#vieille roues
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#jarri mimram pictures#france#64#orthez#vieille roue de charette#iphone4#original photography#photographers on tumblr
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Ça ne sert à rien de lire ce qui suit, je le note surtout pour me souvenir de mon état qd je relirai tout ça en janvier prochain.
Tout a commencé par une vieille voiture jaune, apparemment rare, que l'homme veut retaper.
La voiture est en ce moment garée dans l'abri de jardin. Pour qu'elle soit garée là, on a enlevé tous les outils, vélos etc. et on les a mis sous l'abri à bois que j'avais construit seule l'année dernière souvenez-vous j'avais fait un billet tellement j'étais fière d'avoir fait ça pour y ranger le bois. Bah c'est rempli d'outils, de vélos, de motos, d'un quad, et de zéro bois.
Donc on a fait une grande dalle de béton devant l'abri de jardin. Ça n'a l'air de rien mais ça demande de:
- Faire un trou: retirer la terre sur 30 cm. Stocker cette terre, le tas est immense.
- commander des tonnes de graviers et de sable, qui seront livrés à l'avant de la maison alors que l'abri de jardin est à l'autre bout du terrain.
- déplacer ces tonnes de graviers et de sable vers l'arrière du jardin. Des brouettes et des brouettes.
- stocker 50 sacs de ciment de 25kg chacun au sec. Donc dans l'entrée de la maison parce qu'il y a rien de sec à l'extérieur et l'abri de jardin est envahi par la voiture. Donc enlever de cette entrée le meuble, le porte-manteaux, les manteaux, les chaussures, les trucs qu'on trouve dans une entrée de maison. Donc avoir tout ça en vrac dans la maison.
- Remplir la moitié du trou d'une sorte de gravier fin qui s'agglutine qd on l'écrase. Écraser tout pour que ce soit bien plat. Mettre un plastique au dessus.
- Aller chercher une bétonnière (elle a 50 ans) avec la remorque. 1h de route. Pire trajet de ma vie, je vais faire de la tachycardie si j'y repense. Et je ne parle même pas de comment on l'a mise dans la remorque. Il va falloir faire le chemin inverse qd on va la rendre, ça me rend déjà malade.
- faire du béton. 10 pelles de graviers+ 8 pelles de sable + un seau de ciment+ 1/2 seau d'eau. Puis transporter cet amas dans le trou. 15 cm d'épaisseur de béton à mettre de niveau et à lisser. Des brouettes et des brouettes.
- laisser sécher.
Dans deux semaines, la dalle durcie pourra accueillir sa voiture. Du coup l'abri de jardin pourra retrouver les vélos, le quad, les motos, les outils,etc.
Du coup mon abri pour le bois pourra accueillir du bois. Qui poireaute sans abri depuis mars dernier.
Alors. Le tas de terre. L'immense tas de terre. Il y a un projet qui est de décaisser un sentier pour l'instant en graviers, se débarrasser de tout ça et y mettre la terre toute propre du fameux tas. L'autre projet est de laisser les graviers et se débarrasser de la terre mais je sais qu'un jour on fera ce sentier en herbe et on devra acheter de la bonne terre. Alors que là, elle est là. Donc ça va me casser les couilles mais ce sentier est le prochain projet d'envergure. Un sentier de 60m de long, pour que la voiture jaune puisse aller et venir de son abri jusqu'à la route - quand elle roulera. A l'emplacement des roues, on va mettre des dalles creuses pour que l'herbe continue de pousser mais que le sol ne s'écrase pas, et éviter les grosses flaques. En gros, il va falloir creuser sur 20 cm de profondeur, mettre 10 cm de stabilisé, puis 5 cm de terre puis les dalles creuses, et remplir ces dalles de 5 autres cm de terre, puis semer de l'herbe. Je veux aussi que ce soit un couloir pour que les animaux du champ en face de la maison puissent rejoindre la prairie de l'autre côté de la maison quand les tracteurs sont dans les champs. Tous les voisins ont des chiens, il n'y a que chez moi que la faune est tranquille (à en croire par la quantité de lapin et de hérissons qui se réfugient).
Autre projet plus sympa et rapide pour cet automne, refaire un gazon, pcq là ça a été le chantier trop longtemps. Et aussi, planter des bulbes de crocus dans l'herbe.
Faire des abris pour les hérissons déjà maintenant avec les feuilles mortes, pour augmenter la quantité de bestioles à ces endroits là.
Élaguer le chêne en janvier.
Délimiter un nouveau sentier de brouette pour la gestion du bois l'année prochaine. Pcq on va recevoir 8 stères à fendre courant février.
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• C‘est quand même fantastique qu’une vieille démocrature comme les États-Unis accepte encore de promouvoir des manières de votation que seul un dictateur africain soucieux de son image pourrait encourager. Totalement ouvert à toutes les gruges, qu’elles soient technologiques ou archaïques, ce système fait penser au réseau électrique aérien des villes américaines : incompréhensible, piratable et finalement très moche.
• Oui, bien sûr, nous avons tous goûté avec plaisir au cocktail de larmes des totalitaro-minoritaires qui composent principalement les rangs de la gaucherie américaine, idiots très utiles de Wall Street et de l’État profond. Baptisons-le “Kamala Dry” ! Cette merveilleuse amertume, cette haine transparente, cette pensée toute en glace, pilée et repilée... Et cette olive au milieu, plantée là comme une couillette de vegan déconstruit. Quel pied.
• Que ceux qui se réjouissent de la consécration du homard blond se calment. Son arrivée aux manettes, doublée de sa capacité camérale à gouverner, va vite se solder par pas grand-chose. L’Amérique reste l’Amérique, à savoir un bateau ivre n’admettant sur la passerelle que les sépulcraux détenteurs des fortunes construites sur les guerres incessantes et la ruine voulue des modestes et des naïfs. Il y aura bien quelques plombs qui vont sauter, histoire de faire fonctionner les soupapes. Un peu de média par ici, un peu d’Epstein par là. Une pointe de woko-trostskystes. Et tout rentrera dans l’ordre.
• Les seuls qui ont dormi sur leurs deux oreilles le 5 novembre, ce sont les Israéliens. Un peu à gauche, un peu à droite : ce sera toujours bon pour eux.
• Kamala devait gagner parce qu’elle était vaguement noire, sûrement métisse, vraiment femme et super, super cool. Elle a perdu pour toutes ces raisons, parce qu’aux États-Unis, les Blancs, les Noirs, les Latinos – et encore quelques autres – refusent que le pays sur lequel sont posés leur vie et leurs espoirs devienne un club de tarés transgenres et d’homos colériques se faisant livrer des pizzas véganes par des esclaves guatémaltèques sans papiers. Ils voulaient de l’autorité, de l’ordre, du sens. Ils ont donc viré Kamala et son rire hystérique.
• Poutine commence son échauffement et Zelensky ses valises. Espérons que Vlad-l’Empaleur tiendra ses engagements et qu’ils poussera son avantage jusqu’à rejoindre tous ses objectifs de campagne.
• Wonder-Lahyène réfléchit au moulage d’un nouveau brushing et à une aspersion massive d’auto-bronzant. Ça pourrait marcher ? Was ?
• La réaction de MLP est explicite. Feindre l’indifférence face au succès éclatant de Donald, c’est vouloir faire oublier que la normalisation médiatique de son parti (appelée “dédiabolisation” par les marketeurs) est un non-sens politique doublé d’une impasse fatale.
• Les cultivateurs et paysans français continuent de disparaitre par ruine ou pendaison, souvent les deux. D’ailleurs, Kamala ou Donald, ça ne change rien pour eux puisqu’on a toujours Macron et ses donneurs d’ordre européistes.
• Je serais Robert Kennedy Junior, je m’habituerais à porter une belle ramure afin de préserver mes cervicales.
• Volkswagen et Michelin (comme beaucoup d’autres) ferment des usines et licencient. Pour sauver l’industrie qu’elle est entrain de détruire, la Commission bruxelloise va lourdement taxer les piles à roues chinoises. Mais quasiment pas les Tesla. “Great Again” on vous a dit.
• CNN réalise un acte de contrition presque jamais vu à la télévision américaine. “On a vraiment merdé en racontant des fictions et en déféquant massivement sur la tête des sans-dents. Pardon, les gars”. Une façon plutôt de grossière de tenter de sauver ses meubles face à la très prochaine administration.
J.-M. M.
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La Mode nationale, no. 299, 16 janvier 1892, Paris. No. 2. — Bordure en dentelle irlandaise. Bibliothèque nationale de France
No. 2. — Bordure en dentelle irlandaise. Dans cette bordure commence une série de points de dentelle que l'on trouve souvent dans les vieilles dentelles vénitiennes; on peut donc les nommer à juste titre points de dentelle irlandaise. Dans ces fonds, l'assemblage et la superposition des rangs de points produisent des jours assez transparents. On remarquera, dans ce travail, des entre-deux à cônes que l'on execute avec des points russes très écartés et des entre-deux à roues que l'on fixe au milieu de l'un des petits côtés de l'entre-deux en le lançant par dessus le vide.
No. 2. — Irish lace border. In this border begins a series of lace stitches often found in old Venetian lace; we can therefore rightly call them Irish lace stitches. In these backgrounds, the assembly and superposition of the rows of points produce fairly transparent days. We will notice, in this work, cone-shaped spacers which are made with widely spaced Russian points and wheeled spacers which are fixed in the middle of one of the short sides of the spacer. two by throwing it over the void.
#La Mode nationale#19th century#1890s#1892#on this day#January 16#periodical#fashion#pattern#description#bibliothèque nationale de france#dress#lace
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Vespa est une marque et une ligne de scooters brevetée le 23 avril 1946 par la société Piaggio & Co, S.p.A. Ce nom assez étrange qui signifie guêpe a été choisi par Enrico Piaggio. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, la compagnie italienne Piaggio, vieille de plus de soixante ans, ne pouvait plus fabriquer d’avions, son activité principale pendant la guerre, car cette activité était désormais interdite à l’Italie. Enrico Piaggio, a donc choisi de développer un deux-roues pour créer un nouveau débouché pour son usine. Un premier modèle, le MP5, est présenté en 1943, mais ne convainc pas. Un nouveau projet est confié à l’ingénieur Corradino D’Ascanio, qui aboutit au lancement du Piaggio Vespa en 1946.
