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La la land : la mélancolie de l’espoir
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L’art c’est un peu la rencontre entre la magie et la technique. Je ne dis pas ça à cause des métamorphoses d’Ovide ou parce que mon sujet de bac ressemblait à cette phrase … Je dis ça parce que je crois que les règles sont parfois un canevsa qui en nous allégeant de quelques choix nous permettent d’aller à l’essentiel. C’est aussi, je crois, une bonne entrée pour parler de La La Land.
« Le grand favoris des oscars », « 14 nominations »… C’est merveilleux, c’est fantastique d’autant que justement aux oscars il n’y a pas que meilleure actrice, et meilleur producteur... Il y a aussi meilleur bande originale, meilleure chanson, meilleur mixage, meilleur photographie … Autant de choix techniques aussi objectifs que puisse l’être un vote.
Alors, soyons objectifs avant de laisser libre cours à notre imagination.
Beaucoup de qualificatifs s’attachent à décrire ce film tant attendu, celui qui m’a le plus marqué et avec lequel je ne suis pas d’accord c’est « étincelant ». Je lui préfère lumineux, peut être à cause des tenues vives des personnages ou de la fabuleuses scènes d(ouverture qui fait elle même référence au soleil ? Allez savoir… En tout cas, oui c’était génial de reprendre le système du chœur : des personnages extérieures à l’histoire qui prennent la parole (le plus souvent au début) pour vous mettre en contexte. Je n’irai pas jusqu’à dire que comme dans une tragédie, à la fin de I,1 on connait déjà la fin mais il y a quelque chose de ça. Si vous ne me croyez pas, voyez le film et retourner l’écouter.
Assez pour l’impression globale. Que dire de plus ? Surement pas assez de choses. Un duo d’acteurs à l’américaine (parce que l’acteur américain chante, danse et joue des claquettes, surtout Ryan Gosling qui a fait ses classes chez Disney), une profusion de couleur et trop de sentiments. Tellement de sentiments d’ailleurs que c’est difficile de les quantifier.
Parfois les mots manquent et les gestes prennent le dessus. Comme ces gens trop heureux pour sourire et qui se mettent à rire sans raison pour ceux qui les entourent. La la land c’est un peu ça, ce moment où la simple parole ne rend pas justice à la grandeur des sentiments qui vous habitent, alors il vous faut une méthode globale d’expression. Quelque chose de plus fort. Et si votre voix suit un rythme et que votre corps l’accompagne je crois que vous êtes en train de devenir un acteur de comédie musicale. Mais si la magie opère et que l’émotion se transmet c’est que vous un bon acteur. Autant dire que dans la salle de cinéma une fois encore j’ai dansé, ris et pleuré avec Mia et Seb.
Bien sur que l’image est trop belle pour être vraie, que dire de plus quand comme les yeux d’Elisabeth Taylor le ciel est tellement bleu qu’il en devient violet ? Vous pouvez toujours évoquer les diamants, ceux qui sont si blanc qu’ils ont l’air bleu… Et peut être que le décalage dans cette affirmation pourra rendre justice à ce film éblouissant. Mais ce n’est pas le seul excès dans cette rêverie saturée au possible. Le film déborde et c’est cet excès qui sous le regard bienveillant des portraits des stars des temps jadis qu’il rend un hommage aux rêves.
Car qu’est ce qui réuni tous les aspirants à la grandeurs posséder par des sentiments trop forts pour eux ? Le rêve et la passion de ce rêve. Les grands rêves, ceux qui vous déchirent, qui vous avalent, qui vous réparent et vous recrachent sur l’asphalte rendue brulante par le soleil de L.A. C’est ce rêve qui vous pousse au grand n’importe quoi des sentiments. Et c’est ce rêve qui fait passer la pilule. Mais peut on étreindre un rêve le soir avant d’aller dormir? Non, mais on peut quand même rêver qu’on le fait quand même.
J’aurais encore pu dire que comme Whiplash c’est un grand hommage au jazz et que cela n’a rien d’étonnant quand on sait que c’est la seconde passion du réalisateur qui a donn�� à Seb cette même caractéristiques. J’aurais pu dire que ce sont deux étoiles montantes qui se percutent et qui créent un feu d’artifices assez puissant pour illuminer jusqu’au ciel artificiel d’un planétarium.J’aurais pu dire que c’est un grand amour ... J’aurais pu dire beaucoup de chose mais à moi aussi les mots me manquent alors je chante encore la musique de ce film qui ne vous quitte qu’un long moment après que vous ayez vous même quitté la salle.
