#(même si je trouve que mes connaissances en musique sont quand même très limitées par rapport aux autres)
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tealviscaria · 20 days ago
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ts2-uglacy · 4 years ago
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Chapitre 26 : Une nouvelle maison !
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La famille Bucket est de retour !
Précédemment, les enfants ont grandi, et la famille a déménagé sur un terrain plus petit mais dans une maison plus grande (il est où le paradoxe ? je vous le demande !) pour des raisons que je ne vais pas réexpliquer.
Commençons donc par vous présenter la nouvelle maison...
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Pour l’extérieur, je me suis inspirée d’un corps de ferme rénové en maison par un couple d’alsacien que j’ai vu sur Internet il y a quelques mois. La maison est donc vraiment grande et j’adore son allure !
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Vous pouvez donc voir sur ces plans que la maison dispose de six chambres et trois salles de bain. Il y a aussi un immense grenier mais je ne l’ai pas (encore ?) rendu accessible par un escalier quelconque, donc je ne l’ai pas photographié.
Concernant les meubles, j’ai mis le strict nécessaire et me suis limitée à une déco rapide consistant en quelques tableaux. Mais quand j’aurai de nouveau la foi, j’améliorerai la déco en la rendant plus vivante, avec un peu de bazar...
Il manque aussi quelques trucs, genre un bureau pour que la famille ait au moins un ordinateur, mais on verra ça plus tard. Ça n’est pas indispensable pour le moment.
Bon ok je viens quand même de placer un bureau avec un ordinateur pour que notre chère Becky trouve enfin un travail.
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Eh, franchement, c’est bien payé d’être dans le showbiz ! Je ne connais pas du tout les compétences de Becky dans la comédie mais on va se lancer !
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A priori elle a déjà toutes les compétences requises et bien assez d’amis. 73, et elle en veut encore trois autres... T’es sûre que c’est pas suffisant là ?
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Puisqu’on a toute la journée avant d’aller travailler, faisons un petit tour au centre LGBT pour trouver un potentiel géniteur pour un potentiel troisième enfant...
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Malheureusement, après de longues heures à guetter, rien d’intéressant ! Becky passera donc le temps à tourner dans la roue. Erf...
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Ah, la dure vie de riche retraité...
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Les enfants sont hyper studieux et font leurs devoirs aussitôt qu’ils reviennent de l’école... C’est leur premier jour dans cette maison, alors leurs jauges sont au plus haut, ceci expliquant peut-être cela parce-que si vous jouez aux Sims, vous avez probablement l’habitude d’avoir des enfants qui veulent TOUT faire SAUF leurs devoirs, n’est-ce pas... wink wink
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Ces petits sont des anges... même leurs désirs sont en rapport avec la connaissance. Et bien soit ! Qu’ils travaillent leur développement personnel, ça nous fera des vacances !
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Sont-ils pas adorables ?
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Ahhhh ben voilà un Bucket comme on les aime ! Faire le mur ? Une activité tout à fait recommandée !
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Et voilà, c’est acté ! Ce soir, Brice ira vadrouiller dehors avec Dominique au lieu de dormir comme toute veille d’école qui se respecte.
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Et lorsque je vois arriver une voiture à 1h du matin... Ben... où est Dominique ? C’est une Becky qui rentre du travail, ça !
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Une Becky qui rentre d’ailleurs avec une promotion ! Hourra !!
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Mais la voiture est presque tamponnée par le coupé sport que conduit Dominique. Je n’ai même pas envie de savoir d’où elle sort cette voiture...
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“Si je marche sur la pointe des pieds, je serai super discret...”
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“Hop là, personne ne m’a vu...”
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Non, personne ne t’a vu, mon petit Brice...
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Et pendant ce temps, les deux plus jeunes ont appris quelque chose de nouveau ! Ils sont si faciles à gérer, c’est un cadeau.
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“Madame Becky, vous êtes incroyablement BONNE !”
Junior, tu mets tout le monde mal à l’aise, là...
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Becky n’est presque jamais fatiguée et va donc au bar à cocktail du coin pour essayer de trouver un futur géniteur...
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Mais l’ennui la guette tant le potentiel des clients est désastreux pour son plan d’uglacy...
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Comme son père l’a fait des années avant elle, elle décide de passer la nuit à chanter au karaoké, espérant qu’entre temps, un homme au physique ingrat passe la porte.
Mais... rien.
Et au petit matin :
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“Félicitations ma chérie pour tes cinq meilleurs amis !”
Quelle adorable attention...
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“Et félicitations à toi mon chéri pour ton diplôme universitaire !”
Hein ? Quoi ? Depuis quand ?!
Es-tu vraiment au courant de la vie de ta famille Florinda ?
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Et hop là ! Bon, on gagne vachement moins qu’avant mais c’est franchement acceptable pour la taille du terrain...
De nouveau au centre LGBT :
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“Oh ! Toi ! Tellement contente de te revoir ici !”
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“Écoute. Aucun de mes deux enfants n’a hérité de ton menton proéminent. Et j’aimerais tenter une dernière fois de l’avoir dans les gènes familiaux. Accepterais-tu de me faire un autre don ? Même contrat que pour les deux premiers, cela va de soit...”
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“Mon menton ? Celui-là ? Tu veux dire qu’il te plaît et que tu le voudrais pour un de tes descendants ?!”
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“C’est tellement flatteur que bien-sûr que j’accepte !”
Voilà qui est plié. Becky fera un troisième bébé en espérant qu’il ne soit pas encore un clone des deux premiers...
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Il était temps pour la famille de se racheter un petit bolide familial... et quoi de mieux qu’un mini van ULTRA STYLÉ ?
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Heu, depuis quand on est potes ? En v’là un qui prend la confiance.
Et comme chaque soir, un membre du foyer ramène un·e collègue de travail à la maison...
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“C’est fou parce-que tes vêtements + mes vêtements + le canapé + les fauteuils, c’est comme si on vivait sur la planète violette...”
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Je ne veux pas m’avancer mais je crois qu’elle s’en fout.
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“Mange avec tes mains, c’est plus rigolo !
-Mais naaaaaan, beurrrrrk hihihihi”
Une minute plus tard :
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Et notre petite Becky gravit les échelons à une vitesse incroyable !
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Bon, il me cassaient tous les pieds à vouloir des instruments de musique alors j’ai finalement aménagé le grenier en le rendant accessible par une échelle pour leur mettre tout leur bazar.
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TADAAAAM ! Ça annonce un troisième bébé en route ! HIP HIP HIP !
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Voici le nouvel Adosquat ! L’ancien a été détruit en même temps que le quartier mais il fallait bien un nouvel endroit pour que nos adolescent·e·s se rencontrent ! Rien de folichon, juste deux conteneurs réhabilités dans la zone industrielle du centre-ville...
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Brice s’y est rendu pour une partie de poker qui lui a permis de gagner 100$ ! Pas que ça change notre vie, vu les THUNES QU’ON BRASSE, mais ça reste cool.
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Oh malheur ! Il a flashé sur quelqu’un !
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Apparemment, manger des chips avec une tête d’ahurie a un potentiel séduction que je n’imaginais pas.
Elle est trop belle pour toi, Brice. Si tu deviens héritier il te faudra faire une croix dessus... mais rien n’interdit une amourette d’adolescents !
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“Toi, je t’ai vue et j’ai tout de suite su...”
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“... que tu étais tout à fait mon type !”
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“Oh, eh bien, euh... waow...”
Pour vous la faire courte, c’est réciproque. Bravo mon p’tit !
BREF, revenons à quelque chose qui n’a rien à voir. Enfin, si, finalement, ça a à voir...
En pensant à la potentielle épouse de Brice s’il devenait l’héritier, je me suis souvenue de Sandrine, son amie d’enfance.
Petit flashback :
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Voilà. Vous la remettez ? En bien je suis allée jouer la famille de la petite Sandrine pour la faire grandir afin qu’elle soit elle aussi adolescente et puisse, pourquoi pas, fricoter avec Brice !
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La voilà donc prête à souffler ses bougies !
Verdict...
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ELLE EST PARFAITE ! Regardez-moi ce visage loin de tous les canons de beauté, elle fera une parfaite conjointe pour notre petit Brice *soupir de soulagement*
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Pardon, quoi ? ÇA NE PEUT PAS ÊTRE SÉRIEUX, NOOOOON !
Elle
est
LESBIENNE.
...
Tous
mes
projets
tombent
à
l’eau...
Bon... tant pis... je te souhaite quand même une belle et longue vie petite Sandrine.
Quoi qu’il en soit, nous allons arrêter ce chapitre ici, pour la simple et “bonne” raison que ce post semble buggé, et que l’éditer en tant que brouillon est une épreuve du combattant. Les modifications que je fais ne sont prises en compte qu’une fois sur vingt, et même le service technique de tumblr ne sait pas quoi me répondre. Rien que pour ajouter cette conclusion, il se peut que ça me prenne une demi-heure à recopier-coller le texte dans l’éditeur sans que ça ne se sauvegarde. J’ai créé un autre brouillon pour voir si c’était tous les brouillons qui étaient affectés, mais à priori l’autre fonctionne très bien et s’édite sans problème. Ahhhhh.... joie.
En tous cas j’ai déjà commencé à jouer la suite et je peux vous dire qu’il va y avoir moult rebondissements ! En attendant de les découvrir, portez-vous bien, et à la prochaine !
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mel-et-ses-histoires · 5 years ago
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La série Sorceleur / Witcher.
ALORS !
La toute première chose à dire sur cette série c’est que j’ai pleins de choses à dire. Ce qui est pas mal déjà car la pire chose qu’on puisse dire d’une série c’est qu’on a rien à en dire.
Déjà, Sorceleur c’est quoi ?
C’est une série Netflix adaptée d’une série de romans polonais du même nom. Ce n’est pas la première adaptation de cette oeuvre car il y a déjà eu un film et cinq jeux-vidéo.
Le projet de série a dès le départ été annoncé comme étant une adaptation des livres et pas des jeux-vidéo (même si ceux si sont aussi populaires que les livres) avec même l’auteur en conseiller artistique.
Ca va être la première petite digression. L’auteur est “un vieux de la vieille”, c’est un petit monsieur qui a grandi dans la Pologne de l’URSS donc tout ce qui est transmedia il s’en tamponne un peu.
Le transmedia ? Non mais vous allez pas me faire faire une digression dans ma digression ? (gression)
Bon.... Le transmedia c’est lorsqu’une oeuvre est portée sur plusieurs support en même temps. Par exemple une histoire de super héro qui existerait en film en bande dessinées, avec une continuité de l’histoire (ce qui se passe dans la bd est considéré comme ayant eu lieu dans le film et inversement, tout est “canon”. C’est un bon moyen d’étendre l’univers en rajoutant des trucs et des machins à droite à gauche.
Par exemple, les 42156987521569875 bouquins racontant des histoires dans l’univers de Star Wars sont tous non canons de manière officielle. Mais les séries animé Clones War et Rebels par contre le sont. Star Wars fait donc du transmédia. Si on dit dans un épisode de Clones War que Yoda aime les crêpes ce sera aussi vrai que si ça avait été dit dans un film.
Pour ce qui est de Sorceleur voici l’avis mot pour mot de l’auteur concernant le transmédia (parce que la question du caractère canon ou non des jeux lui a souvent été posé) : “Non. Je n’ai pas le temps pour ces conneries, ça ne m’interesse pas”.
N’est donc canon QUE ce qu’il y a dans le livre donc pour l’adaptation en série, ben déja d’une part rien dans la série ne pourra être considérée comme canon mais elle ne tirera surtout ses inspirations que des livres (et peu importe si des éléments interessants se trouvent dans les jeux).
DONC.... (purée j’ai déja fait un pavé mais en vrai j’ai pas commencé à parler de la série.....) on va pas se mentir l’auteur, même si il est conseiller artistique il ne s’interesse pas vraiment à la série. Lors d’une des premières interviews lorsqu’on lui a demandé son avis sur le tournage et sur la manière dont se passait la production il avait répondu (en gros) qu’il n’en savait rien et que ça ne l’interessait pas. Puis on lui a un peu rappelé qu’il était quand même payé pour faire un boulot et que si il voulait pas se prendre un procès ce serait bien qu’il fasse au moins semblant de sourire à la caméra.
Lors des interviews suivantes il s’est rattrapé en disant à quel point la série était formidable (bref on s’en fout) et ce n’est qu’une fois la série sortie que là on a des vrai infos sur son travail sur la série, à savoir qu’il a validé ou non certaines idées. Ce qui est ni plus ni moins ce qu’on attendait de lui. Tout ça pour dire que même si l’auteur des livres est dans le projet il ne faut pas surestimer son importance.
Sorceleur ça parle de quoi ?
C’est une série de fantasy qui se veut plutôt sombre se passant lors d’un conflit à l’échelle de tout un continent avec une bonne couche de politique là dessus.
Les sorceleurs sont des mutants crées par magie pour faire la chasse aux monstres qui attaquent les humains, ils font forts, rapide, sans émotions et sont autant nécessaires que méprisés.
La série va suivre l’un d’eux Geralt qui va vivre tout pleins d’aventures très douloureuse.
Concernant la série comme je l’ai dit il s’agit de fantasy (des elfes, des monstres, de la magie tout ça) ce qui veut dire que c’est cher (rien qu’avec les costumes, les lieux de tournages et les effets spéciaux je te raconte pas) mais en plus le public est moins large qu’avec une série policière. Donc c’est risqué comme projet.
Du coup, et c’était clairement dit dès le départ la première saison se ferait avec un budget réduit pour limiter les risques et une saison 2 ne se ferait qu’en cas de succès.
Et le budget limité se sent.
Le choix qui a été fait pour gérer le manque d’argent a été de sabrer toute la partie effet spéciaux et magie pour garder un bon niveau sur les décors et les costumes. Du coup pas beaucoup de magie et quand il y en a c’est souvent un peu cheap (pas forcement moche, mais souvent simple).
Niveau costume c’est quand même assez bon, les décors sont pas mal même si on voit la réutilisation des décors.
La lumière est franchement bonne, surtout quand on est en extérieur. Pour ce qui est de la musique, c’est discret mais elle est de bonne qualité, pas mal instruments du moyen age, cœurs et tout le tintouin.
Pour ce qui est de l’histoire le choix a été fait que la série s’adresserait à ceux qui ont lu le livre. C’est un choix. En faisant ça on peut aller plus en profondeur et on gagne du temps en ne présentant pas tout ce que la personne connait déjà mais de l’autre coté on se coupe une bonne partie des gens qui voulaient découvrir la série et qui risquent de mettre un peu de temps à comprendre.
D’autant plus (et ça montre que la série a des ambitions malgré son budget) que la série se passe à 3 époques différentes qui vont se rejoindrent en fins de saison ! Vous en connaissez beaucoup des séries qui vous racontent 3 histoires en même temps ?
Bon par contre si vous connaissez pas l’histoire de base vous risquez d’avoir du mal c’est sur ....
Du coup l’histoire ?
Il y a la partie avec Geralt, Sorceleur et Superman. 
Son histoire est une série de nouvelles, il va chasser du monstres et faire la connaissance de son (seul) ami, le barde Jaskier et de sa copine / amante / ennemie / statut facebook “c’est compliqué” Yennefer.
Il y a la partie avec Yennefer.
Sorcière qui va découvrir ses pouvoirs et intégrer la cours de différents rois en tant que conseillère.
Et enfin la partie avec Ciri.
Princesse d’un royaume qui s’est fait rouller dessus par une invasion ennemie, elle va être recherchée par la moité d’un continent, d’une confrérie de mages et par des Elfes à cause du lien qu’elle aurait avec une mystérieuse prophétie. 
