Elle est innommable, c'est un monstre en moi qui me dit des choses
Qui me dit que la vie m'écrase, que le vent m'écoute parfois et me jette du sable dans les yeux
J'ai le don de n'attirer vers moi que les hommes laids et drôles, qui réveillent ce petit monstre
Ils l'adorent, alors il prend de la place, s'emparant de ma peau
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Chanter, jalousie des voix qu'on entend
Vagues entre intérêts et éloignements
Brûlure quand j'avale, il y avait une tempête
J'en ai parlé sans trop me blesser, sans trop stresser
J'ai ravalé mon égo, ça m'a brûlé mais c'est passé, ça s'est dégagé
Je suis talentueuse peut-être mais pour exister, il faut goûter plusieurs fois le même plat pas assez parfait, le même plat qui manque de quelque chose
Penser à moi, penser à moi
Et partager sans penser aux autres
Mais à moi
Et ils penseront à moi si je fais comme ça
C'est l'humain, c'est l'espèce
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"Texte pas achevé, à laisser pas achevé" :
Soleil et vélo, il fait tout mais le nom de ma musique est chaleur
Depuis quand je sais où je vais ?
Depuis quand suis-je à l'heure, pendant que le vent me suit
Je me sentais poursuivie mais qui le pourrait ?
Un peu d'égo et de souvenirs dans toutes mes sensations
Je suis à la réception, réception...
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"Fin de l'été" , c'est un texte de mon journal que je trouve vraiment mignon :
C'est quoi le bonheur ?
J'ai envie de mourir que quand je suis heureuse pour ne plus à vivre autre chose que ça
En ce moment, pour la première fois, j'ai la poitrine qui se noue car j'ai peur que ça se finisse
C'est comme une histoire d'amour, c'est une passion même plus élargie que ça
J'ai aimé ces gens comme on aime une famille, je les ai sentis m'aimer plus fort que mes amoureux
Ça m'a fais me sentir suffisante, plus besoin d'autres choses que de ça
J'ai besoin de toi pour me rappeler qui je suis. Combler mes vides, mes manques.
Pourquoi toi ?
Pour ça, je dois te faire confiance et assez pour que tu puisses voir toutes les zones d'ombres de mon être, que tu puisses y placer ta lanterne.
Qui pour se combler ?
Je n'ai pas besoin de toi pour être qui je suis, ni pour prendre le contrôle et me laisser guider.
Je suis la barque, tu as la tienne et on a notre bateau.
Mi-juillet : Extrait journal mi-explicite
5h23 le silence et l'amour sont d'or,
Un goût d'acier dans la bouche
Je me venge chaque secondes quand je bouge
Ton corps sur le mien, tes mains sur ma peau
C'est ce que je te disais tous le temps mais
Mon corps sur le tiens, mes mains sur ta peau
Sonneraient moins faux
Je t'ai montré les plus belles parties de moi
Mes pensées chuchotaient "je suis à lui"
Tout ce que je voulais faire avec toi, je le fais avec d'autre, tout ce que tu n'avais pas le temps de faire en travaillant, je le fais avec d'autres en travaillant
Il te suffisait de me dire sourire aux lèvres de d'apprendre la vie, de grandir
L'un des nôtres m'a dit "bon courage" car la vie que je mène est un mystère entier pour vous deux et ça vous effraie
Mes pensées chuchotaient "je suis à lui"
Seulement deux nuits par semaines, ma peau contre sa peau, quand je suis avec lui
Ne plus entendre le bruit. Que pensez-vous de ces moments où l'on est chez soi mais que le bruit des gens et de la ville autours, vous oppressent ?
Parfois, il vous arrive même d'avoir une haine qui monte en vous en vers ces gens qui parlent, rigolent ou chantent autours de chez vous. Leurs joies vous insupportent. C'est comme-ci, ils s'incrustaient chez vous sans autorisation.
D'où vient ce besoin d'être isolé à ce point, d'aimer le silence et d'être sensible au moindre bruit qui pourrait vous stimulez sans votre volonté ? Ou vous perturbez dans votre confort ? Dans cette illusion de sécurité.
Est-ce antipathique d'en venir à être en colère ?
Ce bruit de claquements de porte, de pas dans les escaliers, de brouhaha, de grincement de portail, de voitures, de travaux, de soirées… ne fait que nourrir mon envie de fuir.
Parfois je regrette de ne passer du temps qu'à réfléchir aux autres et pas assez à moi-même. Je suis épuisée de me disperser autant. J'ai souvent peur, l'impression de toujours retourner en boucle le passé sans en trouver des issus positives, même dans mes textes... Alors voici de quoi en trouver:
J'essaie de trouver ma place, moi, anciennement fille placée à la D.A.S.S (a.s.e) à 15 ans.
Moi, fille d'une femme schizophrène.
D'un père ayant l'esprit trop torturé, fuyant ses responsabilités.
Soeur d'un transgenre anxieux de 17 ans.
Qui suis-je parmi mon vécu ? Parmi ces gens ?
Des histoires d'amour malsaines, de la violence psychologique, un viol, des séparations traumatisantes. Et mes erreurs aussi, mes putains d'erreurs.
Mes études, ma dernière année de licence qui m'a valut un stress énorme et que je n'ai pas eu.
Des villes sur lesquelles je balance, des rencontres toxiques en permanence. De très belles aussi, qui me donne envie d'être une bonne personne.
Du sport, des écrits, des réflexions incessantes, de la curiosité, un peu d'art, de la musique, une envie de voir le monde, une envie d'exister putain.
Une envie de me battre.
L'envie qu'on m'aime, l'envie d'aimer...
L'envie de réussir, de ne jamais transmettre à qui que ce soit ma génétique, mais de transmettre mon expérience.
La peur d'échouer, la peur du rejet, de l'abandon, l'évitement, la peur de la folie.
Je suis née parce que c'est comme ça, il n'y a pas eu une belle histoire derrière, il n'y a pas eu la plus belle enfance devant. Tout est passé si vite, tout passe trop vite mais j'ai la force de vivre, parce que j'ai cette chance de pouvoir recevoir en pleine santé, mentale et physique, tout ce que le monde peut m'offrir.
Est-ce une force supérieure ? Est-ce le hasard ? Est-ce l'attraction ? Une histoire d'âme ?
Qu'est-ce qui fait que j'avance en ayant de la chance malgré tout ?
Est-ce moi ?
Parce que depuis toute petite, je regarde le futur en rêvant de l'avoir entre mes mains.
Je me suis souvent tu, enfant avec les inconnus. Maintenant, la peur doit devenir une force.
J'ai publié au tout début du blog, un texte sur l'égocentrisme mais en 2018, j'ai écris une série de texte sur le sujet. Le même principe à peu près mais en plus poétique et métaphorique. Il s'agit d'une série écrite en post-rupture et c'est marrant car mon ex me disait souvent que j'étais tellement égocentrique et narcissique. Hors, c'est un reproche que l'on fait souvent aux autres dans les relations proches.
Dans ton âme, je chavire sur ma première vie.
Sur un bout de bois, je navigue.
Deux corps morts au loin me font signe,
Cachée derrière ta rétine,
Qui suis-je ?