#éco-féminisme
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peilinsblog · 11 months ago
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Le danger d'une histoire unique, Chimamanda Ngozi Adichie. 2009.
Dans ce ted talk, Chimamanda Ngozi Adichie relate de l'importance d'avoir une multitude de récits pour d'une communauté, d'un pays : les personnes en faisant partie ne sont pas une entité, un stéréotype.
Nous avons beaucoup de références occidentales pour qualifier les Etats-Unis, l'Europe... Les individu·e·s y vivant sont moins susceptibles d'être réduite·e·s à un stéréotype. Nous savons que nous ne nous réusmons pas à un récit au sujet d'un "nous". L'inverse est moins vrai pour les pays du continent africain, en Asie... On projette l'image de pays aux beaux paysages, aux beaux animaux, mais où les gens sont pauvres, subissent des catastrophes. Iels ne sont rien de plus que ça.
→ Notion d'intersectionnalité très importante pour cette raison : féminisme décolonial, éco-féminisme...
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putaindesarace · 1 year ago
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Hier c'était journée féminismes
J'avais cours "Genre, culture et représentations" de 14h à 16h puis "Féminismes decoloniaux et éco-feminismes" de 16h15 à 18h15 et après je suis allée voir une conférence sur "Barbie est-il un film féministe"
BREF g ouvert la boîte de Pandore et mtn je peux plus la refermer et faire comme si de rien était
PATRIARCAT, CAPITALISME, RACISME, ÉCOLOGIE
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cramazouk · 4 years ago
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La magie jaune
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Magie autonome et magie par la croyance subie
J'appelle "magie" la puissance de l'être vivant qui cultive un lien avec lui-même et le monde. Cette magie permet d'utiliser les capacités normales de l'être vivant, mais donne du pouvoir "en-dedans" (Starhawk).
Le mage jaune (en référence aux “jaunes” dans le langage syndical) est le mage qui utilise sa position de mage comme une position de pouvoir sur les autres. Au lieu de mettre en puissance la personne qu'il assiste, il lui donne des croyances, lui permettant sans doute de plus facilement traverser ou affronter quelque chose, mais certainement pas d'apprendre à le faire en autonomie, le rendant dépendant de la magie du mage. Le mage jaune est très courant dans la société économique comme il peut l'être dans une société tribale. Cela donne du "pouvoir sur" (Starhawk toujours) les gens, leur permettant de faire le commerce de son pouvoir ou d'avoir une position de pouvoir dans une communauté.
Le "charlatan", le "comploteur" sont des figures du mage jaune. Cela va du "vendeur de cailloux" qui apprend au gens que telle pierre a tel pouvoir pour lui vendre ces mêmes pierres au charlatan qui se présente comme un médecin et vend de faux remèdes (parfois plus dangereux que de ne rien prendre ou détournant d’un traitement efficace). Cela marche avec des pierres, des herbes, des talismans, des soins énergétiques ou n'importe quel type de magies commercialisées ou parfois prodiguées gratuitement.
Le mage "éthique" tel que je le conçois personnellement empuissante les personnes dans le sens où il révèle aux personnes la façon dont elles peuvent cultiver le pouvoir sans apprendre à leur insu des croyances qui n’ont pourtant pas d’existence au delà de celle que la croyance leur donne. Le mage autonome peut décider d'accorder tel pouvoir à tel objet, telle herbe, tel rituel, dans le but d'appuyer une intention, lui donner toute la force nécessaire, par exemple dans un but de transformation intérieure ou d'affrontement d'une difficulté. C’est une pratique matérielle qui donne corps à un pouvoir psychique, que certains aromantiques appelleront sans doute “auto-persuasion” ou “effet placebo”. Mais si on peut observer le résultat d’une foi placée dans quelque chose qui n’a pourtant pas d’efficacité en soi, on peut apprendre à utiliser ce pouvoir de la foi en conscience sans subir de manipulation.
«L’effet placebo, c’est le fait d’observer une amélioration d’un symptôme dans un groupe où le traitement n’a pas de principe actif spécifique, par rapport à un groupe qui ne reçoit aucun traitement»
Cela peut paraitre ridicule de réduire le pouvoir à “l’effet placebo” conscientisé et utilisé sciemment. Mais il peut bien sûr avoir une portée bien plus importante sur la psyché, à l’échelle individuelle et à l’échelle collective. Par exemple, formuler des intentions très ambitieuses et s’encourager à les mener malgré les difficultés en réactualisant régulièrement cette intention. Cela peut permettre de “déplacer des montagnes”.
