#violence gynécologique
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ejcmedia · 11 months ago
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Première consultation gynécologique : même pas peur ?
Pudeur, peur de subir des violences, d’être jugée, appréhension de l’examen… le premier rendez-vous gynéco, c’est souvent effrayant. Il est pourtant important dans le suivi de santé féminin. Mais en quoi consiste-t-il ? Décryptage avec des membres de la communauté médicale. Les instruments, froids et d’apparence barbare, découragent souvent les patientes. Photo : DR Liée à l’intimité, la…
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endometriosemonamour · 2 years ago
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Quand les patriarches voient des femmes qui refusent d’être victimes de violences gynécologiques (alors que “la gynécologie a été créée en torturant des esclaves et personnes ne s’était plaint jusqu’à maintenant !!”)
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meganval · 5 days ago
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Dialogue communautaire à Abomey : sensibilisation sur les droits à la santé et les violences gynécologiques
Un dialogue communautaire a rassemblé plusieurs acteurs ce samedi 2 novembre 2024 à Vidolé, dans la ville d’Abomey. Organisé par le Journal Santé Environnement en partenariat avec Amnesty International Bénin ce dialogue s’inscrit dans le cadre de la campagne pour le droit à la santé. L’objectif principal était de contribuer à l’amélioration du respect du droit à la santé en sensibilisant les…
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cacommencecafinit · 4 months ago
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C'est l'histoire de violences gynécologiques. Ça commence par manifester. Ça finit par embrasser.
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omagazineparis · 6 months ago
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3 comptes de dessins à suivre absolument sur Instagram !
De nombreux artistes florissent sur Instagram. On ne sait plus où donner de la tête. Parfois ils sortent du lot en abordant des problématiques de la vie quotidienne ou en créant un univers totalement atypique. Certains nous racontent de jolies histoires, d'autres nous torturent encore plus. Voici une liste non exhaustive des comptes de dessins que nous préférons ! Théo Grosjean : L'homme le plus flippé du monde Théo Grojean est un jeune dessinateur français de 24 ans, fraîchement diplômé. Il est à l'origine de la BD "Un gentil orc sauvage" (éditions Delcourt), lauréate du prix pépite du Festival de Montreuil en 2018. Depuis Décembre dernier, l'auteur a choisi Instagram comme plateforme pour son nouveau projet : L'homme le plus flippé du monde. L'histoire d'un homme banal, rongé par un stress maladif qui se manifeste chaque fois qu'il rencontre une difficulté dans sa vie. La phobie sociale l'empêche également d'être lui même et de s'imposer dans la société. Le ton de l'humour est employé, les situations cocasses privilégiées, et ça se finit toujours bien pour le protagoniste. Les histoires racontées sont autobiographiques : "J'aime bien me faire un air un peu flippé, parce que j'ai toujours peur de tout. Et surtout le plus important, toujours des petites sueurs un peu partout, parce que j'ai peur de la vie" se confie l'auteur lorsqu'il prend un feutre pour se dessiner lui-même, au festival de la BD de Bastia. Personnage touchant, les plus anxieuses d'entre-vous se reconnaîtront à travers lui ! Un nouveau strip sort chaque semaine sur le compte : @theo.grosjean Sujet connexe : Les 5 meilleures youtubeuses beauté à suivre Projet Crocodiles Mené par Juliette Boutant et Thomas Mathieu, le Projet Crocodiles a d'abord prit forme sur Tumblr. Depuis 2013 le duo met en image les témoignages de sexisme et de harcèlement sexuel qu'ils reçoivent quotidiennement par e-mail. Ils sont présents depuis moins d'un an sur Instagram et mettent régulièrement en ligne des extraits de leurs BD, à lire en entier sur le site original. Le code couleur ? Vert, les hommes sont représentés par des crocodiles aux airs de prédateurs. Mais ils ne sont pas toujours les seuls impliqués : les femmes aussi peuvent être coupables de ces atrocités. Du harcèlement de rue aux violences gynécologiques/obstétricales, de nombreux sujets sont abordés, et toutes les histoires ont pour point communs d'être inspirées de témoignages réels. Théo Grosjean, Projet Crocodiles et Dystique Des récits qui font réfléchir, à faire lire à tous les hommes et femmes qui ne seraient pas sensibilisés aux ravages du sexisme. Le Projet Crocodiles compte à l'heure actuelle un tome physique regroupant la plupart des planches postées en ligne. Il est disponible en librairie. Le deuxième volume est annoncé, et sortira en Septembre 2019. A lire également : Youtubeuse créative, influenceuse et inspirante, voici Andy Dystique Contraction d'un nom d'étoile (Dystonie) et de moustique, ce compte mêle dessins et poésie. L'auteur est anonyme, une franco-islandaise féministe passionnée d'astronomie et de volcans. Elle publie hebdomadairement le fil de ses pensées. Les thèmes de la maladie mentale, de la solitude, de la déception amoureuse, de la perte de confiance en soi sont abordés en douceur, par des bribes de réflexions personnelles. Aller s'y perdre permet de constater que nous ne sommes pas seuls à vivre ces souffrances quotidiennes. Attention à ne pas déprimer encore plus ! De loin le compte le plus énigmatique, le feed est coloré et chaque publication complète les autres visuellement. Les dessins sont souvent abstraits, ou présentent des visages et corps en souffrance dans un style bien particulier et puissant. L'auteur envisage de publier prochainement une bande dessinée sur l'autisme, projet qui n'a pas encore de date annoncée. A suivre sur @dystique ! Read the full article
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paulduruportfolio · 2 years ago
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ART DIRECTION & ILLUSTRATIONS
3 Videos for ARTE : FAQ "Revue de commentaire" 2023 Studio: UPIAN Episode 1 : Les violences gynécologiques Episode 2: Les secrets de famille Episode 3: L'alcoolisme chez les jeunes Links : https://www.tiktok.com/@artefr?lang=fr
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actu24hp · 2 years ago
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Examen du col, toucher vaginal : les gynécologues appellent à ne plus les effectuer systématiquement
A l’heure de la libération de la parole autour des violences gynécologiques et du consentement, le corps médical n’a d’autre choix que de s’interroger et de refonder certaines de ses pratiques.  Conscient que certaines femmes peuvent appréhender les examens gynécologiques (toucher vaginal, pose d’un spéculum…), et en venir à éviter les visites chez le gynécologue pour cette raison, plusieurs…
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versionfrancaise · 2 years ago
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Un compromis financier signé entre un chirurgien esthétique australien et une  ancienne patiente qui avait porté plainte contre lui
Cosmetic surgeon settles legal claim after removing teenager's labia, par Cameron Houston, pour The Age, juillet 2022.
