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Guest post by Marion Guillet - Vie Garantie, 23/02/2018
"Pour cette édition spéciale Vie Garantie j’ai voulu réunir Dopplereffekt en live, Geena et La Corde.
Dopplereffekt est LE groupe culte de techno de Detroit. J’ai déjà eu la chance de jouer en 2012 avec Speculator avant leur live au 101 à Clermont Ferrand. Leur performance est à la fois visuelle et sonore, deux projections vidéos, Michaela To-Nhan Barthel et Gerald Donald masqués se faisant face avec leur synthés. C’est un monde aseptisé, scientifique, intrigant et une musique entêtante. J’ai hâte de les revoir, c’est toujours magique.
J’ai découvert Dopplereffekt avec leur premier album Gesamtkunstwerk en 1999, album magnifique.
Puis quand on déroule le fil, on se rend compte que Gerald Donald a fait énormément d’autres projets, dont bien sûr Drexcyia, Arpanet, Glass Domain, Japanese Telecom etc…
Petite mention j’aime pour la main gauche de Gerald Donald qui bouge frénétiquement quand il joue.
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Cela me semblait ensuite cohérent de programmer La Corde qui est une dj avec des goûts éclectiques, une personne sûre, de bon goût. La Corde est le projet de Mathilde Mallen qui produit des morceaux plutôt en solo et qui chante aussi. Vous entendrez je pense assez rapidement reparler d’elle.
Geena, ce poitevin jovial, avait envie de nous accompagner, lançant son propre label Worldwide Zen et un mini album c’était la bonne occasion. Geena s’occupera du warm up avec je pense des morceaux un peu plus « chaud » que froid. Il m’a informé qu’il porterait sans doute un tee shirt Death In June, et passerait du dub émotionnel. Donc parfait.
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Je voulais aussi parler du visuel, parce que malgré cette désinvolture il est quand même un peu réfléchi.
J’ai dessiné Bryan Ropar assis; un mec de Pennsylvanie collectionnant les chaises en plastique. Il a plusieurs chaînes youtube dans lesquelles il montre sa vaste collection de chaises, les classant par ordre de préférence et connaissant à chaque fois l’année et le nom du designer. Il est assez fascinant. Il fabrique des expériences avec de l’électronique et divers matériaux chez lui. (https://www.youtube.com/channel/UCAajKTeS-mCS3PccJUrrIzw)
Sur l’une des chaises il y a d’ailleurs un Seeeduino; un circuit imprimé de la gamme Arduino; permettant de faire de la programmation, et des choses un peu automatisées.
http://wiki.seeedstudio.com/wiki/Seeeduino
Ce que j’aime bien dans ces objets c’est qu’ils drainent une communauté de gens qui s’entraident sur des forums pour améliorer ces circuits, une sorte d’idée d’entraide générale, et de transmission de savoirs…
Je me suis dis que l’ensemble pourrait sans doute faire des petits clins d’oeil aux connaisseurs.
Au milieu c’est un van Toyota datant de 1986, un ami vivant à Detroit; Miles, possède ce van, et par association d’idées; Detroit-Techno-Gerald Donald…
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Premiere: TOO SMOOTH CHRIST - RETURN TO THE BLUE NICHE (33RPM+8 EDIT)
Une fois n’est pas coutume, on réactive le blog passé en hibernation prolongée pour vous présenter un morceau sur le dernier maxi de Too Smooth Christ chez Lost Dogs Entertainment, avec un twist 33 +8, évidemment.
Too Smooth Christ est un producteur actuellement en feu, avec une année 2017 marquée par des supers disques sur des labels de qualité, comme le magnifique EP Cleopatra sur Fuego, disque rempli d’anthems d’été aigre-doux, un split sur Supergenius, un EP sur Ville Nouvelle et un LP annoncé pour fin octobre chez Nocta Numerica, label dont je suis fan depuis ses débuts.
Lost Dogs Entertainment mérite aussi qu’on le présente un peu, c’est un label géré depuis 2015 par le mystérieux Bob Vé, qu’on apprécie pour sa DA décalée et des morceaux attachants de Le Matin, Lost SoundBytes et quelques autres, entre 7″ et cassettes et désormais un 12″ signé justement Too Smooth Christ.
J’ai été contacté par Bob il y a peu, après avoir reçu les disques il s’est rendu compte avec l’artiste que la face en 45T passait très bien en 33T et il m’a proposé de mettre cette version en avant. Acid dégoulinant de sensualité, section rhytmique qui fait bouger le corps quelque soit le BPM, arrangements de toute beauté, cette version lente n’a rien à envier à l’originale.
On vous laisse la découvrir ci-dessous et si vous voulez la comparer avec l’autre ou bien découvrir le reste de l’EP, ça se passe par ici sur Bandcamp.
Ed
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21/07/2017 - Vie Garantie w/ Nosedrip, Sam De La Rosa (live), Marion Guillet
Un guest post par Marion Guillet pour nous présenter le plateau de la Vie Garantie de juillet.
Vie Garantie invite pour la saison estivale le dj Nosedrip et Sam De La Rosa en live à La Java!
Nosedrip vient d’Ostende en Belgique, petite ville portuaire surnommée la « reine des plages ».
Collectionneur de disques, dj, vendeur de disques à Music Mania à Gent, Ziggy anime aussi une émission mensuelle sur NTS, et il a lancé le label Stroom et une plateforme hybride du même nom : http://stroom.tv/
Son label Stroom fait actuellement un carton avec déjà six sorties au compteur alors qu’il n’existe que depuis à peine un an. Il se concentre notamment sur les raretés belges, néerlandaises, surtout eighties, et majoritairement des rééditions. Cybe est une des dernières sorties, un disque n’existant que sur K7 et inspiré de voyages entre l’Inde, l’Indonésie et la Thaïlande. Une compilation très 80, énigmatique, assez intense avec des expériences et beaucoup de finesse. Stroom ne se concentre pas seulement sur la musique qualitative, l’aspect visuel est important, les pochettes sont faites par l’artiste Nana Esi.
J’ai découvert Nosedrip grâce à Liner Notes; ce podcast sur Red Light Radio que j’affectionne particulièrement parce que chaque musicien ou dj est invité à écrire sur les morceaux qu’il choisit. Il écrit avec ses mots, et il parle beaucoup de ressenti et d’émotions, de ce qui l’a amené à choisir ce morceau spécifiquement et de ce qui lui fait écho. J’ai toujours préféré cette approche à une approche sur les BPM. Et je pense que Nosedrip; Ziggy partagerait assez cet avis.
On m’a dernièrement vanté les talents de dj de Ziggy à plusieurs reprises dans des teufs à Londres, en Belgique ou ailleurs. J’ai hâte de le voir jouer. Je m’attends à un set hors normes, mélodique, teinté wave et avec des morceaux surprenants et raffinés.
http://www.residentadvisor.net/dj/nosedrip
Sam De La Rosa vient d’Austin au Texas. Il était le chanteur guitariste du groupe phare Led Er Est. Je me souviens les avoir vu en live en 2012 à L’Espace B. Led Er Est faisait partie de toute cette mouvance avec Martial Canterel, le label Wierd Records à New York vers 2008, non loin de Minimal Wave mais qui promût une scène actuelle. Une musique d’inspiration New Wave, voire Dark Wave? Moi, je connaissais déjà un peu la musique de Shawn O’Sullivan, qui avait sorti ce disque magnifique sur Wt Records. Dans Led Er Est, Shawn était au claviers, Sam à la guitare et au chant et Owen aux samples. Il y avait cette énergie presque punk en live.
Sam déménage ensuite au Texas en 2012 et crée le duo The Coombe avec Karen Sharkey. Le nom du groupe fait écho à une rue historique du sud de Dublin; Karen est irlandaise. La musique de The Coombe a d’abord été conçue comme une bande sonore de films que Karen a réalisé, une musique voguant entre la minimal folk, l’electronica, l’ambient, le tout enregistrée dans le désert.
Sam compose maintenant la majorité de sa musique en solo. Il sort cet été un nouveau maxi sur le label Mannequin. Post punk, cold wave tendant même vers la disco, tout en ajoutant des mélodies catchy, la musique de Sam se voit je pense autant en live que s’écoute sur disque. J’ai plusieurs fois passé des disques à Austin avec Sam, il a cet attrait pour l’italo disco et pour les morceaux aux sonorités plus dark, c’est un savant mélange je trouve. Je pense qu’en live sa musique sera très singulière, avec beaucoup de reverb, et à la fois un aspect dansant et une voix entrainante.
http://www.residentadvisor.net/dj/samdelarosa
http://soundcloud.com/samueldelarosa
Je clôturerai la soirée, enchaînant des disques de manière intuitive, selon le mood.
http://www.residentadvisor.net/dj/marionguillet
www.marionguillet.com
www.viegarantie.com
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33RPM +8% podcast #14 - Theo Stomp
Theo Stomp c’est la moitié de Conformance, projet lancé avec goldthwait et axé sur le live, la techno, la musique pour warehouses.
Par la magie des internets et des algorithmes de certains réseaux sociaux, j’apprécie beaucoup les posts musicaux de ce camarade de Le Pyong et de Mooly (qui sont bien connus des habitués de 33 +8), tout un pan de musique de type techno rave des années 90 que je ne connais que d’assez loin finalement.
Comme certaines des meilleures choses dans la vie, ce podcast est né d’un malentendu : j’avais initialement demandé ce que je pensais être une playlist commentée et il m’a envoyé un podcast, avec playlist commentée. Mais ça me va très bien comme ça. C’est parti.
Ed
1. Cherry Bomb - Asylum (1994, Music Man Records) Beaucoup de bonnes choses sur Music man à ce moment là... du Secret Cinema, Metro Dade, Morgan Wild... une belle période.
2. Percy X - Track 2 (1998, Soma Records) Pâte à mix ! Je suis toujours friand de grooves parfaits, de boucles infinies... Le genre de track que tu peux rentrer n'importe où. Là aussi une très belle période pour le label Soma avec Envoy, Funk d'void, Slam, etc. J'ai un peu perdu de vue ce label (comme beaucoup d'autres de la fin des 90s) et il va falloir que je m'y remette car j'ai entendu de bonnes choses, notamment Charles Fenckler récemment.
