Tumgik
#(on sait pas trop comment il a survécu hein.)
jules-and-company · 1 year
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this is how they communicate after twenty years of marriage
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risiblesamours · 2 years
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YOU GOT ME LOOKING FOR ATTENTION
– FT YUNA                                                                    ✩ ○.⋆☽ ⋆.○ ✩
Ainsi tes propres amis parlent de toi et du mal que t’as à te remettre en selle après six mois d’absence à la fac ? Ça ne peut que venir de Sangyeon ou Mohlee. Il n’y a qu’eux deux qui sont dans la même promo que toi, partage des cours commun avec ta classe. Il n’y a qu’eux qui peuvent attester de ton manque d’investissement – savoir que tes notes ne suivent plus celles auxquels t’as habitué les professeurs et le reste de la promo. Ça pique légèrement ta fierté qu’on puisse te voir comme un nul toi qui a toujours brillé par ton excellence sans jamais trop te fouler.
Puis tu te rappelles que t’as plus rien à prouver à personne, 
Que si t’as survécu à cet accident fallait bien y laisser quelque chose en échange.
Et ce que t’as laissé ce soir-là c’est ton envie de vivre, d’avancer. T’as plus d’ambition Hyu, plus autant la niaque pour prouver que tu peux être incroyablement doué dans les choses que t’entreprend. Un spécialiste dirait que t’as le syndrome de culpabilité du survivant, toi tu te contentes de te dire que c’est ton nouveau quotidien, que tu ne mérites tout bonnement rien. C’est bien pour ça que tu ne te formalise pas sur ce bout de conversation ; lui parle plutôt de ses notes à elle – comment elle pourrait les améliorer. Bien des solutions s’offrent à Yuna, allant des simples recherches internet de son coté à demander de l’aide à l’une de vos amies suivant les mêmes matières que vous. Et elle semble avoir fait son choix Yuna, semble certaine d’elle quand elle avance qu’elle ne pourra jamais demander grand-chose à Mohlee quand il s’agit des cours. Elle sait déjà que la brune refusera, t’hausses alors les épaules et répond :
- Peut-être ouais, ou pas hein... Après tout on ne lui a jamais rien demandé, ça serait l’occasion de la tester.
Voir jusqu’où elle est capable d’aller pour se proclamer major de la promo et n’avoir aucune concurrence, si elle est assez bornée pour refuser d’aider l’une de ses amies dans la bande juste par peur que celle-ci puisse s’avérer être toute aussi douée qu’elle ne l’est. Mais Yuna ne semble pas prête à expérimenter quoique ce soit sur Mohlee, Yuna elle ne veut même plus parler de cette fille alors tu la questionnes, lui demande de qui elle souhaite parler puisque certains noms – un particulièrement semble être proscrit. Tu te moques d’elle en soufflant le nom de son petit-ami mais bien évidemment elle saisit la perche, se met à faire ses louanges. Parait-il qu’il était merveilleux au dernier match et certainement qu’il l’est pour un millier d’autre chose Sangyeon. Tu n’en doute même pas qu’il incarne à la perfection son rôle de Ken fiancé parfait de Barbie. Le hic, c’est que Yuna elle n’a rien de cette poupée blonde au grand sourire et l’air niais. Somi pourrait jouer ce rôle à merveille, Mohlee aussi à la limite mais Yuna elle ne colle pas trop à tout ça.
- Il ne reste plus que lui dans l’équipe... Il ne peut que briller oui.
Que tu réponds du tac au tac. Car en soi son très cher petit-ami est le seul en défense qui tienne un peu la route actuellement dans l’équipe actuelle. Et c’est un sourire factice que tu te forces à lui servir avant de changer de sujet, lui proposer ton aide plutôt que de tourner autour du pot encore pendant cent ans. Tu la vois alors étouffer un rire, halluciner face à ta proposition qui est bien évidemment plus qu’étonnante au vu de vos rapports. Elle voulait tout de même quitter la pièce à cause de toi il y a moins de dix minutes.
- Qui d’autre ? Tu l’as dit toi-même, j’étais doué l’an passé.
C’est vrai que tu l’étais et elle le sait pertinemment. Tu pourrais réellement l’aider si elle acceptait ta proposition mais t’es persuadé qu’elle ne le fera pas Yuna. Elle te hait trop pour ça, te supporte qu’à très faible dose. Mais ça te fait sourire quand même qu’elle prenne si soudainement cet air sérieux, te demande pourquoi tu le ferais pour elle.
- Pour te prouver que je ne mentais pas l’année passée ? Si t’obtiens de meilleures notes grâce à moi tu ne pourras plus dire que c’est du mensonge et que ta logique a quelque chose à voir dans tout ça...
En réalité, c’est pas du tout calculé cette proposition, tu brodes sans trop savoir dans quoi tu te lances Hyujin. La seule chose que tu sais c’est que t’essaies de trouver des arguments en y mettant le maximum de confiance en toi pour ne pas passer pour un idiot. A la base t’étais même pas censé lui parler à Yuna - encore moins passer du temps avec elle et là, tu te retrouves à lui proposer des cours particulier. C’est n’importe quoi. Non, tu fais n’importe quoi.