Poursuivi en justice par une ancienne patiente traumatisée et s'estimant mutilée après qu'il a procédé à l'ablation de ses petites lèvres et de son capuchon clitoridien quand elle avait treize ans, un chirurgien esthétique exerçant à Melbourne est parvenu à un accord financier amiable avec la plaignante.
Le docteur Asarjahu Granot avait été assigné en justice en juin 2021 pour des accusations de négligence, dont une allégation que l'opération effectuée ne concorde pas avec l'intervention chirurgicale à laquelle la mère de l'adolescente avait consenti. L'assignation mentionne également que « l'accusé a quitté le bloc opératoire pour venir montrer à la mère de la plaignante les petits lèvres et le capuchon clitoridien qu'il venait de retirer ».
L'accord entre les parties comprenant une importante compensation financière, que l'ancienne patiente et ses avocats ont accepté le mois dernier, permet donc au Dr Granot d'éviter un procès. La somme exacte fait l'objet d'un accord de confidentialité et sera versée par l'assurance du médecin. L'avocate de la plaignante, Kathryn Footner, a refuser de commenter cette décision.
La plainte contre le chirurgien a provoqué de nouvelles demandes pour un encadrement plus strict de l'industrie de la chirurgie esthétique, de plus en plus populaire dans le pays, et pose la question de la pertinence d'une telle opération sur une adolescente.
La mère de la jeune fille l'avait emmenée consulter le Dr Granot parce que l'adolescente s'inquiétait de l'apparence de sa vulve. Le médecin leur avait alors déclaré que ses petites lèvres étaient malformées, mais que cette anomalie pouvait être corrigée chirurgicalement par une labioplastie.
Cette ancienne patiente, aujourd'hui âgée de 27 ans et étudiante en médecine, raconte à The Age que son corps est irrémédiablement abîmé par l'opération subie dans la clinique de Malvern East en 2008. Elle a déclaré qu'aucune compensation financière ne pourrait jamais compensé la faute commise.
« Je n'ai plus une anatomie normale » dit-elle. « Je n'ai pas de petites lèvres et il a réduit à rien mon capuchon clitoridien, qui ne sert plus à rien. Je ne peux pas avoir de relations amoureuses normales. » La jeune femme, qui a demandé à conserver son anonymat, affirme que le Dr Granot ne l'a jamais informée des risques liés à l'opération. « Les enfants ne peuvent pas comprendre comment une telle opération peut les affecter par la suite. Même si on leur expliquait correctement, ils n'ont pas la maturité pour comprendre. »
Elle avait fait un signalement en 2019 auprès de la AHPRA, l'agence de contrôle des professionnels de santé australienne, qui a jugé en 2020 que le médecin n'était pas en tort. A 72 ans, le chirurgien esthétique continue d'exercer dans la même clinique, qui vante ses 35 ans d'expérience et sa formation sur son site internet. Asarjahu Granot n'a pas répondu à nos demandes d'entretien.
D'après le communiqué en sa défense publié par ses avocats en août dernier, le médecin nie avoir fait preuve de négligence et assure que l'intervention a bien été réalisée pour corriger une anomalie. Il nie également avoir retiré le capuchon clitoridien de la plaignante.
« Il a agit d'une manière qui [à l'époque de l'opération] était largement considérée en Australie par un nombre un important de praticiens respectés dans le domaine  comme une pratique recommandée dans de telles circonstances » retrouve-t-on dans cette déclaration.
Cependant, Mark Ashton, professeur de chirurgie et d'anatomie à l'Université de Melbourne, affirme qu'une labioplastie n'aurait jamais dû être pratiquée sur une enfant de treize ans.
« Quel médecin peut trouver cela raisonnable ? Comment une agence de régulation peut-elle considérer cela comme une pratique acceptable ? » dit-il.
Le professeur confie avoir dû pratiquer des chirurgies réparatrices sur plus de 25 anciens patients du Dr Granot.
« Il y a un flot permanent de patients qui sont continuellement mutilés par quelques chirurgiens dont la formation est au mieux basique et au pire erronée. L'agence de contrôle devrait s'en occuper, mais ils ont l'air de s'être endormis au volant » dit le Dr Ashton, qui est également un ancien président de l'Australian Society of Plastic Surgeons.
