#terme spectroscopique
Explore tagged Tumblr posts
unpeudephysique · 5 years ago
Text
Termes spectroscopiques et micro-Ă©tats
Nous nous sommes jusqu’à prĂ©sent intĂ©ressĂ© Ă  l’état de plus basse Ă©nergie des atomes. Dans le cas du titane par exemple ([Ar] 4s2, 3d2) le terme spectroscopique de cet Ă©tat de plus basse Ă©nergie est 3F2. La rĂšgle de Hund nous a aidĂ© Ă  dĂ©terminer ce terme spectroscopique :
Tumblr media
Dans le monde incertain et changeant de la physique quantique, les Ă©lectrons, pour peu qu’ils aient un peu d’énergie Ă  revendre (thermique, Ă©lectrique...) mais pas suffisamment pour sauter dans une sous-couche d’énergie supĂ©rieure, ne vont pas rester sagement dans les cases que nous leur avons assignĂ©es. Ils vont au contraire occuper tous les micro-Ă©tats possibles de la sous-couche 3d2 compatibles avec le principe d’exclusion de Pauli.
ConsidĂ©rons le premier Ă©lectron. Nous l’avons casĂ© dans l’orbitale de nombre quantique ml = 2 mais il peut aussi bien occuper chacune des 4 autres orbitales de la sous-couche d et avoir le spin -1/2 ou +1/2, ce qui fait 10 possibilitĂ©s. Supposons qu’il ait fixĂ© son choix, il reste au second 9 choix possibles (le principe d’exclusion de Pauli empĂȘche qu’il se trouve dans le mĂȘme Ă©tat que le premier). Cela nous fait 90 combinaisons en tout. Mais la distinction que nous avons faite entre 1er Ă©lectron et 2Ăšme Ă©lectron est formelle : ils sont indiscernables. Il n’y a donc en fait que 45 micro-Ă©tats diffĂ©rents possibles. Nous allons les lister.
DĂ©nombrement des micro-Ă©tats
Nous sommes dans une sous-couche d et il y a deux Ă©lectrons, la projection du moment cinĂ©tique orbital L de l’atome sur l’axe de mesure peut donc prendre toutes les valeurs de -4 Ă  +4 tandis que son spin peut prendre les valeurs -1, 0 et 1.
Tumblr media
Remarque : mL et mS sont les valeurs que peuvent prendre les projections de L et S sur l’axe de mesure.
Les deux tableaux qui suivent dĂ©taillent toutes les configurations possibles respectant le principe d’exclusion de Pauli. Dans le premier sont rĂ©pertoriĂ©es toutes les combinaisons avec mS = 1. Celles pour lesquelles mS = -1 donnent un tableau qui est l’exact symĂ©trique de celui-ci.
Tumblr media
Remarque : la premiĂšre rangĂ©e ainsi que la derniĂšre sont vides en raison du principe d’exclusion de Pauli.
Dans le deuxiÚme tableau sont répertoriées toutes les configurations pour lesquelles mS est nul.
Tumblr media
L’étape suivante consiste Ă  faire la synthĂšse du nombre de micro-Ă©tats pour chacun des couples (mL, mS). On retrouve bien les 45 micro-Ă©tats prĂ©dits initialement.
Tumblr media
Nous allons rechercher maintenant les termes spectroscopiques principaux correspondant Ă  ces diffĂ©rents micro-Ă©tats. ConsidĂ©rons dans un premier temps les combinaisons prĂ©sentant le terme mL le plus Ă©levĂ©. Ici il n’y en a qu’une et elle correspond au couple (mL=4, mS=0). Elle est caractĂ©ristique du terme spectroscopique 1G. Prenons maintenant un peu de recul. Si le titane possĂšde un Ă©tat tel que (L=4,S=0), il n’y a aucune raison que le moment cinĂ©tique orbital de cet Ă©tat soit orientĂ© uniquement dans l’axe choisi pour faire la mesure. Le terme spectroscopique 1G se dĂ©cline donc Ă©galement avec des valeurs de mL Ă©gales Ă  3, 2, 1, 0, -1, -2, -3, -4, ce qui nous fait 9 micro-Ă©tats en tout. Puisque nous les avons identifier, nous pouvons les retirer du tableau. Pour cela, il suffit d’enlever 1 Ă  tous les Ă©lĂ©ments de la colonne mS = 0.
Tumblr media
Poursuivons. MĂȘme dĂ©marche : recherchons les combinaisons prĂ©sentant le terme mL le plus Ă©levĂ©. Cette fois il y en a trois : (3, 1), (3, 0) et (3, -1). On reconnait un Ă©tat triplet dont le terme spectroscopique est 3F. Si on applique le mĂȘme raisonnement que ci-dessus, il est clair qu’un Ă©tat (L=3, S=1) peut apparaĂźtre sous la forme de plusieurs micro-Ă©tats avec mL prenant toutes les valeurs entiĂšres possibles entre -3 et +3 et mS toutes les valeurs entiĂšres entre -1 et +1. Ceci nous fait 21 micro-Ă©tats en tout. Pour les retirer du tableau il faut enlever 1 Ă  toutes les cases.
Tumblr media
Si on poursuit la mĂȘme dĂ©marche, on trouve le couple (2, 0) qui correspond au terme spectroscopique 1D, lequel regroupe avec 5 micro-Ă©tats.
Tumblr media
On aura compris le principe de ce dĂ©nombrement. Il nous donne Ă©galement le terme spectroscopique 3P avec 9 micro-Ă©tats et le terme spectroscopique 1S qui est singulet. On a donc au total 9 micro-Ă©tats 1G, 21 micro-Ă©tats 3F, 5 micro-Ă©tats 1D, 9 micro-Ă©tats 3P et un micro-Ă©tat 1S. On constatera au passage que le micro-Ă©tat (1, 0) par exemple peut trĂšs bien relever des Ă©tats associĂ©e aux termes spectraux 1G, 3F, 1D ou 3P. Rien d’anormal dans tout cela. Cela signifie tout simplement que dans la « vraie vie », la fonction d’onde d’un atome dans ce micro-Ă©tat est dans une superposition de ces 4 Ă©tats !
Termes spectraux secondaires
Nous avons listĂ© les termes spectraux principaux mais, pour ĂȘtre exhaustifs, il nous faudrait leur formulation complĂšte : 2S+1LJ. Nous verrons dans un post ultĂ©rieur qu’elle joue un rĂŽle essentiel dans certains phĂ©nomĂšnes physiques comme l’effet Zeeman. Prenons par exemple le terme 3P. La valeur maximale de J pour cet Ă©tat est J = L+S = 2. Le terme spectroscopique complet qui lui est associĂ© est donc 3P2. Le nombre de micro-Ă©tats auquel on peut attribuer ce terme spectroscopique est Ă©gal Ă  2J+1 = 5. Dans le cas du terme 3F, la valeur maximale de J est 4. Le terme spectroscopique complet qui lui est associĂ© est donc 3F4 et il regroupe 9 micro-Ă©tats.
Tumblr media
AĂŻe... Cela ne nous fait en tout que 29 Ă©tats. Il en manque donc 16. Si l’on se reporte aux dĂ©comptes faits plus haut, on voit d’ailleurs qu’on n’a pour le moment comptabilisĂ© que 9 micro-Ă©tats de type 3F alors qu’on en avait dĂ©comptĂ© 21 ! Idem pour 3P : on n’en a comptabilisĂ© que 5 alors qu’on en attendait 9. Ceci rĂ©sulte du fait que l’on n’a tenu compte que des micro-Ă©tats tels que J = L+S. Or, rien n’oblique L et S Ă  ĂȘtre orientĂ© dans la mĂȘme direction. Pour retrouver les micro-Ă©tats manquants, il faut tenir compte aussi de ceux pour lesquels |L-S| < J < L+S.
Tumblr media
Nous voilà rassurés : nous avons bien retrouvé nos 45 micro-états.