MP5
MP5 Paperino
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🕯 Imbolc 🕯
Origine et étymologie
Sur la roue de l’année des wiccans et païens, on retrouve le sabbat de Imbolc, une fête traditionnelle celtique d’origine gaélique célébrée le 1 février (parfois le 2 selon les années), un sabbat de transition entre le solstice d’hiver et l’équinoxe de printemps.
Imbolc - prononcé [imolc] - viendrait du vieux gaélique « i mbolg », « dans le ventre », en rapport aux brebis qui mettent bas à cette période (rappelons que les cultes païens étaient très fortement liés au quotidien dans les campagnes, entre culture du sol et élevage de bétail). Une autre origine possible serait « imb-fholc », se purifier ou se laver soi-même, par rapport aux rituels de purification traditionnels de cette fête.
Symbolique
C’est un sabbat charnière autour du renouveau de la nature : il annonce un changement de cycle, la fin de l’hiver et le commencement du printemps à venir. Car certes il n’est pas encore là, mais sa présence peut déjà se faire timidement ressentir. Les neiges fondent peu à peu, les bourgeons reprennent, les animaux sortent de leur hibernation, et les températures se radoucissent.
C’est pourquoi pour honorer le retour du soleil et de sa chaleur, on allume des bougies. On appelle d’ailleurs aussi cette fête la Chandeleur, (elle d’origine païenne et latine, mais réappropriée ensuite par le christianisme), nom qui nous vient du mot chandelle !
Et si on a coutume en France d’y faire de délicieuses crêpes, c’est parce que leur forme ronde et dorée rappelle l’astre solaire. Une vieille tradition raconte qu’il faut faire sauter les crêpes dans la poêle, et que si la première crêpe retombe correctement, alors la prospérité pour la nouvelle année est assurée.
Célébrations
La saison étant encore froide et rude, on profite de ce sabbat pour se tourner vers soi et sa maison. La nature sort progressivement de son inertie hivernale, et c’est donc le parfait moment pour en faire de même dans nos vies.
C’est le moment idéal pour :
Purifier son lieu de vie et ses habitants
Faire le point sur sa vie (je recommande de l’écrire dans un journal)
établir une liste de ses envies et projets pour l’année
Instaurer de nouvelles habitudes
Allumer tout plein de bougies, dîner aux chandelles
Faire des crêpes ou tout autre gâteau rond et doré à partager avec ses proches
Décorer sa maison dans des teintes de blanc (purification, neige au dehors) et jaune/orangé (retour de l’énergie solaire)
Faire une balade méditative en nature et observer les petits détails de la nature qui se réveille, pourquoi pas laisser une offrande pour les animaux et esprits
Pour celleux qui veulent honorer une divinité lors de leurs sabbats, Brigid est la déesse celte associée à Imbolc. On y fait des croix de Brigid pour protéger son foyer, et on l’appelle pour accompagner nos changements de vie et bénir nos nouveaux projets
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Dormir accompagné
Quand je pense à toi, je songe à cette dernière lettre de Nerval écrite avant de se pendre à un réverbère rue de la Vieille-Lanterne : Ne m'attends pas ce soir, car la nuit sera noire et blanche. Et j'ai cessé de t'attendre cette nuit. J'ai cessé de t'attendre toutes les nuits. Et ce miroir est une flaque de pluie qui ne reflète plus rien, ni visages ni gestes, rien sinon le poids tremblant de l'absence.
Notre époque a remplacé les herbiers par des albums photos : finis les pétales desséchées entre deux feuilles de papier, chargées d'un passé réduit à une mélancolie de senteurs, nous réinventons ce qui fut à travers des sourires morts, des dates à l'encre rouge, des moustaches furibondes en gui don de tricycle, des hanches de bisaïeules aux sourcils sévères, cachant sous le ballon de leur jupe l'enfant que nous n'étions pas encore mais qui pourtant portera leur nez et leur bouche avec ce même air de sévérité apeurée. Les albums photos m'ont toujours paru des citernes au fond desquelles je pouvais tomber, m'y débattre avant de me noyer dans un bourbier de bandeaux, de favoris, avec les costumes de matelots et les boucles de mon oncle, de décorations militaires, de bicyclettes à la roue avant immense et arrière minuscule, d'yeux bleus à la dérive dans un brouillard en dentelles.
Antonio Lobo Antunes
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Excursions dans les Zones Interdites
"Cette valve doit bien aller quelque part fit frère Huit d'un air malheureux. Je n'ai jamais vu un engin pareil. Je commence à me demander si ce n'est pas une plaisanterie. Cette machine à karaoké semble pleine de saletés. Des vieilles balles de tennis transpercées d'un clou, des pailles à cocktail... Regardez. (Il désigna une souris mécanique sur une petite roue.) Je ne vois pas comment il peut fonctionner! - Moi si, dit Félix McMurdo en souriant. Et en effet, il voyait."
Toute la vérité, Robert Rankin
Ma lecture du moment, très drôle mais pas évidente à suivre !
Se plonger dans ce roman c'est apprendre à nager en plein délire... l'histoire a une logique qui lui est propre, avec des rebondissements plus loufoques les uns que les autres qui arrivent à la pelle et l'humour est très présent, avec beaucoup de références. Je pense que je dois louper une bonne partie des blagues 😅
Ça me rappelle un peu les histoires courtes complètement déjantées et loufoques que j'avais pu écrire dans ma jeunesse quand je m'ennuyais en cours.
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Transylvanie express (41)
Précédents épisodes
Sur le coup, je ne vis ni n’entendis le feu crépiter dans la cheminée. Il ne semblait pas chauffer tellement j’avais froid. Les murs présentaient aussi un aspect lugubre par leur éclat gris et terne. Ils s’associaient aux rideaux de la fenêtre qui, ne laissait rien passer de la lumière du jour. Une vieille armoire, une commode sale ainsi qu’un bureau en mauvais état, décoraient aussi les lieux. J’approchai du lit recouvert d’une immense fourrure, tout en faisant craquer un parquet délabré.
Mon esprit fut soudainement attiré par un miroir accroché au-dessus de la commode. J’aperçus une ombre furtive passer devant. Dès lors, je m’approchai sans réaliser sur le coup, qu’un bruit de train vibra dans la pièce. Il sembla venir de l’extérieur. Le rideau cilla très légèrement. Pourtant la fenêtre était fermée et les carreaux intacts. J’approchai doucement de la glace. Petit-à-petit, une forme apparut. Elle représentait une jeune femme. D’abord entièrement noire telle une ombre chinoise, sa peau se mit lentement à rosir. Son visage se dessina clairement ; il était maquillé comme les vieilles poupées de porcelaine. Quelques boucles brunes qu’un reflet teintait en roux, s’échappaient de son épais chignon. Elle marcha, tout en laissant glisser une robe de soirée à froufrou qui, cachait aussi une guêpière écarlate.
Un frisson envahit la chambre en même temps qu’un semblant de nuage. Le brouillard s’invita dans le miroir. La jeune femme remonta à genoux le lit. Cependant, il n’y avait personne dessus. Seul son passage déplaçait avec légèreté la fourrure. Les genoux, les poings invisibles s’enfonçaient dans la couverture formant de rapides trous qui disparaissaient dans l’immédiat.
J’observai avec attention la femme du miroir. Sa tenue rappelait les prostituées des bordels parisiens. Des jointures marquaient ses épaules et ses coudes à l’apparence trop lisse. Plus, je détaillais son apparence, plus j’étais convaincu qu’elle n’était qu’une marionnette. Elle s’arrêta, leva la tête pour admirer un tas de vapeur inerte sur les coussins. Brusquement, la brume se transforma en une créature humaine ; il ressemblait au comte. Elle profita de sa nudité et commença à le combler de caresses et de baisers.
Nichifor Dosza soupira à chaque contact de ses lèvres. Son souffle se mêlait, au frottement des roues du train fantôme sur des rails inexistants. Il se détendit jusqu’à écarter les jambes, invitant la jeune femme à profiter au mieux de son membre viril. Pendant ce temps, le matelas du lit ressemblait à une route abimée en se marquant de nid de poules temporaires. Je tournai la tête au chuchotement derrière mon oreille :
- Est-ce que tu me trouves belle ?
Dès lors, je m’éloignai du miroir en me collant au mur. La jeune femme me regarda avec insistance. Sous le maquillage se cachait le visage de Ludmilla. Elle mordit sa lèvre supérieure avant de retourner s’occuper du comte. Il soupira encore. Ses mains enlacèrent ce corps que je connaissais. Il caressa son chignon pendant qu’elle le suçait. Il frôla du bout des doigts sa peau blanche, délaçant son corset. Puis, se sentant prêt, il prit fougueusement Ludmilla pour la retourner et s’enfoncer entre ses cuisses.
- Et maintenant, est-ce que tu me trouves belle ?
Je restai immobile à regarder dans le miroir, les fesses du bellâtre qui remuaient au rythme du train. Les ongles de Ludmilla s’enfoncèrent dans son dos tout en le marquant de crevasses rouges. Elle jouissait. Elle était devenue une poupée soumise et acceptait tout de son nouveau maitre. L’angoisse associée à la jalousie s’amusaient à me torturer. Je sentais mes tripes se retourner comme transpercées par une lame.
- Et maintenant, est-ce que tu me trouves belle ?
Les doigts de mon amie s’enfoncèrent si bien dans la peau du comte que je ne vis plus ses mains. En fait, le corps de Nichifor fondait �� vue d’œil. Je fus soudainement pris de terreur lorsque je compris que les corps fusionnaient. Les jambes de Ludmilla sortaient des hanches de cette créature à deux têtes. Il se releva, marcha sur les quatre pattes, tandis que ses mains inspectèrent le miroir. La figure du comte n’avait plus rien d’angélique. Il ressemblait à une poupée à moitié fondue. Par contre, celle de Ludmilla gardait sa beauté. Elle tourna la tête et, sans ouvrir bouche, prononça ces mots :
- Et maintenant, est-ce-que tu me trouves belle ?
