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La rose se fane... Et meurt

Son coeur est pris d'un mal étrange qui draine toute l'énergie de son corps. Une fatigue constante malgré le sommeil, bien que certes, relativement agité. Non pas par des cauchemars. Non. Pas à proprement parlé. De simples rêves étranges et sans logique, comme s'ils appartenait à un monde chaotique.

Un mal étrange la ronge donc, et soulève son corps dans une sensation constante d'apesanteur. Comme si ce coeur étreint de griffes acérées cherchait à s'échapper, dans une panique et une force capable de soulever une enveloppe charnelle inerte à jamais.

La vie passe au ralenti comme en accéléré. La journée, longue et lente, n'offre qu'un ennui sans fin. La nuit, havre de répit, est condamnée à un sommeil bien trop peu réparateur, plutôt qu'à la danse des arts qui traverse son esprit.

Les oeuvres qui l'occupent forme un très bel échos de son âme, un doux souffle passager ou un vent de parfum enivrant, aux notes de noirceur et de mélancolie. Simple échappatoire à l'étau de la vie.

Sa tête la fait souffrir depuis quelques jours. Son corps menace parfois de tomber, d'abandonner, mais il n'en est rien. Pour combien de temps encore...?

Texte : Rose Fanée [EdiciuS]

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Folles douleurs

Un cœur en miette, abandonné là. Au bord du Styx. Seul, il saigne. Piétiné par la solitude de ce monde. Écrasé par le poids de l’humanité. Ses cris de douleur n’ont pas suffi à traduire sa détresse. Et le Diable en rit. Sa voix transperce les abysses. L’écho sonne comme une lame tranchante dont le reflet perce l’obscurité. Chaque note sonne comme une goutte de sang tombant dans l’eau. Les sons de cloches retentissent au loin. Elles sonnent le glas.

Il bat encore. Il respire comme s’il avait des poumons. Il respire cet air noir et épais. Chaque artère se gonfle et se dégonfle pour en aspirer l’essence. Les éclats de chaire s’animent, vibrent, puis explosent.

Vibrantes, envoutantes… Glaçantes ! D’autres voix s’élèvent. Celles des anges… Pervertis par le mal. Ils souffrent eux aussi. Mais ils aiment ça. Ils en jouissent. Une nuit infinie commence alors, où se mêlent cris, rire, sang et sperme. La jouissance de la douleur. Des crocs acérés viennent alors, de tout part, mordre ce myocarde pathétique.

Ris-tu toi aussi ? Face à sa douleur dont il ne sait jouir ?

Moi… ? J’aime en rire. Rire à m’en tailler les veines.

Texte : Rose Fanée [EdiciuS]

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Angoisses Nocturnes

C’est l’heure.

Le saint suaire de la nuit est tombé. Tout doucement comme un foulard de soie. Si doux, si paisible, comme une brise d’été. Le soleil tire sa révérence, et part hanter d’autre pays, pendant qu’ici, la nuit reprend ses droits.

Le calme règne. Seuls quelques bruits de circulation se font encore entendre, alors que le monde s’endort et tombe petit à petit vers le pays des rêves…

Ce n’est pas son cas.

La nuit, si douce, si fraîche en ces jours printaniers, dévoile sa noirceur.

Sa néfaste noirceur.

La nuit étreint son cœur, comme le diable règne sur l’enfer. Impitoyable.

La nuit est devenue « angoisse », l’angoisse est devenue « nuit ».

Le cœur s’accélère, comme pour se libérer de ses chaines, fraîchement scellées.

Les pensées s’écoulent, telle une hémorragie interne.

Dormir pour échapper à la nuit. Comme le fait le commun des mortels.

Dormir, pour échapper aux démons de la vie.

Si seulement, si seulement elle avait cette arme.

Le sommeil.

Le sommeil qui libère les chaînes, le sommeil qui bloque l’hémorragie.

C’est l’heure où il se couche. C’est l’heure de la solitude. Fidèle alliée de la nuit. Fidèle alliée du jour. Fidèle alliée de la vie. Fidèle alliée de la mort.

A la nuit tombée, son corps est rongé par des dents invisibles. Son âme est déchirée par des lames imaginaires.

La nuit tombée, elle a envie de mourir.

