#textepersonnel
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Elle est trop de choses, trop dâextrĂȘmes et de peines. Elle fait peur avec ses longs doigts tĂąchĂ©s dâencre, elle a mĂȘme du bleu sur les pommettes, en dessous de lâĆil. Elle a essuyĂ© la marĂ©e le soir dâavant et peut-ĂȘtre aussi un peu ce matin. Il y en avait partout, sur les joues, sur le cĆur, cela transfigurait mĂȘme lâĂąme. Pourtant elle en possĂšde plusieurs mais, lĂ , une seule fracturait le silence. On la regardait alors avec pitiĂ©, s'Ă©chouer, tempĂȘter, crier. Tout cela sans mots distincts. Juste un tout qui sâeffondrait en troublant le monde qui nâen aurait finalement pas grand-chose Ă faire. Un atome qui disparait dans un ocĂ©an de nĂ©ant. On ne peut dessiner un vide dans lâespace qui sâen habille chaque jour. Ses cris, sâils avaient un sens, nâauraient servi Ă rien. Un petit pas-grand-chose dans un grand incertain. La macabre dĂ©couverte du matin, au lever du rĂȘve, un esprit inanimĂ© dans un corps qui respire encore. Et on aurait prĂ©fĂ©rĂ© lâinverse pour parfumer le tout de poĂ©sie. Car, maintenant, câest simplement triste et cela fera pleurer les voisins qui nâauront plus leur bonjour de la main. Si seulement elle leur en adressait un. Elle ne connaĂźt pas leurs prĂ©noms, elle nâa pas cherchĂ© Ă le faire. Elle sait ignorer avec grĂące certaines Ă©vidences au profit des dĂ©tails. Pas de noms mais la couleur de la robe prĂ©fĂ©rĂ©e et la manie de se ronger les ongles de la main droite (seulement). Elle nâavait jamais compris pourquoi et elle avait dâailleurs pensĂ© que câĂ©tait injuste de les rendre autant dĂ©pareillĂ©es. Deux jumelles quâon sĂ©pare de force et contre leur dĂ©sir. Un peu comme lorsquâelle ne pleurait que dâune pupille. Elle se regardait dans le miroir dâabord avec terreur puis avec peine. Car elle nâavait jamais le droit Ă la plĂ©nitude. CâĂ©tait toujours Ă moitiĂ© morte, Ă moitiĂ© triste, Ă moitiĂ© joyeuse. Elle, la demoiselle du trop incapable dâautre chose que du mĂ©diocre.
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Encore un soir ou je rentre seule
Encore un un soir ou j'ai peur pour ma vie
Quand est-ce ça va s'arrĂȘter ?
Sûrement jamais
J'entends leur voix
Ils sont deux et moi je suis toute seule
Ils m'appellent, les gens autour me regardent mais ils ne font rien.
Ils me suivent, je vais plus loin, ils arrĂȘtent, je pense que c'est bon, je sors une cigarette histoire de me donner un peu de contenance, je pourrais l'utiliser comme une arme, pas sĂ»re que ça soit efficace, un des deux cours vers moi avec un briquet, il l'allume en face de mon visage, je tourne la tĂȘte et allume ma cigarette avec mon propre briquet, peut-ĂȘtre qu'il va comprendre que j'ai pas besoin de lui
Il part, je les entends parler de moi, pas de compliments
Un troisiĂšme arrive, il essaie de me rassurer, mais il ne sait pas que j'ai peur de lui aussi
Encore un soir ou je rentre seule
Encore un soir ou j'ai peur pour ma vie.
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Onirisme.
18 mars 2019
18 mars 2019
Ă mon beau tilleul, toi, qui si souvent mâa apportĂ© la paix, me revoilĂ Ă tes pieds. Mon grand ami, compagnon de mes insomnies Combien de fois ai-je soupirĂ©e, rĂȘvĂ©e, fantasmĂ©e, logĂ©e au creux de ton bois noueux ? Tu mâas apportĂ© rĂ©confort, une fois mes yeux fermĂ©s, figĂ©e dans mon for. Et aujourdâhui, je reviens.