Je ne répondis pas, préférant sortir de la chambre. Mais au moment d’ouvrir la porte, je me retrouvai nez-a-nez avec un vide noir. Un vent violent frappa ma joue. Une locomotive siffla. Je n’étais plus dans le château mais dans un train. Aussitôt je refermai la porte afin d’empêcher le courant d’air d’entrer.
- Et maintenant, est-ce que tu me trouves belle ?
Je n’avais aucune raison de répondre. Un bruit de vitre cassé retint mon attention. Une main venait de sortir du miroir. La chose essayait d’entrer dans la chambre. Elle profita de la faille pour faire passer les deux têtes. Celle de Nichifor Dosza était encore plus horrible avec sa peau tombante telle une couche de fromage fondu ; Une effroyable grimace déformait le visage de Ludmilla.
- Et maintenant, est-ce que tu me trouves belle ?
Mon cœur battait de plus en plus fort. Il était aussi bruyant que le train fantôme dans la chambre. Je continuai à raser le mur. J’approchai la cheminée, une buche refroidissait lentement, et dégageait une étrange fumée opaque. Pendant ce temps, le monstre à deux têtes passa le buste à travers le miroir. Il n’avait pas de poitrine mais un dos de chaque côté. Je reconnus le grain de beauté de Ludmilla situé sur l’omoplate gauche.
- Et maintenant, est-ce que tu me trouves belle ?
J’angoissai de plus en plus. Je me précipitai vers la fenêtre mais elle demeurait fermée. La chose s’appuya contre la commode pour mieux entrer dans la chambre. Elle réussit mais tomba maladroitement sur le parquet. Elle se releva, essaya de marcher, puis s’arrêta pour me regarder. Ludmilla sourit affichant des dents aiguisées :
- Et maintenant, est-ce que tu me trouves belle ?
La fenêtre ne s’ouvrait pas. La poignée tournait dans le vide. Alors, je pris une chaise et la tendis en direction du monstre qui avançait péniblement. Il y avait le lit entre lui et moi. Le comte respirait mal, sifflant à chaque inspiration. Ma compagne souriait bêtement, son maquillage commençait à couler. La créature allongea les bras comme pour m’étreindre :
- Et maintenant, est-ce que tu me trouves belle ?
Sans attendre, je lançai la chaise dans la fenêtre. Les carreaux explosèrent subitement me blessant légèrement au bras. Un vent fort et glacial s’infiltra, en même temps que le bruit d’un train en pleine vitesse. Le jour avait disparu pour laisser place à une nuit effroyablement noire. En agrippant les bords tranchants de la fenêtre, je me coupai les mains. Je posai le pied, un dernier regard vers le monstre qui approcha.
- Et maintenant, est-ce que tu me trouves belle ?
Ni une ni deux, je sautai, sans me poser de question, dans un vide sans fond. Pourquoi avais-je fait ça ? Pourquoi avais-je sauté ? Je savais que j’étais en haut d’une tour. Je flottai, je chutai, je me sentis partir. Le train continuait de rouler. Il n’y avait aucun moyen d’atterrir. Je tombai avec le même chuchotement derrière l’oreille :
- Et maintenant, est-ce que tu me trouves belle ?
Une lumière blanche apparut au-dessus de ma tête. Toujours en train de chuter, j’essayai de la toucher avec mes mains ensanglantées. Ensuite, vint le fracas de mon corps sur le sol. Je restai allongé pendant que la lumière grandissait ; elle m’aveuglait au point de ne voir qu’un immense mur blanc devant moi. Le train s’éloigna. Il siffla une dernière fois.
- Et maintenant, est-ce que tu me trouves belle ?
Une main glacial frotta mon front. Je fermai les yeux avec l’image de ce mur blanc, le visage ou plutôt les visages du mutant, envahirent mes pensées. Et un étrange chut comme un murmure aux creux de mon oreille. Lorsque j’ouvris les paupières, j’étais allongé dans une baignoire. L’eau chaude reposait mon corps meurtri tandis que la vapeur dansait autour de moi. Assise dans un coin de la pièce, Ludmilla regardait son visage dans un miroir.
Alex@r60 – Décembre 2022
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Ça ne veut rien dire
Nombre de mots : 5 909
Résumé : C'est une songfic sur Hare et The Spine qui se lancent dans une compétition de danse. Il y a des dommages collatéraux. Spoons est là.
Avertissements : un robot est endommagé :(
Notes de l'auteur : FAIT LA ROUE DANS LE SOLEIL, J'AI ECRIT CA
Note du traducteur : Les paroles des chansons ont été traduites pour une meilleure compréhension, si vous êtes intéressés par les chansons, je vous recommande de voir le post original pour connaître leurs titres et paroles.
À quoi sert la mélodie
À quoi sert la musique
Si elle n’a pas quelque chose de doux ?
Ce n’est pas une mélodie
Et ce n’est pas de la musique
Il y a autre chose qui rend cette mélodie complète, oui :
Ça ne veut rien dire si elle n’a pas ce swing
Eh bien, Ça ne veut rien dire, tout ce que tu as à faire, c’est chanter
Ça ne fait aucune différence si c’est doux ou chaud
Donnez juste tout ce que vous avez à ce rythme, oui
Ça ne veut rien dire si elle n’a pas ce swing
Ça ne veut rien dire…
– « Cela ne signifie rien »,
interprété par Duke Ellington et Louis Armstrong
—-
Les robots adorent danser. C’est un fait presque universel.
Ne me demandez pas pourquoi. C’est peut-être dû au fait que beaucoup d’entre eux ont été conçus pour être des artistes. C’est peut-être parce que la population « antique » s’est construite dans les décennies où la danse et les bibelots étaient les Choses Importantes de la Société. Avant la télévision. Avant même la Gameboy.
Mais le fait est que tout endroit où les robots se rassemblent est un endroit où il est probable de trouver un groupe jouant pour des automates friand de musique. Des automates nerveux, dansant et aimant le rock-n-roll. Le petit bar que Tipsy tenait dans la vieille ville n’était pas différent, même s’il fallait souvent réorganiser les tables pour y faire entrer tout le monde et tout en ayant la place pour danser. Certaines des plus petites tables étaient retournées les unes sur les autres et poussées contre le mur du fond, ce qui laissait un espace décent autour du kiosque à musique.
Ce soir-là, ils avaient un groupe modeste de musiciens – une trompette, une basse, un piano – jouant pour une poignée de couples de danseurs. Ceux qui ne dansaient pas frappaient du pied ou hochaient la tête, appréciant la musique. Tous ceux qui n’avaient pas été éliminés lors d’une partie de poker, bien sûr.
« Tu es un sacré tricheur, Becile ! » cria un des robots en jetant ses cartes sur la table. Les autres lancèrent des regards noirs, en soufflant de la vapeur et de la fumée tandis que le plus acéré d'entre eux tirait la mise dans son coin.
« Oh, messieurs, vous voyez ? Je n'ai rien dans ma manche », dit Hare, s'assurant que ses cartes de rechange étaient bien rangées dans ses gants avant de retrousser ses manches jusqu'au coude. « Dame Chance aime juste mon beau visage plus que le tien. »
« Ça n'en vaut pas la peine, Joe », marmonna un autre robot sous sa perruque de travers, en se levant. « Ce type va te couper les câbles pour cinq dollars. Je t'avais dit que c'était une mauvaise idée.»
La cafetière du robot hurleur bouilli, mais il repoussa sa chaise et partit en trombe, les autres le suivant en lançant des regards noirs à Hare. Il leur sourit tout aussi méchamment, sa seule bonne optique amincie en une fente.
Une bonne prise, pensa Hare, se levant et étirant ses vieilles articulations. Il arnaquait depuis l’après-midi et l’argent lui brûlait les poches. Cela lui permettrait d’acheter du carburant, au moins. Mais pour l’instant, il allait acheter de l’essence.
La clochette au-dessus de la porte tinta et Hare tourna la tête avec une légère curiosité. Il toussa de la fumée et se figea en les reconnaissant. Les nouveaux arrivants étaient minces et dégingandés, avec des vêtements argentés et des tenues impeccables. La femme portait une robe rouge et des cheveux bleus en fibre optique, tandis que le gars était habillé en noir et a de fines lames qui lui couraient le long de la colonne vertébrale. Parce qu’il était nommé The Spine. C’est son « histoire ».*
Et Hare va lui botter le derrière.
—-
Eh bien, on s'amuse comme des fous en sautillant sur la grande piste de danse
Eh bien, il est vrai mec carré, il a l'air de 1974
Eh bien, il m'a regardé une fois,
Il m'a regardé deux fois,
Regarde-moi encore et il va y avoir une bagarre
On va secouer cette ville, on va la détruire !
–« Secoue cette ville »,
interprété par The Stray Cats
—-
… Non, pensa-t-il. Hare allait prendre un verre d’essence, ou trois, et ensuite lui botter le cul. Les boissons rendraient inévitablement plus facile de se faire virer du bar. Et il insultait mieux quand il était ivre.
Hare se précipita vers le bar et attrapa un tabouret, tapant sur le comptoir pour attirer l’attention. « Est-ce qu’un type peut prendre un verre de quelque chose qui contient du plomb par ici ? » appela-t-il, lançant un regard noir au barman. Mais dans sa hâte, il commit une erreur fatale. Il oublia de vérifier son angle mort, directement à sa gauche, pour un type de problème particulier – les dames.
Spoons le fixa du regard. Spoons le fixa longtemps. Elle le fixa comme un chat qui aurait vu un oiseau très gros qui se serait posé à côté de sa patte et qui, au moindre faux mouvement, l’enverrait voler.
Spoons était une, disons, une connaisseuse des mauvais garçons de la ville, mais chacune de ses rencontres avec Hare s’était terminée par sa fuite rapide de la scène. La plupart du temps, elle plus était familière de le voir lui tourner le dos ; de près, assis sur le tabouret juste à côté du sien, son cœur commença à faire des saltos, les yeux traquant son air espiègle et séduisant. (Lire : usé et louche comme l'enfer.) Cette fois, elle jura qu'elle allait faire bonne impression.
