POURQUOI L’EMPIRE ROMAIN A-T-IL PERSECUTÉ LES CHRÉTIENS ?
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Deuxième partie de l’article (2/2)
Articles avec des références au livre sur l’Apocalypse de Max Dauner
(Photos de Rome aujourd'hui, une mosaïque peinte d'un chrétien dévoré par des fauves, un portrait de l'empereur Domitien)
DOMITIEN A ÉTÉ LE POINT DE DÉPART DES PERSÉCUTIONS CHRÉTIENNES
La deuxième bête monte de la terre, elle marque ainsi son origine humaine malgré la puissance reçue par le dragon.
Tout en conservant son hégémonie politique sur les nations, elle a un caractère religieux. « Puis je vis monter de la terre une autre bête, qui avait deux cornes semblables à celles d’un agneau, et qui parlait comme un dragon. Elle exerçait toute l’autorité de la première bête en sa présence. » Apocalypse 13.11, 12
Si cette bête est représentée par "l’empereur Domitien", elle s’incarnera également dans d’autres "empereurs persécuteurs" de l’Église. Car d’après l’histoire, les persécutions romaines ne se sont pas arrêtées après la mort de Domitien.
Donc, il est tout à fait logique de dire que cette bête inspirée par le diable représente également "le système politique et religieux du culte à l’empereur".
Les persécutions de Domitien est le nom que donnent les auteurs chrétiens antiques à un ensemble d'exécutions, de confiscation de biens et d’exils forcés sur des îles, qui ont frappé la haute société romaine et certains de leurs affranchis ou serviteurs dans les dernières années du premier siècle.
Elles commencent vers la fin du règne de Domitien et a joué un rôle important dans la motivation des comploteurs qui sont parvenus à assassiner l'empereur le 18 septembre 96
D’après les historiens spécialistes de l’Église du temps de l’empire romain, il y a eu un nombre important de persécutions envers les chrétiens.
Elles ont eu lieu, non pas de manière permanente, mais par vagues intermittentes ordonnées par des empereurs persécuteurs qui ont régné sur l’empire.
LES PERSÉCUTIONS DE NÉRON (54-68)
L'empereur Néron fut le premier qui employa le pouvoir souverain contre les chrétiens dont la tradition a rattaché l’exécution de Paul, mais ces persécutions n'étaient pas générales.
Néron était irrité de ce que plusieurs personnes de son palais avaient abandonné le culte des dieux romains pour être chrétiens.
Il publia un édit pour interdire la conversion à la religion chrétienne. Ces persécutions suivirent l'incendie de Rome, qui fut une excuse pour accuser les chrétiens.
En effet, Néron avait fait mettre le feu à la ville pour la rebâtir ensuite avec plus de magnificence. Il rejeta ce crime sur les chrétiens, et leur infligea les plus cruelles tortures.
Quelques-uns furent enveloppés de peaux de bêtes sauvages, et exposés à des chiens pour en être dévorés. D'autres, revêtus de tuniques enduites de résine et de soufre, étaient attachés à des poteaux et servaient durant la nuit à éclairer les jeux du cirque.
C’est à l’époque de Néron que l’apôtre Jean aurait été exilé dans l'île de Patmos si l’on considère que l’Apocalypse a été écrite pendant le règne de Vespasien, qui fut un empereur non persécuteur. (Lire Apocalypse 17.10)
LES PERSÉCUTIONS DE DOMITIEN (81–96)
Les chrétiens un moment tranquilles sous les règnes de Vespasien et de Titus, furent de nouveau persécutés par Domitien. Parmi la multitude de personnes de tout âge et de toute condition que cet empereur fit mourir, on compte ses plus proches parents.
C'est sous Domitien que souffrit l'apôtre André, en Achaïe ; que Jean aurait été jeté dans une chaudière d'huile bouillante, et en serait sortie sain et sauf.
LES PERSÉCUTIONS SOUS TRAJAN, HADRIEN ET ANTONIN (98–117)
Sur quelles bases légales s'appuyaient alors les autorités provinciales pour poursuivre les chrétiens ? Assurément sur les Écrits de Trajan et d'Hadrien, qui prescrivaient de ne pas rechercher systématiquement les chrétiens, de ne pas tenir compte des dénonciations anonymes ou non fondées.
Mais de punir les entêtés qui refusaient d'apostasier et de se soumettre aux tests que demandaient les gouverneurs, c'est-à-dire maudire le Christ, sacrifier aux dieux officiels de Rome, prier pour le salut de l'empereur ou invoquer son génie.
