labalade-mexicobuenosaires
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...Buenos Aires <3 #buenosaires #Argentine #felizviaje #voyage #labalade #fin
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Je laisse les clefs sur la table comme convenu et je ferme la porte de l'appartement. Joris est parti une heure plus tôt, en haut du quai de métro derniers bisous la gorge serrée. Encore une fois bien empaquetée entre mes deux sacs à dos qui pèsent chaque jour un peu plus sur les épaules, je marche dans les rues de Santiago, la tête en l'air, il fait bon, l'air est doux. J'arrive au terminal de bus, me désempaquète et monte pour Buenos Aires. Traversée du continent, d'océan à océan, ce sont mes dernières heures de bus pour rejoindre l'Atlantique. Je refais le même chemin qu'avec Joris deux semaines plus tôt, jusqu'à Mendoza. Le bus s'arrête quelques secondes, juste devant notre hôtel, celui dans lequel on s'était arrêté pour dormir avant de reprendre le stop. Rien a bougé. Sur le bord de la route, je nous revois courir derrière la voiture qui nous a fait traverser la frontière. C'est étrange de refaire la même route si peu de temps après, dans un endroit que l'on a quitté en se disant que c'était peut être, sans doute la dernière fois. Dans le bus, je rencontre un couple de colombiens qui vient de Medellin, la ville qui m'a fait découvrir la "Cortesia" et le rat derrière l'oreiller. Et puis un chilien, qui vient des terres Australes, tout au Sud de la Patagonie où on a, faute de temps, décidé de ne pas aller. On a rendez-vous dans deux ans avec Juanito pour descendre en camion jusqu'à la Terre de feu. Derniers pas dans la ville du tango, je marche toute la journée, entre expositions et shopping je découvre une ville magnifique qui pétille. La nuit, les klaxons résonnent, les drapeaux tourbillonnent et les pétards explosent, l'équipe de Buenos Aires vient de gagner le championnat de foot d'Amérique du Sud. Alors que la joie défile dans l'avenue du 9 mai, de mon côté, je tasse, j'écrase, je trie et je jette. Je cherche une extension à mon sac. Un peu nostalgique ces derniers jours, c'est finalement le cœur léger que je rentre à la maison. Ce qui est génial, c'est qu'il n'y a pas de bilan à faire, pas de compte rendu. Il n'y a que des souvenirs, des idées, des rencontres et des projets. Comme me l'a dit ma chère amie Karine, ce n'est pas la fin du voyage, ce n'est que le début ...
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Last moment in Santiago... #santiago #Chili #travel #sunset
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- Ça va être fastoche aujourd'hui je l'sens bien - Dis pas ça tu va nous mettre la poisse... Un bout de carton gratté chez l'épicier, et c'est reparti. On se pose sur les bords du lac de San Martin de los Andes. 100 kilomètres seulement nous séparent de la frontière, 400 pour arriver sur l'île Chiloé. On use de tous les stratagèmes, danse du ventre, tour de magie, sourire forcé, naturel décontracté, prière du désespéré... Tout ! Absolument tout ! Mais rien ne marche. - Tu vois tu nous as mis la poisse ! - Non, c'est toi qui nous a mis la poisse en disant que je nous mettais la poisse... On avance à coups de 20 kms. Sur la route on dépasse d'autres auto-stoppeurs, c'est la première fois qu'on en voit. On se met en mode Pékin express. "Va y fonce ! Euh.. Nan en fait... " Y'a pas d'immunité au bout. C'est pas une compétition, mais quand ça fait plus d'une heure que tu fais du sur place et que les deux filles que l'on a dépassé quelques temps plus tôt avec fierté, sont déposées 10 mètres devant nous, on l'a mauvaise. "Preum's ! On était là avant !" Un 4x4 passe en éclair. Je lui donne un joli nom d'oiseau qui résonne entre les pins. Il a dû m'entendre... Après avoir disparu, il réapparaît, se gare en faisant crissant les pneus. C'est un vendeurs de lunettes, il nous fait vivre le Paris Dakar sur 30 kms, on est content de sortir de la voiture et de retrouver la compagnie d'un bon vieux camionneur. Luis nous fait passer la frontière et une fois au Chili il nous trouve un copain qui va jusqu'à