Tumgik
#Amour au premier regard
livresderomance · 2 months
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Attiré par ma femme aux mille visages | Ocean Blue | Marissa Nash et Connor Daniels
Chapitre 1 Le mariage inattendu
« Aïe, ça fait mal… »
Comme si elle s'est laissée tomber sur un buisson d'épines, Marissa Nash a été momentanément prise de vertiges à cause de la douleur.
Puis, remarquant que du sang exsudait de la jambe, elle a sursauté et s'est exclamée : « Oh non ! »
Elle avait oublié le bouquet d'Herbe de Rêverie sur le siège et s'était accidentellement assise dessus. Ses longues épines acérées s'étaient profondément enfoncées dans sa chair.
L'Herbe de Rêverie était connue pour ses fortes propriétés anesthésiantes, ce qui signifiait qu'elle allait probablement être engourdie durant les six prochaines heures. Consciente de cela, elle a décidé de fermer la boutique et de se reposer.
Grinçant des dents contre la douleur, elle a enlevé les épines et a voulu aller mettre le panneau sur lequel était inscrit : « Fermé pour aujourd'hui. »
Mais avant qu'elle ne puisse se lever, un homme grand de taille, bien habillé, en costard impeccable, est entré dans la boutique de fleurs par la porte vitrée. Sa présence imposante a rapidement dominé l'espace.
Son visage était beau et sévère, ses yeux un mélange de mépris, de haine et de quelque chose de férocement destructeur.
Marissa a légèrement froncé les sourcils ; elle ne le connaissait pas, et encore moins ses intentions.
Mais il était évident qu'il n'était pas là pour une visite amicale !
Elle avait beaucoup d'ennemis. Même si elle se servait souvent de pseudonymes et de déguisements lors de ses missions, il y avait toujours le risque d'être démasquée. Il y avait aussi la possibilité qu'un traître émerge au sein de l'organisation à laquelle elle appartenait. Il n'était pas rare que des ennemis la recherchent pour se venger ou l'enlèvent.
Sentant ses forces s'amenuiser, elle n'a pas osé agir précipitamment. Tout ce qu'elle pouvait faire, c'était essayer de rester calme en apparence.
« Êtes-vous venu acheter des fleurs, monsieur ? »
« Heh ! » L'homme s'est moqué.
Sans un mot, il l'a soulevée et l'a emmenée à l'extérieur.
Marissa a essayé instinctivement de le frapper, mais ses faibles coups de poing ressemblaient plus à de petites tapes contre son corps solide.
Ce qui l'attendait à l'extérieur l'a laissée abasourdie.
Dans la Rue de Vintage, étroite et délabrée, plus d'une douzaine de luxueuses Rolls Royce noires étaient alignées de manière impressionnante.
Plus d'une centaine de gardes du corps vêtus de noir et au visage sévère entouraient sa modeste boutique de fleurs, lui donnant l'air d'une forteresse.
Les passants s'étaient déjà réfugiés dans les boutiques voisines, poussés par la peur.
C'était comme une scène d'un film : le chef de la mafia faisait une apparition publique dramatique.
Malgré sa grande expérience, Marissa n'arrivait pas à déterminer quelle personne puissante de la Ville de Blebert la prenait pour cible.
Provoquer un tel spectacle en plein jour était incroyablement audacieux et insensé !
L'homme l'a brutalement poussée dans une voiture, puis s'est installé à côté d'elle.
Une fois la portière fermée, l'habitacle de la voiture a été envahi par sa présence intense et glaçante, rendant la respiration difficile.
Marissa s'est efforcée de rester calme et a discrètement cherché son téléphone dans sa poche pour envoyer un signal de détresse.
Mais au moment où ses doigts ont effleuré l'appareil, l'homme à côté d'elle le lui a arraché.
Elle a jeté un coup d'œil à son visage dur et tendu. « Monsieur, pourriez-vous au moins me dire votre nom et pourquoi vous m'enlevez… Ugh ! »
Son plaidoyer a été brusquement interrompu alors que la main de l'homme lui serrait fermement la gorge.
Il était évident que toute résistance risquait de le conduire à mettre fin à ses jours.
« Je ne m'intéresse pas à tes pitreries ! Si tu dis un mot de plus, je t'achève ici même ! »
Pour sauver sa vie, Marissa s'est empressée de se taire.
Impuissante à se défendre, elle ne pouvait que s'asseoir et se demander ce qui allait se passer.
Mais ce qui s'est passé ensuite l'a laissée complètement abasourdie.
L'homme l'a amenée à l'Hôtel de Ville.
Avant qu'elle ne s'en rende compte, son nom était inscrit à côté du sien sur l'acte de mariage.
Rejetée dans la voiture, Marissa était choquée.
Elle a regardé fixement l'acte de mariage qu'elle tenait en main et a finalement vu le nom de l'homme, Connor Daniels.
Dans la Ville de Blebert, un seul Connor Daniels avait le profil pour posséder une telle richesse et une telle influence, l'actuel chef de la famille Daniels, également connu comme l'homme le plus riche de la Ville de Blebert !
La situation était à la fois terrifiante et déconcertante.
Elle n'avait jamais rencontré une personne aussi prestigieuse et redoutable.
Même si elle l'avait involontairement offensé, une tentative d'assassinat ou de vengeance à son encontre serait logique, mais un mariage forcé… ?
« Hum, M. Daniels… »
« Tais-toi ! »
Marissa a essayé de comprendre ce qui se passait, mais Connor l'a coupée avant qu'elle ne puisse commencer à poser des questions.
Puis, il lui a pris la main gauche et lui a glissé au doigt une bague en diamant d'une valeur inestimable.
« Rends ma grand-mère heureuse comme tu l'as fait auparavant. Ne me provoque plus ! », a-t-il commandé.
Marissa était sans voix.
Elle n'avait jamais croisé sa grand-mère, alors comment pouvait-elle la rendre heureuse ?
« M. Daniels, il y a manifestement un malentendu… Humm… »
Elle s'est retrouvée à nouveau tenue fermement à la gorge.
L'attitude de Connor était tendue et sinistre. Chaque mot qu'il prononçait semblait résonner d'une profonde obscurité.
« Tu t'es donnée beaucoup de mal pour tromper ma grand-mère, la faisant me pousser dans ce mariage. Pourtant, après mon accord et l'envoi des invitations à notre mariage, tu as disparu le jour où nous devions légaliser notre mariage ? Je ne cherche pas à savoir pourquoi tu m'as couru après, puis tu t'es enfuie, et je ne me soucie pas non plus de l'embarras et des complications que cela a entraînés. Mais l'état de santé de ma grand-mère est critique à cause de cela, et nous devons résoudre ce problème ! Tu dois revenir et jouer le rôle de la belle-petite-fille dévouée. Si tu tentes le moindre tour de passe-passe, je m'assurerai que toute la famille Nash le paie très cher ! »
Marissa a commencé à rassembler les pièces du puzzle.
Il avait enlevé la mauvaise personne !
Elle ressemblait beaucoup à sa réelle fiancée en fuite, d'où cette erreur.
Elle avait prévu de rentrer demain dans la Ville d'Adagend, sa ville natale, pour épouser son fiancé, Derek Tucker. Qu'était-elle censée faire à présent ?
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Résumé
Médecin de renommée mondiale, PDG d'une société cotée en bourse, mercenaire la plus puissante et génie technologique de premier plan, Marissa était une femme aux innombrables identités secrètes. Elle a caché sa véritable identité et s'est mariée avec un jeune homme apparemment pauvre. Cependant, à la veille du mariage, son fiancé, qui était en fait l'héritier perdu d'une riche famille, a annulé les fiançailles, l'a rabaissée et s'est moqué d'elle. Lorsque son identité cachée a été révélée, son ex-fiancé était stupéfait et l'a désespérément suppliée de lui pardonner. Un magnat influent et intimidant devant Marissa a déclaré d'un ton possessif : « C'est ma femme. Qui ose l'approcher ? »
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olympic-paris · 13 days
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saga: Soumission & Domination 265
Inauguration de nos deux cariatides : fin du WE
La fin de soirée se passe à recharger nos batteries. Kamal est tout fou de ce qui lui est arrivé, notamment ses sodos mémorables de Bogosse et d'Eric devant son mec l'ont fait décoller comme jamais. Alexandre est en train de s'apercevoir que son gentil petit beur bien sage est en réalité un pur obsédé sexuel ! Sa souplesse de danseur classique fait merveille en termes de positions, tout comme celle de PH nous avait surpris à l'époque.
Tout en nous restaurant, je vois que les mains inoccupées par la nourriture restent, presque toutes, en contact avec les chairs toujours nues de corps qui ne sont pas les leurs.
L'arrivée des desserts entraine des dérives sur la façon de les déguster. Les supports vivants sont appréciés. Les crèmes de certains gâteaux finissent étalées sur des pecs pour finir léchées. Certains cris m'indiques que des tétons sont de la partie.
Le premier à enduire son gland de chantilly est bien sur Eric. Le blanc de la mousse ressort bien sur le noir Kiwi de sa peau ! Ils sont 2 à se jeter dessus. Cédric bien sur qui considère que ce morceau d'Eric lui appartient et Kamal qui entend bien pouvoir passer son permis moto sans délais. Ce qu'il y a de bien avec les grosses queues comme la sienne, 26cm, c'est qu'il y a de la place pour plusieurs !
Nous sommes plusieurs à les regarder faire. PH vient se coller à ma droite alors qu'Ernesto se glisse à ma gauche. Je les serre contre moi heureux de sentir leurs peaux contre la mienne. Je les aime trop mes deux p'tits frères/mecs/amants/amours !!
