, plutôt que son petit copain.
Voilà à seize ans et demi où il en était, à devoir composer entre un horrible sentiment de solitude, des mathématiques agressives qui attaquaient ses neurones et un bordel sans nom dans sa tête, ne serait-ce que pour trouver les mots qui convenaient le mieux pour le définir. Travesti ? Le terme lui semblait limitatif et vulgaire. Le fait qu’il s’habille en garçon au lycée pour éviter les remarques et critiques ne signifiait pas que ses tenues du week-end n’étaient qu’un déguisement. Bien sûr, tout avait commencé par du cross-dressing, mais il ne créchait pas chez Michou. C’était plus profond, c’était une question d’identité. Transsexuel alors ? Il n’avait jusqu’alors entamé aucune procédure de transformation physique. Certes, la puberté avait durci sa voix – ce qui l’avait obligé à la travailler pour conserver ses aigues et maintenir l’illusion – et très légèrement augmenté sa pilosité, sans que son corps ne perde son caractère naturellement androgyne. Mais le terme ne lui convenait pas non plus. Trop brutal, trop direct, trop caricatural dans son cas précis, trop simple par rapport à la réalité de ce qu’il ressentait. Et il n’en était de toute manière pas encore là. C’était trop tôt, même si la question se posait. En fait, à la fois garçon et fille, il n’était ni vraiment l’un, ni vraiment l’autre, ni même les deux. Il était autre chose de plus complexe. Une recherche sur wikipedia lui avait appris l’existence du mot « pangenre » dont l’utilisation variait entre les personnes cherchant à transitionner et les autres. Trop complexe. Dans le fourre-tout, il y avait bien la non-binarité, ou genderqueer. On y classait tout ce qui avait du mal à se définir et à se positionner, notamment le troisième sexe, celui auquel Camille avait de plus en plus l’impression d’appartenir. Non-binaire, c’était encore le terme qu’il utilisait le plus ces dernières semaines. Il lui permettait de se définir facilement sans avoir réellement à le faire.
À chaque fois que l’adolescent avait fait un pas en avant en essayant de mieux se comprendre, il avait eu l’impression d’en faire trois en arrière à cause du poids des mots et des cases qui l’enfermait dans une obligation de construction sociale. On attendait de lui précision et clarté. Plus la réponse était simple, plus les gens se sentaient rassurés et avaient l’impression de maîtriser la situation. Pur réflexe primaire d’homme des cavernes cherchant à contrôler son environnement. Certes, Camille ne pouvait pas blâmer les autres d’avoir du mal à piger sa réalité. Lui-même n’y arrivait pas totalement... Si la chose était si facile, il s’en serait forcément rendu compte. Mais même les mots qu’il sortait comme par magie du net n’arrivaient pas réellement à exprimer « sa » réalité. Celle qu’il avait au fond du bide et qui semblait ne convenir qu’à lui. Le pire, c’était qu’il ne pouvait même pas compter sur le soutien de son petit ami pour y voir clair. Cléo avait depuis bien longtemps abandonné l’idée de trouver « la » bonne définition. Il le lui avait encore répété avec insistance le samedi dernier, après un petit accident dans la rue avec une bande de jeunes du lycée dont l’intelligence et la finesse n’étaient pas les points forts.
« Mais qu’est-ce qu’on s’en fout ! T’es comme t’es, point barre ! Comment tu peux passer six mois super bien sans te prendre la tête, et d’un seul coup me faire une crise d’angoisse parce qu’un mec t’a traité de pédale et s’est moqué de ta jupe ? T’es chiante, Cam ! »
Ce fut l’occasion pour le lycéen aux yeux bleu de minuit de lâcher un affectueux « connard de merde » à son petit ami. Ce n’était pas forcément juste. Cléo l’acceptait sans se poser la moindre question, et lui, il l’insultait derrière. C’était même assez dégueulasse, en y repensant. Son mec n’y était pour rien. Mais parfois, quand la pression était trop forte, ça sortait tout seul. Heureusement qu’au lit, tout ce malaise disparaissait. Nu, Camille ne pouvait pas fuir. Il était obligé de se laisser dévorer, avant de dévorer en retour. Quand il tremblait, à la limite de sentir son corps exploser de plaisir, les mots n’avaient plus d’importance. Seules comptaient les lèvres sur lesquelles il pouvait se jeter pour que ses cris d’extases ne réveillent pas le chien du voisin. Son orientation, sa position pendant l’acte et même son genre, les mots n’avaient plus besoin d’avoir du sens.