3. Nicole - A small entrance to a large spectrum (1994, Aura Surround Sounds) Un morceau qui ne se laisse pas facilement dompter mais qui peut rentrer un peu partout, y compris comme tool. Il m'accompagne depuis que je l'ai entendu sur le X-mix 3. Le set de John Acquaviva représente tout ce que j'aime dans un mix: la sélection est incroyablement variée, la palette sonore très riche et pour autant il arrive à faire quelque chose de cohérent. On parle souvent de voyage ou d'histoire pour parler d'un mix et c'est la plupart du temps galvaudé... mais pas là.
4. Steve Stoll - The Pull (1995, Trax) L'école de New-York. Comment ne pas le rapprocher de Beltram, lui aussi sur Trax ? On est sur une conception très crue de la techno que j'adore. Une musique extrêmement simple, minimaliste, énergique, efficace, désintellectualisée, en un mot: pure. Une boite à rythme, un synthé, pas besoin de plus et n'importe qui peut faire cette musique.
5. Richard Bartz - Style Wars (1995, Kurbel) Un classique de Bartz, qui montre que la musique de Détroit peut très bien venir d'Allemagne ! Blague à part, j'ai lu pas mal de producteurs originaires de Détroit se plaindre parce qu'aujourd'hui tout le monde et n'importe qui se réclame de Détroit. Bien sur il y a des profiteurs, des gens se collent cette étiquette alors que souvent ce qu'ils font n'à rien à voir... c'est dommage mais on ne va pas non plus coller des AOC aux tracks comme si c'était des camemberts. Détroit c'est une question de son, d'esprit, pas de géographie.
6. Spokesman - Acid Creak (1994, Stream/Diki) Acid techno bien lourde sans être trop speed, avec un kick bien gras. Je préfère de loin ce style belge à celui plus hystérique qu'on a pu trouver en UK (Stay up forever et compagnie... on en a mangé jusqu'à l'indigestion). Encore une fois ça reste quelque chose de très simple.
7. Aubrey - Spank Spank (2008) Le genre d'electro que j'adore, de la pure musique de boite à rythme. Avec assez de kick de 808 pour faire plier les mauvais sound system.
8. Vinyl Blair - Scratch N Sniff (1993, Hard Hands) Je ne suis pas fan des étiquettes et des sous-genres mais c'est un exemple de ce qu'on a appelé la progressive house. Le kick est assez monstrueux et il y a ce côté un peu planant de la trance et l'attirail habituel qui va avec: snare roll, sample ethno... Pas mal kitsch avec le recul, sans doute intolérable pour certains, mais très efficace tout de même. Pour l'anecdote, la dernière fois que je l'ai joué en public (2003 je crois), quelqu'un est venu me féliciter d'avoir passé du Jeff Mills. Je n'ai toujours pas compris.
9. The Rising Sons - Afghan Acid (1993, EXperimental) Damon Wild, Tim Taylor, Ray Love... techno acid qui tire un peu sur l'acid trance, tout en restant assez simple (deux TBs, une boîte à rythme...). Un track qui ne fait que grimper tout du long.
10. Joey Beltram - The Start It Up (1994, Trax) Early Beltram... c'est tiré des re-releases 1989-1991 sur Trax. Chaque morceau est une petite bombe techno, que ce soit Fuzz, Ogo, Life Force... rien à jeter. Ce que j'ai pu dire à propos du morceau de Steve Stoll s'applique ici de la même façon.
11. Jambo - Drum Attack (1993, Wonka beats) Petit morceau tribal où on retrouve Sven Van Hees, un producteur qui, au même titre qu'un Franck de Wulf, a fourni pas mal des sons des raves belges de l'époque (Remy&Sven, Xtatic, Laisons D, Serendipity, etc). Il a aussi une autre façade, plus easy listening/bar branlounge.
12. The traveller - Just Me (1992, Wonka beats) Une autre production de Sven Van Hees, avec Remy Unger. C'est un bazar festif, avec des boucles de percussions, du piano 12 bits. À l'époque, là où j'habitais, ce n'était pas forcément évident pour moi d'avoir accès à de la musique électronique: pas d'internet, pas de magasins. Si on avait de la chance, les kiosques -ravitaillés par les corbeaux- avaient en retard un exemplaire de Coda dans un coin... mais c'est à peu près tout. Heureusement quelques émissions sur la bande FM diffusaient ce genre de sons, avec le pire et le meilleur mélangé ensemble. Après la fermeture de Maxxximum, c'est ce que faisait notamment Cocto dans son émission Spaceparty sur NRJ. Le type avait l'air aussi fou que les morceaux qu'il passait.
13. The Hypnotist - Night of the living e heads (1991, Rising High Records) Une production du regretté Caspar Pound et sans doute mon morceau préféré de la mouvance UK Hardcore breakbeat. Le son est caractéristique des vieux samplers, un son vraiment granuleux sur les breaks.
14. Emmanuel Top - Lobotomie (1994, NovaMute) On pense souvent à Acid Phase quand on parle d'E.Top, mais je préfère de loin ce morceau, bien nommé. Sa façon de pousser la TB est incroyable et le drop, inattendu, est excellent.
15. Mike Dearborn - Birds On E (1995, Djax-up-beats) Fat comme Chicago ! L'occasion de rappeler à quel point le boulot de Miss Djax a été important dans les 90s et à quel point il a permis de faire des passerelles musicales entre l'Europe et les US.
16. Ancient Methods - Knights And Bishops (2013, Ancient Methods) Même si c'est évidemment la période la plus importante pour moi, je ne reste pas bloqué sur les 90s et je suis toujours à l'écoute de ce qui se fait de neuf. Cela dit, ces dernières années on a beaucoup de revivals et de nostalgie. Ce morceau n'a rien à voir avec ça. C'est un track industriel absolument énorme. On pourrait l'associer avec Polygon Window "Quoth" dans sa texture.
17. Sandwell District - Speed And Sound (2011, Sandwell District) Encore une référence de ces dernières années qui me parle beaucoup. Le travail de Karl O'Connor en solo est excellent aussi.
18. Speedy J - Pannik (1997, NovaMute) Ce qu'il y a de fascinant avec Speedy J, c'est qu'il a pu en moins de 10 ans passer de la techno la plus comico-loli-pouet (pullover quoi...) à l'IDM la plus chiadée (a shocking hobby) sans changer de nom. ce morceau fait le pont.
19. Alan Fitzpatrick - 1992 (2014, Drumcode) L'illustration de la nostalgie et des revivals dont je parlais plus haut. La techno a fini par faire une boucle !
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Liquidation Totale - Guest post by Martijn Verrycken
Une sensibilité accrue pour la musique à danser d’obédience aquatique. Des disques qui évoquent sans effort le chant des dauphins et les courants de profondeur. Le groove fluide. La couleur bleu.
Il y a quelques années, j’ai rencontré Martijn Verrycken par hasard à l’Aquarium de Bruxelles et nous avons passé un moment à parler de ces choses là, à voix basse, devant l’enclos des odontocètes.
Depuis, nous avons un peu perdu contact, mais il m’a annoncé il y a quelques semaines le lancement d’une émission intitulée LIQUIDATION TOTALE, diffusée en live un mardi sur deux sur Lyl Radio où elle est ensuite archivée, podcastée et ré-écoutable à souhait.
Animée en solo mais avec de temps à autres des invités au niveau de notoriété variable, l’émission n’est que la partie émergente de l’iceberg. Martijn nous prépare également un label, ainsi qu’un concept d’évènement, reprenant les principes de sa programmation, axé sur le live et avec “un effort remarquable de mise en scène ; du type age d'or des chill-outs new age”.
Je lui ai demandé de nous présenter son univers aquatique et voici le résultat, une playlist d’une grande classe qui explore tout un pan de la musique par et pour dauphins et qui nous rend impatient de voir l’univers de LIQUIDATION TOTALE s’étoffer dans les mois à venir.
Ed.
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1. Robert Leiner - Aquaviva (1994 / Apollo) La base - le point de départ - de toute plongée dans les profondes abysses de Discogs. Le point de non-retour, aussi, puisque j’ai fini par me rendre compte que j'y revenais souvent ; voir systématiquement. Ici, les baleines chantent fièrement, au moins autant ouvertement que dans Le Paradis Blanc. 2. Air Liquide - Liquid Men With Liquid Hearts (1992 / Blue) Un hymne. Un chef d’oeuvre. Une sorte d’équivalent musical de la peinture de Friedrich. Der Wanderer Über Dem Nebelmeer. Bien romantique, et bien allemand. À écouter debout, le dos tourné au spectateur, la chevelure au vent, en réfléchissant à l’avenir le regard fixé vers l’horizon.
3. Automia Division - Seawind (1994 / Out Of Orbit) Ça souffle tellement que ça décoiffe. Et tellement ça décoiffe, les mouettes qui te passent au dessus se payent ta tête. 4. Link - Anemity (1992 / Eevolution) Admettons que ce morceau ne soit plus un secret pour grand monde et que le prix des différents disques sur lesquels il figure reste onéreux… Mais bon. Force est de reconnaître que je l’écoute encore chaque semaine au moins. Mark Pritchard, à l’origine de ce projet, possède de nombreux autres alias, qui lui permirent de composer toute une pléiade d'autres airs marins. Libre à chacun. 5. Double X - Feel X (2000 / Kanzleramt) Rien de porno. Quoique… Si, en fait. Ce morceau d’Alexander Kowalski et Torsten Litschko est bien plus excitant qu’environ la totalité de ce que Kanzleramt a pu sortir auparavant et par la suite. L’érection arrive généralement vers la trentième seconde et s’accentue ensuite au fil des cinq minutes restantes. Se prémunir d’un mouchoir, donc, pour essuyer toute la condensation qui risquerait de se former sur les verres épais de vos lunettes de geek.
