#à part cazeneuve mais bon
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gay-impressionist · 4 months ago
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ça me fume que les seuls à avoir la légitimité pour gouverner seraient le NFP ou le RN mais Macron ne teste que des noms de sa coalition ou des LR. allo???
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claudehenrion · 5 years ago
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On est sauvés - ( I ) : c'est la guerre contre ''le séparatisme''
  En poursuivant notre petit ''retour sur images post-vacances'', on se rend compte que ça y est, c'est parti. Vous allez voir ce que vous allez voir ! Tremblez dans vos ''khamis'' à la mode afghane, ô séparatistes en tous genres (mais barbus) ! Vous ne savez pas ce qui vous attend ! Comme au bon temps des pseudo ''grands débats pour calmer les Gilets jaunes'', ''Il'' va sillonner la France en se tirant des ''selfies'' avec n'importe qui, dont quelques ''séparatistes'' ivres de haine... et de rire... ou quelques jeunes femmes voilées (en infraction avec la loi qu'il représente). Mais les solutions à ce grave problème peuvent bien  attendre : Erdogan, lui, sait où il va ! 
  Tout part de traviole, dans le discours présidentiel, et dès les premiers mots ! Ce ''Séparatisme'' est un paravent pour ne pas utiliser les mots ''Grand remplacement'', qui sont interdits par les aveugles... Mais avez-vous déjà rencontré quelqu'un qui se dit ''séparatiste'' ? Ou ''communautariste'' ? Bien sûr que non : ça n'existe pas. Ils sont, se disent et s'affirment ''musulmans''. Et dans leur logique, ils ont raison ! En revanche (les mots sonnent étrangement, parfois !) il n'y a guère que le Chef de l'Etat pour annoncer une séquence contre le communautarisme (malheureusement, je n'invente rien !), ce qui pourrait être un sujet de sketch comique si le sujet et ses conséquences n'étaient pas si tragiques. Seulement, voilà : le principal souci du Président reste de ''ne pas faire d'amalgame'' (c’est une mauvaise idée de gauche, ressuscitée par le sinistre Cazeneuve en 2015 : ''est amalgame toute critique de ce qui touche à l'islam'' !). L'abîme dans lequel cette invention de cette ‘’recette de l'omelette sans casser d’œufs’’ risque de nous conduire est une autre histoire !
  Le même homme qui raillait, lors de sa campagne, ''ceux qui inventent un programme de lutte contre le terrorisme dans la nuit''... voudrait nous faire croire qu'il ''consulte'', qu'il ''écoute'', et même qu'il ''entend'', alors que cet idéologue chimiquement pur ne peut avancer qu'après avoir trouvé ce qu'il va imposer, et on peut donc parier que vont ressortir de ces ''échanges avec les français'' (sic !) la plupart des mauvaises idées cent fois remâchées, cent fois ressassées, cent fois ressorties de leur néant... qui ont autant de fois échoué, déçu, et démontré leur inadéquation au problème, à son contenu et à sa dimension... A Mulhouse, en évoquant un "séparatisme islamiste"  (Une nouveauté ! Bravo !), le Président a annoncé 4 priorités : "lutter contre les influences étrangères", favoriser une "meilleure organisation du culte musulman", lutter contre toutes "les manifestations du séparatisme islamiste", ramener la République "là  où elle a un peu (sic !) démissionné". Ce ne sont que des redites, à la forme près, des ''plans'' précédents.
  ‘'Quand on ne sait pas de quoi on parle, on ne peut jamais trouver une bonne solution à un problème mal posé''. Il n'est pas facile d'échapper à cette vérité première, et l'expérience, hélas, montre que le hasard n'existe pas, sur ce sujet... La France et l'Europe, en attendant que la contagion (pas celle du corona-machin, non. L'autre, la vraie) touche d'autres parties du monde, sont toujours dans l'attente d'analyses courageuses sur les rapports qui existent entre l'islam, l'islamisme, le salafisme, le wahhabisme et l'idéologie agressive des frères musulmans. Le temps passant, ces entités hostiles tendent à former un seul et immense ''thésaurus politico-religieux'', soutenu, poussé et aidé par Erdogan, le satrape fou-furieux, qui oublie ce qu'il a signé et mélange 'taqqyia'' et chantage dans un seul ''bouillon d'onze heures''. Dans la grande confrontation prétendue ''migratoire'' qui va franchir, dans les semaines qui viennent, un nouveau pas vers la folie, seuls ceux qui appellent ''chat'' un chat ont une chance de ''retrouver leurs petits'’ et de voir le cauchemar non caché d'une volonté de grand remplacement. Mais c'est ceux, précisément, que la bien-pensance refuse d'écouter et qualifie de ‘’peste brune’’ !
  Emmanuel Macron a été bien obligé de se rendre compte que toutes ses postures sur ce sujet pouvaient devenir dangereuses. Il raconte donc qu'il se serait mis ''En Marche'' pour faire quelque chose (comme si ''n'importe quoi'', c'était ''quelque chose'' !), mais sans commencer par le commencement : renier la quasi-totalité de ses prises de positions antérieures. Lorsqu'une analyse est fausse, on ne rattrape pas les dégâts par des bricolages ponctuels : on la recommence à zéro...
  Dans son immense orgueil, le Président veut créer son islam de France. Or il n’en a ni la légitimité ni la compétence ni, d'ailleurs la moindre possibilité : personne n'en veut, et pour cause. Il faut arrêter ce fantasme et ses dégâts avant la catastrophe (déjà bien avancée). Car enfin, il faudra bien un jour reconnaître que les liens organiques de l’islamisme avec l'Islam sont ''de fait''. On ne pourra plus fermer les yeux sur la tentative de déstabilisation politique, civile, religieuse, civilisationnelle et autre qui est en cours, et on ne fera pas l'économie d'un retour sur images sur toutes les postures insanes sur la colonisation : un peu de vérité ne fait jamais de mal. Toutes les ‘’fake news’’ historiques inventées et racontées ne peuvent avoir qu'un seul résultat (qui se comprend fort bien, d'ailleurs) : dresser la jeunesse musulmane contre la France, contre la République, contre toutes nos valeurs... et contre l'unité nationale. Et contre toute vraie chance de se sortir un jour de la situation intenable qui est la leur, contraints d’être des citoyens d'un pays qu'on leur rend odieux à grands coups de mensonges.
   A quoi correspond ce besoin cyclique de notre Président de rejeter la France vers la laideur d'une Histoire réinventée par la gauche (c'est tout dire : elle est.... ''sinistre''!). Voilà un admirateur auto-proclamé de Paul Ricoeur qui ignore ''l'inutilité de la réouverture des plaies''...  alors qu'une des pistes les plus logiques, la seule, peut-être, pour nous sortir du marasme actuel, consiste à tourner le dos à toutes les fausses analyses que nous devons aux années noires du magistère intellectuel dans lequel la gauche nous avait enfermés, et à voir enfin les problèmes tels qu'ils se posent...  Vous dites vouloir sauver la France, Monsieur le Président ? Regardez-la telle qu'elle est, telle qu’elle a été, telle qu'elle rêverait de redevenir, admirez son Histoire si belle, oubliez votre repentance mal placée et votre anti-histoire réinventée... et vous serez tout près de la solution !
  Seul ennui : tout comme les médicastres d'époques révolues, nos politicards sans ''vista'' ni colonne vertébrale croient que promettre de guérir les conséquences les plus visibles d'un mal serait équivalent à s'attaquer à la racine de ce mal. Le n-ième plan d'inaction lancé la semaine dernière s'inspire malheureusement de cette fausse croyance... ''Pauvre de nous'', comme on dit en Provence ! (à suivre)
H-Cl.
