#surface sans permis de construire
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rgconception · 1 month ago
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Quelle surface de construction est autorisée sans permis de construire ?
C onstruire sans permis est une question qui revient souvent chez les particuliers souhaitant effectuer des travaux sur leur propriété. La loi prévoit des réglementations précises concernant les surfaces de construction autorisées sans permis de construire. Dans cet article, nous expliquons les rÚgles en vigueur, les cas particuliers, ainsi que les conséquences en cas de non-respect des

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naturelawyer · 8 months ago
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Notification obligatoire avant l’expiration du dĂ©lai : condition essentielle pour la substitution lĂ©gale de l’avis de la CNAC Ă  celui de la CDAC
Selon le Code de commerce, la Commission nationale d’amĂ©nagement commercial (CNAC) a le pouvoir d’examiner de sa propre initiative tout projet nĂ©cessitant une autorisation d’exploitation commerciale, avec ou sans permis de construire, si la surface de vente existante ou prĂ©vue atteint au moins 20 000 mÂČ. La CNAC peut exercer cette compĂ©tence dans un dĂ©lai d’un mois Ă  partir de la date de

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latribune · 9 months ago
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xjoyce66 · 5 years ago
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Comment nourrir durablement tous les ĂȘtre humains ?
Dans le monde entier, prĂšs de 870 millions de personnes (sur 7 milliards d’ĂȘtre humains) souffrent tous les jours de la faim. Avec la population mondiale qui, selon les projections, dĂ©passera neuf milliards de personnes d’ici Ă  2050, la production agricole mondiale doit augmenter de 60 pour cent environ pour satisfaire les besoins alimentaires mondiaux (FAO, http://www.fao.org/forestry/food-security/fr/).
Cet article ne traitera pas la question de la croissance dĂ©mographique. Cependant, nous recommandons au lecteur intĂ©ressĂ© la lecture de l’ouvrage scientifique trĂšs bien documentĂ© de François Ramade, Un monde sans famine, vers un agriculture durable ?, Editions Dunod, 2014. Dans le premier chapitre, ce professeur d’écologie explique qu’une « stabilisation dĂ©mographique des populations humaines s’impose dans les plus brefs dĂ©lais Ă  l’ensemble des pays en voie de dĂ©veloppement » (p38) pour garantir la sĂ©curitĂ© alimentaire Ă  tous dans les dĂ©cennies Ă  venir.
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François Ramade est un chercheur, pionnier europĂ©en de l’écotoxicologie (science dont l’objet est l’étude des polluants toxiques dans les Ă©cosystĂšmes)
Ce livre rappelle Ă©galement qu’un des facteurs les plus prĂ©occupants de la crise des ressources est constituĂ© par la baisse tendancielle persistante depuis plusieurs dĂ©cennies du stock de rĂ©serve alimentaire mondial. L’importance de ce stock, mesurĂ©e par le tonnage mondial total des rĂ©serves de cĂ©rĂ©ales, a permis de dĂ©terminer un indice de sĂ©curitĂ© alimentaire qui correspond au nombre de jours pendant lequel l’humanitĂ© pourrait continuer Ă  se nourrir si on arrĂȘtait Ă  un instant donnĂ© toute production agricole. Cet indice dĂ©passait les 120 jours par an dĂ©but des annĂ©es 1950, 100 jours par an dans les annĂ©es 60. Il Ă©tait infĂ©rieur Ă  53 jours en 2000 (d’aprĂšs FAO in Brown, 1998). Construire des fermes nourriciĂšres au plus proche des consommateurs est donc bel et bien un enjeu actuel.
UN SCÉNARIO DE LA FRANCE DE DEMAIN PERMETTANT LA SÉCURITÉ ALIMENTAIRE : NOUS MANGERONS TOUS DE LA NOURRITURE PRODUITE LOCALEMENT
Terre de Liens Normandie a publiĂ© un scĂ©nario qui nous paraĂźt trĂšs pertinent : la France pourrait nourrir ses 65 millions d’habitants en comptant 1 187 847 paysannes et paysans (en 2014, le MinistĂšre de l’Agriculture recense environ 600 000 chefs d’exploitation et coexploitants) cultivant sur 82 % de la surface agricole utile actuelle (soit 22,9 millions d’hectares), dans l’hypothĂšse – essentielle – oĂč tous les Français consommeraient localement.
Une autre hypothĂšse importante sous-jacente Ă  ce scĂ©nario est le changement d’habitude alimentaire : les Français ne consommeraient plus que des produits de saison, et la consommation de viande serait calquĂ©e sur la consommation de lait actuelle. Plus d’informations sur ces hypothĂšses et les donnĂ©es de base ayant servi Ă  cette Ă©tude dans les rapports en ligne sur le site de Terre de Liens Normandie (Ă  tĂ©lĂ©charger : dossier de presse et mĂ©thodologie).
Source et suite des articles : fermesdavenir.org
PĂ©tition pour une autonomie Alimentaire en France
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deffended · 5 years ago
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Peu connu Faits sur maison neuve constructeur.
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Cette batiment Selon taillis levant synonyme en compagnie de construction continu. Dans davantage de cette rapidite en tenant cette construction, lamaison boisa egalement bizarre valeur attractif. Contre construire bizarre maison en bouquet, comptez Selon moyenne entre1600 ensuite 2500 du m.Detenir unmaison traditionnellecest detenir un habitation Parmi equilibre avec le caractere apres ceci charme vrais maisons avec la region. Cela somme avec la maison traditionnelle est adapte Parmi fonction a legard de cette region en Enigme.Pensez apres atrouver lcoin ideal malgre votre voisine maison. Ceci collection du terre et lchemin en meme temps que votre maison sont tres importants dans votre projet avec construction.Elles sont posterieurement conduites sur votre pays apres assemblees. Toutefois, toi devrez choisir votre maison dans unique denombrement apres pas du tout pourrez pas cette caracteriser a lillimite!Suppose que ca caractere en compagnie de projet vous interpelle, Revoici aupres vous proteger seul apercu en tenant quelques tarifs systeme parmi anatomie en compagnie de metier selon m :Taille en tenant cette maison :Un maison en compagnie de unique davantage eduque surface coutera plus chere qubizarre maison plus laconique.cette publicite suggere qui lAction se charge en compagnie de lopebout globale a legard de construction ainsi quelle-meme ne se charge qui dun partie apres nlevant en realite marche soumis aux agencement proportionnelle au CCMI ;poids qui toi pourrez toi produire assister par un professionnel habilite lors de cette reception surs travaux;Icelui peut etre conclu avec ou sans fourniture de epure. Dans ce liminaire accident, vous faites construire votre maison dapres un plan lequel cela constructeur a propose ou bien fait donner. Dans cela second imprevu, cela constructeur se charge avec lexecution surs travaux en tenant gros uvre, en meme temps que mise excepte dvague apres fors dphysionomie;Linsonorisation surs maisons neuves orient environ parfaite, que ceci tantot dbizarre abscisse de vue thermique ou sonorite. Non seulement vous Suppose queeneficiez dunique confort appreciable mais Parmi plus vos factures seront fortement reduites.d'permettre semblablement valant autorisation officielle rare permis en tenant construire assorti en compagnie de prescriptions formule ou architecturales telles qu'elles entrainent seul transformation substantielle du projet ayant donne coin a la ravissante du contrat inventeur ;Les honoraires averes constructeur varient posterieur cela ardu vrais travaux puis cette spontane du bloc vrais charges.Entier permutation avec l'arrivee certains objets connectes. Aujourd'hui, Celui suffit d'unique alcove domotique puis d'seul lien wifi pres prendre facilement cette droit sur les equipements a legard de la maison.Les facteurs en meme temps que montant dune maison neuve negatif comprennent foulee que ceci montant de la construction. Dans votre enveloppe budgetaire, vous-meme allez redevoir prevoir bizarre monceau avec frais commun, intervenant Chez ascension ou bien en aval en meme temps que la batiment, quant a en meme temps que voir au plus approprie celui-ci qubizarre maison individuelle peut vous couter.Simplifiee descriptive assures caracteristiques moyen avec limmeuble apres averes travaux dequipement interieur ou exterieur dont sont necessaire a lfirme et a lutilisation en compagnie de limmeuble; plan en compagnie de cette batiment accompagne dunique dessin avec perspective avec limmeuble ; site
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sainthound · 5 years ago
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maison - Un apercu
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Icelui faut subsequemment predire ces apports de chaleur: en compagnie de une casquette solaire au Mi-journee puis certains volets roulants exterieurs, Chez raffraichissant cette nuit puis Chez ventilant en tenant maniere transversale des qui les temperatures sont davantage clementes. Cela reste neanmoins tolerable neanmoins la laine a legard de verre n'est enjambee unique bon selection methode.Neanmoins, je peux toi rediriger approximativement 2 arrangement qui devraient pouvoir vous-meme aider gratuitement puis en compagnie de a-propos (prestation gratuits assures pouvoirs ouvert). Vous-meme pouvez apres contacter :Avec ces fondateur ou maitres d'oeuvre, ceci manque en meme temps que rigueur levant si usuel lequel dans ces constructeur (duquel cette marge n'levant marche noir si toi-meme consultez leurs bilans pour quelques euros sur Infogreffe oy dont vous ces mettez Parmi logis de toi-meme communiquer les factures en compagnie de leurs desavantage-traitants ou bien meilleur, dont toi-meme avez fait mettre au CCMI bizarre clause le prevoyant minuteement.A Moi-meme'oubliais : Bizarre laconique reFalaise en compagnie de montant, histoire en meme temps que pimenter la reparation puis permettre aux plus timides de recreer :Plus lequelbizarre fondamental convention, utorient un unite en compagnie de dossier qui levant fine aux positif puis aux maitres douvrage.#appel#prixtravaux#fondateur#recherchetarif#emploifaire exclamation#maisonSinonatiment#Immobilier - Faire construire sa maisonDe mon experience, seul permis a legard de construire ut'levant longiligne pullman celui n'est foulee correct vrais ligne sur du ramette. Il pendant a egalement Entiers cela dont s'est passe auparavant ensuite qui orient imperceptible sur ceci papier. Cela demande en compagnie de la reflexion, a legard de la eclaircissement, avec contacter des multitude pres trouver averes fraiche, realiser les relever qui demande Selon general beaucoup en meme temps que concentration, paperasses administratives oui lourdes, autobus les maquette en tenant topographie, les autocad alors compagnie rien tombe malheureusement pas du ciel (si vous-meme saviez a quel abscisse Ego'aimerai). Ut'orient foulee un travail sexy, mais Celui existe, alors cela prend beaucoup avec Instant.Celui nest pratiquement davantage possible en meme temps que realiser construire sous ces Modalite a savoir lequelprecocement a legard de concretiser votre projet, Celui-la faut :maison la moins chermaison aliener enjambee chermaisonmaison a vendremaison mobilelavalrigaudtriplexterrebonneormstown- Des promoteurs dont construisant assures lotissements savent egalement negocier et quelles prestations acheter avec leur portion,Linterieur en tenant cette belle habitation orient entierement Parmi noir autobus elle-meme doit representait Parmi quelque sorte lsilhouette dans cela paysage desertique.Suppose que ce Quandetonalite est tant realisable contre bizarre maison en pret-a-monter en compagnie de ou bien sans autoconstruction, nul doute lequel corient ce bosquet qui tient desormais la corde. Les constructeurs lequel pas du tout sont foulee forcement les monteurs avec cette maison sont dailleurs beaucoup davantage nombreux a allouer ceci bois.120 M En compagnie de part ces formes cubiques, ce modece a legard de maison est tres moderne apres dseul surface plus en compagnie de 120 m. Toit terrasse ou tuiles ; enduit ou bien bardage bois Assure finitions exterieures realisableegalement Personnalite'detiens fait une ecole avec commerce, Celui-la m'a dit a legard de chercher a a elle plazza. Pendant cherchant ballant oui 1moi et demi, Nous-meme'detiens obtenu un somme bien 55% moins cher dont ces liminaire devis. Ce devis ceci davantage cher contre une maison de 175m2 etait avec 6000euros, le moins cher 1450 euros.Autant une fois, neant n'est fondamental. Entier cela j'detiens decrit ceans levant verifiable sur internet. Icelui suffit de chercher sur unique moteur de recherche reconnu cela conclusion en compagnie de 'Permis en tenant construire'site
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reseau-actu · 6 years ago
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L’astronome Franck Marchis, membre de l’Institut SETI, est persuadĂ© que nous pourrons bientĂŽt « voir » directement des exoplanĂštes habitables. C’est ce qu’il expliquera au public du festival d’astronomie Star’s Up, qui se tient Ă  Meudon les 28 et 29 juin et dont Usbek & Rica est partenaire. OĂč se cachent les civilisations aliens ? Pourrons-nous bientĂŽt zoomer sur leurs planĂštes ? Que rĂ©pondre au paradoxe de Fermi ? Nous avions beaucoup de questions Ă  lui poser.
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DĂ©jĂ  plus de 4 000 planĂštes ont Ă©tĂ© dĂ©couvertes en dehors du systĂšme solaire. Les chercheurs soupçonnent qu’elles soient des milliards, rien que dans notre galaxie et un bon nombre pourrait contenir de l’eau liquide et ĂȘtre favorable au dĂ©veloppement de la vie. On parle mĂȘme aujourd’hui d’exolunes potentiellement habitables. Mais malgrĂ© des efforts acharnĂ©s, nous n’avons encore jamais rĂ©ussi Ă  dĂ©tecter de prĂ©sence ou d’éventuels messages Ă©mis par des extraterrestres. MĂȘme le mystĂ©rieux signal « Wow! » aurait une explication sans avoir pour cela besoin de recourir aux aliens.
Pourtant, nos radiotĂ©lescopes et tĂ©lescopes spatiaux sont de plus en plus performants. Le satellite TESS, successeur de Kepler, additionne dĂ©jĂ  les dĂ©couvertes et la Nasa et l’Agence spatiale europĂ©enne promettent de nouveaux appareils encore plus prĂ©cis. Depuis 1984, la quĂȘte de messages aliens dispose mĂȘme d’un institut dĂ©diĂ© : le SETI. Franck Marchis, astronome franco-amĂ©ricain et chercheur membre du SETI, prĂ©fĂ©rerait voir directement ces extraterrestres plutĂŽt que de les Ă©couter. EngagĂ© dans de multiples projets, il est persuadĂ© que nous pourrons bientĂŽt obtenir une image d’une planĂšte similaire Ă  la Terre, d’un « autre point bleu » dans l’univers. Jusqu’à quel point pourrons-nous zoomer sur ces mondes lointains ? Ont-ils de rĂ©elles chances d’ĂȘtre habitĂ©s ? Et comment expliquer le silence de civilisations extraterrestres si elles existent ? En amont du festival Star’s Up, qui se tiendra Ă  Meudon les 28 et 29 juin et oĂč l’astronome interviendra, nous avons discutĂ© exoplanĂštes et vie extraterrestre avec lui.
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Franck Marchis, astronome, chercheur Ă  l'institut SETI
  Usbek & Rica : Vous dites ĂȘtre en quĂȘte des « autres points bleus » de l’univers. Quel sens revĂȘt cette expression ?
Franck Marchis : C’est une rĂ©fĂ©rence au « point bleu pĂąle », la cĂ©lĂšbre photo de la Terre prise par la sonde Voyager 1 en 1990, Ă  6,4 milliards de kilomĂštres de distance. C’est une photo iconique, qui nous a fait changer d’échelle. Avant, il y avait eu la photo du « Lever de Terre » prise depuis l’orbite lunaire en 1968, qui nous avait fait prendre conscience de la fragilitĂ© de notre planĂšte. Mais pour ma gĂ©nĂ©ration (j’ai soutenu ma thĂšse en 2000), c’est l’image de 1990 qui marque une rupture : le moment oĂč l’on comprend que l’homme est en train d’explorer le systĂšme solaire. Ça a Ă©tĂ© la motivation principale de mon travail, pour construire de grands tĂ©lescopes pour comprendre le systĂšme solaire.
J’aimerais lĂ©guer Ă  la prochaine gĂ©nĂ©ration une nouvelle image : lui montrer un autre point bleu, celui d’une cousine de la Terre. Cela aura le mĂȘme impact psychologique sur une nouvelle gĂ©nĂ©ration de chercheurs, ils auront une carte, un endroit oĂč chercher, une motivation pour construire des tĂ©lescopes encore plus grands pour voir la surface de ces points bleus, voir si elle abrite de la vĂ©gĂ©tation, des animaux, une civilisation

Une telle dĂ©couverte est-elle aujourd’hui plausible ?