6. Amorphous Androgynous - Sky-Scraper (1993 / Astralwerks) Les trésors cachés en face B possèdent toujours cette saveur particulièrement agréable. J’ai d’abord retourné toute la discographie de Future Sound Of London avant de découvrir ce side project, avant d’acheter ce disque, et puis de le retourner à son tour. Ça en valait la peine. Brian Dougans et Garry Cobain sont des sacrés pirates. Je suis certain qu’ils planquent encore pas mal de trucs. 7. Marvo Genetic - The Fourth Wave (1993 / Deviate) Ahhhh. Quelle pochette affreusement dégueulasse! Couleurs impareillables, typographies plus mauvais goût tu meurs, et cette image… Un phoetus de phoque avorté?! Un chien alien irradié?! Bref. Rien n’aurait laissé présager ce bal de cétacés au clair de lune ou cette magnifique valse de sirènes enchanteresses. Et pourtant. 8. Proteus Generation - Cleo’s Legs (1993 / Djax Up Beats) Dans son livre Les Larmes Musicales, Aliocha Losowski se demande pourquoi les philosophes pleurent à l’écoute de la musique. Peut-être aurait-il pu s’économiser pas mal de temps, de cheveux blancs, de salive, d’encre, et de papier, si - par chance et pur hasard - il avait entendu ce brillant bijou d’Erwin Van Moll. Mais les "vrais" érudits préfèrent Chopin, Sun Ra, ou bien John Cage à la Techno... J’oubliais. 9. Marco Passarani - Terraforming (1995 / Generator Records) Quand Rome rencontre Détroit, ça donne une sacrée traversée de l’Atlantique : à la nage, sans escales, et en solitaire. Une réussite, pourtant. On ne pourrait pas en dire autant de la rencontre de Rome et des Etats-Unis au cinema. Terraforming est bien plus délicieux que n’importe quel sombre nanar de Western Spaghetti.
10. Subtropic - Tweek (1995 / Reflective) J’adore le mode lecture aléatoire, surtout quand il retombe sur ce morceau. Alors, je repense tendrement à Shadow et Chelmers, les deux dauphins décédés il y a cinq ans des suites d’une rave party au parc d’attraction aquatique Connyland en Suisse. Que puissent - à travers ces quelques mesures - résonner à jamais leurs cris de détresse. #partistroptôt 11. Hydroelectric - Hydroelectronics (1996 / Aquarhythms) Bon. Là. Tout semble déjà plutôt clair au regard des titrages. Ceci étant, tout sera d’autant plus limpide une fois le disque posé sur une platine. Du Grand Bleu, version colossal et en Stereo. Sifflements à gauche, cliquetis à droite… Nul doute!
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Guest post by 14anger - la rave sudiste
Samedi, c’est la troisième Voodoo Rave au Batofar. Aprile et moi invitons deux artistes de choix, d’un côté Frank de Wulf, producteur belge à l’influence décisive pour la new beat, la early et techno et le son rave ainsi que 14anger pour un set dans l’esprit des raves du Sud de la France : des morceaux techno, acidcore et trancecore joués à 140 - 160 BPM.
J’ai donc demandé à 14anger de faire une playlist pour nous en dire plus sur l’univers des raves sudistes et être encore un peu plus impatient de l’entendre jouer samedi soir.
Ed
Entre 1992 et 1999, d'abord sous l'impulsion de crews historiques (les Pinguin's, Maori's, Les Sales Gosses, Cybersonic, Positiv'evolution..), le Languedoc était tous les week-ends le théâtre de plusieurs raves et autres dérivés. Le climat devait y être pour quelque chose, mais aussi la relative coolitude des autorités (à part quelques pointes répressives, notamment en 96), et surtout des spots mortels à portée de main.
J'ai grandi en fréquentant ces raves, en organisant moi-même, jouant dans les warm-ups, les afters et les line-ups de toutes ces nuits là... Des Djs comme Rykkk's, Max Le Sale Gosse, Stephanovitch, John Thomas, Kriss... ont fait mon éducation musicale. Il n'est pas évident de faire un choix parmi tous les morceaux qui ont marqué mon esprit et qui sont toujours dans mes souvenirs, mais voici une modeste tentative...
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1. DJ Hyperactive – Chicago (Contact - 1994) Sans doute et clairement pas le meilleur de la grande époque pour Hyperactive, 'Chicago' est sorti en 94 sur Contact et a été longuement recyclé et surtout joué 3 ans après dans la plupart des raves méditerranéennes. Sûrement un coup de Kriss, qui l'a d'ailleurs calé sur son set Fairway 'Absolute Hard Techno' en 98.
2. John Thomas – Shift (Logistic – 1998) Un des grands crus de cette merveilleuse saison de 98, sorti sur le label montpelliérain Logistic. John Thomas était d'ailleurs presque montpelliérain cette année là vu la fréquence de ses bookings dans le sud. Clairement un des producteurs et DJ qui a marqué les dernières années des raves sudistes.
3. Mould Impression – Broken Monitor (Primate – 1996) Adam Beyer, avant la découverte d'Ibiza.
4. Daz Saund & Ben Tizdall – Juggernaut (Missile – 1997) J'ai entendu ce track pour la première fois sur une des (nombreuses) afters de Boréalis, joué par Aladdin si mes souvenirs ne me font pas défaut. Missile est un des labels qui a définitivement façonné le son et l'ambiance des années 96/98, façon claque dans ta gueule. 5. Samuel Onervas - Inter-Primate Express (Primate – 1998) C'est pas compliqué, tous les tracks de cet EP sont immédiatement devenus des tubes. Joués à outrance, dès le warm-up et plusieurs fois par nuit. 6. The Subjects - Dark Matter (Re-Load – 1997) Sorti au début des années 90 mais repressé fin 97 chez Reload, à la lisière entre techno et hardcore, Dark Matter est un des meilleurs morceaux d'acid/acidcore de cette époque.
7. Woody McBride - The Birdman (Communique – 1996) Passage obligatoire par l'acid de Woody McBride, qui a joué de nombreuses fois dans le sud à cette période (et sûrement un des meilleurs sets aussi du festival Electromind plus tard en 2005).
8. Scream 002 – A1 (Scream – 1998) Les Scream d'Al Ferox, joués aussi bien par les mecs de la techno que du hardcore/doomcore à l'époque. La BO optimale de la rave sudiste / fin de millénaire.
9. Berkana Sowelu - Solid Fuel (Morph Mix) (Pacific – 1994) Une tuerie illustrant parfaitement le mélange techno/trance que pratiquaient certains DJ à l'époque. Planqué sur un EP trance prog pas terrible, par contre.
10. Carbine - Psycho Thrill (Stay Up Forever – 1996) Typiquement le son acid limite trancy que je jouais avant de partir dans les sphères hardcore. Je l'ai rejoué en 2010, 15 ans après ou presque, et il n'a rien perdu de sa superbe. 11. Green Velvet - Destination Unknown (Music Man – 1997) Ce morceau est devenu le tube de l'année 97, souvent joué pas très loin avant ou après 'Crispy Bacon'. La même année, Green Velvet a fait un set techno mortel pour 30 personnes dans un des bars mythiques de la scène techno de Montpellier, la Crypte, avant un gig dans un club du coin. Un mec ultra accessible, comme un paquet de mecs à l'époque...
12. Castle Trancelot – Indoctrinate (Slate – 1996) 19 Juillet 1997 – 5H30
13. Cristian Varela – Hard (4x4 – 1999) Track qui colle assez bien avec la dernière vraie grande année pour la rave sudiste. 2000 était clairement moins bonne et 2001, avec l'ouverture de nouveaux clubs, les interventions policières en rave, l'arrivée massive des free-parties d'un côté, et la minimale de l'autre, aura définitivement enterré le concept.
14. Nostradamus – Injection (Noom – 1995) LE grand morceau de l'été 95, essoré jusqu'à plus soif par mes soins et celui d'un paquet d'autres. Certains DJ qui jouaient de la trance/acid du genre à l'époque resteront mes plus grandes influences (et là je pense à Max Le Sale Gosse, Heyoka, Pat Maori's, etc..).
Bonus track : Sons Of Piru - Impure Thoughts (Evil Deception – 2000) Juste pour le fun, avec un souvenir spécial pour les soirées de cette année 2000 qui resteront, pour moi, les dernières de la décennie rave.
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Guest post by Simon Gi aka StaKhan - part 1
Je n’ai jamais rencontré Simon Gi, directeur artistique du Terminal Club à Lyon et moteur des soirées “Tunnel Vision” qui fêteront bientôt trois ans d’existence. Mais quand plusieurs personnes me chantent séparément des louanges sur le personnage ainsi que ses goûts musicaux et que par la magie de l’Internet il s’établi une sorte de dialogue musical axé en grande partie sur un amour commun de la musique qui met en transe, l’invitation à faire un guest post est lâchée sans hésitation.
Voici donc un post en deux parties où l’on découvrira d’abord le top 10 de tous les temps du bonhomme, avant de s’intéresser un peu plus tard à son émission de radio sur LYL intitulée Planète Noire dans laquelle il officie en tant que StaKhan qu’il nous présentera à travers un autre top 10.
Ed
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1. Microwave Prince - Eternal Light (1995) - Le Petit Prince Ma track de chevet. Intemporelle. Parfaite pour débuter un Mix. Sur l'incroyable label Le Petit Prince ( Créé par Marc Romboy.. ) qui foisonne de realease improbables et déjantées.