Le porte-parolat de l'agence de régulation des professionnels de santé n'a pas voulu s'exprimer sur leur investigation de ce cas de labioplastie par le Dr Granot en 2008, mais a déclaré que l'industrie de la chirurgie esthétique était actuellement le sujet de la rédaction d'un rapport qui devrait se conclure le moins prochain.
« Le rapport concerne la régulation de cette industrie en forte croissance et les éventuelles améliorations nécessaire à une plus grand sécurité des patients. » annonce une porte-parole de l'agence.
Le docteur Granot avait déjà été réprimandé par l'AHPRA en 2015 après avoir déclaré dans un article pour The Sidney Morning Herald avoir pratiqué des liposucions sur trois de ses filles, l'une d'elle ayant seulement dix-sept ans à l'époque. « Vu que je suis chirurgien esthétique, je regarde tout le monde sous cet angle. Si je vais à la plage, je ne vois pas des femmes en bikini, je vois un ensemble de défauts. » disait-il. « Quand je regarde mes filles, je les examine en détail aussi, d'ailleurs j'ai fait des liposucions à trois d'entre elles. Les autres parents aussi font profiter leurs enfants de leurs domaines d'expertise. Le mien, c'est la chirurgie esthétique, pourquoi je ne leur en ferai pas profiter ? »
L'AHPRA avait accusé le chirurgien d'avoir outrepasser « des principes fondamentaux de la bonne pratique médicale » mais ne l'avait pas sanctionné : « Le docteur Granot reçoit un blâme pour avoir pratiqué des liposuccions sur des membres de sa famille dans des circonstances qui ne relevaient pas de l'urgence ni de la nécessité médicale, l'une des patientes étant mineure au moment des faits. » pouvait-on lire dans la déclaration de l'AHPRA en 2015.
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mirrorontheworld · 7 years ago
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Sept personnes ont accepté de nous raconter les brutalités, physiques ou verbales, qu’elles ont subies dans le cadre de soins gynécologiques. 
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Les conséquences de la maltraitance médical
Depuis que j’ai été malmenée par une gynéco, je n’ose plus consulter. 
- Pinpin
Traiter correctement les patients, c’est s’assurer qu’ils auront un suivi médical. 
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endometriosemonamour · 2 years ago
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L’endométriose dans la pop culture
Ici et là, dans la pop culture, on parle de l'endométriose. Cela ne paraît rien mais c'est la preuve que le tabou recul, que la population est informée.
Faisons un tour non exhaustif des cas où la pop culture parle d’endométriose :
Dans sa chanson “Déclaration”, le chanteur Stromae évoque ainsi la maladie "Toujours obligée d'aimer enfanter La contraception qui te détruit la santé Endométriose, enchantée J'suis mieux payé que toi sans vouloir me vanter".
L’épisode 5 de la saison 5 de la série Chesapeake shores, l’un des personnage a une endométriose. J'ai beaucoup aimé la façon dont la maladie a été abordée, avec un médecin qui rassure, en disant que l'infertilité n'est pas automatique.
La France n’est pas en reste avec la série Cherif (saison 6, épisode 3). Ce qui m’a le plus plu, c’est que l’endométriose était abordée comme un sujet mainstream. Le père d’une endométriosique, tue un gynéco qui a tardé à poser le diagnostic et a tranché dans le vif, en retirant l’utérus de sa fille malade. Inutile de préciser que, non, le meurtre n’est pas la solution aux violences gynécologiques. Cependant, je trouvais bouleversant de voir les scénaristes montrer à quel point, notre mauvaise prise en charge, peut nous anéantir.
Kelly dans Beverly Hills en souffre aussi (saison 7, épisode 30). Comme quoi, une série bien kitsch des 90's, peut être en avance sur notre gouvernement en matière de sensibilisation ! 
Bien sûr, les séries médicales ne sont pas en reste. Dans The Good Doctor (saison 2, épisode 3) une patiente vient se faire opérer pour réussir à tomber enceinte. On ne voit pas tout sur une imagerie médicale et souvent, au moment d'ouvrir c'est la surprise : il y a plus d'endo que ce que l'on pensait. Ce côté là est bien évoqué. Cependant, on se serait passé de la remarque qui laisse entendre que la douleur est liée au nombre de lésions (c'est faux). Du reste, le nombre d'heures au bloc et l'hystérectomie sans consentement, sont des ressorts scénaristiques discutables.
Impossible d’évoquer les séries médicales, sans évoquer Grey’s Anatomy (saison 18, épisode 10). On aime le médecin qui pense endo face à des douleurs lombaires chroniques, évoque les douleurs pendant les rapports et le fait que la pilule n'y change rien. Bonus pour la demande de consentement avant l'examen et la remarque sur le fait qu'on manque de recherche pour les femmes.On n'aime pas la vieille définition, le médecin qui laisse entendre que l'on connait la cause de la maladie et la réplique "ça se soigne, c'est traitable".
Sur Netflix, Plan cœur (saison 3, épisode 4) aborde la maladie sous l'angle de l'infertilité, un peu cliché. Toutefois cette série a le mérite de montrer sans détour, la violence médicale qu'il peut exister en parcours PMA. Un bonus pour la sororité quand son amie subit la même violence en voulant avorter !
