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Ajout #DemiDieux - SUPER-H

Ajout #DemiDieux – SUPER-H

SUPER-H

Richard Houde (Scénario), Paul Le Brun (illustrations)

Loup-Garou barbecue, Ed. Mille-Îles, 1997

C’est dans les pages de Pignouf, magazine jeunesse entièrement destiné à la bande dessinée qui ne connait que cinq numéros entre 1995 et 1996, qu’apparait Jean-Louis Cyr, un chauffeur de taxi se transformant en super-héros. Dans sa toute première aventure, il traque sans relâche un…

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NAT

Simon Pothier Zidara9 Vol.3 et 4; NAT prélude, Ed. Rémi Paradis, 2013

Apparu dans les pages du fanzine de science-fiction Zirada9, Simon Pothier nous présente un mercenaire intergalactique au sang bouillant et aux méthodes peu orthodoxes. Après une première aventure de onze pages, l'artiste récidive dans le quatrième volume de Zidara9 en nous y présentant les origines du chasseur de têtes. Ces pages sont reprises dans le premier numéro de Nat, Prélude.

Ses parents ayant été enlevés par des extraterrestres, ces derniers ayant prématurément extrait l'enfant du ventre de la mère, ils créèrent un être hybride: Nat. Doté d'un bras robotique et d'une force redoutable, il met à profit ses talents afin d'arrondir ses fins de mois.

Cette série se veut une lettre d'amour aux Cyberforce de Marc Sylvestri, Witchblade de Micheal Turner (Top Cow/Image Comics) et Lobo (Dc Comics). 

Crédits: Nat, Ed. Rémi Paradis, 2013 © Simon Pothier         

Tiré de DEMI-DIEUX, 40 ans de super-héros dans la bande dessinée québécoise (seconde édition - bientôt disponible)

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TURBO JACK

Éric Allard, Safarir #163-167, 2001-2002

Peu de temps après Red, Éric Allard revient avec un super-héros qui connut une trop courte vie dans le supplément Saf BD de Safarir. Lancé dans le numéro de juillet 2001, Saf BD fut d'abord piloté par Mario Malouin, pour ensuite être remplacé au numéro 165 par Michel Viau. Ce feuillet d'une quinzaine de pages, qui parut sporadiquement jusqu'au no 200, accueillit différentes séries dont Parker & Badget de Marc Cuadrado, Malice de Steve Requin et DeNever ainsi que l'Académie des chasseurs de primes de Godbout/Lacombe/Champoux.

Alors que Tubbo Jack se battait contre le vil Calypso, il est mystérieusement renvoyé dans un passé pas si lointain, soit dans le Montréal de 1998. Il sauve in extremis un jeune nerd des griffes d'un punk qui souhaite le taxer du fond d'une ruelle sombre. Reconnaissant, le jeune homme héberge le héros nomade, le temps que ce dernier se dépatouille. Ce qui risque d'être long. Car Turbo Jack, bien que capable de voler et équipé d'un arsenal robotique tel l'Inspecteur Gadget, ne semble pourtant pas être doté d'une intelligence particulièrement développée.

Un total de sept planches auront été publiées, chacune d'elle ayant été le prétexte d'exploration formelle. 

Crédits:   Turbo Jack, Safarir #165, 2002 @ Éric Allard         

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LE PELLETEUR GIVRÉ

Simon Dupuis

Exil #4, Ed. Amérisque, 1998; Exil Tourmente, Ed. Amérisque, 2000; Coeur de glace, Ed. 400 Coups/Rotor, 2009 

Cyprien Cornéen, alias le Pelleteur Givré, est assurément l’un des plus athypique super-héros de la scène locale. Col bleu zélé de la ville de Montréal affublé d’un dossard et de lunettes à soudure (d’ou le nom de famille), il use de méthodes peu orthodoxes afin que règne l’ordre sur la métropole crasseuse. Étonnant émule de Red Ketchup, Capitaine America, Ranxerox et Lobo, il ne vivra que deux brèves aventures, soit Les Bodégâts (Exil #4, puis reprise dans Coeur de Glace 11 ans plus tard) et Sel de Ruelle (Exil Tourmente, dont il signe l’illustration de couverture), ou il affrontera des pilleurs de feux de circulation, de robots extra-terrestres et de bornes fontaines aux sombres dessins. Bien qu’annoncés, les récits subséquents N’essence et Opération Nid de poule ne seront jamais complétés. L’artiste a ensuite collaboré à titre d’illustrateur sur les deux tomes du thriller historique La Porte d’Ishtar pour le compte de l’éditeur européen Les Humanoïdes Associés.

Bien que le psychopathe de la chenillette soit remisé depuis 2000, le film québécois Whitewash, paru en salle au début 2014, met en scène un déneigeur devenant fou après avoir accidentèlement fauché un piéton avec sa chenillette Bombardier. Heureuse coïncidence, non?

