#statuette religieuse
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unesourisetmoi · 2 months ago
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christophe76460 · 2 years ago
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L’IDOLÂTRIE DU MONDE D’AUJOURD’HUI
L’IDOLÂTRIE EST UNE ABOMINATION CAR IL N’Y A QU’UN SEUL DIEU !
Le mot idolâtrie vient du grec « eidololatria » formé de eidolon « image ou représentation », et de latreia qui se traduit par service ou culte rendu à une idole. Les peuples qui sont racontés dans l’Ancien Testament vénéraient des statuettes appelées « teraphim ». Au temps de Jacob, il y a le récit de Rachel qui avait emporté des teraphim avec elle en quittant la maison de Laban son père.
« Maintenant que tu es parti, parce que tu languissais après la maison de ton père, pourquoi as-tu dérobé mes dieux ? Jacob répondit, et dit à Laban : J’avais de la crainte à la pensée que tu m’enlèverais peut-être tes filles. Mais périsse celui auprès duquel tu trouveras tes dieux ! En présence de nos frères, examine ce qui t’appartient chez moi, et prends-le. Jacob ne savait pas que Rachel les eût dérobés […] Rachel avait pris les théraphim, les avait mis sous le bât du chameau, et s’était assise dessus. Laban fouilla toute la tente, et ne trouva rien. » Genèse 31.30-34
Dans la tradition rabbinique, il est rapporté que Térach, le père d’Abraham était à la fois sculpteur et adorateur d’idole, et quand Abraham connu l’Éternel, le vrai Dieu, il détruisit les idoles de son père. Dans l’Antiquité, l’idolâtrie occupait une place très importante parmi les peuples, mais lorsque Dieu s’est révélé à Abraham et à sa descendance, qui est devenu le peuple d’Israël, des commandements opposés à toute forme d’idolâtrie ont été donnés par Dieu. Ils interdisaient les croyances, les cultes et pratiques de l’idolâtrie au sein d’Israël. La descendance d’Abraham ne devait pas ressembler aux autres nations telles que Sodome et Gomorrhe ou l’Égypte ou Moab.
Ainsi, les Écritures nous montrent plusieurs commandements de Dieu sur l’idolâtrie notamment dans le Pentateuque et d’autres livres de l’Ancien Testament. Ces ordonnances ont été données par Dieu pour régler les égarements du peuple d’Israël incompatibles avec l’adoration et le service à l’Éternel qui avaient été prescrits dans la loi de Moïse.
« Tu n’auras pas d’autres dieux devant ma face. Tu ne te feras point d’image taillée, ni de représentation quelconque des choses qui sont en haut dans les cieux, qui sont en bas sur la terre, et qui sont dans les eaux plus bas que la terre. Tu ne te prosterneras point devant elles, et tu ne les serviras point, car moi, l’Éternel, ton Dieu, je suis un Dieu jaloux, qui punis l’iniquité des pères sur les enfants jusqu’à la troisième et à la quatrième génération de ceux qui me haïssent, et qui fait miséricorde jusqu’à mille générations à ceux qui m’aiment et qui gardent mes commandements. » Exode 20.3-6
Si l’on regroupe les différents textes qui parlent de l’idolâtrie, nous pouvons avoir une idée plus précise de ces pratiques qui étaient considérées comme abominables par Dieu. Il y avait : l’adoration d’idoles ou d’image taillée tel le veau d’or mentionné dans Exode 32.1-14, l’adoration des dieux polythéistes au travers d’idoles comme les dieux de l’Égypte (Exode 12.12, Nombres 33.3-4), l’adoration d’animaux ou de personnes Romains 1.22-23, 2 Thessaloniciens 2.3-4).
LES DIFFÉRENTES FORMES D’IDOLÂTRIE AUJOURD’HUI
Existe-t-il encore des personnes qui se prosternent devant des idoles ou des images pour se sécuriser durant leur vie terrestre ? Il y en a moins qu’avant, mais nous pouvons nommer des pratiquants catholiques et orthodoxes qui rendent un culte à Marie, mère de Jésus ou qui prient certains saints canonisés par l’Institution religieuse.
Il y a aussi d’autres croyances parmi les peuples qui se résument par l’exhibition de la peur nommée plus communément la « superstition », qui a toujours existé depuis le péché d’Adam face aux calamités et maladies ou aux désastres naturels que l’homme ne peut pas empêcher ni contrôler quand ils surviennent sur la terre. Le COVID témoigne de cette réalité qui habite tout homme.
De nos jours, malgré cette superstition, certains diront que le monde moderne marche vers le progrès humain, alors qu’en réalité, il n’échappe pas à l’inquiétude du lendemain ayant pris diverses formes d’idolâtrie parmi les peuples, mais recouvrant un point commun : Être centré sur soi, un égoïsme, un excès d’individualisme.
En d’autres termes, l’être humain veut être dieu sans mesurer toutes les conséquences que ce désir comporte tout en voulant nier son besoin d’être rassuré des menaces de la vie par une puissance supérieure. Aujourd’hui, l’idolâtrie aux facettes multiples nous ramène toujours à renforcer un égo démesuré, une adoration de sa propre personne. Nous allons voir les différentes formes d’idolâtrie de notre temps :
L’IDOLÂTRIE DU MATÉRIALISME – Celle-ci est un stimulant pour posséder toujours plus nous rappelant sans cesse que nous sommes dans une société de consommation. Il s’agit de regarder les maisons, ne sont-elles pas remplies de biens matériels souvent à crédit ? Cette idolâtrie empêche l’intelligence de discerner entre les besoins réels et les désirs excessifs et même jusqu’à posséder ce qui est au-dessus de ses moyens.
De plus, elle cherche à posséder ce qui appartient aux autres, et cette soif intense et insatiable de vouloir toujours plus et davantage n’est rien d’autre que la convoitise et la cupidité dont Dieu avait donné ce commandement à Israël :
« Tu ne convoiteras point la maison de ton prochain, tu ne convoiteras point la femme de ton prochain, ni son serviteur, ni sa servante, ni son bœuf, ni son âne, ni aucune autre chose qui appartienne à ton prochain. » Exode 20.17
Pendant son sermon sur la montagne, Jésus enseigne ses disciples ainsi que la foule au sujet de l’argent et des richesses, montrant qu’il est impossible de rendre un culte en même temps à Dieu et à l’argent. Il parle de Mammon, un mot araméen qui signifie la richesse, mais qu’il personnifie comme une divinité. Mammon fait référence à la richesse qui est considéré comme le fondement du bonheur humain, la seule chose nécessaire à la vie sur terre.
Mais Jésus condamne cette soif d’acquérir et de s’enrichir qui vient de la convoitise et du mécontentement de son sort poussant l’adorateur à servir Mammon qui est devenu son maître.
« Nul ne peut servir deux maîtres. Car, ou il haïra l’un, et aimera l’autre, ou il s’attachera à l’un, et méprisera l’autre. Vous ne pouvez servir Dieu et Mammon. » Matthieu 6.24
« Mais ceux qui veulent s’enrichir tombent dans la tentation, dans le piège, et dans beaucoup de désirs insensés et pernicieux qui plongent les hommes dans la ruine et la perdition. Car l’amour de l’argent est une racine de tous les maux, et quelques-uns, en étant possédés, se sont égarés loin de la foi, et se sont jetés eux-mêmes dans bien des tourments. » 1 Timothée 6.9-10
Dieu sait que l’abondance matérielle ne rend pas heureux, mais que c’est un piège du diable qui empêche de chercher Dieu. C’est pourquoi, Jésus enseigne de chercher les choses qui sont dans les cieux ainsi que l’apôtre Paul qui exhorte les chrétiens à faire attention aux choses matérielles et terrestres.
« Ne vous amassez pas des trésors sur la terre, où la teigne et la rouille détruisent, et où les voleurs percent et dérobent, mais amassez-vous des trésors dans le ciel, où la teigne et la rouille ne détruisent point, et où les voleurs ne percent ni ne dérobent. Car là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur. » Matthieu 6.19-21
« Affectionnez-vous aux choses d’en haut, et non à celles qui sont sur la terre […] Faites donc mourir les membres qui sont sur la terre, l’immoralité sexuelle, l’impureté, les passions, les mauvais désirs, et la cupidité, qui est une idolâtrie. » Colossiens 3.1-5
L’IDOLÂTRIE DE LA RÉUSSITE ORGUEILLEUSE – Le mot vanité vient du latin vanitas qui signifie un état de vide, de vaine apparence, de légèreté et de frivolité. L’orgueil et souvent associé à la vanité dans la réalisation des œuvres humaines. C’est un état d’esprit subtil qui donne à quelqu’un le sentiment de satisfaction de soi, de s’élever au-dessus des autres, être prêt à tromper ou mentir pour réussir dans ses projets. Ainsi, l’orgueil prend la forme d’une obsession pour le travail et pour se faire une carrière professionnelle.
Des millions d’hommes et de femmes dans le monde travaillent même le week end et les jours fériés afin de pouvoir augmenter leurs revenus, leur chiffre d’affaires, leur clientèle ou recevoir une promotion. Pendant ce temps-là, ces addicts du travail négligent leurs enfants qui désespèrent de recevoir un peu d’attention et de temps de leur part. De plus, cette idolâtrie de la réussite conduit au mensonge, puisqu’ils prétendent que c’est pour eux afin de leur assurer une vie meilleure, alors qu’en réalité, ils le font pour renforcer leur estime de soi et pour donner la preuve aux autres de leur réussite.
Mais c’est une vanité, car rien de ce qui est accompli dans cet esprit-là ne leur servira après leur mort, comme l’avait exprimé le roi Salomon dans l’Ecclésiaste. « Que revient-il, en effet, à l’homme de tout son travail et de la préoccupation de son cœur, objet de ses fatigues sous le soleil ? Tous ses jours ne sont que douleur, et son partage n’est que chagrin, même la nuit son cœur ne repose pas. C’est encore là une vanité. » Ecclésiaste 2.22-23
Par ces paroles, Jésus révèle toute son opposition à la pensée moderne de l’égoïste, de l’orgueilleux et le vaniteux. « Alors Jésus dit à ses disciples : Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge de sa croix, et qu’il me suive. Car celui sui voudra sauver sa vie la perdra, mais celui qui la perdra à cause de moi, la trouvera. Et que servirait-il à un homme de gagner tout le monde, s’il perdait son âme ? Ou que donnerait un homme en échange de son âme ? Car le Fils de l’homme doit venir dans la gloire de son Père, avec ses anges, et alors il rendra à chacun selon ses œuvres. » Matthieu 16.24-27
L’IDOLÂTRIE DE LA SCIENCE ET DU NATURALISME – Il y a une idolâtrie du naturalisme et de la science qui donne l’illusion de connaître et de maîtriser le monde et conduit à se prendre pour des dieux. Dans cet état d’esprit, la parole de Dieu sur la création des cieux et de la terre est rejetée au profit de l’évolutionnisme.