Ni Trajan, ni Hadrien ne remettaient en cause le fait que se dire chrétien constituait en soi un délit punissable, mais professer sa foi, c'était, aux yeux des autorités, reconnaître tacitement les crimes qu'impliquait le nom même de chrétien.
Trajan, dont l'histoire loue d'ailleurs la sagesse et la clémence, ne rendit pas de nouveaux édits contre les chrétiens, mais il voulut que les lois sanguinaires déjà portées par ses prédécesseurs fussent exécutées dans les différentes parties de l'empire.
Sous son règne, on compte parmi les victimes de la persécution, Siméon, évêque de Jérusalem, Ignace, évêque d'Antioche, et une multitude d'autres.
L'empereur Hadrien, successeur de Trajan, ne publia pas non plus d'édit de persécution contre les chrétiens, mais cependant son règne vit un grand nombre de martyrs. Sous l’empereur Antonin, successeur d'Hadrien, le vieillard Polycarpe fut mis à mort pour sa foi.
LES PERSÉCUTIONS DE MARC AURÈLE(161–180)
L'empereur Marc-Aurèle, prévenu par les calomnies dont on chargeait les chrétiens, renouvela les édits de persécutions. Les premières violences s'exercèrent à Smyrne.
Les persécutions ordonnées contre les chrétiens devenaient le triomphe des persécutés.
Un proconsul d’Asie vit même se présenter à lui des chrétiens candidats volontaires au supplice : Il dut les renvoyer chez eux, ne voulant pas accéder à leur requête. De telles attitudes provocatrices ne pouvaient qu'accélérer le cycle de la répression.
C'est sous le règne de Marc Aurèle que la région lyonnaise devint le théâtre d'une sanglante épuration : La couleur du fleuve Acar fut changée et on l'appela Sanguone, d'où est venu la Saône.
Ces massacres eurent lieu au moment même où Marc Aurèle visitait les Gaules. Les martyrs les plus célèbres furent à Rome. Il y a eu Justin et ses compagnons ainsi que Cécile, à Lyon, le vieillard Pothin, évêque de la ville et Blandine, Symphorien à Autun, et de bien d’autres chrétiens.
Le massacre et la déportation des juifs avait mis fin à leur révolte ; le massacre des chrétiens exaltait l'héroïsme des victimes. Dire sa foi en public, fût-ce au prix de sa vie, ouvrait la porte de la gloire.
LES PERSÉCUTIONS DE SEPTIME SÉVÈRE (193–211)
L'empereur Septime Sévère n'a pas bonne presse, c'est un fait indéniable. Pour s'en convaincre, il faut faire une incursion chez les historiens de l'époque moderne, qui ont jugé bon de s'intéresser à ce prince.
Tous saluent en lui le chef énergique et le général victorieux, mais là s'arrêtent les compliments, qui cèdent immanquablement la place à d'acerbes critiques : Avarice, manque de scrupule, cruauté manifestes.
Tels sont les reproches les plus formulés à l’encontre de cet empereur, mais le grief essentiel que ces auteurs retiennent touche au domaine religieux.
En effet, l'empereur est accusé d'avoir déclenché dans le cours de son règne une persécution qui aurait conduit à la mort un nombre important de chrétiens.
L'empereur Septime Sévère parut d'abord favorable aux chrétiens, mais la neuvième année de son règne, il publia contre eux de sanglants édits, qui furent exécutés avec rigueur.
Cette persécution commença en Égypte d'où elle s'étendit à Carthage et jusque dans les Gaules. Irénée et une multitude d'autres chrétiens souffrirent à Lyon, Victor, à Rome, ainsi que des jeunes femmes à Carthage.
LES PERSÉCUTIONS DE MAXIMIN LE THRACE (235–238)
Les chrétiens auraient été persécutés à cause de leur foi uniquement dans le Pont et la Cappadoce. Les païens les y accusaient d'avoir attiré sur eux un tremblement de terre.
Cette persécution, toute locale, ne fut pas très violente. Cependant, elles s'exercèrent aussi sur les enseignants et sur les évêques, parce qu'il craignait de dépeupler les provinces en sacrifiant tous les fidèles de Christ.
Les édifices consacrés au culte de Jésus-Christ furent détruites ou livrés aux flammes. Certains moururent en prison, les persécutions sous Maximin durèrent trois ans.