Crédits:  Cyprien Cornéen (Le Pelleteur Givré), 1996 © Simon Dupuis      

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SCOOTER TREMBLAY

Robert Schoolcraft Le Surhomme récalcitrant, Cahier La Petite Presse, La Presse, 14 mai - 16 juillet 1983

Alors que Titanic, mensuel exclusivement consacré à la BDQ, offre une production québécoise qui témoigne de son indéniable effervescence, l'auteur du Capitaine Québec Robert Schoolcraft tâte à nouveau du genre super-héros dans Scooter Tremblay, série surannée à la Ric Hochet, où abondent les dialogues ampoulés, et dont bon nombre de valeurs chrétiennes et conservatrices sont peu subtilement mises de l'avant (fumer est mal, toujours porter un casque en moto, la vengeance n'est pas une solution, etc.).

Robert Tremblay, jeune adulte téméraire affublé du sobriquet Scooter, fils de l'inspecteur Tremblay et ami de coeur de Nicole, avec qui il dispute de chastes joutes d'échec, vit cinq aventures dans le Cahier La Petite Presse du 21 mars 1982 au 31 mars (La dimension onirique, Le messie dupe, Les cavernes de Saint-Léonard, Le surhomme récalcitrant, Scooter au Grnad- Prix), à raison d'une planche hebdomadaire. Partageant les sept pages de l'encart avec Peanuts, Les Pierrafeu, Gaston Lagaffe, Mutt & Jeff, Achille Talon et Lucky Luke, en plus des bricolages de Lucie Faniel (collaboratrice à Croc) et des jeux de l'artiste local Davidts, Scooter Tremblay fait pâle figure aux côtés de ces classiques du 9e art.

C'est dans Le surhomme récalcitrant, histoire en 10 planches publiée du 14 mai au 16 juillet 1983, que notre vaillant héros fait la rencontre de Steve, produit d'une expérience scientifique autorisée par le gouvernement canadien et commandité par l'OTAN, en vue de contrecarrer la Russie qui développe un prototype de supers soldats. Clone à peine âgé de six mois, le surhomme récalcitrant, aidé de Scooter Tremblay, confiné ici au rôle de "sidekick", tente de détruire la machine qui l'a conçu. Un dilemme moral l'en empêchera toutefois, car les nombreux ratés le précédent étant comme des frères pour lui, il se résouedra plutôt à prendre la fuite.

Contrairement à la grande majorité de la production depuis les débuts du genre, Scooter Tremblay adopta un ton résolument sérieux. Suivra quelques mois plus tard Northguard de Gabiel Morrissette et Mark Shainblum, série optant pour une approche réaliste, à des lieux de l'univers de Schoolcraft.

Crédits: Le Surhomme récalcitrant, 2 juillet 1983 © Robert Schoolcraft    

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CAPITAINE BICEPS

Jean-Paul-Eid Schizo, Safarir #108, mai 1997

Si bon nombre d'aficionados du genre connaissent le satirique personnage du Captain Biceps né dans les pages du défunt mensuel français Tchô! en 2003 sous la plume de Tebo (Samson et Néon) et Zep (Titeuf), peu peuvent par contre se vanter de connaitre le Capitaine Biceps du créateur de Jérôme Bigras, Jean-Paul Eid.

En 1996, soit un an après la fin du magazine Croc, Eid joint les rangs du concurrent Safarir avec une nouvelle série intitulée Schizo. Hilarante rubriques de l'absurde, ton dans lequel excelle l'émérite illustrateur, elle connaîtra pourtant une courte vie de huit épisodes en deux planches (Safarir #94, 96, 98, 100, 102, 104, 106 et 108). C'est donc six ans avant le Captain Biceps des éditions Glénat que l'artiste crée le personnage de cape vêtu, héros d'une joute virtuelle dont l'action se déroule dans une polyvalente peuplée de zombies et de monstres de tout acabit.

À toute vraisemblance, on ne peut accuser le tandem européen de plagiat, le magazine Safarir n'ayant su percer le marché du vieux continent suite à une modeste tentative se résumant à la publication de trois numéros du Safarir-Europe en 1995. 

Crédits: Schizo, Safarir, 1997 © Jean-Paul Eid    

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JUDGEMENT PAWNS

Patrick Cabana, Éric Allard, Jean-Sébastien Duberger (scénario), Jean-Sébastien Duberger (illustrations), Pierre- André Déry (encrage)

Judgement Pawns #1-3, Antartic Press, 1997

Gaijin, valeureux guerrier à la tête d'une armée de mercenaires Shogun, est transporté dans une autre dimension alors qu'il menait ses troupes au combat. Archmage, chef du groupe Judgement Pawns en est la cause. Accompagé de la brute Timothy et de la jeune guerrière Leila, le magicien requiert l'aide de Gaijin afin de triompher de Genocide, ultime incarnation du mal, qui risque de corrompre plusieurs univers parallèles.

