#Atlantisme
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jloisse · 8 months ago
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"Le faux empire britannique est le dĂ©but d'un atlantisme hypertrophiĂ©. Les Anglo-Saxons incarnent le LĂ©viathan biblique. DĂšs le 20Ăšme siĂšcle, le relais a Ă©tĂ© pris par les États-Unis, mais la domination de la civilisation de la mer est d'origine et d'essence anglaises."
— Alexandre Douguine, Geopolitika.ru (2024)
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aurevoirmonty · 8 months ago
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"Le faux empire britannique est le dĂ©but d'un atlantisme hypertrophiĂ©. Les Anglo-Saxons incarnent le LĂ©viathan biblique. DĂšs le 20Ăšme siĂšcle, le relais a Ă©tĂ© pris par les États-Unis, mais la domination de la civilisation de la mer est d'origine et d'essence anglaises."
Alexandre Douguine, Geopolitika.ru (2024)
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lepartidelamort · 10 months ago
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observatoiredumensonge · 2 years ago
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ATLANTISME ET TRAHISON
Il est grand temps de dĂ©coloniser les esprits de nos « Ă©lites ». (more
) “”
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mirrorontheworld · 6 years ago
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L’histoire universelle a toujours eu plus d’une ruse dans son sac. Aussi a-t-elle confiĂ© l’expansion du principe AmĂ©rique Ă  ce qui Ă©tait supposĂ© lui faire vis-Ă -vis et, pour certains, concurrence : les États-Unis d’Europe. L’Union europĂ©enne est une machine antipolitique, dont certains rĂȘvent qu’elle devienne un acteur politique et attendent mĂȘme qu’elle se constitue, un jour, en puissance, quand sa raison d’ĂȘtre est de fuir toute idĂ©e de puissance.
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thebusylilbee · 2 years ago
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" Lorsque les Etats-Unis dĂ©cidĂšrent d’envahir l’Irak, en 2003, sur la foi d’un mensonge d’État (les armes de destruction massive inexistantes qu’était censĂ© possĂ©der Saddam Hussein), le camp atlantiste se rassembla comme un seul homme autour du prĂ©sident amĂ©ricain George W. Bush. Tony Blair et JosĂ© Maria Aznar, alors Premiers ministres du Royaume-Uni et d’Espagne, y allĂšrent de leurs encouragements. D’autres montĂšrent dans l’armada en se faisant plus ou moins discrets. Un seul chef d’État occidental osa dire « Non » avec courage, fermetĂ© et dĂ©termination : Jacques Chirac.
Gaullisme ?
FidĂšle en cela Ă  la geste gaulliste, le prĂ©sident de la RĂ©publique de l’époque sut percevoir les dangers inhĂ©rents Ă  une invasion qui allait anĂ©antir un pays et dĂ©stabiliser une rĂ©gion dĂ©jĂ  transformĂ©e en baril de poudre. Nul n’oubliera le discours mĂ©morable alors prononcĂ© Ă  l’ONU par Dominique de Villepin, ministre des Affaires Ă©trangĂšres, saluĂ© par des applaudissements, fait unique dans cette enceinte.
Vu avec le recul du temps et de l’expĂ©rience, on pourrait avoir le sentiment qu’une telle prise de position allait de soi. Il n’en est rien. Au contraire, c’est Ă  cette Ă©poque qu’est nĂ© un nouveau sport que l’on pourrait appeler le « french bashing » de l’intĂ©rieur, par rĂ©fĂ©rence Ă  ce dĂ©nigrement antifrançais qui avait alors fleuri des deux cĂŽtĂ©s de l’Atlantique.
En 2003, nombreux ont Ă©tĂ© ceux qui ont pris la rĂ©action Ă©lysĂ©enne avec des pincettes. La libertĂ© de ton dont ils aiment se rĂ©clamer a les limites de l’atlantisme flamboyant. Critiquer la Russie, que l’on n’oublie jamais d’assimiler Ă  son passĂ© soviĂ©tique, oui. DĂ©crire la Chine comme le futur impĂ©rialisme dominant, pas de problĂšme. Mais dĂ©noncer l’AmĂ©rique, fĂ»t-elle nĂ©oconservatrice et empĂȘtrĂ©e dans les consĂ©quences guerriĂšres des thĂ©ories fumeuses sur le « choc des civilisations », cela vaut illico presto l’accusation d’«anti-amĂ©ricanisme primaire », pour reprendre une formule chĂšre Ă  Bernard-Henri LĂ©vy. [...]
Dans la famille politique de Jacques Chirac, l’embarras fut de mise. A preuve, la gĂȘne exprimĂ©e par Nicolas Sarkozy. Du jour oĂč il devint Ă  son tour prĂ©sident, relayĂ© par ses sĂ©ides intellectuels, il fit tout ce qui Ă©tait en son pouvoir pour se dĂ©marquer, persuadĂ© que son prĂ©dĂ©cesseur avait commis le pire des crimes : s’affranchir de l’AmĂ©rique. A croire que le simple fait de critiquer les États-Unis revenait d’office Ă  ĂȘtre un suppĂŽt de Ben Laden et un coresponsable des attentats du 11-Septembre. Un peu comme si l’on avait accusĂ© de francophobie les penseurs amĂ©ricains, ou britanniques, ayant pris fait et cause contre la guerre d’AlgĂ©rie.
Atlantisme
Ce raisonnement absurde visait Ă  faire oublier que Nicolas Sarkozy Ă©tait entourĂ© d’une camarilla de petits soldats qui ont cru Ă  la fable des prĂ©tendues « armes de destruction massive » de Saddam Hussein, Ă  l’image d’un Bernard Kouchner, ou d’un AndrĂ© Glusksmann (le pĂšre de RaphaĂ«l), Ă  une Ă©poque oĂč Barack Obama, lui, n’y croyait pas.