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theoppositeofadults · 7 years ago
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ignorez, c’est juste pour les vallsistes
On m’avait annoncé un grand blessé dépressif, un Roi Lear catalan, abandonné de tous. J’ai bien été obligé de constater que Manuel Valls n’avait rien perdu de sa niaque lorsqu’il m’a serré la main à 16 h 53 : « Ça doit te faire un drôle d’effet de venir par ici ! ». Sous-entendu : l’Avenue d’Iena débarque contrainte dans le XIe.
Valls ne tutoie pas mais sait parfaitement que parfois le tu tue. En tout cas affaiblit. L’endroit est sympa. On se croirait à Brooklyn-sur-Seine, un restaurant-café sous une grande verrière avec des types qui tapotent sur des ordinateurs et des filles qui tapotent sur leurs portables. Ou l’inverse. La clientèle a entre 30 et 40 ans : « C’est un peu le QG d’Anne [épouse violoniste à succès]. » Le tube local reste le parmentier de canard, à consommer sans modération car pour la conversation, c’est complexe : avec la verrière règne un bruit de fond digne de la gare Saint-Lazare. J’ai pris un Coca zéro, lui un Perrier rondelle. Deux fous énamourés se shootant aux bulles gazeuses au carrefour Keller-Charonne-Ledru Rollin.
Rencontrer Valls était une obligation pour redémarrer cette chronique, car l’Espagne menace d’imploser et le terrorisme est partout. Blazer bleu, chemise blanche, il arbore désormais sa légendaire petite barbe entre le Duc de Guise et Philippe IV d’Espagne : « Je la laisse pousser pendant les vacances mais cette fois- ci, Anne [épouse violoniste à succès] m’a demandé de la garder. Je vois que tu t’intéresses aux sujets importants. » Et vlan, deuxième beigne.
C’est la mode actuellement chez les politiques de flinguer le journaleux. Pour Wauquiez, je suis un agent de Macron. Pour Macron, je suis un microcéphale. Et pour nos amis de La France
insoumise, je ne suis qu’un minable supplétif de la finance. Manuel Valls, si vous le prenez tel qu’il est, c’est-à-dire un grand lecteur de Zweig, de Tolstoï, de Koestler ou d’Orwell (les deux derniers ont écrit sur la Guerre d’Espagne), a le grand mérite de croire à la beauté. Et à la peinture, symptôme majeur de toute civilisation. Art que pratiquait son père Xavier, grand rival d’Antoni Tapies, au pinacle des artistes catalans. Il va même droit au but : « Pour moi, la filiation vitale, c’est Velasquez, Goya, Manet et Picasso. » C’est peut-être à ce titre qu’il exclut tout soutien à la scission : « La Catalogne fait partie de l’Espagne et inversement. Dissocier ces deux destins, c’est porter à la dislocation l’un des trois plus vieux Etats nation d’Europe, avec la Grande-Bretagne et la France. Vous imaginez la catastrophe européenne après le Brexit si l’Espagne implose ? »
« Rauxia » . Et il tente d’expliquer : « Les indépendantistes nous font croire à un destin qui n’existe pas. Il faut absolument reprendre le dialogue. En fait, tout vient du moment où le Conseil constitutionnel à Madrid a censuré en 2010 le statut équilibré qui avait été voté en 2006. Depuis, la vie catalane est partie en vrille, et il ne faudrait pas substituer au bon sens la rauxia, le sang chaud. » Hypothèse farfelue : se voit-il en médiateur ? La réponse fuse : « non ». Mais il sent le danger et la violence.
En à peine dix minutes, on touche l’essentiel de ce qu’il est : un tragique. Manuel Valls a les paupières d’un Modigliani, les oreilles du Docteur Spock, le cheveu dru et noir d’un adolescent de 55 ans. Mais quand sa bouche se pince en accent circonflexe, quand sa carnation rougit, ce n’est pas l’angoisse qui frappe à sa porte mais un excès de sérieux titillé par la colère. Comment at-il pu laisser s’échapper Macron et ne pas lâcher plus tôt Matignon pour mieux préparer une candidature présidentielle ?
« On peut toujours tenter de réécrire cette période-là. Je démarre un livre mais ce n’est pas le moment. Il faut du recul. Quand tu occupes ces fonctions, tu ne peux pas partir. Partir c’était déserter. Je ne pouvais pas laisser Cazeneuve et d’une certaine manière François Hollande seuls face aux problèmes posés par le terrorisme. Ce qui s’est passé à Marseille [deux jeunes filles massacrées au couteau] valide cette attitude. On a quand même vécu cinq années de violence rampante. Je peux même prendre l’Opinion, votre journal, à témoin. Le matin du Bataclan, 13 novembre 2015 (130 morts, plus de 400 blessés), je confiais à l’un de vos journalistes Stéphane Grand (nous rentrions de Dijon) craindre un attentat de grande envergure. À Matignon, hasard incroyable, on a même répété dans la matinée une simulation d’attentat. Et le soir vers 21 heures, tout explose. Drame absolu. J’étais chez moi, pas très loin d’ici [rue Keller] ».
Brutalement, il se tait, lui qui parle facilement. Notre conversation disparaît derrière le bruit de fond. « J’ai mis du temps à sortir. C’était effrayant. Pire que tout ce que j’avais imaginé. » L’un des cafés qui a été mitraillé, La belle équipe, se trouve à moins de 50 mètres de l’endroit où nous réalisons cette interview.
Tragique disais-je. Valls n’est pas un naïf qui ignore et méprise les manoeuvres. A propos de Macron : « François Hollande a cru que le missile était pour moi alors qu’il était pour lui. Par élégance, je m’abstiendrais de commenter les raisons de cet aveuglement. Sur le fond, c’est un échec dans sa relation avec les Français et surtout une absence de gestion des frondeurs du PS qui ont miné le quinquennat. Vous savez, en 2012, nous l’avons emporté grâce à l’anti-Sarkozisme. Mais nous sommes arrivés au pouvoir sans avoir réglé aucun des problèmes qui étaient posés depuis des années à la sociale- démocratie. Je ne pouvais pas, là où j’étais, résoudre toutes ces contradictions, incarner le dépassement, j’étais attaché au sol, à Matignon, à l’histoire du PS. »
Introspection. Au fond, ce que Valls veut dire c’est qu’on ne peut pas régler les problèmes de ligne politique quand on est au pouvoir. C’est trop tard. Quand on est au pouvoir, on gouverne, et on assume. Même l’absurde : « Je ne pouvais pas échapper à la primaire même si j’étais l’un des premiers à pronostiquer la mort du Parti socialiste. C’était un piège auquel je ne pouvais pas me dérober. Je suis allé au bout de cette histoire des socialistes. J’ai fait des erreurs mais il faudra du temps pour l’introspection. »
Pendant la campagne, les équipes de Macron l’ont clairement soupçonné (le trio d’amis Manuel Valls, Stéphane Fouks, Alain Bauer) d’être à l’origine d’un tas de rumeurs ? En un quart de seconde, il se cabre : « C’est insupportable d’entendre ça, c’est totalement faux, éloigné de ma pratique du pouvoir et salissant. C’est moi qui ai proposé le nom de Macron fin août 2014 pour qu’il devienne ministre de l’Economie. On ne peut pas nier une rivalité, mais aujourd’hui, comme député et ancien Premier ministre, je soutiens sa politique, y compris sa réforme fiscale et sa vision de
l’ISF. Président des riches, c’est une caricature. Il ne faut quand même pas oublier qu’avec sa victoire, en mai dernier, on a échappé à la droite dure et au populisme. »
Antéchrist. Mélenchon a donc tort ? « Mélenchon, profondément, c’est un populiste. Lors de son apparition face à Edouard Philippe durant “L’Emission politique” sur France 2, il a bizarrement tenté d’adoucir son propos, comme s’il lui fallait marquer une pause pour rester crédible. »
Lors d’une Légion d’honneur remise à un ami, il a croisé Nicolas Sarkozy qui lui a confié que depuis longtemps, il ne lisait plus les journaux. A Matignon, Valls a été attaqué de toutes parts, comme une sorte d’antéchrist de la gauche. Sa méthode est la même que celle de l’ancien Président : ne pas lire les livres qui le concernent, ne pas trop lire les journaux. En revanche, s’il réfute d’être accro aux médias (mardi matin RTL avec Elizabeth Martichoux à 7 h 45), il confesse qu’il a regardé les journaux télévisés, consacrés à Marseille ou à Las Vegas. Le tragique l’habite, le tragique l’attire. Valls c’est un petit-fils de Guernica.