Le cĆur lourd semblable Ă un poids mort. Pourquoi mâas-tu laissĂ© espĂ©rer, toi si sage que tu es, que les choses changeraient ? Que je pourrais enfin me sentir libre et aimĂ©e, tel que je suis, ne pas ĂȘtre une pĂąle copie de mes dĂ©sirs et volontĂ©s ? Alors si je suis fautive, pourquoi pas lui ? Pourquoi me sens-je seule coupable ? En ai-je demandĂ© ou espĂ©rĂ© trop ?
Pourquoi restes-tu dĂ©sespĂ©rĂ©ment silencieux Ă ma dĂ©tresse, ĂŽ mon bel ami ?Toi, qui les jours de pluie, mâoffrais les plus beaux espoirs de voir venir des jours meilleurs. Toi, qui par le bruissement apaisant de tes feuilles, mâa si souvent souffler un mot rĂ©confortant. Pourquoi nâest-tu plus lĂ Â ?
Aurais-je oubliĂ© le son de ta voix durant ces si beaux temps ? Gardes-tu jalousement tes conseils si salvateurs, parce que je tâai dĂ©laissĂ©Â ?Pourtant⊠Je ne tâai pas oubliĂ©, chaque jour oĂč le ciel se faisait maussade, je te rappelais Ă mon bon souvenir, toi aussi ?
Je tâai fais fuir ?
A.
#poetry#frenchprosa#prosa#Textepersonnel#nostalgie#tristesse#solitude#image onirique#onirisme#tilleuls
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un réveil douloureux,
Il y a peu, je te demandais de continuer Ă rĂȘver encore un peu auprĂšs de moi. Et si le soleil sâĂ©tait levĂ© et nous forçais Ă affronter la rĂ©alitĂ© ? Câest ce constat que je fais aujourdâhui. Jâai cessĂ© de rĂȘver, cessĂ© dâespĂ©rer que tes soucis sâĂ©vanouissent au lever dâun jour nouveau.Â
Jâai compris Ă mes dĂ©pens que tu ne souhaitais pas ĂȘtre aidĂ©, tes pensĂ©es comme ton coeur sont tournĂ©s vers le passĂ©, un passĂ© oĂč je ne suis pas et nâaurais jamais ma place.Â
Je suis le prĂ©sent et le futur, des entitĂ©s temporelles oĂč tu ne vis pas encore, comme bloquĂ© dans une pĂ©riode dâoĂč tu ne souhaites ĂȘtre extirpĂ©.Â
Je me suis oubliĂ©e pour toi, tâai placĂ© comme noyau, soleil de mon monde au point de me voiler la face sur la fragilitĂ© de ce dernier. Ce soleil sâest avĂ©rĂ© ĂȘtre lune et je me suis laissĂ©e aller Ă ma fascination pour sa lumiĂšre jusquâĂ oublier que derriĂšre tout cela se cachait aussi une part dâombre. Je suis allĂ©e jusquâĂ porter sur mes Ă©paules le poids de tes problĂšmes jusquâĂ nĂ©gliger les miens, les laisser prendre la poussiĂšre au coin dâune Ă©tagĂšre. Sauf que ce nâest pas ainsi que les choses sont censĂ©es se dĂ©rouler : la personne qui doit Ă©pousseter et rĂ©soudre ses problĂšmes câest toi. La personne qui doit Ă©pousseter et rĂ©gler mes problĂšmes câest moi.Â
Ce nâĂ©tait peut-ĂȘtre pas le moment pour nous de se rencontrer, peut-ĂȘtre que je me trompais lorsque je me plaisais Ă imaginer que le destin nous avait rĂ©unis Ă cette pĂ©riode de nos vies pour se renforcer lâun lâautre : comme un coup de pouce pour recommencer, construire.Â
Peut-ĂȘtre quâil nous a rĂ©unis dans le simple but de nous faire comprendre que certaines Ăąmes sâapprivoisent et se complĂštent parfois, mais ne peuvent pas ĂȘtre ensemble pour autant.Â
Je te mentirais si je te disais que ces derniĂšres semaines nâont pas Ă©tĂ© compliquĂ©es pour moi. La vĂ©ritĂ©, câest que jâai laissĂ© mon coeur amortir un peu trop souvent le poids de tes mots.Â
Je te mentirais si je te disais que ce dernier week-end sans toi ne mâa pas infligĂ© les pires souffrances. La vĂ©ritĂ©, câest que jâai tout remis en question et pleurĂ© toutes les larmes de mon corps au passage avant de prendre la dĂ©cision que je vais tâexposer ici et maintenant...Â
Je ne reviendrais pas. Jâai besoin de temps et de recul pour me sentir mieux et je pense que tu as toi aussi besoin de temps et de recul pour te sentir mieux, pour rĂ©apprendre ce qui est important et ce qui ne lâest pas, ce que tu veux ou ne veux pas.