Comparaison avec le charlatanisme
Je ne tiens pas à être trop dur avec la plupart des mages jaunes qui comme chacun essaient de trouver un moyen de "gagner leur vie" dans un monde qui la marchande et qui sont comme les autres seuls face à cette nécessité et sans soutien pour transformer les rapports sociaux.
Je pense surtout que la grande majorité des mages jaunes sont eux-mêmes persuadés du lien de cause à effet direct entre ce qu’ils font et le résultat, et en les explications qu’ils véhiculent.
Je tiens en revanche à appuyer mon mépris pour les "comploteurs", ceux qui utilisent la colère des gens pour leur propre pouvoir ainsi que les industries qui utilisent la croyance en lui donnant une fausse validité scientifique, se parant souvent d’une plus grande “naturalité” ou d’un moindre risque pour la santé, alors même que le traitement n’a pas d’efficacité vérifiable, seulement un pouvoir duquel on peut se convaincre par des observations biaisées. En soit ça ne serait pas tant un problème si ça ne s���inscrivait pas dans un schéma de manipulation volontaire d’autrui.
Raoult est sans doute l'incarnation type du mage jaune comploteur, pas très loin de la figure du fasciste en vérité. Il entretient des liens avec des gens très fortunés et son éthique est inexistante face à son désir de pouvoir. Raoult a été dénoncé dans son milieu pour des comportements de prédation sexuelle (à l'occasion d'un genre de gala étudiant, par un groupe de femmes dansant et chantant). Il est connu pour avoir remis en doute des rapports sur l'usage d'armes chimiques par le boucher de Damas en Syrie, alors qu'il entretenait des liens avec un milliardaire syrien (ami de Sarkozy aussi). Il a surtout utilisé la crise du Coronavirus pour poser en la figure de "celui qui défie les médias, "big pharma" et les politiciens" alors qu'il était sur les plateaux de télé, partout sur les réseaux sociaux, que Macron lui passait des coups de fil et qu'il avait des liens forts avec un laboratoire pharmaceutique (l'argument du "le médicament coûte pas cher" ne valant absolument rien par rapport au pouvoir et l'argent que peut tirer Raoult de la vente de "son" traitement).
Dingue d'ailleurs de critiquer "Big Pharma" et de ne pas reconnaitre la position de pouvoir classique de Raoult, une figure de médecin patriarcal parmi d'autres. Même ceux qui ne voient pas de manière conspirationniste "Big Pharma" peuvent critiquer lourdement la culture du monde de la médecine qu'on connait notamment pour les bizutages en études, les violences sexistes extrêmes, les maltraitances des patients, la hiérarchie genrée, etc. Raoult est le parfait représentant de ce qu'il y a de plus pourri en médecine, méprisant même les postulats scientifiques et utilisant des protocoles délibérément foireux pour imposer un médicament qu'il a décidé de faire voir comme efficace. Le pire étant qu’il est possible que la prise du traitement implique plus de risques que de bénéfices.
De quoi alimenter les croyances des gens comme avec l'homéopathie, une magie jaune, qui certes peut aider des gens à guérir, mais comme dans un protocole de test foireux, où les gens donnent eux-même du pouvoir au médicament en "y croyant" alors qu'il n'en a aucun en soi. Le problème est quand ça profite effectivement à des laboratoires qui exploitent la croyance sans résultat sanitaire conséquent face à des vraies ravages liés à des virus ou bactéries.
Les rôles différents et complémentaires que peuvent jouer magie et médecine
A mon sens, médecine scientifique et magie sont deux choses différentes avec des applications différentes. On ne demande pas d'un magicien qu'il soit médecin et d'un médecin qu'il soit magicien. On attend du médecin un diagnostic et un traitement efficace, en confiance de son usage des outils scientifiques.
On attend du mage/prêtre/guide spirituel une compréhension des liens subtils entre l'être et le monde, de la bienveillance et de la sincérité sur l'accompagnement qu'il peut donner. Souvent par une présence dans un cadre communautaire, le mage ou prêtre est plus ou moins à égalité avec d’autres dans l’usage de la magie. Le ou la shaman est souvent porteur d’une “connaissance” qui mélange connaissances empiriques en médecines et sensibilité à la spiritualité qu’iel dispense à ceux qui en bénéficient. Le ou la shaman accompagne également pour la réalisation de cérémonies qui accompagnent la vie et aident à traverser certaines étapes, soudant les liens communautaires et avec l’environnement.