Le souvenir vivace de ce samedi soir permit à Camille de se sortir de ses draps. Haletant et couvert de sueur, il se précipita nu, en courant, du couloir à la salle de bain, afin de se laver sa main droite – témoin de son activité matinale – au robinet avant de se jeter sous la douche. Trop pressé, il n’entendit même pas son père Jean-Marc l’appeler de la cuisine pour lui demander s’il voulait boire du chocolat chaud comme depuis qu’il était tout petit ou du café, comme il le faisait parfois quand Cléo passait à la maison et dégustait cette boisson d’adulte. La tête levée face au pommeau, l’adolescent soupira de bonheur en sentant l’eau chaude couler sur son corps. C’était presque aussi agréable que de se blottir sous sa couette. Il y resta de longues minutes, à se savonner le corps et à laver sa longue chevelure châtaigne à l’aide d’un doux shampoing parfumé au lait d’amande. Jusqu’alors souvent coiffé à la garçonne, Camille avait fait le choix depuis la fin des vacances en Corse avec toute la bande de se laisser pousser un petit peu la tignasse. Pas trop longue, pour ne pas ressembler à une caricature de lui-même, mais suffisamment pour expérimenter quelques styles féminins qui lui faisaient envie dans les magazines de mode. Au pire, si cela ne lui allait pas, il les attacherait ou recouperait tout. Il verrait bien. Là, ses cheveux commençaient à lui tomber légèrement sur la nuque, ce qui plaisait particulièrement à Cléo qui adorait y glisser ses doigts.
« Camille, ça va être froid ! Bon… Je fous tout dans des thermos, tu te démerderas. »
L’adolescent fit mine de ne pas entendre la voix de son père, en partie couvert par le bruit de la douche. Il avait besoin d’encore quelques secondes pour se réveiller. Et surtout, de beaucoup plus de temps pour se préparer avant de rejoindre le lycée. Foutu réveil qui sonnait toujours bien trop tôt pour qu’il soit reposé et bien trop tard pour lui laisser le temps de se faire une beauté. Outre sa coiffure qu’il souhaitait toujours parfaite, le jeune androgyne tenait à sa petite touche – toujours légère – de maquillage. Un coup de mascara sur les yeux pour faire ressortir leur teinte bleutée, un autre de gloss sur les lèvres pour les hydrater, et parfois un poil de fond de teint pour se donner bonne mine. Il ne fallait pas qu’il paraisse trop tartiné pour ne pas s’attirer remarques et critiques, mais il ne voyait pas pourquoi il refuserait de se faire belle alors que toutes ses camarades de classe semblaient faire le concours du chantier le plus désorganisé.
Restait la partie garde-robe. De retour dans sa chambre, Camille jeta son peignoir sur le lit et se plaça devant le miroir recouvrant les portes de son armoire. Il fallait choisir ce qui irait le mieux avec son corps. Jupes et robes étaient le plus souvent proscrites en semaine. Il avait essayé à plusieurs reprises et déjà obtenu l’autorisation ponctuelle de se faire ce petit plaisir, mais au quotidien, les galères étaient trop nombreuses. Un débardeur ? Trop frisquet dehors. Un haut moulant avec un grand décolleté ? Ça faisait pute. Un t-shirt manches longues blanc avec des fleurs et un jean bleu coupe slim ? Trop classique.
Tous les matins, c’était la même histoire. Camille avait un mal fou à se décider et tournait en rond dans sa piaule en se mordillant le bout des doigts à la recherche de la culotte ou du pantalon qui lui irait le mieux.
Cette chambre était à son image. Fouillie, désordonnée, indécise. Après la mort de sa sœur, Camille avait emménagé dans un beau petit pavillon de 150 mètres carrés avec son père, en pleine petite banlieue lyonnaise. Orienté plein est, l’espace personnel de l’adolescent était suffisamment vaste pour une personne. Assez pour y emmagasiner de nombreuses bricoles, comme tous ces souvenirs qui provenaient d’un voyage un Inde. La porte était située contre le mur du fond, à côté du lit. En face, une grande baie vitrée. À droite, un mur bleu avec des posters. À gauche, un mur rose avec l’armoire, un bureau sur lequel était posé la photo de deux enfants souriants et enlacés – un petit garçon et une petite fille – et d’autres affaires. Au moment de choisir la couleur dans laquelle il voulait vivre, Camille n’avait pas réussi à se décider. Fatigué par ces hésitations trop nombreuses, Jean-Marc avait pris lui-même la décision d’utiliser les deux pots de peintures et de laisser la dernière cloison blanche. L’adolescent avait plutôt apprécié. Il se sentait bien dans cet espace qui lui ressemblait. Même dans cette maison, avec un tout petit étage et un grand rez-de-chaussée, un salon et une cuisine éclairée.
