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L'art, c'est la gloire et la joie. Dans la tempête il flamboie ; Il éclaire le ciel bleu. L'art, splendeur universelle, Au front du peuple étincelle, Comme l'astre au front de Dieu. L'art est un champ magnifique Qui plaît au coeur pacifique, Que la cité dit aux bois, Que l'homme dit à la femme, Que toutes les voix de l'âme Chantent en choeur à la fois ! L'art, c'est la pensée humaine Qui va brisant toute chaîne ! L'art, c'est le doux conquérant ! A lui le Rhin et le Tibre ! Peuple esclave, il te fait libre ; Peuple libre, il te fait grand !
Victor Hugo
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Besançon, prison de la Butte (Doubs) 26 septembre 1943 Chers parents, Ma lettre va vous causer une grande peine, mais je vous ai vu si pleins de courage que, je n’en doute pas, vous voudrez bien encore le garder, ne serait-ce que par amour pour moi. Vous ne pouvez savoir ce que moralement j’ai souffert dans ma cellule, [ce] que j’ai souffert de ne plus vous voir, de ne plus sentir sur moi votre tendre sollicitude que de loin, pendant ces quatre-vingt-sept jours de cellule, votre amour m’a manqué plus que vos colis et, souvent, je vous ai demandé de me pardonner le mal que je vous ai fait, tout le mal que je vous ai fait. Vous ne pouvez douter de ce que je vous aime aujourd’hui, car avant, je vous aimais par routine plutôt mais, maintenant, je comprends tout ce que vous avez fait pour moi. Je crois être arrivé à l’amour filial véritable, au vrai amour filial. Peut-être, après la guerre, un camarade parlera-t-il de moi, de cet amour que je lui ai communiqué ; j’espère qu’il ne faillira point à cette mission désormais sacrée. Remerciez toutes les personnes qui se sont intéressées à moi, et particulièrement mes plus proches parents et amis, dites-leur toute ma confiance en la France éternelle. Embrassez très fort mes grands-parents, mes oncles, mes tantes et cousins, Henriette. Dites à M. le Curé que je pense aussi particulièrement à lui et aux siens. Je remercie Monseigneur1 du grand honneur qu’il m’a fait, honneur dont, je crois, je me suis montré digne. Je salue aussi en tombant mes camarades du lycée. À ce propos, Hennemay me doit un paquet de cigarettes, Jacquin, mon livre sur les hommes préhistoriques. Rendez le “Comte de Monte-Cristo” à Emeurgeon, 3, chemin Français, derrière la gare. Donnez à Maurice Andrey de La Maltournée, 40 grammes de tabac que je lui dois. Je lègue ma petite bibliothèque à Pierre, mes livres de classe à mon cher Papa, mes collections à ma chère maman, mais qu’elle se méfie de la hache préhistorique et du fourreau d’épée gaulois. Je meurs pour ma patrie, je veux une France libre et des Français heureux, non pas une France orgueilleuse et première nation du monde, mais une France travailleuse, laborieuse et honnête. Que les Français soient heureux, voilà l’essentiel. Dans la vie, il faut savoir cueillir le bonheur. Pour moi, ne vous faites pas de soucis, je garde mon courage et ma belle humeur jusqu’au bout et je chanterai “Sambre et Meuse” parce que c’est toi, ma chère petite maman, qui me l’a appris. Avec Pierre, soyez sévères et tendres. Vérifiez son travail et forcez-le à travailler. N’admettez pas de négligence. Il doit se montrer digne de moi. Sur les “trois petits nègres”, il en reste un. Il doit réussir. Les soldats viennent me chercher. Je hâte le pas. Mon écriture est peut-être tremblée, mais c’est parce que j’ai un petit crayon. Je n’ai pas peur de la mort, j’ai la conscience tellement tranquille. Papa, je t’en supplie, prie, songe que si je meurs, c’est pour mon bien. Quelle mort sera plus honorable pour moi ? Je meurs volontairement pour ma Patrie. Nous nous retrouverons bientôt tous les quatre, bientôt au ciel. Qu’est-ce que cent ans ? Maman rappelle-toi : “Et ces vengeurs auront de nouveaux défenseurs Qui, après leur mort, auront des successeurs.” Adieu, la mort m’appelle, je ne veux ni bandeau, ni être attaché. Je vous embrasse tous. C’est dur quand même de mourir. Mille baisers. Vive la France. Un condamné à mort de 16 ans. H. Fertet. Excusez les fautes d’orthographe, pas le temps de relire.
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Quatre jours ! mon amour, pas de lettre de toi Le jour n'existe plus, le soleil s'est noyé La caserne est changée en maison de l'effroi Et je suis triste ainsi qu'un cheval convoyé Que t'es-t-il arrivé ? souffres-tu ma chérie ? Pleures-tu ? Tu m'avais bien promis de m'écrire Lance ta lettre, obus de ton artillerie, Qui doit me redonner la vie et le sourire. Huit fois déjà le vaguemestre a répondu « Pas de lettres pour vous » Et j'ai presque pleuré Et je cherche au quartier ce joli chien perdu Que nous vîmes ensemble, ô mon cœur adoré En souvenir de toi longtemps je le caresse Je crois qu'il se souvient du jour où nous le vîmes Car il me lèche et me regarde avec tendresse Et c'est le seul ami que je connaisse à Nîmes Sans nouvelles de toi je suis désespéré Que fais-tu ? Je voudrais une lettre demain Le jour s'est assombri, qu'il devienne doré. Et tristement, ma Lou, je te baise la main
Guillaume Apollinaire
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techno for summertime
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Still vinyls only, still mistakes
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vinyls only
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https://www.youtube.com/watch?v=wXuQb8Ln6_g
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