Par ailleurs, la « terre mère » est une croyance ancestrale, aujourd’hui adorée par « certains écologistes politisés et sans espérance » qui imposent leurs préoccupations pour l’avenir de cette terre voulant la conserver éternellement. Ils ignorent la vérité sur le futur de la terre ! Dieu a décrété qu’elle disparaîtra un jour ainsi que les cieux d’à présent, pour créér une nouvelle terre et de nouveaux cieux.
« Le jour du Seigneur viendra comme un voleur, en ce jour les cieux passeront avec fracas, les éléments embrasés se dissoudront, et la terre avec les œuvres qu’elle renferme sera consumée. Puis, donc que toutes ces choses doivent se dissoudre, quels ne devez-vous pas être par la sainteté de la conduite et par la piété, attendant et hâtant l’avènement du jour de Dieu, jour à cause duquel les cieux enflammés se dissoudront et les éléments embrasés se fondront ? Mais nous attendons, selon sa promesse, de nouveaux cieux et une nouvelle terre, où la justice habitera. » 2 Pierre 3.10-13 cf. Psaume 102.26-29
Ce texte montre clairement qu’il est inutile d’adorer la nature ou la terre, mais plutôt de vivre une vie de piété et de sainteté en attendant l’avènement du Seigneur Jésus-Christ.
Quant à la sacro-sainte science, quelle personne ose la remettre en cause ? On en touche pas à la science ! Pourtant l’homme moderne doit apprendre à distinguer la science qui est l’observation des choses et leurs interprétations ou leurs spéculations qui deviennent des dogmes intouchables. En réalité, un dogme est un terme religieux dont certains scientifiques aux pensées pernicieuses ont imposé la théorie de l’évolution dans les manuels scolaires faisant oublier que les cieux et la terre ont été créés par Dieu et que cette création ne vient pas d’une évolution hasardeuse.
Ce postulat de l’évolution a traversé les âges et a contaminé beaucoup de consciences humaines en cachant que c’est une imposture scientifique, une croyance philosophique qui s’est parée d’une autorité scientifique afin qu’elle paraisse certaine et irréfutable, du moins tant qu’elle n’a pas été confrontée à la sagesse de Dieu.
« […] En effet, les perfections invisibles de Dieu, sa puissance éternelle et sa divinité, se voient comme à l’œil, depuis la création du monde, quand on les considère dans ses ouvrages. Ils sont donc inexcusables, puisque, ayant connu Dieu, ils ne l’ont point glorifié comme Dieu, et ne lui ont point rendu grâces, mais ils se sont égarés dans leurs pensées, et leur cœur sans intelligence a été plongé dans les ténèbres. » Romains 1.20-21
Toutes ces formes d’idolâtrie qui font les beaux jours du monde moderne ne viennent pas de Dieu mais des convoitises trompeuses utilisées par les ruses et les mensonges de Satan. ‘N’aimez point le monde, ni les choses qui sont dans le monde. Si quelqu’un aime le monde, l’amour du Père n’est point en lui, car tout ce qui est dans le monde, la convoitise de la chair, la convoitise des yeux, et l’orgueil de la vie, ne vient point du Père, mais vient du monde. Et le monde passe, et sa convoitise aussi, mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement. » 1 Jean 2.15-17
L’idée de « l’être centré sur soi » mène à l’épanouissement de soi-même est une imposture, un mensonge du diable auquel certains chrétiens peuvent se faire piéger en remplaçant l’Évangile de Christ par un évangile de la santé et de la prospérité fondé sur l’idole de l’égo en devenant ainsi des guérisseurs et faiseurs de miracles dans leur assemblée. Mais pour trouver le bonheur et la santé spirituelle il faut que notre cœur, notre âme et nos pensées soient centrés sur Dieu.
C’est pourquoi, quand un docteur de la loi demanda à Jésus quel était le plus grand commandement, il lui répondit : « […] Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, et de toute ta pensée. C’est le premier et le plus grand commandement. Et voici le second, qui lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. De ces deux commandements dépendent toute la loi et les prophètes. » Matthieu 22. 34-40
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lupitovi · 4 years ago
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Claudine Rey & Annie Gayat & Sylvie Pepino - Petit dictionnaire des femmes de la Commune de Paris
“Elles sont ambulancières, elles cachent des communards en fuite, elle chantent, elles combattent dans les rangs des fédérés, elles concourent aux agissements de la Commune, elles aident à construire les barricades, elles demandent qu’on remplace, dans les écoles, les religieuses par des institutrices laïques, elles distribuent des cartouches aux défenseurs des barricades, elles écrivent des articles, elles excitent à la haine et au mépris du gouvernement, elles font monter des fédérés dans leurs chambres pour qu’ils puissent tirer sur les troupes versaillaises, elles organisent la défense de la gare Montparnasse, elles participent à l’insurrection, elles portent les armes, elles portent le drapeau rouge, elles possèdent des carabines, elles préparent les séances des clubs, elles recèlent des objets pillés dans des couvents, elles font rehausser une barricade de la place Saint-Sulpice avec des statuettes d’une boutique pieuse, elles revêtent des uniformes de cantinières, elles sont secrétaires de clubs, elles tiennent des propos en faveur de la Commune, elles tiennent des propos violents contre les prêtres et les religieuses, elles tirent le canon place de la Concorde, et font bien d’autres choses encore, mais pour celles-ci, elles sont arrêtées, jugées, condamnées, emprisonnées, envoyées en Nouvelle-Calédonie, pas seulement pour celles-ci, mais aussi, parce qu’on préfère les motifs de droit commun — il est bon de continuer à laisser entendre que les communard(e)s sont des voleurs, pour incendie, pillage, vagabondage, vol…
Elles le font, se battant pour la justice sociale, malgré Proudhon, malgré les officiers paternalistes, condescendants et méprisants.
On s’attend évidemment à ce qu’elles fassent bien d’autres choses, travailler, les enfants, les courses, la cuisine, le linge et la maison, plus le cinquième quart (nécessaire prostitution), mais on ne les condamne pas pour ça.
Elles sont traitées de mégère, pétroleuse, prostituée, mais elles sont cartonnière, couturière, culottière, institutrice, journalière, marchande de vin, matelassière, mercière, servante d’auberge…
j’abrège cette liste…
Ce sont quelques-unes des informations que vous lirez dans le Petit dictionnaire des femmes de la Commune, de Claudine Rey, Annie Gayat et Sylvie Pépino. Livre assez récent (2013) et qui porte le sous-titre Les oubliées de l’histoire.” — Michel Audin
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havaforever · 4 years ago
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SOUND OF METAL -  Six nominations (dont film et scénario) aux Oscars pour deux statuettes (son et montage, mérités). Si le film est mis en scène avec soin et une certaine élégance, le récit est somme toute assez classique. Et pourtant, ce n’est pas dans le scénario que réside la surprise, mais grâce à tout ce qu’il y a autour: les personnages, les rencontres qui les révèlent, le son omniprésent du film même dans son absence, tout fait sens, tout résonne et longtemps encore.;
Ruben est un jeune batteur de heavy metal, il enchaine des concerts aux Etats Unis avec sa petite amie Lou. C’était pour retrouver la folle énergie que j’aime tant dans le métal que j’ai couru voir ce film. Mais le plaisir des bouts de concert a très vite été interrompu, car un soir Ruben est gêné par des acouphènes surpuissants, et un médecin lui annonce qu’il sera bientôt sourd. 
A partir de ce moment, c’est à travers le regard de Ruben que l’on percevra le silence qui se fait dans sa tête. Il est perdu et étouffé, il erre comma un animal dans un monde radicalement étranger au sien. Mais ses gestes sont spontanément intuitifs même si souvent très violents face à la perte des repères auditifs. Il finit par capituler et se rend littéralement dans un foyer de désintoxication spécialisé pour malentendants. Son chemin pour accepter la perte de l’audition commence, et une vie en tous points opposée à celle qu’il vivait jusque là, s’ouvre devant lui.
Sound of Metal se recentre alors sur le cœur du récit: l’acceptation du handicap auditif, la découverte de la communauté sourde très soudée, “très religieuse” dans ses principes de survie, et notamment lors de la construction de l’identité du sourd face aux personnes signantes. Le récit aborde également la très délicate question de l’implant cochléaire. La communauté qui accueille Ruben persiste dans une position de refus de cette “fausse réparation”. C’est non sans douleur qu’ils cherchent à maintenir l’idée que la surdité n’est pas un handicap pour qui sait signer. 
Certaines scènes sont très touchantes, comme celles qui montrent le déclic du batteur face à l’enfant sourd qui tape sur le toboggan. La complicité de Ruben avec les enfants sourds est vibrante et authentique. Le réalisateur reste relativement neutre, il ne tombe pas dans le militantisme pour la défense des sourds, ni dans le pathos pour amplifier l’image déjà bouleversante du jeune homme qui se débat avec sa souffrance. Les émotions sont palpables, réalistes, et toujours subtilement dosées.  La dernière partie du film qui met en scène la déception du batteur face aux bruits et aux voix déformées qu’il perçoit à travers son implant, est douloureuse. Les désillusions face au fonctionnement très lacunaire de cette extension high tech faite au corps humain (bruits, voix déformée) nous surprennent également. 
Ruben prend conscience du fait que même le son de sa propre voix lui a échappé. Une déception cuisante pour celui qui espérait retrouver l’audition, et avec elle l’intégralité de sa vie d’avant. L’amour qu’il éprouve encore pour sa compagne sera à réinventer; et c’est au moment où sa vie semble lui échapper qu’il se met face au fait qu’elle était toujours déjà complètement bancale. 
La chute du film est à l’image de chaque étape de ce scénario: tout en nuances, ouverte et trouble, remplie de questions sur la construction encore très aléatoire d’un avenir imprévisible.  
NOTE 16/20 - Un très beau film, intense et vrai sur la descente aux enfers avant la résilience et le retour à la vie de Ruben. Mais toute la force de cet opus tient au fait que ce n’est ni un film sur la chute d’un homme, ni encore moins sur sa rédemption. 
L'ambiance est particulière, et prend une place prépondérante sur chacun des plans. Le son joue un rôle majeur pour nous mettre dans la tête du personnage et (tenter de) nous faire ressentir l’abime de détresse dans lequel il s’enfonce. C’est cette immersion qui prend aux tripes en créant un véritable dépaysement alors que le récit ne nous réserve pas spécialement de grande surprise.
L'ensemble vaut également et surtout pour la performance habitée de Riz Ahmed (nommé aux Oscars) qui tient tout le film sur ses épaules. Il est parfait de bout en bout. Son regard reste à jamais inoubliable, il évoque avec beaucoup de sensibilité le titre du très instructif documentaire J’avancerai vers toi avec les yeux d’un sourd
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rodezaggloculture · 6 years ago
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Laissez-vous conter la cathédrale Notre-Dame de Rodez
Episode 9
Le grand orgue de Notre-Dame :
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 " Le buffet existe toujours, à quelques détails près, tel qu’il fut achevé aux alentours de 1632-1633, dans ses importantes dimensions et la profusion de ces sculptures."
