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ieatmovies · 6 years ago
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MINUSCULE (2014) Et de 500! Quoi de mieux pour la 500ème review de I EAT Movies que MINUSCULE - LA VALLÉE DES FOURMIS PERDUES -de son titre complet-, 100% Made In France, pour fêter l’événement? Car le cinéma français -de GENRE, ou alors ORIGINAL- que nous défendons ici est bien celui-là: zéro dialogue, décors en prise de vues réelles, sortie en 3D NATIVE sur grand écran, et protagonistes-insectes en CGI. Ça change de toutes les merdes avec de vieux acteurs frenchies affamés au point de s’autorecycler -pour ne pas dire s’autosucer- dans des comédies pour beaufs, pas vrai? MINUSCULE est avant tout un série télé, réalisée par le talentueux duo composé par Hélène Giraud et Thomas Szabo: retour en 2006 sur la chaîne France 2 et son émission KD2A pour y trouver ses origines, répondant au patronyme de La Vie Privée Des Insectes. Œuvrant sur 149 mini-épisodes répartis sur deux saisons, Giraud et Szabo ont su se faire la main, notamment avec ces deux “extras” de 13 et 26 minutes, avant de faire de MINUSCULE un long-métrage digne de ce nom: ah, on est loin du fantastique et avant-gardiste tv-show INSEKTORS (1994-1995), et c’est tant mieux... César du meilleur film d’animation en 2015, MINUSCULE fascine, ébahit, la macro et la focale se faisant les sacro-saints outils d’un incessant spectacle visuel et esthétique: comme toutes ces vidéos en slow-motion ou celles en résolution maximale qui nous montrent l’infiniment petit, le film détient ce pouvoir presque hypnotique, qui ne nous lâche pas pendant les 89 minutes du visionnage. Mais le pire, c’est le pitch au premier abord simplet, nous présentant un futur père et une future mère quitter leur pique-nique montagnard et estival, car la nature appelle: sous les feuilles, une autre “ville” s’anime, et d’autres vies naissent: MINUSCULE, c’est cette petite coccinelle aux gros yeux qui va être séparée de sa famille, et se retrouver sur le lieu d’une découverte, début d’une immense aventure. En effet, les humains ont laissé une boîte de sucre lors de leur départ soudain: tandis que les insectes viennent récolter leur butin, une fourmi repère ce trésor inestimable, et décide de le ramener avec ses compagnons à la “base”, une évidente... fourmilière. MINUSCULE est conscient de son concept: comment ne pas lasser le public actuel sur un film sans dialogue? Avec de l’ingéniosité: ainsi, les insectes communiquent en chantonnant, vibrant, couinant, et il en va ainsi pour chaque bruitage, le duo Giraud-Sabo n’hésitant pas à appliquer une véritable faune urbaine auditive; de par des sons de moteurs lorsque des bestioles volantes circulent, ou encore via d’autres repères audio “citadins” immédiatement reconnaissables pour le spectateur humain. Ou comment dresser un parallèle entre deux mondes. Véritable conte épique et touchant, MINUSCULE ne se fait pas l’avocat du kawaÏ -sauf si le terme se rapproche pour vous des plus belles petites créatures des œuvres du studio GHIBLI- mais est incroyablement mignon, et très drôle. De plus, recontextualiser les enjeux d’une histoire classique dans ce cadre montagnard magnifique -les prises de vues réelles sont sublimes, laissant Nature s’exprimer sans tabou-, et ce à une échelle MINSUCULE: on apprécie également que les insectes, minimalement anthropomorphiques à l’exception de leurs globes oculaires surdimensionnés, conservent un design globalement réel. Plongée au cœur de ce conflit d’intérêt où fourmis noires -les alliées- et rouges s’affronteront jusqu’à la guerre -l’incroyable Siège de la Fourmilière (et oui, ça mérite des majuscules tellement ça semble historique dans le film)-, la pauvre coccinelle de MINUSCULE va aller de découvertes en rencontres, variées -de Papa/Maman aux affreuses Rouges en passant par la gentille araignée recluse, on se demande presque si le long-métrage n’est pas une adaptation déviée en gentillet conte de la trilogie LES FOURMIS (1991-1996) de l’écrivain -très bon- Bernard Werber. Que nenni! Si vous avez été attentifs, vous avez remarqué le nom de Jean Giraud, alias le GRAND MOËBIUS, à la fin de MINUSCULE, dessinateur de légende ayant inspiré et influencé des noms tels que Hayao Miyazaki -dont les films évoquent un puissant amour pour la nature- ou Katsuhiro Otomo -AKIRA (1988): et c’est tout-à-fait normal, vu que la réalisatrice Hélène Giraud est sa fille! On comprend soudain pourquoi et comment MINUSCULE est si GIGANTESQUE, car chez les Giraud le talent semble héréditaire -du moins dans ce cas précis-, et cette pépite cinématographique en est la preuve. De l’autre côté du binôme, Thomas Szabo a bossé sur LES ZINZINS DE L’ESPACE en 1997, mais revient bientôt avec Hélène Giraud pour un MINUSCULE 2 (2019) qu’on attend de pied ferme. Ce premier opus est donc techniquement parfait, les insectes n’ont pas le syndrome de “l’oeil mort” qui fait défaut à bon nombre d’essais en CGI et diffusent une empathie immédiate, le montage est rythmé, l’ennui aux abonnés absents: à la fois beau et poétique, on adoube MINUSCULE, qui fait fi d’un doublage inutile afin de préserver son message universel et compréhensible par tous. La B.O. de Hervé Lavandier, toute en douceur, rend justice à l’atmosphère forestière avec ses mélodies de clarinette, flûte, et hautbois qui amènent une utilité narrative absente de la série d’origine: une occasion pour le compositeur de créer de jolis thèmes/morceaux qu’on n’imagine pas aller ailleurs. 20/20 pour MINUSCULE, qui hélas ne semble pas avoir joui d’un succès monstre en salles: aurait-il dû se nommer PIKMIN THE MOVIE pour attirer les foules, tant il a en commun -du moins graphiquement- avec le jeu vidéo en question? On se sait pas trop. Mais ce qui est certain, c’est que Giraud-fille et Szabo sont les fers de lance d’un style maîtrisé qui n’appartient qu’à eux seuls, à l’heure où le cinéma d’animation se vulgarise, enchaînant chara-designs enfantins et suites inutiles: tremble, PIXAR, tremble. Équivalant à un excellent “produit du terroir”, MINUSCULE nous rappelle avec brio que la France a effectivement un incroyable talent. Et il est là. On achète le blu-ray les yeux fermés, et on se prépare pour le futur voyage de MINUSCULE 2 - LES MANDIBULES DU BOUT DU MONDE (2019), en salles le 30 janvier prochain.
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vo-design · 10 years ago
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It's 26 today!!! Dress time, finally👏👏👏 #marni #thomasszabo #dresstime #summermelbourne #myrealliving
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