Pour ces gens-lĂ , Jacques Chirac avait donc tout faux en 2003. AndrĂ© Glucksmann, Pascal Bruckner et le rĂ©alisateur Roman Goupil avaient publiĂ© une tribune commune dans Le Monde oĂč ils Ă©crivaient : « Que Saddam parte, de grĂ© ou de force ! Les Irakiens, Kurdes, chiites mais aussi bien sunnites respireront plus librement et les peuples de la rĂ©gion en seront soulagĂ©s ». De son cĂŽtĂ©, BHL Ă©tait un peu plus hĂ©sitant, avant de dire lors d’une intervention aux Etats-Unis : « J'Ă©tais opposĂ© Ă  l’administration Bush quand elle a dĂ©cidĂ© d’entrer en guerre contre l’Irak. Mais aujourd’hui, nous y sommes, nous devons dĂ©sormais finir le travail ». Des personnages susnommĂ©s, seul Pascal Bruckner fera son mea culpa.
Pour nos amis atlantistes, il Ă©tait Ă©vident que la France s’était « mise hors jeu », qu’elle s’était« ridiculisĂ©e ». Tony Blair, en revanche, Ă©tait saluĂ© comme un « vĂ©ritable chef d’État ». A de rares exceptions, la plupart des partis politiques français critiqueront le choix de Jacques Chirac, certains n‘hĂ©sitant pas Ă  dĂ©noncer un « nationalisme des imbĂ©ciles ».
GrĂące Ă  Wikileaks, on apprendra ensuite que des dirigeants du Parti socialiste s’étaient rendus Ă  l’ambassade amĂ©ricaine Ă  Paris pour exprimer leurs dĂ©saccords avec la position officielle de la France. Le 29 mai 2006, Pierre Moscovici, chargĂ© Ă  l'Ă©poque des relations internationales du PS, promit qu'un gouvernement socialiste se montrerait plus proamĂ©ricain que celui de Dominique de Villepin. Quelques jours plus tard, le 8 juin, Hollande, premier secrĂ©taire du PS, regrettait devant l'ambassadeur des États-Unis que Chirac ait fait de « l'obstruction gratuite » face au prĂ©sident amĂ©ricain. Quand il s’agit de sombrer dans l’atlantisme, certains sont imbattables. "
ptdr le Parti Socialiste ???? Putain de vendus heureusement qu'ils ont crevé ceux là
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ziggymazurak · 6 years ago
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Philippe de Villiers : Complotiste ou pas ?
Philippe de Villiers : Complotiste ou pas ?
Dans une Ă©poque du mensonge gĂ©nĂ©ralisĂ©, dire la vĂ©rite sera un acte rĂ©volutionnaire. – George Orwell
L’ancien eurodĂ©putĂ© souverainiste Philippe de Villiers, frĂšre du gĂ©nĂ©ral Pierre de Villiers, vient de publier son nouveau livre : J’ai tirĂ© sur le fil du mensonge et tout est venu (Fayard, 2019, 416 pages).
Le thĂšme central du livre est le fait que l’Union europĂ©enne est, en fait, une

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folagaring-blog · 7 years ago
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1931 - Michel Raimbaud : « En France, l’atlantisme et le sionisme sont les deux mamelles des nĂ©ocons »
1931 – Michel Raimbaud : « En France, l’atlantisme et le sionisme sont les deux mamelles des nĂ©ocons »
  À l’occasion de la rĂ©Ă©dition actualisĂ©e de « TempĂȘte sur le Grand Moyen-Orient » (1), nous avons rencontrĂ© Michel Raimbaud. L’ancien diplomate, qui Ă©crit avec des convictions en s’appuyant sur des faits bien documentĂ©s, insiste sur le façonnement en cours du Moyen-Orient, et plus vastement du monde, entrepris par les nĂ©oconservateurs amĂ©ricains, avec la complicitĂ© des Ă©lites occidentales.
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fredduch · 3 years ago
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Oui en vĂ©ritĂ© et en rĂ©alitĂ© les vĂ©ritables sanctions sont dirigĂ©es contre l’Europe et les EuropĂ©ens Depuis longtemps avec l’OTAN et le gĂ©nĂ©ral De Gaulle avait bien compris cela 
 et l’oncle Sam veille Ă  ce que L’Europe des marchands ne s’étendent pas De Brest Ă  Vladivostok ou aprĂšs l’Oural
 Business Is business et force de croire que l’Europe de Jean Monnet est corrompu Ă  la base par un esprit outre Atlantisme Qui ont dĂ©jĂ  dĂ©clenchĂ© les deux premiĂšre guerre mondiale Ă  travers leurs financement avec les banques suisses Ă  BĂąle Notamment pour la seconde guerre mondiale
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mrochetclaude · 4 years ago
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Pourquoi haïssent-ils la Russie ?
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Paru dans Boulevard Voltaire   Le ban et l’arriĂšre ban de l’euro atlantisme s’est mobilisĂ© haut et fort contre le scandale que constitue la condamnation de l’opposant Navalny Ă  une amende de 330 euros pour l’organisation d’une manifestation interdite (je viens de payer une amende de 375 euros pour un excĂšs de vitesse de 1 KMH : ni Bruxelles ni le dĂ©partement d’Etat ne s’en sont Ă©mus) et 15 jours de prison pour avoir enfreint une interdiction de manifester et dĂ©clenchĂ© des violences. Les pleurs sont donc sĂ©lectifs. Qui est ce monsieur Navalny? Initialement membre du parti libĂ©ral pro-occidental Iabloko, il se rapproche de l’extrĂȘme-droite (la vraie !) ultranationaliste. Le piratage de sa boite mail montre en 2011 qu’en fait il est financĂ© par l’ONG amĂ©ricaine National Endowment for Democracy. La NED lui permet d’aller Ă©tudier Ă  l’universitĂ© de Yale l’art et la maniĂšre de dĂ©clencher des « rĂ©volutions de couleur »  A son retour il applique les leçons apprises et fait une campagne style Obama pour les Ă©lections municipales Ă  Moscou - avec la promesse d’organiser une gay pride - oĂč il obtiendra 27% des voix, et plus encore dans les quartiers huppĂ©s de la ville. AssignĂ© Ă  rĂ©sidence, car pris dans un scandale financier avec le groupe Yves Rocher, il n’en continue pas moins son activitĂ© de blogueur. Mais les manifestants qui sont descendus dans la rue pour manifester contre la corruption ne l’ont pas fait pour Navalny : Read the full article
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aurevoirmonty · 11 months ago
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"Il est significatif que Hobbes ait choisi le LĂ©viathan comme principale mĂ©taphore pour dĂ©crire son État. Dans ses textes gĂ©opolitiques, Carl Schmitt identifie le LĂ©viathan Ă  la puissance maritime (Sea Power) et les BĂ©hĂ©moths Ă  la puissance terrestre (Land Power). Ils sont Ă  leur tour en corrĂ©lation avec la Grande-Bretagne et les États-Unis (Sea Power, pays de l'OTAN, atlantisme) et la Russie (Land Power, Eurasie), c'est-Ă -dire avec les deux pĂŽles du monde multipolaire."