- Mais j’te connais, tu vas refuser ... T’as trop peur de passer du temps avec moi... T’es pas cap même si c’est pour le bien de ton année scolaire.
Et déjà, tes yeux passent d’elle à l’ordinateur qui s’est automatiquement mis en veille durant toute cette petite joute verbale, comme si de rien était, comme si tu n’attendais pas de sa part qu’elle prenne une décision.
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Slow Burn, BatB fic, StanFou, chap 18
Ce soir-là, la taverne bruissait de monde et d’un joyeux brouhaha. C’était une première importante pour Stanley et LeFou, qui étaient arrivés ensemble et qui célébraient cette première sortie en couple. Naturellement, ils ne se tenaient pas par la main, ne s’étaient pas embrassés ou n’avaient eu de geste explicite ou même ambigu en public, mais c’était important tout de même pour eux. Leurs plus proches amis s’étaient rassemblés autour d’eux et ils bavardaient avec animation. Les triplées bourdonnaient autour de Dick avec un enthousiasme empressé, car leur aîné avait annoncé, fier comme un pou, que Magdeleine attendait un nouvel enfant. Tom discutait avec LeFou d’un projet qu’il avait d’ouvrage de ferronnerie. Stanley échangeait avec Samuel et Renée les dernières nouvelles du voisinage. Olivier le tavernier arrosait les choppes de tout ce monde et tenait aussi sa partie des bavardages.
Ils ne remarquèrent pas tout de suite la vieille Clothilde qui était entrée avec quelques personnes derrière elle. Elle alla droit à LeFou dès qu’elle l’aperçut, et agita devant son nez un long doigt maigre, son bonnet tuyauté tressautant dangereusement sur sa tête décharnée.
- Je t’y prends, dépravé !
LeFou fronça les sourcils, perplexe.
- Hein ?… De quoi parlez-vous, Clothilde ?
La vieille femme le toisa, les poings sur les hanches. Elle désigna Stanley du menton.
- Tu as perverti cet enfant !
- Comment ?
- Mais de quoi elle se mêle ! S’écria Stanley, ulcéré. Cessez ce scandale, Clothilde ! Et mêlez-vous de vos affaires !
- C’est l’affaire de tout le monde que les horreurs que vous commettez !
- Des horreurs ? Répéta Tom, stupéfait.
- Mais de quoi parlez-vous ?
- Des abominations que ces deux pécheurs commettent, en violant les règles divines ! Je refuse de les citer, mais vous pouvez les imaginer sans peine !
Le brouhaha de la taverne s’était tu. Toute l’attention s’était concentrée sur l’assemblée divisée entre LeFou, Stanley et leurs amis d’une part, Clothilde et sa clique d’autre part.
- Servir Gaston avec ce zèle servile qui ne laissait pas de place à l’imagination était déjà une peine à soutenir du regard, dit-elle en fixant LeFou qui luttait pour ne pas rougir, mais étaler ainsi votre perversion est une honte ! Vous devriez avoir honte ! S’écria Clothilde.
Déjà, des chuchotements et des murmures couraient dans l’assemblée. Une partie de la foule semblait indécise quant au parti à soutenir.
Stanley était furieux. Il sentait que LeFou, son cher et doux Étienne, habitué à supporter les reproches, allait peut-être battre en retraite, mais s’il flanchait, c’était lui qui prendrait le relais. Après tout, dans un couple, quand l’un des deux était en difficulté, l’autre faisait de son mieux pour l’aider.
- Voulez-vous vous taire, vieille harpie, grommela-t-il d’un ton menaçant mais calme. Vous ne savez que créer des malaises et de la chicane autour de vous ! Arrêtez de vous mêler des autres et retournez à votre baraque !
Clothilde, galvanisée par la petite assemblée qu’elle avait réussi à rassembler autour d’elle, s’approcha du jeune tailleur.
- Tu n’es encore qu’un enfant, lui dit-elle d’un ton pointu. On en reparlera quand tu seras devenu adulte !
Il est vrai qu’à cette époque où la majorité était encore fixée à vingt-cinq ans, Stanley avait encore deux ans à attendre avant de disposer totalement de sa personne.
Impossible de tirer l’épée devant une femme. Ce n’était pas une de ces rixes qu’on pouvait évacuer à coups de poing, bien sûr ! Dick et Tom fulminaient. Voilà qui n’était pas dans leurs habitudes, de devoir désamorcer une dispute de taverne par les mots. Et la menace était de taille.
Si la vieille Clothilde parvenait à retourner l’opinion publique à son avantage, les conséquences seraient dramatiques pour LeFou et Stanley. Au mieux ? La Maison des Lunes en aller simple et des semaines de souffrances à l’asile avant de périr de dénutrition, de maladie et de mauvais traitements. Au pire ? Le viguier, les juges, un procès… Et le bûcher.
Des sillons de sueur se mirent à couler sur les tempes de Stanley, faisant tomber quelques mèches de cheveux sur son front. Toutes ses craintes étaient pour Étienne. Il avait déjà subi la mort de ses proches, la guerre, l’humiliation auprès de Gaston… Le destin ne pouvait-il pas le laisser enfin en paix, maintenant qu’ils s’étaient enfin trouvés !!