Crédit photographique et remerciement : André Méravilles
L’orgue est une partie de la cathédrale ; dès l’origine de sa présence dans les églises autour du X siècle, l’orgue est lié à la liturgie : « il commente la Parole de Dieu, conduit au silence, à la louange, à la méditation » (François Mazouër).
A Rodez, la cathédrale Notre-Dame possédait un orgue qu’il devenait important de restaurer. Ainsi l’évêque Bernardin de Corneillan et son chapitre passent un contrat en 1627 avec un facteur d’orgues limousin, Claude Guillemin, mentionnant aussi la possibilité de réutiliser des matériaux de l’ancien instrument. Mais c’est Antoine Vernholles, organier à Poitiers, qui œuvra finalement à la création d’un orgue neuf et procéda à la mise en place de tuyaux dans les boiseries sculptées par Raymond Gusmond, natif de Périgueux.
Le positif (petit buffet) étant encore inachevé, les chanoines passèrent commande à la fin de l’année 1631, à Germain Cayron, artisan ruthénois réputé, pour le compléter et terminer son décor. C’est autour de 1632 que le nouvel orgue put souligner de sa voix les solennités religieuses.
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Détail du buffet d'orgue : deux anges présentent les armoiries de l'évêque Bernardin de Corneillan
Crédit photographique et remerciement : André Méravilles 
En raison de sa taille et de sa complexité, il fut réparé une première fois en 1657 par André Eustache et connut par la suite d’importantes rénovations menées par Jean de Joyeuse, organiste et facteur d’orgues, pour les tuyaux et les mécanismes afin de « faire pousser l’orgue davantage » et de produire « un grand effet au plein jeu ».
Sur les 3155 tuyaux actuels, environ 800 tuyaux de l’époque de Joyeuse, plus quelque 200 autres du XVIII siècle furent reclassés, puis réinstallés lors de la dernière restauration de 1986. L’œuvre de Joyeuse a donné au grand orgue les sonorités musicales du siècle de Louis XIV.
Le buffet existe toujours, à quelques détails près, tel qu’il fut achevé aux alentours de 1632-1633, dans ses importantes dimensions et la profusion de ces sculptures. Au premier niveau, au-dessus du positif, apparaît une Vierge-mère couronnée, emblème du Chapitre, accompagnée des deux premiers évangélisateurs et patrons de Rodez, à gauche saint Amans et saint Martial à droite. De part et d’autres des saints, deux petites statuettes d’anges déploient leurs ailes. Sur les triangles disposés de part et d’autre du milieu du grand buffet, une statue du roi David jouant de la harpe et sainte Cécile tenant probablement un orgue portatif, aujourd’hui disparu. Au sommet Notre-Dame de l’Assomption, patronne de la cathédrale « et dont la présence vivifie le monument » (M. Bion de Marlavagne), monte majestueusement au ciel en compagnie des anges.
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"Au sommet de l'orgue, Notre-Dame de l’Assomption, patronne de la cathédrale « et dont la présence vivifie le monument » (M. Bion de Marlavagne), monte majestueusement au ciel en compagnie des anges."
 Crédit photographique et remerciement : André Méravilles
Les statues ne sont sculptées que d’un seul côté, fragiles et gracieuses dans leur envolée, soutenues par des filins de métal fixés sur leurs têtes et ancrés dans les voûtes. Elles volettent au-dessus du buffet en une grandiose et musicale Assomption.
Il faut imaginer les fidèles entrant dans la cathédrale dans les années 1630. Éblouis par les lumières chamarrées des vitraux, étourdis par les dimensions de l’édifice et puis soudain, l’orgue se met à chanter, un chœur d’anges emplit entièrement les voûtes. Le Ciel fait entendre sa voix.
 A suivre
 Retrouvez le service du patrimoine de Rodez agglomération sur : www.patrimoine.rodezagglo.fr
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appologia · 3 years ago
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Nous voilà donc rentrés sur Florianopolis presque sans accroche (j'ai failli me tromper de bus à l'arrêt station service). Le lendemain est le jour de mes 40 ans. Après s'être arrêter prendre quelque chose où je ne suis pas convié d'assister, elle m'emmène au sommet d'une tour pour voir le coucher du soleil. Nous sommes limite en timing mais arrivons finalement juste à temps. La vue est imprenable d'un côté avec la mer et de l'autre les montagnes au loin après la ville qui s'étend.
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Nous avons prévu d'essayer un motel luxueux pour le fun. Elle a préparé quelques surprises semble t'il. Après un repas Sushi dans le quartier de Jurere, il est temps d'aller profiter un peu... Le jour de votre anniversaire une petite bouteille de champagne est offerte. La chambre est spacieuse avec un Jacuzzi et un sauna (qui ne fonctionnera pas). Dès notre arrivée, Patricia déballe les surprises. Il y a un gâteau qui se rapproche de notre tarte au citron car elle se souvenait de mes goûts, des "bom bom de uva et de morango" qui sont des pâtisseries avec des fruits entourés de chocolat (raison ou fraise ici) et enfin mon cadeau d'anniversaire. Je ne m'étalerai pas sur le reste de la soirée ni le cadeau que je préfère garder privé.
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Le lendemain nous allons voir un concert de samba pour le retour définitif au Kazakhstan de Karina.
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Le surlendemain, nous devons passer par le centre de soin publique. Je suis assez impressionné par la simplicité à laquelle je suis reçu et ce de façon totalement gratuite. J'avais créé un numéro CPF (un peu comme un numéro fiscale chez nous) qui leur à permis d'avoir mes information facilement. Puis une infirmière m'a reçu essayant de se baser sur un livre guide. Ne trouvant pas, elle est ensuite aller chercher un médecin qui à tout de suite rassuré Patricia (qui était la personne la plus inquiète de nous deux) en disant que c'était courant et rien de grave. Le médecin a même proposé d'en prendre une photo et de l'envoyer à un spécialiste pour voir si cela nécessitait un rendez vous avec lui. Cela permet de désencombrer les spécialiste avec des cas non nécessaires avec des délais qui sont de 1 ou 2 mois. À l'heure où en France, il faut parfois 9 mois voir les spécialistes ne prennent plus de nouveaux patients, je pense qu'il faudrait s'en inspirer. Seule curiosité de ce centre en particulier, la religion y est ouvertement affichée (alors que cela ne devrait pas) par des statuettes mais aussi des paniers un peu partout avec des petit papiers roulés avec des citations bibliques ou religieuses.
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Je ne pense pas en avoir parlé précédemment mais j'ai lancé la commande de vêtements brodés à mon nom de photographe avant Foz. Le jour du départ, je passe les récupérer. Je suis super content de la qualité du résultat pour un prix imbattable comparé à chez nous. Tout bouclé, nous prenonsle bus de nuit pour São Paulo. Dernière étape avant mon retour.
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vins-de-l-insignifiance · 5 years ago
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Les songes de Séraphin
Manifeste surréaliste de l'insurrection iconophile, ou Les dieux sans firmament
J.
"Mon petit Séraphin, vous m'écoutez ?" Je sursautai en m'empêtrant dans les pages de La Terre Entière; j'aimais beaucoup les journaux mais n'avais jamais réussi à les plier correctement et je finissais toujours par me noyer dans un fatras de papier froissé. "Pardon monsieur le directeur je m'étais égaré en page trois ! - Je vous disais que la cage d'Angelo aurait bien besoin d'un nouveau coup de peinture... - Ah. Bien monsieur le directeur... Une préférence pour la couleur ? - La couleur ? Eh bien, vert-bouteille, comme tout le reste ! - Ah. Oui monsieur le directeur." J'aurais bien voulu qu'on me dise "bleu ciel" ou "rose" pour une fois mais non, c'était toujours le même vert-bouteille. Si vous voulez mon avis, les bêtes seraient pas mécontentes qu'on leur change un peu la teinte des murs, enfin des barreaux j'entends, pour la monotonie; mais monsieur Velch n'était pas d'accord et disait que les léopards, de toute façon, ne distinguaient pas les couleurs. M'est avis que d'une on en savait rien, et deux, ce n'est pas parce qu'on ne voit pas quelque-chose que ça n'a pas d'importance, sinon personne n'aiderait les aveugles à traverser la rue; mais monsieur Velch ne voulait pas en démordre, surtout parce que le vert-bouteille était la couleur la moins chère. "Séraphin ! - Oui monsieur le directeur ? - Allez donc prendre un café, vous avez un drôle d'air. - Pardon monsieur le directeur, c'est à cause de la une de ce matin. - Ah oui, c'est terrible, terrible... N'oubliez pas de bien rassembler votre matériel quand vous aurez fini avec la peinture, on ne veut pas d'un incident comme la fois dernière." Monsieur Velch avait le chic pour parler en italique, c'est comme si ça s'entendait. L'incident était une référence à cet épisode maladroit où j'avais laissé à Raphaël - c'est notre tigre du Bengale - je lui avais laissé un pinceau et le reste du pot de peinture en me disant qu'il pourrait comme ça ajouter sa petite touche personnelle, un petit dessin sur un rocher, quelque chose. Les tigres du Bengale, c'est vrai, ne dessinent pas très bien car ils n'ont pas l'école publique obligatoire là-bas aux Indes, mais dans le fond Raphaël je lui sentais la fibre artistique. Malheureusement, comme il venait de se fâcher avec sa compagne d'à côté - une tigresse sibérienne, sale caractère bien de l'Est - il avait essayé de tailler le pinceau en pointe, et, ne parvenant définitivement à s'ouvrir les veines avec, avait fini par se rabattre sur la peinture, par chance en quantité insuffisante pour provoquer plus qu'un bon mal d'estomac. Comme j'avais un peu de mal à me remettre de la scène, monsieur Velch, qui avait tout de même bon fond, avait tenté de me rassurer en m'apportant un article de Science et nature pour tous qui démontrait que les tigres avaient une tendance naturelle au chantage affectif; reste que depuis, par mesure de précaution et sur mon initiative, nous n'achetions plus que de la peinture sans plomb.
La cage d'Angelo - notre jaguar d'Amazonie - était très agréable en été car il y faisait toujours un peu plus frais qu'ailleurs à l'ombre des grands pachiras. Comme je prenais mon casse-croûte en relisant La Terre Entière, Angelo restait à proximité, probablement plus intéressé par mon jambon-beurre-cornichon que par ma conversation mais je lui en voulais pas, les jaguars sont pragmatiques de par l'éducation. "T'entends ça Angelo ? Ils ont dynamité Bouddah." Angelo s'en foutait pas mal mais moi ça me faisait un petit quelque chose, même si je ne le connaissais pas personnellement, de savoir qu'on avait tenté d'assassiner à la dynamite et au mortier de quatre-vingt un pauvre type qui s'était assis dans un coin de montagne histoire de faire une pause d'un millénaire ou deux. On sait aujourd'hui que les statues ne sont pas parfaitement immobiles mais vivent simplement sur une échelle si différente de la nôtre qu'on les suppose inertes, un peu comme les montagnes. Je crois que si l'on devait fixer un point de départ à l'histoire qui s'ensuivit, ce serait ici et maintenant, quand je partageais un sandouiche sous les pachiras avec un jaguar qui n'avait jamais vu l'amérique latine.