De mon cĂŽtĂ©, je sais oĂč est mon coeur et surtout je sais pour qui il bat. Je nâirais pas âvoir ailleursâ si câest ce qui tâinquiĂšte, je nâen ai ni la volontĂ© ni la force. Je prends juste la dĂ©cision de nous laisser respirer sans interfĂ©rer une fois de plus dans la vie de lâun et de lâautre.Â
Je sais ce que je veux, quand toi tu lâignores.Â
MĂȘme si ton absence mâest dĂ©jĂ insoutenable : je te laisse le temps de savoir ce que ton coeur dĂ©sire.
#souffrir#amour#maux#mauxd'amour#textepersonnel#rupture#triste#sad#love#texte#citation#citations#quotes#lune#soleil
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RĂȘve n°11 - Le pont
15.05.2020
Je suis une petite femme rabougrie, vĂȘtue de façon dĂ©suĂšte, avec une robe stricte et un chapeau bordeaux. Je ressemble au professeure Ombrage dâHarry Potter.
Je marche sur un pont en ruine Ă plusieurs Ă©tages, un peu comme celui construit par Gustave Eiffel Ă Porto, mais en bois.Â
Je dois me rendre Ă l'autre extrĂ©mitĂ© du pont. Je ne sais pas pourquoi, mais je dois le faire, câest une mission importante.
Chaque fois que jâavance, le sol craque dangereusement sous mes pas. Je transporte une bouteille de gaz assortie Ă la couleur de ma robe. Câest lourd, mais je continue. Il le faut. Les craquements sont de plus en plus inquiĂ©tants Ă mesure que jâapproche du but.
Il y a une musique extradiĂ©gĂ©tique, comme dans les films, avec des paroles en anglais que je ne saisis pas bien. Jâignorais que je pouvais rĂȘver en musique.
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- Bonsoir Mademoiselle. Sachez que la courtoisie m'en empĂȘche mais, votre postĂ©rieur est un appel Ă ma main sur votre derriĂšre;
- Et ta tronche est un appel Ă ma main dans ta gueule.
A bon entendeur ...
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Cet aprĂšs-midi, je me suis laissĂ©e aller Ă rĂȘver Dâun rĂȘve Ă©veillĂ© A un monde chargĂ© de diffĂ©rentes odeurs Celles qui vous animent le cĆur Et font sortir lâesprit de sa torpeur
RĂ©miniscence des sens Des fragrances aux arĂŽmes de puissance
Lâherbe fraĂźche aprĂšs la pluie Qui a dĂ©bordĂ© la riviĂšre de son lit Lâodeur dâun avenir meilleur RĂ©chauffĂ© par le timide soleil et sa chaleur
Rime simple et banal pour un cĆur, qui a trop peur qui a trop pleurĂ© Dâun cĆur trop lourd, vide de tout amour Qui pour se dĂ©lester, verse sa prose sur le papier
A.
#books#prosa#quatrain#poésie#poetry#personnal text#textepersonnel#inspiration#melancholie#melancholic#self introspection
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J'aime la vie autant que je la déteste.
