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23 avril 1918 : mort du folkloriste, peintre et écrivain Paul Sébillot ➽ http://bit.ly/Paul-Sebillot Fondateur de la « Société des traditions populaires » et de la « Revue des traditions populaires », il était, de son vivant déjà, considéré comme le premier folkloriste de France, et son oeuvre est empreinte d’une clarté, d’une simplicité, d’une érudition élégamment dissimulée malgré la précision consciencieuse du détail
#CeJourLà#23Avril#Sébillot#folkloriste#folklore#traditions#populaires#érudit#écrivain#biographie#histoire#france#history#passé#past#français#french#news#événement#newsfromthepast
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#i love reading a paper where im just like “huh!” and that's it#net 1 information#according to this up to 15% of Inuit children are “transgender” sort of
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Marc Lépine’s suicide letter.
This post includes both the Original French and the translated English text of Marc Lépine’s suicide note, found in his jacket pocket, which as well contained two other letters to friends.
English (Translation)
"Forgive the mistakes, I had 15 minutes to write this. See also Annex.
Would you note that if I commit suicide today 89-12-06 *December 6th 1989* it is not for economic reasons (for I have waited until I exhausted all my financial means, even refusing jobs) but for political reasons. Because I have decided to send the feminists, who have always ruined my life, to their Maker. For seven years life has brought me no joy and being totally blasé, I have decided to put an end to those viragos.
I tried in my youth to enter the Forces as an officer cadet, which would have allowed me possibly to get into the arsenal and precede Lortie in a raid. They refused me because asocial. I therefore had to wait until this day to execute my plans. In between, I continued my studies in a haphazard way for they never really interested me, knowing in advance my fate. Which did not prevent me from obtaining very good marks despite my theory of not handing in work and the lack of studying before exams.
Even if the Mad Killer epithet will be attributed to me by the media, I consider myself a rational erudite that only the arrival of the Grim Reaper has forced to take extreme acts. For why persevere to exist if it is only to please the government. Being rather backward-looking by nature (except for science), the feminists have always enraged me. They want to keep the advantages of women (e.g. cheaper insurance, extended maternity leave preceded by a preventative leave, etc.) while seizing for themselves those of men.
Thus it is an obvious truth that if the Olympic Games removed the Men-Women distinction, there would be Women only in the graceful events. So the feminists are not fighting to remove that barrier. They are so opportunistic they *do not* neglect to profit from the knowledge accumulated by men through the ages. They always try to misrepresent them every time they can. Thus, the other day, I heard they were honoring the Canadian men and women who fought at the frontline during the world wars. How can you explain *that since* women were not authorized to go to the frontline??? Will we hear of Caesar's female legions and female galley slaves who of course took up 50% of the ranks of history, though they never existed. A real Casus Belli.
Sorry for this too brief letter.
Marc Lépine
Annex *list of 19 names and telephone numbers of women Lepine identified as feminists*
Nearly died today. (The lack of time because I started too late) has allowed these radical feminists to survive.
Alea Jacta Est”
French (Original)
“Excusez les fautes. J'avais 15 minutes pour l'écrire (Voir aussi Annexe)
Veillez noter que si je me suicide aujourd'hui 89/12/06 ce n'est pas pour des raisons économiques (car j'ai attendu d'avoir épuisé tout mes moyens financiers refusant même de l'emploi) mais bien pour des raisons politiques. Car j'ai décidé d'envoyer Ad Patres les féministes qui m'ont toujours gaché la vie. Depuis 7 ans que la vie ne m'apporte plus de joie et étant totalement blasé, j'ai décidé de mettre des bâtons dans les roues à ces viragos.
J'avais déjà essayés dans ma jeunesse de m'engager dans les Forces comme élève-officier, ce qui m'aurais permit de possiblement pénétrer dans l'arsenal et de procédé Lortie dans une rassia. Ils m'ont refusé because associal. J'ai donc attendu jusqu'a ce jour pour mettre à exécution mes projets. Entre temps, j'ai continué mes études au grès du vent car elles ne m'ont jamais intéressée sachant mon destin à l'avance. Ce qui ne m'a pas empécher d'avoir de très bonnes notes malgré ma théorie de travaux non remis ainsi que la carence d'étude avant les examens.
Même si l'épitète Tireur Fou va m'être attribué dans les médias, je me considère comme un érudit rationnel que seul la venu de la Faucheuse on amméné à posé des gestes extrèmistes.
Car pourquoi persévéré à exister si ce n'est que faire plaisir au gouvernement. Etant plûtot passéiste (Exception la science) de nature, les féministes ont toujours eux le dont de me faire rager. Elles veulent conserver les avantages des femmes (ex. assurances moins cher, congé de maternité prolongé précédé d'un retrait préventif, etc.) tout en s'accaparant de ceux des hommes.
Ainsi c'est une vérité de la palice que si les Jeux olympiques enlevaient la distinction Homme/ Femme, il n'y aurait de Femmes que dans les compétitions gracieuses. Donc les féministes ne se battent pas pour enlever cette barrière. Elles sont tellement opportunistes qu'elles ne négligent pas de profiter des connaissances accumuler par les hommes au cours de l'histoire.