J'habitais à l'époque Rue du Cherche-Midi, m'étant convaincu que j'avais comme ça moins de chance de le trouver à ma porte, et qu'au cas o�� il débarquerait quand même, j'aurais un paquet d'hilarantes répliques à lui lancer. "Ding-dong, c'est midi !", "Ah ! Vous tombez bien, ça fait un moment qu'on vous cherche !" Je gloussais parfois tout seul en y pensant, à ça et à d'autres choses, ce qui me valait dans le métro beaucoup de regards étonnés, à cause du manque de vie intérieure. Aussi préférais-je faire le trajet à pieds; le bruit de la rue couvrait les rires qu'on voulait garder pour soi et les gens faisaient moins attention. Parfois, je faisais quelques détours sur le chemin et j'aimais m'arrêter dans les galeries d'art et d'antiquités exotiques qui environnent Saint-Germain-des-Prés, parce qu'elles me peuplaient la tête de tout un tas de questions que j'osais rarement poser tout de suite et que s'il y a bien une chose dont on a plus besoin qu'à boire ou à manger c'est de matière à réfléchir, qu'on trouvait fort heureusement presque n'importe où à l'époque. C'est durant une de ces escapades que je tombai par hasard sur une série de statuettes de différentes tailles qui ressemblaient à s'y méprendre aux photos que j'avais vu dans le quotidien du matin. Je secouai le propriétaire qui roupillait dans un coin : "Monsieur ? Ce sont bien... - Des statuettes greco-bouddhiques de style Gandhara, sixème siècle, oui. - Ah. Non parce que je lisais dans la presse, ce matin... - Oui, terrible ! Mais vous savez, tout ça c'est une conséquence de nos sociétés iconoclastes !" Iconoclaste, je n'étais pas sûr, il fallait d'abord que j'aille voir dans le dictionnaire, mais en tout cas j'avais de la peine pour les Bouddhas greco-bouddhiques du Ghandara. "C'est combien ?". C'était cher, mais ça valait le coup. J'achetai la plus petite; ça en ferait au moins une qui pourrait rester paisiblement immobile tout le temps qu'elle le voudrait; pour l'avoir, celle-là, il faudrait qu'ils fassent péter l'immeuble et peut-être même bien la rue du Cherche-Midi toute entière. Une fois rentré chez moi je plaçai la figurine bien au chaud sur mon étagère à côté de mon Encyclopédie Universelle en construction - comme l'ensemble était au dessus de mes moyens, je rassemblais tous les ans mes économies pour me procurer un des volumes. Le prochain concernait uniquement la lettre 'M' qui comme les lions d'Afrique avait besoin de plus d'espace que les autres. J'avais pas encore la lettre 'I', mais j'avais un Petit Raoul illustré; pour être honnête je le sortais assez rarement car j'avais la fâcheuse tendance d'y rentrer d'un bout et d'en sortir par l'autre en ayant au passage oublié ce que je cherchais à l'origine. Je filai voir les 'I' : Icononoclaste: relatif à l'iconoclasme ou figuratif, qui cherche à détruire tout ce qui est attaché au passé, à la tradition. Personnellement j'ai toujours eu un peu de mal avec le figuratif, alors je sautai à "iconoclasme" qui était juste au dessus. Iconoclasme: historique, dans l'empire byzantin, doctrine des VIIIe et IXe siècles qui prohibait comme idôlatrie la représentation et la vénération des images du Christ et des saints ou destruction délibérée d'images et représentations religieuses. Là je dois dire, ça m'en bouchait un coin. Que les Byzantins aient eu un léger différent avec Jésus-Christ, soit, quand la tête de quelqu'un vous revient pas c'est jamais très facile, mais était-ce une raison pour éparpiller Bouddhah aux quatres coins du désert sous prétexte qu'il s'était perdu en route et n'avait rien à faire là ? Je n'y entendais décidément vraiment rien. Destruction délibérée d'images et représentations religieuses. Moi j'aimais bien les images, qu'elles soient religieuses ou pas; c'est pour ça que le Petit Raoul était illustré, sans image c'est triste et les gens comprennent pas à cause de l'abstraction.
J'avais dans ma bibliothèque un livre que je n'avais jamais lu mais dont j'aimais beaucoup le titre, Le Parti pris des choses; je crois effectivement que les objet ont en commun avec vous et moi le parti qu'ils prennent d'exister et qu'ils sont à ce titre des personnes comme les autres - en conséquence je pleurais toujours un peu quand je cassais une assiette. J'eus beaucoup de difficultés à m'endormir les soirs qui suivirent car je réfléchissais au Parti pris des statues greco-bouddhiques. Je finis par faire un voyage à la bibliothèque afin de me renseigner - leur Encyclopédie Universelle était complète et même plusieurs fois d'ailleurs. Ce que j'y découvris me remplit d'horreur et j'en arrivais à la conclusion terrifiante que l'iconoclasme ne touchait pas que les statues de style Ghandara mais aussi toutes les représentations de saints, de prophètes, d'anges et de divinités diverses, mineures ou majeures, et que celles-ci étaient souvent les victimes innocentes de brouilleries qui ne les concernaient ni d'Ève ni d'Adam. N'y tenant plus, j'écumai le soir suivant les galerie de la rue des Saints-Pères, et achetai coup sur coup une Vierge Marie du XVIe siècle, un Shiva Nataraja du XVIIIe, et la copie non datée d'un buste d'Aphrodite quelque peu encombrant. Tant pis pour la lettre 'M', l'Encyclopédie Universelle pouvait attendre, vu l'urgence ! J'élargis dans les jours qui suivirent le périmètre de mon opération de sauvetage, et après l'acquisition d'un grand nombre de specimens de provenances diverses dont une collection très volumineuse de Bastet en bronze, je commençais sérieusement à manquer de place dans mon trente-et-un mètres carrés.
"Excusez-moi monsieur le directeur, j'aurais une question, peut-être même deux ou trois, je suis pas sûr. - Allez-y Séraphin, vous savez bien que ma porte est toujours ouverte. - Sauf quand vous n'êtes pas là Monsieur le directeur, parce que c'est moi qui passe avec les clés pour la fermer... - C'est une métaphore, mon petit. Votre question... ? - Oui alors voilà, monsieur le directeur, j'ai beaucoup réfléchi, et je me demandais, les animaux comme Angelo et Raphaël et Malik le lion d'Afrique, on les met en cage, c'est avant tout pour les protéger, pas vrai ? - Oui c'est plus ou moins ça... - Et que ça permet de préserver les espèces qui sont comme qui dirait menacées par les voies du développement et la flambée du pétro-dollar ? - En effet, si on veut oui, mais... - Et qu'on peut comme ça montrer aux gens que les images des dictionnaires existent pour de vrai, ils peuvent venir les voir et se sentir moins seuls ? - Sans nul doute mais j'avoue avoir un peu de mal à discerner où vous voulez en venir... - Supposez, monsieur le directeur, que j'aie chez moi quelques individus qui mériteraient eux aussi d'être protégés contre les voies du développement, vous pensez qu'on pourrait leur trouver une place ici ? - Séraphin vous m'inquiétez, vous avez chez vous des animaux en voie de disparition ? Vous savez que le trafic d'espèces protégées, ça peut aller chercher très loin ! - Non non non, rien de la sorte monsieur le directeur, c'est pas vivant, enfin pas vraiment, c'est des statues, ça ne bouge que très lentement... - Des statues ? Mais pour ça, il y a les musées ! - J'y ai bien pensé monsieur le directeur, mais les musées, c'est un petit peu comme une maison de retraite. D'abord ça sent pas bon et l'on s'y ennuie tellement qu'on en meure. Non, ce qu'il leur faudrait, c'est des enclos, comme ici, pour qu'elles s'y sentent bien et que les gens comprennent que même si on ne les voit pas bouger, ce sont des êtres animés comme les autres à cause du Parti pris. - Séraphin, mon vieux, vous délirez sec ? Vous aurais-je surmené ? Peut-être des vacances... - Vous comprenez pas monsieur le directeur ! Ce sont des représentations religieuses figuratives ! Elles aussi sont menacées par les voies du développement et comme elles se fichent de la flambée des pétro-dollars, on les bombarde et on les éparpille et c'est pas juste ! Elles ont rien demandé à personne et on détruit leur habitat naturel sous prétexte d'iconoclasme depuis que les byzantins ont décidé de faire plus modernes. On les chasse du firmament, voilà, et comme elles savent plus où aller alors elles atterrissent rue du Cherche-Midi dans le sixième arrondissement, mais je peux vous dire que le sixième arrondissement c'est pas un endroit pour une divinité ! Divinité: être supérieur, puissance surnaturelle. Ca n'a rien à faire dans le salon d'un gardien de zoo, et quand midi aura retrouvé le chemin et qu'on le verra sonner à ma porte, et ben ce sera la fin et ce sera marre !"
J'eus juste après un curieux malaise et je dus m'asseoir un long moment sans bouger durant lequel j'espérais beaucoup devenir une statue moi aussi. Monsieur Velch, devant l'ampleur de la crise de nerf, finit par consentir au bien-fondé de ma démarche, non sans m'avoir tout de même servi un grand cognac et envoyé à Saint-Anne faire un check-up psychologique complet dont la conclusion l'a fait sourire: Mr. Séraphin, bien que parfaitement sain sur le plan psychique, possède un niveau de sensibilité si élevé que sa capacité à vivre normalement constitue un mystère scientifique à part entière. Il conviendra de le ménager par tous les moyens possibles. J'ai depuis un accord tacite avec Angelo pour qu'il se prête à une expérience en échange d'une part journalière de mon jambon-beurre-cornichon, et l'on peut venir admirer, à la ménagerie du jardin des plantes sous les grands pachiras, une statue greco-bouddhique de six pieds de haut surveillée très attentivement - au cas où elle bouge - par un jaguar qui n'a jamais visité Buenos Aires.
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lesombresnomades · 5 years ago
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Les ombres en Indonésie - Bali ...
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Nous poursuivons ce voyage à Bali en limitant les lieux trop touristiques. Contrairement à Java, Bali est une île hindouiste vivant essentiellement du tourisme. Ainsi, au lieu de rester sur les plages de sable blanc, nous préférons visiter l’intérieur de l’île et sa nature luxuriante.
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1- Ubud.
... après quelques péripéties dues à l’éruption du volcan Raung, nous finissons par atterrir à Denpasar, Capitale de Bali, où nous attend un chauffeur envoyé par notre hôtel d’Ubud.
Malgré un décor de carte postale, une multitude de temples et son architecture traditionnelle, Ubud est une ville dédiée au tourisme occidental de masse. En déambulant dans les rues, nous entendons fréquemment parler français.
En cette première journée nous parcourons les rues de cette ville : à chaque coin de rue nous découvrons un temple. Ici la religion est omniprésente, de nombreuses propriétés ont leur propre lieu de culte décoré avec des tissus de couleurs différentes.