Spoons avait de précieuses secondes avant qu'il ne la remarque. Rapidement, elle ajusta l'encolure de sa robe bustier, la fixant. Elle tamponna la fissure qui fuyait sur sa joue. Et finalement, elle s'accouda contre le bar, la main soutenant coquettement son menton, augmentant la lumière de ses yeux jusqu'à un scintillement ardent.
Le barman fit glisser un shot vers Hare, et alors qu'il ouvrait la mâchoire pour le boire, Spoons dit de son ton le plus séduisant : « Bonsoir, Mistah Hare. »
L'essence fût recraché dans toutes les directions alors que les dents de piège à ours de Hare se resserraient, brisant le verre à shot. Spoons essuya l'essence de ses optiques, offrant rapidement un mouchoir à Hare. « Oups ! On dirait que tu as une, euh, petite tache là. »
Hare la fusilla du regard, sortant ostensiblement un chiffon de sa poche et essuyant sa chemise. « Je devrais te faire payer pour ça. »
Spoons haussa un sourcil et gloussa. « S'il te plaît, fais-le ! »
« Avec de l'argent. »
« Oh. D'accord. »
Juste un verre, pensa tristement Hare, voyant le barman lui lancer des regards noirs. Il fit signe pour un verre de plus et essaya d'ignorer Spoons pendant qu'elle continuait à parler.
« Quelle soirée, hein ? J'adore cette musique, ça me fait penser au bon vieux temps ! Tu es déjà allé dans l'une de ces grandes salles de danse ? » Silence. « J'ai pu y aller plusieurs fois. Le jazz de chez moi c'était quelque chose d'autre. Ou c'était juste le… « chose d'autre », puisque c'est nous qui l'avons inventé. Tu aimes le jazz, chéri ? »
Hare grommela quelque chose de vaguement affirmatif, puis tendit la main pour attraper le verre qui glissait vers lui. A peine l'avait-il ramassé que le rire profond et distinctif de The Spine retentit depuis la piste de danse. Sa main se serra par réflexe, brisant le verre. Lentement, il l'abaissa, espérant que le barman ne le remarquerait pas. (Elle l'avait déjà fait.)
Spoons fronça les sourcils à cela, scrutant la pièce à la recherche de la source de son malaise. Il lui fallut une minute pour reconnaître The Spine, et sa bouche fit un petit « o » se souvenant de l'histoire infâme des deux familles. « Oh. Je suppose que c'est un peu inconfortable. Tu veux aller ailleurs ? »
« Même pas en rêve », s'exclama Hare. « J'étais là en premier, il n'est même pas censé être là. Il a sa maison de poupée de luxe dans laquelle vivre et ses jolies petites salles où chanter, le reste de cette ville est à moi. »
Spoons ouvrit la bouche, puis la referma, puis décida de se laisser porter. « Ouais, quel goujat ! Je parie qu'il, euh, ne sait même pas danser ! »
« Pas sans qu’on lui dise où mettre ses pieds », ricana Hare. « Ce sont les marionnettes des Walters. Va ici, reste là, fait comme ça. Je parie qu’il a dû signer une autorisation juste pour venir ici. »
« C’est… en fait un peu triste », dit Spoons en fronçant les sourcils.
Hare fit une pause. « Ouais, eh bien, il ne s’ira pas sans que je lui montre ce qu’il en est. Il danse comme s’il était un type important. »
Spoons frappa des mains. « Chérie, c’est une excellente idée ! »
« Euh ? Euh, ouais… merci ? »
« Ce sera vraiment amusant ! Et c’est la nuit parfaite pour ça aussi, avec la musique ici ! Mais », se pencha Spoons. « Tu n’as pas peur qu’il ait une partenaire ? Ça ne semble pas raisonnable d’y aller seul. »
« Je ne m’inquiète pas pour elle », dit Hare d’un ton dédaigneux. « Et ce n’est pas comme si quelqu’un ici me soutenait. » Il décida qu’il préférait éviter d’autres éclats de verre dans son fourneau et fit signe pour un autre shot.
Spoons le regarda un long moment, puis baissa les yeux sur la canne qu’elle avait cachée sous le bord du bar. Elle se mordit la lèvre, puis hocha la tête. « Je le ferais. »
Hare se tourna pour la regarder avec incrédulité. Le verre passa devant sa main et arriva sur un autre ivrogne confus dans la file. « Toi ? »
« Ouais ! Ouais, j'en serais heureuse même ! »
« Tu sais te battre. »
« Eh bien, je n’ai jamais combattu auparavant, mais j’ai beaucoup dansé ! »
Hare cligna des yeux. « Je pense que nous parlons de deux choses différentes. »
« Tu ne veux pas faire un concours de danse ? » Spoons fronça les sourcils. « Oh mon Dieu, je n’ai jamais demandé si tu savais danser, j’ai juste supposé… »
« Quoi… bien sûr que je sais danser ! » râla Hare d’indignation. « Et je pourrais très bien le battre en dansant, mais je n’étais pas… ce n’était pas ce que j’étais… je ne vais pas… ! » Les rouages tournaient furieusement dans sa tête, aveuglé par le concept. La probabilité qu’il soit capable de faire plus que des dégâts superficiels à The Spine avant d’être traîné dehors était mince. Mais il n’y avait aucune règle concernant le fait de blesser sa fierté et de ruiner sa soirée. Ouais… ouais, ça pourrait marcher. Hare lança un regard calculateur à Spoons. « Tu penses vraiment que tu peux suivre ? »
Le sourire de Spoons vacilla un instant. « Bien sûr. »
« Je devrais peut-être te faire sortir d’abord, pour voir ce que tu sais faire. Je n’ai pas envie de me faire ridiculiser. »
« Mais c’est la danse entre partenaires ! » dit Spoons nerveusement. Puis, plus sournoisement : « Et moi qui pensais que tu étais un joueur. »
Elle t’a eu là, pensa Hare. Moins parce que c’était vrai que parce qu’il n’avait rien à rétorquer. « Très bien. Mais tu n’auras pas de seconde chance si tu fais une erreur, Forks**. »
« C’est Spoons. Et je n’en aurai pas besoin », plaisanta Spoons. Son cœur avait l’impression qu’il allait exploser, et il irradiait dans ses jambes. S’il n’y avait pas de seconde chance, alors elle devrait jouer la première en sa faveur.
« Allons-y. »
« Je dois aller dans le petit coin des automates », dit Spoons soudainement, en sautant de son tabouret.
« Quoi, maintenant ? »
« Je reviens dans une minute, chérie ! » répondit-elle, faisant de son mieux pour cacher le relâchement de ses hanches alors qu'elle s'éloignait en courant.
—-
J'enfile ma plus belle robe
Je vais sortir ce soir
Je m'attends à me détendre maintenant
Et j'espère que tu ne te battras pas
N'oublie pas que tu ne vis qu'une fois
Tu dois devenir fou si tu veux être à moi
Tu seras à moi
Tu seras à moi
–"Est-ce trop demander ?"
interprétée par Biboulakis
—-
Bien installée dans la salle de maintenance, Spoons s'appuya contre la table et éteignit ses optiques, se concentrant. Elle ne pouvait rien faire pour l'état physique de ses hanches et de ses jambes, non. Mais elle avait reçu juste assez de programmation pour l'empêcher de tomber en morceau, de bloquer ses articulations lorsqu'elles se déplaçaient trop loin.
Elle annula cette programmation.
Juste pour l'instant, pensa-t-elle en fouillant dans le code dans sa tête, tressaillant à mesure qu'il était réorganisé. Juste pour que je puisse faire ça.
Elle faillit tomber lorsque la maintenance fut terminée, presque toute la tension quittant son système. Mais elle s'accrocha à la table et réussit à se relever, et elle se secoua. C'était… étrange, comme si elle était faite d'articulations à rotule partout. Spoons fit quelques pas hésitants, puis secoua ses hanches de manière expérimentale. Elle n'avait pas été capable de faire ça depuis longtemps, et elle sourit au cliquetis de ses plaques. C'est l'heure du spectacle.
« Enfin », souffla Hare, s'appuyant contre le bar, les bras croisés, tandis que Spoons réapparaissait, balançant ses hanches avec entrain. « On est prêts à y aller ou bien ? »
« Montre-moi la voie, chérie », dit Spoons, en lui serrant le bras et en lui faisant un clin d'œil. Hare leva les yeux au ciel et se leva, se dirigeant vers la piste de danse.
La suite de l'histoire peut être décrite comme un numéro musical. Le format sera modifié en conséquence.
—-
LE CONCOURS DE DANSE
LEVER DE RIDEAU : (Le kiosque à musique et les musiciens, côté scène, jouent déjà. C'est très sobre ; c'est du remplissage, un bruit de fond pendant que le reste de la scène se met en place. À gauche de la scène, il y a quelques tables et chaises et quelques automates, certains assis, d'autres debout. THE SPINE et MALFUNCTION sont debout à droite du centre ; derrière eux, quelques autres paires de danseurs se frayent un chemin dans la foule côté scène.)
HARE
Hé, Silver !
THE SPINE
(Se tournant lentement pour faire face à HARE) … Personne ne cherche la bagarre ici, Hare.
HARE
Bien sûr que non… On veut juste danser un peu, n'est-ce pas ?
SPOONS
Bonjour !
THE SPINE
Euh. Bonjour.
HARE
ALORS. Pourquoi ne pas filer avec ta pote pendant que nous faisons un peu de danse sophistiquée… À moins que tu penses pouvoir danser sans que ton papa te tienne la main ?
THE SPINE
… On n’ira nulle part.
HARE
C’est ce que je pensais que tu dirais. Hé toi, avec la trompette !
(Le TROMPETTISTE abaisse sa corne.)
HARE
Tu as envie d’une petite compétition amicale ?
TROMPETTISTE
Je ne suis pas sûre que ce que tu fais soit « amical », Becile. Mais si le monsieur en noir est d’accord… ?
(Le TROMPETTISTE regarde THE SPINE d'un air interrogateur, qui soupire avec un panache de vapeur.)