Quand je quitte des yeux le spectacle, je rencontre le regard de Marc qui nous regarde tous les trois. A ses cotés Hervé aussi à son regard fixé sur nous. Je leur souris et serre mes bras passés autour de mes deux amis. Ils s'en étonnent et levant les yeux voient nos deux ainés qui nous matent.
Ils nous rejoignent et nous prennent dans leurs bras. De roulage de pelle en batailles de langues, nous ne différons plus le couple (Hervé-Ernesto) du trio (Marc-PH-moi).
L'intensité de l'embrassade est beaucoup plus forte que dans nos touzes précédentes. On s'en aperçoit tous et c'est Hervé qui le premier nous propose de nous éclipser dans notre chambre.
Le temps de prévenir Samir qu'il est en charge de " coucher tout le monde ", nous nous éclipsons discrètement par l'escalier.
Arrivés dans la chambre, je branche l'écran géant sur les caméras du séjour au dessus de nous. Nous voyons que notre départ est commenté. Collés les uns aux autres, nous les écoutons. En fait ils sont tous extrêmement gentils. Même si je les fais rire avec mes besoins de reconstituer une " famille " autour de moi, ils sont tous contents de me connaitre. Alban qui se demande s'il n'y a pas de calcul derrière tout ça se fait renvoyer dans ses 22 par tous les autres ! C'est toujours agréable à entendre.
PH éteint l'écran en nous disant que si cela continuait, j'allais plus me sentir ! Tous les 5 dans notre grand lit, nous nous sommes aimés calmement, tendrement, bestialement aussi mais avec une passion absente des grandes baises collectives.
Dimanche matin (plutôt midi) :
Je me réveille dans les bras de PH et Ernesto. Marc et Hervé sont déjà sortis du lit. J'agace mes voisins jusqu'à ce qu'ils émergent des bras de Morphée. S'ensuit une bagarre qui finit en brochettes. Par là j'entends moi dans PH avec Ernesto dans le cul, Ernesto dans PH et moi en train de lui limer la rondelle sans oublier : PH me labourant le trou alors qu'il offrait l'hospitalité du sien à Ernesto.
Depuis que nous avons ouvert la succursale de Barcelone, Ernesto ne fait plus de passes et les analyses de nous 5 étant positivement négatives, nous avons décidés de nous passer de kpotes entre nous.
Cela nous permet de nous terminer à la bouche et de partager nos productions en nous roulant des pelles un peu grasses !
Douchés et le cul recouvert d'un simple short, nous montons d'un étage. Tous les invités sont déjà debout, plus ou moins vêtus. Au dessus de la cuisine nous pouvons admirer les jambes de Kamal, Arnaud et Louis en train de battre l'eau.
Ammed nous sert de grands cafés et nous piochons dans les corbeilles croissants et pains au chocolat afin de calmer la faim résultant de nos exercices matinaux. Marc et Hervé viennent nous rouler des patins de bonjour. Les autres aussi d'ailleurs !
Nous papotons et nous apprenons comment sont passées les nuits des uns et des autres. Ils n'ont pas été raisonnables eux non plus. Entre minitouze et échanges entre couples, les culs et les bites ont travaillé tard dans la nuit ! Julien n'a quasiment pas dormi. Il est parti de bonne heure pour ouvrir sa boutique mais il nous a laissé Second et doit nous rejoindre après la fermeture vers les 13h30. C'est-à-dire dans pas longtemps !
Heureusement que la cariatide coté salle à manger est traité bronze brillant car vu les mains qui la caresse à chaque passage devant, l'avoir eue mate, comme l'autre cela aurait été vite indécent ! Les mains s'égarant plutôt sur le sexe qu'ailleurs.
Alban est en pleine discussion avec Olivier concernant une commande de statuaire pour agrémenter l'entrée d'une des " maisons " qu'il a en construction. Mais d'après ce que j'ai compris, il doit fournir un plan coté vu que l'oeuvre sera réalisé par un tailleur de pierre in situ.
En attendant le déjeuner, nous rejoignons la terrasse et nos amis déjà dans l'eau. Pas question de nager mais plutôt de se courser, s'attraper se les mettre à l'air jusqu'à ce que nous soyons tous bandants.
Ça du donner des idées aux mecs de l'étage du dessous ( rappel : ils pouvaient mater ce qui se passait sous l'eau par le coté vitré au dessus de la cuisine) car nous les voyons apparaitre les uns après les autres.
Marc prévient et insiste pour que rien de soit fait dans la piscine et surtout pas d'éjaculation sous peine que nous soyons obligés de la fermer. Du coup, nous sortons tous et nous nous dispersons sur les 150 m² de la terrasse. Nous n'en sommes encore qu'aux divers préliminaires quand Julien nous retrouve. Après une pelle à son mec (Second) en train de se faire bouffer la rondelle par Arnaud, il vient nous dire bonjour. Enfin, j'espère qu'il n'en fait pas autant avec les clients de sa boutique ! Vu les pelles profondes qu'il distribue.
Comme je suis le dernier, je l'attrape par le cou pour rendre sa pelle plus longue et le garder pour plus. Louis, avec qui j'étais en train de m'exciter avant qu'il arrive, m'aide à le mettre à poil. C'est plus rapide que prévu car il n'avait pas pris le temps d'enfiler un slip sous son pantalon. Louis me prend de vitesse et se jette sur la bite qui vient d'être dévoilée et se care sans problème les 19cm derrière ses amygdales malgré l'épaisseur de 6 pas si facile à ingérer. Julien raidit vite sous les aspirations/déglutitions de son pompeur. Comme il reste debout, je m'agenouille de l'autre coté et enfoui ma langue entre les deux globes ronds et musclés de ses fesses. L'allongeant au maximum, je titille sa rondelle, qui, je le sais, apprécie aussi la défonce. D'ailleurs je la sens se déplisser, se desserrer. Des deux mains j'écarte ses fesses pour me rapprocher de l'objet de ma convoitise (j'entends bien y mettre mes 20cm dans peu de temps). Ma langue peut ainsi enfoncer ma salive pour préparer le terrain. Tout est bon dans le Charcutier ! Sous nos stimulations, Julien se plie en avant et prend appui sur le mur coté rue. Je me kpote avant même de me redresser et profite du mouvement et de mes 2cm de plus(en taille générale) pour m'enfoncer immédiatement dans son cul. Il ne s'y attendait pas et même si je suis rentré facile (je l'avais bien préparé et il est comme nous tous bien chaud) je l'entends émettre un soupir/gémissement de bien être. Il a beau avancer le bassin par reflexe, je suis le mouvement et avance jusqu'à sentir les quelques poils que je garde au dessus de ma bite s'écraser contre sa peau. Je recule quand j'entends un " arggggggggggg " provenir d'en dessous alors que la queue de Julien étouffait Louis. Nous trouvons rapidement les bonnes positions et mes mains accrochées à ses hanches, je défonce le cul de Julien avec d'autant plus d'enthousiasme que je n'avais pas eu la chance ou l'opportunité de me le faire la veille.
Second, libéré des attentions d'Arnaud, vient nous voir et roule un patin à son mec tout en caressant sa chute de rein. Ses doigts s'égarent jusqu'à sa rondelle que je lime avec entrain. Puis il la retourne et enserre la base de ma queue me faisant durcir encore plus. Trop bon ! Son autre main " s'égare " sur mes fesses, puis entre. Bientôt je sens un puis deux doigts investir mon intimité. Ça ne dure pas longtemps et il les remplace avantageusement (pour moi) par sa bite enveloppée. Il est devenu très bon depuis  notre première rencontre où je lui avais appris (avec son collègue apprenti comme lui de Maçon) à faire des gorges profondes. Ses coups de reins sont très efficaces et Julien s'en rend compte car d'après lui ma bite en gonfle encore plus. Je calque mon limage du cul de Julien à la façon dont moi-même je me fais enculer. Il reconnait le style de son mec ! Je le vois tourner la tête et lui adresser, par-dessus mon épaule, un regard où je lis tout son amour pour lui.
Encore deux PD amoureux !! Ça va finir par devenir banal quoi qu'en pense les rétrogrades amis de Frigide Bargeot !!
En attendant je nique une des deux moitiés du couple tout en me prenant, avec un plaisir non dissimulé, l'autre moitié dans le cul. J'entends, tout autour de nous, autant de gémissements et de cris de plaisir que de participants à notre touze apéritive. Avant que nous ayons tous épuisés nos " cartouches ", je laisse ma place et pars à la recherche d'émotions plus fortes. Je les trouve avec Bogosse et Eric. Je détourne le premier de la bouche de Kamal. Il comprend de suite ce que j'attends de lui et, kpoté, me défonce la rondelle avec un entrain qui me rappelle ses premières sodo estivales. A nos cotés Eric est en train de baiser le petit cul musclé d'Ernesto. Je tourne la tête pour lui dire de garder un peu d'énergie pour m'enculer après. Ernesto proteste qu'il le veut jusqu'au bout. Eric le laboure plus profond et lui dit de pas être jaloux mais qu'il se finirait dans mon cul. Bogosse propose alors d'échanger nos cul, ça devrait le satisfaire vu que question diamètre ils étaient proches lui et Eric. Ernesto nous donne son accord même si sa diction est hachée par les secousses de son enculage. Nous échangeons donc quelques instants plus tard nos deux mâles. Heureusement que je suis passé par la sodo intermédiaire de Bogosse ! Eric change de kpote et m'attrape par les hanches comme si je ne pesais que 30 Kg Et s'enfonce en moi alors que je sniffe en urgence les vapeurs de poppers d'un flacon fort opportunément à ma portée. Malgré mes sodo précédente, je sens bien mes chairs s'écarter sous la pression des 26cm de bite noire qui m'envahissent. Mes gémissements de plaisir attirent mon PH qui se doutait de ce qui m'arrivait. Il me roule un patin en s'accrochant bien à mon cou. Puis il se couche sous moi à l'inverse. Je m'écrase sur lui et embouche sa queue comme je m'enfonce dans sa bouche. Eric m'a suivi et, à genoux derrière moi, continue à me labourer le trou. C'est le nirvana ! Me faire sodomiser par une bite XXL alors que je fais un 69 avec l'amour de ma vie, je ne vois rien de mieux ! Si, quand c'est la queue de mon autre amour qui m'encule, en l'occurrence celle d'Ernesto.