J'aime regarder le ciel Ă©toilĂ©, j'aime apprendre et me cultiver, j'aime regarder un bon film avec un chocolat chaud entre les mains, j'aime sortir, boire et danser, j'aime observer le soleil qui se couche et la lune qui prend sa place, j'aime dessiner et Ă©crire, j'aime admirer l'art et les chefs d'Ćuvre des autres, j'aime l'odeur de la nature, j'aime appuyer sur l'accĂ©lĂ©rateur au volant de ma voiture, j'aime dĂ©penser mon argent dans des nouveaux vĂȘtements ou dans un bon restaurant, j'aime rendre les gens heureux autour de moi, j'aime capturer de jolis moments Ă travers mon Ă©cran, j'aime le fromage accompagnĂ© d'un bon vin, j'aime dĂ©couvrir les secrets de chacun, j'aime rire et faire rire, j'aime faire l'amour, j'aime m'endormir entourĂ©e de mes peluches, j'aime les tournesols et les koalas, j'aime faire des cĂąlins, j'aime Neptune et j'aime Guillaume Musso, j'aime la musique peu importe qu'elle me fasse pleurer ou qu'elle me transporte, j'aime rester des heures sous la douche, j'aime le soleil qui rĂ©chauffe ma peau, j'aime Ă©couter le fracas des vagues contre les rochers, j'aime les choses simples, j'aime les humains et j'aime le monde.
Mais je déteste la cruauté des hommes, je déteste les religions qui forcent des jeunes filles de 12 ans à se marier, je déteste les hommes qui poussent tout un pays à partir en guerre, je déteste la société qui dénigre les femmes et les traite comme des objets, je déteste les maladies, je déteste les anti-dépresseurs et les médecins incompétents, je déteste le jugement des autres qui pÚse sur nous en permanence, je déteste l'intolérance et la méchanceté gratuite, je déteste les ravages de l'alcool et de la drogue, je déteste la décadence de cette jeunesse qui se croit toute-puissante, je déteste l'injustice des tribunaux, je déteste l'inégalité de la répartition des richesses dans le monde, je déteste le tabou qui rÚgne au-dessus des agressions sexuelles et du viol, je déteste la violence de nos rapports, je déteste la façon dont les humains ont choisi de détruire ce monde...
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Pourquoi tâes idiot Ă ce point, toi et moi on sait trĂšs bien que sans elle tâes rien. Tu peux mentir Ă qui tu veux, tu peux mĂȘme lui mentir Ă elle, en la repoussant jusquâĂ ce quâelle te dĂ©teste. Mais on sait toi et moi que câest toi qui sera le plus malheureux, parce que tâas Ă©tĂ© un froussard, un idiot ou mĂȘme un lĂąche. Tâas toutes tes raisons de la dĂ©tester, mais par pitiĂ© arrĂȘte dâĂȘtre bĂȘte. ArrĂȘte de te mettre au niveau des gens qui tâont blessĂ©, qui tâont brisĂ© lâcĆur et lâĂąme. Tâes bien plus intelligent que ça. MĂȘme si de cette maniĂšre tu souffres moins, faire souffrir quelquâun ça te ressembler tellement pas.
@desbleusdanslame
jâsuis perdu alors jâte fait du mal.
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âč
Je dĂ©teste, je hais mĂȘme ces instants oĂč je me rappelle des moments passĂ©s avec toi. J'ai l'impression de constamment vivre en plein milieu d'un ocĂ©an: Ă chaque fois, une vague de tristesse vient brutalement me frapper, avant qu'elle ne disparaisse, puis, quelques instants plus tard, c'est une autre vague qui vient me heurter, et j'ai l'impression de me noyer encore et encore. Et ça ne s'arrĂȘte jamais.