2. Techno Grooves - Christ!!! (1991) - Stealth Records Track christique qui te fout bien la pêche. Sur l'excellent label Stealth Records. L'un des tout premier label de techno Hollandaise. 3. Unit Moebius - Nutrasweet (Onnemix) - (1992) - No Label. Unit Moebius, l'incroyable groupe de Guy Tavares, que l'on ne présente plus. C'est un OneMix spécial ici. Introuvable. Tunnel. Autoroute. What Else ? 4. Movin Melodies - P.A.R.T.Y. - (1993) - Urban Sound Of Amsterdam All Time Classic shit. Sur l'un de mes label tribal trancey préféré : Urban Sound Of Amsterdam ! 5. Kwanzaa Possee - Musika (Murk's Phunky Phat Dub) - (1993) - Flying Records En parlant de tribal. Voici l'une des merveilles de Murk aka Ralph Falcon & Oscar G. Mes mentors. Sur l'indétronable label italien Flying Records. 6. Tata Box Inhibitors - Plasmids (Placid Mix) - (1994) - Touché Records Anthem. Perle rare de Dobre & Jamez sur l'excellent label Touché records. Grand voyage. 7. Mundo Muzique - Andromeda - (1992) - R&S Records L'une de mes pépites sur le monstrueux label R&S Records. Féerique. 8. Cru-L-T - Nowhere - (1993) - Kniteforce Records Passion breakbeat / hardcore. Ici l'anthem Nowhere par le prolifique Cru-L-T avec en cadeau un sample de Tears For Fears. 9. Fresh Tunes #1 ft Colonel Abrams - Do You Know What I Mean? - (1994) Strictly Rhythm Un peu de House qui claque tout de même. L'un de mes anthem sur Strictly Rhythm. 10. Be-Zet - Blue Illusion (Flat Horizon Mix) - (1994) - Eye Q Records Je referme cette sélection avec le mythique Be-Zet sur Eye Q records. Ambient-trancey at its best. <3
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10 tracks in my bag for Paris - guest post by Photonz
Vendredi 5 août, j’invite Photonz pour fêter les 2 ans de 33RPM +8% au Mini Club de la Rotonde. On se partagera les platines toute la nuit, entre sets solo et un B2B très très long. Voici un avant-goût de ce qu’il a dans son bac pour sa virée à Paris. Comme toujours avec ce DJ, une sélection très bien sentie et un bel équilibre entre rhythmes bruts et mélodies candides, et maintenant j’ai encore plus hâte qu’on soit le 5 août.
Ed
1. Mitchell Goor - The Tourists Have Lost Their Minds Mitchell is a really cool dude from Rotterdam that happens to hit a very serious sweet spot for me musically; the balance he gets between machinistic coldness, deadly abstract funk and eery melodies just puts him on a special place in a scene crowded with so much generic hardware-based music. His stuff for this LUX REC sub-label, as well as what he does on Common Thread Records and Paling Trax, are all firm favourites around here. 2. Sync 24 & Luke Eargoggle - Broken Electronix Mechatronica are a really dope crew based in Berlin that do these parties dedicated to real electro, machine-funk type music and acid that I was really happy to play for once. When they told me they were gonna start a label I knew they would do a great job but I couldn't guess how aggressively addicted to their 1st EP I'd be. Cannot stop playing this in sets and at home. 3. SeixlacK - Sofazone My man Fernando from São Paulo, Brasil, now based in Berlin and super celebrated for his Innsyter alias innit? This is just a beautiful peace of dreamfunk by one of my fav artists. It's perfect - can't stop listening to it. 4. Igor Tipura - Dwams (Lauer remix) Another earworm-type joint. When I got the promo I first rated the original more, but actually this one's the money shot for me now. It moves me in a really cool way and it's super vivid and alive, even though it stays pretty no-nonsense as a dancefloor track. Sounds almost like a good dance-pop instrumental. 5. Chino - Paper Rider Chino's debut EP for Holger is a complete beast. I could've picked any track on it - they're all perfect outbursts of fresh, dystopian, acid-burned energy. His live acts are sick too - proper gear-nutter. 6. Emauz - 1968 (Violet Remix) I'm biased here, of course, but this one's working like crazy on my sets. Just sits so well with the shit I love to play out, and carries things into a slightly more tribal territory that I absolutely love. 7. Antonio - Akaw One of my favourite techno tracks this year. Harmoniser-fed washes of acid squelch that sound really wild and untamed, then pounded to the ground by heavy 4/4 kicks. It's all you need when you get the vibe right. 8. Four Legs - Shark Brilliant release on Trilogy Tapes. A proper DJ secret weapon EP. The tracks are really interesting and with that something something that makes people move. A dancefloor rescuer for self-respecting DJs.
9. Dynarec - Moving Corridor You gave me this record, actually, and I've been playing this track every time since. Electro-techno of the highest order - period. I love to play it slightly slowed down and it just smashes through every set. There's an irresistible quality to it - a forward push that doesn't take no as an answer. Deadly as fuck. 10. Solar Quest - Into The Machine Stuff to send ravers into the stratosphere at the end of a great night. One of the most beautiful things rave culture has ever produced and a victim of very poor sampling by Burial in one of his later efforts - leave it be m8, if you're listening. It's perfect as it is and doesn't need flacid skippy beats and crackle w/ reverb. Just doesn't.
Ça vous a plu ? Rendez vous le 5 août pour passer de la théorie à la pratique, l’event FB est ici.
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DDD invite Ed Isar - Rinse France - 22 juillet 2016
I was invited on Rinse FR by the great folks at DDD, here's the set I played. 60 to 123 BPM, ambient, experimental electronics, downtempo, acid, techno, breakbeat and more.
1. Kenji Kawai - EXM Puppetmaster 2. Z - Sardaukar 3. Z - Bene Gesserit 4. Kenji Kawai - M08 Floating Museum 5. Pointe du Lac - Visions d'un lac en orbite dans une jungle cauchemar 6. Onirik - Arvo's Flight 7. Das Ding - Sequence 1 8. Aphex Twin - Cheetah (LD Spectrum) 9. Rodion - Nebula (Hugosan remix) 10. Photonz - The Isle of Apples 11. Carli - Lights & Strobes 12. Green Velvet - Coitus (remix) 13. EON - Worlds Beyond 14. Jesper Dahlbäck - What Time Is It Mr. Templar? 15. Steve D - Monochromatik 16. Frank de Wulf - Compression (remix) 17. The Maghreban - Wrong Move 18. Hawke - 3 Moods In A Gurple Parden 19. 2 High - 2 High 20. Pearson Sound - Thaw Cycle 21. Taigo Onez vs Xtrak - Fade To Black vs Face (mashup by DJ Zé MigL) 22. Damon Wild - Avion 23. Lester Fitzpatrick - Mental Hardware 24. Andreas Gehm - Little Funk 25. Voiron - Voiron Augmenté 26. Tymotica - Into The Head
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33RPM +8% podcast #12 - Le Pyong
(tracklist en bas de page, lien de téléchargement ici) Après quelques mois de pause, retour aux choses sérieuses sur 33 +8. Je prépare les 2 ans du site début août avec Photonz ainsi que la prochaine Voodoo Rave en septembre. Mais avant tout cela, réactivation des podcasts pour mettre à l’honneur un talentueux producteur, DJ et copain, le normand Le Pyong, qui m’a envoyé une présentation vraiment complète que je restitue ici.
Alors, j'ai 32 ans, je mixe depuis que j'ai 13 ans, j'ai commencé à jouer en free en 2001 en m'incrustant dans des sound systems, puis dans des crews qui m'étaient propres par la suite - notamment Nozone entre 2007 et 2014, plutôt spécialisé dans le gabber. J'étais aussi entre 2005 et 2012 animateur de l'émission Cosmic trash sur Radio 666 (radio locale alternative de Caen) qu'on avait créé avec un pote pour diffuser du son un peu différent que celui qu'on subissait en free. On y passait bien sur beaucoup de gabber, mais on a exploré pas mal d'autres choses, et invité pas mal de locaux. Mon blase de DJ gabber était Novem. Concernant le live, je me suis mis à y toucher vers la fin des 90's. J'ai un peu fait ça de manière superficielle, puis je m'y suis remis plus sérieusement dans le milieu des années 2000. J'ai racheté une MC303, une electribe, et un petit contrôleur midi Phatboy pour rebirth. J'ai ensuite appris à retaper et modifier des machines, ce qui m'a permis de grossir mon parc matos. C'est à ce moment que Le Pyong est né - enfin, sous différents pseudos : Pyongyang Underground, Pyongyang Trafficgirl, Le Pyong de Yang, etc ... J'ai aussi investi de mon temps dans tout ce qui touchait au circuit bending, a la lo-fi et à la chiptune (sous le blase "Insert Joint"). Ce dernier style me tenant beaucoup à coeur, car je suis un retrogamer devant l'éternel. J'utilise d'ailleurs toujours ma gameboy ou mon amiga dans certaines prods actuelles.
Vous l’aurez compris, Le Pyong est un véritable fanatique de l’age d’or de la rave. Son point d’entrée : la culture gabber des débuts, la scène musicale autour du légendaire club Parkzicht de Rotterdam. DJ Rob, Paul Elstak et Darkraver ainsi que toute la clique PCP du côté de Francfort sont ceux qui l’on ammené vers le son techno rave qu’il explore aujourd’hui.
Et donc, il n’est pas rare de croiser le bonhomme en personne en soirée et aussi sur un certain réseau social où intéragissent ceux qui aiment la musique forte en warehouse, les lasers et la lysergie sonique. C’est dans ce contexte qu’on a commencé à échanger et que j’ai découvert son univers musical, avec ses productions où acid techno cottoie un héritage hardcore avec un savant équilibre entre expérimentations qui font fondre le cerveau et sommations rythmées qui induisent la danse.
En somme, toute l’essence de ce podcast dont Le Pyong vous fourni gracieusement la tracklist. Retrouvez le à Lyon le 4 août pour un DJ set et un live hardwarve où il ne jouera que des nouveaux morceaux jamais partagés auparavant.
Ed
1 - Analogical «Go mad» 2 - Analogical «Hospitality» 3 - Roland Casper «Artlex» 4 - Trip commando «Energy tanks» 5 - Final exposure «Synergy 2» 6 - Leo Anibaldi «Routing» 7 - Pro1 «A1 (untitled)» 8 - Micronauts «The jazz» 9 - Ultra sonic feat. DRBP «Sex instructor (XTC mix)» 10 - Mike Dred «Kosmik konundrums B2 (untitled)» 11 - Silent breed «Three» 12 - The sound of Rotterdam «Crucify him / Destroy him» 13 - FBI «The FFM theme (future world part. 2)» 14 - Nico «Darkstar» 15 - Nip collective «Track 2» 16 - Le cercle noir «Maximus» 17 - The horrorist «Mission XTC (Marc Acardipane remix)» 18 - 80 aum «Stronger than steel (no sense version)» 19 - Analogistic warrior «X heart» 20 - Trip commando «Cross the white line» 21 - Galactic spiral sound «Pulsar cycle» 22 - Mad Mike «Death star» 23 - George Kranz «Helmut Kohl ist tot» 24 - Minimum Syndicat «Spasmes» 25 - Rave creator «Astral demons 94» 26 - Emetic «Mission thunderstorm» 27 - Koenig cylinders «Carousel» 28 - Cristal palace «Mind manipulation»
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Mixed Emotions, vol. 7
Des mixes qui me plaisent.
