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BYE BYE TUMBLR

Si j’en crois l’historique et les archives de mon compte Tumblr, cela fait fait maintenant plus de six années que je suis inscrit. Il s’est passé beaucoup de choses pendant toutes ces années. Et en même temps, si peu. J’ai découvert beaucoup, j’ai partagé mes première photos, mes premiers textes, j’ai accepté de montrer un peu de moi.

Tumblr a longtemps été pour moi, un lieu de dénichage, j’allais observé des images érotiques, puis j’enchainais avec des gifs Doctor Who, ou bien je cherchais des photos de film des des perles obscures parfois drôles, contemplatives ou enrichissantes.

Mais voilà, tout cela s’est estompé, les dernières réformes Tumblr ne m’affectent même pas, seulement, depuis maintenant un an, je ne vais plus sur le site, je ne partage plus rien et ne découvre plus rien, je crois qu’il est temps pour moi de partir. Je vais donc laisser ce blog tel qu’il est. Il est le résultat de ces années, d’errance sur le web à dénicher et partager du contenu.

Je le laisse maintenant se fossiliser dans le temps.

Je voudrais remercier toutes les personnes qui m’ont envoyé des messages gentils, je voudrais remercier toutes les rencontres, tous les créateurs, les amateurs, les voyeurs, les consommateurs, tous. Il y a des personnes merveilleuses ici. J’ai découvert des mondes et j’ai été inspiré pas tant d’humains.

J’espère ne pas perdre contact et de ne pas disparaître, si jamais vous souhaitez me parler.

Je partage toujours des photos sur Instagram sous le pseudo « ectorlavoisier » je serai heureux que l’on se revoit, que l’on se parle. J’ai pu rencontrer des personnes grâce à Tumblr, alors si l’envie vous vient n’hésitez pas à venir faire un petit coucou. Je vous laisse aussi un petit mail : lehingue.guillaume@orange.fr et je crois que je vais m’en aller pour de bon de Tumblr.

Je poste avec ce petit texte les dernières photos, elles ont été prises hier, sur mon lit dans la lumière de l’après-midi. Je me suis brûlé la main avec de l’huile de l’olive, rien de très grave, je me suis dit qu’un peu de drama en noir et blanc avec des flamme éteintes étaient tout à fait à propos !

Je vous aime, et si vous n’allez pas bien, j’espère de tout cœur que ça ira mieux. Il ne fait pas si mauvais que ça.

Guillaume 13.7.19

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La mort c’est l’incapacité de créer de nouveaux souvenirs.

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“Je ne crois pas faire erreur en comparant le sommeil à l’amour ; je ne crois pas me tromper en comparant l’amour à une sorte de rêve à deux, avec il est vrai des petits moments de rêve individuel, des petits jeux de conjonctions et de croisements, mais qui permet en tout cas de transformer notre existence terrestre en un moment supportable - qui en est même, à vrai dire, le seul moyen.” Michel Houellebecq, Sérotonine

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14/18h

Au bout de dix minutes de film, une vérité incontestable se dessinait : je m’ennuyais tellement que je devais quitter la salle. J’avais choisi la séance de 16h car je m’étais levé à 14h (quand je ferme les volets, je dors toute la journée).

Au réveil, je m’étais fait deux cheese burgers Charal, prêts en 50 secondes. Je les avais mangés en peignoir, en buvant une canette de coca. J’avais mis en fond sonore une rediffusion de France Culture. La jeune femme parisienne cultivée parlait du féminisme dans la littérature d’après-guerre. C’était assez moyen.

Je suis allé dans le premier café en sortant du cinéma. J’ai pris quatre expressos. Il y avait une amie qui était accoudée au bar, elle était avec son copain. On a discuté vaguement. J’ai été amoureux d’elle, elle aussi, ça n’a pas duré longtemps. Ça n’a rien donné. Nous étions chacun dans notre monde, quelques passants, quelques habitués venaient et partaient. Nos univers ne rentraient jamais vraiment en collision. A un moment, elle croisa ses fines jambes et son pantalon se releva au niveau de ses chevilles. Elle portait des chaussettes mauves avec des petits chats jaunes en motifs.