#texte#textepersonnel#texte français#pense#penseedusoir#tristesse#triste#depression#sad#sadness#french#citation#quotes#love quote#amour#love
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#DĂ©fis 6 - Texte 2
Consigne :  Racontez un événement se passant dans un monde féérique / merveilleux.                                                   ThÚme : La métamorphose
Sophie marchait le long du chemin. Lorsquâelle passait prĂšs dâun fraisier, elle laissait Ă©chapper un peu de sa magie et pouvait voir les fruits prendre la place des fleurs. CâĂ©tait un spectacle merveilleux. Elle se retourna soudainement en entendant un mĂąchouillement Ă©trange parvenir Ă ses oreilles. « Joseph ! Tu ne peux pas manger ça ! Ce nâest pas pour toi ! - Mourqwa ? Bafouilla-t-il la bouche pleine. » Sophie pouvait voir le liquide sucrĂ© et rouge couler le long des joues de son petit frĂšre qui lâavait suivie. Elle soupira, il restait heureusement encore beaucoup de fraises Ă leurs pieds. Elle sâapprocha et lui essuya les joues avec le mouchoir quâelle gardait dans sa pochette. « Tu sais que nous sommes des fĂ©es des bois nâest-ce pas ? » lui dit-elle doucement. Il hocha la tĂȘte en silence, se laissant faire. Sa grande sĆur Ă©tait une personne trĂšs douce, il savait quâelle Ă©tait trĂšs mature et quâelle sâoccupait trĂšs bien de lui. Il lâaimait beaucoup. « Les fĂ©es des bois font pousser les fleurs puis les fruits des arbres et des arbustes. Toi, tu es encore trop petit puisque tu nâas que 5 ans, mais quand tu auras mon Ăąge tu sauras faire aussi. » Son frĂšre lâĂ©coutait avec attention, il buvait ses paroles comme il avait mangĂ© toutes les petites fraises sur son passage. « Je vais te dire un secret Joseph, chuchota Sophie, captivant encore plus son petit frĂšre si cela Ă©tait possible, il existe des mondes oïżœïżœ nous nâexistons pas. Câest papa qui me lâa dit. Dans ces mondes lĂ , les choses de la nature se transforment dâelles-mĂȘme. Il mâa dit que câĂ©tait trĂšs compliquĂ© ! Tu comprends ? » Joseph acquiesça vivement. Elle continua alors son rĂ©cit. « Ici câest diffĂ©rent, les crĂ©atures de ce monde ont besoin de nous. Sans notre magie, les terres seraient stĂ©riles et rien ne pourrait vivre. Alors tu ne peux pas manger toutes les fraises, il faut en laisser ! » Joseph avait le regard interrogateur. Sophie Ă©tait perplexe. Elle-mĂȘme nâavait que 11 ans et nâĂ©tait pas sĂ»re de savoir expliquer comme son pĂšre qui le faisait si bien. Elle eut alors une idĂ©e. Elle sâagenouilla et demanda Ă son frĂšre de faire pareil. Elle prit une jeune pousse, oĂč se trouvait une petite fleur, entre ses doigts. ContrĂŽlant sa magie comme elle ne lâavait jamais fait, elle montra Ă son petit frĂšre comment elle faisait apparaĂźtre les petits fruits rouges. « Câest beau, dit Joseph timidement en regardant la mĂ©tamorphose sâopĂ©rer. - C'est vrai, sourit Sophie. Mais attends, ce nâest pas fini. » Elle cueillit la fraise fraĂźchement poussĂ©e, la mit au creux de sa main et se concentra. Un colĂ©optĂšre qui avait entendu son appel se posa et commença Ă se nourrir grĂące au fruit. Elle regarda Joseph qui fixait lâinsecte le regard Ă©merveillĂ©. « Câest pour eux Joseph, pas pour nous. Il faut partager et ne pas manger plus que sa part. »
                                                          Virginie
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đđđ±đđ.