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Dalida
J’aime Dalida. J’aime Dalida la chanteuse, l’actrice, l’icône, la femme. J’aime Dalida, je chante ses chansons, je porte des paillettes et regarde son brushing en priant le dieu des veuch de m’accorder du volume.
C’est donc tout naturellement que je suis allée voir le nouveau biopic consacré à sa vie : Dalida. Un téléfilm du même nom, sur le même sujet existe. En même temps une fois que vous avez dit Dalida, c’est difficile de trouver un autre mot pour lui faire justice : vous allez vouloir rajouter un autre adjectif, un autre substantif quelque chose ... Alors que Dalida c’est un peu un être absolu. (Et oui c’est la fan qui parle déso.) Ou sans aller jusque là, elle n’est pas morte depuis suffisamment longtemps pour que le public ait oublié la femme et ses contradictions, donc le choix est difficile.
Si la question du titre est complexe mais peut se résoudre simplement dans le minimalisme, ce n’est pas là que s’arrêtent les choix. En effet, faire un film c’est raconter une histoire, d’accord. Mais c’est surtout, transmettre un message, c’est ce qui donne sa logique au film, enfin parfois. La difficulté avec le biopic c’est qu’il faut toujours raconter une histoire et transmettre une vision, simplement l’histoire existe déjà : l’histoire c’est la vie. Et comme chacun sait, si Dieu a parfois le sens de l’humour, c’est difficile de trouver une véritable logique à l’existence autre que celle du cœur, et allez transmettre ce message sur un écran, je vous défis. Dalida essaie en détournant Heidegger, et comme dit l’autre ça fait un bon point pour l’élève Gigliotti.
Faire un biopic si on n’est pas à la télévision et qu’on ne bénéficie pas d’un libre nombre d’heure c’est donc faire des choix. Qu’est ce qu’on garde ? Qu’est ce qu’on enjolive ? Qu’est ce qu’on condense ? (parce que oui parfois dans les biopic pour faire des gains de temps et d’argent on créer des personnages synthétiques qui remplisse le rôle diffus de plusieurs autres vraies personnes). Je suis contente de pouvoir dire que Dalida est un biopic qui a fait des choix intelligents sur terrain voire plus que pertinent notamment en ce qui concerne la trame chronologique de la narration.
Le film se concentre sur la période de la vie de Dalida allant de sa première tentative de suicide au dernier baissé de rideau sans se refuser d’éventuels flash back si précis et déconnecté du reste qu’ils sont dans le film comme des souvenirs marquant flottant sur les eaux sombres de l’inconscient. Deux éléments viennent confirmer la justesse de ce choix : 1967-1987 ce sont les années stars de Dalida elle est déjà l’idole figée dans la mémoire collective et surtout cette construction rappelle les lumières kaléidoscopiques des boules à facettes, ces lumières aveuglantes qui toute sa vie lui ont donné des migraines mais qu’elle a pourtant chercher des yeux à travers son bandage pendant les 40 jours où elle est restée dans le noir. Il y a quelque chose d’aveuglant, de diffus et de contradictoire à cette construction qui servent la définition de Dalida. Mais je vous rassure, c’est très bien expliqué dans le film.
Il faut quand même signaler que c’est très difficile de faire un film sur quelqu’un qui s’est suicidé. Où est la closure ? Où est le happy end ? Si vous connaissez la série télévisée SMASH qui dans sa première saison s’attache à décrire la création d’une comédie musicale dédiée à Marilyn Monroe (une autre femme aux multiples facettes qui s’est suicidée) je ne vous spoile rien si je vous dit qu’ils ont eu un mal fou à trouver quelque chose de plus élevé pour le grand final. Je ne dirai rien de plus sur ce point que : la musique aide ».
Et de la musique, il y en a. Tous les plus grands tubes de Dalida arrangés comme des missiles dans l’ordre le plus susceptible de faire exploser votre canal lacrymale, ils sont là ; ils vous attendent. Mais quand dans la salle obscure la magie opère, que vous chantez que vous êtes malade en chœur avec un petit kéké des quartiers et Dalida, et que personne même les accompagnateurs (ces gens merveilleux qui veulent bien allez voir le film alors que franchement ils auraient pu faire autre chose de leur samedi soir) ne se sent bien, vous savez que tout cela a eu un but : l’émotion.