Energies associées aux termes spectroscopiques
Reste Ă  dĂ©terminer l’échelle des Ă©nergies des micro-Ă©tats associĂ©s Ă  ces diffĂ©rents termes spectroscopiques. Les rĂšgles de Hund vont nous aider :
les termes spectroscopiques de plus grande multiplicitĂ© ont l’énergie la plus basse,
parmi ceux-ci, ceux qui ont le moment L le plus Ă©levĂ© ont l’énergie la plus basse,
enfin, pour un mĂȘme couple (L,S), lorsque la sous-couche est moins qu’à moitiĂ© remplie, l’énergie dĂ©croĂźt avec J alors que c’est le contraire lorsque la sous-couche est plus qu’à moitiĂ© remplie.
Tumblr media
La rĂ©alitĂ© n’est pas toujours exactement conforme Ă  la rĂšgle de Hund. L’écart entre les niveaux d’énergie est d’ailleurs souvent trĂšs faible, d’oĂč des chevauchements. Seul le terme spectroscopique de l’état fondamental peut ĂȘtre prĂ©dit avec certitude. Ici, c’est 3F2.
Ordre de grandeur
Nous avons vu que l’ordre de grandeur du couplage spin orbite Ă©tait donnĂ© par une formule simple :
Tumblr media
Z Ă©tant le numĂ©ro atomique de l’atome considĂ©rĂ©. Dans le cas du titane, Z = 22 et n = 3. L’écart d’énergie entre le micro-Ă©tat 3P0 et le micro-Ă©tat 3F2 est de 0,138 eV. Soit lambda la longueur d’onde correspondant Ă  un tel Ă©cart :
Tumblr media
Dans le cas considĂ©rĂ©, elle vaut 9 microns, ce qui la situe dans l’infra-rouge.
Atome de Nickel
Le travail que nous avons fait est plutĂŽt fastidieux... et il n’y a que 2 Ă©lectrons dans la sous-couche 3d ! Que dire du nickel Ni qui en compte 8... Pas de panique. On va utiliser une astuce fort utile. Au lieu de comptabiliser les Ă©lectrons on va s’intĂ©resser aux « trous ». Pour ĂȘtre plus clair, au lieu de placer les Ă©lectrons dans des cases vides, on va en retirer de cases pleines. Retirer un Ă©lectron de spin +1/2 revient Ă  ajouter un trou de spin -1/2. Retirer un Ă©lectron de spin -1/2 revient Ă  ajouter un trou de spin +1/2. Comme le moment cinĂ©tique L et le spin S d’une sous-couche pleine sont tous les deux nuls, on voit que le dĂ©compte dans le cas oĂč on a deux trous conduit au mĂȘme rĂ©sultat que dans le cas oĂč l’on a deux Ă©lectrons... A une diffĂ©rence prĂšs : cette fois la sous-couche est plus qu’à moitiĂ© remplie. Le terme spectroscopique de l’état fondamental du nickel n’est pas 3F2 mais 3F4.
Termes spectroscopiques d’un Ă©tat excitĂ©
L’exemple du titane partait de l’hypothĂšse que ses Ă©lectrons de valence restaient dans la sous-couche 3d. Qu’ne est-il lorsqu’il est excitĂ© et que l’un de ses Ă©lectrons saute dans une sous-couche d’énergie plus Ă©levĂ©e ?
Prenons le cas du calcium [Ar] 4s2. Le terme spectroscopique de l’état fondamental est 1S0 (sous-couche 4s remplie). Dans le premier Ă©tat excitĂ© l’un des Ă©lectrons de valence passe dans la sous-couche 4p. L’électron 4s1 peut se trouver dans l’état (0,-1/2) et dans l’état (0,1/2). Pour l’électron 4p1 il y a plusieurs combinaisons puisque ml peut prendre les valeurs 1, 0, -1 et s les valeurs -1/2 et +1/2.
Tumblr media
D’oĂč l’on tire le dĂ©nombrement suivant :
Tumblr media
Il est facile de voir que les termes spectroscopiques principaux sont 1P et 3P. Pour ce qui est des termes complets, le premier ne peut s’écrire que d’une seule façon : 1P1 et il couvre 3 micro-Ă©tats. Quant au deuxiĂšme, la configuration 3P2 n’épuise pas tous les micro-Ă©tats possibles (5 micro-Ă©tats) et il faut lui adjoindre les configurations 3P1 (3 micro-Ă©tats) et 3P0.
Quelles sont les transitions possibles ? Les transitions dL=1, dJ=1 mais pas les deux autres (une transition J=0 vers J=0 n’est pas possible mĂȘme si dL=1).
Tumblr media
Revenons Ă  l’atome de nickel. Le premier Ă©tat excitĂ© de cet atome est l’état 4s1 3d9. Le dĂ©nombrement des micro-Ă©tats ne pose aucune difficulté : l’électron de la sous-couche 4s ne peut se trouver que dans les Ă©tats (0,-1/2) et (0,+1/2). Quant au trou de la sous-couche 3d9, il ne peut ĂȘtre que dans les Ă©tats (l,-1/2) et (l,+1/2) avec l compris entre -2 et +2. On en dĂ©duit le tableau suivant.
Tumblr media
On peut en extraire les termes spectroscopiques 3D3 et 1D2. Ces termes ne recouvrent que 12 micro-états sur 20. On vérifie facilement que tous les micro-états 1D ont été dénombrés (il y en a 5) mais pas tous les micro-états 3D (il devrait y en avoir 15). Il faut donc leur adjoindre les termes 3D2, 3D1.
Si on s’intĂ©resse aux niveaux d’énergie de ces Ă©tats excitĂ©s par rapport aux niveaux associĂ©s Ă  la configuration dite non excitĂ©e (4s2 3d8), on pourrait s’attendre Ă  ce que les termes 3D aient un niveau supĂ©rieur Ă  celui des niveaux 3F et infĂ©rieur Ă  celui des niveaux 3P. En fait, il y a un entrelacement entre les niveaux 3F et les niveaux 3D.
Tumblr media
Les seules transitions possibles sont celles qui respectent les rÚgles édictées plus haut :
Tumblr media
Les frĂ©quences correspondant Ă  ces sauts sont dans le domaine de l’infra-rouge.
Pour en savoir plus :
post sur la classification périodique des éléments
post sur le nuage Ă©lectronique
post sur les nombres quantiques et les termes spectroscopiques
post sur l’effet Zeeman et l’expĂ©rience de Stern et Gerlach
post sur le spectre d’émission de l’hydrogĂšne
post sur la raie à 21 cm de l’hydrogùne
post sur les métaux de transition
post sur les métaux alcalins et alcalino-terreux
index
3 notes · View notes
reseau-actu · 6 years ago
Link
Bien qu’il soit le plus connu des fermions Ă©lĂ©mentaires, l’électron n’a toutefois pas fini de rĂ©vĂ©ler tous ses secrets aux scientifiques. AprĂšs avoir Ă©tudiĂ© ses propriĂ©tĂ©s physiques, longtemps les physiciens ont tentĂ© d’identifier sa forme. Et rĂ©cemment, grĂące Ă  une mĂ©thode impliquant des atomes artificiels, des chercheurs ont enfin rĂ©ussi Ă  dĂ©terminer la forme de l’électron. Un rĂ©sultat essentiel qui pourrait ouvrir la voie au dĂ©veloppement de futurs ordinateurs quantiques.
Des physiciens de l’UniversitĂ© de BĂąle ont montrĂ© pour la premiĂšre fois Ă  quoi ressemble un Ă©lectron dans un atome artificiel. Une mĂ©thode rĂ©cemment dĂ©veloppĂ©e leur permet de dĂ©terminer la probabilitĂ© qu’un Ă©lectron soit prĂ©sent dans un espace. Cela permet un meilleur contrĂŽle des spins d’électrons, qui pourraient constituer la plus petite unitĂ© d’informations dans un futur ordinateur quantique. Les rĂ©sultats des expĂ©riences ont Ă©tĂ© publiĂ©s dans la revue Physical Review Letters et la thĂ©orie correspondante dans la revue Physical Review B.