Chiloé. Le luxe de l'auto-stoppeur... Chiloé c'est notre dernier bout de voyage, on arpente le marché qui sent la laine fraîche et l'algue sèche. C'est une terre de pêcheurs et de bergers. Sur le port on est captivé par les trois lions de mer, énormes otaries qui quémandent un reste de saumon. On mange le Curanton, la spécialité de l'île à base de moules géantes, de lard et de far. Version mer, ça fait penser au kig ha farz. Par hasard, on entre dans ce vieil hôtel qui surplombe la mer. Dans son jus des années 60. L'architecte, Emilio Duhart Harostegu est l'un des architectes modernistes chilien les plus reconnus. Le serveur date de la même époque lui aussi, il a l'art et la manière un peu snob de nous servir. On aime. On termine notre virée à Chiloé par les pingouins, au nord de l'île. Levé vers 5h, on prend le premier bus. Arrivé sur la plage aux pingouins, tout est fermé. On attend l'ouverture des loueurs de bateaux avec les pêcheurs d'araignée. On les voit depuis la plage, mais ils sont trop loin. Depuis le bateau, on s'approche, ils sont des centaines. Humbolt et Magellan, les deux espèces cohabitent à Chiloé. D'un rocher à un autre, on s'arrête pour les observer. On s'immisce dans leur colonie. Les jeunes pingouins prennent des cours de pêche, un couple se bécote, un groupe de cinq descend de la dune à la file indienne. Tous les deux pas, ils tombent, plaqués au sol. Se relèvent comme si de rien n'était, et repartent pour chuter à nouveau, deux pas plus loin. Leur maladresse s'explique, marcher avec un pantalon descendu jusqu'aux chevilles ne nous donnerait pas non plus l'élégance de l'Empereur. Plus que 1000 kilomètres, les derniers aux compteurs de nos pouces. Luis (le troisième depuis le début) qui partage sa voiture avec nous, habite à Los Angeles. Bienvenidos à Los Angeles... Sourires. Plutôt que de dormir à l'hôtel, on décide de prendre un bus pour finir la boucle. 5h du matin, Santiago se réveille avec nous.
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Un matin de stop. Quand tu te lèves un jour où tu as décidé de faire du stop, plusieurs sentiments te traversent. Un peu la flemme. Qui a parlé de stop hier déjà ? Le doute. D'où on part ? C'est vers où le sud ? Et puis l'inconnue totale. On sera où ce soir ? Au moment où on se pose cette question, c'est le défi qui prend place. T'imagines si on arrive à Santiago ? Ouais ben faut pas rêver... Si déjà on arrive à quitter ce bled ! Et puis, la première voiture s'arrête, on fait nos premiers kilomètres. Ça y est c'est parti, à partir de maintenant, on ne peut plus faire marche arrière. La flemme disparaît, le doute aussi, seule reste l'inconnue. On est dans le nord du Chili, dans le désert d'Atacama. - Vous allez où ? - On veut voir les pingouins, en Patagonie. Entre deux voitures, il y a toujours un moment de flottement, plus ou moins long. Dans chaque voiture, une ambiance et une personnalité différente, ce qui ne change pas c'est ce que l'on raconte aux gens. On cherche des variantes pour éviter de nous mettre en mode repeat. C'est reparti, cette fois ci c'est avec Le Senhor Olivera Da Figuera qu'on embarque. Le surexcité qui vend du bric à brac dans Tintin et les Cigares du Pharaon. Le même ! La même voix, le même chapeau. Il nous dépose à un check point pour les camions, en dix minutes les douaniers nous trouvent un truck, il va à Santiago. Nous voilà donc à bord du camion de José (Rrrosssé) pour 24 heures de route. On surplombe le paysage, le désert, sec, aride. José ne s'arrête jamais, sauf quand le réservoir est vide... - Quand est ce qu'on dîne José ? - Un peu plus loin, bientôt. 