Étienne, de son côté, tentait de reprendre son calme. Que cette vieille harpie le prenne, mais qu’elle laisse Stanley tranquille. Son esprit dévoré de panique à l’idée qu’il puisse arriver la moindre chose à son bien-aimé le plongeait dans un désarroi profond, où il semblait ne pouvoir qu’assister aux événements, passif. Ils avaient été trop imprudents. Il lui semblait voir éclore, ça et là dans la foule, comme autant de fleurs vénéneuses, des regards accusateurs dans leur direction.
Clothilde arpenta la taverne, cherchant d’autres alliés.
Elle aborda la fille aînée du barbier, qui conservait un ressentiment tenace envers LeFou pour avoir dédaigné ses avances -et Clothilde le savait.
- Alors, mademoiselle Clorinde ? Que pensez-vous de cette affaire ?
- Si LeFou est coupable, qu’on l’accuse ! Jeta la jeune femme, que son célibat forcé avait rendu fort aigre. Elle s’était bien fiancée avant la guerre, mais le malheureux n’avait pas survécu aux batailles et son caractère odieux l’avait prémunie d’attirer d’autres partis.
- Maître Louis ?
Le gros homme but dans sa choppe et essuya délicatement sa formidable moustache avant de répondre.
- Pas de preuves, pas d’accusations. Et que je sache, vous n’êtes pas juriste ! De quel droit vous arrogez-vous celui d’accuser vos semblables ?
- Il va du bien public de dénoncer les désordres !
- Mais de quels désordres vous voulez parler ? S’écrièrent Benjamin et Jacquot.
- Silence ! Les enfants n’ont pas le droit à la parole ! Cria Clothilde. À vous, monsieur Fabien.
- Gardez vos sornettes pour vous, répliqua l’ancien meunier. Cette histoire ne m’intéresse pas.
Plusieurs voix approuvèrent monsieur Fabien. La bienheureuse influence du père Robert sur ses ouailles avait engagé les habitants de Villeneuve à plutôt juger les gens sur les actes qu’ils accomplissaient pour aider leur prochain que sur leur façon d’être, bien que, Clothilde en était la preuve, tout le monde n’ait pas forcément profité de ces leçons. Quelques âmes avaient été un peu bousculées par la nouvelle des inclinations de certains habitants, puis finalement, tant qu’ils agissaient bien par ailleurs, quelle importance ? Plusieurs groupes, çà et là, reprenaient leur discussion et se désintéressaient de la meneuse du scandale.
Clothilde enragea en silence. Elle décida d’abattre une de ses cartes maîtresses, car elle avait un notable attaché à son parti.
- Maître Gustave ! Lança-t-elle à son frère. Vous avez eu LeFou et Stanley comme élèves, vous pouvez nous dire s’ils ont des propensions au péché…
Le maître d’école se redressa en toussotant, prenant un air important.
- Il est vrai… Il est vrai que je les ai eus tous deux comme élèves.
Stanley et LeFou se regardèrent. L’école à Villeneuve n’avait été un bon souvenir ni pour l’un ni pour l’autre. Stanley n’avait passé qu’un an entre les griffes de Maître Gustave avant que sa famille ne l’envoie prendre des leçons, cinq ans durant, chez un autre maître qui s’était avéré bien meilleur et autrement plus aimable. Quant à LeFou, ses parents n’avaient pu envoyer leur rejeton que deux ou trois mois en classe, puis le décès de Mr Le Folliet père avait définitivement arraché le petit garçon aux bancs d’école, sans regret excessif.
- J’ai pu déceler chez ces deux enfants des dérèglements de l’esprit propices à ces mœurs dissolues, car LeFou se plaisait à cueillir des fleurs pendant la récréation au lieu de se battre comme ses camarades !
Quelques éclats de rire moqueurs accueillirent cette preuve irréfutable.
- Silence ! C’était un élève en deçà du médiocre, qui n’a jamais su apprendre ses lettres en dépit de mes soins diligents ! Cela prouve bien la dégénérescence de son esprit…
- Menteur !
- LeFou sait lire et écrire !
- Il m’a même écrit pour sa prochaine commande de foin !
- Et on sait que Stanley lui a appris !
- Parlons-en de Stanley ! Rebondit Maître Gustave, qui tentait en hâte de reprendre la main sur la discussion. Seul un œil exercé comme le mien a su détecter chez lui une mollesse particulière…
- Il était le premier à se battre à l’épée avec nous à la récréation ! Rétorqua un ancien camarade de classe.
- … Un affaiblissement des facultés d’apprentissage…
- Il a appris à lire le premier de notre classe !
- … Et une sournoiserie inhérente à son esprit corrompu qui…
- Silence, Maître Gustave !
- Allez répandre vos horribles mensonges ailleurs !
- Stanley n’est absolument pas comme vous le décrivez !
- Vous êtes juste le pantin de votre sœur !
- Sortez !