« Tu vas être en retard, ma grande… Bouge-toi. J’t’ai mis un sandwich nutella et un thermos de chocolat dans ton sac. »
Tandis que Camille changeait pour la troisième fois de paire de chaussettes à la recherche de celle qui irait le mieux avec ses baskets, Jean-Marc était entré dans la pièce pour rappeler le fruit de ses entrailles à ses obligations scolaires. Ce dernier sourit et jeta son dévolu sur les crèmes. Cam appréciait que son père utilise le féminin pour s’adresser à lui. Son géniteur était plus que compréhensif. C’était une chance rare, il en avait conscience. Se jetant à son cou, il attrapa son sac à dos et lui claqua une bise sur la joue avant de courir hors de la maison pour chopper son bus. Le calvaire pouvait commencer.
Comme prévu, la journée se passa mal. En réalité, peut-être encore plus que ce que Camille avait anticipé. Certains cours étaient soporifiques au possible, une interro surprise manqua de déclencher une révolution, aussitôt calmée par la promesse de coller pour de nombreuses heures ceux qui s’essayeraient à la mutinerie, et comme prévu, l’intolérance régna en maître dans la cour carrée lors de la pose du midi. Alors que le terminale finissait tranquillement sur les marches son sandwich Nutella du matin qui avait passé la matinée au fond du sac, tout en se faisant la réflexion que, l’année précédente, un certain blondinet se serait jeté sur lui pour lui en piquer un bout, la bande du samedi fit sans grand retour. Des élèves de sa classe, menés par un certain Alec, bien connu de tous pour sa lourdeur absolue et ses capacités de raisonnement proche de celles du bulot le plus intelligent de la création. Même génial, un bulot restait malheureusement limité par la viscosité de son cerveau. Alec, lui, dégoulinait carrément de crétinerie et de méchanceté. Oh, il avait sans doute des circonstances atténuantes telles la frustration d’être toujours plaqué au bout de deux semaines par toutes les filles qu’il réussissait à charmer, son éducation de bistrot violente et misogyne – son père tenait un bar et lui, il servait depuis tout petit les habitués le week-end – et l’incroyable dissonance entre son intelligence réelle et celle qu’il s’attribuait. Plus c’est con, moins ça doute. Alec était l’exemple parfait pour illustrer cette maxime, que Camille tenait d’un brun amoureux et déboussolé de voir son petit ami blond l’année précédente affirmer qu’il était capable de grimper à mains nues sur le mur de l’école jusqu’à une fenêtre du premier étage, et essayer de réaliser cet exploit directement sous le nez du CPE, dont la fenêtre en question donnait pile-poil sur son bureau.
Pour ses potes, Alec était un comique en devenir. Ni grand ni petit, brun, un peu bronzé mais pas trop, commun sans être laid ni beau, il était connu pour être nerveux, violent et agressif, quand il ne passait pas son temps à faire des blagues sur tout et n’importe quoi. Son style préféré ? Se moquer des autres. Et quand cela ne suffisait pas, il n’hésitait pas à les insulter pour déclencher chez son public acquis à sa cause quelques rires gras et dérangeant.
Camille n’avait pas trop eu à subir son humour en seconde et première. Ils n’étaient pas dans la même classe et, surtout, l’androgyne aux yeux bleus avait toujours autour de lui une bande solide pour le protéger. S’il y avait bien des crétins dans le lycée qui auraient bien voulu s’attaquer à lui, personne n’était assez fou pour se mettre à dos à la fois Kilian, Aaron, Gabriel, Cléo et Cléa. Les quelques-uns qui, par erreur, s’étaient essayés à la chose l’avaient payé très cher.
Mais cette année, tout avait changé. Alec avait retrouvé l’ovni du bahut – il connaissait Camille depuis l’école primaire, même s’ils avaient toujours été distants – et cela l’avait inspiré. Le voir se balader un week-end habillé en robe – ce qui allait bien plus loin que la simple touche de maquillage quotidienne – aux bras d’un mec avait été une révélation comique. Sa meilleure blague ? « À quoi reconnait-on un homme d’une femme ? ». Camille n’avait même pas écouté la réponse. Il savait qu’elle lui était destinée, et qu’elle n’était pas agréable. Mais ce n’était rien à côté des insultes. La faute sans doute à un mauvais public. Quand une audience ne rigolait pas, cela ne pouvait pas être la faute de son humour. Le problème venait forcément des autres. Et la solution pour le régler était toute trouvée. On rigole tellement plus facilement, et de bon cœur, quand on n’a pas le choix.