Texte : Rose Fanée [EdiciuS]

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Ode à Mon Corps

La voix cassée de sanglots en colère Les mains tâchées de rouge par des larmes angoissées Les yeux cernés par le sommeil éphémère Le crâne torturé d’idées entremêlées

Le ventre qui se venge de ne trop peu manger Le cœur qui palpite sous le poids de la vie Le cerveau qui bouillonne, débordant de pensées Les poumons où l’oxygène se raréfie

Les ongles vernis de couleurs riches d’expressions Les cheveux bleutés par les folies du passé La lèvre percée d’une antique passion Le nombril embelli d’un bijou infecté

Le dos souffrant de si peu de sollicitude Les genoux rouillés par l’inactivité Les bras marqués de cicatrices absurdes Les cuisses, quelque peu épargnées

Ode à mon corps Hymne à l’esprit qui le tourmente Frères ennemis depuis l’aurore Batailles traduites d’une éloquence sanguinolente

Vingt-quatre vers pour vingt-quatre années Griffures sur la terre d’un être non normé Ou d’un simple point noir au milieu de l’obscurité Ode à mon corps de porcelaine ébréchée.

Texte : Rose Fanée [EdiciuS]

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Ne Chantez Pas la Mort - Léo Ferré

(Un Artiste que je préfère lire plutôt qu’écouter... Place aux paroles, hymne à la Mort, hymne à l’Amour...)

Ne chantez pas la Mort, c´est un sujet morbide Le mot seul jette un froid, aussitôt qu´il est dit Les gens du show-business vous prédiront le bide C´est un sujet tabou pour poète maudit La Mort La Mort Je la chante et, dès lors, miracle des voyelles Il semble que la Mort est la sœur de l´amour La Mort qui nous attend et l´amour qu´on appelle Et si lui ne vient pas, elle viendra toujours La Mort La Mort La mienne n´aura pas, comme dans le Larousse Un squelette, un linceul; dans la main, une faux Mais fille de vingt ans à chevelure rousse En voile de mariée, elle aura ce qu´il faut La Mort La Mort De grands yeux d´océan, une voix d´ingénue Un sourire d´enfant sur des lèvres carmin Douce, elle apaisera sur sa poitrine nue Mes paupières brûlées, ma gueule en parchemin La Mort La Mort Requiem de Mozart et non Danse Macabre Pauvre valse musette au musée de Saint-Saëns La Mort c´est la beauté, c´est l´éclair vif du sabre C´est le doux penthotal, de l´esprit et des sens La Mort La Mort Et n´allez pas confondre et l´effet et la cause La Mort est délivrance, elle sait que le Temps Quotidiennement nous vole quelque chose La poignée de cheveux et l´ivoire des dents La Mort La Mort Elle est euthanasie, la suprême infirmière Elle survient à temps, pour arrêter ce jeu Près du soldat blessé dans la boue des rizières Chez le vieillard glacé dans la chambre sans feu La Mort La Mort Le Temps c´est le tic-tac monstrueux de la montre La Mort, c´est l´infini dans son éternité Mais qu´advient-il de ceux qui vont à sa rencontre? Comme on gagne sa vie, nous faut-il mériter La Mort La Mort La Mort?

Texte : Léo Ferré

Image : Zdzislaw BEKSINSKI

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La Bible Satanique (Les premières réflexions au tiers du livre)

J’ai acquis un livre fort intéressant, il y a peu. Pour Noël. Mon seul cadeau d’ailleurs, de la part de mon cher et tendre. La bible satanique, la vraie, écrite par Anton Lavey lui-même. J’ai beaucoup ris en ouvrant le paquet. Quelle ironie ! Recevoir ceci à Noël !

J’ai toujours aimé tout ce qui se réfère à l’étrange, à l’occulte, etc. Mais sans vraiment y croire. Car je reste très terre à terre. Ainsi, il a pensé que ce genre de littérature me plairai. Et bien, dans le mile !

Ici, on ne va pas parler de sacrifice humain, de secte, de trafique, de hors la loi, de psychopathe, d’incitation à la haine ou à la violence. Non. Je n’en suis pas encore à la moitié du livre, mais je commence à comprendre ce que c’est vraiment, le Satanisme !

Il serrait intéressant de briser un peu la croyance populaire. J’ai envie de vous dire, à tout ceux qui croient que la satanisme "c’est mal, m’voyez", lisez. Lisez la bible satanique ! Ne serait-ce que par curiosité.

Je ne cherche pas à convertir qui que se soit. Non. Je m’en fou, je suis athée je ne crois ni en dieu ni au diable (sauf si on considère que le diable est l’être humain lui-même. Là ça se discute...). Vos croyances ne regardent que vous, et personnes ne devrait ne serait-ce que les influencer. 