Conversation with friends aborde l'endométriose sous l'angle qui manquait cruellement : celui du quotidien ! On peut y voir comment la maladie peut être handicapante, comme les malaises causés par la douleur. Bien sûr on y retrouve aussi l'accueil "chaleureux" que nous réservent les médecins mais ça fait du bien de sortir de l'éternel épisode au bloc opératoire.
Le Dr House a une approche qui laisse perplexe, aussi bien sur les symptômes (lèvres bleues), que sur la cause (l'opération d'un myome utérin). Certes Dr House n'est pas connu pour son réalisme scientifique mais tout de même...
Dans La vie à cinq (saison 6, épisode 4), on apprend que l'infertilité de Karen est liée à l'endométriose. Dans les épisodes suivants, on mesure les avancées faites, aussi bien au matière de prise en charge de l'endométriose, que de la PMA, au cours des années 1990.
Voilà ! Connaissez-vous d’autres références à l’endométriose dans la pop culture ?
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3615panda · 6 years ago
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Implant contraceptif : une bombe à retardement dans votre bras
Implant contraceptif : une bombe à retardement dans votre bras
Il y a quelques mois, j’évoquais dans un fil de discussion sur le groupe Facebook “La Voie de Shakti” que j’avais malheureusement eu d’importantes complications avec mon implant contraceptif. Suite à cela, une dizaine de personnes m’avaient écrit, s’interrogeant sur les problèmes que j’avais rencontré. Au passage, je vous conseille très vivement ce groupe de gynécologie naturelle, pleins de…
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a-room-of-my-own · 3 years ago
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REPORTAGE - Boutcha, Irpin et Hostomel, au nord de Kiev, épicentres des exactions de l’armée russe.
En près de dix ans de métier, Kateryna Haliant n’avait jamais pleuré après une consultation. «C’est parce qu’on ne m’avait jamais raconté l’enfer», dit-elle. Cette psychologue clinicienne est l’une des quelques professionnels qui ont choisi de recevoir en consultation, gratuitement et de manière anonyme, des jeunes filles et des femmes affirmant avoir été violées par des militaires russes dans des territoires que ces derniers occupaient.
Les histoires se ressemblent, «comme si les Russes avaient planifié tout cela», juge Kateryna Haliant. «D’abord, le matin ou l’après-midi, les soldats vérifiaient qui vivait dans les maisons. Puis ils revenaient le soir, tuaient les éventuels hommes du foyer, pillaient l’argent et les objets précieux. Ils mangeaient et buvaient ce qu’ils trouvaient dans la maison et, quand ils étaient saouls, ils violaient les filles et les femmes. Même en présence d’enfants», raconte-t-elle, précisant que dans quasiment tous les cas connus par elle et ses collègues il s’agit de viols en réunion commis par des hommes de tous âges.
«La plupart des victimes auxquelles mes collègues et moi avons parlé jusqu’à présent sont mineures. Ce sont des adolescentes»,
rapporte-t-elle. «Cela donne une indication de la gravité générale de ces crimes, mais ce n’est que la partie émergée de l’iceberg», continue-t-elle. Pour l’instant, elle a personnellement eu vent d’une vingtaine de cas, principalement des jeunes femmes qui vivaient à Irpin, Boutcha et Hostomel, épicentres des combats opposant les forces ukrainiennes à l’armée russe, dans la périphérie au nord-ouest de Kiev. «Cela s’explique car les Russes s’en sont récemment retirés, donc certaines femmes peuvent venir témoigner», dit-elle.
«Pourquoi?»
«Les victimes que l’on connaît ont dû surmonter deux obstacles: ressortir vivantes de leur calvaire, et venir le raconter. Or, beaucoup d’entre elles sont mortes», croit savoir la thérapeute. Certains cas demeureront donc à jamais inconnus. Quant à certaines femmes qui ont été trouvées vivantes et avaient subi des violences trop importantes, nombre d’entre elles n’ont pas survécu et sont mortes à l’hôpital. À Boutcha, une ville dans la périphérie de Kiev, parmi les cadavres qui jonchaient les routes jusqu’à aujourd’hui (les autorités ont nettoyé la ville), il y avait des femmes au corps à moitié calciné. D’autres étaient des enfants.
Les trois patientes actuelles de Kateryna Haliant, âgées de 16, 17 et 20 ans, ont presque totalement perdu la parole. Certaines sont si choquées qu’elles ne se souviennent plus de leur propre nom ou d’informations basiques sur leur identité ou leur vie. Mais en plus des traumatismes qui bloquent les souvenirs et les mots, il y a les séquelles physiques.
«Les jeunes filles que je prends en charge n’ont plus de dents: les Russes leur ont cassées, en plus de les avoir violées», détaille-t-elle.
Sa voix se brise. «Pourquoi? Par barbarie pure? Pour les empêcher de parler? Je ne comprends pas», lâche la thérapeute.
Alors, celles qui n’ont pas été battues au point d’avoir les bras cassés dessinent ou écrivent. «Pour l’instant, les sessions, ce sont surtout des pleurs, entrecoupés de mots: les miens. Le processus de guérison, pour ces femmes, va prendre beaucoup, beaucoup de temps», conclut-elle.
Parmi les autres séquelles physiques relevées par les médecins ayant ausculté les survivantes figuraient également des problèmes d’organes internes. Certaines des survivantes doivent subir d’importantes opérations de reconstruction gynécologique. Des chirurgiens ont proposé leurs services gratuitement.