Se faire traiter de folle, de tarlouze, de tapette, de travelo et de malade mental avait de quoi énerver, mais ça passait encore. Même si Camille hurlait de rage et n’hésitait pas à répondre des mots fleuris accompagnés de gestes particulièrement vulgaires, cela ne restait que des insultes. Il n’y avait pas mort d’homme ni de femme – ni même de non-binaire – et cela ne méritait pas plus qu’une grosse crise de nerfs. Mais quand le contact physique s’ajoutait au reste, là, ça devenait vraiment problématique. Sentir Alec forcer un attouchement « pour voir s’il était fait comme les hommes » fit exploser Camille :
« Tu me retouches les couilles, je te brise les tiennes, j’les arrache, j’en fais de la confiture et je te les fais bouffer ! »
C’était une erreur. Alec n’était pas préparé au fait qu’on attaque sa virilité. Cela lui fit beaucoup de peine, et légitima à ses yeux le fait de pousser par terre « la petite pute » qui s’y croyait, tout en donnant pour consigne à ses fidèles amis de ne surtout pas traîner avec ce « dégénéré » qui mériterait mieux de mourir, comme il avait pu le lire sur un très sérieux site internet qui sentait bon les bottes de cuir et les triangles roses brodées sur des pyjamas rayés. Forcément, Camille ne se laissa pas faire et répondit en se jetant au visage de l’autre abruti. Non pas pour le griffer comme il s’y attendait, mais pour lui en coller une méchante au milieu des dents. Seule l’intervention du CPE, Monsieur Musquet, empêcha l’affaire de dégénérer plus encore. L’adulte refusa d’écouter la moindre explication ou de départager les torts. Toutes les personnes impliquées dans cette rixe étaient bonnes pour un avertissement s’ils recommençaient, après les trois heures de colles qu’ils venaient de récolter, de manière méritée.
Furieux, Camille osa lever le ton. C’était toujours pareil. La lâcheté était la forme la plus expéditive de justice ! Il gagna en échange de sa franchise une quatrième heure de retenue, et l’ordre de la boucler au plus vite avant de très sérieusement avoir des problèmes.
« Je pense que nous sommes très compréhensifs avec toi, Camille, depuis longtemps. Le deal, c’est qu’on te laisse une certaine liberté, à condition que de ton côté, tu restes mesurée. Je ne veux pas revivre le cinéma d’il y a deux ans. »
Finalement, l’adolescent accepta à contrecœur de se calmer. Il ne souhaitait pas rentrer dans une guerre ouverte avec le CPE. Au pire, s’il voulait se venger de ce personnage, le plus simple était encore de passer directement par Gabriel. Depuis que Musquett se tapait sa mère, le châtain avait à plusieurs reprises essayé de l’intoxiquer ou de le rendre fou. Avec un certain succès, il fallait bien l’avouer.
Bien qu’ayant ravalé sa rage, Camille n’en restait pas moins furieux. Il l’était d’autant plus qu’il s’était retrouvé tout seul contre un groupe de plusieurs personnes, et pas même sa meilleure amie n’avait levé le petit doigt pour l’aider. C’était inhabituel chez Margot, qui veillait sur lui depuis leur enfance, étant même allée jusqu’à sortir avec à plusieurs reprises au collège. Camille y était particulièrement attachée. Elle était toujours sa confidente et son principal soutient, et vu tout ce qu’il vivait, ce n’était pas une tache négligeable. Son absence à ce moment critique passait plutôt mal. Les poings serrés et le nez coulant, Camille se mit immédiatement à sa recherche.
« Mais elle est où, putain ? »
Ce ne fut qu’après cinq minutes à tourner dans les couloirs qu’il l’a trouva, planquée dans une salle de classe. Observant à travers l’entrebâillement de la porte une scène qu’il aurait préféré ne jamais voir, Camille tourna de l’œil et s’enfuit en courant.