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On démarre avec ce mix en deux parties par LTJ Bukem, producteur et DJ anglais que vous associerez plus probablement à Music, son tube de drum & bass dite intelligente ou bien à Logical Progression, superbe mix de 96.
Je vois déjà les allergiques à la d&b rouler les yeux. N’ayez crainte mes enfants, ici il s’agit plutôt de hardcore, mot qui désigne à peu près un genre différent par époque et par pays. Ici, il s’agit de la version UK / early nineties du terme. Rien à voir avec le punk straight edge ou la techno aux kicks baignés dans la distortion.
Car en 1992, année où le set fut enregistré, la jungle n’en est qu’a ses tous premiers pas et n’a pas encore pris le chemin qui mènera quelques années plus tard à l’emergence de la drum & bass comme genre à part entière. En réponse à la house et la techno US, mais aussi à la musique de club produite par et pour l’Europe continentale, le Royaume-Uni, cet efficace laboratoire de fécondation croisée lorsqu’il s’agit de musique, développe son propre son : le UK Hardcore.
Hybride, charmant et très dansant, tel pourrait être décrit ce set dont la qualité sonore moyenne est largement compensée par la sélection de LTJ Bukem. On y retrouve des “classiques” de la rave mais aussi des disques un peu plus obscurs. Cette hybridité, ce mélange des genres avant que leurs chemins bifurquent, voilà ce qui fait le charme de cette période dans l’histoire de la musique répétitive à danser et c’est bien pour ça qu’elle n’a pas fini de me faire rêver.
On enchaîne avec ce set complètement dingue que m’a envoyé Olivier Fhex aka DJ Pute Acier (non seulement un des meilleurs blazes des tous les temps mais aussi un redoutable DJ dont je vous parlerai plus en détail une prochaine fois). Ce vieux briscard bruxellois me parlait de D’Jack, un encore plus vieux briscard qui fait figure de papa pour nombre de DJs en Belgique.
A l’écoute de ce set, pas compliqué de deviner pourquoi.
La matière première : des productions principalement issues de Chicago et Détroit, surtout de la première moitié des années 90. Techno racée, nerveuse et à forteur teneur en bleeps. 909 élancées, synthèse à modulation de fréquence omniprésente.
Le parti pris : 14 disques, 120 minutes, des faces A et des faces B, des transitions farouches, des cuts pour rendre fou les kids défoncés du premier rang, des backspins et autres feintes inattendues. J’ai toujours eu un faible pour les DJ qui n’ont pas peur de prendre des risques, de faire des expériences audacieuses et de proposer un set certes pas totalement lisse ou techniquement irréprochable, mais tellement plus intéressant et prenant que son contraire, le set cliché autoroute.
Je me suis surtout rendu compte de l’audace de ce set lors des passages avec des morceaux que je connais, notamment le Revelation 928 de Psyance complètement déconstruit par D’Jack qui refuse de se faire imposer quoi que ce soit par les disques, c’est lui qui les dompte et pas le contraire.
J’aimerai entendre plus de sets de ce genre en 2016 et j’ai hâte de retrouver l’usage de mes platines pour faire ce genre d’expériences par moi même.
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On termine par un doublé chill out par De Rigueur, un alias de Mickey Dubs, mec que j’ai rencontré il y a plusieurs années et qui fait partie des gens les plus intéressants de l’underground de New York. De la d&b à la techno en passant par des choses plus ésotériques, on partage pas mal de références. Si j’ai bien compris, il était résident d’une soirée chill out à Baltimore dans les années 90 et à l’occasion de la toute dernière soirée hommage il a enregistré deux sets en hommage à cette période parfaits pour redescendre après les sets de LTJ Bukem et de D’Jack. Bonne écoute et bon voyage.
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9 disques pour Le Frisson Mimosa
Vendredi 11 mars, Le Frisson Mimosa est de retour au Mini Club de la Rotonde avec une proposition tout à fait indécente.
Au lieu de la formule habituelle qui voit se succéder organisateurs, tête d’affiche et soutien derrière les platines, cette fois-ci ce sont six DJs locaux qui ont été conviés pour jouer chacun une heure.
Pas de star internationale mais six personnes qui évoluent dans la scène parisienne et qui contribuent chacun à sa richesse et à sa diversité. Vendredi, chacun défendra donc ses couleurs sous un même toit.
Je fais partie de cette “partie de la nomenklatura du disque parisien” et j’ai le plaisir de jouer de 4h à 5h, juste après mon cher ami Xuetao.
1 heure de set, c’est assez court. Du coup, on prépare son sac de disques d’une autre manière, all killer / no filler, on se dit qu’on est pas là pour enfiler des perles
Voici donc quelques morceaux dans mes besaces physiques et digitales pour vendredi soir, on verra selon l’ambiance dans la salle et l’énergie de public dans quelle direction tout ça nous mènera.
1. Orbital - Omen, [FFRR], 1990 Sorti après Chime, le deuxième single d’Orbital existe dans de nombreuses versions. Celle-ci, à la croisée des chemins entre gazouillis bleep et house tout en rondeur est une de mes préférées. D’ailleurs j’ai retrouvé l’autre jour l’origine du sample "I’ve seen the future” qu’on entend dans ce morceau et quelques autres, il s’agit de ce disque de pop 85.
2. Dr Baker - Reality (Jay K’s Tekno bleep mix), [Coma], 1990 Une personne de goût m’a récemment mis sur la piste de Dr Baker, producteur danois auteur d’une poignée de tubes, dont le fameux Kaos. J’aime beaucoup cette version d’un autre de ses morceaux du début des années 90, Reality. Il y a quelque chose d’assez DIY dans la production, une sincérité qui permet à un morceau assez basique sur papier d’être encore efficace sur le dancefloor, on est entre early techno et EBM bâtarde, assez loin du son US, UK ou Belge de la même époque.
3. U-Tek - Der Maas der Dinge (Massloss mix), [Newzone], 1991 Je viens de recevoir ce disque d’EBM allemande orientée dancefloor ascendant bracelet de force que je trouve complètement irrésistible. Ligne de basse en arpège, angst et ambiance presque cyberpunk, j’adore. Are you ready to do things tonight you’ve never dreamed possible?
4. Plaza - Yo-Yo, [ZYX], 1990 Si l’on en croit les anciens interviewés dans The Sound of Belgium, Plaza n’était qu’un groupe de belles gueules assemblé artificiellement pour aller à la conquête des plateaux de télé du monde entier à travers image bien soignée, playback assumé et chorégraphie pas très élaborée. Gros tube international, le succès de Yo-Yo ne lui a certainement pas apporté crédibilité de rue. Et c’est dommage car c’est tout de même un des producteurs belges les plus douésqui le signe, le grand Frank de Wulf. Cette version qui montre l’influence de la techno US sur les producteurs d’Outre-Quiévrain est imparable, peut-être les meilleurs sons de calculette depuis Pocket Calculator de Kraftwerk.
5. Sneaker - You Think You Think, [Uncanny Valley], 2011 Essayer de caser un disque de 12 min dans un set d’une heure, c’est un pari osé, mais si l’occasion se présente je ne manquerai pas de le faire. Ce morceau de Sneaker est plein d’énergie, jamais chiant et a souvent tendance à faire hurler les gens, détour ou raccourci, ce n’est qu’une question de perspective.
6. Umwelt - Conquest of Darkness, [Newflesh], 2015 En rangeant mes disques je suis retombé sur cet EP magistral du Prince des Ténèbres, l’homme connu sous le nom d’Umwelt. Sexy-sombre, la fluidité du groove electro conjuguée à la lysergie omniprésente en font un disque particulièrement adapté aux bras en l’air et dents serrées circa 4h30 du matin.
7. F.U.S.E. - FU, [Plus 8], 1991 Acronyme de “Futuristic Underground Subsonic Experiments”, alias de Richie Hawtin au début des années 90, anthem incomparable pour faire monter la pression d’un cran ou huit.
8. Absolute Body Control - Surrender No Resistance (Millimetric remix), [Sleepless], 2011 J’adore la coldwave d’Absolute Body Control et ce remix electro musclé mais mélodieux est aussi beau qu’il est entrainant.
9. Black Balls - Clap Ya Hands, [Nite Stuff], 1994 Déposé par le facteur pas plus tard que ce matin, j’ai découvert ce morceau à travers un post de Voiron. Adonis + Chip E + Farley à la production, un disue résolument ancré dans le canon de la house qui swingue mais avec ces touches acides particulièrement bien senties, parfait pour finir un set et passer la main au DJ suivant.
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Mixed Emotions, vol. 6
Des mixes que j’aime bien et qui méritent le détour.
En terme de sorties et de progrès en matière de production, 1991 était exceptionnelle et représente un grand bon en avant. En ce qui concerne la musique à danser, c’est à mon sens l’année où la page des années 80 est définitivement tournée. Nombreux sont les aficionados qui vous diront le plus sérieusement du monde qu’un disque de 1991 sonne encore et toujours comme le futur. Certes. Mais 1990 était formidable aussi et ce mixe en est la parfaite illustration.
Avec un démarrage très house US qui s’ouvre progressivement à des choses plus européennes riches en boucles de breakbeats et autres bleeps distinctifs. DJ Tony Montana a vécu tout ça de première main et a enregistré ce mixe il y a quelques années, je trouve le résultat est vraiment réussi, une sorte d’exposé panoramique qui donne une bonne idée de la saveur si particulière de 1990, le calme avant la tempête.