En cinquante minutes de conversation, on ne peut que ressentir une impression. Manuel Valls n’est pas un confessionnal sur pattes. Il va, suivant la formule célèbre, donner du temps au temps. Et du temps à ses cinq enfants. « Je n’ai aucune envie de travailler dans le privé, je n’ai rien contre l’argent moi qui n’ai pas d’argent. Je me suis battu à Evry [avec le soutien de son épouse, violoniste à succès] presque au bord du vide pour éliminer les islamo- gauchistes. » Il n’est pas non plus un type qui croit aux générations spontanées dans la vie politique. Il admire plutôt les caïds du come-back : Clemenceau, Churchill, Mitterrand, ces grands maîtres de la traversée du désert. La politique est sa passion bizarre et absolue, lui qui enfant rangeait méticuleusement ses chaussons au pied de son lit.
À travers la fameuse baie vitrée, j’aperçois un garde du corps lié à sa fonction, qui marque la fin de l’entretien. Nous nous quittons, mais il repart, un bref instant, sur la culture comme l’explication fondamentale de toute vie : « Il y a quelque chose de particulier ici en France. Une sorte de mélodie éternelle entre la tradition et l’innovation. » Or, qu’il s’agisse des Beatles ou de Mozart, la mélodie, c’est l’éternité, lui a appris et expliqué Anne Gravoin (épouse violoniste à succès). Valls, à 55 ans, c’est aussi l’histoire d’un couple.
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reseau-actu · 6 years ago
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Les réactions sont toujours les mêmes. Évoquer le nom de Christophe Castaner devant ses collègues de gouvernement provoque regards fuyants, sourires en coin et moues gênées. Certains émettent parfois un « il fait le job », mais l’élan d’enthousiasme s’arrête généralement là. Depuis qu’Emmanuel Macron et Édouard Philippe se sont décidés, au bout de quinze longs jours de réflexion, à nommer l’ancien maire PS de Forcalquier (Alpes-de-Haute-Provence) à Beauvau, le ministre de l’intérieur est loin d’avoir convaincu qu’il était taillé pour le poste.
C’était en octobre 2018, après le départ forcé de Gérard Collomb. Christophe Castaner, alors secrétaire d’État chargé des relations avec le Parlement et délégu�� général du parti La République en marche (LREM), hérite du portefeuille, mais pas du titre de ministre d’État. De numéro deux du gouvernement, le ministre de l’intérieur passe en dixième position dans l’ordre protocolaire. Sous l’œil d’un secrétaire d’État bien plus aguerri que lui sur les questions de sécurité et de renseignement : l’ex-patron de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), Laurent Nuñez.
Un mois plus tard, éclate la crise des « gilets jaunes ». Très tôt, le nouveau locataire de la place Beauvau tente d’enfiler le costume du « premier flic de France », au sens propre comme au sens figuré. Et n’hésite pas à se mettre en scène aux côtés des forces de l’ordre, poignées de mains viriles et sweat-shirt à capuche à l’appui. L’ancien maire de Forcalquier communique beaucoup et tweete jusqu’au ridicule, à la consternation de certains de ses amis macronistes. « Casta n’a pas les codes, il n’a pas travaillé la fonction, affirme l’un d’entre eux. Travailler, ce n’est pas faire des photos avec les flics… »
Ses dernières sorties n’ont pas arrangé les choses. La fausse « attaque » de la Pitié-Salpêtrière, les ONG « complices » des passeurs… « Il commet un certain nombre d’erreurs et il faut qu’il fasse attention, a récemment prévenu son prédécesseur à Beauvau, sur Europe 1. Je pense que quand on est ministre de l’intérieur, on n’est pas obligé de communiquer tous les jours. »
Ceux qui sont encore au gouvernement se font plus prudents dans la critique, rappelant entre les lignes que Christophe Castaner est un fidèle de la première heure du président de la République et qu’à ce titre, il occupe une place à part dans le dispositif macroniste.
Certains évoquent même une forme d’immunité, ajoutant toutefois que l’épisode de la virée en boîte de nuit, le 9 mars, juste après l’acte XVII des gilets jaunes, a créé des tensions entre les deux hommes. Tout comme l’épisode de la Pitié-Salpêtrière qui a alimenté la gazette la semaine où Emmanuel Macron aurait préféré que les journalistes se concentrent sur ses annonces de sortie de « grand débat ». « Le ministre de l’intérieur a toute ma confiance », se contente de balayer Édouard Philippe quand on l’interroge sur le sujet.
« Cazeneuve ou Joxe, sans parler de leur position plus ou moins rigide ou autoritaire, ce sont des ministres qui n’allaient pas en boîte de nuit, raille un haut gradé de la gendarmerie. Ce n’est pas si anecdotique qu’on le présente. Être ministre de l’intérieur, c’est une fonction qu’il faut incarner, habiter. » Et de poursuivre : « Il faut reconnaître que Macron s’est retrouvé dans un village fantôme et qu’il n’avait pas grand monde sous la main, surtout après l’affaire Benalla. Il a donc choisi un ministre que j’appellerai le ministre de l’instant, de la crise, bien que, même l’instant, il ait des difficultés à le gérer. Il rajoute souvent du chaos à la crise. »
Sur le fond, Christophe Castaner ne maîtrise pas grand-chose. « La philosophie générale, celle du retour à l’ordre, vient du président de la République, explique un conseiller ministériel. Strzoda et Kohler [respectivement directeur de cabinet et secrétaire général de l’Élysée – ndlr] font passer les directives. »
De l’avis de ceux qui participent aux réunions préparatoires aux samedis des gilets jaunes, le ministre de l’intérieur n’a pas non plus la main sur l’opérationnel, décidé de bout en bout par le préfet de Paris : d’abord Michel Delpuech, limogé après les violences du 16 mars ; aujourd’hui Didier Lallement.
Pour tenter d’incarner la fonction, Castaner se concentre donc sur la forme. Avec un succès pour le moins limité, si l’on en croit ses collègues de gouvernement, dont les langues se délient en off.
« Il n’a pas trouvé le bon costume, il n’imprime rien », souffle un ministre, expliquant que le locataire de Beauvau ne fait qu’appliquer un peu bêtement ce qu’on lui demande à l’Élysée. « Je ne sens pas une grande empathie des membres du gouvernement vis-à-vis de Castaner », reconnaît un autre, qui préfère changer de sujet et louer « les grandes qualités professionnelles » de Laurent Nuñez. « Quand t’as besoin de demander un truc, tu demandes plutôt à Nuñez », ajoute un troisième.
Même tonalité du côté des policiers, que le ministre de l’intérieur prend pourtant soin de mignoter, en ayant abandonné l’idée d’avoir une quelconque autorité sur ses troupes. Parce qu’ils le connaissent de longue date et reconnaissent son expertise, les forces de l’ordre considèrent que Nuñez est leur véritable patron. « À Beauvau, c’est lui qui épluche les dossiers, demande des synthèses, les annote. Il prémâche le travail. Castaner n’a plus qu’à parapher ce qu’il lui présente », raconte un vieux briscard de la police.