Bien sûr, il n’y avait rien de mal à ça. C’était même tout à fait normal. Et même souhaitable. Margot méritait largement de vivre sa vie et de s’amuser. Elle ne lui appartenait pas, et cela faisait plus d’un an qu’ils avaient officiellement et définitivement rompu, sans que cela n’ait changé quoi que ce soit à leur amitié. Mais pourquoi alors Camille se retrouva-t-il enfermé dans les toilettes à pleurer ? Lui-même l’ignorait. Elle n’avait fait qu’embrasser discrètement un garçon. Ce n’était rien. Alors quoi ? La jalousie ? La peur d’être abandonné et de se retrouver seul pendant cette trop longue année de terminale ? La colère de ne pas avoir été le premier au courant de ces sentiments alors que lui n’hésitait pas à lui confier les moindres détails de sa vie ? C’était sans doute un mélange de tout cela. Toujours est-il que Camille sécha la première heure de l’après-midi. Quelle foutue idée il avait eu, aussi, de se maquiller ce matin-là. Avec les traces de larmes qui avaient ruisselées sur sa peau, il ne ressemblait plus à rien. Et il se sentait triste. Trop pour un lundi. L’ennuie couplée à la sensation d’étouffer lui faisait ressentir un vrai calvaire. Cette réalité passait d’autant moins qu’il n’avait jamais été aussi heureux que l’année précédente. C’est la perte de ce qu’on plus que l’absence de ce qu’on n’a jamais eu qui cause les plus gros tourments.
Sortant de classe dès la sonnerie, Camille ne prit pas le temps de se retourner et n’entendit même pas Margot qui l’appelait du haut des escaliers en semblait souhaiter lui parler. Il n’avait qu’une idée en tête : se foutre une robe en dentelle et pleurer dans les bras de son homme. Après plus d’une heure à essayer de le joindre et à l’appeler encore et encore sur son mobile, Cléo décrocha, non sans pousser une petite gueulante.
« PUTAIN, CAM ! Je t’ai déjà dit que je finissais les cours tard ! J’allais pas répondre en plein pendant les maths ! Quand t’as un truc d’urgent à me dire, tu me textotes, tu satures pas ma messagerie ! Bon, y a quoi ma puce ? »
Les larmes de l’être qu’il chérissait plus que tout calmèrent immédiatement sa voix. Cléo comprit immédiatement aux reniflements que Camille lâcha que la journée avait été difficile. En sanglot, le lycéen raconta la scène du midi et quémanda un peu de tendresse. Il en avait diablement besoin pour oublier cette vie de merde. Gêné, Cléo hésita. Il avait une blinde de devoirs pour le lendemain et ne pouvait pas se permettre de faire le tour de la ville en bus. Mais ils pouvaient parler au téléphone, autant qu’il le voudrait. Camille grogna. Ce n’était pas ce qu’il voulait et le fit comprendre en raccrochant d’un coup, non sans oublier de lâcher en route une petit « connard de merde » toujours aussi affectueux. La réponse arriva moins d’une minute après, par SMS.
« Viens à l’appart. J’te présenterai à mes colocs, puis je te ferai des bébés en douce. Et rappelle-moi. Je t’aime, poussin. »
La proposition surprit l’adolescent. Son visage prit immédiatement une teinte ocre. C’était… quelque chose. Enfin, que Cléo l’invite comme ça. Cela faisait à peine trois semaines qu’il avait emménagé, et tout ce qu’il avait dit aux deux personnes qui partageaient son toit était qu’il avait « une copine ». La règle usuelle, lorsqu’on cohabitait ainsi et qu’on était élève de prépa, c’était de ne pas ramener du monde pendant les heures de travail, afin de ne pas déranger les autres. Autant dire que les visiteurs étaient très rarement les bienvenus. Que Cléo déroge aussi vite à l’accord tacite, ce n’était pas un geste anodin. Immédiatement, Camille plongea dans son armoire, en sortit la première jupe qui trainait, prévint son père en criant qu’il ne mangerait pas à la maison ce soir, claqua la porte et rappela son homme, déjà pour s’assurer que la proposition n’était pas une blague, et ensuite pour vider son sac avant d’arriver, histoire de ne pas foutre une trop mauvaise ambiance sur place.
Le sujet rapidement mis sur la table ne fut pas tant la méchanceté des autres que les doutes qui assaillaient l’élève de terminale aux lèvres grenadine. Les critiques de l’abruti de service avaient réveillé des interrogations. Un flot de paroles sortit à voix basse – pour ne pas choquer les passagers du bus – de la bouche de Camille.