LES PERSÉCUTIONS DE DECIUS (249–251)
Dès le commencement de son règne, l'empereur Decius publia, contre les chrétiens, un édit sanglant qui fut exécuté avec une extrême rigueur.
Il entreprit de détruire la religion chrétienne, que son prédécesseur Philippe l’Arabe, (244-248) avait favorisée. Il ne se borna pas, comme Trajan, à permettre le supplice de ceux qui étaient accusés et convaincus de christianisme.
Beaucoup de fidèles, pour se soustraire à la persécution, s'enfuirent dans les déserts. Il y a eu de nombreux chrétiens qui périrent lors de ces persécutions.
Considérant leur religion comme un danger pour l'empire, Decius prescrivit de rechercher les chrétiens et de les contraindre par les tourments à abjurer leur foi.
De là, une persécution générale, dont l'effet fut de provoquer de nombreuses apostasies, mais aussi d'exciter chez ceux qui étaient résolus, à persévérer une exaltation aspirant au martyre.
LES PERSÉCUTIONS DE VALÉRIEN (253–260)
D'abord indulgent pour les chrétiens, il finit par décréter contre eux des mesures plus cruelles que celles de ses prédécesseurs.
Dès août 257, il prend des mesures qui visent à décapiter la hiérarchie chrétienne : Les responsables d’assemblées, évêques et diacres, en leur interdisant le culte et les réunions de chrétiens.
La peine encourue était l'exil. C'est ainsi que Denys d'Alexandrie est exilé au désert, ainsi que Cyprien de Carthage. Cette première phase n'eut pas les effets escomptés. Un durcissement est alors intervenu, annonçant une deuxième phase, plus répressive et sanglante.
Au mois d'août 258, à l'initiative du Sénat romain, initiative reprise par Valérien et par un édit, les exilés de la première phase sont condamnés à la peines de mort ainsi que tous ceux qui refuseraient de nouveau à sacrifier pour les dieux romains.
Il obligea les chrétiens des couches sociales supérieures tels que les chevaliers et les sénateurs à changer de foi sous peine de perdre leur rang. Ceux qui s'y opposèrent furent dépossédés de leurs biens et exécutés s'ils persistaient à se déclarer chrétiens.
Valérien publia des édits qui procurèrent la gloire d’être des martyrs à un grand nombre de chrétiens, dont les principaux sont Étienne, le diacre Laurent, Cyprien, évêque de Carthage, le jeune Cyrille de Cappadoce. Les persécutions firent relâche sous les règnes de Gallien, (260-268).
LES PERSÉCUTIONS D’AURÉLIEN (270–275)
L'empereur Aurélien, longtemps favorable aux chrétiens, aurait changé de conduite à la fin de sa vie en publiant contre eux des édits qui heureusement ne seraient pas parvenus pour les mettre à exécution, car ensuite l'empereur mourut.
Donc, les persécutions d’Aurélien se retrouve dans les textes d’un certain nombre d’auteurs de l’époque, notamment le texte du polémiste Lactance, relaté par Eusèbe de Césarée, (vers 265-339) : “Aurélien, Prince d’un naturel follement emporté, n’ignorait pas la captivité de Valérien, mais oubliant les crimes et le châtiment de ce dernier, il provoqua la colère de Dieu par ses cruautés.
À vrai dire, il n’eut même pas le loisir de faire exécuter complètement les projets qu’il avait formés : La mort le surprit au milieu des premiers accès de sa fureur.
Ses édits sanguinaires n’étaient pas encore parvenus dans les provinces les plus éloignées, que déjà, il gisait tout sanglant sur le sol de bourg de Thrace, assassiné par ses familiers sur la foi de faux soupçons”.
Eusèbe, qui publie son "Histoire Ecclésiastique" à la même époque, parle davantage d’une persécution restée sur le papier, et qui n’aurait pas été décidée, interrompue sans doute par la mort du Prince. (L.VII, XXX, 20).
LES PERÉECUTIONS DE DIOCLÉTIEN (284–305)
Ce sont les plus graves persécutions du pouvoir impérial romain. Après une paix de trente années, surgit de nouvelles persécutions, elles furent les plus longues et les plus violentes de toutes. Elles furent appelées l'ère des Martyrs.
Dioclétien excité par Galérius, son gendre, publia quatre édits pendant son règne :
Par le premier, il ordonna de démolir les lieux de culte, de brûler les livres saints et de priver les chrétiens de leurs droits civils.
Le second édit prononça l'emprisonnement des dirigeants de l'Église.
Le troisième ordonna d'employer les tortures contre ceux qui refuseraient de sacrifier aux dieux romains.