THE SPINE
Je ne veux vraiment pas…
(MALFUNCTION lui donne une claque sur le bras et lève les sourcils, comme pour dire : « Tu ferais mieux de dire oui, parce que si tu ne le fais pas, je vais me battre sans toi. »)
THE SPINE
Je veux dire… euh. Ouaaaaaaais. (Doucement) Oh là là.
TROMPETTISTE
Mesdames et messieurs, pouvons-nous libérer la salle s'il vous plaît ! On dirait qu'on a un spectacle pour vous ce soir !
(Les autres paires se déplacent vers la foule à gauche de la scène, certaines lançant des regards inquiets à HARE. THE SPINE chuchote à MALFUNCTION, tandis que HARE se tourne vers SPOONS et la regarde une dernière fois.)
HARE
Tu es prête pour ça ?
SPOONS
Chérie, j'ai été conçue pour être une gagnante.
(La musique reprend et la danse commence.
(THE SPINE et MALFUNCTION sont fait pour briller, ayant été partenaires de danse pendant des décennies et pratiquant sans cesse un ensemble de mouvements très spécifique. Ils ont vécu avec leurs performances scrutées et leurs erreurs réprimandées, il n'y a donc pas de place pour improviser dans leur foxtrot. Il y a quelque chose de très Fred et Ginger dans leur façon de bouger, seulement un peu plus rigide et avec beaucoup moins de claquettes.
(HARE et SPOONS ressemblent davantage à un carrousel qui bascule. Même avec sa commande en place, elle est nerveuse à l'idée de trop bouger, donc au début HARE se déplace principalement autour d'elle. Il danse comme s'il avait quelque chose à prouver, car il est convaincu qu'il l'a. Ils viennent de deux styles différentes - le rock'n'roll et le shag de Saint-Louis - et les différences les laissent maladroits.
(HARE souffle un nuage de fumée de frustration et regarde directement l'autre paire. Il fait tourner SPOONS et la laisse partir ; quand MALFUNCTION s'en va, il l'intercepte et l'éloigne de THE SPINE, qui reste confus devant l'espace vide.)
HARE
(souriant à MALFUNCTION)
Hé. Comment ça va ?
MALFUNCTION lui marche sur le pied avec les effets sonores : CRUNCH et HARE se plie en deux. SPOONS fait soudainement un coup de hanche à MALFUNCTION pour l'écarter ; MAL trébuche en arrière et est attrapé par THE SPINE. SPOONS attrape le bras de HARE et le soulève.
SPOONS
Ça va ?
HARE
(Tendu) OUAIS je dois juste…
(Il lève son pied et l'attrape. Effets sonores : BOSSE SUR LA CARROSSERIE D'UNE VOITURE SE REMETTANT EN PLACE)
Et voilà !
(Ils recommencent à danser juste au moment où la musique commence à reprendre. La trompette prend les devants, encourageant les robots à se déplacer plus vite, plus vite. THE SPINE et MALFUNCTION accélèrent le rythme, passant d'un fox-trot à un pas rapide, tourbillonnant sur la piste.
(Alors qu'ils passent, le pied de HARE jaillit juste devant THE SPINE, le faisant trébucher.)
TROMPETTE
Hé ! Premier avertissement, Becile !
HARE
Je suis maladroit.
(La danse continue. Mais dès que HARE peu poignarder THE SPINE dans le dos, il balance son pied et lui donne un coup de pied au cul.)
TROMPETTE
Deuxième avertissement !
SPOONS
(Chuchote sur scène) Qu'est-ce que tu fais ??
HARE
(Chuchote en retour) Je le fais descendre d'un cran !
SPOONS
Tu vas nous faire jeter dehors !
HARE
Eh bien, ce serait beaucoup plus facile si tu bougeais vraiment !
(Spoons fait une pause.)
SPOONS
Fais moi tourner.
HARE
Quoi ??
SPOONS
Fais moi tourner par-dessus ton épaule et je te montrerai qui peut bouger !
(HARE hésite, puis jette un coup d'œil à THE SPINE. Brusquement, il attrape la taille de SPOONS et la soulève.
(SPOONS plonge par-dessus son épaule et lui fait craquer quelque chose dans ses chevilles, pointant ses pieds. Alors qu'elle fait cela, des étincelles jaillissent en arc de cercle derrière eux. Les spectateurs inspire de surprise. Elle trébuche à l'atterrissage mais lève le menton d'un air de défi vers HARE.)
SPOONS
C'est assez chic pour toi ?
HARE
(Sourire vicieux) Mettons le feu à la piste de danse, hein ?
(Les rôles se retournent alors, alors que l'énergie chaotique de HARE et SPOONS dépasse celle des robots Walter, SPOONS ponctuant ses pas d'étincelles. Personne ne remarque qu'elle casse en fait des circuits dans ses chevilles - jusqu'à ce qu'il soit trop tard.
(Alors que la musique atteint son apogée, HARE et SPOONS se déplacent vers le centre de la scène, SPOONS tournant sauvagement. Puis, alors que la trompette hurle, sa cheville s'effondre. Les mains de HARE se tendent pour l'empêcher de tomber, mais alors qu'il l'attrape par les épaules, ses jambes continuent. Ses hanches se tordent tout autour, sa robe se froisse jusqu'à sa taille et commence à se tacher d'huile. Tout s'arrête alors que SPOONS vacille sur place, HARE retirant ses mains avec horreur.)
SPOONS
… Oups.
(Les lumières de la scène s'éteignent alors qu'elle tombe.)
—-
ENTRACTE
(Cinq minutes avant le lever du rideau, commencez à jouer la piste #4…)
—-
Seigneur, je suis né un homme vagabond
J'essaie de gagner ma vie et de faire de mon mieux
Et quand viendra le temps de partir, j'espère que tu comprendras
Que je suis né un homme vagabond
–« Ramblin' Man »
interprété par le Allman Brothers Band
—-
Spoons était assise, les jambes allongées sur le banc du piano à côté d’elle ; ils l’avaient descendu du kiosque à musique pour lui donner un peu plus de soutien pour ses jambes. Elle boudait, regardant le bar commencer à se vider maladroitement, l’ambiance pour chanter et danser tuée par son accident.
Quelle soirée désastreuse. Pas seulement sa danse, pas seulement les dommages à ses jambes et la disparition complète d’une de ses rotules, mais il s’est avéré que le mécanicien de garde du bar était le même que celui chez qui elle s’était rendue pour l’entretien, et il était furieux. Il avait fait ce qu’il pouvait avec seulement son sac de voyage, puis lui avait glissé une carte de rendez-vous dans la main et avait grogné qu’elle ferait aussi bien de sauter dans la rivière si elle ne se présentait pas. Pour l’instant, la rivière semblait être la meilleure option.
Hare était parti.
« Il t’a jetée sur une table et s’est enfuie », avait cinglé quelqu’un lorsqu’elle s'était rallumée, groggy, et demandé après lui, la tête se penchant d’un côté puis de l’autre dans un état second. « Bon débarras, après ce qu’il a fait. »
« Tu as de la chance d’être encore en ligne ! »
« Je n’ai jamais vu un robot aussi violent, il l’a presque déchirée en deux. J’ai tout vu ! »
« Quel monstre, profiter d’elle ! »
« C’était pas comme ça », essaya de dire Spoons, bien que ses mots soient pâteux. « Il n'essayait pas de me blesser. » Mais personne n’écoutait, et finalement les commères s’éloignèrent, l’excitation terminée. Spoons resta donc seule, tamponnant de temps en temps de l’huile coulant de ses optiques mais refusant de pleurer.
Elle jeta un coup d’œil à travers la pièce vers The Spine, qui était resté avec sa partenaire. Il avait fait un effort pour traverser la pièce, probablement pour parler, mais avait été envahi par des robots désireux de parler à une légende locale. Cela ne lui posait pas de problème, honnêtement ; elle n’avait pas vraiment envie de parler.
La clochette de la porte retentit, et Spoons vit les sourcils de The Spine se lever. La pièce commença à se vider de tout bruits et les gens s’éloignèrent, certains se serrant les uns contre les autres de manière protectrice. Hare n'eut aucune réactions visibles à leurs actions, avançant les mains enfoncées dans ses poches. Puis il se retrouva debout devant Spoons, la fixant en silence.
Elle lui rendit son regard, puis sourit doucement. « Je savais que tu reviendrais », mentit-elle.
Hare ne dit rien, puis retira lentement sa main de sa poche. Serrée dans sa paume se trouvait sa rotule manquante, toujours tachée d’huile.
Spoons s’illumina. « Tu l’as trouvée ! » dit-elle, espérant qu’il jouerait le jeu qu’elle lui offrait. « Je savais que ça ne pouvait pas disparaître. Merci, mon sucre », dit-elle en tendant la main pour récupérer sa pièce manquante.
Elle n’avait pas besoin de savoir comment il avait couru dix pâtés de maisons avant même de se rendre compte qu’il la tenait. Elle n’avait pas besoin de savoir les moments angoissants où il l’avait tenue au-dessus de l’égout, voulant que sa main s’ouvre, se suppliant de rentrer chez lui et d’oublier que cette nuit s’était produite. Comment ses doigts s’étaient serrés plus fort à l’idée des yeux de son frère Skull le transperçant de part en part, le traitant de lâche qu’il était, ou le gouffre qui s’était ouvert dans ses entrailles robotiques en regardant Spoons tomber. Non, personne n’avait besoin de savoir ça.
Hare resta immobile un moment, puis avec un grondement de son moteur, il enfonça la rotule dans sa main. « Tu aurais dû me dire que tu étais instable », cracha-t-il. « Je ne t’aurais pas emmenée là-bas si j’avais su ! »
« … Je sais », dit Spoons doucement. Elle baissa les yeux sur sa jambe et remit la rotule en place.