Tu me manques tu sais. J'aimerais dire que le monde a cessĂ© de tournĂ©, qu'il a implosĂ© en silence dans ce genre de vacarme qu'on ne peut entendre. Ces ouragans de pensĂ©es qui n'existent que dans nos esprits. Oui, j'aimerais. J'aimerais dire que le monde s'est Ă©croulĂ©, qu'il git maintenant aux quatre coins de cet univers trop grand pour ma flamme, pour mon ĂȘtre. J'aimerais dire que je ne ressens plus l'obligation de respirer, que je n'en ai plus le besoin ou peut-ĂȘtre simplement la force. J'aimerais dire que mes yeux souhaitent se fermer et ne plus sâouvrir. J'aimerais dire que la vie m'a blessĂ© et que j'ai dĂ©cidĂ© de ne plus me relever. J'aimerais. Mais, parce qu'il y a toujours un mais. Ce malheureux mot qui brise bien des gens. Triste d'ĂȘtre un "mais" tu ne trouves pas ? Moi je trouve. C'est comme ĂȘtre un Ă©lĂ©ment perturbateur, un annonciateur de dĂ©sastre. Imagine, on te voit arriver comme un paria, avec dĂ©gout. On te redoute et on t'assassine. Je trouve cela affreusement triste. Il n'a pas le choix ce petit "mais" il doit accomplir sa mission, aller de l'avant sans hĂ©siter. Il est fort en un sens. Tu crois que les mots ont une Ă©motion ? Je trouverais cela terriblement poĂ©tique et si beau Ă la fois. Les "je t'aime", les "adieux", les "tu me manques". Tout les maux du monde sur leurs frĂȘles lettres. Tout ces espoirs, toutes ces pensĂ©es. Tout un monde. Comment on ferait sans mots ? On parlerait avec le corps je pense, avec les yeux. Certains parlent dĂ©jĂ avec les yeux. Tu me parlais avec les yeux, tu t'en souviens ? Je crois que j'ai embrassĂ© ton Ăąme avant tes lĂšvres. Elle Ă©tait si belle, lĂ au creux de tes deux univers. Si fragile aussi, comme un nouveau-nĂ© et si craintive. Je suis tombĂ©e amoureuse de cette Ăąme, de ses maladresses, de ses doutes, de ses peurs, de sa douleur, de ses rĂȘves, de ses souvenirs, de ses bassesses, de ses tendresses, de ses espoirs ; de tout ton ĂȘtre. En un regard. Un putain de regard. Un seul et j'Ă©tais finie. Tu tenais mon enveloppe du bout des doigts mais nos Ăąmes avaient dĂ©jĂ entamĂ© cette danse Ă©troite qui rĂ©side dans lâalcĂŽve. On Ă©tait terriblement inconstants toi et moi, deux paumĂ©s, un peu trop alcoolisĂ©s, perdus dans leurs rĂȘves. On Ă©tait hĂ©sitant dans nos mots mais les gestes faisaient le restes. Je pourrais t'Ă©crire des mots d'amours, des mots que tu as dĂ©jĂ entendu ; peut-ĂȘtre trop. Je ne le ferais pas. J'aimerais t'avoir en face de moi. Sentir nos souffles s'entrecroiser, s'unir et se fuir. J'aimerais assister Ă notre combat silencieux ; deux fauves qui ne veulent que se dĂ©truire. Se repaĂźtre de l'abandon de l'autre. Imagine ce tableau. Affreux ? Non. Il y a du beau dans la dĂ©solation mĂȘme dans l'Enfer. Une poĂ©sie bancale, une mĂ©lodie non aboutie ; un monde Ă construire. Il y a du beau dans ton sourire narquois et dans tes pensĂ©es confuses. Il y a du beau dans tes gestes incertains, dans ta voix trop grave. Il y a du beau dans tes yeux dĂ©foncĂ©s et dans ta peau rougie (tu sais, juste au niveau des pommettes). Il y a du beau dans ton ĂȘtre dĂ©truit, cokĂ©, dĂ©vastĂ©. Il y a du beau dans mes cheveux emmĂȘlĂ©s d'avoir trop lutĂ©s et dans mes larmes dorĂ©es. Il y a du beau dans mes yeux qui ne veulent plus parler et dans ma main ensanglantĂ©e d'avoir trop frappĂ© ce mur estropiĂ©. Il y a du beau dans mon sourire dĂ©fait qui refuse de mourir sur ces lĂšvres abimĂ©es. Il y a du beau dans nos injures et nos Ă©clats de voix. Il y a du beau dans ce dĂ©sastre ;
dans
notre
magnifique
dĂ©sastre. Â
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Quand on grandi, on se rend compte du vrai visage de nos proches.