8h plus tard, on s'arrête pour dîner... pour petit déjeuner en fait ! José n'a presque pas dormi, pas mangé, il roule. Nous, on a mangé nos doigts mais au moins on a fait 1500 kilomètres, on descend un peu avant Santiago. On veut rejoindre Mendoza en Argentine, après une fin d'après midi galère, on décide de dormir dans un hôtel, en bord de route. Le lendemain, on est pris direct. On a mis plus de temps à écrire note pancarte qu'à attendre. C'est allé tellement vite qu'on ne comprend pas pourquoi ce gars klaxonne 100 mètres plus loin. Mais qu'est-ce qu'il a lui ? Il est grave ! Attend... Mais c'est pour nous ! Court !!!! C'est bien pour nous, et il va a Mendoza. Chance. Une fois là bas, on en profite pour faire le tour des vignobles à vélo, on se régale. Le vin est excellent et les paysages magnifiques. Requinqué, on reprend la route, la 40. Y'a des jours où ça prend moins bien... Et ce jour là en est un. On monte dans une deux chevaux (dos caballos... Ça marche aussi) et ça nous fait bien plaisir, même si on roule à 43 kilomètres heure. Finalement on trouve un camion en fin d'après midi qui nous fait avancer de 500 kilomètres. Encore un jour sur la 40... Cette fois ci on nous dépose au milieu de rien. Into the wild. Si quand même, on nous dépose sur un pont qui enjambe le Rio Grande, ça en jette. Sauf qu'à part d'être sur un fleuve mythique, il n'y a rien. Rien ni personne d'ailleurs. On commence à trouver le temps long. Une rivière et des cailloux... Ben on jette les cailloux dans la rivière. Celui qui vise la petite île au milieu a gagné. Tellement absorbé par notre jeu, on est à deux doigts de rater la seule voiture qui passe en trois quart d'heure. Manque de chance, ils travaillent dans le coin, et en plus ils vont déjeuner. Un quart d'heure plus tard, Juan notre sauveur. Il roule tout seul, dans sa Suzuki rouge, avec son vélo dans le coffre. - Je suis désolé, je n'ai qu'une place. - C'est pas grave, on se serre, on va dans le coffre, sur le toit, où tu veux mais on vient avec toi ! On commence à deux sur le siège passager. Au bout de cinquante kilomètres, Joris n'a plus de cuisses et moi j'ai un torticoli qui s'installe. On réorganise la voiture. Joris se glisse dans le coffre. "J'ai la meilleure place !" Et il le pense vraiment... Après 900 km un peu moins. On traverse le nord de la Patagonie qui nous donne tout ce qu'elle nous avait promis. Il n'y a toujours personne sur la route, rien d'autre que la nature, pas une construction, pas un fil électrique, une route au milieu de l'immensité. On s'arrête brusquement, je ne vois pas tout de suite pourquoi car je suis à mon tour dans le coffre. - Qu'est ce qui se passe ? - Retourne toi. Une marée de chèvres vient vers nous, un tsunami de biquettes. Et derrière, haut et fier sur son cheval, un gaucho, un vrai. Il est impressionnant. La classe à la Clint. Après une nuit de récupération et quelques kilomètres de plus le lendemain matin, on descend à San Martin de Los Andes au pied d'un lac tout près de la frontière chilienne. Notre prochaine étape et la dernière, c'est les pingouins. On part pour les Iles Chiloé.
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Sur la route à nouveau, nous voici dans la région du Sud Lipez en Bolivie. Plus on s'en rapproche et plus les stigmates du passage du Dakar apparaissent. Uyuni, on arrive dans cette ville étrange après avoir traversé un orage impressionnant à l'entrée du désert. Peuplée de 4x4 et d'agences de voyages qui proposent des tours dans le fameux désert de sel, cette fois ci on ne peut pas y échapper, on entre dans l'une d'entre elles. Départ en fin de matinée le lendemain, on embarque pour 3 jours à l'arrière d'un Toyota blanc avec un couple de français et un couple d'hollandais. L'ambiance prend bien et le chauffeur est sympa (une fois n'est pas coutume). Les arrêts se succèdent, cimetière de trains, île aux cactus, lagune verte, lagune rouge, arbre de pierre, désert de sel et ses photos qui déjouent les secrets de Simone Decker à Venise... Une flopée de drapeaux flotte au milieu du désert, en vue le Gwenn ha du ! Il est à l'envers. Tonnerre de Brest ! On vient d'entrer dans le "désert de Salvador Dali", on a l'impression d'entrer dans l'un de ses tableaux, le décor est le même, surréaliste... Les paysages s'enchaînent, comme une succession de planètes qui surgissent derrière chaque colline. Quelque part entre l'astéroïde B 612 et la Terre, un renard. On s'arrête. Il vient vers nous. Il a la même couleur que la terre, il n'a pas peur de nous. Il s'assoit, à quelques mètres. J'ai envie de lui parler...