Plusieurs groupes informels de psychologues volontaires récoltent ces témoignages, qui alimenteront un dossier compilé par le bureau de la procureur générale d’Ukraine, Irina Venediktova, pour être envoyé à la Cour pénale internationale. Irina Venediktova a déjà fait état, au-delà des allégations d’agressions sexuelles, de 410 corps sans vie de civils découverts dans les territoires proches de Kiev récemment repris aux troupes russes.
Le plus grand charnier concerne Boutcha: après le retrait des troupes russes, l’armée ukrainienne y a découvert une vingtaine de cadavres de civils dans les rues ainsi que des fosses communes recelant des centaines d’hommes, de femmes et d’enfants ayant été abattus et, bien souvent, torturés.
Des «crimes de guerre»
Selon Human Rights Watch, le 4 mars, à Boutcha, des Russes ont par exemple forcé cinq hommes à s’agenouiller, leur ont couvert la tête avec leur tee-shirt et ont exécuté l’un d’eux en tirant à l’arrière de sa tête. Le 6, à Vozel, un village non loin, des soldats ont jeté une grenade fumigène dans un sous-sol, puis ont ouvert le feu sur une femme et un enfant de 14 ans qui tentaient de fuir. Dans la région voisine de Chernihiv, où les combats continuent, les Russes ont rassemblé au moins six hommes le 27 février et les ont exécutés, selon la mère de l’un d’eux qui se trouvait à proximité et a relaté le crime à Human Rights Watch.
Carla Del Ponte, l’ancienne procureur du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie, a appelé la Cour pénale internationale à émettre un mandat d’arrêt international contre le président russe, Vladimir Poutine. Hugh Williamson, directeur de la division Europe et Asie centrale de l’organisation, souligne que «les viols, les meurtres et autres actes de violences commis par des soldats russes contre les populations devraient être soumis à une enquête et considérés comme des crimes de guerre»
Plusieurs habitants de villages et de villes en périphérie de Kiev ont par ailleurs indiqué au Figaro que les soldats russes pillaient systématiquement les maisons. Bois de chauffage, nourriture, alcool, vêtements et même petit électroménager étaient dérobés. «Non seulement ils prenaient ce qu’ils voulaient, mais ils réclamaient et donnaient des ordres», s’insurgeait ainsi, samedi dernier, une femme âgée dans la ville d’Irpin.
Ce lundi, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, s’est rendu dans la ville de Boutcha. Il a dénoncé «des crimes de guerre qui seront reconnus par le monde comme un génocide», tout en indiquant qu’il poursuivrait ses efforts «diplomatiques et militaires» pour mettre fin au conflit. La haute commissaire aux droits de l’homme de l’ONU, Michelle Bachelet, s’est dite «horrifiée» par les informations remontant des zones en périphérie de Kiev, appelant tous ceux qui le peuvent à «conserver toutes les preuves». Emmanuel Macron abonde, évoquant aussi des «crimes de guerre» tout en se positionnant en faveur de plus de sanctions sur les exportations russes de pétrole et de charbon.
La Russie, elle, rejette «catégoriquement» toutes les accusations. Un porte-parole du Kremlin a publiquement dénoncé ce qu’il a appelé des «falsifications vidéo» décelées par des experts du ministère de la Défense russe en ce qui concerne les scènes découvertes à Boutcha. En retour, Moscou demande une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU pour statuer sur les supposées «provocations haineuses» de l’Ukraine.
Depuis des années déjà, dans la région du Donbass, à l’est de l’Ukraine, de nombreux assassinats extrajudiciaires et autres actes de torture sont imputés non seulement aux groupes séparatistes locaux mais également aux troupes russes, rappelle pourtant Anna Colin Lebedev, maîtresse de conférences à l’université Paris-Nanterre.
«Toute personne accusée d’œuvrer pour le compte de l’Ukraine y est enlevée, arrêtée ou tuée, et les allégations d’abus sont légion», expose-t-elle.
Par le passé, dans d’autres théâtres de conflit (dans le Caucase, en Tchétchénie…), l’armée russe s’est plusieurs fois illustrée par la sauvagerie de ses violences à l’encontre des civils. «Aujourd’hui, vingt ans plus tard, les soldats russes qui combattent en Ukraine sont les fils des soldats qui étaient en Tchétchénie, remarque la sociologue. Tout comme en Tchétchénie, ils commettent des abus contre un peuple voisin qui, linguistiquement et culturellement, leur ressemble.»
Comment expliquer que des soldats envoyés dans un pays voisin commettent viols, tueries et autres actes de torture? «Les soldats russes qui se trouvent en Ukraine sont souvent de tout jeunes hommes, à peine sortis de l’adolescence, propulsés dans l’horreur d’un contexte de guerre sans préparation ni information», analyse Anna Colin Lebedev, qui souligne que «ces facteurs ont depuis longtemps été prouvés comme favorisant des comportements inhabituels et violents en opération». Les forces armées sont, par ailleurs, des institutions violentes en Russie. «Les violences commises par les policiers, les tortures perpétrées en milieu carcéral, la réputation violente de l’armée font qu’en Russie, les hommes en arme sont nécessairement perçus - ou se perçoivent - comme violents», ajoute Anna Colin Lebedev.
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omagazineparis · 6 months ago
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3 comptes de dessins à suivre absolument sur Instagram !