Mais qui aurait pu s’attendre à autre chose que de l’émotion pure ? Si vous passez par youtube et que vous avez déjà regardé une de ses prestations vous savez que Dalida dans sa musique n’était qu’émotion. Je ne sais pas pourquoi, je ne sais pas comment, si ce sont les éclats de sa robe ou ceux de sa voix mais quand Dalida chante elle est un prisme, elle est une caisse de résonnance où se dédoublent et se multiplient tout à la fois les aspects de la Femme. Le film arrive à transmettre cette idée en renvoyant le miroir brisé qu’était sa vie et grâce à l’actrice principale qui même si elle n’est pas le sosie de la star a réussi à être adoubée par Orlando.
D’ailleurs c’est ce même Orlando qui est crédit comme ayant aidé à la réalisation du film. C’est une information à double tranchant, par exemple l’année des deux Yves Saint Laurent, celui validé par Pierre Berger était, je le dis sans rien vouloir enlever à la qualité du film que j’ai aimé, plus complaisant vis à vis du créateur que l’autre, cela peut révéler de le réalisme du film comme une certaine tendance à maquiller la réalité. Mais nous sommes au cinéma. Toujours est il qu’Orlando est un homme, et que beaucoup d’autres hommes ont marqué la vie de Dalida. Et si je dois adresser une critique à ce film pourtant réalisé par Liza Azuelos qui a réalisé de bons films sur le monde des femmes et les femmes en générale, c’est que c’est une femme, une femme privée, une femme publique, une amoureuse, une chanteuse … Et que cette femme elle la montre un petit peu trop vue par des hommes. Alors, que Dalida peut exister par elle même dans tout ce qu’elle a d’absolu.
Mais cette critique est légère car il est vrai que Dalida a été marquée par ces différentes relations et que sa voix, et son être entier s’élève au dessus de la vision étriquée du sexe opposé. Et ils le savent, quand Lucien Maurice la regarde à la télé, il comprend que cet être total ne peut être embrassé d’un seul regard, d’une seule perspective et qu’il faut tourner autour de lui pour tenter d’en saisir la vérité. C’est ce qu’essaie de faire ce film et c’est plutôt bien fait.
PS : Vraiment, je voudrais le dire, et ça sera le mot de la fin. Si pour tout le monde chanter égale émotion, ce n’est pas si simple. Bien sur j’ai vu des petits miracles, j’ai vu Emilie Dequenne dans Pas son genre chanter I will survive, j’ai vu Priscilla Folle du Désert et Pipin dans Le Retour du Roi… Mais Dalida c’était quelque chose.
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Je voulais vous parlez d’un film que j’ai vu récemment : la beauté cachée. Mais un autre sujet s’est imposé à moi. Oui, ça arrive, comme une discussion qui digresse toute seule jusqu’à ce qu’on en perde totalement le fil.
Peut être à cause de la nouvelle année, peut être à cause des flopées d’articles et de newsletters consacrées aux bonnes résolutions, les nouvelles résolutions, celles qui poussent l’homme toujours plus loin vers autre chose que ce qu’il était avant. Plus loin d’accord, avancer c’est bien, mais plus loin vers quoi ? Plus de nature ? Plus de culture ? Plus de tout ?
Ou peut être juste aussi parce que plus je pensais à ce film, plus un personnage –étrangement celui qui me semble être le plus incessible puisque lui même ne se donne pas de véritable définition- me hantait. Cette personne c’était le temps.
Beaucoup de mots pour dire que j’étais en réalité à la croisée des chemins, et que tous la panneaux bien qu’en direction contraires n’indiquait qu’une seule destination : le temps.
Le temps, c’est une vue de l’esprit. Vous n’êtes pas d’accord ? Oui bien sur, temps qui passe le temps qui fait … Les saisons, les équinoxes, les solstices, les nuits six mois et les soleils de minuit … Vous me direz que nous en sommes tributaires, que si loin qu’on s’éloigne de la Nature en nous pour se rapprocher de la Culture, on aura beau souhaiter de la neige à Noel à Rio on pourra quand même déballer ses cadeaux sur la plage. Et sur ce point je suis obligée de céder.