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Fruits de mer et bave d'escargot... J'ai trouvé ma crème de nuit !
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AmouRR #finistere #avecdeuxr #nasca #perou #travel #americalatina
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Encore des marches ! Nous voici sur l'île du soleil, au milieu du lac Titicaca, le bateau nous débarque au pied d'un nouvel escalier de pierres géant, presque envie de faire demi-tour... Nan, quand même pas. Perché à 3812 mètres d'altitude, c'est le plus grand d'Amérique du Sud, l'île, elle est toute petite, mais elle se mérite. Des ânes remontent de l'eau du lac jusqu'au village toute la journée, les lamas leur emboîtent le pas suivis de près par des femmes aux longues tresses attachées. Ça brille, la lumière éclate à la surface de l'eau, elle nous éclate aussi les yeux. On se croirait en Corse du côté de Bonifacio, quelque part par là... Après une nuit au dessus de l'eau, on attaque la traversée de l'île, du Sud vers le Nord, et on se fait attaquer en chemin par une vieille bergère qui nous hurle dessus pour qu'on ramasse notre appareil photo. Ni elle de dos, ni son troupeau ! Aucune indication, on suit notre instinct... Des promeneurs nous demandent où se trouve le site archéologique. - Un site archéologique ? Pas vu... Par contre les champs de patates c'est par là ! On rejoint le port non sans égarements et on retrouve la terre ferme pour rejoindre la capitale. Sur la route comme à l'arrivée, c'est tout sauf La Paix... Notre bus dévie sa route pour éviter des manifestations, on se retrouve tout de même bloqué par des manifestants de seconde place sur une route de seconde zone. Ils réclament l'accès à l'eau courante et à l'électricité. Pour retirer les pierres qui bloquent la route ils demandent un boliviano à chaque passager. Ensuite, pour traverser le dernier bras d'eau, comme il n'y a pas de pont, on monte dans une barque, le bus lui est hissé sur un radeau, il penche mais il flotte. Bien contents de ne pas être restés dedans. Tout le monde rigole dans la barque, en me regardant. Ben quoi ? C'est pas dingue de manger une cuisse de poulet dans un bateau nan ? Ça commence à m'agacer, quand je comprends ce qui se passe. Au dessus de ma tête, à un mètre, une mouette a repéré mon repas. Elle ne lâche pas le morceau, et ses copines ont senti le bon plan. Les gens rient plus fort, moi je commence à flipper et je me jette sous le toit de la petite cabine jusqu'à ce qu'elles lâchent l'affaire. Notre bus sorti du radeau, on reprend la route. La capitale s'annonce par les quartiers les plus pauvres, les plus tristes et les plus sales que l'on ait vu depuis le début de notre aventure. Il fait nuit, on prie pour que l'on ne nous débarque pas là. C'est pas pire, mais c'est pas beaucoup mieux... On monte sans trop négocier dans un taxi qui nous emmène à l'hôtel. Vendredi 14 novembre, c'est l'anniversaire de Joris. Premiers pas dans la ville, on étouffe, l'air est très, trop pollué, et en altitude ça ne pardonne pas. On se balade, le bout de la manche sur le nez, pour filtrer... On rentre à l'hôtel, d'en haut, on voit l'essentiel et au moins, on peut respirer. Rebondir. Petit tour au marché, on improvise un pique-nique d'anniversaire, dans notre super chambre vitrée de tous les côtés, qui nous donne une vue géniale sur la ville. Pain, saucisson, jambon, chocolat... Que du bon. Wes Anderson moteur ! On reste dans le thème, c'est "The Grand Budapest Hotel" qui nous réjouit le cœur. Pour la fête on reporte, Potosi, on l'sent bien !