Alexandre Douguine, Geopolitika.ru (2023)
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reseau-actu · 6 years ago
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Atlantico : Un reportage d'EnvoyĂ© SpĂ©cial a rĂ©cemment mis en avant les liens qui uniraient le Rassemblement National et Steve Bannon, ancien conseiller de Donald Trump. Une enquĂȘte parlementaire a depuis Ă©tĂ© ouverte, certains dĂ©putĂ©s Ă©voquant une possible "intelligence avec une puissance Ă©trangĂšre". Ces accusations, que nie le Rassemblement National, vous semblent-elles vraisemblables ? Quels est la nature des liens entre Bannon et le parti de Marine Le Pen ?
C’est grotesque. Dans un pays dĂ©nuĂ© de souverainetĂ© comme la France, oĂč la notion « d’intelligence avec l’ennemi » commence-t-elle ? Au traitĂ© d’Aix la Chapelle ? Steve Banon est aujourd’hui non un agent de la diplomatie de Trump mais un idĂ©ologue itinĂ©rant qui essaye en Europe de rattraper un rĂŽle politique qu’il n’a plus aux Etats-Unis. Il n’est pas plus le reprĂ©sentant d’une internationale noire, vĂ©ritable machine Ă  phantasme bien commode pour ceux qui ne veulent pas voir le caractĂšre polymorphe du phĂ©nomĂšne populiste.
  Quand son think tank The Movement a Ă©tĂ© crĂ©Ă©, une partie du RN a voulu s’en rapprocher espĂ©rant des facilitĂ©s diplomatiques mais ces rapports semblent s’ĂȘtre distendus. On peut le constater par l’absence physique de Banon aux cĂŽtĂ© du RN comme par l’effacement relatif des tenants de cette ligne comme Louis Alliot ou JĂ©rĂŽme RiviĂšre bien que celui-ci soit nĂ©anmoins en place Ă©ligible aux europĂ©ennes.
Steve Bannon semble plus proche d'une démarche telle que celle de Marion Maréchal, dont il ne cesse de vanter les mérites. Est-ce le cas ?
M. Banon est en effet plus proche de Marion MarĂ©chal. Sur un plan mĂ©thodologique, il croit Ă  la guerre culturelle comme elle. Ils croient tous les deux Ă  l’utilitĂ© d’une doctrine et d’une formation doctrinale. Cela les oppose au RN actuel qui n’a plus de doctrine construite de le dĂ©part de Florian Philippot. N’oublions pas qu’au Conseil scientifique de l’école de Marion MarĂ©chal, l’ISSEP, siĂšgent deux proches de Banon : Raheem Jamaludin Kassam Ă©ditorialiste politique du site Breitbart News London et le philosophe palĂ©oconservateur Paul Gottfried. IdĂ©ologiquement, l’aspect libĂ©rale, identitaire et occidentaliste du discours de Marion MarĂ©chal ne peut que lui plaire.  C’est un nationaliste amĂ©ricain avant tout qui craint la volontĂ© d’indĂ©pendance et la souverainetĂ© des Etats. Cela explique par exemple son discours trĂšs alarmiste sur la Chine tel qu’il l’a tenu dans le Figaro Magazine rĂ©cemment. La menace chinoise et la subversion dĂ©mographique venant de l’ancien tiers-monde sont les catalyseurs d’un nouvel atlantisme. Enfin, l’aspect confessionnel, trĂšs prĂ©sent chez Marion MarĂ©chal, convient beaucoup plus au catholique Banon que la dĂ©fense orientĂ©e de la laĂŻcitĂ© que fait Marine Le Pen.  
Peut-on dĂšs lors parler d'un "effet Bannon" en France ?
Absolument pas d’un point de vue partisan. La campagne du RN est amorphe et leur thĂšme central est le localisme. Nous sommes loin de l’influence de Banon tant sur les thĂšmes que sur la mĂ©thode. Il faut bien comprendre que ce n’est pas parce que le RN est revenu sur sa rente Ă©lectorale qu’est l’immigration qu’il serait plus proche de Steve Banon. Steve Banon est beaucoup plus proche de certain « thĂ©oricien » de la droite française comme Jean Raspail. Son anti-immigrationnisme est beaucoup plus construit et radicale que celui Ă©lectoraliste du RN. De mĂȘme, il est imprĂ©gnĂ© d’un discours sur les valeurs qui va de pair avec sa hantise de la dĂ©cadence. Rien de cela dans le RN actuel qui ne porte pas de vision de la sociĂ©tĂ©. L’entretien rĂ©cent de Marion MarĂ©chal Ă  Valeurs Actuelles est dans une ligne plus proche de Banon. Sur le plan idĂ©ologique, la situation est plus complexe. Si le thĂšme de la convergence des luttes entre patriotes de droite et de gauche cher aux souverainiste a Ă©tĂ© illustrĂ© par les gilets jaunes, une partie de l’intelligentsia de droite cherche Ă  dĂ©finir un conservatisme français, vieux serpent de mer, dans lequel Ă  dĂ©faut Steve Banon peut jouer un rĂŽle d’éminence, renforcĂ© par les initiatives avortĂ©es d’union des droites.
Plus largement, alors que les élections européennes se tiennent dans moins de deux semaines, peut-on considérer que Steve Bannon a-t-il réellement obtenu ce qu'il souhaitait ? Comment expliquez-vous ce résultat ?