Globalement je trouve que la série s’en sort très bien avec son budget et qu’elle chercher vraiment à avoir une identité propre quitte à perdre du public (scène violente, pas d’explication de l’univers, du cul, ect). Je regrette que la magie soit si peu mise en avant mais visiblement il n’y avait pas le choix.
La série a été à sa sortie très appréciée par le public et les objectifs ont du être atteints puisse que la saison 2 a été rapidement confirmée.
Voila je m’attarde pas trop sur l’histoire en elle même parce que ça ferait un pavé de plus (si ça vous intéresse vraiment je ferais un résumé).
En bref, une bonne série mais avec un public précis. Essayez là mais c’est possible que vous n’accrochiez pas car elle n’est pas très accueillante.
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muychkine · 5 years ago
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Je me suis rendu compte l’an dernier après 30 et quelques années que je n'avais jamais vraiment fait l'effort de « chercher ma sexualité » d’y réfléchir, avec lenteur, bienveillance et exploration. Je vivais des choses, mais sans réelle conscience. Je faisais les choses par normativité, principalement parce que je pensais que c'était ce que l'on attendait de moi, en tant qu'homme. Je me suis toujours concentré sur le plaisir de l'autre, d'une part parce que je ne savais (n'osais ?) pas demander, parce que j'avais trop peur du lâcher-prise et de la perte de contrôle, et d'autre part parce que je ne savais même pas, au fond, ce qui me plaisait. Je restais dans une sexualité polarisée sur la pénétration alors que ça m'ennuyait le plus souvent, sans oser dire que ça ne me convenait pas. C'est déjà difficile à verbaliser pour une fille, mais bizarrement parfois c'est souvent tout aussi peu audible pour un homme sans que cela ne vienne attaquer frontalement sa virilité, du moins avec des partenaires trop peu à l'écoute, comme cela arrive fréquemment.
J’ai comme tout le monde eu des expériences sexuelles de différente qualité. Certaines m’ont laissé un souvenir mémorable auquel je ne repense jamais sans une torsion dans le ventre, d’autres m’ont laissé une sensation étrange, comme de vide voire carrément déplaisante, d’autres enfin nulle trace du tout. Alors j’ai - enfin - essayé de réfléchir à ce qui faisait qu’un rapport sexuel me correspondait ou non.
En ce qui concerne les causes d'échec, bien évidemment l’inter-relationnel et le degré de connaissance du fonctionnement du corps jouent énormément. Côté interrelationnel il y a des personnes avec qui l’alchimie n’opère simplement pas, parfois même sans que l’on comprenne pourquoi. Une odeur qui nous est désagréable, une gestuelle dérangeante, une brusquerie, un excès de passivité, ou parfois, vraiment un charme ineffable qui n’opère pas. Mille raisons peuvent expliquer que deux personnes ne se rencontrent pas. Dans d’autres cas c’est un pur problème de chorégraphie corporelle et de gestuelle, qui tient parfois à une ignorance des techniques, parfois un manque de communication et, finalement, une non-envie d’apprendre, de rencontrer l’autre, parfois les deux.
Mais il me semble qu’il y a aussi autre chose qui ne tient pas qu’au pur plaisir. Plusieurs fois j’ai senti une espèce de fausseté après des rencontres charnelles, parce que ce qui se joue dans le sexe c'est aussi un certain rapport à la liberté et à la conscience - de l’autre certes, mais aussi de soi.
Pourtant l’espace que constitue la vie sexuelle est un territoire à part qui devrait permettre de s’octroyer cette liberté. Liberté déjà mise à mal partout ailleurs par les injonctions économiques, sociétales et morales de la vie quotidienne. Peut-être que parfois on oublie que la liberté n’est pas un donné mais une quête. Or quel plus bel espace que l'aguicheuse moiteur des alcôves pour construire une bulle privilégiée d’accès au lâcher-prise? Je crois que cet espace, ce cocon, il est important de le construire. Parce que finalement la sexualité peut être le plus bel espace de rencontre entre le corps, l’esprit et les émotions. Les corps, les esprits, les émotions.
En filigrane, dans ce texte, je crois que j’ai voulu essayer d’esquisser ce que pourrait être une forme d’écologie sexuelle, un rapport pacifié à la sexualité qui trouve un équilibre juste entre la sensorialité, la sexualité, les fantasmes, le plaisir que l’on peut tirer des modèles culturels dont on est imprégnés tout en ne sacrifiant rien à l'écoute de soi et du partenaire, dans toute la singularité du désir de chacun. En prenant du recul sur mes expériences, j’ai pu, avec toutes les imites qui sont toujours d’un cadre théorique qui mériterait toujours d’être infiniment nuancé, mettre le doigt sur trois types de rapports à la sexualité, le premier étant le plus éloigné d’une sexualité indépendante libre et joyeuse, et le dernier le plus proche.
Voyageons.
La sexualité prise dans la norme
Au premier niveau se situe selon moi le sexe purement normatif (un peu ce que Caillois appelait le Mimicry dans sa théorie des jeux). C’est la forme de sexualité la plus courante, c’est à dire celle des films, de la culture populaire, de la pornographie etc. celle qui berce nos imaginaires depuis l'enfance où nos identités débutent leur construction. De nombreux imaginaires existent, par exemple les imaginaires religieux, notamment judéo-chrétien, où le rapport sexuel se focalise sur son efficacité reproductrice, c’est à dire le coït, et où la recherche de plaisir en soi est souvent très limitée. Par exemple également ceux véhiculés par une industrie du cinéma souvent puritaine, ou de la pornographie traditionnelle avec un enchaînement Baiser => Déshabillage => (sexe oral) => Sexe génital. A noter que la phase, tragiquement appelée les préliminaires et qui comprend tout ce qui précède le sexe génital est fréquemment très brève voire omise du décor au montage. Dans le sexe du commun, tout ce qui n’est pas sexe (organe) n’est pas sexe (activité). On pourrait s’interroger sur la métonymie de ce mot Sexe dont le nom ne retient que les seuls organes reproducteurs, cela ne peut pas ne pas avoir de conséquence sur la représentation que l’on se fait du sexe. Il n'est qu'à regarder presque toutes les séries américaines pour s'en convaincre : l'essentiel, c'est de pénétrer. Prendre. Toujours dans un sens d’ailleurs, car avant qu’un homme accepte d’être le pénétré plutôt que le pénétrant de l'eau va couler sous les ponts (quand bien même c'est censé être une voie d'accès à des orgasmes bien plus longs et répétés que l'éjaculation mais passons). Les modèles de la culture populaires sont infiniment normés.
Or les personnes qui sont prise dans ce premier niveau de sexualité ont un imaginaire colonisé par ces représentations culturelles fortes. C'est d'ailleurs souvent par méconnaissance, c'est l'histoire des 30 premières années de ma vie, principalement parce que je n'avais pas conscience que j'étais pris dans ces faisceaux de références et qu'il pouvait en exister d'autres. La non existence de cours d’éveil à la sexualité à l’adolescence est d’ailleurs problématique à ce sujet, même si heureusement, grâce notamment au féminisme, aux podcasts et autres comptes sociaux, les choses bougent doucement et il n'est plus nécessaire d'attendre de tomber sur un partenaire plus éveillé pour élargir ses horizons imaginaires.
Toujours est-il que dans ce contexte, il est normal que la sexualité fasse la part belle à des relations fortement genrées, puisque c’est le monde dans lequel nous évoluons actuellement, et souvent centrés sur le seul plaisir masculin. On pourrait disserter sur la qualité de ce plaisir, puisque la croyance est forte que l’homme a pris du plaisir lorsqu’il a éjaculé, qu’il a effectivement joui, ce qui m'a toujours beaucoup fait sourire et mériterait d’amples discussions.
La plupart du temps toutes ces bulles d’imaginaires coexistent et s'entechoquent de manière plus ou moins consciente chez un individu, mais celui-ci apprend progressivement à trouver ceux qui lui procurent le plaisir le plus intense et immédiat. Surtout chez les hommes qui d'ordinaire contrôlaient le rapport sexuel et avaient donc plus de latitude pour s'y prendre comme. bon leur semblait ... De ce manque de connaissance découle souvent du jugement pour ceux qui n’ont pas la même pratique : les catholiques vont fustiger les moeurs dissolues de ceux qui cherchent un plaisir par des voies exotiques, ceux qui ont consommé de la pornographie à outrance peuvent trouver tièdes et ennuyeuses des relations tendres et douces etc. Parce qu’il faut déjà avoir conscience pour s’éveiller à la différence (cela marche aussi dans le cadre du féminisme, de l’anti-racisme …), il y a souvent une forme de jugement de valeur sur tout ce qui ne concerne pas sa vision du monde, en l’occurence sa propre sexualité.
Quoiqu’il en soit ce sont des modèles d’aliénation où le sexe est vécu comme un espace d’oubli de soi : on remet les clefs de ses actes à des fantasmes et à des modèles qui ne nous appartiennent pas et que l’on reproduit sans trop y penser. L’amour en missionnaire, la levrette de service, le tirage de cheveux par absence de réflexion … « Je fais parce que j'ai l'habitude de ». Le lâcher-prise passe par un effacement de l’identité pour sentir une sorte de transe, de vertige. Malgré une aliénation maximale, c’est une sexualité qui peut être intense et efficace, à quelques conditions. Lorsque l’acte que l'ont correspond à l’imaginaire que l'on s'est fait par exemple, on trouve une forme de jouissance. Soit à se préoccuper uniquement de son propre plaisir, soit si par bonheur on partage les mêmes codes imaginaires que le partenaire. On s’efface devant le fantasmé pour mieux trembler de plaisir. Reste à savoir si dans ce cas on fait vraiment l’amour à deux ou si on ne fait l’amour qu’avec son fantasme …
Car la personne qui prise un type de rapport bien précis peut avoir tendance à chosifier son partenaire pour que ce dernier lui permette de jouer la musique qui lui permet d’accéder le plus facilement à sa jouissance propre. Le lien entre les êtres est nourri par le partage plus ou moins important d’un imaginaire commun, mais quand cet imaginaire n’est pas partagé, chacun est dans sa bulle et comme coupé de l’autre. L’homme vient, pénètre, part, par exemple, sans se soucier du plaisir de sa partenaire.
À titre personnel, ce sont ces expériences qui m’ont causé le plus grand trouble, avec des filles qui cherchaient par exemple des relations de soumission très marquées, dont il était si facile de comprendre les ressorts psychanalytiques que non seulement je me sentais complètement chosifié dans l’action - je n’étais que le vikking phalus qui devait violenter sa partenaire - tout autant que ma partenaire était complètement coupée d’elle-même et des motifs profonds qui la poussaient à ne chercher que ce genre de rapports. L’impression qui en reste est troublante : le lien avec la partenaire est coupé, tout autant que la partenaire est à vrai dire coupée d’elle même, et j'en ressortais avec l’impression, finalement d’être complètement substituable. Le sexe comme consommation de plaisir. Le sexe comme absence de lien, si paradoxal que cela soit.
La sexualité qui cherche et transgresse
Au second étage se nichent les démarches qui cherchent à se réapproprier les modèles pour en recréer de nouveaux. L’illustration la plus frappante pour moi en est les pratiques BDSM qui mettent un jeu une réinvention des codes sexuels et du rapport à l’acceptable. Ces pratiques consistent généralement à se mettre d’accord entre partenaires de manière implicite ou explicite sur un cadre de jeu et d’exploration sexuelle. Elles impliquent une exposition de son désir (ce qui demande toujours du courage) et une velléité de prise de distance face aux pratiques considérées comme classiques (les Vanilles :). La prise de rôle de chacun est conscientisée, il y a une exploration qui prend en compte l’individualité des partenaires, on discute sur les goûts et les couleurs ce qui permet de sortir d’une simple mimétique passive. J’ai été marqué lors de mes expériences Switch du degré d’intimité et de confiance qui fondent généralement ces relations. Enfin j’effleurais du bout des doigts des territoires d’accueil de l’autre et de non-jugement. Bien sûr, pas tout le temps, mais parfois déjà, et c’était déjà beaucoup. Parce que les pratiques peuvent être trop intenses  pour l’autre, il est impératif, enfin, d’en parler, de se mettre d’accord. Bref : de se lier, de se dévoiler. Le territoire moral n’a plus sa place, on doit créer une éthique à deux (voire plus).
Pourtant même s’il y a une appropriation des codes et une recherche, il n’en reste pas moins que d’une part ces jeux restent très colorés par le contexte actuel de rapports de domination et d’autre part, tout comme au niveau 1) le rôle de l’imaginaire est parfois si fort que l’on peut se sentir coupé de soi, hors de soi. Ces pratiques sont souvent comme des chorégraphies : elles cherchent la vérité dans le geste, dans le frisson de  l’interdit et du réprouvé et ont souvent pour conséquence une course au « toujours plus »  de sorte que l'on en vient parfois à être complètement décentré.
Le désir conscient : devenir soi (à deux)
Le dernier niveau, celui qui me semble le plus épanouissant et que j’ai mis tant de temps à apprivoiser, vise à mon sens à un recentrage sur soi et sur le partenaire qui fait fi des modèles de sexualité et qui parvient à trouver sa jouissance indépendamment d’eux (mais pas sans eux). Contre toute attente, j’ai découvert cette nouvelle sexualité d’une part par la méditation et l'éveil des techniques de conscience de soi et d’autre part en lisant nombre de textes féministes. J’ai enfin commencé à réfléchir à moi, à mon corps, à mes sensations, et j’ai enfin senti le courage et le bonheur qu’il y avait à essayer de trouver sa propre justesse, ses codes à soi et à reconstruire le pont si souvent coupé entre sensorialité, sensualité et sexualité. Pour moi c'est là que demeure le point cardinal. Sensorialité et liberté.Le mouvement s’inverse, plutôt que de partir des fantasmes et des modèles pour aller vers le partenaire, le mouvement part de l’instant de la sensation, de celles du partenaire pour trouver son désir à soi, comme une sorte de prise de conscience sexuelle. Dans mon cas j’ai pris conscience par exemple que j’avais un corps infiniment sensible et que je n’avais pas forcément de différence de sensation qualitative entre une caresse sur la cuisse et effleurement du sexe, et que parfois, au contraire, un surplus de stimulation nuisait à mon plaisir d’ensemble, parce que, justement, à force d’être dans le trop, on ne ressent plus rien, je suis obligé de sortir de mon corps par excès de stimulation. Alors j’ai essayé d’apprendre la lenteur, l’écoute, de moi, de mon partenaire, de comment inventer à deux, de créer par la parole le geste ou le regard cette espace de liberté bienveillant, ce safe space où l’on peut inventer, parfois plus avoir envie, attendre, s’écouter vouloir faire une pause, jouer, redécouvrir la lenteur, sortir de la performances. Et les peu de fois où j'ai pu expérimenter cela en confiance, ça a changé radicalement ma vision de la sexualité. C’est un long voyage de prise de conscience, de bienveillance envers soi, en vers le partenaire. Cela ne veut pas dire pour autant que les fantasmes doivent être oubliés, ils recèlent toujours d’infinies ressources de plaisir lorsqu’il sont partagé. C’est simplement que désormais, ces jeux-ci sont choisis, décidés, en conscience, et librement. C’est une chose de s’adonner à ses fantasmes parce que l’on n’a pas appris à son corps, à son esprit à pouvoir trouver son plaisir autrement, que d’y aller parce que vraiment, c’est un endroit où l’on se retrouve avec le partenaire, pas par besoin, mais par désir, envie partager et de faire vivre à soi, à l’autre, une expérience nouvelle. Et dans ce cadre là, quand l’espace est créé pour pouvoir se satisfaire de la simplicité aussi bien que des jeux plus intenses, la sexualité devient le territoire de plaisir et de liberté qu’elle devrait toujours être.