« J’aime pas mon corps. J’veux dire, il est mal foutu. J’suis obligé de passer un temps de malade pour soigner ma peau et chasser les poils. Et ce truc difforme au milieu des cuisses, c’est ridicule. Je serais cent fois plus belle avec un vagin… Au moins, ça serait clair. Je ne serais pas à me poser des questions et à devoir assumer une connerie génétique que je n’ai pas choisie ! »
« Mais arrête de raconter des conneries ! », coupa Cléo en se pinçant le haut du nez d’une main, résolvant une équation de l’autre. « Il est magnifique, ton corps. Et toutes les gonzesses passent du temps dans la salle de bain. Même moi ! Et j’en suis pas une. Et laisse ton machin à sa place ! Je l’aime beaucoup, moi ! C’est un super jouet ! En plus, sérieusement, t’as pas forcément besoin d’un trou en plus ! J’veux dire, sans paraitre vulgaire, t’en as déjà deux, et moi, j’ai qu’une bite. Donc si je ne suis pas trop mauvais en math, j’crois qu’on est bon. À la limite, le truc qui serait cool, c’est que tu aies un peu plus de poitrine. Là, j’avoue, j’adore tellement te caresser que je kifferais te peloter les seins. Mais t’es parfaite, sinon ! »
Camille hésita franchement entre lâcher un attendrit Cléochou d’amour ou une insulte nerveuse. Ses mots se voulaient rassurant. Ils l’étaient par certains aspects. Mais contrairement à ce que pensait son homme, ces questionnements n’étaient pas des conneries. C’était sérieux. Vraiment sérieux.
« T’es chiant, connard d’am, heu, Cléochou d’amour. J’rigole pas, moi… Oups, attends, le bus vient de s’arrêter à ton arrêt ! J’raccroche, à tout de suite. »
Cinq minutes plus tard, l’adolescent frappa à la porte, puis sursauta et recula d’un pas en découvrant la personne qui lui ouvrit. La surprise sembla parfaitement partagée. Les yeux écarquillés, le jeune Mickael tourna le visage et hurla en direction des chambres :
« Faaaaaaaaaab ! Y a une fille dans le couloir ! »
« C’est pour moi ! », coupa Cléo en s’approchant et se collant par derrière à son camarade de classe tout en posant ses mains, l’une sur le rebord de la porte, l’autre contre le mur, avant de tendre sa tête en avant et effleurer les lèvres de sa bien-aimée, paralysée sur place. « Bon, tu entres ? Je suis sûr que t’as hâte de rencontrer mes supers colocs. Lui, le blond à la tête d’ahuri, c’est Mika. Il est… mhhh… comment dire… blond. Mais intelligent, hein, pas comme le n��tre. Mais il est blond, quoi. Donc c’est normal qu’il fasse cette tête. Et l’autre qui arrive en calbut et gilet en laine, avec la barbe et la moustache, c’est Fab. Le mec le plus sympa du quartier dans la catégorie philosophe, joueur de guitare et cuisinier. À ce sujet, y doit rester du gigot dans le Frigo ! »
Les présentations continuèrent dans le salon, autour de reste de viande froide, d’une bouteille de blanc et d’un jus de goyave. Pas du tout mécontents d’avoir un peu de visites qui les sortaient de leurs cours, les colocataires expliquèrent d’où ils venaient, comment ils se connaissaient, et pourquoi il s’appréciaient autant. Singeant une grimace, Fabien durcit sa voix tout en caressant les cheveux de Mikaël :
« J’suis sa mère. »
À ces mots, Cléo éclata de rire. C’était exactement ça. Avec une barbe. L’un et l’autre avaient cette drôle de relation depuis leur rencontre. Leurs différences avaient été la base de leur amitié. Le plus âgé avait des réflexes protecteurs envers le plus jeune. Le plus jeune faisait rire le plus âgé et le surprenait à chaque fois par l’incroyable finesse de ses raisonnements et analyses, qui juraient avec son air et son comportement gamins. Enfin, l’occasion était toute trouvée pour mettre les pieds dans le plat. Mieux valait être honnête et direct pour éviter les mauvaises surprises. Cléo prit une grande inspiration et se lança dans un petit discours.
« Bon, il est temps que je vous présente plus en détail ma meuf ! J’vous en avais déjà un peu parlé, mais j’vous avais pas encore tout dit. Ce que vous saviez, c’est que ça fait environ un an qu’on est ensemble et qu’on s’est rencontré au lycée. Le truc dont vous étiez pas au courant, c’est que malgré sa jupe, c’est biologiquement un mec… »
Ne s’attendant pas du tout à une révélation aussi cash, Camille s’étouffa sur place avec son verre de Goyave, là où Mika recracha le sien dans son gobelet en affichant des yeux de merlan frit et où Fabien, pris d’un spasme spontané, pouffa en entrouvrant la bouche. Cléo, lui, continua comme si de rien n’était.