L'intérêt de cette série réside davantage dans l'apprentissage du médium qu'effectue Jean-Sébastien Duberger sous nos yeux que dans le récit somme toute assez classique. Son trait évolue, le découpage et la mise en page s'affinent. Et, chose rare, il s'agit d'une série originale québécoise publiée par un éditeur américain.

Après Gabriel Morrissette, Denis Rodier, Michel Lacombe et Yanick Paquette, Duberger et son équipe s'inscrivent dans la lignée des dignes représentants du talent local chez nos voisins du sud. Une réussite qu'on a trop souvent tendance à taire, au profit de succès éditoriaux sur le vieux continent.

Crédits: Judgement Pawns #3, planche 18, 1997 © Antartic Press

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MUXLOR

Ass / Le Négatif (Safarir) Vol.1 #2, 5, 9; Vol.2 #5, 1999-2000 

Si Superadoman assomme l'ennemi de ses ennuyeux discours méta- linguistique pubertaire et qu'Atôme Landry est à ce point microscopique qu'il nous est impossible de suivre ses aventures (qu'on soupçonne d'ailleurs pas si excitantes que ça), Muxlor n'arrive même pas à triompher du mal tant sa masse musculaire, ridiculement disproportionnée, le freine dans ses moindres tentatives.

Tout droit sorti des pages du cauchemar anatomique que fut l'interprétation du Capitaine America faite par Rob Leifeld au milieu de la sombre décennie 90, cette pâle caricature des super-héros écervelés issus de l'avènement de Image Comics est poussé au paroxysme par son créateur, pour le plus grand plaisir des lecteurs. Car si l'on devine le sempiternel échec, il nous importe de voir comment Muxlor s'engoncera dans sa futile musculature.

Décidément, chez Leif Tande/Ass/Éric Asselin tout comme dans le théâtre de Georges Feydeau, les personnages sont incapables d'une quelconque évolution. 

Crédits: Muxlor, Le Négatif Vol. 1 no 2 (Safarir #231) 1999 © Ass    

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ATÔME LANDRY

Ass / Le Négatif (Safarir) Vol.1 #2, 5, 9; Vol.2 #5, 1999-2000

En plus de Superadoman, qu'il anima dans sa double page Le Négatif publié dans le magazine humoristique Safarir entre les numéros 130 et 157, Éric Asselin, productif animateur du fanzine Tabasko!, y a reproduit l'essence même de sa jouissive publication en y proposant de nombreux strips tous plus déjantés les uns des autres. En plus des Péripéties de Philippe le grille pain débranché, de Grégoire le ver solitaire de Sylvain Bédard et ses Histoires utérines, le bédéiste originaire de la vieille capitale a animé les mésaventures d'Atôme Landry le superhéros microscopique.

Si le gag est télégraphié dans le titre, l'artiste s'est quand même appliqué à créer quelques chapitres tout aussi incompréhensibles que drôlatiques et minuscules. Minutieux dramaturge de l'absurde, Éric Asselin alias Ass s'amuse comme nul autre à déconstruire le médium, celui-là même qui allait livrer quelques années plus tard les chefs d'oeuvres que sont Morlac (La Pastèque, 2005) et L'Origine de la vie (La Pastèque, 2010). 

Crédits: Atôme Landry, Le Négatif Vol. 1 no 8 (Safarir #237) 1999 © Ass    

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SUPER CLEAN PLOTTE

Julie Doucet Dirty Plotte no 9, Mai 1989 (Anglais) Repris dans Ciboire de Criss!, L'Association, 1996 (Français); Fantastic Plotte!, L'Oie de Cravan, 2013 (Français/anglais)

L'artiste montréalaise Julie Doucet a fait ses premiers pas dans le 9e art avec l'auto publication mensuelle du fanzine Dirty Plotte (1988-1990), qui connut 14 numéros avant d'être repris sous le même titre en format comic pour le marché américain chez l'éditeur Drawn & Quarterly dès 1990. Issue de la contreculture, aux côtés des SImon Bossé, Siris, Henriette Valium et Luc Giard, elle coucha sur papier ses obsessions sous la forme autobiographique avec un savant dosage d'aplomb et d'humour. Une voix singulière qui suscita instantanément le respect de ses pairs et des nombreux lecteurs, tant nord américains qu'européens.

Le récit en quatre planches intitulé Dirty Plotte VS Super Clean Plotte oppose l'alter ego de l'auteur à Mme Mary White, reporter pour le magazine Mon propre chez moi. Tel Superman, son ouïe surdéveloppée capte un horrible décrottage de nez. Il n'en faut pas plus pour que la journaliste se précipite dans une cabine téléphonique afin de revêtir son uniforme de super justicière. S'en suit une joute verbale musclée, qui se termine par la victoire de Dirty Plotte, qui met K.O. la digne représentante de la bienséance grâce à une fatale flatulence.