Maître Gustave reçut une pluie de boulettes de mie de pain et d’aspersions de bière qui le forcèrent à battre en retraite. Clothilde enrageait.
- Il n’y a donc personne ici qui croie en la morale divine ? S’écria-t-elle, les bras au ciel.
Le silence se fit. Gaston venait d’entrer, et Samuel étant celui qui se trouvait le plus près de la porte, il s’était chargé de lui expliquer l’affaire en deux mots.
- Qu’est-ce qui se passe, ici ? Tonna-t-il de sa voix la plus impérieuse.
- Vous abritez un serpent en votre sein, déclara Clothilde. LeFou est un criminel !
- Tiens donc. A-t-il donc tué ?
- Non !
- Volé ?
- Non…
- Blessé quelqu’un ?
- Il a corrompu un enfant !
- De quel enfant parlez-vous ?
- Stanley Laurent ! Glapit la vieille en montrant le jeune homme du doigt.
Gaston regarda Stanley, qui lui rendit son regard avec un air où se mêlaient crainte et courage. Il était évident qu’il ne se rendrait pas sans se battre. Gaston nota l’attitude protectrice qu’il avait en s’étant posté inconsciemment devant LeFou. Celui-ci semblait en proie à la panique la plus sombre, et ne pouvait que garder un air à peu près impassible, mais bien révélateur auprès de ceux qui le connaissaient bien. Une des triplées lui avait entouré les épaules d’un bras et lui parlait doucement, dans l’espoir de le réconforter un peu. Le malheureux était d’une pâleur mortelle.
Me dénoncer ? Fais-le si ça t'amuse, tu seras le premier puni !
LeFou ne se rendait pas compte à quel point il avait raison. Lors de leur dernière discussion, Gaston avait cru le perdre, et plusieurs jours après cette crise, son esprit tressautait encore de terreur à l’idée que cette discussion aurait pu être la dernière entre lui et LeFou.
- Il n’a rien d’un gamin, fit Gaston en désignant Stanley d’un signe de tête. Quant à ces histoires de corruption… Vous voulez dire que mon lieutenant aurait donné une somme d’argent à Stanley pour qu’il vote pour lui ?
- Mais non voyons !!
Gaston faisait évidemment l’âne pour avoir du son. Bien qu’il lui en coûte d’accorder une faveur à Stanley, il ne pouvait faire accuser l’un sans faire tomber l’autre.
- Je ne vois pas de quoi vous parlez. Et LeFou est une des personnes les plus honnêtes que je connaisse. Allez répandre votre venin ailleurs, dit-il d’un ton définitif avant d’aller s’asseoir à son fauteuil attitré.
La vieille femme sentait ses alliés vaciller. Personne ne semblait appuyer ses dires dans l’assemblée, fors un ou deux fâcheux.
- Mon père ! S’écria Clothilde en voyant que le père Robert venait de se lever. Vous savez mieux que quiconque la gravité de ce qui se trame ici !
- Et votre charité sans bornes à accuser bien promptement des gens qui ne vous ont jamais fait de mal, rétorqua l’homme d’église. Allons ! Si vous les estimez si coupables que cela, que ceux d’entre vous qui n’ont jamais péché leur jettent la première pierre ! Mais au moindre mouvement contre eux, j’en écrirai directement à l’archevêché ! Et vous savez à quel point Monseigneur Habert de Crécy déteste les calomniateurs. Il n’a pas hésité à faire excommunier plusieurs personnes pour ce motif l’an passé, prévint le père Robert d’un ton menaçant.
Clothilde sentit le vent tourner. La peur de l’excommunication avait jeté la crainte dans ses rangs, qui s’éclaircirent promptement.
En désespoir de cause, Clothilde se précipita vers la veuve Grandier qui venait de faire son entrée. La veuve d’un riche propriétaire était une voix non négligeable à obtenir.
- Madame Grandier !
- Oui ?
- Vous êtes quelqu’un d’important… Vous pouvez appuyer mes dires !
- De quoi parlez-vous ?
- Il faut faire accuser LeFou !
Amélie regarda LeFou, interloquée.
- Hein ? Mais de quoi l’accusez-vous ?
- Du crime le plus abominable qui soit, fit Clothilde avec emphase. Le crime contre-nature qui est perpétré entre hommes !
Amélie eut un long coup d’œil pour l’assemblée. Visiblement, son avis trancherait la question. Elle n’avait personnellement rien contre le serviteur de Gaston, et honnêtement, se demandait de quoi se mêlait la sœur du maître d’école. LeFou semblait changé en statue. Stanley la regardait d’un air implorant. Gaston la fixait d’un air étrange, où se mêlait une tension extrême et des dizaines de recommandations silencieuses. La jeune veuve prit son attitude la plus digne et regarda Clothilde avec une expression où se mêlaient savamment compassion et ironie.
- Ma pauvre Clothilde, vous déraillez complètement. LeFou, capable de faire une chose pareille ? C’est un membre tout à fait honorable de notre village. Vos accusations ne tiennent pas debout.
- Mais il a corrompu Stanley Laurent ! Piailla Clothilde.
- Corrompu ? Comme vous y allez ! Il me semble que Stanley Laurent est en excellente santé, rétorqua Amélie en regardant le jeune homme.