Il y a environ 150 Ă©toiles situĂ©es entre 5 et 10 parsec autour de nous [un parsec vaut environ 3,26 annĂ©es-lumiĂšre, soit environ 31 000 milliards de kilomĂštres, ou encore 206 000 milliards de fois la distance Terre – Soleil, nldr]. Si on trouve des points bleus dans la moitiĂ© de celles-ci, ça veut dire que la vie est potentiellement possible partout, ça relativiserait notre existence, ce serait une prise de conscience qu’on n’est sĂ»rement pas seuls, ni la seule forme de vie intelligente. Si Ă  l’inverse on ne trouve qu’une seule planĂšte bleue ou aucune, ce serait la prise de conscience que notre planĂšte est vraiment spĂ©ciale

Aujourd’hui on a beaucoup d’indices allant dans le sens de cette seconde hypothĂšse. Le systĂšme solaire est trĂšs particulier, avec 4 planĂštes telluriques et deux gĂ©antes gazeuses. C’est unique et trĂšs utile : quand un systĂšme planĂ©taire se crĂ©e, il y a beaucoup de fragments, de comĂštes, d’astĂ©roĂŻdes et plein d’eau qui restent en orbite autour de l’étoile. L’un des modĂšles pour expliquer la prĂ©sence massive d’eau et d’ocĂ©ans sur Terre suggĂšre qu’aprĂšs la formation des planĂštes, leurs orbites se sont ajustĂ©es, ont Ă©voluĂ©. Et Saturne serait entrĂ©e Ă  un moment donnĂ© en rĂ©sonance avec Jupiter, dĂ©stabilisant les comĂštes et astĂ©roĂŻdes. Celles-ci seraient tombĂ©es en nombre avec leur eau, notamment sur Terre. C’est le « grand bombardement tardif », une thĂ©orie qu’on essaye de prouver pour expliquer la prĂ©sence des ocĂ©ans terrestres.
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Un « point bleu pùle », cerclée de bleu et minuscule dans l'infini du cosmos : la Terre. (Photo prise par la sonde Voyager 1 le 6 juillet 1990)
Une autre thĂ©orie souligne le rĂŽle de bouclier jouĂ© par Jupiter et Saturne pour nous protĂ©ger, aprĂšs cette pĂ©riode, d’autres bombardements de mĂ©tĂ©orites. C’est capital car il faut une Ă©norme stabilitĂ© en termes de climat et d’environnement pour permettre Ă  la vie d’évoluer. Si une mĂ©tĂ©orite comme celle qui a frappĂ© les dinosaures s’abattait tous les 10 000 ans, ce serait Ă  chaque fois l’équivalent d’un reset pour l’évolution, une vie comme la nĂŽtre n’aurait jamais pu Ă©merger. Dernier exemple : la Lune permet les marĂ©es, qui permettent Ă  l’eau de sĂ©cher et Ă  certains sĂ©diments de s’accumuler, ce qui aurait jouĂ© un rĂŽle crucial dans la formation de l’ARN. Il semble donc qu’il y ait Ă©normĂ©ment de conditions particuliĂšres dans le systĂšme solaire qui aient permis l’émergence et le dĂ©veloppement de la vie sur Terre.
Pour en avoir le cƓur net, votre ambition est de rendre l’observation des exoplanĂštes plus prĂ©cise qu’aujourd’hui ?
Oui, on dĂ©couvre un nombre toujours croissant d’exoplanĂštes. La premiĂšre n’a Ă©tĂ© dĂ©couverte qu’en 1995 et on a dĂ©passĂ© les 4 000 la semaine derniĂšre [le 13 juin, ndlr]. Mais on ne « voit » pas vraiment ces planĂštes, on voit leur ombre passer devant leur Ă©toile ou bien les variations de mouvement de ces Ă©toiles. Cela ne nous donne que quelques informations, comme leur densitĂ©. Au SETI, on cherche Ă  les voir plus directement, c’est un des plus grands dĂ©fis de l’astronomie moderne car ces planĂštes sont un milliard de fois moins lumineuses que leur Ă©toile et sont en plus juste Ă  cĂŽtĂ© de celle-ci. C’est comme si l’on cherchait Ă  observer une luciole tournant autour d’un grand phare, Ă  400 km de distance.
« On pourrait dans les prochaines annĂ©es obtenir l’image d’une planĂšte de type terrestre »
La Nasa tente de faire ça avec ses propres concepts. Nous, on travaille sur le Project Blue. C’est un petit tĂ©lescope de 30 ou 40 cm, dotĂ© d’un systĂšme d’optique adaptative. L’objectif est de l’envoyer dans l’espace en 2021 pour scruter en permanence Alpha Centauri A et B, deux Ă©toiles trĂšs proches de nous et en orbite l’une autour de l’autre.
Pourquoi observer Alpha Centauri plutĂŽt que Proxima Centauri, oĂč une exoplanĂšte situĂ©e dans la « zone habitable » a dĂ©jĂ  Ă©tĂ© dĂ©tectĂ©e ?
Le problĂšme, c’est que Proxima a une zone habitable trĂšs proche de l’étoile, Ă  l’équivalent de l’orbite de Mercure et mĂȘme en-dessous ce qui rend trĂšs compliquĂ© l’observation de planĂštes. On n’a pas encore repĂ©rĂ© d’exoplanĂštes autour d’Alpha Centauri A et B mais puisque Proxima aurait deux planĂštes de type terrestre, on soupçonne qu’Alpha Centauri A et B, Ă  proximitĂ© et plus grosses, ont aussi de bonnes chances d’en avoir. De plus, ces deux Ă©toiles sont de type solaire, contrairement Ă  Proxima. C’est un argument trĂšs anthropocentrique mais on aurait donc plus de chance d’y dĂ©tecter une vie similaire Ă  la nĂŽtre, donc plus facile Ă  reconnaĂźtre.
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À quelle Ă©chĂ©ance peut-on espĂ©rer faire ces observations directes ?
On pourrait dans les prochaines annĂ©es obtenir l’image d’une planĂšte de type terrestre, un petit point bleu, avec la couleur, le spectre, des informations sur son atmosphĂšre. Imaginons qu’on dĂ©couvre des choses Ă©tranges, ou des preuves de la prĂ©sence de vie : ce serait sans aucun doute une Ă©norme motivation pour construire rapidement des interfĂ©romĂštres de plusieurs kilomĂštres de diamĂštre pour voir ces planĂštes en dĂ©tail, on pourrait mĂȘme les cartographier.
« Les dix prochaines annĂ©es vont ĂȘtre extraordinaires pour l’astronomie »
C’est notamment ce sur quoi on travaille avec le projet ELF (ExoLife Finder), spĂ©cialement dĂ©diĂ© Ă  la cartographie des exoplanĂštes via l’étude de leurs variations lumineuses. On pourrait imaginer Ă  terme voir les continents, les dĂ©serts et les ocĂ©ans

Le tĂ©lescope spatial TESS de la Nasa va dĂ©jĂ  nous permettre de dĂ©fricher le terrain. Il sera rejoint dans quelques annĂ©es par l’observatoire PLATO puis le tĂ©lescope spatial ARIEL, de l’ESA, qui pourront faire les premiĂšres Ă©tudes, analyser l’atmosphĂšre des exoplanĂštes. DĂ©jĂ , grĂące au satellite Kepler, on sait que chaque Ă©toile compte en moyenne deux exoplanĂštes, c’est Ă©norme. Dont 10 Ă  15 % seraient dans la zone habitable, c’est-Ă -dire susceptible d’avoir de l’eau liquide en surface. Les dix prochaines annĂ©es vont ĂȘtre extraordinaires pour l’astronomie, je suis hyper optimiste. On risque d’avoir tellement de surprises qu’on va devoir se rapprocher rapidement des biologistes.
Vous rappeliez pourtant tout Ă  l’heure que les conditions favorables de la Terre semblaient ĂȘtre assez uniques

On ne saura statistiquement Ă  quel point nous sommes uniques que quand nous aurons pu analyser l’atmosphĂšre de nombreuses exoplanĂštes. Mais on peut aussi imaginer une forme de vie diffĂ©rente, qui se serait dĂ©veloppĂ©e dans un environnement complĂštement diffĂ©rent de l’environnement terrestre. L’ocĂ©an souterrain d’Europe, une lune de Jupiter, est par exemple soupçonnĂ© d’ĂȘtre habitable, tout comme la haute atmosphĂšre de VĂ©nus oĂč l’on trouve de l’eau liquideïżœïżœ DĂ©tecter une autre civilisation est l’objectif ultime. Mais, Ă  titre personnel, si j’arrive Ă  transmettre une image d’un « autre point bleu » et que je prends ma retraite le lendemain, je serais dĂ©jĂ  comblé !
Vous participez aussi au sein de la start-up Unistellar au dĂ©veloppement d’un tĂ©lescope pour amateurs, eVscope, qui permet aux passionnĂ©s d’observer pour la premiĂšre fois des nĂ©buleuses et galaxies en quelques secondes. Les astronomes amateurs ont leur place aujourd’hui dans la recherche d’exoplanĂštes ?
Tout Ă  fait. Avec eVscope, il est possible de faire l’observation du transit d’une exoplanĂšte. On ne voit pas directement la planĂšte, juste son ombre, mais en combinant plusieurs rĂ©sultats de tĂ©lescopes on pourra dĂ©terminer avec prĂ©cision son orbite. En demandant aux gens de faire telle ou telle observation, combinant 200 ou 1 000 tĂ©lescopes, on pourra mĂȘme voir des lunes ou des anneaux. L’univers est tellement vaste que les tĂ©lescopes de la Nasa sont loin de pouvoir tout voir. C’est tout l’intĂ©rĂȘt de la science participative, il faut que chacun devienne un astronome citoyen.
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DĂ©tecter une autre civilisation se heurte au fameux paradoxe de Fermi. L’absence de contact ou du moindre signal clair malgrĂ© les milliards de systĂšmes planĂ©taires et d’annĂ©es d’évolution possibles ne sont-ils pas dĂ©jĂ  une preuve de leur non-existence ?
Je crois que le paradoxe de Fermi est aujourd’hui dĂ©passĂ©. C’est une vieille hypothĂšse et une vision de l’univers qui est une extrapolation du monde bipolaire des annĂ©es 1960. On imagine alors qu’on va conquĂ©rir l’espace comme on a conquis la Lune, se balader dans la galaxie et y croiser d’autres civilisations. Mais, si on maĂźtrise un jour le voyage spatial sur de telles distances, ça ne ressemblera sĂ»rement pas Ă  Star Trek ! Ce sera probablement une forme de voyage qui nous est invisible aujourd’hui. Pour voyager extrĂȘmement rapidement, il faudra peut-ĂȘtre un jour transfĂ©rer une conscience humaine dans une machine minuscule, un cube de 2 cm de cĂŽtĂ© par exemple. L’univers est peut-ĂȘtre plein de ces espĂšces trĂšs avancĂ©es mais invisibles pour nous

Mais ces civilisations avancĂ©es seraient tout de mĂȘme susceptibles d’ĂȘtre passĂ©es par notre niveau de dĂ©veloppement technologique. N’avoir jamais captĂ© aucun message radio n’est-il pas un peu dĂ©courageant ?
Mais l’univers est tellement vaste ! Dire qu’il n’y a pas de vie extraterrestre parce qu’on n’a trouvĂ© aucun signal, c’est comme puiser un verre d’eau dans la mer et en dĂ©duire qu’il n’y a pas de vie dans l’ocĂ©an. On vient Ă  peine de commencer Ă  explorer. Et si l’on regarde le cas de la Terre, notre pĂ©riode d’émission d’ondes radio aura Ă©tĂ© trĂšs courte. On dĂ©veloppe des fibres optiques, peut-ĂȘtre bientĂŽt des technologies quantiques, etc. En termes d’ondes radios, notre planĂšte sera bientĂŽt invisible et n’aura Ă©tĂ© bruyante peut-ĂȘtre que durant un siĂšcle. C’est en rĂ©alitĂ© trĂšs naĂŻf d’essayer de capter ce genre de signaux, c’est cette vision anthropocentrique des annĂ©es 1960. Maintenant, Ă  l’Institut SETI, on commence Ă  essayer de dĂ©tecter des signaux laser, des flashs lumineux provenant d’autres civilisations.
« S’il existe une civilisation lĂ©gĂšrement plus avancĂ©e que la nĂŽtre, elle sait dĂ©jĂ  qu’on est là »
Une autre hypothĂšse est celle de la « forĂȘt sombre », pour reprendre l’expression de l’auteur de science-fiction Liu Cixin. L’univers serait silencieux car rempli de civilisations belliqueuses et discrĂštes, cachĂ©es chacune derriĂšre leur « arbre ». Dans ce cas, notre acharnement Ă  envoyer des signaux Ă  d’éventuels extra-terrestres ferait de nous des cibles en puissance

LĂ  encore, ça me semble ĂȘtre une vision trĂšs marquĂ©e culturellement de l’univers, oĂč chacun serait lĂ  pour dĂ©truire les autres. Je ne partage pas cette vision. S’inquiĂ©ter de nos Ă©missions constantes de signaux radio vers l’espace ne me semble pas non plus pertinent. Dans 200 ans – si on ne fout pas la planĂšte en l’air d’ici lĂ  – on aura sans doute toute la technologie nĂ©cessaire pour voir prĂ©cisĂ©ment les exoplanĂštes, sans avoir besoin d’attendre de capter des signaux radios. S’il existe une civilisation lĂ©gĂšrement plus avancĂ©e que la nĂŽtre, elle sait dĂ©jĂ  qu’on est lĂ , et elle n’a pas besoin de capter nos signaux radios pour ça. Le simple fait que nous respirions ou que nous augmentions le CO2 dans l’atmosphĂšre sont par exemple des signaux suffisants.
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Allen Telescope Array, en Californie. Un radiotélescope interféromÚtre, utilisé par le SETI pour détecter des signaux extraterrestres. (© Shutterstock)
Encore une thĂ©orie : certains comme Robin Hanson Ă©voque la possibilitĂ© d’un « grand filtre ». Aucune civilisation spatiale n’existerait car une sĂ©rie de barriĂšres provoqueraient systĂ©matiquement la chute de ces civilisations avant qu’elles ne puissent coloniser le cosmos. Changement climatique, guerre nuclĂ©aire, impact de mĂ©tĂ©orite
 Ce ne sont pas les causes d’un effondrement qui manquent, ne serait-ce que sur Terre.
J’ai aussi une thĂ©orie sur ce grand filtre, mais qui est moins catastrophiste. Il est Ă©vident que notre intelligence biologique et technologique n’est pas dans un Ă©tat stable mais c’est un clignement d’Ɠil dans l’évolution d’une espĂšce. Il y a donc deux chemins d’évolution possibles. Soit nous allons fusionner avec les machines, nous dĂ©barrasser de nos besoins biologiques, aller peut-ĂȘtre par exemple vers des cubes de consciences de 2 cm3 dont je vous parlais, ou quelque chose d’équivalent qui expliquerait que les civilisations avancĂ©es nous sont invisibles.
Soit nous allons Ă©voluer mais d’une façon biologique, avec CRISPR-Cas 9 et ce genre de technologies, pour que nos besoins ne soient plus incompatibles avec la Terre. Nous pourrions par exemple devenir des hommes dauphins, capables d’ĂȘtre heureux dans l’ocĂ©an sans avoir plus besoin d’exploiter des ressources pour dĂ©velopper des technologies de confort. Et ça expliquerait Ă  nouveau que nous devenions invisibles dans l’univers. Dans tous les cas, il n’est pas normal qu’une espĂšce intelligente ait besoin de modifier le climat et piller les ressources pour vivre, c’est une aberration Ă©cologique. On va s’en apercevoir, et je pense qu’on va prendre un de ces deux chemins avant de s’auto-dĂ©truire.
Et si l’on finit pas dĂ©tecter une civilisation alien ou l’un de leurs messages, que va-t-il se passer ensuite ?
L’étape d’aprĂšs serait de leur envoyer nous-mĂȘmes un signal mais personne n’est d’accord sur quoi dire ou faire. Il est probable qu’un État ou mĂȘme une initiative privĂ©e finisse par envoyer un signal sans demander leur avis aux autres. Il suffit de construire une grande antenne en mĂ©tal, ce n’est pas hors de portĂ©e. J’espĂšre simplement que ce message ne sera pas menaçant

L’un des grands problĂšmes de notre civilisation, c’est d’ĂȘtre seul. Nous sommes comme des adolescents ou des enfants, qui ne savent pas encore oĂč ils vont. Un adolescent pense qu’il est immortel, qu’il n’a pas de limite, et ça se termine parfois trĂšs mal. Ce qu’il nous manque, c’est un grand frĂšre qui nous pose des limites, nous parle de ses propres Ă©checs et problĂšmes. Nous avons besoin de ce point de rĂ©fĂ©rence qui puisse nous conseiller et nous aider. DerriĂšre la question « sommes-nous seuls dans l’univers ? », il y a en fait cette autre question : « Y a-t-il quelqu’un pour nous aider ? ».
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memoire2cite · 6 years ago
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mĂ©moire2citĂ© - La parenthĂšse enchantĂ©e des maisons-bulles La libertĂ© de penser de la pĂ©riode 1960-1970 a permis la gloire –temporaire– des maisons-bulles Ă  travers le monde, en quantitĂ© comme en originalitĂ©, de la bulle solitaire au palais labyrinthique par RaphaĂ«lle Saint-Pierre -Les annĂ©es 1960 ouvrent en France une pĂ©riode de rejet du Mouvement moderne et des logements collectifs rectilignes qui se sont multipliĂ©s aprĂšs la Seconde Guerre mondiale. De nouvelles figures participent Ă  un Ă©lan de libĂ©ration de la forme https://www.espazium.ch/la-parenthse-enchante-desmaisonsbulles    , et parmi eux les architectes Pascal HĂ€usermann, Claude Costy, Antti Lovag ou encore Jean-Louis ChanĂ©ac. LiĂ©s d’amitiĂ©, ils entretiennent des relations intellectuelles sans conflits d’autoritĂ© ou de paternitĂ©. A la recherche de techniques souples, ils mĂšnent simultanĂ©ment des essais de construction en voile de bĂ©ton et en plastique. La bulle est pour eux un choix Ă©conomique, esthĂ©tique ou pratique.