C’est évidemment compliqué. Il faut déjà faire la paix avec soi-même, avec son corps, avec ce qui nous plaît en lui, ou moins, avec ce qui nous plaît chez l’autre, ou moins, s’écouter. Une fois le rapport à soi-même pacifié, il faut ensuite réussir à exprimer, à formuler, avec ou sans mots, à montrer son écoute, au fait d’oser demander à son partenaire, se confier sur ses plaisirs et ses envies sans avoir peur du jugement, et sans se juger soi en premier lieu. Et ca c'est effrayant car ce genre d'échange est infiniment plus intime qu'une baise de film pornographique. On commence enfin à se mettre à nu, mais donc ausssi, souvent, à se sentir plus vulnérable. Cela explique peut-être pourquoi ce genre de connexion est si rare. Mais c'est comme cela que l'on crée son territoire à soi.
Peut-être qu’une des voie d’accès à cela, à rebours des discours ambiants sur le fait de devoir réaliser ses fantasmes (même dans le sexe il faudrait être productif et atteindre des buts ...), c’est un détour par l’attente, la lente conquête, ce que l’on appelle parfois le slow sex ou les pratiques tantriques, qui convient la lenteur et la polysensorialité, pour enfin prendre le temps de sentir son corps, celui de l’autre, inviter l’ouie, le goût, l’odorat, apprendre à ne pas se précipiter et surtout, surtout sortir de tout impératif performatif … Une sexualité joyeuse, libre, sans pression et qui se rapproche finalement d’une certaine forme de spiritualité.
L’histoire de la sexualité a depuis la Grèce Antique considéré que l’important dans le sexe était d’être celui qui est actif, celui qui est le dominant. L’erreur est peut-être finalement là, n’est pas actif celui qui domine, et passif celui qui est dominé. Est actif celui qui a, par un lent travail sur soi, appris à trouver son désir, en indépendance de toutes les voix qui voudraient lui dire quoi faire, comment le faire et avec qui le faire, et qui parvenir, par l’écoute, l’attention, la conscience éveillée et - finalement - la compersion, à oublier parfois son désir propre pour permettre au partenaire de trouver le sien, de se réaliser. C’est peut-être comme cela, dans cet espace d’invention, de liberté, et de réappropriation des mille possibilités de la pscyhé et du corps, que peut se créer l’un des liens les plus forts que l’on puisse nouer avec un autre humain. "La pente est forte, mais la route est droite" :)
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amharas-ys · 6 years ago
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[Anime] Sakura Quest (2017)
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Quoi de plus évident que de commencer “Les confessions d’un lecteur”....Avec un anime.
Sakura Quest est un anime produit par P.A Works et diffusé durant l'été 2017 On y suit le quotidien de Yoshino Koharu, 20 ans et  ex-campagnarde qui a décidé de rejoindre Tokyo, pleine d'illusions.
Or, face aux déconvenues de la vie urbaine, elle se retrouve à devoir accepter un emploi à Manoyama, une petite commune rurale. Elle devra y être couronnée "reine" du royaume de Chupacabra. Elle est donc contrainte de retourner pour une courte période dans l'inaka japonais (le nom donné à cet espace perdu et en perte de vitesse). Mais, à cause d'un quiproquo, elle se retrouve obliger d’aider l'office du tourisme locale, pour une durée d'un an.
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Les 25 épisodes suivent donc les efforts de la nouvelle Reine, et ses ministres (3 autres jeunes adultes) pour rendre attractif une ville perdue.
Nous avons donc affaire ici à un énième slice of life, feel good, avec un casting essentiellement féminin. Si le résumé fait apparaître une dimension fantastique (Manoyama s’étant constitué en un royaume autonome, le royaume de Chupacabra, afin d’attirer du tourisme), cet aspect est vraiment survolé. Il est très présent dans les premiers épisodes (couronnement, imagerie chevaleresque, palais....), mais disparaît progressivement. Je ne sais par conséquent pas trop quoi en faire... Cette dimension ne me semble pas essentielle, et est vite oubliée...mais elle crée un mélange étrange entre un traitement assez réaliste (gestion d’une campagne) et un univers mystique...
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Mais pour moi, l’originalité de cet anime est ailleurs. D’abord, le casting est ici assez différent de ce qu’on peut trouver d’habitude. Toutes les héroïnes sont des jeunes adultes, contrairement par exemple à Yuru Camp, où on suit des lycéennes. Par conséquent, les quatre héroïnes sont aussi en quête d’un sens à leur vie. Si ce thème est assez classique, l’ajout de la dimension campagnarde me semble vraiment intéressant. 
Chacune va, évidement, commencer à remettre en question sa situation, au cours d’un épisode ou deux où un événement les amènent à s’isoler. Après une réflexion ou l’intervention des autres filles, elles trouveront une réponse. Mais en plus des questions sur le sens de la vie (”vais-je réussir à percer comme actrice?” “Mon travail me plait-il vraiment?”), les héroïnes vont questionner leur lien avec la campagne. Trois d’entre elles viennent de Manoyama, dont deux qui ont seulement connus cette ville. La troisième, ainsi que les deux autres filles, ont vécu à Tokyo ou dans des grandes villes. Et elles ont toutes un rapport particulier à la campagne : Par exemple Shiori adore Manoyama, tandis que Maki et Ririko n’ont aucun réel attachement à la ville, sans pour autant vouloir la fuir. 
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Les développements sont aussi intéressants car semés d’échecs. Pour reprendre le personnage de Maki, l’anime évite d’en faire un personnage exceptionnel, qui finit par tout réussir avec brio. Son parcours, qui se termine sur une happy end, est aussi marqué par des retournements et des redéfinitions, ce qui m’a beaucoup plus. Le développement de Ririko est aussi assez intéressant, même si déjà un peu plus classique : elle arrive à définir un but, à évoluer, sans abandonner ce qu’elle est. L’anime fait preuve d’une forme de subtilité.
J’ai trouvé à l’inverse le développent de Yoshino très basique. Ce personnage me semble très transparent et déjà-vu, changeant vite sa vision de la campagne. Certes, la voir hésiter 15 épisodes aurait été trop... Mais elle manque selon moi de personnalité. Son lien passé avec la ville est survolé, et finalement ses remises en question sont celles de tout le groupe.
(N.B : je viens de me rappeler que cette question d’être “normale” et au cœur de son développement. Mais j’en ressors quand même très sceptique. La preuve, je l’avais complément oublié.. Il me semble que c’est juste souligner régulièrement, sans plus de développement)
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Enfin, le groupe se forme petit à petit. On voit dedans, malgré tout, des affinités entre personnages. Maki et Sanae sont très vitre proches, Tandis que Shiori et Ririko se connaissent depuis la primaire. Yoshino sert de lien entre elles, et participe finalement à créer le groupe.
La dimension campagnarde apporte de bonnes choses. Une dimension globale de jeu de gestion, où il faut traiter avec la vision des habitants, des conflits d’usages, des oppositions entre groupes (les commerçants, l’office du tourisme), tout en développant les personnalités de quelques villageois, ce qui donne vraiment l’impression d’un “village”. 
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D’ailleurs, l’anime reste très réaliste. A la fin, Manoyama ne devient pas une nouvelle métropole ultra-connectée. D’abord, l’anime évite le cliché de “la ville qui se révèle finalement être ultra particulière”, qu’on retrouve parfois. La ville n’a en fait presque pas d’identité, outre ses habitants. On s’attache avant tout à eux, à leur lien avec la ville, plus qu’à ses traditions (qui se résument à la sculpture sur bois, un festival abandonné, et des navets...). Manoyama reste une commune rurale comme les autres : c’est ses habitants qui créent l’attachement. 
L’étude de l’espace est très renseigné, presque géographique dans son approche, et cette partie m’a vraiment plu.
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Et on voit aussi les limites pour en faire une ville attractive. Problèmes de budget, pour rendre permanents les habitants, pour attirer les touristes sans dénaturer l’identité de la région.. Bref, tout un tas de problémes de gestion qui ne seront pas dépassés à la fin. L’accomplissement reste local.  Il y a aussi une forme de réalisme et de fatalisme dans certaines situations : on ne peut rien faire pour certains problémes, et il est seulement possible de réduire les dégâts.
L’ambiance reste agréable, avec des personnages attachants et diversifiés, des lieux de rendez-vous...bref, une forme de familiarité. 
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On a donc affaire à un anime plutôt agréable, qui se distingue des slice of life/feel good anime par un traitement original de ses personnages, et un cadre qui apporte de nouvelles thématiques. Et qui surtout reste peu ambitieux, et évite plusieurs travers du genre.
Pourtant, l’anime ne me semble pas exceptionnel, limité par plusieurs aspect.
D’abord, graphiquement, je le trouve très revu. Je crois même m’être dit ‘Oh, j’ai déjà vu ces personnages quelque part”. Chapeau malgré tout pour avoir créé une tsundere à la retraite en la personne de Madame Oribe.
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De plus, outre l’opening 1 qui résume parfaitement l’esprit de la série, les musiques restent très banale, et servent seulement de petit bonus oubliable.
L’anime souffre aussi de points trop prévisibles dans son développement. Si dans la globalité, il évite d’être trop prévisible, les conclusions d’arcs sont souvent très attendue. Je pense notamment à celui sur le reportage télévisée et le concert, dont la fin et les conséquences sont visibles DES LE DÉBUT. C’est parfois désagréable. 
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Je l’ai déjà développé, mais l’héroïne Yoshino est vraiment transparente par moment, dépassé par des personnages secondaires plus intéressant. Et l’anime de manière générale semble avoir abandonné la dimension “Royaume de Chupacabra”, et laisse en suspend l’histoire autour de la photo....
Enfin, il n’y a pas eu le même effet entrainement que dans le cas de Yuru Camp. Yuru camp développe vraiment une forme initiation au camping, présentant les bases pour débuter, et donne envie de s’y mettre. Tandis que Sakura Quest donne un tout petit peu envie de vivre à la campagne (mais je suis déjà un peu sensible à cette idée), mais sans vraiment offrir de bases comme Yuru Camp. Bref, c’est un tremplin limité.
L’anime prend aussi moins sont temps. Pas de beaux plans de ciels étoilés ou de pause dans la narration...De manière générale, les actions s’enchainent vite, avec peu de pauses... Et donc, l’anime laisse un peu de côté la “beauté” de la campagne, là où Yuru Camp montre le plaisir de contempler la nature. On ne retrouve pas ce genre de plans dans Sakura Quest.
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Sakura Quest est donc un anime intéressant par ses thématiques et son ambiance, mais qui souffre d’un sentiment de déja-vu. Il ne tombe pas dans tout les clichés, et traite de manière réaliste la campagne...mais pour autant, il ne marque selon moi par autant que des animes semblables, comme Yuru Camp. Je n’ai pas envie d’y retourner pour l’instant, alors que j’ai déjà revisionné 2 fois les aventures de Shimarin et Nadeshiko.
Bref, pour la même ambiance, et si vous ne l’avez pas vu, commencez par Yuru Camp. Sakura Quest sert de bon substitut. D’un point de vue sociologique, par contre, je le trouve plus aboutit que Yuru Camp, en ce qu’il perrmet d’ouvrir sur une thématique intéressante (comment dynamiser la campagne japonaise) et traite de manière réaliste de ce thème.
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J’ajoute dans les liens utiles ce blog, dans le même thème, d’un français qui a décidé d’aller vivre dans une campagne japonaise. A travers des petits billets, il décrit le quotidien là-bas, de la récolte du thé sauvage à la restauration d’un vieux temple abandonné...
https://inaca.me/
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et l’Op 1, parce qu’il m’a vraiment marqué. Il résume bien l’ambiance qu’on attend  de ce genre d’anime, et pourrait selon moi trés bien passer comme opening de Yuru Camp.
https://www.nautiljon.com/lyrics/sakura+quest/morning+glory.html
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traver-sees · 6 years ago
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Etape #5 - Sri Lanka, croiser les chemins ( 2/4 )
Lieu #22 - Bentota
Il fait nuit depuis une heure environ quand j'arrive à Bentota. Je regarde ma carte pour tenter de trouver une direction où il y aurait des guest house. Je m'aventure sur une route sombre. Je m'arrête à un endroit où il est indiqué que c'est une guest house. Ca ressemble à une maison. J'essaie d'avancer un peu dans la cour mais rien. La porte de la maison est ouverte, une famille je pense est à l'intérieure. Je m'approche, je toque.
"Oui?
Une jeune fille se lève. Elle parle anglais. Je luis dis que je cherche une guest house. Son père lui dit quelque chose, elle enfile ses chaussures. "Suivez-moi".
Et là voilà à aller toquer à toutes les portes des guest house de la rue. Je suis un peu gênée.
"Ne t'iqnuiète pas, je vais me débrouiller! Je pensais que votre maison était une guest house c'est pour ça que...
- Non, non, attends.
- C'est que j'ai un tout petit budget alors... Tu sais combien c'est pour une nuit dans le coin ?
- Pas cher, ne t'inquiète pas
- Pas cher mais...
"Hi Alex!" - Un jeune homme s'avance vers nous et la salue en retour. "Elle cherche une chambre, tu n'as pas de la place toi?"
Il me regarde "Je vais trouver ça! Suis-moi!"
La jeune fille me salue et repart chez elle. Je suis Alex.
#34 - Alex
Tu viens d'où? Il me demande.
Puis il me dit qu'il y a une petite fête à son hôtel mais qu'il devrait avoir une chambre de libre ce soir. On arrive devant une grand hôtel, il y a une piscine, des gens qui finissent de manger, d'autres qui font de la musique au bord de l'eau.
Je me dis que je ne vais jamais pouvoir me payer une chambre ici.
" - Tiens bah installe toi, mange si tu veux, on a plein de chose! Au moins, prends un verre, je vais te chercher les clés pour la chambre.
- Nan mais attends Alex, parce que j'ai un budget très limité et je ne veux pas te déranger pour rien! C'est que tu ne m'as pas dit le prix de la chambre...
- Ah, c'est 10 000 roupies pour la nuit.
Je ris, ça m'échappe.
- C'est complètement hors budget pour moi!
-Attends attends, on peut peut-être s'arranger. Suis-moi.
Alors je le suis, on monte à l'étage, il y a un balcon devant la chambre en question.
Il me demande combien je pensais mettre. Je ris, de nouveau et lui dit que j'étais partie pour une chambre autour de 1 500 roupies, 2000, max. Il réfléchistun instant, me propose de me la faire à moitié prix. Je lui dis que je ne peux pas.
"-C'est pas grave, c'est super gentil déjà, je vais bien trouver autre chose! Pas de problèmes.
- Oui mais bon ça m'embête - tu cherches une chambre, j'ai une chambre vide... C'est quand même dommage!
- 4000?
- Vraiment je ne peux pas... Je peux 2000 grand maximum et déjà, je dépasse mon budget...
Il me regarde. "T'es dure en négociations toi!" - ça me fait rire, c'est bien la première fois qu'on me dit ça. Merci Tamo de toutes ces leçons de vie, je pense.
"Bon par contre, tu ne dis à personne ici que je t'ai fait la chambre à 2000 parce que sinon je n'ai plus de buisness moi!" il me lance en riant.
"Promis!"
Il me laisse la clé pour que je m'installe.
J'ai soif. Je descends. Un des ses collègues je pense me demande si j'ai besoin de quelque chose. Je lui demande s'il n'aurait pas quelque chose à boire. Il me montre les bouteilles ouvertes sur la table. "Bah assieds toi, c'est une table de pleins de gens qui ne se connaissent pas alors tu vois..." Je salue tout le monde, je m'assieds. Il me serre un verre de coca.