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Avoir le cul entre deux pays... #Argentine #chili #border #frontière #theassbetweentwocountries
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Dans les rues de Cusco... - On s'débrouille pas trop mal quand même. - Ouais, c'est clair. Un homme nous écoute. - Vous êtes français ? - Oui. - Vous pourriez me donner des cours ? - Heu... Ben oui pourquoi pas. Rendez-vous pris le soir même, à l'auberge de jeunesse où l'on travaille tous les matins pour payer nos nuits et petits déjeuner. On fait les chambres, on sert le café, on accueille les clients, Joris va même les chercher dans la rue... Il se trouve une nouvelle élève dans un magasin de souvenirs. Il y a beaucoup de touristes français, elle veut connaître les rudiments pour appâter le client. On se fait des copains français pour une soirée. L'un d'entre eux est un ancien régisseur du Frac Aquitaine et il vient de Plougastel... Ça ne s'invente pas ! Après une semaine de service à Cusco, on se décide à prendre la route du Machu Picchu. On est quand même un peu là pour ça... on a presque failli l'oublier. En route donc. Après six heures d'épingles à cheveux et une engueulade avec le chauffeur on y est. Enfin presque. Notre guide nous attend à la sortie de la camionnette, il nous explique qu'il nous reste deux heures de marche pour arriver au village et qu'il nous suffit de suivre la ligne de chemin de fer. On se trouve des copains sur la route, ça passe plus vite en papotant. Le paysage s'élève au dessus de nos têtes et la pluie s'écrase dessus, échange vertical à la brosse. 4:30 le lendemain matin. Duuuurrrr, courbatuuuures. On enfile nos chaussures et on choisi l'option une heure et demi de marche pour atteindre la fameuse maison de Pachacùtec. Trop facile en bus... Ouais, sauf qu'en fait, il y a mille marches en pierres glissantes à grimper, et à cinq heure du mat' c'est pas "super l'fun". On le fait en 45 minutes, ce qui est d'après le barème, le temps de montée estimé pour les sportifs. Rouge tomate, mais pas peu fiers... On y est, on passe l'entrée. Quelques marches en sus et la voilà qui apparaît. La cité cachée, tellement bien perchée que même les conquistadors ne l'ont pas trouvée. Le soleil pose ses tous premiers rayons sur le toit du temple qui porte son nom. Au bout d'un quart d'heure on lâche notre guide et son groupe qui ne cesse de croître. La guerre des coudes c'est pas pour nous. Un p'tit bisou aux lamas qui entretiennent le site et la mode du selfie-lama, et on se lance dans une nouvelle escalade. Derrière la carte postale que tout le monde connaît, il y a une montagne, que pas grand monde ne s'aventure à gravir... La vue est magnifique à ce qu'il paraît. Avant de partir, je demande à la gardienne des lamas si l'ascension n'est pas trop difficile. - Pas du tout, c'est un petit chemin agréable, pas d'escaliers. - Super ! Guillerets, on se lance. Quelques pas après le Check point... - Tient ! C'est quoi ce mur de pierres en face ? - C'est pas un mur, c'est un escalier... Le calvaire commence, je maudit la gardienne de lamas autant de fois qu'il y a de marches. - Quelle grosse menteuse ! Elle ne l'a jamais fait la montagne du Machu Picchu !!! C'est l'épreuve physique la plus difficile qu'on ait fait depuis le depuis de notre Pékin express. En haut bien-sûr, c'est magnifique. On surplombe la cité Inca, on est perché sur cette pointe au milieu des Andes, c'est vertigineux. Par bribes, la végétation qui couvre la montagne laisse apparaître les tas de marches qui ont fait mon calvaire pendant plus d'une heure. Joris enfile son short-dédicace. Un sublime petit short coupé dans un jean délavé, taille haute, plus court que son caleçon... Un cadeau de son ancien patron. La descente est plus simple, je me délecte d'informer les fronts suants du temps qu'il leur reste pour atteindre le sommet. Le lendemain on rebrousse la ligne de chemin de fer, nos jambes sont fébriles, les muscles souffrent de la veille. Arrivée sur le parking, on nous indique un minibus parmi les 20 qui attendent. Ils partent tous, les uns après les autres, le nôtre pas. On est planté là, nous deux et un groupe de 10 polonais impatients qui ne parlent pas espagnol. Visiblement le chauffeur se fout de nous, quand on lui demande pourquoi on ne part pas, il nous répond d'aller voir ailleurs s'il y est. On traduit. Face à tant de provocation, le plus grand des polonais sort furieux du minibus. Il commence à hurler dans sa langue, à faire de grands gestes, ses bras et ses jambes partent dans tous les sens. Il fini par mimer qu'une fois à Cusco il compte arracher un rétroviseur et conclue qu'il emmerde la police. Et béh ! Ça déconne pas ! On est mort de rire et on se dit qu'il vaut mieux être de son côté au polonais. Arrivée tardive, on récupère le gros de nos affaires à l'agence. On réalise alors l'ampleur de nos achats péruviens, on va devoir finir le voyage avec un cadre d'environ 60 x 40 cm, une peau de mouton et autre tapis sous le bras puisqu'évidemment les sacs à dos débordent déjà ...
