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“ A son tour une orange tombait, longue, lourde orange en forme d’œuf, qui s’ouvrait en atterrissant et saignait de sa chute un sang rosé… ”

Colette, Flore et Pomone

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FLORE ET POMONE

“ Tiède le fruit, froide l’eau dans le verre : ainsi l’eau et le. fruit semblent meilleurs. Que penser d’un fruit qui s’éloigne, comme se refroidit une planète, de la chaleur qui l’a formé ? Un abricot cueilli et mangé au soleil est sublime. ”

Colette

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(via https://www.youtube.com/watch?v=oQDr2BaAV9Y)

Pur joyau.

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(via https://www.youtube.com/watch?v=DFZxBvUMlG0)

Joan Baez est une des personnes les plus miraculeuses sur cette planète. Son enthousiasme communicatif ! Merci les Vieilles Charrues ! Merci Joan ! 

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(via https://www.youtube.com/watch?v=w4JnfDg8Nrs)

Quel texte plus que naïf, on a envie de dire “bébête” ! Et pourtant, l’émotion est là, très douce, très. sucrée. Magique symbiose enfantine des phrases et de la musique. Une comptine.

Merci, inconnus J. Renoir et F. Gérald :-))

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(via https://www.youtube.com/watch?v=R1wAXsbVlHE)

“ ben y a rien à dire, y a rien à faire pour eux

“ ce sont des gens qui s’aiment ”

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(via https://www.youtube.com/watch?v=u2UhQAhLc2Y)

C’est beau, assez, et comique, beaucoup. C’est The Voice à l’ancienne. Car qui est la mystérieuse Caterina Caselli ? 

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Baptiste Vignol - Ce qui est incroyable, c’est que les duettistes Roche-Aznavour ont été créés presque par erreur !

Charles Aznavour - Oui. Lyne Jack, la speakerine du Concert Mayol où nous nous produisions séparément, s’est trompée en nous annonçant : “Roche-Aznavour !”

BV - Et vous voilà obligés d’improviser !

CA - On connaissait trois chansons qu’on avait travaillées pour les apprendre à Édith Fontaine, une comédienne que Francis Blanche a épousée. On a donc chanté ces trois chansons et on a fait un tel triomphe qu’il a fallu les rechanter ! Ensuite, on a fait la tournée des boîtes, à Paris, mais aussi en province. On se déplaçait à bicyclette, l’un assis sur le cadre et l’autre qui pédalait. Comme les trains ne partaient pas, on restait parfois deux ou trois semaines, au lieu d’une seule, dans une ville de province… 

in Schnock n° 23, juin 2017

photo Studio Harcourt

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“ Je suis devenu une vache sacrée ”

(via https://www.youtube.com/watch?v=gC_uObhPd-g)

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Que faire, concrètement ?

Patti Smith : J’ai manifesté contre l’administration Bush lorsqu’elle a entraîné le pays dans la guerre en Irak, mais j’ai également reconnu que George W. Bush avait fait progresser les droits civiques. Bush (…) est le seul président républicain à avoir nommé des Afro-Américains à des postes clefs, comme secrétaire d’Etat. C’était naturel, pour lui. On décelait chez lui une humanité qui n’existe pas chez Trump. Même envers sa propre famille, cet homme ne fait preuve d’aucune humanité. Cela fait froid dans le dos. C’est comme si tout le monde sur cette planète se réveillait un beau matin et découvrait que leur père les hait et fait tout pour les détruire.

François Busnel : Que faire, concrètement ?

Patti Smith : Se lever et se battre pour nos droits. C’est le message de Bob Marley : “Get up, stand up.” Trump s’attaque à la presse, en déclarant qu’elle est l’“ennemie du peuple”. Il s’attaque à la justice. Il méprise le peuple et abaisse les gens. Face à cela, nous ne pouvons que cesser d’être trop gentils, trop polis. Nous, le peuple, nous sommes l’adrénaline, nous sommes : nous devons piquer, piquer jusqu’à ce qu’il saigne. Bon, je n’ai plus très envie de parler de ce personnage.

FB : D’accord. Vous disiez tout à l’heure que vous n’étiez pas croyante. Pourtant dans vos livres la prière joue un rôle important.