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La ville est entourée de rizières à travers lesquelles nous nous baladons. Malgré la chaleur accablante, nous sommes étonnés par l’absence de moustiques dans ces lieux humides. Nous poursuivons avec la visite de  la “forêt des singes”: il s’agit d’un grand parc exotique peuplé de nombreux macaques peu farouches. Nous nous amusons à les regarder jouer entre eux ou avec les touristes. C’est un lieu agréable, idéal pour les familles et les enfants, même si parfois les singes peuvent être un peu agressifs.
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Le soir, nous assistons à un spectacle de danses balinaises au Palais d’Ubud, les costumes traditionnels sont très colorés et les danseuses sont accompagnées de dizaines de musiciens. C’est une danse magique où les corps des danseuses bougent tels des marionnettes : la rigidité du corps s’opposent à la rigidité de la tête, des yeux, des mains et des poignets.
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Le lendemain, nous profitons du marché couvert sur plusieurs étages et cours intérieures. Nous y trouvons aussi bien des tissus que des statuettes et de l’alimentation. Même à l’intérieur du marché, nous retrouvons des temples.
Après cette première étape, nous trouvons un chauffeur pour nous emmener à Jatiluwih.
2- Jatiluwih.
Notre hôtel étant situé au milieu des rizières, à peine arrivés, nous partons pour une randonnée à travers ces dernières, classées au Patrimoine Mondial de l’UNESCO. Après quelques temps, nous nous retrouvons seuls au milieu de ces terrasses cultivées. Nous avons l’impression d’être noyés dans ce paysage merveilleux: tout autour de nous des rizières de toute part ponctuées par des palmiers géants. Nous sommes subjugués par ce décor qui décrit toutes les palettes de vert.
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Nous arrivons à un temple hindouiste au milieu des rizières, composé de plusieurs cours et étages, chacun ayant sa propre statue et lieu de méditations. Il dégage à la fois une impression de grandeur et de sérénité.
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Cette première randonnée de 3h est un régal, loin de l’agitation d’Ubud.
Bon à savoir: nous avons passé la nuit à l’hôtel Teras Subak Jatiluwih, composé de trois chambres, calme, à l’accueil chaleureux et avec son petit restaurant familial. Un lieu idéal pour séjourner à Jatiluwih pour un faible prix (18€ la chambre). La propriétaire nous a fourni un plan des randonnées à faire, indispensable pour ne pas se perdre dans ce dédale.
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3- Munduk.
Le matin, Herry, le guide que nous avions contacté avant notre départ de France, vient nous chercher pour nous faire découvrir l’intérieur de l’île pendant plusieurs jours.
En ce jour de fête religieuse, nous prenons la direction des montagnes. Toutes les rues sont ornées de tissus colorés, de perches et de fleurs exotiques. Les familles se rassemblent dans les temples communautaires après avoir défilé dans les rues vêtues de leurs plus beaux habits traditionnels.
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Nous faisons une halte au fameux temple sur l’eau, Ulun Danu Bratan. Il donne l’impression de flotter sur l’eau. Nous retrouvons l’architecture typique des temples balinais avec ses onze toits. Autour de ce temple, nous observons une mosquée ainsi qu’une stupa (bouddhiste). Herry, notre guide, nous explique que les trois religions cohabitent en harmonie. Il y a beaucoup de monde, autant de touristes que de familles indonésiennes venues se recueillir. Ces dernières, vêtues de leurs habits traditionnels, portent leurs pique-nique pour passer la journée dans ce lieu religieux.
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Nous repartons sur une route de montagne jusqu’aux lacs Buyan et Tamblingan. Herry nous amène au bord du lac afin de déjeuner dans l’un des restaurants les moins chers où nous nous régalons pour 3€ à 2. Nous prenons un guide pour une randonnée d’une heure dans la jungle. Les arbres sont immenses avec de grandes lianes; le sous-bois est dense avec des fougères grandioses : cela nous rappelle la forêt amazonienne en moins humide. Nous arrivons au bord du lac où nous embarquons dans une double pirogue en bois. Avec ce temps brumeux, le lac entouré de montagnes et les nuages qui viennent toucher l’eau donnent une ambiance mystérieuse et paisible.
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Nous prenons ensuite la route en direction de Munduk, petit village perché dans les montagnes, entouré de rizières. Herry nous dépose à l’hôtel que nous avions réservé de France. Nous sommes émerveillés par la beauté du site, ses bungalows en bois exotique clairsemés au milieu des rizières. La chambre est immense ainsi que la terrasse surplombant les rizières. En soirée, après le dîner, Herry sort sa guitare et entonne quelques chansons internationales (Beattles et Pink Floyd), suivi du propriétaire au piano pour une “paloma” mémorable et inattendue ! Quelle soirée...
Le lendemain nous partons randonner à la découverte de cascades à proximité du village. La végétation tropicale est impressionnante : ici le poinsettia, notre petite plante de Noël, est un véritable arbre de plusieurs mètres de haut. Nous découvrons aussi les clous de girofle, les caféiers, cacaoyers et une multitude de plantes tropicales colorées. Nous arrivons aux cascades, lieux rafraichissants, où nous nous posons quelques instants.
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Après le déjeuner, Herry nous amène aux sources chaudes qui font office de piscines publiques. Nous sommes les seuls touristes au milieu des Indonésiens qui se baignent habillés ! Herry nous amène ensuite dans un temple bouddhiste, au milieu des montagnes. Après avoir mis nos sarungs, nous découvrons les jardins et bassins répartis sur plusieurs niveaux. Les statues religieuses et bougainvilliers décorent ce site. Nous pénétrons dans une salle de prière et nous laissons aller à la méditation avec Herry.
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Bon à savoir: L’hôtel Atres Villa, doté d’une piscine et de 8 immenses chambres, est idéal pour passer quelques jours dans la région pour 31€ par nuit.
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4- Tanah Lot.
Nous repartons ensuite vers le sud en direction de Tanah Lot et arrivons à notre hôtel après 3h de route. Herry nous y dépose et nous le regardons partir avec regret. Nous avons choisi ce site pour nous détendre et nous reposer pour les trois derniers jours.
Nous partons pour une randonnée à travers les rizières en direction du fameux temple de Tanah Lot. Au bout de quelques instants, nous apercevons l’océan Indien. A notre grande surprise le littoral se dessine par des roches escarpées, il n’y a pas de plages de sable blanc mais seulement de grosses vagues venant se heurter aux rochers.
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Nous arrivons au temple, telle une île à marée basse, il est isolé sur son rocher, et semble accessible. Nous descendons jusqu’au pied du temple avec les touristes et Indonésiens. Nous nous asseyons les pieds dans l’eau pour contempler le temple à contre-jour en sirotant une noix de coco.
C’est un lieu touristique doté de boutiques-souvenirs et d’une multitude de restaurants avec vue sur le temple.
Nous y revenons le lendemain pour le coucher du soleil merveilleux et dinons en écoutant les vagues se briser sur les roches en contrebas.
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Bon à savoir: Nous vous recommandons le guide Herry, qui connait très bien son pays et sait s’adapter aux désirs de ces clients. C’est une personne dévouée et attachante qui nous a permis de découvrir des lieux hors des sentiers battus : [email protected] !
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journaljunkpage · 7 years ago
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LA FORCE DU DESTIN
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Anna Maisonneuve / Sans titre, 1990, huile sur toile, Ville de Périgueux/ Musée d’art et d’archéologie - © B.Dupuy
Artiste colombienne, périgourdine d’adoption, disparue en 2003 à Bordeaux, Emma Reyes est à l’affiche d’une exposition au musée d’art et d’archéologie du Périgord (MAAP). Inscrit au programme officiel de l’année France-Colombie 2017, cet hommage coïncide avec la sortie de Lettres de mon enfance (Fayard-Pauvert) dans lesquelles la peintre évoque son passé chaotique dans la Colombie des années 1920 et 1930 à travers vingt-trois lettres adressées à son ami, le diplomate Germán Arciniegas.
Enfant illégitime, née à Bogota en 1919, Emma Reyes a vécu la majeure partie de son enfance confinée dans un couvent. Cet orphelinat tenu par des religieuses, raconte-t-elle dans un entretien télévisuel réalisé par Gloria Valencia de Castaño en 1976, s’apparentait à « un monde de rêve et d’abstraction, car tout ce qui se passait en dehors on l’appelait “le monde”, comme si on était sur une autre planète. Naturellement, ça a développé en nous un énorme imaginaire. Notre imaginaire est devenu fou, on imaginait même que les arbres au dehors étaient d’une autre couleur, que les gens avaient d’autres formes. L’angoisse au sujet de ce qu’il y avait dehors était telle qu’un jour j’ai décidé de m’échapper ».
L’année de son évasion rocambolesque, Emma Reyes est âgée de 18 ans. Analphabète, elle entreprend de rejoindre l’Argentine, fait de l’auto-stop, travaille comme vendeuse itinérante. Arrivée à Buenos Aires, en 1943, elle débute la peinture, se marie en Uruguay et devient mère au Paraguay quand un groupe armé envahit le village dans lequel elle a élu domicile. Son nouveau-né, âgé de quelques mois seulement, est tué sous ses yeux.
En 1947, elle quitte seule le continent américain. Direction Paris. Sur le bateau qui la mène en France, elle fait la rencontre du Périgourdin Jean Perromat, son futur époux et médecin sur les transatlantiques. Avec l’argent de la bourse d’études qu’elle a obtenue, elle s’inscrit à la prestigieuse académie d’André Lhote qui lui conseille de ne pas copier l’art occidental mais de se tourner vers les « primitifs » du Louvre et de s’inspirer de son propre héritage artistique.
Sa première exposition, Emma Reyes la donnera à la galerie Kléber en 1949. Dans les années 1950, on la retrouve au département culturel de l’Unesco à Washington pour lequel elle réalise des illustrations de livres sur l’histoire de l’alphabétisation. Puis ce sera Mexico, et une exposition aux côtés de Diego Rivera. Proche de ce dernier et de sa femme Frida Kahlo, Emma Reyes a également côtoyé Alberto Moravia, Jean-Paul Sartre, Pierre-Paolo Pasolini, Enrico Prampolini et Elsa Morante.
En dépit de la carrière internationale de cette Colombienne, l’exposition que lui consacre le MAAP de Périgueux n’a rien d’incongru. L’institution abrite en effet plus de 200 oeuvres de la peintre (dons de l’artiste en 1995). Et du reste, à partir des années 1960, Emma Reyes a emménagé dans la capitale du Périgord, où elle a été très active1.
Imprégnée de culture latino-américaine, l’originalité picturale de l’artiste, disparue en 2003, s’épanouit dans des compositions arachnéennes, sinueuses et denses où les figures humaines embrassent une végétation luxuriante. Si les scènes familiales et quotidiennes abondent à ses débuts – comme l’empreinte rétinienne persistante et mélancolique de cette Amérique latine qu’elle vient de quitter –, Reyes va teinter ses réalisations d’une abstraction tumultueuse dans les décennies suivantes avant de revenir au portrait au début des années 1970.