- Non, mais je voulais dire… Par l’esprit.
Amélie se mit à rire.
- Essayez de trouver une proie un peu plus crédible pour vos prochains délires, fit-elle en passant devant la vieille femme. Pas un des jeunes hommes les plus respectables du village ! À moins qu’être travailleur, honnête, pieux et dévoué à sa famille ne soit pas encore assez pour vous… En ce cas, vous feriez mieux de balayer devant votre porte ! Maître Olivier ? Une eau de Ville d’Avray, s’il vous plaît ! Commanda-t-elle sans plus prêter attention à son interlocutrice.
Le désintéressement de la veuve Grandier envers Clothilde désarma les derniers alliés de cette dernière, qui finirent par partir. Clothilde, comprenant qu’elle n’aurait jamais de quoi faire accuser ses ennemis en bonne et due forme et honteuse de se retrouver seule au milieu de gens qui lui étaient défavorables, s’éclipsa à son tour. La tension baissa significativement une fois qu’elle eut disparu.
Stanley ne put s’empêcher d’aller faire un baisemain galant à la jeune dame.
- Vous avez arrêté un vrai début de guerre, madame, dit-il avec reconnaissance. Je vous remercie mille fois pour vos belles paroles.
Amélie lui sourit.
- Je n’ai pas fait grand-chose pourtant…
- En discréditant une fois de plus Clothilde, vous nous avez permis de conserver la paix.
- Que vous méritez tout autant que n’importe qui, assura Amélie avec un gracieux sourire, portant un grand verre d’eau pure à ses lèvres.
L’assemblée reprit son brouhaha habituel, la crise étant écartée. Gaston eut un regard de reconnaissance pour la jeune veuve, qui avait contribué à sauver son lieutenant. Il leva sa choppe dans sa direction, à quoi elle répondit par un sourire. La même idée était passée dans leurs esprits. Ce soir, ils se retrouveraient pour la nuit.
LeFou, encore déstabilisé par l’événement, fut aussitôt entouré des attentions de ses amis pour le rasséréner. Olivier glissa quelques gouttes de cognac dans sa bière pour le remettre d’aplomb, et Stanley le réconforta bien évidemment. Pendant qu’ils allèrent marcher un peu dehors, Samuel et Renée entamèrent une danse endiablée qui entraîna toute l’assistance, avec un zèle que n’aurait pas renié LeFou en personne. Quelques minutes plus tard, remis de ses émotions, LeFou se mêla au joyeux tapage et la soirée se termina heureusement bien mieux qu’elle n’avait commencé.
Clothilde, découragée par cet échec cuisant et public, désavouée par le prêtre lui-même dont la menace avait fait grand effet, n’osa plus s’attaquer à LeFou ni à Stanley. Elle limita ses efforts à maudire les gamins qui manquaient de la faire tomber en courant sur la place, se plaindre du prix du kilo de carottes et pérorer sur la vertu de la voisine, abandonnant ses rêves de présenter comme la garante des bonnes mœurs de Villeneuve.
La relation entre le lieutenant de Gaston et le fils cadet du drapier et de la modiste était un secret de Polichinelle, mais du moins, personne n’y trouverait à redire.
OoO
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pinceauarcenciel · 6 years
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Et maintenant ??
NB: Histoire d’une épopée ; pour les niouzes sur la suite, voir le dernier paragraphe.
Mon ordinateur est décédé ; cela faisait 8 ans que je l’avais. Huit ans, pour un ordinateur portable, c’est long, mais il tenait le coup. Un petit souci qui s’est avéré une avarie de fabrication une fois (réglé aux frais de la princesse), et une mise à jour de système avec check complet l’an dernier. Et c’est tout. 