« Tu m’as menti et tu as dit que tu pouvais suivre, et tu t’es fait… tu t’es fait très mal à cause de ça ! Et pour quoi, hein ? Parce que tu penses que je suis une sorte de romantique au fond ? » Spoons balança ses jambes hors du banc et Hare recula légèrement, mal à l’aise d’être trop près d’elle. « Miss, quoi que tu penses que je sois, je ne le suis pas. »
« Ne m’appeles pas simplement "miss"! » répliqua Spoons, soudainement en colère. « Je t'ai dit mon nom ! Et… et je voulais juste passer un bon moment avec toi, mais je ne peux pas, parce que je suis stupide et brisée ! C’est ce que tu veux m’entendre dire ?! »
Hare parut stupéfait, et il hésita à répondre. « Tu n’es pas… brisée. Juste… »
« Si, je le suis. »
« Écoutes… »
« Excusez-moi. »
Ils se figèrent tous les deux lorsqu'une voix grave interrompit leur discussion. Hare ferma son optique, inspirant de l'air pour son fourneau, essayant de se contrôler. Tous les yeux de la pièce se posèrent soudainement sur lui, l'ancrant sur place. The Spine se tenait juste derrière lui, Malfunction à ses côtés, et il parlait à Spoons comme si Hare était invisible.
« Je m'appelle The Spine, de la famille Walter, et voici mon associé Malfunction. Nous étions heureux de voir que vous aviez pu faire quelques réparations. Mais compte tenu de l'accident de cette nuit », dit-il en jetant un coup d'œil dans le dos de Hare. « Nous avons pensé que nous devions vous proposer de vous ramener à votre résidence. Nous ne voudrions pas que vous subissiez une nouvelle panne ou que vous ayez à faire face à… quelqu'un de désagréable. »
Hare se tourna brusquement pour partir. Au diable cette situation. Au diable tout ça. Il allait rentrer chez lui et s'en prendre à la première personne qu'il trouverait. C'était tout ce qu'ils étaient bons à faire. Tout ce à quoi il était bon.
Une petite main serra fermement son poignet.
… Seigneur, cette femme du Delta pensent hautement de moi.
« C’est vraiment très gentil de ta part, Mistah Spine », dit Spoons, souriant joyeusement malgré l’huile dans ses optiques. « Mais Mistah Hare a déjà proposé de m’accompagner chez moi, et je ne pouvais pas me rétracter comme ça. N’est-ce pas, Hare ? »
Il y eut un grand bruit de grincement alors que Hare, abasourdi, bougeait sa mâchoire sans parler. Il jeta un coup d’œil aux deux robots Walter et, comme s’il était devenu de l’huile, il se glissa sur le banc à côté de Spoons, glissant un bras autour de ses épaules.
« Bien sûr, poupée », dit Hare, feignant la confiance de toutes ses forces. « Ce ne serait pas bien de couper court à ma partenaire de danse comme ça. Nous avons toute une nuit devant nous. Alors, euh », toussa-t-il dans son poing, puis agita ses doigts dans un mouvement de chasse. « Vous pouvez tous y aller. »
Les sourcils de The Spine se froncèrent et il ouvrit la bouche pour parler, mais s'arrêta lorsque Malfunction s'avança. Souriant, l'automate au tons bleus posa doucement sa main sur celle de Spoons. Quand elle parla, c'était comme si un modem à boutons et une radio AM avaient eu un bébé qui tomba ensuite dans une baignoire, hurlant son dernier souffle. C'était complètement inintelligible. Mais elle souriait, et après un moment de confusion, Spoons dégagea sa boîte vocale et tapota la main de Mal avec sa main libre.
« Que Dieu bénisse ton noyau, chéri, c'est, euh, très gentil de ta part de dire ça. Merci. »
Satisfait, Mal recula. Elle prit le bras de The Spine et commença à le guider sans subtilité vers la porte. Il bégaya, regardant d'un robot à l'autre, et fit rapidement un signe de tête à Spoons avant de se détourner.
Alors qu'ils s'éloignaient hors de portée de voix, Hare retira son bras d'autour des épaules de Spoons, posant ses coudes sur la table derrière lui. Il regarda Spoons avec méfiance ; elle lui rendit son sourire, un peu tristement.
« Quel est le piège », demanda-t-il catégoriquement. Spoons inclina la tête et Hare se tortilla comme un insecte sous verre. « Allez, juste… qu'est-ce que tu veux, pourquoi as-tu fait ça ? Tu ne me couvrirais pas gratuitement… »
« C'est juste que je n'aimais pas le voir t'embarrasser comme ça, chérie. Je n'essayais pas de te soutirer quoi que ce soit. »
Hare la regarda fixement et Spoons lui rendit son regard. Mais il secoua la tête. « Non, connerie. Il doit y avoir quelque chose. »
« Hare… »
« Écoute, je te rends la pareille !» Hare éleva la voix un peu trop agressivement et Spoons se pencha en arrière, un regard étrange sur le visage. Il recommença à parler, puis détourna le regard, soufflant de la fumée. « Alors dis-moi juste ce que tu veux, OK ?»
Spoons le regarda encore un moment, puis le coin de sa bouche se releva. « Juste pour qu'on soit quitte ? »
« Ouais, ouais. »
Spoons fredonna, mettant une main sur son menton. Une petite étincelle apparut dans son œil, et Hare l'aperçut avant qu'elle ne puisse dire quoi que ce soit.
« En gardant à l'esprit que je suis un homme pris », grogna-t-il d'un ton préventif.
Spoons se souvint de la perceuse électrique et fronça les sourcils pendant une seconde. Puis elle réfléchit un peu plus longtemps, réfléchissant aux hauts et aux bas de la soirée, se demandant si elle recommencerait tout cela. Et puis elle eut sa réponse.
« Emmène-moi danser. »
Le moteur de Hare semblait sur le point de s'éteindre. « Quoi ? »
« Emmène-moi danser. »
La bonne optique de Hare était ronde et brillante, la fixant. Il se tourna pour fixer la piste de danse pendant un moment, puis leva les yeux vers le plafond comme s'il regardait au-delà, le visage rieur et insondable de Dieu.
Et il se mit à rire lui aussi.
Ce n’était pas son rire habituel, celui que la plupart des gens entendaient. C’était incrédule, oui, et ça faisait mal aux oreilles de l’entendre, mais une partie de la tension qu’il portait toujours en lui s’était atténuée. Il n’était pas moqueur, ni méprisant, ni blasé. Il était juste… amusé. Presque heureux.
Hare se leva, secouant la tête. « D’accord, d’accord, j’ai compris. Tu as gagné, poupée. » Il lui fit face, souriant, et leva les yeux au ciel avant de s’incliner et de lui tendre la main. « Puis-je avoir cette danse, Miz Spoons ? »
« Cher, je pensais que tu ne demanderais jamais », dit Spoons en lui prenant la main.
Debout à la porte, The Spine tourna la tête au son des cris pour voir les deux musiciens se diriger vers le kiosque à musique, Hare chahutant les musiciens tandis qu'il portait le banc du piano sous un bras et soutenait la marche raide de Spoons avec l'autre. Il regarda la piste de danse encore remplie de commères se vider en leur présence, énervées ou dégoûtées. Le groupe, sur un signe de tête du barman, recommença à jouer, à un rythme plus facile cette fois, avec une pointe de blues. Hare et Spoons s'évanouirent dans le rythme doux d'une danse lente, Spoons se stabilisant avec ses bras autour du cou de Hare. Une traînée de fumée les suivait en cercles. The Spine cligna lentement des yeux, sentant la musique s'infiltrer dans son processeur. Et tandis que Mal tirait sur sa manche et le tirant vers la porte, ses lèvres bougeaient au rythme de la chanson qu'il avait commencé à écrire.
—-
Le rythme monotone de la semaine de travail me déprime
La misère et le chagrin nous suivent partout
Mais quand la musique retentit et que le groupe commence à jouer
S'il vous plaît, vous feriez mieux de vous écarter de notre chemin
– « Moi et Ma chérie »
Interprété par Steam Powered Giraffe
—-
Fin
*Ici, un jeu de mot intraduisible. "Backstory" fait référence à l'histoire de la vie de quelqu'un. The Spine ayant une particularité dans le dos (plus précisément à sa colonne vertébrale, Spine en anglais), le jeu de mot vient que dos se traduit par "back" en anglais. Donc "Dos Histoire" car The Spine (la colonne vertébrale) a une particularité dans le "Dos".
**Forks signifie fourchettes, surnom approprié pour Spoons qui se traduit par cuillière.
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Vieille ville et beaux vestiges, Alger la blanche
Tiens bon, résiste au temps
Le boulevard du front de mer d'Alger la blanche avec une vue splendide sur la baie, où de nombreux bateaux peinent à trouver place pour s'amarer, accueille chaleureusement ceux qui viennent d'ailleurs pour la première fois en bateau.
Pour rejoindre les quais depuis ce boulevard très élevé au dessus du niveau de la mer, il vous faut descendre en zigzag cette vieille route aux pavés immuables.
Changez ce que vous voulez, moi je reste comme à mes premières années, telle que l'on m'a faite. Je vous cède volontier votre bitume qui sent les mauvaises huiles et le pétrole et je garde en souvenir le bruit des vieilles voitures, des carosses et diligences dont les roues sifflent joyeusement en vibrottant sur mes pavés.
Vous rejoindrez ainsi la vieille gare routière, dont l'aspect est tout aussi ancien.
Moi, j'étais bien jeune quand j'ai découvert ces endroits pour la première fois.
Ils avaient bien stimulé mon imagination : Les Français, les Otomans, les Espagnoles, Barbe-rousse, les Beys, les Deys, les pirates qui écumaient la méditerrannée et dont j'ai lu quelques épopées, tout s'emmèle à cette chaude atmosphère que je retrouve quand j'ai la chance de revenir dans ce lieu.