Le secrétaire d’État a la réputation d’être un gros bosseur. Lorsqu’il dirigeait la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), il arrivait au bureau à six heures du matin pour en repartir à minuit, ce qui avait le don d’agacer les agents chargés de sa sécurité. « Aujourd’hui, il est présent partout, poursuit le policier précité. Lors de l’incendie de Notre-Dame, c’était lui qu’on voyait sur le parvis alors que Castaner était à Mayotte. »
Très souvent, le ministre sort avec son secrétaire d’État : 220 obligations prévues en duo, soit plus de deux tiers de l’agenda prévisionnel de Beauvau. « Qui est le ministre ? M. Nuñez ou M. Castaner ? C’est un duo que l’on surnomme “les Twix” [en référence à la double barre chocolatée – ndlr]. Castaner est obligé d’être assisté par son secrétaire d’État, vu son manque de connaissance sur les dossiers », glisse le haut gradé de la gendarmerie cité plus haut. « Castaner est encore en apprentissage, confirme un policier. On a l’impression qu’il joue un rôle. Pour nous, ce n’est pas mal cette répartition des tâches avec Nuñez, le technicien. »
Et puis, le ministre de l’intérieur a la réputation d’avoir l’oreille du président, ce qui offre certains avantages. Du temps de Gérard Collomb, les officiers des services de renseignement surnommaient Pierre de Bousquet de Florian – le coordinateur national du renseignement rattaché à l’Élysée – le
« vice-ministre »
. Dès lors qu’il s’agissait de débloquer des moyens ou des effectifs, leurs patrons passaient directement par lui, en sautant la case Beauvau. Avec Castaner, les choses paraissent plus simples.
« On est conscient qu’il peut nous être utile, qu’avec lui, on va dépasser l’obstacle interministériel quand on demande du fric »
, veut croire un syndicaliste.
D’autres se montrent toutefois plus critiques. « Christophe Castaner est un très bon communicant, on ne peut pas lui enlever, mais quand on est ministre, il n’y a pas que ça… » regrette un membre de la préfectorale. Dans un autre ministère régalien, l’évocation du patron présumé de Beauvau laisse de marbre : « On ne le calcule pas… résume un haut fonctionnaire. Pour nous, il n’y a aucun intérêt à afficher notre ministre avec lui. À la limite, si on a un sujet commun, on essaiera d’organiser un déplacement avec Laurent Nuñez ! »
Un bilan en trois lettres : LBD
Ce manque de connaissance des dossiers, évoqué par la quasi-totalité de nos interlocuteurs, a bien souvent créé des situations gênantes. Plusieurs sources expliquent par exemple que Christophe Castaner aurait proposé de recourir aux militaires dès les premiers jours de la crise des gilets jaunes, à la stupéfaction des hauts gradés à qui il soumettait l’idée. Contactée, la place Beauvau botte en touche : « Ce qui a été acté entre le 1er et le 8 décembre c’est de substituer des militaires de la force Sentinelle aux policiers et gendarmes dans des fonctions de sécurisation de sites non confrontés aux manifestants. »
Le besoin viscéral de communiquer de son ministre a aussi suscité le malaise à plusieurs moments, comme ce jour de décembre 2018, lors d’une réunion organisée entre les actes III et IV du mouvement. Plusieurs sources ont ainsi rapporté à Mediapart que le ministre voulait que les policiers valident une grille de lecture de « convergence des luttes entre les ultras droite et gauche » qui expliquerait les violences.
« Il insistait : ‘‘Précisez-moi l’importance des mouvements ultras !’’, se souvient un officier de renseignement spécialisé dans leur suivi. Ce qui est méconnaître la nature et même les habitudes de ces mouvements. Pour schématiser : les ultras de droite sont des lève-tôt alors que les ultras de gauche sont des couche-tard. Les uns arrivent dans les manifestations quand les autres s’en vont. »
Les membres de ces mouvances sont en réalité restés très minoritaires au sein du mouvement. « Christophe Castaner ne voulait pas voir que les violences étaient l’œuvre de simples gilets jaunes qui manifestaient ainsi leur colère, se défoulaient sur les symboles de pouvoir et de richesse qui regorgent à Paris », regrette un haut fonctionnaire.
Il a donc fallu que Laurent Nuñez, le préfet de Paris et les patrons des services de renseignement allient leurs forces pour lui expliquer, chiffres à l’appui, qu’on ne pouvait pas parler de convergence des luttes entre les deux extrêmes. « Heureusement qu’il y avait de vrais techniciens qui maîtrisent leur sujet », soupire l’officier de renseignement.
Mediapart a cherché à savoir sur quelle base factuelle Christophe Castaner s’appuyait pour voir une convergence des luttes. Là encore, la place Beauvau nous a répondu à côté : « L’implication des mouvances de l’ultra-droite et de l’ultra-gauche dans le mouvement des gilets jaunes est observée et étudiée par les services de renseignement dès les premières semaines du mouvement. » Et ce alors que les services de renseignement considèrent que les ultradroites et ultragauches étaient « quasi inexistantes au sein des cortèges ».  
Après sept mois passés à Beauvau, dont six de crise sociale, le bilan de Christophe Castaner peut se résumer en trois lettres : LBD. Introduit dans l’arsenal policier par Nicolas Sarkozy lorsqu’il était ministre de l’intérieur, le lanceur de balles de défense a fait de nombreux blessés graves parmi les manifestants.
L’arme est impliquée dans 294 des 795 signalements collectés par le compte Allô place Beauvau, qui recense au 17 mai 286 personnes blessées à la tête et 24 éborgnées. Un chiffre supérieur à celui enregistré en dix ans d’utilisation de cette arme et des flashballs.
Le ministère dit avoir recensé 2 200 manifestants blessés, dont 10 « dommages irrémédiables à l’œil ». Mais alors que 227 enquêtes ont été confiées à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), seules 25 ont été closes et rendues au parquet qui… n’a pas donné suite pour le moment. « La capacité d’un ministre à soutenir ses troupes, il l’a montrée, juge Frédéric Lagache, le délégué général d’Alliance police nationale, syndicat marqué à droite. Il a été nommé en plein bordel… Je ne connais pas beaucoup de ministres qui ont pris l’intérieur pour ne faire que du maintien de l’ordre pendant six mois. »
Au point de multiplier les déclarations en contradiction criante avec la réalité constatée sur le terrain. « Il ne faut pas inverser la charge de la preuve. Je ne connais pas de policiers ou de gendarmes qui attaquent les manifestants », a-t-il ainsi déclaré à L’Est républicain. Soutenir ses troupes était vital pour le ministre, ne serait-ce que pour ne pas être lâché en retour par le corps policier.
Ainsi le 18 décembre, il réunit les trois premiers syndicats représentatifs – Unité SGP-FO, Alliance et UNSA Police – pour acter avec eux le principe d’une « prime gilets jaunes ». À la demande de l’UNSA, qui juge l’idée « honteuse », la proposition est mise dans un tiroir, mais remplacée par une « allocation de maîtrise » liée à la pénibilité, d’environ 120 euros en trois versements – seuls les premiers 40 euros ont été versés.
Au fil des journées de mobilisations, le ministre a fait évoluer plusieurs fois le dispositif policier, et assumé de créer une « nouvelle doctrine » de maintien de l’ordre. Au programme : des unités mobiles, allant « au contact » (les DAR pour « détachements action rapide », puis les BRAV, pour « brigades de répression de l’action violente »). « Au sujet du maintien de l’ordre, le ministre a fait le taf : il a fait évoluer la doctrine pour mieux appréhender les casseurs », assure le responsable d’Alliance. Avec les gilets jaunes, le « maintien à distance » des foules n’était plus possible, juge-t-il. Il fallait « aller au contact » pour « éclater les blocs » et interpeller.