Seulement voilà le drame : la semaine dernière il a voulu prendre une douche mais a oublié qu’il n’était pas waterproof. Le temps que le week-end se fasse (dans l’anxiété de pourquoi je ne peux plus accéder à mon disque dur bon sang ???) et que je l’amène voir les spécialistes qui me disent qu’il va falloir l’ouvrir... Deux jours et demi d’attente interminables de savoir si oui ou non il est sauvable, et mes données, toutes mes données pas sauvegardées ?? Premier devis, enfin. Par mail. Sauf que c’est eux qui ont mon ordi, les gros malins... Heureusement que la ligne téléphone fonctionne. - On peut le ranimer si on change le disque, qu’on me dit, mais l’autre disque, là... *silence pesant* on peut plus rien y faire... - Mais j’ai des données de travail super importantes dessus !! (et tous mes fanarts Precure, mes compils de génériques d’animes, et etc.) - Dans ce cas, il faut passer par labo spécialisé, mais c’est pas donné... Quelques péripéties plus tard -un passage chez l’assurance et un accès à Internet emprunté- je demande à faire réviser le devis (un disque de la moitié de la taille de ce que j’avais, faut pas déconner !). En boutique, on me montre les photos du sinistre ; j’en pleure, va-t-on jamais récupérer mes précieuses données ? Pire : la carte-mère aussi a été touchée, elle a survécu, mais de justesse, et rien ne garanti qu’il n’y ait pas de troubles post-traumatiques... En attendant j’ai récupéré le précieux disque dur qu’on sait pas s’il est sauvable (eux disent que sûrement que non, moi je dis que sûrement que oui, il a pas le choix : s’il veut clamser ce sera après récupération des données) ; ses jours sont -seraient?- comptés. Quand on me l’a donné, il avait été nettoyé, et une bien moins sale tête que sur les photos. L’espoir renaît et pointe le bout de son nez. J’ai en suivant contacté des gens qu’on m’a recommandé... et j’attends encore qu’ils rappellent. Misère. Il va peut-être que je contacte le labo spécialisé... mais étrangement, je ne suis pas très rassurée à l’idée d’envoyer un objet fragile qu’il ne faut pas brusquer, car sa vie ne tient (d’après les spécialistes des ordis) à pas grand chose, par la poste (et leur douceur dans le maniement des colis), à l’autre bout de la France. Glps. Puis, bouquet final : rappel de la boutique pour le devis de ma machine. En fin de compte, on ne peut plus la sauver. Trop vieille, donc déclassée. Donc pas de pièces de rechange fabriquées.  - On peut mettre un nouveau disque dur, mais même avec ça on ne sait pas combien de temps elle va tenir. - Ah oui, si c’est pour qu’elle claque au bout de deux mois, ça vaut pas la peine de mettre 200 euros de disque dur... - Dans ce cas, il s’agit plutôt de deux jours. Donc c’est la misère -bis. Je dois racheter un nouvel ordinateur. Et comme c’est la crise, les prix ont largement augmenté depuis 8 ans. Ha. Ha. Ha. Ha.
Autant dire qu’avec tout ça, j’en ai gros sur la patate.  Adieu petit ordi chéri, tu m’aurais bien accompagnée sur un pan de ma vie. Tu comptais beaucoup à mes yeux, mais désormais c’est fini. Merci, et mille merci pour tes bons et loyaux services. Puisses-tu reposer en paix au paradis des ordinateurs (et te faire recycler comme il se doit).
Et maintenant ?
Je continue les démarches pour récupérer mes données, nom d’un binz. Je vais me renseigner pour acheter une nouvelle machine (tant qu’à faire un truc de pro qui me durera encore plus longtemps !!) J’ai ouvert des commissions pour m’aider à payer tout ça ! (et pas avoir à vendre de rein, parce que hein, j’en ai besoin) J’ai beaucoup de chance d’avoir des gens de ma famille qui me laissent utiliser leurs ordis pour me dépanner, avoir un accès à internet, à un scanner, et même un peu de photoshop. Mais je serais quand même beaucoup moins active (encore moins que d’habitude, je veux dire). Du coup j’en ai profité pour scanner quelques bidules que je vais programmer ou mettre en file d’attente pour que ce blog ne dépérisse pas...
Je fais des commissions !! Alors si vous voulez m’aider CLIQUE CLIQUE CLIQUE, et faites passer le mot pour que je gagne plein de sous pour pouvoir me remettre à bosser (et même encore mieux qu’avant si possible) (je prends aussi les dons, mais je sais pas trop comment ça marche avec paypal ?)
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aranael · 7 years
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Enfance
Je suis né un jour d'été 1987. Dans une petite ville de banlieue ,ni trop tranquille , ni vraiment en colère. A cet époque on fermait beaucoup plus sa gueule et on complotait moins contre le pouvoir ou contre son voisin. En même temps internet n'en était qu'à ses balbutiements et les téléphones portables ressemblaient encore à des parpaings. Donc les réseaux sociaux et les filtres de personnalités n'existaient pas encore. Je suis né un jour d'été 1987 dans une banlieue ni trop tranquille ni trop en colère. Ma mère était très malade à ce moment de sa vie. Elle se mourrait. Sûrement de ses précédents accouchements, de ses enfants qui lui bouffaient la vie et de ce mari alcoolique qui souffrait du passé. Elle se mourrait dans l'indifférence générale. Ses enfants , mes frères et soeurs étaient encore petits. Ils ne comprenaient pas. Trop occupé à vivre ou