#35 - Gil
Gil est assise en face de moi. Il y a un couple à ma gauche. Ils me demandent d'où je viens. Quand je dis Paris, Gil me parle français. Elle vit en France, mais son accent italien résonne fort. Alors je lui demande en italien si elle est italienne - elle rit et lance en Italien à Alex qui passe "Alex! Elle parle italien! C'est pas fou, ça?" Alex s'approche "Bah ça fait un peu retrouvailles familiales du coup!" JE ris de ne rien y comprendre entre trois langues.
Gil vit en France depuis plus de vingt ans. Et Alex, lui, il est d'un père anglais et d'une mère italienne. Ou peut-être est-ce l'inverse ? Je ne sais plus.
Alex me demande si j'ai mangé. Il me dit de me servir avant que tout ne soit rapporté à la cuisine. Je me sers une assiette de pâtes.
A priori c'est l'anniversaire de l'un de ceux qui travaille ici - je crois.
Le couple finit par aller se coucher. Gil et moi, on continue de discuter. Alex passe de temps en temps.
Gil me raconte un peu sa fille en vacances avec son père pour le moment - elle voulait se prendre un peu de temps pour elle. Elle me raconte son métier d'assistante sociale, la vie en France, les trois semaines de vacances au Sri Lanka qui malheureusement touchent un peu trop vite à leur fin.
On papote un peu.
Quand Alex revient, parfois on parle italien.
Le lendemain matin, je repack mon sac, je le descends, Alex me dit que je peux le laisser là pour la journée si je veux. Je vais voir les horaires des trains à la gare. Je veux repartir en fin de journée pour Ela - Aller retrouver Stl et son amoureux - enfin. J'ai hâte.
Une fois les horaires en tête, je vais à la plage.
Incroyable. Je n'en reviens pas. Le sable est d'un blanc déroutant, l'océan d'un bleuu tapant sous le soleil de fin de matinée. Tout est si large, si grand.... C'est beau.
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J'avance le long de la plage, les pieds dans le sable d'abord, puis je me rapproche de l'eau pour que les vagues arrivent jusque à mes chevilles. Les vagues sont vives.
Je trouve un endroit où la baignade semble être surveillée. Il y a un peu plus de monde. Je laisse mes affaires sur le sable, et je vais dans l'eau. C'est mouvementé. Il faut le temps de s'accorder au rythme des vagues.
Je me dis que c'est quand même fou, d'être là.
Enfiler le T-shirt troué au Vietnam que je n'ai toujours pas réussi à jeter finalement. Faire la balade dans l'autre sens et rentrer. Sur le chemin, je m'arrête pour manger.
Quand j'arrive Gil est en train de monter sur un vélo.
"Tu fais quoi là?
- Je pensais me poser un peu pour attendre mon train qui est dans quatre heures environ.
- Tu veux venir te balader avec moi en ville?
- Ah... Et bien pourquoi pas?!"
Alors elle lâche le vélo et on part à pieds faire un tour. Elle me demande si j'ai mangé. On s'arrête pour qu'elle mange et elle m'offre un coca.
On papote. Elle me dit qu'elle espère que je pourrais voir des singes sur le chemin. On fait un petit bout dans une petite forêt. Après le tumulte des rues du centre ville, c'est calme.
Quand on rentre, Alex nous demande si on a mangé. Il va se chercher quelque chose. On s'assied. Gil demande des bouteilles d'eau. On boit un coup. Alex revient et me présente au petit écureuil blessé qu'il est en train de soigner. Il a aussi un petit chaton, qui vient se faire caresser.
C'est bientôt l'heure de reprendre le train.
Avant de partir, Gil et Alex me donnent leurs numéros. Je leur promets de les ajouter sur whatsapp à la prochaine connexion Wifi. On se dit à peut-être une prochaine fois en France. Alex me dit qu'il sera peut-être à Paris en juillet. Alors, peut-être un verre ensemble à venir.
#36 - Le vieux Monsieur de la gare de Bentota
Un vieil homme passe le balais dans la petite gare quand j’arrive. Il me regarde un peu de loin et, quand il sait le train à l’approche, il me fait signe et m’accompagne sur le quai, au bon endroit pour que je monte en seconde classe. Il me parle de son travail de ménage dans la gare, me pose des questions sur moi : d’où je viens, et ma famille, et où je vais. Si j’aime le Sri Lanka. Avant de continuer à passer le balais, il me demande si je veux bien le prendre en photo. Il sourit quand je les le lui montre «  Comme ça, tu pourras dire à ton père et à ta mère que tu as rencontré quelqu’un de gentil à Bentota » .
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Se remettre en route.
Le voyage est long. De Bentota, retourner à Colombo. Là-bas, prendre un train de nuit, qui part deux heures après que je sois arrivée. J'attends à la gare. Quand je prends le billet, l'homme au guichet me dit "Deuxième classe?" Je lui réponds oui, sans vraiment réfléchir. Il me dit "Il va falloir se battre pour votre place" - je lui dis "Ne vous inquiétez pas pour ça!" - mode parisienne activé. Savoir aller piocher dans les ressources.
Je m'assieds sur le quai qu'il m'a indiqué. J'observe les gens tout autour. Une femme, sa mère et sa fille sont en face de moi. Elles attendent aussi. On se sourit parfois. Il y a aussi un couple et leur tout petit bébé.
Un jeune homme s'assied en face de moi. Puis un autre jeune homme, un touriste cette fois, s'assied à côté de lui. Ils commencent à discuter un peu. Le train arrive. On se lève tous les trois en même temps. Le touriste me demande si je vais à Ela. "Oui.
- Première classe ?
- Seconde.
Le sri lankais me fait signe de le suivre. Il faut qu'on se dépêche pour être sûrs d'avoir des places.
On s'assied sur un carré près des fenêtres. On échanges un peu mais brièvement. La nuit est longue. Au début, le train est rempli, des gens sont debouts. Puis, à mesure que la nuit avance, les places se vident. J'essaie de dormir. Quand on entre dans des tunels, des jeunes crient depuis un autre wagon, ça résonne. Quand je somnole, ça se mêle aux rêveries. C'est étrange.
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Le jeune homme d'en face descend avant moi. A cinq heure du matin, je fais en sorte de rester éveillée. Je guette Ela sur la carte, je me rapproche.
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mechrane · 5 years ago
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Faut-il faire confiance aux thérapies psychocorporelles ?
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Dépression, mal de vie, stress, timidité, blocages affectifs et sexuels... Faut-il faire confiance aux techniques psychocorporelles ?
Cri primal, bioénergie, massage californien, etc., toutes ces pratiques ou ces techniques psychocorporelles connaissent aujourd'hui un succès éblouissant.
Le but des techniques psychocorporelles : passer par le corps pour éliminer les maux de l'âme (déprime, stress, timidité, inhibitions sexuelles...).
Autre objectif : nous délivrer de nos petites névroses engrangées durant l'enfance...
Un hic des techniques psychocorporelles : on paye parfois très cher pour effacer ainsi cette "ardoise du passé".
Plan de l'article :
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Définition des techniques psychocorporelles
Les techniques psychocorporelles sont-elles bénéfiques ?
Les différentes techniques psychocorporelles :
Dans une séance de techniques psychocorporelles :
Apparition des techniques psychocorporelles
Le côté négatif des techniques psychocorporelles
➠ Définition des techniques psychocorporelles 
Les techniques psychocorporelles nommées aussi thérapies psychocorporelles sont des pratiques qui rassemblent entre les approches psychothérapeutiques partant du corps comme un moyen qui permet de réaliser des objectifs psychologiques.
➠ Apparition des techniques psychocorporelles
Nées il y a une vingtaine d'années sur les rives californiennes, toutes ces techniques psychocorporelles n'ont vraiment éclaté chez nous (France) que depuis peu. Les raisons de cet engouement soudain ? Il coïncide avec la mode des médecines douces, disent les uns. Les gens ont envie de soigner leur mal-être autrement qu'à coups de cachets ou de calmants... Il s'explique (malheureusement !) par l'énorme gisement de misère morale ou affective : 3 à 6 millions de Français seraient ainsi déprimés (soit 5 % à 10 % de la population). Une souffrance qui s'explique de mille manière : « je suis au chômage », « quelque chose ne va pas dans ma tête », « je viens de divorcer », « je suis seule », « ma femme a pris un amant », etc. Tout ce prolétariat affectif est bien sûr récupéré : l'industrie pharmaceutique lui propose ses petites pilules du bonheur (95 millions de boites d'antidépresseurs et d'anxiolytiques vendues l'an passé en France) et la psychanalyse lui avance ses divans ou ses matelas. Mais les statisticiens sont brusquement frappés de myopie lorsqu'il s'agit de comptabiliser les adeptes de ces nouvelles thérapies (techniques psychocorporelles), que certains n'hésitent pas à qualifier les "foraines".
➠ Les différentes techniques psychocorporelles :
➣ La psychologie biodynamique : Libération
À chaque blocage psychologique correspond un blocage corporel, disent les adeptes des techniques psychocorporelles. Lorsque nous refoulons nos émotions ou réprimons nos pulsions, cela finit par contracter certaines zones musculaires. Résultat : Au fil des années, nous tissons un carcan de muscles, une carapace qui peut se traduire par des gestes retenus ou hésitants (à propos, ne dit-on pas une personne qu'elle est "coincée" ?). Ces blocages émotionnels se répercutent aussi sur nos viscères. Sait-on que nos intestins digèrent non seulement les aliments, mais aussi les tensions nerveuses ? Notre inconscient peut ainsi être perçu de manière palpable au niveau du corps. En raison "a contrario" et par les techniques psychocorporelles, on peut donc rétablir un bon équilibre mental, soigner une dépression ou une insomnie, en agissant sur ces tensions musculaires au moyen de séances de relaxation et de massages, effectués principalement sur la région de l'abdomen où se trouve souvent le nœud de toutes ces tensions.
➣ Massage psycho-sensoriel : L'euphorie
En techniques psychocorporelles cette forme de massage recouvre toute une série d'appellations : massage euphorisant, sensitif, californien... Avant tout centré sur la sensibilité, il est axé sur le redécouvert du plaisir et peut produire une véritable euphorie chez le patient, qui recouvre ainsi les sensations oubliées de ses 18 000 cm2 de peau. " Il faut bien parler de réveil de sensations, explique Jeanine Oger, psychothérapeute. Nous vivons dans une société qui a négligé le toucher comme moyen d'expression de l'affectivité et du désir, sauf dans certaines circonstances bien précises : relations sexuelles, contacts avec les enfants, tapes dans le dos des collègues au travail. "Un adulte a dans nos pays européens dix fois moins de contacts corporels que dans les pays asiatiques (cinq contacts en moyenne par jour à l'extérieur de chez lui). Et encore, ceux-ci sont souvent limités aux mains. D'où une grande maladresse dans le toucher et une frustration..." Ces massages psychosensoriels visent surtout à évacuer les stress, apportant ainsi une amélioration générale du fonctionnement organique. Ils sont aussi très utilisés comme aide à certaines cures de désintoxication.
➣ Cri primal : le traumatisme revécu
Souvenez-vous de cette célèbre chanson de John Lennon : "Mother you have me but i never had you/I wanted you but you didn't want me...". John Lennon, il est vrai, fut pendant plus d'un an le patient d'Arthur Janov. Un an de mise hors-circuit dans une chambre d'hôtel de Los Angeles, afin de se libérer de l'emprise de la drogue. Un besoin, disait-il, engendré par une enfance perturbée par une mère qui ne l'avait pas désiré... La thérapie de Janov (Cri primal) tombait donc à point puisqu'elle met au centre de tout désordre psychique la souffrance ressentie dans la petite enfance quand un besoin primordial n'a pas été satisfait par l'entourage. L'enfant élabore alors des mécanismes de défense qui se traduisent, par exemple, par des migraines incompréhensibles, des colites, de l'asthme... Le but de la thérapie primale et donc des techniques psychocorporelles consistes alors à reconnecter le sujet avec les souvenirs et les souffrances de sa petite enfance.
➣ Rebirth : La renaissance
En techniques psychocorporelles" Le rebirth recouvre essentiellement une technique de respiration : l'hyperventilation", nous dit Joseph Augereau, rebirther. Elle est surtout destinée à provoquer des prises de conscience de soi, là où un processus verbal aurait demandé considérablement plus de temps. On retrouve aussi cette technique respiratoire dans le yoga, dans la recherche d'états de conscience modifiés, ou encore dans l'induction d'états de transe." Avez-vous, en effet, déjà soufflé avec force pour gonfler un matelas de plage, par exemple ? Au bout d'un moment, vous sentez que la tête vous tourne, que vos perceptions se modifient, comme si vous étiez pris d'une légère ivresse. Le rebirth utilise ce phénomène d'hyperventilation pour expulser du corps une multitude de problèmes émotionnels, de tensions, de blocages, de maladies psychosomatiques. Cette respiration amène aussi le patient à revivre le traumatisme de sa naissance et à le transformer en une expérience de plaisir et de paix.
Résultat : Cela transforme aussi notre attitude face à la vie : on fait alors le chemin de l'existence d'une manière plus optimiste, plus énergique, plus confiante.
➠ Dans une séance de techniques psychocorporelles :
Voilà un scénario qui se passe dans une séance de techniques psychocorporelles,
Miaooww... Miaooww !..." Deux miaulements plaintifs, puis trois, viennent de déchirer le silence de ce petit loft de la rive gauche... "Miaooww !..." Martha, la thérapeute, n'en finit pas de s'étirer avec des ondulations lentes... " Miaooww !...", lui répond Jean, son partenaire. L'homme fait le gros dos, gratte le sol, se passe la "patte" derrière l'oreille...
Même scénario dans l'assistance. Une dizaine d'hommes et de femmes de tous ages poussent des miaulements bouleversants, ronronnent, se roulent en boule, se flattent mutuellement l'échine ou lapent consciencieusement un improbable bol de lait... En font sonore : la musique de "La Panthère rose"... Gag ? Non. Seulement des adeptes de Sharon Frick, l'auteur d'une "thérapie féline" résumée dans une méthode baptisée "chat-titudes". En clair, "l'art d'imiter les chats pour gommer ses stress, évacuer ses petites souffrances intérieures et recouvrer l'aisance et la légèreté de ces sympathiques petites bêtes" ! Deux étages plus haut, un autre atelier de techniques psychocorporelles bat son plein. "Respirez ventralement, profondément, ordonne la thérapeute.Gardez la bouche ouverte..." L'homme va-et-vient dans la sale, masse la nuque de ses patients, vérifie que le ventre est mou, parfaitement détendu. "Criez ! dit-il. Plus fort, plus fort !..." Les participants libèrent les émotions les plus diverses : rage, colère, tristesse ou joie... Dans un coin du loft, trois sujets se reposent. Ils ont mis un silencieux à leurs émotions. Enroulés dans une couverture, ils tètent un biberon d'eau sucrée... Thérapie de bazar ? En tout cas, ces techniques psychocorporelles n'en finissent pas d'étonner. Venues pour la plupart de Californie - le "laboratoire des idées nouvelles" -, elles se sont répandues en France ces dix dernières années, comme une lave enflammée : rebirth, rofling, massage perceptif, intégration posturale, thérapie primale, illumination intensive, gestalt-kib-boutz... Ces nouvelles thérapies prolifèrent à ne plus savoir où donner du corps. (On n'en compte pas mois de soixante-dix aujourd'hui en France !)
➠ Les techniques psychocorporelles sont-elles bénéfiques ?