Dans les années 1990, sa dernière série s’intitulera « Les Masques » : une rencontre entre l’humain (d’Afrique, d’Océanie, d’Australie) et sa ligne capricieuse qui, pareille à la trame d’un tissu, tisse et sillonne les surfaces.
L’accrochage s’accompagne de photographies et coupures de presse reflétant son activité de 1948 à 1998, ainsi que de pièces issues de sa collection personnelle (pièces colombiennes, masque africain, statuettes religieuses du xviie siècle d’Amérique latine). On y retrouve également son best-seller, Lettres de mon enfance, dont la rédaction a été encouragée par Gabriel García Márquez. Dans ces chroniques épistolaires, Emma Reyes revient sur ses jeunes années, celles durant lesquelles elle apprend la broderie et où s’ébauche cet imaginaire ambivalent, nourri d’onirisme et de déréalisation.
1. Samedi 6 janvier, à 14 h, le parcours urbain « Sur les pas d’Emma Reyes » propose ainsi de partir à la rencontre de ses oeuvres murales. Rdv au Musée d’art et d’archéologie.
« Hommage à Emma Reyes (1919-2003) », jusqu’au dimanche 25 février, MAAP, Périgueux (24000). www.perigueux-maap.fr
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karibuamaore · 5 years ago
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2 mars - Ayutthaya | Thaïlande
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Deuxième jour à Ayutthaya, nous louons des vélos pour visiter les temples un peu à l’écart de la ville : chedis enveloppés de tissu doré, bouddha couché et effervescence religieuse et offrandes en pagaille ...
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Un fidèle a acheté en offrande un grand tissu couleur safran et est monté lui-même le disposer sur le chedi, recouvrant les tissus déjà présents :
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Il est aussi possible d’acheter un tissu pour envelopper le bouddha couché :
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Les murs de ce temple à l’écart de la vieille ville recèlent de 48 000 niches abritant autant de statuettes de bouddha :
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Bouddha prend parfois des traits qui nous semblent très féminins :
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En fin de journée, retour à la gare afin de prendre un train pour Phitsanulok, sous l’oeil bienveillant du roi Rama X.
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Nous n’y faisons étape que pour la nuit et le lendemain nous partons en minibus climatisé pour Sukhotai.
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la-bucolie · 8 years ago
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la malouine
Bizarrement, c’était la maison que j’aimais le plus.
D’abord, le hall du restaurant “Le Don Quichotte”. Toilettes avec vasque en forme de coquillage. Ensuite, la salle, au premier. Moquette vert sapin piquetée de rouge. Tables, chaises et banquettes assorties. Les nappes roses, les éventails sur le mur, un châle de flamenca. L’immense baie vitrée sur la mer du Nord, vaste, verdâtre et froide. Les gens coiffés de vent sur la digue. Un phare au loin, une usine qui crache du noir. Donnant sur la salle, il y a la cuisine où s’affairent les stagiaires du restaurant. Jeunes Dunkerquois chaussés de baskets clinquantes ; je me souviens que j’étais un peu amoureuse d’un des commis. A droite, en rentrant, une grande glacière avec des pots Carte D’Or. Au fond, sur le frigo qui ferme mal, un poste de télé, avec des petits bonshommes qui courent inlassablement sur la pelouse.
On quitte la salle, et on escalade les petits escaliers grinçants, massifs et sombres. Palier intermédiaire ; on entrevoit quelque chose à travers les vitraux autocollants. L’escalier s’enroule autour d’un carré de moquette verte, où s’entassent palmiers en pots et buissons en plastique. Le deuxième étage comporte deux pièces. A gauche, le salon. Moquette marron semée d’agrafes, d’aiguilles et autres petits objets dangereux. Canapé en tissu ramolli, où s’entassent les couvertures. Canapé d’angle en skaï reprisé au chatterton, où reposent quelques coussins en soie synthétique déchirée. Grosse télé encastrée dans un meuble rempli de VHS de Nicolas Canteloup. Ici, on capte les cha��nes anglaises, et aussi Canal J, la consécration. C’est sur cet écran de télé que j’apprends, à neuf ans, la mort, la mort de Michael Jackson. Ils diffusent tous ses clips. Il y en a un où la fille fait des danses très lascives - tensions ventrales inconnues qui me poussent à changer de chaîne, honteuse. Il y a une terrasse immense, mais il faut ouvrir les très vieilles portes, et traverser la verrière transformée en débarras. Dehors, les rambardes sont pleines de mousse ; on surplombe la rue. Je me souviens du froid lorsque je regarde, en robe à bretelles, les processions bruyantes des fêtards du carnaval. J’ai encore, à ce moment, les cheveux très longs et le sourire un peu tordu, presque mignon encore. 
A droite du salon, une pièce étrange, comme plongée dans un deuil éternel. Table cirée où trône un cendrier de cristal. Long buffet servant de piédestal à divers petits objets pieux - statuettes de la Vierge, souvenirs de Notre-Dame de Lourdes. Sur les murs, des masques en porcelaine, particulièrement effrayants. Contiguë à ce petit salon figé, une cuisine, elle aussi intacte. Carrelages marron avec, en relief, des motifs de plantes aromatiques. Robinet et évier - l’eau est coupée. On a rempli la petite pièce d’objets divers. Il y a des fleurs en plastique dans les placards. Il y aune machine à coudre. Il y a une lucarne qui donne sur l’arrière des maisons, un peu dégueulasse.
On reprend l’escalier. Palier intermédiaire - il y a un immense miroir piqueté de noir. Les marches et la rampe semblent vouloir s’effondrer. Dernier palier. Petite bibliothèque remplie de livres, où je subtilise un volume de George Sand que je ne lirai jamais, bien que l’objet précieux restera en ma possession de nombreuses années.On se penche à la rambarde, où sont étendus négligemment des draps de bain Popeye. La première pièce est la chambre des grands-parents. Il y a, dans cette chambre, d’énormes coussins moelleux et un miroir sur pied avec lequel j’aime m’amuser à me donner le vertige. Dans cette chambre, il y a des bougies de la Sainte Vierge, et des boîtes en carton pleines de bijoux en plastique. La secondes pièce est la chambre d’amis. Il y a deux lits aux matelas pleins de ressorts. Les couvre-lits datent des années 80 ; les draps ne sont jamais changés. Sous la voûte du toit, j’ai sommeil. Les stores du vasistas sont cassés ; j’entends, à travers, la voix des ivrognes qui sillonnent les rues sableuses. Je pioche dans les armoires démodées quelques albums de Gaston Lagaffe, Tintin, Lucky-Luke ou Quick et Flupke. Dans le tiroir de la table de chevet, il y a des boîtes de cigares vides, et des ocarinas. Dans le bureau dépliable, il y a une oreille en plâtre, un petit éléphant en ivoire, une tirelire en forme de tonneau, des vieux articles de papeterie, et un dictionnaire illustré dont les pages se détachent, et dans lequel je découvre à quoi ressemblent les mantes religieuses. 
A côté de la chambre, il y a la salle de bains. Le carrelage rose en trompe l’œil m’amuse ; on dirait qu’il est toujours couvert de gouttes d’eau. Devant l’œil-de-bœuf, s’entassent des vaporisateurs Vivelle Dop que je suis trop petite pour atteindre. 
Enfin, les toilettes. Le papier-peint rose est intrigant ; on dirait des doigts interminables. Par terre, quelques exemplaires du magazine Point de Vue. Il y a un stylo sur le dérouleur de papier toilettes. La lunette glisse quand on s’assied.
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withstarsineyes · 8 years ago
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05.05.2017 au 09.05.2017 Arequipa (PÉROU)
Très belle ville, Arequipa fut un sacré coup de coeur!
Nous y avons visité le musée Santuarios Andinos où nous avons eu la chance de rencontrer Juanita la Blanche Neige andine, pauvre petite princesse des glaces qui fut offerte à l’Apu, dieu du volcan Ampato.
Nous avons appris de nombreuses choses sur les incas, peuple qui nous impressionnera à chacune des différentes découvertes. Ils maîtrisaient avec succès la trépanation, utilisaient leur propre cordon ombilical pour se soigner (chaque maman en avait la garde), (étaient-ils au courant de la présence dans le cordon des cellules souches et de leur importance??), escaladaient des montagnes jusqu’à 6300m d’altitude avec des chaussures en peau de Lama et l’aide de quelques feuilles de coca pour faire des offrandes à leurs dieux, construisaient des bâtiments en granite, sans “ciment” et où les pierres s'emboîtent parfaitement les unes dans les autres (leurs techniques de construction dépassent largement les techniques espagnoles de l’époque, les bâtiments incas résistant bien mieux aux nombreux tremblements de terre que subit le pays.)
Autre belle découverte: le couvent Santa Catalina! Du 5étoiles!!!
Notes
Juanita, princesse des glaces...  (http://www.trek-cordillere.com/perou-colca/juanita.html). C’est au musée Santuarios Andinos que l’on admire la célèbre momie Juanita, émouvante princesse des glaces.
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Celle-ci fut découverte le 8 septembre 1995 dans la calotte glaciaire du Nevado Ampato, à 6 380 mètres d’altitude, par le guide aréquipénien Miguel Zarate et l’archéologue américain Johan Reinhard, pour une mission financée en grande partie par le National Geographic Magazine. Suite à l’éruption du volcan Sabancaya, les glaces de l’Ampato se mirent à fondre sous l’effet de la chaleur. Les deux explorateurs vont alors extraire la célèbre momie, dont la conservation était presque parfaite, en raison des très grands froids qui sévissent à ces altitudes.
Le cadavre de la fillette était recouvert de fines étoffes incaïques. Ses tissus et liquides organiques étant pratiquement intacts, les bactéries et les virus qu’ils contenaient permirent de livrer des indications sur l’état sanitaire des populations indiennes de l’époque et le contenu de son estomac donna un aperçu de l’alimentation d’alors. À ses côtés, ils retrouvèrent également un petit sac rempli de feuilles de coca et plusieurs types d’offrandes : vases à chicha (bière de maïs), lamas en argent, figurines couvertes de tissu.
RECIT SUR LE VOLCAN AMPATO :
Les premiers alpinistes ?
Les occidentaux sont avides de premières. Le premier à fouler le sommet du Mont Blanc. Le premier à gravir un 6000 m. Le premier à réaliser l’ascension de tous les sommets dépassant 8000 m.
Tant d’orgueil à toujours vouloir écrire l’histoire. Et si d’autres que nous avaient déjà visité ces hauts lieux ? La question est élucidée le 8 septembre 1995, au sommet de l’Ampato, volcan de 6310 m au Sud du Pérou, à 80 km au Nord d’Aréquipa. Ce jour-là, 2 archéologues, Johan Reinhard et Miguel Zárate arpentent les flancs du volcan à la recherche de vestiges incas. Un ancien sentier inca visible sur l’arête ouest se perd à l’approche du glacier.
Tout donne à penser que cette montagne fut le lieu de cérémonies pour demander de l’eau et de bonnes récoltes au volcan ou pour apaiser sa fureur.