Crédits: Dirty Plotte VS Super Clean Plotte page 3, Ed. L'Oie de Cravan, 2013 © Julie Doucet.    

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SOUZÉRO Marc Delafontaine  La Tribune, 1993

Imaginé au milieu des années 80 par Marc Delafontaine, illustrateur et co- créateur de l'excellente série à succès Les Nombrils aux éditions Dupuis, Souzéro est l'émulation de deux passions de jeunesse: les premiers films de Superman de Richard Donner et Gaston Lagaffe d'André Franquin. Comme pour plusieurs créateurs, ce premier personnage l'accompagnera de nombreuses années.

Après une première publication dans le journal étudiant du Séminaire de Sherbrooke en 1987, l'antihéros reprendra du service dans La Turbine, modeste publication que les fondateurs espéraient soumettre comme supplément bande dessinée à la direction du quotidien La Tribune. En remplacement de Richard Forgues, qui quitta la publication laissant ainsi vacant le poste d'illustrateur principal, l'artiste y fera ses premières gammes professionnelles en y publiant 2-3 planches de Souzéro. Bien que les administrateurs avaient bon espoir d'élire domicile dans le quotidien, il n'en fut rien.

Marc Delafontaine s'y remettra vers la fin de la décennie, question de présenter la série au magazine humoristique Safarir, là même ou Les Nombrils, avec la scénariste Maryse Dubuc, firent leurs débuts quelques années plus tard, soit en 2004. Insatisfait de ses planches (dont l'inédite à la page suivante), il ne soumit jamais le projet. Ainsi, la carrière du piètre justicier - comment faire pire avec pareil nom? - prit fin.

  Crédits: Souzéro, planche inédite, 2000 © Marc Delafontaine

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L'HOMME IMPOSSIBLE

Pierre Thériault Supplément illustré du Soleil , 1er octobre 1971 au 6 avril 1973

Selon le site de référence Lambiek.net, Pierre Thériault aurait étudié en médecine à l'université de Laval. C'est tout ce que l'on sait du créateur de l'Homme Impossible, feuilleton en format à l'italienne (exception faite d'une seule planche complète 25a-b couleur publiée le 22 septembre 1972), unique production québécoise partageant les pages du supplément illustré du Soleil avec des titres américains et Franco-belges tels que Tarzan, Denis la Malice, Axtérix, Les Pierrafeu. Au total, la série se compose de 74 vignettes en demi page noir et blanc et une page complète couleur.

Cette aventure aux rebondissements multiples met en scène Jack Spratt, un jeune universitaire et gymnaste accompli (point commun avec la Fleur-de- Lys de la série Northguard de Morrissette/Shainblum) qui projette de prendre une pause bien méritée après une intense séance d'examens académiques. La vie lui réservera moult surprises, alors qu'il tentera de secourir son grand ami embrigadé à son insu dans une transaction de stupéfiants pour le compte de la mafia. Spratt, voulant venger la mort de son camarade, décide d'appréhender les malfrats sous les traits d'un super-héros. Du coup, l'Homme Impossible s'inspire de différents mythes du genre, faisant confectionner son costume par une tante (Superman), s'approvisionnant en gadgets de toutes sortes afin de se constituer un poste d'écoute et un arsenal (Batman), on lui reconnait un type d'humour et un statut d'étudiant à la Peter Parker (Spider-Man) et l'agilité de Daredevil. Alors que l'idée lui vient en passant devant un marchand de journaux, le nom, quant à lui, vient d'un rêve. Car Spratt vit dans un monde ou ces héros ne sont fait que de papier, et non de chair.

D'un point de vue pictural, l'artiste emprunte tant à Gotlib, qu'à Tillieux, Franquin et Tibet. Malgré quelques maladresses (léger glissement du normatif dans certains dialogues, numérotation des vignettes trop souvent aléatoires) Pierre Thériault y fait preuve d'un enthousiasme contagieux.

L'Homme Impossible, qui précède de peu le Capitaine Kébec de Pierre Fournier, est a des lieux de l'approche expérimentale de l'Édition du Cri ou de l'Hydrocéphale Entêté, mais aussi de celle plus classique d'Albert Chartier avec Onésime. N'ayant jamais été assemblée en album, cette série ovni fut malheureusement condamnée à l'oubli. À noter qu'un vilain de Marvel, apparu dans les pages de Fantastic Four #11 de février 1963, porte le même nom. 

Crédits:

L'Homme Impossible, planche reconstituée à partir des strips 26a du vendredi 29 septembre 1972 et 26b du vendredi 06 octobre 1972 du Supplément illustré du Soleil @ Pierre Thériault 

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