à survivre dans un monde qui n'en avait rien à foutre d'eux. Je suis donc arrivé ce soir d'été. Je ne me souviens à dire vrai ,pas du tout de comment ça c'est passé. Je me souviens à peine d'être arrivé. Ce dont je suis sur c'est de m'être battu des la première seconde. Parce que on ne peut pas tous avoir une naissance conventionnelle,la mienne fut tout le contraire. Non seulement ma mère ne se senti pas perdre les eaux. Donc j'arrivai sur le canapé du salon. Le côté pratique c'est qu'on ne se déplaçait pas au moins. Moins pratique c'était que je me décida à descendre par les pieds donc à l'envers. Et la manoeuvre fut ardue. Ce fut mon grand frère , l'infirmière.il avait 12 ans. Et ma soeur en avait 10, elle joua le rôle de nounou, tandis que mon frère de 11 ans s'évanouissait lentement. J'imagine que ce doit être quelque chose de compliqué, déjà de voir les organes génitaux de sa mère , et puis de voir la naissance de son petit … j'ai failli dire petit frère mais il ne m'ont jamais considéré comme tel. Plutôt comme une gêne. Un poids. Chétif , maladif, frêle comme un roseau. J'en ai acquis la force à ne pas me plier devant qui que ce soit. J'en ai acquis également la détermination à ce qu'on se plie à ma volonté. Le roseau ne se laisse pas déraciner par n'importe qui. Bien des tempêtes ce sont cassés les dents dessus. J'arrivais donc à l'envers et dans la descente ,j'ai du vouloir m'accrocher je sais pas très bien. Encore est il que je me suis pris dans mon cordon ombilical et que j'ai bien failli finir pendu si mon frère ne m'avait pas aider. Dommage qu'il soit devenu con en grandissant. Allant jusqu'à me rejeter totalement quand il a su pour mon homosexualité. Quoiqu'il en soit ce jour là il eu le bon réflexe et me sauva la vie en coupant mon cordon. L'arrivée était sportive mais ça ira quand même. Je dis souvent que je n'ai aucun souvenir. Si ce n'est le regard. Je revois de temps en temps le regard de ma mère allongé sur le canapé qui me tenait dans ses bras. Ses yeux et puis c'est tout. Mes frères et soeurs ont dû s'occuper de moi. Ne pas me laisser mourir et tout ça. Ça aurait fait désordre si le petit dernier ce serait cassé avant tout le monde. Ma mère malade ne pouvait s'occuper de moi. Mon père alcoolique,m'avouera des années plus tard qu'il ne me voulait pas et que j'aurais du mourir avant qu'il ne rentre. Je me battais donc aussi pour ma survie. Et je dois dire que jusque mes 3 ans c'est extrêmement flou voir quasi inexistant. A ce moment là mère atteinte d'une hépatite s'étant encrassé en cirrhose du foie nous quitte brutalement. La. Sur ce canapé. Comme elle avait toujours était. J'appris plus tard également que sa tombe n'était qu'une fosse commune. Qui est destiné à être détruite. Les os seront éparpillés aux quatres vents. Pas très glamour hein? Oui même si pour mon père ce sera finalement l'amour de sa vie. Autant que cette femme qui débarqua dans nos vie quelque mois plus tard. Nous vivions dans une misère extrême. Un appartement insalubre de 12 m2 pour 5 ; mes deux frères , ma soeur ,mon père et moi. Nous n'avons rien. La nourriture manqué souvent car notre père oubliait même de rentrer. Les vêtements n'étais plus guère que de vulgaires torchons quand aux chaussures elles étaient elimées,déchirées et ne tenait qu'avec des cordons. Bien sûr ma croissance s'en retrouva ralenti. C'est pourquoi toute ma famille fait dans le mètre quatre vingt dix et moi un misérable mètre soixante quinze. Je vous rassure nous n'étions pas la seul famille de misérable à ce moment là. Mon meilleur ami lui aussi connu une enfance douloureuse mais on parlera de lui aussi. C'est ainsi que quelques semaines seulement après la mort de ma mère, je me trouva “adopté” par la nouvelle femme de mon père. Pour moi ça ne représentait rien ,je n'avais que 3 ans. Je ne pouvais pas m'en souvenir. Mes frères et soeur par contre….L'arrivée fut pour eux brutale et sans gêne. Personne ne les à avertit de cette situation. Personne ne prenait le temps de demander aux enfants. Les enfants à cette époque n'avait pas à choisir. Juste à être la c'est tout. Et le scénario qui est loin d'être parfait vous en conviendrait, bascule encore plus loin dans l'horreur. Disons plutôt dans le sordide. J'ai lu au collège en fait non j'ai lu aux alentours de mes 10 ans, les thenardiers, les rougeon -macquart et le très assommant germinal ( Desolé pour Zola). J'étais dans la moyenne en fait d'une famille typique des années 1950. Rien à redire donc …. sauf que nous étions en 1991,que j'allais sur mes 4 ans et que je ne comprenais pas encore grand chose. Ma belle mère, décida qu'il fallait nettoyer et éduquer. Elle nous fit faire les deux. Sauf à moi. J'étais le “privilégié ” parce que trop petit. Alors du coup c'était mes frères et soeurs qui s'en prenait à moi. Je fais une avance rapide. Je ne me souviens de rien jusqu'à mes 7ans. Rien. Le néant total. Sous le règne de terreur de ma belle mère, mes frères et soeurs étaient rentrés dans le rang. Nous étions à présent propres , habillés correctement mais pas aimés. Mes frères et soeurs ont pris 5 ans de gifles, de coup de ceinture et de coup de claquettes avant moi. Autant vous dire que la barrière de l'âge n'a fait que se renforcer entre nous. C'est