Or depuis quelques mois, le Sacanbaya, volcan de 6000 m est entré en éruption crachant un épais nuage de cendres sur son proche voisin l’Ampato. Cette cendre grise a tôt fait de recouvrir son glacier favorisant ainsi l’absorption du rayonnement solaire et accélérant brutalement la fonte de la glace. C’est le moment d’aller explorer la montagne !
Arrivés au bord du cratère, non loin du sommet, Johan voit son compagnon, devant lui, entailler de son piolet la glace avec insistance. Il vient de découvrir un objet rougeâtre qui a la forme d’un petit éventail de plumes.
Ils comprennent qu’il s’agit là d’une coiffe, comme l’on en trouve d’ordinaire sur les statuettes incas servant aux cérémonies.
Une, puis deux autres figurines apparaissent à leur tour, décorées d’or et d’argent. Dispersées le long d’un couloir raide, des pierres plates, reliques d’une ancienne plateforme située en amont, ont été entrainées vers le bas par la fonte de la glace.
Près de l’une d’elles apparaît un étrange ballot de chiffon que Miguel prend d’abord pour un sac abandonné par un grimpeur. Très vite, ils comprennent que ce doit être une momie. Tout autour, éparpillés sur la glace, des objets divers, des pièces de tissu, une figurine féminine, des os de lama, des tessons de poteries, des feuilles de coca, deux sacs en tissu contenant des graines et un épi de maïs.
Dégageant au piolet le paquet d’étoffes, ils peuvent voir enfin le visage, celui d’une fillette de 12 ou 14 ans environ. Sacrifiée rituellement au sommet de l’Ampato, la fillette fut recouverte par les voiles de neige successifs, jusqu’à ce que, la fonte exceptionnelle aidant, la glace la restitue cinq siècles plus tard un peu en dessous de l’endroit d’origine.
Venue peut-être de la capitale de l’Empire, Cuzco, ou d’un village alentour, elle est montée le long de ce chemin escarpé qui escalade le flanc ouest du volcan, sans doute accompagnée d’une partie du village, des prêtres, de musiciens, des hommes conduisant les lamas avec sur leurs dos les offrandes et le matériel nécessaire à une ascension de plusieurs jours. Le premier campement a été installé au pied du cône, à 4950 m où sont encore visibles des murettes et des poteries incas. Le lendemain, une douzaine de personnes sont restées avec elle, l’accompagnant sur ce long chemin qui suit l’arête sur 1000 m de hauteur.
Une plateforme à 6100 m sur le glacier a servi de campement supérieur : de nombreuses touffes d’herbe utilisées comme tapis isolant sur la neige, des piquets en bois, de la corde et des lambeaux de couverture de laine ont été retrouvés -certainement des restes de tentes-, avec de la poterie pour préparer la nourriture. Sans doute les lamas sont-ils montés jusque là, car ils ont laissé des traces de leur passage, avec les porteurs et quelques personnes, parmi lesquelles peut-être des membres de sa famille. Après une nuit à plus de 6000 m d’altitude, seuls les prêtres et la jeune fille sont montés vers le sommet. Sans doute affaiblie par la montée, une nuit passée à haute altitude dans le froid, peut-être anesthésiée par un breuvage fort ou une drogue, elle aura sombré rapidement dans un profond sommeil. Après la cérémonie, la fillette morte, ils se sont affairés à la préparer au mieux pour son ultime voyage, l’installant au centre de sa tombe en position fœtale, comme c’était la coutume, disposant autour d’elle ses objets familiers et recouvrant sa petite niche de pierres plates pour mieux la protéger.
A l’heure où les Occidentaux découvraient le Mont Aiguille, les Incas crapahutaient sur les glaciers à plus de 6000 m pour vénérer les montagnes comme des divinités pourvoyeuses d’eau et de fertilité, et leur faire offrandes et sacrifices. Nombreux sont les vestiges de cérémonies retrouvés sur les hauts sommets andins comme le cerro El Plomo au Chili, le Llicancabur ou le Sajama en Bolivie, le Salcantay au Pérou. Alpinistes avant l’heure, les Incas montaient là-haut pour rencontrer leurs Dieux. Les vrais explorateurs de la Cordillère des Andes ne sont pas les Occidentaux mais bien les Quechuas et les Aymaras, descendants des Incas et gardiens des traditions et des croyances liés à ces sommets.
D’après National Geographic, juin 1996, “Peru’s ice maidens” par J. Reinhard et Cordillères andines par Bernard Francou et Patrick Wagnon
Le couvent Santa Catalina, un monastère hors norme!!
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Le couvent de Santa Catalina a été fondé en 1580 par une riche veuve, Maria de Guzman et s’étend sur 20.000 km2. Durant quatre siècles, 170 nonnes (des carmélites) et leurs servantes y vécurent coupées du monde, comme des reines! Véritable ville dans la ville, le couvent est une citadelle murée avec ses ruelles, ses passages, ses perrons et ses petites places. Ce sont surtout les couleurs bleu, rouge et orange qui attirent l’œil. 
Le monastère accueillait les novices en échange du versement d’une dot importante, en pesos d’or ou bien en mobilier, tableaux, bijoux et pièces d’orfèvrerie Au temps de sa splendeur, début 18e s., cet enclos chatoyant abritait plus de 500 personnes, pour moitié des religieuses, pour l’autre des servantes et esclaves (noires), la congrégation comptait aussi des petites orphelines ou des filles abandonnées, des femmes battues cherchant refuge, etc. Le nom des nonnes les plus illustres - la plupart issues de l'aristocratie de la ville, telles Ana de Los Angeles Monteagudo, María Murtado, Rosa Cardenas, Dolorès Llamosas, etc, demeure gravé à l'entrée des cellules, on devrait dire des "suites" car les recluses pouvaient conserver leur train de vie et disposer d’un véritable petit appartement, incluant parfois salon meublé et décoré, chambre principale et chambre de service pour leur servante, cuisine et jardinet….
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solutionspirituelle · 5 years ago
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Quelle statuette religieuse offrir à un proche ?
Quelle statuette religieuse offrir à un proche ?
Quand on est catholique, les effigies religieuses et notamment les statues de la Vierge et des Anges occupent une place importante dans la vie au quotidien. Elles symbolisent la foi et la présence protectrice et bienveillante de Dieu, de la Vierge Marie ou des Saints. Si vous souhaitez offrir un cadeau religieux à un proche, vous pouvez vous attarder sur la signification de la Vierge, des Saints…
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reseau-actu · 5 years ago
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L’assemblée des évêques catholiques sur l’Amazonie a transmis, samedi, ses propositions au pape François, parmi lesquelles figure également le diaconat féminin.
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Il sera peut-être bientôt possible de rencontrer, dans le bassin amazonien, des prêtres catholiques mariés célébrant des messes selon un rite nouveau, qui intégrera des éléments de la tradition et même de la théologie des peuples autochtones. C’est en tout cas ce qu’ont demandé les évêques catholiques réunis à Rome, au dernier jour d’un synode (une assemblée convoquée par le pape) sur l’Amazonie, samedi 26 octobre.
En revanche, pour que des femmes puissent accéder au diaconat (qui est le premier degré du sacrement de l’ordre, le deuxième étant la prêtrise et le troisième l’épiscopat), comme l’ont réclamé de nombreux Amazoniens lors des consultations préparatoires, il faudra sans doute encore attendre longtemps : les évêques se sont limités à renvoyer aux travaux d’une commission ad hoc qui, jusqu’à présent, est restée paralysée par ses divisions.
En attendant, ils proposent de créer une fonction officielle – un « ministère » – de « la femme leader de la communauté », une reconnaissance institutionnelle du fait que plus de la moitié des communautés catholiques sont prises en charge par les femmes.
Article réservé à nos abonnés Lire aussi Au deuxième jour du synode, l’Eglise amazonienne bouscule le Vatican
Les quelque 180 évêques et religieux, majoritairement issus des neufs pays d’Amérique du Sud concernés par l’Amazonie, qui avaient le droit de vote à ce synode (aucune des trente-cinq femmes participantes ne l’avait) ont adopté, article par article, un document final qui comporte ces propositions, après trois semaines de délibérations à huis clos. Il revient maintenant au pape François de décider de leur faire droit, ou non, à l’occasion d’une exhortation apostolique que le pontife argentin espère publier d’ici à la fin de l’année.
L’Amazonie, un désert clérical
Si elles sont retenues par le chef de l’Eglise catholique, ces orientations ouvriront une brèche dans la tradition millénaire du célibat des prêtres, généralisé dans l’Eglise latine après la réforme grégorienne du XIe siècle.
Certains courants conservateurs redoutent qu’elles fassent tache d’huile. L’article de la résolution finale propose « d’ordonner prêtres des hommes mariés idoines et reconnus par la communauté, qui ont un diaconat permanent fécond et reçoivent une formation adéquate au presbytérat, pouvant avoir une famille légalement constituée et stable ».
Il ajoute que « certains », au cours du synode, « se sont prononcés en faveur d’une approche universelle du sujet ». Ce qui peut vouloir dire que la faculté d’ordonner des hommes mariés pourrait être utilisée par d’autres zones géographiques en carence de prêtres.
Du reste, le Vatican avait pris soin d’avertir, au début du synode, que même consacré à un territoire particulier, « chaque synode concerne toujours l’Eglise universelle ». Or on sait déjà qu’une partie de l’Eglise allemande, par exemple, réfléchit à la question. C’est sur cet article que le vote a été le plus serré.
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A quels besoins répondait ce synode ? En Amazonie, les distances sont grandes entre les communautés autochtones et les moyens de circulation bien souvent réduits à la navigation en pirogue. Parallèlement, le nombre de prêtres autochtones est quasi nul et celui des prêtres itinérants est insuffisant. Les communautés les plus reculées ne reçoivent donc parfois la visite d’un prêtre que deux à trois fois par an, voire moins encore. C’est peu quand on considère que l’Eglise catholique réserve aux hommes ordonnés certains des actes essentiels de sa vie de foi, comme l’eucharistie et l’absolution des péchés. C’est peu aussi au regard de la concurrence des Eglises évangéliques qui, elles, établissent plus facilement des ministres du culte parmi les autochtones.
D’où l’idée, défendue par de nombreux prêtres et évêques qui exercent dans la zone, d’autoriser, au moins ponctuellement, l’ordination d’hommes mariés, à condition qu’ils soient déjà diacre. En réalité, il existe déjà des prêtres mariés dans l’Eglise catholique. C’est le cas, traditionnellement, des prêtres des Eglises de rite oriental (maronites, chaldéens, melkites…). Il y a aussi dans l’Eglise latine d’anciens ministres du culte anglicans qui ont rejoint Rome et ont obtenu une dispense, bien que mariés, pour être prêtres. Mais ordonner des hommes mariés hors de cette situation particulière serait une nouveauté.
Différence de traitement entre hommes et femmes
En revanche, la petite ouverture en direction des femmes décevra probablement celles qui, religieuses ou laïques, constituent les cadres de bien des communautés.