Mais, si le temps suit son propre cours, qu’en est t il de la perception que nous avons de lui ? La perception physique de toute chose qui passent par notre esprit bien sur (on ne pense pas l’ennuie si on n’a pas de cerveau) et qui passe par notre corps (quand je m’ennuie vraiment j’ai faim, je bouge pour rien, je roule des épaules …). Comment expliquer le passage à l’heure d’été ? La fait que les trois grandes religions de notre temps se traduisent par trois calendriers ? Ou même plus délirant encore en ce qu’il est terriblement d’actualité dans ce duel entre nature et culture : le terrible calendrier révolutionnaire donc tous les noms s’inspirent de quelque chose de fondamentalement naturelle (la brume, la pluie, les vendanges les oiseaux … je suis d’ailleurs née le jour de la renouée des oiseaux ou de la trainasse chacun son truc) mais qui était tellement désaxé par rapport aux saisons que ce n’était pas 1 jours qu’il fallait lui rajouter de temps en temps mais quelque chose comme une dizaine (big up pour les enfants du 29 février).
Le temps, c’est une vue de l’esprit. Je n’aurai pas la prétention de dire que c’est mon idée ; je crois que le concept de relativité est trop célèbre pour que je fasse cette petite blague.
Quel est le rapport avec les nouvelles résolutions ? En dehors du fait qu’on vient de passer en 2017 via le 1er janvier du calendrier Grégorien ? Il est petit et la digression était surement inutile.
Ce que je voulais vraiment dire c’est que cette année après m’être battue avec acharnement contre la nature en moi (le genre de lutte quotidienne que vous avez avec votre réveil quand il dit lève toi et que vos yeux répondent non). J’ai décidé de signé un traité de paix :
Cette année je vais écouter le temps de mon corps.
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Celui que l’on n’attendait pas
Celui qui évolue, c’est celui qui survie. Celui qui évolue, c’est celui qui survie ? Vraiment ?
Donc le changement c’est la vie ? Quelque part six pieds sous terre Darwin acquiesce, et toutes les espèces qui lui ont survécu devraient en faire de même. Mais est ce que le cinéma est là pour nous donner les clés de la survie la plus basique ? Si vous avez vu Into the Wild vous savez que ça ne ferait pas un bon film si on laissait le premier rôle masculin s’en sortir.
Bien sur que vous pouvez dire que vous avez appris dans Gilmore Girls que toutes les parties du pin sont comestibles (j’ai vérifié, j’émets quelques réserves). Mais les leçons qui font les meilleurs films ne sont pas tangibles.
Dans les films, les leçons elles même n’ont rien de très scolaire, elles servent uniquement de caisse de résonnance à l’action. Ce parallèle est un ressort encore plus flagrant dans deux cas : lorsque l’action se déroule à l’hôpital et lorsque l’action a un caractère juridique. On peut rendre l’identification à un médecin possible, on lui laisse sa blouse mais on le descend de son piédestal : on pose son propre stéthoscope sur son cœur battant et on écoute les doutes dont les scénaristes l’ont remplis.
C’est beaucoup plus simple quand il s’agit d’avocats. Bien sur il y a un jargon, bien sur c’est parfois très technique, bien sur une fois encore il y a des années d’étude derrière. Mais une chose est sure : le rendu cinématographie des techniques d’interrogatoire a quelque chose de l’enfant perdu du match de ping pong et du tournoi de boxe.
Une fois encore, l’astuce est vieille, on prend un novice. Le héro sera celui que l’on attendait pas, celui qui est allé à la fac parce qu’il y avait de la lumière : l’outsider. Et parce que le spectateur est lui aussi un outsider ça marche. Il arrive à créer un lien avec le héro. Et à la fin, si le job est bien fait, c’est lui que le spectateur encourage, c’est pour lui qu’il retient son souffle.
Mais avant d’arriver à la fin et à au fameux affrontement entre le témoin qui en sait trop mais qui n’en dit pas long et l’avocat, le héro doit se hisser jusqu’à cet affrontement final.
Là on peut se demander de quel film est ce que je parle. C’est peut être le cousin Vinnie ? C’est peut être la revanche d’une blonde ? La blonde contre attaque ? Ou le troisième volet à venir ? C’est peut-être Harry Potter, qui refuse de s’attaquer à ses ennemis avec des sortilèges impardonnables ? Mais est ce que je dois nécessairement parler d’un film ?