L'excitation devient telle que je ne peux plus résister et je me vide dans la gorge de mon PH alors qu'il me jute dans la bouche. A chacune de mes éjaculations, je spasme ma rondelle et bloque Eric ! il ne lui faut que 3 répétitions pour exploser à son tour et remplir sa kpote alors qu'il arrive à se figer tout au fond de mon trou, ses couilles moites collées aux miennes.
Trop bon ! Limite si je ne m'évanouirai pas !
Nous sommes tous les trois couchés/collés à reprendre nos souffles. Je vois alors Ernesto juter sous les coups de boutoir de Bogosse. J'ai juste le temps de tendre le bras et de récupérer son jus au creux de ma main. De lui-même, il vient me la lécher alors que Bogosse se vide en lui (sous kpote évidement).
Il est 15h30 quand le denier des protagonistes envoie sa purée. Bousculades pour aller nous doucher. Mais entre les installations communes du niveau nuit et celles de la salle de sport, nous sommes tous propres 1/4 d'heure plus tard. Guère plus vêtus, nous nous retrouvons à engouffrer les petits fours et autres canapés que Julien nous avait apporté selon ma commande. Les parisiens s'extasient devant la finesse du buffet. Je les chambre un peu, comme s'il n'y avait qu'à Paris que l'on pouvait manger correctement !
Ça me donne une idée. Faire rencontrer Pablo et Julien. Notre Espagnol serait à même d'ajouter au savoir faire classique de Julien une touche d'originalité qui assurerait le succès de notre ami charcutier traiteur. Ernesto est d'accord avec moi. Je téléphone aussitôt à Pablo pour lui faire part de mon idée. Comme ça l'intéresse, je lui passe Julien pour qu'ils fassent affaire ensemble.
Le WE se termine quand nos invités nous quittent et que je raccompagne Ernesto à l'avion.
Jardinier
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NOTE DE LECTURE : La chair est triste hélas. Ovidie. 2023
Un livre coup de poing pour continuer à découvrir la littérature féministe. Je ne connais pas Ovidie autrement que par sa réputation sulfureuse d'ancienne star du porno, mais surtout pour ses derniers travaux et engagements féministes. C'est donc avec curiosité que je me suis procurée ce bouquin témoignage d'années d'abstinence et de son analyse de comment en être arrivée là. Et puis il y a ce titre "La chair est triste hélas" tiré d'un poème de Mallarmé dont je me souviens encore des premiers vers. 
Un livre coup de poing, disais-je, puisque la violence du propos est tout d'abord insupportable, jusqu'à la nausée. Et puis le souvenir de mon propre vécu dans mes relations de couple, de ce rapport de force inévitable entre amour et mort.  Violence physique avec les rapports sexuels non consentis / viols ordinaires et objectification du corps féminin, violence psychologique avec les rapports humiliants de soumission / dépendance au regard de l'autre mâle et assujettissement de l'esprit féminin à son désir à lui. 
Un livre coup de coeur, finalement, puisque nous sommes de la même génération et que je partage sa position quant au féminisme dont je ne me revendiquais pas jusqu'à présent, mais qui fait tellement écho à mon ressenti de femme, aux thèmes qui me travaillent depuis toujours : féminité, identité, sexualité, et à la paix que j'ai trouvée depuis que je suis seule et libre, autonome et indépendante. 
Merci à Ovidie et toutes les autrices qui nous accompagnent dans la démarche et sur le chemin, puisque je n'ai pas encore lu tous les livres...
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sh0esuke · 4 months
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" Nothing On Me "
𝗠𝗲𝘁 𝗲𝗻 𝘀𝗰𝗲̀𝗻𝗲 : Jason Todd / Arkham Knight
𝗥𝗲́𝘀𝘂𝗺𝗲́ : Une vie passée cachée de tous n'en était pas vraiment une. Plus que consciente, elle acceptait ce train de vie sans même un regard en direction de son existence passée. Tant qu'il était là, elle pouvait bien tout mettre en l'air, peu lui importait. Car après tout, sa vie c'était lui. Qu'elle s'en aille loin de tous, qu'elle abandonne ses études, qu'elle fuie sa famille, tout ça n'eut aucun impact sur elle, pas même alors qu'il lui était revenu d'entre les morts. De nouveau, sa vie ne tournait plus que autour de son existence même, son premier et dernier amour. C'était ainsi le destin qu'elle avait choisi.
𝗔𝘃𝗲𝗿𝘁𝗶𝘀𝘀𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 : aucun.
ENG : PLEASE DO NOT STEAL MY WORKS. If you want to translate it, ask me first then we can talk about it. If you want to find me on Wattpad, my account is in my bio, this is the ONLY ONE i have. FR : MERCI DE NE PAS VOLER MES OS. Si vous avez envie de les traduire, merci de me demander la permission avant. Si vous voulez me retrouver sur Wattpad, j'ai un lien dans ma bio, c'est mon SEUL compte.
𝙽𝚘𝚖𝚋𝚛𝚎 𝚍𝚎 𝚖𝚘𝚝𝚜 : 𝟑,𝟖𝟐𝟏.
Song : Nothing On Me - Kai
Commentaires, likes et reblogues super appréciés. Tout type de soutien l'est, merci beaucoup !! <33
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Passant ma main sous le pommeau de douche, je frissonnai. L'eau était glacée.
La salle de bain était répugnante, du sol au plafond. Une odeur d'humidité flottait dans l'air, mélangée à celle d'herbes trempées, c'était pourquoi j'insistais toujours pour laisser la petite fenêtre entre la douche et le lavabo ouverte. Elle permettait d'aérer, elle apportait une certaine pointe de fraîcheur à la pièce. Elle n'effaçait pas les traces de crasse au sol, ni ne faisait disparaître les champignons qui avaient commencé à pousser sous l'évier, tout était dans le même état, rien n'avait bougé depuis ce matin. L'odeur était d'ailleurs toujours présente. Parfois je me demandais pourquoi je laissais cette fichue fenêtre ouverte ⸺celle-ci pourtant à côté d'une gare agitée. Cependant, lorsque j'oubliais de le faire et que je devais faire face à une odeur de renfermée chaude et intoxicante, je savais me montrer reconnaissante. Depuis le temps, j'avais retenu la leçon.
Malgré la condition sanitaire de la pièce, je laissais choir mes vêtements à même le sol. Ma brassière, mon boxeur et une vielle paire de socquettes blanches qui étaient à présent plus noires qu'autre chose. Tout traînait près du panier à linge qui débordait de vêtements malodorants.
Pendant que l'eau de la douche se réchauffait ⸺ce qui durait depuis déjà plus de cinq minutes⸺ je me lavais le visage. Je terminai de malaxer ma peau, évitant de faire tomber ma brosse à dents qui reposait sur le rebord du lavabo. Je venais à peine de me finir de me nettoyer la bouche, je n'avais pas pensé à la ranger immédiatement. Je n'avais aucune idée de quelle heure il était, je savais juste que nous étions bien loin de minuit, et que j'aurais dû être couchée depuis longtemps. Alors que je m'observai dans la glace brisée face à moi, cela m'importa peu.
J'essuyai mon visage d'une serviette à peu près propre et descendis jusqu'à ma nuque. Je tapotai la surface. Mes gestes furent très délicats.
Nue dans ma minuscule salle de bain, je chouchoutai mes traits autant que je le pouvais, de mes produits restants et avec les minutes de plus que j'avais à cause de la condition de ma douche.
Même après tous ces mois écoulés, je ne m'étais toujours pas faite à cette vie. Cet appartement miteux ne me revenait pas, ni le quartier violent dans lequel j'habitais. J'étais chanceuse lorsque le bruit des trains passants près de mon immeuble me réveillaient, parfois c'étaient des hurlements, le pleur de femmes battues, ou même des coups de feu.
Mais j'étais heureuse.
J'étais épanouie autant que je pouvais l'être dans une telle situation. C'était déjà ça, à mes yeux. C'était un sacrifice, il coûtait cher, mais je ne regrettais absolument rien.
Reposant ma serviette sur le petit crochet fixé au mur, j'ignorais la manière dont celui-ci se lit à trembloter pour faire volte-face. Je me chargeai rapidement de ma chevelure, parce que j'étais bien trop fatiguée pour les nettoyer ce soir, puis j'entrai dans la douche. J'aurais bien voulu refermer la porte coulissante derrière moi, cependant la porte en question était portée disparue. De l'eau éclaboussait le carrelage; c'était le cadet de mes soucis. J'étais bien trop occupée à passer mes doigts sur mon corps, partant de mes clavicules jusqu'à mes coudes. J'étais désormais trempée. De la tête aux pieds, des gouttes d'eau roulaient le long de mon  épiderme, chaudes et empestant la rouille. Autrefois, j'aurais questionné la qualité de l'eau, je serais sortie en vitesse de là, sanglotant et beuglant à l'assassin, néanmoins, ça n'était pas le cas. La moi actuelle s'en fichait éperdument.