Elles essai toutefois de travestir celles-ci toute les fois qu'elles le peuvent. Ainsi l'autre jour j'ai entendu qu'on honoraient les canadiens et canadiennes qui ont combattus au front pendant les guerres mondiales. Comment expliquer cela alors que les femmes n'étaient pas autorisés à aller au front??? Va-t-on entendre parler des légionnaires et galériennes de César qui naturellement occuperont 50% des effectifs de l'histoire malgré qu'elles n'a jamais exister. Un vrai Casus Belli.
Désoler pour cette trop compendieuse lettre.
Marc Lépine
Annexe *Suit une liste de 19 noms*
Ont toutes Failli disparaitre aujourd'hui. Le manque de temps (car je m'y suis mis trop tard) à permis que ces féministes radicals survives.
Alea Jacta Est”
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MA FRANCE ET MOI
"C’est celle de 1789, une FRANCE qui se lève, celle qui conteste, qui refuse !
La FRANCE qui proteste qui veut savoir, c’est la FRANCE joyeuse, curieuse et érudite, la FRANCE de Molière qui tant se battit contre l’hypocrisie, celle de La Fontaine celle de Stendhal, de Balzac, celle de Jaurès, celle de Victor Hugo et de Jules Vallès !
La FRANCE de l’invention, des chercheurs, celle de Pasteur, celle de Denis Papin et de Pierre et Marie Curie !
La FRANCE des Lettres, celle de Chateaubriand, de Montaigne, la FRANCE de la Poésie, celle de Musset, d’Eluard, de Baudelaire, de Verlaine et celle d’ Aimé Césaire !
La FRANCE qui combat tous les totalitarismes, tous les racismes, tous les intégrismes, l’obscurantisme et tout manichéisme !
La FRANCE qui aime les Mots, les Mots doux, les Mots d’Amour, et aussi la Liberté de dire des gros Mots !
La FRANCE qui n’en finira jamais de détester le mot "SOUMISSION" et de choyer le Mot RÉVOLTE !
Oui ma FRANCE à moi c’est celle des Poètes, des Musiciens, celle d’Armstrong, celle de l’Accordéon, celle des Chansons douces, des Chansons graves, des Espiègles, des Humoristiques, des Moqueuses ou celle truffée de Mots qui font rêver d’un Amour que l’on n’osera jamais déclarer à celle qu’on aime.
Ma FRANCE à moi c’est celle de Picasso, de Cézanne et celle de Soulages, celle d’Ingres, celle de Rodin !
La FRANCE des Calembours, des "Bidochons", celle de la Paillardise aussi bien que celle du "Chant des Partisans".
Ma FRANCE c’est celle de Daumier, celle de l’ "Assiette au beurre", du "Sapeur Camembert", celle de Chaval, celle de Cabu, de Gottlieb, de Siné, celle du "Canard", de "Fluide Glacial" et de "Charlie", drôles, insolents, LIBRES !
Ma FRANCE, c’est aussi celle des dictées de Pivot celle de Klarsfeld et celle de Léopold Sedar Senghor, la FRANCE des "Enfants du Paradis" et des "Enfants du Veld ’hiv", celle de la Mode libre, celle de la Danse, des flirts et des Câlins, celle de la Musique douce et des Rocks déjantés, celle de la Gourmandise !
Ma France à moi c’est une FRANCE capable de renvoyer dos à dos la Bible et le Coran s’il lui prend l’envie d’être Athée !
Eh oui ! Ma FRANCE est une FRANCE LIBRE, FRATERNELLE et éternellement INSOUMISE aux dictats de la "bien-pensance" !
Il n’est qu’en respectant toutes ces diversités qu’on arrive un jour à vivre la "DOUCE FRANCE" de Trenet.
Celle qui m’a toujours plu et que notre jeunesse lucide et combative fera perdurer par-delà les obscurantismes.
Figure révolutionnaire, emblématique, durant "La Commune", le "Père Duchêne" écrivait au frontispice du Journal qu’il publiait en 1793 ,
"LA RÉPUBLIQUE OU LA MORT !"
Son journal coûtait 1 sou… mais on en avait pour son argent !"
Pierre Perret
C'était aussi ma FRANCE...
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Les lettrés, les érudits, les savants montent par des échelles ; les poètes et les artistes sont des oiseaux.
- Victor Hugo
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" Odin, le grand dieu scandinave, crée le monde en l’extrayant du chaos; Thor, son fils, le défend contre les géants. Si Thor est très populaire, Odin inquiète : il connaît le destin des dieux, leur inévitable « crépuscule » – car ces divinités, conçues à l’image des hommes, sont aussi mortelles. Ce livre relate leurs aventures, leurs amours, leurs combats et leurs coups pendables. Tout un panthéon les accompagne, de l’ambivalent Loki à la sensuelle Freyja, du sanglier Sæhrímnir à l’arbre Yggdrasill, du géant Ymir au rayonnant Baldr… En leur compagnie, le lecteur part à l’aventure dans un monde de feu et de glace ou l’on retrouve nos très vieux questionnements sur la vie et la mort. Le combat perdu d’Odin et de Thor contre les forces du chaos, le Ragnarok, ne signe en rien leur disparition. Mis à toutes les sauces, de Game of Thrones aux Marvel Comics, ces super-héros, bien éloignés de la civilisation qui les a vus naître, façonnent aujourd’hui l’imaginaire occidental. Aussi cette mise au point, érudite et amoureuse, est-elle indispensable pour mieux comprendre et apprécier ce panthéon nordique, complexe mais terriblement humain."