« On a retiré une partie du maintien de l’ordre aux CRS et aux gendarmes en le confiant aux unités BRAV, parce qu’elles sont plus obéissantes, elles ne répondent à aucune doctrine », souligne Anthony Caillé, de la CGT police. Les dernières manifestations ont été le théâtre de nombreuses brutalités policières, en marge de charges ou d’interpellations, ce que la base n’approuve pas systématiquement. « Certains réclament une journée morte, explique un responsable syndical. Et on n’intervient pas durant un des samedis de manif. Mais ça va donner quoi ? »
« La question posée, c’est la capacité du pouvoir politique dans une démocratie de réguler l’outil policier, indique à Mediapart le général de gendarmerie Bertrand Cavallier, ancien commandant du Centre national d’entraînement des forces de gendarmerie de Saint-Astier. Nous avons des images, nombreuses, qui ont montré un usage abusif de la force. Même s’il s’agit de comportements marginaux, les images marquent l’opinion et posent un problème politique qui est celui d’une maîtrise insuffisante de la force publique. »
Selon le militaire, une doctrine comme celle du maintien de l’ordre – « qui repose sur l’emploi premier de forces spécialisées, l’usage gradué de la force et le maintien à distance » – « ne saurait être révisable par la seule décision d’un ministre ». « Les problèmes rencontrés, parfois gravissimes, appellent une réflexion approfondie des élus et des corps constitués sur la fonction du maintien de l’ordre d’un point de vue global, comme sur les conditions de son exercice », dit-il.
Au lieu de quoi, Christophe Castaner va plutôt se concentrer, tout au long de la crise des gilets jaunes, sur la promotion de « nouveaux » gadgets du maintien de l’ordre, pour certains déjà bien connus : la caméra-piéton pour les tireurs de LBD, les produits marqueurs pour canons à eau, les drones, et la brigade motorisée – baptisée BRAV-M –, version revue des « voltigeurs » de Charles Pasqua. Il met aussi dans la rue les unités canines et les gardes républicains à cheval…
« Ce n’est pas lui qui décide. Lui, il applique »
Le ministre de l’intérieur va aussi déployer toute son énergie pour contester pied à pied le bilan humain de la répression. Pendant plusieurs jours, il niera l’existence d’un tir de LBD en direction du gilet jaune Jérôme Rodrigues, place de la Bastille. Le 1er Mai, il inventera « l’attaque » de l’hôpital parisien de la Pitié-Salpêtrière et l’« agression » de son personnel soignant. « Il est revenu sur les mots, mais il a maintenu les faits, et c’est passé. Les contre-pouvoirs n’ont pas joué leur rôle », s’indigne Anthony Caillé.
Plutôt que de mener une « réflexion approfondie » sur la question du maintien de l’ordre, l’exécutif a décidé de renforcer pour la énième fois l’arsenal sécuritaire, allant contre ce qu’écrivait Emmanuel Macron dans son livre Révolution (Éd. XO, 2016) : « On sait bien d’ailleurs que la diminution des libertés de tous, et de la dignité de chaque citoyen, n’a jamais provoqué nulle part d’accroissement de la sécurité. […] Je tiens ces illusions pour profondément nuisibles, en elles-mêmes et parce qu’elles sont inefficaces », écrivait le candidat d’En marche, trois ans avant de recycler une proposition de loi de la droite sénatoriale.
À l’Assemblée nationale, c’est évidemment Christophe Castaner qui s’est chargé de porter la proposition de loi dite « anticasseurs », qui divisait jusque dans les rangs de la majorité. Juste avant la discussion en commission, le ministre avait invité une poignée de députés pour les persuader de rallier la ligne gouvernementale.
« Au dessert, il se décide à parler de l’article 1 [qui autorisait fouilles et contrôles aux abords des manifestations – ndlr] alors que toute la conversation était restée sur un mode général jusque-là. On lui répète que ce n’est pas notre texte, que c’est un projet du Sénat et qu’on n’a aucune obligation de le soutenir », se souvient un convive.
Avant d’ajouter : « Il nous sort alors une nouvelle version digne d’un débutant en droit ! Il ne sait plus quoi faire, nous dit que c’est une volonté du premier ministre, qu’il faut le sauver et donc sauver l’article Ier. » Un autre article – sur l’interdiction de manifester pour des individus par arrêté préfectoral – a provoqué de vertes critiques dans l’hémicycle, où le ministre de l’intérieur s’est lancé dans une démonstration juridiquement très bancale, souvenirs d’étudiant de droit à l’appui.
« De mes cours de droit de première année à l’université d’Aix-en-Provence, avec le professeur Favoreu, je garde le souvenir que s’il est considéré comme constitutionnel de pouvoir interdire une manifestation à toutes les personnes constituant le cortège, le fait d’interdire à une personne dont le comportement serait violent de manifester l’est aussi », avait-il alors déclaré.
Au bout du compte, le Conseil constitutionnel aura eu une lecture du droit plus rigoureuse, puisque l’article incriminé fut finalement retoqué par l’institution quelques semaines plus tard.
Si l’actualité des six derniers mois a mis l’accent sur les questions de police et de libertés publiques, le ministre de l’intérieur a également eu le loisir de s’illustrer sur deux autres sujets de son portefeuille : l’immigration et les cultes. Sur le premier, il a tout de même eu moins besoin de bosser ses fiches, la loi « asile et immigration » ayant été bouclée par son prédécesseur. D’autant que contrairement à ce que pensait l’exécutif, les Français ne se sont guère emparés de cette thématique durant le grand débat.
Christophe Castaner a donc pu se contenter de mettre en scène le travail de ses services : en marchant dans la boue à Calais ou Mayotte, face aux passeurs ; en recevant son homologue albanais place Beauvau, pour dénoncer les demandes d’asile abusives ; en signant un décret « antifraude », destiné à faciliter l’expulsion des « faux » mineurs étrangers.
Sur ce sujet comme sur tous les autres, tous les prétextes sont bons pour montrer les muscles. « Il avale tout ce que lui raconte son administration, croit savoir un haut fonctionnaire, connaisseur de ces questions. Il n’a pas la moindre volonté ni capacité de prendre un minimum de distance. À la limite, je préférais Collomb, c’était clair, frontal, on savait à qui on avait affaire. »
Au ministère des affaires étrangères, certains n’ont toujours pas digéré qu’en mars dernier, la direction de l’Ofpra (Office français de protection des réfugiés et apatrides), chargé d’attribuer l’asile en France, échappe aux diplomates, sous la pression de Beauvau. Et notamment de Stéphane Bouillon, le directeur de cabinet de Christophe Castaner. Sa cheville ouvrière, sinon sa colonne vertébrale sur ces sujets. Présenté comme sarkozyste, ce préfet, condamné plusieurs fois par la justice, avait déjà été le bras droit de Claude Guéant au ministère de l’intérieur, de 2011 à 2012.
Malgré le peu d’occasions qu’il a eues de s’exprimer sur les questions migratoires, le locataire de la place Beauvau a tout de même trouvé le moyen de créer une nouvelle polémique en déclarant que « les ONG ont pu se faire complices des passeurs [en Méditerranée] », à la sortie d’un sommet où Matteo Salvini venait de dérouler son discours antimigrants.
« Je suis sûre que les ONG sont sincères », a recadré la tête de liste LREM aux élections européennes, Nathalie Loiseau, la même qui avait parlé de « shopping de l’asile » au printemps 2018, lorsqu’elle était encore ministre.