devenu un fossé . La première gifle que je pris me choquant tellement que j'arrêtais de respirer pendant 1 min. Je devins bleue et ce ne fut que parce que ma soeur intervint que je me remis à respirer. Je compris ce soir là que la période de paix venait de prendre fin pour moi. Je soupçonne ma belle mère d'avoir voulu beaucoup plus que nous éduquer. Elle voulait nous plier. Mais nous n'étions pas facile à casser, pas facile à mettre à terre alors les punitions était aussi variés que haute en cruauté. Vous avez déjà passé une journée dans le noir absolu dans des toilettes turques, alors que tout le monde sait que vous avez une peur irascible du noir? Non seulement j'ai toujours peur du noir mais maintenant quand je vois des toilettes turques je pleure et je fais une crise d'angoisse. Quand on dit qu'il faut affronter ses craintes quand on est adulte.... hé bien celle là j'y arrive pas. Un jour avec mon ex nous nous sommes arrêtés sur une aire d'autoroute. Je voulais aller aux toilettes. L'erreur absolu. Je me suis retrouvé dans une aire dépourvue d'autre chose que ces ignobles toilettes. La peur me submergea. Mon copain me retrouva tremblant prostré contre un lavabo en pleurs. J'avais 26 ou27 ans. Maintenant j'en ai 30 et je crains toujours ce piège. L'éducation de ma belle mère s'accentua d'autant plus sur moi que mes frères et soeur faisaient des bêtises. Elle ne voulaient pas d'un quatrième échec. A mes 7 ans mon frère m'ouvrit le crâne sur le mur du salon pendant une dispute fraternel. Ma belle mère me laissa agoniser pendant 20 bonne minutes avant de me mettre du marc de café dessus. Je me suis évanoui deux fois. Il était hors de question que nous allions à l'hôpital. Ça coûtait trop cher. J'ai survécu avec une cicatrice qui me traverse le crâne de l'avant à la base du cou. A mes 8 ans je fais une crise d'appendicite très violente. Mes parents pense que je simule. Et me laisse de même sur un pouf pleuré en silence. Oui parce que le moindre bruit de reniflement provoque l'ire de ma belle mère. Je me retient. Je suis fort pour retenir ma respiration . Ce qui m'a valu une médaille tout de même en natation. Tout de même la je ne simule pas la douleur est bien présente et je change de couleur à vue d'oeil. Ce n'est que le surlendemain qu'il se décide à m'emmener. Je suis au bord de m'évanouir,presque dans un autre monde tellement c'est dur de rester éveiller. Mon père en râlant me traine dans le bus qui nous emmène à la clinique. Verdict une appendicite inflammé en péritonite. 3 jours de coma et le médecin qui dit à mon père un jour de plus et c'était trop tard. Flûte. Moi père a encore raté son coup. A 9 ans,mon père décide de me demander de lui prendre un papier à 2m15 du sol dans un placard. Je dois grimper parce que nous n'avons pas d'échelle. Je me lance vaillemment et reste accroché a la porte au dessus du chauffage d'appoint. Mon père me dis de lâcher pour ne pas casser la porte. J'ai peur de me casser en deux oui. Je fais 1m50 et 35 kg à peine. .il me dit qu'il va me rattraper et mis en confiance je lâche.... et m'ecrase sur le chauffage brûlant qui me lacére le dos en trois belles entailles . Par dessus la douleur mon père me tape parce que j'aurai pu le casser. J'ai été puni ce soir. Interdiction de dormir dans un lit. Ce sera assis sur une chaise. Non mais. Depuis mes 5 ans je suis inscrit de force à un sport de combat en équipe : la lutte . Je déteste ce sport. Je déteste tout le monde sauf mon entraîneur Christophe qui est vraiment très gentil. Plus âgé je me rends compte que j'ai un faible pour lui. Il est beau, il est musclé et il est doux. Il ne me crie jamais dessus. Je ne le remercierai jamais assez. Mon père tient à ce que nous soyons virils et que nous sachions nous battre. Car les hommes se battent et ne pleurent pas. Une parmi la centaine d'âneries de bas étage que j'ai pu entendre pendant mon éducation. Militaire pour mon père et dans le but de me marier pour ma mère. Je sais faire le ménage avant de connaître mes leçons. Les courses, le linge , le repassage, le papier peint ,la peinture et tout ce que dois savoir faire un homme. Je parle couramment l'arabe dialectal et le français . Et je devrais m'intéresser à la religion. Bien que de ce côté là , curieusement nous n'avons jamais été forcé à rien. Le seul point positif. Des mes 9 ans je découvre les bouquins et ça devient une véritable forteresse pour moi. Je vais lire pendant des heures de la littérature française à la bibliothèque du quartier. J'y suis le plus souvent possible. Et encore plus souvent quand mes frères et soeur quitte la maison contraint et forcé mais aussi libéré . Je reste seul à partir de mes 12 ans. Mon caractère est trempé dans l'acier le plus pur. Je tiens tête à n'importe qui. Et je continue la lutte. Mes amies plus tard me demanderont comme se fait il que j'ai cette carrure.... de lache^^ . Oui je suis taillé invariablement en cure - dent. Il ne manque pas un soir jusqu'à mes 12 ans ou je ne mange pas des coups de ceinture , de nerfs de boeuf sur les pieds ou les jambes ou je n'ai pas une gifle,ou un mot blessant. Quand ils partiront mes frères et soeur. Ce sera pire. J'ai 12 ans et je suis adolescent .
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