Ici, nous allons parler de courant de pensé, plutôt que de véritable religion.

Moi aussi j’ai longtemps cru que sataniste = culte de Satan. Alors oui. Mais non. C’est plus compliqué que ça.

Ce livre, et tout ce qui est dit dedans, n’est en fait que le reflet noir de la religion catholique. Tout ce qui est son contraire. Ici, on prône l’humain, l’être humain et sa nature. l’Homme tel qu’il est. Sans se brider, sans tabou, sans dictat.

Ici, nous avons affaire à une pensée humaniste, qui laisse à l’Homme le choix d’être comme il veut, sans se soumettre à des choix dits "bons" car "Dieu" l’a décrété ainsi. Pour exemple, Dieu a dit d’aimer son prochain, d’aimer ses ennemis, de prier pour eux, ou encore, Dieu dit de ne pas pratiquer d’activité sexuelle en dehors de la procréation. Le satanisme laisse l’homme haïr s’il a ses raisons de haïr, il le laisse se venger s’il doit se venger, il le laisse baiser s’il veut baiser. On ne suit pas des préceptes religieux totalement hypocrites du genre "j’aime mes ennemis". Non. Tu es mon ennemi, j’ai le droit de te haïr. Le tabou du sexe n’existe pas. Non. Pourquoi existerai-t-il ? N’est-il pas humain ? Le plaisir sexuel n’est-il pas une chose bien pour notre santé morale et physique ? Pourquoi refouler ses désirs ?

Toi qui s’offusque peut-être devant ses phrases que tu lis ici, dit moi, pourquoi on empercherai toutes ses choses ? Pourquoi je devrais aimer celui qui vient de me cracher dessus ? Parce que Dieu l’a dit ? Pourquoi je devrais me priver d’une bonne partie de jambe en l’air ? Pourquoi je devrais aller prier pour mon prochain, alors que celui-ci me méprise comme une sombre merde ?

Alors oui, les temps ont changé. Beaucoup de gens ne suivent plus tous ces préceptes religieux aujourd’hui. Mais n’oublions pas que beaucoup de choses sont restées ancrées dans notre culture. Notamment le tabou du sexe, de la masturbation, par exemple. Cela commence à bouger, petit à petit, mais ce n’est pas encore ça, dans la tête de tout le monde.

Mais attention. Je parle beaucoup du sentiment de haine. Parlons d’amour alors ! Puisque Dieu le prône tant. Mais ce n’est pas incompatible au satanisme. Non. Le sataniste sait donner de l’amour, mais seulement aux personnes qui le méritent.

N’est-ce pas plus juste, quelque part ?

Alors, pour en revenir à ma lecture. Je le redis. J’ai compris ce qu’était le Satanisme. Ce n’est pas le culte de Satan. Enfin, si mais par effet miroir. Je m’explique (je trouve que c’est du génie… vraiment.) : si l’être humain ne suit pas les principes de Dieu, s’il n’inhibe pas ses sentiments primaires (colère et désir sexuel, pour ne citer qu’eux), s’il ne suit pas le principe des 7 péchés capitaux (où le satanisme y voit, dans chacun d’eux, quelque chose de positif pour soi-même. Lisez, lisez...), s’il ne suis pas tous les commandements de Dieu, alors, on le menace, on lui dit qu’il finira en enfer ! On le traite de sataniste !

Alors si l’Église traite ces gens-là de satanistes... ? Soit ! Qu’ils le soient ! !

Le terme sataniste n’est en lui-même qu’une pure ironie donc. Mais voilà, je trouve que ça porte préjudice au mouvement même. Car Satan = le mal dans l’esprit de tout le monde, et bien sûr, car c’est L’Église qui l’a décrété ainsi et qui a ancré cela dans la croyance populaire. Alors que non. Satan (qui donc, on le comprend rapidement, ne devient qu’une allégorie, plutôt qu’une réelle divinité existante) = fais ce que tu veux. Épanoui toi. Fais ce qui te plais. Ne te laisse pas faire. Aies de l’ambition. Fais tout pour arriver à tes fins. MAIS !!! En aucun cas il ne faut faire du mal aux autres… sauf si on t’en a fait ! Oui, le satanisme c’est aussi "œil pour œil, dent pour dent".

Et pourquoi pas ?