Il a mĂ©sestimĂ© les cultures politiques nationales et les divergences d’intĂ©rĂȘts. L’intĂ©rĂȘt d’un Orban par exemple est de recevoir de l’argent de l’Union europĂ©enne ponctionnĂ© aux français. Dans les pays de l’est, le discours sur l’immigration est strictement instrumental pour des peuples qui vivent avant tout un hiver dĂ©mographique et un exode majeur. De mĂȘme, il y aujourd’hui une rivalitĂ© sourde entre la Ligue et le RN sur qui va orienter les tendances populistes europĂ©ennes, rivalitĂ© qui tourne au bĂ©nĂ©fice de Salvini. Plus globalement il n’a pas compris la diffĂ©rence fondamentale  entre « les mondialistes » qui veulent l’uniformitĂ© et « les populistes » qui cherchent la singularitĂ©. Il est toujours plus facile de fĂ©dĂ©rer des gens qui ne tiennent pas compte des intĂ©rĂȘts nationaux. Enfin, son Ă©loignement du PrĂ©sident Trump lui a fait perdre de son intĂ©rĂȘt. MĂȘme avec Nigel Farage qui est le plus proche de lui, les liens semblent moins Ă©troits si on regarde son apparente absence du Brexit Party. 
  François Darien Source: Atlantico.fr
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teritelnirbenothing · 6 years ago
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Le meilleur PrĂ©sident que les Français ont eu, mĂȘme si certains le renient :  "Comment ne pas saluer bien bas la clairvoyance de  cette personne dont les jugements sont encore valables 60 ans aprĂšs avoir Ă©tĂ© Ă©mis... 285 – La France ne sera jamais isolĂ©e si elle redevient elle-mĂȘme et si elle incite les autres nations Ă  devenir elles-mĂȘmes en respectant les autres. 286 – L’indĂ©pendance est aux peuples ce que la libertĂ© est aux individus... 355 – Nous refusons de nous laisser absorber par le gĂ©ant anglo-amĂ©ricain. C’est nous qui refusons que l’Europe se noie dans un atlantisme qui n’est que le couvert de l’hĂ©gĂ©monie amĂ©ricaine."
#de gaulle #france #indépendance #hégémonie
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jchernandezphotographe · 7 years ago
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#MichelRaimbaud : « En #France, l’ #atlantisme et le #sionisme sont les deux mamelles des #nĂ©ocons »
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#MichelRaimbaud : « En #France, l’ #atlantisme et le #sionisme sont les deux mamelles des #nĂ©ocons »
À l’occasion de la rĂ©Ă©dition actualisĂ©e de « TempĂȘte sur le Grand Moyen-Orient » (1), nous avons rencontrĂ© Michel Raimbaud. L’ancien diplomate, qui Ă©crit avec des convictions en s’appuyant sur des faits bien documentĂ©s, insiste sur le façonnement en cours du Moyen-Orient, et plus vastement du monde, entrepris par les nĂ©oconservateurs amĂ©ricains, avec la complicitĂ© des Ă©lites occidentales.
Propos recueillis par Tigrane Yégavian | 9 juin 2017
Pourquoi crier au « conspirationnisme » lorsque l’on est saisi par la clartĂ© du grand dessein annoncĂ© urbi et orbi par ses propres promoteurs ? Cela fait longtemps que Michel Raimbaud, Ă©crivain habitĂ© par la passion de l’État, sincĂšre, engagĂ© et aux accents volontiers gaulliens, ne prĂȘte plus d’attention aux chiens de garde de l’establishment qui le snobent. Ancien ambassadeur de France en Mauritanie, au Soudan et au Zimbabwe, et bien connu des lecteurs d’Afrique Asie, ce fin connaisseur du monde arabe et de l’Afrique a servi comme diplomate dans de nombreux pays (avec un long passage au BrĂ©sil), avant de diriger l’Office français de protection des rĂ©fugiĂ©s et apatrides (Ofpra). Tout reste d’actualitĂ© dans TempĂȘte au Moyen-Orient, ouvrage dans lequel il dĂ©nonce les funestes « policides » orchestrĂ©s par les nĂ©oconservateurs amĂ©ricains et occidentaux ayant dĂ©bouchĂ© sur le dĂ©mantĂšlement du Soudan, de la Somalie, de l’Afghanistan, de l’Irak, de la Libye et, aujourd’hui, de la Syrie.
Revenons sur l’affaire des « bombardements chimiques » d’Idlib, en Syrie, en avril dernier. Pourquoi ne criez-vous pas avec les loups sur la responsabilitĂ© du rĂ©gime syrien ? Nous nous trouvons face Ă  une redite de l’affaire Colin Powell de 2003 en Irak et de la sĂ©quence de l’étĂ© 2013 en Syrie (attaque de la Ghouta). Je n’entrevois que deux explications possibles : ou bien ce sont les rebelles qui ont utilisĂ© les armes chimiques en appliquant la technique familiĂšre du false flag (faux pavillon), maquillant par la suite les photos des enfants. Ces enfants n’auraient-ils pas Ă©tĂ© tuĂ©s puis « soignĂ©s » par ces escrocs de l’humanitaire que l’on nomme les « casques blancs », autrement dit des associĂ©s du Front Al-Nosra, la franchise syrienne d’Al-QaĂŻda ? Sinon, comment expliquer que les injections, Ă  en croire certaines vidĂ©os, semblent factices, le niveau du liquide demeurant inchangĂ© du dĂ©but Ă  la fin de la piqĂ»re de « rĂ©animation » ? Si ces cadavres d’enfants morts, soigneusement alignĂ©s comme Ă  une parade pour les besoins de la propagande, avaient Ă©tĂ© gazĂ©s, il eĂ»t Ă©tĂ© bien imprudent de s’exposer avec eux sans prĂ©caution.
Ou bien, s’il s’agit d’un bombardement de l’armĂ©e syrienne sur ce dĂ©pĂŽt, cela veut dire que le gaz appartenait aux rebelles. Car on sait qu’en Syrie le dĂ©mantĂšlement de l’arsenal des armes chimiques et bactĂ©riologiques a eu lieu sous contrĂŽle de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC), aprĂšs les inspections onusiennes.