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Sigh, gdi Glenny.
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Fils du Feu 01 ~ Flamme de Vie
La jeune fille remontait le couloir aussi vite que le lui permettaient ses courtes jambes et la cruche d'eau fraîche qu'elle portait dans ses mains. Elle connaissait par coeur ce corridor, il était pour ainsi dire devenu son décor le plus familier. Quand elle n'était pas envoyée pour une mission quelconque, elle restait des heures à suivre des doigts les arabesques compliquées mais élégantes gravées dans les parois de pierre, les moulures symétriques qui semblaient vouloir délivrer un message d'un passé très lointain dont plus personne ou presque n'avait connaissance.
C'était certes un étrange endroit. Cela ressemblait à une gigantesque cathédrale souterraine ramifiée de multiples couloirs, constituée d'un minéral qui ne venait probablement pas de Valisthéa ; ils n'avaient pas encore exploré tous les dédales et circulaient au quotidien uniquement dans une dizaine de corridors connectés les uns aux autres. Il existait de nombreuses structures semblables de par le monde, et à Rosalia, elles étaient particulièrement communes. Cependant, il était impossible d'y pénétrer à moins de disposer du pouvoir d'un Emissaire. Or, un Emissaire leur avait permis d'entrer ici. Et depuis cinq ans, ils se terraient tous, les Immortels, au coeur de cette nef, dans l'attente que l'Emissaire de Phénix revienne parmi eux.
Elle songea alors à quel point ils se trouvaient proches de Fort Phénix, là où la tragédie avait eu lieu. Maître Cyril y avait vu un excellent moyen de surveiller les va-et-vient éventuels. Dehors, ces ruines devaient paraître banales à quiconque passerait dans les parages, ignorant qu'une petite communauté autonome y avait élu domicile. Il était fondamental de garder le secret sur leurs activités ; personne ne devait savoir ce qui se passait ici, ni qui y demeurait...
Elle leva les yeux et contempla le plafond de pierre noire aux reflets d'argent qui se perdait dans les ombres. Les Immortels entretenaient de l'éclairage régulier dans tout le bâtiment, mais il semblait évident que ces lieux avaient été conçus pour un autre type de lumière que la lueur brute du feu. Quand ils avaient pénétré ici, les portes circulaires s'étaient ouvertes devant eux quand on y avait posé la main de l'Emissaire. Elles s'étaient alors illuminées d'une phosphorescence bleutée magnifique et tous s'y étaient rassemblés. Depuis, les Immortels avaient réussi à mettre en marche quelques appareils complexes dont le fonctionnement leur échappait encore pour la plupart ; ils parvenaient à faire pousser de quoi se nourrir frugalement et la porte donnant sur l'extérieur avait été modifiée afin d'être actionnée depuis l'intérieur à tout moment. La petite fille savait que son ordre connaissait beaucoup plus de choses sur la technologie céleste que le reste du monde. Le culte rendu au Phénix n'était pas leur seule occupation. Ils étaient des érudits, des sages et aussi des guerriers quand il le fallait. Elle devait elle-même commencer son entraînement dans ce but d'ici peu.
Elle se demanda alors à quoi cela lui servirait si elle ne sortait jamais d'ici. Cinq ans à voir les mêmes murs, les mêmes gens, à entendre les mêmes voix, les mêmes sons... Cela faisait long pour une enfant avide de découvrir le monde extérieur. Le passé lui manquait, quand elle pouvait aller en ville, à Rosalith, faire des courses et parler à toutes sortes de gens intéressants. Elle n'était pas autorisée à leur dire son nom ni ce qu'elle faisait ; même ici, le nom qu'on lui donnait n'était pas vraiment le sien. Quand on devenait un Immortel, on donnait tout au Phénix, son passé, son avenir, son nom même. Ce n'avait pas vraiment été un sacrifice pour elle ; elle n'avait jamais rien possédé en propre et les Immortels l'avaient sauvée d'un destin bien pire : celui de devenir une Pourvoyeuse, autrement dit une esclave exploitée jusqu'à la mort pour ses pouvoirs magiques.
Ses pouvoirs, elle les mettrait au service du Phénix et de l'ordre des Immortels, sa seule famille.
Elle marcha un peu plus vite. Le couloir n'en finissait plus. Il lui paraissait plus long aujourd'hui ou alors elle pensait trop. Si la vie lui semblait monotone, il y avait pourtant une personne au moins qu'elle avait plaisir à voir chaque jour. Celui pour lequel tous s'étaient terrés ici depuis cinq années, depuis que Fort Phénix était tombé sous les coups de l'armée sanbréquoise, depuis que l'archiduché de Rosalia et la famille Rosfield avaient disparu. Quand les Immortels étaient arrivés sur place après la bataille, ils n'espéraient plus trouver quelqu'un de vivant. Le corps de l'archiduc Elwin avait été récupéré avec déférence puis enseveli comme il se devait dans un lieu tenu secret afin d'éviter les profanations. Aucun de ses fils ne semblait avoir survécu ; l'aîné, Clive Rosfield, avait disparu corps et bien, sans doute soufflé par l'explosion qui avait résulté de la transformation de son jeune frère Joshua en Phénix. On avait vu la chose depuis le petit village de Lestange, situé non loin du Fort Phénix.