Prenons l'exemple d'un enfant à qui l'on interdit de pleurer. Où vont toutes ces larmes rentrées ? Chez certains individus - à l'âge adulte -, elles vont se transformer en sinusite chronique ou en écoulement dans le pharynx. Chez d'autres, cette tristesse refoulée se retrouve dans l'affaissement de la commissure des lèvres ou dans la mélancolie de l'expression... " En clair, chaque fois qu'un enfant n'est pas caressé quand il en a besoin, chaque fois qu'on le fait taire, qu'on le ridiculise, qu'on l'ignore..., on ajoute à son réservoir de souffrances et on le rend plus névrosé. "Même avant la naissance, poursuit Janov, le nouveau-né peut-être irrémédiablement blessé par le fait que sa mère soit angoissée, boive ou fume, ou ne s'entende pas avec son mari. De même pour les enfants non désirés ou nés par voie artificielle (césarienne). ➡ Résultat : des troubles psychosomatiques(tics, bégaiement, allergies, retard de croissance, migraines...) Ou extériorisation des sentiments sur un mode névrotique (usage immodéré de l'alcool, du tabac, surmenage, etc.). Ma thérapie psychocorporelle (thérapie primale) vise donc à faire redescendre le patient en lui-même, à lui faire revivre totalement ses traumatismes(chocs) physiques ou psychologiques." ➡ Selon Janov, au bout d'un an ou deux de techniques psychocorporelles, le patient voit disparaître ses tensions chroniques et, avec elles, le besoin d'alcool, de tabac, la boulimie... Tics, ulcère, eczéma (qui sont d'autres exutoires de cette tension névrotique) disparaissent eux aussi. Plus étonnant : certains patients voient le timbre de leur voix modifiée... D'autres notent un développement de leurs mains, de leurs pieds ou de leurs seins. "Parfois, ajoute Janov, ce sont les dents de sagesse qui surgissent inopinément à l'age de 40 ou 45 ans. Ou la barbe qui se met à pousser chez des adultes jusqu'alors imberbe..." ➡ Confirmation biochimiste : Ces phénomènes ne surprennent pas les biochimistes, qui avancent l'explication suivante : "On peut penser que les traumatismes psychiques modifient nos sécrétions hormonales qui, à leur tour, se répercutent sur les mécanismes de codage génétiques des cellules." Ces chocs psychiques freinent ou empêchent le déroulement normal des processus de croissance. Exactement, nous dit Brigitte Lalande, psychothérapeute. Mon mari, par exemple, a grandi de 3 centimètres à la suite d'une psychothérapie... La libération de ses tensions a réactivé les processus de croissance." Toutes ces techniques psychocorporelles visent donc, par les moyens les plus diverses - massages, respiration, expression vocale, gestuelle, etc, à faire resurgir les tensions inscrites dans notre corps, à les dissoudre et à débloquer de cette façon nos énergies... "Tout trouble, qu'il soit psychique (timidité, difficulté relationnelle avec l'autre sexe...) ou physique, correspond, on le sait, à un blocage d'énergie dans le corps...", explique Brigitte Lalande. Selon les auteurs des techniques psychocorporelles, ces pratiques seraient plus rapides et plus efficaces (et cinq fois moins chères) qu'une psychanalyse : "celle-ci n'intervient qu'au niveau intellectuel. Les thérapies corporelles, elles, interviennent à la fois sur le corporel et l'émotionnel..."
➠ Le côté négatif des techniques psychocorporelles 
Comme autre thérapie, les techniques psychocorporelles ont des partisans comme des opposants. Opposant 1 : le docteur Jacques Waynberg, président de l'institut de sexologie. " Je porte sur ces techniques psychocorporelles un regard attristé ", dit-il. Ces techniques psychocorporelles ne font que récupérer la misère affective, morale ou sexuelle des gens par des mécanismes d'hystérisation... Et puis ces techniques venues des États-Unis sont aujourd'hui complétement dépassées... Ce qui me navre aussi, c'est l'amateurisme et l'absence de préparation scientifique et médicale de tous ces "faiseurs de thérapie". D'ailleurs, la plupart proviennent des milieux socioprofessionnels les plus divers : anciens kinés ou libraires, peintres sans talent, etc." Opposant 2 : " En techniquess psychocorporelles n'importe qui peut s'improviser psychothérapeute", ajoute un autre médecin. Il suffit de louer une cave ou un château, d'acheter quelques matelas, une boite de Kleenex et quelques rouleaux de Sopalin (pour éponger les larmes...) puis de passer une petite annonce dans certains journaux : "stage de bio-machin pour se réconcilier avec son ego." Résultat : vous trouverez toujours une bonne dizaine de déprimés ou d'enrhumés de l'âme en quête de guérison... Le tout sur fond de tiroir-caisse... " Opposant 3 (sociologist Eliane Perrin) : Autre reproche adressé à ces techniques psychocorporelles : elles utiliseraient les mêmes techniques de destructuration de l'individu que les sectes. " c'est un peu vrai, explique Eliane Perrin, auteur d'une vaste enquête sur les thérapies corporelles (1). Pour obtenir des transes de belle qualité, on impose aux patients beaucoup de nuits blanches ou d'exercices intensifs. Fatigué, on lâche prise plus facilement, on craque, on pleure, on se laisse aller à ses émotions. "Et puis, à aucun moment, on échappe au regard, au contrôle, à la pression des autres. Ajoutez à cela l'interdiction de fumer, de boire ou de prendre ses tranquillisants habituels.  Bref, on n'a plus de "soupape" à sa nervosité ou à son mal-être et donc toutes ces techniques psychocorporelles contribuent à affaiblir les défenses, à rendre vulnérable, hypersensible, hyperémotif.  ↦ Conséquences négatives des techniques psychocorporelles : On augmente les déséquilibres des participants, jusqu'au moment où leur charpente  psychologique se disloque (cris, pleurs, hurlements...). Même les gens les moins intimidables peuvent ne pas résister à cette dynamique de groupe... "Ce n'est pas le tout de déstabiliser quelqu'un", ajoute Eliane Perrin. Il faut encore que le psychothérapeute soit lui-même suffisamment solide et puisse rebâtir une nouvelle structure avec des nouvelles valeurs. Sinon, les troubles du patient risquent de s'aggraver..." Opposant 3 (docteur Waynberg) : "C'est tout à fait vrai, poursuit le docteur Waynberg. Beaucoup de gens ne s'en remettent pas. Certains plongent dans le désarroi le plus total, d'autres errent de techniques psychocorporelles à une autre thérapie..." "que penser" des bavures (moyen utilisé en techniques psychocorporelles) ? Officiellement, on n'a enregistré qu'un seul décès en France : un mort par étouffement lors d'une séance de régression (simulation d'un accouchement difficile). Le sujet décédé devrait s'extraire de sous un matelas sur lequel les autres stagiaires s'étaient entassés ! ➣ Le moyen le plus efficace pour le docteur Waynberg : Malgré tout, les thérapeutes revendiquent des succès évidents. Le simple fait de laisser le patient s'exprimer librement peut être en effet très bénéfique. L'énoncé de ses troubles de santé et le fait qu'il trouve quelqu'un pour l'écouter vont lui apporter un bien-être immédiat. Cet apaisement peut déjà améliorer sensiblement son état physique. Les cures de parole ont un effet "magique" et curatif bien connu sur nombre de troubles psychosomatiques. Ensuite, en aidant le sujet à trouver au fond de lui ce qui l'empêche de vivre (et le rend malade !), en lui montrant quelles sont les relations existant entre ses symptômes et ses émotions, en lui expliquant comment ses désillusions et ses expériences malheureuses ont déterminé les troubles dont il souffre, on peut lui procurer un meilleur confort moral et physique... ➣ Les tarifs des techniques psychocorporelles : Si la santé n'a pas de prix, elle a un coût. Selon leurs auteurs, le tarif de ces pratiques tourneraient autour de 200 à 800 F la séance, parfois davantage... "C'est le problème, regrette le docteur Waynberg. Ces auteurs des techniques psychocorporelles pensent comme les psychanalyses que le rapport d'argent avec le patient est "indispensable pour la réussite de la thérapie". Cette place de l'argent dans le succès de la cure est pour moi une justification tout à fait frauduleuse. Bien évidemment, ce lien monétaire a servi d'argument aux autres "psy" et leur a permis de taper très fort au niveau du "fric"... Finalement, dans une société aussi cultivée que la nôtre, la crédulité du public apparaît encore plus pathétique... On fait avaler n'importe quoi à n'importe qui, comme au Moyen Age... L'ère des sorciers n'est pas éteinte !" ➣ Anne raconte sont expérience avec les techniques psychocorporelles... "Moi aussi j'ai payé et erré de matelas en matelas pour me guérir d'une enfance perturbée, ajoute Anne, 37 ans. J'avais déjà usé trois ou quatre divans de psychanalyse avant de me lancer dans l'intégration posturale, l'eutonie, etc. Finalement, avec ces techniques psychocorporelles, on fait peut-être le ménage à l'intérieur de soi-même, mais en fait on n'arrête pas d'agir la poussière !" C'est vrai : dès qu l'on vide sa grande "poche" d'émotions, on refait très vite le plein à la "pompe du quotidien "...
Conclusion :
Maintenant vous êtes un expert en techniques psychocorporelles, alors qu'est ce vous y penser ? les techniques psychocorporelles sont-elles des pratiques bénéfiques ou servent à reproduire vos souffrances ? N'hésiter pas à partager votre avis ci-dessous...
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merzbow-derek · 8 years ago
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POST-SCRIPTUM 761
AGITATION FRITE 2 : DÉCONNE PAS AVEC ÇA
Agitation Frite 1, Témoignages de l’underground français est donc sorti chez Lenka lente. Un second volume est en préparation. La forme en est la même : un peu moins d’une quarantaine d’entretiens dont la plupart, cette fois, sont inédits. On en trouvera ici des extraits, régulièrement. Par exemple, Emmanuel Holterbach (Orbes, Tonton Macoute, Verres Enharmoniques)…
EXTRAIT…
La première fois qu'on repère ton nom en tant que musicien, c'est, me semble-t-il, sur une cassette anthologique, Rôflise Vilôse, aux côtés d'autres Français, dont Dust Breeders et Bob's Legs (Jacques Debout). De quoi joues-tu à l'époque : de la guitare ?
Oui, en 1992, guitare électrique sous ce nom beuysien : ÖÖ (Klang). J'étais objecteur de conscience dans une galerie d'art contemporain à Metz… Je suis impressionné que tu connaisses, il n'y a eu qu'un tirage très limité (entre amis) à 15 exemplaires…
Sinon… Oui, Jacques Debout avec Dominique Répécaud (entre parenthèses de Soixante Étages) ; Dust Breeders avant le trio mange disques ; ce merveilleux génie inconnu : Obrien (aka Thierry Trum) ; et ce damné trio de l'enfer improvisé avec Thierry Delles, Michel Kessler (écrivain, libraire et batteur fou) et l'extraordinaire instrument fait-maison que jouait Bruno Bray Tomassi, une tour (une sculpture littéralement) à quatre manches totalisant basse, guitares acoustique et électriques six et douze cordes ! Ce qu'ils jouaient était dément, bien qu'il ne doive plus rien rester de tout ça.
Cette cassette est un bel instantané de ce qu'était cette faune messine underground du début des années 1990, bien que le rencard du samedi avait lieu dans un rade tout à fait populaire, le Luxembourg. Disons que ça causait musique sévère, au milieu d’une brume de tabac brun et que la bière coulait à flots. Parfois on s'y mettait, on faisait alors beaucoup de bruit, ça a donné cette cassette.
Si mes souvenirs sont bons, mon apparition est un collage rudimentaire, effectué à partir d'un vinyle rayé du « Carnaval des animaux » de Camille de Saint-Saëns sur lequel je joue, tout en stridences, d'une belle guitare italienne que m'avait prêté un copain qui jouait dans un groupe de reprise sixties garage. À cette époque, j'étais obsédé par le jeu de guitare à la Pollock de Rudolf Grey, les textures fractales d’Elliott Sharp au début des années 1980 et les horizons remués de Keith Rowe : je n'y allais pas de main morte ! À la même époque toujours, je jouais de la guitare en braillant dans un groupe de rock messin qui n'a jamais vu la scène : Never Suck a Duck. Il y avait entre autres Thierry Delles à la basse, et parfois Michel Henritzi qui tapait sur de la ferraille. C'est aussi l'époque des premiers concerts avec Sébastien Borgo, à Strasbourg, dans sa Shot Gun Gallery. On changeait tout le temps de nom de groupe : Sedimentists, Pyrosis, Stud Groom, Drone Visual Victim, et on s'essayait au cataclysme pour guitares et feedback, c'était l'enfer ! J'ai une collection d'enregistrements datant de cette période que je vais mettre un de ces jours sur Bandcamp.
Dans les années 1990 finalement, on t’entend assez peu sur disques, cassettes ou autres. Une collaboration avec Erik M. je crois, et Llog en compagnie de David Fenech. Que fais-tu alors ? Étudiant ?
Début 1990 est une période assez chaotique : les études m'emmerdent, je fais des petits boulots, puis je suis objecteur de conscience, et pour finir je m'embarque dans les études au Beaux-Arts. D'abord à Metz, puis à Grenoble jusqu'au diplôme. Si je vais à Grenoble, c'est parce qu'à la Shot Gun Gallery j'ai rencontré les trois Metamkine qui s'occupe du 102 et dont la performance expérimentale cinématographique et sensorielle me retourne complètement. Peu de temps après, il y a Christophe « Pitch » Cardoen qui vient à la Shot Gun Gallery pour montrer une de ses magnifiques machines à cinéma, et on fait un live dément, Borgo, lui et moi. Pour l'occasion, Pitch avait construit une machine sonore avec un tambour de lave-linge. Tout était monstrueusement amplifié, le tambour que Pitch remplissait de saloperies étant calé en position essorage ! Il y avait toutes nos guitares électriques, et tout un tas de bordel électronique : noise ! J'ai appris des années plus tard que le guitariste d’A-Bomb (célébrité alsacienne) était dans la salle et avait trouvé le concert vraiment punk. On a aussi ouvert pour Blurt à Mulhouse… Avant ça encore, pour notre premier concert avec Borgo, tout une bande de Grenoble s'était pointé, dont Anne-Julie Rollet, qui, à l'époque, commençait à faire de la musique concrète au COREAM à Fontaine. Tout ce petit monde gravitait autour du 102, j'avais déjà acheté des disques à Metamkine, et soudain, vu depuis Metz, Grenoble ressemblait à l’Eldorado. En 1995, je déménage : adieu l'Alsace et la Lorraine. Je continue mon cursus à Grenoble et m'investis au 102. L'endroit est à la hauteur de mes espérances : il y a un vivier alternatif réjouissant dans la ville.
Erik M. faisait partie de la faune de la Shot Gun Gallery. On s'y retrouvait souvent de 1992 à 1995. Erik jouait dans un groupe de rock tendance Dinosaur Jr., les Daddy Long Legs. Il existe une cassette ultra limitée d'un groupe hystérique n'ayant joué qu'un soir et auquel on avait donné le doux nom de Torture Anale, avec Borgo, Erik et moi qui passions à tour de rôle et désastreusement à la guitare, à la basse et à la batterie… Avec Erik, on a bricolé des trucs à deux, cela a effectivement fini sur une de ses première cassette de bricolage sonore : c’est le tout début de ses expériences avec les disques ; un vinyle est récemment sorti chez Sonoris, sans le morceau ou j'apparais qui ne vaut pas tripette à vrai dire.