J'étais heureuse d'être là.
Mes mains glissaient jusqu'à entrer en contact avec mes hanches, elles tombaient dans le bas de mon dos jusqu'à effleurer mon derrière. Je tâtai de ma chair, la tête renversée en arrière, le regard rivé sur le plafond doré de moisissures. Je n'étais même pas sûre de cligner des yeux. C'était délicieux. Cette chaleur s'emparant de moi, cette fumée brûlante qui envahissait la pièce et ce silence. J'en oubliai tout. Je me souvins de tout.
Mes pensées se bousculèrent, mon cœur s'emballa.
Et tandis que je remontai mes mains en direction de ma gorge, mes paupières se fermèrent. Je précipitai mes doigts entre les racines de mes cheveux, trempant mes poils et tâtant de la chaleur de mon cuir chevelu. Le flot d'eau provenant du pommeau de douche continuait à me tremper, telle une cascade, j'étais son socle, de l'eau me coulait entre les jambes, sur la pointe de mes seins, jusqu'à mes coudes, mes chevilles et orteils. Même mon dos ne put y échapper. De la tête au pied, j'étais noyée, enfouie sous ce tsunami de chaleur, il m'en brûlait la peau, il me marquait au fer rouge.
Ce ne fut que quelques minutes plus tard que je me décidais à bouger, le temps de reprendre possession de mon corps. Je me saisis d'un gel douche à la senteur fruitée, et fis usage de mes ongles et paumes afin de récurer ma chair jusqu'au sang.
Je snobai les picotements qui survinrent un peu partout sur mon corps, me mettant en garde.
J'ignorai le creux dans mon estomac me prévenant que je me situais sur une pente dangereuse.
À nouveau, j'oubliais tout.
À nouveau, je me souvenais de tout.
C'était une addition divisé, un oxymore qui me brûlait les neurones, un feu glacé qui me rendait malade. J'en avais les larmes aux yeux. Et je frottais. Mais je frottais. Je me nettoyais jusqu'à ne sentir que mes mains me toucher, j'ignorais le souvenir de ces mains violentes entre mes jambes, j'ignorais cette sensation d'être pincée et explorée un peu partout. J'ignorais ce sentiment d'humiliation, cette impression d'être réduite à l'état de proie.
Une simple brebis face au Prédateur.
Ce ne fut qu'étant pleinement satisfaite que j'acceptais de descendre en direction de mon ventre. Jugeant mes bras suffisamment purifiés, je les abandonnais à leur triste sort.
Frôlant la surface de mon nombril du bout de mes doigts, je sursautai. Une étrange réaction survint. Je levai le menton vers le pommeau et, les sourcils froncés, me mordis la lèvre inférieure. Je laissai mes bras retomber le long de mon corps. Un soupir fébrile s'échappa d'entre mes lèvres pendant que mon cœur s'emballait. Ses battements se firent plus désordonnés.
Et alors que je tentai de retrouver mon calme, une énorme secousse suivit d'un bruit assourdissant me prirent par surprise.
Je tournai la tête et vis une silhouette se dessiner devant l'entrée de la douche, quelque peu assombrie par l'absence de lumière ⸺il n'y avait qu'une vieille lampe torche sur l'évier pour faire le travail. Celle du plafond avait rendu l'âme deux mois plus tôt. Il avait laissé la porte grande ouverte, donnant sur le salon d'une obscurité angoissante, presque surnaturelle.
Une de ses mains se fraya un chemin sur la vitre de la cabine, il s'y tint.
« Je t'ai cherchée partout. »
Un sourire se dessina sur mes lèvres.
« Je suis là. »
Je me reculai de la source d'eau, ouvris mes bras et le laissai s'approcher. Jason passa ses bras autour de ma taille. Sans attendre, il me pressa contre lui, enfonçant son visage dans le creux de ma nuque.
« Il est quelle heure ? » demandai-je.
« Deux heure. »
« Mhh, tu rentres tard, ce soir. Qu'est-ce que tu faisais ? »
Il ne répondit pas.
« Jason ? »
« On s'en fiche, je suis rentré c'est le principal. »
Sa manière d'éviter ma question me contraria légèrement. J'aurais voulu en savoir plus, j'aurais voulu l'épauler, malheureusement, je n'étais plus l'oreille contre laquelle il pouvait se confier. Depuis qu'il était revenu d'entre les morts ⸺quelques mois auparavant, il était devenu méconnaissable. Jason me cachait tant de choses, j'étais d'ailleurs l'une d'entre-elles. Enfermée à double tours dans ce vieil appartement miteux, je n'étais pas mieux que le reste de ses secrets.
« Mhh, tu as raison. Bon retour à la maison, mon amour. »
Mes bras étaient passés autour de sa nuque, je les dépliai avec pour objectif de caresser ses joues. Tout en pressant la pulpe de mon pouce contre sa cicatrice, je plongeai mon regard dans le sien. Jason sursauta au contact. Il ne me repoussa cependant pas. Il conservait ses bras autour de ma taille trempée, lui toujours habillé.
Sa peau était chaude, de lui émanait une odeur métallique. Il n'était vêtu que d'un simple t-shirt vert foncé et d'un pantalon noir suivit de chaussettes. Rien ne me parut suspicieux et j'étais si comblée à l'idée de le retrouver que rien d'autre n'attira mon attention. Jason me serra contre lui. Il plaqua mes seins nus à son torse, mon bassin contre le sien et fit se toucher nos fronts. Je glissai mes doigts dans sa chevelure, soupirant un peu. Puis, je murmurai gentiment :
« Tu veux te doucher avec moi ? »
Jason hocha la tête.
Je reculai donc à l'intérieur de la douche et l'emportai avec moi. Immédiatement, nos lèvres se rencontrèrent. La cascade d'eau retomba du sommet de ma tête jusqu'à mes pieds pendant que je m'accrochais à lui si désespérément que j'en avais fermé mes paupières. Jason avait fait de même. Je le sentis se débarrasser de ses vêtements en même temps, il avait commencé par en bas, déposant de léger baisers sur mes lèvres lorsque ses mouvements nous forçâmes à nous séparer. Puis il s'était dépêché de faire pareil avec son t-shirt pour venir se presser entièrement contre ma silhouette.
Jason m'enferma dans une étreinte ardente, si chaude que la température brûlante de l'eau qui nous tombait dessus en aurait presque eu honte. La sensation de ses bras autour de moi, de nos torses se frottant l'un contre l'autre, nos lèvres se rencontrant sans une once de répit... C'était divin. À l'instar d'un festin royal dont les saveurs faisaient exploser mon cœur dans une symphonie de pulsations.
Je le sentais partout autour de moi.
Jason et moi ne faisions qu'un, nous étions à présent le socle de cette cascade humide, rongés par cette même eau, bougeant au même rythme et notre épiderme fusionnant de part cette chaleur qui nous faisait petit à petit fondre. J'en avais des vertiges. Mes poumons se fidèrent de dioxygène à la vitesse de l'éclair, je m'accrochais à lui, me cramponnais à sa chair et goûtais ses lèvres humides. Jason répondait à ma vivacité avec passion, il s'agrippait à la chair de mes hanches, frottait son corps nu au mien dans des mouvements erratiques. Ça n'avait rien de pressé ni de sexuel, c'était sensuel et séducteur. L'effort que nous faisions à nous embrasser ne signifiait pas notre empressement quant à ne faire qu'un, c'était plutôt sous l'emprise d'un fort sentiment de soulagement que nous agissions. J'étais heureuse de le retrouver, c'était de même pour lui.
Jason remonta une main en direction de ma nuque, il s'en saisit et rapprocha nos visages. Il contrôlait le tempo et l'intensité de notre baiser.
Ses lèvres se moulaient parfaitement à la forme des miennes, notre salive ne faisait qu'un, gênée à répétition par l'averse qui nous tombait dessus. Le goût métallisé provenant du pommeau de douche me fit grimacer, cependant les caresser qu'exerçait Jason sur ma nuque suffirent à me distraire. J'en venais à gémir contre lui.
Je poussais une petite plainte dans sa bouche, il répondit dans un grognement grave.
C'en était presque animal, primitif, la manière avec laquelle j'étais pressée contre lui, comme si sans lui je risquais de manquer d'air. C'était bien plus que ça en soi. Son étreinte était bien plus que deux simples mains qui me pressaient contre lui, c'était notre fusion; corps et âme, c'était une connexion qui allait au delà des mots, qui transcendait toutes les réflexions que j'avais pu avoir jusqu'à présent.
J'aurais pu mourir ainsi, les poumons écrasés par ma cage thoracique, la respiration saccadée et la gorge ravagée par des brûlures enflammées. Tout ça pour rester auprès de lui. Pour toujours et à jamais.
Toutefois, il fallut que Jason se recule.
Ses paumes de mains se posèrent sur mes épaules, il embrassa doucement mon front, puis l'arête de mon nez, et imposa quelques centimètres entre nous afin que nos regards puissent se croiser. Je papillonnai des yeux. Il nous fit sortir du dessous du pommeau, en direction de la sortie de la douche et arrangea ma chevelure avec une minutie attendrissante. Elle me fit fondre sur place, les pupilles pétillantes et le bas ventre en compote.