Enfin un quatrième édit fit couler des flots de sang, en étendant à tous les chrétiens l'obligation de sacrifier aux dieux.
Parmi les martyrs de ces persécutions, on cite : à Rome, Agnès et Sébastien ; en Helvétie, les soldats de la légion, à Marseille, l'évêque Victor, à Beauvais, l'évêque Lucien, à Nantes, les deux jeunes frères Donatien et Rogatien ; à Saragosse, le diacre Vincent.
LES ÉDITS POUR LES PERSÉCUTIONS ROMAINES
Les édits publiés dans le courant de l’année 303 révèle un crescendo dans la contrainte. En février, l’empereur s’attaque à l’exercice du culte : Confiscation des livres et des vases sacrés, destruction des églises.
Quelques semaines plus tard, un nouvel édit ordonne l’arrestation du clergé. La troisième étape veut contraindre le clergé prisonnier à abjurer. Enfin, Dioclétien reprend la législation de Dèce et ordonne que tous les citoyens sacrifient à l’empereur. Quiconque refusait était condamné à mort.
Alors qu’en Gaule la persécution est quasiment nulle, dans la partie orientale de l’empire, les quatre décrets sont appliqués avec une rigueur extrême.
Des milliers de chrétiens sont exécutés, mais on compte aussi de très nombreux apostats, à l’instar des chrétiens d’Antioche qui suivent l’exemple de leur évêque en participant au culte impérial.
Le pape Marcellin I lui-même offre d’abord l’encens, avant de se rétracter quelques jours après, et de subir le martyre.
Affaibli par la maladie, Dioclétien abdique en 305, ce qui contribue à une diminution des persécutions dans certaines régions.
Les empereurs suivants ne peuvent que constater l’échec de leur politique anti-chrétienne face à une population désormais largement convertie ou acquise à la cause des chrétiens.
Et au mois d’avril 311 l’empereur Galère publie un édit qui rétablit la liberté de culte et qui invite les chrétiens à prier leur dieu pour le salut de tous, "afin que l’intégrité de l’État soit rétablie partout".
Désormais, le christianisme est officiellement accepté au sein de l’empire romain ; s’ouvre alors une autre page de son histoire. En l'an 312, l’empereur Constantin voulut que sa statue le représentât avec une croix à la main.
Une inscription fut gravée sur le monument, et rappela qu'il devait sa victoire à ce signe de la croix. Constantin s'appliqua à remédier aux maux qu'avaient faits les empereurs qui l'avaient précédé.
Par l'édit de Milan (en 313), il proclama la liberté du culte de Jésus-Christ, et ordonna la restitution des lieux de culte et des biens enlevés aux chrétiens.
LES DERNIÈRES PERSÉCUTIONS SOUS JULIEN L’APOSTAT (361-363)
Après Constantin 1er, les chrétiens eurent encore à souffrir de l'empire romain. Il y eut une dernière persécution sous Julien.
Cet empereur, était le neveu de Constantin. Associé à l'empire en 355, il abjura la foi envers le Christ et se déclara contre les chrétiens. Il les persécuta, non de manière ouverte, mais par des moyens perfides. Cet apostat périt à trente-deux ans dans une guerre contre les Perses.
Au Vème siècle, l'empire romain devint la proie des barbares, l'Église n’était plus persécutée, mais elle a enduré les moeurs rudes et sauvages de ces barbares.
Cependant les croyants missionnaires de cette époque amenèrent peu à peu les peuples barbares à la civilisation.
C'est ainsi que les Francs, les Visigoths, les Lombards, les Anglo-Saxons et beaucoup d’autres furent conquis aux croyances de la tradition chrétienne.
Durant ce Vème siècle, on va assister à l’hégémonie de l’évêque de Rome qui va mettre en place la papauté et le clergé ainsi qu’une main mise généralisée du christianisme sur le monde entier.
LA PAPAUTÉ S’INSTALLA SUR LES RUINES DE L’EMPIRE ROMAIN
La puissance et la suprématie de l'évêque de Rome augmentèrent à vue d'œil : Cinquante ans après que le christianisme eut été légalement établi, sa grandeur et sa dignité comme évêque de la ville capitale du monde étaient devenues incomparables.
Ammianus, historien contemporain, décrivant son opulence et son ostentation, dit :
"II surpassait les rois en splendeur et en magnificence, se faisant traîner dans de majestueux chariots, il se distinguait par son luxe et son orgueil".