Dès que j'arrive à Grenoble, je rencontre David Fenech. On fait immédiatement de la musique ensemble : quelques concerts, une cassette et premières collaborations avec l'image quand on commence à travailler avec Etienne Caire du studio MTK.
Contrairement à ce que tu dis, et si je considère mon rythme naturel de tortue, j'ai été plutôt productif à cette époque. Il y a la cassette Drone + Visual Humming intitulée Handscape/Landscrape, tirée à peu d'exemplaires mais qui ont bien voyagé, puisque Donald Miller de Borbetomagus m'en prend cinq qu'il distribue aux USA. Ce qui m'a valu une ravissante chronique de Seymour Glass dans Bananafish, deux lignes laconiques et poétiques qui disaenit tout. Jim O'Rourke avait aussi beaucoup aimé et insisté pour que je vienne faire un duo à Chicago avec son colocataire Kevin Drumm : on est en 1994 et tout ce petit monde est alors fort peu connu. Toujours sans le sou, j’ai décliné la proposition.
Puis il y a eu la cassette très chiadée de Llog (le duo avec David Fenech) tirée à cent exemplaires, dans un boitier fait main, chacun orné d'un dessin original de mon pote Serge Stephan.
Qu’écoutes-tu à l’époque ?
Je me souviens que j'ai beaucoup de plaisir à faire ce boucan, mais aussi d'explorer le sonore. Le fait est que je suis une dingue de disques et de concerts, j'en bouffe des kilomètres, j'écoute religieusement tu sais.
Je m’en doute !
Je ne déconne pas avec ça, à l'époque je n’avais pour ainsi dire aucune autre préoccupation, très peu d'autres centres d'intérêt. Avant mon arrivée à Grenoble, j'ai été nourri en la matière par de généreux érudits lorrains (Yves Botz, Thierry Delles, Dominique Fellmann, Jacques Debout, Michel Henritzi). J'ai grandi dans un bain à remous : musique industrielle, no wave, post-punk, hardcore, free jazz, improvisation, Rock In Opposition, krautrock, drone, musique contemporaine : une orgie ! C'est génial d'avoir eu de tels mentors ! En quelques années, du lycée à mes 20 ans, c'est un continent esthétique qui me tombe dessus, je dévore… Et lorsque j'arrive à Grenoble, Jérôme Noetinger et Lionel Marchetti prennent le relai, et là je bouffe de la musique concrète et découvre la musique expérimentale américaine, le minimalisme… Au 102 je rencontre des artistes géniaux, je pense particulièrement à AMM, Bernhard Günter… J'arrête avec les noms, parce que si on commence…
Tes années 1990 sont donc des années d’exploration ?
Ce que je fais musicalement, c'est en dilettante, en recherche. J'écoute des trucs tellement monstrueux  que je suis trop conscient que ce que je fais n'est au mieux qu'une brave recherche. Je doute vraiment de ma capacité à produire des formes conséquentes. C'est bien plus tard que je me considèrerai comme compositeur ou plasticien sonore. Les années 90 sont des années d'exploration, oui, des années de découvertes aussi. Et puis mes études aux Beaux Arts et mon implication au 102 prennent toute la place. Je vois mes potes se lancer, Erik M. joue partout, Borgo fait du Sun Plexus, les Dust Breeders prennent de l'ampleur. Je les admire, mais mes propres projets musicaux sont fragiles et je fais ça par dessus la jambe. Je préfère organiser des concerts, écouter des disques, faire la bringue…
Ton premier projet important paraît être, au milieu des années 2000, Verres Enharmoniques.
À vrai dire, le début de l'histoire des verres enharmoniques se joue à Noël, en 1999. Jean-François Laporte vient passer les fêtes de fin d'année à Strasbourg chez mes parents. Après un repas, on se met à jouer de tous les objets sur la table : verres, saladier, récipients… En inclinant un verre tout en le faisant siffler, je varie la hauteur de la note, et je me prends à imaginer un instrument qui permettrait une approche tout en glissandi de la musique… Une année plus tard, sur les conseils d'un ami à Grenoble, je rencontre le verrier Christian Lazarotto. Je lui présente mon projet, on discute, il trouve certaines solutions et se lance dans la fabrication des verres. D'abord de petits formats, puis des moyens et des gros. Je me retrouve avec ce bel instrument de verre, il me reste à inventer la musique qui ira avec…
Quel est le principe des verres enharmoniques ?
Il est simple. Ce sont des verres en pyrex qui sifflent lorsqu'on tourne son doigt humide sur le col. La différence avec le classique cristalophone, c'est que le pied est creux. Une pipette à la base permet de fixer un tube flexible connecté au..., ..., ...
( Rudolph Grey, par là )
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couplesbeyondborders · 8 years ago
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Marian + Aghiles
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Marian Pays: États-Unis Aghiles Pays: France
Marian et Aghiles vivant à Providence, dans l’État de Rhode Islande, c’est lors de leur passage à New York, le 23 avril 2016, que j’ai pu rencontrer ce « couple globalisé dans un monde globalisé » comme le dit si bien Aghiles.
Marian et Aghiles se sont rencontrés en 2005 à Paris aux Bains Douches. D’après Marian, Aghiles a essayé de draguer une de ses copines mais sa tentative ayant échoué, elle est allée à sa rencontre et lui a dit « donne-moi trois bonnes raisons d’être avec toi.» « J’ai dû à deux heures du matin, dans un état sympathique, trouver un argumentaire adapté pour la convaincre et donc les trois bonnes raisons étaient qu’on habitait tous les deux dans le 18ème, donc c’était plus facile pour se voir. Deuxième chose, elle allait améliorer son français, et moi, mon anglais ; et troisième point c’était que j’allais lui faire découvrir Paris comme seuls les parisiens connaissent. Et elle m’a dit “Ok, voici mon numéro et on verra” », raconte Aghiles.
Marian ayant des origines italiennes de part son père, ils ont décidé de se marier trois ans plus tard en Italie. Ils ont souhaité faire un mariage laïque car tous deux viennent de famille de religion différente: celle de Marian protestante et Aghiles musulmane. Ce sont alors leurs frères respectifs qui ont célébré leur union. En France, ils se sont mariés à la Mairie, la mère de Marian a lu un passage de la bible et et le père d’Aghiles a fait un chant kabyle. Il était important pour eux que les deux religions se mélangent.
« On a eu le blessing* de nos parents mais on ne voulait pas forcément avoir un aspect religieux. On a fait une sorte de fiançailles à Paris, on a pris un Imam, une personne cool, très ouverte qui a un discours très “on a un seul Dieu, on est tous amis, etc.” Je voulais vraiment insister sur ce point parce que je ne voulais pas de prosélytisme quelconque sinon je l’aurais arrêté tout de suite et je l’aurais viré. J’ai aussi proposé à Marian d’aller voir un prêtre si elle le souhaitait. Nous, on voulait se marier pour faire plaisir à nos parents et aux grands-parents pour des raisons diverses... On s’adapte, mais il faut surtout éviter tout prosélytisme, tout discours et toute bataille, parce que ça n’a aucun sens de toute façon. La religion n’a pas forcément d’importance dans nos vies, pas de conséquences au quotidien, donc pourquoi en donner au moment de notre mariage ? Pour nous, le plus important c’est d’avoir les gens qu’on aime autour de nous d’où qu’ils viennent », confie Aghiles.
De plus, « C’est cette double-culture qui nous a rapprochés. On a trouvé un point commun par nos origines parentales et cela nous a permis d’avoir un autre point de vue sur nos propres origines quelles soient françaises ou américaines et finalement on s’est rendus compte qu’on était des personnes du monde occidental, citadines, avec un parcours scolaire bien correct. On a un socle, une base culturelle assez similaire quoiqu’on en dise, même social sans se mentir… », expliquent-ils. 
Cette double-culture les a non seulement rapprochés mais leur a aussi apporté une nouvelle perspective sur le monde, « J’ai pu aller en Algérie, c’est quelque chose que je n’aurais pas fait si je n’avais pas rencontré Aghiles, il m’a montré Paris et la France aussi avec une perspective que je n’aurais pas eu en étant toute seule », dit Marian.
Ella a aussi fait découvrir à Aghiles une Amérique dont il ne connaissait pas.  « Par le prisme de la télé, de la radio, des bouquins, j’avais un certain point de vue de la culture américaine et finalement, j’ai vu que la vraie culture américaine était différente. Marian m’a parlé de choses très simples, de bouquins, de films, de grands classiques américains des années 70, 80 voire d’avant, que les américains connaissent mais qu’en Europe on connaît assez peu. La musique country, par exemple, qui est un grand mystère en Europe. D’ailleurs, on se moque de ce genre de musique, mais même si tu n’es pas forcément fan, ce sont des choses qui sont populaires ici. Ce sont plein de références qui permettent d’avoir des conversations avec les locaux, de pouvoir discuter en sachant de quoi ils parlent parce que parfois ce n’est toujours pas évident. Tout comme quand Marian est arrivée en France, je me suis efforcé à lui faire un parcours d’éducation sur tout ces référentiels à la française, pas forcément littéraire, parce que Marian avait étudié le français donc elle connaissait, mais un référentiel politique. Je lui ai expliqué tout l’échiquier politique à la française, les artistes qu’on ne connaît pas aux U.S,  la culture télé : “les nuls”, “les inconnus”, etc. C’est un basique pour moi, les gens en parlent, surtout notre génération. Le fait d’avoir cette connaissance permet d’être plus à l’aise lors de conversations diverses avec les locaux et d’éviter le décalage qu’on a avec la langue mais surtout le décalage culturel et référentiel. »
Aghiles illustra ses propos en racontant son expérience. Lors du mariage d’un de leurs amis, Aghiles s’est retrouvé perdu dans une conversation en présence de New Yorkais. « Ils parlaient vite et se marraient sur certaines blagues et je me suis senti comme Joey dans Friends. J’ai le souvenir où les amis de Joey rigolaient d’une blague un peu intello et lui, il rigolait sans exactement savoir pourquoi. Ils parlaient de culture, d’expos, ce genre de choses et j’étais complètement largué parce qu’ils parlaient de personnages, de journalistes ou d’écrivains… Marian m’a rassuré en disant “Ce sont des gens de New York, ils sont prétentieux donc ne t’inquiète pas si tu ne connais pas, ce n’est pas grave.” Ça ne t’empêche pas de te sentir largué quand même, et là je me suis dit “il faut vraiment que je fasse des efforts sur certains sujets liés à la langue mais aussi sur les sujets référentiels. »
Au fil de la conversation, nous parlons de leur avenir et la façon dont ils voient l’éducation de leurs futurs enfants. Tous deux ont globalement le même avis sur le sujet. Pour ce qui est de la religion, ils veulent leur laisser le choix, ils souhaitent une éducation stricte mais juste. Cette dernière tient une place très importante pour eux, « sans éducation aujourd’hui, je ne serais pas là à avoir un super travail aux Etats-Unis ; donc pour nous, c’est le point numéro un. Je pense aussi au delà de l’éducation disons académique, on veut aussi ouvrir nos enfants aux choses qu’on n’a pas connues, comme la musique, faire découvrir le monde mais de toute façon, par nature, ils seront ouverts à ça. On fera en sorte qu’ils ne soient pas trop pourris gâtés. Ensuite, la question c’est d’avoir un système éducatif à la française qui est très très académique ou un système américain qui l’est moins, plus lié à la découverte et à l’épanouissement. Je pense qu’on va essayer de trouver le bon compromis entre les deux », dit Aghiles.
Enfin, pour conclure, Marian nous fait partager ce qu’elle aime en France: « J’aime tout ! J’aime la façon de vivre en général là-bas, se laisser du temps de prendre des vacances...  Par exemple, ici, je n’ai que trois semaines de vacances, je trouve que ce n’est pas beaucoup et parfois j’ai l’impression que les américains jugent quand tu leur annonces que tu vas prendre deux semaines de vacances car souvent ils répondent “Deux semaines ? C’est énorme ! D’affilées ? C’est trop !” En France tu n’as pas ça, l’été tout le monde part en vacances, c’est sympa. Et puis sinon, bien sûr, il y a la nourriture, j’adore ça. J’adore le fromage, le vin, le pain. Il y a aussi le magret de canard que j’aime beaucoup, c’est un plat typiquement français qu’on ne trouve pas facilement ici. La France est juste un très beau pays. »
De son côté Aghiles adore aux États-Unis « le repas type Thanksgiving. On ne trouve pas ça en France, la dinde, le gravy**, tout ce qui va avec, le cornbread*** à côté… Et récemment, j’ai découvert au Texas le barbecue à l’américaine, c’est quelque chose qu’on ne voit pas du tout en France. La sauce barbecue, la viande, le cochon style barbecue, on parlait de religion avant ?» Aghiles sourit. «La façon de cuire la viande… Il y a ce goût fumé, tendre, ce n’est pas de la viande, c’est un dessert. Ça fond dans la bouche. C’est juste extraordinaire. »
Par contre ce qu’il aime le plus aux Etats-Unis « c’est surtout le côté professionnel. En France j’avais peut-être parfois la sensation que les promotions étaient limitées alors qu’ici, à seulement 34 ans, j’ai des responsabilités qui sont assez sympathiques pour moi et parfois qui m’impressionnent. Tant que tu bosses dur, tu fais le nécessaire, on te donne des responsabilités et on te paye en conséquence. C’est cette confiance là que j’apprécie beaucoup et le résultat est cette sensation que tout est possible et que je suis reconnu à ma juste valeur. Ça fait un peu le cliché du rêve américain certes, mais je le sens vraiment ainsi et c’est ce que j’aime dans ce pays. On paye aussi en conséquence; si t’es malade, si tu as un cancer, tu sais ce qui va t’arriver, tu vas vendre ta maison... C’est malheureux mais c’est le système qui veut ça... Mais c’est vraiment cette possibilité, cette main tendue et cette reconnaissance lorsque tu fais le job que j’apprécie beaucoup.»
*Blessing: bénédiction ** Gravy: Sauce à base de jus de viande *** Cornbread: Pain de maïs
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gamertestdomi · 7 years ago
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Testé sur Xbox One S
Cela fait un bon petit moment que je n’ai pas joué à un jeu basé sur l’univers d’un manga, le dernier en date “Dragon Ball Xenoverse 2″sur Nintendo Switch, lorsque qu’un nouveau jeu de ce type arrive sur le marché. On peut avoir des craintes sur sa réalisation et de sa qualité globale, rare sont les jeux qui rendent honneur à l’oeuvre original surtout lorsque l’on connait le manga en question. Certains d’entres nous découvrent certains mangas grâce à certains jeux, justement et quand ce dernier n’est pas “tip-top”, on n’a pas forcément envie de s’intéresser à l’oeuvre original et cela reste bien DOMMAGE!!! Pour ma part, Attack on Titan 2 fait partie de la deuxième catégorie. Je ne connaissais absolument pas le manga et encore moins le tout premier jeu sortie le 18 février 2016 sur PlayStation Vita, PlayStation 4, PlayStation 3, Xbox One, Microsoft Windows et voici que le 15 mars 2018 sort Attack on Titan 2 disponible également sur PlayStation 4, Xbox One, Microsoft Windows, Nintendo Switch; il existe même une version PS Vita. Si vous ne connaissez pas le manga ou n’ayant pas fait le premier jeu, vous ne serez pas dépaysé par ce numéro 2, au contraire, pour les nouveaux venus ici, tout comme moi, le jeu nous racontera la toute première saison, jusqu’à la deuxième, un excellent point pour tous ceux qui ne connaissent absolument pas ce monde avec ces gigantesques titans, les fans, eux ne pourront qu’être aux anges.