À l’heure où Emmanuel Macron se présente comme le rempart en Europe contre les
« populistes »
Salvini et Orbán, la déclaration de Christophe Castaner est plutôt mal passée au sein du gouvernement. Certes, le président de la République avait bien dit quelque chose d’approchant en pleine polémique sur l’
Aquarius
, en reprochant à certains humanitaires de
« faire le jeu des passeurs »
, mais le terme de
« complice »
franchit un cap supplémentaire, renvoyant au Code pénal et imputant une intention délictuelle…
Bref, excessif et à contretemps, même aux yeux des macronistes.
Le ministre de l’intérieur, en charge des cultes, aurait pu profiter du renforcement de la loi de 1905 sur la laïcité pour se démarquer. Mais là encore, il n’a pas franchement fait des étincelles. Comme sur les autres périmètres de son portefeuille, il suit le sens du vent, lequel souffle surtout à l’Élysée. « Ce n’est pas un fou furieux qui va restreindre les libertés, mais il n’est pas vu comme quelqu’un de très investi, souligne un proche du dossier. Ce n’est pas lui qui décide. Lui, il applique. »
L’un de ses collègues de gouvernement se souvient notamment d’un conseil des ministres durant lequel le dossier a été abordé. « Il pataugeait clairement, c’était gênant… »
Si vous avez des informations à nous communiquer, vous pouvez nous contacter à l’adresse [email protected]. Si vous souhaitez adresser des documents en passant par une plateforme hautement sécurisée, vous pouvez vous connecter au site frenchleaks.fr.
Manuel Jardinaud, Karl Laske, Mathilde Mathieu, Pascale Pascariello, Ellen Salvi et Matthieu Suc Source: Mediapart
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karrdr · 8 years ago
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Le quart d'heure de l'invité : Mwasi en fait-il trop?
Note de la rédaction : Dans "le Quart d'heure de l'invité" nous recevons le temps d'un billet, des auteurs ou des personnes répondant à l'urgence rédactionnelle d'exposer leur opinion. Nous ne les partagerons pas toujours, elles donneront parfois lieu à des articles pour poursuivre le débat, mais nous leur accorderons le quart d'heure de réflexion nécessaire. A la suite de la polémique MWASI, Cyril.N s'est interrogé sur la pertinence d'importer les moyens de lutte pour les droits civiques afro-américains en France. 
Hé ! Toi là ! Oui, toi ! C'est ça même, toi là. Laisse-moi te dire quelque chose ! 
Réclame : Chers lecteurs ce début de billet  peut être décliné et recyclé un nombre incalculable de fois au gré de vos humeurs. Avec cette entrée en matière « An toute sauce », assaisonnez vos sermons, indignations, apostrophes et tirades.
Lundi matin, j’arrive au boulot et je m’installe pépère armé d’une ou deux chips (ceux qui savent, savent) et je fais ma revue de presse quotidienne. Trump foutait la honte à l’Amérique en ne sachant pas distinguer Proche et Moyen-Orient […] Macron, quant à lui, lâchait quelques lyrical gunshots agrémentés d’un regard « pété bal ! » à Poutine […] Super Méluche accusait Cazeneuve d’assassinat. Bref, tout va bien.
Quelle ne fut pas ma surprise à la découverte du Festival afro-féministe Nyansapo constitué d’ateliers non mixtes… Alors comme ça, on se permet de créer un festival dont les ateliers font l’apologie d’un séparatisme ethno-racial ? Okay.
« Alors écoute moi bien » (B*tch, be humble!)
Réclame : Après l’incroyable aventure « An toute sauce », nous revenons encore plus fort ! Cette formule réduite mais toute aussi efficace que l’originale vous garantira l'effet de surprise sur votre interlocuteur en l'interpellant calmement, sans laisser présager la frappe chirurgicale qui l’attend au tournant (ps : tout est dans le « BIEN »)
Les minorités visibles de ce pays subissent-elles un racisme systémique ?  Oui.
Les élites politiques de gauche se gargarisent-elles d’être les portes-drapeaux de l’antiracisme en France alors même qu’elles participent à la perpétuation d’un racisme institutionnalisé derrière lequel les convictions humanistes affichées laissent place à la survie de classe ? Oui.
Est-il nécessaire de contribuer à l’éveil des opprimés et de leur redonner une dignité dans un pays qui fait fi des douleurs et frustrations ancrées dans la chair et l’esprit de nombreux d’entre nous ? Oui.
Par contre ! 
Détendez-vous, pas de réclame. Mais vous y avez cru.
Ici, ce ne sont pas les States. Alors oui… Suis-je souvent pris de passion débordante pour la façon dont les Noirs Américains ont mené leur lutte pour les droits civiques et œuvré perpétuellement à la réhabilitation de la figure Noire dans l’Histoire nord-américaine ? Evidemment ! William-Antwone Smith, Danny-Ezequiel Washington, Byzance Knowles… I mean… De grands auteurs ! Toutefois, si la situation globale de l’Homme Noir en occident révèle des similarités, il convient de rappeler quelques évidences.
En effet, considérant que la question coloniale demeure cruciale et continue de déterminer les rapports de force sociaux, culturels et économique en France, (et ce largement en défaveur des afro-descendants), force est de constater qu'un parallèle avec l'histoire nord américaine comporte certaine limites. Au sortir des douloureuses guerre d’indépendances, nombreux de nos aïeux prirent le large pour s'installer en 'métropole'.
Oui, ils n'arrivaient pas dans cet ère post coloniale dans des conditions idéales
Oui ils furent confrontés a un degré de racisme violent
Oui ils étaient condamnés à s'établir dans des ghettos et ont été progressivement laissés pour compte, ajoutant au racisme ambiant une logique de séparation dans l'espace.
Toutefois, ces conditions objectivement difficiles d'intégration dans un tout français demeuraient un chouia différentes étant donné le sort réservé aux noirs américains outre atlantique a cette même période.
Où des milices blanches organisées de type Klux Klux Clan, parcouraient les villes a la recherche de niggers à tuer, dans l’indifférence généralisé;
Où. La LOI était contre eux, comme ce fut le cas sous le régime Jim Crow aux Etats Unis qui imposait une ségrégation de droit dans tous les lieux et services publics.
Où le simple fait de faire ses besoins était un parcours du combattant, l'usage des toilettes étant également marquée du sceau de la ségrégation
En effet, nous vivons dans une société finalement autant voire bien plus hypocrite que la nord-américaine, mais qui s’est tout de même gardée de commettre l’irréparable.
Respirez, encore quelques efforts, j'ai bientôt fini.
Alors je vois certains arriver à grandes foulées pour m’asséner de quolibets du genre « Oncle Tom ».
A ceux qui prétendraient que ce billet minimalise l’ampleur du défi qui se pose à une société française hypocrite et schizophrène, je réponds de ne pas céder à l’hystérie collective et que suggérer une mise en perspective des luttes raciales contemporaines ne fait pas de moi un « collaborateur ».
A ceux qui estiment qu’au racisme institutionnalisé, tacite et diffus dont souffrent les minorités visibles de ce pays, il faut répondre par de l’antiracisme se confinant dans le communautarisme, je réponds que l’exemple Noir Américain n’est pas vraiment un modèle de réussite (la population noire américaine continue d’être la catégorie ethnique concentrant en son sein le taux de pauvreté le plus élevé).
A ceux qui estiment que cette polémique a été montée en neige par les apôtres de l’antiracisme qui ont vu un joli nonoss’ sur lequel se jeter, alors même que c’est un site d’extrême droite qui lançait l’alerte,  je réponds que je ne suis pas naïf et que j’en ai parfaitement conscience.