« Tu es encore plus belle que dans mes souvenirs. » il murmura.
« Jason... »
J'avais l'impression que mon cœur allait exploser.
« Merci d'être venue avec moi, merci de m'avoir suivi jusqu'ici. »
Jason embrassa le coin de ma bouche, puis ma mâchoire, puis ma tempe et il finit avec le milieu de mes sourcils. Il me dora de baisers, la prise de ses mains sur mon visage plus ferme que jamais.
« Je t'ai promis mondes et merveilles et j'y arriverai. » insista-t-il. « Tu mérites pas moins que ça, mon cœur. »
« Tant que tu me reviens. »
Je le pris par surprise en interceptant ses lèvres, je l'embrassai à mon tour.
« C'est tout ce que je veux. Toi. Toi et juste toi. Seulement toi. »
« Je t'aime. »
Une armée de papillons s'en allèrent chatouiller mon bas ventre. Je frémissai contre lui, incapable de réprimer le rictus qui prenait place sur mes lèvres.
« Moi aussi. »
Je l'embrassai.
« Je t'aime. Je t'aime. »
Tout était inhabituel depuis qu'il m'était revenu. J'avais appris son décès et m'étais immédiatement enfermée dans une dépression qui me fit frôler la mort du bout des doigts plus de fois que j'aurais aimé l'admettre. Malgré l'aide de ses frères, et de ses amis, il m'avait été impossible de tourner la page. Passer à autre chose après avoir aimé Jason Todd n'était pas une mince affaire. J'avais refusé tout type d'aide. Je m'étais enfermée dans ma chambre pendant des semaines entières et j'avais vécu avec pour simple compagnie le souvenir de son sourire et son odeur corporelle enduite sur ses vêtements. Lorsqu'il m'était revenu, j'avais cru devenir folle. Il était resté flou, je ne connaissais que les grandes lignes, la seule dont je me souvenais était sa proposition. Tout quitter le temps que les choses s'arrangent ou le quitter et définitivement tourner la page.
Alors oui, tout était inhabituel. De ce vieil appartement qu'il avait trouvé dans un des quartiers les plus miteux de Gotham, jusqu'à notre routine. Jason disparaissait presque tous les jours à faire je ne savais quoi. Parfois, il ramenait des tonnes de liasses d'argent qu'il cachait dans l'un des murs de notre cuisine, d'autre, il me revenait tout égratigné et m'empêchait de le questionner. Ce Jason était différent de celui que j'avais autrefois connu.
Celui que j'avais face à moi était plus sérieux, il avait perdu son éclat d'antan. Lorsque nous nous retrouvions, dans ces moments là, cette différence me dépaysait.
Cependant, une chose me restait familière : l'amour que je lui portais.
Lorsqu'il me caressait, m'embrassait, lorsqu'il me susurrait des mots doux au creux de l'oreille ou même lorsque nous ne faisions qu'un, il réveillait cette flamme de passion au sein de mon cœur, cette même flamme qui s'était embrasée la première fois que nos regards s'étaient croisés. Elle n'avait jamais disparu. Malgré tout Jason ne cessait de la raviver. À chaque toucher, parole, coup d'œil, il me faisait davantage l'aimer.
Je m'en fichais de ce qu'il me cachait.
Je me fichais de la provenance de tout cet argent.
Je me fichais de sa rancœur à l'égard de son père.
Je me fichais de tout tant qu'il me revenait vivant. Ma plus grande peur était de le perdre à nouveau, alors je refusais de le faire fuir avec toutes mes questions. J'avais juste besoin de savoir qu'il m'aimait et que jamais il ne me quitterait. Pour l'instant, Jason s'en sortait à merveille. Malgré le côté redondant de mon quotidien et mes conditions de vie inquiétantes, la pensée que je n'avais besoin que de lui pour être heureuse s'était rapidement certifiée.
Le sol à mes pieds aurait bien pu s'écrouler, il me suffisait d'entendre le son de sa voix et de sentir sa peau sur la mienne pour savoir que tout irait bien. Car tant qu'il était là, j'étais saine. J'étais complète. J'étais comblée.
Ma bouche trouva la cicatrice sur sa joue. Jason tourna la tête sur le côté, alors je le chassai et déposai un baiser sur sa mâchoire. Nous ne tardâmes pas à nous laver, l'eau de la douche ayant suffisamment coulé comme ça. Nous sortîmes de la salle de bain une dizaine de minutes plus tard. Vêtue d'un bas de jogging à lui et d'un simple soutien-gorge, je le suivis, main dans la main, jusqu'à notre lit ⸺un simple clic-clac dans le salon. Jason s'assit dessus et me guida sur ses cuisses, je pris place sans mal, ma poitrine collée à ses clavicules et mes bras passés autour de ses épaules.
L'appartement était minuscule, il n'y avait que deux pièces, un salon ⸺plus un petite cuisine, et une salle de bain. Dans un des murs était incrustée une armoire dans laquelle le peu de vêtements que nous avions étaient rangés. La qualité de l'endroit laissait à désirer, les murs, le sol et le plafonds manquaient d'isolation, les secousses provenant de la gare à côté handicapaient notre quotidien malgré les mois que nous avions déjà passé ici, nous n'avions jamais pu nous y habituer. Le frigo contenait mal nos restes de nourriture, il n'y avait pas de four et le micro-onde m'avait lâché la semaine dernière lorsque j'avais cherché à réchauffer mon bol de soupe. Sans parler du bazar qui traînait un peu partout dont nous étions responsables; entre bouts journaux, miettes de gâteaux, vêtements et sous-vêtements, objets parfois indescriptibles, CDs, cassettes, fils d'électroniques.
Nous vivions dans un chaos pur, avec au centre, juste lui et moi. Nous deux.
Je le sentais, toujours aussi proche de moi. Je le regardais dans le blanc des yeux, le corps chaud et un stupide sourire dessiné sur mes lèvres. Jason avait abandonné ses mains sur mes hanches, il jouait du bout de ses doigts avec l'élastique de mon ⸺son⸺ jogging. De cette manière, je me sentais invincible. Pas dans le sens où je me sentais forte, capable de tout surmonter, non. Je n'avais pas l'étoffe d'une héroïne. Malgré tout, je me sentais bel et bien invincible, je le devais à Jason. À ses côtés j'avais l'impression de ne rien risquer. J'étais certaine qu'il resterait à mes côtés, qu'il me protégerait : d'autrui, de mes souvenirs et traumatismes, de n'importe quoi. Tout ce qui aurait pu me blesser d'une quelconque manière.
J'aurais tout donné pour rester ainsi.
« T'as mangé ? » il me demanda.
« J'avais pas faim. »
Jason releva un sourcil.
« Tu m'as attendu, c'est ça ? Je t'ai déjà dit de pas le faire. » pesta-t-il dans un soupir. « Je t'avais laissé un peu d'argent sur le comptoir, t'y as même pas touché. »
« Je sais.. Mais m'en veux pas, j'étais persuadée que tu rentrerais tôt. »
« Je t'ai manqué ? »
« Quelle question... »
Il me pinça les hanches.
« Réponds, je sais que c'est vrai. »
« Eh ! »
Je plissai les yeux à la vue de son rictus taquin.
« Bien sûr que tu m'as manqué. Je t'ai attendu du matin jusqu'au soir. » marmonnai-je en roulant des yeux. « Tu mérites même pas que je te réponde. »
« Tu m'as manqué aussi, mon cœur. »
Je gloussai et me rapprochai de lui. Jason en profita pour lâcher mes hanches et plutôt les entourer de ses bras. Il me pressa contre lui, de nos bassins jusqu'à nos ventres et ma poitrine contre son torse. L'étreinte fut splendide, si romantique et passionnée. J'en eu des frissons. Le bout de nos nez se frôlèrent, finalement, nos fronts entrèrent en contact. Doucement, je vis ses yeux se fermer. Jason expira ensuite un doux soupir.
« Tu vas dormir ? » je l'interrogeai et passai mes doigts dans sa chevelure.
« Ouais, je suis crevé. » il répondit.
Son emprise sur mon corps me forçait à le suivre lorsqu'il me fit pivoter sur le côté et entrer en contact avec le matelas du clic-clac. Jason nous fit juste après reculer. Nous arrivâmes au niveau de nos oreillers respectifs, et il s'allongea sur moi, sans jamais lâcher mon estomac. De sa bouche, s'échappait un soupir d'aise. Sa tête se frotta à ma poitrine, il y trouva grand réconfort, sans ouvrir les yeux ne serait-ce qu'une fois. Je l'accueillais à bras ouverts. La vue de son expression détendue me sut suffisante. Ses traits étaient relâchés et les rayons lunaires provenant de la fenêtre juste à côté l'éclairait si joliment. J'en avais des papillons dans le ventre, le cœur qui pétillait. Il était magnifique, il m'était impossible de me lasser dès que mes yeux se posaient sur lui. J'étais irrésistiblement attirée par lui, charmée, envoûtée. Il m'était impossible de détourner le regard.
Jason déposa de doux baisers sur mon décolleté, il embrassa ma peau, me pressa contre lui. La manière dont il s'accrochait à moi était autant désespérée que passionnée. Je faisais de même en retour. Mes doigts se noyèrent dans sa chevelure corbeau, je l'agrippai et abaissai ma tête de manière à coller ma joue au sommet de son crâne.
C'était d'une perfection inconcevable.