Dans le coven de sorcières en revanche, le pouvoir est plus partagé et égalitaire. L’ensemble des personnes est invité à cultiver le pouvoir, les connaissances, en faisant autant de mages même si souvent quelques personnes reconnues gardent une fonction sociale spécifiquement octroyée et liée à une plus grande connaissance ou sensibilité initiale.
Médecine et magie recouvrent des domaines différents et ne disposent pas des mêmes outils, comme science et spiritualité. Le mage participe à des fonctions sociales uniques tout comme le médecin. Même si ces rôles peuvent se mêler, une plus grande conscience de la démarche scientifique et de l’approche magique par les bénéficiaires évite une confusion propice aux charlatanismes.
La raison pour laquelle magie et médecine sont souvent mêlés est historique et culturelle. L’empirisme qui précédait l’approche scientifique amenait plus naturellement à mêler médecines efficaces et soutien spirituel. Les sorcières et shaman cumulent donc les deux, avec une conscience inégale de ce qui relève du soin magique et de ce qui relève du soin médical.
La réappropriation des savoirs, la réinstitution locale et autogérée, notamment par les groupes de sororité, peut permettre de jongler avec ces pratiques et d’aborder de manière plus “holistique” les problèmes, en envisageant aussi leurs causes sociales, environnementales, politiques.
Magie et politique
Traiter une affliction sans que rien ne vienne soigner les problèmes sociaux qui parfois jouent un rôle secondaire ou déterminant dans ces afflictions, que ce soit par le soutien individuel, le combat politique, l'organisation sociale (auxquelles peuvent participer la fonction de guide spirituel) montre certaines limites. C’est à ce titre que la magie peut être mobilisée pour soutenir des luttes, des communautés dans le combat social, politique, écologique.
Combattre l’assujettissement de nos vies par l’économie et restaurer les liens sociaux et environnementaux permettrait par exemple de limiter tout un tas d’afflictions liées à ces cadres, que le traitement médical ne peut que soigner en tant que symptômes.
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poesiecritique · 6 years ago
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Mendieta’s e(art)h-body (1/x)
comment suis-je, ai-je pu, passée, passer à côté, comment être passée toutes ces années à côté du travail d’Ana Mendieta ?, comment ?, j’aurai beau jeu de dire : c’est une femme, c’est une artiste, c’est une femme artiste, c’est une femme, ce n’est pas une blanche, c’est une femme artiste non-blanche, écrivant non-blanche me revient l’exposé de Maboula Soumahoro, indigène TV, précis, terriblement précis, l’invention de “la race blanche”, remise en perspective, retournement de situation, je suis passée à côté du travail de Ana Mendieta pendant des années, toutes ces années et, à l’aune de lectures, de lectures comme Les femmes avant le patriarcat de Françoise d’Eaubonne, comme le recueil Reclaim coordonné par Emilie Hache, de Rêver l’obscur de Starhawk, à l’aune de ces lectures, de la figure de la grande déesse, du rapport qu’est fait entre la possibilités de la propriété, terres et corps des femmes, dans les sociétés partriarcales, à la lumière de, au feu et à l’eau, à la terre, et plus simplement à la nécessité d’un rapport au vivant, à la mort, poule égorgée éclaboussant de sang le ventre et les cuisses nues, tertre se désérigeant sous le souffle, la respiration, la respiration forcée, la respiration jusqu’aux cuisses, qui depuis les cuisses montent, je refuse tout rapport essentialiste, à cette vitalité, à la terre, au rapport à la terre, au vivant, à la puissance du vivant et de la mort, je vois dans le travail de Mendieta davantage l’arrachement, vécu peter pan, la traduction d’un arrachement, d’un arrachement à la terre, de la terre indomestiquée à la terre de l’Iowa, l’obligation de résider sur une terre domestiquée, une terre quadrillée, une terre cultivée, de vivre sous le même régime que la terre des états-unis d’amérique 
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Sandwoman, Ana Mendieta
que faire des peintures rupestres et des signifiés vulves, que faire en dé-essentialisant, en disant non le lien femme-terre n’est pas celui d’un rapport qu’auraient les femmes, d’un lien privilégié d’elles avec ce qui n’est pas sens mais sensation, peut-être en revenant à cette phrase : le temps et l’histoire me recouvrent, et lorsque politique est souvent traduit par document, ici plongée dans l’histoire et ses débuts, à un endroit et un temps où le patriarcat n’était pas encore la modalité de pensée de laquelle il est en permanence nécessaire de faire l’effort de sortir, non la femme n’est pas la terre, mais la femme dans ces temps là n’était pas une catégorie dominée, et la question est peut-être là, aller creuser là où, quand, il était encore possible de penser et de sentir en tant qu’être la terre, le feu, le sang, l’air, et l’eau
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Creek, 1974, Ana Mendieta, Film Super-8. © The Estate of Ana Mendieta Collection, LLC. Courtesy Galerie Lelong & Co.