Je suis parti vers 18h. Il faisait déjà nuit ; il fallait que je passe l’aspirateur et que je fasse la vaisselle chez moi.

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Chungking Express (1994) dir. Wong Kar-wai

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L’érection d’une palette en bois de supermarché est une formidable bibliothèque pour les livres de poche.

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 Notes inachevées. Au bar, un soir de décembre.

“ Tribulations inattendues dans la contamination de la soif. Décharges électriques dilettantes mettent le feu aux âmes perdues. Ah ! Alcool ! Attention ça glisse. Et voilà... Le pichard s’est ramassé dans la flaque. En attendant un peu ça finit par coller et là... il avait un peu d’avance... Le nez sur le plancher, le sang dans les jointures... Et l’esprit ? Ailleurs. “

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une histoire de lumière

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deux visages ne sont jamais si proches que quand ils s’embrassent

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Je me couche trop tard. Je n’arrive pas à récupérer. (C’est une drôle d’expression. Récupérer qui ? et où est-elle allée ?) Je fixe le plafond dans le noir et je ne sais plus quoi faire de mon cerveau. J’ai mille idées en tête. Je rallume la lumière pour écrire. Je change de crayon (je ne le fais jamais - normalement toujours le même). J’hésite entre les majuscules et les minuscules. Finalement je reste sage. Toujours trop sage. J’ai acheté une robe rouge. Je n’achète jamais rien. Parce que je voudrais que les choses durent mais elles s’épuisent et finissent par disparaître. Je trouve triste que le bonheur ou le bien être ou la consolation puisse dépendre de quelque chose qu’on achète. Je ne trouve pas le sommeil. Je voudrais quelqu’un pour me dire près du coeur que tout ira bien et que je peux m’endormir. J’imagine un homme ou une femme, les deux, je lui donne tous les visages, j’en invente même - une lueur, un cerf, un arbre, la nuit. Ma mère a appelé sa mère aujourd’hui pour lui souhaiter son anniversaire mais elle a oublié de le lui dire. Ma mère ne me regarde pas quand elle me parle. Elle me parle de côté, souvent elle me parle de dos. Je voudrais que quelqu’un me regarde avec bienveillance. Je suis une collectionneuse de regards. Et je me sens comme un panier percé.

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Comment font les autres ?

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Champignons magiques

J’avais la nuque dans le coin du canapé. Calé au fond. Le corps de profil. Les paupières toutes ouvertes en pleine contemplation du plafond. T’es parti ? C’est un ami. A côté. Loin. Ici. Et ailleurs. Oui, je décolle. Dans les vagues, rouges et fuchsias. Dans le vert et le mauve. Dans le noir et blanc. Je vois à travers les murs qu’il me dit. Il se lève et colle sa tête sur la porte. Ne t’inquiète pas, je gère. On en a pris combien déjà ? Cinq ou six, je ne sais plus. T’as pas mal au ventre ? Non pas du tout et toi ? Ça va. Je pleure, je dessèche le cerveau. Je perds toute mon humidité. Dans les hallucinations et la contemplation. Il ne reste presque plus rien. Juste un peu d’Alain Bashung. Et puis, The End des Doors. En stéréo. Ça valdingue de gauche à droite. L’esprit fait aussi des mouvements de va et vient. Entre la réalité et les rêves. Entre la douleur et l’orgasme. Entre les spasmes violents et la stabilité. Dans les différentes strates de l’existence. Il y a la possibilité d’un ailleurs. Il est accessible, il suffit d’un peu d’imagination incontrôlée.

Novembre 2018

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In the bath

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Flandres, Bruno Dumont, 2006