On se rend compte qu'ils ont des défauts.
Et quand, comme moi, on a des parents divorcés, les filtres disparaissent.
Le couple ne se soutient plus alors il n'y a plus aucun scrupule Ă balancer les tords des uns et des autres.
Et c'est comme ça et seulement comme ça qu'on se rends compte que les gens qu'on pensait ĂȘtre des gens bien, ne le sont pas.
Quand en grandissant on apprend les secrets de famille, les comportements atroces des uns envers les autres, on apprend à se méfier des gens.
On est obligés de se méfier, de ne pas accorder sa confiance trop vite.
Parcequ'on sait que la plus sympathique des tantes peux aussi ĂȘtre lĂ pire des salopes.
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Regarde toi
Tu attends
Tu espĂšres
Mais tâes seule dans ton lit, nue, en pleure
Tu rĂȘves que ce soit lui qui vienne te consoler, quâil te prenne das ces bras juste quelque temps et quâil te dise quâil est lĂ
Mais il nây a personne. MĂȘme pas quelquâun dâautre qui tâaime pour soulever la couverture et te dire des mots qui font du bien
Regarde toi, tu pleures encore devant ton miroir Ă te demander pourquoi il a fuit
Tâas les yeux rougies, tu tombes quand tu es seule et que tu te rappelle quâil nâest pas lĂ
seule
triste
fatigué
Regarde toi Ă couver vos photos dans la coque de ton tĂ©lĂ©phone pendant quâun gars un peu bourrĂ© essaye de te mettre dans son lit
Mais tâas mĂȘme pas envie, hein ?
Tout ce que tu veux câest luiÂ
Quand on te demande si ça va tu veux juste crier que non, putain, non parce quâil est pas lĂ
Regarde toi Ă pleurer en Ă©crivant ce texte.
Oui je sais que tu pleures moins que lĂ câest juste que tu craques un peu
Regarde toi, tu peux plus continuer comme ça
Mais câest plus facile de sourire que dâĂȘtre heureuse, hein ?
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« Tu mâas brisĂ©, je pensais pas que quelquâun pourrait ĂȘtre aussi mauvais. Câest trop malsain, je mâen vais avant que ça parte plus en couille. » Putain. Si jâavais su que je venais pour entendre ça, jâaurais dĂ©guerpis plus vite (rapidement). Jâai des Ă©toiles dans le ventre et une boule dans les oreilles, enfin je crois. Je sais mĂȘme plus qui je suis, jâai lâimpression de ne pas me reconnaĂźtre : moi jâaurais blessĂ© quelquâun, que jâaimais et admirais, et volontairement ? Le soir tombe, le vent se lĂšve. Je me demande si jâai dĂ©jĂ Ă©tĂ© heureux aprĂšs tout. Oui, bien sĂ»r, si tu crois que câest ça ĂȘtre malheureux ; je vois que la voix dans ma tĂȘte est toujours vive et alerte, prompte Ă me signifier mes plus infimes erreurs (mais câest moi cette voix, pourquoi je suis aussi dure envers moi-mĂȘme). Je suis la lumiĂšre, dans cette ville inconnue : je suis au pays des fantĂŽmes et esprits Ă tĂȘtes non plus humaines mais animales, syncrĂ©tisme millĂ©naire de formes familiĂšres mais pour moi dâautant plus Ă©tranges que fascinantes. Je lĂšve les yeux, je suis dans une ruelle qui brille comme en plein jour : mille Ganesh me fixent dâun air doux mais pĂ©nĂ©trant (ils lisent en moi ces Ă©lĂ©phants ?), jâai lâimpression dâĂȘtre dĂ©masquĂ©e de quelque chose que je nâaurais mĂȘme pas envisagĂ© de faire. Cette sĂ©rĂ©nitĂ© me frustre, soit jâai perdu mon temps en recherches de bonheur vaines car toujours dirigĂ©es vers des objets matĂ©riels, soit cette philosophie est dĂ©tachĂ©e de la vie moderne et difficilement applicable : pas de demi-mesure en Occident, si lâun est mal alors lâautre (le sien) sera bon. Jâai besoin de me positionner dans une haute position morale, pourquoi ? Si je juge les autres jâai beaucoup moins de temps Ă accorder Ă mes dĂ©fauts.