Le spin d’un Ă©lectron est un bon candidat pour servir de bit quantique (qubit) au sein d’un ordinateur quantique. ContrĂŽler et commuter ce spin ou le coupler avec d’autres est un dĂ©fi sur lequel travaillent de nombreux groupes de recherche du monde entier. La stabilitĂ© d’un spin unique et l’intrication de diffĂ©rents spins dĂ©pendent, entre autres, de la gĂ©omĂ©trie des Ă©lectrons, impossible auparavant Ă  dĂ©terminer expĂ©rimentalement.
Des Ă©lectrons Ă©voluant au sein d’atomes artificiels
Les chercheurs des Ă©quipes dirigĂ©es par les professeurs Dominik ZumbĂŒhl et Daniel Loss du dĂ©partement de physique et du Swiss Nanoscience Institute de l’UniversitĂ© de BĂąle ont mis au point une mĂ©thode leur permettant de dĂ©terminer spatialement la gĂ©omĂ©trie des Ă©lectrons au sein de points quantiques.
Un point quantique est un piĂšge de potentiel qui permet de confiner des Ă©lectrons libres dans une zone environ 1000 fois plus grande qu’un atome naturel. Comme les Ă©lectrons piïżœïżœgĂ©s se comportent de la mĂȘme façon que les Ă©lectrons liĂ©s Ă  un atome, les points quantiques sont Ă©galement appelĂ©s « atomes artificiels ». L’électron est maintenu dans le point quantique par des champs Ă©lectriques. Cependant, il se dĂ©place dans l’espace et, avec des probabilitĂ©s diffĂ©rentes correspondant Ă  une fonction d’onde, Ă©volue dans des zones spĂ©cifiques dans son espace de confinement.
Graphiques montrant la gĂ©omĂ©trie spatiale des fonctions d’onde de l’électron en fonction des niveaux d’énergie. La dĂ©termination de cette gĂ©omĂ©trie permet aux chercheurs de caractĂ©riser la forme de l’électron. CrĂ©dits : Leon C. Camenzind et al. 2019
Les scientifiques utilisent des mesures spectroscopiques pour dĂ©terminer les niveaux d’énergie dans le point quantique et Ă©tudient le comportement de ces niveaux dans des champs magnĂ©tiques de force et d’orientation variables. Sur la base de leur modĂšle thĂ©orique, il est possible de dĂ©terminer la densitĂ© de probabilitĂ© de l’électron et donc sa fonction d’onde avec une prĂ©cision Ă  l’échelle nanomĂ©trique. « En termes simples, nous pouvons utiliser cette mĂ©thode pour montrer Ă  quoi ressemble un Ă©lectron pour la premiĂšre fois » explique Loss.
Une meilleure comprĂ©hension des propriĂ©tĂ©s spatiales de l’électron
Les chercheurs, qui travaillent en Ă©troite collaboration avec des collĂšgues au Japon, en Slovaquie et aux États-Unis, ont ainsi une meilleure comprĂ©hension de la corrĂ©lation entre la gĂ©omĂ©trie des Ă©lectrons et le spin de l’électron, qui devrait ĂȘtre stable le plus longtemps possible et rapidement commutable pour une utilisation en tant que qubit.
Un Ă©lectron est piĂ©gĂ© dans un point quantique formĂ© dans un gaz bidimensionnel entre deux couches de semi-conducteur. Cependant, l’électron se dĂ©place dans l’espace et, avec diffĂ©rentes probabilitĂ©s correspondant Ă  une fonction d’onde, reste Ă  certains endroits dans son confinement (ellipses rouges). En utilisant les champs Ă©lectriques, la gĂ©omĂ©trie de cette fonction d’onde peut ĂȘtre modifiĂ©e. CrĂ©dits : University of Basel
Sur le mĂȘme sujet : La forme de l’électron Ă  l’origine du dĂ©sĂ©quilibre matiĂšre-antimatiĂšre ?
« Nous pouvons non seulement cartographier la forme et l’orientation de l’électron, mais Ă©galement contrĂŽler la fonction d’onde en fonction de la configuration des champs Ă©lectriques appliquĂ©s. Cela nous donne l’occasion d’optimiser le contrĂŽle des spins de maniĂšre trĂšs ciblĂ©e » dĂ©clare ZumbĂŒhl.
L’orientation spatiale des Ă©lectrons joue Ă©galement un rĂŽle dans l’intrication de plusieurs spins. De maniĂšre similaire Ă  la liaison de deux atomes Ă  une molĂ©cule, les fonctions d’onde de deux Ă©lectrons doivent ĂȘtre placĂ©es sur un seul plan pour que l’intrication soit rĂ©ussie. À l’aide de la mĂ©thode dĂ©veloppĂ©e, de nombreuses Ă©tudes antĂ©rieures peuvent ĂȘtre mieux comprises et les performances des spin qubits pourront ĂȘtre encore optimisĂ©es Ă  l’avenir.
Thomas Boisson 25 mai 2019 Physique1 Source: Trust My Science
1 note · View note
ca-se-passe-la-haut · 6 years ago
Text
La matiĂšre noire rendue visible dans les amas de galaxies
Une nouvelle méthode vient de montrer tout son potentiel pour "éclairer" la matiÚre noire à l'intérieur des amas de galaxie : il s'agit d'observer les étoiles errantes dans les amas de galaxies,  celles qui ont été éjectées lors de collisions galactiques et qui se retrouvent prises au piÚge du potentiel gravitationnel produit par la matiÚre noire. Ces étoiles émettent une faible lumiÚre qui est encore décelable par nos meilleurs télescopes. 
Cette faible luminosité visible à l'intérieur des amas entre leurs galaxies constitutives est appelée la lumiÚre intra-amas (intracluster light, ICL). Pour montrer que la répartition des étoiles errantes produisant cette lumiÚre correspondait bien à la répartition de la matiÚre noire diffuse au sein des amas de galaxies, Mireia Montes (Yale university) et Ignacio Trujillo ont comparé des cartographies de la lumiÚre intra-amas avec la distribution de masse déduite de mesures de lentilles gravitationnelles obtenues avec le télescope spatial Hubble (et son programme Frontier Fields). Ce programme s'est focalisé sur l'observation de 6 amas de galaxies avec une durée d'observation continue d'environ 100h pour chaque amas, permettant d'atteindre à la fois des objets trÚs faiblement lumineux autour des amas de galaxies, des galaxies trÚs lointaines amplifiées et déformées par lentille gravitationnelle, et la lumiÚre trÚs faible émanant de l'intérieur des amas de galaxies.
En superposant les deux types de cartographies, qui n'ont aucun lien (cartographie de masse et cartographie de lumiĂšre), les astrophysiciens obtiennent un accord quasi parfait : les Ă©toiles errantes se retrouvent distribuĂ©es exactement lĂ  oĂč se trouvent d'Ă©normes quantitĂ© de masse invisible. 
Les chercheurs montrent dans leur Ă©tude publiĂ©e dans les Monthly Notices of the Royal Astronomical Society que Ă  la fois les Ă©toiles Ă©jectĂ©es des galaxies errant au milieu des amas de galaxies et la matiĂšre noire diffuse autour de ces galaxies se comportent comme des composantes sans collision. En somme, la lumiĂšre intra-amas permet de littĂ©ralement "voir" oĂč se trouve la matiĂšre noire. Cette mĂ©thode s'avĂšre mĂȘme plus efficace que la mĂ©thode classique de lentilles gravitationnelles car cette derniĂšre requiert une Ă©tape de reconstruction dĂ©licate Ă  mettre en oeuvre, associĂ©e Ă  des mesures spectroscopiques longues Ă  traiter. La mĂ©thode de Montes et Trujillo a juste besoin d'images profondes des amas de galaxies comme ce que peut faire le tĂ©lescope Hubble, c'est Ă  dire d'un peu de temps d'observation.