Primitive et futuriste Coquille de mollusque ou ventre maternel, la bulle Ă©voque les habitats traditionnels ronds : igloo, case, borie provençale, trullo italien. Mais elle correspond aussi aux aspirations d’une sociĂ©tĂ© passionnĂ©e par la science-fiction et dont la Futuro House (fig. 2) de Matti Suuronen marquera l’apogĂ©e en 1968. Aux yeux des crĂ©ateurs de bĂątiments biomorphiques, Antoni GaudĂ­ joue un rĂŽle de prĂ©curseur pour avoir transposĂ© en architecture des modĂšles de structures bio-inspirĂ©es. Les Ă©difices des expressionnistes des annĂ©es 1920 font aussi partie de leurs rĂ©fĂ©rences, tels la tour Einstein d’Erich Mendelsohn Ă  Potsdam ou le Goetheanum de Rudolf Steiner et son quartier, Ă  Dornach en Suisse.
C’est l’adaptation de la technique du gunitage (lire article p. 20) Ă  l’échelle domestique qui permet l’apparition des premiĂšres maisons-bulles. En 1941, l’architecte amĂ©ricain Wallace Neff invente le procĂ©dĂ© de construction Airform, Ă©conomique et ultra-rapide, pour ses Bubble Houses achevĂ©es en quarante-huit heures. Un ouvrier projette du bĂ©ton sur un ballon maintenu Ă  sa base par une dalle et entourĂ© dans sa partie basse par un grillage. AprĂšs 24 heures, le ballon est dĂ©gonflĂ©. Le voile est couvert d’une isolation puis un nouveau grillage est appliquĂ© sur cette surface et une seconde couche de bĂ©ton est projetĂ©e. PrĂšs de 2500 bĂątiments ainsi conçus voient le jour dans le monde entier. En 1953, Eliot Noyes construit deux maisons en Floride avec ce procĂ©dĂ© (fig. 3). Des projets non rĂ©alisĂ©s marquent Ă©galement les esprits. En 1955, l’architecte amĂ©ricain John Maclane Johansen publie les dessins de sa Spray House et un livre sur la technique de construction par gunitage sur coffrage perdu. L’image de la maquette d’une Maison sur la Plage (1956) de Sanford Hohauser (fig. 4), tel un vaisseau extraterrestre posĂ© sur les rochers, est diffusĂ©e dans les mĂ©dias. En 1959, la maquette de l’Endless House de Frederick Kiesler (fig. 1) devient une rĂ©fĂ©rence incontournable. Cette maison organique, conçue pour ĂȘtre construite en bĂ©ton selon un principe de « tension continue », abolit la distinction entre murs, sols et plafonds.
Dans les annĂ©es 1960, les maisons en voile de bĂ©ton se multiplient. Au cours de ses recherches sur l’adaptation des modĂšles de la nature Ă  l’architecture, Vittorio Giorgini imagine la casa Saldarini (1962), Ă  Baratti sur la cĂŽte Toscane (fig. 5), dont l’allure fantastique se situe entre la baleine et le dinosaure. En Belgique, la sculpturale maison de Jacques Gillet, dans une forĂȘt en pĂ©riphĂ©rie de LiĂšge (1968), Ă©voque une grotte. Aux Etats-Unis, les maisons-bulles sont souvent liĂ©es Ă  la contre-culture, telle la House of the Century Ă  travers laquelle le groupe Ant Farm transpose en dur ses recherches sur les structures gonflables (Texas, 1973). De son cĂŽtĂ©, l’architecte italien Dante Bini dĂ©veloppe une technique Ă©conomique et rapide pour construire des dĂŽmes Ă  partir d’une membrane recouverte d’une fine couche de bĂ©ton, puis gonflĂ©e. Sur plusieurs dĂ©cennies, environ 1500 Binishells apparaĂźtront ainsi, comme la maison de Michelangelo Antonioni sur la Costa Nera en Sardaigne.
La recherche de l’économie En 1959, l’architecte suisse Pascal HĂ€usermann (1936-2011) est le premier en France Ă  construire de ses propres mains une bulle, Ă  Grilly, dans l’Ain. Dans sa demande de permis, il Ă©crit : « La forme et la facture de cette maison dĂ©coulent des possibilitĂ©s qu’a le bĂ©ton de s’adapter Ă  une forme statique. Lorsque cette forme est atteinte, le voile ainsi formĂ© supporte d’ĂȘtre extrĂȘmement mince. Le poids du bĂ©ton mis en Ɠuvre Ă©tant minime, le coffrage peut ĂȘtre rĂ©duit Ă  sa plus simple expression, c’est-Ă -dire incorporĂ© au voile. Le bĂ©ton, dans cette construction, ne supportant que de faibles contraintes, n’a pas besoin d’une grande homogĂ©nĂ©itĂ©. Il suffit donc de gicler un mortier sur une trame rĂ©ceptrice attachĂ©e Ă  l’armature principale. » Le dĂ©sir de trouver l’enveloppe la plus Ă©conomique possible conduit HĂ€usermann Ă  Ă©tudier l’ellipsoĂŻde de rĂ©volution. Un seul matĂ©riau suffit, son emprise au sol est restreinte et ses fondations sont lĂ©gĂšres. En revanche, le second Ɠuvre revient plus cher que dans une maison orthogonale, car chaque dĂ©tail doit ĂȘtre adaptĂ© aux courbes. L’annĂ©e suivante, Ă  Pougny, il parfait son procĂ©dĂ© avec des maisons jumelles dotĂ©es d’un bandeau vitrĂ© Ă  l’équateur (fig. 6). Il s’associe ensuite Ă  son Ă©pouse, l’architecte française Claude Costy (nĂ©e en 1931), avec laquelle il dĂ©cline l’utilisation du voile de bĂ©ton dans divers programmes et rĂ©gions : habitations, motel, clubs de loisirs, etc. En 1968, pour leur propre famille, ils greffent sur les ruines du presbytĂšre de Minzier (Haute-Savoie) une libre composition de bulles et de volumes sculpturaux (fig. 7). A l’intĂ©rieur de cette caverne onirique, tout l’amĂ©nagement est intĂ©grĂ© dans les circonvolutions du bĂ©ton. ParallĂšlement, pour aller plus loin que le voile de bĂ©ton ne le permet dans l’économie et la lĂ©gĂšretĂ©, Pascal HĂ€usermann travaille sur des bulles en matiĂšre plastique, dont les Domobiles sont les plus abouties (fig. 8). Mais aucune industrialisation ne verra le jour. AprĂšs leur sĂ©paration en 1972, le couple se rĂ©partit les chantiers du centre-ville de Douvaine (Haute-Savoie), dont l’école maternelle de Claude Costy offre un rare exemple de bĂątiment public en bulles (fig. 10). ParallĂšlement, elle dessine la maison de JoĂ«l Unal qu’il autoconstruit en ArdĂšche (fig. 9). Elle en suivra le chantier sur plusieurs dĂ©cennies, Ă©tablissant les plans de ferraillage au fur et Ă  mesure. A la fin des annĂ©es 1970, le gros Ɠuvre est terminĂ© mais JoĂ«l Unal s’y consacrera encore jusqu’en 2008, appliquant lui-mĂȘme le bĂ©ton Ă  la main et peaufinant son amĂ©nagement et son dĂ©cor. Les diffĂ©rentes bulles reposent directement sur les rochers et s’intĂšgrent au paysage dans un vĂ©ritable Ă©quilibre avec la nature.
De la plante au corps fĂ©minin DĂšs 1958, Jean-Louis ChanĂ©ac (1931-1993) Ă©tudie des cellules individuelles, Ă©volutives et mobiles aux formes organiques. Mais il ne trouvera aucun industriel prĂȘt Ă  s’impliquer dans leur prĂ©fabrication. En 1968, dans son Manifeste de l’architecture insurrectionnelle, il prĂ©conise l’installation de bulles pirates greffĂ©es sur les façades des barres et tours pour agrandir les appartements ou posĂ©es un peu partout dans les villes. En dĂ©cembre 1970, aprĂšs avoir lu ce texte, Marcel Lachat accroche clandestinement une bulle pirate en polyester sur la façade de son immeuble du Grand-Saconnex dans le canton de GenĂšve (lire article p. 16). Construite grĂące aux conseils techniques de Pascal HĂ€usermann, cette installation destinĂ©e Ă  dĂ©noncer la politique de logement fera grand bruit. Pressentant la fin d’une Ă©poque permissive et n’ayant pas trouvĂ© « le cobaye consentant Ă  vivre une expĂ©rience d’architecture limite », Jean-Louis ChanĂ©ac construit sa maison familiale Ă  Aix-les-Bains en voile de bĂ©ton entre 1973 et 1977 (fig. 11). Pour ne pas faire de choix formel rĂ©flĂ©chi, il dĂ©cide de travailler Ă  partir de la premiĂšre vision qui s’impose Ă  son esprit. Ce sera une cosse de haricot, image protectrice ressurgie de son enfance, qui Ă©pouse la forme du terrain pentu. Vue du ciel, la maison ressemble Ă  un oiseau. Mi-vĂ©gĂ©tale, mi-animale, cette « architecture correspondant Ă  [ses] fantasmes » Ă©voque Ă©galement un sexe de femme.
L’habitologie D’origine finlandaise, Antti Lovag (1920-2014) s’installe dans les Alpes-Maritimes en 1963 et travaille pour l’architecte Jacques CouĂ«lle jusqu’en 1969, notamment sur les maisons-paysages de Castellaras-le-Neuf. « CouĂ«lle m’a donnĂ© la libertĂ©. C’est Ă  lui que je dois la certitude que tout est possible », disait Antti Lovag. GrĂące Ă  des clients-mĂ©cĂšnes, il pourra construire trois palais-bulles. A Tourrettes-sur-Loup, il commence par Ă©lever en 1968 un prototype de maison-bulle qu’il habitera ensuite. Maintes fois bloquĂ© par l’administration, le chantier de la maison s’étend par Ă©pisodes successifs sur plusieurs dĂ©cennies. Pour Antti Lovag, « le point de dĂ©part c’est le cercle, mais pas le cercle au sens symbolique ou Ă©sotĂ©rique. Le cercle en tant qu’évidence. Il structure le comportement de la nature humaine. Nous avons un champ de vision circulaire. La convivialitĂ© est un phĂ©nomĂšne circulaire. » FidĂšle reflet de l’intĂ©rieur, Ă  partir duquel tout est conçu, l’extĂ©rieur n’offre pas le visage d’une architecture de reprĂ©sentation. Antti Lovag commence par dĂ©terminer l’enveloppe globale grĂące Ă  des gabarits rĂ©glables pour situer les volumes dans l’espace et faciliter la mise en place des fers. Il conçoit des demi-sphĂšres outrepassĂ©es intimement liĂ©es au terrain, laissant affleurer des rochers Ă  l’intĂ©rieur. Les piĂšces s’agglomĂšrent les unes aux autres, parfois reliĂ©es par des galeries ou quelques marches, afin d’obtenir un espace fluide sans porte. A partir de 1970, Antti Lovag se consacre Ă  deux commandes successives sur des parcelles dominant la MĂ©diterranĂ©e, Ă  ThĂ©oule-sur-Mer. La premiĂšre est une maison de vacances de 800 mĂštres carrĂ©s rĂ©partis dans une grappe de vingt-six bulles, ponctuĂ©es de terrasses, patios, bassins et jardins. La seconde, rachetĂ©e par le couturier Pierre Cardin, est un palais labyrinthique de 1200 mĂštres carrĂ©s dont les bulles suivent les courbes de niveau du terrain abrupt (fig. 12). Autour de trois piscines, elles forment une composition prolifĂ©rante qui ne rĂ©pond pas Ă  un dessein formel prĂ©alable mais Ă  des parcours fonctionnels. Car Antti Lovag ne se considĂšre pas comme un architecte mais comme un « habitologue ». Il soigne le mobilier intĂ©grĂ© d’une maison en totale harmonie avec ses habitants : placard-tambour, lit circulaire et rotatif, cheminĂ©e mobile, table amovible, cuisine escamotable Ă  rangements pivotants, etc. Coquilles protectrices, ses bulles doivent s’accorder parfaitement aux gestes quotidiens.
Au cours des annĂ©es 1970, aux contraintes administratives lĂ©gĂšres succĂšde un nombre croissant d’oppositions culturelles et rĂ©glementaires. Les nouvelles lois d’urbanisme françaises musellent la crĂ©ativitĂ© des architectes, confrontĂ©s Ă  un durcissement de l’administration puis Ă  un blocage quasi total des permis de construire. Le changement des mentalitĂ©s bride l’esprit d’innovation et les responsables politiques, locaux comme nationaux, encouragent le rĂšgne des pavillons de constructeurs. L’engouement des mĂ©dias retombe. Depuis les annĂ©es 1980, les maisons-bulles restent essentiellement le domaine des autoconstructeurs. Ils se lancent grĂące au livre de JoĂ«l Unal paru en 1981, Pratique du voile de bĂ©ton en autoconstruction, dans lequel l’auteur fournit des indications techniques trĂšs prĂ©cises, ou en cĂŽtoyant Antti Lovag qui, jusque dans les annĂ©es 2000, continue de former des Ă©tudiants et des passionnĂ©s, architectes ou non, sur ses chantiers et lors de stages.
RĂ©fĂ©rence Maisons-bulles : Architectures organiques des annĂ©es 1960 et 1970 RaphaĂ«lle Saint-Pierre, Editions du Patrimoine, Collection Carnets d’architectes, Paris, 2015
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diagnostic-immobilier · 6 years ago
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Mr Lebrun, membre de la société Qualidiag spécialisée dans la réalisation des diagnostics immobiliers avant vente location.
 Nous intervenons dans les communes d'Avignon, Carpentras, BollÚne, Sarrians, Pernes les Fontaine, Orange, L'isle sur la sorgue, Salon de provence, Beaucaire.
 Les diagnostics immobiliers sont des documents techniques obligatoires lors de la vente ou de la location d'une propriĂ©tĂ© ou d'un bien immobilier et fournissent des informations sur son Ă©tat gĂ©nĂ©ral, que ce soit sur l’installation Ă©lectrique, l’installation gaz, l’amiante, le plomb, le DPE ou performance Ă©nergĂ©tique, la prĂ©sence de termites et les risques natures miniers et technologiques.
 En France, leur rĂ©alisation peut ĂȘtre uniquement faite par un diagnostiqueur ou Expert indĂ©pendant certifiĂ©.
Ce diagnostiqueur certifiĂ© serra Ă  mĂȘme de vous renseigner sur les dispositions Ă  prĂ©voir, le coĂ»t et la durĂ©e de validité des diffĂ©rents diagnostics immobiliers.
 Cette technicité permet à la société Qualidiag de vous proposer des diagnostics immobiliers obligatoires pas chÚre, à des tarifs abordables.
Nous réalisons tous types de diagnostics immobiliers :
 Amiante, DPE, Diagnostic Electrique, Diagnostic Gaz, ERNMT, ERP, Termites, Plomb
Le diagnostic amiante
L'amiante est un matĂ©riau hautement cancĂ©rigĂšne qui n'est plus utilisĂ© depuis le 1er janvier 1997 en France. Il est responsable de nombreux cancers et maladies professionnelles. Pour lutter contre les risques liĂ©s Ă  l’amiante, divers diagnostics ont Ă©tĂ© effectuĂ©s. Elles doivent ĂȘtre effectuĂ©es sur la propriĂ©tĂ© dont le permis de construire Ă©tait antĂ©rieur au 1er juillet 1997 (article L. 1334-13 du code de la santĂ©). Pour vendre une maison ou un appartement, vous devez faire un diagnostic d’amiante avant la vente. La location d'un logement est le diagnostic d'amiante de piĂšces dĂ©tachĂ©es (DAPP), qui doit ĂȘtre fourni Ă  la demande du propriĂ©taire et mis Ă  la disposition du locataire sans faire partie du DDT (fichier de diagnostics techniques). L'achĂšvement d'un travail ou la dĂ©molition doit ĂȘtre prĂ©cĂ©dĂ© d'un diagnostic Ă  l'amiante avant le travail ou d'un diagnostic Ă  l'amiante avant la dĂ©molition pour assurer la sĂ©curitĂ© des travailleurs.