« Donc, biologiquement un mec, mais c’est mieux de vous adresser à elle au féminin. C’est pas une obligation, hein, mais elle préfère. Le fait est que, si son corps est celui d’un mec, et croyez-moi, c’est pas dégueulasse, son genre est plus complexe que ça. Si vous avez des questions, c’est à moi, pas à elle, parce que c’est super lourd au quotidien. La seule chose que vous avez à savoir, c’est que je suis grave amoureux et que le premier qui juge, il finit la tête au fond du Sanibroyeur. »
Devant cette menace, Mika se fit tout petit et se resservit un verre. Ni sa maman réelle, ni Fab ne lui avaient parlé de ce genre de choses. Ce n’était pas du tout dans son logiciel, mais sa bonne éducation le poussait à la fermer et à ne pas préjuger de ce qu’il ne connaissait pas. Même si apprendre dans une même soirée que son coloc trop cool était à la fois homo ET hétéro, le tout avec la MÊME personne, c’était encore plus perturbant que le problème P=NP. Ce qui, pour un passionné de maths, avait de quoi retourner le cerveau. Fabien, lui, lâcha simplement un simple et sincère « chanmééééé » admiratif. Bien que parfaitement surpris devant cette information inattendue, il ressentait une forme d’admiration envers ce « garçon » dont l’apparence féminine était bluffante, mais aussi et surtout pour Cléo, qui avait réussi à déballer et à assumer ce genre de choses avec une classe folle et un petit sourire provoquant, le tout en se nettoyant la gorge à coup de vin blanc un peu trop sec. Ce dernier, d’ailleurs, avait déjà enchaîné, pour se prémunir de toute réaction.
« Bref, Cam, c’est un peu ma petite tortue à moi. Elle est magnifique, mais elle a tendance à se cacher dans sa carapace. Mais quand elle a confiance dans les gens, c’est elle qui nous entraine ! Si je ne l’avais pas, je crois que je resterais cloitrée nuit et jour à préparer mes khôlles. »
Gêné au possible, Camille soupira la tête penchée sur le côté. Enfin au moins, l’abcès était crevé. Rassuré de voir que les colocs de son homme étaient plutôt sympathiques et compréhensifs, il pouvait librement être lui-même. Ce qui en soit lui faisait un bien fou. Très vite, il retrouva son sourire, et commença à participer plus activement aux discussions, racontant avec joie à quel point son mec s’était comporté comme un véritable connard avant de lui mettre le grappin dessus et expliquant comment, alors qu’il était en seconde, un blondinet de la classe que Cléo avait poussé toute une partie du lycée à porter une barrette dans les cheveux en soutient à sa cause. Avec le recul, c’était parfaitement ridicule.
L’apéro dinatoire connut cependant une fin prématurée. Une heure de perdue à discuter, c’était trop pour Mika qui commença à se ronger d’angoisse le bout des doigts. S’il ne se remettait pas tout de suite au travail, il se pouvait qu’il n’ait pas la meilleure note à la prochaine interro, ce qui ne manquerait pas de rendre furieuse sa mère. Le risque était trop grand, il devait s’éclipser au plus vite. Fabien en profita pour en faire de même. Il avait un gros bouquin à lire et à résumer, la nuit serait courte. Mais avant de disparaître dans le couloir, il tint quand même à souligner que le moment avait été très agréable et que, naturellement, Camille était la bienvenue quand elle voulait. Si ça mettait un peu d’animation dans l’appartement, c’était bénéfique pour tous.
La soirée se termina dans la chambre de Cléo. Ce dernier dut travailler jusqu’à minuit pour être à jour, avant de rejoindre sa petite amie qui l’attendait, nue, dans son lit. Ce soir-là, il n’y eut pas de grands ébats – il était trop tard pour crier – mais tout de même des gestes d’une grande tendresse. Une main caressant une poitrine imaginaire, l’autre se glissant entre des cuisses douces et rosée pour s’amuser avec son petit jouet préféré, Cléo ronronna de plaisir en voyant que son petit trésor se laissait faire sans la moindre protestation. Tout juste Camille, tremblant et sur le point de jouir, s’autorisa-t-il une petite remarque qu’il lâcha dans un gémissement.
« Pourquoi une tortue ? J’ressemble pas à une tortue, moi ! Ça m’énerve quand tu dis ça ! Panda anorexique, va ! »
Cela, Cléo s’en fichait bien. Sentir sa moitié au bord d’une explosion d’endorphine l’intéressait bien plus que ses états d’âme à propos d’un surnom. Et puis, il avait de bonnes raisons de l’avoir utilisé, et de l’utiliser encore, comme il le lui chuchota tendrement à l’oreille.