Le transfert à Constantinople du siège de l'empire, la menace pour la ville de Rome de l'invasion des barbares du nord, le changement continuel des généraux et des gouverneurs dans l'empire en décadence, faisaient de l'évêque de Rome l'être officiel le plus honoré, le plus stable et son prestige augmenta jour après jour.
Pour illustrer cela, nous faisons remarquer qu’en l'an 455, lorsque la ville de Rome fut envahie et pillée par les Vandales et que tous les environs étaient dans la détresse et la désolation, Léon, l'évêque de Rome, crut le moment opportun de proclamer le pouvoir spirituel pour impressionner les barbares et les Romains.
Il se montra aux barbares superstitieux, déjà impressionnés par ce qu'ils voyaient autour d'eux :
La grandeur de Rome et de ses richesses, les vêtements pontificaux de l’évêque qui s'écria : "Méfiez-vous, je suis le successeur de saint Pierre, celui à qui Dieu a donné les clefs du royaume des cieux et contre qui les portes de l'enfer ne peuvent prévaloir.
Je suis le représentant vivant du pouvoir divin sur la terre ; je suis César, un César chrétien, gouvernant dans l'amour et à qui tous les chrétiens doivent obéissance ;
Je tiens en mes mains et les malédictions de l'enfer et les bénédictions du ciel ; je relève tous les sujets de l'obéissance aux rois ; je donne et j'enlève, par droit divin, tous les trônes et toutes les principautés de la chrétienté.
Prenez garde maintenant de profaner le patrimoine qui m'est donné par votre invisible roi ; pliez devant moi votre cou et priez pour que la colère de Dieu soit écartée".
L'évêque de Rome se hâta de profiter des avantages que lui donnait la vénération du nom et de la place ; il prétendit bientôt à la supériorité sur tous les autres évêques, gouverneurs et maîtres.
Il prétendit non seulement à la domination ecclésiastique du monde, mais aussi à la domination civile.
Dieu, disait-il, ayant investi l'église de Rome de la domination de la terre, par droit d'héritage avec le droit de couronner et de découronner, d'élever et d'abaisser tous les gouverneurs du vieil empire romain.
Ces prétentions furent si souvent émises et si souvent repoussées par des évêques concurrents qu'il est presque impossible de fixer la date exacte où elles commencèrent.
La Papauté prétend avoir été organisée dans les jours des apôtres et que Pierre fut le premier pape ; mais cette prétention n’a aucun fondement historique.
De plus, elle est contraire aux Écritures : Lire Matthieu 19.27-30. Pour Jésus, Pierre n’a jamais été plus important que les autres apôtres.
La papauté montra progressivement l'iniquité de son ambition. Elle travailla secrètement pendant un temps marqué par le Seigneur, jusqu'à ce que César et l'empire romain aient disparu.
Le développement graduel du système papal provient d'une ambition diabolique, agissant secrètement au temps des apôtres et qui est apparu en son temps comme l’apôtre Paul l’avait annoncé.
Du Vème siècle jusqu’à l’époque de la Réforme, la papauté va manifester son pouvoir temporel et spirituel ; puis son déclin apparaîtra avec la Réforme, qui représente "Le souffle de la bouche du Seigneur". II Thessaloniciens 2.8
Un écrivain catholique romain confirme ce sujet donnant avec un enthousiasme ardent, une description du développement de la Papauté.
Il dit : "L'accroissement du pouvoir temporel des papes s’installa par une singulière combinaison de concours de circonstances.
Un nouveau pouvoir, une nouvelle domination s'éleva silencieusement et de façon continue sur les ruines de cet empire romain qui avait établi son influence sur presque toutes les nations et races qui vivaient pendant la période de sa force et de sa gloire et s'était fait respecter par elles.
Cette nouvelle puissance exerça bientôt une plus grande autorité que l'empire dont elle vit les ruines gigantesques se briser et tomber en poussière".
Il dira plus loin : "Dans Rome même, le pouvoir du successeur de Pierre s’accrût côte à côte avec celui de l'empereur et sous son ombre protectrice ; l'influence croissante des papes fut telle que la majesté du souverain pontife semblait vouloir bien vite éclipser la splendeur de la pourpre.
Le transfert, par Constantin, du siège de l'empire de l'occident en orient, des rives historiques du Tibre aux merveilleuses côtes du Bosphore, posa la base d'une souveraineté qui commença de façon sous-jacente lors de cet important changement.