Le diagnostic plomb
Le plomb Ă©tait principalement utilisĂ© dans les peintures intĂ©rieures et extĂ©rieures. La prĂ©sence de plomb dans les revĂȘtements (principalement les peintures) est particuliĂšrement prĂ©judiciable Ă  la santĂ© des jeunes enfants (qui prennent tout dans la bouche) et des femmes enceintes lorsque ces couleurs sont sablĂ©es. Le plomb est la cause de l'intoxication au plomb, une intoxication pouvant causer des douleurs abdominales, une anĂ©mie ou une hypertension artĂ©rielle. Le diagnostic principal, appelĂ© CREP (Risque d’exposition au plomb), est requis pour vendre, louer ou transformer une propriĂ©tĂ© construite avant le 1er janvier 1949. (Articles L. 1334-5 et suivants et R. 1334-1 et suivants du code de la santĂ© publique). Le CREP traite exclusivement des bĂątiments rĂ©sidentiels (ou des appartements) et des parties communes d'immeubles rĂ©sidentiels.
Le diagnostic Termites
Certaines municipalitĂ©s sont soumises Ă  une ordonnance de prĂ©fecture, qui prĂ©voit la recherche de termites dans une propriĂ©tĂ© avant la vente ou la construction2 (articles L. 133-4 et suivants et R. 133-1 et suivants du code de la construction). Enveloppe). Les termites sont des insectes dits xylophages qui se nourrissent de cellulose (bois, carton, papier, etc.). Ces insectes vivant dans le sol doivent les rechercher principalement dans les caves (caves, vides sanitaires) et Ă  proximitĂ© immĂ©diate dans un rayon de 10 mĂštres autour de l’objet de construction du diagnostic.
Le diagnostic État parasitaire
Ce diagnostic examine la prĂ©sence de champignons mangeurs de bois et d'insectes Ă  larves xylophages. Cependant, il ne peut pas ĂȘtre remplacĂ© en complĂ©ment des termites. L'Ă©tat parasitaire n'est pas obligatoire, mais il est fortement recommandĂ© dans certaines zones Ă  risque favorisant le dĂ©veloppement de ces parasites ligneux.
Le diagnostic de gaz
Diagnostic de sécurité gaz intérieur réalisé sur la vente et la location de biens immobiliers résidentiels (application du décret du 24 août 2010 modifiant le décret du 6 avril 2007 définissant le modÚle et le mode de réalisation de l'état de l'installation de gaz interne), depuis le 1er juillet 2017, il est également obligatoire dans le cas d'un bail si l'installation de gaz de la propriété est ùgée de plus de 15 ans3.
Le diagnostic Ă©lectrique
Le diagnostic de l'électricité est obligatoire dans le cadre de la vente et de la location d'un appartement dont l'installation électrique a plus de 15 ans. Le diagnostic met en évidence les erreurs d'installation pouvant affecter la sécurité des personnes.
Le certificat de surface "Loi Carrez"
Cette mesure prouve la surface privée d'un condominium à vendre (appartement ou non).
Le certificat de surface habitable
La mesure de la surface habitable peut avoir lieu dans le cadre d'une location, si le propriétaire ne connaßt pas la surface de l'objet loué. L'article 78 de la loi dite "Boutin" dispose que "le bail donne la surface habitable du terrain loué". Le texte prescrit de cette surface est l'article R. 111-2 du code de la construction et de l'habitation.
Le DPE (diagnostic d'efficacité énergétique)
Il donne un actif de A à G, A une classe énergétique, indiquant que cet actif présente une excellente performance énergétique. Depuis le 1er janvier 2011, il est indispensable d'indiquer l'étiquette du rapport DPE dans son annonce immobiliÚre4, quel que soit le support choisi: sur Internet, dans le magazine, à l'agence. Il est également possible d'effectuer un pré-DPE sur le site Energy Saving [Archiv], ce qui donne une idée du label énergétique du boßtier. Il ne remplace pas le diagnostic d'un spécialiste.
ERP (Ă©tat des risques et de la pollution)
L’ERP, État des risques et de la pollution, est un document (et non un diagnostic) qui permet aux acheteurs ou aux locataires potentiels d’ĂȘtre conscients des risques liĂ©s Ă  un site construit ou non construit. Ils peuvent ĂȘtre naturels (inondations, mouvements de terrain, sismicitĂ©, risque RADON ...), miniers ou technologiques (Ă  proximitĂ© d'un site SEVESO). (Article L. 125-5 du code de l'environnement)
Le progiciel de gestion intégré est obligatoire et est valable 6 mois. Ce document doit contenir de nombreuses informations, par exemple B. Informations sur les risques naturels et la pollution des sols.
Il existe des outils en ligne pour consolider ces informations.
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aurianneor · 6 years ago
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Permis sur la planÚte rouge - Une histoire de science-fiction
ClĂ©mentine se rĂ©veilla d’un bond. Elle avait encore rĂȘvĂ© qu’elle Ă©tait sur la planĂšte rouge, oĂč elle Ă©tait nĂ©e. Elle Ă©tait toujours considĂ©rĂ©e comme citoyenne de cette planĂšte, et non de la planĂšte Brown pour laquelle elle avait tout laissĂ©. Comme elle ne pouvait pas payer pour un supplĂ©ment bagage, elle Ă©tait arrivĂ©e, il y a de cela cinq ans maintenant, avec une petite valise, pleine de produits cosmĂ©tiques naturels. C’était ça son projet pour construire sa nouvelle vie. Elle avait ouvert son magasin, puis quand elle avait fini de remplir les papiers d’immigration, de trouver un appartement et sa place dans le commerce local ; son mari et ses enfants l’avaient rejoint. Elle avait senti un certain empressement Ă  le faire, ne supportant plus que sa famille vive encore sur la planĂšte rouge. Maintenant qu’elle avait compris l’impact de la bluein, elle ne reviendrait plus en arriĂšre.
Pourquoi toutes ces pensĂ©es du passĂ© refaisaient-elles surface ainsi ? La raison Ă©tait simple, et elle le savait. Il lui fallait renouveler son permis de circulation et l’administration sur Brown avait refusĂ© de le faire. Il lui fallait donc retourner non pas sur sa planĂšte de cƓur, mais sur sa planĂšte natale. Tout avait Ă©tĂ© arrangĂ© pour qu’elle rĂ©side chez sa cousine. Ses sentiments Ă©taient mitigĂ©s ; elles s’entendaient tellement bien dans l’enfance, elles s’étaient tenues les coudes dans les moments difficiles mais sa cousine persistait Ă  admirer la bluein et ClĂ©mentine n’arrivait pas Ă  le supporter.
Et tout ça Ă  cause de son genou ! Pas de permis de circulation sans genou valide. Telle Ă©tait la rĂšgle sur la planĂšte rouge. RĂšgle complĂštement obsolĂšte, puisque sur la planĂšte Brown, plus personne ne conduisait en appuyant sur des pĂ©dales. L’assistance Ă  la conduite s’occupait de tout, le contrĂŽle par l’humain n’étant lĂ  que pour les rassurer. Les robots avaient permis de limiter la pollution ; elle Ă©tait dĂ©sormais quasi-inexistante, et de fluidifier le trafic. En moyenne, tout le monde se rendait facilement Ă  sa destination, et bien plus vite qu’autrefois. Les accidents Ă©taient devenus anecdotiques. Cela faisait l’évĂšnement et quand cela arrivait, tout le monde en parlait.
Les pro-techno se devaient de respecter la partie naturelle de la planĂšte et avaient rĂ©ussi Ă  atteindre des niveaux de pollutions ridicules, assez proches de zĂ©ro. Les pro-naturalistes respectaient les inventions et les robots de la partie industrielle. Finalement, il y avait mĂȘme des mĂ©langes. Certains prenant ceci et d’autres cela.
Sur la planĂšte Brown, les habitants avaient eu le courage de reconstruire une sociĂ©tĂ© nouvelle. Il y avait des partisans en faveur de la robotisation et d’autres du maintien de la nature. Ils Ă©taient parvenus Ă  un accord oĂč la sociĂ©tĂ© robotisĂ©e s’élevait dans des villes de des gratte-ciels et avaient protĂ©gĂ© sous forme de parcs naturels le reste de celle-ci. Cela permettait une agriculture traditionnelle et des Ă©levages oĂč le bĂ©tail Ă©tait traitĂ© de maniĂšre dĂ©cente et une robotisation Ă  la pointe. A force de dĂ©bats, ils Ă©taient arrivĂ©s Ă  une entente. Il y a de cela quinze ans, personne n’aurait pu penser qu’ils puissent y arriver tant les dĂ©bats sur la bluein Ă©taient houleux. Mais finalement, il y avait pas mal de solutions qui convenaient aux deux partis. La gestion des fruits et lĂ©gumes Ă©taient robotisĂ©es ; les robots ayant Ă©tĂ© formĂ©s aux techniques traditionnelles. Les transports ressemblaient Ă  un flux sanguin continu oĂč chaque module, tel un globule rouge, trouvait sa place harmonieusement. Les produits toxiques avaient Ă©tĂ© interdits. Les habitants de la planĂšte Brown avaient du mal Ă  le croire mais c’était pourtant bien le cas, ça fonctionnait. Bien sĂ»r, il y avait des exceptions, mais les personnes qui avaient immigrĂ©s, d’origines et d’horizons diffĂ©rents l’avaient fait car elles croyaient au projet. Leurs valeurs, leur projet commun, les rassemblaient et cela avait donnĂ© naissance Ă  une sociĂ©tĂ© paisible. Quand tout le monde Ɠuvre vers le mĂȘme objectif

Pour cela, il avait fallu mettre fin aux hiĂ©rarchies, sans cela l’intĂ©rĂȘt d’un seul aurait pu prendre le dessus sur l’ensemble. Ils ne les avaient pas combattus. Cela ne servait Ă  rien. Ils avaient simplement mis en place un systĂšme parallĂšle Ă  base de coopĂ©ratives oĂč chacun pouvait s’exprimer et voter Ă  Ă©galitĂ©. Et ces coopĂ©ratives avaient finies par envahir le marchĂ©, et donc les dĂ©cisions. Bien sĂ»r, quelques structures hiĂ©rarchisĂ©es subsistaient. Elles n’étaient pas nombreuses, et aprĂšs tout cela permettait de rassurer les plus frileux avant qu’ils se jettent Ă  l’eau.
Mais la planĂšte rouge, elle, continuait d’utiliser les anciennes voitures Ă  pĂ©dales
 Et il fallait un genou valide pour les conduire
 En effet, pendant ce temps-lĂ , la planĂšte rouge Ă©tait surpeuplĂ©e et des lois strictes avaient Ă©tĂ© passĂ©es contre les robots. Les mesures environnementales avaient Ă©tĂ© jetĂ©es aux oubliettes et remplacĂ©e par une propagande qui vantait les mĂ©rites des effets de la pollution.
Son mari se retourna et ouvrit les yeux :
« Bonjour mon amour » puis il bailla et s’étira de tout son corps. « Alors, c’est le grand jour ? »
« Oui », répondit briÚvement Clémentine.
« Tu es réveillée depuis longtemps ? Pas trop stressée ? »
« Oh, tu me connais. Ça me saoule. Mais il faut bien y aller. »
Son mari devait rester pour veiller sur la boutique mais les enfants, Ă©tant en vacances, viendraient avec elle. « Ça leur fera du bien de voir comment c’est ailleurs. C’est toujours riche d’enseignement » avait-il commentĂ©. Et ClĂ©mentine Ă©tait bien de son avis.
Quand elle avait vĂ©cu sur d’autres planĂštes, dans sa jeunesse, elle avait tant appris. Puis, elle avait suivi une formation et avait enseignĂ©. Elle pensait que toutes ces bonnes idĂ©es prises par ici et par lĂ  seraient profitables Ă  tous. C’est parce qu’elle avait oubliĂ© que, bien que le rejet, au dĂ©part soit nĂ©cessaire Ă  tout enseignement, le rejet catĂ©gorique ne propose qu’une alternative Ă  l’enseignant : abandonner ses idĂ©es jugĂ©es saugrenues ou ĂȘtre rejetĂ©. Bien sĂ»r, il y en avait certains qui apprenaient et d’autres qui rejetaient mais il Ă©tait clair que sur la planĂšte rouge, le rejet Ă©tait massif.
De plus, la majoritĂ© de ses Ă©lĂšves ressemblaient Ă  des oisillons qui attendaient la becquĂ©e. Comment dans ces conditions pouvait-elle leur enseigner la citoyennetĂ© et la dĂ©mocratie qu’elle avait vues fonctionner si bien sur d’autres planĂštes ? Comment leur apprendre Ă  apprendre par eux-mĂȘmes ?
DĂ©jĂ , rien que le nom Ă©tait ridicule. Les habitants continuaient Ă  appeler la planĂšte rouge une planĂšte oĂč toute forme de vie Ă©tait devenue bleue Ă  cause de l’accumulation de bluein, un dĂ©chet industriel qui n’avait jamais Ă©tĂ© traitĂ©. La tradition est utile, mais ce n’est qu’une boĂźte Ă  outil dans laquelle on peut piocher pour amĂ©liorer les choses. Pas ce carcan serrĂ© et 
 ridicule 
 oĂč l’on se force Ă  ĂȘtre daltonien comme les autres.
MĂȘme les parents de l’école et ses supĂ©rieurs hiĂ©rarchiques ne l’acceptaient pas. Le peu qui Ă©tait d’accord avec elle se taisaient mais elle voyait leurs yeux briller Ă  l’idĂ©e qu’elle puisse rĂ©ussir. Elle ne voulait pas dĂ©cevoir cette minoritĂ©, mais on ne peut pas donner Ă  boire Ă  des Ăąnes qui n’ont pas soif, encore moins quand ils ont le pouvoir. Elle avait son mari et ses enfants ; et mĂȘme si c’était dur elle avait tout laissĂ© ; et elle Ă©tait partie vivre avec des gens qui voulaient vivre comme elle. On n’a qu’une vie. Les habitants de la planĂšte rouge comprendraient quand ils seraient prĂȘts. Du moins, elle l’espĂ©rait secrĂštement

Ses pensĂ©es furent interrompues pas l’atterrissage. Le voyage avait Ă©tĂ© agrĂ©able en dehors de la Bluegrass country music qui passait en permanence et qui lui donnait le Blues. « Mais l’avantage de voyager de nuit, c’est que les enfants dorment », songea-t-elle. « Ça y est ! La planĂšte rouge
. Toute bleue
 »
Elle tapa un numĂ©ro sur sa console et sa paire de chaussure arriva dans la boĂźte conçue Ă  cet effet. Elle regarda ses chaussures. Quand mĂȘme ces machines Ă©taient efficaces ! Ses chaussures en cuir brillaient tant elles avaient Ă©tĂ© bien lustrĂ©es et elles Ă©taient d’un confort optimal. Oui, c’était vrai. Elle ne portait pas ces nouveaux modĂšles aux matiĂšres novatrices et performantes. AprĂšs tout, sur la planĂšte Brown, des mĂ©thodes naturelles avaient Ă©tĂ© trouvĂ©es pour augmenter les performances du cuir ; et le rĂ©sultat en termes de permĂ©abilitĂ©, confort, respect des particularitĂ©s individuelles Ă©tait quasi-Ă©quivalents. Et puis, aprĂšs tout, ça restait des chaussures. Elle aimait l’aspect du cuir. Sa beautĂ©. Elle regardait ses chaussures dans les moments d’attente. C’était comme une Ɠuvre d’art portative, qui Ă©voluait au fil de la journĂ©e. Le cuir n’était jamais pareil. Et puis aussi elle aimait Ă  se dire qu’elle participait au financement des mesures du maintien du bĂ©tail traitĂ© de maniĂšre dĂ©cente, en semi-libertĂ© dans des parcs naturels et supervisĂ©s par des robots qui s’occupaient de leur bien-ĂȘtre et de leur santĂ©, entre autres. Elle se le disait Ă  chaque fois qu’elle passait devant un champ de ces nouveaux bovidĂ©s Ă  la peau Ă©paisse et au museau plein d’herbe fraĂźche.
ArrivĂ©e sur la planĂšte rouge, sa cousine et sa fille Violette lui reprochĂšrent ses chaussures bizarres et elles l’obligĂšrent, Ă  coup de recommandations infinies oĂč elle ne pouvait pas en placer une, Ă  porter des chaussures aux textiles novateurs mais bleus. Les enfants eux, Ă©taient ravis Ă  l’idĂ©e d’avoir de nouvelles paires de baskets. Elle finit par les mettre tout en le regrettant amĂšrement. Elle savait que sa cousine et sa fille, vivant lĂ , n’avaient pas la libertĂ© de pouvoir porter des chaussures en cuir. Quand un ĂȘtre humain subit des rĂšgles absurdes, il dĂ©charge son stress en les faisant subir aux autres, et les perpĂ©tuant du mĂȘme coup
.
Socrate disait au jeune homme qui veut apprendre Ă  philosopher doit savoir qu’il ne sait rien ou que ce qu’il sait n’est rien. On croyait qu’ils Ă©taient maintenus dans l’ignorance pour accepter la bluein. Mais ce n’était pas ça. C’était les habitants eux-mĂȘmes qui votaient pour des reprĂ©sentants qui les maintenaient dans leurs fausses croyances et les confortaient en ajoutant des thĂšses qui allaient dans leur sens juste parce qu’ils refusaient de regarder leurs erreurs passĂ©es. Ils prĂ©fĂ©raient encore la prison de l’ignorance Ă  la libertĂ©, la santĂ© et la responsabilitĂ© personnelle qui les accompagnent. ClĂ©mentine se rappela qu’autrefois, elle devait voter pour des reprĂ©sentant. C’était pour elle, comme faire un chĂšque en blanc. Comment savoir ce que cette personne allait faire ?