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Aktaou (KZ) → Almaty (KZ) 2/3 – 19.12.23
Je quitte Aktaou de nuit. La gare décrépite de la ville, tout en nuances de gris, me plonge dans l’ambiance d’un vieux film sur la guerre froide. Il y a beaucoup de monde à attendre comme moi. Des familles entourées de gros sacs ficelés, prostrées en grappes à l’intérieur sur les bancs, contre les murs ; et à l’extérieur sur les bancs gelés, le long des rails. Entre toutes ces têtes frissonnantes, assoupies de froid et de fatigue déambulent des officiers avec leur manteau de militaire et leur chapka velue. Le sifflet du train retentit dans l’obscurité que deux phares trouent. Je guette, excité, la masse sombre de la vieille micheline approcher. Mais quand elle passe devant moi, dans les blêmes halos des lampadaires, je découvre que la micheline a pris un sacré lifting. À l’intérieur, point de cabines vétustes marquées par des décennies de postérieurs en transit, je trouve à la place des habitacles modernes flambant neufs, si neufs que des plastiques de protections recouvrent encore certains revêtements. J’en reste déconfit. J’élis domicile sur une couchette en hauteur et fixe le plafond rutilant tandis que deux hommes prennent possession des lits d’en bas, en silence. Le sifflement du train résonne à nouveau, les roues se mettent en branle, le début d’un long trajet de soixante-douze heures commence.
Les distractions sont encore plus minces que sur l’Ordubad. Les espaces plus réduits aussi. Le spacieux wagon-bar tout clinquant et vide est réservé à ceux qui commandent au restaurant m’apprend-on. Je suis donc contraint de prendre mes repas au seul endroit qui m’est alloué, c’est-à-dire ma couche, à même mes draps. Si les compartiments sortent tout juste de l’usine, les entre-wagons, eux, paraissent d’époque, avec leur poêle à charbon inefficace et la suie graisseuse poissant ses parois. Je m’y réfugie pour taper du pad et pour refroidir. Ces interstices vétustes deviennent vite ma soupape, mon temps calme, à cause de la chaleur infernale entretenue partout ailleurs. Une température inconfortable de plus de vingt-cinq degrés m’étouffe la journée alors que s’étale à chaque fenêtre le spectacle d’un froid glaciaire, et me laisse transpirant la nuit sur mon matelas humide. Avec, pour terminer de scier mes nerfs, l’écran high-tech dans le couloir n’ayant pour unique but que l’affichage des températures extérieures et intérieures. Jour. Et. Nuit.
Je me plonge alors dans une profonde contemplation du paysage, le front collé aux hublots sales des sas. Méditation aussi stérile que les étendues blanches s’étirant à perte de vue de chaque côté de la voie ferrée. Une immensité sans contour, avec quelques lignes électriques qui y plongent au hasard, pour rappeler la profondeur dans ce néant. La silhouette immobile d’un cheval ou d’un chameau apparaît de temps à autre, tout petit dans la steppe, tels des jouets éparpillés qu’on aurait abandonné là. Le tout écrasé par un ciel énorme et vide, dans lequel le soleil s’est dilué en un halo diffus. Le train est peut-être moderne, mais les rails datent bel et bien de l’URSS et nous cantonnent à l’allure cahotante d’une vieille charrette, ce qui en fait le seul point véridique des récits qui m’ont poussé sur cette voie.
Quand je ne suis pas absorbé par le dehors, j’erre le long des couloirs. Dans l’intimité des cabines avoisinantes, je surprends par quelques portes entrebâillées ces mêmes familles rencontrées à la gare. Le contenu de leurs bagages éventrés a envahi la pièce et transformé l’espace impersonnel en un lieu de vie. Les vêtements pendus aux échelles, les magazines, paquets de chips et bonbons tapissant le sol et la table, amas d’objets hétéroclites entre lesquels des corps alanguis en pyjama, en sous-vêtements, restent muets de torpeur tandis que les vidéos beuglent et que les enfants crient.
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Ford Bronco Everglades
Le 29 août 2024
C’est fou ce qu’il y a de Bronco sur nos routes. Incroyable mais vrai, ce VUS tout-terrain de Ford a réussi à devenir le plus important concurrent de la légendaire Jeep Wrangler. Toutefois, croyez vous que la Bronco est vraiment utilisée comme tout-terrain hors route par tous ses acheteurs?
Sans devoir vous révéler mon âge (vénérable), sachez que j’ai connu au moins deux importantes générations de Bronco. En effet, mon frère s’était procuré une de ces Bronco de la première génération (celle de la fin des années soixante qui deviendra un véritable véhicule de collection pour lequel il est encore possible d’obtenir des pièces d’origine ou des répliques de grande qualité). C’est fou ce que l’on a pu faire avec cette camionnette à moteur V8 de 289 pouces cubes combiné à une boîte manuelle à trois vitesses et essieux avant à crabotage manuel.
Plus tard, ce fut mon tour d’acheter une Bronco (usagée), la fameuse Bronco II à moteur V6 de 2,8 litres (1985) aussi avec essieux avant à crabotage manuel (ce qui veut dire qu’il me fallait enclencher les essieux avant si je voulais en faire un véritable véhicule à quatre roues motrices!). Je l’ai gardée plusieurs années avant de la changer pour une Jeep TJ (Wrangler), la même bonne vieille Jeep 1998 que je possède toujours.
Évidemment, j’ai pu conduire toute cette génération de Bronco produites sur la base d’une Ford F-150, un véhicule qui allait devenir l’Expedition une fois qu’on a réussi à en faire une familiale à quatre portes. En même temps, la plus petite Bronco II devenait l’Explorer à deux ou quatre portes, la version la deux portes disparaissant rapidement.
Puis est venue la nouvelle génération de Bronco. Je dois avouer qu’auparavant, j’étais tombé amoureux d’un petit prototype de Bronco, une étude de style de dimensions raisonnables mû par un moteur turbodiesel. Cette camionnette ne verra jamais le jour, Ford étant passé à la Bronco que nous connaissons aujourd’hui. Heureusement, je fus invité par la division canadienne de ce constructeur à la présentation médiatique de ce véhicule qui connaît actuellement tellement de popularité. On en voit partout!
Le petit prototype expérimental Bronco (à moteur diesel) que Ford ne produira jamais! (Photo Ford)
J’ai donc profité de cette présentation pour essayer ce VUS sous diverses conditions incluant un peu « d’off-road ». Évidemment, les véhicules fournis étaient alors des versions haut-de-gamme à moteur V6. J’ai aussi conduit ce véhicule pendant une semaine en marge d’un essai hebdomadaire mais en version à deux portes (ma préférée!..voir ce blogue du 23 mars 2022).
Au travers de tout cela, Ford semble avoir décidé de créer une « famille » de Bronco en lançant la Bronco Sport, une version miniaturisée de la plus impressionnante Bronco mais, cette fois, basée sur une plateforme C2 d’Escape! Croyez-le ou non, voici un autre succès de Ford. Et attendez-vous à en voir encore d’autres versions encore plus agressives que celles d’aujourd’hui.
Il y a quelques mois de cela, Ford lançait la version Raptor de la Bronco, un VUS impressionnant mû par un V6 biturbo de 418 chevaux ! N’y a-t-il pas de limite? (En dernière heure, nous apprenions que la prochaine version Raptor aurait un V6 turbo de 3,0 litres de 455 chevaux!). Il faut dire que Ford doit concurrencer Stellantis avec ses multiples versions de Jeep Wrangler dont les Rubicon, surtout celle à moteur V8 HEMI complètement folle!
La version Everglades de la plus récente Bronco…(Photo Éric Descarries)
Ford a aussi compris qu’il y avait des consommateurs qui aimeraient bien posséder une Bronco aussi évidente que la Raptor mais pas à son prix super élevé ni avec autant de puissance. C’est pourquoi Ford leur propose la version Everglades, un véritable VUS tout-terrain à quatre portes complètement équipé pour d’aussi véritables excursions hors-route avec les fonctions électroniques lui permettant d’obtenir des performances et des capacités hors-route extrêmes mais qu’avec un moteur à quatre cylindres (turbocompressé) qui leur permettrait d’utiliser leur camionnette durant leurs fonctions régulières sans avoir à « nourrir » un gourmand moteur de haute performance.
La Bronco Everglades vue d’arrière. (Photo Éric Descarries)
C’est ce type de Bronco que Ford m’a prêté la semaine dernière, une camionnette VUS à quatre portes 4 X 4 de la finition Everglades avec les fonctions Sasquatch (euh! Les Everglades ne sont-elles pas en Floride alors que le Sasquatch devrait être un personnage mythique de Colombie-Britannique ?). La Bronco Everglades n’est certes pas une Raptor…mais pas loin. Mettons les choses au clair immédiatement. La Bronco Everglades s’adresse d’abord aux véritables amateurs d’excursions hors-route, ceux qui recherchent des « trails » presque impraticables avec des 4 X 4 réguliers même de capabilités hors-route. Par exemple, la version Everglades se présente avec une suspension relevée, d’énormes pneus Goodyear Territory LT315/70R-17, une prise d’air surélevée du moteur permettant de traverser des cours d’eau (avec un dégagement de 36,4 pouces alors que, je crois, il est défendu de traverser les cours d’eau au Québec…) et des buses de ventilation des ponts et de la boîte automatique aussi surélevées. Ajoutez à cela un treuil avant Warn de série et un système de modes de propulsion électronique à sept fonctions ce qui est difficile à tout décrire ici. Ah oui! J’oubliais! Les portes se démontent facilement (avec une clé à rochet) alors que les extensions d’ailes sont également détachables sans outil spécialisé (pour attaquer des sentiers très difficiles bordés de roches sans les endommager!).
Le toit peut se démonter en pièces sur les Everglades. (Photo Éric Descarries)
Le seul moteur disponible dans une version Everglades est un quatre cylindres EcoBoost turbocompressé de quelque 300 chevaux! (Photo Éric Descarries)
Le (seul) moteur disponible dans la version Everglades est le même quatre cylindres EcoBoost de 2,3 litres dont il était question dans mon article sur les Mustang d’il y a deux semaines. Il développe quelque 300 chevaux et il vient (seulement) avec une boîte automatique à dix rapports et la traction intégrale de principe G.O.A.T. (Goes Over Any type of Terrain ou Va sur tout type de terrain) dont le mode de fonctionnement est choisi par le conducteur.