Alors oui je n’en suis qu’au premier tiers du livre. Mais j’ai vu que, plus loin, il y avait des chapitres réservés aux cultes. Oui, que serait une religion sans culte, sans messe ?

Alors, du coup, est-ce que ça doit être plus effrayant, finalement, le fait d’y associé des cultes ? Ni voit-on pas tout de suite un rassemblement douteux dans un lieu très sombre, où personne ne souhaite savoir ce qui s’y passe ? Non. Car Anton Lavey nous explique.

Le satanisme pourrait s’apparenter à l’Humanisme. Mais il n’oublie pas que l’humain à besoin de culte dans sa vie. C’est sa nature, encore une fois. Depuis la nuit des temps. L’Homme à besoin de cultes, de divinités. Aussi terre à terre soit-on, on se surprend parfois à prier, n’importe quoi - Dieu, les étoiles, l’ami imaginaire - lorsque l’on est dans une situation difficile. Lavey n’oublie pas cette part de l’humain. Alors il a crée son église, avec ses cultes. Je n’ai pas encore lu que quoi ils sont faits, mais j’ai très hâte. Juste pour le côté ésotérique de la chose. Juste par curiosité. Toutefois je sais très bien qu’il ne sont pas fait de sacrifices. Du moins, pas de sacrifices humains comme beaucoup le pense. Après pour les animaux, je n’en sais rien… Mais après tout, serait-ce si choquant que ça ? Les catholiques n’ont-ils pas aussi sacrifié des animaux à la gloire de Dieu ? (même si à notre époque, ça ne se fait plus vraiment, je vous l’accorde. Mais lisez la bible "normale" - Je l’ai lu aussi (pas entièrement) - vous verrez).

Poursuivons cet article par une révélation que j’ai eu en continuant ma lecture nocturne, ce soir même, avant d’écrire ces lignes sur un coup de tête. Une question me taraude depuis longtemps, et Lavey y répond.

Pourquoi l’Église catholique cherche-t-elle tant à brider l’être humain ? Pourquoi créée-t-elle des lois et des valeurs qu’il est obligé de suive et d’appliquer (sous prétexte d’aller en enfer, sinon...) ? Pourquoi punit-elle ce qui fait parti de l’Homme, de sa nature (et je parle par là du sexe, de la colère et de toutes autres pensées ou actes “négatifs” sur le sujet) ? Et tout cela, toujours, en menaçant : si tu ne suis pas nos préceptes, tu bruleras en enfer ! Tu souffriras pour l’éternité ! AAAh le culte de la peur, c’est bien aussi… ça permet de grandes choses ! Ainsi, voilà. Par ce biais, l’Église à pu rameter énormément de fidèles. Au point de devenir une grande puissance, notamment si l’on remonte quelques siècles en arrière. Brider l’homme, lui dire que ses pratiques ou ses réactions naturelles ne sont pas bien, faire rentrer ça dans la croyance populaire, va entrainer une forte culpabilité. Et comment se délester de cet culpabilité ? Et bien allons à la confession ! Suivons les préceptes à la lettre ! Allons à la messe ! L’Église règle tous les problèmes ! Venez tous les dimanches ! C’est bien simple non ? Juste 2h de messe par semaine, la sensation d’avoir fait sa bonne action, soulager sa conscience et hop ! Comme par magie, toute culpabilité est écartée !

Non. Soyons nous-même. Soyons animal. Soyons sauvage !

Bref. Si vous êtes toujours là, sachez que tout ceci n’est qu’un mouvement de pensé, que je partage. J’ai été bercée dans la religion chrétienne étant enfant, mais je n’y ai jamais trouvé ma place. Ma logique même n’était pas compatible. Toutefois, cela ne fait pas de moi quelqu’un de sataniste, car pour cela je devrais, déjà, m’y revendiquer et bien sûr, pratiquer les cultes. Toutefois, je n’en vois pas l’intérêt, à part juste pour s’amuser !

Toutes les religions (jusqu’au plus anciennes !), ne sont que des préceptes de vie. Ne l’oublions pas. Des mouvements de pensé, que l’on partage, que l’on souhaite partager, ou non.

Ne vous arrêtez pas au terme "sataniste", c’est trop con. Ce terme n’est au final qu’un foutage de gueule extrême, pour rire au nez de l’Église !