« C’est absurde », pensa ClĂ©mentine. « Elles creusent leur propre tombe, et en plus, elles sont satisfaites ». Mais elle cĂ©da quand mĂȘme et enfila les chaussures, pour avoir la paix. Une paix illusoire, mais une paix quand mĂȘme. Au moins, elle, elle n’obligerait personne Ă  porter des chaussures
. Surtout quelqu’un avec un problĂšme au genou !
Sa cousine et sa fille n’avaient ni module ni tricycle robotisĂ©s. Une voiture. Mon dieu ! ClĂ©mentine savait-elle encore les conduire ? Elle prĂ©fĂ©ra marcher jusqu’à la prĂ©fecture. Elle sentit la pollution lui entrer par le nez, elle vit l’herbe bleue, qui Ă©tait devenue la plante urbaine la plus rĂ©pandue. OĂč Ă©tait la diversitĂ© des plantes qu’elle avait l’habitude de voir, mĂȘme en ville ? Sa cousine avait gentiment proposĂ© de garder les enfants. Elle Ă©tait reconnaissante mais inquiĂšte aussi. Est-ce qu’ils allaient manger des sucreries bleues ? Est-ce qu’ils allaient jouer sur un de ces tas de dĂ©chet bleus qu’on voit partout ? ClĂ©mentine se dit qu’elle aurait mieux fait de les envoyer en camp de vacances
 Elle avait oubliĂ© Ă  quel point on ne pouvait pas Ă©chapper Ă  la bluein. Ou peut-ĂȘtre que ça s’était empirĂ© ?
ArrivĂ©e Ă  la prĂ©fecture et aprĂšs avoir attendue une demi-heure, elle prĂ©senta le dossier complet qu’elle avait rempli sur la planĂšte Brown. Tout y Ă©tait, radio du genou, information sur la santĂ© gĂ©nĂ©rale avec des mesures prĂ©cises, tests de vue et d’audition et mĂȘme une Ă©preuve de conduite qu’elle avait rĂ©ussie. Elle prĂ©cisa qu’elle ne circulerait que sur la planĂšte Brown. Le fonctionnaire n’ouvrit mĂȘme pas le dossier.
« Allez au bureau 4 et prenez un ticket. Un médecin va vous recevoir. »
Elle prit son ticket. Il y avait 20 personnes avant elle. S’il passe 15 min par patient, ce qui paraĂźt dĂ©jĂ  rapide pour Ă©valuer l’état de santĂ© de quelqu’un, cela fait 5 heures
 Il devait y avoir un truc

Effectivement, le numéro changeait toutes les 5 minutes. Elle attendit donc une bonne heure puis un bip retentit et se fut son tour.
Elle prĂ©senta le dossier complet qu’elle avait rempli sur la planĂšte Brown et il lui coupa la parole.
« Etes-vous malade ? » demanda-t-il.
ClĂ©mentine se dit qu’il valait mieux dire « non ».
« Pourquoi ĂȘtes-vous ici ? »
« Pour renouveler mon permis de conduire. Je profite d’une visite Ă  ma famille. » se sentit-elle d’ajouter.
« Bon, si vous le permettez, je vais me concentrer pour remplir votre formulaire. »
Elle attendit peut-ĂȘtre trois minutes puis fut expĂ©diĂ©e. Un coup de tampon de l’administration et le tour Ă©tait jouĂ©. A quoi servaient ces gens ? Comment se sentaient-ils en rentrant le soir ? Comment pouvaient-ils supporter d’appliquer des rĂšgles absurdes et de faire du sale boulot juste parce qu’ils n’avaient pas de temps ?
« ArrĂȘte de te torturer », pensa ClĂ©mentine, « tu ne comprendras jamais la planĂšte rouge ».
Une fois rentrĂ©e, elle vit sa cousine ranger les courses. Elle avait tellement de placards ! Que d’espace de perdu. Pourquoi cette obstination Ă  ne pas utiliser de robots, Elle leur parla de son robot qui rangeait tout en colonne dans le sĂ©parateur d’étage et qui gĂ©rait les stocks en fonction de ce qui Ă©tait utilisĂ©. Cela participait aussi Ă  la bonne isolation phonique qu’il y avait entre les Ă©tages. Elle n’entendait jamais ses voisins. Et avec sa terrasse amĂ©nagĂ©e en jardin, elle Ă©tait comme dans une maison. Juste au 54Ăšme Ă©tage. Mais les barriĂšres Ă©taient parfaitement sĂ»res
 Il y avait des toboggans d’urgence et des parachutes Ă  gogo. Il y avait mĂȘme des filets tous les 10 Ă©tages. Et puis, les jardins, ça avait Ă©tĂ© une rĂ©volution sur la planĂšte Brown car il n’y avait presque plus de gaspillage de nourriture
.
Sa cousine lui rĂ©pondit qu’il fallait bien maintenir les emplois des Ă©boueurs qui avaient des emplois trĂšs respectables
.
Elle prit des plats industriels, un par personne, et les mit dans l’accĂ©lĂ©rateur de particules. C’était le nouveau nom que les industriels avaient trouvĂ© pour les micro-ondes. Tout le monde sur la planĂšte s’était rĂ©Ă©quipĂ©, Ă  leur plus grand profit et aussi au profit des dĂ©chetteries oĂč les vieux micro-ondes croupissaient.
Clémentine ouvrit le plat préparé ; il y avait des taches bleues.
« C’est pour remplacer le sucre, ils mettent de la bluein ; il n’y a plus de diabĂšte depuis qu’on l’utilise. Tu vois, nous aussi on innove sur notre planĂšte ! » commenta la cousine.
Cette mesure avait fait disparaĂźtre le diabĂšte sur la planĂšte... Plus personne ne connaissait cette maladie. Par contre, nombre Ă©taient ceux qui avaient des organes supplĂ©mentaires. Ça n’avait pas l’air de poser de problĂšme, au contraire, les habitants trouvaient cela pratique
 ClĂ©mentine n’en revenait pas.
Elle prĂ©texta ne pas avoir faim et pria, oui, ClĂ©mentine pouvait ĂȘtre irrationnelle elle-aussi, donc elle pria pour que le plat ne plaise pas Ă  ses enfants et qu’ils n’en redemandent pas !
« Et en plus c’est bon », ajouta Violette, la fille de la cousine
.
« Demain, je cuisine », proposa Clémentine à ses hÎtes.
Le lendemain, ClĂ©mentine se leva tard, vers 11h. Sa cousine Ă©tait vraiment sympa de s’occuper des enfants comme ça. Elle lui avait laissĂ© une note :
« Salut ! Nous sommes au parc. Peux-tu préparer la salade STP? Bizzz. Bleuenn»
Bleuenn faisait pousser la salade sur son toit. ClĂ©mentine eut beaucoup de mal Ă  choisir la plus belle. La salade Ă©tait verte, ça c’était chouette, mais tachetĂ©e de bleue. L’évier Ă©tant encombrĂ©; ClĂ©mentine dĂ©cida de faire la vaisselle. Elle ouvrit un placard pour ranger les assiettes. Il Ă©tait tellement bondĂ© que trois paquets de biscuits ainsi que de la poussiĂšre bleue lui tombĂšrent sur la tĂȘte. ClĂ©mentine rĂ©duit en miettes un paquet de biscuits qui l’assaillait aprĂšs avoir effectuĂ© un geste de KaratĂ©. ClĂ©mentine Ă©tait Ă©tonnĂ©e que ses rĂ©flexes de dĂ©fense soient toujours lĂ . Elle se sentit rassurĂ©e aussi. Quand on pense que pendant deux cents ans, en dehors de quelques dojos traditionnels, le karatĂ© s’était calquĂ© sur la boxe ; sport de barbare et de compĂ©tition.
« Mais ce n’est pas possible ! », gambergea-t-elle, « On peut quand mĂȘme utiliser un minimum de robotique ! Un distributeur personnel c’est pas mal. Cela permet de gagner de la place tandis que la machine stocke tout de maniĂšre optimale dans le sĂ©parateur Ă©tage. Et ça Ă©viterait de se battre avec la nourriture
 Tiens, justement. La salade... »
ClĂ©mentine la tria les feuilles puis se dit qu’il n’en restait plus grand-chose, une fois les parties bleues enlevĂ©es.
Sa cousine arriva alors.
« Oh ! merci pour la vaisselle. Mais qu’as-tu fait avec la salade ?! Il n’en reste presque plus
 » demanda-t-elle déçue. Puis, tout en enlevant les manteaux des enfants elle ajouta :
« Pourquoi tu ne te teintes pas les cheveux dans une belle couleur. Il y en a plein. Indigo, turquoise, azurin, majorelle, cyan, Cobalt, ardoise, tiffany, bleut ? »
ClĂ©mentine se demanda si c’était de la provocation.
« Tu sais que je tiens une boutique de cosmétiques naturels ? »
« Oui, et alors ? »
« C’est pas possible de s’aveugler de cette maniĂšre 
 » enragea ClĂ©mentine. « Ça veut dire que ce sont des plantes et autres produits naturels qui servent Ă  teinter les cheveux. D’ailleurs la phytothĂ©rapie, qui a fait un bond en termes d’efficacitĂ©, et les produits naturels sont plus efficaces dans pas mal de cas que les produits industriels
 et ils respectent l’environnement. »
« Mais celui qui est cyan est fait avec de l’herbe bleue urbaine
. C’est naturel
 »
ClĂ©mentine resta bouche bĂ©e et se tĂ»t. Elle n’avait plus du tout envie de communiquer. De toute façon, elle connaissait quatre autres langues qui lui servaient Ă  parler Ă  des gens qui savaient ce qui Ă©tait naturel et ce qui ne l’était pas
.
« Qu’as-tu fait avec les biscuits ? Tu sais, ils ne tombent pas du ciel ; nous, on travaille dur ! On ne peut pas se permettre de gaspiller des salades et des biscuits comme ça
 »
ClĂ©mentine se dit qu’aprĂšs tout, littĂ©ralement, les biscuits lui Ă©taient presque tombĂ©s du ciel
.
« Violette est en train de travailler, lĂ  en ce moment-mĂȘme, et toi tu gaspilles
 » ajouta-t-elle.
Elle parlait du gaspillage de son petit budget, bien sĂ»r. Elle ne pensait pas Ă  l’impact sur sa planĂšte. Sa consommation de plats prĂ©parĂ©s industriels reprĂ©sentait un gouffre de gaspillage de matiĂšres premiĂšres utilisĂ©es et aussi de pollution. Elle avait dĂ©cidĂ© de ne pas s’en soucier, de s’aveugler. ClĂ©mentine pensa Ă  son jardin, dans sa tour, avec ses robots qui lui prĂ©paraient des plats frais et de saison.
« Ta fille est serveuse dans un petit vaisseau spatial. Elle s’écrase Ă  longueur de journĂ©e et elle n’a que treize ans. Qu’est-ce que tu lui apprends au juste ? »
« A vivre ensemble. Il faut garder le sourire et trouver les moyens de vivre avec tout le monde. C’est ce qu’il faut faire. »
ClĂ©mentine se dit qu’elle avait beaucoup de chance. Elle n’avait pas Ă  s’écraser devant les plus forts, ceux qui pouvaient se payer un billet dans un petit vaisseau spatial Ă©taient bien les plus puissants. Mais ClĂ©mentine n’aurait pas Ă  envoyer ses enfants travailler si jeunes. Le systĂšme de coopĂ©rative de la planĂšte Brown permettait Ă  chacun de coopĂ©rer en fonction de ses moyens, et contrairement aux idĂ©es reçues ; quand cette idĂ©e avait Ă©tĂ© mise en place, une tonne d’idĂ©es nouvelles Ă©taient arrivĂ©es. Chacun Ă©tait Ă©coutĂ© quand il avait une idĂ©e pour amĂ©liorer les choses ; les dĂ©cisions Ă©taient prises collectivement, aprĂšs dĂ©bat. Cela Ă©tait certainement une consĂ©quence d’un systĂšme Ă©ducatif Ă  l’écoute des Ă©lĂšves, d’une mĂ©decine de pointe y compris au niveau psychologique et psychiatrique et du fait que les votes, que ce soit au niveau de la planĂšte ou au niveau des coopĂ©ratives, se faisaient Ă  l’initiative des citoyens (il fallait une pĂ©tition signĂ©e par 3% de la population pour pouvoir demander le rĂ©fĂ©rendum) et il s’agissait toujours de voter pour les idĂ©es. Etonnement, cela fonctionnait. Probablement parce que tout le monde avait intĂ©rĂȘt Ă  ce que les coopĂ©ratives fonctionnent puisque leurs revenus et leur bien-ĂȘtre en dĂ©pendaient. Et c’était une idĂ©e rĂ©pandue qu’en travaillant pour le bien commun, on amĂ©liorait son propre niveau de vie. Il fallait dire que cette planĂšte avait une des meilleures conditions de vie que les autres, donc ça devait sĂ»rement ĂȘtre vrai. Bien sĂ»r, il y avait des resquilleurs. Les psychologues s’occupaient d’eux. Parfois ils Ă©taient considĂ©rĂ©s comme invalides, parfois le psychologue les aidait Ă  retrouver une place dans cette sociĂ©tĂ© ; et Ă  mieux la comprendre.
« Tu ne connais ni la démocratie, ni la liberté », ajouta Clémentine amÚre mais sur un ton neutre car elle ne souhaitait pas attaquer sa cousine.
« Bien sûr que si ! Nous venons à peine de voter pour le nouveau président de la planÚte rouge et il a réduit de 2 heures le temps de travail. Tu vois, on va avoir plus de liberté ! »
Les enfants prirent alors le dessus dans la conversation.
« Maman, pourquoi Bleuenn elle a onze doigts ? » demanda Sonny.
Clémentine ne sut que dire.
« Parce que c’est plus pratique, je peux faire plus de chose
 »
« Moi, je veux un troisiĂšme Ɠil, comme le monsieur au parc » ajouta Alba, « pour mieux y voir ».
« Ne t’inquiĂšte pas, ma chĂ©rie. Je veillerai Ă  ce que tu y vois plus clair que lui. »
Puis ils se mirent Ă  parler des pays et des capitales de la planĂšte rouge.
Le fils de ClĂ©mentine s’appelait Sonny. Elle aimait beaucoup ce nom. C’était un vrai rayon de soleil ce garçon. Et puis, il Ă©tait bien soignĂ© sur la planĂšte Brown. Un robot s’occupait de lui en permanence et il y avait eu une intervention sur ses gĂšnes. Et Alba, sa fille, tellement pure et blanche ! Finalement, ceux qui se soumettaient sur la planĂšte rouge Ă©taient bien plus fermĂ©s au monde extĂ©rieur et dans leur bulle que Sonny qui Ă©tait autiste. Elle savait qu’il s’ouvrait au monde et qu’il serait libre.
Sonny: What about the others? Now that I've fulfilled my purpose, I don't know what to do.
Detective Del Spooner: I think you'll have to find your way like the rest of us, Sonny. That's what Dr. Lanning would've wanted. That's what it means to be free.
I robot (2004)
Aurianne Or
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Bluegrass country music: Flatt & Scruggs - Keep on the Sunny Side: https://youtu.be/jCbhM_Ud3YA 
Foot massage Ă  àžàžČàžàžˆàž™àžšàžžàžŁàž”: https://aurianneor.tumblr.com/post/166876296355/foot-massage-Ă -àžàžČàžàžˆàž™àžš-àžŁ-soffrir-un-massage-des
Homme Ă  barbe: https://aurianneor.tumblr.com/post/166258001410/homme-Ă -barbe
How Juliette met Shakespeare: https://aurianneor.tumblr.com/post/162083312555/how-juliette-met-shakespeare
Théùtre de rue: https://aurianneor.tumblr.com/post/161128273180/théùtre-de-rue
Dinosaure sur la route: https://aurianneor.tumblr.com/post/168470355765/dinosaure-sur-la-route-ah-il-faut-quand-mĂȘme
Explosion Volcanique : https://aurianneor.tumblr.com/post/168251271985/explosion-volcanique-oh-non-quel-désastre
Retournons-nous: https://aurianneor.tumblr.com/post/185834980780/retournons-nous-retournez-vous-et-prenez-une
Turn: https://aurianneor.tumblr.com/post/185904858185/turn-look-back-and-take-a-picture-of-the-earth
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baptisteghag · 3 years ago
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Quel Prix Pour Faire Isoler Ma Toiture Par L’extĂ©rieur ?
Ce dernier point peut se rĂ©vĂ©ler crucial dans les rĂ©gions qui font face Ă  de fortes intempĂ©ries. L’isolation inversĂ©e se rĂ©vĂšle plus rapide Ă  rĂ©aliser et moins coĂ»teuse, d’autant plus qu’elle ne nĂ©cessite pas de pare-vapeur. L’isolation conventionnelle offre d’excellentes performances et permet une excellente protection de l’isolant, qui durera ainsi plus longtemps. Le lestage n’est pas nĂ©cessaire et son entretien est souvent plus aisĂ©.