Mais je réponds également que déverser dans une idéologie séparatiste, aussi louables soient les intentions de départ, c’est donner le bâton pour se faire battre.  Si je conçois bel et bien qu’il est très difficile de ne pas succomber au charisme fascinant des Noirs Américains, je vous le dis tout de suite,  je n’échangerais pour rien au monde ma place contre celle d’un Nigga. Car oui, être Noir en France et être Noir aux States, ce n’est pas exactement pareil.
Si cela vous tente de voir naître dans les universités un Black Student Union (Syndicat des Etudiant Noirs »),  je vous en prie. Si cela vous tente que parallèlement aux Césars, nous créions une association nationale pour l’avancement des gens de couleurs à l’image du NAACP aux Etats-Unis, je vous en prie. Si cela vous tente de créer une société parallèle réservée aux opprimés, permettant à la majorité de ce pays de se taper sur l’épaule en disant « bon bah depuis qu'ils restent entre eux ils ne se portent pas plus mal » sans que les conditions sociales et économiques faisant de beaucoup d’entre nous des « laissés pour compte » changent réellement,  je vous en prie.
Comprenez bien. Je grossis volontairement le trait pour dénoncer le type de société encore plus fracturée vers laquelle nous tendrons si nous venions à épouser une logique identitaire poussée.
Ce n’est pas parce que nous continuons d’être confrontés à un plafond de verre, au biais racial voire à la discrimination assumée de la part de certains de nos concitoyens, que je devrais opposer une solution qui, à part nous parquer dans un entre-soi galvanisant, ne changerait pas radicalement nos conditions d’existence.
Loin de moi l’idée de caricaturer la base militante et associative se réclamant de l’antiracisme. Simplement,  il me semble possible de faire de l’antiracisme en bonne intelligence. Cela signifie mener une lutte sociale et émancipatrice, qui soit en accord avec le contexte socio-historique de ce pays  sans tomber dans la dérive identitaire basée sur l’idée fantasmée des luttes menées outre-Atlantique.
Je sais bien que cet avis n’est pas très populaire et que la posture du nègre fâché et désabusé prédomine. Je sais bien que la mode est à la rébellion, après tous les pala et viré déjà encaissés. Je sais bien que les  « Dear white people » de ce pays ne se réveilleront pas un beau matin la main sur le cœur, réalisant les nombreux privilèges que leur octroie leur pigmentation.
Mais par pitié, ne tombez pas dans le piège tendu par ces années d’abandon et mépris de classe/race. Et quitte à s’inspirer de l’Amérique Noire, tournez-vous vers James Baldwin dont la lecture nuancée ne suggérait pas de cultiver l’entre-soi. Bien au contraire.
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Lutter contre les discriminations de tous bords (racisme, sexisme, homophobie, islamophobie, etc.) c’est aussi inviter celui identifié comme l’oppresseur à se questionner pour découvrir l’étendue du fléau qu’il s’est efforcé à imposer à l’autre, car en effet j'ai écrit un article pété bal qui hystériserait le débat alors même que je souhaite proposé autre chose.
* Photo de couverture : droits réservés,  capture d'écran de l'affiche du festival afroféministe Nyansapo
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anticapitalisme · 8 years ago
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Présidentielle. Bernard Cazeneuve apporte son soutien à Benoît Hamon
Modifié le 30/01/2017 à 17:50 | Publié le 30/01/2017 à 17:35 – 0 Écouter À l’issue d’un entretien ce lundi avec le candidat vainqueur de la primaire de la gauche, le Premier ministre Bernard Cazeneuve a tenu à assurer Benoît Hamon de son soutien. Lors d’un entretien avec Benoît Hamon ce lundi à Matignon, le Premier ministre, Bernard Cazeneuve a apporté son soutien au candidat vainqueur de la primaire de la gauche. « Le gouvernement travaillera au rassemblement de tous les progressistes après la victoire de Benoît Hamon. J’y prendrai ma part », a-t-il déclaré. La gauche « ne réussira pas sans assumer le bilan du quinquennat Hollande », a néanmoins prévenu le chef du gouvernement. Bernard Cazeneuve, comme une grande partie du gouvernement, soutenait la candidature de l’ancien Premier ministre Manuel Valls, battu dimanche par Benoît Hamon, qui portera les couleurs socialistes à l’élection présidentielle d’avril-mai. Cette victoire d’un membre de l’aile gauche du Parti socialiste pose la question de l’avenir du parti, dont certains élus ont déjà rallié la candidature concurrente d’Emmanuel Macron. Maintenir « le cap » de la primaire De son côté, Benoît Hamon a déclaré que le quinquennat qui s’achève a été « bon sur certains aspects, plus discutable sur d’autres » et répété [...] from Anti-K http://ift.tt/2kmf90W via IFTTT
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fabzefab · 8 years ago
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« Comme l’école renforce aujourd’hui les inégalités qu’elle est censée combattre en les validant par la notation d’un prétendu talent, l’élection valide l’idée que nous avons choisi ce monde pourri, et que l’alternance ne serait qu’entre deux grands partis « républicains » ou des épouvantails pour jouer à se faire peur. »
La Découverte, 2016, 111p, 7,50€
Le diagnostic est clair, net, précis et argumenté avec autant de pertinence que d’humour : l’élection présidentielle ne sert plus à rien (si tant est que ce barnum ait déjà servi à quelque chose) si ce n’est à assurer l’alternance entre deux gouvernances en tous points identiques tout en essayant de nous faire croire que glisser un papier à la con dans une urne serait un acte démocratique, l’expression de la voix du peuple, la preuve de l’existence d’un pouvoir citoyen.
Toute cette bullshiterie est mise à mal avec malice dans cet essai signé d’un collectif anonyme que l’on devine proche du Comité Invisible et c’est assez réjouissant de parcourir cette démonstration imparable qui démonte complètement l’élection présidentielle et tous ceux qui pensent encore qu’aller voter peut changer quoi que ce soit au système qui organise cette grande illusion sponsorisée par des médias complices.
Partir de ce diagnostic est, pour les auteurs de cet essai, la nécessité d’y apporter un remède. Puisque l’élection présidentielle ne sert à rien autant y mettre un terme. Avant d’avoir un président élu qui ne représenterait que la dizaine de pourcents d’une dizaine de pourcents de votant, autant mettre fin à cette idiotie médiatico-élitiste.
Pour changer de monde il faut changer de système, pour changer de système autant commencer par mettre fin à l’évènement qui, tous les 5 ans, assure la pérennité dudit système.
Là, le récit part en politique-fiction. Nous sommes aujourd’hui, à quelques mois de l’élection 2017, et voilà que les sondages tirent tous le même signal d’alarme : une vague d’abstention sans précédent s’apprête à déferler sur l’élection et différents collectifs surfent sur cet élan pour le rendre si puissant qu’il sera impossible d’organiser le spectacle électoral sans le rendre parfaitement ridicule.
Bon, dans l’exercice d’anticipation, si les auteurs ont bien vu à l’avance que Sarko serait éjecté de la primaire des gogols de droite, ils pensaient qu’Hollande se présenterait à sa propre succession, et qu’Hillary Clinton serait présidente des Etats-Unis. Certes, on peut pas toujours tout prévoir mais bon, ça enlève forcément un peu de crédibilité au texte que de le voir construit sur des hypothèses déjà obsolètes.
Mais c’est pas grave. Ça reste marrant de lire ces scènes imaginées, notamment celle où Cazeneuve hésite à invalider en amont l’élection présidentielle, parce qu’il sent le vent tourner, parce qu’il ne veut pas rester le Ministre de l’Intérieur connu seulement pour avoir couvert l’assassinat de Rémi Fraisse, ou encore ce passage où les membres des collectifs conçus pour empêcher l’élection rivalisent d’ingéniosité pour trasher la journée électorale et empêcher les derniers cons-cons qui se déplacent encore dans les urnes, en étant certains que leur vote aura une quelconque résonnance.