Franchement, par simple curiosité, lisez ce livre. Ça ne mords pas. Ça ne tue pas. Vous n’en sortirez pas différent. Juste un peu plus instruit. Car lire un livre, instruit toujours un peu plus. Intéressez vous à tous les mouvements de pensé du monde, vous pourriez être surprit.

Enfin, pour finir, je mettrais quand-même un point d’honneur sur quelques lignes que j’ai lu. Vous me direz après, si le satanisme est si moche que ça, à côté de l’Église : il respect toutes croyances, toutes sexualités, toutes opinions. Est-ce le cas chez les catholiques ? N’essaient-ils pas de "prêcher la bonne parole" ou autrement dit, de dire au gens quoi croire et quoi faire de leur vie ? Ne disent-ils pas qu’ils sont porteur de la Vérité (avec un grand "V" !) ? Discutons de toutes les colonisations de l’histoire, discutons de toutes les tentatives de conversion par la force. Ne trouvent-t-ils pas l’homosexualité horrible, contre nature, et comme la pire des abominations ? Ne condamnent-ils pas toutes autres formes de sexualités dites "débridées", alors qu’elles ne font de mal à personnes ? (Attention, le satanisme condamne toutes formes de crimes sexuels, soyons d’accord, on parle ici de toutes les pratiques, peut-être inavouables (à moins de les assumer), mais qui, pour autant, ne sont pas si grave, après tout).

Alors oui, certains criminels se sont revendiqués satanistes. De quoi noircir encore un peu plus le tableau, déjà bien sombre. Mais n’oublions pas, l’Homme fait ce qu’il veut des "écritures saintes". La preuve avec tous les mouvements terroristes dont trop de gens sont malheureusement victimes. Il en est de même pour le satanisme… Mal interprété (même si tout l’inverse est écrit noir sur blanc) il est plaidé comme la cause de divers meurtres commis par des dégénérés.

Toutefois, si un jour vous tombez sur ce livre, faites-vous en votre propre opinion. Ne vous arrêtez pas à la couverture. Soyez curieux ! Vous avez le droit de ne pas être d’accord, comme vous avez le droit de l’être. On est plus au Moyen-Age, on ne risque pas de se retrouver sur le bûché ! Instruisons-nous de tout ce qui nous passe sous la main, même le plus étrange. Intéressez-vous à des choses que l’on a pas l’habitude de voir ! Ou bien ne le faite pas. C’est comme bon vous semble. Mais alors, ne parlez pas de ce que vous ne connaissez pas.

Je serais intéressée de discuter avec des gens sur le sujet, TANT QUE TOUT SE FAIT DANS LE RESPECT DE L’AUTRE ET DE SON OPINION ! ! Dans le cas contraire je ne perdrais pas mon temps à lire ce genre de message, et encore moins à y répondre…

Je suis consciente que c’est un sujet délicat, et que ce ne soit pas forcément le bon endroit pour en parler, si toutefois il y en a un. 

Voilà donc pour ma première impression sur ce livre quelque peu atypique. Je prend régulièrement des notes au fil de ma lecture. Je n’ai pas l’intention de m’arrêter là, et je compte bien en reparler. Ici comme ailleurs. Autour de moi ou encore à toutes personnes qui, curieuses, verraient ce livre dans ma bibliothèque, derrière la douce fumée d’un bâtonnet d’encens.

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Cunis musicorum (Cradle of music)

Une musique lointaine, infinie Me réveille peu à peu de mon immortalité Des cris en guise de paroles enivrées, Un cliquetis sanglant pour mélodie…

Rien ne ravie plus mes oreilles Que tes hurlements graves et aigues, Ta créativité sonore… Aussi noir que les corneilles. Et ta voix d'outre-tombe qui caresse mon corps nu…

Inspirante, enivrante, malveillante, Me voici sous ton étreinte enchanteresse… Découpe ma peau de ta lame puissante, Dévore ma chair avec délicatesse…

De toute mon âme déflorée, je te suivrais, Par chaque note, chaque parole… L'enfer est là… Tout près… Un mot de toi et je m'envole.

Ta magie noire m'inspire, Me voilà à présent initiée. Éprise par l'érotisme de la myrrhe Je suis désormais convertie au péché…

Ne me sauve pas. Laisse-moi sombrer dans l'abysse musical. Mon bonheur se trouve dans ta voix (… Mon trépas). Laisse-moi tomber dans la tristesse abyssale…

Laisse-moi jouir de l'essence musicale Mystérieuse, impalpable, démonique ! J'accueille ta pénétration vocale, Je suis prête pour le Sabbat satanique !