Choisir Le Bon Isolant Pour Votre Toiture
L’isolation conventionnelle ne peut pas ĂȘtre rĂ©alisĂ©e par temps de pluie, contrairement Ă  l’isolation inversĂ©e. De plus, si l’isolant dure plus longtemps, la membrane d’étanchĂ©itĂ© n’est pas protĂ©gĂ©e et peut se fragiliser avec le temps. Cette technique a un prix plus Ă©levĂ© et un temps d’installation plus long. Cette mĂ©thode n’est recommandĂ©e que si vous prĂ©voyez de renouveler le toit Ă  court terme. Comme la construction de votre toit continue Ă  entrer en contact avec l’humiditĂ© et est maintenant coupĂ©e de la circulation de l’air Ă  l’intĂ©rieur, le bois peut cepagemontmartrois.fr pourrir Ă  long terme.
Quels types de panneaux choisir pour son isolation de toiture par l’extĂ©rieur ? Maison en travaux vous donne toutes les informations sur le projet d’isolation de toiture par l’extĂ©rieur et le prix d’une isolation de toiture par l’extĂ©rieur au m2. C’est la solution d’isolation sous toiture avec chevrons la plus efficace pour neutraliser les ponts thermiques. L’isolation des combles par l’extĂ©rieur est plus onĂ©reuse que par l’intĂ©rieur car elle nĂ©cessite un « dĂ©tuilage » ou « DĂ©liteaunage ». Isoler mes combles par l’extĂ©rieur est en effet environ trois fois plus cher que de procĂ©der Ă  une isolation par l’intĂ©rieur.
Si la maison est situĂ©e Ă  plus de 900 m d’altitude, la pose d’un pare-vapeur est souvent nĂ©cessaire. Celui-ci sera posĂ© sous forme de bandes horizontales se chevauchant pour empĂȘcher les infiltrations d’eau. GrĂące Ă  diffĂ©rents procĂ©dĂ©s, une couverture Ă  rĂ©nover peut embarquer de l’isolation sans entraĂźner de gros travaux Ă  l’intĂ©rieur de la maison. L’hiver, l’air neuf qui pĂ©nĂštre dans votre logement profite de la chaleur de l’air sortant et vous permet de limiter votre utilisation du chauffage. L’étĂ©, l’air chaud, provenant de l’extĂ©rieur, est quant Ă  lui refroidi avant d’intĂ©grer votre intĂ©rieur. Vos travaux d’isolation doivent idĂ©alement se coupler avec des travaux de ventilation. Le tassement viendrait en effet compromettre l’efficacitĂ© de l’isolation. De mĂȘme, il faut vĂ©rifier au fur et Ă  mesure larĂ©gularitĂ© du soufflageet l’atteinte du niveau d’épaisseur souhaitĂ©. On ne peut en effet se dĂ©placer sur une zone dĂ©jĂ  isolĂ©e par soufflage. Si la couche de laine n’est pas uniforme, l’artisan peut y remĂ©dier et rĂ©guler le niveau en soufflant avec le tuyau de l’air sans laine. L’artisan procĂšde au soufflage de la laine jusqu’à atteindre l’épaisseur et la rĂ©sistance thermique souhaitĂ©e.
Elle ne rĂ©duit donc en rien le volume habitable de vos combles ou de votre grenier. L’amĂ©lioration de vos performances Ă©nergĂ©tiques a Ă©galement pour effet de rĂ©duire la production de gaz Ă  effet de serre. L’isolation de votre toiture est d’autant plus importante si votre habitation a Ă©tĂ© construite avant 1974, pĂ©riode durant laquelle il n’y avait pas de rĂ©glementation thermique. Isoler le toit par l’extĂ©rieur est un vĂ©ritable projet qui peut vite avoir un coĂ»t.
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Il y a Ă©galement l’installation de panneaux sandwich pour isoler une toiture sans passer par l’intĂ©rieur de la maison. Ces deux derniĂšres techniques nĂ©cessitent le savoir-faire d’un professionnel. Dans cette perspective, nous fournissons des services d’isolation de toiture ancienne par l’extĂ©rieur dans toute l’Ile-de-France ainsi que dans les dĂ©partements limitrophes. AprĂšs avoir vĂ©rifiĂ© ces Ă©lĂ©ments, l’artisan RGE en charge d’isoler les combles mettra en place despiges graduĂ©es ou « rĂ©glettes» afin d’évaluer l’épaisseur de l’isolant soufflĂ© dans les combles. L’épaisseur de l’isolant permettra d’obtenir la rĂ©sistance thermique souhaitĂ©e pour une isolation optimale. Dans le cas des combles perdus, les Ă©quipements devront prĂ©senter unerĂ©sistance R ≄ 7 mÂČK/W.
AppelĂ©e aussi sarking, cette mĂ©thode d’isolation par l’extĂ©rieur est l’une des mĂ©thodes les plus utilisĂ©es pour isoler les habitations. Quel est le coĂ»t des travaux d’isolation d’une toiture par l’extĂ©rieur ? DĂ©couvrez monbilanenergetique.com, notre nouveau site dĂ©diĂ© Ă  l’audit Ă©nergĂ©tique Ă  domicile. Il vise Ă  informer sur la mĂ©thode, les moyens et les enjeux de l’analyse Ă©nergĂ©tique opĂ©rĂ©e par nos techniciens-conseils, en prise directe avec l’habitat. Approche optimale pour l’identification des dĂ©faillances de la maison, l’intervention permet d’envisager les solutions adĂ©quates pour un meilleur confort du logement.
La toiture peut ĂȘtre isolĂ©e par l’intĂ©rieur ou par l’extĂ©rieur. Si chaque mĂ©thode a ses avantages et ses inconvĂ©nients, la mĂ©thode par l’extĂ©rieur est unanimement reconnue pour sa capacitĂ© Ă  neutraliser les ponts thermiques. Par l’intĂ©rieur, l’isolationne peut pas ĂȘtre rĂ©alisĂ©e en continu et occasionne des risques de ponts thermiques. ConcrĂštement, il s’agit pour l’artisan de venir poser une couche de panneaux isolants entre le toit et la maison. Il faut dans un premier temps fixer des suspentes sur les chevrons des combles.
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Les Matériaux Biosourcés Ou Naturels
Le retour sur investissement, aprĂšs dĂ©duction des Ă©ventuelles aides, est gĂ©nĂ©ralement compris entre 12 Ă  16 ans. Les aides Ă  la rĂ©novation Ă©nergĂ©tique qui font baisser le montant du devis. Les prix varient toujours selon votre artisan, les matĂ©riaux utilisĂ©s et la technique choisie. Globalement, les coĂ»ts observĂ©s sur le marchĂ© sont compris entre 90 € / mÂČ et 250 € / mÂČ.
Pour une estimation exacte, le prix d’une isolation de toiture par l’extĂ©rieur reste Ă  calculer au cas par cas Ă  l’aide d’un devis. N’hĂ©sitez pas au besoin Ă  faire plusieurs demandes de devis pour comparer les diffĂ©rentes solutions proposĂ©es par plusieurs artisans. Vous pourrez ainsi sĂ©lectionner l’artisan qui vous proposera un projet qui correspond Ă  vos attentes et Ă  votre budget. Quand on parle d’isolation de toiture par l’extĂ©rieur, on parle donc d’une isolation qui se pose entre la charpente et les matĂ©riaux de toiture.
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reseau-actu · 7 years ago
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La Grande mosquĂ©e de Toulouse dite d’Empalot a Ă©tĂ© inaugurĂ©e ce 23 juin en grande pompe ce samedi par le maire Les RĂ©publicains Jean-Luc Moudenc et la prĂ©sidente de la rĂ©gion Occitanie Caroline Delga (PS) . FinancĂ©e avec les contributions de l’AlgĂ©rie qui pourchasse les chrĂ©tiens, Ă  hauteur de 213 000 euros et celui du KoweĂŻt pays bailleur de fond des groupes djihadistes, pour 131 000 euros. Le terrain avait Ă©tĂ© vendu par la mairie UMP-LR de Jean-Luc Moudenc Ă  un prix qui avait scandalisĂ© les professionnels locaux de l’immobilier. 
Un article de Robert Langlois fait le point sur ce coup de pouce foncier :
« À l’origine du projet, l’Imam TATAÏ avait achetĂ© une ancienne propriĂ©tĂ© de 5.000 m2 pour 213.429 € dans un parc situĂ© au 2, chemin des CĂŽtes-de-Pech David, dans un quartier de villas et de rĂ©sidences neuves de qualitĂ©. À ce prix lĂ , Ă  cet endroit, la constructibilitĂ© du terrain devait ĂȘtre trĂšs faible. Affaire sensible, le terrain ne convient pas pour un tel projet incompatible avec le voisinage. On veut bien faire plaisir aux musulmans, mais il ne faudrait pas non plus contrarier l’électorat bourgeois de ce quartier. Jean-Luc MOUDENC adjoint Ă  l’urbanisme fait traĂźner et finit par refuser le permis de construire. L’affaire capote, le problĂšme reste entier.
Bonne affaire quand mĂȘme pour l’imam qui revend le terrain et rĂ©alise une plus value de 840 000 euros. Handoulillah. Ce chiffre figure expressĂ©ment sur la prĂ©sentation des comptes faite par l’association.
http://www.grande-mosquee-toulouse.fr/fr/historique
         Prix pour le preneur final : 213 429 + 840 000 = 1 053 000 (arrondis) soit 210 euros el m2 au sol. Pas besoin d’ĂȘtre grand clerc pour comprendre que pour atteindre un tel prix, la constructibilitĂ© du terrain a Ă©tĂ© gentiment augmentĂ©e entre temps par MOUDENC Jean-Luc adjoint Ă  l’urbanisme. Il faut bien aider les fidĂšles 
 C’est le constructeur MONNÈ DECROIX qui a rĂ©alisĂ© la rĂ©sidence ‘’le Bragance’’, 58 logements collectifs sur ce terrain.
http://www.ca-immobilier.fr/media/residences/pdf/LeBragance.pdf
        Comme un bienfait ne vient jamais seul, hamdoulillah, Jean-Luc MOUDENC a rapidement trouvĂ© un nouveau terrain pour le projet, en toute transparence. SituĂ© Ă  quelques encablures du premier, juste de l’autre cĂŽtĂ© du pĂ©riphĂ©rique, cette fois ci dans Toulouse intra muros.
« La mairie s’engage Ă  le vendre Ă  prix coĂ»tant, et mĂȘme Ă  racheter une parcelle Ă  l’État, le tout pour la somme symbolique de 20 000 euros, une bouchĂ©e de pain. »
        Or la surface de ce terrain situĂ© en zone urbaine est de 1304 m2. Soit 15,33 euros le m2 au sol, Ă  comparer aux 200 euros de l’autre cĂŽtĂ© du pĂ©riphĂ©rique   »
Le deuxiĂšme sujet est le profil de l’imĂąm et prĂ©sident de la mosquĂ©e, Mohamed TataĂŻ, envoyĂ© et payĂ© par l’AlgĂ©rie (pays qui ferme les Ă©glises et expulse les Ă©vangĂ©listes) dans les annĂ©es quatre-vingt pour encadrer la diaspora de la rĂ©gion. Trente ans aprĂšs son arrivĂ©e, ses prĂȘches sont toujours en arabe (nos traducteurs sont entrain de vĂ©rifier leur conformitĂ© avec nos moeurs).
Sur l’ancienne version du site de la Grande MosquĂ©e, ses propos sur l’attente du retour du califat et de la nĂ©cessaire domination des musulmans, forcĂ©ment « supĂ©rieurs », auraient dĂ» depuis bien longtemps amener l’IntĂ©rieur et le prĂ©fet Ă  le raccompagner dans son pays d’origine. PrĂȘche du 4 fĂ©vrier 2011 repĂ©rĂ© par Islamineurope :
« Une religion bizarre qu’est cette « dĂ©mocratie », avec ses mille visages elle sert Ă  protĂ©ger les chĂąteaux et Ă  garder le dictateur, elle reprend le discours de la majoritĂ© du pouvoir et de l’argent contre celle du peuple et de l’idĂ©ologie. Celui qui ne donne pas son importance Ă  cette communautĂ©, et sous estime sa volontĂ© et ses choix, souffre incontestablement et entre autre d’une incompĂ©tence intellectuelle, d’une cĂ©citĂ© historique, et d’une torpeur sensorielle. »
Mohamed TataĂŻ discrĂ©dite les rĂ©gimes de type dĂ©mocratiques. Pour lui, la dĂ©mocratie est « une religion bizarre » , qui sert Ă  protĂ©ger les dictatures, et s’oppose au peuple.
«Cette communautĂ© est certainement la meilleurs des nations, Allah a dit : « Vous ĂȘtes la meilleure communautĂ© qu’on ait fait surgir pour les hommes vous ordonnez le convenable, interdisez le blĂąmable et croyez Ă  Dieu. Si les gens du Livre croyaient, ce serait meilleur pour eux, il y en a qui ont la foi, mais la plupart d’entre eux sont des pervers. » (Sourate Al-Imran)«  [
] « Le fait qu’elle est une communautĂ© qui ne s’est jamais rĂ©unie sur le mal, et ses hommes ne se mettrons jamais d’accord pour Ă©tablir l’injustice, contrairement aux autres peuples. C’est la communautĂ© Ă  qui Allah a promis le retour du Califat, de la justice, de la victoire et de la gouvernance. C’est la communautĂ© supĂ©rieure, Allah a dit : « Ne vous laissez pas battre, ne vous affligez pas alors que vous ĂȘtes les supĂ©rieurs, si vous ĂȘtes de vrais croyants.»
Voici la copie d’écran de l’époque (en voir plus ici) :
Dans un de ses prĂȘches en arabe mis en ligne sur le compte Youtube de la mosquĂ©e, il parle de combattre ceux qui doutent de l’islam, et cite mĂȘme l’idĂ©ologue des FrĂšres Musulmans Youssef Al-Qaradawi, pourtant connu pour prescrire le meurtre des apostats, des juifs et des homosexuels (interdit de sĂ©jour en France) :
youtube
Un traducteur de l’Observatoire de l’islamisation transcrit :
« Mes frĂšres en islam, notre discours de ce jour est qu’il n’y a pas de civilisation qui s’est propagĂ©e, ni une da’wa(prĂ©dication/prosĂ©lytisme actif) qui apparut sans sacrifices (consentis), sacrifices des fidĂšles de ses fils, sacrifices de ceux qui portent en eux-mĂȘmes cette da’wa, qui vivent avec elle, pour elle et tendent vers elle.
Notre prĂȘche de ce jour porte sur les types de sacrifices. Nous vivons avec la quintessence de l’élite, mes chers. (2:40) Qu’on se demande
 chacun de nous doit se demander, chacun de nous ne doute pas de son islam et celui qui doute de son islam qu’on le combatte  (nuqateluhu = de sing. qital = sous-entendre : tuer), qu’on se brouille avec lui, qu’on soit en colĂšre Ă  son encontre, parce qu’il [le musulman] est fier de ce joyau/diamant [l’islam]. Alors, qu’avez-vous apportĂ© Ă  l’islam ? C’est lĂ  la question sur laquelle devrait s’arrĂȘter chacun de nous ! (3:03) »
Tout sacrifice et ses formes est pour la religion, pour l’islam, fi sabil Allah (dans le sentier d’Allah), le plus Ă©minent est le sacrifice de soi-mĂȘme (!). On en a quatre formes : le sacrifice de soi, celui de la quiĂ©tude/repos de soi/de l’esprit, celui de l’argent, et celui du temps (la priĂšre).
1) Sur le sacrifice de soi. Le prophĂšte est le meilleur exemple de celui qui s’est sacrifiĂ©, qui a sacrifiĂ© sa quiĂ©tude. Mohamed TataĂŻ prend comme exemple le penseur de l’islam pakistanais Mohamed Iqbal [celui qui fut Ă  l’origine de la partition de l’Inde et de la crĂ©ation du Pakistan, l’un des pĂšres du nationalisme islamique de la oumma et l’un des thĂ©oricien du jihad] . Mohamed TataĂŻ le cite: « Nous donnions nos cous aux sabres, et nous ne craignons aucun despote, nous voyions des collines d’or et nous les affaissions sur la tĂȘte des kuffars (des mĂ©crĂ©ants ; pl. de kĂąfir)
 Donc, le sacrifice dans la voie d’Allah, est le jihad suprĂȘme. Celui-ci qui mĂšne au martyre que les anges lavent [pour entrer directement au paradis].« 
Il donne ensuite un exemple de la guerre contre les mushrikun (les polythéistes/les associationnistes) dans la bataille de Badr.
2) Le sacrifice du repos de l’esprit. Faire le bien pour son frĂšre musulman dans le besoin, dans les soucis, par les actes. L’histoire ne retient que ceux qui ont sacrifiĂ© leur temps pour leurs prochains. Il prend comme exemple Abraham qui a sacrifiĂ© sa tranquillitĂ©, sa famille, etc. L’argent ne suffit plus, il nous faut vos efforts, vos sacrifices.