Plus rien ne vint polluer mon esprit, je ne me souvenais plus de rien, n'omettais plus rien en retour. Tout ce qui comptait en cet instant se trouvait en mon sein, au creux de mon cœur. C'était lui, Jason Todd. Rien d'autre.
Je le vis s'assoupir, l'eus accompagné à l'aide de tendres caresses. Sa respiration s'était calmée, la force avec laquelle il m'eut précédemment maintenue en place disparue simultanément. Une demie heure s'écoula. Ne trouvant toujours pas le sommeil, j'étais malgré tout restée là, à ses côtés, attendrie par l'expression adorable sur son visage et tout autant intriguée par la cicatrice en forme de J incrustée dans sa joue. Je l'avais frôlé de mon pouce, j'avais ensuite embrassé sa tempe.
J'avais pris soin de lui aussi longtemps que possible. Morphée ne tarda pas à me voler, lorsque ma garde s'était baissée et que la fatigue avait commencé à me cueillir. Il m'accueillit à son tour et m'emporta dans le même monde de douceur dans lequel Jason avait déjà trouvé réconfort. Je l'y rejoignis avec hâte.
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alicedusstuff · 1 year
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Pensée nocturne_version française
Wukong n'a jamais écouté les conseils de Macaque. Chaque philosophie sombre était contrée par une pensée heureuse. Chaque avertissement était balayé d'un revers de la main, effacée d'un baiser, soufflée d'un câlin, ou épousseté de l'idée d'un idéal incertain. En soit, tout ce que le Macaque pouvait dire qui n’allait pas dans le sens du légendaire roi singe était ignoré de la plus belle des manières. Et ce n’est que maintenant, dans le creux de son lit, au milieu de la nuit, coincé dans les bras de la cruelle personne qui l’avait tant de fois rejeté et désiré à la fois, que l’esprit de Macaque lui fit un rappel bruyant de sa condition. 
"Wukong ne m'écoute pas…" réalisa Macaque. 
Et l'idée même que cette réalité se répète à nouveau dans le futur dans lequel il se trouvait le paralysait. Était-il sain de reprendre sa relation avec Wukong ? Non. Ça ne l'était certainement pas. Macaque savait plus que trop bien ce que l'un et l'autre voyaient en eux. Le singe de pierre voyait en Macaque, le compagnon fidèle et aimant qu'il regrettait avoir assassiné. Et le singe de l'ombre voyait en Wukong le doux bonheur brûlant qui l'avait forcé à tout nier pour se laisser consumer jusqu'à la tombe. 
C'était clair que si Macaque et Wukong s'étaient une fois  aimés sincèrement à leur premier "je t'aime"; ils n'aimaient tous deux chez l'autre,  aujourd'hui,  que le souvenir fané qu'ils représentaient. 
Aucun d'eux ne se connaissait plus. Leur mouvements restaient en synchronisation; mais ils n'étaient plus harmonisés de la même façon qu'avant. La différence entre ces deux faits était aussi fine et confuse que la différence entre amour et adoration. 
"Wukong ne m'aime pas." Réalise Macaque pour la seconde fois, tandis que son  souffle s'accélère. 
Le singe à la fourrure de jais se retourna dans son lit, et se blottit dans les bras de son compagnon. Depuis la destruction de la maison de Wukong sur la montagne de fleurs et de fruits, le singe de pierre était en cohabitation avec Macaque. La situation les avait rapprochés, et ils avaient alors décidé de reprendre leur relation, depuis longtemps brisée. Mais maintenant, Macaque doutait. Il aurait dû dormir. S'il s'était endormis,  il n'aurait pas pensé autant. Pourquoi diable ne dormait-il pas ? 
Macaque ferma fortement les yeux. Ses muscles se tendirent sous l’effort, comme si tout son corps essayait de le forcer à dormir. Malgré tout, le geste ne fait que rendre Macaque encore plus conscient de ses pensées parasites. Il ne devrait pas penser. Il ne devrait vraiment pas laisser son esprit lui jouer des tours. Mais il n’y pouvait plus rien. Chaque tentative mise en œuvre pour faire disparaître les pensées sombres était conclue par une vague encore plus forte de pensées obscures. 
Dieux! N'allaient-elles pas se taire !?
-Macaque. 
Le cœur de Macaque loupa un battement et ses oreilles s’agitèrent une seconde. Macaque tentait de regarder autour de lui. Il leva les yeux vers Wukong pour voir si ce dernier dormait réellement. 
Avait-il imaginé la voix du sage ? 
Le souffle de Macaque s’arrêta, uniquement pour écouter la respiration de Wukong, s’assurer de si ce dernier était bien celui qui avait ouvert la bouche, ou s’il avait juste entendu une voix. 
Cela lui arrivait souvent à l’époque. Les ombres lui sussuraient toujours un aperçu du futur, ou du passé de temps à autre. Et c’était si réel que Macaque avait du mal à les différencier de la réalité. Mais ces derniers siècles, il avait été seul quand ces manifestations vocales lui étaient arrivées. 
Le souffle de Wukong était régulier, et lourd. Sa peau était chaude. Et bien que Macaque adorait se coller à cette fourrure qui sentait le soleil; il était, là maintenant, bien trop concentré à s’assurer du fait que Wukong dormait bel et bien. 
-Wukong ? 
Murmurra Macaque, incertain, malgré le fait évident que son compagnon n’avait pas pipé mot. La respiration de Wukong changea de rythme, comme si ce dernier s'était réveillé à l’appel de Macaque. Mais non. Il dormait toujours. Macaque le savait. Le singe de l’ombre sourit, satisfait, et mis à l’aise dans les bras de Wukong; s’agitant comme un petit oiseau qui essayait de s'ébrouer pour retirer la pluie de ses plumes. Puis, quand il fut enfin bien installé, il ferma les yeux encore, essayant de remplacer ses inquiétudes par le battement de cœur de l’homme qu’il aimait. 
-Je t’aime Mac…
Macaque se tendit et leva des yeux surpris vers Wukong dont le rythme reprit un ton plus agité, laissant échapper au sage quelques ronflements. C’était une phrase dite de façon incompréhensible. Les paroles d’une personne endormie. Peut-être même que ce n’était rien de plus que les mots échappés tout droit des rêves de Wukong, mais Macaque les avait entendus de façon bien trop claire. 
Wukong avait dit qu’il aimait Macaque. Il avait dit Mac! Pas Liu Er. Wukong n’avait pas utilisé l’ancien nom de Macaque. Il avait…Wukong a…il aimait…il…!
Le cœur de Macaque battait trop vite dans sa poitrine. Il cognait si fort que le singe de l’ombre eut peur que le son réveille Wukong. Oh par pitié, faites que Wukong ne se réveillerait pas. 
Si il le faisait, il verrait certainement le visage rouge de Macaque, et le sourire qu’il était incapable de faire disparaitre. Les yeux du singe à la fourrure de jais montreraient certainement tout l’amour qu’il portait à Wukong? et Macaque n’était pas prêt à ce que Wukong voit cette expression de lui. Ce serait tellement honteux. Il se sentirait si déshonoré, si Wukong découvrait à quel point des mots aussi simples avaient excité le singe à ses côtés. 
C’était stupide de penser ainsi. Mais le Macaque serait prêt à tuer Wukong, plutôt que de lui avouer combien une simple phrase avait été efficace. Suffisamment pour lui permettre d’effacer ses doutes, et lui permettre de dormir à nouveau.  Dieu! Macaque détestait tellement Wukong! Ce crétin était beaucoup trop adorable pour le bien du singe de l’ombre. 
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Au premier regard, nous nous sommes embrassés. Au dernier regard, nos corps se sont épousés et nous nous sommes aimés.
— Fred Leforgeur-Baudelaire | Carnet de notes (p#11)
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"Amour et psyché" | Auguste Rodin
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jeanchrisosme · 7 months
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J'ai aimé connaitre ton autre monde, tes blessures et ta langue inconnue. J'ai aimé recommencer le monde avec toi, jusqu'à l'aube nouvelle. J'ai aimé tous nos instants : du premier regard jusqu’à la dernière étincelle. De la seconde où nos cœurs se sont reconnus, jusqu’aux heures où le feu et l'eau s'avouent un amour impossible. J’ai aimé apprendre de notre rencontre et de nos chemins divergents. J’ai aimé les heures calmes, les minutes folles, les chemins de nos peut-être, quand mes étoiles s'accrochaient à ton ciel. J’ai aimé tes colères, tes doutes, ta tendresse et tous tes murmures de lumières. J’ai aimé tes mains sur mes rides, les pas déjà faits, les mots jamais dits, entre la nuit et l'aurore, sur le bord de l’instant et partout où tu rêvais. J’ai aimé notre premier film, notre dernier train et même tous les lieux où l’on ne sera jamais. J’ai aimé tes gestes maladroits, tes éclats de rire et j’aime quand tu sais que tu dors encore au creux de ma mémoire… J’aime ces souvenirs qui viennent de toutes ces années où je t’attendais. Quand, avec toi, je ne voulais que des premières fois. J’aime parcourir nos instants et les rêves et demi, les graver en moi à l’échelle du temps. Retrouver dans le parfum des fleurs cette idée de nous qui fige nos instants d’éternité. Des paupières d'étoiles, à l'ombre de tes cils, la chaleur de mes mains sur ta peau attentive. J'aime te voir sourire et dessiner au crayon de mes nuits, un rêve où tout m’éblouit. J’aime les étoiles que tu mets à côté du soleil quand je te vois partout. Dans la neige et la pluie, au milieu de mes orages. Dans le sourire des mères quand elles portent la vie. Dans tous les rêves des enfants devant les premiers bruits du monde. Entre les lignes et dans la marge. Dans le blanc, le noir et toutes les couleurs qui prennent feu. Dans les matins qui m’attendent, quand je ne sais plus où je commence et où tu finis. Entre les uns et les autres, entre l'espace que tu laisses et le temps qui nous reste. J'aime tes mots. Quand, venus d’un hasard, l'alphabet conduit au verbe aimer, tes mots redressent les ratures et soulèvent la ligne d’horizon. J’aime tes appels, du premier pas, jusqu’à la dernier syllabe. J’aime même les silences qui les précédent, quand tu te tais pour me dire l’essentiel. J'aime quand tu reviens, quand tu retrouves ma route et que tu rêves plus fort que le destin. Même si c’est pour me dire que ton cœur bat de l'aile et qu’il ne sait plus voler. Et que le passé et le présent coïncident rarement…
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ernestinee · 10 months
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Hier j'ai pris la route de bon matin pour aller à un enterrement dans la famille. J'ai emprunté des routes que je n'avais plus prises depuis longtemps et je me suis demandé si tous les gens étaient en heure de pointe et n'admiraient plus ces paysages qu'ils voient tous les jours ou si certaines personnes étaient comme moi, de passage, émerveillées par les reliefs, la brume, les couleurs de fin d'automne dans le soleil levant, ou si certaines personnes revenaient, comme moi, et retrouvaient avec bonheur les méandres des routes connues par cœur.