A ce stade je pense que vous avez compris que je m’entends bien avec Mooly, un DJ dont les mixes qui sont décrits par lui même comme étant le fruit d’un esprit particulièrement monomaniaque s’écoutent bien et longtemps. Le dernier en date affichant dix heures de musique au compteur, celui-ci qui en dure presque six semblerait presque court. Il l’a fait pour les copains de Dimensional Waves, fin pourvoyeurs d’electro véritable, celle au pedigree syncopé, aux snares éternels, au dodelinement inévitable. Je recommande fortement une écoute assidue de leur série de podcasts, très qualitative.
Amateurs, connaisseurs, débutants, quel que soit votre degré d’investissement émotionnel avec l’electro, je n’ai aucun doute que ce set va vous toucher que vous l’écoutiez d’une traite ou en plusieurs étapes.
Après le passé, place au turfu. Mon complice Aprile en est un des meilleurs ambassadeurs, ses soirées Bye Bye Ocean à la Java permettent régulièrement d’entrapercevoir de quelle manière tintera demain. J’étais sur place il y a quelques éditions de cela lorsque ce set joué avec le sémillant Détente fut enregistré. Comme possédé par un diable cybernétique, il était impossible de rester sur place tant leurs disques étaient irrésistibles.
Il y a quelque chose d’assez agréable dans l’écoute d’un set où l’on ne connait quasiment aucun disque. J’était à fond sur ce genre de bass music du futur il y a quelques années mais je n’en écoute plus les nouveautés aujourd’hui, quel plaisir donc de découvrir tous ces morceaux bien enchainés. Depuis octobre, ce set n’a toujours pas quitté mon téléphone, je pense que c’est bon signe.
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Guest post by Prr! Prr!
Vendredi 4 mars, c’est l’anniversaire de mon paternel, mais ça tu t’en fous. Pourtant, je t’invite à noter la date dans tes tablettes car c’est la prochaine Gazza, la soirée de Benjamin et Victor, sans doute le duos d’organisateurs le plus défricheur de la capitale et dont les plateaux sont depuis des années une invitation à la découverte et une récompense à la curiosité.
Pour l’occasion, playlist commentée par les deux messieurs qui sont derrière Prr! Prr!, DJ Coquelin et Lolita Cloarec dont le nuage de sons se trouve ici.
Transparence : j’ai enlevé deux morceaux pour un meilleur confort d’écoute, le premier parce que c’est la BO des Sims pendant huit heures (excellente musique d’ailleurs, signée Mark Mothersbaugh de Devo) et le deuxième car c’est morceau d’EDM avec des samples d’armes à feu dans Call of Duty dedans.
Ed
1. Istari Lasterfahrer - I Toke a Policemans Girl Un gros mashup épileptique made in Belgium, super macaron. 2. Resident Evil 1 OST - The Triggering System The Triggering System te donne envie de survivre, à écouter en bad.
3. Nike Basketball Freestyle !!!! Le meilleur clip d'Afrika Bambaata, la meilleure pub de Nike. 4. CPU - Beetlejuice Remix Hardtek burlesque, samples complètement zinzin !
5. Tausend Stimmen Une Bischepiehls berceuse avant d'aller dormir 6. Chris Watson - Kittiwakes Shout-out à tous les samplers du web, cimer. 7. Object One - Ping Pong (Fast Track) ¡¡¡ ALARMA !!! 8. Mr C The Slide Man - The Cha Cha Slide Pas de doute, un des meilleurs flash mob.
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TRIBAL - guest post par Tiphaine Bressin
TRIBAL est sans aucun doute un de mes labels préféré des années 90. Un peu nerveux, un peu deep, carrément hypnotique et sensuel à souhait, avec ces percussions prononcées, ces mélodies narcotiques et une certaine idée de la manière dont un morceau pour piste de danse doit être construit et déconstruit.
L’histoire du label et de ses sorties cristallise les liens entre la scène plutôt queer de New York gravitant autour du club Sound Factory, Junior Vasquez et Fred Jorio pour n’en citer que quelques uns, mais aussi celle de Miami avec Murk ou bien tout le mouvement portugais mené par Kaos Records et Underground Sound of Lisbon notamment. Un label résolument hybride qui a marqué les dance floors du milieu des années 90 et au delà avec ce son unique.
J’ai quelques disques sertis de l’inimitable logo dans ma collection et je les joue souvent. Mais ma connaissance du catalogue du label était plutôt limitée. Ayant remarqué que l’érudit Tiphaine Bressin, déjà auteur de belles playlistes ici même est sacrément calé en la matière, je lui ai proposé de nous présenter ses disques préférés du label. Avec plus d'une quinzaine de morceaux redoutables, le résultat dépasse mes rêves les plus fous.
Tribal, un nom, un logo, un label.
Alors que Tribal s'apprête à sortir, après plus de 9 mois de production, une nouvelle compilation ! BLESS!, contenant, oh bonheur suprême, des inédits, il ne semblait pas vain de faire un petit retour sur ce label emblématique des si actuelles et si en vogue années 1990, dont il fut sans conteste l'un des fers-de-lance les plus accomplis.
Initié en 1991 sous l'impulsion de Rob Di Stefano, épaulé alors de Mart Andrups, le jeune label mena une politique intensive de licensing, de productions européennes majoritairement - Guerilla en tête - et développa ensuite rapidement une politique de signatures d'artistes maison, à travers tout un catalogue d'artistes, DJ et remixeurs propre à faire pleurer d'envie n'importe quel programmateur d'Ultra - Danny Tenaglia, Junior Vasquez, Deep Dish, DJ Pierre, Mark Picchiotti, Angel Moraes, The Daou (qui ont quitté... Columbia ! pour rejoindre le label !), The Orb, Roger Sanchez, Joi Cardwell, et j'en passe ; c'est un Who's Who digne de la plus belle agence de booking que propose ce label. Le label connaît l'expansion en ouvrant une antenne à Londres en 1993 pour faciliter l'accès aux marchés européens de son catalogue, via une distribution par PIAS et Vital. Fermé en 1996 pour des raisons de désaccords majeurs entre I.R.S. la maison-mère et sa filiale Tribal - pour des raisons de rentabilité et de direction artistique semble-t-il - le label plie les gaules et tous les artistes le suivent. En 1996 ouvre Twisted America puis Twisted UK. Mais... quelque chose s'est brisé, et ce n'est plus le même esprit qu'on y retrouve. Réincarné des années plus tard par la grâce du numérique et se payant même le luxe de ressortir quelques titres (en digital uniquement). Mais, sans plus tarder, ma sélection, my Tribal:
01. Karnak - Black Moon Impossible pour moi de faire une playliste Tribal sans évoquer ce track méconnu. Signé Robin 'Jaydee' Albeers - oui, oui !, l'auteur de 'Plastic Dreams' !, j'ai mis beaucoup de temps à l'identifier. Entendu pour la première fois lors d'un de ces soirs où l'ambiance ne prenait pas - il devait y avoir un gros évènement en face ou autre chose. Toujours est-il qu'il n'y avait presque personne dans mon club de prédilection d'alors - le News, place Zola. Le DJ d'alors, Philippe B., remember? - s'est fait plaisir, toute la nuit. * Et, dans mon souvenir, a passé ce disque en guise de conclusion, smoke machine et strobelite à fond. Il m'a fallu presque un an pour l'identifier, au hasard d'un bac, et sur la seule foi du label, en lequel j'avais déjà une foi absolue pour enfin m'exclamer "Ça y est ! C'est ça ! C'est çui-là !" Plus de 10 minutes de... trance-house ? progressive ? techno ? tech-house ? Quoiqu'il en soit, ce disque hybride, à la mélodie simple et entêtante, enchantera vos platines et vos clubbers. Longtemps, j'ai fait mon possible pour le cacher de tous les yeux jugés trop indiscrets... Clairement ? DROGUE ; un disque de défoncés. Une merveille.
02. Danny Tenaglia feat. Dana Vlcek - World of Plenty Porté par la voix de Scott White, rencontré par hasard dans un studio lors d'une session de DT avec Carol Sylvan dit la légende, Danny Tenaglia nous révèle ses talents de soulman en plus de ses qualités de grooveur hors-pair, avec ce titre midtempo où il invite un de ses ingénieurs attitrés, Dana Vlcek (oui, moi aussi j'ai du mal à prononcer ce nom ni même à comprendre comment il se prononce) - Konk, Astract Truth -, aussi visiblement joueur talentueux de flûte et de saxophone, pour un titre qui n'est pas sans évoquer 'Blame It On The Boogie' des Jackson 5, si !, si ! ou, plus tard, évoqué dans 'Sunshine' des K.O.T., en un peu plus lent et en plus langoureux. Garage de haute volée, chaudement recommandé !
03. Eric Kupper presents K-Scope - K-Scope Theme Difficile de choisir juste un seul titre parmi cette sélection des deux EP livrés sous cet alias par Eric Kupper. Autant le 'K-Scope Theme' est un instant classic, de facture classique justement, entraînant et groovy à souhait, tout en étant plutôt sombre voire un peu obscur, autant le 'Planet K' - une référence à Philip K. Dick ? ou, plus prosaïquement, à lui-même ? - est un titre futuriste et pas facile d'accès, progressif mais tout en subtilité, puissant sans être brutal. A découvrir ou redécouvrir. Les deux EP sont regroupés sur l'album 'From The Deep', aujourd'hui disponible à nouveau en digital. [NDLR : dur choix, les deux titres sont phénoménaux, j’ai choisi le K-Scope Theme qui est un peu moins connu]
04. Underground Sound of Lisbon - Dance With Me Est-il encore utile de présenter ce titre ? Je me suis même demandé interrogé sur l'opportunité de le faire figurer dans une playliste Tribal, tant il est connu et qu'à l'origine, c'est un titre de chez Kaos Records, Portugal, ressorti sur Tribal en licence avec des remixes signés Danny Tenaglia et Junior Vasquez. Et qu'accessoirement, c'est la face B du titre-phare, plus connu, 'So Get Up'. Et puis au final, j'ai décidé de ne pas bouder mon plaisir de ré-exposer ce classique de la progressive, sans le côté cheesy qu'on pouvait trouver dans la majorité de la production d'alors, essentiellement anglaise, un peu allemande. Un emprunt appuyé à 'Go' de Moby donne à ce titre un côté p��chu, par l'impulsion vocale, que vient renforcer une mélodie totalement hypnotique et captivante.