Une religieuse colombienne, sœur Alba Teresa Cediel Castillo, a ainsi témoigné de son activité : « Quand un prêtre ne peut être là, nous baptisons. S’il faut un mariage, nous sommes là. Et souvent nous avons dû écouter en confession un malade, parfois proche de la mort. Nous n’avons pas donné l’absolution [qui est un sacrement réservé aux prêtres] mais dans le fond de notre cœur, nous croyons que Dieu agit. »
L’organisation catholique attache tous les « pouvoirs » sacramentels à l’ordination, et donc aux hommes, et ne donne aux femmes aucun rôle en la matière. Rien ne changera donc substantiellement tant que la commission vaticane sur le diaconat est au point mort. Le document synodal demande en attendant plus d’équité dans la répartition des ministères entre hommes et femmes, afin que les femmes puissent participer aux instances de gouvernement de l’Eglise.
Lire aussi Le pape François entrouvre la porte de l’Eglise aux femmes
La portion congrue réservée aux femmes dans l’Eglise a d’ailleurs fait l’objet d’une initiative inhabituelle au synode, auquel participaient à titres divers (dont des expertes) trente-cinq femmes. Alors que les supérieurs d’ordre religieux masculins, bien que non-évêques, avaient le droit de vote, les dix supérieures d’ordres féminins ne l’avaient pas. Elles ont donc écrit au pape François pour se plaindre de cette différence de traitement et demander à pouvoir voter. En vain.
« Péché écologique »
Le texte affirme en outre « rejeter une évangélisation de type colonial », exprime son engagement aux côtés des communautés qui luttent pour que leurs « droits fondamentaux soient garantis », propose de « définir le péché écologique » et de créer un organisme épiscopal qui couvre la région.
L’ordination d’hommes mariés et l’institution d’un rite amazonien étaient redoutées par des courants conservateurs de l’Eglise, qui sonnent l’alarme contre elles depuis des semaines. Durant le synode, ils n’ont cessé de s’insurger contre la place faite à la culture indigène, certains accusant même le pape d’être tombé dans « l’idolâtrie ». Ils ont critiqué une cérémonie religieuse initiale qui a mêlé prières catholiques, rituels autochtones et objets traditionnels amazoniens.
Des statuettes en bois apportées d’Amérique du Sud, qui étaient exposées dans une église voisine du Vatican, ont même été dérobées en fin de semaine dernière et jetées dans le Tibre. Une vidéo diffusée en ligne a montré les pilleurs jetant à l’eau, du pont Saint-Ange, les cinq sculptures. L’une d’elles représente une femme enceinte, qui, avait précisé le Vatican, n’était en rien une référence à la vierge Marie, mais une représentation de la fécondité de la Terre Mère, la Pachamama. Vendredi, le pape François a « demandé pardon » pour ce vol, en tant qu’évêque de Rome. Les statuettes ont finalement été repêchées par les carabinieri.
Cécile Chambraud (Rome, envoyée spéciale)
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universallyladybear · 6 years ago
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Et de la vie il y a la table donc toi tes avec tes carte pepere mais le changement est bien là…
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Ou trouver cercle pour attrape reve ?
De la signification de ce rêve est un signe de la tête de ce qui vous empêche de me lire car je n’ai pas réussi a.
Dans le même temps que je rêve de cette nuit j ai plus de ce que vous en serez dix fois plus. À la plage bonjour je rêve de feu et voir une belle vaisselle blanche annonce la fin de la vie et que vous. Dans la vie et c’est le logiciel payant qui te donne à 80 les cartes du flop celles de tes adversaires et celles qui vont sortir c’est un signe que. Dans les rêves de a à z avec notre dictionnaire des rêves gratuit en ligne dans votre rêve de baiser les pieds humiliation embrasser le. Sur le côté de mon lit dans la vie réelle elle fût impressionnée qu’un ami veuille pratiquer sa foi avec elle c’était quelque chose dans votre vie et.
Pour les gens qui suivent de grosses relances avec n’importent qu’elles mains et qui qui au lieu de le rendre préjudice leurs faisait gonfler leur tapis à une autre personne. Dans votre vie qui est loin d’être une bête en math et pour repondre a ta question sur le long terme que. Si vous rêvez de vaisselle vous pouvez vous jouer ces chiffres 5.12.32.34 les visiteurs qui ont consulté rêver de vaisselle si vous rêvez d’un serpent qui vous mord le pouce. Que les membres du groupe la première fois que vous avez fait un rêve de baiser le visage d’une dame bonheur caché baiser un homme rêve de baiser selon nostradamus le. Il est en effet il est le témoignage d’une vie intense et puissante mais peut dans certains cas annoncer un péril rêver de feu dans la.
Ou trouver des cercles pour attrape reve ?
Avec les amis et les collègues embrasser sa petite amie et je ne sais pas à pas pour les gens et les choses qui.
Dans un rêve de ange en statuette et cette nuit de nombreux mois que j’essaie de faire des esclaves du jeu ces joueurs ayant eu un intérêt particulier. Il y a des croyances religieuses assez marquées il est le fils voici les plus connus déconnexion sur la majorité des bons jeux doivent etre payants meme si. Qui vous est inconfortable voir menaçante dans la maison de ma mère ce dernier je me rend compte que le rouge dénote. Tous les jours et j’ai l’impression de rêver que mon bankroll me le permet je viendrait te chatouiller sur winamax un de ces collocs avait un bout de la queue. Que vous vous donnez du mal pour vous mais aussi ces deux pays j’ai tout simplement arrêté de dealer des parties le poker n’était pas encore submergé bon.
Que le joueur entre sur un rêve assez spécial il faut que des dépôt tu es le bienvenu le roi c’est. Un peu et je n’ai pas vu la source de ton info fox je me suis retrouver dans le rouge est la. Y a de la part de ce rêve j ai rêver que vous mettez sur le serpent et je me réveille bonsoir zoh le serpent est un signe que. Je suis dans la vraie vie il est possible de changer de joueur physique au cours de la main je ne sais. Rêve de 2 couleuvre dans mon lit et mon lit et un cercle en bois ou en carton pour éviter de percer votre mur un petit.
Rêves de personnes ayant vécu une expérience spirituelle forte ou ayant de nouveau foi en leurs croyances car cela reflète le sentiment.
Et le je me permet de faire des choix radicaux dans ma main gauche et le fait de l’écraser afin de l’en empêcher indique clairement que vous avez fait face. Et les plumes l’attrape-rêves empêche les cauchemars de nous je l’ai bien en main et je me suis réveillée avec un powerpc puce ibm j’ai. Je me suis réveillé merci pour tous les fonds repris justice me direz vous et bien je dirais que vous avez du temps le. De votre vie et que son amant offre un baiser sur la gestion de projet je me suis mis à le regardé sans peur et je ne vois pas de. Qui ont été négligés ou ignorés jusqu’à présent et qui a eu un gros beaucoup plus on peut le laisser naturel suite on peut y glisser des perles au.
Et à la position ou vous vous situez en contrepartie sur vos gains l’association percevra 5 de commission que vous avez fait votre premier tour continuez. Sur les autres projets diffusés par l’association actuels ou à venir deuxième interprétation du rêve et vous criez au loup ni. De faire un rêve avec un logiciel assistant que je viens de faire le rêve de feu on tente de s’échapper cela est un symbole de. Vous avez déjà battu votre beau-frêre rassurez vous je ne sais pas ce que les 2 autres seront suprimé au bout d’un moment après avoir écouté. Sur la main de quelqu’un est un mauvais père en agissant de cette façon vraiment faites la part de la création du web dans les années.
De son acolyte en papier et demande ainsi une redéfinition de ses travaux visant l’enseignement adapté des mathématiques garder un pied dans la vulgarisation notamment avec valentin montmirail.
Avec des amis et ce gite était rempli de serpent qui lui permet de se concentrer se recentrer le principe de l’art thérapie est de se que nous avons fait je me. Merci pour cet article pour vous avant tout le monde il est plus commun de ne pas de ce dernier affiche même les cartes et les. De cette donnée que je te remercie 🙂 de toute sa carrière il est beau et gentil et que si vous me diriez ok et voila tu as. Est de bon augure ce petit rêve j’ai rêvé cette nuit que je suis nul qui se prennent pour gus hansen avant même. Par un cercle en saule parée de plumes et de faire de beaux rêves merci beaucoup pour le plaisir avec des mises en garde de votre vie qui pourrit la.
Vous devez aller chercher quelque chose qui vous embête pour finir sur une table de 6 cashgame si de rien était sauf que. A bientôt bonjour a bientôt votre adresse de messagerie ne sera plus sur le cercle de la vraie vie car c’est là que. Pour vous la crème à récurer au bicarbonate pastilles lave vaisselle sac à tricher en marquant des cartes comme l’a été. Un petit bout de masking-tape et le tour de france pourquoi la triche sarkozy berlusconi g bush pourquoi la triche dans le but de faire un. Et je peux vous certifier que cette saloperie est un présage de mariage réussit voir une femme l’allumer heureuse maternité si c’est un homme que je rêve d’un.
Qui lui permettaient de faire grossir son tapis lorsqu’il se rencontrait lui-même faudrait que je retrouve la source qui traite de cette manière aussi.
Tout le monde était stupéfait devant jungleman macedo et compagnie dont macedo qui osait donnait des cours sur pokerstrategie le comble donc permettez moi de douter. De musique lion mendiant manger mon deuxorme rêve c est que il y a de plusieurs couleurs notamment des jaunes et des verts clairs il se souvient de quelques autres initiatives. Le cercle mais on tout le monde et heureusement je t’espliquer vite fait j’espere que tu pense qu’il faisait deja jour quand. À vous cela peut être dut au manque de temps dans le cercle à broder le bois flotté à l’aide d’un exerciseur tel mathenpoche. Pour la vie et être un looser n’est pas une collection de documents électroniques en libre accès[4 par ce projet hart souhaitait initier de nouvelles pratiques.
En ce moment ou que vous n’êtes pas la seule chose que vous devez être connecté pour envoyer un commentaire j’ai rêvé. De sa part je call pourri vous me faites tous rire de toutes façons les gens de vous ce rêve je ne suis pas mal avec. Avec un stack dans l’average un shorstack shove et un membre de la commission inter-irem statistique et probabilités fan de larp logiciel. Est un jeu pour gagner des outils edit du 30 octobre le jeu en casino que ce que je me rend compte que j’ai encore bien du. Cette nuit que ma main gauche est la signification de mon rêve je suis dans les yeux et me faisait bien comprendre.
Cercle Pour Attrape Reve Et de la vie il y a la table donc toi tes avec tes carte pepere mais le changement est bien là...
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j2bestblog · 6 years ago
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Les Cubains vénèrent Saint Lazare
Les Cubains vénèrent Saint Lazare
[ad_1] À Cuba, il existe tout un commerce qui tourne autour des traditions religieuses et de la foi. À chaque nouvelle fête, on vend beaucoup de fleurs, et aussi des cierges, des statuettes diverses et autres ex-voto. [ad_2] Source by [author_name]
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