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Compagnie aérienne la plus vendeuse du Pérou...
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On quitte la ligne de l'Equateur, quelques 50h de plus à notre compteur sur la Panaméricaine, on arrive dans la capitale péruvienne. L'auberge nous ouvre les portes, mais pas celle de notre chambre. Les yeux embrumés on se lance alors dans une balade à la fraîche, il est 6h du matin. On découvre le quartier de Miraflores, les gens courent tout autour de nous, ils sortent de partout, short rose, tee-shirt vert fluo, pedomètre à la cheville, ils courent. On emprunte la corniche qui surplombe la mer, ils courent toujours, derrière la ligne. Un terrain de tennis à l'horizon, courts en terre battue, Joris commence à sautiller, je sens que je vais m'y coller... "Je te préviens, je suis nulle." Pas le temps de finir ma phrase que les shorts sont enfilés, les raquettes louées, et que je me retrouve derrière la ligne blanche, à donner tout ce que je peux. Mes balles visitent plus souvent le terrain des voisins que le nôtre, je suis rouge écarlate et je respire tellement fort que j'ai l'impression que l'on m'entend depuis la corniche. La japonaise d'à coté est insolente, son coup droit est régulier, ses balles ne sortent pas et son teint reste parfait, pas une goutte de sueur ne lui échappe. Grrrrrr.... Après les lignes de fond de court, nous voici au musée d'art contemporain de Lima, le MAC. Ici, ce sont les lignes des artistes cinétiques italiens des années 60 qui nous captivent. En l'air, une "Machine inutile" de Bruno Munari tournoie délicatement, sans s'arrêter, les plaques de métal indisciplinées ne s'alignent jamais, la légèreté de l'air leur souffle de ne pas le faire. Terminal de bus, direction Nasca, plusieurs compagnies s'y rendent, on compare les prix, on négocie, ils s'alignent. Quand on entre dans le bus, la ligne est claire, assurer un service digne de la plus grande compagnie aérienne. Une hôtesse nous accueille avec un chapeau en velours rouge sur la tête, des plaids et oreillers nous attendent sur notre siège, avant de décoller, elle vérifie que nos ceintures sont bien attachées... La télé s'allume, on avait parié dessus, à partir de maintenant, on peut deviner tout ce qui va se passer. Un bonhomme en jaune fluo sort de l'écran pour nous expliquer comment enclencher notre ceinture dans la boucle prévue à cet effet, il nous informe que les issues de secours se trouvent à l'avant et à l'arrière du bus, on s'attend à voir le masque à oxygène tomber... Nos repas, boissons sont servis sur un plateau, l'annonce du décollage se fait au micro. À la lettre ! On se demande juste à quel moment on aura le droit de nous lever de notre siège... Atterrissage à Nasca en douceur, il est 4h du matin. Un femme fait de la promotion pour son auberge, prix imbattables, transport du terminal à l'auberge et petit déjeuner compris. On ne cherche pas, on monte. Là bas, un péruvien, coiffé à la Steven Seagal nous ouvre les portes de notre chambre après avoir essayé de nous vendre un vol. Il nous offre le choix entre un avion tout confort un peu cher, ou un avion "sans fenêtres" un peu moins cher. On adore. Un vol au dessus des lignes de Nasca sans fenêtres... Coucou ! Le lendemain on décide de suivre notre ligne de conduite habituelle. On se débrouille tout seuls ! Il est insistant tout de même, baisse les prix à mesure que l'on s'approche de la sortie, nous assurant qu'il est moins cher que l'unique compagnie que l'on trouvera à l'aéroport. On ne plie pas et on saute dans un taxi. Sur place, on trouve un vol dans un avion pour nous deux, dans l'une des sept agences que compte