Au delà d'une cartographie inédite de la matiÚre noire à l'intérieur des amas de galaxies, l'utilisation de l'ICL comme traceur introduit la possibilité, à terme, de tester la nature de la matiÚre noire. Par exemple, si les particules de matiÚre noire ont une caractéristique d'auto-interaction, cela devrait se traduire par une petite différence entre la distribution spatiale de la lumiÚre et la distribution spatiale de la matiÚre noire. Les premiers résultats de Montes et Trujillo ne permettent pas encore de déterminer si la matiÚre noire se comporte de cette façon, mais tous les espoirs sont permis pour des futures observations. 
C'est dans ce cadre que Montes et Trujillo s'apprĂȘtent Ă  Ă©tudier plus d'amas de galaxies que les six qu'ils ont utilisĂ©s pour montrer la pertinence de leur mĂ©thode. Ils espĂšrent Ă©galement beaucoup d'autres observations par d'autres Ă©quipes, sans compter l'utilisation du futur tĂ©lescope spatial Webb qui devrait dĂ©cupler la puissance de Hubble.
La matiÚre noire dans les amas de galaxies est désormais visible.
Source
Intracluster light: a luminous tracer for dark matter in clusters of galaxies
Mireia Montes  Ignacio Trujillo
Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, Volume 482, Issue 2 (11 January 2019) 
https://doi.org/10.1093/mnras/sty2858
Illustrations
1) L'amas de galaxies Abell S1063 imagé par Hubble (J. LOTZ/STSCL, ESA, NASA)
2) Etude de Abell S1063 par Montes et Trujillo : en bleu, le contour de la masse déduite des lentilles gravitationnelles et en vert le contour de la lumiÚre intra-amas. Les deux contours coïncident. Le contour rouge correspond à l'émission de rayons X qui est décalée par rapport aux autres traceurs. (Montes, Trujillo/MNRAS)
via http://bit.ly/2PZFLAF
0 notes
designinthemoodforlife · 6 years ago
Quote
Parallaxe
La parallaxe est l’incidence du changement de position de l’observateur sur l’observation d’un objet. En d'autres termes, la parallaxe est l'effet du changement de position de l'observateur sur ce qu'il perçoit. Ce mot apparaĂźt au xvi Ăšme siĂšcle, empruntĂ© au grec Ï€Î±ÏÎŹÎ»Î»Î±ÎŸÎčς, qui signifie « dĂ©placement contigu ; parallaxe ».
A. Incidence du changement de position de l'observateur sur l'observation d'un objet. 1. MÉTROL. Erreur de parallaxe ou p.ell., parallaxe. ,,Angle pouvant exister entre la direction du regard d'un observateur et la perpendiculaire Ă  une graduation amenant une lecture inexacte de la mesure faite`` (DEW. Mes. 1973). Dans les instruments de mesure on supprime pratiquement l'erreur de parallaxe en se plaçant de maniĂšre Ă  voir dans le mĂȘme plan l'aiguille ou l'index et l'image qu'en donne un miroir situĂ© dans le plan du cadran ou de l'Ă©chelle (LAITIER 1969). 2. PHOT. Parallaxe de visĂ©e. ,,DiffĂ©rences de cadrage entre l'image visĂ©e et l'image enregistrĂ©e`` (Microgr. 1980). 3. PHYSIOL. Parallaxe oculaire. ,,Angle formĂ© par les axes visuels d'une personne qui fixe un point quelconque d'un objet`` (PAUL TĂ©lĂ©dĂ©tection 1982). Parallaxe binoculaire ou stĂ©rĂ©oscopique. ,,DiffĂ©rence apparente dans la position d'un objet lorsqu'il est regardĂ© par l'un ou l'autre oeil sĂ©parĂ©ment, la position de la tĂȘte de l'observateur demeurant la mĂȘme`` (MĂ©d. Biol.t.3 1972).  P. mĂ©taph. Ce sont des «Z'amis utiles», comme dit Mariette appuyant sur la liaison. Utiles Ă  quoi, on ne sait pas. À nous faire croire qu'ils peuvent l'ĂȘtre. À nous entourer de semblables. À nous montrer que tout est binaire, deux par deux, comme les yeux, qui n'ont pourtant qu'un regard. À nous apprendre que ce regard doit laisser beaucoup de paupiĂšre. Car on en voit des choses en faisant avec eux bouger la parallaxe! (H. BAZIN, Le Matrimoine, Paris, Ă©d. du Seuil, 1967, p.77). 4. TOPOGR. [En vision stĂ©rĂ©oscopique] DiffĂ©rence de coordonnĂ©es. Parallaxe transversale ou de hauteur ou verticale. DiffĂ©rence d'ordonnĂ©es entre deux points. Parallaxe longitudinale ou horizontale ou linĂ©aire. DiffĂ©rence d'abscisse entre deux points (d'apr. Topogr. 1980 et PAUL TĂ©lĂ©dĂ©tection 1982). B. Angle sous lequel on voit perpendiculairement depuis un point donnĂ©, un objet donnĂ©. 1. ASTRON. [L'objet est une unitĂ© de longueur de rĂ©fĂ©rence] a) [L'astre considĂ©rĂ© appartient au systĂšme solaire, l'unitĂ© de longueur de rĂ©fĂ©rence est le rayon terrestre] Parallaxe diurne ou horizontale ou p.ell., parallaxe. On donne le nom de parallaxe de la lune Ă  l'angle sous lequel on voit de la lune le demi-diamĂštre de la terre (FLAMMARION, Astron. pop., 1880, p.114):
1. L'observateur terrestre entraßné par la rotation de notre globe se trouve (...), en fonction du temps, dans des positions variables par rapport à un astre extérieur. Cet effet est négligeable pour les étoiles, mais pas pour les objets comme la Lune. Pour ramener une observation au centre de la Terre, il faut donc la corriger de cette parallaxe dite «diurne» pour rappeler qu'elle réside dans la rotation du globe. MULLER 1980.
b) [L'astre considéré est extérieur au systÚme solaire, l'unité de longueur de référence est l'unité astronomique] Parallaxe annuelle ou stellaire ou p.ell., parallaxe. La distance d'une étoile est définie par sa parallaxe, angle sous lequel on voit depuis l'étoile l'unité astronomique de longueur (qui est la valeur moyenne du rayon de l'orbite terrestre, soit 150000000 de km) (Hist. gén. sc., t.3, vol. 1, 1961, p.137). Parallaxe annuelle des étoiles. Un observateur terrestre T qui se déplace au cours de l'année autour du soleil S voit un astre immobile proche E (...) dans une direction qui varie avec la position de l'observateur (KOURGANOFF, Astron. fondam., 1961, p.67):
2. ... que dire de sa rĂ©volution [de la terre] autour du soleil. Ici encore, nous avons trois phĂ©nomĂšnes qui pour le ptolĂ©mĂ©ien sont absolument indĂ©pendants et qui pour le copernicien sont rapportĂ©s Ă  la mĂȘme origine; ce sont les dĂ©placements apparents des planĂštes sur la sphĂšre cĂ©leste, l'aberration des Ă©toiles fixes, la parallaxe de ces mĂȘmes Ă©toiles. H. POINCARÉ, Valeur sc., 1905, p.273.
 [Suivant le mode d'obtention de la mesure (par visĂ©e directe, dynamique, spectroscopique, photomĂ©trique, statistique)] Parallaxe trigonomĂ©trique, dynamique, spectroscopique, photomĂ©trique, statistique (d'apr. SCHATZMAN, Astrophys., 1963, p.38, 95, 97 et Astron. 1973). 2. TOPOGR. ,,Petit angle sous lequel est observĂ©e la longueur connue d'une stadia`` (Topogr. 1980). Prononc. et Orth.: []. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1557 (P. DE MESMES, Inst. astron., p.70 ds GDF. Compl.). Empr. au gr. «mouvement alternatif, astron.; parallaxe».