Et, par une chance inouïe, un survivant y avait aussi trouvé refuge. Il avait vu tout ce qui s'était passé ce jour-là et son témoignage fut d'une aide plus que précieuse aux Immortels. Il affirma que, pendant l'attaque de Sanbrèque, un autre Primordial de feu, totalement inconnu, était apparu dans l'enceinte de la forteresse et que le Phénix avait tenté de l'arrêter. Un combat titanesque s'en était suivi... au cours duquel le Phénix fut vaincu. Mais nul ne savait ce qu'il était advenu de ce Primordial. Depuis, les Immortels cherchaient désespérément à savoir qui en était l'Emissaire, et c'était pour cette raison qu'ils avaient tenu à rester près de Fort Phénix ; pour enquêter et trouver des indices. Et venger leur dieu.
Un dieu qui avait semblé très humain à la petite fille... C'était ce qu'elle avait pensé quand ils avaient finalement découvert le corps de Joshua Rosfield dans les décombres. Une petite main blanche pleine de sang, crispée sur les gravats... Un enfant du même âge que le sien aujourd'hui... Elle l'avait déjà vu auparavant, quand elle était autorisée à se rendre au palais ducal du temps de sa splendeur. Un petit garçon blond aux yeux bleus, qui paraissait toujours enjoué mais dans le regard duquel elle avait décelé une tristesse insondable...
Il portait sur ses épaules un double fardeau : celui de devenir un jour l'archiduc de Rosalia à la place de son aîné, mais aussi d'assumer le pouvoir du Phénix en tant qu'Emissaire. En voyant cet enfant fragile, timide et souvent malade, elle avait considérablement douté de sa capacité à supporter tout ça.
Mais il était plus fort qu'elle ne le pensait. Car il était en vie. Quand Maître Cyril - qui n'était pas encore Maître à ce moment - avait dégagé les décombres qui le recouvraient pour le prendre dans ses bras, elle avait su tout de suite qu'il vivait encore. Le pouvoir de vie qui émanait du Phénix était tel qu'on pouvait le sentir à plusieurs mètres à la ronde. Son petit corps d'enfant était presque en lambeaux, fracassé par les coups furieux de l'autre Primordial de feu ; mais il respirait. Les Immortels, sous le choc, s'étaient alors tous agenouillés sous la pluie battante qui tombait ce jour-là pour saluer le miracle. Elle croyait se souvenir d'avoir vu Maître Cyril pleurer... mais elle ne savait pas vraiment, elle n'était alors qu'une enfant de six ans. Et puis Maître Cyril n'était pas du genre à pleurer. Les larmes ne faisaient pas partie de la vie des Immortels.
Pendant presque une année, le rescapé de la famille Rosfield était resté allongé dans le Nid, le corps entièrement recouvert de bandages curatifs, aux soins intensifs de tous les guérisseurs de l'ordre. Chacun de ses os et de ses muscles avait été disloqué, et il avait fallu de la magie de haut niveau ainsi que les remèdes les plus efficaces pour qu'il puisse se remettre. Les Immortels étaient des experts en la matière. Etant les fidèles du Phénix, Primordial de la guérison, ce savoir leur était indispensable afin de l'honorer au mieux. Le plus difficile à soigner fut la blessure mortellement infligée au crâne de l'Emissaire ; il avait fallu tous les pouvoirs de Phénix pour le faire survivre à ce coup d'une violence inouïe.
Son corps était maintenant totalement guéri depuis plusieurs mois, mais l'Emissaire restait dans le coma. Il avait également beaucoup changé... Il avait été sauvé à un âge de la vie où chaque année qui passait le rapprochait davantage de l'adulte qu'il deviendrait un jour. Cependant, il demeurait impossible de juger de son état mental. Si son cerveau avait été touché, le pouvoir du Phénix ne pourrait probablement rien pour lui... C'était peut-être pour cette raison qu'il ne se réveillait pas...
La petite avait déjà demandé aux guérisseurs pourquoi l'Emissaire ne pouvait se soigner lui-même rapidement. On lui avait répondu que si le Phénix était une divinité généreuse avec autrui, elle ne l'était pas autant avec son Emissaire. Ils avaient parlé d'un transfert d'énergie difficile, qu'elle n'avait pas vraiment compris. Ce qu'elle avait retenu c'est que le Phénix soignait parfaitement les blessures des autres, mais s'agissant de son Emissaire, cela était plus complexe et lent. Peut-être n'en savaient-ils pas plus... C'était étrange car les Immortels étaient censés tout savoir sur le Phénix.
C'était pour Joshua Rosfield que les Immortels se cachaient ici, attendant son réveil impatiemment. Tous y croyaient fermement mais dans le cas contraire, ils étaient décidés à rester ici à ses côtés jusqu'à la fin. Cette cathédrale céleste serait alors son mausolée... Macabre pensée pour la petite fille. Pour l'instant, l'Emissaire se contentait de grandir comme un garçon à peu près normal. Cinq ans après sa défaite, le Phénix s'était de nouveau transformé, en un jeune adolescent cette fois. Elle avait assisté à tous les soins qu'on lui donnait et connaissait les potions et onguents qu'on lui administrait afin de préserver ses fonctions vitales. On l'avait installé dans la pièce se situant exactement au centre de la structure céleste et on avait baptisé ce lieu le Nid. C'était leur saint des saints et peu de gens y étaient admis. Certains parmi les Immortels n'avaient même jamais vu l'Emissaire. Elle faisait partie de ces privilégiés et elle réalisait tous les jours l'honneur que cela représentait. Aux yeux de ses acolytes plus âgés, elle semblait une élue.