Un mensonge de plus donc ? La ficelle est bien grosse. Les mensonges sont lĂ©gion dans le cas syrien, tellement nombreux qu’il s’avĂšre difficile de les « traiter » tous. C’est une consĂ©quence typique des thĂ©ories que j’ai Ă©tudiĂ©es dans mon livre, Ă  savoir les stratĂ©gies mises en Ɠuvre par Washington : le chaos innovateur, la thĂ©orie du fou et le false flag, autant d’intox dont les mĂ©canismes ont Ă©tĂ© dĂ©montĂ©s, notamment par Michel Collon. En dĂ©finitive, si « complotisme » il y a, ce sont les comploteurs eux-mĂȘmes qui aiment les complots puisqu’ils en sont les auteurs, et non pas ceux qui les dĂ©noncent, systĂ©matiquement qualifiĂ©s de « complotistes » afin de les discrĂ©diter par avance. Dans un ordre d’idĂ©es proche, les rĂ©gimes takfiristes qui financent les « rĂ©volutions » chez leurs voisins espĂšrent ainsi faire oublier leur nature profondĂ©ment rĂ©actionnaire.
Il y avait dĂ©jĂ  un certain cynisme de la part des intellectuels amĂ©ricains au temps oĂč l’on pĂ©rorait sur le contenu de la fiole qu’avait brandie Colin Powell au Conseil de sĂ©curitĂ© de l’Onu en 2003. Ils disaient : « L’AmĂ©rique est le plus grand empire qui ait jamais existĂ© sur Terre, discutez et critiquez telle ou telle de nos actions si vous voulez, nous, pendant ce temps, nous crĂ©ons des rĂ©alitĂ©s nouvelles et nous faisons l’Histoire ! » Effectivement, pendant que tout le monde disserte : les idiots utiles, les mĂ©dias, les universitaires et la classe politique rivalisant en bĂȘtise tout en maintenant une omerta faramineuse sur les faits, les neocons façonnent effectivement cette Histoire dont nous sommes les tĂ©moins. Cela participe Ă  un enfumage qui ne nous donne pas le loisir d’anticiper les mauvais coups que prĂ©parent ces nĂ©ocons. Que rĂ©pondez-vous aux accusations de connivence entre Moscou et Washington ?
Il n’y a pas de connivence entre la Russie et les États-Unis. Si les Russes jouent la carte de la diplomatie, c’est pour trouver une solution politique. Je m’étonne Ă©galement que le communiquĂ© tripartite publiĂ© par Damas, Moscou et TĂ©hĂ©ran au lendemain de l’attaque amĂ©ricaine du 4 avril sur la base aĂ©rienne de Shayrat, en Syrie, n’ait pas Ă©tĂ© divulguĂ© dans les mĂ©dias mainstream. Ce communiquĂ© se voulait un cinglant avertissement adressĂ© Ă  l’administration Trump, rappelant les fondamentaux : respect de la souverainetĂ©, de l’indĂ©pendance, de l’intĂ©gritĂ© de la Syrie, et son droit de reprendre le contrĂŽle de l’ensemble de son territoire. Concernant l’hĂ©sitation du prĂ©sident Obama en 2013 qui, finalement n’a pas donnĂ© l’ordre d’attaquer, je me souviens avoir Ă©tĂ© parmi les rares personnes Ă  ĂȘtre persuadĂ©es qu’il n’y aurait pas de frappes

Qu’est-ce qui a freinĂ© Obama ? Obama n’est pas un personnage limpide. C’était sa façon Ă  lui de sïżœïżœïżœaffirmer en ne bombardant pas. Non pas qu’il soit revenu Ă  de meilleurs sentiments, car il Ă©tait suffisamment bien informĂ© par ses renseignements pour connaĂźtre la vĂ©ritĂ©, mais parce qu’il voulait marquer son pouvoir prĂ©sidentiel face au think tank collectif qui l’entourait – c’est ce qu’il affirme dans une interview en forme de testament.
J’évoque souvent « l’État profond nĂ©oconservateur » pour « expliquer » ce qui, sinon, pourrait paraĂźtre inexplicable. À mes yeux, ce concept est d’une importance fondamentale. Devenu populaire, il est une rĂ©alitĂ© visible, voire trĂšs voyante, depuis la fin de la guerre froide. Il se rĂ©fĂšre Ă  la doctrine dominante qui crĂ©e une symbiose idĂ©ologique entre les dĂ©cideurs, les acteurs, les faiseurs d’opinions dans tous les secteurs de la vie publique et tous les cercles de pouvoir (politiques, diplomates, hiĂ©rarchie judiciaire, Ă©lites intellectuelles, journalistes, milieux d’affaires, communautĂ©s diverses, lobbies, etc.).
NĂ© dans le camp rĂ©publicain qui est son berceau et ancrĂ© sur le double messianisme religieux du judaĂŻsme et des Églises protestantes dites « Églises d’éveil », l’État profond nĂ©oconservateur s’est solidement implantĂ© dans les rangs dĂ©mocrates, avant de trouver des terreaux favorables dans toutes les terres d’Occident et dans les États les plus improbables. La France est loin d’échapper Ă  la rĂšgle, tant est grande l’idolĂątrie des Ă©lites vis-Ă -vis de tout ce qui vient d’AmĂ©rique et le lien de vassalitĂ© que celles-ci ont intĂ©riorisĂ© durant les dĂ©cennies passĂ©es.
À Paris, les quartiers gĂ©nĂ©raux et/ou les bastions de cet « État profond » sont divers et variĂ©s : non seulement au Quai d’Orsay oĂč sĂ©vit la « secte » ou la « meute » nĂ©ocon, mais aussi Ă  Matignon, Ă  l’ÉlysĂ©e et dans les rouages de la sociĂ©tĂ© et les arcanes du pouvoir. Les Ă©lites parisiennes sont depuis des annĂ©es cooptĂ©es dans le fameux programme des « Young Leaders » de la fondation franco-amĂ©ricaine. On chercherait en vain un clivage entre droite et gauche « de gouvernement ».
Comment avez-vous observĂ© l’évolution de la trajectoire des nĂ©oconservateurs français depuis le Quai d’Orsay ? Comment et quand ont-ils essaimĂ© ? Historiquement, les origines du nĂ©oconservatisme remontent Ă  la crĂ©ation des États-Unis, Ă  l’arrivĂ©e des « Pilgrim Fathers », ces PĂšres fondateurs, pour l’essentiel des protestants fuyant l’Europe pour des raisons religieuses et se rĂ©fĂ©rant Ă  la Bible plutĂŽt qu’au Nouveau Testament. En vertu du messianisme qui les inspirait, ils pensaient que Dieu les avait guidĂ©s vers l’AmĂ©rique afin qu’ils deviennent le nouveau peuple Ă©lu. Notez le parallĂšle avec le sionisme
 Du reste, les groupes ou lobbies chrĂ©tiens sionistes s’inscrivent dans cette tradition. Les premiers migrants en AmĂ©rique se rĂ©fĂ©raient Ă  la pensĂ©e de Cromwell, imprĂ©gnĂ©e de mystique sioniste. Mais il faut attendre l’arrivĂ©e au pouvoir de Ronald Reagan dans les annĂ©es 1980 pour que cette mystique trouve sa traduction politique dans le nĂ©oconservatisme, une traduction associĂ©e Ă  la promotion du nĂ©olibĂ©ralisme et Ă  la fin de la dĂ©tente.