PS : (…) Pas besoin d’avoir une religion pour prier. Pas besoin non plus d’avoir une conception spécifique de Dieu. Il suffit d’écouter. Prier, pour moi, consiste à faire le vide. Parfois à donner. Ou à parler. Je parle aux êtres chers qui ont disparu. (…)

in America, un magazine créé par François Busnel

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(via https://www.youtube.com/watch?v=941PHEJHCwU)

La plus belle chanson, interprétée par la plus sensible interprète.

Alors qu’elle allait chercher le prix Nobel de Dylan à Stockholm, “ j’ai choisi de chanter A Hard Rain’s Gonna Fall, un poème magnifique de sept minutes. Oh, ce fut l’un des pires moments de ma vie de performeuse. Je connais cette chanson par cœur, je l’ai chantée des dizaines de fois. Mais pour une raison inexplicable, dès le deuxième vers, je me suis sentie gelée. (…) Quand j’y repense, je me sens… honteuse, humiliée. (…) j’ai demandé à recommencer. Là, j’ai senti que toute l’assistance était avec moi, le roi, la reine, tout le monde me disait : ‘Allez, tu peux le faire !…’ ”

“ Bob est quelqu’un de très secret. Mais j’ai eu longuement son fils aîné au téléphone, ensuite, qui m’a dit que toute la famille était très heureuse de cette performance. Il m’a raconté que son père lui a seulement dit : ‘En chantant mes chansons, personne ne se trompe autant que moi’… ”

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Peut-être une des meilleures sources d’information sur les Etats-Unis aujourd’hui. Ici, les scandales ne sont pas simplement dénoncés, ils sont analysés. Le passé, la fiction jouent leur rôle de messagers.

Parmi les interprètes de notre époque publiés dans America, la voix de Patti Smith est une des plus sensibles, des plus aiguës… puisque c’est celle du poète :

“Réveillez-vous, vous avez l’avantage du nombre.” C’est ce que pensait Gandhi, et cette philosophie me semble être la plus utile aujourd’hui face à Trump. C’est la seule façon que nous avons, aujourd’hui, de changer les choses. Inspirer les gens, c’est bien ; les faire se réveiller, c’est mieux.”

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(via https://www.youtube.com/watch?v=bn5TNqjuHiU)

Parce que cette interprétation est inoubliable… Qu’aujourd’hui je pense à Janis à cause de Patti Smith, dont je lis l’entretien accordé à America, le trimestriel de “l’Amérique comme vous ne l’avez jamais lue”. 

Patti : “Pour moi, la poésie doit être vivante. J’étais très influencée par les poètes de l’oralité des années 1950, eux-mêmes inspirés par Vachel Lindsay, en particulier. On a oublié Lindsay, mais il pouvait captiver des dizaines de milliers de personne. (…) J’ai également été très marquée par la façon dont parlaient et chantaient Jimi Hendrix, Janis Joplin et Jim Morrison. (…)

Je me suis mise à scander, à fredonner, à chanter, puis j’ai engagé un jeune pianiste (…). 

L’époque était capable d’accueillir les gens décalés et nous l’étions totalement. (…) Quand nous sommes montés sur scène, deux cents personnes sont venues nous voir : des amateurs de poésie qui aimaient la façon que j’avais de dire les poèmes. Et quelque temps plus tard, je me suis retrouvée à enregistrer Horses.”

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(via https://www.youtube.com/watch?v=5gBeLN2Jkng)

Fondant comme les glaces, l’été, sur la plage…

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Arc de triomphe d’une campagne orageuse ; Monochrome rouge

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translucide rouge

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Feuilles d’automne

Oh je voudrais tant que tu te souviennes Cette chanson était la tienne C'était ta préférée, je crois Qu'elle est de Prévert et Kosma Et chaque fois les feuilles mortes Te rappellent à mon souvenir Jour après jour les amours mortes N'en finissent pas de mourir Avec d'autres bien sûr je m'abandonne Mais leur chanson est monotone Et peu à peu je m'indiffère A cela il n'est rien à faire Car chaque fois les feuilles mortes Te rappellent à mon souvenir Jour après jour les amours mortes N'en finissent pas de mourir Peut-on jamais savoir par où commence Et quand finit l'indifférence Passe l'automne vienne l'hiver Et que la chanson de Prévert Cette chanson, Les Feuilles Mortes S'efface de mon souvenir Et ce jour là, mes amours mortes En auront fini de mourir