C'était presque l'heure des exercices de relaxation et elle aimait y assister. La lumière était alors tamisée autour du lit où était étendu l'Emissaire tandis qu'une musicienne jouait de la musique douce ; leur meilleure soigneuse venait alors avec révérence et des gestes étudiés faire fonctionner les muscles et articulations du dormeur, plier délicatement ses genoux, ses coudes, masser ses cervicales et ses pieds avec des huiles parfumées. C'était comme un rituel, un service rendu à leur dieu endormi. Peut-être qu'aujourd'hui, elle lui permettrait de l'aider, qu'elle lui apprendrait ses gestes doux et subtils qui permettaient au Phénix de garder un corps en bonne santé.
Mais ce qu'elle voulait par-dessus tout, c'était qu'il se réveille. C'était l'unique horizon de la foi de tous ici. Si Joshua Rosfield quittait le Nid, leurs vies à tous changeraient enfin.
- "Eh, Jote, tu vas au Nid ?"
Elle se retourna vers celui qui venait de lui parler et se retrouva face à un jeune homme qu'elle connaissait de vue. Comme tous les Immortels, il portait une bure grise un peu élimée avec une large capuche pour l'heure posée sur ses épaules. Il pressait quelque chose contre sa poitrine.
- "Oui...", répondit-elle timidement. "Je peux faire quelque chose pour vous ?"
- "Apporte au Phénix ce voeu que j'ai écrit sur ce papier. Tu peux le glisser sous son oreiller, n'est-ce pas ?"
Elle prit le morceau de parchemin sans pouvoir refuser, un peu désolée pour cet homme qu'elle savait sincère. Quelques Immortels étaient encore adeptes de certaines superstitions qu'on attribuait aux pouvoirs du Phénix. Si on le priait essentiellement pour la santé et la longue vie, dans d'autres parties de Valisthéa, on lui demandait tout un tas de choses. Jote avait compris depuis le temps que leur Primordial avait des adorateurs un peu partout dans le monde. Celui-ci devait venir de Dalméquie ; là-bas, on donnait au Phénix le pouvoir d'influencer la chance ou la bonne fortune.
- "Je... je vais essayer... Je ne sais pas si j'ai le droit...", balbutia-t-elle.
- "Tu trouveras bien un moyen. Tu es une de ses favorites, pas vrai ?"
Elle soupira et renonça à lui répondre. Elle n'avait jamais parlé à l'Emissaire, elle ne le connaissait pas vraiment, mais pour cet acolyte, elle faisait partie de sa suite. Il aurait sans doute tout donné pour être à sa place.
- "Tu lui donneras, hein ? S'il te plaît..."
Elle s'éloigna avec sa cruche d'eau, se rendant bien compte qu'elle avait beaucoup trop tardé. Cette eau fraîche était indispensable pour le rituel de relaxation et elle ne devait pas y manquer. Comme elle le pensait, la soigneuse attitrée du Phénix la rejoignit dans le couloir et lui posa la main sur l'épaule. Elle était très gentille, un peu comme une grande soeur, mais elle ne connaissait même pas son nom. La plupart des Immortels n'en avait pas, seuls les adeptes les plus éminents consentaient éventuellement à en donner un, imposé par l'ordre, comme le sien.
Elle ignorait quel nom ses parents lui auraient donné. On lui avait attribué celui-ci et elle s'en accommodait bien. Il était court et plutôt joli.
- "Vous allez me laisser vous aider aujourd'hui ?" demanda-t-elle à la grande et mince femme à côté d'elle, cachant mal son impatience.
- "Si Sa Grâce le permet, et bien nous verrons."
Tout le monde ici appelait Joshua Rosfield "Sa Grâce", "l'Emissaire" ou plus rarement "l'Archiduc". Il était formellement interdit de se référer à lui par son prénom, même hors de sa présence. L'étiquette rosalienne était ici respectée encore plus qu'à la cour.
La soigneuse comprenait parfaitement l'honneur qui lui était fait de s'occuper de l'Emissaire personnellement. Manipuler l'enveloppe charnelle qui servait de vaisseau au dieu qu'ils vénéraient tous était sans doute la plus haute distinction, plus haute que celle de Maître de l'ordre.
Jote en était à se demander par quels moyens elle pourrait savoir si l'Emissaire acceptait qu'elle s'occupe de lui quand un cri perçant retentit dans toute la nef. Tous les Immortels stoppèrent ce qu'ils étaient en train de faire et un grand attroupement se forma dans le corridor menant au Nid. Jote avait laissé échapper sa cruche d'eau qui explosa en morceaux, éclaboussant ses pieds et ses jambes. Il ne restait plus que quelques mètres jusqu'à la porte...
En dérapant sur la flaque d'eau, Jote se précipita avec la soigneuse vers la porte du Nid. Les Immortels les suivirent en courant. Une effervescence tout à fait inhabituelle régnait dans la cathédrale ; quelque chose de nouveau s'était produit et avait bouleversé leur routine, chacun retenait son souffle.