0 notes
unpeudephysique · 5 years ago
Text
Spectre de l’hydrogùne
La longueur d’onde des raies Ă©mises par l’atome d’hydrogĂšne est prĂ©dite par une formule appelĂ©e formule de Rydberg :
Tumblr media
Cette formule gĂ©nĂ©ralise une formule empirique Ă©tablie par Johann Balmer en 18885 Ă  partir des raies de l’hydrogĂšne dans le domaine visible. Le fondement thĂ©orique de cette formule ne fut dĂ©couvert que plus tard, grĂące aux travaux de Niels Bohr. Il dĂ©montra que les raies spectrales d’un atome correspondaient Ă  des sauts quantiques entre les diffĂ©rents Ă©tats d’énergie possible de ses Ă©lectrons. Ces Ă©tats d’énergie sont quantifiĂ©s et l’équation de Schrödinger permet de les dĂ©terminer. Chacun de ces sauts se traduit par l’émission d’un photon dont la longueur d’onde est inversement proportionnelle au diffĂ©rentiel d’énergie :
Tumblr media
Dans le cas d’un atome d’hydrogĂšne, on peut simplifier l’équation de Schrödinger en l’appliquant Ă  un Ă©lectron Ă©voluant dans un potentiel coulombien. Il est possible alors possible de la rĂ©soudre analytiquement. On montre que l’écart entre les diffĂ©rents niveaux d’énergie possibles correspondent bien aux valeurs prĂ©dites par la formule de Rydberg. En astronomie, on a donnĂ© un nom aux diffĂ©rentes sĂ©ries de raies spectrales de l’atome d’hydrogĂšne :
Tumblr media Tumblr media
La formule de Rydberg s’applique aussi aux atomes hydrogĂ©noĂŻdes. Les atomes hydrogĂ©noĂŻdes sont des cations dĂ©pouillĂ©s de tous leurs Ă©lectrons sauf 1 (Li2+, Be3+...). Dans ce cas :
Tumblr media
Z Ă©tant le numĂ©ro atomique de l’atome considĂ©rĂ©, M sa masse atomique et me la masse de l’électron.
Lorsque les atomes possĂšdent plus d’un Ă©lectron dans leur bande de valence, la formule de Rydberg ne s’applique plus. Il faut tenir compte d’un phĂ©nomĂšne appelĂ© couplage spin-orbite (voir le post Ă  ce sujet).
Pour en savoir plus :
post sur la classification périodique des éléments
post sur le nuage Ă©lectronique
post sur les nombres quantiques et les termes spectroscopiques
post sur l’effet Zeeman et l’expĂ©rience de Stern et Gerlach
post sur la raie à 21 cm de l’hydrogùne
index
0 notes
reseau-actu · 6 years ago
Link
Pour la premiĂšre fois, une Ă©quipe internationale d'astrophysiciens, incluant des membres de l'UNIGE, a dĂ©couvert une nouvelle sorte d'exoplanĂštes dans le dĂ©sert des Neptunes, une zone oĂč aucune exoplanĂšte de cette catĂ©gorie n'avait Ă  ce jour Ă©tĂ© identifiĂ©e.
Tumblr media
© Université de Warwick
Une équipe internationale dirigée par l'Université de Warwick, en collaboration avec l'Université de GenÚve (UNIGE), a découvert une
exoplanÚte (Une exoplanÚte, ou planÚte extrasolaire, est une planÚte orbitant autour d'une étoile autre que le Soleil. La plupart des exoplanÚtes découvertes...)
3 fois plus grande et 20 fois plus
massive (Le mot massif peut ĂȘtre employĂ© comme :)
que la
Terre (La Terre est la troisiĂšme planĂšte du SystĂšme solaire par ordre de distance croissante au Soleil, et la quatriĂšme par taille et par masse croissantes. C'est la plus grande et la plus massive des quatre...)
, nommée NGTS-4b. Orbitant en seulement 1.3 jours
autour (Autour est le nom que la nomenclature aviaire en langue française (mise à jour) donne à 31 espÚces d'oiseaux qui, soit appartiennent au genre Accipiter, soit constituent les 5 genres...)
de son
étoile (Une étoile est un objet céleste émettant de la lumiÚre de façon autonome, semblable à une énorme boule de plasma comme le Soleil, qui est l'étoile la plus...)
, celle-ci est tellement proche que sa
surface (Une surface désigne généralement la couche superficielle d'un objet. Le terme a plusieurs acceptions, parfois objet géométrique, parfois...)
est chauffée à plus de 1000 degrés. La nouveauté ? Elle se situe dans une région nommée le "
dĂ©sert (Le mot dĂ©sert dĂ©signe aujourd’hui une zone stĂ©rile ou peu propice Ă  la vie, en raison du sol impropre, ou de la faiblesse des prĂ©cipitations (moins de 250 mm par an).)
des Neptunes", une zone interdite dans laquelle aucune autre
planÚte (Une planÚte est un corps céleste orbitant autour du Soleil ou d'une autre étoile de l'Univers et possédant une masse suffisante pour que sa gravité la maintienne en équilibre...)
comparable n'avait Ă  ce
jour (Le jour ou la journée est l'intervalle qui sépare le lever du coucher du Soleil ; c'est la période entre deux nuits, pendant laquelle les rayons du Soleil éclairent le ciel. Son début (par rapport à minuit heure locale) et sa...)
été identifiée. Cette découverte est à lire dans la revue
Astronomy & Astrophysics
.
Les astronomes supposaient inexistantes les exoplanÚtes de la taille de Neptune se situant trÚs proches de leur étoile et possédant une enveloppe d'éléments volatils ou une
atmosphÚre (Le mot atmosphÚre peut avoir plusieurs significations :)
. Cette région, surnommée le "désert des Neptunes", ne peut contenir que des exoplanÚtes de type Jupiter chaudes, telle que 51-Peg b, suffisamment massives pour retenir leur atmosphÚre malgré l'
irradiation (En physique nucléaire, l'irradiation désigne l'action d'exposer (volontairement ou accidentellement) un organisme, une substance, d'un corps à un flux de rayonnements ionisants : rayons alpha,...)
de leur étoile, et les exoplanÚtes de type rocheux, telle que CoRoT-7 b, n'ayant pas ou plus d'enveloppe d'éléments volatils. Les exoplanÚtes intermédiaires de type Neptune chaudes n'ont en effet pas une
masse (Le terme masse est utilisé pour désigner deux grandeurs attachées à un corps : l'une quantifie l'inertie du corps (la masse inerte) et l'autre la contribution du corps à la force de gravitation (la masse grave). Ces...)
suffisante pour retenir leur atmosphÚre fortement irradiée et soufflée par leur étoile.
Une Neptune dans le désert
Pourtant, une équipe internationale d'astrophysiciens a découvert NGTS-4b: une exoplanÚte 3 fois plus grande et 20 fois plus massive que la Terre, dont la surface est chauffée à plus de 1000 degrés. D'aprÚs sa
densité (La densité ou densité relative d'un corps est le rapport de sa masse volumique à la masse volumique d'un corps pris comme...)
, NGTS-4b possÚde une enveloppe volatile, malgré sa présence dans le désert des Neptunes. C'est la premiÚre de la sorte découverte dans cette zone inattendue et supposée interdite. Les chercheurs pensent que la planÚte a dû atteindre ce désert des Neptunes récemment, par migration orbitale, ou qu'elle était initialement une
géante gazeuse (Les géantes gazeuses sont les plus grandes des planÚtes. Elles sont dites gazeuses, par opposition aux planÚtes telluriques, en raison de l'épaisse...)
et que son atmosphĂšre n'a pas encore fini d'ĂȘtre soufflĂ©e et Ă©vaporĂ©e par son Ă©toile.