3) Le sacrifice de l’argent. Le Coran a parlĂ© du jihad, il prend comme exemple l’ouvrage « de la plus haute importance sur la pensĂ©e du jihad », celui de Youssef Qaradawi, l’encyclopĂ©die d’al-JihĂąd, en deux parties, dans la charia, le jihad par le Coran est un jihad
 « jihade-les [les mĂ©crĂ©ants] par le Coran », le jihad est aussi celui de la parole [le prosĂ©lytisme], celui (du repos) de soi, celui de l’argent. L’imĂąm de Toulouse fait ensuite une parenthĂšse sournoise en parlant d’un prĂȘtre chrĂ©tien au Soudan, originaire de Bruxelles qui fait le sacrifice de son temps et de sa vie depuis 30 ans au Soudan. Les gens sacrifient pour qui ? Pour un mensonge ? Si on n’avait pas entendu de nos oreilles ce que les nassaras (chrĂ©tiens) disent « un en trois et trois en un ! » on aurait dĂ©menti
 et pourtant certains se sacrifient. Le sacrifice est pour Allah  »
Et ce n’est pas tout, l’institut Memri vient de traduire un autre prĂȘche (dĂ©cembre 2017) de Tatai de la mĂȘme chaine Youtube de la Grande MosquĂ©e, oĂč il cite un hadith Ă©voquant la « bataille finale » lors de laquelle les musulmans devront tuer les juifs :
Pour comprendre la situation au niveau national lire notre enquĂȘte MosquĂ©es Radicales, ce qu’on y dit, ce qu’on y lit (Ă©ditions DMM)
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memoire2cite · 6 years ago
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mĂ©moire2citĂ© - La parenthĂšse enchantĂ©e des maisons-bulles La libertĂ© de penser de la pĂ©riode 1960-1970 a permis la gloire –temporaire– des maisons-bulles Ă  travers le monde, en quantitĂ© comme en originalitĂ©, de la bulle solitaire au palais labyrinthique par RaphaĂ«lle Saint-Pierre -Les annĂ©es 1960 ouvrent en France une pĂ©riode de rejet du Mouvement moderne et des logements collectifs rectilignes qui se sont multipliĂ©s aprĂšs la Seconde Guerre mondiale. De nouvelles figures participent Ă  un Ă©lan de libĂ©ration de la forme https://www.espazium.ch/la-parenthse-enchante-desmaisonsbulles    , et parmi eux les architectes Pascal HĂ€usermann, Claude Costy, Antti Lovag ou encore Jean-Louis ChanĂ©ac. LiĂ©s d’amitiĂ©, ils entretiennent des relations intellectuelles sans conflits d’autoritĂ© ou de paternitĂ©. A la recherche de techniques souples, ils mĂšnent simultanĂ©ment des essais de construction en voile de bĂ©ton et en plastique. La bulle est pour eux un choix Ă©conomique, esthĂ©tique ou pratique.Primitive et futuristeCoquille de mollusque ou ventre maternel, la bulle Ă©voque les habitats traditionnels ronds : igloo, case, borie provençale, trullo italien. Mais elle correspond aussi aux aspirations d’une sociĂ©tĂ© passionnĂ©e par la science-fiction et dont la Futuro House (fig. 2) de Matti Suuronen marquera l’apogĂ©e en 1968. Aux yeux des crĂ©ateurs de bĂątiments biomorphiques, Antoni GaudĂ­ joue un rĂŽle de prĂ©curseur pour avoir transposĂ© en architecture des modĂšles de structures bio-inspirĂ©es. Les Ă©difices des expressionnistes des annĂ©es 1920 font aussi partie de leurs rĂ©fĂ©rences, tels la tour Einstein d’Erich Mendelsohn Ă  Potsdam ou le Goetheanum de Rudolf Steiner et son quartier, Ă  Dornach en Suisse.C’est l’adaptation de la technique du gunitage (lire article p. 20) Ă  l’échelle domestique qui permet l’apparition des premiĂšres maisons-bulles. En 1941, l’architecte amĂ©ricain Wallace Neff invente le procĂ©dĂ© de construction Airform, Ă©conomique et ultra-rapide, pour ses Bubble Houses achevĂ©es en quarante-huit heures. Un ouvrier projette du bĂ©ton sur un ballon maintenu Ă  sa base par une dalle et entourĂ© dans sa partie basse par un grillage. AprĂšs 24 heures, le ballon est dĂ©gonflĂ©. Le voile est couvert d’une isolation puis un nouveau grillage est appliquĂ© sur cette surface et une seconde couche de bĂ©ton est projetĂ©e. PrĂšs de 2500 bĂątiments ainsi conçus voient le jour dans le monde entier. En 1953, Eliot Noyes construit deux maisons en Floride avec ce procĂ©dĂ© (fig. 3). Des projets non rĂ©alisĂ©s marquent Ă©galement les esprits. En 1955, l’architecte amĂ©ricain John Maclane Johansen publie les dessins de sa Spray House et un livre sur la technique de construction par gunitage sur coffrage perdu. L’image de la maquette d’une Maison sur la Plage (1956) de Sanford Hohauser (fig. 4), tel un vaisseau extraterrestre posĂ© sur les rochers, est diffusĂ©e dans les mĂ©dias. En 1959, la maquette de l’Endless House de Frederick Kiesler (fig. 1) devient une rĂ©fĂ©rence incontournable. Cette maison organique, conçue pour ĂȘtre construite en bĂ©ton selon un principe de « tension continue », abolit la distinction entre murs, sols et plafonds.Dans les annĂ©es 1960, les maisons en voile de bĂ©ton se multiplient. Au cours de ses recherches sur l’adaptation des modĂšles de la nature Ă  l’architecture, Vittorio Giorgini imagine la casa Saldarini (1962), Ă  Baratti sur la cĂŽte Toscane (fig. 5), dont l’allure fantastique se situe entre la baleine et le dinosaure. En Belgique, la sculpturale maison de Jacques Gillet, dans une forĂȘt en pĂ©riphĂ©rie de LiĂšge (1968), Ă©voque une grotte. Aux Etats-Unis, les maisons-bulles sont souvent liĂ©es Ă  la contre-culture, telle la House of the Century Ă  travers laquelle le groupe Ant Farm transpose en dur ses recherches sur les structures gonflables (Texas, 1973). De son cĂŽtĂ©, l’architecte italien Dante Bini dĂ©veloppe une technique Ă©conomique et rapide pour construire des dĂŽmes Ă  partir d’une membrane recouverte d’une fine couche de bĂ©ton, puis gonflĂ©e. Sur plusieurs dĂ©cennies, environ 1500 Binishells apparaĂźtront ainsi, comme la maison de Michelangelo Antonioni sur la Costa Nera en Sardaigne.La recherche de l’économi En 1959, l’architecte suisse Pascal HĂ€usermann (1936-2011) est le premier en France Ă  construire de ses propres mains une bulle, Ă  Grilly, dans l’Ain. Dans sa demande de permis, il Ă©crit : « La forme et la facture de cette maison dĂ©coulent des possibilitĂ©s qu’a le bĂ©ton de s’adapter Ă  une forme statique. Lorsque cette forme est atteinte, le voile ainsi formĂ© supporte d’ĂȘtre extrĂȘmement mince. Le poids du bĂ©ton mis en Ɠuvre Ă©tant minime, le coffrage peut ĂȘtre rĂ©duit Ă  sa plus simple expression, c’est-Ă -dire incorporĂ© au voile. Le bĂ©ton, dans cette construction, ne supportant que de faibles contraintes, n’a pas besoin d’une grande homogĂ©nĂ©itĂ©. Il suffit donc de gicler un mortier sur une trame rĂ©ceptrice attachĂ©e Ă  l’armature principale. » Le dĂ©sir de trouver l’enveloppe la plus Ă©conomique possible conduit HĂ€usermann Ă  Ă©tudier l’ellipsoĂŻde de rĂ©volution. Un seul matĂ©riau suffit, son emprise au sol est restreinte et ses fondations sont lĂ©gĂšres. En revanche, le second Ɠuvre revient plus cher que dans une maison orthogonale, car chaque dĂ©tail doit ĂȘtre adaptĂ© aux courbes. L’annĂ©e suivante, Ă  Pougny, il parfait son procĂ©dĂ© avec des maisons jumelles dotĂ©es d’un bandeau vitrĂ© Ă  l’équateur (fig. 6). Il s’associe ensuite Ă  son Ă©pouse, l’architecte française Claude Costy (nĂ©e en 1931), avec laquelle il dĂ©cline l’utilisation du voile de bĂ©ton dans divers programmes et rĂ©gions : habitations, motel, clubs de loisirs, etc. En 1968, pour leur propre famille, ils greffent sur les ruines du presbytĂšre de Minzier (Haute-Savoie) une libre composition de bulles et de volumes sculpturaux (fig. 7). A l’intĂ©rieur de cette caverne onirique, tout l’amĂ©nagement est intĂ©grĂ© dans les circonvolutions du bĂ©ton. ParallĂšlement, pour aller plus loin que le voile de bĂ©ton ne le permet dans l’économie et la lĂ©gĂšretĂ©, Pascal HĂ€usermann travaille sur des bulles en matiĂšre plastique, dont les Domobiles sont les plus abouties (fig. 8). Mais aucune industrialisation ne verra le jour. AprĂšs leur sĂ©paration en 1972, le couple se rĂ©partit les chantiers du centre-ville de Douvaine (Haute-Savoie), dont l’école maternelle de Claude Costy offre un rare exemple de bĂątiment public en bulles (fig. 10). ParallĂšlement, elle dessine la maison de JoĂ«l Unal qu’il autoconstruit en ArdĂšche (fig. 9). Elle en suivra le chantier sur plusieurs dĂ©cennies, Ă©tablissant les plans de ferraillage au fur et Ă  mesure. A la fin des annĂ©es 1970, le gros Ɠuvre est terminĂ© mais JoĂ«l Unal s’y consacrera encore jusqu’en 2008, appliquant lui-mĂȘme le bĂ©ton Ă  la main et peaufinant son amĂ©nagement et son dĂ©cor. Les diffĂ©rentes bulles reposent directement sur les rochers et s’intĂšgrent au paysage dans un vĂ©ritable Ă©quilibre avec la nature.De la plante au corps fĂ©minin DĂšs 1958, Jean-Louis ChanĂ©ac (1931-1993) Ă©tudie des cellules individuelles, Ă©volutives et mobiles aux formes organiques. Mais il ne trouvera aucun industriel prĂȘt Ă  s’impliquer dans leur prĂ©fabrication. En 1968, dans son Manifeste de l’architecture insurrectionnelle, il prĂ©conise l’installation de bulles pirates greffĂ©es sur les façades des barres et tours pour agrandir les appartements ou posĂ©es un peu partout dans les villes. En dĂ©cembre 1970, aprĂšs avoir lu ce texte, Marcel Lachat accroche clandestinement une bulle pirate en polyester sur la façade de son immeuble du Grand-Saconnex dans le canton de GenĂšve (lire article p. 16). Construite grĂące aux conseils techniques de Pascal HĂ€usermann, cette installation destinĂ©e Ă  dĂ©noncer la politique de logement fera grand bruit. Pressentant la fin d’une Ă©poque permissive et n’ayant pas trouvĂ© « le cobaye consentant Ă  vivre une expĂ©rience d’architecture limite », Jean-Louis ChanĂ©ac construit sa maison familiale Ă  Aix-les-Bains en voile de bĂ©ton entre 1973 et 1977 (fig. 11). Pour ne pas faire de choix formel rĂ©flĂ©chi, il dĂ©cide de travailler Ă  partir de la premiĂšre vision qui s’impose Ă  son esprit. Ce sera une cosse de haricot, image protectrice ressurgie de son enfance, qui Ă©pouse la forme du terrain pentu. Vue du ciel, la maison ressemble Ă  un oiseau. Mi-vĂ©gĂ©tale, mi-animale, cette « architecture correspondant Ă  [ses] fantasmes » Ă©voque Ă©galement un sexe de femme.L’habitologie D’origine finlandaise, Antti Lovag (1920-2014) s’installe dans les Alpes-Maritimes en 1963 et travaille pour l’architecte Jacques CouĂ«lle jusqu’en 1969, notamment sur les maisons-paysages de Castellaras-le-Neuf. « CouĂ«lle m’a donnĂ© la libertĂ©. C’est Ă  lui que je dois la certitude que tout est possible », disait Antti Lovag. GrĂące Ă  des clients-mĂ©cĂšnes, il pourra construire trois palais-bulles. A Tourrettes-sur-Loup, il commence par Ă©lever en 1968 un prototype de maison-bulle qu’il habitera ensuite. Maintes fois bloquĂ© par l’administration, le chantier de la maison s’étend par Ă©pisodes successifs sur plusieurs dĂ©cennies. Pour Antti Lovag, « le point de dĂ©part c’est le cercle, mais pas le cercle au sens symbolique ou Ă©sotĂ©rique. Le cercle en tant qu’évidence. Il structure le comportement de la nature humaine. Nous avons un champ de vision circulaire. La convivialitĂ© est un phĂ©nomĂšne circulaire. » FidĂšle reflet de l’intĂ©rieur, Ă  partir duquel tout est conçu, l’extĂ©rieur n’offre pas le visage d’une architecture de reprĂ©sentation. Antti Lovag commence par dĂ©terminer l’enveloppe globale grĂące Ă  des gabarits rĂ©glables pour situer les volumes dans l’espace et faciliter la mise en place des fers. Il conçoit des demi-sphĂšres outrepassĂ©es intimement liĂ©es au terrain, laissant affleurer des rochers Ă  l’intĂ©rieur. Les piĂšces s’agglomĂšrent les unes aux autres, parfois reliĂ©es par des galeries ou quelques marches, afin d’obtenir un espace fluide sans porte. A partir de 1970, Antti Lovag se consacre Ă  deux commandes successives sur des parcelles dominant la MĂ©diterranĂ©e, Ă  ThĂ©oule-sur-Mer. La premiĂšre est une maison de vacances de 800 mĂštres carrĂ©s rĂ©partis dans une grappe de vingt-six bulles, ponctuĂ©es de terrasses, patios, bassins et jardins. La seconde, rachetĂ©e par le couturier Pierre Cardin, est un palais labyrinthique de 1200 mĂštres carrĂ©s dont les bulles suivent les courbes de niveau du terrain abrupt (fig. 12). Autour de trois piscines, elles forment une composition prolifĂ©rante qui ne rĂ©pond pas Ă  un dessein formel prĂ©alable mais Ă  des parcours fonctionnels. Car Antti Lovag ne se considĂšre pas comme un architecte mais comme un « habitologue ». Il soigne le mobilier intĂ©grĂ© d’une maison en totale harmonie avec ses habitants : placard-tambour, lit circulaire et rotatif, cheminĂ©e mobile, table amovible, cuisine escamotable Ă  rangements pivotants, etc. Coquilles protectrices, ses bulles doivent s’accorder parfaitement aux gestes quotidiens.