Texte : Rose Fanée [EdiciuS]

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Solitude

  Un titre bien trop souvent utilisé, tant son sujet la pèse au quotidien. C’est un peu son fardeau, son hurlement de souffrance étouffé. Sa malédiction.

 Voilà une semaine qu’elle faisait partie d’un groupe de 8 personnes. Nous n’entrerons pas dans les détails du pourquoi du comment. Retenons juste que cela est dans une dynamique de recherche d’emploi, et que le but est de se sociabiliser. De faire partie d’un groupe. Créer des liens.

 Dieu sait à quel point elle déteste ça, les groupes. Elle s’y sent toujours en retrait. Comme si elle n’existait pas. D’ordinaire, elle dit bonjour, mais personne ne lui répond. Elle parle, tente de participer aux conversations, mais personne ne l’écoute. Alors, elle fuit. Ça ne sert à rien. Elle a déjà tenté de s’imposer. Mais en vain. Bref, cela appartiendra peut-être à un autre écrit.

 Quoi qu’il en soit, à la fin d’une semaine intense de “sociabilisation”, des liens ont réussi à se former. Elle a réussi à y creuser sa place. A s’imposer un petit peu. C’est un petit groupe, ainsi c’est plus facile, et puis, certains ont fait le premier pas vers elle. De quoi l’aider à démarrer.

 Alors, elle avait réussi ce pari de devenir un petit peu plus sociable, d’intéresser les gens. De s’en faire des amis, ou du moins, des connaissances.

 Mais… En ce dernier jour de cette semaine placée sous le signe de la sociabilité, un manque est apparu.

 La solitude, jalouse, s’est manifestée. Très mécontente d’être ainsi mise de côté, après tant d’années de bons et loyaux services !

 Alors, elle envoya son jet perfide…

 Soudain, l’envie s’est fait sentir de manger le repas de midi seule. Assise dans un coin, là ou personne ne pourrait la voir. Un simple tête à tête avec son amie Solitude.

 Mais, la Solitude ne fût pas exhaussée. Non.

 "Que vont penser les autres ? Quelle excuse vas-tu trouver pour t’isoler comme ça ?“

 C’est un sujet ma foi intéressant. A croire que le regard des autres passe bien avant nos désirs. Bien trop souvent.

 Ainsi, la solitude fût remise à sa place. Toutefois, son amertume sera de courte durée. Elle le sait. C’est elle la gagnante. Elle reviendra. Et en force. N’importe quand.

  Comme toujours…

 Sauf que maintenant, elle sait qu’elle peut se faire désirer…

Texte : Rose Fannée [EdiciuS]

Photo :  Anna-Varney Cantodea - Sopor Aeternus

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Chambre mortuaire

Les goûtes d’eau glissaient lentement sur la vitre de la fenêtre dans laquelle la pleine lune se reflétait. Son puissant faisceau de lumière laisser apercevoir une chambre, avec en son centre, un lit en baldaquin, entouré de fins rideau de soie noire. Une jeune fille nue y gisait, emmêlée dans des draps de satin, également noir. Son visage, livide, laissait une indélébile marque de terreur. Ses lèvres, pulpeuses, étaient en sang. Sa bouche entre-ouverte. Ses yeux, fixes et froids, menaçaient à tout instant de sortir de leur orbite.

Un cliquetis retentit, résonnant dans la somptueuse chambre comme les cloches d’un convois funèbre, faisant échos au rire moqueur de la lune, hilare devant cette scène sanglante.

Les draps noirs laissèrent couler le surplus de sang qu’ils ne pouvaient retenir et tentèrent, en vain, de garder les entrailles de la jeune fille dans leur enveloppe doucement sombre. Mais elles s’écrasèrent bientôt sur le sol, dans un bruit aussi répugnant qu’alléchant, que celui de la chair humaine se disloquant, se dispersant, se décomposant…

La pluie éternelle pleure goûte par goûte ce corps qui se liquéfie, dégageant un parfum néphrétique, en toute liberté dans la chambre funéraire, sur ce lit nécrophage, dévoilant au grand jour des ossements immaculés, dominés par un crâne hurlant.

Et puis le temps va. De ça, de là. La lune exécute son cycle éternel. La pluie cesse, puis reprend son chant funèbre pour se qui est née poussière et qui retournera poussière.

Texte : Rose Fanée [EdiciuS]

Photo : recherche google