De nombreux artistes florissent sur Instagram. On ne sait plus où donner de la tête. Parfois ils sortent du lot en abordant des problématiques de la vie quotidienne ou en créant un univers totalement atypique. Certains nous racontent de jolies histoires, d'autres nous torturent encore plus. Voici une liste non exhaustive des comptes de dessins que nous préférons ! Théo Grosjean : L'homme le plus flippé du monde Théo Grojean est un jeune dessinateur français de 24 ans, fraîchement diplômé. Il est à l'origine de la BD "Un gentil orc sauvage" (éditions Delcourt), lauréate du prix pépite du Festival de Montreuil en 2018. Depuis Décembre dernier, l'auteur a choisi Instagram comme plateforme pour son nouveau projet : L'homme le plus flippé du monde. L'histoire d'un homme banal, rongé par un stress maladif qui se manifeste chaque fois qu'il rencontre une difficulté dans sa vie. La phobie sociale l'empêche également d'être lui même et de s'imposer dans la société. Le ton de l'humour est employé, les situations cocasses privilégiées, et ça se finit toujours bien pour le protagoniste. Les histoires racontées sont autobiographiques : "J'aime bien me faire un air un peu flippé, parce que j'ai toujours peur de tout. Et surtout le plus important, toujours des petites sueurs un peu partout, parce que j'ai peur de la vie" se confie l'auteur lorsqu'il prend un feutre pour se dessiner lui-même, au festival de la BD de Bastia. Personnage touchant, les plus anxieuses d'entre-vous se reconnaîtront à travers lui ! Un nouveau strip sort chaque semaine sur le compte : @theo.grosjean Sujet connexe : Les 5 meilleures youtubeuses beauté à suivre Projet Crocodiles Mené par Juliette Boutant et Thomas Mathieu, le Projet Crocodiles a d'abord prit forme sur Tumblr. Depuis 2013 le duo met en image les témoignages de sexisme et de harcèlement sexuel qu'ils reçoivent quotidiennement par e-mail. Ils sont présents depuis moins d'un an sur Instagram et mettent régulièrement en ligne des extraits de leurs BD, à lire en entier sur le site original. Le code couleur ? Vert, les hommes sont représentés par des crocodiles aux airs de prédateurs. Mais ils ne sont pas toujours les seuls impliqués : les femmes aussi peuvent être coupables de ces atrocités. Du harcèlement de rue aux violences gynécologiques/obstétricales, de nombreux sujets sont abordés, et toutes les histoires ont pour point communs d'être inspirées de témoignages réels. Théo Grosjean, Projet Crocodiles et Dystique Des récits qui font réfléchir, à faire lire à tous les hommes et femmes qui ne seraient pas sensibilisés aux ravages du sexisme. Le Projet Crocodiles compte à l'heure actuelle un tome physique regroupant la plupart des planches postées en ligne. Il est disponible en librairie. Le deuxième volume est annoncé, et sortira en Septembre 2019. A lire également : Youtubeuse créative, influenceuse et inspirante, voici Andy Dystique Contraction d'un nom d'étoile (Dystonie) et de moustique, ce compte mêle dessins et poésie. L'auteur est anonyme, une franco-islandaise féministe passionnée d'astronomie et de volcans. Elle publie hebdomadairement le fil de ses pensées. Les thèmes de la maladie mentale, de la solitude, de la déception amoureuse, de la perte de confiance en soi sont abordés en douceur, par des bribes de réflexions personnelles. Aller s'y perdre permet de constater que nous ne sommes pas seuls à vivre ces souffrances quotidiennes. Attention à ne pas déprimer encore plus ! De loin le compte le plus énigmatique, le feed est coloré et chaque publication complète les autres visuellement. Les dessins sont souvent abstraits, ou présentent des visages et corps en souffrance dans un style bien particulier et puissant. L'auteur envisage de publier prochainement une bande dessinée sur l'autisme, projet qui n'a pas encore de date annoncée. A suivre sur @dystique ! Read the full article
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dahliamichno · 3 years ago
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Défi écriture 1/7: Childfree
Je décide de faire une semaine d’écriture. Chaque jour, je dois écrire au moins une page sur des sujets différents. Premier jour, aujourd’hui je vais vous parler de mon non-désir de faire des enfants.
Le choix de faire ou non des enfants est très récent. Avant la contraception, il n’y avait pas de choix. On ne discutait pas de vouloir ou pas des enfants, on avait des enfants un point c’est tout. Aujourd’hui différents mouvements de « childfree » (litt « sans enfant ») se distinguent, les no kids qui ne veulent pas d’enfants pour diverses raisons, les childfrees pro-choix (issu du mouvement féministe pro-choix) qui n’ont rien contre le fait que les autres aient des enfants tant que ça ne les concerne pas, les GINKS (litt « Green Inclination No Kids ») qui renoncent à la parentalité pour des raisons écologiques et les dénatalistes et anti-natalistes, et notamment le VHEMT (Voluntary Human Extinction Movement) fondé en 1991 par Les U. Knight, prônent une diminution ou une extinction volontaire de l'humain par la non-procréation, essentiellement pour des raisons écologiques.[1] Je me situe dans la branche des childfrees pro-choix. Faites des enfants si vous voulez, mais pas avec moi. Je pense que je réfléchis à me faire ligaturer (ou du moins juste au concept de la stérilisation) depuis que j’ai 12-13 ans, un jour où une amie a dit « moi je ne veux pas d’enfants » dans la cour. C’était la première fois que je voyais ce point de vue. Pas d’enfants ? Oui pourquoi pas. Je vais d’ailleurs vous avouer que, même si ce choix prend de plus en plus de place dans ma tête, mes réflexions, mes centres d’intérêts, ce que j’imagine pour mon futur etc, il n’est pas toujours constant. Autour de ma période de règles je vais avoir comme un pic d’hormones qui me fait penser que si j’avais un enfant tout de suite, ou dans le futur, je saurai gérer. Et puis ça redescend et je reviens à ma réalité. Je n’en veux pas, je ne m’en sens pas capable physiquement et surtout émotionnellement. Mais faisons un tour ensemble des raisons pour lesquelles je fais ce choix.
