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Fiction gélatineuse - Pain & Gain
En début d’année, plusieurs cinéastes importants nous ont donné à voir leur propre vision de l’Amérique. Kathryn Bigelow a su montrer l’obsession dont savent faire preuve Les Etats-unis pour traquer leur ennemi, quitte à y perdre leur identité ou...
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Les sorcières de Zugarramurdi
Les sorcières de quoi ? Vous ne connaissez pas Zugarramurdi ? Tant mieux il se passe des choses très étranges là-bas.
C’est un petit village pas franchement accueillant sauf lors de grands banquets qui rassemblent des personnages mythologiques. Propices à montrer une violence gore sous couvert de rigoler de pauvres mecs qui, malheureusement, passés par là. Le film commence par Jésus qui braque un magasin de rachat d’or et on se demande si on ne s’est pas trompés de film, puis on le voit braquer un taxi en compagnie d’un soldat de plomb tout vert et on se demande encore une fois si on ne s’est pas trompé de salle. Finalement on s’en fiche parce qu’on se marre. Mais pas longtemps.
Débute alors un interminable périple en voiture avec des dialogues pleins de misogynie. Et puis dans une surabondance d’effets sonore et un montage excité qui donnent mal à la tête, sous couvert d’un effet série B, le réalisateur présentent les femmes comme hystériques, mangeuses d’hommes et colériques. Et sous couvert de gore et de running gag, il aime qu’on utilise les balais pour autre chose que balayer et faire chier des gamins parce qu’il est « l’élu ». En gros, parce que le film est un grand bazar ambiant, il se permet de nous mettre des horreurs pendant presque deux heures.
Quoi tu n’as pas aimé Les sorcières de Zugarramurdi ? pff tu n’a aucun humour.
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Mes ressentis sur "Mes séances de lutte" (2013)
L’amour est un sport de combat.
Il t’oblige à te rouler dans la boue, à te foutre du sable partout, à te taper la tête contre les murs. Il est question de ceinture, de tapis, d’escalier, de banc. Des objets qui ne remplissent pas leur rôle : un piano désaccordé, un appareil photo qui ne déclenche pas (il sera vainement question de régler les choses avec le Père). Des gens qui sont constamment dans le contrôle mais qui veulent se battre pour (se) prouver des choses. Une passion qui fait mal, qui fait faire des choses insensées au corps et à l’esprit. Il faut voir l’enchaînement des scènes de saillies verbales (très crues) et des scènes de corps à corps qui laissent des traces aux personnages, aux acteurs et aux spectateurs.
Il n’y a pas de fioritures : les coups sont portés, les corps volent, se soulèvent, se tordent, subissent, encaissent, s’entrechoquent et s’emboitent en dernier recours.
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Mes ressentis sur "Prisoners" (2013)
Synopsis : Dans la banlieue de Boston, deux fillettes de 6 ans, Anna et Joy, ont disparu. Le détective Loki privilégie la thèse du kidnapping suite au témoignage de Keller, le père d’Anna. Le suspect numéro 1 est rapidement arrêté mais est relâché quelques jours plus tard faute de preuve, entrainant la fureur de Keller. Aveuglé par sa douleur, le père dévasté se lance alors dans une course contre la montre pour retrouver les enfants disparus.
Mon ressenti : Prisoners est le genre de film où on oublie de respirer, vous savez ? On est tout engourdi et il faut un peu de temps pour se lever et sortir de la salle ^^. Hé ben Denis c’est son truc. Ses précédents films (je n’ai pas encore vu "Un 32 août sur terre") "Incendies" et "Polytechnique" font aussi réagir comme ça. Surtout Incendies, que j’ai vu en 2011 (année très prolifique avec au moins cinq chefs-d’oeuvres : Incendies de Denis donc mais aussi Polisse, Melancholia, Black swan et Tomboy). Donc Prisoners, c’est une histoire banale (l’enlèvement de deux fillettes et l’enquête qui va avec) mais le jeu des acteurs et le traitement (photo, scénario) surpassent tout. J’avais peur que Hugh Jackman n’arrive pas à suivre mais il fait montre d’une belle palette de jeu qui prouve qu’il n’est pas qu’un corps massif et ça, c’est chouette. De son côté, Jack Gyllenhal est toujours aussi bon, rien de nouveau sous les tropiques ; il m’a quand même impressionné lors d’une scène de voiture (où il est blessé) mais c’est dû aussi au montage énervé qui l’accompagne. Dommage que les personnages féminins soit si mal lottis. D’un côté Maria Bello ne sert qu’à pleurer et de l’autre Melissa Léo est (comme toujours) obligée de se transformer ou de se vieillir pour jouer. Soit elle est obligée de se transformer physiquement, soit elle apparaît indirectement (voir son rôle dans Oblivion). Chelou.
Dans les quelques retours que j’ai lus, il a souvent été question de la fin non montrée, le film s’arrête en plein milieu d’une scène importante. Ce qui peut être frustrant j’en conviens, mais ce qu’on oublie c’est que ce procédé est utilisé pendant tout le film : beaucoup de scènes ne sont pas finies car on sait ce qu’il va se passer après, il n’y aucun suspense. Pourquoi tout montrer lorsque c’est logique ? Et ça garde le spectateur sous tension car il ne faut pas étirer les scènes pour rien si ça n’aide pas le récit. Les dialogues sont vraiment très bons (d’ailleurs le scénariste sort de nulle part, va falloir que je le suive), ils sont toujours justes, forts, posés, logique. Un plaisir pour les oreilles.
Pour le sujet de fond, il est difficile de savoir où se placer dans ce traitement de la torture. Physique (du côté de Hugh) et psychologique (du côté de Jack) ? Qui a raison et qui a tort ? Est ce que la torture est un bon moyen de faire parler ? Où se situent les droits de l’homme ? Complexe.
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