En revanche, ceux qui ont déjà fait le tout premier épisode du jeu de Attack on Titan, pourront reprocher de refaire toute l’histoire de la saison 1 avant de passer à la saison 2 de l’histoire. Mais en revanche, si comme moi, vous n’avez pas fait le premier jeu, cela sera un vrai bonheur de découvrir les 2 saisons et suivre l’histoire dans son commencement et en apprendre un peu plus sur le manga en lui même. Je peux vous dire que j’avais hâte d’essayer le jeu, rien que pour le principe de massacrer du titan à tout va, j’ai eu la chance de recevoir une version Xbox One du jeu dont je tiens encore à remercier Koch Média France (une équipe FORMIDABLE). Une fois lancé, on se trouve avec une magnifique cinématique d’introduction, après cela, il est temps de partir à l’aventure et de commencer le mode histoire. Justement ce mode est une “très” belle surprise : ici, on ne choisira pas un héros du manga, on créera SON propre personnage qui vivra son aventure aux côtés des personnages principaux, lors des cinématiques, on VIVRA l’aventure, puisqu’on se trouvera en vue subjective (uniquement lors des cinématiques), ce qui nous immergera totalement. Seul point négatif : notre petit combattant est totalement muet et ce n’est vraiment pas drôle lors des conversations (lors de l’aventure) et des cinématiques en vue subjectif, cela gâche un poil l’immersion et c’est bien regrettable. L’histoire est très bien pensée, on vie l’aventure à travers une personne (nous) à travers les notes laissées dans son carnet. Vous commencez là où remontent ses premiers écrits. En tant que jeune habitant du district Shiganshina et vous voyez de vos propres yeux le Titan colossal et le Titan cuirassé ouvrir une brèche dans le mur Maria.
Des titans avanceront dans le district et vous verrez des gens se faire massacrer. Par chance, quelqu’un vous sauve la vie et vous parvenez à fuir le carnage avec d’autres rescapés vers le port. Parmi les survivants présents sur votre bateau, vous voyez les héros du manga : Eren, Armin et Mikasa. Vous les écoutez parler entre eux et entendez la détermination d’Eren à tuer tous les titans. Cela vous incite alors à suivre également cette voie et vous les accompagnerez pour vous enrôler dans l’armée…  Qui dit personnage unique, dit forcément création de ce dernier, et sur ce point, le jeu fait assez fort, je suis resté étonné par cet éditeur de personnage qui est plutôt complet, on peut très bien choisir si l’on veut être un garçon ou une fille, opter pour une coupe de cheveux long/court/ras, bouclés ou non…, la forme des yeux/sourcils, la taille de notre personnage et pleins d’autres encore. En revanche, niveaux vestimentaires, ça reste très limité, il fallait bien s’en douter, sachant que l’on incarne un future soldat. Mine de rien, j’ai passé pas mal de temps à créer mon propre héros (10 minutes environ). Une fois terminé, il était temps de passer enfin à l’action. Mais avant de massacrer notre tout premier titan, il va falloir apprendre les bases (mouvement/attaque) qui demande un temps d’adaptation tout de même (il va falloir être très patient !!), et vu que l’on intègre la 104ème brigade d’entraînement dans le district de Trost, cela servira de didacticiel, tout en suivant l’histoire aux côtés des personnages principaux.
Mais, on ne se contentera pas de s’entraîner, il faudra également ce lier d’amitié avec certains personnages de l’histoire, qui disposent chacun d’une barre d’amitié qu’il faudra remplir pour gagner des affiliations avec ce dernier, cela débloquera des bonus (je n’en dirais pas plus). Et pour faire monter cette fameuse barre, un dialogue s’ouvre à nous et il faudra simplement choisir la réponse qu correspond au mieux, sous peine de ne rien gagner du tout et aucune chance de pouvoir recommencer. Que dire de la partie technique de AOT 2 sur Xbox One ? Le jeu est plutôt réussi, même si les textures manquent de finesse. Les titans sont réussis même s’ils se ressemblent un peu trop, nos héros sont magnifiques, les décors sont plutôt réussis, même ‘ils sont recyclés. J’ai constaté que certains bâtiments/décors, mettaient du temps à apparaître à l’écran, rajoutez à cela quelques baisses de framerate, surtout quand il commence à y avoir 2-3 titans et plusieurs soldats à l’écran. Dans l’ensemble, j’ai été agréablement surpris, je m’attendais à un jeu beaucoup moins joli. La durée de vie est plus qu’honnête et en prime abord, on ne voit pas les heures tourner entre les missions principales et les secondaires qu’on rencontre en court de partie et les liens qu’il faudra tisser, il y a de quoi faire. Rajoutez à cela tout ce que l’on peut débloquer par la suite (personnages du manga), je trouve que les quêtes que l’on découvre/débloque en cours de jeu reste original, elles sont tout simplement représentées par un nuage de fumée (fumée de détresse) de couleur rouge/verte, elles se fondent à merveille dans le décors.
On prend un “KIFF” monumentale à massacrer les titans et il y a tellement de façon pour abattre notre ennemis comme par exemple commencer par lui couper une jambe pour le déséquilibrer ou bien les 2 pour le mettre à terre pour de bon. Si vous ne voulez pas perdre de temps à attaquer, vous vous dirigez directement à la tête pour le tuer tout de suite. On peut également capturer les titans à l’aide d’un filet pour récupérer encore plus d’élément nécessaire pour améliorer/fabriquer des armes/équipements, mais attention, il ne faut pas se lancer tête baissée, ayez un soupçon de stratégie. Les heures ont tourné et j’ai passé environ 15 heures de jeu à me balancer tel un spider-man, sauve qu’ici place à des grappins au lieu d’une toile, qui ne sont pas illimités (nombre de 3) et il faudra les remplacer en cours de partie et en combat, idem pour les lames que notre héros utilise, à nous de faire attention à leur barre “énergie/endurance” qui se trouve en bas à droite de l’écran. Pour vous ravitailler, il suffit de trouver une tour de ravitaillement, ou bien en accomplissant certaines missions, les tours de ravitaillement sont dissimulées un peu partout sur la carte, il faudra même en construire à certains moments. La bande-son est vraiment réussie, les voix originelles sont juste magnifiques (japonaises), et la musique colle à merveille avec cet univers. En revanche, la traduction français laisse à désirer par moment.
Conclusion
Je ne connaissais absolument pas le manga avant cela, et grâce au jeu, je vais m’y intéresser. Le jeu est magnifique malgré quelque soucis technique, la durée de vie est plus que correcte, la jouabilité demande, elle un petit temps d’adaptation. Une fois lancé dans le mode histoire, on attend qu’une chose : voir le déroulement de la fin. Vivre l’histoire dans son propre personnage aux côtés des personnages du mangas et une excellente idée, et c’est vraiment dommage en revanche que celui-ci est muet.
  [Test] Attack on Titan 2 (Xbox One) Testé sur Xbox One S Cela fait un bon petit moment que je n'ai pas joué à un jeu basé sur l'univers d'un manga, le dernier en date "Dragon Ball Xenoverse 2"sur Nintendo Switch, lorsque qu'un nouveau jeu de ce type arrive sur le marché.
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ash-r-black-blog · 7 years ago
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à propos de moi #1
Imagine-toi dans le salon d’une grande maison. Très chique, très riche, tu oses à peine respirer l’air ambiant, de peur qu’il soit payant.
J’ai dit « imagine », mais ne ferme pas les yeux, sinon, tu ne pourras pas lire la suite.
Donc, tu te trouves dans le salon, et la fête bat son plein. Les invités, tous âgés de seize à vingt-cinq ans, tiennent un verre à la main.
Verre plein, je te vide, verre vide, je te plains (ou je te plein, au choix).
Déjà bien éméchés, ils parlent fort et rient pour rien. Leurs phrases n’ont plus beaucoup de sens, mais cela ne semble déranger personne. Certains roulent même sous la table, déjà déchirés, alors que la soirée débute à peine.
Des rolling stones. La bonne blague ! Mais la musique n’a rien à voir. Celle qui pulse dans les enceintes et bien plus commerciale. Elle est tellement forte que tu en distingue à peine les sons.
Du vomi auditif !
Dans l’air, flotte un brouillard de chicha, juste au dessus du baby-foot. Tu le vois, ce grand brun au sourire enjôleur, en train de gagner une partie de billard ? Un verre dans la main gauche, une queue dans la droite …
Hé ! Mais, ça va bien, oui ? C’est une queue de billard qu’il tient à la main ! T’as les idées bien mal placées, je trouve !
Je disais… Il est là, les cheveux en bataille, et fête sa victoire avant même la fin de la partie.
Hé ben ce type-là, c’est pas moi.
A un mètre de sa position se trouve un vieux canapé de cuir brun, occupé par un petit groupe de buveurs. En plein milieu, miss popularité / palette de maquillage. On dirait presque qu’elle marchait tranquillement dans la rue, quand soudain, un Nyan-cat sauvage lui est apparu au dessus de la tête pour lui vomir un arc-en-ciel à la figure. Comme si ce n’était pas suffisant, un pit-bull en colère s’est ensuite lancé à sa poursuite pour lui arracher la moitié de ses vêtements.
Ses lèvres, ses ongles, ses paupières, son sac et ses chaussures sont toujours assortis. Si encore elle se maquillait pour elle même, elle ne nous ferait pas tant pitié, à toi, et à moi. Mais on dirait bien qu’elle le fait seulement pour l’un des rares types qui ne lui tournent pas autour. Ne t’en fais donc pas pour elle. D’ici la fin de la soirée, elle sera passée à autre chose. Elle aura trouvé au autre beau gosse au sourire Colgate, Freedent, ou Signal (désolée, je n’ai techniquement pas le droit de faire de publicité), joueur de football ou de rugby… peu importe. Ce type là ne sera, de préférence, pas plus intéressé que le précédent, mais c’est bien lui qu’elle importunera, jusqu’à ce qu’elle trouve une prochaine victime à qui pomper l’air, ou boire le sang. Un peu comme un vampire …
Cette fille non plus, c’est pas moi.
Sa meilleure pote, toujours pendue à son bras, celle qui imite son style vestimentaire et glousse comme une dinde à chacun de ses commentaires acides sur la tenue des autres invités ; celle-ci même qui l’a toujours secrètement détesté et admiré à la fois, qui jalouse sa popularité et sa superficialité… oui, tu vois exactement de la quelle je veux parler : cette effronté sans personnalité dont personne ne se risque à raconter l’histoire de peur qu’elle soit bien trop vide, ce n’est pas d’elle dont je veux te parler.
Elle, ce n’est toujours pas moi.
           A un mètre de distance, sur sa gauche, il y a ce type, un peu gêné, un peu gênant, et pas tout à fait à sa place. Il n’aime pas ce genre de fête, et ce n’est qu’un euphémisme. Il ne comprend pas trop ce qu’il fait ici, mais il reste planté là, droit comme un lampadaire, debout contre un mur, sans trop savoir comment agir. Il a été trainé ici par des amis, probablement après avoir dîné dans un restaurant alentour. Il ne demande qu’à rentrer chez lui. Malheureusement, n’ayant pas encore le permis de conduire, faute de confiance en lui, il ne peut pas rentrer sans ses amis. Ce gars-là, celui qui n’ose pas demander à être ramené, de peur qu’on rit de lui, qu’on le surnomme Cendrillon pour le restant de ses jours, on peut supposer qu’il aurait préféré passer la soirée à discuter dans une voiture, plutôt qu’ici, parmi tous ces inconnus. D’ailleurs, il a dû en émettre la proposition, juste assez bas pour qu’on puisse faire semblant de ne pas l’avoir entendu. De quoi aurait-il parlé ? Du bon vieux temps, sans aucun doute, du collège, du lycée, de tous ceux qui l’ont humilié et qui ne se rappelleront jamais son nom. Toute la soirée, rien que pour meubler, pour étouffer le silence qu’il déteste tant, ce jeune homme n’aurait pas arrêté de débiter son interminable monologue qu’il travaille depuis des années, que ses amis connaissent déjà par cœur.
Ce gars-là, celui qui est bien souvent élu héro des films et des livres pour ados, c’est pas moi.
           Mais observons-le encore un peu, il paraît que c’est un personnage attachant et commercial. Voilà qui me parait bien étrange, d’ailleurs, parce que personnellement, je le trouve d’un intérêt assez limité. Mais passons… Cette histoire est tout autant la mienne que la tienne, puisque je ne fais ici que la moitié du travail : j’écris, et toi, tu imagines. C’est donc à toi de décider s’il t’intéresse. Penchons-nous donc un peu plus sur son cas.
           Du coin de l’œil, il dévisage cette fille. Enfin, pas une fille en particulier, mais un peu toutes les filles, une à une ; Il les détaille, de la tête aux pieds, cherchant à savoir la quelle lui plait le plus. Chaque fois, c’est la même histoire : aucune n’attire son regard plus que la suivante, pas moins que la précédente, ni l’inverse… jusqu’à ce que l’une d’entre elles se risque à lui adresser la parole. A partir de cet instant, il en tombe éperdument amoureux, mais ne se sent pas plus capable de lui parler. Alors il ne dit rien, et attend sagement que la suivante vienne ravir son cœur.
En cet instant, tu le surprends à lancer des regards voulus discrets (mais finalement très mal adroits), dans la direction d’une brune. Pas très grande, pas très pudique, elle parle fort, pour couvrir la musique. Je te présente la descendante directe de Tinder et Meetic. Son passe-temps favori : trouver le « match » parfait pour un maximum de personnes. Ce soir, elle s’est donnée pour mission presque impossible, de « caser ensemble » deux de ses amis. La plus grande difficulté de ce jeu ? Elle ne sait pas encore les quels de ses amis elle voudrait voir ensemble.
J’ai mes défauts aussi, mais je n’ai pas besoin de respirer le poison depuis les poumons de quelqu’un d’autre. J’ai bien assez du mien comme ça, merci !
Dans cette maison, il n’y a pas que des types vantards ou sans profondeur, ni intérêt. Chacun a ses points forts et ses points faibles. Mais je ne suis pas ici. Tu ne m’y trouveras pas. Je me suis déjà risquée dans ce genre de fête, pour essayer, par curiosité, mais ce n’est pas pour moi. J’y suffoque. Où j’y sue phoque… à ce stade-là, je ne saurais plus dire la différence. En tous cas, du point de vue olfactif, il n’y en a aucune.
Que j’ai été invitée ou non, je ne suis pas là. Regarde par la fenêtre, tu m’apercevras peut-être. Je suis dans cette maison, là-bas, au bout de la rue, probablement penchée au dessus d’un manga, ou en train de regarder Orphan black (ou Lost girl, ou Switched at birth) pour la quinzième fois du mois. Si j’ai de l’inspiration, je serais en train de dessiner ou d’écrire. Mais jamais tu ne me trouveras à une fête si peuplée, avec une musique si forte et une telle fumée dans l’air.
« C’est pas comme ça que tu te trouveras un copain ! »
Merci. Et pourquoi tout le monde semble-t-il penser que trouver un copain est une fin en soi ? Qu’est-ce qui vous fait penser que c’est ce que je veux, que j’en ai besoin, qu’on ne peut pas être satisfait de sa condition lorsqu’on est seul ? Ou chercher autre chose ? Je suis fatiguée …
« Sale asociale ! »
Oui, asociale. Pas anti-sociale ! Comme je le disais, on a tous nos défauts, et voilà un des miens. Mes airs renfermés, taciturnes et moi, il paraît que nous pourrions être populaires si nous sortions. Apparemment, les gens préfèrent qu’on les écoute, plutôt qu’on leur parle. Trouvent-ils le silence mystérieux et attractif ?