1. (TW : misandrie) Je n’arrive pas à imaginer avoir un enfant avec un homme. Je ne conçois pas l’idée de parentalité. Quand je pense ou parle de ce sujet-là le seul mot que je vais employer est le mot « maternité ». Les hommes ne savent pas prendre leur place de deuxième parent. Bien sûr que j’ai rencontré et que je connais des supers papas, mais j’ai l’impression que c’est comme tirer le bon ticket à la loterie, et le reste ne savent pas y faire. Je le vois dans ma famille, ou dans la famille de mes ami.e.s les plus proches. Ce sont les mères, les tantes, les grands-mères qui sont là pour gérer la famille que ce soient les enfants, les courses, la cuisine, la maison, les rendez-vous chez le médecin, la vie sociale, jusqu’à parfois gérer aussi leur conjoint (leur rendez-vous chez le médecin, leur vie sociale etc). Elles le font d’ailleurs, aujourd’hui, au détriment de leur carrière, la carrière du père passera toujours avant celle de la mère, ne serait-ce juste à cause du congé paternité qui n’est toujours pas à la hauteur de ce qu’il devrait être.[2] Un constat assez alarmant de la part de la journaliste Clémentine Sarlat[3], qui est maman et féministe, et qui a l’impression de s’être « faite avoir » dans son espoir d’une parité dans son couple. Sa carrière est passée après celle de son conjoint, et malgré ses positions féministes, sa déconstruction du patriarcat, ses réflexions sur la famille, et les discussions sur l’égalité des tâches dans son couple, elle s’est rendu compte qu’elle est la femme à la maison qui s’occupe plus des enfants que son conjoint. Elle n’est pas un cas isolé, Illana Weizman[4], sociologue, essayiste, journaliste et militante féministe avait fait le même constat pour elle il y a quelques mois, et après leur témoignage des centaines de femmes se sont livrées à elles pour faire le même constat. Cependant, même s’ils souhaitent être inclus, les produits pour bébés, le corps médical, et de manière générale tout ce qui touche de près à l’arrivée du bébé, est dirigé vers la mère. Et je ne parle pas ici de la grossesse, je parle des livres, manuels, instructions sur les packagings d’objets relatifs aux bébés, de la vie qui peut être partagée en deux entre les deux parents qui omettent toujours le père et qui s’adressent constamment à la mère.
L’égalité n’est pas là, car la société ne veut pas, car les choses avancent lentement, je ne veux pas avoir à mettre ma carrière entre parenthèse pour que celle de mon conjoint puisse s’envoler, je ne veux pas avoir un enfant seule.
2. Les violence obstétricales et gynécologiques lors de l’accouchement et après. Elles existent, elles n’arrivent pas tout le temps, mais j’ai lu trop de témoignages pour en avoir vraiment peur maintenant.
3. Le post-partum. No way. Je ne veux pas. Encore une fois basée sur des témoignages et photos, car la parole se libère de plus en plus par rapport à cette période très intense dans la vie d’une mère, et ça ne m’attire pas plus que ça. Franchement je suis bien et je pense que je vais assez bien vivre sans ça dans ma vie. Merci, merci, toutes les femmes qui partagent leur expérience sur le post-partum. Vous me confortez chaque jour dans mon choix. Merci sincèrement de m’avoir aidé à me débarrasser de l’image d’une maternité sexy, sans encombre et parfaite. [5]
4. J’ai besoin de solitude. J’ai beaucoup de mal à être constamment avec des gens. J’ai besoin d’être seule, besoin de me retrouver, besoin de vivre pour moi. Et ce n’est pas (que) de l’égoïsme, c’est réellement un besoin psychologique. Je me sens mal quand je n’ai pas assez d’espace. Un enfant me ferait exploser. La fatigue (que je gère extrêmement mal) qui découle de la maternité me rendrait facilement en colère et désagréable. Je ne veux pas avoir un enfant et ne pas le supporter (ce qui équivaudrait à le regretter, à regretter ma vie d’avant), et j’ai très peur de moi dans ces moments-là. Je ne veux pas arriver à un moment où je pourrais lui faire du mal, par des mots ou par n’importe quel geste. Je suis bien consciente qu’aucun parent n’est parfait, que parfois les parents se mettent aussi en colère, qu’ils ne gèrent pas mieux leur fatigue que moi, mais j’ai trop peur. Je sais comment je suis quand on me prive de mon espace, soit je suis irritable et mauvaise, soit je m’enferme pour ne plus avoir à supporter la présence d’autres personnes. Sachant ça, je sais que je ne supporterai pas être mère.
5. Je n’en ressens pas le besoin. Je ne vois pas d’intérêt à faire un enfant. À quoi bon ? Je vais perdre de l’argent, du temps, de l’énergie même à des moments où je n’ai envie de donner aucun des trois à qui que ce soit.