Une précision inégalée
Cette Neptune a été observée grùce à un nouvel instrument mis en place à l'Observatoire de Paranal au Chili, en collaboration avec le Département d'
astronomie (L’astronomie est la science de l’observation des astres, cherchant Ă  expliquer leur origine, leur Ă©volution, leurs propriĂ©tĂ©s physiques et chimiques. Elle ne doit pas ĂȘtre...)
de la Faculté des sciences de l'UNIGE. Le New Generation Transit Survey (NGTS) est constitué d'un
ensemble (En thĂ©orie des ensembles, un ensemble dĂ©signe intuitivement une collection d’objets (les Ă©lĂ©ments de l'ensemble), « une multitude qui peut ĂȘtre comprise comme un tout », comme...)
de 12 télescopes robotiques de 20 cm de
diamÚtre (Dans un cercle ou une sphÚre, le diamÚtre est un segment de droite passant par le centre et limité par les points du cercle ou de la...)
qui cherchent à identifier des transits photométriques (ou des
mini (MINI est une marque automobile de BMW Group. L'ancien modĂšle Mini Ă©tait construit par MG Rover.)
Ă©clipses, synonymes du passage d'une exoplanĂšte devant le
disque (Le mot disque est employĂ©, aussi bien en gĂ©omĂ©trie que dans la vie courante, pour dĂ©signer une forme ronde et rĂ©guliĂšre, Ă  l'image d'un palet — discus en latin.)
de son Ă©toile) sur des milliers d'Ă©toiles. "Depuis le sol, seuls les transits d'exoplanĂštes de la taille de Jupiter provoquant une baisse de
luminosité (La luminosité désigne la caractéristique de ce qui émet ou réfléchit la lumiÚre.)
de l'étoile de l'ordre de 1 % sont détectés, explique François Bouchy, professeur au Département d'astronomie de la Faculté des sciences de l'UNIGE et membre du consortium NGTS. Or les télescopes de NGTS peuvent détecter des transits de seulement 0,1 %, une précision encore jamais atteinte par les relevés photométriques depuis le sol." Et c'est justement cette précision qui a permis aux astronomes de découvrir l'exoplanÚte NGTS-4b de seulement 3,2 rayons terrestres. La masse de cette exoplanÚte a été mesurée en utilisant le spectrographe haute précision HARPS, développé au Département d'astronomie de l'UNIGE il y a plus de 15 ans et toujours en opération à l'Observatoire de la Silla au Chili.
Le consortium NGTS poursuit aujourd'hui l'analyse des courbes de
lumiĂšre (La lumiĂšre est l'ensemble des ondes Ă©lectromagnĂ©tiques visibles par l'Ɠil humain, c'est-Ă -dire comprises dans des longueurs d'onde de 380nm (violet)...)
et le suivi spectroscopique des candidats planïżœïżœtaires dĂ©sormais en synergie avec la mission spatiale TESS de la
NASA (La National Aeronautics and Space Administration (« Administration nationale de l'aéronautique et de l'espace ») plus connue sous son abréviation NASA, est l'agence...)
, afin que d'autres systĂšmes planĂ©taires comparables Ă  NGTS-4b soient dĂ©couverts. Le dĂ©sert des Neptunes est peut-ĂȘtre plus
vert (Le vert est une couleur complĂ©mentaire correspondant Ă  la lumiĂšre qui a une longueur d'onde comprise entre 490 et 570 nm. L'Ɠil humain possĂšde un...)
qu'on ne le croit.
Tumblr media
Source: Techno-Science.net
0 notes
reseau-actu · 6 years ago
Link
Tumblr media
Avez-vous dĂ©jĂ  remarquĂ© que lorsque vous discutez avec un ou plusieurs amis, vos cerveaux semblent se synchroniser ? C’est ce que des neurologues du monde entier tentent de comprendre en utilisant une technologie trĂšs complexe surplombĂ©e d’innombrables calculs trĂšs compliquĂ©s, nommĂ©e « l’hyperscanning ». Leur but est de comprendre ce qui se passe dans les cerveaux lorsque deux ou plusieurs personnes discutent entre elles, se racontent des histoires, se concentrent sur un sujet commun, ou toute autre activitĂ© nĂ©cessitant d’échanger.
Le domaine de la neuroscience sociale interactive n’en est qu’à ses dĂ©buts, mais ne dĂ©sespĂšre pas Ă  l’idĂ©e de comprendre comment fonctionne cet organe si complexe qu’est notre cerveau. Par ce biais, les neuroscientifiques espĂšrent Ă©galement comprendre le fondement neuronal d’un Ă©change social, afin de modifier la base mĂȘme de la communication, dans le but d’amĂ©liorer l’éducation et de comprendre les troubles psychiatriques liĂ©s Ă  la dĂ©ficience sociale. Thalia Wheatley du Dartmouth College a dĂ©clarĂ© que « nous passons notre vie Ă  nous parler et tisser des liens. Pourtant nous comprenons trĂšs mal comment les gens arrivent Ă  se connecter entre eux. Nous ne savons rien sur la façon dont les esprits arrivent Ă  se coupler ».
La premiĂšre Ă©tude, dirigĂ©e par le physicien Read Montague de Virginia Tech et ses collĂšgues, visant Ă  surveiller simultanĂ©ment deux cerveaux a eu lieu il y a 20 ans environ . Les deux sujets ont Ă©tĂ© placĂ©s dans deux machines Ă  imagerie par rĂ©sonance magnĂ©tique fonctionnelle (IRMf) distincte afin d’observer leur activitĂ© cĂ©rĂ©brale. Le premier sujet (l’expĂ©diteur) devait dire Ă  l’autre sujet (le destinataire) s’il avait vu la couleur rouge ou la couleur verte, tandis que ce dernier devait essayer de deviner s’il mentait ou non. Les suppositions du deuxiĂšme sujet, qui Ă©taient trĂšs souvent justes, ont permis Ă  Montague de crĂ©er cette nouvelle technologie, qui pendant des annĂ©es a donnĂ© la possibilitĂ© aux chercheurs du monde entier de mieux comprendre le fonctionnement du cerveau humain : l’hyperscanning.
Le neuroscientifique David Poeppel de l’UniversitĂ© de New York affirme qu’il est trĂšs difficile de mener ce genre d’expĂ©rience. Cela requiert de l’immobilitĂ© et de la rigueur de la part des scientifiques en matiĂšre de contrĂŽle expĂ©rimental. Il explique que sur deux cerveaux, l’expĂ©rience est d’autant plus complexe car il faut « synchroniser les machines, les donnĂ©es, et l’acquisition des donnĂ©es ».
Depuis sa crĂ©ation, l’hyperscanning a Ă©tĂ© utilisĂ© pour toutes les recherches d’imagerie cĂ©rĂ©brales incluant plus d’une personne. De nos jours, les neuroscientifiques se tournent plus vers l’électroencĂ©phalographie (EEG), la magnĂ©toencĂ©phalographie (MEG), ou encore l’imagerie spectroscopique, proche infrarouge fonctionnelle (ISPIf). L’utilisation de ces technologies est trĂšs rĂ©cente et a permis d’élargir l’éventail de recherches des neuroscientifiques, a rendu cette pratique beaucoup plus populaire.
Encore plus rĂ©cemment, nous avons pu constater l’arrivĂ©e de l’intelligence artificielle dans ce domaine. Cette derniĂšre, mise au point par le MIT, est capable d’enregistrer et d’analyser des scanners cĂ©rĂ©braux avec une vitesse de traitement 1000 fois supĂ©rieure Ă  celles disponibles actuellement. Bien qu’elle soit dans un premier temps destinĂ©e Ă  la chirurgie, rien ne nous dit que d’ici quelques annĂ©es elle soit dĂ©veloppĂ©e dans le domaine de la neuroscience.
Les effets du contact visuel sur notre cerveau
Une question philosophique a Ă©tĂ© soulevĂ©e : que se passe-t-il lorsque les personnes sont seules, ne se regarde pas, ou ne sont prĂ©sentes qu’en tant qu’observateur ? Autrement dit, que se passe-t-il lorsqu’il n’y a pas de contact visuel ? Est-ce que ce lien neuronal a quand mĂȘme lieu lorsqu’on entend l’information sans regarder la personne ? Apparemment oui. Selon le psychiatre et neuroscientifique en sciences sociales, Leonhard Schilbach de l’Institut de psychiatrie Max Planck de Munich, « la cognition sociale est fondamentalement diffĂ©rente quand on est directement engagĂ© dans une discussion avec une autre personne que lorsqu’on observe une autre personne ».