« Parce que t’es ma tortue ! Tu es fragile, tu te protèges, mais t’es faite pour régner sur cette terre pour des siècles et des siècles… »
*****
Extrait de l’album photo de Cléo
Emplacement n°1
Nom de la photo : « La tortue, les colocs et la goyave. »
Effet : couleur – Filtre couleur chaude
Lieu : dans ma collocation
Date : un lundi soir de septembre
Composition : première visite de Camille à la coloc, autour d’un verre de vin pour Fabien et moi, et d’un jus de goyave pour Mikael et Cam. Les joues roses, Camille planque son nez dans son gobelet. Il venait d’arriver et avait peur de gêner. J’ai choisi un filtre permettant de faire ressortir les couleurs chaudes, afin de montrer que l’ambiance était chaleureuse en ce début de soirée. Je suis content que cela se soit bien passé.
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Lucile Vigué, Thésarde au laboratoire Infection, Antimicrobials, Modelling, Evolution (IAME)
Je m’appelle Lucile Vigué et je suis en troisième année de thèse au laboratoire Infection, Antimicrobials, Modelling, Evolution (IAME) à Paris. J’ai débuté mes études supérieures par deux années de classes préparatoires Physique-Chimie, à Toulouse, avant d’intégrer l’École polytechnique. J’ai également effectué un stage de recherche au Royaume-Uni et un master de bio-informatique à l’EPFL, en Suisse. C’est à l’École polytechnique que j’ai découvert la théorie de l’évolution. C’est un domaine de la biologie où l’on applique régulièrement des techniques de modélisation issues des mathématiques et de la physique. L’informatique y joue également un rôle clé pour traiter des quantités de données qui ne cessent d’augmenter.
Au quotidien, j’étudie les génomes de dizaines de milliers de souches de la bactérie Escherichia coli pour comprendre les mécanismes lui permettant de s’adapter à son environnement. En effet, des bactéries soumises à un traitement antibiotique peuvent, en seulement quelques générations, acquérir des résistances à celui-ci. Elles y parviennent grâce à deux phénomènes biologiques : la mutation, qui génère de la nouveauté au sein d’une population, et la sélection naturelle qui favorise la propagation des mutations avantageuses. N’importe quelle bactérie dispose d’un gigantesque réservoir de mutations potentielles car son génome code pour des milliers de protéines, chacune composée de centaines d’acides aminés. Distinguer une mutation qui déstabilise une protéine d’une autre qui la rendra plus fonctionnelle est expérimentalement long et coûteux. Cela devient rapidement impossible lorsque le nombre de mutations ou de combinaisons de mutations à caractériser augmente. Dans le cadre de ma thèse, j’analyse des séquences protéiques à l’aide de modèles statistiques. Ceux-ci me permettent de prédire l’effet d’une mutation ainsi que les interactions entre plusieurs mutations. Ce dernier point est crucial car deux mutations individuellement délétères peuvent devenir bénéfiques en association. J’emploie ces prédictions pour comprendre comment l’espèce Escherichia coli évolue. Je généralise les méthodes que je développe à d’autres organismes, en particulier pour détecter les mutations responsables de maladies génétiques ou de cancers chez l’humain.
Bibliographie
Vigué, Lucile, Giancarlo Croce, Marie Petitjean, Etienne Ruppé, Olivier Tenaillon, and Martin Weigt. “Deciphering Polymorphism in 61,157 Escherichia Coli Genomes via Epistatic Sequence Landscapes.” Nature Communications 13, no. 1 (December 2022): 4030. https://doi.org/10.1038/s41467-022-31643-3.
Vigué, Lucile, and Adam Eyre-Walker. “The Comparative Population Genetics of Neisseria Meningitidis and Neisseria Gonorrhoeae.” PeerJ 7 (June 27, 2019): e7216. https://doi.org/10.7717/peerj.7216.
Hobson, Claire Amaris, Lucile Vigué, Mélanie Magnan, Benoit Chassaing, Sabrine Naimi, Benoit Gachet, Pauline Claraz, et al. “A Microbiota-Dependent Response to Anticancer Treatment in an In Vitro Human Microbiota Model: A Pilot Study With Hydroxycarbamide and Daunorubicin.” Frontiers in Cellular and Infection Microbiology 12 (June 1, 2022): 886447. https://doi.org/10.3389/fcimb.2022.886447.
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