La porte du Nid, de forme circulaire et gravée de symboles antiques, était scellée pour quiconque n'en possédait pas la clef. La soigneuse du Phénix en était la gardienne et personne ne pouvait pénétrer à l'intérieur sans son accord, pas même Maître Cyril. Pour que le cri ait pu leur parvenir à travers la pierre épaisse, il avait dû être poussé avec la force du désespoir... La soigneuse brandit un étrange artefact et le déplaça devant les arabesques.
Aucune agitation n'était tolérée une fois passé ce seuil. Le Nid était l'endroit le plus paisible et silencieux de leur refuge d'habitude. Mais un bruit de chute la fit trembler. Jote poussa sa supérieure en avant pour voir ce qui se passait.
La lumière à l'intérieur était toujours tamisée et reposante pour les yeux, aussi dut-elle plisser les paupières pour déceler ce qui se passait. Elle porta la main à son visage avec horreur : le lit était vide. C'était là-dessus que son regard s'était porté automatiquement, comme à chaque fois. Alors, elle entendit une plainte saccadée.
Elle distingua vaguement une silhouette prostrée près du mur du fond, de l'autre côté du lit qui trônait au centre. Son coeur manqua un battement... Les draps semblaient avoir été entraînés, arrachés du lit pour venir s'entortiller autour de la silhouette qui gémissait. Elle distinguait une chair pâle et secouée de spasmes dans l'ombre et tous ses réflexes l'abandonnèrent soudainement. Elle se sentait sans force... Mais ce n'était pas le cas de la soigneuse, qui, habituée à porter secours en toutes circonstances, se déplaça vers la forme recroquevillée contre le mur. Celle-ci se rejeta en arrière dans le coin de la pièce, tendant ses mains devant elle pour se protéger, et se mit à tambouriner le torse et le visage de la femme soucieuse de ne pas répondre à ses coups. Avec douceur, elle replia sur le jeune garçon affolé le pan de draps qui traînait par terre, et, comme une mère pour son enfant, se mit à le bercer gentiment dans ses bras en chantant tout bas. Les coups désespérés cessèrent et on entendit plus que des sanglots étouffés.
Jote ne percevait pas ce que disait la soigneuse, mais elle comprit ce qui s'était passé en un éclair. Le coeur battant, elle voulut se jeter en avant à son tour, mais sa supérieure l'arrêta d'une main, tout en continuant de caresser les cheveux de son précieux protégé.
- "Jote, va tout de suite trouver Maître Cyril."
- "Que dois-je lui dire ?"
Elle reprit son souffle avant de répondre :
- "Le Phénix renaît toujours de ses cendres."
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24 juin 1637 : mort de l’astronome, archéologue et philosophe Nicolas-Claude Fabri de Peiresc ➽ http://bit.ly/Nicolas-Peiresc Bien digne d’être appelé par Bayle le procureur général de la littérature, il se tenait à la hauteur des progrès que les sciences faisaient autour de lui, publiait à ses frais des manuscrits, suivait le mouvement des travaux d’érudition dans toute l’Europe, et plus souvent encore leur donnait lui-même une active impulsion
#CeJourLà#24Juin#Peiresc#Astronome#Archéologue#Philosophe#Érudit#Littérature#Sciences#Astronomie#Archéologie#Philosophie#Écrivain#Érudition#Connaissances#Savoir#Biographie#histoire#france#history#passé#past#français#french#news#événement#newsfromthepast
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(via 1816 : L’Année sans été – Cataclysme climatique, réveil de l’occulte et sources d’inspiration pour les créateurs)
L'Année sans été offre un cadre unique pour aborder des récits où les personnages marginalisés – qu’ils soient femmes, personnes LGBTQIA+, ou figures spirituelles – jouent un rôle central, souvent en défiant les attentes de leur société ou en trouvant leur force dans la solidarité.
Voici quelques amorces de scénarios qui pourraient enrichir vos parties :
Le Cercle de la Lumière Cachée
Une petite communauté de femmes guérisseuses et de figures marginalisées se forme discrètement pour survivre à l’hiver qui ne finit pas. Ce cercle cache bien des secrets, car il s’agit d’un groupe où des femmes qui aiment d'autres femmes et des personnes trans cherchent refuge. Ensemble, elles doivent utiliser leurs talents – qu’il s’agisse d’herboristerie, de magie ancienne, ou de rituels de protection – pour préserver leur village des forces obscures. Mais un prêtre itinérant commence à les suspecter de sorcellerie, et les joueurs devront décider jusqu’où ils sont prêts à aller pour protéger leur secret et leur communauté.
L’Auberge de l’Espoir Caché
Une auberge isolée, perdue dans les montagnes suisses, devient un point de rencontre pour les voyageurs pris au piège par le froid. Parmi eux, un jeune poète androgyne en fuite, accusé à tort de blasphème, et une aventurière au passé mystérieux qui prétend être un homme pour parcourir le monde en toute sécurité. Alors que d’étranges événements se produisent autour de l’auberge, les joueurs devront découvrir comment ces âmes perdues peuvent s’unir pour repousser des créatures qui semblent se nourrir de la peur et des préjugés.