En effet, Rome, qui avait été témoin de sa naissance, de sa splendeur et de son déclin, ayant transporté son nom avec ses aigles dans les régions lointaines du monde, est déserté par les empereurs, en proie facile aux ravages des barbares auxquels ils n'avaient plus le courage de résister, mit sa confiance dans l'évêque de Rome, son gardien, son protecteur, son père.
D'année en année, l'autorité temporelle des papes prit plus de forme et augmenta en puissance, notamment par la force des circonstances qui s’offraient à elle".
Tandis que les catholiques romains représentent ainsi l'élévation de la Papauté sur les ruines de la Rome païenne, comme un triomphe du christianisme, ceux qui connaissent le véritable esprit de la papauté savent que cet esprit est l’initiateur d’une alliance impure avec le monde entraînant beaucoup de personnes sur le chemin de la perdition.
Le chrétien ne peut pas voir et accepter la papauté comme une représentation de la volonté divine, mais plutôt une contrefaçon initiée par le diable.
Il n'est pas non plus possible de découvrir dans l'exaltation de l'évêque de Rome possédant le pouvoir et la gloire terrestre, les commandements et les promesses du Seigneur Jésus faites à la véritable Église, car l'exaltation de la véritable Église ne sera pas sur un trône taché de sang et souillé de crimes comme le trône de la Papauté l'a été depuis son commencement.
D’ailleurs, Jésus- Christ n'aura jamais besoin d'en appeler aux rois de la terre pour établir son pouvoir ou le défendre.
Les signes qui distinguent la contrefaçon du vrai Royaume de Christ sont facilement reconnaissables pour ceux qui sont instruits par les Écritures, de ce qu'est le vrai Christ, la véritable Église, les principes sur lesquels son Royaume est établi et le but de son établissement.
Mais personne ne doit supposer que, même en ces temps corrompus, l'Église réelle de Christ ne s’est jamais éteinte et n’a pas été perdue de vue : « Le Seigneur connaît ceux qui sont siens. »
Dieu permit que, comme le blé, ils crussent au milieu d'un champ rempli d'ivraie ; et comme l’or, ils fussent dans la fournaise, pour être purifiés et éprouvés.
Il n'y a aucun doute qu’au milieu de toutes les séductions de l'iniquité et de toutes les persécutions, il y a toujours eu un petit nombre de fidèles qui ont marché dignes de l’appel du Seigneur.
Ainsi, le fait est clairement indiqué dans les pages de l'histoire que cet homme du péché, l'Antéchrist, est né à Rome. Malgré l'opposition qu'on lui fit au commencement, il s'éleva graduellement au pouvoir, il s'éleva, sortant de la tête de cette vieille bête romaine.
Et donc, nous trouvons que l'histoire de l’homme du péché correspond exactement avec la prophétie de l’apôtre Paul.
L’Institution politico-religieuse de Rome s’est imposée et a enseigné formellement que son Souverain Pontife a pleinement droit aux titres de "Saint Père" et de "Très saint Pontife romain", assis sur son trône à la place de Dieu.
Ces titres et ce statut font injure au Seigneur Jésus-Christ et au Père Saint qui est dans les cieux.
Cette arrogance transgresse directement la Nouvelle Alliance de Christ : « Et n’appelez personne sur la terre votre père ; car un seul est votre Père, celui qui est dans les cieux. » Matthieu 23.9
En se déclarant "très saint Père", "Vicaire de Christ", le pape fait sienne la revendication que rapporte Ésaïe 14.14 : « Je serai semblable au Très-Haut. »
L’Institution catholique romaine prétend s’approprier ces prérogatives divines, comme l’affirme son Catéchisme : "Le Pontife romain a sur l’Église, en vertu de sa charge de Vicaire de Christ et de Pasteur de toute l’Église, un pouvoir total, suprême et universel qu’il peut toujours librement exercer".
Par ces propos, le pape se fait le plus grand ennemi de Christ, car tout en prétendant servir le Seigneur, il sape présomptueusement ses prérogatives en usurpant avec subtilité sa position et sa puissance.
Dans l’Institution romaine, l’absence d’humilité et l’iniquité ont pris des proportions si effrayantes qu’il s’agit de comparer ses oeuvres avec l’enseignement de Christ et des apôtres.
L’histoire de la papauté et les situations actuelles montrent bien que le mystère de l’iniquité est toujours à l’oeuvre.
Serge Rossi
Groupe : MARCHONS PAR LA FOI
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Groupe : Chantez à Dieu de tout votre coeur : Index d'études bibliques
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