J’en sais rien. Je m’en fiche. J’ai toujours quelque chose à raconter, mais pas au type près du billard, ni à miss popularité ou à sa pote. Et allez essayer de dire quelque chose à l’autre Rolling stone, sous la table …
Mon cercle d’amis à moi est très restreint, et je ne sors qu’avec eux, ou seule.
Ouais, tu vois exactement le genre… Mais pour l’instant, à travers une rue et deux fenêtres, ma silhouette ne t’apparaît que très floue.
J’entends bien que ce que j’ai à raconter pourrait ne pas t’intéresser autant que le contenu de la boîte vocale de Claude François quand elle est si vide que son téléphone en pleure (oui, bon, on passera sur cette mauvaise blague, on ne peut pas être dôle à tous les coups… ), mais s’il te reste du temps à perdre, tu peux toujours le passer à lire la suite.
Qui je suis ?
Certains de mes amis m’appellent Lily Addams. Une idée de la raison pour laquelle on me colle ce surnom ?
Rien à voir avec l’actrice de Chillers 2, je déteste les films d’horreur. Ils m’ennuient. Aucun rapport non plus avec toutes les chaînes Youtubes que tu pourrais trouver sous ce nom. Non. Mais tape ça sur Google. Quels sont les deux personnages célèbres qui ressortent le plus ?
Lily Munster et Morticia Addams.
Tu saisis l’idée ?
Par exemple, si j’accorde la couleur de mes vêtements, de mes ongles et de mes bottes, c’est seulement pour ne porter que du noir.
Le noir, ça va avec tout. Surtout avec le noir, d’ailleurs.
C’est en partie pour cette raison (du moins je suppose) que les gens me trouvent étrange. Lorsque j’entends les autres filles discuter de la couleur de leur vernis, c’est moi qui les trouve bizarre.
« Non, mais tu vois, cette couleur, c’est plus pour l’automne, alors qu’on est au printemps. »
Comment ça ? Tu portes ce que tu veux quand tu veux, non ? C’est pas le printemps qui t’as dit :
Attends, mais tu portes du saumon, là ? Mais tu m’as pris pour qui ? L’automne ? Encore, t’aurais mis du corail, je dis pas, mais du saumon… DU SAUMON, S’TE PLAIT !!! Non, mais ça va pas du tout, là, ma chérrrrrie !
(oui, je suis intimement persuadée que si le printemps pouvait faire la différence entre le saumon et le corail, il aurait la même tête que Cristina Cordula)
Et puis c’est quoi, d’abord, la différence entre corail et saumon ? C’est juste de l’orange.
Regarde mes ongles. C’est du noir ou rien. Et mes fringues ? Du noir. Et mon sac ? Mais quel sac ? J’ai un soutien-gorge. Autant qu’il serve à quelque chose !
Les vêtements fripés ou déchirés, ça ne me fait pas peur. En fait, ce sont même mes préférés.
« Sale punk ! »
C’est ce que les gens disent.
« Sale goth ! »
Ma sœur le dit aussi.
D’abord, je ne vois pas en quoi c’est sensé être une insulte. Ensuite, je trouve ça très réducteur pour les vrais punks ou les vrais goths ! Je ne suis ni l’un ni l’autre. J’aime porter des vêtements noirs et déchirés (et plutôt du steamgoth). Et ce soir là, alors que tu regardes par la fenêtre, je porte probablement un sweat-shirt trop grand dont les manches recouvrent entièrement mes mains, ou un pyjama pikachu.
Et ça, alors, pikachu, qu’est-ce que ça fait de moi ?
Quelqu’un d’immature, sans conversation. Quelqu’un qui a oublié de grandir, qui a des problèmes dans sa tête.
Ils disent que le premier pas c’est d’admettre que vous avez un besoin d’aide. Si tu veux mon avis, le premier pas, c’est de se rendre compte que quelque chose ne va pas comme il le faudrait. On peut très bien savoir qu’il y a un souci, mais penser qu’un coup de main serait superflu. Un peu comme ma tête de mule et moi, quoi. Mon problème, ma solution, et fichez moi la paix. Mais porter un kigurumi pokémon, jamais ça ne sera un problème. Peu importe l’âge. Non, si j’avais un problème (et je pense qu’il est résolu, car j’ai chassé cette mauvaise habitude), ce serait la maladie du nolife.
C’est ce moment dans ta vie, ou tu réalises que t’as passé tout l’été enfermé dans ta chambre à te gaver de sitcoms ultra commerciales à la Disney channel. Je devais avoir quinze ans, ou quelque chose dans le genre. Pendant deux mois, j’ai passé mon temps sans meilleur moyen d’occuper mes journées. Rien de constructif. Les vacances d’été touchaient à leur fin, et j’ai compris que ma vie allait droit dans le mur. Sur le coup, je n’ai rien changé, mais les grandes vacances suivantes, comme je pensais qu’elles seraient les dernières de ma vie, puisque ma mère voulait que je trouve du travail, je conviais régulièrement mes amis à la maison. Pas n’importe qui. Seulement ceux, qui d’après moi, n’étaient ni trop stupides, ni trop immatures. Nous avons donc construit de solides liens, et je répondais à leurs invitations chaque fois que je le pouvais.
Bien choisir ses amis, c'est important. Si t'es bizarre, ils ont qu'à t'aimer comme ça.  J'avais 15 ans, et c'est ce moment que j'ai choisi pour m'ouvrir aux gens. C'est aussi à partir de cette période que j'ai réalisé que mes camarades de classe agissaient étrangement. Mais la personne la plus bizarre que je connaisse, ça reste moi.  ça y est, on progresse... on dirait bien que mon image est plus nette à tes yeux. Comment je le sais ? Je viens de tourner la tête, et je t'ai vu m'observer depuis l'autre côté de la rue.  Et maintenant, qu'est-ce que tu vas faire ?
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heirbm-blog · 7 years ago
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ITW HERETIK MAGAZINE (paru 11/17, répondue 09/17)
1) Pouvez-vous présenter Heir à nos lecteurs ?
Maxime (guitare) : HEIR est parti d'un projet de Matthieu (guitare) et Diego (batterie), que nous (Maxime, guitare, François, basse, et Loïc, chant) avons rejoint presque immédiatement, grâce à une annonce. Nous avons rapidement commencé a écrire des morceaux et à faire nos premiers concerts, puis nous avons enregistré notre première démo, "Asservi".
Le postulat de départ était que l'Homme a hérité d'une Terre qu'il ne mérite pas. Musicalement il y avait des influences communes mais c'est après avoir écrit les premiers morceaux que nous avons commencé à définir notre style.
2) Votre premier album Au Peuple Des Abîmes sortira le 20 octobre via Les Acteurs De L'Ombre. Comment s'est faite la rencontre et la collaboration ?
François (basse) : Suite à notre première demo "Asservi", sortie sur bandcamp début 2016, LADLO nous ont contacté afin de faire une sortie sous forme de split CD avec ICV et Spectrale sur Emanations, qui est une division plus underground de LADLO.
Suite à ça on est resté en contact, LADLO se sont montrés interessés par nos nouvelles compos, or il se trouve que les maquettes qu'on leur à envoyé leur ont plu.
On à ensuite enregistré "Au Peuple de l'Abime", et ils ont bien apprécié le résultat final, ce qui fait qu'on à pu le sortir directement sur LADLO.
Matthieu : C’est Gerald, le label manager qui nous avait contacté directement sur la page facebook à la sortie de la démo, pour savoir ce qu’on comptait faire ensuite.
3) Pouvez-vous définir votre style et vos influences ?
Maxime : Nous jouons du post-black metal, nos inspirations sont à la fois black (années 90), sludge (Neurosis, Amenra), et des sorties plus récentes de post-black (notamment des sorties LADLO). Chacun de nous a des influences différentes au-delà de ça (jazz, heavy, prog, même klezmer,..), que nous essayons d'assimiler dans notre musique.
Matthieu (guitare) : Notre propos n'est pas spécialement de faire du "post-black metal". En ce moment c'est la musique dans laquelle nous nous retrouvons mais nous n'essayons pas spécialement de faire sonner nos morceaux pour ce style.
Il est beaucoup plus question d'ambiances et d'émotions exprimées que d'efficacité, de sonner "menaçant", "brutal" ou d'à l'inverse vouloir briser à tout prix les codes du black metal.
4) Qui compose dans le groupe ? Avez-vous une manière bien à vous de travailler ?
Maxime : Chacun de nous compose en général, et si un morceau nous paraît correspondre à l'identité de HEIR, on le propose aux autres membres.
A partir de ça on maquette les morceaux pour avoir une idée, puis chacun de nous retouche ce qu'il pense juste, chez soi ou en répète.
Nous ne composons finalement que très peu en répète, nous savons déjà à quoi va ressembler le morceau en arrivant.
Matthieu : Mais c’est quand même en répétition généralement qu’on s’aperçoit si le morceau contient une grosse faute de goût ou des incohérences, cette phase reste importante pour nous dans la composition.
5) Vous avez un son et une identité musicale bien à vous par rapport aux autres productions actuelles Des Acteurs De L'ombre. Comment s'est déroulé le processus post-enregistrement et avec qui avez-vous collaboré pour la production du son ?
Maxime : Pour l'enregistrement nous avons travaillé avec Oliver de Dismalsound studio pour la batterie et Asgorn de Silent Ruins studio pour les guitares, basse et chant.
Pour le mixage nous avons continué avec Asgorn, avec qui nous avions déjà collaboré sur la démo, et qui est familier avec le projet, il connaissait donc notre son et notre identité. Nous ne voulions pas un son clinique, froid, mais un son naturel et presque chaleureux. Nous avons fait pas mal d'essais avant de trouver la son qui nous convenait à tous.
Pour le mastering nous avons fait appel à Pierre-Yves Marani d'Ubik Mastering sur conseil d'Asgorn, et il se trouve qu'il a assez vite compris ce que nous voulions aussi, c'est-à-dire garder ce grain organique, cette chaleur, avec pas mal de reverb.
6) Le black metal est devenu pratiquement le seul pourvoyeur de chants en français dans le milieu du metal en France. Pourquoi avez-vous décidé d'utiliser la langue de Molière et que pensez-vous de la sous exploitation de celle-ci dans les groupes actuels ?
Matthieu : On a choisi le chant en français pour plusieurs raisons. Non seulement il permet d’écrire de manière beaucoup plus fine et intéressante vu que c’est notre langue maternelle, ensuite niveau diction et accent on trouve ça plus joli. On avait fait l’expérience de l’anglais sur la démo et on s’est vite aperçu qu’on était beaucoup plus à l’aise avec le français.
Par contre même si c’est un peu rare que des groupes français chantent en français je pense pas que l’on puisse parler de sous exploitation. Pour moi si on regarde les sorties black metal qui ont été plutôt importantes ces dernières années (bon je parle un peu pour moi là d’un côté) on a une bonne balance. Dernièrement on a eu des sorties assez énormes en terme de qualité des paroles, je pense notamment à Au Champs Des Morts, Marunata et Les Chants de Nihil. Je pense que ça ne sert à rien de changer de langue si il n’y a pas un apport de qualité. Je trouve que les groupes écrivant mal en français sont énormément plus gênants que ceux qui écrivent mal en anglais, ils connaissent la langue et pourtant font des trucs baclés. Et à côté de ça tu as des groupes français chantant en anglais qui font des textes superbes et profonds.
En fait si il y a une chose qui me gêne concernant l’usage de la langue française dans la scène black actuelle c’est que la manière dont elle est utilisée est souvent assez limitée. La plupart du temps en essayant de verser dans le poétique à tout pris, dans les vers et dans le romantisme jusqu’à que ça puisse en devenir ridiculement inintéressant. Les groupes qui sortent de ces carcans sont d’autant plus appréciable. Je nous considère pas du tout comme des bons paroliers, on arrive à peu près exprimer ce que l’on veut en faisant de notre mieux, et j’en admire d’autant plus les groupes qui se démarquent par leur style d’écriture.
François : Comme l'a dit Matthieu, il s'agissait d'abord de s'affranchir des limites stylistiques posées par notre maîtrise de l'anglais, ce qui nous à permis d'une part d'avoir recours à un champ lexical beaucoup plus riche et varié, ainsi que de faire des associations de mots plus complexes, mais également d'avoir des placements du chant beaucoup moins linéaires, et globalement moins calés sur la rythmique, ce qui lui donne beaucoup plus de relief et de vie.
Je ne partage pas forcément la réflexion de Matthieu sur l'usage du Français dans la scène black actuelle, mais je dois dire que je trouve pour ma part que la langue française à plutot tendance à être de plus en plus exploitée ces dernières années dans la scène metal au sens large Française. Quand à savoir si c'est une bonne chose ou pas, je n'ai pas d'avis tranché, tout dépend de l'esthétique visée par le groupe.
7) Parlons un peu des textes. Qui se charge de l'écriture ? Quelles sont les thèmes et les ambiances que vous avez voulu aborder sur l'album ?
Matthieu : L’écriture est gérée par Loïc (chant) et moi-même, certains textes sont des collaborations, d’autres intégralement écrit par lui ou moi. L’homme a hérité d’une terre qu’il ne mérite pas. La musique de Heir conte les échecs de l’homme dans ses tentatives de dépasser ses vices et ses travers . Il y est question de rapports de force, à un niveau social et/ou entre l’Homme et ses instincts et faiblesses. Les aspects bons de l’homme sont des joyaux inaccessibles, qui ont pu être effleurés mais pour ne se perdre que de plus belle. Mais Heir ne parle pas de décadence, de valeurs perdues ou de « bon vieux temps ». On parle des moisissures de l’âme que l’humain n’a pas su nettoyer en des milliers d’années, des chaînes invisibles et des défauts dont on a/prend conscience. La musique de Heir pour l’instant n’exprime pas la haine ou la colère, elle n’exprime que la honte.
8) L’artwork est particulièrement soigné. Qui en est à l'origine ?
Maxime : L'artwork a été fait par Cäme Roy de Rat, qui nous a été recommandé par LADLO après avoir travaillé notamment avec Arkhon Infaustus. Nous lui avons exposé les thèmes et la musique du groupe, et il a vite compris ce que nous voulions. Il est parti dans une direction que nous avons beaucoup apprécié, assez loin de ce que nous imaginions, autant au niveau des couleurs que de l'agencement. Nous voulions une esthétique propre et reconnaissable.
9) Un premier album, c'est important. Êtes-vous impatient de voir l'accueil qu'il aura auprès du public ? Comment vivez-vous la chose ?
Maxime :C'est une première pour nous, d'avoir autant de visibilité. On ne s'y attendait vraiment pas, aussi peu de temps après avoir commencé le groupe. Nous sommes impatients d'avoir des retours là dessus, d'autant que ça représente une grosse somme de travail et d'implication personnelle.
François :Ça nous a aussi beaucoup motivé pour travailler sur l'aspect scénique, et visuel en général, afin de rendre nos prochains live plus immersifs et marquants pour l'auditeur.
Matthieu : C’est vrai que on ne s’attendait pas à ce que Heir sorte de l’ombre si vite. On a pas spécialement confiance en le potentiel de notre musique du coup ça a été une grande surprise que ça évolue si vite. Mais vu qu’on est surpris dès qu’on a une interview, une chronique ou une proposition de date c’est assez sympa.
10) Une tournée aura-t-elle lieu pour promouvoir Au Peuple de l'Abîme ? Un passage dans les Hauts de France ?
François : Oui, on va faire un mini tour de 4 dates avec Pensées Nocturnes et Au-Dessus du 7 au 10 novembre (Paris-Nantes-Dijon-Genève). On a pas encore prévu de dates dans les Hauts de France pour l'instant.
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