faire à partir de cette phrase, le temps et l’histoire me recouvrent et faire à partir de ce que j’ai vu dans le temps et l’histoire me recouvrent, j’ai vu des vidéos, des vidéos dont je n’ai pas retenu le titre, je ne sais pas si les titres éclairent vraiment les pièces, je me souviens de la présence de Iowa, souvent arpès les titres, Iowa, je me demande : pourquoi ne pas cesser de signifier Iowa, que veut-dire cette nécessité du travail de Mendieta ? ; à partir des vidéos, d’abord dire le calme et la violence, dire la contemplation et la briéveté, ce rapport au temps bref pris dans le temps de l’Histoire, ce temps bref de son oeuvre, de sa vie dans le temps de l’Histoire, dire la briéveté de ces vidéos, et la grande possibilité de les voir les unes après les autres en même temps qu’en même temps, rotation et oeils happés, les réponses de vidéos en vidéos, de plans en plans se font, se font simples ; à partir de cela tenter de décrire des plans fixes, tenter de dire les fleurs qui sortent du ventre du reflet quand en avant-plan la tête aux cheveux longs et bruns apparaît, tenter de dire l’applatissement du plan qui film le tertre et cette tête, sa tête, la tête de Mendieta qui en sort, l’image longue qui s’étire fixe en même temps que se figure la chute des pierres posées sur le ventre, qui roulent : dire la connaissance des sensations de ce qui est figuré et l’adhésion totale qui m’emporte ; décrire la photo, la seule photo, fleurs encore, sur un corps nu, comme celui sans doute du tertre, le corps nu n’est plus visage, visage de fleurs blanches petites couvert, mais cuisses comme avant les cuisses se dévoilent, là les cuisses révélées, les cuisses naissent des fleurs dans une tombe aztèque et les cuisses sont fermées, mortuaires, mortelles, vivantes, la sexuation n’est pas, pas celle morte et duchampienne, ni autre, c’est une femme, une femme, pas un sexe de femme, pas une femme sexuée, un être mort et vivant ; c’est le sang, la forme du sang dans le labyrinthe, c’est aller trouver ce sang, la forme de ce sang que la terre déja, que la terre du labyinthe boit ; c’est cette drôle d’expérimentation l’apparition d’une forme rouge dans le tronc rendu noir ; c’est la silhouette qui s’embrase et appelle toutes les traditions du feu, de l’usage du feu, des silhouettes de feu, c’est une culture, l’apparition de la culture jusqu’à l’extinction de son coeur ; c’est le changement d’échelle d’une butte, un tertre encore, la silhouette d’un corps blanc qui prenant feu, et caméra s’approchant devient vulve noire ; ce sont les mouettes et l’attente de la dévoration par l’océan de la déesse, un corps, de sable ; c’est l’immobilité du corps de Mendieta dans l’eau qui coule et qui appelle, a appelé en moi quelque chose d’un tableau de Frida Kahlo, dans les cheveux lisses et tirés n’ont cessé d’apparaître en moi des couronnes de fleurs, les fleurs qui au dessus ne se balancent pas plus que dans l’eau le corps ne bouge dans l’eau vive ; c’est la forme forte d’un corps de limon comme immuable mais s’abrasant c’est sûr, les vidéos sont courtes et retiennent l’intention, parfois l’action mais l’action du monde n’est pas décrite, c’est celle dont on a fait l’expérience qui est appellé ; il y a 
il y a à partir de ces vidéos les autres pièces de Mendieta,  que je désire maintenant 
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lalignedujour · 4 years ago
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Puisqu'il faut entretenir la bambouseraie, je découpe des bambous. Je serre la cisaille à la base, je force pour couper les vivres au végétal récalcitrant. Il ne veut pas mourir, je force encore, il cède et ploie, je coupe un dernier groupe de fibres et il tombe complètement au sol, souple. Je dois en couper 12 comme ça. Ils tombent les uns sur les autres. Je continue en essayant de ne pas y penser, mais je me sens comme un acteur de la déforestation. Je suis machine, les bambous sont des noyers du Brésil. Je ne suis pas prêt à exploiter de mes mains les végétaux. Je suis le symbole de la voracité des humains.