En roulant, j'avais un peu l'impression que j'étais de retour dans ma bourgade d'enfance, quittant ma vie trépidante et un conjoint trop sérieux et matérialiste pour tomber amoureuse de mon premier amour, qui est devenu un bûcheron balèze et qui va m'apprendre à aimer les choses simples, comme dans les films de Noël. Sauf que c'est pas encore Noël et je n'ai pas un conjoint matérialiste et trop sérieux.
Par contre, "le petit Romain" qui avait un crush sur moi quand on avait 8 ans est réellement devenu un PUTAIN DE BÛCHERON OMG J'AI BIEN ENVIE DE LUI DEMANDER DE FENDRE AUTRE CHOSE QUE DES BÛCHES SI TU VOIS CE QUE JE VEUX DIRE
Puis je suis arrivée un peu en avance et j'ai ensuite vu arriver mon cousin, c'est un peu comme mon frère sauf qu'on a très peu de contacts mais on se sait présents l'un pour l'autre, et l'émotion a commencé là. J'ai croisé son regard, j'ai senti son émotion de me voir là, et j'ai été émue aussi. Il est aujourd'hui bien entouré mais je suis la seule qui reste de sa famille d'enfance et j'ai senti que ça comptait. Puis la cérémonie religieuse. Puis l'enterrement au cimetière. Puis le petit café et le morceau de tarte chez lui, où il a sorti de vieux albums pour m'offrir quelques photos de mon père qu'il avait retrouvées. Puis les conversations, rattraper des années à ne se voir que par le prisme des réseaux sociaux, se promettre de ne pas laisser autant de temps avant de se revoir. Se promettre de se revoir lors d'un événement moins triste qu'un enterrement.
(Le petit Romain m'a demandée comme amie sur fb)
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(mon cousin et moi, 1983)
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la-isla-blanca · 6 months
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suggestion de faceclaim pour le pré-lien you really fucked it up this time
ils étaient beaux, ils étaient jeunes, ils étaient amoureux. rien ni personne n'aurait pu, n'aurait du, les séparer. et pourtant, la vie en a décidé autrement.
dés leurs première rencontre ce fut le coup de foudre, feeling amical très rapide, comme si ils se connaissaient depuis des années. ibán est rapidement devenu quelqu'un d'important pour celest et le père de cette dernière ; volontaire, passionné, bosseur, drôle, le gendre idéal.
[...]
idylle adolescente, amour innocent, heureux, ils l'étaient, ensemble rêvaient d'un avenir radieux où tout les deux reprendraient le karting quand le père de celestina ne pourrait plus. futur utopique mais pourtant qui leurs plaisait, jusqu'au jour où il est parti, laissant le coeur de celestina en mille morceaux.
[...]
entendre le son de sa voix ce matin là lui a fait un choc, retomber nez à nez avec son regard perçant lui a soulever le coeur. au bord du malaise, les mots lui manquent, juste une envie, lui mettre une gifle, mais trop studieuse, préfère aller se cacher dans la réserve, pour laisser sortir les larmes qui montaient bien trop vite, devant ce fantôme du passé.
celestina attend avec impatience son premier amour sur LA ISLA BLANCA. n'hésitez plus et courez vers ce pré-lien qui promet des feels à n'en plus finir ! ♥
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genderqueer-karma · 3 months
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Hello, hope you're having a good night! What songs would you recommend for someone that wants to get into Malice Mizer? I've known about them for years but never got around to listening to them. Album recs also work! Thanks in advance^^
okay honestly i’m really excited to answer this because i rarely get to give people recs!! so, i’m gonna do this by organizing based on my personal perception of the genre of each era. hopefully you enjoy what you hear/see!! (<- vibrating because they get to discuss their strongest hyperfixation of the past 2 years)
(under the cut)
if you tend to like goth/darkwave/posipunk/similar or related genres, or just generally more rock-focused music:
tetsu era is the way to go! their first album memoire/memoire dx has songs i’d argue fit very well into these genres! for more specific recs:
SADNESS~ I know the reason for her sadness~ - the most emblematic of the goth genre! (not technically from memoire, but the compilation it’s most commonly associated with, brain trash, was technically a multi-band project iirc)
miwaku no rouma - less “goth” and honestly a bit more “dance-y” but still a song i love and will love forever
kioku to sora - an incredible song that i love very deeply. also has a version with the band's third vocalist, klaha!
baroque - honestly, just iconic! baroque is THEE song of tetsu’s era as vocalist. the twin guitar version of für elise in the bridge?? magnificent 🤌
(i’d also look for the other, less known songs of the era, like 16 no solitude, portugal, and lafflesia!)
if you tend to like songs with a classical music influence but with more of a pop sound:
gackt era is 1000% the way to go! their second album (and gackt's first with them) voyage ~sans retour~ has many tracks of this variety:
madrigal - actually my favorite mm song, period. the bittersweet tone of the violin throughout makes me sick to my stomach its so good. i play viola and its the song by them i most want to learn to play!
premier amour - another lovely track from voyage that i actually used to have as my blog title! very poppy (in my opinion) but the classical influence is evident. like madrigal, it's quite violin heavy. as the title also suggests, it's quite romantic ^-^
uruwashiki kamen no shotaijou - i can't make a malice mizer rec list without mentioning this song. it's quite iconic and for good reason! this was the single that really gave them their first big commercial success, as far as i know. (also in the bg of a famous interview clip)
ma cherie - another song that i can't not talk about when discussing malice mizer. literally their most famous song, the one that their fan club was named for. if you ever look up clips of this song live, you'll mostly see the band having the most fun onstage. honestly just a very sweet song. this song is also the only one that's been performed by all three vocalists! (tetsu & klaha)
for songs that lean very heavily into a cathedral/classical sound:
the album bara no seidou, their last one and the only one with klaha as vocalist, has you covered!!
mayonaka ni kawashita yakusoku - first time i heard this song i nearly lost my mind. no exaggeration. the composition is genuinely beautiful, possibly even bordering on angelic. all my homies love mayonaka.
bara ni idorareta akui to higeki no makuake/seinaru toki eien no inori - goddamn what a long title, but fitting for a long song! as the opener for bara no seidou, it is a whopping 9 minutes long, but it had me hooked for all 9 minutes. (technically, bara ni... and seinaru are two separate tracks, but bara acts as an introduction for seinaru)
shiroi hada ni kuruu ai to kanashimi no rondo - to be towards the end of the album, it's quite the piece; and i don't use "piece" lightly. i have many feelings regarding shiroi, but to put it simply, you need to experience this song at least once.
tbh this list is getting long as fuck so i'm gonna do a rapid fire round of songs i like/ones i think are iconic:
tsuioku no kakera, au revoir (and the bossa version), apres midi (and the english version that i honestly can't place genre-wise), brise, gardenia, garnet, le ciel, gensou rakuen, aegen, gekka no yasoukyoku (deserves a long explanation as the song that got me into malice but i'm actually running out of space), the whole merveilles album*, really. (*half of those aren't even merveilles... oops)
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gayrencontre · 4 months
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Hey cumu và ? Je suis Lucca, 36 ans, gay et je vis en Corse sur Ajaccio 20000. Je suis imposant au premier regard mais doux comme un agneau quand on me connait. Je suis ici pour rencontrer un mec local pour amour, pas de touristes de passage en vacances stp !
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loup-venant · 5 months
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Il n'y a pas d'heures plus tardives que celles qu'on attend passer, seconde après seconde à la nuit tombée. De celles qui nourrissent les idées, qu'elles soient sombres ou illuminées à celles qui accompagnent les élans qui nous marquent par leur lucidité.
L'eau a le gout de l'eau, sauf quand elle coule au bord des yeux. Je viens de rentrer chez moi. Mon salon est vide, surtout dans le noir. Malgré tous les efforts de mon imaginaire, je n'échappe pas à son incertitude mordante. A dessiner sur le plafond l'étendue de ma solitude débordante.