Le tableau de bord est très simple mais pas stylisé. Cependant, il comporte des commandes faciles à manipuler. (Photo Éric Descarries)
Quant à l’intérieur, il est définitivement conçu pour ce genre d’exercice. Le tableau de bord est d’un design un peu austère mais ultra pratique avec des commandes manuelles très simples à utiliser. Toutefois, l’instrumentation (vidéo) un peu stylisée demande une certaine acclimatation! La finition intérieure est loin d’être luxueuse mais les concepteurs de Ford ont fait appel à des matériaux plastiques plutôt rudimentaires qui sont, cependant, facilement nettoyables après de rudes excursions. La sellerie des sièges est aussi plastique mais facilement nettoyable. Oh! Vu que c’est un véhicule à quatre portes, il y a aussi des places arrière mais elles ne sont pas beaucoup plus généreuses que celles d’une Jeep Wrangler. Évidemment, pour plus de plaisir, le toit de plastique rigide de la Bronco se démonte (plus ou moins) facilement en diverses pièces (qui se rangent dans des enveloppes optionnelles appropriées). Enfin, question pratique, cette Bronco propose un espace cargo à l’arrière avec un plancher amovible pour y ranger les pièces de carrosserie.
Les places arrière sont un peu plus généreuses que dans une Wrangler mais elles pourraient offrir plus de débattement pour les jambes. (Photo Éric Descarries)
L’espace de chargement arrière est suffisamment vaste. Les sacs sur la photo sont faits pour protéger les pièces du toit et les portières démontables. (Photo Éric Descarries)
Sur (et hors) la route
Bien entendu, nous ne vivons pas en Californie où ce type de véhicule est très recherché vu ses multiples possibilités de faire du véritable « off-road » (les gens du sud-ouest américain sont plus friands d’excursions hors-route car cette partie du monde n’a pas de neige ni de nombreux lacs pour les motoneiges et les motos marines…). Toutefois, j’ai eu l’opportunité d’essayer les capacités hors-route du véhicule dans les sentiers boueux (car il a plu durant la période d’essai) de la pépinière de mon ami Pierre Archambault (Pépinor ) à Laval.
J’ai donc pu profiter de l’adhérence des agressifs pneus Goodyear et de la puissance du moteur EcoBoost à basse vitesse en utilisant le mode de conduite Mud and Ruts (un des sept modes du système G.O.A.T.). Si j’avais eu à négocier un virage très serré, j’aurais pu presser un bouton sur le dessus du tableau de bord qui aurait freiné une des roues arrière pour aider la Bronco à tourner…comme sur un tracteur! Ce n’était pas ma première expérience hors-route avec une Bronco …Mais je suggérerais à un acheteur de Bronco aussi élaborée de joindre un club d’amateurs d’excursions hors-route pour vraiment profiter des technologies de ce véhicule!
Sur la route…bien disons que c’est différent. La Bronco avec le quatre EcoBoost (qui pèse quelques 5300 livres) produit des accélérations de 0 à 100 km/h en environ huit secondes. Les reprises sont heureusement plus convaincantes. Quant à la direction, elle est un peu vague mais je me suis demandé si ce n’était pas l’effet des pneus un peu larges. Incidemment, malgré que ce soit un véhicule à traction intégrale, je « magasinerais » des pneus d’hiver plus adaptés à la conduite sur glace…
Néanmoins, cette Bronco reconnaissable à ses décalques de cartes forestières à ses ailes avant est facile à conduire sur les autoroutes. En ville, ses dimensions un peu hors-normes demandent un peu plus d’adresse pour le stationnement. La caméra vidéo d’arrière vient en aide mais je n’ai pas trouvé de caméra pour l’avant, ce qui aurait pu aider un peu (même en excursion hors-route). La seule difficulté, c’est de grimper à bord. Il n’y a pas de marchepied pour ce faire et il faut agripper solidement le volant ou une des poignées au tableau de bord. Peu importe, ce n’est pas toujours facile…mais c’est amusant! Par contre, peut-être pas pour Madame!
Toutefois, voici la partie moins amusante. Alors que l’ordinateur de bord m’indiquait une consommation moyenne de 12,9 l./100 km, mon calcul à la pompe s’est chiffré à 14, 3 l./100 km! Cela veut dire un peu plus de 90$ d’essence (régulière) pour une semaine (surtout en déplacements urbains). Mais ce n’est pas tout! Le prix de base d’une telle Bronco Everglades est de 75 215 $! Ajoutez-y un peu plus de 1000 $ d’options (des carpettes et des sacs de rangement pour les toits et les portières), de taxes et de transport et on en arrive à un total de 78 435 $.
Bien entendu, une telle Bronco est bien assemblée par un constructeur professionnel. Mais on est loin de mes Bronco du passé que l’on « montait » soi-même. De nos jours, les amateurs de conduite hors-route préfèrent payer le plein prix pour un véhicule déjà bien ficelé par des ingénieurs de la marque. Les temps ont bien changé!
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“Mais vous, ces histoires de paysans... que pensez-vous que cela puisse donner, hein ?” m’interroge le dirigeant d’une boîte de carrure mondiale, dans l’échange “off” que nous nous accordons. Je souris. Ça oui alors, qu’est-ce que ça va bien pouvoir donner, ce dernier carré de mohicans qui bloque des routes pour rappeler à tout un pays qu’ils est entrain de crever, pour de bon ? “Méfiez-vous”, lui dis-je. “Pas sûr que les Français se laissent berner cette fois. Quoi qu’on en dise, ils sont attachés à leur vieille terre.” Je dis cela sans grande conviction ; je n’y crois plus trop. Même si je sais que les Français, produits d’une nation de cultivateurs, d’éleveurs, de maraîchers et de pêcheurs sont profondément attachés à leurs paysages, à leurs cheptels et à leurs vignes, aux plaines ponctuées de bois propices au gibier, aux vallons striés de murets multiséculaires, aux champs tenus en terre par un bocage généreux, aux côtes de granit dentellisées par les vents et le sel... malgré tout cela, que puis-je espérer de ce peuple abâtardi par les mélanges incertains, décérébré par la consommation, enlaidi par le béton, les parkings, les zones commerciales ? Ce pays mourant tenu à l’écart de son destin par un État corrompu, vendu à une oligarchie obscène, comploteuse et dissimulée, ce peuple toujours plus anesthésié par les arguties d’agités télévisés et les fessiers négroïdes de putes photogéniques ? Miné par les crédits Cetelem sur vingt ans, soufflé comme un popcorn Euro Disney, baisé par une pile à roues badgée Renault ? Que puis-je raisonnablement espérer ? Une préfecture qui crame accidentellement ? Un CRS rendu cul-de-jatte par un tracteur ? Toujours plus d’OQTF pourfendeurs mortels de barrages familiaux ? Honnêtement, je ne sais pas ce que je puis attendre, cher Monsieur, puisque j’ignore ce qui surgira ou s’endormira dans l’esprit de mes compatriotes. Je crains l’apathie totale, l’anesthésie générale, la mort sans nom. Mais je suis prêt et j’espère encore, toujours.
J.-M. M.
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des fois quand je tourne la tête et que je regarde au loin le seul visage que j’aperçois est celui d’Ali, quand on était dans la grande roue, les moments où elle me tournée la tête et je ne pouvais pas m’empêcher de poser mes yeux sur elle, elle illuminer les soirs, plus que la lune , j’aime être amoureuse, j’arrive à me dire que c’est fini sans me mettre à pleurer, mais des fois en écoutant une musique vieille comme Limerence je repense à elle et à comment on ce disait qu’on était lié par la terre, la lune et notre planète. demain, ça passera
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ça va sinon ? tw deuil/dépression
Les deux font la perte, désolée si je donne pas de nouvelles. C'est que j'ai moi aussi le pied coincé dans la tombe, la tête à la morgue, et surtout le nez dans la merde. Le sort a eu les yeux plus gros que le ventre, je suis fatiguée de ramasser ses miettes.
Le malaise sur la tête des gens me sort par les yeux, et j’ai pas encore fini mon assiette. C’est marrant comme les gens morts dérangent les vivants quand on veut leur laisser un peu de place pour exister. Je vois la date de péremption de mon deuil en grand sur les visages, quand je réponds que "Non, c'est pas encore passé".
Je me rends compte que je suis seule même quand je suis bien accompagnée, que même dans des bras aimants, je peux pas vraiment m'abandonner. Tout est devenu conditionnel, sauf le vide.J’en allume un pour tout éteindre, et puis l’alcool fait le reste. Je me mets des tunnels toute seule, j'y vois plus rien. Mon joint, c’est ma béquille et le contenu de la bouteille, une caresse.
Mon cerveau est un vieux type aigri, il se souvient que du pire. Pour lui aussi, c'était mieux avant, mais si je m'allume alors au moins il peut plus rien dire. Je veux pas être lucide, la réalité me flingue le cœur. Je saurais même plus dire pour qui je pleure, ni pourquoi j'ai peur.
Quand je croise mon miroir, il y a une enfant déjà vieille qui me regarde de haut et juge mon désarroi. J’étais déjà égocentrique, mais les questions sans réponses, les nuits sans repos font de sacrés dégâts. Alors je me raccroche à cette image que j'ai de moi, c'est tout ce qu'il me reste même si au fond, je l'aime pas.
T'imagines pas comme je redoute mes vieux jours, et les détours que mon cerveau prendra pour raconter mes parents, comme si j'avais toujours été orpheline, comme si j'étais née avec toutes mes dents. J’ai peur de passer ma vie à déformer les contours de tous mes souvenirs jusqu'à ne plus savoir dire ce que j’ai gardé d’eux, ce qui vient de mon imagination.
Je me rappelle pas plus du son de leurs voix que des détails de ma journée d’hier. Je pense moins à eux qu'à leurs dernières fois, j'ai déjà oublié ce qu'était l'amour d'un père et d'une mère. Je les remplace par des dates, je fais d'eux des sujets furtifs de mes conversations. Je fantasme ce que la vie aurait été si j'étais le résultat d'une autre équation.
Alors avant que la mémoire me fasse défaut et que les témoins de leur existence ne s'effacent, j'ai calé un bâton dans mes roues. Pour ça, je suis efficace. J'avance pas, mais au moins, je fais tenir les murs de la maison pour m’en faire une carapace. Je pense qu’au passé, mais pour l'instant, il y a que ça qui les fait vivre.
Tu voulais tout savoir ; c'est juste un bout du chaos que cache mon sourire.
Ça va sinon ?
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