Idem pour la fessée en levrette. Je me sens immédiatement dans l'équipe des hommes dominateurs dégueulasses.
Idem pour le ronron du pistolet d'essence dans le réservoir. Ça fait de moi l'exploitant du jus de la Terre.
Hédonisme et éco-féminisme ne partagent qu’une fine ligne. Je marche sur ce fil : jouir sans être prédateur.
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histoiredenosconfinements · 5 years ago
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Confinée avec deux ados  et un Doudou-pimpinDans « la ville moins de 4000 habitants, où règne la mort et l’ennui »*, à deux pâtés de maisons de la rue Venizelos, où Francis a fait son ravage. XXX texte très (trop?) long parce que j'ai rien dit pendant 5 jours Ah Ah salut les cocos XXXJour 6Tant qu’à raconter sa vie de confinement, je te laisse directement entrer mes pensées. Je me laisse traverser par ce qui vient.J’ai plein de ‘trucs de fou’ qui me reviennent d’un coup…Au lycée, quand la maman de ma copine Claire qui avait subi une opération à cœur ouvert, m’a raconté son expérience de mort imminente, elle ne savait pas trop comment mettre des mots dessus. Elle expliquait qu’elle ne s’était jamais sentie aussi vivante, qu’elle avait vu la nature aussi vivante qu’elle, qu’elle se sentait bien, remplie d’amour, comme ça lui était jamais arrivé. Elle était bouleversée et on pleurait, en l’écoutant. Quelques années plus tard, j’ai lu le livre de Moody, le premier du genre, La vie après la vie. J’ai arrêté de croire à la mort.15 ans après, je rencontrais pour la première fois les "allumés" d’une communauté internationale autogérée d’hybrides néohippiespunks en tous genres, dont certains prédisaient la fin d'un monde. Je me marrais. Ils parlaient des Mayas et de cycle universel, j'y comprenais rien. Je mangeais vegan avec eux (sans jamais avoir entendu le mot), fabriquais du savon avec de l'argile qu'on allait "cueillir" au bord du ruisseau, on faisait des cercles où on « bénissait » la nourriture et où on mangeait tous ensemble, on chantait des chants hopis et des mantras devant des feux...  Ils me disaient que, étant donné que j'étais déjà passée de l'autre côté du miroir (le monde de la soi-disant folie), j'étais immunisée contre ce qui allait être le plus dangereux et et le plus difficile à gérer, au moment de la fin de ce monde : tous les gens qui pètent des plombs – qui ne sont pas prêts à accueillir la transmutation inévitable de nos modes de vie et de pensée, qui s’accrochent aux vieux schémas et à la peur. Ils me disaient que c’est ce que je ferai un jour, qu’il fallait que je sois patiente : je serais en mesure d’accompagner ceux qui souffriront au moment du changement de cap. Inch Allah.Entre temps, je m’étais formée aux techniques de relaxation, je faisais des séances et des cercles de parole avec des détenus, des femmes victimes de violence, des jeunes en rupture à l’école de la 2e chance… J’ai animé des journées ‘voix et relaxation’, participé à des cercles de femmes et des stages d’apprentissage de soins énergétiques, fait des rituels sur des territoires pirates … J’ai fréquenté les atypiques, les chercheurs fous, les visionnaires, les décalés, les marginaux, les artistes et les chiens de la casse…Grâce à mes folles-alliées, l’une sage femme, l’autre haptonome, j’ai pu mettre au monde deux enfants de manière naturelle. Chaque cellule de mon corps connectée à la puissance de l’univers. De la VIE.En 2007, j’ai rencontré mon premier chamane, un descendant d’amérindien, qui ne m’a pas convaincu, et décider de travailler la transe au tambour et les voyages avec Elena, chamane sibérienne. Elle m’a transmis des techniques et de l’information pendant presque deux ans. C’est ce qui me semblait le plus juste, comme soin à offrir à mes frères humains, parce que ces pratiques ancestrales et universelles correspondaient à mes croyances et à mes intuitions. J’ai parcouru des espaces dans des mondes invisibles par le biais de l’intention, couplée à la