Les Érudites de l’Ombre
À Genève, un cercle d’intellectuelles – composé de femmes qui ne peuvent publier leurs travaux sous leur propre nom et de jeunes hommes désireux d’explorer leur identité de genre dans une société étouffante – se réunit en secret pour discuter de philosophie et d’alchimie. Mais lorsque l’une des membres commence à avoir des visions prophétiques, qui semblent liées aux ténèbres qui enveloppent le monde, les joueurs sont entraînés dans une enquête qui les mène jusqu’aux bibliothèques interdites et aux rituels oubliés. Un équilibre doit être trouvé entre la quête de savoir et la préservation des identités de chacun.
L’Amour Maudit d’un Été Perdu
Une romance naissante entre deux personnages féminins (ou entre deux personnages de même genre) se développe en pleine Année sans été. Mais cette histoire d’amour est hantée par des ombres, littéralement : des entités qui semblent se nourrir de la culpabilité et des peurs qu’impose la société patriarcale. Les joueurs doivent aider les amoureuses à braver les préjugés de l’époque, tout en cherchant un moyen de bannir les spectres qui les poursuivent et qui symbolisent les jugements de leur entourage.
Le Gardien du Jardin des Cendres
Dans une campagne reculée, un domaine autrefois prospère est maintenant couvert de cendres et de plantes mortes. Le gardien du domaine, un ancien soldat trans qui a trouvé dans cet endroit un refuge loin des attentes de la société, fait appel aux joueurs pour comprendre pourquoi les terres dépérissent de manière si étrange. Le mystère s’épaissit quand il s’avère que le sol cache des reliques d’un ancien culte dédié à une divinité oubliée, et que les personnages doivent choisir entre réveiller les forces qui y sommeillent ou laisser le domaine mourir à jamais.
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Un érudit islamique dit :"Si un musulman capture une femme non musulmane, elle sera asservie et violée. Même s'il en a capturé des centaines, il est autorisé à les violer sans intention de les marier". "Les femmes non musulmanes doivent être traitées comme des chèvres, sans aucun droit
Comment oser de tels propos
A la question pourquoi coloniser l'Europe
🤔
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Rûmî
Djalāl ad-Dīn Muḥammad Rûmî (également connu sous le nom Djalāl ad-Dīn Muḥammad Balkhi, plus connu sous le nom de Rûmî, 1207-1273) était un théologien et un érudit islamique persan, mais il est devenu célèbre en tant que poète mystique dont l'œuvre se concentre sur la possibilité d'une vie significative et élevée grâce à la connaissance personnelle et à l'amour de Dieu.
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Zagora
Anciennement lieu d'échange des caravanes à la porte du désert, c'est une ville moyenne dynamique et sympa.
Bien plus au sud, nous constatons qu'ici la population est plus typée. Nous ressentons la proximité du désert et des pays d'Afrique centrale.
Nos logements aussi sont différents, le plafond très haut est constitué de cannes de bambou, de feuilles de palmier et de terre battue, les murs sont recouverts de tadelakt (enduit traditionnel fait de chaux, de savon noir et d'eau) et les sols sont recouverts de tapis épais.
A proximité, nous avons visité le Ksar (village fortifié d'architecture berbère que l'on trouve en Afrique du Nord), de Tissergate.
Nous étions les uniques visiteurs, entrés par une succession de couloirs très bas et sans lumière, peu engageants formant un labyrinthe où seuls les habitants peuvent se repérer...nous avons visité le petit musée au centre de celui-ci, accompagnés d'un guide très érudit et bavard.
En roulant, nous croisons fréquemment les écoliers et collégiens, certains se rendant à l'école à pied ou à dos d'âne sur des distances parfois longues.
Les établissements scolaires sont les seuls bâtiments très entretenus et colorés qui se distinguent parfaitement depuis la route.
Nous remontons la vallée du Drâa en direction de Skoura.
En discutant avec les locaux, ils nous ont dit qu'il n'a pas plu ainsi depuis dix ans !! Nous constatons que les grandes palmeraies souffrent du manque d'eau. Alors même que la gestion de l'eau est une priorité dans la palmeraie de part le système d'irrigation très contrôlé.
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"Celui qui ne dispose pas des deux tiers de sa journée pour lui-même est un esclave, qu'il soit d'ailleurs ce qu'il veut: politique, marchand, fonctionnaire, érudit."
Friedrich Nietzsche
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Flufftober 2024 : Gland, châtaigne, pomme de pin
5 octobre
Gland, châtaigne, pomme de pin (Acorn, chestnut, pine cone)
Guillaume de Baskerville & Adso de Melk (Le Nom de la Rose/série)
« Tu serais bien en difficulté, mon cher Adso, déclara Guillaume en tenant le fruit rond, brun avec sa tâche blanche, à deux doigts, si tu entreprenais de l'ingurgiter. Ce que nous appelons "marron" dans le vocabulaire culinaire n'est autre que la châtaigne. »
Adso, parfois, se demandait si son maître parlait tout seul dans ses longues, incessantes errances solitaires. Il en aurait été bien capable et ça semblait même vital, quand on connaissait la personne érudite, curieuse, observatrice, inépuisable qu'il était. Les pensées n'arrêtaient jamais de tourner dans sa tête. Il devait avoir besoin de les exprimer, peu importait que ce soit à personne en particulier. En ayant un apprenti, il profitait de cette compagnie pour concrétiser ses propos fusant comme l'éclair, parfois récolter une question ou une objection, toujours pour lui dispenser du savoir.