l'aéroport. Deux pilotes, rien que pour nous. On s'installe dans le coucou, un casque sur les oreilles et en piste. La sensation est étrange, ça bouge pas mal, on se sent léger. Le co-pilote se retourne et nous montre la première figure, l'avion penche à droite pour que l'on voit bien tous les deux. Dans l'alignement de l'aile, au sol, cachée dans la terre, la baleine apparaît. L'œil doit se régler, on a tendance à chercher l'image déjà vue sur internet, le contraste est bien sûr moins net mais là, on est en direct. C'est impressionnant. Les lignes filent dans le désert, s'échappent derrière les montagnes. Les signes se succèdent, l'astronaute, le colibri, le chien, le condor, le singe, les mains, l'arbre... Un coup à droite, un coup à gauche... Ça commence à tourner, à monter... Il est temps qu'on atterrisse. Au dessus ou en dessous, l'expérience de la ligne est captivante, cinétique ou de Nasca, on ne décroche pas.
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Qui vole un œuf ...
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Ça y est, on vient de payer notre guide, pour trois jours. On est encore dans l’agence, les larmes commencent à monter. - Ben, qu’est ce qui a ? - J’veux pas y aller… Snif… C’est clair, pour moi : Amazonie = Enfer. Je reprends mes esprits et je raconte à tout le monde que j’ai peur, que ce n’était pas mon idée… On me prend sans doute pour une folle, mais ça me détend. Hamilton, le guide, nous demande de laisser nos chaussures sur place, on les retrouvera dans trois jours… Si tout se passe bien je me dis. On les troc contre des bottes en caoutchouc. Ça ne laisse rien présager de bon cette affaire, mais au moins les serpents et autres ignobles bêtes ne toucheront pas mes pieds. On embarque à l’arrière d’un pickup, avec deux autres compagnons d’aventure. Deux heures de piste plus tard, on descend. Une cabane en bois avec des enfants qui jouent autour… Ça m’va, le décor est bien dégagé, pas de piège apparent. Après avoir posé nos sacs, Hamilton nous presse un peu. “Allez ! On y va, y a d’la route !” Pas le temps de comprendre, il trace et s’enfonce entre les herbes hautes derrière la cabane. Eh !… Mais il nous attend pas le gars ! On remet nos sacs sur le dos, en trombe et nous voilà à sa trace. Après une heure et demi de marche, je lui demande avec assurance. “On y est bientôt ?” Ce à quoi il me répond avec autant d’assurance “dans trois heures”…. What ??? La blague. Rien qu’ça… Quelques minutes plus tard, on se trouve face à une rivière, que l’on doit apparement traverser… “Comment on fait ? Il est où l’canoé ?” Pas le temps de réfléchir, Hamilton traverse à pied, je ne veux pas m’éloigner de Crocodile Dundee, pose pas de question et suis. Tout le monde suit. On ressort, de l’eau plein les bottes, le bas du pantalon collé aux mollets. Hum… Un délice de reprendre la marche ! Plus on avance, plus on comprend que l’on doit aller vite, pas de pause, on doit arriver au village avant la nuit.
Ayé ! Trois ou quatre remplissages de bottes plus tard, on aperçoit deux maisons, on y est ! À temps, le soleil nous donne ses derniers rayons. Je pose mon sac, vire mes bottes, mon pantalon à la hâte sous les yeux intrigués des deux professeurs de la petite école de la communauté. Elles grignotent des côtelettes d’on ne sait quel animal autour d’un feu de bois. Je rince mes chaussettes en tee-shirt/culotte, exténuée. À peine le temps de décompresser, attaque de bêtes volantes inconnues. “Fait attention de ne pas te faire piquer ! Quand elles piquent, elles en profitent pour pondre un œuf sous la peau.” Formidable ! Au bord de la crise de nerfs. Amazonie, enfer. Je l’avais dit que je ne voulais pas venir.