respiration et à la foi en l’interconnexion absolue du vivant, incluant l’espace et le temps. A la TOTALE interdépendance. Entre les règnes, les espèces minérales-végétales-animales, les planètes, les systèmes que nous sommes aussi… et les mondes invisibles.J'ai rencontré d'autres « fous » qui se préparaient au grand chambardement et m'ont éveillée aux transitions diverses. Je me rappelle de cette somptueuse femme aux cheveux blancs, qui organisait les « dimanches décroissants » …J’ai aussi rencontré des franc-mac’ et des rosicruciens, dont j’ai refusé le parrainage.Depuis quelques années maintenant, je fréquente les féminisMes. On crée du collectif, de l’artivisme l( mot n’est pas très heureux j’avoue), de l’activisme spirituel, aussi.Il y a eu les livres des collapsologues, notamment Une autre fin du monde est possible. J’aime cette idée que les effondrements des sous-systèmes mènent inéluctablement à celui DU système, notre civilisation thermo-industrielle.Je ne sais pas pourquoi je raconte tout ça et je n’ai rien à développer. Je ne veux en venir nulle part. Je laisse faire et je te-me raconte…Je n'ai plus de téléviseur depuis maintenant 24 ans (oui, je viens de compter, c’est affreux comme ça met un coup de vieux), je laisse filtrer les informations par les passionnés en tous genres qui m'entourent. Je lis des livres, j’étudie : champs quantique vibratoire, éco-psychologie, éco-féminisme, tarots, soins énergétiques… Pour le reste, le présent et les génies autour de moi me suffisent largement et m’inspirent de manière exponentielle.Je vais rarement dans les restos, jamais dans les magasins et dans les bars, seulement quand y’a des concerts. Je suis surtout dans mon exil, sur mon balcon, dans ma baignoire. Le confinement, c’est un peu ma vraie vie. J’ai renoncé aux carrières et à la réussite. J’ai besoin de me déployer, de rencontrer mes univers, de m’emparer de ma propre matière.J’ai beaucoup été en prison et réchappé à la psychiatrie. Je sais ce que c’est, la solitude, la mienne, celle des autres, les vides, les abysses... Me revient Le joueur d’échecs, en fond d’écran mental. J’ai lu ce livre il y a des décennies et je me suis rendu compte plus tard qu’il m’avait donné une clé : mon monde intérieur est ce que j’y cultive. Et c’est mon habitat premier. Ma source et ma nourriture.Je suis l'extra-terrestre social, la sorcière, la malade mentale, la looseuse, la monstre – j’explore les univers intérieurs, la porosité des mondes, fais vibrer les filaments d’amour qui me relient à la nature, à toi, je fais pulser les vibrations, je vis. J’habite l’instant présent. Et j’essaie de m’aimer telle quelle.Aujourd'hui, le soleil brille et je veille. A ne surtout pas me laisser contaminer par les peurs et à me laisser être, pleinement.Ce matin, j’ai appris à jouer l’hymne des femmes à la guitare. Depuis, le refrain tourne dans ma tête. « Levons-nous, femmes esclaves Et brisons nos entraves, Debout… »C'est l'heure de la conscience de l'interdépendance, où il va falloir se mettre à créer, dans nos têtes, le nouveau paradigme qui nous fait tant bander.Et là, créer, on a que ça à foutre !Je NOUS aime.Confinement vôtre,SnoeggyPS : Bonne rencontre avec toi-même.PPS : Rassure-toi, on est plus connectés que jamais dans le monde. On n’a peut-être jamais réalisé quelque chose, NOUS, tous les êtres humains ensemble, qui ressemble à de la solidarité à échelle planétaire. Soyons fiers de nous.Spéciale dédicace : c’est mon amour de Cynthia qui m’a inspirée à me mettre à t’écrire un peu. DU coup, j’me suis lâchée. Pardon. Merci.*ce soir, concert LIVE à 18h du poète messin auteur de ce vers.Petite devinette : Si tu connais son identité et si tu postes en premier le lien youtube du concert en commentaire, tu recevras une MOULE COSMIQUE porte-bonheur, chez toi, par la poste. Jeu sans obligation d’achat. Validé en présence de Maître Pimpin. (Et n’en profite pas pour ne pas lire la suite !!)
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