« Dans ce cas, répondit Adso, jouant de cette singularité de son maître et de leur complicité, pourquoi avoir nommé ça des "marrons chauds" ?
-Je te dirai ça lorsque j'en aurai rencontré le créateur! rétorqua Guillaume. Dans le royaume de Dieu, je l'espère, et le plus tard qu'il Lui agréera de me laisser torturer l'esprit afin de trouver une réponse! À moins que tu ne la veuilles tout de suite ?
-Bien sûr que non ! Que deviendrais-je ici sans vous.
-Je pensais seulement aller consulter la raison de cette incohérence lexicale dans un traité de gastronomie. Mais si tu ne peux pas me laisser hors de vue pendant plus de quelques heures…
-J'avais deviné. Mais que voulez-vous que je fasse, seul et démuni, dans cette forêt méditerranéenne où vous m'avez entraîné ? Je ne saurais par quelle route faire le chemin inverse ! »
Guillaume rit de leurs plaisanteries et donna une tape sur la joue du jeune homme avant de rependre sa route. En effet, le sol sous leurs sandales s'élevait désormais en pente, avec des cailloux gris mouvants et des pommes de pin qui étaient tombées des arbres. Ils dégageaient une puissante odeur de résine et on entendait presque bruisser les cigales. Il paraissait à Adso que des mois entiers s'étaient écoulés depuis qu'ils avaient quitté les bois de chênes, leurs feuilles rondes et les glands qui tapissaient la terre, leur quiétude rafraîchissante, en un autre royaume, un autre idéal, d'autres existences qu'il ne comprendrait jamais.
Il était un Bénédictin en noviciat, issu de cette contrée qu'on appelait la Germanie, et il lui semblait que sa vie ne consistait qu'à accompagner Guillaume de par le monde. Il était lui-même un Franciscain originaire des îles britanniques mais ils s'entendaient si bien ! C'était un véritable plaisir de suivre chacun de ses pas plutôt que la folie des hommes.
Le soir venu, les deux voyageurs dégustèrent les châtaignes que le maître avait apportées dans son sac. Ils les firent griller sur un feu de bois sec puis Adso s'endormit à même le sol, la tête et les mains enveloppées de sa soutane. Sous ce ciel pur constellé d'étoiles que Guillaume étudiait parfois à l'aide de ses instruments d'astronomie, que pouvait-il lui arriver? Rien; il en avait la certitude à chaque fois qu'il sentait son maître rabattre leur unique drap sur lui.
#flufftober2024#day5#name of the rose#le nom de la rose#william & adso#guillaume & adso#master and apprentice
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Globe Terrestre du bijoutier Erik August Kollin (1836-1901) datant de 1896. Erik August Kollin travaillera pour la maison Russe de Fabergé à Saint-Petersbourg et sera spécialisé dans la fabrication d'articles et d'objets faits en or et en argent pour ses derniers. L'histoire du globe terrestre est assez vaste et daterait de l'antiquité avec la mention de ses derniers par Strabon (An -60 à An -20) et par Ptolémée (An 100 à An 168). Toutefois, seul un globe de Martin Behaim de 51cm de diamètre et qui sera nommé "Erdapfel", il sera réalisé à Nuremberg en 1492, année de la découverte de l'Amérique qui, ainsi, ne représentera pas ce continent et ne représentera pas l'Australie. C'est en 1507 que les cartes de Waldseemüller seront adapté aux besoins des fabricants de globes grâce à l'imprimerie. Jusqu'à Waldseemüller, les globes seront toujours faits à la main, peints et unique. Elles seront aussi les premières à porter l'inscription "America". Vient ensuite le Globus Jagellonicus daté de 1510 et qui est actuellement exposé dans les locaux du Collegium Maius de l'université de Kagellone à Cracovie. Le nombre de globes commercialisé à cette période sera important, surtout aux Pays-Bas, mais malheureusement, aujourd'hui, il ne nous en reste aucun exemplaire. Les globes terrestres imprimés les plus anciens nous étant parvenus sont les productions du néerlandais Gemma Frisius (1508-1555). Nous pouvons aussi nommé Gerard Mercator qui travaillera sur la gravure des globes de 1536 à 1537.
Le Globe est donc connu depuis plusieurs millénaires, au point que l'Empereur Auguste (An -27 à l'An 19) fera du globe terrestre un symbole impérial. Ils seront un symbole et des roi, lorsqu'ils s'attribueront l'image de globe, auront une image d'apothéose et de la délégation du pouvoir divin sur terre, ainsi, une image de glorification et de divinité du roi et de son règne. Sa symbolique change à partir du XVIe siècle, époque de guerre de religion, le globe sera associé à l'instabilité du monde et ça sera un renvoi de l'image de la folie du monde qui donnera l'expression "Le monde à l'envers". La Renaissance sera un vecteur des nouvelles connaissances astronomiques et géographiques tout en devenant un symbole du savoir érudit. Il représentera toutefois la vanité du monde et des accomplissements humains, connu pour leurs caractères éphémères. De notre jour, il est vu comme universalité et mondialisation, expansion mondiale de l'économies et des entreprisses ainsi qu'une diffusion planétaire des connaissances et autre.
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