Schilbach a Ă©tĂ© l’un des principaux activistes de ce qu’il aimait appeler la neuroscience Ă  la deuxiĂšme personne. Dans ses recherches, il a inclus des personnages virtuels qui semblaient rĂ©pondre au regard du participant. Il explique que « le soi-disant rĂ©seau de mentalisation et le rĂ©seau d’action-observation semblent ĂȘtre beaucoup plus Ă©troitement liĂ©s que nous ne le pensions. Ils s’influencent mutuellement, parfois de façon complĂ©mentaire, parfois inhibitrice ». Schilbach affirme Ă©galement que lorsqu’une personne pense qu’on la regarde alors qu’on regarde derriĂšre, cela va stimuler l’activitĂ© dans les circuits de rĂ©compense du cerveau et plus particuliĂšrement dans le striatum ventral.
Comprendre les troubles psychiatriques liés à la déficience sociale par la neuroscience
Il est Ă©galement intĂ©ressant de comprendre ce qui se passe dans un cerveau atteint de troubles psychiatriques liĂ©s Ă  la dĂ©ficience sociale, tel que l’autisme. C’est ce qu’a fait la psychologue Elizabeth Redcay de l’UniversitĂ© du Maryland, en Ă©tudiant les interactions sociales de l’autisme sur l’enfance moyenne. Alors qu’elle Ă©tait boursiĂšre post-doctorale, Redcay travaillait avec Rebecca Saxe au Massachusetts Institute of Technology. Cette derniĂšre a mis en place une expĂ©rience mettant en scĂšne un sujet Ă  l’intĂ©rieur d’un scanner et un chercheur (qui Ă©tait annoncĂ© comme Ă©tant un autre sujet) en interaction vidĂ©o dans un autre scanner. Celles enregistrĂ©es par le chercheur ont servi de contrĂŽle, tandis que les vraies enregistrĂ©es par l’enfant ont permis Ă  Redcay de constater une plus grande activation dans les zones du cerveau impliquĂ©es dans la cognition sociale et la rĂ©compense.
Redcay a rĂ©ussi Ă  Ă©tablir des diffĂ©rences dans la façon dont le cerveau en action va rĂ©agir. Pour les enfants, elle a remarquĂ© que ce sont des rĂ©gions qui impliquent de la rĂ©flexion qui sont touchĂ©es, elles sont engagĂ©es lorsqu’il y a une interaction avec un pair. La psychologue a Ă©galement constatĂ© un Ă©lĂ©ment essentiel de l’interaction social : les rĂ©gions cĂ©rĂ©bralisantes du cerveau, telle que la jonction des lobes pariĂ©tal et temporal, rĂ©agissaient diffĂ©remment lorsqu’elles se sentaient concernĂ©es que lorsqu’elles observaient.
La puissance du regard
Le contact des yeux est l’endroit logique Ă  regarder, il est le signal qu’une personne est bien attentive Ă  la discussion. C’est une façon de partager l’intention et les Ă©motions. Norihiro Sadato de l’Institut national des sciences psychologiques du Japon et ses collĂšgues ont utilisĂ© l’hyperscanning pour montrer, dĂ©but 2019, que le contact visuel prĂ©pare le cerveau Ă  faire preuve d’empathie en activant simultanĂ©ment les mĂȘmes zones du cerveau des interlocuteurs. Le cervelet aide Ă  prĂ©dire la consĂ©quence sensorielle des actions et du systĂšme miroir limbique, qui est un ensemble de zones du cerveau qui deviennent actives Ă  la fois lorsque nous bougeons une partie du corps, y compris les yeux, que lorsque nous observons les mouvements de quelqu’un d’autre. Car oui, le non verbal est Ă©galement un moyen de communication, qui en dit long sur ce que pense une personne.
Le neuroscientifique Uri Hasson de l’UniversitĂ© de Princeton a menĂ© des expĂ©riences dĂ©terminantes sur le couplage cĂ©rĂ©bral, en utilisant la narration. Dans l’une de ses expĂ©riences, il a placĂ© un sujet dans un scanner et lui a fait raconter une histoire. Ensuite, il a placĂ© un autre sujet dans le mĂȘme scanner et lui a demandĂ© d’écouter un enregistrement de l’histoire racontĂ©e par la premiĂšre personne. Hasson a comparĂ© les activitĂ©s de locuteur et de l’auditeur, et a trouvĂ© la preuve que les deux cerveaux s’étaient couplĂ©s entre eux. Il explique que « le cerveau de locuteur devient semblable Ă  celui de l’auditeur ». Il affirme que plus les cerveaux Ă©taient alignĂ©s, plus la comprĂ©hension Ă©tait grande. Il ajoute que « votre cerveau en tant qu’individu est vraiment dĂ©terminĂ© par les cerveaux auxquels vous ĂȘtes connecté ».
Hasson s’est associĂ© Ă  Wheatley de Dartmouth pour aller plus en profondeur dans sa recherche. En plaçant chaque sujet dans un scanner, il leur a fait raconter l’histoire Ă  tour de rĂŽle. Un peu comme Ă  l’école oĂč le professeur demande Ă  un Ă©lĂšve de lire une premiĂšre partie et qu’un autre continue ensuite. Par ce biais, il leur serait alors possible de capturer les Ă©tats cĂ©rĂ©braux lors de cette interaction, et de voir comment deux cerveaux se rapprochent et se sĂ©parent l’un de l’autre au cours d’une conversation.
OĂč que vous soyez, vos ondes cĂ©rĂ©brales se synchronisent
Les Ă©tudes ont dĂ©montrĂ© que lorsque nous sommes en groupe, avec des personnes que nous connaissons ou pas, comme par exemple Ă  des concerts ou au cinĂ©ma, nos ondes cĂ©rĂ©brales se synchronisent. Cela insinue que l’intention du public est concentrĂ©e sur une seule et mĂȘme Ă©motion commune. Cela n’a rien d’étonnant, mais les scientifiques affirment avoir appliquĂ© la mĂȘme chose en classe dans une Ă©cole du secondaire de New York. Ils ont constatĂ© que les ondes cĂ©rĂ©brales des Ă©lĂšves Ă©taient plus synchrones les unes avec les autres lorsqu’ils Ă©taient tous plus engagĂ©s pendant le cours. Cette synchronisation reflĂšte Ă©galement la sympathie qu’ont les Ă©lĂšves entre eux et envers l’enseignant. Pour les chercheurs, des relations plus Ă©troites amĂšnent vers la synchronisation. Cette derniĂšre pourrait Ă©galement permettre de mieux apprendre. D’ailleurs contrairement Ă  ce que l’on pense, le cerveau d’un humain adulte produit toujours de nouveaux neurones. L’hippocampe est responsable de l’apprentissage, de la mĂ©moire et de la rĂ©gulation de nos humeurs, et joue donc un grand rĂŽle dans notre dĂ©veloppement.
Des découvertes majeures en termes de neurologie
La technologie a eu un rĂ©el impact sur les recherches, et ce, depuis des annĂ©es. De nos jours, les chercheurs arrivent Ă  dĂ©celer de nombreuses questions que l’on se pose depuis des dĂ©cennies voire des siĂšcles sur le fonctionnement du cerveau. L’intelligence artificielle fait Ă©galement de plus en plus sa place dans ces domaines. MĂȘme si les machines en elles-mĂȘmes sont trĂšs performantes, l’IA arrive Ă  faire des choses bien plus incroyables, d’autant plus qu’elle n’en est qu’à ses dĂ©buts. Vous n’ĂȘtes pas sans savoir que l’intelligence artificielle est dĂ©veloppĂ©e par l’Homme, mais il est tout de mĂȘme assez surprenant de constater ses capacitĂ©s, peu importe le secteur. À titre d’exemple, une intelligence artificielle a Ă©tĂ© mise au point par des chercheurs d’IBM pour dĂ©tecter la maladie d’Alzheimer Ă  partir de tests sanguins. Ces nouvelles technologies font partie intĂ©grante de nos vies dĂ©sormais, que ce soit dans le domaine de la recherche ou celui de la santĂ©. Bien qu’elles soient souvent mal perçues, elles permettent tout de mĂȘme de rĂ©aliser de grandes prouesses.