05. Deep Dish - After Hours Plutôt que de présenter une énième fois 'The Dream' de Deep Dish, j'ai porté mon choix sur un titre moins connu, et pourtant tout aussi emblématique de la syncussion typique de Deep Dish, via 'After Hours', un titre mélodieux, qui ferait presque penser à de l'ambiant, n'était son kick appuyé et ses caisses claires fortement marquées, en renfort d'un titre à la fois dansant, puissant et pourtant très léger et presque aérien, parsemé de breaks éthérés, pour des reprises encore plus efficaces après les ponts. Dreamy...
06. Elastic Reality featuring Shaung Kéng Collins 'Cassa de X' Un maxi au final assez peu connu de chez Tribal - au hasard, quand je demande, on me ressort toujours les cinq mêmes, et jamais celui-là - et pas un mix à jeter. Une production signée Brian Transeau, en dehors de tous ses projets trance - eh oui !, il faisait aussi de la house ! et de la bonne ! Sacrément doué ! Des mixes originaux deep house aux remixes estampillés Deep Dish, ensemble ou en solo, Dubfire signant aussi des remixes du titre, le titre se développe en de nombreuses sous-genres de la house, de la deep-house la plus calme à la hard-house la plus tenace. Je recommande le Binary Penetration Hardcore Mix (XXX), clairement pornographique, mais aussi hautement efficace et diablement bien conçu, calibré et construit pour retourner et démolir les dancefloors. Ou les transformer en orgies !
07. Danny Tenaglia - Bottom Heavy Incontournable. Comme pour USL, je me suis demandé "Fallait-il intégrer ce titre à la programmation de cette playliste ?", tant il est indissociable de l'histoire du label ; emblématique, fondateur même. Et, au final, oui, sans l'ombre d'un doute. Plus intéressante est l'histoire de ce morceau : à l'origine, une commande de remix par New Order, finalement rejeté par le groupe et Warner. DT a alors récupéré, avec leurs autorisations, sa production additionnelle pour en faire ce titre. Bien lui en a pris : plus de 20 ans après, ce titre continue d'enflammer les dancefloors du monde entier. Certains mixes ont, disons-le carrément, mal vieilli - certains remixes d'Underground Sound of Lisbon par exemple, pas tous - les autres ont passé les années avec élégance et continuent de ravir les clubbeurs du monde entier. Si vous n'avez pas ce disque, vos ne pouvez pas vous prétendre être DJ.
08. Junior Vasquez - X (Sound Factory Mix) Encore une fois, fallait-il inclure ce titre, tant il est emblématique du label et indissociable du catalogue Tribal ? La réponse est OUI ! Plus tribal que 'Get Your Hands Off My Man' et ses nombreuses déclinaisons remixées - hard-house, ambiant, progressive, deep - ce titre est aussi, clairement, plus sec, plus brut et plus minimal et, à ce titre, intéressant pour un label réputé pour la richesse de ses arrangements et des productions. Anecdote classique : ce titre est dédié à Mother Angie Xtravaganza de la House of Xtravaganza de New York, décédée un an plus tôt, et représentée par le X géant en face B du disque. [Pour en savoir plus sur la ballroom culture et la House of Xtravaganza, vous pouvez vous reporter à mon livre "Strike-A-Pose : Histoire(s) du Voguing" ainsi qu'à celui de Chantal Régnault 'Voguing and The House Ballroom Scene New York 1989-92'.]
09. Liberty City - That's What I Got (Oscar G's 'U Got' Dub) Culotté ! DEUX samples pour un morceau, pour un remix plus précisément ! Et pourtant, l'ensemble passe comme une lettre à la poste ! Ce morceau signe la fin de l'illustre projet Liberty City des Murk Boys, alors qu'était annoncé l'album, dont on n'a jamais vu la couleur. Très précisément, ce morceau est associé, pour toujours, pour moi, à l'année 1995, son année de sortie, et au Queen, où je l'ai entendu joué - j'avais déjà le disque - et où, pour l'anecdote, j'ai rencontré trois amis nantais le même soir au club - dont un dans un état visiblement second, en transe... -, alors que j'étais à Paris pour quelques jours, histoire de m'aérer sans voir personne de Nantes ! :) Le DJ - qui était-ce ce soir-là ? - a aussi passé le très en vogue alors 'Hideaway' de De'lacy. J'ai filé le lendemain au Virgin Megastore des Champs - R.I.P. - où je l'ai vu dans les bacs de vinyles, rayon situé à l'époque au rez-de-chaussée si je me souviens bien, avec d'autres Tribal - Club 69 'Diva' etc., ce qui m'a réjoui. J'ai acheté Nail 'The Beeston EP' sur Re-load.
10. e-N - The horn Ride (Deep Dish Ambient Dub aka Dubfire's Faraway Dub) Pour finir, ce titre magnifique, rare, entendu pour la première fois sur le CD-bonus de la compilation 'This is The Sound of Tribal United Kingdom', mixé par Miles Hollway et Elliott Eastwick (Salt City Orchestra). Pour la version longue, non-mixée, il faudra se reporter au vinyle de la compilation. Pour le reste, c'est un remix très aérien, léger d'un titre plutôt 'heavy' à la base, du DJ et producteur de Miami - Fort Lauderdale précisément - Ian Appell, qui avait déjà remixé Lil' Louis, Rozalla et Michael Jackson entre autres. Une pure merveille. Introuvable en digital, comme quantité d'autres remixes de ce titre.
Bonus tracks - je ne pouvais pas faire autrement Dix tracks, c'était le seuil maximum requis, mais il m'a semblé difficile, pour ne pas dire impossible, de résumer Tribal, et un catalogue aussi riche, à dix titres seulement, alors j'ai pris la liberté d'en rajouter 6, en bonus tracks.
1. Junior Vasquez - Get Your Hands Off My Man (Nush 8am dub) En lieu et place d'un titre très représentatif de l'esprit Tribal que j'avais prévu, nommément Club 69 'Diva' - Diva's Groove, j'ai dû changer mes plans, pour cause d'absence sur YouTube. Alors, en remplacement et au pied levé, une curiosité de chez Tribal / Positiva - la licence fut probablement facilitée par le fait qu'EMI, la maison-mère de Positiva au Royaume-Uni (à l'époque située près de Charing Cross si je me souviens bien), soit aussi, par un étrange hasard, alors partie très liée aux USA avec I.R.S., la maison mère de Tribal. LE classique de Junior - il y en a deux, hein..., 'Get Your Hands Off My Man', s’offre une nouvelle relecture, cette fois signée Nush pourtant peu réputé pour leur finesse…Et pourtant ! un remix, quasi ambient-house... Léger, aérien, avec un kick ‘light’, et parsemé de nappes éthérées et lysergiques. Et là, inspiration ou autre ?, touchés par la grâce ?, la sauce prend, ça marche, et... ils signent une version quasi ambient-house d'un classique déjà ultra-connu - presque trop - et se démarquent ET des originaux et des remixes club de Fire Island. Bien vu : ça tape dans le mille. Idéal pour un after, ou pour chiller, ou les deux.
2. The Absolute feautring Suzanne Palmer - There Will Come A Day Half Tab / Black Lozenge : dans un registre redoutablement efficace également, ces deux versions d'un titre à l'origine gospel-house, dans une veine initialement très spirituelle. Ces deux remixes sont, comment dire... tout le contraire ? et sentent plutôt le cul, le stupre, le foutre et la drogue : deux dingueries hardouse, deux pures merveilles, hallucinantes et hallucinées, qui retourneront les dancefloors, les clubs et salles obscures, et les têtes, en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. WICKED!
3. Liberty City - If You Really Love Someone Classique parmi les classiques, mille fois entendu, réentendu, ré-réentendu, et dont pourtant on ne se lasse pas. Murk dans toute sa splendeur et sa gloire. Les cornes de brume, envoyées au niveau du break pont sont la signature caractéristique du morceau, tout comme ses caisses claires en forme de cowbells. 'Nuff said!
4. Liquid City - Givin My All Une autre curiosité, si je puis dire, dans ce catalogue Tribal : un titre deep peu courant, assez peu connu, aux sonorités variées, déclinées selon les quatre éléments, un par face en vinyle, Air, Terre, Feu, Eau. Une curiosité à plus d'un titre : deux samples, d'origines très différentes, le premier venant de Satoshi Tomiie 'And I Loved You...', le second d'une chanteuse grecque, Glykeria, du titre 'Ah As Borousa (If Only I Could)', inconnue par ici mais visiblement superstar en Grèce. Une petite claque à ceux qui affirment que la musique électronique, la house, la techno, l'électro, appelez-la comme vous voulez est, au mieux une musique d'incultes, et au pire une musique de pousse-boutons, ce titre prouvant au contraire l'érudition musicale de ses deux producteurs. Dernière curiosité, et non des moindres, c'est un des projets parallèles d'un projet infiniment plus connu ailleurs, sur Eightball, sous le pseudonyme de The African Dream, dont le catalogue vient de ressortir récemment, notamment en digital.
5. Sextravaganza - Montobi's Raindance Je ne pouvais décemment pas finir de parler de Tribal sans évoquer le collaborateur de longue date du label, Fred Jorio, aussi bien programmateur attitré de Junior Vasquez un temps que musicien solo accompli sous une multitude de pseudos - Lectroluv, c'est lui, par exemple. Sous son pseudo Sextravaganza, il se livre à un exercice de style avec une facilité déconcertante, à savoir délivrer un morceau au rythme hardhouse soutenue, tenu par une mélodie implavable et un kit de percussions tribales à tout rompre. Eblouissant de maestria.