C’est sous le mandat de Reagan que l’on assiste au retour de la confrontation contre l’URSS, encouragĂ© par la Britannique Margareth Thatcher et le pape Jean-Paul II. Si l’équilibre de la terreur les empĂȘche alors d’agir en transgressant les rĂšgles du jeu, les neocons (on ne les connaĂźt pas encore sous cette appellation) ont les coudĂ©es franches Ă  partir des annĂ©es 1990-1991, aprĂšs l’implosion de l’URSS et la disparition du « bloc communiste ». À noter que Donald Trump est le produit plus ou moins inavouĂ© de cet establishment (malgrĂ© ses affirmations) puisqu’il semble considĂ©rer Reagan comme un pĂšre spirituel et se rĂ©fĂšre volontiers aux PĂšres fondateurs de l’AmĂ©rique.
Trump a pourtant fondĂ© son discours de campagne en s’opposant aux Ă©lites de Wall Street afin d’engranger des soutiens dans l’AmĂ©rique profonde
 S’il a Ă©tĂ© Ă©lu par le « petit peuple » et par « l’AmĂ©rique profonde » contre l’establishment, il ne pourra pas rĂ©sister longtemps aux pulsions de l’État profond. TrĂšs isolĂ© face aux Ă©lites, il en a bien eu besoin sitĂŽt Ă©lu. Au passage, le fait qu’il bombarde la Syrie dĂšs son dĂ©but de mandat fait de lui un « prĂ©sident normal », et cela deux jours Ă  peine aprĂšs avoir fait une proposition de reprise de contact Ă  Bachar al-Assad par l’intermĂ©diaire d’une congressiste amĂ©ricaine (dĂ©mocrate) chargĂ©e par Trump lui-mĂȘme de transmettre un message en ce sens au prĂ©sident syrien. VoilĂ  la thĂ©orie du chaos remise en application : elle correspond Ă  dire tout et son contraire.
Il n’est pas Ă©vident pour les AmĂ©ricains de gĂ©rer cette thĂ©orie du chaos, qui paraĂźt trĂšs anglo-saxonne, en ce sens qu’elle permet d’associer toutes les ambiguĂŻtĂ©s, selon une mĂ©thode que l’on retrouve dans le langage des ONG, dans les discours du FMI, dans le style des politiques et diplomates amĂ©ricains : mĂ©langer le passĂ© et le prĂ©sent, les affaires importantes et les dĂ©tails, la rĂ©alitĂ© et la fiction. Cela ouvre beaucoup de possibilitĂ©s aux prestidigitateurs du droit, aux manipulateurs de valeurs, aux magiciens maĂźtres de l’Univers. C’est Ă©galement une illustration de la « thĂ©orie du fou » inventĂ©e par Kissinger au temps de Nixon : les États-Unis ont vocation Ă  ĂȘtre les maĂźtres du monde et entendent le rester ; pour effrayer leurs ennemis, ils doivent projeter l’impression que l’AmĂ©rique est, en partie du moins, gouvernĂ©e par des dirigeants cinglĂ©s ou imprĂ©visibles.
La ligne Trump reprĂ©sente un archĂ©type de la « thĂ©orie du chaos innovateur » mise en Ɠuvre selon les normes de la thĂ©orie du fou. Le prĂ©sident « flexible » est un pur produit de l’école nĂ©oconservatrice, fondĂ©e sur le double messianisme protestant et juif, Ă©voquĂ© prĂ©cĂ©demment. Dans ce contexte, notons que l’alliance avec les islamistes djihadistes n’est pas circonstancielle, mais naturelle, les islamistes radicaux se rĂ©clamant Ă©galement d’une mission divine, afin d’éradiquer tout ce qui s’écarte de leur conception de l’islam et recrĂ©er in fine un califat, un État islamique fondĂ© sur la charia (la loi coranique interprĂ©tĂ©e Ă  leur façon).
Vous ne m’avez toujours pas dit Ă  quand remonte la pĂ©nĂ©tration du nĂ©oconservatisme dans les arcanes du pouvoir français. La premiĂšre manifestation de leur apparition en France remonte, me semble-t-il, au lendemain de la chute de l’URSS et Ă  la signature du traitĂ© de Maastricht en 1992. François Mitterrand n’était pas nĂ©oconservateur, mais son entourage l’était en bonne partie, ou faisait du nĂ©oconservatisme sans le savoir, comme Monsieur Jourdain faisait de la prose sans le savoir. La seconde manifestation intervient Ă  mon sens avec la crise affectant les relations franco-africaines en 1994, marquĂ©e par la dĂ©valuation inopinĂ©e du franc CFA de 50 % sous la pression conjointe de la Banque Mondiale et du FMI. L’hĂ©ritage gaullien, dĂ©jĂ  Ă©brĂ©chĂ©, va dĂšs lors ĂȘtre dilapidĂ© de plus en plus ouvertement, la France renonçant de facto – en le niant – aux attributs de sa souverainetĂ©. Dans la foulĂ©e du baroud d’honneur du duo Chirac-Villepin en 2003 concernant l’opposition de la France Ă  la guerre en Irak, le prĂ©sident Chirac va s’affoler et multiplier des concessions inutiles, allant au-devant des sollicitations de Washington. Le retour au commandement intĂ©grĂ© de l’Otan se fera en douce ; il ne restera plus qu’à l’afficher politiquement, ce qui sera chose faite dĂšs le dĂ©but du mandat de Sarkozy.