Pendant combien de temps encore inviterai-je dans ma tête cette illusion ? J'ai choisi d'écarter de ma vie ce qui l'inspirait. Elle ne semble pas pour autant disparaître. Les "Et si ?" résonnent encore trop fort pour l'heure. Alors je les explore comme de vieux films déjà vus dix fois. Une aller-retour d'une double décennie pour retrouver une vieille amie.
Le premier volet est super drôle, si on regarde par la fenêtre uniquement. Le gars est même pas foutu de dire "Je t'aime" correctement. Un express vers nulle part, vraiment. Il fait arrêt à La Loose depuis qu'il est enfant. A force de se viander il finit par capter qu'il a planté son amour propre. Là il décide de s'accrocher, un peu trop la première fois, peut-être pas assez la seconde. Deux relations qui se terminent de la même façon, dans l'incompréhension, la colère, l'impuissance et l'eau qui coule si vite. Si pas sous les ponts, au moins sur mes joues.
La suite ne brille pas d'avantage et je préfère la garder pour moi. Car en fond, je l'imagine m'appeler, la croiser par hasard, être invité à son mariage. C'est plus facile de l'imaginer venir vers moi cent fois que de me laisser glisser dans la douleur de son abstention. Je lui ai demandé qu'on en reste là et elle a juste tristement accepté.
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lisaalmeida · 1 year
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J’ai sur le cœur ton amour,
un amour sans limite,
un amour sincère, au premier regard,
tu m’as ébloui,
tu es ma grande richesses à mes yeux,
tu es là plus précieuse, là plus belle des diamants.
Tu me manques mon amour ♥️
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esmerald-stuff · 6 months
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bonjour bonjour ♡ je poste ce petit message pour quelque chose que je ne fais que trop rarement, la publicité d'un pré-lien sur live by the sun, mais extrêmement attendue par la superbe @manderleystuff et moi-même. ♡
tw : prostitution, abandon forcé d'un enfant, famille dysfonctionnelle. (pl sombre, complexe mais beaucoup d'amour à la clef)
en quelques mots ;;
à mon plus beau marasme.
(f) dahlia - ce rouge sur mon corps
belle, belle, comme l'éternelle tristesse au regard de braise, l'envoutante fleur noire, dahlia (prénom au choix) attire les plus fous des marins. ils s'échouent près d'elle autant que sa vie à elle est un échec. le sang bafoué qui coule dans ses veines, dont seuls les abîmes se souviennent. les années défilent et se moquent, cruelles, de son imperfection désillusion. silhouette chancelante teinte la mélancolie, résilience faites de toutes les épreuves traversées. l'existence sous les coups de lucifer, bercée près des ombres et loin de la lumière. dahlia danseuse funeste, remonte sur la scène encore et encore pour jouer de ce tragique ballet. dix-huit années qui claquent, et un petit être vient déjà au monde. un bébé, saul, son premier garçon, mais elle manque de tout, dahlia. alors, lui aussi, manquera de tout. le corps beauté qu'elle échange contre les billets, juste assez pour se payer un loyer, se nourrir et nourrir son bébé. elle n'avait rien, dahlia, alors les années défilent et elle continue, la seule chose qu'elle sait faire, au fond. gamin grandit et encaisse difficilement, les passages de ces hommes aux regards lubriques. puis en vient un autre, un homme amour, un différent, relation de quelques temps, elle est la maitresse. et alors elle tombe enceinte, une seconde fois. petite poupée, cette fois, petite princesse, elsie. elle ne grandira pas dans ce foyer crasse, sous le joug des hommes de passage. bébé lui est arraché des bras à peine née, le père l'emmènera loin de dahlia, l'élèvera avec sa femme, bébé volé....
( son enfance et son passé sont libres d'interprétation, quant à son état d'esprit aujourd'hui et son futur, il en est de même ♡)
pour en savoir plus c'est par ici !
et pour toutes questions, nous sommes là aussi ♡ merci merci merci d'avoir pris le temps de le lire. ♡
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Quelques trucs bien. Décembre 2023
Ces “Quelques trucs bien” s’inspirent directement des “3 trucs bien” de Fabienne Yvert, publié au Tripode. 
Pas 3 par jour pour ma part, mais une volonté régulière de gratitude et d’optimisme. 
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Commencer à formuler des vœux 
Organiser un pré réveillon de nouvel an avec mon fils. Se régaler tout simplement 
Prendre soin de moi pour me sentir plus jolie et plus puissante 
Passer du temps avec mon petit M. à jouer, lui raconter des histoires, le nourrir et l’endormir 
Regarder un dessin animé à la télé. Retour de l’enfance 
Passer chaleureusement le réveillon de Noël à trois. Parler littérature et cinéma en dégustant un bon repas et du champagne. Cadeau de la vie 
Préparer le retour de maman à la maison, soupes, lessives et présence pour soins
Inviter une amie qui sera seule pour le réveillon de Noël. Lui laisser le choix de la solitude 
Finir de cacheter les enveloppes de Noël. Cette année offrir des mots en cadeaux 
Compter les jours avant le printemps et le retour de la lumière 
Pleurer, souvent et beaucoup, croyant vider la goutte d’eau qui fait déborder le vase 
Plus ou moins, tout m’est égal 
Aller voir la mer, apaisant le vague à l’âme 
Répondre positivement à une invitation. Pour une fois, le mois prochain en espérant que ça ira ce jour là 
Recevoir une boîte de chocolats de la part de stagiaire (adorable et enthousiaste) quand mes jeunes patients me répondent à longueur de journée dès que j’ai une demande : « qu’est-ce que tu me donnes en échange ? ». Gratitude, disais-je ? 
Compter les jours avant Noël et surtout les vacances
Rougir devant le pharmacien qui m’a accueillie en disant à la cantonade : « je vais me faire la dame », s’est peut-être rendu compte de sa maladresse, balbutie et oublie de me rendre mon ordonnance. Sourire intérieurement 
Rentrer le soir à la maison pleine de l’odeur des biscuits tout chauds et des épices : anis étoilé, cannelle, muscade et gingembre. Magie de Noël préparée par mes deux enfants pendant que mon petit M. somnole à la sieste 
Me réchauffer au soleil d’hiver sur la terrasse avec maman. Avoir moins froid dedans dehors. Sentir le chat chercher la caresse de l’une et l’autre 
Sentir que mon petit M. tête ma joue. Premier baiser 
Réconforter une collègue qui se culpabilise de ne pas en faire assez. Trouver les mots alors que je suis moi-même épuisée d’en faire trop 
Me réjouir de constater que maman a installé la crèche cette année. Preuve que l’amour familial la porte : pour son père qui a sculpté cette crèche il y a 80 ans, pour ses enfants sur 3 générations maintenant, qui se rassemblent autour chaque Noël 
Écouter les confidences de ma fille parlant de sa meilleure amie. Conseiller la posture d’amitié silencieuse : accueil et écoute
Apprécier chaque soir que mon fils me prépare mon café après le repas, et avec un petit chocolat en cette saison 
Être invitée pour des soirées chez ma fille et chez ma meilleure amie. Décommander l’une et l’autre pour me reposer 
Constater que mon petit M. fait des progrès de motricité. L’encourager avec amour 
Savoir que ma nièce s’est rabibochée avec son amie. Faire confiance à la vie et au cœur 
M’accorder un week-end de repos sans sortir de la maison. Commencer à écrire des poèmes acrostiches à offrir pour Noël à mes proches 
Retrouver ma sœur dans un embrassement et les larmes aux yeux, sous les commentaires dénigrant mon émotion 
Faire le projet d’un week-end entre filles avec visites de musée et d’expo. Vivement l’année prochaine ! 
Consoler ma nièce d’un chagrin d’amitié. La rassurer sur l’issue positive de cette expérience si l’amitié est authentique 
Suppléer l’absence de ma sœur auprès de mes nièces pendant le week-end. Resserrer les liens 
Faire un appel visio avec ma sœur en vacances au Togo. Fondre en larmes ensemble de ne pouvoir partager ce retour en Afrique l’une avec l’autre 
Aller acheter un sapin avec ma meilleure amie. Le décorer de magie pour Noël
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satinea · 7 months
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On mène une vie difficile à vivre. On n'arrive pas toujours à ajuster ses actes à la vision qu'on a des choses. (Et la couleur de mon destin, alors que je crois l'entrevoir, la voici qui fuit devant mon regard.) On peine et lutte pour reconquérir sa solitude. Mais un jour la terre a son sourire primitif et naïf. Alors c'est comme si luttes et vie en nous sont d'un seul coup gommées. Des millions d'yeux ont contemplé ce paysage, et pour moi il est comme le premier sourire du monde . Il me met hors de moi au sens profond du mot. Il m'assure que hors de mon amour tout est inutile et que mon amour même, s'il n'est pas innocent est sans objet, n'a pas de valeur pour moi. Il me refuse une personnalité et rend mes souffrances sans écho. Le monde est beau et tout est là. Sa grande vérité que patiemment il enseigne, c'est que l'esprit n'est rien ni le cœur même. Et que la pierre que le soleil chauffe, ou le cyprès que le ciel découvert agrandit, limitent le seul monde où « avoir raison » prend un sens : la nature sans hommes. Ce monde m'annihile. Il me porte jusqu'au bout. Il me nie sans colère. Et moi, consentant et vaincu, je m'achemine vers une sagesse où tout est déjà conquis - si des larmes ne me montaient aux yeux et si ce gros sanglot de poésie qui me gonfle le cœur ne me faisait oublier la vérité du monde.
Albert CAMUS
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📷 Nicolas Merot ~ La Cluse et Mijoux
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