Source.
Camille Zaghet
Tumblr media
Source: SiĂšcle Digital
0 notes
unpeudephysique · 6 years ago
Text
La raie à 21 cm de l’hydrogùne
Si vous vous intĂ©ressez Ă  l’astronomie, vous ne pouvez pas ne pas avoir entendu parler de la raie Ă  21 cm de l’hydrogĂšne. Cette raie d’émission de l’atome d’hydrogĂšne est un marqueur de l’existence de nuages d’hydrogĂšne Ă  l’état atomique dans l’espace interstellaire. A quoi correspond-elle ?
L’atome d’hydrogĂšne est composĂ© d’un proton et d’un Ă©lectron. L’électron occupe le niveau d’énergie 1s. Dans ce niveau, deux configurations sont possibles suivant que le spin de l’électron et celui du proton sont parallĂšles ou antiparallĂšles. Or la configuration antiparallĂšle correspond Ă  un niveau d’énergie un peu plus faible. La diffĂ©rence est minime, moins d’un millioniĂšme d’eV. C’est cependant suffisant pour que les Ă©lectrons qui passent de la configuration parallĂšle Ă  la configuration antiparallĂšle Ă©mettent un photon dont la frĂ©quence est de 1420,4 MHz, soit 21 cm de longueur d’onde. Cette transition est appelĂ©e transition hyperfine de l’hydrogĂšne. 
Tumblr media
Elle est caractĂ©ristique de l’hydrogĂšne Ă  l’état atomique. Lorsque l’hydrogĂšne est Ă  l’état molĂ©culaire H2, le principe d’exclusion de Pauli impose en effet que les deux Ă©lectrons que se partagent les deux atomes de molĂ©cule aient un spin diffĂ©rent, ce qui rend impossible la transition.
Pour en savoir plus :
post sur les nuages Ă©lectroniques
post sur les nombres quantiques et les termes spectroscopiques
post sur le spectre d’émission de l’hydrogĂšne
index
1 note · View note
ca-se-passe-la-haut · 8 years ago
Text
Les derniers mois d'une étoile en fin de vie retracés en observant sa supernova trÚs tÎt aprÚs l'explosion
Que se passe-t-il juste avant qu'une Ă©toile massive explose en supernova ? Une rĂ©ponse Ă  cette question Ă©pineuse vient d'ĂȘtre apportĂ©e grĂące au suivi spectroscopique  trĂšs rapide de la suite de l'explosion d'une supernova apparue en 2013, qui a permis de retracer ce qui s'est passĂ© dans les mois prĂ©cĂ©dents.
SN 2013fs a été détectée le 6 octobre 2013 à l'Observatoire du Mont Palomar dans la galaxie NGC 7610 distante de 160 millions d'années-lumiÚre. Dans les minutes qui ont suivi, plusieurs télescopes ont été braqués vers la supernova pour suivre l'évolution de sa luminosité et analyser sa lumiÚre, notamment le télescope de l'observatoire de Las Cumbres, qui a continué à suivre la supernova sur plusieurs semaines. AprÚs plus de trois ans de travail sur les données enregistrées, les résultats sont publiés aujourd'hui dans Nature Physics. Ils permettent de comprendre ce qui s'est passé quelques mois avant l'instant fatidique de l'explosion : l'étoile a perdu énormément de matiÚre de son enveloppe.
L'Ă©toile Ă  l'origine de SN2013fs Ă©tait une supergĂ©ante rouge d'une masse comprise entre 8 et 10 masses solaires et ĂągĂ©e de seulement quelques millions d'annĂ©es, selon l'Ă©quipe menĂ©e par Ofer Yaron (Weizmann Institute of Science, Israel). Il n'est pas Ă©tonnant que ce type d'Ă©toile produise une supernova par effondrement de cƓur (une supernova de type II), mais ce qui a grandement surpris les chercheurs, c'est de constater qu'elle Ă©tait entourĂ©e d'une dense coquille de gaz qui a Ă©tĂ© Ă©jectĂ©e durant les derniers mois avant l'explosion, ce qui est totalement nouveau pour ce type d'Ă©toile. La dĂ©termination de la prĂ©sence de cette coquille de gaz a Ă©tĂ© obtenue par l'Ă©quipe internationale en observant une Ă©mission de fluorescence caractĂ©ristique. Le rayonnement de la supernova, en atteignant cette zone, a ionisĂ© le gaz, les Ă©lectrons se sont ensuite recombinĂ©s avec les atomes ionisĂ©s en Ă©mettant des photons de longueur d'onde spĂ©cifique, traçant par la mĂȘme occasion la nature de la matiĂšre formant cette coquille ; de l'oxygĂšne, de l'hĂ©lium, de l'azote, les Ă©lĂ©ments forgĂ©s par la fusion nuclĂ©aire dans l'Ă©toile et composant ses couches externes.
Comme cette émission de fluorescence s'est éteinte environ 20 heures aprÚs le T0 de l'explosion, elle donne aux astrophysiciens une idée de la taille de la coquille de matiÚre : 5 fois la distance Soleil-Neptune.
A partir de là, et en considérant que l'étoile ait pu éjecter une partie de son enveloppe à la vitesse de 100 km/s, les chercheurs évaluent que cette éjection aurait duré pendant les 500 jours précédant l'explosion.
AprÚs l'intense rayonnement ionisant de la supernova est arrivée son onde de choc sur la coquille de gaz, ce violent mouvement destructeur de matiÚre des couches internes de l'étoile en expansion à une vitesse de l'ordre de 10% de la vitesse de la lumiÚre. L'équipe de Ofer Yaron montre que l'onde de choc a totalement dispersé la coquille de gaz en 5 jours, aprÚs l'avoir échauffé jusqu'à 60000°.
Les chercheurs estiment que la masse de la matiÚre éjectée avant l'explosion représentait un milliÚme de masse solaire. ce qui peut paraßtre peu mais est déjà supérieur à la masse de Jupiter et en tous cas bien supérieur à ce que les spécialistes s'attendraient à voir sur une telle supergéante rouge. 
Ces précieuses données vont fournir aux astrophysiciens de nouvelles idées sur cette phase de l'évolution stellaire, l'ultime, qui reste encore mal définie. En effet, les observations détaillées des supernovas ne débutaient le plus souvent que trop tard, aprÚs que l'explosion ait détruit les traces de son environnement proche. Cette mesure spectroscopique est la premiÚre a avoir été menée aussi tÎt aprÚs l'explosion.
Un suivi dĂ©taillĂ© trĂšs rapide aprĂšs l'explosion est la clĂ© pour reconstruire le passĂ© immĂ©diat de l'Ă©toile en fin de vie. GrĂące aux programmes d'observation systĂ©matiques actuels et futurs Ă  la recherche d'Ă©vĂ©nements transitoires, de plus en plus de supernovas vont pouvoir ĂȘtre suivies trĂšs tĂŽt aprĂšs leur dĂ©couverte. On pourra certainement savoir bientĂŽt si SN 2013fs est une exception ou non. Le Graal des astrophysiciens serait Ă  terme de pouvoir dĂ©tecter des supernovas avant qu'elles n'explosent, mais on n'en est pas encore lĂ .
Référence
Confined dense circumstellar material surrounding a regular type II supernova
O. Yaron, et al.
Nature Physics (13 février 2017) 
http://ift.tt/2lPH8Hs
via http://ift.tt/2lXm4un
0 notes