Comparé à l’ensemble des childfrees dont j’ai pu lire le témoignage, l’impact écologique ne me touche pas plus que ça dans ce choix-là. Il impacte ma vie, je fais de mon mieux à ce niveau-là, mais il n’impacte pas mon choix de ne pas avoir d’enfants.
Merci de m’avoir lu. J’espère que je vais tenir le rythme et écrire encore demain. N’hésitez-pas à me faire vos retours et à me proposer des sujets sur lesquels je pourrais écrire. Surtout, portez-vous bien <3
[1] https://fr.wikipedia.org/wiki/Sans_enfant_par_choix#Branches
[2] J’ai même l’impression que c’est nous, dans nos luttes féministes, qui revendiquons ce droit au lieu que ce soit une lutte des hommes pour leur droit à avoir une vraie place dans le foyer. Comme si, en fait, ils ne voulaient pas vraiment ce droit, qu’en fait, c’est nous qui le demandons.
[3] Instagram @lamatrescence, et son podcast du même nom à écouter sur Spotify « La Matrescence »
[4] Instagram @illanaweizman, et son essai « Ceci est notre post-partum » disponible ici
[5] À lire à ce sujet l’essai d’Illana Weizman « Ceci est notre post partum » disponible ici
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valeriehervo · 4 years ago
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La reporter, scénariste et autrice Dalila Kerchouche livre une enquête sur les Sexploratrices(1) : "des femmes qui ont décidé de ne plus subir leur sexualité, mais d'en jouir. Elles défient les conditionnements qui ont verrouillé leur libido pendant des années. Elles bravent l'ordre social tacite qui les a privées de la puissance intime de leur sexe".
Vous écrivez avoir connu l'orgasme pour la première fois de votre vie à 43 ans.
Dalila Kerchouche : "Je ne pouvais pas écrire un livre sur a sexualité sans parler de mon expérience. J'ai accédé à la jouissance tardivement. Ça a été un tel bouleversement. J'ai été amputée, jusqu'à 43 ans, de ma sensualité, d'une partie de ma féminité et de ma capacité à ressentir du plaisir. J'ai fait ma révolution sexuelle.
Vous parlez "d'arbre gynécologique" : toutes vos ancêtres étaient violées lors de leur nuit de noces. On porterait en nous les violences de celles qui nous ont précédées ?
Oui, de manière inconsciente. On reçoit en héritage toute la sexualité féminine qui s'inscrit dans notre vagin, nos fibres, nos cellules. Plusieurs sexploratrices portaient, elles aussi, ce fardeau d'une sexualité traumatisée, elles ont fait un travail de résilience sexuelle.
Vous dites quelque chose de très juste : notre mère ne nous dit jamais : "Tu auras du plaisir en tant que femme".
Dora Moutot, 30 ans – qui a créé le compte Instagram T'as joui ? – regrette que sa génération n'ait jamais entendu ces mots-là. Entre les mères qui ont fait leur révolution sexuelle dans les années 70 et les jeunes femmes aujourd'hui, il y a eu rupture dans la transmission. Il faut redécouvrir des auteures majeures comme Gloria Steinem, pour qui il faut débusquer les ressorts du patriarcat à l'intérieur du corps des femmes. Elle a tout dit.
Les sexploratrices empruntent plusieurs chemins, du BDSM (bondage, discipline, sado-masochisme) au polyamour. Ne risque-t-on pas de construire d'autres normes en voulant s'affranchir ?
J'étais assez troublée par la sexploratrice Sofia, qui témoigne dans mon livre. Pour se libérer, elle a commencé par avoir un maître en BDSM. Elle a eu besoin de cet homme, ça aurait pu être une femme, pour la contraindre à se libérer. Mais elle n'y est pas restée. La sexploration n'est pas linéaire, elle est initiatique. Ça passe par des zones sombres et d'autres plus lumineuses. Ne pas parler de ces zones d'ombres aurait édulcoré les sexualités féminines.
Avec #MeToo, la sexualité des femmes évolue-t-elle ?
Oui. Une prise de conscience est en train de s'opérer. Avec #MeToo, les femmes ont affirmé ce qu'elles ne voulaient plus, maintenant elles se demandent quelle sexualité elles désirent. Natalie Portman a appelé les femmes à faire la révolution du désir. Une révolution à la fois intime, collective et politique.
Vous parlez d'empowerment et d'autonomie. Peut-on être une femme libre si l'on est sexuellement corsetée ?
Non, on est minorée dans son énergie vitale. Coupée de son corps, de son charisme, de son potentiel de plaisir. Danièle Flaumenbaum, gynécologue, dit : "Je fais l'amour, ça me rend plus intelligente et j'ai les idées plus claires." Moi, je me suis dit : "Qu'est-ce que je fais de ce qu'on a fait de moi sexuellement ? » Contrairement aux femmes de ma lignée, j'ai le pouvoir de me dresser. J'ai écrit ce livre pour dire stop. Comme Adèle Haenel qui s'est dressée et a gueulé "la honte". En France, 86 % des femmes ont, au moins une fois dans leur vie, été victimes d'atteintes sexuelles dans la rue. Sortons de la honte ! La seule manière est de reprendre le pouvoir sur notre corps et notre sexualité, de nous soigner, de nous exprimer et de nous dresser. Il faut faire le lien entre sexualité, jouissance et empowerment."
1. Sexploratrices à la conquête du plaisir (Ed. Flammarion) . 2. Auteure de Femme désirée, femme désirante, éd. Payot.
Sexualité Jouissance Empowerment
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