On dine dans une cabane ouverte sur l’extérieur, on échange des mots en allemand et français avec nos deux compères. Je ne fais presque plus cas des blattes géantes (jamais vu ça de ma vie) qui passent sous la table. Au bout d’un moment il faut baisser les armes et se soumettre… ici en tout cas, pas l’choix.
Le lendemain on entame une nouvelle marche avec le parrain de notre guide qui vit dans la forêt avec sa femme et leur famille, ce sont des nomades. Ils nous accueillent dans leur nouveau campement, les cabanes sont en cours de construction. Des dents de piranhas sont suspendues aux bambous, des lances en bois appuyées dans un coin de la hutte se mélangent aux arbalètes. On part à la chasse avec le parrain, à qui il manque un œil. Quelques tentatives sur un oiseau perché à 15 mètres au dessus de nos têtes. Bredouille. Tant mieux. Sur le chemin du retour, Hamilton s’arrête devant le tronc d’un arbre dont l’écorce est déchiquetée. “Ça, se sont les griffes d’un Jaguar.” Je pense alors aux parents de Tarzan qui ont plutôt mal fini… Déglutition serrée. - Il y a une semaine, un jaguar a attaqué les trois chiens de la maison où l’on dort. Il les a tous tué. - Ah très bien. Et le jour ? Ils sont où les Jaguars ? - Ils sont allongés sur des branches, en hauteur, ils guettent leurs proies. - Comme nous par exemple ? - Voilà. - Génial. Je préfère m’abstenir de poser d’autres questions… Après la chasse infructueuse, Hamilton nous embarque à cinq dans un canoë, un tronc creusé dans la masse. Nous voici en route pour pêcher du Piranha. Au bout de quelques minutes Joris sort un poisson chat, le guide sort un crabe. Le poisson se débat pour chercher de l’eau, il étouffe, je demande à Joris d’abréger ses souffrances, en deux coups de couteau l’affaire est réglée. Dans sa lancée il décide d’achever le crabe, qui ne se portait pourtant pas trop mal dans notre canoë… Carnage. Transperçage du crabe de part en part, inefficace. Tentatives d’assomages multiples du crutacé qui continue de bouger. On a pêché le Hylander des crabes. Immortel. Étant donné que l’on compte sur notre pêche pour dîner, on s’y remet. La nuit commence à tomber, rien de plus. Cette fois-ci il fait complètement nuit. On capitule.
La prochaine épreuve consiste maintenant à remonter le courant, sans moteur, sans rames. À portée de main, quatre perches en bois que l’on doit planter dans le sol. On s’agrippe au fond de la rivière mais niveau coordination c’est pas ça. Hamilton nous demande de lui traduire “droite” et “gauche” en anglais. Regrets… À coups de “right !” “Left !” on remonte le courant en zigzag, on se retrouve même à faire un tour sur place. C’est désespérant, mais c’est drôle. Tout à coup le canoë se met à tanguer violemment, on s’accroupir tous et on s’accroche. Le guide crie, hurle “Anaconda ! Inside !” Je comprends la blague après tout le monde. Lui est mort de rire à l’arrière du bateau… Il est complètement cinglé ce type ! On continue, enfin ils continuent, moi je suis au milieu et je donne des indications qui ne servent à rien, et je fais la majorette. C’est n’importe quoi mais la situation est vraiment drôle. Drôle, jusqu’à l’attaque de chauve-souris… Là s’en est trop ! On aperçoit des lumières sur la berge, les femmes du village commençaient à s’inquiéter, elles agitent des lampes torche au bord de l’eau. Après toutes ces émotions, on se retrouve à nouveau auprès du feu dans notre cabane et on dine du riz au jus de crabe. Notre anaconda continue de nous faire rire. Après avoir colmaté toutes les entrées possibles sous la moustiquaire, on peut enfin dormir, bercé par les bruits de la jungle qui ne m’impressionnent même plus.
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Machine pour descendre les étoiles, sérigraphie de l'illustrateur péruvien Fito Espinosa. Auto cadeau d'anniversaire de Joris :)
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Ben y'en a des choses à raconter ! ;)
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