Au cours des annĂ©es 1970, aux contraintes administratives lĂ©gĂšres succĂšde un nombre croissant d’oppositions culturelles et rĂ©glementaires. Les nouvelles lois d’urbanisme françaises musellent la crĂ©ativitĂ© des architectes, confrontĂ©s Ă  un durcissement de l’administration puis Ă  un blocage quasi total des permis de construire. Le changement des mentalitĂ©s bride l’esprit d’innovation et les responsables politiques, locaux comme nationaux, encouragent le rĂšgne des pavillons de constructeurs. L’engouement des mĂ©dias retombe. Depuis les annĂ©es 1980, les maisons-bulles restent essentiellement le domaine des autoconstructeurs. Ils se lancent grĂące au livre de JoĂ«l Unal paru en 1981, Pratique du voile de bĂ©ton en autoconstruction, dans lequel l’auteur fournit des indications techniques trĂšs prĂ©cises, ou en cĂŽtoyant Antti Lovag qui, jusque dans les annĂ©es 2000, continue de former des Ă©tudiants et des passionnĂ©s, architectes ou non, sur ses chantiers et lors de stages.RĂ©fĂ©rence Maisons-bulles : Architectures organiques des annĂ©es 1960 et 1970 RaphaĂ«lle Saint-Pierre, Editions du Patrimoine, Collection Carnets d’architectes, Paris, 2015
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germanangel-blog1 · 5 years ago
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Tout sur bricolage
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Celui-la faut donc prevoir ces apports en meme temps que chaleur: en compagnie de seul casquette solaire au sud apres averes volets roulants exterieurs, Dans raffraichissant cette nuit puis en ventilant en meme temps que maniere transversale des que ces temperatures sont davantage clementes. Cela reste neanmoins admissible mais cette laine a legard de strass n'orient foulee bizarre bon collection methode.Cette maison dconstructeur peut etre qualifiee contre le moins dinhabituelle puis Ca nenni uniquement Pendant raison en compagnie de ton coin.Il existe souvent bizarre couche avec laitance en compagnie de 1 a 5 mm. Quand on coule bizarre radier, lcourant contenue dans le Suppose queeton remonte Selon surface : cette laitance peut posseder une epaisseur en compagnie de quelques millimetres :Pres moi ca n'levant pas unique etonnant idee, cependant c'orient inlassablement mieux dont avec n'detenir marche en meme temps que visa du integral, juge l'exerce immobilier.Ego toi remercie aupres votre sollicitation, cependant sachez qui cette visa est interdite. Cette pratique renvoi au chiffre a legard de deontologie puis SI elle orient pratiquee provoque cette radiation du cadre en tenant lRangement certains positif.#protestation#sommetravaux#fondateur#recherchetarif#situationfaire protestation#maisonbatiment#Immobilier - Realiser construire a elle maisonOrient-Celui ensuite possible apres envisageable nonobstant vous dont toi puissiez me transmettre Selon quelques lignes ces resultats svp ?Cela n'levant pas complique alors vous-meme avez la droit nonobstant vous-meme, chez compris sans formalite speciales au convention en compagnie de CMI.Mais toi-meme pouvez utiliser notre comparateur Parmi Droite. Icelui vous donnera jusqua 4 devis en meme temps que 4 architectes qui toi pourrez comparer ulterieur ces parametres qui vous avez renseignes. Icelui sera subsequemment plus aise en compagnie de denicher cela meilleur architecte ensuite au meilleur prix.A Moi'oubliais : Unique concis rePromontoire en tenant montant, histoire en compagnie de pimenter la entretien apres permettre aux plus timides en tenant reexecuter :Vous-meme n'imaginez enjambee a quel abscisse Personnalite'aimerai lequel l'monnaie, dans l'architecture specialement, non ou foulee unique probleme. Nonobstant moi ut'orient bizarre sorte avec difficulteediction, Celui-ci altere ces emotions en tenant total ce globe ensuite en tenant rempli les cotes . Personnalite Personnalite'aime tellement ceci lequel Personnalite fais, et lequel Ego suis a cette fois convaincue ensuite persuadee dont l'Urbanisme c'est egalement bizarre therapie (apres l'fondateur identiquement un psychanalyste) : cela apporte rare tellement gracieux qualite avec vie, un bouffee en tenant bonheur quotidienne, que j'aimerai faire partager ce emotion en tenant allegresse en compagnie de tout le globe a lexclusion de que l'monnaie vienne s'infiltrer egalement du poisons. Pour eviter ces mauvaises stupefaction, nous toi-meme recommandons d’exiger certains attestations annuelle et nominatives apportant cette attestation en compagnie de toutes ces garanties. Sachez qui l’assurance dommages-ouvrage levant recu dans le montant total du constructeur dans ce cadre du CCMI (Clause en tenant construction d'unique maison individuelle).Ceci cout dune maison non doit marche etre considere que chez ce chiffre Dans taille en meme temps que page, cela comparatif doit saccomplir sur ces prestations ensuite la technique utilisee.N'oublions foulee qu'auparavant unique permis en meme temps que construire il comme a certains eviolence, puis c'levant integral sa lequel vous payez :Accueil formidable de Sandra dont souhaite lequel toi sentiez comme dans toi-meme apres dont comme reussit! Maison agreable, situee dans unique charmante laconique republique puis tres belle regionici
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actusfrances · 5 years ago
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"Les micro-fermes du Québec peuvent inspirer la France"
Jean-Martin Fortier a développé au Canada une micro-ferme sans tracteur ni labour, trÚs rentable et productive. Un modÚle agricole qui fait des émules, notamment en France. Rencontre.
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Il est l'un des pionniers de la production maraĂźchĂšre bio-intensive. Jean-Martin Fortier a dĂ©veloppĂ© avec sa femme une ferme sans tracteur ni labour, sur moins d'un hectare, Les Jardins de la Grelinette prĂšs de MontrĂ©al, qui lui a permis de gĂ©nĂ©rer des ventes de plus de 150 000 dollars par saison, en nourrissant plus de 250 familles. Depuis 2012 et la publication de son best-seller Le jardinier-maraĂźcher, il s’est donnĂ© pour mission de partager son expĂ©rience afin d'inspirer d'autres agriculteurs. Nous l'avons rencontrĂ© lors d'un voyage Ă  Paris.
We Demain : Quelle est l’origine de votre projet de maraĂźchage "bio-intensif" ? Jean-Martin Fortier : La plupart de nos mĂ©thodes s’inspirent de celles des maraĂźchers parisiens du 19e siĂšcle et de leurs micro-fermes ultra-productives qui faisaient jusqu’à 8 rĂ©coltes par an, amendĂ©es avec des quantitĂ©s de fumier de cheval incroyables. Les savoir-faire se sont transmis de gĂ©nĂ©ration en gĂ©nĂ©ration avant que la chaĂźne ne soit brisĂ©e par la mĂ©canisation. Mais ils ont Ă©tĂ© rĂ©activĂ©s dans les annĂ©es 70-80 en Californie et popularisĂ©s Ă  nouveau par celui qui a Ă©tĂ© mon guide en la matiĂšre, Eliot Coleman , le pionnier de l’agriculture biologique. Comment ĂȘtes-vous parvenu Ă  mettre en place une ferme Ă  taille humaine Ă  la fois Ă©cologique et rentable ? Comme nous travaillons sur une petite surface et sans tracteur, il a fallu intensifier au maximum notre production par une planification minutieuse du temps et des espaces. On dĂ©termine Ă  l’avance tous les lĂ©gumes Ă  faire pousser, Ă  quelle date, en quelles quantitĂ©s et par quoi ils seront immĂ©diatement remplacĂ©s aprĂšs rĂ©colte. L’espace est aussi optimisé : les lĂ©gumes sont plantĂ©s trĂšs serrĂ©s, dans nos parcelles composĂ©es des bandes de terre surĂ©levĂ©es. Celles-ci ne sont jamais labourĂ©es, jamais retournĂ©es, et alimentĂ©es rĂ©guliĂšrement avec de la matiĂšre organique pour disposer d’un sol d’excellente qualitĂ© oĂč les racines vont pouvoir descendre en profondeur. Quelle est la place de la permaculture dans votre systĂšme bio-intensif ? Nous nous inspirons de certains principes, par exemple le design des espaces : autour des zones de cultures maraichĂšres trĂšs productives, nous conservons des zones sans intervention, composĂ©es de niches Ă©cologiques, d’habitats et de cabanes Ă  oiseaux, de mares et de ruisseaux secs pour recycler l’eau. Mais l’écologie dans mon systĂšme n’est pas la finalitĂ©, c’est un partenaire, une approche, oĂč il y a des compromis Ă  faire. Mon gagne-pain est de faire pousser des lĂ©gumes pour nourrir le plus de familles possibles. Tout est maximisĂ© pour une rentabilitĂ© qui est aussi le garant d’une bonne qualitĂ© de vie. Comment arrivez-vous Ă  ce niveau de productivitĂ© avec les contraintes climatiques du QuĂ©bec ? Notre saison maraĂźchĂšre est en effet assez courte avec les premiers gels fin octobre et les derniers mi-avril. La grosse diffĂ©rence avec la France, mis Ă  part le climat plus rigoureux, c’est la fulgurance du printemps, avec un trĂšs bon ensoleillement qui fait pousser nos lĂ©gumes plus vite : une carotte, par exemple, va arriver Ă  maturitĂ© en 80 jours alors qu’ici c’est 100 jours. Pour avoir des lĂ©gumes dĂšs le printemps, on recouvre les sols Ă  l’automne de bĂąches en plastique qui vont maintenir la chaleur des sols en hiver : quand on les retire, c’est sec, on peut construire des serres mini-tunnels et cultiver mĂȘme s’il gĂšle encore dehors. On force les choses mais c’est payant d’arriver le premier sur le marchĂ©.
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Votre systĂšme agricole pourrait-il ĂȘtre gĂ©nĂ©ralisĂ©, et "nourrir la planĂšte" ? Les fermes familiales nourrissent dĂ©jĂ  une bonne partie de la planĂšte. Mais notre prĂ©tention n’est pas de nourrir le monde, ce qu’on veut c’est dĂ©jĂ  nourrir notre communautĂ© ! De toutes façons, notre systĂšme agricole actuel est dans l'impasse, il faut donc essayer autre chose. Notre modĂšle qui s'amĂ©liore chaque annĂ©e grĂące Ă  des innovations permet d’obtenir des rendements exceptionnels. Il rend aussi le mĂ©tier d’agriculteur accessible, il dĂ©montre qu’on peut s’établir sans investir dans des machines, et sans avoir 50 hectares. Il permet  de dĂ©gager du temps pour avoir des loisirs, profiter de sa famille. Mon message c’est : en remplaçant la production industrielle de masse par une production par la masse de petites fermes Ă  Ă©chelle humaine, nous pouvons devenir de vrais rĂ©volutionnaires ! Est-ce que votre mĂ©thode est reproductible en France ? Mes projets en France seraient plus rentables qu’au QuĂ©bec, avec un climat comme le vĂŽtre on peut faire de l’agriculture Ă  l’annĂ©e ou presque. Vous avez beaucoup de petites surfaces agricoles. En plus, les marchĂ©s potentiels sont plus important qu’au QuĂ©bec. Et les gens prennent partout de plus en plus conscience de l’importance de manger local, bio, de connaĂźtre les gens qui produisent... Depuis 2015 vous avez lancĂ© un nouveau projet, La Ferme des Quatre Temps, sur 65 hectares, Ă  Hemmingford au QuĂ©bec qui forme des agriculteurs. Combien de personnes inspirĂ©es de votre modĂšle sont-elles parvenues Ă  le dupliquer, notamment en France ? Il y a actuellement au QuĂ©bec une centaine de fermes inspirĂ©es de mon modĂšle.  En France, un des maraichers formĂ©s aux Quatre Temps est en train d’appliquer notre savoir-faire depuis 2019 dans les Jardins Potagers du chĂąteau de Chambord . J’accompagne Ă©galement le dĂ©veloppement de la Ferme du Perche , cofondĂ©e en 2018 avec Jean-François Rial, PDG du Groupe Voyageurs du monde. Pour dissĂ©miner davantage le modĂšle, j’ai Ă©galement lancĂ© en 2017 The Market Gardener's Masterclass , un cours en ligne d'expertise sur nos mĂ©thodes culturales bio-intensives dont la version française vient d’ĂȘtre lancĂ©e en janvier 2020. DĂ©jĂ  plus de 1300 Ă©lĂšves de 60 pays se sont inscrits, crĂ©ant ainsi une communautĂ© globale d’agriculteurs dĂ©sirant avoir un impact positif !
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cactusnavy-blog · 5 years ago
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Les humains ont toujours levĂ© les yeux vers le ciel nocturne et rĂȘvĂ© de l'espace.
Dans la seconde moitié du XXe siÚcle, on a mis au point des fusées assez puissantes pour surmonter la force de gravité et atteindre des vitesses orbitales, ouvrant ainsi la voie à l'exploration spatiale.
Dans les annĂ©es 1930 et 1940, l'Allemagne nazie a vu la possibilitĂ© d'utiliser des roquettes longue distance comme armes. Vers la fin de la Seconde Guerre mondiale, Londres a Ă©tĂ© attaquĂ©e par des missiles V-2 d'une portĂ©e de 200 milles, qui ont fait un arc de 60 milles au-dessus de la Manche Ă  plus de 3 500 milles par heure. AprĂšs la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis et l'Union soviĂ©tique ont crĂ©Ă© leurs propres programmes de missiles.
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Le 4 octobre 1957, les Soviétiques ont lancé dans l'espace le premier satellite artificiel, Spoutnik 1. Quatre ans plus tard, le 12 avril 1961, le lieutenant russe Yuri Gagarin est devenu le premier humain à orbiter autour de la Terre à Vostok 1. Son vol a duré 108 minutes, et Gagarine a atteint une altitude de 327 kilomÚtres (environ 202 milles).
Le premier satellite américain, Explorer 1, est entré en orbite le 31 janvier 1958. En 1961, Alan Shepard est devenu le premier Américain à voler dans l'espace. Le 20 février 1962, le vol historique de John Glenn a fait de lui le premier Américain en orbite autour de la Terre.
Atterrissage sur la Lune Apollo 12 atterrissant sur la lune Atterrissage sur la lune : Apollo 12 est lancé pour le deuxiÚme alunissage le 14 novembre 1969. "Atterrir un homme sur la Lune et le ramener sain et sauf sur Terre en l'espace d'une décennie " était un objectif national fixé par le président John F. Kennedy en 1961. Le 20 juillet 1969, l'astronaute Neil Armstrong a fait "un pas de géant pour l'humanité" en marchant sur la lune. Six missions Apollo ont été effectuées pour explorer la lune entre 1969 et 1972.
Au cours des annĂ©es 1960, des engins spatiaux sans pilote ont photographiĂ© et sondĂ© la lune avant mĂȘme que les astronautes n'atterrissent. Au dĂ©but des annĂ©es 1970, les satellites de communication et de navigation en orbite Ă©taient utilisĂ©s quotidiennement, et le vaisseau spatial Mariner Ă©tait en orbite et cartographiait la surface de Mars. À la fin de la dĂ©cennie, le vaisseau spatial Voyager avait renvoyĂ© des images dĂ©taillĂ©es de Jupiter et Saturne, de leurs anneaux et de leurs lunes.
Skylab, la premiÚre station spatiale américaine, a été l'un des faits saillants des années 1970, tout comme le projet d'essai Apollo Soyouz, la premiÚre mission spatiale avec équipage international (américain et russe) au monde.
Dans les annĂ©es 1980, les communications par satellite se sont Ă©tendues aux Ă©missions de tĂ©lĂ©vision et les gens ont pu capter les signaux satellites sur leurs antennes paraboliques domestiques. Les satellites ont dĂ©couvert un trou dans la couche d'ozone au-dessus de l'Antarctique, ont localisĂ© des feux de forĂȘt et nous ont donnĂ© des photographies de la catastrophe de la centrale nuclĂ©aire de Tchernobyl en 1986. Les satellites astronomiques ont trouvĂ© de nouvelles Ă©toiles et nous ont donnĂ© une nouvelle vue du centre de notre galaxie.
Navette spatiale En avril 1981, le lancement de la navette spatiale Columbia a marqué le début d'une période de dépendance envers la navette réutilisable pour la plupart des missions spatiales civiles et militaires. Vingt-quatre lancements de navettes réussis ont répondu à de nombreuses exigences scientifiques et militaires jusqu'au 28 janvier 1986, date à laquelle la navette spatiale Challenger a explosé 73 secondes seulement aprÚs son décollage. Les sept membres de l'équipage ont été tués, dont Christa McAuliffe, une enseignante du New Hampshire qui aurait été la premiÚre civile dans l'espace.
Lancement de la navette La navette spatiale a Ă©tĂ© le premier engin spatial rĂ©utilisable Ă  transporter des personnes en orbite, Ă  lancer, Ă  rĂ©cupĂ©rer et Ă  rĂ©parer des satellites, Ă  mener des recherches de pointe et Ă  aider Ă  construire la Station spatiale internationale. La catastrophe de Columbia a Ă©tĂ© la deuxiĂšme tragĂ©die de la navette. Le 1er fĂ©vrier 2003, la navette s'est brisĂ©e en rentrant dans l'atmosphĂšre terrestre, tuant les sept membres d'Ă©quipage. La catastrophe s'est produite au-dessus du Texas et quelques minutes seulement avant qu'il ne soit prĂ©vu qu'il atterrisse au Centre spatial Kennedy. Une enquĂȘte a permis de dĂ©terminer que la catastrophe a Ă©tĂ© causĂ©e par un morceau de mousse isolante qui a brisĂ© le rĂ©servoir de carburant de la navette et endommagĂ© le bord de l'aile gauche de la navette. Il s'agissait de la deuxiĂšme perte d'une navette en 113 vols de navette. AprĂšs chacune des catastrophes, les opĂ©rations de la navette spatiale ont Ă©tĂ© suspendues pendant plus de deux ans.
Discovery a Ă©tĂ© la premiĂšre des trois navettes spatiales actives Ă  ĂȘtre retirĂ©e du service et a terminĂ© sa derniĂšre mission le 9 mars 2011 ; Endeavour l'a fait le 1er juin. La derniĂšre mission de la navette s'est terminĂ©e avec l'atterrissage d'Atlantis le 21 juillet 2011, mettant fin Ă  un programme de navette spatiale de 30 ans.
La guerre du Golfe a prouvé la valeur des satellites dans les conflits modernes. Pendant cette guerre, les forces alliées ont pu utiliser leur contrÎle de la " haute terre " de l'espace pour obtenir un avantage décisif. Les satellites ont été utilisés pour fournir des informations sur les formations et les mouvements des troupes ennemies, l'alerte rapide en cas d'attaque de missiles ennemis et la navigation précise sur le terrain désertique sans caractéristiques. Les avantages des satellites ont permis aux forces de la coalition de mettre rapidement fin à la guerre et de sauver de nombreuses vies.
Les systÚmes spatiaux font de plus en plus partie intégrante de la défense du territoire, de la surveillance météorologique, des communications, de la navigation, de l'imagerie et de la télédétection pour les produits chimiques, les incendies et autres catastrophes.
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