Je suis Ă MĂ©tropolis, il fait chaud mais moins Ă©touffant que Bangkok. En attendant la pluie, les souvenirs de la journĂ©e : jardins luxuriants, quâauraient enviĂ©s Babylone, barres lumineuses dâhabitations formatĂ©es, mĂȘme la dĂ©mesure est contrĂŽlĂ©e ici. Je me retrouve pourtant dans la seule rue oĂč il y a, je le comprends aprĂšs quelques jours dâobservation, un traffic de clopes. Je sentais que quelquâun me suivait, mais ici lâatmosphĂšre calme prĂȘte Ă un laisser-aller et un abaissement des rĂ©flexes ; jâai continuĂ© Ă mâenfoncer dans ce parc forĂȘt, en montant dâabord une colline (cette vue de la baie et des immeubles) puis prĂšs dâun pavillon, jâai aperçu un sentier qui avait lâair bien moins empruntĂ©. Un couple qui faisait lâamour, contre le mur qui longeait le sentier : jâĂ©tais donc pas la seule Ă trouver que lâatmosphĂšre rĂ©pressive de la ville rĂ©veillait les mauvais instincts. Perdue dans mes pensĂ©es, je venais de remarquer quâun inconnu Ă©tait derriĂšre moi et il avait eu le temps de mâattraper les mains et les attachait dans mon dos (qui se promĂšne avec des cordelettes dans ses poches ? CâĂ©tait prĂ©mĂ©ditĂ© ?). Je voulus crier mais il avait mis une de ses mains sur ma bouche tout en commençant Ă me caresser les seins. Je commençais Ă paniquer, car ici on mâaurait arrĂȘtĂ©e pour une telle mise en scĂšne sexuelle. Ce nâĂ©tait pas un inconnu, mais un jeune que jâavais rencontrĂ© quelques semaines plus tĂŽt dans mon voyage : depuis combien de temps attendait-il dâaccomplir cela ? Il mâavait mise Ă genoux tout en tenant toujours ma bouche fermĂ©e, je sentais ses doigts sâaventurer vers mon clitoris et le masser doucement : je commençais Ă me dĂ©tendre car je le trouvais beau, mĂȘme si mâentraver ressemblait Ă une prise de sexe sans consentement. Il Ă©carta le tissu lĂ©ger de mon string et dĂ©jĂ excitĂ©e, Ă la fois par sa traque et la vision du couple, il rentra facilement en moi. Il commença Ă©galement Ă enfoncer ses doigts dans ma bouche, je les suçais avidement (jâavais eu raison de mettre une robe). Il me tint les bras pour que je me penche et sois ainsi mieux empalĂ©e sur lui, je gĂ©mis, il me tira les cheveux et se pencha sur moi « tais toi, tu veux te faire bannir dâici pour moi ? « . Jâessayais de me contenir pendant quâil me pĂ©nĂ©trait profondĂ©ment, par terre dans un parc Ă lâautre bout du monde. JâĂ©tais sa chose et jâaimais ça.  Â
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RĂȘve n°10
05.10.19
Bouffées de chaleur, respiration saccadée, picotements dans le ventre.
Un tout premier baiser. Dâabord timide, puis fougueux. Humide.
Jâai embrassĂ© un souvenir oubliĂ©.
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