Pour finir, quelques anecdotes sur le label, notamment, le mystère des morceaux perdus et / ou jamais sortis. The Tribal lost tracks... Souvent annoncés, jamais vus, ils sont nombreux : Junior Vasquez 'Keep On Dancin' - sortie annoncée, jamais vu, la deuxième compilation de Fred Jorio pour le projet Sextravanganza, prévue, jamais sortie, les albums avortés et pourtant annoncés de nombreuses fois de The Absolute US et Liberty City - l'album des Funky Green Dogs sorti l'année suivante ne pouvant en rien être la réincarnation de ce disque, ne reprenant rien du catalogue Liberty City. Jamais vu non plus le dub de Hani pour 'Look Ahead' de Danny Tenaglia featuring Carole Sylvan - il existe -, jamais vu, les remixes de Junior Vasquez et Fred Jorio pour Kiwi Dreams 'Y?' - ils existent. Pire encore : jamais sorti autrement qu'en test pressing, la suite du projet de Kiwi Dreams, 'Stand Up', et même annoncé *. Plus grave encore : l'absence du catalogue complet en digital ; que du partiel et uniquement sur Beatport. Et, pour finir sur une note bitchy, devinette : pourquoi "certaines vipères du Queen" [sic] avaient-elles surnommé Danny Tenaglia, Demi Tagliatelle ** ? Vous avez une heure ; je récupère les copies.
DERNIERE MINUTE! LAST CALL!
6. Streetlife - Love Breakdown (Crobar Mix) Et, pour conclure - un peu comme le dernier verre -, un petit dernier pour la route. J'aurais pu être très culotté, en faisant une playliste avec UN SEUL titre - c'est antinomique, je sais, un peu comme je me disais un jour que je me paierais le culot d'un DJ-set où je jouerais 'E2-E4' de Manuel Göttsching en entier, tranquille, une heure, j'ai le temps. CE titre. Mais quand je dis que c'est l'esprit de Tribal en un titre, c'est le cas : et l'heureux gagnant est... encore Mark Picchiotti !, avec un autre alias : Streelife featuring Dana Stovall 'Love Breakdown' Crobar Mix. Et, à l'instar des autres titres sus-cités de Mark!, celui-ci est une tuerie à la fois tribale et club, groovy et druggy à souhait. Soit l’une des deux tendances lourdes développées par Mark Picchiotti quant à son propre son : soit une veine gospel-house, très spirituelle, soit une veine beaucoup plus "cuir", redoutable et calibrée diaboliquement ; effrayant d'efficacité ! Pure merveille. ENJOY! S’il est difficile de définir, avec des mots, le son TRIBAL, en revanche plus facile de le faire avec des sons. Et ce morceau en est un exemple typique.
+ Album 'Hard & Soul', disponible en digital. * Il me semble même qu'il a commencé par 'That's What I Got' de Liberty City, évoqué plus loin / plus bas dans ma sélection. ** Direct 2 Dance N° 4, réf. 9505, p. 4 *** Direct 2 Dance N° 2, réf. Dance 9503, p. 3
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Vie Garantie - Guest post par Marion Guillet
Vie Garantie invite Bahamian Moor et Orgue Electronique en live samedi à La Java !
Orgue Electronique je l’ai connu via son album Strange Paradise en 2012, dont le morceau un peu phare « Our House » feat Robert Owens. Robert Owens est d’ailleurs considéré comme l’un des chanteurs les plus talentueux de Chicago house.
youtube
Orgue Electronique s’appelle Brian, il est hollandais, ami de longue date de Legowelt (Danny Wolfers) avec qui il collabore régulièrement. Brian a des synthés partout dans son studio et il s’en sert bien. Il a été l’une des premières sorties du fameux Bunker Records en 1999. Orgue Electronique a toujours pour moi été le musicien secret de La Haye, humble et discret avec des goûts raffinés. Pour Vie Garantie il a amené la plupart de ses machines; analogiques, j’ai hâte de voir son live.
http://www.sternstudio.com/
Bahamian Moor c’est un duo d’anglais venant de Londres ; William & Oliver, je les ai découvert via un ami que j’ai déjà fait jouer lors de la première Vie Garantie, Black Merlin. Ils ont une émission radio mensuelle sur NTS radio depuis trois ans.
Ils aiment la musique plutôt balearic, 80’s, 90’s, house, dance, mais aussi des choses plus dub. J’attends avec pas mal d’impatience leur set.
http://bahamianmoor.com/
Quant à moi j’ouvrirai la soirée et la clôturerai avec des coups de coeur et des disques récemment achetés, chinés à droite à gauche. Prévoyez new beat, disco, dance music, new wave et un peu de blagues.
www.viegarantie.com / évènement Facebook
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Raï - a guest post by Sneaker
Have you listened to Sneaker’s terrific Algerian Raï EP on Rat Life?
I’ve been playing that record for a few months now, I’m really into it. I’m glad to see that Sneaker’s records and edits are getting more and more exposure. With an essential edit EP on Bahnsteig 23 under his Dunkeltier moniker and an EP of fascinating long-lost genuine minimal wave on Mond Musik, it’s safe to say 2016 is off to a good start for the gentleman.
A few weeks ago, the DJ and producer from Dresden sent me a message. He felt that the Algerian Raï EP review on a big online publication sort of missed the point of his interest in Raï and his use of elements from this music into his own productions. He asked me if I could publish the following article + playlist.
With a background in anthropology and a keen interest for ethnomusicology and the ways in which non-Western popular music is presented and (re)appropriated in different contexts, I was keen to read what Sneaker had to say and to listen to his selection. Here is his article and the accompanying playlist, informative words and inspiring music.
Ed
A month ago, the German DJ Sneaker released the Algerian Raï EP through the wildly-eclectic Rat Life label.
The release notes already gave an introduction and summary of the Wiki entry on Raï:
Raï is a type of Algerian popular music, [...] a group of Male and Female Muslim singers [arose], who rejected the refined, classical poetry of traditional Algerian music. Instead, to the accompaniment of pottery drums and end-blown flutes, they sang about the adversity of urban life in a raw, gritty, sometimes vulgar, and inevitably controversial language that appealed especially to the socially and economically disadvantaged.
In the late 70s the scene became increasingly electronic mixing drum machines with acoustic Arab percussions and playing the flute and string sounds on keyboards adjusted to the Arab quartertone scale. The music was mainly spread on tape due to the robustness of the medium in the desert climate. Live performances were held on public TV and private festivities such as weddings, although the music was largely forbidden by the government until 1985 for its subversive nature.
Raï also exploits loads of drumming that remind us of tablas, djembe, and the intense use of the less obvious drum machine percussion (diverse congas, bongos, sticks). You won't find a 4/4 kick either. The patterns sound extremely exotic, yet catchy and remind us of Caribbean, Latin and African polyrhythmic patterns
Sneaker offered us an editorial insight into the actual genre of Raï from Algeria that became an inspiration for the EP. Listening to a list of examples should be a good source for drum patterns beyond the admittedly functional, but a zillion times heard “NY 909 house - snare on the 2 and 4, open hi-hat on the offbeat".
Here is what he has to say:
In a review on RA, the editor states that I should rather blend “European house and techno” with Arab vocals!
That’s quite the opposite of my approach! This suggestion would be too too-obvious, superficially simple to me.
If one is familiar with my productions s/he knows that I am mostly exploring fields of percussion far away from the Roland TR/boom-ts territory (though Raï and I both use the 707). And I won’t exploit vocals that I do not understand with my heart. I will neither behave like a naive youtube-fed mash-up artist denying all cultural context, nor will I be the arrogant post-colonial ethnologist, who thinks that the soul of a culture can be grabbed by scientific analytics. The A-side of Algerian Raï features sources from the only known instrumental and synth focussed cassette that was (unofficially) released in the mid 80s. Praising this proto artefact that is much closer to the Western ears than Arab singing plus staying instrumental was the trigger to do this record! The B-side is touching the odd and psychedelic polyrhythmic nature of Raï that is far more unique than its singing (that you will find similarly in all Arab states). It seems this feature slipped through the editors awareness. Focussing on polyrhythm and syncopation for this flipside was the second trigger for Algerian Raï! On the other hand the record is dedicated as a tool to DJs who work with it in a peculiar way – on purpose – out of this discourse. Because – I am not claiming to bring on Raï, but using rhythm structures for more daring patterns than “European house and techno”. The initial quote by the editor totally fails without empathy (or just listening) to nail down the approach of this record. It rather sticks to the establishment. He expects brilliant craftsmanship instead of invention. He is rather suggesting a proper techno record or an authentic Ethno compilation and is measuring the EP by this, his personal bias. Sorry, I don’t pray that way! Let's open up our minds!
When it comes to the beats, Raï music was really avant-garde considering the overall pop(ular) context of this genre.
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1. Khaled Barkat - Ya Loulid This beat is stumbling all the time.
2. Cheb Zahouani - Halef Qualbi Mayenssak I can't figure what mid 80s equipment they used, but more obvious are typical beats of Cheb Zahouani triggering the clap and the djembe on each 5th / 16th. Cheb is a signal word often to be found in front of the actual name - it means “the young” and refers to the singer or interpreter of Raï music. Chabas is the female version of this title.
3. Cheb Zahouani – Maryoula In a trance from the first second. 4. Cheb Zahouani – LebnaT Irresistible reverberating clap! 5. Zahouani & Zahouania - Mahani Mahani Two names easy to mix up – male and female duo. With a monster tom and the 5th /16th clap again.
6. Amarna - Instrumental de Madertou Walou Rather a fusion-rock band than Raï. It's worth to listen through, but the awesome break starts here.
7. Cheb el Hindi - Ah Ya Ma Reggae offbeat and the notorious clap.
8. Rachid Et Fethi Présentent Wardia Dans Daba Ijini Rachid Baba Ali Ahmed is the father of Raï, producer of many local stars since the 70s with a professional studio in an otherwise unprofessional environment. He was shot by fundamentalists in 1995 for his “too joyful” music as a victim of the Algerian civil war.
9. Chaba Fadela - Nebki Ouahdi Another relentless production by Rachid. Algerian Raï doesn't mind the 3:30min European pop format. Every song is an endless, hardly developing maxi version.
10. Farida Alhouceima & Sellam Riffi - Kigh Rebha Can't actually tell if this is Raï, but it picks up the mantra rhythm of Haunted Samba (or rather the other way around).
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