Paris appuiera ainsi les sanctions contre la Syrie promulguĂ©es par le CongrĂšs amĂ©ricain par le biais du Syrian Accountability and Lebanese Sovereignty Restoration Act en dĂ©cembre 2003. La France sera en quelque sorte chargĂ©e de « gĂ©rer » pour le compte de Washington le dossier de la dĂ©tĂ©rioration programmĂ©e des relations avec Damas. Le levier libanais (Ă  la suite Ă  l’assassinat du premier ministre Rafiq Hariri, ami de Chirac) sera utilisĂ© pour convaincre Paris d’assurer cette mission : jusque-lĂ  assez bonnes, les relations franco-syriennes vont dĂšs lors se dĂ©grader brutalement. Elles ne s’en remettront pas, malgrĂ© une brĂšve embellie sous l’ùre Sarkozy.
La pĂ©nĂ©tration du courant nĂ©ocon s’accompagne d’une opĂ©ration de casse menĂ©e contre les diplomates du Quai d’Orsay, tenu pour pro-arabe : le cadre d’Orient, les arabisants et les islamisants en premier lieu sont ciblĂ©s. Cette offensive qui ne dit pas son nom emprunte deux biais : on disperse les experts de la rĂ©gion dans des zones gĂ©ographiques Ă©loignĂ©es du monde arabe, et on recrute pour les postes clĂ©s des Ă©narques et technocrates formatĂ©s. À cela s’ajoute les saignĂ©es budgĂ©taires consĂ©cutives et incessantes, le recours Ă  des contractuels, l’ubĂ©risation, autant d’élĂ©ments qui ont dĂ©finitivement sapĂ© notre action diplomatique et notre rayonnement Ă  l’international. Au vu de l’ampleur des missions d’un « DĂ©partement » (comme on l’appelle), rĂ©galien par excellence, le budget du ministĂšre des Affaires Ă©trangĂšres a toujours Ă©tĂ© relativement modeste, ne dĂ©passant pas 1 % du PIB. Depuis un quart de siĂšcle, on ne parle plus que d’austĂ©ritĂ© !
Qu’est-ce qui motive les diplomates nĂ©ocons de la « secte » du Quai d’Orsay Ă  poursuivre cette politique, selon vous ? Le suivisme, l’atlantisme et le sionisme, qui sont pour ainsi dire synonymes.
Dans le cas du dossier nuclĂ©aire iranien, l’équipe de Laurent Fabius n’était-elle pas motivĂ©e par la dĂ©fense de l’intĂ©rĂȘt national en freinant des quatre fers l’acquisition de la bombe par TĂ©hĂ©ran qui affaiblirait les positions de la France dans la rĂ©gion ? Non. Cela faisait partie des rĂŽles dĂ©lĂ©guĂ©s Ă  la France et aux EuropĂ©ens par Washington. Le dossier du nuclĂ©aire iranien, dont le programme remonte Ă  l’époque du chah, a Ă©tĂ© fabriquĂ© par les ancĂȘtres des neocons amĂ©ricains dans le cadre du projet « Atome pour la paix ». Il avait toujours fait l’objet de l’unanimitĂ© nationale en Iran ; tout le monde trouve ça trĂšs bien et personne en Occident n’y a trouvĂ© Ă  redire jusqu’à la rĂ©volution islamique. Le dossier a ressurgi dans la foulĂ©e de l’occupation de l’Irak. AprĂšs la guerre irano-irakienne (politique du double endiguement), puis la premiĂšre et la seconde guerre d’Irak qui ont mis ce pays Ă  terre, les États-Unis ont dĂ©lĂ©guĂ© Ă  la France, au Royaume-Uni et Ă  l’Allemagne la gestion du dossier. En cela, il me semble que l’ancien prĂ©sident Khatami s’est engouffrĂ© dans un piĂšge, d’oĂč la rupture actĂ©e par son successeur Ahmadjinehad.
En 2006, le dossier est transfĂ©rĂ© de l’Agence internationale de l’énergie atomique au Conseil de sĂ©curitĂ© des Nations unies, dont les cinq membres permanents sont des « puissances nuclĂ©aires lĂ©gales ». Ce qui va accentuer la pression sur TĂ©hĂ©ran et dĂ©voiler les objectifs cachĂ©s de la « nĂ©gociation nuclĂ©aire ». La signature de l’accord « historique » en juillet 2014 n’a pas rĂ©glĂ© le diffĂ©rend de fond entre l’Iran et ses quatre interlocuteurs occidentaux (États-Unis, France, Grande-Bretagne, Allemagne).
Les nĂ©oconservateurs sortent-ils fragilisĂ©s par l’élection de Donald Trump ? Non, au contraire, car il est leur meilleur reprĂ©sentant. Trump s’est fait Ă©lire sans le soutien des Ă©lites. Mais une fois au pouvoir, il ne peut se contenter de l’appui des cowboys ou des mormons. Or, depuis des lustres, les Ă©lites amĂ©ricaines, tous partis confondus, sont nĂ©oconservatrices. Trump a dĂ» aller puiser dans le mĂȘme rĂ©servoir oĂč aurait piochĂ© Hillary Clinton (État profond, Goldman Sachs
) si elle avait Ă©tĂ© Ă©lue. Trump n’a pas d’autres choix que d’obtempĂ©rer aux desiderata de l’État profond amĂ©ricain. Il suffit de voir ses choix en ce qui concerne ses ministres et collaborateurs (au sein de l’establishment) et ses dĂ©cisions, notamment en politique Ă©trangĂšre. En Syrie et Russie, par exemple.
En France, l’atlantisme et le sionisme sont dĂ©sormais les deux mamelles des nĂ©ocons. Cette adhĂ©sion a commencĂ© avec Chirac, puis s’est finalisĂ©e avec Sarkozy qui parlait de « retour au bercail » pour justifier la rĂ©intĂ©gration pleine et entiĂšre de nos forces au sein du commandement intĂ©grĂ© de l’Otan. Pour ce qui est de Hollande, je ne vous apprends rien en vous disant que les socialistes ont un ADN europĂ©iste, sioniste et colonialiste qui remonte au minimum Ă  Guy Mollet (sous la IVe RĂ©publique). Ce n’est nullement une lĂ©gende. Durant son deuxiĂšme mandat, Mitterrand aura cette dĂ©claration de fossoyeur : « La France est notre patrie, l’Europe est notre avenir. » Petit Ă  petit, cette idĂ©e a gagnĂ© du terrain au Quai d’Orsay et dans « l’État profond », y compris Ă  l’UniversitĂ©, sensible aux sirĂšnes de l’AmĂ©rique, de l’Europe, de l’Otan, de la globalisation et de ses succursales diverses.