Qui se rappelle encore de cette fable de La Fontaine, le Chêne et le Roseau ? La morale est simple, le roseau parce qu’il plie face à la tempête résiste et le chêne meurt. Le score final reste inchangé dans la réécriture d’Anouilh, cependant même à terre, le chêne conserve tout de sa grandeur puisqu’il ne s’est pas abaissé à plier.
Les films déjà évoqués se terminent sur une note plus positive. Si Rocky est allongé par terre, c’est le début d’une grande carrière, Elle Woods met la méchante en prison et gagne un fiancé, les Rasta Rockets gagnent le respect des nations réunions aux JO et trouvent leur propre version du chant de propulsion du bobsleigh…
Est ce qu’on peut encore dire que c’est parce que tout a changé que rien n’a changé ? Une chose est sure, si ces outsiders ont tenu un pari, c’est celui de rester eux même, ou de devenir la meilleure version d’eux même dans l’adversité.
Dark Horses Outsiders Bathroom singer – Crazy Dreams Megan Hilty
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Le nouveau stagiaire
Il y a quelque mois de cela, j’ai vu cette comédie sur le replay de canal +. C’est le genre de valeur sure et simple qu’on retrouve souvent en prime time. Une comédie américaine avec de grands acteurs (De Niro et Hathaway) et un petit scénario. Bref, un coup à tenter un soir de disette quand vous n’arrivez pas à vous mettre d’accord avec les autres personnes réunies autour de l’écran.
L’histoire est simple. Une femme est à la tête d’un monstrueux site de livraison de vêtement quelque part entre assis pour le style des vêtements et net à porter pour la succes story. Elle est résolument moderne (c’est une femme chef d’entreprise qui a vraiment réussi et rien que ça c’est assez futuriste), il est son nouveau stagiaire.
Dans ce genre de situation, un stagiaire est normalement censé apporter un brin de fraicheur, un nouveau regard, un souffle de nouveauté ... Parce que dans leur immense majorité, les stagiaires sont en générale des étudiants sans expérience. Ils échangent leur force de travail et l’éclat de leur 20 ans contre cette expérience gagnée à la sueur de leur front... En général.
Pour les besoins de l’histoire, il y a deux stagiaires : un junior et un senior, pour restez polie. Le junior passe globalement pour un benet. Le senior contre toute attente, parce qu’il a l’expérience, le recul et la littérale “zénité” de son âge (parce que oui Ben le stagiaire de 70 ans pour comblé son ennuie c’est entre autres mis au yoga), et surtout contre les attentes de sa boss Juls rencontre un franc succès dans la boite et permet sans surprise à sa patronne de sortir la tête de l’eau.
C’est sympa, c’est léger, c’est facile ... Ce n’est pas un film poignant qui va vous empêcher de dormir la nuit. Choisir entre ces deux internes, ce n’est pas faire le choix de Sophie. Pourtant, il s pourrait que quelque chose cloche dans ce tableau idyllique de la solidarité entre les âges à l’heure d’une société vieillissante.
Qui aime se faire dire qu’il est devenu has been ? Tant d’encre a coulé sur la pseudo guerre entre génération X et Y, les baby boomer et les femmes de 20 ans en ont suffisamment pris pour leur grade pour que la réponse soit unanime : personne. C’est à votre désuétude que vous renvoie le nouveau stagiaire de 20 ans qui vous explique que la presse papier c’est fini, que apple a remporté la guerre et qu’il boit son chai avec du soy milk ... Et personne ne veut gagner de cette expérience là. Les leçons de la jeunesse sont toujours plus cruelles et violentes que les autres. Elles sont l’autre terreur après la foudre. Elles viennent d’un âge auquel vous ne pouvez plus aspirer.
Ainsi, dans ce film par ailleurs très drôle, le jeune stagiaire est un élément comique légèrement décalé incarné par un aspirant acteur aperçu dans Pitch Perfect. C’est bien, mais ce n’est pas suffisant. Cette leçon ne m’inspire pas. Et qu’on ne me dise pas que le film était trop étriqué pour qu’on transforme se duo en trio, encore une fois histoire de faire de la place à cette nouvelle génération qui devait elle aussi avoir son mot à dire.
Pour ne pas finir sur une note négative je tiens quand même à dire que voir une femme : chef d’entreprise, maman et épouse dans une jolie maison tenu par un homme au foyer; et ce même si leur réalité n’est pas toute rose, c’est un autre sujet et une meilleure raison de voir ce film.
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