Donc okay, l’élection présidentielle est empêchée.
Et ?
Bah c’est là que le bât blesse.
Le et après, les auteurs du livre ne s’aventurent pas à nous le raconter. Ils vont même jusqu’à oser titiller la fibre de l’excitation de l’inconnu en se contentant de nous dire qu’une page blanche va devoir s’écrire et qu’au moins, l’empêchement de l’élection lui confère l’impulsion qui lui manquait pour s’écrire.
Certes.
Mais sans arguments concrets (les auteurs s’appuient juste sur le fait que la Belgique n’a pas eu de gouvernement pendant un an et le pays a continué de tourner sans problème et lancent les bases d’une idée de tirage au sort citoyen pour décider d’une assemblée qui pourrait tracer une ligne directrice à suivre et/ou à débattre) le livre perd de sa force, de son aura, de son intérêt.
On se retrouve avec cette proposition entre les mains, séduisante certes, plausible, oui, mais dont on sait pas trop quoi faire.
D’autant que, comme les auteurs le précisent, certains sont surement déjà bien plus prêts que nous pour profiter de ce cas de figure, et ce ne sont pas les plus sympathiques de nos concitoyens. Entre un de Villiers prêt à reconstituer les Ligues ou un Soral qui entraine ses troupes néo-nazis au survivalisme, l’éventuelle révolution qui serait conséquence de l’arrêt de l’élection, pourrait échapper à ceux qui, comme nous, comme moi, espère bâtir un monde plus humain, plus solidaire.
Donc ça fait un peu pétard mouillé, et on termine la lecture de ces très courtes 100 pages avec l’impression d’avoir effleuré du bout du doigt une piste intéressante mais à propos de laquelle il reste encore énormément de points à discuter. Ce qui est dommage, puisqu’on a plus vraiment le temps, dans les 5 prochaines années, le destin de l’humanité, déjà bien mal en point, sera définitivement joué.
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claudehenrion · 8 years ago
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De quoi Macron est-il le nom ? ( IV ) : La France ou la République ?
  Reprenons notre réflexion sur la situation ’‘sur-réaliste’’ de la France avant un rendez-vous de première importance, et de la dernière chance : la présidentielle.  Un mélange des genres (qui voit le pouvoir judiciaire en mesure de décider de qui va être candidat ou pas, qui va être plombé ou favorisé, et finalement qui va être élu par forfaiture) voudrait condamner le peuple français à un remplacement du hollandisme mou par son clone, de gauche aussi, le macronisme flou… Pitié !
 Cette perspective angoissante est la seule que Macron promet. La gauche ne s'y trompe pas : elle se rallie massivement à lui, car il est son meilleur champion !    Mais ceux qui sont français avant d'être républicains ont compris le sens profond des déclarations inconvenantes qu'il a cru électoralement payant de commettre depuis un pays étranger (on devrait écrire : hostile, tant Bouteflika, cette épave, a pour la France une haine pathologique !). Monsieur Macron, vous avez manqué aux règles de base du savoir-vivre, des usages diplomatiques, de la décence, du bon sens, de la vérité historique, par clientélisme vulgaire. Est-ce un délit ou un crime ? Mme Eliane Houlette, qui (seule) s'estime compétente sur tout, doit avoir un avis…    Nous voici donc encombrés d’un candidat qui, en moins d'une semaine, a insulté la France dans son histoire (qu'il ré-invente sans pudeur !) et dans sa culture, dont il ne sait rien (’‘Il n'existe pas de culture française” - Lyon, le 8 février dernier !), et qui n'a trouvé que cette excuse consternante de puérilité : “En ce qui concerne l'amour de la République, je n'ai de leçon à recevoir de personne” (16.02.2017).     Mais justement, Monsieur je sais tout, c'est ce qui est reproché à l'homme de gauche que vous êtes : c'est la France, qu'on vous demande d'aimer. Et si elle est en république, tant mieux pour elle… mais il faut que vous arrêtiez de confondre en permanence notre Partie et son régime politique : c'est lassant !
 Macron devait se taire, en terre étrangère. En outre, trois remarques s'imposent : tout d'abord, son ambition démesurée et injustifiée se montre sous son vrai jour : la pêche aux voix, au prix de l'honneur et la vérité, bafoués et insultés pour qu’il reste En Marche. Ensuite, c'est la France qu'il insulte, pas la République : ce n'est pas du tout la même chose, et si personne ne l'a remarqué, c'est que les idées de gauche ont gravement gangrené la Presse : il pratique là un “amalgame” que Cazeneuve doit réprouver, tous sourcils froncés !  Et enfin, ce qu'il dit (à mi-voix, comme s'il se rendait compte de l'énormité de ce qu'il profère et qu'il en ait eu honte en le disant !) est absurde, mensonger et démontre son inculture abyssale…    Monsieur Macron, vous méritez un zéro pointé -ce que vous êtes ! Les français vont le confirmer, n'en doutez pas : les sondages-bidons triturés par vos amis politiques (qui espèrent influencer ainsi le corps électoral) ne sont que paillettes et étincelles. Ce que vous êtes aussi, dans le fond : vous êtes le contraire de tout ce dont la France a besoin, dans l'état dramatique où la laisse celui dont vous étiez le ‘’conseiller en idées ringardes’’ avant de devenir un de ses Ministres les plus nuls !
 Certains médias ont artificiellement fabriqué une “Macron-mania”, ces derniers temps. L’explication la plus probable est que, devant la montée de François Fillon dans le cœur des français, quelques officines partisanes ont eu peur de perdre leurs prébendes et leur main-mise sur notre pays, et ont réagi très fort.       Par exemple : les mondialistes (terrifiés par le come back de la Nation, seul espace où les hommes peuvent s’épanouir)… les suppôts de la “grande finance” (qui redoutent la fin des rentes de situation qu'ils avaient réussi à construire)… les francs-maçons (qui voient d'un très mauvais œil un type qui a le culot de se dire “catho”)… les quelques survivants de ce qu fut la Gauche dite ‘’morale’’ (sic !) qui ont toujours un petit espoir de continuer à imposer leurs idées “bonheur-icides”… plus tous les thuriféraires du multiculturalisme, du laïcisme intégriste, du métissage à tous crins, et d'autres dystopies qui ont en commun de n'avoir jamais marché, nulle part (il faut le répéter sans se lasser : elles n’ont jamais marché, nulle part !).    En résumé, tous ceux qui ne sont pas ou peu concernés par le bonheur de leurs contemporains mais qui tiennent, hélas, le “cinquième pouvoir”, cette Presse qui est subventionnée à proportion de sa capacité à mériter la manne du Pouvoir.
 Tout cela a entraîné un double contre-feu :(a)- pour François Fillon, ou plutôt contre lui : un faux procès/vrai scandale permanent et à rebondissements sans causes réelles …(b)- pour Emmanuel Macron, ou plutôt contre les français : un soutien sans limite à un ectoplasme dont “on” était sur qu'il n'allait pas décevoir, son ambition rejoignant celle de ses suppôts-commanditaires.               Voilà sans doute l'explication de l'incroyable “n'importe quoi” dans lequel nous sommes, avec ce candidat du “système et de la Presse de gauche réunis’’, dont rien, dans les performances passées, ne justifie cette ’'résistible ascension’' :  ‘’C’est un terrible avantage de n’avoir rien fait, mais il ne faut pas en abuser’’ (Rivarol). Mais Macron ne le sait pas : il croit qu’il n'y a pas de culture  française !
H-Cl.
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