On a bien vu dans la campagne prĂ©sidentielle française que l’Europe Ă©tait relayĂ©e Ă  un rang subalterne. Un grand nombre de candidats ont rivalisĂ© dans leurs discours prosouverainistes. Cet idĂ©al vend-il encore ? L’Europe n’est pas une idĂ©e populaire, contrairement Ă  ce qu’affirment les illusionnistes du « rĂȘve europĂ©en ». Les candidats ont souvent promis de « renĂ©gocier » les traitĂ©s europĂ©ens, ce qui est un leurre Ă  usage Ă©lectoral. À toutes les Ă©lections, on nous a fait la mĂȘme promesse. De mon point de vue, l’Europe est la prison de la France. Ce n’est pas nous qui dĂ©cidons. Allons mĂȘme plus loin : nous nous indignons que les dĂ©cisions nous concernant soient prises Ă  Bruxelles, alors qu’en rĂ©alitĂ© c’est en AmĂ©rique que tout se dĂ©cide. Nos Ă©lites du mainstream se satisfont de ce statut de « territoire » Ă  la Massachusetts, auquel la France a Ă©tĂ© rĂ©duite. Mais alors, Ă  quoi bon payer et entretenir cette administration bruxelloise tentaculaire et si onĂ©reuse qui prend ses ordres Ă  Washington ?
La rĂ©Ă©dition de votre livre connaĂźt un vif succĂšs. Pourtant, vos dĂ©tracteurs ne vous Ă©pargnent pas dans la vĂ©hĂ©mence de leurs attaques
 Je reprends Ă  mon compte ce proverbe chinois : « Quand le sage montre la Lune, l’imbĂ©cile montre le doigt. » J’écris en fonction de mes convictions. La thĂšse que je dĂ©veloppe est bien documentĂ©e et rend compte des rĂ©alitĂ©s, de l’enchaĂźnement d’évĂ©nements qui autrement resteraient incomprĂ©hensibles. Elle me semble beaucoup mieux acceptĂ©e et comprise en cet an VII de la « tempĂȘte sur le Grand Moyen-Orient » qu’il y a deux ans. En effet, rien dans les Ă©volutions constatĂ©es n’est venu dĂ©mentir ce qui Ă©tait inscrit dans la premiĂšre Ă©dition, au niveau du Moyen-Orient, du Grand Moyen-Orient de George W. Bush, au sein de l’islam et en ce qui concerne l’ordre du monde dont la mutation se dessine sous nos yeux. Autant de sujets qui font l’objet de mon ouvrage.
(1) TempĂȘte sur le Grand Moyen-Orient, Michel Raimbaud, 2e Ă©dition enrichie et remise Ă  jour, Éd. Ellipses, 716 p., 28 euros.
 Source: http://www.afrique-asie.fr/michel-raimbaud-en-france-latlantisme-et-le-sionisme-sont-les-deux-mamelles-des-neocons/
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claxus-blog · 8 years ago
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Bilan Présidentielles 2017
Une fois de plus, le FN a rĂ©ussi Ă  garantir l’accĂšs au systĂšme Ă  ceux qu’ils passent leur temps Ă  dĂ©noncer, car c’est bien lĂ  leur fonction : ĂȘtre grassement payĂ© sur notre dos en empĂȘchant toute montĂ©e rĂ©elle anti-systĂšme. Une autre force garantit l’accĂšs au systĂšme au pouvoir depuis des dĂ©cennies, c’est le PS. PS qui, si cette fois-ci avait trop trempĂ© dans le systĂšme pour pouvoir encore l’incarner une fois aux yeux de ses aficionados, a bien rĂ©ussi Ă  mettre en avant un personnage qui a empĂȘchĂ© toute progression des anti-systĂšmes en nous promettant une politique renouvelĂ©e. Je ne dis pas qu’il Ɠuvre dans ce but, ne soyons pas complotiste, mais il finit, de par son atlantisme et son europĂ©isme Ă  tout prix, par se poser comme un dĂ©fenseur naĂŻf et involontaire du systĂšme. PS d’oĂč sort le gagnant de ce premier tour et de cette prĂ©sidentielle, Macron. Car si les mĂ©dias aiment rappeler le passĂ© des uns et des autres, il faut ĂȘtre trĂšs attentif pour entendre ce moment oĂč ils osent rappeler le passĂ© de notre grand gagnant. Gagnant qui gouvernera par ordonnance et par 49.3, comme il l’a dĂ©jĂ  dit ; donc votre vote pour les lĂ©gislatives ? Lui n’en a rien Ă  foutre. L’idĂ©e n’est pas d’en vouloir tant aux uns et aux autres, mais j’en veux Ă  l’obscurantisme et Ă  l’ignorance que le pouvoir a rĂ©ussi Ă  installer, peu Ă  peu, rĂ©duisant les dĂ©bats Ă  des buzz, les clivages Ă  des inventions, les faits Ă  des opinions. Évidemment, je ne voterai pas au second tour, car je n’ai pas envie de donner de la lĂ©gitimitĂ© Ă  quelqu’un qui gouvernera de toute façon sans l’opinion populaire. WIP
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bremont · 8 years ago
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(via Florian Philippot (FN) : "Les Français savent faire la différence entre les vraies et les fausses affaires")
 Avant de proclamer une France libre ou plus tĂŽt une rĂ©publique libre il est impĂ©ratif de savoir si vous-mĂȘme, ĂȘtes-vous un homme libre, d’une pense libre et indĂ©pendant. Mr Trump est que lui il est libre lui-mĂȘme ? la presse informe et dĂ©forme-t-elle ne garantit pas ni la libertĂ© ni l’esclavage, c’est Ă  l’individu d’avoir une sprint critique. L’euro c’est ne pas le problĂšme le problĂšme c’est Washington. Donc vous-mĂȘme car votre atlantisme TRUMP, ne pas diffĂ©rent de l’atlantisme du prĂ©sident hollande pour Obama.
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